Dans la tourmente

By  | 10 octobre 2011 | Filed under: Regards

Dimanche 3 avril 2011. D’un ultime coup droit croisé gagnant, Novak Djokovic s’adjuge le titre à Miami en brisant Rafael Nadal lors d’une finale aussi intense que serrée. 4/6 6/3 7/6(4), le score semble laisser peu de place à l’épanchement. C’est le score d’une finale indécise, une finale au couteau comme on en verra d’autres sous le soleil floridien. Pourtant, cette deuxième victoire consécutive du Serbe sur Nadal s’est révélée déterminante pour la suite de la saison. Nadal nous avait déjà fait le coup à Madrid en 2009, il récidive en nous montrant qu’on peut perdre bien plus qu’un match.

L’année de Rafael Nadal est d’ores et déjà excellente. Jugez plutôt : un titre en Grand chelem et deux finales de plus, un titre en Masters 1000 et quatre finales de plus, signant au passage un record de plus en atteignant la finale des cinq premiers Masters 1000 de l’année… L’ombre au tableau se nomme Djokovic. Par six fois en tournois majeurs, le Serbe a privé Nadal d’un titre supplémentaire, bâtissant une série inédite de six victoires consécutives face à lui. Le Serbe et l’Espagnol sont indissociables cette année, le premier ayant acquis la majeure partie de sa moisson de titres face au second. Les suivre, c’est presque suivre la planète tennis dans son ensemble. Mais comment tout cela a-t-il commencé ?

Fort de ses titres à Melbourne et Dubaï, Novak Djokovic arrive en Californie, au tournoi d’Indian Wells, avec le dossard de l’invaincu du début d’année. Nadal, moyen pendant les premiers rendez-vous de 2011, est à la recherche d’un premier grand titre. Les deux hommes croisent le fer en finale, Nadal emporte le premier set avant de voir son adversaire prendre petit à petit l’ascendant dans le jeu : 6/2 dans la manche décisive, Djokovic poursuit sa course folle. Si le vainqueur est parfaitement légitime, on peut toutefois estimer que Nadal n’a peut-être pas tout donné lors de cette finale. Cela lui est déjà arrivé, il corrigera sans aucun doute le tir à la prochaine rencontre, sans aucun doute…

Rencontre qui ne tarde pas à survenir puisque c’est dès le tournoi de Miami que le numéro 1 officiel et le numéro 2 officieux se retrouvent. Sur cette surface dure qui a perdu de sa fulgurance, le combat éclate pourtant et c’est à nouveau Nadal qui gagne la première manche. Exacte réplique de leur duel à Indian Wells, le deuxième set revient à Djokovic. C’est en véritable lutte à main nue que la manche décisive débute. Les coups font mal, les intentions encore plus. Les regards ne trompent pas. Nadal veut calmer les ardeurs de ce Djokovic qu’il ne reconnaît pourtant déjà plus. La sentence tombe : ce sera un jeu décisif. On pense alors que Nadal étouffera l’affaire comme il le fait toujours, qu’il saura temporiser le temps des premiers points avant d’exécuter sa proie d’une gifle de coup droit décroisé. Nadal, perdre un match au couteau ? Et pourquoi pas un Petit chelem de Djokovic ! Mais le Serbe défie les statistiques et mystifie son adversaire, qui finira, fait rarissime, la rencontre assis sur le banc en essayant de reprendre son souffle. Djokovic a battu Nadal à son propre jeu. Il venge sa demi-finale de 2009 à Madrid et continue d’engranger de la confiance. Du côté espagnol, c’est tout l’inverse qui se produit. Cette petite désillusion fera dire à Nadal qu’il ne voit pas comment Novak ne pourrait pas devenir numéro 1 mondial. Terrible aveu de faiblesse, et étonnante déclaration de la part du combattant Nadal. Le « Djoker » aurait-il entamé la carapace espagnole ? Tant pis, l’ogre se rassasiera bientôt, la saison de terre battue approche…

Auréolé des titres de Monte Carlo et Barcelone, Nadal atterrit à Madrid en conquérant. Il n’a pas affronté Djokovic depuis la finale de Miami mais compte bien lui rappeler que sur terre battue, le maître, c’est lui. Ils atteignent une fois de plus la finale, Nadal en évinçant un très bon Federer, Djokovic en ayant été menacé par Ferrer et Bellucci. La lutte est moins intense qu’à Miami mais la surface semble permettre plus de coups gagnants ! Le match est bon, Djokovic se détache très rapidement 4-0 avant de voir Nadal rattraper son retard. On se dit que, comme à son habitude, Rafa va retourner une situation très compromise à grands renforts de lifts et de remises improbables. C’est tout l’inverse qui se produit. Mené 5-6, il craque et laisse le set échoir à Djokovic. Comme les fois précédentes, il s’est fait attraper à son propre jeu en ayant choisi de recevoir et donc de laisser son adversaire mener au score. La deuxième manche continue sur le même ton, brutale et bruyante, jusqu’à ce que Djokovic réalise un excellent jeu de retour en laissant éclater tout son talent de relanceur. A 5-4 en sa faveur, le break tombe à point nommé. Rafa voit son slice de revers tomber dans le couloir et son adversaire lever les bras au ciel. Trois défaites de suite, l’addition commence à être salée pour Nadal, d’autant que la dernière a eu lieu à domicile. On a vite fait d’arguer que la terre battue de Madrid est située en altitude et que l’issue n’aurait pas été la même ailleurs… A Rome, par exemple ? C’est la prochaine destination que se fixent les deux inséparables de 2011.

Dans la capitale italienne, tout sera plus simple. N’est-ce pas ici que Nadal a remporté son plus beau duel face à Federer ? N’est-ce pas d’ici qu’il a délogé Guillermo Coria ? Sur cette terre proche de l’ocre parisien, Rafa va retrouver ses marques et triompher du Serbe, toujours invaincu. Mais plus rien n’arrête Djokovic, pas mêmes les désespérées et révélatrices « moon balls » en revers de Rafa. Le Serbe peut hurler, il vient de faire s’effondrer une muraille de confiance. C’est la quatrième fois cette année que le refrain est le même, la quatrième fois que Djokovic coiffe Nadal au poteau. Alors on se dit que l’Espagnol doit commencer à gamberger. On imagine les conciliabules endiablés avec l’oncle Toni, les frustrations dans le vestiaire après les matchs…  Pour la première fois, il semble sans solution. Paratonnerre des courts, Nadal a plusieurs fois su attirer la foudre (Gonzalez, Tsonga ou del Potro peuvent en témoigner). Pourtant cette fois, ce n’est pas face à un adversaire en feu que Nadal se bat. Il se bat contre un type qui fait tout mieux que lui, simplement. Pas de coups droit frappés les yeux fermés à 190km/h, pas de volées miraculeuses en arrivant sur une jambe au filet, pas de mise à mort par un joueur qui sort le tennis de sa vie : Novak joue l’agressivité juste et, surtout, constante. Sans être aussi bon qu’à Miami ou Madrid, il l’a néanmoins suffisamment été pour l’emporter à nouveau. Gagner sans jouer son meilleur tennis, l’apanage des plus grands ? Nadal en sait quelque chose…

Les voyants sont au rouge à l’heure d’aborder Roland-Garros. Nadal montre un visage jusqu’alors inconnu, presque résigné par la prise de pouvoir serbe. On l’imaginait pourtant plus vindicatif, plus désireux de se (dé)battre. A Paris le tirage aura son importance : où échouera Roger Federer ? C’est finalement sans surprise qu’on le retrouve une fois de plus dans la partie de tableau de Djokovic. Avec un parcours du combattant (del Potro, Gasquet ou Bellucci, Federer), on se dit que le Serbe aura fort à faire s’il veut égaler le record de McEnroe et devenir numéro 1 mondial ou, encore mieux, remporter Roland-Garros. Nadal est épargné par le tirage, avec comme seule alerte une demi-finale théorique contre Andy Murray. Cependant les ennuis commencent dès son premier tour, face à John Isner, où il se retrouve mené deux sets à un à la suite de la perte de deux tie break ! C’est unique, Rafael Nadal devra s’en sortir en cinq manches pour la première fois de sa carrière Porte d’Auteuil. Ce qu’il fait, naturellement. Même si l’Américain a joué chaque coup à fond, on reste étonné devant la passivité de Nadal, surtout en passing. Cela n’annonce rien de bon pour la suite. A la faveur d’un tableau consentant (Andujar, Veic, Ljubicic) et après deux bons matchs face à Soderling et Murray, Nadal rejoint la finale et attend le vainqueur du choc Federer – Djokovic. Ce match, qualifié par nombres de spécialistes comme l’un des plus grands jamais joués à Roland-Garros, défie l’entendement et voit un Federer merveilleux et virevoltant donner la réplique à un Djokovic destructeur, peut-être lui aussi à son meilleur niveau de l’année. En quatre manches époustouflantes, le Suisse s’impose et brise les rêves ocres de Djokovic. Et par la même occasion, fait le bonheur de Nadal, qui ne devait pas en croire ses yeux. On ignore si tonton Toni a sablé une bouteille ou deux pendant la nuit, toujours est-il que la finale fut plus serrée que prévue. Nadal s’impose en quatre manches et achève le chapitre terre battue par une fin heureuse. Un Nadal relancé n’est pas aisément arrêté dans sa course, si Djokovic répond présent à Londres il trouvera du répondant !

Mais Nadal est-il totalement relancé ? Le nouvel épisode de ce véritable classico 2011 tend à nous montrer que non… En effet, lors d’une finale très moyenne entre un joueur en plein doute et un joueur qui touche du doigt son rêve d’enfant, Nadal s’incline une fois de plus sans vraiment exprimer ses révoltes habituelles. A nouveau c’est en quatre actes que la tragédie est jouée, les mêmes causes produisant les mêmes effets. D’une poigne de fer, Djokovic vient de clore son travail de sape et s’empare enfin du trône de numéro 1 ATP. Nadal de son côté voit un autre de ses titres acquis en 2010 lui échapper au profit du Serbe, décidément d’humeur chapardeuse cette année.

Le calendrier poursuit son cours et, si la saison de dur nord-américaine n’est pas la favorite de Rafa, il doit néanmoins se préparer à la défense de son titre à New York. Concédant des défaites plus ou moins étonnantes (Dodig à Montréal, Fish à Cincinnati), on se dit que l’année dernière il n’avait pas fait mieux, avec le résultat final que l’on sait à Flushing Meadows. Il atteint d’ailleurs la finale, où Nole le rejoint après un nouveau match en cinq manches contre Federer, pour la revanche de la finale 2010. Nadal fait le break dans les deux premières manches mais ne parvient pas à maintenir la tête de son adversaire sous l’eau : le Serbe mène deux sets à rien. L’acte de rébellion survient au troisième set, dans lequel Nadal débreake au courage avant de pousser la manche jusqu’au tiebreak et de le remporter. La quatrième manche n’est qu’une formalité, Djokovic faisant la différence en plaçant des coups moins puissants mais plus relâchés. Six défaites en autant de confrontations : l’Espagnol peut voir rouge. Tempête sous un crâne. A quoi peut-il bien penser ? A la torture qu’il inflige lui-même à Federer ? Est-il aussi incrédule que les observateurs face au Djoko nouveau ?

Au vu des résultats énoncés plus haut, il ne semble pas racoleur de déclarer que Nadal vient de se faire une nouvelle « bête noire ». La première en réalité. En effet, si on lui a connu de grandes difficultés par le passé face à Youzhny ou à des cogneurs comme Blake ou Berdych, c’est récemment plutôt du côté de Nalbandian et Davydenko qu’il faut regarder. Le premier lui a infligé ses plus belles corrections mais n’est plus au niveau quand le match dépasse la durée d’un set, le second est sur une série de quatre victoires consécutives et est le seul joueur à mener face à l’Espagnol en confrontations directes (6-4), mais a quitté le devant de la scène depuis des mois. Avec Nole, Nadal montre qu’il se retrouve toujours démuni face à un adversaire jouant à cadence très rapide, en frappant la balle au rebond pour prendre l’autre de vitesse. Le problème, c’est que Djokovic est maintenant numéro 1 mondial et il va falloir lui passer sur le corps pour accéder à des titres, à l’inverse de Nalbandian et Davydenko, polis au point de se prendre les pieds dans le tapis avant une rencontre avec Nadal. On se souvient du rendez-vous manqué à Roland-Garros, la faute à un Veic (qui donc ?) qui a cru qu’il serait de bon goût de sortir Davydenko après une lutte de cinq sets.

On connaît le garçon, il n’aime pas être dérangé dans ses habitudes. A l’orée de la fin de saison, on mesure l’importance capitale de la victoire de Federer sur Djokovic à Roland-Garros. Sans cela, vu l’état de stress – on pourrait presque parler de panique – de Nadal en début de tournoi, associé à ses défaites récentes sur terre battue, on peut raisonnablement penser que la messe était dite. Grand chelem de Djokovic, fracture mentale irréversible pour Nadal : impensable il y a encore un an. Toutefois le match n’a pas eu lieu, et on peut estimer que c’est tant mieux pour le mental de l’Espagnol. Se faire étendre à Rome est une chose, perdre son titre-phare contre son nouveau grand rival en est une autre. Si on peut faire confiance à l’oncle Toni pour se creuser les méninges pour contourner l’insubmersible Djokovic, on peut malgré tout se demander si une telle recette existe réellement. Nadal a en effet érigé un schéma de jeu simple, connu de tous mais efficace sur la quasi-totalité du circuit : combat physique d’entrée de match, lift explosif sur le revers de l’adversaire, écœurement pur et simple de l’opposant en ramenant tout ce qui peut l’être et plus encore ! Seulement Djokovic ne souffre plus sur aucune de ces techniques. Il recouvre complétement le lift de Nadal avec son revers, dose à merveille l’agressivité et la sécurité de ses coups. Il ne prend pas de risques inconsidérés et n’hésite pas à pilonner le revers de l’Espagnol. C’est toute une mécanique qui s’inverse,  pour un peu on dirait que Nadal devient Federer et Djokovic devient Nadal !

Rafael Nadal est clairement à un moment-clé de sa carrière. Le voilà pour la première fois face à un problème récurent et insoluble. Il sera intéressant de voir de quelle façon il va réagir. Avant lui, Federer a toujours trouvé la force de repartir de l’avant, le courage de se reconstruire. Nadal devra l’imiter, enduire son jeu d’une couche supplémentaire d’humilité et remettre son approche du jeu en question. On n’a de cesse de vanter ses qualités de battant, de « matcheur ». Il est temps pour lui de le prouver. Car s’il est facile de se battre quand les choses vont pour le mieux, c’est au coeur de la tempête que se distinguent les géants.

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A fait l'acquisition d'un revers à une main et vit d'un amour sans fin pour la famille des talents au bras juste. Mon carré d'as : Agassi, Safin, Kuerten, Federer...

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80 Responses to Dans la tourmente

  1. Robert 10 octobre 2011 at 10:11

    Good job Bill, great article.

    L’équation semble pour le moment insoluble pour Nadal, mais comme disait Antoine s’il commence déjà par améliorer son service il tiendrait bcp mieux face à Djoko. J’ai vu tous leurs matches et ai toujours eu la sensation que Nadal pouvait se faire breaker sur chaque jeu de service. Il devrait aussi étudier la possibilité de venir plus souvent au filet pour ne pas se faire enfermer à chaque fois dans de longs échanges de fond du court où le Djoko 2011 est trop fort.

  2. Serge 10 octobre 2011 at 10:43

    Qu’il fait mal cet article. Pour un fan de Nadal, cette saison fut un calvaire, la faute a Djoko.
    Pourtant comme William le signal, Rafa c est 1 titres de GC + 2 finales.

    Mais c est surtout toutes ces defaites face au Serbe. Et cette frustration que Nadal ne trouve (ou ne change) pas de tactique. Finalement il perd toujours de la meme facon.
    Je me dit: « Mais qu est ce qu il fout l’uncle Tony, pourquoi qu il trouve pas une nouvelle tactique pour contrer Djokovic? ». Ou peut etre, qu il a trouver une tactique mais que Rafa est fatiguer. Mentalement.
    Bref…

    • Bapt 10 octobre 2011 at 14:13

      Bravo pour ce très bel article extrêmement bien détaillé et synthétique à la fois. J’émets une réserve toutefois :
      « Nadal a en effet érigé un schéma de jeu simple, connu de tous mais efficace sur la quasi-totalité du circuit : combat physique d’entrée de match, lift explosif sur le revers de l’adversaire, écœurement pur et simple de l’opposant en ramenant tout ce qui peut l’être et plus encore ! Seulement Djokovic ne souffre plus sur aucune de ces techniques. »
      C’est vrai si on suit les deux derniers matchs entre les deux loulous (pas n’importe match j’en conviens), mais à Miami et Indian Wells, ce n’était pas si patent et à Miami Nadal n’était pas très loin de l’emporter tout en se tenant à son jeu traditionnel. Depuis Djokovic n’a pas modifié beaucoup son jeu pour rendre complètement impuissant Nadal : c’est surtout qu’il a pris une confiance énorme alors que celle de Nadal s’érodait dramatiquement.
      Or les changements tactiques et techniques à opérer pour contrer Djoko ne sont pas du tout faciles à mettre en œuvre :
      – au niveau de service, Nadal a essayé des choses nouvelles en 2010 et a dû abandonner son service de Flushing Meadow pour des raisons sans doute très rationnelles. Je ne le vois pas trop tout remettre à plat maintenant (à 25 ans). Il a effectivement très mal servi à l’US Open et en final de Tokyo mais ça n’a pas toujours été le cas et à Wimbledon il a réussi à tenir jusqu’à 6/4 au premier set uniquement grâce à son service. D’accord, il faut qu’il serve plus long et qu’il améliore son pourcentage, mais c’est surtout une question de forme et de confiance ;
      – pour le jeu au filet, il faudrait sans doute qu’il suive une psycho-thérapie pour y aller franchement car pour un type qui a une bonne main (sans tomber dans les excès de Mc Enroe) et qui y va une dizaine de fois lors de matchs où il a le dessous et se montre sans solution, c’est quand même bizarre. Il est vrai que son jeu le porte beaucoup vers l’avant que Djoko qui y est peut-être dans l’absolu moins bon.
      Mais outre une thérapie, aller au filet franchement plus souvent (pas seulement pour coller un smash dans un coin), impliquerait de revoir son jeu de fond de cours au moins en partie. Un jeu de fond cours qui lui permet d’aller en finale dans la plupart des tournois et de battre Murray (sauf hier) et Federer sans trop de soucis cette année.

  3. Guillaume 10 octobre 2011 at 11:00

    Dans la même minute, victoires de Tomic et Dimitrov à Shanghai. En route pour Tomic/Fish et Dimitrov/Roddick au 2e tour. Miam.

    @ Willy : j’ai dû changer la photo de Une. L’autre n’apparaissait pas sur la page d’accueil.

    • William 10 octobre 2011 at 14:52

      Je vois ça, tant pis, celle-ci est très bien aussi ! Je voulais une photo de Miami donc elle est parfaite. Et puis les expressions respectives… On dirait Sampras/Hewitt sur le précédent article !

    • May 10 octobre 2011 at 19:21

      Décidément, il est plein de ressources ce Tomic, c’est vraiment lui qui sort du lot pour le moment parmi les jeunes pousses (Raonic a été freiné un plein essor mais il a l’air de bien revenir)surtout qu’Anderson est aussi en forme. Dimitrov a battu un adversaire à sa portée…

      C’est vrai que les joutes à venir sont prometteuses. Je vois bien la relève prendre l’avantage sur les dinosaures.

      Gulbis, c’est Gulbis! (je ne peux pas m’en empêcher).

  4. Ulysse 10 octobre 2011 at 14:05

    Excellente synthèse de l’année jusque là.
    Je ne m’étais pas mis dans la peau de Nadal, mais c’est vrai que c’est flippant : il a toujours imposé son système de jeu, à l’adversaire de trouver une solution. Attention, je ne dis pas qu’il n’a pas évolué, mais il a tuné par petites touches pour étendre sa domination aux surfaces rapides. Maintenant, pour la première fois, il doit remettre en cause son fond de commerce en profondeur. C’est un gros challenge.

    On peut aussi regretter les demi-finales trop sytématiques entre Fed et Djoko qui ont nuit à la variété des grosses confrontations en 2011.

  5. antsiran23 10 octobre 2011 at 14:09

    J’aime bien cette situation de l’arroseur arrosé. Nadal vit ce qu’il a fait vivre à Federer. Mais à une nuance près : Nadal a un jeu qui détruit l’esprit même de celui de Roger. Un esprit offensif et créatif. Il le dissout dans une bouillabaisse gluante de lift sur revers et de rebond qui repousse au-delà de la ligne de fond. Un désastre pour le tennis. Et Nole l’a compris. Faut pas finauder avec Nadal. Faut juste faire à peu de chose près la même bouillabaisse. Mais faut être costaud. Parce que la différence va se faire sur la régularité. Et pour être régulier dans ce genre d’exercice, ya intérêt à avoir du coffre. Alors, avec ou sans gluten, ya ka !

    • Bapt 10 octobre 2011 at 14:17

      Même si je ne suis pas un grand fan de Djoko, on ne peut pas dire qu’il serve exactement la même soupe que Nadal. Si cela avait été le cas, cela aurait été insoutenable. Il est vrai qu’il défend très bien et qu’il est très régulier, mais il est quand même plus offensif. Dans les derniers matchs, c’est toujours lui qui a pris le plus de risques (il suffit de voir les ratios de point gagnants et de montées).

  6. Coach Kevinovitch 10 octobre 2011 at 18:39

    Ben merci, ma semaine ne fait que commencer et elle est déjà pourrie! :mrgreen:

    L’article a l’air intéressant, je laisserai un com’ du même calibre dès que j’aurai lu l’œuvre du jour de William.

  7. David 10 octobre 2011 at 20:43

    Très bon article qui montre le paradoxe d’un Nadal réalisant une saison excellente mais que l’on sent impuissant face à un joueur qui vient de remporter leurs six dernières confrontations. Si on avait annoncé ça à l’espagnol lors de sa victoire face au serbe au Master à cause de ses lentilles ! Nadal va certainement travailler très dur cet hiver pour contrer la machine serbe, mais comme le note Bapt (au passage, je n’ai pas dit que Berdych était bon à la volée, j’ai dit qu’il avait une main tout à fait honorable si on la compare au reste du Top 10, notamment Simon, Soderling Djokovic ou Ferrer), le chantier tactique et stratégique risque d’être fort difficile à mener.

    Pour revenir à l’actualité, il semble que la surface de Shanghai ait été accélérée par rapport à l’an dernier. J’ai vu quelques points de Nalbandian/Gulbis et le revers de l’argentin faisait mouche. Je le verrais bien aller taper Nadal en huitièmes. On semble retrouver des surfaces tout de même plus fusantes pendant la tournée automnale (entre Tokyo et Bale qui étaient déjà très rapides et Bercy et Shanghai qui s’y mettent). Dommage que le tableau de Shanghai soit déserté cette année. A voir si le Master va aussi décider d’accélérer sa surface, ce qui aiderait considérablement Murray de mon point de vue, notamment face à Nadal et Djokovic.

    • Bapt 11 octobre 2011 at 08:25

      Donc Berdych n’est pas la réincarnation d’Edberg ou le fils spirituel de Pat Cash ! Je triomphe !

  8. MarieJo 10 octobre 2011 at 20:44

    pour les fans de rafa, la défaite la plus incompréhensible reste celle de Rome… Djoko avait ramé contre murray 3 longs sets, on s’attendait à ce que nadal prenne illico sa revanche après madrid et non, c’est djoko qui se jette sur nadal en finale comme un mort de faim, comme un gars qui veut vraiment sa revanche sur tous les matchs serrés qu’il a perdu face à rafa, hambourg 2008, monaco ou madrid 2009… 3 finales ne lui suffisent pas il les veut toutes, et il les a eues…
    c’est presque ça qui fait froid dans le dos concernant nadal, lui réputé imprenable et infatigable, le roc absolu… djoko l’a en quelque sorte démystifié juste avant RG… qui l’eu cru, non ? même isner y a cru !

    on a vu nadal jouer petit bras, servir des doubles sur des balles de break, rater des trucs inratables… djoko lui a bien érodé son capital confiance, mais nadal a aussi flanché mentalement et tactiquement au fil des défaites, il s’est indéniablement relancé, mais il besoin à moyen terme d’une victoire sur djoko… si elle arrive en fin d’année au masters ce sera déjà un grand pas… mais je vois mal rafa et djoko se partager le gateau comme fed et nadal auparavent, le serbe a certes progressé, mais son jeu ne s’est pas transformé, il a juste gommé les gros défauts… c’est déjà énorme !

    je crois que nadal est effectivement un peu l’arroseur arrosé, mais cela arrivera aussi sûrement à djoko d’ici qques mois ou dans un an, mais c’est un passage obligé après une grosse domination, et j’espère que ce sera a tour de murray de nous monter que cette semaine de tokyo ne reste pas « the best week ever » mais la transformation vers « the best fornight ever »…

    nadal en 2012 ? j’attends déjà la fin de saison pour voir ce qu’il restera des notre fab’3 et demi ;)

  9. May 10 octobre 2011 at 21:09

    Merci pour ce compte rendu William, j’avoue que certaines défaites ont du mal à passer pour moi… ce qui m’embête ce n’est pas que Djoko ait gagné contre Nadal 6 fois de suite qui plus est en finale mais c’est la manière dont Nadal a perdu certaines rencontres qu’il avait en main, du moins à ce que j’ai pu voir.

    Ce que j’ai retenu de cette saison entre ces deux là:

    - A IW Nadal a le match en main et s’écroule au 2ème set surtout au service sans raison apparente pour se faire laminé au 3ème.
    - A Miami Djoko débute plutôt mal la rencontre, Nadal gagne le 1er puis Djoko prend le dessus au 2ème. Le 3ème ne se joue à rien mais Djoko est en pleine réussite et pour moi c’est ce match qui marque le volte-face dans leur face à face.
    - A Madrid et à Rome, Nadal est méconnaissable et Djoko sait ce qu’il faut faire. Il pilonne le revers de Nadal à lui faire perdre ses moyens sur ce coup. Les moon balls sont la preuve d’une certaine soumission.
    - A Wim, Nadal a la peur au ventre et passe à côté de son match, finale très décevante. Djoko n’était pas impressionnant mais on pouvait sentir qu’il avait une emprise psychologique sur lui.
    - Les deux 1ers sets à l’USO illustrent bien que Nadal n’était pas près à battre son Némésis. Il mène 2/0 à chaque fois et puis on ne le revoit plus des sets. Un 3ème set est au couteau où ils s’échangent des politesses avec une violence incroyable. Nadal le gagne pour son amour propre et puis se fait laminer au 4ème. Mais ce set de haute volée remporté ne peut-être qu’un signe encourageant, il n’a pas baissé les bras et ça démontre bien qu’il ne veut pas se soumettre, pas encore.

    Djoko a rendu cette saison de Nadal presque Banale il aurait pu avoir une nouvelle saison exceptionnelle.

    Je ne comprends pas pourquoi on remet sans cesse le mental de Nadal en cause, il n’a jamais rien démontré de ce coté là ? On peut dire qu’il a baissé, ce qui est naturel mais lui enlever une qualité mainte fois mise à l’épreuve c’est encore une fois faire preuve d’un aveuglement ou verser dans la facilité.
    Ce que tu appelles un aveu de faiblesse peut aussi s’apparenter à une certaine lucidité car en 2011 qui a battu Djoko à la régulière? 1 seul homme et il a fallut la jouer comme à la grande époque mais la revanche a eu lieu quelques semaines plus tard.
    De plus, au moment d’avouer que Djoko lui passera devant au classement, il était encore invaincu…
    Si on efface tout ce qui s’est produit avant, on peut aussi remettre en cause son palmarès tant qu’on y est.

    Cette année je suis d’accord que Nadal a baissé mais c’est surtout au niveau de la concentration que je le note, il a été plutôt inconstant au service d’un set à un autre et d’ailleurs cela est étroitement lié. Je ne crois pas l’avoir vu autant perdre son service que cette année, surtout alors qu’il a breaké son adversaire. c’est le fil conducteur de cette saison où il a eu plus de mal a confirmé alors qu’il était devant au score.

    Que peut faire Toni ? Les blessures mentales ne se soignent pas si facilement.
    Il a peut-être besoin d’aller voir ce qui se passe ailleurs … j’ai vu le lien de Christian sur l’article de Robert, on va ironiser sur cette dispersion le railler ou je ne sais quoi, je le sens mais si c’est salvateur pourquoi pas? Un sport d’équipe pour se sentir épaulé pourquoi pas?

    Pour un supporter de Nadal, cette saison est décevante car rater autant de finales ça fait un manque à gagner important (2 GC + 4 M1000).
    Mais moi j’ai aussi vu du bon Nadal, il signe pas mal de victoires cette année, et n’a perdu pour ainsi dire que face à Djoko, je n’y vois rien d’alarmant pour le moment mais s’il veut empiler encore les grands titres il va falloir sortir l’artillerie lourde en tout cas moi j’espère le voir évoluer encore un peu…

    Quid de Nadal s’il n’était pas arrivé à chaque fois en finale?
    En tout cas il est allé au charbon à chaque fois, saluons ce courage.

    Le Djoko, il sera intéressant à suivre ces prochains mois, va t-il continuer à voleter au dessus de la planète tennis ou va t-il redevenir le joueur qu’on a connu jusqu’à fin 2010. Un mixe des 2 m’est d’avis.

    N’empêche que, même avec une remontée spectaculaire dans leur H2H depuis 2009 Nadal est encore devant. On a dit qu’il était la bête noire de Djoko? M’en souviens pas!

    On lance les paris? En 2012 Murray va faire le GC + JO et Master.
    Attention, on ne rit pas , j’avais écrit en 2010 que l’année 2011 serait celle de Djoko.

    • Guillaume 12 octobre 2011 at 13:43

      J’arrive après la bataille, aussi plutôt que pondre à mon tour un pavé je vais me contenter, si tu permets, de cosigner.

      • May 12 octobre 2011 at 14:18

        Je t’en prie.

    • May 12 octobre 2011 at 14:10

      Erratum : il faut comprendre salutaire et non salvateur :oops: Il me semble que j’avais corrigé avant de poster?!?

  10. NTifi 10 octobre 2011 at 21:51

    Très bon article qui résume bien la saison des 2 « gros ». Djoko est devenu la bête noire de Nadal, mais bon l’Espagnol le battait auparavant, à moins qu’on ne dise que le Serbe est devenu plus fort ?

    Sinon je ne suis pas à 100 pour cent d’accord avec la fin de l’article, oui Federer s’est relevé de ses défaites face à Nadal mais il ne l’a plus battu en GC.
    C’est là qu’on verra si Rafa fera mieux que le Suisse, réussira t-il à rebattre Djoko en GC ?

  11. Coach Kevinovitch 10 octobre 2011 at 21:58

    Djokovic fait une saison digne de la saison 1997 de Martina Hingis. Tout lui a réussi, il était dans un état de confiance irréel qui le faisait jouer juste avec une régularité incroyable. Son achat de trois poumons a été la clef de la saison: Septembre 2010, il recherche son souffle, harassé comme jamais par Nadal qui le bat en 4 sets. Avril 2011, Nadal est assis sur un banc, demandant un temps mort parce que ça va trop loin. Septembre 2011: il bat Nadal au physique.

    Ce qui m’a d’autant plus surpris, c’est que cette régularité et ce physique bénis de Dieu lui est venu subitement. Il avait déjà les armes pour battre Nadal, il l’avait déjà battu même sèchement (Cincinnati 2008 et 2009, Bercy 2009 etc). Il n’a rien changé dans son jeu, il n’est pas en avance techniquement ou en termes de talent sur les autres (le grand Federer l’était par exemple) mais il a été capable de jouer juste et long constamment en mode pilotage automatique. C’était juste irréel comme dans un cauchemar.

    S’il continue à jouer de la sorte, il n’y a rien à faire à part aligner les chèques pour motiver notre cher ami Roger. Ou bien faire progresser la lutte anti-dopage, mais ça c’est une arme à double tranchant qui peut se retourner contre nous.

    De toute façon, je pense qu’avec la pression causée par la litanie de titres qu’il aura à défendre et celle due à son nouveau rang. Il va revenir sur terre, gagner des titres mais plus avec la même fréquence et plus de la même manière et il va nous faire une saison à la Hingis 1998. La main invisible a parlé

    PS: Vous noterez ma grande sympathie, j’aurais pu lui souhaiter une saison à la Wilander 1989!

  12. Quentin 10 octobre 2011 at 22:26

    « Ou bien faire progresser la lutte anti-dopage, mais ça c’est une arme à double tranchant qui peut se retourner contre nous. »

    Ça veut dire quoi? Que Djokovic et Nadal (« contre nous ») serait dopés?

    « il n’y a rien à faire à part aligner les chèques pour motiver notre cher ami Roger. »

    C’est fou, même chez des nadaliens il y en a pour dire que Federer perd parce qu’il n’est pas motivé, mais surtout pas parce qu’il est moins fort (sauf contre Nadal sur terre)! Il mourra quand, le monstre qu’il a créé???!!!

    Post intéressant sinon. Et merci pour cet article Wiliam, heureusement que tu es là avec Robert pour remplir le réservoir à aticles!

    • Coach Kevinovitch 11 octobre 2011 at 01:27

      Pour la lutte anti-dopage, je suis de ceux qui pensent que les sportifs qui font partie de l’élite de leur discipline sont dopés, ceci explique la teneur satirique de mon aparté sur le sujet.

      En ce qui concerne l’ami Roger, je n’irais pas jusqu’à dire qu’il perd parce qu’il n’est pas motivé mais j’ai constaté des différences d’implication sévères dans ses matches contre Djokovic:
      -les matches de Dubaï et Indian Wells
      -les matches de Roland-Garros et l’US Open

      Roger a follement envie de se faire Novak uniquement en GC visiblement. Nous lui demandons de « faire agir sa CONSTANCE en ce coup de malheur ».

    • Quentin 11 octobre 2011 at 11:14

      Je ne vois pas de différence d’implication à Indian Wells, au contraire il avait l’air très motivé après 2 défaites de rang (AO et Dubai) et une place de numéro 2 à défendre. Perdant le premier set, il s’accroche pour remporter le second, breaké au troisième il débreake avant de s’effondrer à 2-2 40-15.

      A Dubaï, il a juste été mauvais, comme à Miami d’ailleurs, et dans ces circonstance il a le visage fermé (une « gueule pourrie », cf Marc Rosset) ce qui donne l’impression d’un manque de motivation.

      Je pense que si il est sans doute plus motivé en GC que dans les autres tournois, contre Djoko le simple fait de le battre dynamise le Fed, il peut pas le piffrer :)

  13. Sam 10 octobre 2011 at 23:48

    ###########################Flash Rennes##########Spécial Belgique############Flash Rennes ###################Spécial Belgique##########Flash Rennes ##############

    Ca n’est pas parce que les Belges n’ont pas de gouvernement qu’ils n’ont pas de joueurs de tennis. Vous me direz, c’est vrai aussi pour les Français, mais non. Car si l’on veut bien considérer qu’un joueur de tennis est un petit être blond qui courre partout avec un joli revers A Une Main, hé bien les Belges en ont lâché ce soir deux jolis spécimens sur le court de Colette (« sur Colette », Ok). Nous avons donc eu M. Oli -1.66- Rochus, et Steve Darcis.

    Il est vraiment petit, Oli. Tellement qu’on avait beau être assez bien placés dans les tribunes qu’on avait l’impression d’être en haut des gradins. Sans dec, avec ce que bouffent les ados aujourd’hui, certains ramasseurs étaient plus grands,. Et il ne mise pas vraiment sur sa puissance. Avec lui, on croit que le radar est déréglé, mais, dans l’autre sens : il a servit un ace à 96kmh. Mais quel déplacement, quel timing, quelle intelligence du jeu.

    On l’a trouvé vraiment joli, Oli. Même si en face, Jonathan Dasnière de Veigy, malgré le fait qu’il soit un éternel presque ancien espoir français, n’est pas vraiment une moissonneuse batteuse. Vous savez tous que sur cette échelle bien française, PHM a régulièrement remporté le concours du salon de l’agriculture ? Hé bien JDDV, malgré son patronyme qui pourrait évoquer un bonbon à la menthe ultra rafraichissant (ou le Journal Du Dimanche et du Vendredi), défonce effectivement pas mal, mais va en plus vers l’avant. Et comme Oli n’est plus si jeune, il a eu besoin d’un second set de relâche avant de reprendre ses esprits. Qu’importe, JDDDDV lui donnait le troisième en BenoitPairisan la fin de match.

    Imaginons un instant deux axes : vous mettez le Pairisme (facteur « mental ») en abscisse et l’agricole-PHM en ordonnée. On pourrait peut-être ainsi obtenir un modèle d’évaluation intéressant du tennis français à partir de la 100 ème place. Et on pourrait placer Augustin Gensse assez haut sur l’axe Agri-PHM, et pas trop mal sur l’axe Paire. C’est pour ça qu’il a perdu contre Darcis, mais pas que : Darcis est Belge à une main.

    • Sam 10 octobre 2011 at 23:56

      ########################Flash Rennes##################Spécial Mode####################Flash Rennes###################Spécial Mode#####################Flash Rennes##################Spécial mode############

      Ça, pas évident à imaginer. Est-ce sa récente nationalité allemande qui donne à Dustin Brown des envies un peu cliché genre « rigueur » ? Est-ce sa place de plus en plus stabilisée dans le Top 130 ? Est-ce un choix de sponsor particulièrement peu judicieux ? Bref, toujours est-il que c’est en mocassins, oui, en mocassins, que nous avons vu ce soir le père Dustin arpenter les allées de Colette. Je vous rassure, il n’était pas en short, mais en jean. Mais tout de même, ça casse un peu le mythe.

    • Colin 11 octobre 2011 at 01:00

      Dustin a troqué ses santiags et son cuir un peu zone, contre une paire de docksides et un vieux ciré jaune?

      • Sam 11 octobre 2011 at 10:46

        Hééé oui, car
        C’est pas l’homme qui prend Colette (…)

  14. Jérôme 11 octobre 2011 at 00:04

    Article super. Vraiment extra, très complet.

    J’émettrai juste 2 réserves.

    La 1ère, c’est l’impression que les chocs entre Djoko et Nadal sont presque tous mis sur le même plan comme si la surface ne comptait pas. Or, malgré l’incontestable harmonisation des conditions de jeu, il reste des différences et une défaite de Nadal sur terre battue n’a pas la même signification que sur dur ou sur gazon.

    Sur dur, Nadal n’est pas favori. Il est bien sûr excellent grâce à ses qualités intrinsèques, mais un Federer, un Dojkovic et un Murray à qui on a greffé un zguègue et des roudoudounes sont un chouia meilleurs que lui sur dur.
    Sur terre battue, en revanche, il est le roi absolu.

    Donc, la défaite de Nadal au tie-break de Miami pourrait bien être surinterprêtée. Est-ce le fait de perdre soudain des points clés qui le mine ? Mais il en a déjà perdu quelques uns, comme lors de la finale de Wimbledon 2007 ou contre Soderling. Je pense que la part de l’usure déjà constatée en 2010, malgré le petit chelem trompe l’oeil, est plus importante. Celles de Madrid et surtout de Rome, en revanche, j’adhère complètement à la thèse : ça lui coupe les jarrets.

    Ma 2ème réserve porte sur une thèse à laquelle j’ai pourtant adhéré récemment, celle selon laquelle Djokovic aurait fait le GC cette année si Federer s’était trouvé dans la moitié de tableau de Nadal à Roland Garros.

    Primo (bon, d’accord, l’argument est fragile ;-) ), c’est en demi finale de RG que Federer a joué son seul match divin de l’année. On peut donc tout autant extrapoler qu’il aurait réussi, cette fois, à sortir Nadal et, porté par son élan, à gagner Roland Garros.

    Secundo, si effectivement ce tirage alternatif avait permis à Djokovic de gagner RG, on peut tout à fait imaginer un autre tirage alternatif à Wimbledon qui aurait fait que Fed ne serait pas tombé sur Tsonga en quart et aurait gagné le tournoi.

    Pour résumer, il faut un alignement stellaire tout à fait improbable pour faire le grand chelem, surtout quand les cadors sont au rendez-vous :
    - être en feu pendant au moins 3 des 4 tournois,
    - surtout ne pas tomber sur un adversaire en feu, sinon c’est mort.

    Federer a bien connu cette équation en 2004 (Kuerten ressuscité au 3ème tour de RG), en 2006 et 2007 (Fed balançant le 2ème set en 2006 et Nadal trop solide sur terre battue), voire à cheval sur 2008/2009 (sa panne de service et de coup droit face à un Nadal qui l’écoeure à l’OA 2009) ou 2009/2010(un Del Potro en feu lui arrache le titre à Flushing au 5ème set après que Fed a été à 1 ou 2 points du match).

    Nadal aussi qui a eu un jour tombe face à un excellent Murray à l’OA 2011 et qui rate ainsi son Rafa Slam.

    • Coach Kevinovitch 11 octobre 2011 at 01:20

      Pour faire le GC, il faut dominer et qu’il n’y ait pas de joueurs déjà vainqueurs de GC dans le coup.

      C’est en 2004, que Federer manque l’occasion car parmi la plupart des terriens favoris n’avait aucun GC à leur compteur.

      De préférence, il est préférable d’être un joueur de surface rapide.

      Faire le GC, c’est régner sur surface rapide et sur terre (au moins pendant les 4 bons tournois. Un joueur de terre battue doit faire 3 exploits plus une bonne performance là où un joueur de surface rapide doit réaliser « seulement » 1 exploit et 3 bonnes performances.

    • Sylvie 11 octobre 2011 at 08:50

      Je reviendrais commenter l’article très intéressant plus tard (boulot oblige) mais je relève juste ça : Ce n’est pas Murray qui a empêché le Rafa slam mais Ferrer, Nadal étant blessé visiblement.

      Murray c’était en 2010, abandon de Nadal mené deux sets à rien.

    • May 11 octobre 2011 at 08:56

      Tu veux dire que si Fed avait converti une de ses balles de match à l’USO, Nadal aurait fait un petit chelem alors?!
      Je comprends pas comment on peut tergiverser sur un match qui n’a pas eu lieu. Déjà j’ai dû mal avec le match qui « n’aurait jamais dû perdre »…
      Le sport c’est binaire tu perds ou tu gagnes surtout au tennis où le match nul n’existe pas.

  15. Antoine 11 octobre 2011 at 01:51

    Je trouve l’article très bien mais je ne partage pas certaines thèses, comme d’autres d’ailleurs (May, Jérome..)

    Le Nadal sur terre est très au dessus du Nadal sur les autres surfaces et il ne joue d’ailleurs pas tout la même façon. Le schémé de jeu décrit s’applique au Nadal sur terre battue. Ailleurs, il est très bon mais n’a jamais été significativement meilleur que Djoko sur dur. Je n’ai donc guère attaché d’importance à ses défaites à IW et Miami. J’ajoute Madrid car c’est à Madrid que Nadal est le plus vulnérable sur terre et comme le dit Marie Jo, ce qui est vraiment inacceptable, c’est d’avoir perdu à Rome. C’est cette défaite là qui est cruciale, d’abord parce que cela fait deux défaites sur terre, deux défaites contre le même, deux défaites en finale et deux défaites juste avant Roland Garros..Il a mis beaucoup de temps pour trouver la forme à Roland Garros et c’est du à cela bien sûr..

    Je ne suis pas sur du tout que Djoko aurait gagné contre Nadal en finale à Roland Garros. Cela reste à démontrer et si je les juge sur la dernière finale de l’US Open, je me dis que Djoko aura beaucoup beaucoup de mal à battre Nadal à Roland Garros, dans l’hypothèse ou Nadal demeure au même niveau bien sûr..

    Quand bien même Djoko aurait gagné à Roland Garros, je ne pense pas qu’il aurait fait le GC cette année. Je pense qu’il aurait perdu à l’US Open, contre Federer ou contre un autre..peut être à Wimbledon aussi..

    Enfin, je ne pense pas que bien qu’étant désormais récurrent, le problème Djoko soit insoluble pour Nadal. Il ne l’est certainement pas sur terre battue et sans doute pas ailleurs non plus mais c’est plus difficile sur surface rapide bien sûr..Comme May, je pense que Nadal a perdu sur deux registres cette année: au service (ailleurs que sur terre) et en concentration..Le Djoker a pour sa part progressé au service et fait moins de fautes. Du coup, Nadal ne peut plus se contenter de défendre contre lui, il est obligé d’essayer de prendre le jeu à son compte au maximum et comme ce n’est pas sa tactique habituelle, il fait plus de fautes et sa faiblesse au service fait qu’il est très souvent en danger sur ses jeux de service. Mis à part le service qui est un pb d’exécution et qu’il peut régler (ou pas), je persiste à penser qu’il a tort de vouloir jouer sur le revers de Djoko et qu’il faut au contraire le sortir du court au maximum côté coup droit avant de le matraquer de l’autre côté ou de le prendre à contre pied. Pour cela il faudrait aussi qu’il retrouve un revers d’attaque ou de contre-attaque croisé qui tienne la route mais cela j’ai l’impression que cela fait un bail qu’il l’a perdu..

    Sinon, en ce qui concerne le sieur Djoko, je me dis que cela ne va pas durer encore très longtemps; c’est peut être déjà fini d’ailleurs parce que quand il va repointer le bout de son nez, il ne va peut être pas rafler tous les tournois de fin d’année comme cela, non ? Mais pourquoi pas après tout ? Le tournoi de Bâle va prendre subitement une grande importance: pour leur rentrée respective, qui va le gagner ? le Djoker ou Federer ? J’ai dans l’idée que de ce résultat dépend ensuite le reste de la saison jusqu’au Master’s..

    • Bapt 11 octobre 2011 at 08:23

      Donc Antoine, tu décale moment du « tournant » dans les duels Rafa/Nole : tu ne le poses plus à l’issue de Miami en soulignant que sur dur le résultat est pour Rafa tout à fait supportable (c’est la meilleure surface de Djoko), ni même à Madrid (de la terre rapide), mais à Rome où la surface lui va parfaitement et où il ne prend pas un set à Nole. La question est : qu’est-ce qui se passe dans sa tête à ce moment pour gamberger complètement, perdre confiance ? Car même si Djokovic jouait franchement bien, il n’était pas intouchable comme Mc Enroe en 1984.

    • May 11 octobre 2011 at 09:05

      Je sais bien que sur terre Nadal est intrinséquement meilleur que sur dur mais les défaites à Madrid et surtout à Rome ne sont que les conséquences de ses 2 défaites consécutives à IW et Miami. C’est aux US que Djoko a pris le dessus sur lui et cela pour tout le reste de la saison. J’ai cru que la série victorieuse de Novak se terminerait à Wim mais dès le 2ème set j’ai compris qu’il n’était pas près surtout après leur niveau respectif en 1/2. comme quoi la vérité d’un match ne fait pas le suivant.

      • May 11 octobre 2011 at 09:39

        …qu’il n’était pas prêt.

        • Bapt 11 octobre 2011 at 10:22

          Toi qui suis de près le joueur, tu peux nous expliquer ce qui se met en place dans sa tête après sa défaite à Miami, absolument pas honteuse. Pourquoi se dit-il : « je suis face à un roc insubmersible et je n’ai pas de solutions, je sens que je vais perdre », plutôt que « Djokovic fait un grosse année et sur dur il est très coriace, il va falloir que je joue mon meilleur jeu pour le battre » ? C’est bizarre car jusque là il a toujours penché vers la deuxième attitude.

      • May 11 octobre 2011 at 12:36

        Non Bapt, je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête puisque je ne peux déjà pas expliquer comment il a perdu ces 2 matches en réalisant des bons 1ers sets en prenant le jeu à son compte puis en s’écroulant au 2ème et se trouver sur la défensive à force de reculer et donc permettre à Djoko de prendre à son tour le contrôle du match, il a déjà joué aussi comme cela face à Davy. Ce n’est pas comme si il avait juste été dominé par l’adversaire et il sait qu’il a gaspillé ses chances de victoire, c’est très différent que d’être dominé.
        Il perd le fil du match, son service baisse considérablement, et la concentration s’envole, Djoko n’a rien à voir là-dedans. Parallèlement Djoko est devenu beaucoup plus solide en défense, son service est plus performant et sa résistance physique reste un mystère… leurs matches ont souvent été serrés et cette année c’est Djoko qui a tout raflé, en 2008 c’était Nadal. Pour moi ce n’est ni technique ni tactique, c’est mental.
        Sa défaite à Miami n’est pas honteuse mais en l’espace de 15 jours c’est la 2ème finale qui laisse filer face au même adversaire, en ayant gagné le 1er set et en perdant tout seul le fil du match, le pire restant une baisse au service considérable. Je pense qu’il s’est mis tout d’abord tout seul dans cette situation qui est devenu ensuite insoluble car Djoko n’a pas laissé filer l’occasion de rafler la mise vu les fenêtres béantes ouvertes par Nadal. A Rome c’était patent tellement il n’a rien fait pour essayer de gagner idem à Wim et inversement Djoko faisait ce qu’il voulait de lui.
        A New-York il y a eu une mini révolte au 3ème set, donc est-ce l’arc-en-ciel après l’orage? Ce set a son importance pour la suite de leur duel enfin j’espère que c’est une amorce de volonté pour tenter de battre Djoko à nouveau…
        Les surfaces n’ont rien à faire dans cela, arrivé sur terre le mal était déjà fait. Une victoire sur un des 2 MS1000 US et on aurait pu avoir un partage plus équilibré des titres. Au lieu de cela c’est le carton plein pour Djoko. C’est mon point de vue mais quand il a finit par perdre en Floride je me suis réellement dit que ça sentait le roussit pour Nadal, du coup chaque défaite me semblait moins frustrante que si j’y croyais aussi, excepté à Londres où Djoko était loin d’impressionner, glups!

  16. William 11 octobre 2011 at 09:52

    Salut à tous, merci pour les commentaires très intéressants. Au fond, il y a sûrement une part d’interprétation mais, comme beaucoup, je suis convaincu que le match-pivôt est la finale de Miami. Nadal termine le match sur le banc, les mains sur les côtes ! Je n’avais jamais vu ça ! D’ailleurs c’est rarissime qu’un match lui glisse entre les doigts comme cela… S’il s’assoit c’est qu’il y a à mon avis KO autant physique que mental : pour lui, impossible d’imaginer qu’il n’a pas réussi à faire la différence sur le physique pendant les 2, 3 derniers points. Il est sonné, tout simplement.
    A Madrid le match est un peu moins intense, Nadal commence déjà à se poser trop de questions. A Rome n’en parlons pas : il avait face à lui un Djoko qui sortait d’une énorme demie contre la Murène et pourtant il avait l’air glacé. Clairement la conséquence des précédentes confrontations. Je crois qu’à ce moment-là il ne sait plus pour quel bout le prendre.

    • Antoine 11 octobre 2011 at 13:42

      J’ai un peu de mal avec l’idée de tirer des conclusions sur ce qui se passe sur deux ou trois points en fin de tie break dans un match..Sauf à ne plus pouvoir bouger, ce n’est pas le physique qui compte à ce moment, c’est vraiment mental…

      Il y a très peu de choses qui séparent une défaite d’une victoire dans un match serré. On ne peut en tire des conclusions que lorsque cela se répète…

      Pour une opinion éclairée sur le sujet, celle de Nadal:

      http://www.atpworldtour.com/News/Tennis/2011/10/41/Shanghai-Tuesday-Nadal-Preview.aspx

  17. May 11 octobre 2011 at 12:22

    Shanghai c’est déjà terminé pour Cilic et Nalbandian… étonnant. Cilic était en final dimanche mais quand même il perd face à Ramos… c’est qui?

    • Antoine 11 octobre 2011 at 14:11

      Un qualifié espagnol, 77ème mondial nous dit l’ATP, gaucher…

      Terminé pour Llodra aussi qui vient de perdre contre Roanic au tie break du 3ème..

      • Bapt 11 octobre 2011 at 14:38

        Toujours inconstant le Llodra. Et Dimitrov vient de rater complètement le coche contre Papy Roddick. Il avait toutes les clés pour gagner.

        • Bapt 11 octobre 2011 at 14:39

          Je précise : Llodra perd contre un Raonic pas super impressionnant : 6/7, 6/2, 7/6

    • Coach Kevinovitch 11 octobre 2011 at 18:20

      Albert Ramos-Vinolas est un gaucher espagnol de 22 ans, vainqueur du Banana Bowl et de la Copa Gerdau, deux des grands tournois sur terre battue chez les juniors, en 2006.

      C’était la minute Duong par Coach Kévinovitch.

      • Colin 11 octobre 2011 at 22:56

        Si tu veux vraiment faire du Duong, remplace « …est un gaucher espagnol de 22 ans » par « …est un gaucher espagnol de 1988″

  18. May 11 octobre 2011 at 17:06

    Dimitrov est encore trop tendre dans la finition, il faut vraiment qu’il passe ce cap car il n’était pas loin dans les 2 sets face à un Roddick sur le déclin.
    En revanche, Tomic confirme avoir passé un palier en battant un des hommes forts de ces derniers mois (Fish) en 3 sets. Mauvaise opération pour la course au Masters.

    • Bapt 11 octobre 2011 at 21:13

      Roddick était extrêmement passif et attentiste. Il est en gros manque de confiance. Son jeu était méconnaissable par rapport à ce qu’il proposait il y a un an et demi.

  19. William 11 octobre 2011 at 17:20

    Il y en a qui n’ont pas chômé aujourd’hui : les jeunes ! Belles victoires de Tomic sur Fish en trois sets et d’Harrison sur Troicki en deux sets. Raonic et Dolgopolov se relancent aussi. Dommage pour Dimitrov, pas loin dans les deux sets (il a même servi pour le gain du deuxième), et pour Young qui menait un set et un break face à Stan.

  20. Jeanne 11 octobre 2011 at 21:40

    Tomic s’il ne fléchit pas va être vraiment très fort. Il a pour lui une précocité qui n’est pas sans rappeler celle de Nadal. Si son mental tient bon on a là un cador.

  21. Antoine 11 octobre 2011 at 22:07

    Oui, grosse perf de Tomic sur un top 10; et c’est la deuxième fois de suite contre Fish. Il sait jouer.

  22. Colin 11 octobre 2011 at 23:12

    Au fait merci William pour l’article, tout ceci n’a que 10 mois et moins mais c’est déjà historique à bien des égards.
    D’abord, il faudrait fouiller mais c’est sans doute l’une des seules fois dans l’ère open (peut-être même la première?) qu’un H2H entre un n°1 et un n°2 mondial se traduit par un 6-0 en une seule année.
    Même Federer, qu’on dit pourtant annihilé par Nadal (8-17) n’a jamais perdu 6 fois de suite contre son Nemesis, la pire série pour le Suisse ayant eu lieu à cheval sur 2008 et 2009 avec 5 défaites consécutives.
    Et puis les conditions sont remarquables: 6 matches qui ne sont que des finales, dont 2 GC et 4 MS1000, et disputés sur 3 surfaces différentes (dur, TB, herbe). Voilà qui couvre tout le spectre.

    Est-ce terminé pour 2011?
    Malheureusement, l’élimination de la Serbie en 1/2 de la Coupe Davis nous prive d’un dantesque match final entre les deux hommes, pour clôturer l’année en beauté dans un affrontement au meilleur des 5 manches.
    Il ne reste donc plus que Bercy et les Masters, mais en 3 manches maxi.
    Ce ne sera probablement pas à Bercy, puisque depuis des années maintenant ce tournoi est le fossoyeur des favoris.
    Quant aux Masters, c’est pas encore fait, puisqu’ils ne se rencontreront pas en poules, et que Federer et Murray seront extrêmement dangereux dans ce format.
    Bref il n’est pas exclu que ce soit terminé pour 2011.

  23. benja 12 octobre 2011 at 11:15

    Très bel article, merci.

    Par contre, je serai beaucoup plus optimiste que vous pour la suite de la carrière de Nadal.

    Certes, il impose un schéma de jeu souvent identique à son adversaire mais il a néanmoins très souvent apporter une arme en plus.

    Il a fort fait évoluer son revers:
    d’un unique revers lifté, il a ajouté un revers frappé presqu’à plat et un revers slicé qui fait des merveilles sur gazon.

    Il a aussi fortement évoluer au service en 2010, ce qui a permis de gagner l’us open.

    Le problème de 2011 est différent, certes Nadal a baissé son niveau d’un bon cran (mais cela lui aurait suffi pour 2,3 GC quand même) mais il est surtout tombé sur un gars en pleine confiance qui a surfé sur celle-ci toute l’année et surtout à l’usopen en demi finale contre Roger.

    Comme Nadal la dit après le match, il a compris comment faire pour battre Djoko. En connaisseur, on l’a tous vu aussi au troisième set, en agressant beaucoup plus le Serbe, Nadal la fait craqué.
    Ensuite Nole sauve des balles de break et s’envole.
    Avant de craquer physiquement… 5 jours plus tard en Coupe Davis.

    En battant Nadal à son propre jeu, Nole ne s’est-il pas grillé lui-même? Il n’a plus joué un match depuis l’usopen, on verra comment il reviendra!

    En outre, en grand champion, Rafa aime l’adversité. Roger aussi a eu besoin de l’arrivée de Rafa pour se sublimer, avant c’était trop facile: des finales de GC en 1h20.

    Pas sur, mais l’année de Nole 2011 qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celle de MAC en 84 va peut-être lui être fatale comme pour Mac à l’époque.

  24. karim 12 octobre 2011 at 12:22

    La façon dont Nole a dominé Rafa cette saison est assez impressionnante, elle est un exemple fort éloquent de ce qu’au niveau le plus élevé, c’est le mental qui fait la différence. Djoko a réussi à construire un réel ascendant sur Nadal mais bizarrement, autant le ciel semblait nuageux tout au long de l’année, autant après l’USO je me dis que pour Nadal il y a des raisons d’espérer. Après Wimbledon je ne donnais pas cher de sa peau de combattant mais j’ai bien aimé l’attitude dans le troisième set à Flushing, la vraie révolte et le joueur sublimé qui s’est vraiment craché dans les mains et n’a plus voulu être dominé. Dans le quatrième il s’écroule mais je pense qu’il sort du court rassuré et surtout pressé d’en découdre à nouveau dans un grand RDV avec Novak.
    Ce que ces six défaites m’inspire, c’est exactement comme les échecs répétés de Fed contre Rafa à Roland, je me dis mais putain où est-ce qu’il en serait autrement? Nadal aurait explosé le record de M1000 déjà détenu par lui, le record de M1000 sur une saison, aurait rejoint Sampras au nombre de GC, bref serait passé dans la première division des GOAT avec Laver, Fed et Sampras, laissant Borg seul dans l’antichambre. Il y a toujours cet empêcheur de réalisation ultime, Nadal pour Fed, Nole pour Nadal, et Fed pour Nole sur cette demie à Paris. Avec des si… une balle de match convertie à l’USO et quoi ensuite en finale contre Nadal? je ne sais pas, et ne suis pas certain d’avoie envie de savoir du reste.

    « un Federer merveilleux et virevoltant donner la réplique à un Djokovic destructeur, peut-être lui aussi à son meilleur niveau de l’année »

    c’est le fan de federer qui parle là, Novak était à un très bon niveau mais son meilleur de l’année non, faut pas exagérer. Fed était en transe, super pour lui, mais sa victoire reste magnifique même sans un Nole marchant sur l’eau.

    Sur un autre sujet, Dimitrov me déçoit. Il n’arrive pas à accrocher de vraie bonne victoire solide, genre top 10. Je ne l’ai pas vu face à ROddick mais franchement ce dernier n’est plus que le fantôme d’un joueur déjà pas folichon à la base. il faut que le Bulgare passe un cap.

    merci pour l’article.

  25. Antoine 12 octobre 2011 at 12:23

    Je suis assez optimiste aussi pour ce qui est de l’avenir de Nadal, je pense qu’il gagnera d’autres GC.

    En revanche, je ne suis pas du tout d’accord pour dire que la finale de l’US Open démontrerait qu’il a compris comment battre le Djoker. A mon sens, elle démontre précisément l’inverse. Il a mieux joué qu’à Wimbledon et a donc mieux résisté au Djoker. Il lui a pris un set. Il a très mal servi et aurait également mieux résisté s’il avait bien servi. Quand tout fonctionne à 100%, Nadal peut certes battre le Djoker mais le problème, c’est que tout ne fonctionne à 100% qu’un match sur cinq ou dix. De surcroit, il vaudrait mieux pour lui que ce jour là, tout ne fonctionne pas à 100% pour le Djoker…

    je ne m’en fais pas non plus pour le Djoker. Ce n’est pas l’année 84 qui a été fatale à Mc, c’est l’année 85 et les raisons de ses performances médiocres à compter de cette année là ne tiennent pas, pour l’essentiel, au fait que sa saison précédente avait été exceptionelle….

    • karim 12 octobre 2011 at 12:31

      Je vais peut-être faire sérieusement rire, mais le chasseur de Djoker pour 2012 sera plus certainement Murray que Nadal. je ne cite même plus Roger malheureusment qui va même passer quatrième mondial, sa vraie place depuis un an presque. J’espère que la façon dont Murray a corrigé Nadal dans le dernier set à Pékin lui a donné confiance pour la suite. Pour l’instant, c’est Nadal sur 2011 qui a totalement empêché Murray de se rapprocher de la lutte au sommet. c’est celui des trois premiers qui lui est pour l’instant totalement inaccessible et avec qui il partage toujours sa moitié de tableau. J’oublie volontairement ses échecs en GC et me dis qu’une fois en confiance face à Nadal, le reste va suivre. En plus Nadal est le seul des trois face à qui il est obligé de faire le jeu, ce qu’il n’aime pas du tout. il s’est sublimé à Pékin et ça va lui donner des idées.

      • Antoine 12 octobre 2011 at 12:46

        Cela ne me fait pas rire du tout et je me suis fait à peu près la même réflexion après cette finale dimanche. C’est bien possible. Cela demande confirmation mais cette confirmation on va peut être l’avoir, très vite. Si dimanche à Shangaï, la Murène bat à nouveau Nadal, il va vite s’installer dans le rôle du concurrent numéro un du Djoker..Cela étant, il a anormalement bien joué dimanche et il l’a tout de suite dit: cela n’arrivera plus jamais contre Nadal. Par ailleurs, les petits tournois, c’est bien mais la Murène ne sera un concurrent réel que le jour ou il aura un GC dans la poche. Là, il sera très dangereux..

      • May 12 octobre 2011 at 12:50

        Tu oublies un des démons de Murray qui n’est autre que lui-même. Il a toujours déçu en 3 finales de GC jouées où il a pris cher à chaque fois. Pas un seul set de pris quand même et c’était pas Nadal en finale. Le principal défaut de Murray reste son mental très suspect.

  26. Antoine 12 octobre 2011 at 12:41

    Pour rebondir sur le post de Karim à propos de la demie finale de Roland Garros..

    Ou se classera ce match ? Je pense que si l’on fait un petit sondage sur 15-Love en fin d’année, le match remportera haut la main le titre de meilleur match de l’année. Je voterai sans hésitation pour lui en tout cas. Le recul n’a pas altéré ce que je pense du niveau de Federer au cours de ce match et plus généralement à Roland Garros: il a fait un excellent tournoi, avait une bonne chance de le remporter (à un set à zéro pour lui en finale, ce n’est plus le même match, les compteurs sont remis à zéro contre Nadal si l’on peu dire).

    En demie finale, je ne l’ai jamais vu jouer à ce niveau sur terre battue. Je pense que c’est le meilleur niveau de jeu d’attaque que j’ai vu à Roland Garros depuis Big Mac en 84..Je le classe facilement parmi les plus grands matchs que j’ai vu à Roland Garros et peut être toput en haut. Pour qu’il y ait un grand match, il faut qu’il y ait deux grands joueurs. Le Djoker a perdu en quatre sets un match qu’il aurait pu tout aussi bien gagner en trois ou quatre sets. Il a perdu d’extrème justesse même si le match n’est pas allé en cinq sets. le niveau atteint des deux côtés tout au long du premier set était phénoménal et a été reproduit par séquence dans les sets suivants même si le Djoker a eu un très léger coup de mou au début du deuxième et Roger au début du troisième. Je n’ai donc aucun doute sur le fait que le Doker a joué excellement lui aussi. Je ne pense pas l’avoir déjà vu mieux jouer sur terre battue mais je ne l’ai pas vu jouer à Madrid ou à Rome. Peut être a t il mieux joué au cours de certains matchs durant l’année comme le dit Karim ? C’est possible mais il n’a vraiment rien à se reprocher sur ce match…

    • karim 12 octobre 2011 at 13:52

      Tout à fait Antoine, Djoker a fait un super match, mais Fed un match exceptionnel.

    • William 12 octobre 2011 at 14:14

      Je défends ma position : je pense qu’il s’agissait très probablement du meilleur match de Djokovic. Il ne m’a plus autant impressionné après, si ce n’est en finale de l’USO où il avait toutes les cartes en mains.
      Je n’ai pas vu tous ses matchs depuis le début de l’année mais j’ai du mal à citer un match où Djokovic était aussi bon… La finale de Miami justement ? La demi-finale de l’OA peut-être…

    • May 12 octobre 2011 at 14:34

      Son match face à Delpo interrompu par la nuit était impressionnant, un récital de revers à vitesse grand V, un combat de titans, on ne va pas revenir sur la programmation grotesque mais Delpo n’a plus retrouvé son niveau de la veille lors de la reprise mais Djoko m’avait vraiment impressionnée sur cet entamme de match, plus que contre Fed qui lui avait récité un tennis plus-que-parfait.

      • William 12 octobre 2011 at 14:35

        Sur l’entamme de match je suis tout à fait d’accord. Le mélange puissance/vitesse était réellement remarquable. Malheureusement, l’interruption…

      • Guillaume 12 octobre 2011 at 14:57

        Voui. Vu en live sur le Lenglen ces deux premiers sets, et c’était hallucinant les parpaings que les deux se mettaient. Djoko a eu beaucoup de chance que la nuit interrompe le match, car La Poutre commençait à lui faire très, très mal.

        D’où d’ailleurs le fait que je continue à penser que Delpo a tout d’un futur patron du tennis mondial si – un gros « si », quand même – son poignet le laisse tranquille.

  27. William 12 octobre 2011 at 14:15

    Et personne pour souligner la belle perf de Nishikori qui a battu Tsonga ? Shanghai réussit aux petites jeunes on dirait, et c’est tant mieux ! Malheureusement Harrison est tombé, on va dire que c’est toujours difficile de digérer une perf.

    • May 12 octobre 2011 at 14:24

      Si si, j’allais en jeter 2 mots justement. Il a déjà trop joué Jo. Y’a pas mal de surprises ce matin je trouve, Melzer et Verdasco marquent le pas, Raonic a eu 1 break dans chaque set et a fini par perdre, bon c’était Ferrer aussi…
      GGL l’homme que Nadal ne savait pas breaker!

  28. Guillaume 12 octobre 2011 at 16:12

    Au passage, je viens de jeter un œil sur le tableau de Shanghai et au stade des 8e on a vraiment l’impression d’avoir fait un saut en 2013 : Tomic, Dolgopolov, Giraldo, Nishikori, Ebden… Rafraîchissant. Bon la mauvaise nouvelle c’est qu’en 2013 David Ferrer est toujours là.

    • William 12 octobre 2011 at 18:33

      David Ferrer enterrera tous les joueurs du circuit.

    • Nath 12 octobre 2011 at 21:06

      Tu connais Ebden Guillaume ?

  29. Antoine 12 octobre 2011 at 18:05

    Nadal à Halle !

    Il va avoir de la gueule le 250 de Halle: Federer, Nadal et peut être Djoko s’il y reste fidèle..ce qui st possible si les brits se lancent dans la surenchère vis à vis du patron de Halle. Restera peut être la Murène au Queen’s..Ce n’est pas juste pour avoir le plaisir de croiser son ami Suisse que Rafa change ses habitudes: l’Equipe avance le chiffre de 858 000 € comme garantie. C’est énorme ! S’il gagne le tournoi, il aura gagné autant que s’il gagne Wimby après…et s’il perd au premier tour, il empoche quand même…

    • William 12 octobre 2011 at 18:33

      C’est une offre assez indécente qui doit dégoûter pas mal de no name qui se feront éliminer au premier tour… Etonnant ce volte-face de Nadal, lui qui n’aime pas changer ses habitudes. Quelle motivation derrière ce choix ? L’argent ? Ce serait étrange, il n’a plus besoin de courir le cachet. En revanche je crois que Djoko sera au Queen’s en 2012 non ?

      • Bapt 12 octobre 2011 at 19:18

        Qui devrait dégoûter effectivement pas mal de joueurs qui vont payer l’hôtel et l’avion pour se faire éliminer tout de suite.
        858 000 € pour être juste là (c’est-à-dire non pour « faire quelque chose » mais juste pour « apparaître quelque part ») c’est selon moi la négation du sport ou du moins sa dégradation en machine médiatique.

      • hamtaro 12 octobre 2011 at 22:09

        cette année il devait aller à Halle Djoko, en 2012 je ne sais pas…
        Sur un site anglophone on parle de 750000 livres donc moins que ce qu’annonce l’équipe…Et sinon les no-name peuvent tirer la tronche, et les arbitres aussi tiens…

  30. May 12 octobre 2011 at 20:01

    Murray passe le 2ème tour suite au retrait de tursunov qui ne s’est pas remis de sa joute contre Belluci.Il rentre dans le vif du sujet sans tour du chauffe face à Wawrinka qui montrera sa coté pile ou son coté face.

    • Nath 12 octobre 2011 at 21:11

      Ce qui me fait remarquer qu’il n’y a eu aucun abandon dans ce tournoi, mais que dire des forfaits avant le tirage ! Pas de risques inutiles cette année.

  31. Nath 12 octobre 2011 at 21:05

    J’avais trouvé le 3° quart joli quand le tirage au sort était sorti, le résultat est inattendu mais rafraichissant : Tomic-Dolgo et Nishikori-Giraldo !

    4° quart, j’avais écrit : Je ne vois pas qui pourrait empêcher Simon et Murray de se retrouver dans le 4° quart : Wawrinka qui sortirait Murray, un qualifié qui se chargerait de Simon ? Wawa n’a pas été terrible (mais n’avait pas le plus facile des tableaux) et je ne connais pas Ebden, mais sait-on jamais ?

    Une principale surprise dans le premier quart avec la défaite de Tipsa : depuis qu’il a gagné un titre, il ne gagne plus un match (ça ne fait que 2 mais quand même) ; il a ruiné ses chances de participer au Masters. J’ai vu ce match qui n’était pas terrible, je pense que Berdych va passer pour un quart contre Nadal vraisemblablement.

    2° quart : « TS Ferrer, Almagro et Verdasco, mais aussi Roddick, qui jouera peut-être Dimitrov au 2° tour. Ça doit représenter une certaine étape de battre Roddick pour un jeune, non ? Ok, moins cette année. Raonic a ses chances à condition de passer Ferrer au 2° tour (il pourrait retrouver ce bon vieux Verdasco ensuite). »
    Dimitrov sorti, Raonic sorti, Verdasco sorti. Je n’aurais rien écrit que ça aurait été pareil.

    Merci pour ce très bon article William, d’autant qu’il a généré des commentaires bien sympas.

  32. hamtaro 12 octobre 2011 at 22:06

    @May 10/10 je cosigne si tu permets ton post :wink:

    @William bon article mais tu sais remuer le couteau dans la plaie :evil:

  33. hamtaro 12 octobre 2011 at 22:15

    Sinon Berdych forfait http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2011/20111012_220821_berdych-forfait.html
    C’est bon pour Tsonga non?

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