La douleur du champion (1/3)

By  | 10 mai 2012 | Filed under: Histoire

Pourquoi Pete Sampras restera t-il un champion unique et inoubliable dans l’histoire du jeu ? Pour 14 Grands chelems remportés ? Peut-être. Six années consécutives a la place de numéro 1 ? Probablement. Mais ce qui restera de Pete Sampras, ce sont peut-être plus simplement trois rencontres, trois images. Trois matchs exceptionnels, remportés dans des conditions dramatiques, terribles et inoubliables. Quand un champion va au bout de lui-même et surmonte ses faiblesses et ses émotions pour arracher la victoire. Pour cela Pete Sampras était unique. Flashback.

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Melbourne, Flinders Park, 24 janvier 1995.

Il est près de deux heures du matin et le public de la Rod Laver Arena ne comprend plus ce qui se passe. Est-ce la fatigue, la chaleur, ou les crampes, qui d’un seul coup viennent défigurer le visage du numéro 1 mondial en plein cinquième set ? Probablement un peu de tout ça. Mais au milieu de la nuit et dans la quatrième heure de jeu, ce sont avant tout les émotions que Pete Sampras ne parvient plus à contrôler.

Depuis le début de la soirée, Pete Sampras et Jim Courier offrent au public un formidable match de tennis. Certainement le meilleur de la quinzaine. Après une année 1994 décevante, Courier, ex-numéro 1, retrouvait sur ce tournoi sa hargne et son extraordinaire présence physique. Son coup droit faisait mouche et il remportait deux premiers sets à couteaux tirés en les arrachant au tie-break. Dos au mur, Sampras multiplie les exploits : chip and charge, volées virtuoses, et longueur de balle retrouvée. Il égalise à deux sets partout sur un époustouflant passing de coup droit en bout de course. Ses bras montent au ciel quand Courier, immobile, ne peut que constater les dégâts. Le match lui échappe. Lui qui menait deux sets zéro, puis encore 4-2 dans la quatrième manche, va devoir jouer un cinquième set a l’issue très incertaine.

Dans le premier jeu de la dernière manche, l’attention du public se porte sur Jim : va-t-il tenir ? Ne va-t-il pas s’effondrer devant l’irrésistible remontée de son compatriote ?  D’ailleurs, il vient  de planter un coup droit facile dans le filet. Mais contre toute attente a 40/15, c’est Sampras qui lâche prise. Il s’apprête à servir quand tout à coup son visage se tord de douleur. Que se passe-t-il ? Crampes, blessure, fatigue ? Non, il pleure. Pendant qu’une vague d’incompréhension passe dans les tribunes de l’Arena, Sampras gagne malgré tout le jeu sur un coup droit gagnant, rejoint sa chaise. Et fond en larmes.

Durant les 90 secondes d’interruption au changement de cote, c’est la stupéfaction générale. On n’est plus sur un court de tennis, on vit un drame. On ne sait pas vraiment pourquoi, mais Sampras craque littéralement. Le visage caché dans sa serviette, le champion n’arrive plus à contenir ses émotions et ses sanglots.

Les proches de l’Américain le savaient émotionnellement fragile et particulièrement vulnérable depuis quelques jours. Une semaine plus tôt, Tim Gullikson, son entraineur, avait été victime d’une attaque. La tumeur détectée dans son cerveau n’incitait pas à l’optimisme. Tous les soirs, depuis le début du tournoi, Sampras se rendait au chevet de son entraineur dans un hôpital de Melbourne. Depuis quelques jours, le tennis était devenu secondaire pour le numéro 1 mondial. C’est la vie et la survie de Gullikson qui le préoccupait avant tout.

Alors quand dans le premier jeu du cinquième set, une voix dans le public lance « Do it for your coach, Pete ! », les émotions contenues depuis plusieurs jours par le champion le submergent. Pendant quelques invraisemblables minutes, Pete Sampras est ailleurs. Certainement loin de la Rod Laver Arena ou 15 000 personnes médusées observent sa détresse. Pourtant sur le court le jeu a repris. Courier remporte un jeu de service surréaliste face à un adversaire qui verse des larmes entre chaque point.

A un partout, c’est à Sampras de servir. Et il est au bord de la rupture. Le numéro 1 mondial fournit des efforts prodigieux pour reprendre le contrôle de ses émotions. Mais il n’y arrive pas. Après chaque point, gagne ou perdu, peu importe, son visage se crispe et se tord dans une vaine tentative de contenir ses larmes. A 30/15, la détresse de Sampras atteint son paroxysme : on ne le sent plus capable de jouer. C’est à ce moment que Courier en face décide d’intervenir. Sans le savoir il va faire basculer le mach. Depuis l’autre côté du filet, il lance « Are you all right, Pete ? We can do it tomorrow, if you want ». On ne sait pas s’il y avait une pointe d’humour déplacé, ou seulement de la compassion dans ces paroles. Une partie du public choisit d’en rire. Pete, lui, visiblement n’apprécie pas. Son regard se fixe sur l’adversaire. L’espace d’un instant on entrevoit dans ses yeux encore humides la détermination du champion. Et l’envie d’en découdre. Il reste silencieux, mais ses gestes sont posés, son souffle régulier : il est de nouveau là et bien la.

Il répond à Courier par un ace et un service gagnant pour mener 2/1. C’est fini. C’en est fini de ces terribles minutes de détresse. Et c’est surtout fini pour Courier qui ne marquera plus que trois points sur le service de Sampras. Le numéro 1 mondial remporte finalement cet éprouvant cinquième set 6/3.

Sampras s’inclinera finalement en finale de cet Open d’Australie 1995 face à Andre Agassi. Atteint d’un cancer du cerveau, Tim Gullikson s’éteindra seize mois plus tard, en mai 1996.

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346 Responses to La douleur du champion (1/3)

  1. William 11 mai 2012 at 16:56

    1 et 2 en 1 heure et 6 minutes… Il n’est pas là pour plaisanter, Berdych.

  2. Ulysse 11 mai 2012 at 17:12

    Correction sur ce que je disais à propos du soleil. Berdych a tellement mélaminé la Verdasque qu’il ne doit pas être bien fatigué. Si les résultats sont transposables, heureusement que Nadal n’a pas gagné hier pârce qu’il n’aurait pas apprécié une telle fessée devant son public aujourd’hui.

  3. Pat 11 mai 2012 at 17:19

    Berdych-Del Potro, la finale avant la lettre ?
    N’ayant pas vu le match, je ne peux rien dire mais coller ça au type qui a éliminé Nadal, c’est fort. Sauf si Verdasco a dégoupillé bien sûr.

  4. MarieJo 11 mai 2012 at 17:29

    j’ai rénové les liens videos youtube de cette page vous avez les highlights de mardi et mercredi… pour jeudi y’a un bug je tente une petite recherche ;)

    • MarieJo 11 mai 2012 at 17:33

      fait pour jeudi :)

  5. MacArthur 11 mai 2012 at 17:48

    Bon, j’apprends que Tiriac aurait présenté ses excuses à Nadal. Contrairement à certains, ça ne me choque pas. Si un organisateur d’un hypothétique tournoi sur herbe en Suisse avait présenté ses excuses à Federer suite à une défaite « surprise » de celui-ci au 3ème tour parce qu’il avait décidé de faire n’importe quoi de cette surface tout aussi naturelle, je ne trouverais pas ça choquant non plus. On parle quand même de l’idole nationale, dans un tournoi qui se déroule chez lui et sur une surface où il domine comme personne…

    Tiriac est un homme d’affaires et sait tout ce que cette histoire implique pour lui. Cette année encore ça va. Les billets ont été déjà vendus. Mais il est mieux placé que personne pour évaluer les éventuelles conséquences de la non participation de Nadal (et Djokovic d’ailleurs) à son tournoi en 2013.

    J’apprends aussi que l’homme pourrait quitter la direction du tournoi. Logique. À mon avis-même certaines têtes devraient aussi tomber à l’ATP. Quelle incompétence quand même!

    • Sylvie 11 mai 2012 at 20:05

      Moi ça me choque. Qu’il le fasse pour le business et l’intérêt de son tournoi, je comprends mais à ce moment là, Toni Nadal n’aurait pas du le rendre public. C’est choquant et désobligeant pour Verdasco qui est aussi Espagnol et même madrilène si j’ai bien compris.

      Quand Federer a perdu un premier tour de coupe Davis en Suisse devant son public sur une terre battue pourrie, bourrée de faux rebonds et qui finalement ne l’avantageait pas du tout, il n’ a pas fustigé la surface plus que cela et si le responsable a présenté des excuses à l’équipe de Suisse on en a rien su. Et pourtant dans ce cas précis, l’organisateur est censé avantager son équipe.

      Tiriac doit s’excuser auprès de l’ensemble des joueurs de leur avoir fourni une surface glissante et dangereuse, qu’ils aient gagné ou perdu. Après, que la surface n’ait pas permis au héros de la nation de briller et que cela soit mauvais pour les affaires, je comprends. C’est un pan non négligeable des tournois mais dans ce cas là, Toni Nadal aurait du garder cela pour lui. C’est de la cuisine interne.

      • MacArthur 11 mai 2012 at 20:24

        Tu me rejoins quelque peu finalement. Tu n’es pas choquée par les excuses de Tiriac. Au fond tu es choquée que Toni ait rendu cela public. Les deux choses sont différentes.

        Par contre, oui Federer, a entre autres, fustigé la surface et même très bien fustigé. Et tu ne peux pas comparer ce qui s’est passé en coupe davis en Suisse à ce qui se passe sur ce tournoi, à Madrid. Totalement pas les mêmes choses.

      • Sylvie 11 mai 2012 at 20:31

        Ethiquement cela me choque qu’on puisse s’excuser auprès d’un joueur de ne pas lui avoir permis de gagner. Donc oui ça me choque. Maintenant, n’étant pas naïve, je sais que le tennis c’est du business et que les stars, et encore plus les stars locales, sont privilégiées. Donc je comprends. Cela me choque sur le fond, mais je conçois qu’il puisse le faire. Est-ce plus clair ?

        Et oui, je trouve que c’est très maladroit et pas fair play du tout de laisser entendre que la victoire de Verdasco est une erreur dont Tiriac s’est excusé. Je serais Verdasco ça ne me plairait pas. Si Nadal s’était blessé sur la surface, je comprendrais mais cela n’est pas le cas. Il a juste perdu.

        • MacArthur 11 mai 2012 at 20:44

          Fair play? J’espère que tu ne fais pas allusion dans ce cas à Nadal. Parce que son interview d’après match me paraît assez clair par rapport à la victoire de Verdasco et à sa performance à lui. Ce que dit Toni n’engage que Toni même s’il dit souvent « nous » :-)

  6. MarieJo 11 mai 2012 at 17:58

    concernant Tiriac, l’effet kisscool BlueClay a déjà eu lieu: dès l’année prochaine il sera moins partie prenante de l’organisation du tournoi… mais espère vendre l’utilisation de balles fluos pour un meilleur rendu TV…
    il a rencontré les 3 ex présidents de l’atp aujourd’hui qui n’ont pas manqué de mettre en valeur son bilan d’entrepreneur et de visionnaire du tennis… et il a eu un cirage de pompes gratos aussi ?

    c’est en espagnol mais googletranslate est aussi votre ami :)
    http://www.elmundo.es/elmundodeporte/2012/05/11/tenis/1336740285.html

    • MacArthur 11 mai 2012 at 18:16

      Quel personnage quand même ce Tiriac: « Yo nunca fui racista » « No tengo problemas con los colores, a mí me gustaron siempre las pelirrojas, las rubias, las morenas… »

  7. Antoine 11 mai 2012 at 19:00

    Pour être franc, je ne misais pas un kopeck sur Fernando après son match d’hier. C’est rare qu’un joueur arrive à récupérer après un truc pareil et gagne le suivant alors contre un Berdych en pleine forme, ses chances étaient proches de zéro…Mais le score interpelle. Pas vu le match mais je serais tenté de le donner favori face à Del Po demain au vu de sa semaine…

  8. karim 11 mai 2012 at 19:21

    Delpo contre berdych ça va donner dans la tatane sèche. Une seule faute dans son match? Énorme le natif de tandil. Fédérer va rouster ferrer en une heure dix.

  9. Jérôme 11 mai 2012 at 19:43

    Berdych serait un joueur superbe ???? Faut quand même pas déconner ! :evil:

    Del Potro est une classe au dessus et il sait varier, lui. Il va lui claquer le beignet au tchèque (et sachez que je lutte pour ne pas l’affubler à nouveau de qualificatifs peu amènes).

    • MacArthur 11 mai 2012 at 20:27

      Berdych est un joueur magnifique. Quelle pureté dans sa technique! Maintenant, qu’on ne l’aime pas pour d’autres raisons, totalement subjectives, je comprends.

      • Jérôme 11 mai 2012 at 20:29

        Pour ne me cantonner qu’au plan technique, ce n’est qu’un gros bourrin incapable de frapper une volée.

        • MacArthur 11 mai 2012 at 20:34

          La technique ne se réduit pas à la volée. Et Del potro n’est pas mieux dans ce domaine non plus!

  10. Jérôme 11 mai 2012 at 20:19

    Hé ! Hé ! Djoko qui perd le tie-break du 1er set contre Tipsa-optic2000. On n’est peut-être pas au bout des surprises dans ce tournoi.

    • Sylvie 11 mai 2012 at 20:36

      Après Verdasco qui bat Nadal, Tipsa qui malmène Djoko, serait-ce le jour de Ferrer ?

      • Jérôme 11 mai 2012 at 20:41

        Mais non, voyons. Comme je l’ai lu dans les astres, Federer survivra aux 2 imposteurs que sont Nadal et Djoko et dont les règnes sont terminés.

        Le seul match qu’a vraiment foiré Federer cette année, c’est sa demi à l’OA, mais il va … GAGNER RG, WIMB et l’USO !!!! MOUHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA ! :mrgreen:

      • Sylvie 11 mai 2012 at 20:44

        Tu vas bien Jérôme ? :D

        • MacArthur 11 mai 2012 at 20:47

          « imposteurs » ? eh ben dis-donc!

          • Jérôme 11 mai 2012 at 21:13

            Farpaitement ! Il n’y a qu’un seul roi légitime. Il est de retour. Et Sauron et Saroumane sont finis. ;-)

        • Jérôme 11 mai 2012 at 20:48

          Comme d’hab. ;-)

  11. Jérôme 11 mai 2012 at 20:38

    Et hop ! Break Tipsoptic2000. Si Roger avait rencontré Djoko en demi, il lui en aurait collé une bonne mais on risque de ne pas voir cette demi-là.

  12. Sylvie 11 mai 2012 at 20:39

    C’est vrai que sur les streamings les joueurs ont l’air de se déplacer bizarrement. Ils font plus de petits pas et n’ont pas l’air à l’aise. Si Djoko perd aussi, Tiriac va raser les murs.

  13. NTifi 11 mai 2012 at 20:41

    Mais c’est de la loterie cette surface lol

    Djoko qui perd face à Tipsarevic…

    • Jérôme 11 mai 2012 at 20:47

      Ils marchent tous sur des oeufs. Et Djoko, en la matière, devrait être habitué mieux que les autres. :lol:

      Mais c’est la prime à ceux qui attaquent et prennent le jeu à leur compte.

  14. Jérôme 11 mai 2012 at 20:54

    Et voilà : 7/6-6/3. Bye-bye Djoko. La voie se dégage pour Federer.

  15. Sylvie 11 mai 2012 at 20:54

    Djoko dehors ! J’attends sa conférence de presse. Je me demande à quel point il n’avait pas hâte de filer à Rome se préparer pour Roland.

  16. NTifi 11 mai 2012 at 20:54

    Djoko est sorti !! C’est bon Federer va gagner

    • Sylvie 11 mai 2012 at 20:56

      Il reste quelques joueurs dangereux quand même. Vu les surprises, tout peut arriver.

      • NTifi 11 mai 2012 at 20:58

        Mouais la finale peut être difficile avec soit Delpotro ou Berdych, faut l’avouer.

        • Jérôme 11 mai 2012 at 21:00

          Ce sont même eux, de toute évidence, les plus dangereux pour le suisse dont on a vu qu’il avait du sacrément s’employer pour s’en sortir face à un gros cogneur comme Raonic.

          • Antoine 11 mai 2012 at 21:16

            Le plus dangereux pour Federer est Berdych qui ne lui réussit plus guère tandis qu’il arrive à manipuler Del Po avec plus ou moins de difficultés, mais 4 fois sur 4 depuis le début de l’année quand même..

            • Jérôme 11 mai 2012 at 21:37

              C’est vrai, mais en même temps, je me dis que la série victorieuse de Fed contre Delpo n’a, comme dirait La Palisse, jamais été aussi proche de sa fin.

  17. Antoine 11 mai 2012 at 20:56

    Oui, tous comptes faits, n’importe qui peut gagner ce tournoi, y compris Tipsarévic !

    Quelqu’un a t il vu ce match ?

    • MacArthur 11 mai 2012 at 21:07

      J’ai suivi tout le match Antoine. Tipsa a servi royalement bien et a été super agressif du début à la fin. Djoko n’a pas pu défendre correctement malgré tous des efforts à cause de la surface glissante. Je n’ai pas eu l’impression que le Djoker ait mal joué. Il a même royalement sauvé trois balles de matchs à 2-5.

      • Antoine 11 mai 2012 at 21:10

        Et bien, cela prouve que Tipsarévic n’est pas con tactiquement et a en plus été capable de bien servir, ce qui m’avait échappé jusque là. faut dire que cela paie à Madrid..Pourquoi Djoko ne l’a t il pas agressé en premier ?

        • Antoine 11 mai 2012 at 21:14

          je vois les stats: 54% de premières pour Djoko, c’est très faiblard..Et 7 balles de break sauvées par Tipsy sur 7 contre 3 sur 4 pour Djoko..Il a gagné les points qu’il fallait le Tipsy..En tout cas, contrairement à Trotsky qui se liquéfie contre le Djoker, il ne fait pas de complexes, lui !

  18. MacArthur 11 mai 2012 at 20:58

    Résultat pas surprenant pour moi puisqu’on n’est pas sur TB. Il faut juste se souvenir du 1er set de Tipsarevic face à Djokovic à l’US Open 2011 pour mieux comprendre les choses.

    Ça a le mérite d’apporter un énième bémol à la conception selon laquelle Djokovic serait un attaquant. Je l’avait déjà fait remarquer ici-même.

    Finalement, mon prono depuis le début est en passe de se confirmer: le Maestro gagnant le tournoi. Je devrais me lancer dans les paris :-)

    • Antoine 11 mai 2012 at 21:08

      Faut pas hésiter MacArthur..Fais quelques essais à blanc avant, c’est tout ce que je te conseille…Et évite de parier sur le résultat des matchs de Madrid parce que là, c’est quand même très casse gueule…

  19. Oluive 11 mai 2012 at 21:00

    La terre battue bleue est au tennis ce que les planches savonneuses sont à Intervilles.

  20. Antoine 11 mai 2012 at 21:06

    L’homme élastique a fait pschhhhiiiittt ! Et cela fait 820 points de paumés en prime. Il est bien compact sur ses frappes et a un centre de gravité assez bas le Tipsy, cela a du l’aider..Enfin j’attends les comptes rendus…

    C’est quand même un peu fort de café de la part du Djoker: à chaque fois qu’il doit rencontrer Federer depuis l’US Open, il annule le rendez vous: Bâle, Bercy, Master’s, Dubaï, Indian Wells. Résulat, de tous les membres du top 10, le seul qui n’ait pas été passé en revue par Federer, c’est lui..et Tipsy..Mais Tipsy y aura droit demain, enfin si tout vas bien pour le Suisse..

    Si cela se trouve, Ferrer va lui aussi battre Federer, comme cela la semaine sera complète !

    J’exagère un peu puisque Federer n’était pas au rendez vous à Melbourne et à Miami, mais à peine..A chaque fois que le Djoker était parti pour s’en prendre une, il se casse en courant…

    • MacArthur 11 mai 2012 at 21:10

      Pour tout te dire aussi, je regrette ce énième rdv manqué alors que je l’envisageais avant même le tirage et que j’y croyais dur comme fer depuis…

    • Remy 11 mai 2012 at 21:17

      Dans l’objectif de la place de numéro 1, c’est une occaz en or pour Fed de grignoter des points.
      Je pense que sa volonté d’aller très souvent au filet payera sur ce type de surface.

  21. Oluive 11 mai 2012 at 21:18

    Federer, c’est Zitrone. Affable, la blague sympathique, le gros nez.
    Djoko, c’est Guy Lux. Nerveux, piquant, humour de droite.
    Rafa, la vachette, évidemment.

    • Ulysse 11 mai 2012 at 22:58

      Excellent !

  22. Pat 11 mai 2012 at 21:18

    C’est vraiment le tournoi des surprises et ce n’est peut-être pas fini.
    Si Federer va en finale, ça sera difficile contre Berdych ou Del Potro mais sans doute pour d’autres raisons que contre Raonic. C’est dur de jouer un type qui aligne des aces comme les perles et qui n’est pas nul à côté. J’ai vu ce soir la qualifiée tchèque contre Stosur : 19 aces en 2 sets et deux tie-breaks sans compter les services gagnants, il faut un peu de chance pour s’en tirer contre ça.
    Berdych ou Del Potro ne feront pas tant d’aces que Raonic, il faudra que Federer (s’il est en finale) ne leur permette pas d’utliser leur puissance de frappe mais il a, a priori, la technique pour ça.

  23. karim 11 mai 2012 at 21:19

    Djoko est redevenu humain, Melbourne était son chant du cygne ou quoi?

  24. Oluive 11 mai 2012 at 21:20

    Simone Garnier ?
    Mohamed Layahni.

  25. Oluive 11 mai 2012 at 21:27

    D’autres possibilités maintenant que le tennis est devenu 4.0 :

    Un Bercy dans le noir avec des balles lumineuses.
    Un Indian Wells entouré d’eau à plus de 3m de la ligne de fond. Gasquet ? Plouf.
    Des JO en beach tennis : du sable mou. Faut tout prendre en volée ou rien. Même le retour. C’est comme ça.
    Une Roger’s Cup avec des plots mouvant sur le terrain. Et une plateforme Mario Bross.
    Miami sur plan incliné mouvant avec 10° d’inclinaison possible dans tous les sens.
    Monte-carl avec le tennis-casino : un quitte ou double possible à tout moment, qui donne 2 points ou fait perdre le jeu, et un super jackpot par jour qui donne un set.
    La Coupe Davis en tournante avec toute l’équipe.

    Le tennis change, Tiriac aussi.
    Le ion-tennis.

    Vous allez avoir hâte que je reparte, moi je vous le dis.

    • Patricia 11 mai 2012 at 21:41

      Du pur génie. Du coup je vois bien Wim rendre hommage à Lewis Carrol (tradition, tradition) avec Queen Mum exigeant qu’on coupe les têtes des losers (un lucky loser par tour est grâcié)

  26. Remy 11 mai 2012 at 21:36

    Ferrer enchaîne les doubles fautes, pas sur que ça soit la meilleur tactique.

  27. Jérôme 11 mai 2012 at 21:38

    Et break Fedoudou.

  28. Oluive 11 mai 2012 at 21:44

    L’OA sur une moquette de salon.
    Roland sur de la terre Jardiland.
    Wimby sur beuh jamaïcaine.
    L’USO sur parpaings en ciment.

    Allez j’arrête.
    Il y a un match merde.

    Sur une surface comme ça, Ferrer a deux avantages rédhibitoires : le premier, c’est son service ; le second, c’est Federer.

    • Oluive 11 mai 2012 at 21:44

      Deux désavantages

    • Alex 11 mai 2012 at 21:47

      Voilà le Wimby qui aurait pu plaire à Noah

    • Sylvie 11 mai 2012 at 21:47

      En parlant de beuh…ça à l’air d’être de la bonne

      • Oluive 11 mai 2012 at 21:54

        :mrgreen:

  29. Cochran 11 mai 2012 at 21:47

    C’est moi ou bien il est sous amphet’ le pou ? On dirait qu’il a vidé 3 thermos de café avant de monter sur le court. Nerveux comme tout. Et déjà 5 doubles fautes en 3 jeux de service…

    • Jérôme 11 mai 2012 at 21:49

      Faut dire qu’il joue à domicile … :roll:

  30. Alex 11 mai 2012 at 21:49

    Combien de schtroumpfs ont été concassées pour obtenir ce bleu intense, des chiffres ? À la tonne près hein

  31. Oluive 11 mai 2012 at 21:56

    En fait, la conclusion de cette histoire, c’est que, si le Tour retrouvait d’un coup les surface / vitesse des années 90, Federer serait quasi-seul au monde…

    C’est tristos.

  32. Oluive 11 mai 2012 at 21:58

    Ferrer attend la fin de sa carrière pour dormir.

    • karim 11 mai 2012 at 22:45

      Tu as pris quoi toi ce soir? Tu es dans une forme olympique!!!

      • Sylvie 11 mai 2012 at 22:48

        voir plus haut

  33. Jérôme 11 mai 2012 at 22:05

    Ce qui est surtout extraordinaire, c’est la capacité d’adaptation du suisse à des conditions extrèmes : le vent d’Indian Wells, la patinoire ici à Madrid.

    C’est dans les conditions extrèmes, hors normes, que tu vois le mieux la supériorité technique absolue du champion. C’est comme Senna quand il pleuvait sur le circuit : il collait 2 secondes au tour dans la vue de ses poursuivants.

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