Rafa-18 vs Roger-9 : diary of a Nadal Hater

By  | 20 février 2012 | Filed under: Regards

Il m’aura tout fait ce salopiaud. J’ai beau railler ses tics, moquer ses tocs, jeter l’opprobre sur ses performances physiques, abhorrer son style de jeu, rien n’y fait je suis une piqûre de moustique sur une aile de 747 et Rafael Nadal poursuit la charge de la brigade lourde, emportant tout sur son passage y compris – et surtout – Roger Federer. Retour sur les dates clés d’une relation douloureuse avec celui qui est depuis huit ans mon pire cauchemar de FFF.

Pourquoi viens-tu si tard? Voilà ce que j’ai parfois envie de demander à Rafa. Avec une vingtaine d’années d’avance, il m’aurait trouvé ado aux goûts douteux, fan de Muster, de Mancini et de tennis rugueux, apôtre du râle guttural sur chaque frappe de balle, incollable sur la filmographie de Stallone ou les exploits d’Arnold à Mister Olympia. Avoir vu les Maîtres de l’Univers au ciné (si, avec Dolph Ludgren), ça vous pose un personnage. Nous nous serions tant aimés, Rafa, moi, ses lifts rageurs et son look de Mohican, ses muscles bandés et son air de guerrier. Au lieu de ça il a surgi dans ma trentaine bien sonnée, et c’est moi qu’il a sonné parce qu’entretemps Edberg et Sampras étaient passés par là et Federer avait fermé le ban. Quand Rambo repasse sur RTL 9 je détourne mon regard et espère ne pas être reconnu ; amnésique par devoir je fais comme si Schwarzie avait toujours été gouverneur de Californie.

Ma détestation de Nadal n’a été finalement que le Yang de mon Ying pour Federer. Je me suis résolu à maudire le cruel bourreau, celui des désillusions systématiques, des défaites répétitives, celui qui n’aura jamais eu l’élégance de se trouer au moins une fois, de passer à côté ou d’avoir un coup de moins bien en Grand chelem quand il croise le divin Helvète. Comme beaucoup, je ne conçois pas Rafa sans Roger, pourtant j’aimerais tellement…

Miami 2005, Roger Federer remonte un déficit de deux sets et un break dans la troisième manche pour l’emporter face à un ado spécialiste de la terre battue. Je ne m’inquiète pas outre mesure que le minot soit en finale d’un Masters Series sur dur, loin de ses bases et de sa chère terre. Je remarque juste que Roger a l’air de rencontrer quelques soucis contre les gauchers et qu’un an au auparavant il a consenti une défaite assez sèche face au même joueur sur ce court. Roger est le fils de Pete et comme lui face à Goran, il va mettre un peu de temps à maîtriser l’art du matage de gaucher ; ce n’est qu’une question de temps.

Roland-Garros 2005, le petiot a l’air franchement balaise sur terre battue. Il remet tout, court partout et produit un jeu de défense assez enthousiasmant. Oui enthousiasmant, à 2-1 en sa faveur dans le face-à-face, Rafa et moi pouvons encore échanger quelques amabilités. C’est à cette occasion que je peux le voir évoluer pour la première fois. La boule de pétanque qu’il tente de faire passer pour un biceps gauche m’interpelle mais pour moi, ce joueur n’est qu’un dos d’âne sur l’autoroute qui mène Roger à GOATham City. Nadal sort le Suisse en demi-finale et remporte dans la foulée son premier Grand chelem face à un (de plus) Argentin chargé comme un baudet andin. Roger prend juste son temps avant de soulever la Coupe des Mousquetaires. Je n’en doute pas une seconde.

L’année 2006 est celle des premières inquiétudes mais circonscrites à la terre battue, nonobstant la défaite consentie sur dur à Dubaï en début d’année. Il ne peut s’être agi que d’une erreur de parcours. Ensuite il y a Monte-Carlo, Rome et enfin Roland-Garros, triptyque de défaites pour Roger contre celui qui commence à émerger comme un bébé minotaure de la terre battue. A Rome le coup ne passe pas loin mais je suis partagé entre espoir et sérieux doute parce que Roger ce jour-là perd en déclamant un tennis d’un autre monde qu’il lui sera difficile de reproduire sur cette surface. Inconsciemment, je valide déjà le scenario d’une victoire unique à Paris une année où l’Espagnol nous fera l’amitié de se blesser – les Cassandre le chantent déjà haut et fort -  et suis prêt à lui céder en rétribution le bail de Roland-Garros et sa terre battue pour qu’il s’y bâtisse une légende bien à lui. Qu’il triomphe huit fois Porte d’Auteuil si le cœur lui en dit. Un tournoi qui a couronné Gomez ou accueilli Riton en finale ? C’est clair y’aura pas mort d’homme si Roger ne l’emporte qu’une fois, à des fins purement comptables d’ailleurs.

Toujours en 2006 je suis étonné de voir Nadal atteindre la finale à Wimbledon ; je n’ai pas encore réalisé que tout a foutu le camp par la fenêtre et que le gazon n’est que de la terre battue verte et sans poussière. Edberg, Becker, Sampras, c’est à travers le prisme déformant de leur souvenir encore chaud que j’envisage le tennis sur herbe. Je n’ai même pas prêté attention au fait que les deux années avant, c’est du fond du court que Roger le nouveau maître des lieux s’est imposé (en 2003 c’est la Der des Der du service-volée contre Philippoussis). Nadal sur herbe pour moi présente un indice d’incongruité aussi fort que Bruguera ou Kuerten sur la même surface ; je suis resté scotché à l’époque doucereuse où les sauriens vivaient uniquement en eau douce et ne s’aventuraient pas à traverser la Manche. Mais Nadal est un crocodile d’estuaire, l’eau de mer ne lui fait pas peur. Federer passe en quatre sets sans vraiment trembler, mais le résultat est loin de la déculottée que j’escomptais. Méfiance.

Quelques mois plus tard, leur affrontement au Masters soldé en deux sets à l’avantage de Roger me conforte dans mon petit Yalta helvético-ibérique : la terre battue à Nadal, le reste à Roger. Je pense le contrat bétonné par Bouygues mais il y a un loup dans la Pierre, un vide juridique sur la rapidité des surfaces qui sera exploité par la partie adverse et ses juristes méticuleux.

En 2007, une légère odeur de sapin commence à flotter avec le doublé Indian Wells – Miami de sinistre mémoire. Un baudet argentin ayant renoncé à sa charge sort Roger des deux tournois en créant un véritable cataclysme qui donnera lieu à toutes les interprétations. Beaucoup placent ici le curseur de la troisième carrière du Suisse, celle de l’épicier remplaçant le virtuose.

2007 donc, passons sur la traditionnelle série de tannées printanières sur terre battue qui n’ont de désagréable que le fait qu’elles dégradent un « head-to-head » que Rafa n’a pas l’élégance de nous laisser rééquilibrer. Malin, il n’est jamais ou peu au rendez-vous des grandes finales sur surfaces rapides. Je n’ai pas encore compris que c’est une époque bénie que je vis… Rien de neuf donc sur terre battue ?  Signalons quand-même la première victoire de Roger sur Rafa, en finale à Hambourg. Le score sans appel des deux derniers sets (2 et 0) indique à n’importe quel fan moyennement intelligent que quelque chose ne tourne pas rond chez l’Espagnol et que cette victoire n’a aucune signification. Oui mais pas à moi, je prends et je savoure, il peut se passer quelque chose à Paris.

A Paris ce sera juste la dégueulasse routine, la répétition d’un scénar têtu. La finale de Roland-Garros n’a plus d’intérêt autre que de mettre fin à la purge ocre et nous diriger gaiement vers l’herbe de nos amours. On se retrouve tous en finale de Wimbledon, Roger, Rafa et moi. Cinquième set vous dites ? C’est une blague j’espère ! Que Rafa soit encore en finale de Wimbledon est déjà dur à avaler, ça prouve que 2006 n’était pas un malheureux hasard et que les autres quiches sont encore pires que lui sur herbe (pour moi il reste mauvais sur herbe… celle d’Edberg !). Mais qu’il pousse Roger à disputer un cinquième set sur une surface où il devrait y avoir distribution de bagels, la brise de sapin commence à sentir la forêt de conifères. Au moins ont-ils la décence de nous éviter la fin de match au cordeau, Federer concluant de manière tonitruante… avant d’annoncer, ivre du bonheur du rescapé de la dernière chance, que bientôt Rafa va « prendre tout ».

Nom de Dieu qu’est-ce qu’il a voulu dire ? Qu’a-t-il vu de si effrayant sur le court ce jour-là pour proférer de telles malédictions ? Je commence à gamberger un peu mais me rendors paisiblement à la doucereuse musique de la traditionnelle fessée du Masters. Ce sera 4 et 1 cette année, on préserve les acquis.

2008, annus horribilis, de celles que tout fan de Fed tente de dissimuler de son bilan comptable au risque de se faire serrer par les limiers de Bercy. Après la paire de défaites contractuelles sur les Masters 1000 préparant Roland-Garros, Roger a la sagesse de ne pas s’aligner sur le tournoi parisien pour concentrer ses forces sur la défense de ses titres londoniens et tenter de dépasser Sampras et Borg avec un sixième succès de rang. Certaines sources mal intentionnées et pratiquant la désinformation comme aux pires heures du communisme tentent de faire croire que Roger aurait bel et bien participé à ce Roland-Garros 2008, et qu’il se serait incliné de peu en finale contre Nadal. Ce qui est archi-faux, il n’a pas joué ce tournoi.

Nous voilà une fois encore sur le Central de Wimbledon pour une finale dont la perspective est loin de me transporter de bonheur. Mes comptes sont exacts, on en est à trois finales de rang et je dois oblitérer la mort dans l’âme le billet de Nadal pour son entrée dans le cercle des vrais joueurs de gazon. Fut-ce sur gazon japonais. La suite on la connait, Roger semble une fois de plus dépassé par un événement qu’il a contribué à faire monter en mayo, le match du sixième sacre connait la pire des entames. A deux sets zéro, je vais conjuguer ma vie sous d’autres auspices et tourne le dos à cet Hiroshima insoutenable ; si Roger veut se faire seppuku ce sera sans moi. C’est Bruguera qui bat Sampras à Wimbledon, Rusedski qui étrille Kuerten à Roland-Garros, le Swaziland qui corrige le Brésil en finale du Mondial. Quand j’estime le temps écoulé suffisant pour que cette mascarade eût été bouclée, je reviens devant ma télé pour constater avec horreur que Roger a égalisé à deux sets partout et qu’ils sont au coude à coude dans le cinquième. C’est le pire des scénarios possibles, je me précipite vers mes étagères pour fouiller mes bouquins de droit : jurisprudence Safin et Nalbandian, où ai-je mis ces putains de textes ? La conclusion est aussi moche que possible avec une fin de match d’une tristesse absolue, une ombre infâme qui s’abat sur le court et fait entrer le All England Tennis and Croquet Club dans les ténèbres. Les flashes crépitent et Rafa mord la coupe, tandis que je dépite et qu’il me les coupe.

L’année 2008 est largement dominée par Nadal qui a définitivement brisé son carcan de latérite et s’est imposé comme le meilleur, sans condition ni restriction. Moi qui n’avais jamais voulu voir plus dans son tennis qu’un abjecte lift incontrôlable, des courses de damné et de la sueur de tâcheron, je suis obligé de constater d’énormes progrès, en revers notamment. Le voir dominer le coup droit de Federer en finale de Roland-Garros avec ce coup a quelque chose de profondément inquiétant. Le sapin a la diarrhée et ses effluves se font insupportables.

Vous estimiez la défaite à Londres dure à avaler ? Attendez Melbourne 2009 et son dénouement lacrymal. Jusqu’à ce regrettable Australian Open, je nourris l’espoir un peu fou que Roger reste le maître des surfaces rapides. Dès qu’on en aura localisé une on promet de lui faire signe ; putain de Plexicushion de merde. Réconforté par le marathon disputé par Nadal contre Verdasco en demies, je pense qu’une petite rouste en trois sets pourra faire beaucoup de bien au moral et au « H2H », remettre la maison suisse dans le sens de la marche. Mon assurance est  feinte, en réalité je suis tétanisé car j’entrevois déjà la trame d’un énième mauvais film joué par ces deux-là. A la réalisation toujours le même, Roger qui fera la pluie (beaucoup) et le beau temps (un peu), mais à  la fin c’est le producteur (Rafa) qui touchera le jackpot. Tout dans la dramaturgie de ce match pourri concourt à en faire la plus cruelle des victoires de Nadal. Je vois Roger là sur le court, secoué par ses pleurs de  petit suisse privé de sucre et du coup c’est du poivre de Cayenne que j’ai envie de lui mettre dedans. La tristesse et la déception de la défaite que je ressens sont contrebalancées par une colère inouïe envers lui. Comment a-t-il pu paumer ce match ? Et cette énième impression de délitement dans le money time. Après ça, les opposants à la thèse du complexe Nadal méritent le gibet de potence.

Il ne le sait pas encore – d’ailleurs je soupçonne qu’il l’ignore toujours – mais Nadal devient mon pire ennemi, je fais de son anéantissement une cause personnelle. Comme Connors pour Borg, je décide que Roger le suivra jusqu’en Enfer si nécessaire pour lui faire la peau. L’ennui c’est que Roger n’est pas d’accord. D’abord en Enfer il fait chaud, c’est assez mal fréquenté, et en plus il l’aime bien le Rafa. Qu’à cela ne tienne, je m’en occuperai tout seul. Le tour que prend l’année 2009 à partir de Roland-Garros me transporte et me ravit mais je ne suis pas dupe, le retour en grâce de Doudou est plus dû à un déraillement de Nadal qu’autre chose, ce qui explique l’ouverture inespérée de la liaison Paris-Londres pour les chemins de fer suisses. En réalité la nouvelle garde est au pouvoir, comme le rappelle de façon majuscule del Potro à New York.

La chute de Nadal à Paris en 2009 est suivie d’une période de disette de dix mois ; je ne bois pas du petit lait, je suis carrément la vache qui rit. Chaque nouvelle défaite est comme une bouchée de Saint-Honoré et quand Roger soulève la coupe à Melbourne en 2010, je suis au bord de l’apoplexie. Je me doute qu’une fois revenu sur la surface salissante, Nadal va se refaire une santé, mais je n’imagine pas à quel point. Le réveil va être brutal.

La suite ? Votre Petit chelem, ce sera avec ou sans lubrifiant ? Ce sera à sec, Nadal plume la concurrence et réalise une seconde moitié d’année de haute volée. Je suis dans les cordes, sonné et dégoûté. Del Potro qui semblait se dresser devant lui comme une muraille infranchissable (2, 2, 2 à New York en 2009, c’était bon dis donc) est parti soigner un poignet douloureux, Djokovic est en mode recherche Novak désespérément et Murray… Fed dans tout ça ? Il est largué. Mon seul but désormais dans ce monde est d’empêcher que Nadal et lui se jouent à nouveau et de ce point de vue 2010 est un bon cru: deux affrontements bénins à déplorer, un partout la balle au centre.

Ma prière de voir Fed triompher de Rafa n’atteint plus les cieux qui m’envoient une fin de non-recevoir ; je revois mes doléances à la baisse et demande simplement aux étoiles qu’elles me dégotent une solution miracle : elles me dépêchent carrément une supernova(k).

Dans le rôle du petit roquet irrévérencieux mais indolore, il se posait là le Djoko, poil à gratter des deux géants mais pas en quantité suffisante pour troubler leur quiétude. Rafa semblait avoir pris un ascendant irrémédiable sur lui, enfonçant le clou en le dominant en finale de l’US Open en 2010, sur une surface supposée favoriser le Serbe. Mais les miracles sont possibles, la preuve avec un moral boosté par une première victoire en Coupe Davis et un physique requinqué par le bannissement du gluten de son alimentation – et rien qu’avec ces deux facteurs – le souffreteux mono-pulmonaire s’est métamorphosé en Super Sayen niveau 10 et a balayé la saison 2011. Taken by storm diraient les Anglo-Saxons, Nadal est aspiré par le cyclone Djokovic, déshabillé, fessé, douché, talqué,  langé et rejeté hagard. Six étapes, pour six punitions et autant d’occasions pour moi de rouvrir ma bouteille de petit lait.

Me voilà donc transformé en supporter de Djoko ; peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. En Nadal Hater dénué du sentiment de honte, je me sens prêt à tout, même à un retour d’Hewitt à la première place mondiale si ça peut empêcher Nadal de rattraper… Pete Sampras ! Beaucoup de FFF regardent avec inquiétude l’accumulation de titres par Nadal et ses temps de passage remarquables à la borne du dixième kilomètre sur la route des Grands chelems. Pour moi, l’inquiétude est pire encore car sur la route de Roger, il va devoir d’abord passer sur le corps de Sampras. Je ne suis pas prêt de remiser ma petite poupée vaudou à l’effigie de Rafa, achetée sur un marché de Port-aux-Princes. Elle ne sait faire qu’un tour de magie mais il m’amuse beaucoup : quand je lui gratte les fesses, à la télé Rafa tire sur son slip.Ça ne mange pas de pain et ne l’a jamais empêché de gagner, mais à l’échelle d’un Hater, c’est-à-dire au taupe niveau, ce sont des petites joies qui ne se refusent pas.

Dans ma dernière lettre au Père Noël, j’avais demandé que Roger et Rafa ne se rencontrent plus jamais en tournoi. Il n’a pas dû la recevoir à temps comme en atteste leur rencontre malheureuse en Australie le mois dernier. Je vais lui faire envoyer un texto de rappel. Y’a intérêt parce que mon petit doigt, non, mes dix doigts me disent que le « 9″ de ce H2H est figé pour l’éternité.

Rafa je t’aurai !

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189 Responses to Rafa-18 vs Roger-9 : diary of a Nadal Hater

  1. Oluive 20 février 2012 at 10:36

    Ah, Karim, j’ai besoin de t’écrire avant de te lire pour me donner du courage.
    Je sens que tu vas retourner le couteau dans la plaie de manière à ce que j’aime ça, réveillant ainsi une propension masochiste assoupie.
    Maso, comme le fait d’assister match après match à ce laminage physico-psychologico-anal, euh pardon nadal-ien.
    Je reviens plus tard en post-cure donner mes sentiments lors de ces écartèlements successifs.
    Merci à toi. Ou plutôt non merci. Je sais plus bien.
    Je peux te serrer dans mes bras, comme le cancéreux des testicules de Fight club ?

  2. NTifi 20 février 2012 at 10:53

    Chapeau bas Karim, quel article !

    Tu retranscrit parfaitement ce que peuvent ressentir les FFF envers Nadal. Il vous aura tellement fait mal cet Espagnol !

    Mais bon faut relativiser, poser vous une question, qu’est ce qu’il serait passé si Nadal n’avait pas été là ou s’il n’avait pas eu ce niveau ? On dirait jamais eu ces affrontements magnifiques entre les 2 joueurs (2 finales de Wimbledon et la finale de l’AO)

    Sinon concernant le record en GC, tu peux dormir tranquille pour le record de Federer mais je ne te garanti rien concernant le record de Sampras lol

    Toute façon même si Nadal n’atteint pas le record de Sampras, le lourd h2h face à Federer restera dans l’histoire.

    • karim 20 février 2012 at 11:12

      Je sens que je vais tailler grave dans le SAV!!

      « qu’est ce qu’il serait passé si Nadal n’avait pas été là ou s’il n’avait pas eu ce niveau ? »

      Bah on aurait juste été super heureux quoi!

      « On dirait jamais eu ces affrontements magnifiques entre les 2 joueurs »

      Ah magnifique c’est vite dit, faut être du bon côté des Pyrénées pour ça!!

      « le lourd h2h face à Federer restera dans l’histoire. »

      Celle-là m’énerve tout particulièrement mais je suis obligé d’y souscrire. Aucun GOAT ou assimilé n’a été à ce point dominé par son numéro 2. Merde.

  3. Patricia 20 février 2012 at 11:08

    c’est sssi boon…. cees petit’ sensatioonnss….
    – Magistral karim ! Merveilleuse confession où tous les amoureux de Fed peuvent se retrouver, tel un délégué des masses FFF anonymes « je m’appelle karim et je hais Nadal », tu nous permets d’atteindre l’absolution à travers le récit des étapes haletantes de ce grand film d’action ET de psychologie intime (ouiiiiiii ! la petite poupée qui se gratte les fesses, c’est là où nous en avons tous été réduits !!!! c’esst ssssi booon… cees minuscules vengeannnnces…!)

  4. Yaya 20 février 2012 at 12:12

    Que répondre à cet article sinon vive Djokovic ?

    Djoko l’arme de la vengeance. Pendant qu’il mate Nadal en finales des grands tournois, Roger en est à son 71 titre. Depuis la finale de l’USO 2010, Federer a remporté plus de titres que Nadal.

    Pour en arriver à 71, Nadal va devoir cravacher. En fait c’est mort. :-)
    Pour le record de semaines à la première place, c’est mort également. :-)
    Peut-être que le record de M1000 sera officiellement à lui, mais de toute manière les vrais connaisseurs savent que le record appartient à Lendl.

    Finalement j’espère seulement que Djoko se maintienne à son niveau et que Murray s’achète un coup droit. Ainsi la vie de Nadal deviendrait véritablement un enfer.

    « Taken by storm diraient les Anglo-Saxons, Nadal est aspiré par le cyclone Djokovic, déshabillé, fessé, douché, talqué, langé et rejeté hagard. Six étapes, pour six punitions et autant d’occasions pour moi de rouvrir ma bouteille de petit lait.  » Rien que pour ce passage l’auteur mérite le Pulitzer.

  5. Oluive 20 février 2012 at 12:43

    Bon ok, alors allons-y, je peux faire une croix sur mon efficacité professionnelle aujourd’hui.
    Karim m’a tué.

    Salaud, chaque nuit qui passe m’éloignait un peu plus de ce dont tu viens de me rapprocher.
    Je te soupçonne d’être en train d’essayer de détruire à petit feu ton pote de muscu. Parce que, évidemment, tu t’es arrangé pour qu’il le lise ton article, non ?

    Ou alors non, bien plus retords (et efficace), tu fais en sorte de le muer en Günter Parche. J’avoue, je comprends ça. J’ai moi aussi longtemps voulu croire à un coup de mou, une faiblesse du manacori. Oh, pas à chaque fois, mais merde quoi, sur un tournoi, un match. Un set ? Un point ?… Mais, non, rien. Une autoroute. Une autoroute à la Stephen King.

    Jusqu’à Djoko II, mais ça c’est une autre histoire.

    Sinon, à part cet appel au suicide / au meurtre, tout ça est très agréable à lire.

    J’avais dans l’idée de faire un article sur les défaites les plus dures de Fed, mais évidemment je n’avais rien fait et n’allait rien faire parce que, en vrac : je trouvais ça rebattu, j’avais la flemme, et tiens ya quoi au ciné ce soir.

    Tu me donnes l’occasion de le faire de manière lapidaire, c’est cool.

    Ben oui, dans ces défaites, celles face à Nadal sont béantes comme cette morve coincée dans le nez, cette feuille de salade collée sur les dents, ce filet de bave blanche pendant une déclaration d’amour.

    Pour moi, pas de problème avec RG 2006-2008 (euh 2007 pardon, c’est vrai qu’en 2008 il avait envoyé un Séverin Luthi déguisé qui n’a trompé personne). Enfin, pas de problème si ce n’est l’année de dépression qui s’ensuit à chaque fois (ce qui est un peu emmerdant quand ça se répète tous les ans).

    Pas de problème non plus avec Wimb’ 2008. Si si, j’assume, Nadal était plus fort ce jour-là, il en voulait plus. Même avec la gniaque, Fed a gagné les deux sets suivants de justesse. Alors oui, il aurait pu y avoir un scénario idéal évitant le « désastre », mais rien à voir avec par ex l’AO 2009, où Fed doit mille fois gagner.

    Pas de problème réel enfin avec ses défaites contre Safin à l’OA 2005 et Nalbandian au Masters 2005. Deux joueurs en feu, qui trouvent là l’occasion de garnir un palmarès bien trop mince au vu de leur talent, et un Fed qui a joué crânement sa chance. On peut perdre en ayant eu BdM (1 contre Safin) et ne rien regretter.

    Bref, moi je retiendrais 10 défaites qui n’auraient pas dû en être, et qui auraient changé un certain nombre de lignes dans les livres d’histoire (du tennis) (masculin) (de l’ère open, ok).

    Je passe sur les débuts (1998/2000), c’est normal de rater (même si c’est drôle de se dire que c’est en 2000 qu’il est passé pour l’instant le plus près d’une médaille en simple aux JO –Di pasquale ? On croit rêver…-)

    Alors, les lauréats sont :

    DEFAITE N°10
    Djoko USO 2010 (7/5 1/6 7/5 2/6 5/7). Pffff. Et en plus la finale le lundi, histoire d’être encore plus dégoûté.

    DEFAITE N°9
    Djoko USO 2011 (7/6 (7) 6/4 3/6 2/6 5/7). Incroyable de copier-coller autant une défaite. Une preuve indubitable pour moi que Fed peut psychoter sur sa loose (cf Canas, cf Simon et surtout celui-dont-on-taira-désormais-le-nom), raison pour laquelle il laisse si souvent celui dont les-paroles-se-sont-perdues dans sa zone de confort psychologique (un peu comme on aime à regarder Alien tout en sachant que Weaver s’en sortira).
    Je mets pas ces deux défaites plus haut parce qu’on ne sait pas : peut-être ont-elles effectivement évité un Grand Shame (© Karim).

    DEFAITE N°8
    2003, ½ finale de la Coupe Davis, 4e match : Fed perd contre Hewitt après avoir mené 2 manches à 0 (7/5 6/2 6/7 5/7 1/6). L’Australie s’impose 3/2 et bat l’Espagne 3/1 en finale (Ferrero-Moya en simple, Corretja-Lopez en double côté espagnol). La plus grosse occasion pour la Suisse de remporter le saladier jusqu’ici, ceci dit je ne sais pas qui aurait reçu en cas de finale Suisse / Espagne (quelqu’un ?), et ça a évidemment son importance.

    DEFAITE N°7
    La défaite contre Tsonga à Wimb 2011… Comment perdre pour la première fois en GC en menant 2 sets 0 (6/3 7/6 (3) 4/6 4/6 4/6), en laissant poliment son service en début de set, histoire de dérouler ensuite tranquillement jusqu’à la défaite. Tsonga a très bien servi certes, mais rien à voir avec le Söd en feu de RG 2010 (aucun regret si ce n’est la météo sur ce coup-là). Pas (trop) de regrets contre Berdych en 2010 non plus : c’était déjà un miracle que Falla ait failli.

    DEFAITE N°6
    Une défaite au choix en 2003 : une des trois contre Nalbide, à chaque fois au couteau (1/8e AO : 4/6 6/3 1/6 6/1 3/6 ; 16e Cinci : 6/7 (4) 6/7 (5) même si pour celle-là Fed avait sauvé pas moins de 7 BdM au tour précédent contre Draper ; et re 1/8e en GC, cette fois à l’AO : 6/3 6/7 (1) 4/6 3/6, tout ça pour perdre contre Roddick en demie après avoir eu BdM, abruti !).
    Ou encore le match contre Roddick à Montréal (en demie : 4/6 6/3 6/7 (3)).
    Pourquoi ? Tout simplement parce que d’abord ça fait chier (ne pas oublier que Nalbide a commencé par être le poison de Fed) et puis surtout parce que Fed finit l’année avec 4375 points ATP… Soit… 160 points derrière Roddick, qui le coiffe donc de justesse. N’importe lequel de ces matches aurait sûrement fait tourner la balance, et on ne parlerait plus du records de semaines n°1 depuis longtemps, pas plus que celui du nombre d’années terminées à la première place…
    J’aurais pu, pour les mêmes raisons, mettre une des défaites de début 2010 dans mon « palmarès ». Au choix : Baghdatis en 16e à Indian Wells (7/5 5/7 6/7 (4)), Berdych en 1/8e à Miami (4/6 7/6 (3) 6/7 (6)) voire Gulbis à Rome (6/2 1/6 5/7). Fed a en effet sur ce passage ouvertes grandes les vannes de ses nombreux points d’avance. Mais, si on considère que le regret est 2003, celui de 2010 devient mineur.

    DEFAITE N°5
    Demie de l’AO 2012 contre M.X. : la défaite est dure, les débreaks systématiques, avec 3 fautes directes en deux coups de raquettes pour commencer chaque jeu d’après break (cf la différence ce dimanche contre Delpo pour sauver les BB…)
    Déjà débattu, je reviens pas dessus.

    DEFAITE N°4
    Oh oui, la finale de Rome 2006 (6/7 (0 !) 7/6 (5) 6/4 2/6 7/6 (5)). Fed avait la possibilité de gagner vite sur terre contre celui-qui-ne-sera-jamais-nommé, qui plus est dans un matche au couteau. Celle aussi d’accrocher Rome à son palmarès (2 BdM loupées).

    DEFAITE N°3
    La finale de Monte Carlo 2008. Fed mène dans les deux sets, perd un peu de sa grinta, et se fait remonter à chaque fois (7/5 7/5). Cette défaite est je crois essentielle : Celui-qui-jamais-ne-sera enfonce un rivet dans la terre monégasque, la raquette de Fed commence à enregistrer qu’on peut toujours mener 5/1, il faut 6 jeux pour faire un set, et Séverin Luthi commence son entraînement en vue de Roland. Cette défaite en prépare beaucoup d’autres. A commencer par la finale d’Hambourg 2008 (5/7 7/6 (3) 3/6), que Fed ne doit pas perdre.
    Si Fed se sort les tripes sur ce Monte Carlo, croyez-moi, l’année 2008 n’a pas la même gueule. Monte Carl’ est le point d’ancrage de la saison sur terre de celui-dont-le-nom-a-disparu-des-livres, et il en sera (ou pas) de même cette année.

    DEFAITE N°2
    RG 2011. Parce que c’était l’occaze d’enfoncer un clou qui dépasse depuis trop longtemps. Parce que putain comment il le perd ce 1er set ! Parce que Fed jouait si bien. Parce que mais pourquoi il a pas joué comme ça à Roland en 2005 / 2007 ! Certes, à 1 set 0 le match était loin d’être gagné, oui bon d’accord mais m’en fous, c’est trop con.

    THE DEFAITE, THE NUMBER ONE OF THE FUCK
    L’AO 2009, évidemment. La pire défaite de toutes, pour les siècles des siècles.
    Karim reprend moi dans tes bras steup, les sanglots reviennent.
    Je couple cette défaite avec celle de l’US Open 2009 : 2009, c’est la seule année où Fed avait la possibilité de rejoindre Laver dans le Graal du tennis. Tous les paramètres étaient réunis (demie de cinq heures pour Nadal avec un jour de récup’ en moins ; Nadal out à RG et off à Wimb’ ; un rookie en finale de l’USO).
    Et au final, deux cinquièmes sets perdus 6/2. Dura lex.
    L’USO 09, je ne la mets pas dans mon top, car Fed a déjà perdu L’AO quand il débarque aux States, et donc le Grand chelem est impossible.
    Et cette victoire, Del Potro la méritait. Il a joué de manière irrésistible sur la fin.
    Mais c’est néanmoins un jour sombre : le début d’une série de défaites « à la N. mais pas contre N. » d’un Fed dominant qui desserre un peu son étreinte.
    Et puis, il y a ce challenge tout moisi, cette balle toute pourrie, ce passing minable, cette ligne trop large, cette erreur de paramétrage d’un vieux faucon myope.

    Total, aujourd’hui je suis tellement content d’une victoire en ATP 500, sur une vraie surface dure, enfin ce que je considère comme tel, que je me demande parfois ce qui s’est passé depuis 2006…
    Mais ça va, je me soigne.
    Je vais regarder France / Paraguay sur parquet et quelques matches de Phillllippppoussssis pour aller mieux tiens.

    Bon, pardon de ce (long) additif à ton bel article Karim, mais ça me semblait jouable en post-scriptum.

    • karim 20 février 2012 at 13:51

      Un monument ce com! A garder pour la catégorie com de l’année à instaurer dans les 15LT awards.

    • NTifi 20 février 2012 at 14:01

      Je suis d’accord avec ton post mais c’est un peu la faute de Federer, il s’est trop reposé sur ses acquis.

      Son revers était son point faible contre Nadal à l’époque, s’il avait pu l’améliorer comme aujourd’hui les données auraient pu être différentes. Mais avec des si…

      On a pu le voir avec la finale de RG 2011, je pense qu’il n’était jamais aussi prêt de battre Nadal

    • Babolat 20 février 2012 at 14:46

      « ceci dit je ne sais pas qui aurait reçu en cas de finale Suisse / Espagne (quelqu’un ?), et ça a évidemment son importance. »

      C’est la Suisse qui aurait reçu.

    • Elmar 20 février 2012 at 15:02

      Les N° 10 et 9: peu de regret pour moi, parce que derrière, c’était se coltiner Nadal.

      N°8: là, carrément aucun regret. Parce que derrière, Kratoch aurait dû battre Philipoussis. Autant dire que l’issue de la rencontre était pliée dès lors que Federer-Rosset n’étaient pas parvenus à remporter le double.

      N°7: si je dois regretter un quart à Wimbly, c’est plutôt celui de 2001 que de 2011. Après avoir battu Pete, le tout jeune Rog’ affronte Henman et, sur l’ensemble du match, il est meilleur que l’Anglais… qui a plus d’expérience. L’une des grandes frustrations de son début de carrière.

      N°6 : 1000 fois oui! Surtout la défaite contre Roddick au Canada alors qu’il a des balles de match (2 de mémoire). S’il marque l’un de ces deux points, il aurait été intronisé n°1 mondial en aout 2003 déjà. 6 mois de perdu pour un seul petit point loupé, dans l’un des deux seuls matchs qu’il a perdu contre A-Rod. C’est moche.

      N°5: depuis 2010, je supporte mieux les défaites. Celles de l’US contre Djoko, mais aussi celle-là. Pas d’énormes regrets.

      N°4: oui. Mais bien plus encore, comme décrit dans mon post tout à l’heure, Roland 06.

      N°3: alors, suis surpris. Aucun impact sur moi.

      N°2: là encore… une défaite 2011 me sera toujours plus supportable qu’une défaite pré-2010.

      N°1: oui, évidemment. Mais comment ne pas mettre en parallèle Wimbly 08? Etrange!

    • Oluive 20 février 2012 at 20:38

      Salut Elmar.

      N° 10 et 9 : c’est pour ça justement que je les mets en 10 et 9 ! (cf Grand Shame)

      N°8 : Est-ce à dire que le 5e match était pas entre les deux susnommés ? Je m’en souviens pas. Non, parce que la rencontre se solde 3/2. Si le 5e match est joué par un no name australien, autant pour moi, sinon ça change le résultat final. Dommage dans tous les cas pour le double comme tu dis, l’Espagne à domicile ensuite c’était jouable.

      N°7 : Sauf qu’en 2001, il a déjà fait un super tournoi de toutes façons avec ce match contre Sampras. C’est un match historique, qui vaut (presque) une victoire. En tous cas, on ne peut pas dire son tournoi de 2001 raté. C’est quand même pas une honte de perdre de justesse contre Henman alors qu’il finira l’année à la 13e place (Henman 9e), que le brit lui a toujours posé beaucoup de problèmes, et qu’il a un jeu taillé pour le gazon de l’époque. Et puis, même si c’est très serré, c’est Henman qui mène 2 sets 0 pas Rog’ (5/7 6/7 (8) 6/2 6/7 (8)). Après, je te l’accorde, ce Wimb’ 2001 est terriblement ouvert, tellement même que c’est un fameux WC qui le remportera au bout les larmes…

      N°5 : Pas moi ! C’est surtout que j’ai l’impression qu’il a depuis le dernier Masters plus que jamais en mains une tactique pour jouer celui-dont-les-initiales-s’effacent-à-vue-d-oeil. La BONNE tactique, enfin. Le voir s’effilocher mentalement m’est toujours aussi pénible. Non, mais tu as vu tous ces breaks perdus dans la foulée, et la manière de les perdre ?!
      Elmar, si tu ne souffres plus c’est que tu ne crois plus ! Ressaisis-toi !

      N°4 : là, je peux pas dire grand-chose. Je dois l’avouer : je n’ai encore jamais vue la finale de Roland 2006. Je rattrape ça bientôt. Mais bon, il n’empêche que c’était l’occasion de boucler ce tournoi qu’il ne gagnera sans doute jamais (je veux parler de Rome bien entendu, je suis pas tombé dans une faille spatio-temporelle).

      N°3 : je mets grosso modo ensemble ici Monte Carl et Hambourg. J’ai vu les deux matches en direct et la souffrance était totale. Fed l’a jouée décontractée genre « ya que Roland qui compte », mais je pense vraiment que ces deux matches sont très important dans les deux drames qui suivront (à tout le moins celui Porte d’Auteuil dans son intégralité, et les deux premiers sets de Wimby).
      Et, là encore, Monte Carlo, Fed peut désormais faire une croix dessus. Celui-qui-ne-sera-jamais-plus-appelé-à-table-par-les-siens accorde depuis longtemps une importance totale à ce Masters 1000 désormais dévalué, et c’est là qu’il fallait frapper. A défaut, Hambourg aurait sauvé les apparences (et, revoyez le match, celui-là c’est de l’AO 09 en barre).

      N°2 : bon, RG 2011, tu deviens finalement d’accord plus bas, alors je m’étends pas.
      Je persiste à penser que pour Fed, il est « plus facile » de mettre 6/2 que 7/5 à celui-dont-les-syllabes-ne-sortiront-jamais-plus-de-mon-clavier. De même qu’il est plus « facile » de clôturer un jeu à 0 qu’à 30. Tout ça pour dire que Fed le chevaleresque qui se contente d’un break par set devrait systématiquement vouloir enfoncer le set dans un trou aussi rond que celui qui reçoit le short de no-name.

      N°1 : Wimby 2008 n’est pas un désastre pour moi. C’est la confirmation que the-hole est un grand joueur de gazon (le gazon post 2003 s’entend). C’est aussi un petit miracle que ça aille aussi loin. Au vu du niveau de jeu c’est par ailleurs mérité. Et surtout, c’est un match ou Federer a mis toutes ses tripes sur le terrain. Et ça, ça rend la chose plus facile à digérer (la défaite, pas les tripes).
      Enfin, c’est un match de légende (qui oserait en dire autant de la finale AO 09 ?). Et, ce n’est pas ce match qui est un désastre : le désastre était en marche depuis Monte Carl’, voire Wimby 2007. Simplement, ce match le rend impossible à ignorer.
      Et puis, Fed n’a jamais semblé avoir le match en mains au 5e, il a juste tenu. Le seul regret, ça pourrait être que la partie n’ait pas été interrompue à 7/7, mais rien ne dit qu’il aurait gagné le lendemain. Et, si c’était pour perdre 10/8 après 12′ de jeu, franchement ç’aurait été moche (vous croyez que sans-nom-sans-famille se serait roulé par terre quand même ?

    • Oluive 20 février 2012 at 20:53

      Je viens de chercher… Mais en fait, ya pas de Full match Youtube de la finale RG 06.
      Je pourrai donc pas me faire une religion sur cette défaite (les highlights ne m’avaient pas donné l’impression d’une victoire possible du Suisse, mais rien de plus trompeur pour se faire une idée d’un match que lesdits Aïlïtes).

    • Elmar 21 février 2012 at 08:20

      Je te confirme qu’en Coupe Davis, c’était 3-1 après le simple de Rog. C’était 2-2 s’il avait gagné. Et c’était Kratochvil-Philipoussis en 5ème match. Alors bon, quand on connait les états de services du brave Mischa, notamment en Coupe Davis…

      Pour Roland 06, le premier set express laisse envisager une victoire easy. Comme dit plus haut, Federer remet Nadal en selle en début de 2ème. Ensuite, c’est le lancinant match contre Nadal habituel… jusqu’à la toute fin de match où, au moment de servir pour le match, Rafa donne le break bien généreusement à Rog. Au TB, le Suisse fait le premier mini-break. Y avait la place dans ce TB. Mais c’est surtout le début de 2ème qui lui coute le match.

  6. Antoine 20 février 2012 at 12:49

    Karim s’est donc décidé à s’allonger sur le divan et voici par conséquent le compte rendu précis de ce qu’il a dit à son analyste lors de sa dernière séance. Bien qu’il ait dépassé l’horaire habituel de la séance, comme c’était marrant (le psy de Karim est un fan de Nadal), il l’a laissé continué. La verbalisation est au coeur de la cure anal-ytique comme chacun sait..

    Si beaucoup de supporteurs de Federer, parmi lesquels je me compte, se reconnaitront sans peine dans beaucoup des épisodes qui sont narrés, il sera sans doute également intéressant de voir sur quels points des divergences apparaissetn dans le ressenti de ce récit qui s’apparente à un long cauchemar.

    Pour commencer, il est remarquable que le récit ne s’intitule pas « diary of a Fed fan », mais bel et bien « diary of a Nadal hater », ce qui n’est pas tout à fait le même point de vue. Et pourtant, je pense que le titre est en l’espèce trompeur, et que le premier eut été plus approprié que le second. Simplement, il eut alors fallu le modifier quelque peu, et ce serait devenu quelque chose comme « diary of a disappointed (or disillusionned) Fed fan »….Plutôt que de concéder qu’il est déçu par Federer, Karim préfère essayer de nous faire croire qu’il hait Nadal, ce qu’il ne parvient pas vraiment à faire. Quand on hait vraiment un joueur, on parvient normalement (et je sais de quoi je parle) à faire preuve de beaucoup plus de mauvaise foi que ne le fait Karim…

    Un signe qui ne trompe pas est le fait qu’il ne parle pas des dernières fois ou il n’a pas été décu: pas un mot sur la finale du Master’s 2010 et, de façn plus surprenante encore, pas un mot sur la raclée qu’a prise Nadal au dernier Master’s, pourtant la défaite la plus sévère que Roger a infligé à son habituel bourreau. Voilà qui aurait normalement du réjouir un Nadal hater, non ? Mais ces évènements n’existent pas, de même que la finale de Roland Garros 2008, mais si, s’agissant de cette dernière, on comprenait sans peine ce déni de réalité, l’occulation de ces deux défaites de Nadal trahit en réalité le propos de l’auteur…de même que le ressentiment éprouvé à l’égard de Roger à Melbourne en 2009…

    Pour ce qui est du récit lui même, je me reconnais assez bien les impressions qui furent les miennes dans la plupart des épisodes mais jusqu’à un certain point, disons, pour fixer une ou deux dates, jusqu’à Melbourne 2009, ou Roland Garros 2009, les deux dates autour desquelles tout balance puisqu’à Melbourne tout, vraiment tout cette fois -après une troisème finale de GC perdue de suite sur la troisième et dernière surface différente- est perdu, et que tout va renaitre alors puisque c’est à Roland Garros que Roger devient le Goat putatif en égalisant, et surpassant Pete, 14ème GC, mais sur terre celui-ci…

    Mais cet épisode étonnant et magnifique que fut 2009 -quatre finales de GC, deux victoires dont une, essentielle à Roland Garros- Karim préfère le minorer en proclamant qu’il n’est pas dupe et qu’il fut du, essentiellement, à un déraillement de Nadal, dont Del Potro apporterait la preuve qualifiée de majuscule, à l’évidence pour éviter de dire irréfutable, ce qui eut paru suspect. Mais c’est que dans cette histoire de 2009, un autre est bel et bien présent, à savoir Pete et que là, on touche à quelque chose de très intime chez Karim…

    C’est pourquoi son analyste lui demandera certainement à sa prochaine séance: croyez vous avoir tout dit, et même dit la vérité ? Comme on peut le pressentir, la cure de Karim n’est pas terminée, loin de là…

  7. Elmar 20 février 2012 at 12:51

    Miami 05, c’est l’annonce de tout ce qui va suivre. Une vraie purge à suivre en direct, ce match. Le Suisse ne parvient pas à perforer la défense de Nadal, il rate des coups faciles, semble maladroit à la volée, son deuxième coup de raquette de gicle pas comme d’hab… Bref, il donne vraiment la sensation de « mal jouer ». Tiens, étrange, non ? Cette impression de mal jouer, c’est ce qu’on a revu tant et tant de fois par la suite contre le même joueur. Pourtant, Miami 05, c’est l’affrontement entre le numéro 1 qu’on annonce déjà goatique et un petit indien puceau. Point de complexe, donc. Une vraie prémisse des 25 affrontements suivants.

    1ère rencontre-clé : Roland 06.
    Fed perd en demi à Roland 05 contre un excellent joueur de terre, en sortant un match mezzo. C’est pas grave et surtout, y a de l’espoir pour l’année suivante. Surtout que : à MC 06, il est plus proche de la victoire qu’à Roland 05 ; à Rome, il est plus près encore (euphémisme!) qu’à MC.
    Bref, tout ça semble aller dans le bon sang. Le Fed prend petit à petit la mesure de son adversaire et ça devrait passer à Roland. Surtout que le Suisse part tambour battant, 5-0 dans la vue, puis 6-1. Oh, jubilation. Le petit Rafa est perdu au milieu du Chatrier et cherche ses parents dans la foule, le regard apeuré. Et puis voilà qu’en début de 2ème manche, sur un jeu de service tranquille, 40-0, le Suisse est victime d’une mini-faute d’arbitrage, rate une volée immanquable, psychote et se retrouve breaké. En face, l’enfant a laissé sa place à Terminator. Le match est plié et Rog’ a raté sa chance d’avoir le dessus son pire ennemi.

    2ème rencontré-clé : Wimbly 07
    Cette année-là, Rog’ DOIT exploser Nadal. Il s’est armé d’un gros service pour le tournoi, il est frais alors que son adversaire a eu un tableau et des circonstances très compliqués (le match contre Sod étalé sur 5 jours). Rien ne doit empêcher Federer de mettre une branlée à l’Espagnol. Au final, une victoire à l’arraché en 5 sets. Et si le Yo’ se souvient du 6-2 final, j’ai plutôt en tête la domination dans tous les compartiments du jeu de Rafa, y compris dans la diagonale coup droit suisse vs revers espagnol ! Pour la première fois dans l’histoire de leurs affrontements, l’attaquant n’était pas Roger et ça, ce fut une vraie claque. Au final, en supprimant la stat’ des aces, Nadal a frappé plus de winners que Federer. Est-ce possible ? En plus, avant de finalement faire le break dans le 5ème, le Suisse est en danger sur chacune de ses mises en jeu. Bref, c’est une victoire à la Pyrrhus. Le n°1 en est d’ailleurs conscient.

    La suite, c’est une inexorable descente aux enfers contre Lucifer-Nadal.

  8. William 20 février 2012 at 13:10

    Bien, bien, bien. Un article franc du collier ou je ne m’y connais pas !

    D’abord, j’aimerais tordre le cou à une rumeur qui a la vie dure : la prétendue impossibilité de Nadal à faire mal ailleurs que sur terre battue au début de sa carrière. C’est tellement faux que dès 2004 il bat Federer à Miami. En 2003, il atteint déjà le troisième tour à Wimbledon et les huitièmes à Melbourne en 2005. Il a toujours été bon partout, et ce pour plusieurs raisons. La première, c’est son jeu de jambes et sa condition physique de folie qui peuvent lui permettre de se relancer dans un match qui dure. Je sépare « jeu de jambes » et « condition physique » car il me semble qu’en tennis les deux sont très distincts. Pour la condition physique, c’est simple, il suffit de regarder Nadal pour avoir la petite idée qu’il fait du sport, le garçon. Mais le jeu de jambes ce sont les ajustements, le placement aux quatres coins du court, les replacements rapides. Et Nadal fait ça très bien : il lit très bien le jeu. Quoi qu’on en dise, même si les surfaces ont bien changé – je suis le premier à m’en plaindre ! – il reste la difficulté de sentir la surface sous ses pieds. Les glissades sur terre, l’anticipation sur surfaces plus rapides, aller chercher la balle plus bas quand on joue sur gazon… Tout cela compte et je dirais même que tout cela s’apprend.

    Or Nadal est un énorme bosseur, on le sait à sa com de propagande mais aussi à ce que l’on voit sur le court. Certes, je répète qu’il a toujours été très bon sur TOUTES les surfaces, mais cela ne l’a pas empêché de chercher à être encore meilleur… Ce qu’il a fait. Son énorme lift qu’il laisse parfois au vestiaires pour gagner un peu d’explosivité, son très laid slice qui lui a valu au moins un titre à Wimbledon, ses variations au service et surtout son revers de l’enchaînement mi 2008-mi 2009. Je ne m’explique toujours pas la disparition de ce revers : perte de confiance ?
    Son gros coup droit lifté est, contrairement à ce que l’on pourrait en penser, un atout monstre sur gazon. En effet, même si la surface prend moins l’effet, il peut gratter la balle de très bas pour lui imprimer le lift voulu. J’en profite pour glisser que son geste de coup droit est sans doute le plus laid des coups droit très efficace que j’aie pu voir en action (vu ce que balance Karim j’ai bien droit de me faire un peu plaisir !).

    Sinon, la question du Nadal hater, tout ça… Je ne sais pas quoi en penser, je ne sais même pas d’ailleurs si je suis un FFF. D’ailleurs, qu’est-ce, un FFF ? L’est-on obligatoirement si l’on supporte Federer ? Et si l’on supporte Federer, est-on conséquemment un Nadal hater ? Je m’y perds en dénomination et je préfère me dire que j’aime le joueur Fed et que je déteste le joueur Nadal, tout simplement, et ce serait pareil si l’un ou l’autre n’existait pas.

    Merci en tout cas Karim.

    Sinon, des petits morceaux de plaisir : http://www.youtube.com/watch?v=rQQhR3lgK3M Ecoutez la clameur du public…

    Et enfin, le parfait remède au Nadal hatred : http://www.youtube.com/watch?v=94xyOpETYYs

    • William 20 février 2012 at 13:22

      J’ajoute à mon paragraphe sur le tennis tout-terrain de Nadal qu’en 2005, il remporte la bagatelle de 11 titres dont Montréal, Pékin et le master de Madrid… On a vu pire pour un joueur catalogué terre battue…
      Enfin, ultime pique au taureau, je trouve toujours prodigieux qu’un nouveau venu de 18 ans surclasse physiquement un Argentin qu’on a su par la suite chargé jusqu’à la moelle, le tout en étant clean lui-même, bien entendu. L’un des plus grands exploits de l’ère Open, à n’en pas douter…

    • Elmar 20 février 2012 at 13:27

      Il n’y a guère qu’en indoor où il marque vraiment le pas. Mais c’est certainement AUSSI dû à la période où se joue la saison indoor.

    • Nath 20 février 2012 at 20:53

      « D’ailleurs, qu’est-ce, un FFF ? L’est-on obligatoirement si l’on supporte Federer ? »
      Je crois que je peux t’aider sur ce coup, même sans définition du FFF. Quand on regarde des matches de tournois 250 où Fed n’est pas sur le court, de surcroît quand il n’est même pas dans le tableau, on n’est pas FFF. Donc tu n’en es pas un.

      « Son gros coup droit lifté est, contrairement à ce que l’on pourrait en penser, un atout monstre sur gazon. En effet, même si la surface prend moins l’effet, il peut gratter la balle de très bas pour lui imprimer le lift voulu. »
      D’accord avec toi, j’ajoute qu’il peut alterner lifts de coup droit qui obligent – moins que sur TB mais tout de même – son adversaire à reculer, et slices de revers pour lesquels l’adversaire doit prendre la balle beaucoup plus tôt, l’obligeant ainsi à avancer, reculer, avancer… bref.

      « J’en profite pour glisser que son geste de coup droit est sans doute le plus laid des coups droit très efficace que j’aie pu voir en action (vu ce que balance Karim j’ai bien droit de me faire un peu plaisir !). »
      Je souscris, même si je préfère personnellement dire que je le trouve particulièrement moche, certains y trouvent leur compte après tout.

  9. Clément 20 février 2012 at 14:11

    Une plume qui glisse toute seule au service d’un récit dont on connaît le prologue, l’élément perturbateur, les péripéties et l’épilogue quand on a ne serait-ce qu’un peu de sang de FFF, mais qu’on ne peut s’empêcher de lire et acquiescer en pleurant. Un texte à l’image de ce qu’il n’ose pas décrire : n’importe quel match entre le Suisse et l’Espagnol, ou peu s’en faut.

    Le Nadal hating, j’ai eu le bon goût d’arrêter début 2009, avant la finale de l’OA en fait dont j’avais pressenti l’issue malgré les circonstances favorables pour le Suisse. On se rend compte qu’on a sérieux un problème quand on se met à éprouver plus de haine pour un joueur que d’amour pour celui que l’on soutient, c’était mon cas et il était temps de se calmer… même si au fond je crois qu’Antoine a raison.

    On dit qu’en réalité la dépression n’est pas quelque chose de douloureux, mais qu’au contraire cela serait simplement l’expression de notre inconscient qui, cherchant à nous protéger de notre propre colère, bloque toutes nos émotions et en particulier la joie. Nous rendant ainsi apathiques. J’imagine que ce triangle émotionnel amour-haine-colère du triangle relationnel Federer-Nadal-FFF en est une bonne illustration. Et on a du mal à admettre que la colère n’est pas forcément dirigé vers celui qu’on croit. Mais le veau d’or n’est qu’un agneau pascal.

    Alors en attendant Jésus : http://www.youtube.com/watch?v=9ZJm000fMRk

  10. Yaya 20 février 2012 at 14:54

    Il y a deux périodes dans leur rivalité :
    8-6 Nadal fin 2007.
    10 -3 Nadal depuis.

    la première période est équilibrée et c’est Federer qui vient buter le plus souvent sur terre battue.

    La deuxième période est symptomatique de la courbe de de progression des deux joueurs. L’un commence à décliner quand l’autre arrive progressivement à son apogée.

    Dans ce tête-à-tête le temps jouait clairement en défaveur du Suisse.
    S’il doit y avoir des regrets pour Federer, ce serait par rapport à Rome 06, RG 06 et les deux premiers set de Wimbledon 08.

    Je ne vois pas du même oeil que d’autres la finale de l’Oz 09. Je suis ressorti de ce match avec le sentiment que l’espagnol n’était pas net. Comment pouvait-il faire cela après une telle demi ?

    Pour RG11 je n’attendais aucun exploit. Et mes doutes furent confirmés. Il aurait mieux valut laisser Djoko et Nadal s’entretuer en finale pour mieux les cueillir à Wimbledon. C’est à RG que Federer a perdu Wimbledon.

  11. Arno, l'homme des antipodes 20 février 2012 at 15:03

    Ben ouais. Moi aussi, indubitablement, il m’emmerde. Enfin, c’est pas vraiment lui, ce sont ses matches contre Doudou dont on connait d’avance le déroulement, et le dénouement.

    On a toujours l’impression que Roger peut le faire, mais non. Il se plante, ou plutôt, l’autre se fait se planter…

    Mais bon, j’ai moins la haine, maintenant. D’abord, parce qu’avec l’habitude, on devient fataliste et moins sensible: la première fois, ça fait mal, et puis au bout d’un moment, ça passe tout seul…

    Et puis surtout, avec le recul, je vois Nadal tel qu’il est: un grand joueur, dont je n’aime pas le style. Un joueur un peu moins grand que Federer, dans l’absolu, mais qui possède un jeu qui semble construit pour démolir le Suisse.

    Alors, finalement, je me dis: est-ce que l’exploit, pour Fed, ne consiste pas à avoir trouvé la faille 1 fois sur 3 ??? A avoir réussi à battre sur toutes les surfaces ce joueur « fait » pour le dominer ?? A conserver un bastion inviolé, partout où il a un toit au-dessus de sa tête, alors que lui a vaincu la bête par deux fois sur sa terre bénie ??

    Non, sur la durée, Federer ne peut pas battre Nadal. Mais il est un plus grand joueur que l’Espagnol. Et il ne s’est jamais rendu, même après les pires défaites.

    Alors Nadal peut continuer à battre Federer 2 fois sur 3 si ça lui fait plaisir. Je m’en fous, moi, j’attends la troisième.

    • Elmar 20 février 2012 at 15:11

      Ce que tu dis est juste.

      Le plus frustrant, pour moi, est que Fed n’est jamais parvenu à remporter son plus grand défi : battre Nadal à Roland. S’il l’avait fait, alors il pourrait concéder toutes les défaites du monde à l’Espagnol, cela ne me toucherait plus du tout.

      En fait, c’est vrai que Roland 2011, c’est dommage. Parce que tout à coup, il a eu une nouvelle opportunité, presqu’inespérée, de relever ce challenge.

      Mais bon, faut croire que dans tous les palmarès, il doit y avoir qq part un point noir, histoire qu’on puisse encore déblatérer de la question du GOAT.

    • Antoine 20 février 2012 at 15:14

      Il y a un truc que je ne comprend pas: comment peut on dire dans un même post que l’on connait d’avance le déroulement et le dénouement des matchs entre Federer et Nadal et constater simultanément que Federer gagne une fois sur trois ???

      Leur H2H n’est pas le même que celui de Federer vis à vis de Roddick..Nadal ne mène pas 24 à 3..

      • Arno, l'homme des antipodes 20 février 2012 at 15:32

        Depuis 2008, en extérieur, c’est systématiquement Nadal qui l’emporte, quand même.

        Et leurs rencontres en GC sont désespérément similaires…

  12. Antoine 20 février 2012 at 15:05

    Cela n’a rien à voir avec le texte de Karim mais un post quand même sur la finale d’hier entre Del Po et Federer. Au vu de leurs parcours respectifs, je pensais, comme beaucoup, que Del Potro allait gagner ce match. Federer avait été très moyen toute la semaine: mauvais en retour contre Mahut, mauvais à l’échange contre Nieminen, et très près de passer à la trappe contre Davydenko (merci Nikolaÿ d’avoir foiré cette balle de break avec un revers d’enfant au troisème set). Del Po, de son côté, après un premier match difficile contre Llodra, avait été excellent contre Trotsky, puis Berdych, pourant très en forme depuis le début de l’anéne, mais médiocre samedi…

    A l’arrivée: 6-1 6-4..Un score un peu trompeur cepandant en ce qui concerne le second set qui aurait pu tourner à 6-4 pour Del Po sans qu’il n’y ait rien à dire. Et dans un troisème set, alors que Federer avait terminé à 22h contre Davy, il n’aurait pas été favori, c’est sûr…Mais bon, après avoir débuté comme il le fait presque à chaque fois, c’est à dire à fond, il a réussi à tenir et à boucler le truc en sauvant cinq balles de break dans trois jeux différents. Well done Roger ! Son meilleur match de la semaine en finale: tout bon, sauf en ce qui concerne sa fréquence de premières, vraiment faiblarde ….C’est assurément mieux que le week end d’avant en Suisse ou il jouait aussi en indoor….

    Une bonne semaine finalement, mal engagée, mais très bien conclue. Il aura donc au moins gagné un tournoi au cours des douze dernières années et en a d’ailleurs aussitôt profité pour dire qu’Agassi avait joué jusqu’à 36 ans et qu’il avait encore quelques années devant lui et qu’il estimait être aux deux tiers de sa carrière. J’ai bien lu deux tiers….

    Une bonne semaine pour Del Po aussi, malgré cette défaite : une victoire contre un top 10, et une première finale dans un tournoi autre qu’un 250 depuis son retour il y a un peu plus d’un an maintenant…Cette defaite montre cependant qu’il a encore du boulot à faire. Son entraineur, Galvin, disait durant la semaine qu’à cause de sa blessure au poignet, il n’avait pas encore eu l’occasion de bosser sa volée et cela s’est vu méchamment en finale. Il en a loupé quelques unes qu’il ne doit pas louper…A plus long terme cependant, vis à vis de Federer, mais seulement de Federer semble t il, il est préoccupant pour lui de constater que son service n’a pas l’efficacité souhaitée. A Melbourne, Federer avait dit avoir été étonné de constater qu’il le retournait sans trop de pbs. Cela s’est confirmé hier. Il faudrait aussi que Del Potro bosse un peu pour arriver à faire une amortie décroisée en revers lorsque le Suisse lui envoie un petit chip court croisé en retour sur lequel le grand échalat vient s’emplatrer direct, ou fait un revers slicé croisé en montant tandis que le Suisse l’attend là, à chaque fois, et le plante quatre fois sur cinq, comme sur la balle qui lui permet de breaker dans le deuxième set… A force de lire Karim, on finit par oublier que sur 11 matchs contre Federer, Del Potro en a quand même perdu 9 et qu’il n’a pas gagné un seul set au cours des trois derniers…

    • Arno, l'homme des antipodes 20 février 2012 at 15:12

      Les cinq derniers sets de Fed contre DelPo: 6/4 6/3 6/2 6/1 6/4.

      Je crois qu’il maitrise plutôt bien le sujet.

      • karim 20 février 2012 at 15:26

        Delpo parfois je me demande si on nous l’a pas cassé pour de bon, genre rester un honnête top 10 et puis c’est tout. S’il n’a pas bossé sa volée c’est dire qu’ils ont une cofiance très limitée dans son poignet et le cas échéant, avec cette appréhension, comment se libérer et rejouer comme avant? Au mieux on aura du 90% de JMDP. C’est vraiment dommage parce que ce gars avait un pleine main de GC dans son potentiel.

        • Ulysse 20 février 2012 at 17:12

          Je ne suis pas aussi dithyrambique avec Delpo. Pour moi c’est un très bon joueur qui a bénéficié d’une fenêtre à USO 2009.

          C’est le tournoi des alignements planétaires. En 2010 c’est Rafa. En 2009 Delpo bat Cilic en 4 sets en quarts après un parcours logique puis inflige à un Nadal physiquement diminué sa pire défaite en GC. Jusque là rien d’extraordinaire: pour être plus blessé, Nadal aurait dû venir en béquilles.

          Puis il torche Federer au bout des cinq sets et c’est l’exploit fondateur: le tennis 3.0, tout ça,…

          Ce n’est plus arrivé (à part une poule de Masters fin 2009) depuis malgré son retour de blessure et la reprise de ses frappes de mule. Normal: Federer avait encore une fois péché par ego en 2009 malgré l’alarme de leur rencontre à RG et s’était piqué de battre Delpo à son propre jeu. Depuis il a adapté sa stratégie et varie beaucoup plus ce qui perturbe la charge de CRS de l’Argentin. Celui-ci n’en mène pas large par rapport au triumvirat et n’a pas le fond de jeu pour faire plus qu’un coup de temps en temps.

  13. Ulysse 20 février 2012 at 15:19

    Sur un sujet mille fois rebattu, tellement défloré jusqu’à l’os que je ne pensais pas possible qu’on ait le culot de poster encore dessus, Karim réussit à surprendre, intéresser et même émouvoir un peu.

    C’est dire que le face-à-face Federer / Nadal est central dans les débats sur le tennis actuel. Lent – rapide, gaucher – droitier, technique – physique, une main – deux mains, latin – protestant, sérail fédéral – cercle familial, l’affrontement est emblématique sur tous les plans. Le match helvético-espagnol contient l’évolution du tennis moderne et même Djoko 2011 n’en n’est qu’un accessoire marginal.

    La fin des années Sampras a été marquée par la dictature des serveurs à laquelle les sponsors ont réagi d’un violent coup de barre vers le ralentissment des surfaces et des balles.
    5-6 ans plus tard on a vu poindre une règlementation au service du star-system : 32 TS dans les GC, finales en deux sets partout (même aux Masters !), inflation des points ATP dans les grands tournois et lors des phases finales, enfin standardisation aboutie des surfaces, tout ceci de façon à privilégier un petit nombre de têtes d’affiches. Ne vous étonnez pas si dans deux ans on exempte les têtes de séries des premiers tours de GC.

    C’est qu’entre-temps, le gouvernail est passé des mains des serveurs à ceux des retourneurs. Nadal et Djoko dominent les stats en jeux de retour. Temps de réaction, volonté de faire mal dès l’entame tout ça avec un entraînement spécifique qui les place très loin devant, bien loin de Federer en tout cas, ce joueur formé dans la décennie précédente.

    Etre bon au retour plutôt qu’au service présente des intérêts démontrés:

    - bien retourner est une qualité tout terrain, indispensable sur herbe par exemple ou un simple limeur, médiocre retourneur n’a pas sa place,

    - bien retourner est une qualité facile à mettre en oeuvre mentalement, le jeu de retour étant une phase dépourvue de pression. A l’inverse le bon serveur doit se montrer impeccable sur son point fort dans tous ses jeux de service, là où on l’attend, ce qui nécessite une rigueur difficile à maintenir sur la durée. Le serveur, suspendu au break, est plus susceptible de craquage. Le retourneur a plus une nature à croire en ses chances indépendamment du score.

    Nadal (et Djokovic qui le suit et le dépasse même depuis quelques années en aggressivité dans cette qualité particulière) base son jeu sur le retour, ce coup qui ne trompe pas. C’est pour moi la raison principale qui fait des fameux classicos, une tragédie au sens premier du terme, c’est-à-dire une sorte de machine infernale où on sent un destin implacable en marche, un rouleau compresseur. Malgré les soubresauts dérisoires effectués par le héro romantique, malgré les succès d’estime remportés un set ou deux, un break ou deux, la dernière attaque est contrée, le dernier passing tombe à 5 centimètres de la ligne, le retourneur lève les bras.

    Car il ne faut pas s’y tromper. Nadal mène peut-être certaines rencontres par le nombre de winners, il ne faut pas pour autant en conclure que c’est lui l’attaquant – je pense que c’est la seule ambigüité de ton texte Karim. Le scénario est bien établi: La stratégie Nadalienne consiste à pilonner la diagonale avantage en attendant l’ouverture ou la faute. de fait Federer a le choix entre tenir l’échange qu’il doit perdre statistiquement ou s’exposer en créant angle, décalage, montée, amorti, etc… que Nadal punit d’un winner magnifique certes mais d’opportunité, rarement de construction.

    L’impression désagréable d’un classico pour les Fed fans c’est ce sentiment que le Suisse est condamné à l’exploit perpétuel pour simplement survivre tandis que l’espagnol fait juste son boulot. On comprend dans ces conditions que les FFF soient plus torturés que les nadalophiles. Aussi que le doute s’insinue plus facilement chez l’Helvète que chez le Transalpin.

    • Elmar 20 février 2012 at 15:33

      Très juste, ton dernier paragraphe.

  14. Antoine 20 février 2012 at 15:30

    Triste nouvelle, ce lundi 20 février 2012 : Andy Roddick vient de sortir du top 20..Et pas qu’un peu puisqu’il perd dix places et se retrouve 27ème. Il a un an de moins que Roger…

    • Arno, l'homme des antipodes 20 février 2012 at 15:34

      2 places devant Benneteau… Là, je crois qu’on peut parler de déclin.

      Enfin, s’il sort du top 32, il fera un très très mauvais premier tour à Wimby, par exemple…

      • Antoine 20 février 2012 at 15:48

        Roddick contre Nadal au premier tour de Wimby, sur une herbe bien fraiche et bien glissante, cela aurait de la gueule, non ?

        • Ulysse 20 février 2012 at 15:59

          Tu veux dire un Nadal pas bien acclimaté ? Avec de l’ocre encore collé sous les gaudasses ?
          Vas-y Antoine raconte ! Fais nous réver ! Fait mousser la menace Roddick ! N’aie pas peur d’en faire trop parce que là on part de très loin quand même.

        • Antoine 20 février 2012 at 16:20

          Fastoche ! Durant les quatre ou cinq premiers jours, plus longtemps si le temps est humide, l’herbe de Wimbledon est alors en très bon état et le rebond est très bas, la balle fuse et on se casse facilement la figure dessus dès que l’on est pris à contrepied. C’est aussi la période durant laquelle les meilleurs joueurs prennent leurs marques, surtout ceux qui ont besoin d’un temps d’adapatation assez long, comme c’est le cas de Nadal qui n’a réussi à gagner qu’un seul tournoi de préparation à Wimbledon, le Queen’s en 2009…Un premier tour, c’est souvent un match plus difficile qu’il n’y parait, surtout à Wimbledon..

          On a souvent vu de grosses surprises, et même la défaite du tenant du titre, comme Hewitt battu par Karlovic en 2003…

          Roddick sera frais et dispo quand il se pointera à Wimbledon. Il ne se sera pas épuisé sur terre avant, ne participera sans doute même pas à Roland Garros ou il a zéro point à défendre, et pas beaucoup plus à gagner. Il va se concentrer sur la saison sur herbe, plus longue que d’habitude, à cause des JO. Wimbledon et les JO sont en effet ses deux dernières occasions de briller..

          Sa victoire sur Nadal au premier tour de Wimbledon en 2012 sera son dernier gros coup d’éclat. Servant comme à ses plus belles heures, il cueuille à froid un Nadal pas encore réglé, et mentalement fatigué après la quinzaine titanesque ou il a su conserver son titre à Roland Garros en battant Djokovic en finale 16-14 au cinquième set, au cours d’un match de près de huit heures…

          Roddick l’emporte 7-6 7-6 6-4…

        • Arno, l'homme des antipodes 20 février 2012 at 16:25

          Alors moi j’achète le scénario !!!!! ;)

    • karim 20 février 2012 at 17:17

      Même sur herbe de 1988 Nadal est totalement intouchable pour Roddick qui occupe enfin un classement en rapport avec ce qu’il a amené au tennis, c’est à dire rien.

      Il a un an de moins que Roger?… En voilà une info inutile et gratuite, c’est le FFF en toi qui s’exprime et revalorise ce que fait ton champion à l’aune de son âge. Busted!!

      • Antoine 20 février 2012 at 17:24

        J’aime bien le: « c’est le FFF en toi qui s’exprime ! ». Tiens, je note que tu n’a pas cru bon réagir au post que j’ai rédigé à ton intention concernant ton excellent article et que tu as préféré me réserver ton commentaire pour un post de deux lignes…Seul un ex-FFF, non encore totalement repenti, peut l’avoir noté…!

        • karim 20 février 2012 at 22:14

          Non non je n’ai pas encore eu le temps de me pencher sur ton analyse, ca mérite toute l’attention ce truc. Je reviendrai dessus.

  15. Ulysse 20 février 2012 at 15:54

    En fait ce sujet des classicos me touche personnellement parce qu’une grande partie de ma formation tennistique adolescente s’est faite en jouant contre un gaucher trapu, plutôt lifteur, très bon en déplacement et très régulier. J’ai dû perdre 95% de nos rencontres que je jouais en singeant McEnroe dont j’étais un fan décérébré. Il m’était inconcevable qu’un échange ne se conclue pas par une volée gagnante et tous mes coups ne visaient qu’à préparer cette fin dans de bonnes conditions. Certains d’entre vous ont connu cette sensation d’un point patiemment construit, quasi-achevé par une belle attaque proche des lignes que l’adversaire remet à l’arraché du bout de raquette, on ne sait même pas comment, mais qui fait un lobe parfait ou le genre de passing merdique mal placé qu’on volleye dehors ou dans le filet. Et bien moi j’ai vécu ça 20 fois par set, trois sets par semaine pendant deux ans. Un crève-coeur, seulement compensé par la rare satisfaction d’une balle bien claquée (jouissance physique) ou déposée finement (jouissance intellectuelle encore supérieure) en lieu sur quelques fois tout de même.

    Bref, je me suis fait balader honteusement pendant deux ans par une mobylette infatigable dont j’étais persuadé (je le suis toujours – il était infoutu de frapper un revers) que je lui était très supérieur techniquement. J’ai été encouragé en celà par des périodes (souvent deux ou trois jeux) ou je marchais sur l’eau, le dominant outrageusement. Puis j’étais rattrappé par les stats. Mon ego m’a empêché d’adapter un jeu un peu trop flamboyant aux exigences de la situation.

    Je suis persuadé que Federer a eu longtemps exactement le même état d’esprit vis-à-vis de Nadal. Le premier set de RG 2006 lui a fait plus de mal que de bien. Ça le conforte dans ses fausses certitudes : « je suis meilleur que lui, si je joue mon jeu normal, je l’écrase à ma main ».

    • karim 20 février 2012 at 17:24

      Ulysse je peux écrire un papier sur toi? Sérieux! Dans la catégorie bords du court, pourquoi pas sur un 15-Lovien pur jus?

    • May 20 février 2012 at 21:46

      Fed sort de ce corps!

  16. Antoine 20 février 2012 at 16:03

    Plus retors qu’il n’y parait, Raonic..

    Version officielle:

    Il ne joue pas son match de CD contre Jo au motif qu’une échographie lui rèvèle qu’il a une déchirure d’un tendon de 4 mm et que si cela pête, il risque 6 mois d’arrêt. Annonce quelques semaines de repos.

    Il passe un IRM de contrôle qui lui révèle que le diagnostic était faux et qu’il ne risque rien, participe donc au tournoi de San José pour défendre son titre, ce qu’il fait. RAS: mauvais toubibs canadiens !

    Commentaire:

    Comment l’équipe du Canada peut elle être assez stupide pour être convaincue de l’existence d’une déchirure au tendon au vu d’une échographie alors que l’on ne peut la voir qu’en faisant une IRM ?

    Comment se fait il que Raonic ne passe pas un IRM de vérification chez lui au Canada, alors qu’il est supposé être convaincu de ne pas pouvoir participer au tournoi de San José, et qu’au contraire il part aux USA et fait une IRM de contrôle juste à côté de san José ?

  17. William 20 février 2012 at 16:48

    L’EDF envisagerait donc de recevoir les USA sur terre battue, avec parait-il Pau ou Nancy en ligne de mire… Je ne pense pas que cela soit la meilleure des solutions car comme cela a déjà été dit, il ne faut pas penser à la pire surface pour ses adversaires mais à la meilleure pour soi-même. Or Tsonga, Llodra et Benneteau, sur terre ce n’est pas vraiment ça… Monfils et Gasquet, ok, mais c’est tout. A voir si cela suffira, mais rien n’est moins sûr à mon avis.

    Sinon, puisqu’on parle de lui : http://www.le10sport.com/omnisport/competitions/tennis/rafael-nadal-rattrape-par-le-fisc-58794

    • Antoine 20 février 2012 at 16:53

      1% d’impôt pour 56 M€ de revenus, ce n’est pas un taux d’imposition trop confiscatoire, semble t il…On comprend mieux pourquoi Rafa trouve que le fisc britannique qui prélève directement sa dime lorsqu’il joue là bas (comme en France d’ailleurs) est si sévère avec lui…

  18. Nath 20 février 2012 at 20:06

    Bonjour, je m’appelle Nath, et je ne suis pas fan de Federer mais j’ai eu tout de même du mal à avaler sa défaite en finale de l’Open d’Autralie 2009.

    … et aussi celle que l’on ne verbalisera pas (ça va, le SAV n’est pas trop sollicité ?)

  19. May 20 février 2012 at 20:15

    Karim tu es incorrigible, comme Antoine qui fait semblant de détester Lendl, tu es un faux Nadal-hater mais simplement un vrai amoureux de Federer. Un amoureux sans concession envers l’objet de culte
    Au-delà de l’écriture toujours agréable et du sujet toujours attachant, je ne pourrais jamais comprendre autant de déceptions chez un supporteur voir tous les supporteurs d’un joueur de tennis fût-il Goat. Bien au contraire, le palmarès de Federer ne souffre d’aucun manque, il vient de remporter son 71ème titre de belle manière, ce qui doit le placer dans le top 5-10 des plus titrés de l’ère Open. Colin? Ulysse?

    Il trace son petit bonhomme de chemin sans se soucier de son h2h vs Nadal. Evidemment qu’il aurait préféré l’inverser mais bon y’a les Davy, Roddick et consors qui le consolent encore aujourd’hui.
    Il est plus sûr que personne ne le rejoigne au nombre de titres en GC plutôt que l’inverse. Craindre que Nadal le rattrape c’est de l’ordre du « wishful thinking » (c’est comme ça qu’on dit ?) et rien d’autre. Il en est à 10 titres ce qui est une très belle performance mais après ses 3 finales de rang perdues il a manqué le coche pour rejoindre Sampras. Nadal ce n’est pas l’assurance tout risque…

    Bref Nadal n’est qu’une micro sciure dans cette petite entreprise.
    Federer a eut assez de jouets à casser parmi les joueurs de sa génération et même plus.
    Il n’est quand même pas si inconcevable qu’un certain énergumène n’ait pas voulu participer au massacre bien organisé.
    Je ne suis pas sûre que tout autre joueur que Nadal qui aurait réalisé de tels crime aurait été plus accepté et même plus acceptable que celui-ci. No ?
    Enfin, Nadal n’est pas en reste avec Djokovic, il faut croire qu’en sport faire cavalier seul trop longtemps ce n’est pas encore gagné et heureusement.
    D’ailleurs Federer est bien plus ogre que celui qu’on nomme ainsi pas pur délit de faciès.

    Peut-être qu’un jour je comprendrais pourquoi tant de douleurs…?

    • William 20 février 2012 at 20:50

      « Je ne suis pas sûre que tout autre joueur que Nadal qui aurait réalisé de tels crime aurait été plus accepté et même plus acceptable que celui-ci. No ? »
      En ce qui me concerne, l’identité du bourreau compte tout autant que le nombre d’exécutions. Quand Safin ou Nalbide tapaient Fed, ça m’allait très bien.

    • karim 20 février 2012 at 22:23

      May en fait l’idée insupportable pour moi c’est que le GOAT supposé ait eu un gars plus fort que lui dans sa génération. Nadal n’a pas attendu que FED soit à la rue et trentenaire pour lui faire la nique. C’est dur de se dire il est le meilleur de tous les temps mais l’autre est plus fort. Avoir une bête noire c’est autorisé, mais pas votre numéro deux, pas un gars que vous croisez trente fois. Rédhibitoire.

    • Coach Kevinovitch 21 février 2012 at 00:34

      Encore une fois, Nadal ne joue pas dans la cour des records en GC. Nadal est un joueur de terre battue, son jeu, ses coups, son jeu de jambes, son physique donc son palmarès le démontre.

      70% de ses titres sont sur terre, 6 GC sur 10, 14 M1000 sur 19 ou 20. La terre battue ne représente qu’un GC sur 4 donc il ne pouvait pas jouer dans cette cour en étant un pur spécialiste de la surface.

      10, un nombre à deux chiffres, c’est déjà excellent pour lui. Ce qui m’énerve juste, c’est qu’en ce moment ce soit Nole qui batte Rafa en finale. J’aurais accepté Murray sans peine.

      • William 21 février 2012 at 00:51

        « Ce qui m’énerve juste, c’est qu’en ce moment ce soit Nole qui batte Rafa en finale. J’aurais accepté Murray sans peine. »

        C’est parce que tu as trop déifié Nadal, Coach. Djoko, trop beauf, trop humain, te le fait redescendre…sur terre. Tu vois, ça fonctionne dans les deux sens :)

    • Elmar 21 février 2012 at 08:39

      Je ne peux qu’aller dans le sens de William.

      L’identité tennistique de Nadal ajoute clairement à la douleur. Même du temps du 0-5 contre Nalby, il s’agissait de défaites certes douloureuses mais qui ne me faisaient pour autant pas haïr l’Argentin.

      Mais que le génie bute contre un tâcheron, c’est vraiment dur à encaisser. Je me souviens que lors de leur 1er affrontement en finale de Wimbly, j’avais drapé le Suisse d’une mission quasi-divine: c’était le sauveur du tennis, celui qui devait empêcher le tâcheron de l’emporter dans le temple…

  20. MarieJo 20 février 2012 at 21:37

    A force de lire de longue date les FFF de tous genres et pays, je suis intimement persuadée que ce qui rend encore plus insupportable Nadal à leurs yeux, c’est d’avoir cassé le mythe avant l’heure… D’avoir rendu fed faillible alors qu’il était en pleine période « je suis intouchable », le futur Goat avait une faille dans sa cuirasse… Dans la quête absolue d’un graal qui serait la perfection personnifiée en joueur de tennis, federer y était presque… Les FFF ont pris une baffe liftée bien cruelle sans doute mais avec le temps elle a rendue bcp de lucidité, voir même la vue à bcp de fans du suisse…
    Finalement apprécier fed uniquement pour ce qu’il est et pas ce qu’on voudrai nous vendre parfois, c’est pas pas si mal…
    Quand on se demande ce que fed aurait été sans nadal, pour moi il aurait été moins grand même avec plus de grands chelems… Il lui aurait manqué un défi que seul nadal a pu lui proposé quand fed était au sommet… Et je pense que fed est conscient que sa rivalité même un peu douloureuse en termes de chiffres a largement compensé en les plaçants tous les 2 sur le podium des duels de légendes…
    Fed aurait été une légende a lui tout seul, mais cette rivalité lui offre un plus indéniable n’en dépaise à ceux qui auraient voulu le voir tout gagner…
    Allez karim ne soit pas si rancunier ;)

    • Ulysse 20 février 2012 at 22:17

      C’est pas d’avoir brimé Fed qu’on reproche à Nadal. C’est la manière. Industrielle, l’âme d’un bulldozer. A coté même Djoko 2011 paraît fragile, humain.

    • Coach Kevinovitch 21 février 2012 at 00:29

      Ben oui Mariejo, visiblement certains avaient besoin d’une figure divine du tennis et Federer réunissait tous les critères. Du coup, d’aucuns le sacraient avant l’heure et voulaient le louer encore plus en s’injectant des doses de victoire (j’ai repris une des phrases, Yoda vert, de ton fabuleux Veau d’or).

      Nadal fait doublement mal:

      1) Non seulement il rend très humain celui que l’on veut faire Dieu parce que perdre autant contre le même joueur n’est pas très divin….

      2)…surtout quand celui-ci un tennis « infâme, pas beau tout pourri, caca boudin, bourrin, défensif et lifté à la fois » qui fait horreur aux esthètes fans de Federer. La défaite de Federer face au plus infâme des tennis détruit tout aspect divin puisque c’est le très terrestre Rafa qui le vainct.

      Il n’empêche, cher Karim qu’un article qui prétend que la finale de Roland-Garros n’a jamais existé est ressenti comme une provocation à mon égard. Dès que j’aurai un toit dans la nouvelle ville où je vis, je me vengerai en pondant l’article qui sera le plus infâme de 15-lovetennis et de très loin. Il risque de t’affecter pendant un long moment.

      Gare à tes fesses et vive la ZAMBIE :mrgreen:

  21. Oluive 20 février 2012 at 21:59

    Bon, en attendant, Dodig sort Tomic 10/8 au TB du 3e set…
    Ce Dodig m’a l’air d’être en train de percer pour de bon.

    Dans le genre plus tardif, Istomin a l’air décidé à faire parler son talent lui aussi.

    • Oluive 20 février 2012 at 22:02

      Qu’est ce que je raconte moi, Dodig a 27 ans !
      Putain, quand on commence à voir des petits jeunes de cet âge là c’est qu’on veillit sévère.
      A ma décharge, il est pro depuis 2004, mais ses premiers « vrais » tournois c’est 2010.

      • Ulysse 20 février 2012 at 22:09

        Dodig c’est le Gicquel croate. Carrière honorable mais pas de quoi se relever la nuit.

    • Oluive 20 février 2012 at 22:08

      Ah non : 1 match joué (et perdu) en 2008 ; 2/2 en 2009.
      Et, watchaaa, 8/7 en 2010.
      Et tarrawakaaa, 26/25 en 2011, il a pris goût au circuit principal le saligaud.

      Vu le nombre de tournois secondaires qu’il s’est tapés avant, l’ATP a dû prendre sur elle d’arrêter le bizutage.

    • Oluive 20 février 2012 at 22:10

      Et les 2 peuvent se rencontrer au prochain tour si Melzer coule.

    • Oluive 20 février 2012 at 22:11

      Et vu le nombre de com’ à l’heure ces derniers jours, je m’en fous de la bande passante.

    • Oluive 20 février 2012 at 22:11

      Et paf.

      • Ulysse 20 février 2012 at 22:23

        Hé bien jeune homme ! Montrez un peu de respect pour la bande passante tout de même enfin voyons !

        En tant qu’auteur respecté du site, vous devez montrer l’exemple d’une utilisation raisonnée et économe du serveur.

    • karim 20 février 2012 at 22:18

      Oliuive tu arrêtes de truster la bande passante stp?

      • Oluive 20 février 2012 at 22:29

        J’essaye d’être tout seul dans la file des derniers posts, mais rien à faire !
        ;)

        • Nath 20 février 2012 at 22:35

          Tu peux tenter la fenêtre 2h-5h, mais ça va se voir… Pour être plus discret (genre tu ne l’as pas fait exprès), je te conseille le 20h-21h, assez sûr ;)

        • Oluive 20 février 2012 at 22:46

          ça c’est vrai, c’est incroyable à quel point il n’y a personne à ce moment-là !
          Tout le monde mange donc à 20h ici : tout le monde à des enfants sur ce site ou quoi ?
          (et même non ça tient pas : vu que certains forumeurs sont sous d’autres latitudes, comment expliquer ce phénomène paranormal ?)

    • Oluive 20 février 2012 at 22:31

      Mais ce que vous ne savez pas, c’est que la bande passante est un muscle : plus on la sollicite, plus elle se renforce !
      Ces derniers temps, elle a frisé l’atrophie, demandez à Antoine.

  22. Antoine 20 février 2012 at 22:25

    Karim est plus machiavélique que je ne l’avait pensé de prime abord…Je pensais que c’était un faux Rafa hater mais un vrai Federer disapointed lover, comme je l’ai écrit plus haut, mais en fait c’est du pipeau: c’est un vrai Fed hater à qui il ne pardonne toujours pas d’avoir battu Pite en 2001 à Wimby, et plus encore de lui avoir volé presque tous ses records. Il fait semblant de détester Nadal, mais en réalité il est très content de Nadal: sans lui, cela aurait été encore pire pour Pite. D’ailleurs, il n’arrête pas de décrire de façon sadique toutes les misères que Nadal a pu lui faire, rabaissant ainsi Roger à un rang de faux numéro un, dominé outrageusement par son numéro deux. Et si tout cela est vrai, c’est bien la preuve que Federer est un faux Goat: comment imaginer sérieusement qu’un type puisse être The greatest of all times alors qu’il n’est même pas foutu de dominer son rival ? Impossible, et surtout totalement incohérent..Et si Roger est un imposteur, alors Pite est toujours the Goat, n’en déplaise aux grincheux…

    Additif: d’ailleurs, il vient presque de l’avouer en répondant à May tandis que je pondais ce post…

  23. Oluive 20 février 2012 at 22:28

    Sinon, rien à voir, mais, comme j’ai définitivement lâché l’idée de faire quelque chose de ma soirée, j’ai regardé le tour ATP 2012.

    Quelqu’un peut m’expliquer pourquoi Monte Carlo, qui n’est même plus un vrai M1000 est tranquille pépère isolé dans le calendrier, tandis que Madrid et Rome sont collés l’un à l’autre ?
    Ils ont fumé ?
    Monte Carl’ devrait être un 500 pour commencer (m’en fous que ce soit un tournoi historique, soit il est obligatoire, soit c’est un 500 basta).

    Et Indian Wells / Miami, quand est-ce qu’on se décide à les ramener sur une durée normale ?
    En fin d’année, les joueurs enquillent Bercy et le Masters, qui lui est censé être un « vrai » M1000 (ça c’est vraiment un enterrement première classe pour un tournoi qui trouvait à peine un petit rythme de croisière), et il faut se taper UN MOIS pour avoir deux M1000 COLLES l’un à l’autre.
    Pareil, à ce moment, que Bercy redevienne un 500.
    De toutes façons, on sait ce que ça va être : l’antichambre du Masters, où les qualifiés viendront au mieux taper quelques balles (mais plus vraisemblablement pas du tout), et les presque qualifiés viendront user leurs forces.

    De sorte que ce « collage » pourrira aussi le Masters, puisque ceux qui auront arraché / défendu leur billet, déjà moins forts à priori, auront en plus dépensé une grande partie de leur énergie pour ce faire, énergie suffisamment rare en fin de saison comme ça.
    De là à y voir un nouveau complot pour que le big 4, 5 ou 6 se partage le gâteau (le gâteau du gota), il n’y a qu’un pas… Que je ne franchirai qu’en présence d’Arno.

    Last but not least dans cette avalanche de tournoi qui se succèdent, évidemment la Rogers cup et Cincy s’enchaînent également.

    Si les deux Golgoths comptent se retrouver en finale de tout ça, ils ont intérêt à faire des matches en un set.
    Pas d’avantage. Super tie-break.

    Et l’USO qui garde son fucking-saturday.

    Bon je sais, on sait tout ça, mais quoi merde.

    Je vous ai dit que je militais pour la suppression du let au service ?
    Tout est tellement en contrôle (cordage, balles, surface, vitamines) qu’un peu de chaos, même à la marge, ça me ferait du biiiien.

    Je veux des points ri-go-los.

    • Antoine 20 février 2012 at 22:36

      Monte Carlo est un faux M1000 qui a été racheté par Nadal il y a quelques années. Pour qu’il lui soit plus facile de le gagner, on a rendu la présence des autres facultative, tout en lui filant les points d’un M1000 pour qu’il puisse faire le plein..

      Tu as raison: il est anormal qu’IW et Miami ne rapportent pas plus de points que les autres M1000 puisqu’il faut gagner un match de plus pour remporter le tournoi. Le compte y est au niveau tunes, mais pas au niveau points..

      J’ai réfléchis à ta proposition de suppression du let au service: j’étais contre, mais j’ai changé d’avis: je pense que c’est une modification acceptable. Il faut tester le truc sur quelques tournois..

  24. Jérôme 20 février 2012 at 22:33

    Bravo Karim pour ce super article.

    Faut-il que nous, les FFF, soyons vraiment raides dingue du Doudou veau d’or pour accepter ainsi de faire ainsi une analyse (psycho s’entend) collective ? Probablement.

    J’aurais pu signer la quasi-titalité de cet article, à quelques nuances près.

    D’abord, j’assume ce que j’ai alors pu penser et écrire : début 2008, jusqu’à Monte Carlo inclus, j’étais persuadé que Federer avait réussi à cantonner Nadal dans son royaume de la terre battue et qu’il pourrait profiter d’un coup de mou statistiquement probable de l’espagnol pour décrocher un jour un titre à Roland Garros.

    Ensuite, j’assume ma subjectivité néanmoins assez largement partagée sur le fait que je sois, indubitablement, à ranger dans la catégorie des Nadal-haters, quand bien même ne serait-ce qu’une haine lointaine et bénigne. Mais contrairement à ce que disait Antoine, je ne pense pas que celle-ci ne soit pas réelle au motif que je ne déformerais pas les motifs qui m’incitent ce rejet de Nadal. Non pas de la personne de Nadal (je n’ai rien contre le bonhomme qui est certainement un bon garçon dans la vie privée), mais du joueur qu’il est sur le terrain, tout particulièrement quand il rencontre Federer.

    Pour expliquer la chose en la mettant en perspective, au début de l’émergence de Djokovic, j’ai ressenti une antipathie pour sa personne. Non pas pour son style de jeu mais pour sa personnalité, son comportement, ses à-côtés, son côté beauf prétentieux.
    Mais sur le plan du jeu, j’ai un certain plaisir à voir jouer Djokovic dont le jeu ressemble assez à celui d’Agassi, et surtout je trouve que son approche du tennis est fair-play. Il essaie de faire des winners, de vous déborder, de vous claquer des retours de la mort.

    Lors, par exemple des demis de l’USO 2010 et de l’USO 2011, ça m’a fait fait chier que Federer perde alors qu’il avait eu des balles de match, mais à chaque fois, Djoko est allé chercher le match sur des winners, en attaquant comme un fou, dans une tactique que je qualifie d’assez chevaleresque si cet adjectif a encore un sens au tennis.
    En 2010, Djoko avait mérité sa victoire parce qu’il avait globalement dominé le match et que si Fed avait gagné, ça aurait été plutôt contre le cours du match. En 2011, seul Federer était à blamer de n’avoir pu convertir l’une des 2 balles de match qu’il a eues sur son service.

    Mais avec Nadal c’est autre chose. Je trouve que sa tactique est vicelarde et s’apparente à de l’anti-jeu. Jouer 85 à 90% des coups dans l’échange contre le revers adverse, c’est certainement conforme à la lettre du jeu, mais de mon point de vue d’amateur praticien du dimanche – comme de celui de beaucoup d’autres – ce n’est pas conforme à l’esprit du jeu.

    C’est la même histoire que celle de la rivalité actuelle entre le Barça et le Real où les madrilènes, objectivement dépassés sur le plan de la technique pure, décident de pourrir le match en allant au carton physique. C’est encore la même histoire que celle de la demi-finale de la coupe du monde de foot 1982 entre la France et l’Allemagne, où Schumacher aurait du être immédiatement sorti sur carton rouge et où, même, l’équipe allemande aurait du être immédiatement éliminée par disqualification.
    Alors quand 20 ans après, on voit les interviews des Jacquet et compagnie qui expliquent que son équipe n’a pas eu le mental assez solide et aurait du serrer le jeu après l’attentat dont Battiston a été victime, je dis que je ne suis absolument pas d’accord. Quand dans un match d’amateurs de Pedzouille-les-Metz, une bande de supporteurs décérébrés attaque l’équipe adverse à coups de batte de base ball, on ne va quand même pas reprocher aux victimes d’avoir accusé le coup, non ?

    Qu’à la guerre les anglais aient utilisé les coups les plus déloyaux contre nous passe encore.
    Qu’à la guerre encore les teutons aient violé la neutralité belge en 1914, en 1940, et nous aient accessoirement abandonnés dans la campagne de la 6ème coalition en 1813 pour la bataille de Leipzig, passe encore. Mais au sport, désolé, c’est l’esprit chevaleresque qui doit prévaloir.

    Voilà pourquoi, en ce qui me concerne, les défaites de Federer contre Nadal ont autant de mal à passer.

    Concernant mon classement, je pense que Karim omet quelque chose : le revers de Federer est peut-être moins fulgurant aujourd’hui qu’il y a 6 ans, mais il est en moyenne beaucoup plus solide et régulier. C’est pourquoi je ne surinterpréterais pas la défaite de Miami 2004 pas plus que la difficile victoire de Miami 2005. En 2005, Nadal était à moins de 3 mois de son 1er titre à Roland Garros.

    Non, pour moi, le match clé dans la rivalité entre Federer et Nadal, cela reste décidément celui qui reste par ailleurs de loin leur plus beau match, et fait certainement un candidat sérieux au titre de l’un des 10 plus beaux matches des 30 dernières années.

    Je veux parler de la finale de Rome 2006. Là, Federer a vraiment été goatique pendant à peu près tout le match. Nadal aussi a été sublime, même s’il n’était pas encore tout à fait à son top sur terre battue.
    Mais à la fin c’est Federer qui perd, alors qu’il a eu le break dans le dernier set et qu’il a eu 2 balles de match. Ce break et ces balles de match, pour moi, c’est bien lui qui les perd et pas Nadal qui les gagne.
    Et d’ailleurs, je dois reconnaître que cela a été un des très rares matches où j’ai malgré tout trouvé Nadal « chevaleresque ».

    Rétrospectivement, c’est ce match que le FFF que je suis regrette le plus. Car sans cette défaite, je pense que tout aurait été différent ensuite.

    On peut bien évoquer le début du 2ème set de la finale de RG 2006, quand Roger dégoupille après avoir mené 40/0 sur son service (et remporté le 1er set 6/1). Mais le match était encore long.

    Pas énormément de regrets sur la finale de RG 2007. Federer n’a pas joué comme il fallait et s’est enferré dans une mauvaise tactique.

    Bien vu sur les 2 défaites de Monte Carlo et Hambourg 2008. La 1ère permettait encore de se bercer de l’illusion qu’il était tout près du but puisqu’il avait fait le trou avant de se laisser rattraper. La 2ème, en revanche, m’avait paru de très mauvais augure. Et j’imaginais déjà une défaite en 3 sets en cas de rencontre à RG 2008. J’imaginais juste 3 sets serrés.

    Rétrospectivement, la soviétique et fallacieuse dérouillée de RG 2008 ne fait pas si mal que ça. Oubliée parce que Fed était à l’ouest, que Nadal a joué le meilleur tennis sur TB de sa vie ce jour-là. Et la série de désillusions de Monte Carlo et Hambourg annonçait la défaite en ce qu’elle creusait en Federer le véritable complexe psychologique qu’il nourrit très souvent contre Nadal.

    La défaite de Wimb 2008 a fait mal, elle aussi. Mais l’accumulation de défaites et surtout la déculottée de RG 2008 a, d’après moi, donné à Nadal le petit ascendant psychologique qui lui a permis de faire la différence. J’ai été ulcéré que Federer perde son break à 4/1 en sa faveur au 2ème set. Un peu dégoûté, avec un sentiment de complot, qu’on fasse se terminer le 5ème set à la bougie, comme si les média et les sponsors voulaient à tout prix la victoire de Nadal.

    La défaite qui fait le plus mal, c’est bien sûr celle de l’OA 2009. Le match dont Toni Nadal a dit que Federer aurait du le gagner et dont Fed a dit qu’il aurait du en gagner les 4 premiers sets.

    La finale de RG 2011 ? Bof. Quasiment même plus mal. A la fin, on finit par être habitué et par se dire que Federer n’avait qu’à se donner du coeur à l’ouvrage pour convertir cette balle de 6/2 au 1er set.

    Mais hormis Monte Carlo 2006, aucun des duels au sommet entre Federer et Nadal ne mérite, selon moi, d’être qualifié de l’un des plus grands matches ou plus beaux matches de tous les temps. Ce n’est le plus souvent pas beau mais crispant. Avec une approche tactique hyper-déséquilibrée de la part de Nadal, que je qualifie d’anti-jeu.

    Qu’on me dise que la finale de Wimb 1980 a été un match grandiose et très beau, oui. Idem pour celle de RG 1984. Idem pour la demi Becker-Lendl à Wimb 1989, le quart Sampras-Lendl à l’USO 1990, la finale de Wimb 92, le quart Sampras-Courier à l’OA 1995, la finale Sampras-Becker du Masters 1996, ou encore le quart Sampras-Agassi à l’USO 2001, ainsi que le huitième Federer-Sampras à Wimb 2001, la demi Safin-Federer de l’OA 1005 ou enfin la finale de Rome 2006 entre Nadal et Federer, oui. Je suis d’accord.

    Mais pas les autres. D’ailleurs les 2 ténors le reconnaissent et disent souvent que leurs matches sont surtout très tactiques, et donc pas d’une qualité esthétique exceptionnelle.

    Alors oui, j’ai imaginé ce qu’aurait été la suite si Federer avait gagné la finale de Rome 2006. Ca c’est la version petite uchronie.

    Il y a aussi la version plus grande uchronie, sur le mode « et si les bruits médiatiques du début du printemps 2006 avaient abouti à du concret et obligé Nadal à interrompre sa carrière pendant 2 ans ? »

    Je ne suis pas sûr qu’il y ait de quoi en être fier, ni en avoir honte. Je pense même que la réponse est non dans les 2 cas. C’était un petit exercice de sincérité qui n’emmène en réalité pas bien loin vu qu’après tout, cela n’est qu’un sport.

    • Jérôme 20 février 2012 at 22:38

      Un post scriptum pour ajouter une omission sur cette connerie de H2H à la noix.

      Primo ça ne veut pas dire grand chose pour nos Fed-Nadal compte tenu que plus de la moitié de leurs rencontres à eu lieu sur terre battue, ce qui ne s’est tout simplement jamais vu dans l’histoire du jeu entre 2 rivaux n°1 et 2 mondial qui se sont tiré la bourre pendant 6, voire 7 ans.

      Secundo les 7 défaites de rang de Nadal contre Djoko viennent relativiser encore un peu plus cette histoire de H2H.

      Tout cela montre bien que les conditions de jeu sont tellement uniformisées, les joueurs jouant désormais à peu près de la même façon quelle que soit la surface, qu’on est juste dans le théorème ciseau, feuille-caillou.

    • Antoine 20 février 2012 at 22:45

      Ca c’est du post ! Et voilà un Nadal hater, un vrai !

    • Oluive 20 février 2012 at 22:53

      Tu ferais pas de la muscu avec Karim toi ? ;)
      Continue, j’aime!
      Et au fait, elle donne quoi ton uchronie ?

      • Jérôme 20 février 2012 at 23:09

        La petite uchronie, elle donne un GC calendaire en 2006 et 7 victoires d’affilée à Wimbledon entre 2003 et 2009, et une mythique année 2009 avec soit un 2ème GC calendaire, soit un petit chelem galactique et dramatique où, comme Rosewall avec Hoad en 1956, Del Potro 3.0 empêche de justesse Federer de réaliser un 2ème GC calendaire.

        La grande uchronie, c’est GC calendaire en 2006 et 2007, voire encore plus dans la mesure où d’une part je doute qu’un joueur puisse jamais pleinement se remettre d’une coupure forcée de 2 ans avec la compétition tennistique et où, d’autre part, sans sa série de défaites contre Nadal, Federer serait à mon avis resté plus fort mentalement et plus impressionnant mentalement pour ses adversaires.

    • Sylvie 20 février 2012 at 23:34

      Je suis assez en accord avec beaucoup d’aspects. D’abord sur Djokovic Nadal. Comme toi, j’ai beaucoup plus de sympathie pour l’homme Nadal que pour Djoko mais en revanche je préfère voir jouer le Serbe pour les points que tu as évoqués.

      La personnalité des joueurs m’est secondaire. Bien sûr, j’aime autant que les joueurs qui me font vibrer ne soient pas des gros c… mais ce sont des sportifs à qui je demande de m’éblouir et pas d’être des guides spirituels ou des modèles. Et sur un court, Djoko produit un jeu qui est dans un esprit plus proche que celui de Nadal des valeurs tennistiques qui sont les miennes.

  25. Oluive 20 février 2012 at 22:43

    Bon, je me sacrifie pour continuer d’entretenir la bande.

    Petit point (perso) G&D :

    Querrey, dont je me demande encore pourquoi je l’ai pris en performer, a embauché Brad Gilbert comme coach. Est-ce vraiment une bonne nouvelle ?
    Je crois ne pas être le seul à l’avoir pris. C’est toi Antoine, qui me tiens compagnie dans cette galère ?

    Concernant Davydenko, au vu de son excellent match contre Fed à Rotterdam, je suis plus optimiste (l’ai pris en perf aussi).

    Sinon, mon bon Antoinulysse, c’est quoi ce « bientôt » que tu m’as glissé fort aimablement en fin d’AO à ma réponse concernant la date du futur pointage ?

    Est-ce plus ou moins que « prochainement »?
    Et « qu’incessamment » ?
    Et que « sous peu » ?
    Comment ça « ta gueule! » ?

    • Antoine 20 février 2012 at 22:52

      Moi, prendre Querrey en Performeur ?! Tu as bu Oluive ?..A la rigueur il aurait pu faire un Tocard acceptable, mais n’avait pas assez de points pour que je le prenne..Je te promets de m’enquérir de ce pas de l’avancement de l’update concernant G&D…

    • Ulysse 21 février 2012 at 01:13

      Querrey ? Pas si marginal que ça car embauché aussi comme performeur chez Guillaume, MarieJo, Fred, Bastien, Patricia et Peterson.

  26. Nath 20 février 2012 at 23:21

    Le score du match Berlocq / Riba (ndlr : ce sont des joueurs du top 100 ATP) de ce soir : 6-7 6-0 6-0, j’adore la tournée sudaméricaine :lol:

  27. Sylvie 20 février 2012 at 23:25

    Je ne pouvais pas ne pas réagir sur cet article, évidemment. Comme beaucoup de FFF (je n’aime pas trop ce qualificatif), je me suis évidemment reconnue dans le texte de Karim mais pas complètement, pas totalement. Et je suis assez d’accord avec un certain nombre de commentaires, lus plus haut/

    A vrai dire, il est difficile de savoir par où commencer.

    Tout d’abord, je tiens à louer ton honnêteté, et la volonté de lier ton aversion, assez commune chez les fans de Fed, pour Nadal à sa domination sur Federer, d’abord sur ocre, puis peu à peu sur toutes les surfaces. C’est vrai que je me suis reconnue dans l’expression de ta souffrance devant ce spectacle éternellement rejoué, devant ton agacement à voir ce petit Espagnol qu’on aurait voulu cantonné à sa terre battue venir défier le Suisse sur tous les terrains jusqu’à le battre en son jardin alors que Federer n’a jamais pu le dominer Porte d’Auteuil.

    Comme toi, j’aurais voulu parfois qu’il disparaisse de la planète tennis tellement j’étais lassée de ce non suspense du printemps et de ces finales Fed/Nadal qui tournaient toujours à sens unique. Jamais, je n’ai apprécié ce spectacle et j’ai d’ailleurs refusé de regarder le dernier opus. Le « classico » ne m’amuse pas et seuls les fans de Nadal doivent s’en réjouir.

    En revanche, comme exprimé ailleurs, ce n’est pas les victoires de Nadal en soi qui me gênent, c’est surtout que le style de jeu de l’Espagnol est l’antithèse de celui du Suisse. J’ignore s’il existe des fans des deux, il doit y en avoir mais pour moi, Nadal représente tout une conception du tennis que je n’aime pas. Je crois qu’il ne peut y avoir plus antinomique que ces deux-là. L’attaquant contre le défenseur, la fluidité contre la puissance, l’artiste contre le métronome. Je caricature un peu mais je crois que c’est comme cela que la plupart des FFF perçoivent Nadal. Que ce soit ce tennis là, celui qu’on aime le moins qui triomphe de Federer, c’est cela qui m’a fait le plus mal.

    J’ai toujours l’impression que le jeu de Nadal est une entreprise de démolition du jeu de Federer,qui se délite, s’effrite jusqu’à ne devenir que l’ombre de lui-même. Et c’est là où j’en veux le plus à Nadal, de gagner de cette façon-là. Et là-dessus,je suis totalement en osmose avec Jérôme. Le voir se faire battre par un joueur dont j’aime le jeu ne m’aurait pas, je pense, provoqué cet effet là.

    Je partage l’avis de May et d’Antoine sur le côté amoureux déçu de Karim, côté que j’avais déjà souligné dans l’article sur le veau d’or. Finalement, tu te moques souvent de moi qui défends le Suisse mais je crois que ta volonté critique témoigne d’une déception bien plus profonde que la mienne. Finalement, je suis plus tolérante avec Fed et avec ses défauts car pour moi il reste un sportif avec ses travers et son humanité là où j’ai parfois l’impression que tu le voudrais irréprochable tant sur le plan humain que sur celui du palmarès. Finalement, est-ce si important qu’il ne soit pas le GOAT ? Est-ce que ça change le plaisir immense qu’on aura pris à le regarder jouer et tout de même assez souvent gagner.

    Et Nadal a aussi permis de l’humaniser, de mettre en lumière sa vulnérabilité. Il a une faille dans son palmarès et une épine dans le pied nommé Nadal mais est-ce que cela n’a pas permis qu’on ne se lasse pas, qu’on soit encore avide de le voir jouer et renouer avec la victoire ?

    En ce qui concerne les défaites les plus dures pour moi ce fut Wimbledon 2008 suivie de Melbourne 2009, qui fut encore plus dure à avaler car elle venait après et qu’on disait Nadal fatigué…RG 2008, le fossé était si grand que je n’ai même pas été déçue. Un peu sonnée mais je suis vite passée à autre chose.

  28. Antoine 20 février 2012 at 23:25

    Ici, sur 15-Love, il n’y a que de faux FFF..Les vrais FFF sont sur le site officiel de Roger, et c’est du lourd !

    Je peux vous le garantir parce que pour avoir connaissance de ce qui se dit sur le forum de Roger (trilingue), il faut être inscrit au préalable, ce que j’ai fait il y a quelques mois et, de temps à autre, je vais y jeter un oeil..

    Là, il y a les vrais fan de Roger, des types qui savent tout de Roger; Mirka, les jumelles, tout sur tout les matchs de Roger depuis qu’il a six ans, ses records, ses rivaux (mention spéciale pour Rafa bien sûr). S’il y a une info sur Roger qui n’est pas sur son site, c’est qu’elle n’existe pas, c’est aussi simple que cela..

    Là, en ce moment, est réactualisé le débat sur les chances de Roger de reprendre sa place, numéro un évidemment, et on peut suivre cela sans sa calculette puisque certains le font dans une Race qui commence au dernier tournoi de Bâle. Dans cette Race commencée il y a seize semaines donc, Roger est en tête, bien sûr, et a 1 750 points d’avance sur le Djoker, et 2 670 points d’avance sur Rafa. Bref, s’il ne perd pas la totalité de cette avance d’ici Bâle 2012, Roger repasse premier..Débat en cours sur le fait que malgré Rotterdam, Roger n’a que 8 330 points alors qu’il en avait 8 010 la semaine dernière et qu’il n’en a pas 8 510 aujourd’hui. Explication: on l’a volé de 180 points, ceux gagnés à Monte Carlo l’année dernière alors que l’on pouvait espérer que son résultat de Rotterdam se substituerait au 0 qu’il a inscrit à Tokyo 2011, ayant été pénalisé. Le règlement ATP a changé cette année, comme chaque année ou presque d’ailleurs, et il y a, par suite, une discussion pour savoir quand ce maudit 0 pointé allait disparaître. Divergences de vues entre posteurs sur le site en anglais et en français. Normalement, en droit international, en cas de divergence, la version française fait foi, mais pas sûr que ce soit le cas à l’ATP, ni sur le site de Roger…

    Sinon, je vous rassure: Roger est bel et bien le Goat…

  29. Sylvie 20 février 2012 at 23:43

    Tu as oublié de mentionner dans ton article à quel point on peut doublement remercier Djokovic. Déjà, il fait vivre à Rafa ce que lui-même à infligé à Roger mais surtout il a permis de relativiser ce fameux H to H. Avant Djoko, on lisait souvent que le vrai Goat serait Nadal puisqu’il battrait toujours le Goat officiel. Sauf que, depuis les 7 finales perdues, on a découvert la théorie de la compatibilité de jeu puisque Roger a moins de mal à battre Djoko ou à manquer de le battre que Nadal qui est censé être plus fort que lui. Du coup le complexe mental en prend aussi un coup. Et les défaites contre Nadal sont relues avec plus d’indulgence par ceux qui fustigeaient Federer il n’y a pas si longtemps.

  30. Nath 21 février 2012 at 08:49

    Cet article me fait penser au jeu des sept erreurs : http://www.sport.fr/tennis/circuit-atp-qui-a-le-meilleur-de-tous-les-temps-252429.shtm
    Je ne comprends pas comment on peut prendre le temps d’écrire un texte aussi long et le laisser truffé d’erreurs. Borg a 15 GC ? Et Haas dans le top 100, ça sent le recyclage à plein nez… Et le revers de Nadal devant celui de Connors ??? Non finalement, ne lisez pas…

    • karim 21 février 2012 at 09:03

      au contraire ce que tu dis donne envie de lire, c’est pas possible des conneries pareilles.

    • Jérôme 21 février 2012 at 09:48

      :lol: :lol: et re :lol:

      Bien trouvé ce collier de perles, Nath. Que dis-je collier de perles ? Collier de pelouses, oui.

      Quelqu’un d’incapable de mentionner Edberg (pour Rosewall, l’inculte lotophage a des circonstances atténuantes) dans le top 10 des revers à 1 main et qui y met … Youzhny !
      Et qui classe je ne sais plus quel butor de 5ème classe devant … Laver sur le plan de la maîtrise technique !

    • Ulysse 21 février 2012 at 13:24

      C’est pas les 7 erreurs. C’est plutôt les 7 vérités qu’il faudrait chercher dans ce long tissu d’aneries. Ça serait pas facile, d’autant que ça pique les yeux tellement c’est mal écrit.

  31. karim 21 février 2012 at 09:00

    @ Jérôme

    Non mais ça va pas de faire un com plus long que l’article?!!!! C’est contraire à toutes les règles de bienséances qui prévalent sur le site. Tu as lu la charte? J’avais peur que Patricia en deux vers et trois paragraphes aériens (c’est elle le GAOT) vienne ridiculiser l’œuvre de l’auteur, mais non, elle a été d’une courtoisie irréprochable. J’avais peur qu’Antoine lise dans ma tête mieux que moi-même mais non, il ne l’a fait qu’à moitié. J’avais oublié Jérôme et ses pavés (malheureusement toujours très intéressants).

    @ Sylvie

    La FFF que j’aime le plus asticoter (tu récuses le terme? je suis ouvert à une nouvelle dénomination). Tu as totalement raison quand tu parles de dépit amoureux (je récuse le terme) mais quand tu dis que je suis plus dur avec lui que toi encore, justement, toi tu lui passes tous ses caprices!!! Et dans l’affaire c’est moi qui passe pour le méchant et toi il t’adore du coup. Plus sérieusement moi la seule chose que je lui reproche en fait est hors de sa portée, lui demanderait des qualités morales qui ne sont pas les siennes (il en a d’immenses mais pas toutes non plus faut pas déconner). J’ai ce sentiment de n’avoir jamais vu la révolte, la haine de la défaite et refuser l’inévitable. Oui ça lui fait mal et il pleure quand Nadal le tape, mais je ne peux plus de cette impression d’apathie, non. La seconde où le matche commence à lui échapper je la sens. La seconde où il se dit « merde c’est cuit ».

    Je suis en phase avec RG 2011 même pas mal parce que franchement on en a tant avalé dans ce tournoi.

    Je ne sais pas pour vous – et je suis hyper sérieux – mais sur le senior tour j’ai le sentiment que le H2H (qui A une signification) va sauvagement s’inverser. Sérieux, sur le senior quand le travail et la pharmacopée sont en berne, le talent surnage. Pourquoi Mc est-il tellement bon sur le senior tour? Fed va faire des malheurs à Rafa, alors vite au senior tour.

    • Jérôme 21 février 2012 at 09:52

      Et encore, Karim, je n’ai pas tout balancé ;-) , ce qui ne m’empêche pas d’avoir en tête un article mode humour noir sur le thème du grand cirque oùles choses sont truquées et tout le monde plus ou moins mouillé. Façon dialogue entre les 4 premiers.

      • Jérôme 21 février 2012 at 12:17

        correcteur automatique de smartphone de mes 2. Vous aurez bien sûr rectifié de vous-mêmes : collier de perlouses.

    • Sylvie 21 février 2012 at 09:54

       » moi il m’adore » LOL ! (je fais un peu de jeunisme.) J’avoue que je suis assez indulgente envers Fed parce que je l’aime bien et parce que j’ai toujours l’impression qu’on en fait des tonnes avec des dérapages de bisounours. Moi j’adorais Mac Enroe alors les dérapages de Fed…. En fait, je n’ai jamais attendu d’un joueur qu’il soit parfait. Au contraire, le côté M. Propre de Fed peut être un peu agaçant. Le fait qu’il montre des failles, des côtés moins reluisants ça le rend aussi humain et je préfère. Je suis tout à fait d’accord pour le critiquer mais c’est le côté tempête dans un verre d’eau, tweets pendant deux jours là-dessus, pour deux bouts de phrase qui, comarées à ce que balançait un Connors, sont tellement anodines. Ça mérite un blâme mais pas une affaire d’état.

      Idem pour Nadal, le pauvre, qui a une comm’ tellement verrouillée de peur de se faire attaquer par les médias que , dés qu’il se lâche un peu, c’est le tollé. Moi je le préfère moins langue de bois quitte à dire des conneries. Il ne faut pas oublier que ce sont des sportifs, des gars qui ont fait peu d’études, pas toujours non plus des lumières et encore moins des intellos.

      Sur ta dernière partie, je comprends parce que on s’est tous énervé devant cette apathie dont tu parles. Et là, on se met à regretter qu’il n’ait pas les qualités de Nadal su ce plan là, qualités qui séduit les fans de l’Espagnol ce que je comprends parfaitement.

      En revanche, Fed a une qualité énorme , il n’a pas le plus gros mental sur un match serré ou rarement mais sur la durée,je trouve qu’il a un mental de fer. Il a une capacité à rebondir exceptionnelle.
      Après la finale de RG 08, il est tout de même en finale de Wimbledon et tout près de l’emporter. Il a survécu à cette année 2008 et finit en beauté à l’USO, au début 2009, A l’année 2010 ratée après un début en fanfare, il finit encore 2011 magnifiquement malgré sa défaite à l’USO qui a du lui faire bien mal, il gagne Rotterdam après la polémique coupe Davis….

      Ce mec aime le jeu d’une façon rarement vue.

    • Jérôme 21 février 2012 at 10:01

      Tu crois que Federer ou Nadal vont aller un jour sur le senior tour ?
      Je pense plutôt qu’ils attendront probablement 5 à 10 ans avant d’y rendre une visite 4 fois par an. Surtout Nadal dont je me demande s’il pourra un jour retrouver (je le lui souhaite) le véritable et simple plaisir de jouer.

    • Antoine 21 février 2012 at 12:10

      Big Mac est super bon sur le senior tour parce que Big Mac est le Goat, Karim.

      • Ulysse 21 février 2012 at 13:36

        Mac a encore gagné le tournoi de double de San Jose en 2006 à 47 ans. On en avait parlé à l’époque sur SV. Tu m’étonnes qu’il reste technique le salopard !

  32. William 21 février 2012 at 12:12

    Dimitrov a perdu contre Donald Young au premier tour de Memphis, alors que ce dernier ne touche plus une bille depuis des mois… Il avait pourtant remonté un break de retard dans le dernier set mais s’est fait étendre au tie break. Il est loin d’être arrivé, le petit prodige…

  33. Antoine 21 février 2012 at 12:18

    Albano Olivetti, vous connaissez ? Moi non, du moins jusqu’à hier. Le type est français, a 20 ans et joue en ce moment à Marseille son premier match sur le circuit ATP, ayant réussi à se qualifier. Il a un service comparable à celui de Karlovic, est presque aussi grand que lui (2,02m) et fait service volée sur première et seconde balle. Il parait que son jeu de fond de court n’est pas encore au point et il pointe au 388ème rang au classement pour l’instant..En Challenger, il a servi à 255 km/h, record non homologué car pas sur le circuit ATP. Il veut battre le record de Karlo qui est de 251 km/h..

    Dans l’Equipe de ce matin, il y a un article sur lui. Le malheureux journaliste, classé 15, a même joué dix points contre lui, le sieur Olivetti étant au service: 6 aces, deux services gagnants et à l’arrivée 9-1 car il a fait une double..

    Il joue un top 100 pour la première fois de sa carrière (Bachinger, 92ème) et vient de gagner le premier set 6-4…

    • Antoine 21 février 2012 at 12:36

      Il semble bien qu’Olivetti va remporter son premier match sur le circuit ATP: il vient de breaker, puis de remporter blanc son service: 3-0..Ce n’est pas retransmis, mais au défilé des points sur le scoreboard, on comprend que cela ne traîne pas..

      4-1 maintenant et toujours pas eu une balle de break à défendre..C’est peut être le digne successeur du divin Karlo que nous avons là…

      • Jérôme 21 février 2012 at 12:50

        Jamais vu, hormis un bref article survolé dans l’Equipe d’hier, je crois.

        Mais d’après ce que tu décris, taille mise à part, ce serait plus du Krajicek que du Karlovic, non ?

        • Antoine 21 février 2012 at 12:53

          Oui, puisqu’il fait service volée, mais niveau service, cela a l’air d’être très proche de Karlo dont il dit que c’est son modèle..Il dit aussi bien aimé la seconde kickée d’Isner…

          • Antoine 21 février 2012 at 12:59

            Ca y est: il a gagné 6-4 6-3…14 points perdus en 10 jeux de service..9 aces..pas terriblement bon au retour sans doute puisqu’il n’a gagné que 17 points, mais bon…On va sans doute en entendre parler dans les mois qui viennent…

            En attendant, il jouera contre Fish au prochain tour…

    • Ulysse 21 février 2012 at 13:41

      J’avais entendu parler de ce gars, probablement ici même parce que je ne traine pas sur trente six forums. Un grand Français au nom d’Italien avec un service de plomb.

      Je ne sais pas si finalement ça ne fait pas plus de mal que de bien ces serveurs freaks: les entités régulatrices risquent de réagir en ralentissant encore le jeu. Ce qu’il faudrait c’est ralentir les services mais accélérer le jeu (ligne de service reculée par rapport à la ligne de fond de court).

      • Elmar 21 février 2012 at 13:44

        C’est quoi encore cette idée?

        C’est très bien qu’il y ait des mecs comme ça. On peut pas à la fois regretter l’uniformisation du jeu ET les serveurs surpuissants.

        C’est un autre type de challenge, un autre type de tennis. J’aime bien.

      • Babolat 21 février 2012 at 13:52

        J’en avais parlé ici…> http://www.15-lovetennis.com/?p=14146&cpage=1#comment-99925

        Il a déjà servi 50 aces en 3 sets dans un tournoi future… ;)

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