Gaston Gaudio : « J’espère avoir apporté un peu de joie »

By  | 13 octobre 2011 | Filed under: Légendes

Sensible. Complexe. Touchant. Tel est Gaston Gaudio, qui vient de mettre un terme définitif à sa carrière après de longs mois d’hésitation. L’Argentin aura connu un parcours semblable à aucun autre, avec pour apogée Roland-Garros en 2004, où il remporta son seul tournoi du Grand chelem.

A 25 ans, Gaudio passait alors d’espoir déçu à star du tennis mondial, un statut écrasant qu’il aurait ensuite bien du mal à honorer. L’énumération de ses victimes lors de ce Roland-Garros prouve pourtant qu’il n’est pas un imposteur au palmarès du « French » : Canas, Novak, Enqvist, Andreev, Hewitt, Nalbandian et Coria. Mais avec Gaston rien n’était jamais simple et, toujours en quête de perfection, l’Argentin venait en fait d’enclencher le bouton d’autodestruction. Après une saison 2005 encore très correcte – qualifié pour le Masters – il disparut de la circulation, et sa carrière devint la chronique de tentatives toujours plus vaines de retour au sommet. Peu après l’annonce de sa retraite, il accordait le 27 septembre dernier une interview au journaliste du Clarin Sebastian Varela del Rio. Un entretien franc, à fleur de peau, pour tourner définitivement la page. La traduction est effectuée par mes soins.

Le gamin qui a grandi à Temperley (grande banlieue de Buenos Aires, ndlr), le vainqueur de Roland-Garros, le joueur fraîchement retraité, l’homme de 33 ans qui a monté un labo photo parce qu’il « faut bien s’occuper avec quelque chose ». Gaston Gaudio, c’est tout cela et plus encore : un personnage qu’il faut écouter.

Journaliste : Jouer et vivre, ce sont deux concepts qui vont ensemble ?

Gaston Gaudio : C’est possible. Je crois qu’il y a un lien entre la façon d’être et celle de jouer. Cela m’est arrivé souvent. Il y avait des jours où je rentrais sur le court en sachant que cela n’allait pas aller. J’étais sans doute mal dans ma vie personnelle, ou j’avais un problème et cela se sentait dans mon jeu… Le sport est très difficile. Regarder le gars en face et te dire que tu ne vas pas le battre, quoi que tu fasses. C’est dur. Tout cela va ensemble. On ne peut pas laisser les problèmes à l’extérieur. On rentre sur le court avec, et on est exactement la même personne qu’on était juste avant. Rien n’a changé. Je ne crois pas que quelqu’un puisse s’isoler de son propre monde.

Si vivre et jouer vont de pair, le résultat a bien sûr de l’importance, mais la manière de l’obtenir a t-elle une influence ?

Oui, cela influe. Quand tu es en finale, tu dois gagner ou… gagner. C’est très difficile de voir les choses autrement. En général, j’ai toujours pensé qui si je jouais bien j’allais gagner. Je suis reparti assez souvent content malgré une défaite, parce que je savais que j’avais bien joué.  D’autres fois, j’ai gagné un match, et je savais que le lendemain j’allais perdre parce que mon niveau de jeu n’était pas bon. Gagner en jouant mal ne sert à rien, au contraire ton cerveau te le fait payer. Au football, il y a Menotti et Bilardo (deux entraîneurs argentins de renom, ndlr. Menotti est considéré comme un romantique, inspiré par le football samba du Brésil de Pelé et Rivellino. Il a emmené l’Argentine au titre de championne du monde en 1978. Son successeur Bilardo est un pragmatique, avec une approche du jeu plus froide et tactique. Il a offert à l’Argentine son deuxième et dernier titre mondial en 1986).  Moi, en quelque sorte je m’identifie à Menotti. J’ai toujours été « menottista ». J’ai toujours été intéressé par l’aspect esthétique du jeu. J’ai toujours pensé qu’il fallait bien jouer.

Et les gens ont su apprécier cela… Cela a de l’importance, le regard des gens qui te suivent ?

Je crois que les gens apprécient le fait que j’ai toujours été honnête. Je n’ai jamais vendu du vent. Ni avec mes déclarations, ni avec ma vie. J’ai toujours dit ce que je pensais… et cela m’a sûrement nui. En vérité, je ne peux pas être autrement. Pourquoi est-ce que je mentirais ? Je crois que sur un court on voyait mes états d’âme. Et en discutant on se rend compte que ce que je dis je le pense.

Être aussi honnête avec toi-même et avec les gens t’a porté préjudice ?

Je suis très exigeant envers mon jeu. Je m’en rendais compte avant de jouer. Cela me permettait de bien jouer les jours où j’étais bien disposé. Maintenant, les jours où je me doutais que les choses allaient aller de travers, cela empirait la situation. Cela me donnait une angoisse énorme et je n’avais qu’une envie : sortir du court. C’était une sensation horrible. Tu sais que tu vas perdre mais que la fin est encore loin. Tu ne sais pas comment t’échapper. Cela m’est arrivé à Buenos Aires quand on m’avait sifflé contre Ramirez Hidalgo (défaite 6-1 6-1 en 2007, ndlr). Je n’étais pas fâché contre les gens. J’étais même d’accord pour qu’ils me “cassent”. J’étais en rogne contre mon jeu. Personne n’arrive à bien faire tout le temps.

Que t’a apporté le tennis ?

Le tennis m’a permis de vivre de ma passion. Ce n’est pas donné à n’importe qui de pouvoir le faire. Mon travail était justement ce que j’aimais le plus faire. Le tennis m’a permis de connaitre le monde. J’ai rencontré beaucoup de gens très intéressants. L’aspect financier est aussi important, bien sûr. Aujourd’hui, je suis à l’aise grâce au tennis. J’ai des amis qui commencent seulement à s’accorder certains plaisirs dont je peux profiter grâce à mon travail depuis déjà longtemps. Mais tu perds aussi des choses.

Qu’est-ce que tu as perdu ?

Déjà, tu perds une partie de ton adolescence, qui est une période très sympa. Tu ne peux pas sortir le soir entre amis, tu ne peux pas jouer au foot. Quand tu passes professionnel sur le circuit, tu deviens une entreprise. Il y a toute une infrastructure derrière. Maintenant que j’ai arrêté, c’est moi qui appelle mes amis pour faire des sorties et ce sont eux qui ne peuvent pas. Certains ont des enfants et des obligations. Aujourd’hui, je tente de récupérer le temps perdu. Si j’ai envie de manger une viande grillée à 4h du matin, je peux le faire. Ou jouer au foot les samedis, ou partir faire du ski pendant trois semaines.

Tu penses à ton avenir ?

J’y pense beaucoup. Maintenant, je dois trouver quelque chose pour m’occuper. Les trois premiers mois après avoir arrêté sont fantastiques. Tu fais ce que tu veux, il n’y a plus d’obligation de se lever tôt pour  aller à l’entrainement. Mais si tu n’es pas fort dans ta tête tu peux finir en dépression. Maintenant je pense à faire de nouvelles choses.

À un moment tu avais dit que tu voulais étudier l’économie…

Cela m’intéresse, mais je n’en suis pas très sûr… En ce moment je m’essaie à la photographie. J’ai monté un labo photo chez moi. Je fais des photos avec des appareils argentiques : les numériques ne me vont pas. Je cherche mon chemin. J’organise aussi un tournoi en fin d’année, dans lequel viendront jouer « Guga » Kuerten, qui est un bon copain, et Juan Martin (del Potro, ndlr). Tout est possible pour moi à l’avenir. Il est temps que je trouve ma voie pour faire quelque chose d’autre.

Tu sais que tu seras à jamais un ancien champion. À chaque Roland-Garros, on va t’appeler et te demander ton avis sur le tournoi.

C’est sûr. Ce qui m’est arrivé de mieux dans la vie l’a été grâce à Roland-Garros.

En regardant en arrière et ce que le tennis t’a apporté, Roland-Garros a été le film parfait ?

On aurait pu croire à un scénario de film. Si je raconte l’histoire à quelqu’un qui ne la connait pas, il me dira que la fin était très prévisible. Contre Guillermo Coria, en perdant deux sets à zéro et avec la “Ola” dans le stade… C’était trop parfait. Moi je savais que cela pouvait être le moment où tout allait finir et que, peut-être, ça ne m’arriverait plus jamais de vivre un tel moment. Le tennis est comme ça. Une balle qui sort de cinq centimètres peut changer ta vie. L’adrénaline est étrange.

Une anecdote qui ne soit pas connue à propos de Roland-Garros ?

Il y en a beaucoup. La nuit avant la finale, Franco (Davin, son coach, qui s’occupe aujourd’hui de Juan Martin del Potro, ndlr) me disait que c’était le moment le plus important de ma vie. Moi je lui ai répondu que le tournoi se terminait enfin. J’étais plus content de pouvoir terminer le tournoi, en finir avec la souffrance mentale de tous les matchs joués, que de jouer la finale la plus importante de ma vie. Je ne me rendais pas compte que la journée qui s’annonçait allait changer ma vie pour toujours.

Dans le livre de ta carrière, il reste un dernier paragraphe à écrire : que dirais-tu aux fans de Gaston Gaudio ?

Je serai toujours reconnaissant de ce que m’a donné le public. Il y a des moments que je vais garder toute ma vie avec moi et qui m’ont été donnés par les gens. À eux, à ceux qui se levaient pour voir mes matchs à la télé, je leur dirai que j’espère qu’ils ont pris du bon temps avec certains de mes matchs. Car à la fin c’est ce dont il s’agit, prendre du plaisir. Avec le tennis et le sport. Moi j’ai essayé. J’espère avoir apporté un peu de joie à quelqu’un.

L’interview s’achève, Gaston serre la main du journaliste. Gaston, “le chat”, son revers divin, le « qu’est-ce que je me sens mal » lâché sur les courts, le trophée de Roland-Garros, le duel avec Coria et ses défaites les plus marquantes. Tout cela et son baluchon de vérités partent avec Gaudio, le long d’un parking, après le rendez-vous. Le journaliste regarde sa main droite. Il tente un revers imaginaire, mais non, y’a pas photo. Le talent est parti avec Gaston.

Quelques bonus :

- Une vidéo hommage à Gaudio. Caractère explosif, science de la terre battue et fabuleux revers à une main, tout y est… jusqu’à cette fameuse « Ola » sur le Philippe-Chatrier qui changea le cours de sa vie (et à laquelle j’ai pu prendre part !).

- Le revers de l’artiste en question…

- La fin de la finale de Roland-Garros 2004.

- Un compte-rendu de la finale de Roland-Garros 2004.

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Grande prêtresse de 15-LT : je désigne les prochains rédacteurs quand on manque d'articles, ils sont automatiquement inspirés pour écrire dans les plus brefs délais ! Un miracle ! ps mon avatar moi sur le canal St Martin un jour d'hiver 2009, en pensant à ce que pourrait être 15love :)

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134 Responses to Gaston Gaudio : « J’espère avoir apporté un peu de joie »

  1. Robert "AxelBob" 13 octobre 2011 at 10:24

    Merci MarieJo pour avoir traduit cette entretien avec Gaudio, un joueur que je ne connais quasiment pas vu que c’était une période où je ne suivais plus le tennis.

    En tout cas, on voit bien qu’il a énormément souffert des sacrifices imposés par sa vie de sportif de haut niveau. Il n’a jamais réussi à trouver un équilibre psychologique/mental entre ses envies personnelles (normales pour un jeune homme dans la vingtaine) et les exigences d’une carrière de haut niveau. En bref, il n’a pas su concilier vie professionnelle et vie privée (et se concentrer totalement sur le tennis) et ses résultats en ont ressenti. Quoiqu’il en soit, il peut être fier de sa carrière, il a réussi là où la plupart de ses compatriotes plus illustres ont échoué: remporter un titre du GC.

  2. William 13 octobre 2011 at 11:21

    Merci pour la traduction et les vidéos.
    Gaudio, j’adore, forcément. Comment ne pas l’aimer ? C’est le prototype même du joueur qui me fait vibrer : esthète, malin, sympathique, un peu fou et un peu blessé… C’est un joueur qu’on n’oublie pas, un joueur pour qui on peut se lever à 3 heures du matin voir un match, peu importe contre qui et peu importe avec quel classement. Avec Gaudio il y avait du feu. C’est comme un match de Nalbandian (peut-être moins maintenant): qu’il perde ou qu’il gagne, on sait qu’on va rêver. Ce qu’il dit sur le plaisir du jeu est d’ailleurs très important et a sûrement été oublié par certains avec toutes ces quètes de record, ces séries à briser, ces tournois à gagner…
    Gaudio, je le classe dans cette catégorie de joueurs évidemment talentueux mais un peu maudits. Il y avait peu de chances qu’il remporte cette finale de RG…sauf qu’il est tombé sur un joueur de la même catégorie ! Coria, que j’adorais aussi. Il y a quand même quelque chose dans ce tennis argentin, c’est indéniable.
    Le bémol c’est que le mental friable donne parfois lieu à de grands moments d’ennui ou à des sévères déculottés (contre Federer à la Masters Cup…). Ceci dit quand je vois les finales de Grand chelem que font mes chouchous (Nalbandian, Gaudio, Coria), je me dis que c’est peut-être mieux que ni Gulbis ou Gasquet n’arrivent un jour en finale de Grand chelem !

  3. William 13 octobre 2011 at 11:32

    Je crois aussi que Gaudio est le seul joueur à avoir sauvé une (en a-t-il sauvé deux ?) balle de match en finale de Grand chelem. Une particularité qui le caractérise bien je trouve !

    • Bapt 13 octobre 2011 at 21:40

      Je crois qu’il y avait aussi Henri Cochet à Wimbledon en 1927. Il semble même qu’il en ait sauvé huit ! (mais je n’étais pas là pour compter)…

  4. benja 13 octobre 2011 at 15:02

    bon ben Rafa vient de terminer sa saison à Shangai (hors coupe davis, bien sur).

    Il n’a plus rien dans le ventre. Il n’ira sans doute pas à Bercy si vous voulez mon avis.

    Il fera un dernier petit effort aux masters sans y briller mais gagnera encore la Coupe Davis.

    • benja 13 octobre 2011 at 15:03

      cheville touchée en plus…

    • Cochran 13 octobre 2011 at 15:14

      Tu penses qu’il fera l’impasse sur Bercy ? Ce serait effectivement sage de sa part, mais sait-on jamais, pour se mettre dans le bain avant le Masters justement…
      Pas vu le match, Mayer était apparemment très bon, n’a donné aucune opportunité de break. Rafa, encore blessé-donc-c’est-normal-s’il-perd ?

      Et Stan qui n’arrive toujours pas menacer sérieusement PZ…

      • hamtaro 13 octobre 2011 at 15:19

        Oui très bon match de Mayer!!!
        Il se serait blessé quand Benja?? Je ne vois pas…

        Bon Berdych qui est forfait va jouer, faut comprendre…

        • benja 13 octobre 2011 at 17:45

          c’est Lequipe.fr qui parle de ça: au milieu du premier set.

  5. hamtaro 13 octobre 2011 at 15:20

    Merci Marie-Jo pour l’article

  6. MarieJo 13 octobre 2011 at 17:02

    Merci pour les généreux comm’. j’ai toujours préféré gaston à guillermo, pour moi il avait le plus beau tennis de terrien… Sniff
    En attendant la suite je vous file la dernière trouvaille du web sur le GOAT ! http://m.slate.fr/story/45037/aubry-hollande-joueurs-tennis-federer-sampras fallait oser !

    • Djita 13 octobre 2011 at 17:05

      Hahaha fallait le faire en effet. Il est trop marrant ce Cochonnec. Réussir a caser Federer dans les primaires Ps, c’est fort.

      • hamtaro 14 octobre 2011 at 13:58

        c’est nom je crois

    • Sylvie 13 octobre 2011 at 17:42

      C’est exprès le Cochonnec ? :D

      • Djita 13 octobre 2011 at 19:27

        Nan ce n’était pas exprès. Je croyais vraiment que c’était son nom. ;)

      • Sylvie 13 octobre 2011 at 21:52

        Toi tu as lu un article sur DSK juste avant ;)

  7. Djita 13 octobre 2011 at 17:02

    Un super article. Merci pour la traduction.
    Je ne sais pas pourquoi mais cet article me touche. Je ne connais pas particulièrement Gaudio maiscsa sincérité me touche dans cet article.
    Je suis trop fleur bleue ces derniers temps…

  8. William 13 octobre 2011 at 17:15

    Super itw de Gaudio + élimination surprise de Nadal et personne ne commente ?! La tournée asiatique ne passionne pas les foules on dirait.
    Cette défaite reste une surprise. Deux sets secs contre Mayer ? Pas génial, contre Melzer l’année dernière il avait au moins pris un set.

    Sinon, petite explication de l’intéressé pour son engagement à Halle : http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2011/20111013_143028_nadal-va-privilegier-halle.html
    C’est donc par l’argent qu’il s’explique. Mouais, si c’était vraiment cela personne n’irait jouer au Queen’s… Réponse étonnante de la part d’une des plus grosses fortunes du tennis…

    • MarieJo 13 octobre 2011 at 17:22

      Je crois qu’il y a plus que ça. c’est aussi le fait de jouer 3 fois en GB qui fait que tu es d’autant plus ponctionné… Avec wimb et le masters c’est déjà pas mal… il parait que de nombreux golfeurs zappent aussi des tournois brits pour les mêmes motifs

  9. Sylvie 13 octobre 2011 at 17:46

    Je n’ai pas eu le temps de commenter l’article de William faute de temps que déjà une nouvelle pépite apparait. Belle interview d’un joueur super attachant, pour lequel j’éprouve un grand faible, autant pour son tennis que pour pour sa personnalité. En plus, il est assez agréable à regarder ce qui ne gâche rien.

    Toute sa sensibilité ressort dans cet article dont la conclusion est très touchante.

    Les joueurs de tennis nous apparaissent comme des privilégiés et on ne se rend pas toujours compte de tous les sacrifices consentis à un âge où la majorité s’amuse et profite de la vie.

    • karim 13 octobre 2011 at 18:00

      « Tout cela et son baluchon de vérités partent avec Gaudio, le long d’un parking, après le rendez-vous. Le journaliste regarde sa main droite. Il tente un revers imaginaire, mais non, y’a pas photo. Le talent est parti avec Gaston. »

      c’est beau comme gaston cette phrase. magnifique.

  10. karim 13 octobre 2011 at 17:57

    Gaston Gaudio… c’est ce que j’ai vu de mieux sur terre avec Kuerten (Fed hors concours, il est formidable partout). J’ai beaucoup de mal avec ce type de joueurs, autant ils procurent un plaisir immense sur le court quand tout va bien, autant on souffre avec eux et on sent un malaise quand ils dégoupillent.
    Gaston on a l’impression qu’il a mal à la vie, qu’il aimerait bien s’en débarrasser mais qu’au fond il adore ça. Il entretient avec le tennis, avec les choses, les hommes et sûrement les animaux une relation étrange faite d’attraction et de répulsion, de douleur et de plaisir. Douleurs et plaisirs, il vit le tout à fond et ne se départirait de l’un ou l’autre pour rien au monde. Il ne boude pas son plaisir mais ne crache pas sur son malheur, il a besoin de tout ça. On a l’impression que la fin – ressentir quelque chose – justifie tous les moyens (vaincre à RG ou perdre 6-0 6-0 au Master). L’essentiel c’est d’avoir existé, d’avoir éprouvé. Gaudio est une sorte d’éponge à émotions.
    Quand je vois Gaston je ne sais jamais si je dois être content ou triste pour lui; lui non plus n’a pas l’air de savoir vraiment. Et donne plutôt l’impression de s’en foutre. J’aimerais bien prendre son ambivalence et la souffrance latente qui l’accompagne avec autant de recul que lui. Dès la première phrase de cet entretien on sent que ce ne sera pas pour cette fois, le Gaston solide et positif qu’on espère tous voir un jour. Non, dans les larmes il reste constant. Larmes de toute façon, de joie ou de tristesse, mais larmes forcément avec Gaston.
    A la lecture de l’interview j’ai envie de l’appeler et lui demander s’il veut aller prendre un pot, histoire de causer un peu, passer du bon temps. Comme ce type qu’on aime trop pour le laisser seul de peur qu’il fasse une connerie.

    Merci pour la traduction!

    • William 13 octobre 2011 at 18:30

      Très beau com Karim.

  11. Nath 13 octobre 2011 at 19:04

    « Je crois que sur un court on voyait mes états d’âme. » Ha bon ? :lol:
    Gaudio est mon Argentin préféré, l’homme aux 6-0 suivis de 0-6 ou l’inverse, transparent dans ses émotions, et ce revers ! Merci pour cet article MarieJo.

  12. May 13 octobre 2011 at 20:18

    Très bonne initiative Marie-Jo, merci de nous permettre de découvrir ce joueur très touchant. Surtout pour ceux qui comme moi le connaissent si peu.

    Pour moi Gaudio c’est exclusivement cette finale de RG 2004 qui restera quand même un des matches les plus étranges que j’ai vu. Pour le coup celui qui m’avait touché ce n’était pas Gaudio mais Coria perclus de crampes alors qu’il avait le titre à porté de raquette.
    Je suis passé à côté de Gaudio, je ne sais pas trop si je dois le regretter ou non mais le personnage est humain, ça nous change des joueurs dressés pour gagner…
    Effectivement, joli revers à 1 main mais pour moi Kuerten reste le maître en la matière et plus près de nous celui de Gasquet est exquis à souhait.

    • hamtaro 13 octobre 2011 at 22:36

      Comme toi c’est cette finale de 2004 que me rappelle Gaudio je lui en ai voulu, et oui c’est Coria qui m’avait touché, cette défaite a plombé sa carrière

  13. MarieJo 13 octobre 2011 at 20:38

    Salut, le mérite de l’article revient quand même au journaliste, moi j’ai juste essayé au mieux de retranscrire l’esprit du texte et c’est pas facile avec les gauchos !
    C ‘est vrai que la chute du texte est vraiment chouette et en plus tu imagines bien un petit troquet de quartier pour l’interview. On sent que le gars est petri d’admiration pour gaston…

  14. Antoine 13 octobre 2011 at 21:59

    Gaudio fait partie de mes regrets: je crois que je ne l’ai jamais vu jouer, de même que Coria. Le tennis sur terre me les brisait tellement à ce moment là que je n’ai absolument rien regardé de Roland Garros 2004. Le jour de la finale, j’ai vu le score en direct qq part alors que le match ne semblait pas faire un pli et avait renoncé à regarder en me disant: encore un match de daube à Roland en finale comme l’année dernière..

    Merci à Marie Jo de m’éclairer sur Gaudio mais je crois que je m’en fous complètement, au fond..Qu’a t il fait dans sa carrière d’ailleurs à part avoir gagné Roland Garros, ce qui est très bien ?

    William : Gaudio est le 12ème type à avoir gagné une finale de GC en ayant sauvé lors de la finale au moins une balle de match mais c’est vrai qu’on a le droit de ne pas s’en souvenir parce que le dernier avant lui était Laver en 1960 en Australie lorsque, assez mal barré il faut bien le dire puisque mené deux sets à zéro par Neale Fraser, il finit par gagner 8-6 lors des deux derniers sets en sauvant une balle de match au passage. En fait, c’est arrivé à chacun des GC…Mais depuis le début de l’ère Open, c’est le seul, pour l’instant..

    Sinon, je me demandais l’autre jour ce que Nadal pouvait bien être allé faire en Asie plutôt que de s’entraîner et la réponse est assez claire: Nadal est allé chercher du pognon, c’est tout..Il n’est pas blessé ou alors il faut dire que Nadal est blessé à chaque fois qu’il se tripote qq chose durant un match…

    Il nous dit, via le Times, que ce n’est bien sûr pas à cause d’une garantie de 858 000 € qu’il a décidé d’aller à Halle plutôt qu’au Queen’s. Cela n’a rien à voir. La véritable raison est la persécution dont il est la victime de la part du fisc britannique qui le conduit à perdre de l’argent quand il joue en Grande Bretagne. J’espère que nous mesurerons tous à son juste prix le sacrifice que fait Nadal allant au Master’s et à à Wimbledon. Révulsé par une telle injustice, je propose que nous lui écrivions une lettre de soutien en lui conseillant de ne pas s’inscrire à Wimbledon l’année prochaine car on ne saurait, même en étant fan, exiger qu’il poursuive ainsi sa carrière à son détriment..Cela me fait tant de peine que je crois que je vais me mettre à pleurer alors je vous laisse là..

    • Nath 13 octobre 2011 at 22:08

      ET VLAN !!! Je suis pliée, et c’est à cause de ton post tout entier, même pas seulement la dernière partie !

    • hamtaro 13 octobre 2011 at 22:46

      Nous ne le mesurerons que l’année prochaine pour Wimbly, les JO et le Master’s
      Du grand cru ce post…

    • William 13 octobre 2011 at 23:11

      Merci pour la précision.
      Fin de post collector !

      • benja 14 octobre 2011 at 06:43

        Oui en effet, tout ça explique pourquoi Fed a toujours été à Halle plutôt qu’au Queen’s. Je me suis tjs demandé pourquoi, Rafa nous offre la réponse.

      • Sylvie 14 octobre 2011 at 10:24

        C’est peut-être pour ces raisons-là, c’est plus à mon avis parce que le directeur du tournoi a du lui offrir un pont d’or pour venir concurrencer le Queen’s en attirant une grosse tête d’affiche. De toutes façons c’est souvent une histoire de gros sous pour ceux qui sont en position de négocier.

  15. benja 14 octobre 2011 at 06:42

    @ Antoine:
    Gaudio a le même palmares que le plus grand joueur français de l’ère open: Noah!! Ce qui est déjà pas mal…. :-)

    • Ulysse 14 octobre 2011 at 13:02

      Tu t’égares un peu benja.
      Noah a gagné 23 titres contre 8 pour Gaston (tous sur terre), joué 10 quarts de finale en GC contre 1 pour Gaudio, joué 4 Masters contre 1, j’arrête là…

      • Nath 14 octobre 2011 at 14:05

        Le ratio (nb GC gagnés / nb tournois gagnés) de Gaudio est meilleur ! A part ça effectivement…

  16. Guillaume 14 octobre 2011 at 10:53

    L’interview de Gaston est à son image : tourmentée. Mais au moins le garçon se livre totalement, loin des déclas formatées des champions actuels. Il y a quand même des passages édifiants dans cette interview : quand il explique la solitude du joueur sur le court, qui comprend que les gens le sifflent ; quand il dit que durant le RG 04, il n’avait qu’une seule envie, que ça se termine pour en finir avec la souffrance mentale… on frise le masochisme, là.

    Pas étonné dans le fond qu’il ait accordé tant d’importance au regard des autres. Son Roland, je suis persuadé que s’il n’y a pas cette manifestation de soutien de la part du public – qui voulait voir un peu de tennis ce jour-là – ça se finit en trois sets sans histoire pour Coria. Sauf qu’il y a eu cette Ola… Gaudio était un styliste, incapable de gagner en jouant mal. Mais avec un tel revers on lui pardonnait tout. Perso il aura fait partie des joueurs que je suivais avec plaisir à cette époque.

    Je me souviens qu’il affrontait très souvent Juan Carlos Ferrero – il lui a succédé au palmarès de RG, d’ailleurs – et c’était toujours tout ou rien : 5 sets de feu à Roland, ou une destruction 6/4 6/0 6/0 par Juanqui en demi-finale de Coupe Davis. Dans l’ensemble, on commençait à le considérer comme un joueur qui ne ferait jamais grand-chose… jusqu’au moment où les planètes se sont alignées à Roland. Et pourtant quelle densité dans son tableau cette année-là. Pas de grand champion sur la route, mais aucun peintre non plus, pas même dans les premiers tours. A ce jour il doit rester le dernier non-tête de série à avoir gagné un Grand chelem. Et ça c’est un record qu’il risque de garder un bout de temps.

    • Guillaume 14 octobre 2011 at 11:04

      Une autre anecdote sur le Gaston : en 2005, il revient à RG en tant que tenant du titre, et après un début d’année pas dégueu (3 titres). Il passe les premiers tours sans encombre, et affronte en huitièmes un Espagnol qui monte, le sinistre David Ferrer. Le match va aux cinq sets. Dans le 5e, Gaudio mène 4/0, aperçoit solidement le passage vers les quarts. Et pourtant… Lui se prend la tête, lâche à plusieurs reprises « je n’y arriverai pas, c’est pas possible, je ne vais pas gagner » et autres joyeusetés. Et que s’est-il passé ? Ferrer a gagné 6 jeux consécutifs.

  17. Guillaume 14 octobre 2011 at 10:56

    @ Nath : Matthew Ebden, déjà vu, oui. Dans mes souvenirs un joueur complet, techniquement sûr, mais pas très puissant. Pas un futur crack en puissance, mais un bon Top 100, probable. Complément utile à une équipe de Coupe Davis, surtout qu’il a l’air de bien se débrouiller en double aussi (2 titres cette année).

    • Nath 14 octobre 2011 at 14:17

      J’ai pris mon après-midi, je vais en profiter pour voir un bout du match (au moins le début).

      Sinon, concernant les scores de Gaudio, je ne résiste pas à poster celui-ci :
      Quart de Buenos Aires 2005 : 0-6, 6-0, 6-1 (victoire de l’Argentin)

      • Nath 14 octobre 2011 at 14:18

        Pfff, si je ne donne pas le nom de l’adversaire : Nadal. Là, c’est mieux !

      • Colin 14 octobre 2011 at 15:38

        Il était sûrement blessé, tout le monde sait bien qu’il ne peut perdre qu’ainsi

    • Sam 14 octobre 2011 at 19:08

      Et tu l’as vu où, S’IL TE PLAIT ?

      • Nath 14 octobre 2011 at 20:32

        Totalement au hasard : à l’OPEN DE RENNES ?

      • Guillaume 15 octobre 2011 at 09:43

        En parlant de… Ils se font désirer, les Flash Rennes. S’agit pas de mollir, alors que Julien Benneteau et Olivier Rochus sont encore en lice.

  18. William 14 octobre 2011 at 12:58

    Nishikori en demi-finale ! Il était déjà assuré de devenir le Japonais le mieux classé de l’histoire, là il va exployer le record… Si avec les joueurs qui restent Murray ne remporte pas le titre…

  19. Antoine 14 octobre 2011 at 13:24

    Le tableau de Shangaï ressemble comme deux gouttes d’eau à celui d’un bon 250 ou d’un 500 au maximum…

    La Murène est priée d’étendre la lumière en sortant du court dimanche.

    • Colin 14 octobre 2011 at 14:09

      Le suspense est intenable: Murray va-t-il atteindre l’objectif majeur qui couronnerait sa carrière d’athlète?
      …à savoir finir l’année 2011 au 3ème rang mondial?

  20. Colin 14 octobre 2011 at 13:53

    Merci Marie-Jo pour cette traduction parfaite d’une interview très intéressante. Pas de langue de bois avec Gaston, on s’en serait douté. Comme dit Karim, c’est vraiment le genre de gars avec qui on aurait envie d’aller partager une bière et discuter du sport en particulier et de la vie en général.

    Par contre, un mauvais point pour toi, oser faire allusion dans tes bonus à « la finale de Roland-Garros 2004″ en omettant de rappeler qu’il s’agit de la solution d’un Quiz fondateur jadis publié sur SV, je prends ça comme une attaque personnelle. Tiens, je boude.

  21. Antoine 14 octobre 2011 at 15:18

    Ferrer-Lopez et Nishikori-la Murène (pour ce dernier, je m’avance un peu, le match est en cours): des demies de rêves à Shangaï..

    Dans l’Equipe de ce matin, je lis que les organisateurs n’ont pas fait de progrès depuis l’année dernière. A cause du temps, qq matchs se sont déroulés en indoor, Gilou contre Ebden par exemple et il s’agit toujours du même garage, si petit qu’aucn spectateur ne peut y prendre place et que les joueurs ont à peine le recul réglementaire. Pire qu’à Bercy…

    D’ailleurs, Shangaï devient le pire des M1000 désormais, moins bien que Bercy dont la dernière édition était très bien comme Guillaume l’avait démontré. Toujours dans l’Equipe, je lis d’ailleurs qu’il faut remonter à Bercy 2006 pour ne retrouver aucun des joueurs du top 3 parmi les quarts de finaliste..En plus de cela, il n’y avait plus dans ces quarts que deux des huit têtes de série. Si l’on ajoute à cela qu’une fois dégagés les joueurs chinois et Nadal, il n’y a presque pas de public, c’est un fiasco complet…

    Il y a pourtant quelqu’un à qui ce tournoi va rapporter presque autant de points que s’il avait été en finale d’un GC en suant pendant deux semaines et en gagnant six matchs en trois sets gagnats. Il y a quand même quelque chose de fondamentalement pourri dans le mode de calcul du classement ATP…

    Je soutiens Lopez à mort !

    • Coach Kevinovitch 14 octobre 2011 at 15:49

      La débâcle du tournoi de Shanghaï me fait sourire, surtout après que ce tournoi ait été « élu » meilleur M1000 en 2009 et en 2010.

      On touche là les limites de la conquête de nouveaux marchés justifiée par l’argent que les instances des grands sports professionnels osent fallacieusement justifier par le fait de « faire découvrir » les sports dans les régions du monde où ils ne sont pas encore bien implantés.

      Au tennis, la majorité du top 10 soit toutes les vedettes comme la majorité du top 100 sont des joueurs….EUROPÉENS! Et à cette période de l’année, après une saison éreintante et les quatre tournois du grand chelem, les joueurs n’ont pas vraiment envie de venir jouer en Asie. Les multiples forfaits pour blessure plus ou moins diplomatique depuis ce M1000 existe en est la preuve, le fait qu’on ait dû sortir de ses vacances seulement le 19ème mondial pour venir remplacer quelqu’un à la Masters Cup de Shanghaï de 2008 parce que les joueurs mieux classés ne voulaient pas y aller est de loin la plus belle des preuves qui puisse exister.

      Je n’ai pas le souvenir que le Masters Series de Madrid quand celui avait lieu dans les salles de la Telefonica Arena subissait autant de défections. Un joueur comme Tsonga a rempli son rôle de remplaçant jusqu’au bout en 2009 ou 2010 pour le Masters de…LONDRES! La conquête d’autres marchés tout azimut comme en F1 est d’autant plus difficile que les joueurs semblent attacher à certaines traditions et surtout qu’ils n’ont pas comme l’ »obligation » de venir à chaque tournoi.

      Mon plan: On enlève ce M1000 ridicule, on enlève le Masters à Londres et à la place, on leur demande de faire un M1000 sur herbe. Le Masters échoira à un pays de tennis qui a été bafoué par une nouvelle redistribution régie par l’appât du gain: l’Allemagne.

      • Antoine 14 octobre 2011 at 16:04

        Tout à fait d’accord mais pourquoi enlever le Master’s à Londres ?

      • Colin 14 octobre 2011 at 16:07

        Pour que Nadal puisse participer aux Masters sans se ruiner!

    • Colin 14 octobre 2011 at 16:06

      « Il y a pourtant quelqu’un à qui ce tournoi va rapporter presque autant de points que s’il avait été en finale d’un GC en suant pendant deux semaines et en gagnant six matchs en trois sets gagnats. Il y a quand même quelque chose de fondamentalement pourri dans le mode de calcul du classement ATP… »
      Ça ne gêne que toi Antoine. Si les 3 meilleurs mondiaux avaient vraiment besoin de ces 1000 points, ils n’avaient qu’à faire le déplacement (oui je sais Nadal a fait le déplacement, mais apparemment seule son enveloppe charnelle était présente). Des points ATP, ils en ont déjà tellement que 1000 de plus ou de moins, ils s’en foutent. Idem pour les titres en MS1000. Il n’y a guère que la murène que ça motive encore (pour combien de temps?), tant mieux pour lui!

      • Antoine 14 octobre 2011 at 16:17

        Ce n’est pas pour les mieux classés que ce tournoi a un impact, c’est pour les autres..

        Avec les 360 points qu’il a gagné en allant en demies, Nishikori, même s’il ne gagne que trois jeux contre la Murène va tranquillement pouvoir vivre dans le top 50 durant un an, accéder direct au tableau de tous les autres M1000 même s’il ne joue que 70. C’est le même truc pour Llodra: il est encore 35ème car vivant sur les points de sa demie de Bercy l’année dernière. Dès qu’il les aura perdus, il tombera au delà de la 50ème place. La différence toutefois, c’est que Llodra avait battu Dkoko alors que Nishikori n’a battu que Dolgo…

        Je milite pour un mode de classement qui ne tienne pas seulement compte du tour que l’on atteint dans les tournois et du standing supposé de ceux-ci mais qui tienne également compte du classement des joueurs que l’on bat, comme dans le classement français de la FFT…

        • Bapt 14 octobre 2011 at 20:13

          Il me semble Antoine que LLodra avait quand même fait une très bonne année en simple l’an dernier (une très bonne année pour lui évidemment) avec un bon résultat à l’US Open pour quelqu’un qui n’était pas tête de série et surtout deux victoires en ATP 250.

        • Ulysse 15 octobre 2011 at 21:51

          Antoine, tu es un supporter nostalgique de Arpad Elo.

          • David 16 octobre 2011 at 09:12

            Pour jouer aux échecs en compétition, je peux vous dire que le système elo se fonde effectivement sur la performance (c’est à dire le résultat par rapport au classement de l’adversaire) mais il a aussi de nombreux défauts. Je trouve que le classement ATP est plutôt pas mal fait, avec quelques bonnes occasions pour les joueurs (Hambourg, Memphis ou Shanghai par exemple) de gagner des points « facilement ». A eux d’en profiter.

  22. Kaelin 14 octobre 2011 at 15:58

    Merci beaucoup pour la traduction de cette super interview Mariejo ! Ce site est décidément génial et unique, sans ce site je ne me serais probablement jamais interessé à Guillermo Vilas, que je ne connaissais finalement pas ou même à Gaudio, donc je n’avais jms vu les highlights (il y en a des très bon sur youtube contre Hewitt, Nalby, Coria évidemment,…). Et je ne parle pas de très nombreux articles précédents qui nous font découvrir des joueurs plus ou moins connus.

    Je ne laisse que peu de commentaires mais sachez que tous les jours j’y passe et plus d’une fois généralement. C’est toujours un grand plaisir et je lis également comme la plupart d’entre vous, tous les commentaires qui sont toujours très intéressants. Ils me font me rendre compte qu’il y a des aficionados du tennis bien pire que moi finalement (et pourtant.. ^^). Et je pense qu’on est beaucoup comme ça à venir simplement pour lire et apprécier les articles et les coms, sans pour autant laisser forcément de coms.

    Un énorme merci à tous ceux qui font vivre ce site, en tant que lecteur et passionné de tennis, je me rends bien compte de la chance que j’ai. Je suis également impressionné de la maîtrise de l’écriture de certains,ainsi que de la maitrise de la langue et de l’exercice de traduction (comme pour cet article), souvent utilisés pour les articles et indispensables (pour les sources,…). Ce site regorge de talents et pourvu que ça dure !

    Hasta luego amigos, en direct de Valladolid en Castilla y Leon ;)

    • MarieJo 15 octobre 2011 at 16:45

      Muchas gracias ! surtout poste plus souvent :)

  23. Antoine 14 octobre 2011 at 16:02

    Il faudrait vraiment que la Murène devienne subitement totalement nul d’ici la fin de la saison pour ne pas terminer l’année n°3 au classement ATP. Il a presque 1 000 points d’avance sur Federer (au classement depuis le 1er janvier) et il va empocher un paquet de points à Shangaï: 360 s’il se fait battre par Nishikori, 600 s’il le bat et qu’il perd ensuite en finale, 1 000 de plus s’il gagne le tournoi. S’il gagne ce M1000 de pacotille, il aura donc presque 2 000 points d’avance sur Roger..Ce serait vraiment difficile de ne pas y arriver même si Roger gagnait subitement trois tournois de suite (Bale, Bercy et le Master’s) et empochait 3 000 points…

    C’est étonnant de s’être fixé comme objectif de terminer la saison numéro 3 alors qu’il l’a commencé en étant numéro 4 et qu’il a déjà été numéro 3 durant d’assez longues périodes. Pour 2012, il va peut être dire que son objectif est de redevenir numéro 2, ce qu’il a été durant trois petites semaines en 2009 ? Pour terminer en beauté en 2013 en devenant numéro 1 durant une semaine ? A ma connaissance, aucun journaliste n’a cherché à le titiller sur le sujet histoire de savoir le pourquoi de cette belle ambition…

    La seule explication que je vois à cela c’est que ce n’est pas terminer numéro 3 qui est l’objectif réel de ce misérable. Ce qui constitue son objectif, c’est de terminer l’année devant Federer. mais cela la Murène ne veut, et ne peut, l’avouer sans se ridiculiser…Touyt ce qu’il mérite, c’est que le Suisse lui en colle une ou deux bonnes d’ici là comme l’année dernière au Master’s…

    PS: Gilou s’est planté: par dépit, il a dit qu’Ebden ferait 4 jeux contre la Murène et je vois le score final: il en a fait 5..

  24. William 14 octobre 2011 at 16:18

    J’espère que Lopez ira en finale, son jeu de service-volée de gaucher n’est pas mauvais du tout. Il mène 6-4 dans ses face-à-face avec Ferrer, ce dernier ne l’ayant plus battu sur dur depuis 2007…

    • Antoine 14 octobre 2011 at 16:23

      Lopez est le Goat masqué…numéro deux au nombre d’aces depuis le début de l’année derrière Isner, numéro trois sur la fréquence des points marqués derrière une première après Karlovic et Raonic (il vient de passer devant Federer cette semaine)…

      • William 14 octobre 2011 at 16:27

        Numéro deux au nombre d’aces ?! Ca alors ! J’attendais justement un Karlovic ou un Raonic.

        • Antoine 14 octobre 2011 at 16:34

          Karlovic n’est que 4ème cette année après Isner, Lopez et Jo parce que comme il paume tout le temps, il n’a disputé que 36 matchs. Raonic n’est que 6ème parce qu’il n’a lui aussi disputé que peu de matchs mais pour d’autres raisons..

          Rassures toi: en moyenne par match, Karlo demeure premier de loin…avec toujours près de 18 aces par match en moyenne, 17,3 cette année pour être précis..

      • May 14 octobre 2011 at 16:42

        Il a même été n°1 en l’absence de Rahan…

    • Antoine 14 octobre 2011 at 17:57

      C’est marrant ce H2H entre Ferrer et Lopez ! En plus, quand on regarde dans le détail on voit que Ferrer a gagné à chaque fois que le match se déroulait sur terre battue (3 matchs) et 1 seul des 7 matchs sur dur ou en indoor dont celui que tu cites à Tokyo il y a quatre ans. Sinon, 6 défaites pour Ferrer…Autrement dit, sur surface rapide, Lopez est une de ses bêtes noires…

      Malheureusement, s’il arrive en finale contre la Murène, le H2H n’est pas très favorbale à notre ami Féliciano qui a perdu 6 matchs sur 6 et qui n’a réussi à gagner qu’un set jusqu’ici, l’année dernière..

      • Bapt 14 octobre 2011 at 19:58

        Moi aussi je soutiens Féliciano. J’espère qu’il va faire courir la mobylette Ferrer aux quatre coins du cours avec des volées ciselées. S’il passe, ça sera le premier serveur-volleyeur en finale de master 1000 depuis Mathusalem (mais Llodra n’était pas loin l’an dernier).
        Par contre, contre Murray, à moins que ce dernier ne se casse une jambe, je ne vois pas comment Lopez peut l’emporter. À l’US Open, il s’est pris une dérouillée.

  25. Guillaume 14 octobre 2011 at 17:33

    Un angle marrant : je disais plus haut que j’avais plusieurs souvenirs de Ferrero / Gaudio, et j’ai été regarder par curiosité leur H2H. Outre qu’ils se sont souvent affrontés (14 fois), ce qui est frappant c’est que leurs confrontations ont souvent eu lieu à des moments importants de leur carrière, voire en étaient l’élément déclencheur. Petite plongée dans leur « playing activity » :

    - 1998 : tout juste passé pro, Gaudio remporte le premier titre de sa carrière, un Future en Espagne. En quarts, il élimine le récent vainqueur de Roland-Garros junior, Juan Carlos Ferrero.
    - 2000 : Monte-Carlo, tournoi de la révélation pour Gaudio. L’Argentin se hisse en demi-finales sur le Rocher, grâce à des victoires sur Safin, Mantilla et… Ferrero.
    - 2000 encore : au deuxième tour de Montréal, Ferrero obtient sa première victoire sur Gaudio. Début d’une sale spirale pour le Gaucho : on est en juillet… et il ne va plus gagner un match jusqu’en février suivant, soit 11 défaites consécutives et 6 mois sans succès.
    - 2001 : première perf significative du Gaston sur dur, un quart à Miami en battant Kafelnikov et… Ferrero.
    - 2002 : Gaudio est alors dans la meilleure phase de sa carrière, vient de gagner Majorque et surtout le Godo de Barcelone, sans perdre un set. Outsider à Roland, il est arrêté en 8e, et en 5 sets, par Ferrero.
    - 2003 : Ferrero est N°1 mondial et colle une danse à Gaudio en demi-finale de Coupe Davis (6/4 6/0 6/0). C’est sa dernière apparition en équipe nationale. Gaston, jusqu’à là fidèle au drapeau, ne jouera plus jamais sous le maillot argentin.
    - 2004 : le chat n’est pas là, la souris danse. Ferrero out, Gaudio lui succède au palmarès de Roland-Garros.
    - 2005 : Ferrero revient de blessure et touche à Barcelone sa première finale depuis plus d’un an. En quarts, il a évidemment battu Gaston.
    - 2006 : Le dernier baroud de Gaudio à Roland. L’Argentin atteint les 8e, après avoir réalisé un très beau match au 3e tour pour sortir Ferrero (7/5 7/5 7/6).

    Cette histoire n’a hélas pas de chute à la hauteur, puisque nos deux amis ne se sont pas recroisés durant le dernier comeback calamiteux de Gaston, vers 2009-2010. Je ne pourrai donc vous apprendre que l’un a mis un terme à la carrière de l’autre.

    • Nath 14 octobre 2011 at 20:31

      Tu vérifies qu’on suit, Guillaume ? Je ne doute pas que tu te souviennes que Ferrero n’a pas fait mieux que finale lors du tournoi RG junior de 1998, en simple comme en double (associé à F. Lopez), perdant dans les deux cas le dernier match contre Fernando Gonzalez. Que de vieilles connaissances dans ces 2 finales, à l’exception de ce mystérieux Vénézuélien nommé José De Armas, partenaire de Gonzo à cette occasion !?

      Par contre, j’ai un petit désaccord avec toi sur le principe puisque je trouve que ces exemples correspondent surtout à des moments charnière de la carrière de Gaston. Je tente donc le même exercice pour ce même Ferrero en prenant pour 2° protagoniste Hewitt (Eh oui, la teigne…) :

      - 2000 : Barcelone : dans le 3° simple de la finale, Ferrero donne le dernier point à l’Espagne, permettant à son pays de gagner sa première Coupe Davis. Son adversaire du jour était bien sûr Lleyton Hewitt.
      - 2001 : Juan Carlos confirme son beau printemps en accédant pour la 2° année consécutive en demi-finale de RG, suite à une victoire en quart sur… Hewitt.
      - 2001 encore : Hewitt remporte le Masters en battant notamment Ferrero en demie. Il accède au premier rang mondial suite à son dernier match de poule contre Pat Rafter (Arf, à un match près c’était encore mieux)
      - 2002 : Shanghai : Ferrero accède à sa première finale dans un tournoi important sur dur. Il la perd en 5 sets contre Hewitt, qui gagne ainsi sa deuxième Masters Cup et finit numéro un pour la deuxième saison consécutive.
      - 2003 : US Open : Ferrero, en finale, est le nouveau numéro un, suite à sa victoire en demie face à … eh non : Agassi. Il avait éliminé Hewitt en quart (oui, oui, à un match près là encore…)
      - 2003 encore : Melbourne : à la fin d’une saison très dense, Ferrero perd le premier match de la finale de Coupe Davis en 5 sets contre Hewitt. Ce sera sa dernière finale importante.
      - 2004 : Rotterdam : Ferrero perd en finale contre Hewitt. Ce sera sa dernière finale avant plus d’un an (jusqu’à Barcelone 2005 précisément, la boucle est bouclée :) )

      7 matches sur 10 disputés à des moments importants, c’est plutôt pas mal. Et qui sait, peut-être que l’un mettra fin à la carrière de l’autre ?

      • Guillaume 15 octobre 2011 at 09:05

        Pas mal, quoique un peu trop concentré sur les heures de gloire de Juanqui à mon goût. Ca manque d’affiches entre jeunes loups débarquant sur le circuit ou, à l’opposé, entre vieilles gloires fatiguées. Depuis 2005-2006, y’aurait pourtant eu matière ! Après, c’est justement le côté artificiel de l’exercice qui rend ça amusant.

        Ah oui, Gonzo…

  26. Jeanne 14 octobre 2011 at 20:42

    Marie-Jo c’est de la belle ouvrage. Traduction experte, photo superbe, joueur attachant et maudit, commentaires ciselés : qu’est-ce qu’on peut demander de plus ? Question à Antoine, combien de GOAT finalement ? Caché, masqué, mais encore.

  27. Sam 15 octobre 2011 at 01:07

    ########################################Falsh Rennes#######################Spécial Belgique #################Spécial Belgique (suite) ###################

    De Steve Darcis, des éclaircissements sur le mystère du Revers Belge:

    « Du coté francophone, on a pas mal de revers à une main, je crois que quand on a commencé, Olivier, Justine, on avait des revers à deux mains, on a tous changé, ça pourquoi faudra peut-être le demander à nos entraîneurs…Mais c’est vrai qu’on a tous de bons revers, on peut bien varier… »

    Moralité: ne remets jamais à deux mains.

  28. Oliv 15 octobre 2011 at 12:06

    Viens de faire un tour sur la race. Si Ferrer gagne shanghaï (oui je sais c’est loin d’être fait), il revient à 400 points de Federer !

    • David 15 octobre 2011 at 12:51

      Il va déjà revenir à 800 points. C’est triste quand même.

      • William 15 octobre 2011 at 13:20

        Triste… Oui et non. Ferrer fait une super saison, Federer n’avait qu’à gagner un ou deux M1000 pour se mettre à l’abri. Ferrer n’usurpe pas son classement.

    • Nath 15 octobre 2011 at 13:06

      Il s’en rapproche en tout cas. Mine de rien, il fait 11 aces contre 10 pour Roddick, 11 aujourd’hui contre 12 pour Lopez, 35W/23UE contre 31/39 pour Lopez. Il n’a pas été breaké dans ses 2 derniers matches, même s’il ne jouait pas contre de très bons retourneurs. Cela dit, j’envisage la finale (probable) contre Murray comme une défaite en 2 sets.

  29. William 15 octobre 2011 at 12:36

    Il y a de belles séquences dans ce Lopez-Ferrer. Un set partout, j’ai bien peur que le Pou ne fasse craquer l’autre…

  30. Jeanne 15 octobre 2011 at 13:11

    Pou a gagné et est à 485 pts de la tignasse de biquette

    • Bapt 15 octobre 2011 at 13:57

      Qu’est-ce qu’il est irrégulier Lopez, à la fois dans sa carrière, d’un tournoi et dans un match. Durant les deux derniers sets, il a commis un nombre de fautes… dont deux doubles fautes pour perdre son service d’ailleurs au troisième.

      • William 15 octobre 2011 at 14:01

        Trois en réalité…

  31. Antoine 15 octobre 2011 at 15:04

    Lopez a paumé…je lis qu’il a réussi à faire trois doubles dans un seul jeu au troisième set. Evidemment, avec ça, c’est difficile de gagner un match. Vraiment dommage que Ferrero n’ait pas réussi à gagner l’un des trois balles de match qu’il a obtenu contre Ferrer. Manifestement en forme le Ferrer en cette fin de saison mais de là à imaginer qu’il puisse passer devant Federer, faut quand même pas poussé mémé dans les orties..

    A propos du Suisse, je viens de lire la longue interview (6 pages) qu’il a donné à l’Equipe durant l’US Open et peut après. Il y a une très bonne photo de lui sur la couv du supplément week end avec le titre: entretien avec le plus grand joueur de l’histoire..sobre..

    Bon, cela ne nous apprend rien mais il est quand même super zen, n’a pas peur de la fin et dit qu’il a commencé à songer au jour ou il arrêterait il y a quatre ans. Quand on lui parle de ces objectifs à venir pour cette fin de carrière, il parle de regagner un GC ou gagner une médaille d’or en simple aux JO. je n’ai pas trouvé cela super ambitieux à vrai dire. Aucune mention de la Coupe Davis.

    A part cela, Marie Jo, Guillaume, Marc, Martin et ma pomme avons diné ensemble hier soir. C’était très sympa et nous avons dit beaucoup de mal de vous tous. je tenais à vous en faire part.

    • Sylvie 15 octobre 2011 at 15:16

      J’ai lu l’interview de l’Equipe. Assez belle même si rien de nouveau sous le soleil effectivement. J’ai senti malgré tout, pour la première fois, qu’on s’approchait à grands pas de la fin de carrière et ça m’a fait tout drôle, à vrai dire :(

      Merci de tenir au courant pour hier ;). Si tes jugements sur nous sont aussi caustiques que ceux sur certains joueurs ça a du être saignant.

      • Antoine 15 octobre 2011 at 15:25

        J’ai eu la même impression…A aucun moment il ne dit qu’il envisage de continuer après 2012. Il n’en parle pas mais parle de cette phase de sa carrière comme si la fin n’était plus très loin alors qu’il pourrait très bien dire qu’il entend continuer pendant qq années encore. Peut être que sa décision est prise ou peut être ne le sait il pas lui même..

      • Sylvie 15 octobre 2011 at 15:42

        Si jamais il obtenait cette fameuse médaille d’or, il ne tarderait pas à se retirer, je pense. J’ai vraiment eu l’impression qu’il avait compris que gagner encore un Grand Chelem ou ce titre, serait le couronnement final. C’est la première fois que je ressens qu’il a mis un point final à certains espoirs et qu’il n’espère plus qu’une belle sortie. J’avoue que ça m’a collé le blues.

        Et par dessus le marché, twitter s’emballe pour nous dire que Murray va surpasser Federer lundi en atteignant son objectif ultime : être numéro 3 mondial ! Mais en dépassant un Federer de 30 ans absent à Shanghaï qui plus est. Chapeau bas, Andy ! Continue, tu es sur la bonne voie…

  32. Alexis 15 octobre 2011 at 15:11

    Merci!
    Pour fêter ça le noble sieur Andy s’apprête à mettre une vieille br….. à M. Nishikori.

    Et bien sûr, bel interview d’un beau joueur : merci pour la traduction!

  33. MarieJo 15 octobre 2011 at 17:13

    Véridique : un certain stefan borg dispute les qualifs de stockholm ! Son 2è prénom est probablement mats ! Il avait pas des parents un peu geek de tennis, lui… Je me demande combien de petits roger nouveaux sont prénommés chaque année ;-)

    • Sylvie 15 octobre 2011 at 17:19

      J’ai beau adorer le Rodge, appeler mon gamin Roger, il ne faut pas charrier :D !

    • Sylvie 15 octobre 2011 at 17:20

      Stefan Borg, il a intérêt à être à la hauteur avec un nom pareil.

      • Guillaume 15 octobre 2011 at 17:38

        J’aurais presque envie d’écrire un article sur Sergueï Bubka Jr. Juste pour placer cette phrase.

      • Sylvie 15 octobre 2011 at 18:58

        Déjà qu’avoir un parent illustre n’est pas facile mais lui donner le même prénom, franchement…

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