Le Top 3 des plus grands « autres » exploits en Grand chelem

By  | 31 mars 2012 | Filed under: Top 5

Voici mon Top 3 des plus grands autres exploits en Grand Chelem. Le critère principal sur lequel s’est basé cette sélection particulière n’est pas tant l’exploit en lui-même que la difficulté, pour le champion ou la championne, que représentait cet accomplissement à l’instant T. Mais pourquoi le mot « autre » me direz-vous ? Tout simplement car l’auteur de cet article juge que certains exploits ont été injustement mésestimés ou pas célébrés à leur juste valeur pour la seule et unique raison qu’ils n’ont pas été réalisés par les « bonnes » personnes ou qu’ils ont été réalisés aux dépens de ces derniers. Tel un vengeur masqué, ce top 3 vient réparer ces manques.

1) Finale de Roland-Garros 1984 : Lendl bat McEnroe 3/6 2/6 6/4 7/5 7/5

Dimanche 10 juin 1984, Paris, Stade Roland-Garros. John McEnroe, le numéro 1 mondial, est au zénith de sa carrière. Il joue mieux que jamais, a remporté les 42 premiers matches de sa saison. La terre battue, sa surface ennemie, semble s’être soumise à l’artiste. D’ailleurs en ce jour, il mène deux sets à zéro face à Ivan Lendl, le chicken, le riant Tchèque, en jouant peut-être le meilleur tennis d’attaque sur terre battue de l’histoire.

Lendl, celui que l’on se plait à haïr ou à lui demander de rentrer à la maison au lieu d’être en finale de l’US Open. D’ailleurs, les finales de Grand chelem ne sont clairement pas la tasse de thé du Tchèque, qui fait déjà partie du Top niveau mondial depuis 1981… mais a perdu ses quatre premières finales de Grand chelem, dont deux échecs mortifiants contre ce « vieux lion » de Connors. Alors, pour un serial loser tel que lui, cette configuration est sans doute la pire possible pour vaincre cette malédiction. Tout le monde avait déjà entrevu sa défaite, même le public qui se met à l’encourager, non pas par coup de foudre envers lui mais de peur que la finale se termine trop vite.

Du coup, ce qui va suivre tient de l’exceptionnel, du légendaire. Lendl se rebelle, joue mieux, s’accroche. McEnroe ne s’écroule pas contrairement à ce qui a été trop souvent raconté, n’a pas de break d’avance non plus dans ce troisième set que Lendl remporte au forceps 6/4. McEncore aura beau mener 4-2 dans le quatrième set, Lendl ira remonter ce déficit et empochera la manche 7/5. Dans le dernier set, le suspense demeure à son comble, chaque joueur tient son service jusqu’au fameux douzième jeu où Lendl obtient deux balles de break qui sont deux balles de match. La première est sauvée avec aplomb par « Big Mac ». Sur la seconde, McEnroe choisit un service slicé qui repousse le Tchèque loin du court et l’oblige à retourner assez court. Mais alors que l’Américain a une volée facile à placer dans un court tout ouvert, il la dépose dans le couloir.

Lendl peut lever les bras, il a gagné ce match et a enfin remporté un tournoi du Grand chelem après quatre tentatives infructueuses. McEnroe ne sera plus jamais aussi proche de s’imposer Porte d’Auteuil et, malgré une année 1984 fantastique, cette défaite le marquera indubitablement. Nombreux sont ceux qui considèrent ce dimanche 10 juin comme un jour funeste, regretté ou regrettable, une tragédie en cinq actes à Roland-Garros. Moi je vois là l’un des plus grands triomphes de l’histoire. Lendl a ressuscité tel un phénix dans ce match en revenant de deux sets à zéro et a réussi à enfin empocher un Grand chelem dans la situation la plus difficile qui soit. Rien que pour cela, ce qu’il a réalisé est tout simplement le plus grand comeback en finale de Grand chelem.

2) Roland-Garros 1989 : L’insensé triomphe de Chang

Michael Chang a 17 ans et 3 mois, il est en huitièmes de finale de Roland-Garros 1989 face à Ivan Lendl, co-propriétaire de ce tournoi dans les années 1980 avec Mats Wilander. Depuis 1981 en effet, il y a toujours eu l’un des deux joueurs en finale de ce tournoi où ils ont le même palmarès, trois victoires et deux places de finalistes – dont une perdue face à l’autre. Chang n’est donc pas favori contre Lendl, et c’est logiquement qu’il se retrouve mené deux sets à zéro… C’est là que l’incroyable va se produire et que le tournoi deviendra complètement imprévisible. Chang, avec sa science du jeu et son abnégation, remonte à deux sets partout et, dans le cinquième set, au bord de l’épuisement (sa mère lui indique le rythme de respiration à suivre) , réussit à faire craquer mentalement le Tchèque en deux temps : premièrement avec son mythique service à la cuillère et deuxièmement avec sa position très avancée en retour de service qui pousse Lendl à une double faute fatale sur balle de match.

Chang bat ensuite Ronald Agenor en quarts, puis Chesnokov – tombeur de Wilander – en demies, tous deux en quatre sets, et devient ainsi le plus jeune finaliste de l’histoire du tournoi. Face à lui se dresse Stefan Edberg, un joueur plus âgé (22 ans) et surtout plus expérimenté que lui en Grand chelem (trois titres déjà), même si la présence en finale d’un tel attaquant-né relève aussi de la surprise car la terre battue est loin d’être sa meilleure surface. Malgré cela, Edberg demeure le favori et Chang l’outsider… Mais le gamin a l’habitude de cela depuis le début de son tournoi et, bien que le public soit derrière son adversaire, il ne se montre pas impressionné. Il expédie le premier set manu militari 6/1, avant qu’Edberg retrouve son jeu d’attaque flamboyant et remporte les deux manches suivantes 6/3 6/4.

C’est à ce moment-là que Chang va montrer une bravoure et une force mentale exceptionnelles pour un adolescent. Dans le quatrième set, Edberg domine et obtient dix balles de break qui sont presque des balles de match : Chang va toutes les sauver une par une et finit par empocher le quatrième acte 6/4. Et le combat est alors loin d’être terminé. Le premier jeu de la cinquième manche dure 17 minutes et Edberg parvint à prendre le service de l’Américain. Toutefois Chang a encore de la ressource, Edberg un peu moins. Le camarade de promo d’Agassi et Sampras n’est pas ce que seront plus tard des Verkerk ou Soderling, finalistes sensationnels dont le talent s’étiole le dernier jour. De ce fait, il va trouver l’énergie pour combler ce break de retard, puis finalement se détacher et mener 5-2. Dans le dernier jeu, Edberg commet trois fautes en coup droit, dont une sur la balle de match, dans le filet : Chang réalise l’exploit majuscule, il a remporté un tournoi du Grand chelem à seulement 17 ans et 3 mois, un record qui n’est pas près d’être battu.

Je conçois que certains amateurs de tennis d’attaque et supporters d’Edberg puissent avoir été déçus par le résultat final de ce match, mais faire passer le 11 juin 1989 comme un jour funeste pour le tennis, un crime contre ce sport, sans féliciter l’exploit fantastique que constitue la victoire d’un adolescent de 17 ans, témoigne presque d’un manque de respect.

3) Finale de Roland-Garros 1989 : Sanchez bat Graf, où quand David terrasse Goliath

La fin des années 1980 voit l’avènement de l’une des plus grandes championnes de l’histoire du jeu, la joueuse ouest-allemande Stefanie Maria Graf. En 1987, Roland-Garros est déjà conquis, puis, en 1988, tous les tournois du Grand chelem ainsi que l’or olympique tombent entre ses mains pour un « Golden Slam » légendaire. Conservant son titre à Melbourne en janvier 1989, Steffi Graf est virtuellement invincible et la grande favorite de la finale de l’édition 1989 de Roland-Garros, c’est évidemment elle. Surtout qu’en face se dresse Arantxa Sanchez Vicario – sœur de Javier et Emilio – 17 ans et 6 mois lors de ce qui est sa première finale en Grand chelem. La précédente néophyte en finale majeure n’avait tenu que 38 minutes contre la reine Steffi, sans même gagner le moindre jeu…. On s’attend donc au pire pour la petite Espagnole.

Seulement voilà, Arantxa ne vient pas sur le court sans ambition ni plan de jeu. Depuis deux ans, Steffi Graf détruit ces adversaires grâce à un coup droit fantastique qui lui a valu le surnom de Fraulein Forehand (Mademoiselle coup droit). Ses adversaires essaient donc toujours d’insister sur son revers, que Graf ne fait que slicé, mais elles se retrouvent confrontées à une autre qualité de Steffi : son fantastique jeu de jambes que lui permet de tourner autour de son revers et de réutiliser ce fabuleux coup droit. C’est sur ce point qu’Arantxa va enrayer la machine allemande. Comment ? En jouant systématiquement le coup droit de Graf, elle éteint alors l’efficacité de son terrible jeu de jambes. Avec sa défense et son abnégation extraordinaires, parsemées de quelques échanges conclus au filet (oui, j’ai bien écrit « au filet »), Arantxa va faire mieux que Zvereva, beaucoup mieux : elle va remporter le premier set au jeu décisif 8-6.

Se sentant piégée, Graf va commencer à jouer plus à l’intérieur du court, voire prendre le filet, une stratégie payante qui lui donne le second set 6/3, conclu sur le service de son adversaire. Au début du troisième acte, on s’attend à ce que l’Allemande s’échappe définitivement vers le titre, mais non. Le « bourdon de Barcelone » résiste avec des défenses héroïques, fait tout simplement preuve d’un caractère de championne. C’est elle qui va porter l’estocade en breakant à 5-5, pour servir pour le titre. Et comme une championne toujours, elle ne tremblera point et va conclure sur sa première balle de match. Après un dernier revers slicé de Graf dans le filet, elle laisse éclater sa joie, lance sa raquette et s’écroule. Incroyable mais vrai : Steffi Graf a été vaincue en Grand chelem, au bout de 41 victoires d’affilée ! L’Allemande est redevenue humaine, vaincue par une jeune championne de 17 ans et demi, une bleue en finale de Grand chelem qui a fait tomber un mythe dans son propre jardin. La Reine Steffi est détrônée. Pour ce que représente Graf et les performances ahurissantes de l’Allemande à cette époque, Arantxa a tout simplement accompli un exploit colossal qui méritait amplement sa place dans ce top 3

Voilà donc mon top 3, vous êtes invité bien évidemment à proposer le vôtre, si bien sûr vous avez supporté le choc émotionnel de cet article…..

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379 Responses to Le Top 3 des plus grands « autres » exploits en Grand chelem

  1. Bapt 1 avril 2012 at 21:24

    Par contre Andy vient de réussir une amortie de défense (sic) hallucinante… c’est quelque chose.

  2. Jérôme 1 avril 2012 at 21:24

    Extraordinaire : une double faute juste après un superbe point.

  3. Bapt 1 avril 2012 at 21:25

    et il fait une double faute derrière. C’est pas gagné… 

  4. Bapt 1 avril 2012 at 21:26

    Voilà. Djokovic se ballade en tête avec 4/2. Il risque de plier le match tout bientôt… 

  5. Elmar 1 avril 2012 at 21:31

    Bon, Murray a fait la double qu’il ne fallait pas dans le tie-break. Tant pis pour lui. Il a pas très bien servi et mal retourné, ce qui rendait la victoire quasi-impossible. En revanche, j’ai effectivement vu ses progrès en coup droit, avec lequel il est plus agressif que par le passé.
    Djoko égal à lui-même.

  6. NTifi 1 avril 2012 at 21:31

    Victoire de Djoko, il confirme qu’il est bien le meilleur actuellement, bravo à lui.

  7. Jérôme 1 avril 2012 at 21:32

    Et voilà. Djokovic monte en puissance par rapport à IW. Et Murray est redevenu PZ.

    Faut pas se leurrer, on ne peut pas forcer sa nature à l’excès. Et à 25 ans, un tennisman pro ne change plus de nature. La nature de Murray, même s’il essaie de lutter contre elle, c’est d’être attentiste.

    Djoko a gagné sans jouer de manière spectaculaire, sans être tout à fait à son meilleur niveau. En revanche, ce que j’estime être de sa part une préparation anticipée à RG, c’est qu’il arrondit ses coups pour gagner en sécurité en vue de pouvoir appliquer la recette magique pour maximiser ses chances sur TB : torturer longuement le revers de Nadal.

    • NTifi 1 avril 2012 at 21:38

      C’est clair, même Ferrer lui a donné plus de fil à retordre, c’est dire…

      Je suis d’accord ça va être dur pour lui de changer son jeu, même avec Lendl.

    • Nath 1 avril 2012 at 21:39

      Je ne crois pas que PZ ait quelque chose à voir là-dedans. Je suis plus convaincue par l’explication d’Ulysse : Murray ne jouait pas forcément assez bien pour atteindre la finale, mais il a eu quelques coups de pouce en sa faveur. Cette tournée de mars est de toute façon meilleure pour lui sur le plan comptable que les deux précédentes.

  8. Nath 1 avril 2012 at 21:33

    Bon, ben ça me fera 3 points au CC. Djoko fait de sacrés revers courts décroisés ! Place à la Coupe Davis et bientôt la TB !

  9. Julie 1 avril 2012 at 21:33

    I hate this guy

    Putain murray laisse vraiment en tout cas sur les dernieres jeux sur une moression frustrante, tu sens vraiment qu il peut le faire…l et il le fait pas. Je ne l ai pas beaucoup vu jouer en fait, je me rappelle avoir ete treeees impressionnee par la fois ou il avait battu un pourtant tres bon federer a shanghai mais ct il y a tres longtemps. Bn je l ai vu de ci de la mais pas tant, est ce que que vous voulez dire par PZ?

    Pfffff

    Nath jsute pour toi: andy dis moi oui toute la semaine! Ah ah j adore

  10. Quentin 1 avril 2012 at 21:34

    Djokovic: 65% de premières, 19W, 38UE
    Murray: 55% de premières, 16W, 39UE

    Bon, ben Djokovic va arriver lancé pour la saison sur terre, avec un très bon niveau de jeum, il vient de mettre deux sets secs au seul top 4 qui l’a battu depuis l’US Open.

  11. Oluive 1 avril 2012 at 21:34

    Et voilà : 6/1 7/6 Djoko. Un score semblable à son face à face avec Monaco, même si certainement plus disputé.

    J’arrivai en fin de deuxième set, et qu’y vis-je ?
    Quelques points disputés certes, mais au final, une myriade de fautes.

    Borg / Vilas à RG, c’était quoi le ratio W/UE ?
    Non, parce que je vous signale une stat qui m’a étonné sur le Mac / Lendl qui donne son N°1 à l’article : à 5/5 5e, on a 85/139 (!) au filet pour Mac, mais également 20/33 pour Lendl… En finale du dernier WIMBLEDON (je parle même pas de Roland), on n’en était pas là.

    Sinon, voilà une Zième fois de quoi relativiser sévère sur les tableaux : Fed, qui était censé avoir le 1/4 le plus simple, sorti en 1/8e. Et Murray, censé avoir le plus difficile, en finale après seulement trois victoires (Falla / Dimitrov / Tipsa).

    Pour revenir au match, en fin de deuxième set et au TB, le niveau s’est élevé, pour parfois proposer de très beaux rallyes, mais le plus souvent fluctuer au gré du score et du Scot (Djoko est en avance ? Murray joue ; ils sont au coude à coude ? Murray déjoue). Avec une très vilaine DF pour offrir le mini-break.

    Concernant l’article, merci Coach de raviver de mauvais souvenirs.
    Enfin, le seul vrai mauvais souvenir pour moi concernant ces trois-là, c’est Sanchez (mes quatre seules vraies douleurs tennistiques : Sanchez / Wilander / Seles / Nadal).
    Pour Lendl, pas vu (et Mac m’a toujours gonflé par son comportement, de sorte que j’ ai mis du temps à apprécier son jeu).
    Pour Chang, il m’avait tellement fait plaisir en virant Lendl qu’on peut pas lui en vouloir d’emmener aussi Edberg dans le camion (surtout, comme dit plus haut, c’est sa seule victoire en GC, ce qui constitue pour des tas de raison une histoire de dingue).

    Sanchez, c’est autre chose : ce sentiment très « nadalien » qu’à force de tout voir revenir l’autre en face va perdre son latin. Une inexorabilité dictatoriale. Le tennis supplice. Le tennis torture.
    Après, c’est une grande championne, c’est clair.
    Pour la personne par contre, au vu de sa récente « ruine », c’est une autre paire de repose-balles (vous vous souvenez, elle en portait toujours à la ceinture pour son second service ?-)
    J’ai vu qu’il était un moment question des plastiques comparées des deux finalistes de ce Roland 89. Le visage au au moins un point commun désormais : le bistouri…

    Par pitié pour la suite : des vainqueurs surprise !
    Ou alors on revient au challenge round ?

    • Colin 1 avril 2012 at 21:43

      Tu as oublié le Phasme.

      • Nath 1 avril 2012 at 21:52

        … et ajouté Dimitrov, battu par Tipsa.

  12. Jérôme 1 avril 2012 at 21:46

    Julie, PZ = P’tit Zguègue.

    • Colin 1 avril 2012 at 22:13

      Je dirai même plus : Julie, take a look here puis ensuite, profites-en pour jeter un oeil sur cette page il y a une surprise pour toi.

  13. Antoine 1 avril 2012 at 21:50

    Djokopope nettement au dessus de la Murène dans ce match qui ne restera pas dans les annales..

    Murray a mieux joué au deuxième set en diminuant son nombre de fautes directes mais il a quand même ramé sur presque tous ses jeux de service tandis que le Djoker gagnait très tranquillement les siens, ne lui laissant pas plus de deux points par jeu sauf sur le dernier pour obtenir le tie break. Le tie break a été à l’image du set et j’aurais été surpris que Murray s’en sorte..

    Non seulement la Murène a nettement moins bien servi que le Djoker, mais au retour c’était pareil. Il n’y a que quand l’échange durait que Murray parvenait à prendre l’avantage mais pour que cela dure encore eut il fallu qu’il joue long ce qu’il a été incapable de faire durant les trois premiers quarts du match.

    La position du Djoker au retour a considérablement gêné Murray. Le Djoker s’est décalé sur sa gauche pour dissuader Murray se servir sur son revers. Il a mis presque tout le match à trouver la parade et n’a servi extérieur côté avantage que trois fois alors que c’est pourtant son meilleur service. Les deux premières fois, il a paumé le point et seule la troisième fût très bonne, sur un point très important d’ailleurs. Côté égalité, il a mis très longtemps aussi avant d’arriver à servir correctement sur le coup droit tout ouvert du Djoker.

    Au retour, Murray a été franchement médiocre durant presque tout le match, seulement meilleur sur les secondes du Djoker au second set mais ne parvenant jamais à bien retourner sur ses premières.

    Je ne suis pas non plus convaincu par la tactique employée, consistant à jouer comme le Djoker, c’est à dire comme un robot, en lui donnant en permanence le même rythme. Pourtant, ce que Murray fait de mieux, c’est de varier mais on n’a presque vu aucun slice de sa part en revers par exemple. A Melbourne, c’était pareil alors que les rares fois ou il en avait usé cela marchait assez bien..Une amortie en tout en pour tout..Il n’a pas non plus essayé de le faire monter pour le passer..

    Je me demande si ce n’est pas l’influence délétère d’Ivan..ëtre plus agressif c’est bien mais si c’est pour essayer de prendre continuellement le Djoker en cadence, c’est peine perdue..

    Sinon, comme déjà dit, rien ne prouvait que Murray avait, sur ce tournoi, le niveau requis pour aller en finale avec une bonne chance de gagner. Si Nadal ne s’était pas blessé au genou, il l’aurait sans doute battu, à supposer que Murray ait, auparavant, passé l’obstacle Raonic ce qui est probable pour le coup..

  14. Antoine 1 avril 2012 at 22:09

    Sinon, tout cela est bien sûr une très bonne chose pour le Djoker qui peut attaquer la saison sur terre assez relax. Il est bel et bien là, même s’il n’est pas au niveau de l’année dernière..

    Nadal va être constamment sous sa pression, à Monte Carlo, à Rome, à Madrid et on ne saura qu’à l’issue de Roland Garros s’il sauve sa saison et sa peau ou pas. Le Djoker lui n’a réellement qu’un seul objectif à atteindre: gagner Roland Garros..

    La dedans, Murray et Federer joueront un rôle d’outsiders qui n’est pas forcément désagréable..

    Pour les spectateurs comme nous, cela risque d’être assez pénible à suivre..En regardant ce match, je me disais qu’il n’y a vraiment aucune variété dans le jeu du Djoker. Il ne fait même plus ses amorties long de ligne en revers qui était presque le seul coup un peu amusant qu’il tentait. Là, il n’y a plus rien: c’est vraiment un robot. Il ne déborde finalement que très peu ses adversaires. Sa force est de jouer plus long sans faire de fautes. Un Ferrer en un peu plus puissant, c’est à peu près tout…

    • Coach Kevinovitch 1 avril 2012 at 22:14

      Que Djokovic se focalise sur Roland-Garros, c’est tout ce que je lui souhaite car s’il le fait, il perdra là-bas.

      La jurisprudence Roger F. nous a montré que si on ne considère pas les M1000 comme de vrais tournois dans le but de se réserver pour les GC, quand les GC viennent, on les paume.

      Comptablement Djoko a une montagne de points à défendre jusqu’à Wimby. Je compte sur tous les terriens pour le faire sortir précocement en M1000 et sur un Federer maestro pour le punir de nouveau en demi à Roland-Garros.

      • Antoine 1 avril 2012 at 22:21

        Il va jouer tous ces tournois sérieusement mais assez relax. Quand il perdra un match, ce ne sera pas bien grave vu l’avance qu’il a au classement.

        J’espère que tu ne comptes pas trop sur la répétition de la demie finale de RG de l’année dernière pour le planter parce que tu risques d’être déçu. Il est hautement improbable que cela arrive une deuxième fois…

        Sur terre, c’est à ton poulain de faire le boulot. Comme le Djoker est quand même moins bon que l’année dernière, je ne vois pas de raison pour laquelle il n’arriverait pas à le battre sur terre battue..

      • Chris 1 avril 2012 at 22:22

        Tout les terriens??
        Mais il n’y a plus de terriens…
        Nadal est l’ultime terrien, et le dernier.

        Ferrer a la rigueur, mais c’est tout.
        Et de toute façon, le jeux de relanceur typique du terrien ne gêne pas du tout Novak, qui lorsqu’il joue bien, fait très peu de fautes directes.
        C’est bien pour ça qu’il pose problèmes à Rafa…

        • Antoine 1 avril 2012 at 22:30

          Tout à fait d’accord: comme terriens de haut niveau il n’y a plus que Nadal et Ferrer. Ferrer n’est pas assez bon pour battre le Djoker si celui-ci joue bien. Il n’y a que Nadal qui puisse faire le boulot régulièrement…

        • Coach Kevinovitch 2 avril 2012 at 00:00

          Comme terriens, il y a Montanes, Cipolla, Fognini! :mrgreen: N’est-ce pas Elmar?

          (D’accord je sors)

          Je sais qu’il y a 2% de chances que Federer refasse le même exploit au même stade. En revanche, nous sommes en négociation pour qu’un autre larron fasse le boulot.

    • Quentin 1 avril 2012 at 22:18

      En fait les FFF que nous sommes se font régulièrement incendier parce qu’on aimerait pas Nadal juste parce qu’il bat notre chouchou, et parce qu’on souhaite toujours qu’il y en ait un qui le batte pour éviter de se le prendre.
      Mais même toi tu fais exactement pareil avec Djokovic.
      Finalement ça me rassure, je suis juste humain, pas un sal***

    • Coach Kevinovitch 1 avril 2012 at 22:27

      J’ai déjà expliqué que mon aversion envers Djokovic est indépendante du fait qu’il ait complètement poulidorisé Nadal car elle date de bien avant cela.

      J’ai déjà expliqué que si c’était Murray qui ferait la même chose, je m’en accommoderais beaucoup mieux. Même quand Federer bat Nadal autoritairement comme au Masters et à Indian Wells, ça ne fait pas grand chose car j’ai du respect et de l’estime pour Roger quand de l’autre côté, j’accorde la même considération à Djokovic que celle que je donne à un…ACARIEN.

      Voilà pourquoi je disais à Jérôme, quand dans les bassesses où nous tombions pour implorer qu’un joueur fasse les intérêts de notre favori, je tombais moins bas que lui en demandant à Federer quand lui demande à Nole.

      Djokovic!!!!????? Je vais pas m’en remettre, s’il fait deux années de suite au sommet!

      • Antoine 1 avril 2012 at 22:35

        Oui, tu as vu le dernier paragraphe que j’ai ajouté à mon post plus haut indiquant ce que je pense du jeu du Djoker ?

        C’est vraiment une plaie à voir jouer dès qu’il est opposé à un type qui tient correctement l’échange comme Nadal ou Murray.

        Il n’y a strictement rien d’intéressant dans son jeu à mes yeux, mis à part quelques bons retours. Il n’a aucune originalité ou coup qui sorte du commun. Il fait tout bien sans faire trop de fautes mais rien très bien, retours exceptés..

        • Quentin 1 avril 2012 at 22:40

          Exact. Le djoko que je préfère c’est celui qui affronte Federer, il devient beaucoup plus offensif. Pour peu que le Fed soit également dans un bon jour et c’est champagne (demi de RG).
          Contre Nadal c’est en général plus terrible (« plus » parce qu’avant 2011 il était plus entreprenant contre Nadal). Mais je me souviens d’un troisième set à l’US Open 2011 pas mal du tout, comme quoi il n’y a pas de fatalité.

      • Quentin 1 avril 2012 at 22:36

        Un acarien???!!!
        :lol:
        J’adore!
        Perso j’aime beaucoup le coeur qu’il met à l’ouvrage, le fait qu’il n’ait jamais abdiqué malgré tant de temps passé dans l’ombre des deux autres. Et son jeu est très impressionnant à voir quand il est au top, bien qu’un peu moissoneuse batteuse automatisé.
        Et puis avec son palmarès (5 GC, 1 Masters, 11 master 1000, 1 Coupe Davis), je ne peux qu’avoir du respect pour le champion qu’il est.
        Par contre l’homme, quel c***! Mais très fair play dans la défaite, et puis applaudir les points adverses c’est classe aussi.

        • MacArthur 1 avril 2012 at 23:14

          Djokovic avec 11 masters 1000? Depuis quand? Il y a eu des ventes aux enchères de M1000 à Belgrade ou quoi?

          Djokovic qui applaudit les points adverses, ce n’est pas du fair play. C’est de la suffisance et rien que de la suffisance.

          • Bapt 1 avril 2012 at 23:18

            ah bon ? Tsonga le fait, et ça ne montre jamais de la suffisance.
            Et Wilander qui rend une balle de match et la fait rejouer c’est aussi de la suffisance ? « Ça montre qu’il était sûr de la gagner ».
            Je ne vois pas comment, par quelle logique tordue, on va inverser une chose en son contraire…

            Je trouve que prendre un peu de recul par rapport à l’enjeu en applaudissant un beau point de l’adversaire est plutôt salutaire à l’époque où les manifestations des joueurs sont surtout des hurlements, des sauts de cabris ou des bris de raquette.

            • MacArthur 1 avril 2012 at 23:22

              Bapt, si je dis

              • Bapt 2 avril 2012 at 00:10

                Hein ?

              • MacArthur 2 avril 2012 at 00:23

                Pardon, lire : « Si tu le dis »

              • Bapt 2 avril 2012 at 00:25

                OK

        • Quentin 1 avril 2012 at 23:17

          1-Miami 2007
          2-Montréal 2007
          3-Indian Wells 2008
          4-Rome 2008
          5-Paris-Bercy 2009
          6-Indian Wells 2011
          7-Miami 2011
          8-Madrid 2011
          9-Rome 2011
          10-Montréal 2011
          11-Miami 2012

    • Coach Kevinovitch 2 avril 2012 at 00:19

      Djokovic, sa personnalité perfide travaillée pour les soins du marketing et dans le but de se faire aimer ne me revient pas. Dans le genre connard, Hewitt était plus authentique et s’assumait, Coria était un faux connard au coeur fragile, Djokovic est un faux sympathique, le pire des cas car il revient à cumuler des tares: le mauvais esprit et l’art du mensonge.

      En termes de jeu, il n’apporte rien, il n’y aucune personnalité dans son jeu. C’est une machine lance-balles à défense et régularité quasi-infinie à son meilleur niveau. Un jeu tellement impersonnel que cela m’ennuie grandement qu’un numéro 1 mondial soit ainsi. Ben oui, parce que pour moi, un numéro 1 mondial doit avoir dans son jeu quelque chose d’exceptionnel et unique qui justifie son statut. Federer envoie des coups gagnants d’une précision pure comme des lettres à la poste, Nadal maîtrise le coup droit d’attaque lifté comme personne.

      On pardonne à Hewitt qui n’a pas de puissance donc ne pouvait avoir grand chose pour lui dans son jeu même si sa science du gazon est d’autant plus intéressante qu’il n’a pas l’arme incontournable du joueur de gazon, le service. Coria avait une main d’une précision incroyable et singulière à la fois.

      Bref, Djokovic, je l’aime pas et c’est pas sa transformation physique subite en 6 mois qui va arranger les choses. Je l’accuse d’être passé du côté obscur du côté obscur de la force après un certain match contre Verdasco à Rome en quart de finale en 2010, gagné par Nando au physique en plus de 3 heures de jeu, alors que le madrilène était à son treizième match en 16 jours (finale à MC, titre à Barcelone plus demi à Rome en 3 semaines). Vajda avait exprimé ce jour son étonnement vis à vis de la résistance physique de Nando.

      Il faut arrêter de nous prendre pour des cruches, s’il était numéro 3, c’est que son physique d’avant n’était pas celui de Gasquet (je voulais mettre celui « d’une crevette » mais c’est plus long). Cette transformation n’est le fruit que du M de Dragon Ball Z! :mrgreen:

      Que Nadal se fasse doubler ou même poulidoriser, je l’accepte car c’est le sport, mais par Djokovic, c’est le comble du comble.

      En bref, je déteste Novak et mon rêve est qu’il se prenne un 6-1 6-1 6-0 en finale de Roland-Garros face à Nadal!

      • MacArthur 2 avril 2012 at 00:30

        Ça c’est du post!

        En même temps, CK, quand tu écris: « En termes de jeu, il n’apporte rien, il n’y aucune personnalité dans son jeu. C’est une machine lance-balles à défense et régularité quasi-infinie à son meilleur niveau », c’était peut-être la seule voie pour définitivement se faire une place à l’ère Federer-Nadal.

        Que retient-on finalement, au premier regard? Le palmarès, non? Seuls les puristes vont dépasser ce palmarès pour aller chercher dans les profondeurs, ce que tel ou tel joueur a apporté au sport…Non?

      • Bapt 2 avril 2012 at 00:45

        Coach, tu pourrais faire preuve de nuances quand même. Djokovic peut avoir un jeu ennuyeux à mourir et être aussi un joyeux rigolo dans les vestiaires ; il peut être chargé à mort et aussi applaudir sincèrement un coup gagnant de l’adversaire.
        Tout comme il peut être nationaliste serbe pénible et se montrer tout à fait correct avec les Croates et les Bosniaques qu’il est amené à rencontrer.
        Il n’y a pas besoin de déplacer l’aversion tennistique sur le plan personnel (ce que font par ailleurs beaucoup de FFF envers Nadal).
        Je ne vais pas te faire un cours sur la « pensée complexe » à la Edgar Morin, mais on te trouve plus nuancé quand par exemple tu parles de Lendl qui déclenche pas mal d’hostilité viscérale ici.
        À moins que ce que tu as écrit soit entièrement second degré dans ce cas c’est que je fatigue et qu’il est temps que j’aille me coucher… 

      • Quentin 2 avril 2012 at 07:42

        Le coup du faux sympathique je ne sais pas: d’habitude le masque tombe quand on perd, la ça n’a jamais été le cas.
        Le coup de la transformation physique, si tout le top 10 est chargé selon toi pourquoi l’accuser plus qu’un autre?
        Quant à son jeu, c’est simplement un avatar d’Agassi comme le dit Jérôme (et moi même) qui n’était pas critiqué pour avoir un jeu sans personnalité, et à ma connaissance c’est le seul àvoir une telle qualité de retour (ce dont tu ne parle absolument pas dans ton com, pourtant c’est pour moi son plus grand apport au tennis).
        Donc que Djokovic a un jeu qui n’apporte rien, c’est tomber dans la caricature, comme quand on dit que Tsonga et Berdych sont juste des bourrins, Nadal simplement un limeur ety Murray juste un pousse baballe. Dans tout les cas c’est ne pas rendre justice au bonhomme. Il suffit de regarder la façon dont il joue contre les défenseur type Nadal ou Murray et celle qu’il utilise contre Federer pour voir que le bonhomme a un jeu beaucoup plus flexible qu’on ne le dit. C’est même selon moi le membre du top 4 qui peut le plus faire évoluer son jeu vers l’attaque ou la défense selon son adversaire. Et prendre la balle aussi tôt et surtout avec une telle longueur c’est là aussi assez rare dans le top 10.
        D’ailleurs c’est actuellement le seul joueur du top 4 qui ne connait aucun soucis contre les autres membres du fait de cette adaptation, le retard en H2H étant surtout le reflet du passé.

        J’ai l’impression que comme Antoine avec Lendl, ta perception de Djokovic et déformée par l’aversion que tu as pour lui.

  15. Chris 1 avril 2012 at 22:18

    J’ai pas vu le match mais les ratios CG/FD sont quand même très laids.
    Ont-ils joué aussi mal que les stats le laisse entendre?

    • Antoine 1 avril 2012 at 22:25

      Le Djoker a bien joué, Murray moyennement..

      Les stats sont en partie trompeuses, comme à Melbourne d’ailleurs. Mais le match de Melbourne était d’un très bon niveau aux 3ème et 5ème sets et très médiocre sur les trois autres (au 4ème, seule Murray avait été nul)

      Là, c’était moyen tout le match, surtout de la part d’Andy.

    • Colin 1 avril 2012 at 22:30

      Je n’ai vu que deux jeux, chiants au possible, du coup j’ai fait autre chose.

    • Ulysse 1 avril 2012 at 22:42

      Les ratios W/UE sont faibles mais le niveau n’était pas si nul que ça. Ça traduit juste le plan de jeu des protagonistes. Ils ne cherchent pas la rupture mais principalement la faute adverse.

      C’était d’ailleurs Djoko le plus audacieux. Murray est parfaitement flamboyant avec le menu fretin et sait déployer toute sa palette. Avec le top 10 il ne fait guère plus que renvoyer la balle. Son amortie de défense en revers n’était pas faite exprès. J’ai fait exactement la même jeudi soir: débordé par un coup droit bien décroisé dans le coin, je veux tenter du bout de la raquette un slice long croisé à l’agonie, et ça s’écrase sur place long de ligne juste après le filet. Des coups de bol il doit y en avoir beaucoup dans ce genre de match même à ce niveau.

      • William 1 avril 2012 at 22:47

        Je vois exactement le genre de coup dont tu parles. Déporté sur le côté, du bout de la raquette, vaguement slicé. Et le geste d’excuse à l’adversaire.

      • Antoine 1 avril 2012 at 23:10

        Quand je disais plus haut que Murray avait fait en tout et pour tout une amortie de tout le match, j’excluais celle que tu décris car ce n’est pas une vraie amortie, c’est juste un coup de défense chanceux.

        Une amortie digne de ce nom est un coup d’attaque, un coup qui a pour but d’être un point gagnant immédiat ou, au minimum, de permettre de faire le point au coup de raquette suivant si l’autre la touche et la renvoie..Murray en a fait une..C’est pas terrible pour un type qui sait aussi bien les faire et qui a en plus le meilleur lob du circuit, ce qui est bien utile si l’autre la rattrape….

        Je suis content de lire que tes amorties valent bien celles de la Murène Ulysse..Je vois que tu prépares Roland Garros sérieusement..

        • MacArthur 1 avril 2012 at 23:17

          En même temps, Djokovic, autre spécialiste de la chose n’en a pas fait des tonnes aussi comparativement à ses habitudes face à d’autres joeurs. À mon avis, autant la surface que les qualités défensives des deux écartent cette option du jeu.

          • Antoine 1 avril 2012 at 23:29

            Djoko n’en fait quasiment plus alors qu’il en faisait bcp long de ligne en revers autrefois..

  16. William 1 avril 2012 at 22:35

    Bonne victoire pour Djokovic à l’orée de la saison de terre battue. Monte Carlo va être très intéressant, Nadal à une mission de la plus haute importance. Avec un peu de chance on évitera un Ferrer en finale.
    Djokovic se focalise sur Roland Garros ? Tant mieux pour lui non ? La dernière fois qu’il s’est ouvertement concentré sur un tournoi, c’était le dernier Wimbledon… Ça lui a plutôt réussi je crois… Et il est meilleur sur terre que sur herbe.

    • Jeanne 1 avril 2012 at 23:15

      NG>>PZ, on s’en doutait vu la progression insolente du glutenicide dans ce tournoi. NG est un Nadal killer, y compris sur terre battue.

  17. Colin 1 avril 2012 at 23:17

    Le classement de la Tennis Race 2012 est à jour.

    • Colin 1 avril 2012 at 23:27

      …et le tableau des H2H également.
      Si, à Indian Wells, Doudou a un peu amélioré son affreux H2H face à Mowgli (10/18), en revanche à Miami c’est le même Doudou qui a permis à sa victime favorite « A-Rod » de rendre leur H2H un chouïa moins abominablement déséquilibré (3/21).

      • Quentin 2 avril 2012 at 07:26

        A ce propos je crois que Nadal mène 2/0 contre Agassi, tu ne l’indiques pas dans ton tableau

      • Colin 2 avril 2012 at 09:52

        Bien vu Quentin, merci pour ton aide.

      • Colin 2 avril 2012 at 13:18

        Corrigé.

  18. Jérôme 2 avril 2012 at 09:29

    Comme Quentin et Bapt, je vous trouve bien injustes avec Djokovic. Il a beau être serbe, ce n’est ni Milosevic ni son petit-fils (et encore faut-il rappeler que le petit-fils de Milisevic est probablement innocent des crimes de son grand-père), de même que Nadal n’est pas le petit-fils de Franco.

    Vous voulez revenir sur la question des personnalités ?

    Alors, oui, je n’aime pas le bonhomme Djokovic comme je n’aimais pas le bonhomme Agassi (que je trouve même sacrément con pour un type de 42 ans marié à Steffi Graf).

    Mais il se dit que le Doudou Rodgeure a un comportement de nature plutôt colérique tendance tyrannique avec son entourage, et en particulier son équipe.

    Quant au Rafa Nadal, ses déclarations et ses démélés fiscaux depuis un certain temps laissent deviner que, même s’il est très certainement gentil comme tout avec papa, maman et Xisca (encore que … Parlez-lui de Shakira), il n’est certes pas aussi connard politiquement parlant, ni aussi beauf ; mais il est manifestement beaucoup plus con, et notamment beaucoup plus cognement cynique et égoïste.

    Et si je reviens au jeu, eh bien Djokovic, comme déjà dit, c’est un Agassi 2.0 ou un Connors 3.0. Ce type a le meilleur retour du circuit, le meilleur revers à 2 mains (à égalité avec Murray), s’est construit un service très efficace (y compris la 2ème balle), a un coup droit très solide. Et surtout, lui a une réelle volonté offensive qui le conduit à frapper très tôt la balle, souvent proche de la demi-volée comme c’était le cas d’Agassi et comme c’est le cas de Federer.

    Alors lui reprocher d’être devenu capable de prendre les pousse-baballe qui attendent la faute adverse comme Murray ou qui jouent à 90% sur le revers adverse en faisant des moon balls à gerber comme Nadal, je trouve que c’est totalement contradictoire.

    On ne va quand même pas reprocher à Djoko (ou à Fed en demi d’IW) de prendre Murray ou Nadal à leur propre jeu et de leur dire « même pas mal !!! ». Surtout que par ailleurs, quand Nadal attaque le revers de Djokovic avec un gros coup droit lifté croisé passant 2 mètres au dessus du filet), le serbe lui rentre dans le lard en renvoyant la balle encore plus vite en rentrant dans la balle comme un mort de faim.

    Et ça, c’est beau et c’est juste. Na !

    Comme il a été dit, par ailleurs, Djoko est offensif quand il joue contre un attaquant et ses matches contre Federer sont presque toujours splendides et chevaleresques, conformes à ce que devrait être, de mon point de vue l’esprit du tennis.

    • Quentin 2 avril 2012 at 09:41

      Je cosigne!

    • karim 2 avril 2012 at 09:59

      A encadrer. Djoko aurait sans doute une cote d’amour bien supérieure si la représentation diplomatique serbe de Suisse faisait un meilleur boulot. Finalement avec lui c’est un réel délit de sale gueule parce que quand je lis à longueur d’année que son jeu est chiant à mourir etc j’en mange mon chapeau. Les mêmes diront que Davy est extra, mais Djoko chiant à mourir. C’est quoi Djoko sinon un Davy meilleur que Davy? Tout est dans la tête, tout est dans la tête.

    • MacArthur 2 avril 2012 at 13:41

      « conformes à ce que devrait être, de mon point de vue l’esprit du tennis. »

      J’ai souvent du mal avec ce genre de propos: « ce que devrait être l’esprit du tennis ».

      Mais bon, tu as pris le soin de préciser « de mon point de vue ».

  19. Renaud 2 avril 2012 at 11:01

    J’adore cet article de Coach, même si je ne partage pas toujours son point de vue (ce qui entre parenthèses fait la richesse de ce site), et je me retrouve dans les commentaires de ceux qui soulignent qu’il existe un certain ostracisme en fonction du joueur.
    Chang en fait globalement partie, tout comme Lendl et maintenant Djokovic.

    Même si le style de jeu de Chang n’est pas ma tasse de thé il est fort probable pour les raisons longuement analysé par certains que son exploit est l’un des plus retentissants de l’histoire du tennis.

    J’ajoute immédiatemment, pour éviter à Coach notamment de me prendre à témoin, que le jeu de Chang m’était totalement insipide mais qu’il était une componsante de la grande variété de style de jeu qu’il y avait à cette époque.

    Le problème aujourd’hui étant que nous retrouvons un seul style de joueur et malheureusement pas dans l’esprit de ce que devrait être le tennis.
    N’en déplaise aux amateurs de Nadal ce dernier (à l’identique avec des Djokovic, Soderling, Berdych….) profite du manque de réactivité des édiles du tennnis qui comme en natation hier n’ont pas voulu voir les dérives que permettent le matériel d’aujourd’hui.
    Vivement un grand coup de pied dans la fourmillière.

    Revenons un instant sur Djokovic.
    Il est criant de constater que le désamour pour Djokovic est plutôt récent… comme ces victoires régulières sur le duopôle.

    Je cosigne à 1000% le post de Jérôme
    Il est fabuleux d’attaquer Djoko sur son style, surtout pour un fan de Rafa. Il fait tout mieux que Rafa et il a incontestablment une plus grande variété que ce dernier.
    Je trouve au contraire qu’en anihilant le coup fort de Nadal il a mis à jour la relative (j’ai bien dit relative c’est à dire meilleur que presque tout le monde) faiblesse des autres compartiments du jeu de Nadal qui en est réduit soit à faire des moon balls soit à augmenter le niveau d’itensité physique cf les échanges enflammés sur la grave dérive de la dernière finale de OA.

    Et les matchs de Fed Djoko sont plutôt de très bonne facture et dure souvent 2 h de moins pour le même nombre de set…. cherchez l’erreur.

    • MacArthur 2 avril 2012 at 13:46

      « Et les matchs de Fed Djoko sont plutôt de très bonne facture et dure souvent 2 h de moins pour le même nombre de set… cherchez l’erreur. »

      L’erreur, c’est que, entre autres, au-delà d’un certain nombre de coups de raquettes, Fed craque dans l’échange.

  20. Antoine 2 avril 2012 at 11:22

    Occupons nous donc du cas de Djokopope comme y invite ce post en défense de Jérome, secondé par Karim qui répondaient à Coach.

    Sa personalité. La personalité d’un joueur est secondaire à mes yeux: je préfère un sale con qui joue un tennis que j’aime regarder à un autre sympa (ou qui semble sympa plus exactement) qui joue un jeu que je trouce pénible à voir. J’aimais bien la personalité du Djoker quand il est arrivé sur le circuit. Il était assez rafraichissant, pas langue de bois et faisait quelques imitations qui m’ont bien fait marrer à l’époque. Je trouve qu’il a bien changé: il est devenu très arrogant, se comporte comme un joueur de foot quand il marque un but, est un nationaliste serbe de tendance révisioniste qui ne fait rien pour calmer ses supporteurs qui sont les pires du circuit avec leurs drapeaux géants, leurs vociférations et qui s’en prennent parfois à d’autres supporteurs, fait dans la bigoterie, est souvent hypocrite. Il se prêt avec complaisance à l’instrumentalisation de sa personne par son Gouvernement qui le considère comme un ambassadeur et lui a accordé la plus haute distinction honorifique, l’équivalent, en France, de la Grande Croix de la Légion d’Honneur. Les deux parties y gagnent. Bref, sa personalité, son comportement et les opinions qu’il professe me déplaisent désormais. S’ajoute à cela un gros soupçon concernant le dopage. Pas de preuves irréfutables bien sûr (sinon on n’en parlera pas) mais un faisceau d’indices concordants, convergents et à propos desquels il refuse de s’expliquer. Par ailleurs, il enfreint clairement l’esprit du jeu puisque c’est ainsi que l’AMA qualifie son caisson hyperbare bien qu’il ne soit pas interdit.

    A sa décharge, je ne dirais pas qu’il manque de fair play: il est correct de ce point de vue. Je n’inclue pas dans ce fair play le fait qu’il applaudisse de temps en temps les coups gagnants adverses. C’est un vieux truc qui a pour objectif d’envoyer à l’adversaire le message suivant: cette fois, tu y es arrivé mais ne t’imagines pas que tu vas me faire le coup cinquante fois. Je suis numéro un, ne l’oublies pas. D’ailleurs, c’est moi qui distribue les bons points. Cela a pour objet premier d’établir un rapport de forces psychologiquement avantageux, accesoirement de gagner la sympathie du public. Pas condamnable, mais ce n’est évidemment nullement du fair play.

    Mais, même si tout ceci me déplait, cela demeure secondaire par rapport à ce que je pense de son jeu.

    Ce qui me déplait en effet fondamentalement est bel et bien son jeu. Je n’ai jamais apprécié particulièrement celui de Davydenko et je n’ai pas de raison d’aimer celui du Djoker, si tant est que la comparaison ait vraiment un sens. Son jeu me parait être devenu plus monotone. Oubliées, les amorties de revers long de ligne qu’il tentaient assez souvent. C’est désormais uniquement un jeu tout en cadence du fond du court qu’il pratique de façon robotique, comme un Lendl, un Courrier, un Kafelnikov. Aucun de ses coups n’est particulièrement remarquable mis à part son retrour de service. Il ne prend aucun risque ou presque. Il est donc très loin à mes yeux du type de jeu d’Agassi, et encore plus de Connors.

    Quand il est opposé à un type qui tient bien l’échange, c’est une véritable plaie comme le sont ses matchs récent contre Nadal ou Murray. Pour un présumé attaquant de fond de court, il met deux heures et quelques à gagner deux sets, comme Nadal qui joue plus defensivement. C’est du au fait qu’il a décidé de ne plus prendre de risques sauf quand il y est obligé. Cela lui a permis de réduire considérablement son nombre de fautes et c’est pour cela qu’il est devenu ce qu’il est aujourd’hui. Il n’a pas gagné à Melbourne parce qu’il tentait et réussissait beaucoup de points gagnants. Il a gagné contre Murray et Nadal parce qu’il a fait moins de fautes que le premier et pas plus que le second. Bref, je le trouve devenu très chiant à voir jouer sauf quand il joue contre un joueur comme Federer, mais ce n’est pas du à lui, mais au Suisse bien sûr. C’est rare que les matchs de Federer soient pénibles à regarder. C’est rare que les matchs du Djoker ne le soient pas.

    Il ne m’intéresse désormais pas plus que Lendl, Courrier ou Kafelnikov. Je ne regarderai plus ses matchs contre Nadal parce que je trouve que cela ne présente aucune intérêt, sauf le résultat, mais pour cela, il n’y a pas besoin de regarder le match.

    Je souhaite donc qu’il perde, non pas parce que je souhaite que Federer, Murray ou Nadal gagnent davantage bien que je préfère ces trois joueurs là, autrement plus originaux et créatifs chacun dans leur genre, mais tout simplement parce que plus il perdra, moins je le verrai jouer, également aussi parce que je n’ai pas très envie que le tennis se mette à ressembler au foot, tout en ayant bien consoience que ce dernier propos traduit de ma part un préjugé social.

    • Quentin 2 avril 2012 at 11:34

      Pas d’accord avec ton post (très intéressant d’ailleurs), mais presque rien à redire, les goûts et les couleurs ça ne se discute pas.
      Le seul point qui me fait tiquer, c’est celui là:  » Je n’inclue pas dans ce fair play le fait qu’il applaudisse de temps en temps les coups gagnants adverses. C’est un vieux truc qui a pour objectif d’envoyer à l’adversaire le message suivant: cette fois, tu y es arrivé mais ne t’imagines pas que tu vas me faire le coup cinquante fois. Je suis numéro un, ne l’oublies pas. D’ailleurs, c’est moi qui distribue les bons points. Cela a pour objet premier d’établir un rapport de forces psychologiquement avantageux, accesoirement de gagner la sympathie du public. Pas condamnable, mais ce n’est évidemment nullement du fair play. »

      Je serai d’accord si il ne faisait ça que contre les joueurs qu’il domine. Or il a toujours fait ça contre Nadal et contre Federer avant 2011 alors qu’il se prenait rouste sur rouste (fin 2010: 13-6 contre Federer, 16-7 contre Nadal). Selon moi c’est clairement une marque de fair play, de même que ses poignées de main toujours très chaleureuse, même à Madrid 2009 où il était détruit par sa défaite. Après peut-être y a t’il aussi une volonté de charmer le public, mais ça ne me semble pas l’explication essentielle du truc.

      • Antoine 2 avril 2012 at 11:37

        Tu marques un point Quentin: c’est vrai qu’il faisait cela avant d’être numéro un.

        • MacArthur 2 avril 2012 at 13:56

          Certes, c’est vrai qu’il faisait cela avant No.1….. Mais il avait tout de suite annoncé la couleur quand il s’est révélé sur le circuit: devenir No.1. Il fallait donc s’exercer déjà :-)

  21. Quentin 2 avril 2012 at 11:27

    Une autre chose que j’apprécie beaucoup chez Djokovic, c’est la façon dont il porte le dossar de numéro un et d’homme à abattre: au contraire d’un Murray qui flanche dès qu’il est bombardé favori du tournoi par les journalistes, au contraire d’un Nadal incapable de conserver ses titres d’une année sur l’autre ailleurs que sur terre et se posant toujours en challenger, Djokovic tient parfaitement la pression et le fait de se retrouver dans la position du chassé ne semble lui poser aucun problème. Tout le monde disait « il ne pourra pas défendre ses points, il va s’effondrer, au meilleur ramasseur des points perdu la place de numéro 1″. Or le Djoker est premier à la race (700 pts devant Federer mais avec 2 tournoi de moins), il a conservé ses deux titres les plus importants l’un au forceps l’autre avec brio. Il va sans doute perdre des pts (sinon je ne l’aurait pas pris comme tocard), mais pas dit que ça suffise pour lui faire perdre sa première place.
    Et cette mentalité me fait dire qu’il pourrait bien rester un certain temps numéro 1.
    Bref moi j’aime bien Djokovic, même si c’est un gros beauf, tant le jeu (impressionnant) que le joueur (un roc mentalement sur le court terme (match) ET sur le long terme (saison)).
    Je ne comprends pas comment on peut dire qu’il n’a pas de talent particulier ou de coup exceptionnel.

    Sinon je viens de remarquer ça CK (c’est pas contre toi, mais je viens juste de voir cette phrase):
    « Ben oui, parce que pour moi, un numéro 1 mondial doit avoir dans son jeu quelque chose d’exceptionnel et unique qui justifie son statut. »
    Le retour de service de Djoko est excetionnel, jamais vu ça même avec Agassi.

    • Antoine 2 avril 2012 at 11:34

      C’est très rare que Djokovic concerve ses titres: c’était la première fois qu’il y parvenait en M1000. La première fois tout court à Melbourne.

      En ce qui concerne son retour de service qui est son seul coup vraiment bon, il demeure nettement en dessous d’Agassi ou de Connors, et n’est pas significativement meilleur que Murray. Ce sont les deux meilleurs du circuit sur ce coup.

    • Quentin 2 avril 2012 at 11:40

      Connors je ne pourrais pas te dire, Agassi je ne me basais que sur les vidéos que j’ai vu sur youtube (le souvenir de sa finale de RG 1999, le seul match que j’ai vu de lui en direct, est trop lointain) donc je peux me tromper.
      En revanche Djokovic est bien meilleur retourneur que Murray selon moi, en particulier il met beaucoup plus de coups gagnants directement sur son retour que ne le fait Murray.
      Je mettrait Murray en second de tout le top 10.
      A la troisième place, Ferrer ou peut-être Berdych. Plutôt Ferrer quand même. Nadal se prend peu d’aces ou de services gagnants mais met rarement son adversaire en difficulté sur son seul retour, le but est surout pour lui d’engager l’échange.

      • Elmar 2 avril 2012 at 12:05

        Nadal ne réussit pas de retours gagnants, en revanche il retourne très long et bombé, et prend souvent l’ascendant à l’échange ainsi. C’est particulièrement moche, d’ailleurs.

    • Quentin 2 avril 2012 at 11:43

      Effectivement à part Dubaï Djokovcic était incapable de conserver ses titres. Et là sur ce début d’année il en conserve 2 sur 4, à savoir un GC et le plus prestigieux des 9 Masters 1000.
      D’où mon analyse portant seulement sur le Djokovic depuis 2011 (pas beaucoup de recul c’est vrai) car ce n’est mentalement plus le même homme.

      • MacArthur 2 avril 2012 at 14:19

        En même temps, Quentin, tu parles de Nadal qui ne conserve ses titres que sur TB. Normal, puisque c’est sa meilleure surface. Djokovic qui conserve finalement ses titres depuis 2011 sur Dur, normal aussi puisqu’on sait tous qu’il domine sur cette surface depuis longtemps. J’ai envie même de dire: il était temps!

        On verra ce qu’il en est sur terre et sur gazon. C’est à partir de là qu’on pourra tirer des conclusions…provisoires sur sa capacité à conserver des titres.

      • Quentin 2 avril 2012 at 15:14

        toutafé!

    • MacArthur 2 avril 2012 at 14:02

      Le retour de service de Djoko exceptionnel? Facile! Mettez des lentilles au trois autres joueurs du Top 4 et ils vous envoient des bombes en retour.

      D’ailleurs, une enquête devrait être diligentée au sujet de ses fameuses lentilles. Sont-elles conformes aux normes? Respectent-elles l’équité sportive?

  22. Elmar 2 avril 2012 at 12:05

    Je n’ai jamais particulièrement aimé le jeu d’Agassi ni celui de Davydenko, même si le premier faisait quantité de coups gagnants et le second jouait (joue?) les pieds collés à sa ligne.

    Je n’appréciais pas ce jeu pratiqué par d’autres et je n’aurais pas de raison d’aimer celui de Djoko s’il jouait de la sorte. Mais là où c’est plus grave, c’est que Djoko ne joue ni comme Agassi – moins de percussion – ni comme Davy – moins de vitesse. Non non, le Djoko, c’est un Hewitt avant tout. Capable de courir partout et de frapper à plat très long depuis n’importe où pour déstabiliser l’adversaire.

    Que Jérôme ose prétendre que Murray joue à pousse-balles alors que Djoko serait un attaquant, ça me fait doucement marrer. Celui qui attaquait hier, comme c’était le cas en Australie aussi, c’était bien le Scottish. La force de Djoko, c’est sa longueur de balle et, c’est vrai, son retour qu’il parvient à jouer de manière très agressive. Au-delà de cela, son jeu robotique, c’est chiant à mourir et je ne vois pas du tout en quoi il serait un attaquant. Il ne l’a jamais été et il ne le sera jamais, tout comme – autre légende urbaine – Roddick n’a jamais été un attaquant (hormis son service).

    • Quentin 2 avril 2012 at 12:10

      « tout comme – autre légende urbaine – Roddick n’a jamais été un attaquant (hormis son service). »

      Il envoyait de ces patates en coup droit à l’époque, il ressemblait un peu à Soderling, c’était un attaquant de fond de court.

      http://www.youtube.com/watch?v=zB5-0yWwGdo
      http://www.youtube.com/watch?v=WML0Yp61n2g&feature=relmfu

    • Elmar 2 avril 2012 at 12:11

      Non, non et non. Tu me montreras tous les aïlaïtes que tu veux, Roddick, derrière son service, ne faisait rien de la balle et était très attentiste.

    • Ulysse 2 avril 2012 at 12:12

      Je n’ai pas vu le même match que toi Elmar. Je ne peux pas saquer Djoko mais je reconnais qu’il prend la balle très, très tôt, plus que Murray, en fait vu de loin à peu près aussi tôt que Fed.

      D’autre part face à Murray il a plus souvent pris l’initiative. Je le répète Murray n’est pas le même joueur face au tout venant de l’ATP, contre qui il joue remarquablement, et face aux cadors où il n’ambitionne plus qu’à tenir l’échange.

    • Colin 2 avril 2012 at 13:28

      A-Rod première époque (l’adolescent, celui de 2001) était un vrai attaquant de fond de court. Il tapait comme un sourd en coup droit sur tout ce qui se présentait, style « charge d’un peloton de CRS » (copyright Jérôme).
      Puis il a commencé à se rendre compte que son corps (poignet, coude, épaule) allait avoir du mal à suivre et qu’il valait mieux se calmer.
      Il s’est alors transformé en un joueur attentiste et pousse-baballe, hormis le service où il a continué de canonner en souvenir du temps jadis.
      A la louche, je situerais la transition à l’année 2003, avec encore quelques restes qui lui ont permis de gagner l’US Open et de finir l’année n°1 mondial.

      Finalement, Del Potro tend à se rapprocher de Roddick. Lui aussi est obligé de modérer ses ardeurs pour durer.

    • Jérôme 2 avril 2012 at 13:54

      Elmar, je persiste à prétendre que Murray a joué à pousse-baballe dans cette finale.

      Si tu as vu un peu plus que les 3 premiers jeux du match, tu auras constaté que c’est le Djoker qui prenait l’initiative d’attaquer et de changer de rythme.

      Murray tapait certainement fort en revers, mais n’a pas fait les variations ou les ruptures qui auraient ou désorienter Djokovic. Et ke coup droit de l’écossais était bien souvent dramatiquement trop court, sans parler de tous les coups droits qu’il a mis dans le filet sur des balles pas particulièrement difficiles du Djoker.

      Dire que Djoko ce n’est qu’un service et un retour, c’est oublier que son revers est aussi bon que celui de Murray. Comme par ailleurs son coup droit et son mental sont nettement meilleurs que ceux de PZ, ça explique aussi que l’un soit numéro 1 mondial avec 5 titres du GC dans son escarcelle, quand l’autre est toujours puceau.

      • Elmar 2 avril 2012 at 14:08

        J’ai vu l’ensemble du 2ème set et je vais préciser ma pensée. Djoko a bien servi, Murray mal. Djoko a bien servi, Murray mal. Du coup, c’est évident que le Djoko partait avec un avantage certain dans l’échange. Pourtant, dès que celui-ci s’installait, j’ai vu un Murray plus entreprenant, notamment en coup droit, tentant de déborder le Djoker. La tendance s’est intensifiée à mesure que le match avançait.

  23. Ulysse 2 avril 2012 at 12:05

    J’apporte ma pierre au Djokovic-bashing. Novak a très très bien servi dans sa finale contre Murray. A chaque fois qu’il était en difficulté, il a très scrupuleusement ralenti sa préparation, fait rebondir encore plus que d’habitude (toujours au moins 11 fois), et très souvent marqué le point d’un service gagnant ou suscitant une faute en retour.

    Par rapport aux autres joueurs qui ont une routine régulière au service (longue pour Nadal mais de durée constante), Djoko est imprévisible. Sa balle va rebondir entre 8 fois (c’est le mini, quand il est en confiance), et 17 fois (c’est le maximum comptabilisé mais dans la dernière finale je bn’ai pas vu plus que 15, très souvent 11).

    Djoko sait quand il va engager. Son adversaire ne sait pas. Pendant ce temps, le réceptionneur poireaute, se gaine sur les jambes en préparant l’impusion du retour, stresse. Un retour c’est comme une volée, au moment de la frappe on doit prendre une impulsion les jambes écartées pour bondir d’un coté ou de l’autre. Djoko est le seul à maintenir le retourneur dans cet état de tension et d’incertitude sur le top départ.

    Je suis persuadé que la pratique va se généraliser car il est certain que c’est un avantage significatif. C’est autorisé mais c’est du winning ugly où je ne m’y connais pas.

    • Elmar 2 avril 2012 at 12:07

      Oui!

      Hier, en gros, Djoko a été meilleur au service et en retour mais moins bon à l’échange que Murray.

      J’ai pas compté le nombre de rebonds, mais sur la fin du match, il y en a eu beaucoup, vraiment beaucoup.

    • Colin 2 avril 2012 at 12:37

      Depuis que tu as lu le bouquin de Brad Gilbert tu vois du Winning Ugly partout, Ulysse!

      « Djoko est imprévisible. Sa balle va rebondir entre 8 fois (c’est le mini, quand il est en confiance), et 17 fois (c’est le maximum comptabilisé mais dans la dernière finale je n’ai pas vu plus que 15, très souvent 11). Djoko sait quand il va engager. Son adversaire ne sait pas. »

      Ben son adversaire sait au moins une chose, c’est que pendant les 7 premiers rebonds il peut se concentrer sur autre chose (une jolie fille dans le public, le robinet du gaz qu’il a oublié de fermer en partant…). Ça serait vraiment du Winning Ugly si Djoko s’amusait de temps en temps à servir dès le 3ème rebond.

      • Antoine 2 avril 2012 at 12:41

        Il devrait le faire !

      • Colin 2 avril 2012 at 13:03

        Oui, et puis un service à la cuillère aussi de temps en temps !

        Inutile de dire que ça n’aiderait pas à dissiper les soupçons d’arrogance qui pèsent sur le personnage.

  24. Antoine 2 avril 2012 at 12:10

    En fait, il est loin d’être évident que le Djoker soit meilleur que Murray au retour. Les stats tendent plutôt à montrer le contraire.

    Si on prend les stats de l’ATP, depuis le début de leur carrière, Murray est nettement devant le Djoker en termes de fréquence de points marqués au retour, que ce soit sur première ou seconde balle adverse. Sur dur, depuis 1991, Murray est 2ème, toutes générations confondues, sur première balle adverse, et 3ème sur deuxième balle. Djoko est, respectivement, 15ème et 10ème.

    Si l’on prend l’année 2011, la meilleure du Djoker, il n’est pas au dessus de Murray. Sur dur, sur première balle adverse, le joueur qui a gagné le plus fréquement le point sur première balle adverse est Murray (37% des points marqués). Le second est le Djoker (36%). Sur deuxième balle, le classement est inversé: premier Djoko avec 58%, deuxième Murray avec 57%. Au total, Murray, même en 2011, a, sur dur, plus souvent marqué le point sur service adverse que le Djoker…

    • Quentin 2 avril 2012 at 12:12

      C’est possible que je sois influencé par les matchs de Djokovic contre Nadal, à chaque fois il le plante sur seconde balle.

      • Antoine 2 avril 2012 at 12:35

        C’est fort possible en effet ! Et Nadal est loin d’être un très bon serveur…

  25. Antoine 2 avril 2012 at 12:27

    Ces stats de l’ATP, qui rassemblent tous les matchs joués sur le circuit depuis 1991 sont vraiment intéressantes. Il faut éviter les stas toutes surfaces confondues car elles sont faussées par le fait que les uns jouent plus fréquement sur terre battue que d’autres alors que l’on gagne plus de points au retour sur terre qu’ailleurs. On trouve donc bcp de terriens aux premiers rang dans ces stats toutes surfaces confondues. Il faut donc prendre les stats par surface.

    Les plus significatives sont celles sur dur parce que c’est là que l’on joue le plus de tournois.

    J’ai cité les excellentissimes résultats de Murray depuis le début de sa carrière puisqu’il est 2ème sur première balle adverse et 3ème sur seconde balle adverse dans ce calssement sur l’ensemble des matchs joués sur dur depuis 1991.

    Maintenant, puisqu’on parlait du retour d’Agassi, je vais en décevoir plus d’un mais si Agassi occuppe le premier rang sur seconde balle adverse, confortant l’opinion qu’il était excellent au retour, c’est très loin d’être le cas sur première balle adverse puisqu’il n’est que 32ème au classment. Un mythe s’effondre donc…C’est bien d’être très bon sur seconde balle mais près de deux fois sur trois, c’est une première que l’on reçoit..

    A sa décharge, on peut dire que les durs sur lesqules il jouait étaient plus rapides qu’aujourd’hui, ce qui est exact. Mais quand même…

    Cette opinion est renforcée quand on regarde les stats de Connors: comme elles ne remontent qu’à 1991, il ne s’agit que de l’extrème fin de carrière de Jimmy, les 53 derniers matchs qu’il a disputés sur dur. Mais ou est le vieux Jimmy dans ce classement, lui qui avait entre 38 et 43 piges à ce moment là ?

    Il est 10ème sur 1ère balle adverse et 22ème sur seconde balle adverse, très loin devant Agassi sur première balle adverse, devant le Djoker aussi…

    Cà, je trouve cela impressionnant…Au retour, on n’a pas fait mieux que Jimmy.

    • Quentin 2 avril 2012 at 12:35

      Très intéressant! A prendre en compte quand même que les stats sont faussées aussi par l’évolution des raquettes au fil du temps. Les années 1990 et début des années 2000 sont celles des serveurs, depuis l’avantage est aux retourneurs.
      Ce n’est pas dû qu’aux surface, mais aussi aux cordages. Donc comparer Djokovic est Agassi me semble compliqué.
      Excellent Connors par contre.

      • Antoine 2 avril 2012 at 12:40

        Oui, on en revient toujours aux mêmes choses: on ne peut comparer de façon rigoureuse que des joueurs ayant joué en même temps…

        Ou alors, il faut se lancer dans des études statistiques complexes visant à éliminer ces biais temporels ce qui est un travail de recherche en soi.

  26. William 2 avril 2012 at 12:43

    Agassi prenait beaucoup de risques au retour, anticipant souvent coup droit ou revers pour prendre le serveur de vitesse. Il se prenait quelques aces de plus mais il mettait le serveur sous pression. Les chiffres donnés par Antoine m’étonnent, le ratio de Connors est incroyable. Cela mine mon argument en faveur d’Agassi : j’allais avancer qu’Agassi à évolué lors d’une décennie qui a sacré les grands serveurs (Ivanisevic, Sampras,…) et qu’il ne bénéficiait pas encore de toute l’évolution matérielle dont jouit aujourd’hui Djokovic pour ne citer que lui. Mais Connors non plus !
    Un mythe s’effondre, oui.

    • Renaud 2 avril 2012 at 13:16

      Oui et non car les stats concernant Connors sur cette pérode sont elles aussi à nuancer.
      A la fin de sa carrière Connors ne battait plus les meilleurs tout en gagnant encore le menu fretin.
      Donc pour un tournoi donné il gagnait 2 ou 3 matchs contre des seconds couteaux pour ensuite se prendre une relative veste contre un cador.
      D’évidence une fin de carrière brillante s’entend (et c’est clair que Connors est l’archétype de la fin de carrière brillante) peut encore permettre d’améliorer certaintes stats.
      Il faudrait bien entendu la place de Connors sur l’ensemble de sa carrière pour comparer.
      Même si sa place reste quand même remarquable puisque l’on compare prés de 20 ans de tennis.

      • Antoine 2 avril 2012 at 15:42

        Sur le fond, c’est une remarque fondée je trouve. Cela a permis à Connors d’avoir encore des stats assez bonnes, mais certainement pas de les améliorer cependant.

  27. Antoine 2 avril 2012 at 13:04

    Deux bons retours de Jimmy, et deux bons points gagnants de Big Mc (Flushing 1984) :

    http://www.youtube.com/watch?v=mwSyX1cYQyw

    • William 2 avril 2012 at 13:14

      Super ! Merci.

  28. karim 2 avril 2012 at 13:47

    Pour la stat d’Agassi en première balle ça n’a rien de surprenant, ou du moins pas tant que ça parce que comme le souligne William, il se bouffait des aces jusqu’au dégoût. Agassi avait un coup d’oeil exceptionnel mais des jambes de plomb, il n’a jamais été un sprinteur de feu. Regardez d’ailleurs ses matches contre Korda ou Rios, il se mange accélération sur accélération. Dédé ne se lançait pas dans des courses de fou ou se déchirait pas la race pour aller chercher une balle. Au service ça se traduisait par le fait d’anticiper et quand il devinait bien son exécution était effectivement la meilleure, et de loin. Disons qu’une fois sur la balle il est le meilleur, de loin même, mais il n’est pas souvent sur la balle! Djoko est impressionnant parce que justement il va chercher quantité de services « ACEables » et qu’il arrive toujours à en faire quelque chose, il ne relance jamais ou rarement pour survivre.
    Et c’est également un argument valable, la profusion des très gros serveurs à l’époque de Dédé, avec les courts rapides et les balles vives, de même que les raquettes et cordages moins tolérants.

    • Jérôme 2 avril 2012 at 13:57

      Parfaitement exact. Je m’apprétais à écrire la même chose si tu n’y avais pas pourvu.

  29. karim 2 avril 2012 at 13:49

    Si on regarde l’ensemble de son oeuvre et pas seulement sa Gonzalez de l’été 2003, Roddick n’a jamais été un attaquant. C’est un super (fort) serveur et basta, mais dans l’échange pardon, c’est zéro! Il a fait des années à 25 coups droits gagnants!

    • Elmar 2 avril 2012 at 14:13

      Oui, mais dans ses meilleures années, il faisait très peu de fautes et tenait parfaitement l’échange, ce qui, ajouté à son service, en faisait un joueur très difficile à manoeuvrer.

    • Bapt 2 avril 2012 at 14:38

      On oublie de dire qu’il était capable de monter. Souvent en chaussette mais il le faisait. Par ailleurs il faisait quand même plus plus de services-volées que les autres du top 10 (sauf peut-être Haas).
      En 2004, en finale de Wimbledon, Andy suit sa première balle au filet dans 25 % des cas. Federer 10 %. C’est d’ailleurs une finale durant laquelle il gêne pas mal Federer.
      À mon avis, ce qui est important c’est son mental. Si Roddick doute, il reste à l’arrière mais quand il en veut c’est autre chose.
      Lorsqu’il bat à Miami Nadal il y a deux ans en demi, il est très offensif et renverse la vapeur comme ça.

  30. Sylvie 2 avril 2012 at 14:37

    lu sur twitter

    « marko djokovic has won 12’653 dollars prize money this year. 11’825 come from WC entry in dubai. has only won tow matches in 2012″

    • karim 2 avril 2012 at 17:20

      A morrrrrrrrt!!!!!!!!!

    • Sylvie 2 avril 2012 at 20:22

      Disons que son frère aurait pu lui faire le chèque, ça aurait libéré une place pour un mieux classé.

  31. Quentin 2 avril 2012 at 15:17

    Pourquoi les commentaires sont fermés sur la Tennis Race?
    Très bon Colin, un peu surpris que tu considères déjà que Federer et Murray sont réduit à lutter pour la troisième place.

    • Colin 2 avril 2012 at 23:17

      C’est de la provoc’, mais à peine.

      En tout cas ça te fait plus réagir que la proposition suivante comme quoi le reste du monde en est réduit à lutter pour la cinquième place, ce qui n’est pas moins choquant.

  32. Antoine 2 avril 2012 at 16:06

    Ce qu’explique Karim, c’est pourquoi Agassi n’était pas très bon en retour sur première balle, contrairement à ce que l’on croyait jusqu’ici, moi le premier…

    Les conditions de jeu de l’époque (courts rapides, profusion de gros serveurs, raquettes pas comparables à aujourd’hui) peuvent certainement expliquer, au moins en partie, pourquoi les stats d’Agassi sur première balle adverse sont moins bonnes que celles de la Murène, ou du Djoker, ou de tout autre joueur actuel.

    Elles ne peuvent enrevanche PAS expliquer pourquoi les stats d’Agassi sont moins bonnes que celles de certains autres joueurs de son époque.

    Sur dur, Agassi est classé 32 ème sur l’ensemble de sa carrière. Devant lui, on trouve Korda (18ème), Bjorkman (29ème).

    Sur herbe, Agassi est 75ème, un rang qui donne d’ailleurs du crédit à la thèse selon laquelle plus cela allait vite, moins Agassi était performant en retour sur première balle par rapport à ses petits camarades. Devant lui, on trouve Henman (21ème), Bjorkman (38ème), Cash (40ème), Chang (49ème), Krajicek (51ème), Ferrera (57ème) et Korda (60ème).

    Sur terre battue, surface plus lente, Agassi est mieux classé: 30ème..

    Tout ceci conforte l’idée qu’Agassi n’était pas réellement très performant en retour sur première balle adverse et que plus c’était lent, plus il était comparativement bon en revanche. D’ailleurs, sur deuxième balle, il est premier sur dur, 15ème sur herbe, et 11ème sur terre…

    • karim 2 avril 2012 at 17:34

      Mais non Antoine, on dit la même chose, s’il se mange plus d’aces que les autres c’est normal que les chiffres le mettent derrière non? j’ai en mémoire un match contre Philippoussis à Wimbledon où il doit se manger 2.5 aces par jeu de service, il ne faisait rien pour y aller, il venait, prenait et voilà. Et de temps en temps quand il avait une seconde balle où une bonne anticipation en première, bing! Contre Ivanisevic en finale de Wimbledon en 92 aussi il se mange quantité effroyable d’aces, mais une seconde balle et c’était point gagné.
      Finalement le plus important c’est pas de savoir retourner une première, c’est par essence même la loterie, mais savoir retourner la seconde et ne rater aucune chance quand elle se présente. combien de fois avons-nous pleuré devant le retours calamiteux de Fed sur seconde, contre Nadal notamment? mais pour retourner les obus de Rod ou Karlo, il est meilleur que tous.
      Sampras quand il parle de la tannée que Safin lui met à Flushing en 2001 parle surtout de la manière dont il retournait sa seconde balle, comme « rien » pour reprendre son expression.
      Une première on sait qu’un bon serveur fera le point derrière dans 75-80% des cas sur l’année, 90% sur du très rapide et dans un bon jour. Mais sur la seconde c’est là que tout se joue. Vous faites quatre premiers jeux de service de Ruzedski ou Philippoussis à l’époque, ou Isner et Karlo aujourd’hui, où le gars passe 75% de premières, il fait trois jeux blancs. Puis vient le jeu à 4-4 où son pourcentage tombe à 50% sur le jeu, voire moins, le moment de relachement, c’est celui là qu’Agassi ne loupe jamais, face à lui le gars qui joue une seconde sait déjà qu’il est mal barré. Le stress est du côté du serveur contrairement à ce qu’on croit. Quand Ivanisevic balance des ces à Wimbledon il sait que s’il se loupe, c’est foutu.
      Antoine quand tu dis que ça n’explique pas pourquoi les stats d’Agassi sont moins bonnes que celles des autres, c’est justement parce qu’il se mangeait nettement plus d’aces que les autres. Sur l’ensemble de la carrière il doit être d’ailleurs le joueur qui a pris le plus d’aces je suis certain.

      • Antoine 2 avril 2012 at 23:25

        je ne dis pas que nous disons des choses différentes Karim: nous expliquons effectivement tous les deux qu’Agassi n’est pas un très bon relanceur…

        Sinon, je ne peux pas être d’accord avec l’idée que ce qui compte c’est de savoir retourner une seconde plutôt qu’une première pour la bonne et simple raison que le relanceur a deux fois sur trois affaire à une première et non à une seconde..

  33. Ulysse 2 avril 2012 at 16:57

    Les stats de retour sur première balle et deuxième balle ne peuvent pas vraiment s’analyser indépendamment. Il fait partie de la stratégie du retourneur d’éventuellement prendre des risques sur le retour première balle – en s’avançant par exemple, mais ça peut être aussi en se décalant coté coup faible (revers généralement) – au détriment de la réussite du retour si la première balle passe, mais de façon à mettre la pression et ainsi faire baisser le pourcentage de premières balles. C’est justement une tactique favorite d’Agassi qui jouait à pile ou face sur les premières balles mais en tirait avantage en se goinfrant sur les deuxièmes balles plus nombreuses qui lui étaient proposées, d’où le succès que l’on sait en retour globalement.

    De même les capacités au service doivent être jugées sur l’ensemble des deux services car il est toujours possible de surjouer sa première balle au détriment de son pourcentage, ou au contraire de l’assurer pour avoir moins de deuxièmes balles à jouer.

    La gestion du compromis deuxième / première balle, tant au service qu’au retour, est un des degrés de liberté à gérer en compétition. C’est pas le plus facile mentalement, il est facile de se laisser aller à de mauvais choix en situation de stress et ça compte beaucoup dans la force du joueur.

    Typiquement quand je suis mal barré dans la partie, j’ai tendance à trop bourriner au service et trop assurer au retour, et j’ai le défaut inverse lorsque je mène. C’est pourtant à ces moments où il serait important de djokoviser un peu, prendre son temps, ne pas précipiter les choses et réfléchir à des variations rationnelles et maîtrisées.

    • Ulysse 2 avril 2012 at 17:06

      J’ai oublié de dire qu’une des façons de mettre la pression sur un gros serveur est au contraire de se positionner au retour dans les bâches, lui ouvrant les angles sur les cotés. S’il bourrine au centre on a le temps de voir venir. C’est donc un bon moyen pour lui suggérer une première très excentrée qui a toutes les chances de sortir.

      • karim 2 avril 2012 at 18:08

        Un gros serveur, à ne pas confondre avec un serveur gros. dans quel camp te situes-tu fils de laërte?

        • Ulysse 3 avril 2012 at 14:22

          Je fais 1.90m pour 85kg poids d’été. Pour le service, demande à Colin.

      • Antoine 2 avril 2012 at 23:29

        C’est vrai tout cela Ulysse mais quand au total sur l’ensemble des points retournés, un mix de premières et secondes balles par conséquent qui comporte à peu près 62% de premières, on n’est pas meilleur qu’un autre, on ne peut pas passer pour un grand relanceur…

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