1977, le rouleau-compresseur Vilas

By  | 30 septembre 2011 | Filed under: Légendes

De l’avis de tous, la finale de l’US Open 1976 entre Jimmy Connors et Björn Borg est le prélude d’un choc des titans pour la domination de la planète tennis. A l’aube de la saison 1977, l’attente est grande et le public est impatient de voir ces deux champions en découdre lors de joutes intenses en Grand chelem. Tout le monde s’accorde à dire qu’ils feront main basse sur tous les titres du Grand chelem à l’exception du dévalué Australian Open, boudé de tous. Nul ne se doutait alors que c’est à partir de ce tournoi qu’un Argentin à l’âme de poète, Guillermo Vilas, allait prendre son envol pour réaliser une des plus belles saisons de l’ère Open…

Né en 1952 à Buenos Aires, Guillermo Vilas est un gaucher talentueux doté d’une très bonne condition physique et d’un jeu très lifté quasiment identique à celui de Björn Borg. Passé professionnel en 1969, il entre en 1974 dans la cour des grands en remportant sept tournois dont le Masters (sur le gazon de Melbourne) face à Ilie Nastase (7/6 6/2 3/6 3/6 6/4). Cette excellente saison lui permet de faire son entrée dans le Top 10 (n°5), dont il sera pensionnaire fixe pendant 9 ans.

Vilas continue sa montée en puissance en 1975 et atteint pour la première fois la seconde place mondiale. Sa saison sera récompensée par cinq titres et par de très bons résultats en Grand chelem : première finale à Roland-Garros, où le tenant du titre Borg est trop fort (6/2 6/3 6/4), quarts de finale à Wimbledon (perd contre Roscoe Tanner, 6/4 5/7 6/8 6/2 6/2) et demi-finale à l’US Open, où il perd contre Manuel Orantes (4/6 1/6 6/2 7/5 6/4) lors d’un match incroyable qui l’aura vu mener 5/0 dans le quatrième set et obtenir cinq balles de match (dont deux sur son service à 5/1) !

S’il remporte bien six autres titres en 1976 et réalise de bons parcours en Majeurs (quarts à Roland-Garros et Wimbledon, demies à l’US Open), il n’en reste pas moins dans l’ombre des ogres Connors et Borg, se taillant une réputation de condamné aux places d’honneur. C’est alors qu’il prend une décision qui s’avèrera cruciale pour la suite de sa carrière : il accepte en effet la proposition d’un ancien joueur Roumain, Ion Tiriac, de devenir son mentor. Estimant que son poulain passait trop de temps sur ses poèmes et acceptait avec trop de résignation la défaite, Tiriac mit sur pied un programme implacable : 10 heures de sommeil, pas d’alcool, pas de tabac, pas de sorties, pas de poésie, rien que du tennis ! Le bilan de ces efforts ne se fera pas attendre.

La saison 1977 commença à l’Open d’Australie, déserté comme d’habitude par les meilleurs mondiaux… à l’exception d’Arthur Ashe, Roscoe Tanner et Guillermo Vilas. Bien qu’ayant fait une démonstration de puissance et de régularité tout le long du tournoi, l’Argentin s’incline en finale face à un Tanner servant le plomb : 14 aces et 20 services gagnants suffisent pour assurer à l’Américain la victoire en trois sets, 6/3 6/3 6/3.

En février, une annonce bouleverse le monde du tennis : Bjorn Borg renonce à Roland-Garros pour participer aux championnats Intervilles ! Si l’on savait déjà que Connors bouderait le tournoi parisien (suite à son expulsion en 1974, qui l’avait privé d’un possible Grand chelem calendaire, Jimbo a gardé la rancune tenace), le forfait du double vainqueur appauvrissait énormément le tableau et plongeait les organisateurs dans le désarroi. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, Guillermo Vilas sentait que son moment était finalement venu. Sur le papier, seules les têtes de série n°1 (Ilie Nastase) et n°2 (le tenant du titre Adriano Panatta) représentaient une menace sérieuse. Dans les faits, les quarts de finale seront l’écueil sur lequel s’écraseront un Nastase vieillissant (perd contre l’Américain Brian Gottfried) et un Panatta hors de forme (perd contre Raul Ramirez). La voie est libre pour Vilas qui réalise un véritable récital à la Borg, ne concédant qu’un set lors du tournoi. Impressionnant de concentration, il abat un tennis de bûcheron sans faiblesse ni fantaisie, à base d’un jeu de jambes exceptionnel et de coups de canons liftés qui usent les plus solides : 6/1 6/2 6/1 contre Stan Smith, 6/4 6/0 6/4 contre Fibak, 6/2 6/0 6/4 contre Ramirez, et enfin 6/0 6/3 6/0 contre Gottfried en finale ! L’Argentin peut exulter, il tient enfin son premier titre du Grand chelem.

Beaucoup relativisent cependant sa performance : il a certes gagné, mais en l’absence des deux patrons du circuit. Ces deux-là ont d’ailleurs remis les pendules à l’heure en se disputant une homérique finale de Wimbledon, tandis que Vilas avait lui disparu dès le troisième tour. Mais Guillermo allait bientôt démontrer à tous que sa victoire à Roland-Garros n’était pas qu’un feu de paille, entamant dès lors l’une des plus incroyables chevauchées gagnantes de l’ère Open.

Sa préparation pour l’US Open fut en effet impressionnante : 28 victoires consécutives, soit la bagatelle de cinq tournois consécutifs dans son escarcelle ! Pour le dernier US Open joué à Forest Hills, sur har-tru, tout le monde attend avec impatience l’inévitable confrontation entre Connors à Borg pour la place de n°1. Las, le choc tant attendu n’aura pas lieu, Borg devant abandonner contre Dick Stockton lors de son huitième à cause d’une blessure à l’épaule. La route est libre pour Vilas qui arrive tranquillement en finale sans rencontrer de sérieuse opposition. Il y affronte comme prévu Jimmy Connors, impressionnant lui aussi depuis le début du tournoi, et qui est prêt à tout pour conserver son titre après son échec à Wimbledon. Comme à son habitude, Connors frappe comme un sourd sur toutes les balles et remporte le premier set 6/2. Après la perte du second (6/3) il cherche à faire la décision dans le troisième. Il y mène 4/1, rate deux balles de 5/1, et se retrouve à presque tous les jeux à deux points du set. Sans s’en rendre compte, Connors est en train de se faire laminer physiquement par un Vilas infatigable, qui renvoie inlassablement des balles liftées au fond du court avec une puissance étonnante. Face à un adversaire qui accepte l’épreuve de force, l’Américain perd sa lucidité en se battant sans discernement sur toutes les balles. Connors craque dans le tie-break et encaisse un cuisant 6/0 dans le quatrième set. Humilié et sifflé par un public qu’il croyait acquis à sa cause, Jimbo quitte le court sans serrer la main de son adversaire, boycottant la remise de la coupe et la conférence de presse, trouvant au passage le temps de donner un coup de poing à un spectateur. Quant à Vilas, c’est l’apothéose : avec deux victoires et une finale en Grand chelem, ainsi qu’une série en cours de 35 victoires consécutives, il vient de prouver qu’il est le meilleur joueur de 1977… et ce même si l’ordinateur de l’ATP ne l’entend pas de cette oreille, vu que Vilas terminera l’année au second rang, derrière l’indéboulonnable Connors.

L’Argentin portera même sa série à 46 victoires consécutives, avant d’abandonner en finale du tournoi d’Aix-en-Provence pour protester contre l’utilisation par son adversaire Ilie Nastase d’une controversée raquette « spaghetti » à double cordage (bannie peu après). A la suite de cet abandon, il alignera toutefois 28 nouvelles victoires consécutives, allant jusqu’à la demi-finale du Masters face à Borg et réalisant ainsi une incroyable série de 74 victoires pour 1 défaite !

Ses statistiques en 1977 sont phénoménales :

• 3 finales en Grand chelem, dont 2 victoires ;

• 16 tournois remportés en une saison (record), sur 5 continents : Amérique du Nord, Amérique du Sud, Europe, Afrique, Asie (record) ;

• 46 victoires consécutives toutes surfaces confondues (record) ;

• 53 victoires consécutives sur terre battue (record battu par Nadal) ;

• 130 matches remportés en une saison (record) pour 14 défaites ;

Suite à cette incroyable saison, une nouvelle ère semble s’instaurer avec le passage d’un duopole à un duel à trois pour la première place mondiale. Malheureusement, la fabuleuse épopée de Vilas restera sans lendemain. Björn Borg le ramène en effet brutalement à la dure réalité en lui infligeant une déculottée mémorable lors d’une finale de Roland-Garros 1978 qui tourne à la démonstration : 6/1 6/1 6/3 ! Meurtri par cette défaite, Vilas mesura l’ampleur du fossé qui le séparait de Borg. Il y aura bien ménage à trois pour la domination, mais le troisième Mousquetaire sera un autre chevelu portant un bandeau, un petit jeune à la grande gueule dont la poésie, à l’inverse de Guillermo, s’exprime par la raquette plutôt que la plume, un certain John McEnroe…

Conscient que ses chances de victoires en Grand chelem étaient bien minces tant que Borg était là, Vilas prit la seule décision rationnelle pour étoffer son palmarès en Majeurs : participer régulièrement à l’Australian Open ! Bien que dévalué, il permit à Vilas d’empocher deux autres titres du Grand chelem grâce à ses victoires en 1978 et 1979.

Après quelques années de relatif anonymat, la retraite de Borg donna des ailes à Vilas qui connut, à l’instar de Connors, un renouveau spectaculaire en 1982. Ironie du sort, si l’Américain fit cette année-là un retour rugissant à la place de n°1 qui était la sienne grâce à ses victoires à Wimbledon et l’US Open, Vilas fit lui aussi un retour à la place qui était la sienne à Roland-Garros…celle du finaliste malheureux ! Bien que favori, il s’y inclina lors d’une finale (1/6 7/6 6/0 6/4) de plus de quatre heures face à un autre Suédois, un gamin de 17 ans du nom de Mats Wilander. Comble de l’ironie, le lapin Duracell Vilas craqua physiquement, éreinté par l’incroyable travail de sape réalisé par la mobylette Wilander tout au long du match. Une bien triste fin pour ce joueur dont le tennis de bûcheron aura été aux antipodes des aspirations poétiques…

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75 Responses to 1977, le rouleau-compresseur Vilas

  1. Ulysse 30 septembre 2011 at 12:54

    Nostalgique plongée dans les années 70. Récit équilibré et pas dupe de la dichotomie du personnage : personnalité fantasque au tennis industriel. En plus ça évoque McEnroe. Que demander de plus ?

    De Vilas, je ne me rappelle que d’un avant-bras gauche complètement disproportionné par rapport au droit (pas de muscu à l’époque), d’un joueur à l’aise dans les rallyes interminables, qui ne rechignait pas devant l’abus de moonballs très liftées avec ce geste caractéristique au bras raide, tout dans l’articulation de l’épaule. Tout ce que je n’aime pas dans le tennis, mais servi par un type que je n’arrivais pas à détester tellement il avait l’air nature et sympa. Et puis un jour je l’ai vu claquer un smash sauté de revers qui m’a laissé sur le cul et dont je n’ai jamais vraiment revu la pareille. Sans doute son coté poète qui ressortait.

  2. William 30 septembre 2011 at 13:55

    La fresque de Robert continue, tant mieux !
    C’est peut-être ton papier que je préfère, avec celui sur Becker.
    J’ai vu pas mal de Youtube de Vilas et j’en ai retenu deux choses. La première, c’est que c’était quand même un bon vieux limeur s’il estimait que les circonstances l’exigeaient. La seconde, c’est qu’il avait une « main » formidable, réalisant des coups de toucher assez spectaculaires. C’est assez paradoxal d’ailleurs, peut-être à mettre sur le compte d’une personnalité tout aussi trouble.
    L’anecdote sur Connors est géniale. Décidément, quand on place une facétie de Jimbo dans un article c’est toujours un franc succès ! Merci Robert !

  3. William 30 septembre 2011 at 15:56

    Dommage pour Dimitrov. Il perd en deux sets secs contre Murray mais sans mal jouer. Une double à 4-4, un coup droit dans le filet après un bel échange et le deuxième set est plié. En tout cas le garçon tente beaucoup et met du coeur à l’échange, la première balle de match qu’il sauve est superbe, la deuxième a failli l’être…

  4. William 30 septembre 2011 at 16:05

    Aie aie aie… On parlait ici de lui pour le capitanat de l’EdF, il a choisi quelque chose d’autre : http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2011/20110930_151555_leconte-monfils-duo-de-feu.html

    • Ulysse 30 septembre 2011 at 16:19

      Riton – Lamonf’ ? Ça fait pas beaucoup de jugeotte au mètre carré. Ça doit même constituer un record absolu.

      • Antoine 30 septembre 2011 at 16:39

        On croit réver là ! Sûr qu’avec Riton, la Monf va faire des étincelles ! Cela dit, il va peut être devenir un peu plus agressif puisque çà, Riton, il connait..Pan dans les bâches, sans hésitation aucune, voilà la formule ! Pourquoi Monfils a t il viré Rasheed qui n’est peut être pas le meilleur coach du monde (surement même), mais qui parvenait quand même à le faire bosser ? Et bien, parce que la Monf en avait marre de bosser sans doute, et marre de se faire engueuler parce qu’il était trop passif, ou parce qu’il s’est dit que finalement il lui coutait trop cher; je ne sais pas…En tout cas, avec Riton, c’est fini, il va pouvoir se fendre la gueule ! Coach à Valence et Bercy..On va rire !

        En attendant, on va voir ce que fait la Monf contre la Murène à Bangkok. Peu de chances que Gilou ne se prenne pas sa patée habituelle contre le Scot et Gaël devrait normalement aller en finale lui aussi.

  5. Antoine 30 septembre 2011 at 16:26

    Je n’ai pas tellement envie de réhabiliter Guillermo bien qu’il me soit assez sympathique et que cette saison 77 très bien décrite par Robert me rappelle de bons souvenirs puisque c’était mon premier Roland Garros. A l’époque, j’étais assez bon pour sauter par dessus les grilles et sécher deux semaines de cours ou presque…

    Vilas n’était pas n’importe qui et c’est le vrai numéro un de 77 comme le démontre amplement l’artcile. So seul problème, c’était Borg qui l’écrasait à chaque fois (sauf en deux occasions ou cela comptait totalement pour du beurre). Guillermo avait naturellement fini par en faire un complexe mais en 77 on n’en était pas encore tout à fait là..

    A cette année exceptionnelle, il faut ajouter que Vilas est le « vrai » détenteur du plus grand nombre de victoires consécuitves sur terre battue et que ce n’est donc pas Nadal qui en a enrgistré 81 avant de se faire battre par Federer à Hambourg 30 ans plus tard. En effet, avant cette défaite à Aix en Provence, Vilas en avait enregistré 53 et en a enchaine ensuite 28 sur terre, soit 81 à laquelle on aurait du ajouter celle de la finale d’Aix en Provence qui est un pur scandale, soit 82 au total…

    Rappelons l’affaire: trois semaines auparavant un joueur médiocre se points avec une raquette spaghetti et bat des types bien mieux classés que lui. Dix jours pplus tard, lors d’un tournoi précédent Aix en Provence, Nastase se fait battre également et là, cela commence à faire beaucoup de bruit. la semaine suivante, Nastase adopté la raquette spaghetti pour jouer à Aix tandis que la Fédération Internationale se penche sur le cas et déclare que la raquette est illégale puisque la balle touche la raquette deux fois ce qui est interdit comme chacun sait. mais la Fédération Internationale décide que cette interdiction prendra effet le lundi suivant, soit le lendemain de la finale du toutnoi d’Aix au cours de laquelle Nastase prend le dessus sur Vilas qui écoeuré décide d’abandonner après avoir passé une heure à essayer des renvoyer des ables qui rebondissaient à trois ou quatre mètres de haut…

    Quand Rafa est arrivé, j’ai trouvé que son style de jeu ressemblait beaucoup à celui de Vilas: un coup droit et un service de gaucher très semblables, un jeu consistant essentiellement à défendre. Bref, la plaie. depuis Rafa a bien progressé et sert heuresuement mieux que Vilas et est devenu une sorte de croisement entre Vilas et Connors. Il faut dire que Vilas avait un très beau revers lifté à une main (et là, il faut vraiment être costaud !). Son autre très bon coup était le smash de revers. Côté coup droit, il samashait bien aussi mais n’a jamais su servir…

    Enfin, Vilas a gagné Roland Garros cette année là en le laissant que trois jeux à Gottfried (record à battre) qui a fait un match épouvatable alors qu’il avait disputé en quarts le match du tournoi contre Nastase qui commençait son déclin. A l’époque, Roland garros ne valait pas beaucoup mieux que l’Open d’Australie, on l’oublie parfois quand on comare les palmarès, au point comme le rappelle l’article que Borg préférait jouer les intervilles aux Etats Unis, non pas pendant le tournoi, mais avant mais sachant qu’il ne pourrait pas s’aligner à Roland Garros puisque la FFT avait décidé d’interdire de Roland les joueurs qui y participaient..

  6. Antoine 30 septembre 2011 at 17:08

    Z’avez vu ça ? La Murène vient de déclare que son objectif était de terminer n°3 à la fin de l’année, autrement dit de dépasser Roger..Elle ne maque pas d’air la Murène quand même ! Pour qui se prend il ? Le pire, c’est qu’il a une chance d’y parvenir puisqu’à la Race, après Bangkok, il aura 400 ou 500 points d’avance sur lui..

    Cela montre surtout une mentalité d’épicier parce qu’être 3 ou 4, qu’est ce que cela peut bien lui faire d’autant qu’il a déjà été numéro 3. Il aurait pu dire: mon objectif, c’est d’abord de conserver mon titre à Shangaï et ensuite de gagner le Master’s, deux objectifs à sa portée, surtout le premier; mais non, la Murène se fixe pour objectif d’être numéro 3…S’il y parvient en étant finaliste à Shangaï et au Master’s, il sera donc content de lui..

    • Colin 30 septembre 2011 at 17:42

      Dit comme ça c’est vrai que c’est la honte absolue.
      Bon, ceci dit, il faut quand même se méfier, si ça se trouve la citation occulte ce qu’il a dit avant (« conserver mon titre à Shanghaï », au hasard) et après (« gagner les Masters », par exemple).

  7. Pierre 30 septembre 2011 at 17:12

    Merci pour l’article, Robert, c’est toujours plaisant de se replonger dans ce tennis estampillé 70′s. Mais, mais, mais, tu te devais d’oublier de nous signaler quelque chose, sans quoi tu tirais une balle dans le pied de ton papier : Vilas, à voir jouer, c’était chiant, mais alors d’un chiant ultime, celui qui fait ronfler Pépé dès le deuxième jeu, celui qui vous fait attraper le vieux Télé 7 jours avec les mots croisés… Chiant comme le Berry un jour de pluie, chiant comme la messe en latin et le rock progressif. Presque aussi chiant que le tiercé.

  8. Colin 30 septembre 2011 at 17:54

    Excellent article Robert, complet et documenté, sur la première année de tennis que j’ai suivi de bout en bout (enfin, non, pas l’open d’Australie). L’article s’arrête en 1982 mais Vilas a continué encore longtemps à écumer le circuit, dans un relatif anonymat, mais toujours avec un bon niveau sur TB (je me souviens qu’il a encore atteint la finale du tournoi de Forest Hills en 1986, perdant de peu contre Noah, qui venait d’atteindre la place de n°3 à l’ATP).

    Et le petit addendum de Antoine l’encyclope m’a fait subitement comprendre pourquoi Vilas avait un bras gauche démesuré, alors qu’il ne tapait pas la balle plus fort, en apparence, que Borg et Connors (ou encore Tanner), qui eux, avaient un bras gauche (droit pour Borg) nettement moins musculeux: probablement l’usage régulier et répété du revers à une main lifté.

    Vilas était chiant à voir jouer en général, oui c’est vrai (la finale de RG 82 a été le pire pensum qu’on ait eu à subir), mais il était (comme Ulysse et William l’ont fait remarquer) aussi capable de coups de patte absolument divins (trop rares, et de plus en plus rares au fil des années). Comme s’il avait choisi d’adopter un style de jeu définitivement pas flamboyant, mais très efficace en terme de pourcentage de victoires (puisque ça marchait quasiment à tous les coups, sauf contre Borg). Et le personnage Vilas n’avait pas besoin d’être spécialement flamboyant sur le court, puisque sa gueule d’ange et son âme de poète suffisaient pour lui assurer la « une » des gazettes, les invitations de la jet set, et le coeur des groupies.

    • Antoine 30 septembre 2011 at 18:12

      ..Ne pas oublier sa liaison torride avec Caroline de Monac’ en 82!..

      Pour la finale de Roland en 82 contre Wilander, je confirme, je crois que je n’en ai pas vu d’aussi chiantes. Même celles contre Borg étaient moins pénibles. C’est ce jour là que j’ai réalisé que si on était débarassé de Borg, on avait récupéré un clone qui en plus n’avait que 17 ans et qui allait donc nous les briser pendant de longues années..pronostic qui s’est révélé malheureusement exact parce que les finales entre Wilander et Lendl, il fallait quand même être accroché pour subir ce pensum. J’en arrive même à me demander si pour le coup, je n’étais pas pour Lendl qui essayait quand même de taper dans la balle pour faire des points gagnants. Vous voyez jusqu’ou j’étais capable d’aller ! Wilander: un type qui a gagné 7 GC, j’en suis toujours à me demander comment il a bien pu faire, à commencer par gagner le premier contre Vilas d’ailleurs qui a foiré sa finale à peut prêt de la même façon qu’Edberg devait le faire contre Chang sept ans plus tard..Sale période quand j’y pense…A partir des demies, il n’y avait plus rien à voir à Roland..

      Sinon, je signale à ceux que cela intéresse que j’ai rajouté un commentaire à la fin de la discussion sur l’article précédent puisque Nath m’a signalé ou trouver toutes les stats de Roger depuis 2006….

    • Colin 30 septembre 2011 at 18:27

      C’est marrant que tu parles de Wilander, sujet justement du précédent article de Robert

      • Antoine 30 septembre 2011 at 18:50

        Je n’avais pas vu cet article pour cause de vacances ! Robert se spécialise dans les articles sur les joueurs les plus chiants ? C’est un bon créneau; il n’aura pas beaucoup de concurrents !

        Aujourd’hui, Wilander est un prophète et Gilou est son disciple..ce sont de véritables plaies tous les deux..

        • William 30 septembre 2011 at 18:57

          Pas beaucoup de concurents…mais beaucoup de travail !

      • MarieJo 30 septembre 2011 at 22:17

        antoine tu veux quand même pas nous décourager ce brave robert…
        et les commentaires de l’ortf ? c’était pas un pensum ça ?

    • Guillaume 30 septembre 2011 at 20:22

      « la première année de tennis que j’ai suivi de bout en bout (enfin, non, pas l’open d’Australie). »

      Colin et l’Open d’Australie, une grande histoire d’amour :lol:

      • Colin 1 octobre 2011 at 13:43

        Little Big Slam !

  9. Nath 30 septembre 2011 at 20:56

    Je crois que parmi les articles de Robert, celui-ci est mon préféré, quoique j’aime beaucoup aussi celui sur Jimbo. En tout cas, il aborde un sujet qui n’a pas la côte, et c’est entre autre ce qui m’a plu : cette période est décrite sous un angle nouveau. Je savais que Vilas avait gagné l’US Open, je savais également pour sa série de 46 victoire consécutive et connaissais l’anecdote d’Aix et de la raquette « spaghetti » contre Nastase, mais pas du tout le contexte correspondant. Alors merci Robert :)

  10. Guillaume 1 octobre 2011 at 08:50

    Depuis toutes ces années passées à blablater tennis sur la Toile, je crois bien que c’est le premier article que je lis spécifiquement consacré à Vilas. De loin, j’ai l’impression que ce type a été le grand malheureux de son époque, le brave type pas malin-malin qui aurait voulu gagner mais était toujours ramené à la raison par plus fort que lui, aurait voulu être aimé mais trouvait toujours plus populaire que lui…

    Sa seule saison 1977 mériterait pourtant plus de considération parmi les fans, comme illustré par Robert : 130 victoires en une seule saison, c’est du cannibalisme. En parlant d’illustrations, j’adore la photo principale de l’article. Elle a presque un côté irréel.

    Sur le plan du jeu, je suis assez d’accord avec Antoine quand il évoque la parenté évidente avec Nadal. Dans les schémas de jeu du gaucher lifteur, jusque dans la main pour réaliser les coups les plus techniques, ils cultivent le même paradoxe de brutalité et de finesse.

    Merci Robert. Moi aussi c’est pas loin d’être mon préféré parmi tes textes.

  11. Jeanne 1 octobre 2011 at 10:01

    Moi aussi je mets cet article sur la plus haute étagère de ta production, Robert. Sur cette année 1977 on peut aussi voir cette page qui en est une bonne narration http://www.chansons-net.com/tennis/annees-70-3/Vilas-1977.html

  12. Guillaume 1 octobre 2011 at 10:02

    Je ne sais pas si certains 15lovers sont devant leur télé ce matin, mais les amateurs de jeu d’attaque et de service-volée vont regretter de louper le festival Donald Young. Grosses qualités au filet, et un set partout contre Gaël Monfils.

    • Jeanne 1 octobre 2011 at 10:31

      J’aime bien le jeu de Young ! Beaucoup plus attrayant que Gaël qui fait du lèche-bâche, c’est un essuie-glace réincarné ?

  13. Jeanne 1 octobre 2011 at 10:05

    A Ulysse concernant http://www.15-lovetennis.com/?p=12237&cpage=1#comment-91394 je dois tout à Karim qui m’a surentraînée

    • Ulysse 1 octobre 2011 at 19:50

      Ne cherche pas à te défendre Jeanne. Tu es odieuse, c’est tout.

  14. Guillaume 1 octobre 2011 at 11:11

    Jeu, set et match Young, 4/6 7/6 7/6. Fin de match bizarre avec, à 5-5 dans le tiebreak final, un recours vidéo qui donne balle de match à Young alors que lui-même n’y croyait pas, puis une double faute de Gaël.

    Donald Young a vraiment bien progressé ces derniers mois, s’est constitué des schémas de jeu clairs, fondés sur la recherche des angles et des montées au filet pour couper les trajectoires. Son principal point faible – qui risque de lui coûter cher demain – est au niveau du service, sur lequel il n’a presque aucun point gratuit. Mais pour le reste, du bon et beau tennis.

    Murray – Simon ça sera sans moi.

  15. Jeanne 1 octobre 2011 at 11:55

    La Murène va bouffer notre crevette phasmatique aux pattes si joliment tricoteuses, ainsi va l’écosystème tennistocéanique. Je m’attends à des commentaires post-mortem hautement intelligents du filiforme.

    • Kaelin 1 octobre 2011 at 15:53

      haha, j’aime les commentaires de ce site :D

  16. hamtaro 1 octobre 2011 at 12:25

    Je me joins aux autres , j’ai adoré!!!

    • Colin 1 octobre 2011 at 13:49

      L’article de Robert ou le match de Donald Young???

      • hamtaro 1 octobre 2011 at 16:50

        Les deux

  17. Coach Kevinovitch 1 octobre 2011 at 15:24

    Excellent article sur cette grande personnalité du tennis des seventies qui recèle en lui de nombreux paradoxes: Personnalité romantique au jeu de terrien ultra pragmatique (dont avec Borg, ils posèrent les fondations du style), l’un des plus grands terriens de l’histoire mais plus titré sur le gazon australien que sur l’ocre de Roland-Garros, auteur d’une saison 1977 de tous les records mais jamais numéro 1 mondial.

    Pour parler actualité, on dirait que Donald Young se met à bien jouer ces derniers temps. De plus, d’après ce que je lis, son jeu serait élégant. Je vais le surveiller de plus près alors.

  18. Sylvie 1 octobre 2011 at 22:00

    Je viens enfin de lire cet article et je dois avouer que je suis très très contente de l’avoir lu. Hier, lorsque j’avais vu le sujet en passant rapidement sur le site, je n’avais pas eu le courage

    • Sylvie 1 octobre 2011 at 22:06

      Bizarre, j’ai posté sans le vouloir…

      Je continue, je n’avais pas eu le courage de m’y atteler, le nom de Vilas m’évoquant des souvenirs de purge tennistiques, notamment la finale contre Wilander.

      Tu as le grand mérite de savoir raconter des histoires et d’intéresser les lecteurs à des joueurs qui ne les ont pas transcendés. Sous ta plume, Vilas devient un acteur d’une époque et, même si on apprécie pas le style du joueur, sa carrière s’éclaire autrement.

      J’ai appris plein de choses sur un joueur dont j’avais finalement peu de souvenirs sinon qu’il avait effectivement une grande endurance et s’inscrivait dans la grande tradition hispano-argentine de la terre battue.

      Merci d’avoir réussi à m’intéresser à un sujet qui, à priori, ne me touchait pas.

  19. Sylvie 1 octobre 2011 at 22:08

    J’ai vu la fin du Monfils-Young et j’ai été séduite par l’Américain dont la victoire m’a ravie, ayant craint un instant que l’attentiste Monfils gagne sur les fautes d’un adversaire qui prenait tous les risques. A l’image de la balle de match annoncée faute puis challengée. Il n’en fut rien et tant mieux.

  20. William 1 octobre 2011 at 23:02

    Yes bien joué Young ! Je suivais le score sur mon portable et je suis bien content qu’il ait sorti cette tâche de Monfils, de plus en 2 tie break, exercice dans lequel le Français n’est généralement pas mauvais… J’avais gardé un avis mitigé sur ce joueur, il me semblait un peu mou. S’il décide de couper les trajectoires et d’aller vers l’avant, tant mieux.

    • MONTAGNE 2 octobre 2011 at 17:03

      ça me fait toujours marrer cette expression : « couper la trajectoire », c’est digne de Chamoulaud. Pouvez vous m’expliquer comment renvoyer une balle sans en couper la trajectoire ?? (même au service !!)

      • Antoine 2 octobre 2011 at 17:07

        C’est une expression un peu idiote qui signifie frapper la balle tôt en lui donnant une direction différente de celle qu’elle avait..

      • William 2 octobre 2011 at 17:14

        Prise de balle précoce et angles courts… Il ne faut pas prendre l’expression au sens littéral, c’est d’ailleurs le principe d’une expression…

        • MONTAGNE 3 octobre 2011 at 13:08

          C’est bien ce que je disais, c’est une expression idiote digne de Chamoulaud mais pas de 15-love tennis

        • Ulysse 3 octobre 2011 at 13:16

          L’expression n’est pas si idiote. Elle s’interprête bien si on considère un rallye entre limeurs dans le quel les trajectoires sont « complètes » ie longues jusqu’zaux bâches et régulières.

          On s’habitue à un certain train-train, et puis soudain l’un des deux fait trois pas en avant et chope la balle près du rebond, ce qui casse le rhytme et permet une prise d’angle différente. L’effet peut-être très surprenant pour l’adversaire et même pour le téléspectateur qui a l’impression d’une trajectoire littéralement coupée avant sa fin « logique ».

          Je me rappelle précisemment d’un tel point gagnant en coup droit de la part du jeune Noah à RG contre Connors,… peu avant que Noah se blesse et doive abandonner.

          • MONTAGNE 3 octobre 2011 at 13:40

            Il n’empêche que chaque fois qu’on joue un coup au tennis, que ce soit du fond du court, au filet, en demi volée, du revers ou du coup droit, on coupe la trajectoire de la balle. Il faut m’expliquer comment taper dans la balle sans en couper la trajectoire. C’est valable d’ailleurs dans les autres sports, sauf au golf, ou au rugby quand on tape une penalité, au foot quand on frappe un coup franc,un penalty ou un corner.

          • Colin 3 octobre 2011 at 16:28

            « Il faut m’expliquer… » Ben Ulysse vient de le faire il me semble.

  21. William 1 octobre 2011 at 23:05

    Du côté de Kuala Lumpur ce sera Baghdatis contre Tipsarevic. Tipsi va-t-il enfin mettre un titre sur sa belle forme du moment ? Je pense plutôt qu’il va perdre une finale de plus, et que ce roublard de Baghdatis va empocher un tournoi carambar de plus. Si ça peut le relancer un peu, tant mieux !

  22. William 2 octobre 2011 at 11:11

    Ca va très très vite à Bangkok… 6-2 4-0 pour Murray…

  23. William 2 octobre 2011 at 11:16

    2 et 0 en 47 minutes pour la Murène : expéditif ! Murray a très bien mais Young était inconstestablement pris par l’enjeu de sa première finale ATP. Bon, c’est le métier qui rentre, cela arrive de ne pas arriver à se lâcher en finale, n’est-ce pas Andy…

  24. Nath 2 octobre 2011 at 11:25

    Baghda-Tipsa, ces 2 joueurs se font mutuellement visiter le court d’après le quelques points que j’ai vus. Ils sont passés de 3-1 Baghda service à suivre à 3-4.

  25. Nath 2 octobre 2011 at 11:53

    6-4 2-1 service à suivre Tipsa avec un Baghda qui insiste un peu trop sur le revers du Serbe à mon avis.

  26. Nath 2 octobre 2011 at 12:57

    Victoire de Tipsarevic à Kuala Lumpur, son premier titre donc. J’ai cru un moment qu’il n’arriverait pas à conclure, se faisant débreaker à 5-4 et loupant pas mal de points à 6-5. Marcos peut s’en vouloir d’avoir reperdu son jeu de service à 5 partout juste après avoir débreaké. En plus il jouera Murray au premier tour de Tokyo la semaine prochaine.

  27. Antoine 2 octobre 2011 at 17:14

    La Murène a donc gagné à Bangkok et en a aussitôt profité pour revenir sur ses déclarations précédentes ou il affirmait que les joueurs étaient presque sur le point de se mettre en grève pour obtenir des changements dans le calendrier. Il parait que personne n’y songe plus désormais. Il comptait bien en parler aux autres cadors à Shangaï mais depuis qu’il a compris qu’il risque de ne pas y avoir grand monde, la Murène fait deux pas en arrière..

    Dommage d’ailleurs parce que je pense que Pete a raison: si les joueurs du top 10 se réunissaient en prenaient une décision avec menace de grève à l’appui, ils auraient rapidement gain de cause…

    1er titre pour Tipsarévic. Il fallait bien que cela arrive un jour quand même..

  28. Marc 3 octobre 2011 at 06:58

    Très bel article de Robert sur l’un des plus beaux bûcheron de l’histoire.
    Comme déjà écrit ailleurs, je suis venu au tennis en regardant la finale Borg/Vilas de RG en 78, j’avais 10 ans, c’était abominablement chiant, mais heureusement, McEnroe est arrivé tout de suite après pour remettre du beau jeu.
    En même temps que les Boeg/Vilas, on avait aussi les abominables crocodiles limeurs, Barazutti, Solomon, Dibbs..qui pratiquaient un tennis fait de moon ball et sans aucun risque.

    Si on regarde aujourd’hui Djoko et Nadal, on voit que les joueurs, même s’ils ne montent pas beaucoup plus au filet, tapent beaucoup + fort, prennent la balle bcp + tôt, essaient tout de suite de déborder l’adversaire sans jouer le moindre coup neutre.

    C’est pourquoi si Nadal pouvait apparaître à ses débuts comme un nouveau Vilas, on a vite vu que le nouveau modèle bûcheron était quand même très différent et beaucoup + intéressant à voir jouer même si je ne porte pas ce tennis dans mon coeur.

    En même temps, si on donnait à Djoko et à Nadal les raquettes de Borg et Vilas, et si Vilas et Borg avaient eu les raquettes actuelles, on aurait eu des histoires assez différentes, car Nadal n’aurait jamais pu jouer ce jeu là avec une raquette en bois petit tamis…

    • MarieJo 3 octobre 2011 at 12:58

      on s’adapte à tout mon cher marc… question puissance c’est clair que cela serait sans doute bcp plus difficile, mais ces mecs ont du talent et la capacité de travailler…

  29. Robert 3 octobre 2011 at 09:51

    Bonjour à tous! Merci des compliments, j’avoue que ne pensais vraiment pas que ce bon vieux limeur pouvait susciter tant d’intérêt. Comme dit Antoine je crois que j’ai trouvé le bon filon là, donc prochain article: Barazzutti :lol:

    Concernant Vilas, j’ai décidé d’écrire l’article pour rappeler que, bien qu’éclipsé par Borg tout au long de sa carrière, il aura malgré tout eu son année de gloire assortie d’un belle série de records.

    Comme souligné par plusieurs d’entre vous, il avait un excellent toucher de balle et aurait pu proposer un jeu bien plus intéressant que celui du limeur (comme le faisait par exemple Borg dans certaines circonstances, comme à Wimbledon), surtout contre Borg.

    Si au début c’était compréhensible qu’il veuille battre Borg avec son jeu d’épicier, je ne comprends pas pourquoi après 1978 il n’a pas essayé de mettre en place un plan de jeu plus spécifique contre le suédois. Il était alors évident à tous que sur T.B. personne ne pouvait battre Borg à son propre jeu et la seule possibilité était d’adopter un jeu plus varié (slices, amorties, changements de rythme) et offensif, le tout appuyé par une bonne capacité à tenir l’échange du fond de court. En gros, un peu ce que faisait Panatta qui est peut être le seul à n’avoir pas régulièrement pris roustes sur roustes sur TB contre Borg (il était malgré tout dominé dans le H2H 10-4, mais c’était généralement des matches assez disputés. Il faut aussi se rappeler que Panatta était souvent hors forme physiquement, le gars aimait pas trop s’entrainer. Pas le top pour affronter l’infatigable BB).

    Enfin, j’ai décidé d’arrêter l’article à 1982 parce que c’était la dernière année où Vilas avait vraiment une chance de gagner des GC (il avait aussi fait 1/2 à l’USO). Après 1982, on peut considérer que sa carrière au plus haut niveau était finie, et ce même si il avait fait une bonne année 1983 (3 titres, ses derniers) et aura encore quelques coups d’éclats comme un 1/4 à RG en 86.

  30. May 3 octobre 2011 at 11:00

    J’ai lu ton article avec attention Robert et j’avoue que le personnage ne me parle pas vraiment puisque je ne l’ai jamais vu jouer. Mais pour le coup c’est toujours intéressant d’en savoir toujours plus sur les acteurs grands et moins grands qui ont fait l’histoire de ce sport. C’est qui Barazzutti?

    • Robert 3 octobre 2011 at 12:03

      Barazzutti est un pur limeur du fond de court, 7ème mondial en 1978. Il est surtout célèbre pour 2 épisodes:

      a) en 1/2 de l’USO 1977 contre Connors, Barazzutti demande à l’arbitre de vérifier une balle qu’il juge faute (à l’époque l’USO est sur TB), et voit tout à coup Connors venir de son côté du terrain pour effacer la trace avec le pied avant que l’arbitre ne puisse la voir!

      b) en 1/2 de RG 1978 il réussira l’exploit de prendre…1 jeu à Borg, perdant 6/0 6/1 6/0. Il s’excusera ironiquement d’avoir pris un jeu au suédois

      • May 3 octobre 2011 at 12:22

        Thanks Bob ;)

        a- Je crois me souvenir d’une vidéo ou Connors efface une trace dans ce genre de situation, c’est peut-être bien ce match… Il porte bien les 3 premières lettres de son nom celui-là.

        b- A une époque tu crois que le Borgothon sur TB était tenu par des fous furieux?

      • Colin 3 octobre 2011 at 12:44

        « Je crois me souvenir d’une vidéo ou Connors efface une trace dans ce genre de situation, c’est peut-être bien ce match »

        Cette vidéo a hélas été retirée de YouTube. On peut encore y voir la fin du match en revanche.
        http://www.youtube.com/watch?v=SvQc8ofjJFI
        Notamment, sur l’échange qui lui donne balle de match, Connors lâche sa raquette juste après avoir servi. Le retour de Barazzutti est tellement mollasson que Connors a le temps de ramasser sa raquette par terre et de reprendre le cours de l’échange (et de le gagner)

      • Robert 3 octobre 2011 at 14:03

        Sinon autre beau vidéo, la balle de match sauvée par Panatta au 1er tour de 1976, il en avait du culot (et de la choune :mrgreen: ): http://www.youtube.com/watch?v=vtLmZAWQbQk&feature=related

      • Guillaume 3 octobre 2011 at 22:42

        D’autres que moi confirmeront, mais il me semble que Barazzuti était un pilier de son équipe nationale de Coupe Davis, vainqueur avec Panatta de la seule DC italienne en 76.

      • Colin 5 octobre 2011 at 00:08

        Yes. 3 points apportés par Barazzutti cette année-là, contre 6.5 points par Panatta.

        Leurs acolytes, totalement oubliés depuis, s’appelaient Bertolucci (rien à voir avec le réalisateur), 1.5 pt, et Zugarelli (1 pt).

        Panatta et Barazzutti (et Bertolucci aussi d’ailleurs) seront à nouveau finalistes de la Coupe Davis en 77, 79 et 80, mais perdront à chaque fois en finale (respectivement contre l’Australie de Alexander et Dent, les USA de McEnroe et Gerulaitis et la Tchécoslovaquie de Lendl et Smid).

    • MarieJo 3 octobre 2011 at 13:00

      que des enfants de choeur :)

  31. William 3 octobre 2011 at 11:56

    Quel dommage pour Harrison ! Pour la troisième fois de l’année, il bute sur Fish. Comme la fois précédente, il le pousse au set décisif… Mais cette fois, il peut s’en vouloir parce qu’il a mené 3-1 service à suivre…

  32. William 3 octobre 2011 at 12:46

    Score WTA-ien et défaite de Dolgopolov : 6-1 1-6 6-0…

    • Ulysse 3 octobre 2011 at 13:08

      Le genre de score qui fait douter sérieusement d’une quelconque validité des statistiques ATP en pourcentages pour analyser ou prédire une rencontre. Tout est mouvant à cause du mental, sauf Nadal qui est la seule constante fiable.

      • MONTAGNE 3 octobre 2011 at 13:42

        A cause du mental ou à cause des paris sur les matches

  33. Robert 3 octobre 2011 at 14:05

    Rien à voir avec l’article, mais voilà un point qui me rappelle pourquoi j’aime le revers à une main (et Becker): http://www.youtube.com/watch?v=BXitxEkVz3Y&feature=related

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