Pouxologie, pouxomachie et poux encore

By  | 6 avril 2012 | Filed under: Insolite

Dans le tennis comme le cheveu, le pou est un parasite qui s’installe sur l’existant et lui pompe ses ressources sans payer d’impôt. Plus agaçant et gênant que vraiment dangereux, il s’invite là où on ne l’attend pas et veille scrupuleusement à pourrir la vie de son hôte involontaire. Je vous propose une étude pouxologique du monde de la petite balle jaune ; âmes sensibles au beau jeu s’abstenir.

Nous recommandons en préambule la lecture de l’ouvrage référence qui a jeté les bases de la pouxologie, l’excellent Poux voir de lente christ du Dr Jeanne dont nous reprenons de larges extraits dans cet article.

Le pou, c’est ce joueur qu’on veut insignifiant mais qu’on ne peut ignorer, ce gars sans coup fort mais dont on n’arrive pas à trouver les faiblesses. Le pou c’est bien connu, on fait tout mieux que lui mais à la fin c’est quand même lui qui gagne. Le pou n’a pas la foudre de Zeus dans sa raquette, son talent se niche ailleurs : le pou sabote, phagocyte, parasite les jeux les plus brillants et en fait de la pâtée pour chien (le pou est souvent ami avec un chien).

Tout joueur de club a déjà approché un pou, parfois sans le savoir. Le pou, c’est le gars contre qui vous adorez faire des points, voire des sets, sans enjeu parce qu’il ne peut pas vous faire « mal » du tout, ce qui vous permet de travailler vos aptitudes à la maçonnerie (parpaings). Aptitudes qui s’envolent en match officiel ou en tournoi quand celles du pou – tout remettre – restent inaliénables… Si bien que vous priez pour ne jamais, jamais, le rencontrer en tournoi. Les mamelles nourricières de son (anti)jeu sont la régularité, l’endurance et la hargne. Le pou n’a peur de rien, joue tout le temps, longtemps, et de préférence sur un rythme effréné. Le pou n’a qu’un objectif, remporter le dernier point du match ; les hourras de la foule soufflée par une accélération météorique, il vous les laisse. Pour arriver à ses fins et compte tenu des faibles moyens techniques dont il dispose, il n’a d’autre option que de puiser dans ceux de son adversaire, le faire sur-jouer, lui faire perdre la tête.

Comme le chat, le pou a neuf vies et ne peut mourir qu’une fois par set. Faites le calcul pour vérifier, même après un marathon de cinq sets il lui en reste quatre au moins. Le pou cuit très lentement, même quand il a l’air agonisant, luit encore au fond de son œil la flamme de l’embrouille. Il se relève et vous pourrit la vie encore et encore. Comme un trou noir, il a la faculté d’happer la lumière et faire disparaître les tennis les plus brillants. Le pou n’a pas de fan, personne n’aime jouer contre lui et personne n’aime le voir jouer. Pou lui en chaut.

Pour éviter toute confusion avec une autre espèce de tennisman détestable, précisons que malgré des similitudes le pou et la teigne sont deux races bien différenciées. Le pou fait déjouer quand la teigne cherche à emmerder. La teigne est un juste un tennisman très méchant et sans talent qui gagne parce qu’il hait l’autre et est prêt à tout pour le niquer profond. La teigne c’est Jeff Tarango ou Greg Rusedski, un connard en somme. Des croisements de poux et de teignes ont bien été tentés, le résultat s’appelle un peigne (on reste dans le cheveu).

Fin de ce long préambule, passons à l’étude pouxologique proprement dite. Cette classification n’entend pas être exhaustive, la pouxologie étant une science très vaste aux contours mal encore circonscrits.

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Pouximinus Mobilettus

Également appelé pou commun ou pou motorisé basique. Son leitmotiv ? La course. Le pou commun est capable de tenir 80% de sa vitesse maxi sur une distance de 225km avec vents contraires de force 5, à jeun. Le pou commun ne fait pas de faute, pas de points gagnants, mais a la faculté de remettre autant de fois que nécessaire la même balle pourrie dans le même périmètre jusqu’à combustion de l’adversaire. Le pou commun est le seul joueur qui a un face-à-face positif contre le mur.

Le pou commun est en général d’assez petite taille et très peu puissant, ce qui lui évite de faire des fautes en longueur. Avec son déplacement et sa régularité, son art du contre et du passing-shot en font un redoutable joueur de dur.

Pouxomachie : pour le vaincre il faut le castagner. Le seul langage que pouximinus mobilettus comprenne est celui de la violence ; essayer de ruser ou le raisonner ne mènera à rien. A coups de tatanes dans la gueule vous devriez y arriver pour peu vous gardiez vos balles dans les limites du court. Gardez à l’esprit que ramené à ses mensurations, le court a la taille d’un terrain de futsal et sa balle ne sortira pas des limites.

Son papa : Arnaud Clément.

Sa maman : Kimiko Date.

Si c’était un autre animal : un dingo.

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Pouximus agressus

Également appelé pou agressif ou pou pourri (bien qu’il ne sente pas vraiment bon). Le pou agressif est celui qui prête à confusion avec la teigne, évoquée tantôt. C’est un animal/joueur accrocheur dont la force de préhension sur la racine du cheveu est de l’ordre de 105Nm malgré son faible tour de biceps. Son fonds de commerce c’est la hargne, la haine de la défaite, son aptitude au combat. Quand on monte sur le ring court contre lui il faut être prêt aux pires atrocités, faute de quoi il vous bouffera la vésicule biliaire et fera des confettis de votre épiderme. Le pou agressif fait peur à l’adversaire, c’est celui de l’espèce qui porte le plus loin l’art de la guérilla psychologique. Les arbitres notamment le craignent beaucoup.

Pouxomachie : le surclasser. Le pou agressif a un talent limité et une vitesse de balle assez ridicule, dans un très bon jour un shotmaker peut le battre assez aisément car il est moins bon en défense que le pou commun. Le tout c’est de pouvoir garder sa concentration et maintenir un niveau de jeu très élevé. Il s’engouffre dans la moindre brèche et recolle tout de suite au score. C’est moins reluisant mais on peut également viser sa hanche en plastique pour abréger le combat.

Son papa : Lleyton Hewitt.

Sa maman : peu ou pas d’information sur elle ; elle l’a abandonné à la naissance. On soupçonne Guillermo Canas d’être la mère putative.

Si c’était un autre animal : un pitbull non vacciné.

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Pouximus terra

Espèce classée clairement parmi les nuisibles avec le rat et le cafard, le pouximus terra est communément appelé pou de terre (tout le monde connait l’histoire du pou de terre et du pou de fer). Le pou de terre met strictement en application les préceptes de la pouxophilie mais les combine avec la science occulte de la terre battue, surface qui favorise sa toxicité. Un lift déprimant, des coups de fond de court en béton armé, une longueur de balle extrême et une endurance naturelle ébouriffante font du pou de terre une sorte de rempart infranchissable. L’espèce a encore été améliorée récemment avec la greffe d’un turbo à géométrie variable et un moteur électrique d’appoint alimenté par une batterie lithium-ion logée dans l’anus du joueur (non, il ne fait plus caca).

Pouxomachie : pour vaincre les poux de terre il n’y a quasiment pas d’autre solution qu’essayer de les attirer loin de la terre battue, ce qui n’est pas une sinécure. Sur la surface ocre, seule leur propension à l’anthropophagie peut nettoyer les tableaux des tournois. Le dernier pou restant ne pourra être battu que par un joueur de talent en pleine bourre.

Son papa : David Ferrer.

Sa maman : Arantxa Sanchez.

Si c’était un autre animal : une hyène. Ça peut courir toute la nuit, ça a une mâchoire aussi puissante que celle d’un saurien, et ça n’a pas de prédateur naturel (se déplace en bande ce qui pose problème au lion, son seul Némésis).

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Pouximus phasmae

Également appelé phasme ou pou phasmique arachnéen, c’est le pou à l’état gazeux. Il se caractérise d’abord par un corps exclusivement osseux, sans muscle aucun, ce qui lui confère une grande légèreté qui ne pose problème que par grand vent (on en a perdu un à Indian Wells récemment). Le pou phasmique arachnéen tisse sa toile gluante faite de remises molles et cotonneuses, dans lesquelles se prend le joueur adverse qui est achevé d’une accélération aussi soudaine qu’irrémédiable. Le phasme utilise au maximum de ses capacités son pouvoir sédatif mais sait également accélérer le jeu au moment où on s’y attend le moins. Il est insaisissable car gazeux. C’est le seul pou doté d’une vraie vitesse de balle.

Pouxomachie : pour vaincre le phasme il faut savoir exploiter les failles de son mental. Bien qu’il soit un maître tacticien avéré, son désir d’échapper à son destin phasmique et sa difficulté à s’accepter comme tel le poussent à rechercher l’évolution de son jeu vers une forme plus solide, sinon liquide. Il n’y arrive pas encore et au contraire perd un peu de sa force molle et collante dans les méandres de ses digressions internes.  To phasme or not to phasme, that is the question.

Son papa : Gilles Simon.

Sa maman : la maman de Gilles Simon.

Si c’était un autre animal : un lamantin ou un dugong qui soudain nagerait plus vite qu’un espadon.

A Jeanne

Pardon à tous ceux qui ont lu jusqu’au bout…

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289 Responses to Pouxologie, pouxomachie et poux encore

  1. Oluive 6 avril 2012 at 15:08

    Trop bien ! Et, comme d’hab, drôle !
    J’ai pas encore fini que je rigole déjà.
    Je me le faits par petits bouts, histoire de déguster.
    Mais… Merde, j’ai la tête qui gratte…

    • Oluive 6 avril 2012 at 15:11

      Accessoirement, victoire de Tsonga.
      Et, donc, pou à venir sur le court…

      En chanson :

      Une puce un pou,
      Assis sur un tabouret.
      Jouaient aux cartes,
      La puce perdait.

      La puce en colèèèère
      Attrapa le pou.
      Le jeta par teeerre,
      Lui tordit le cou.

      Madame la puce,
      Qu’avez-vous fait là ?
      J’ai commis un crime
      Un assassinat !

      (pouxomachie transversale)

  2. Antoine 6 avril 2012 at 16:01

    Excellent ce petit précis de pouxologie ! Et une décomposition des différentes espèces qui est fort utile pour éviter de confondre celles-ci; une nécessité puisque quand on affronte un pou, encore fait il savoir quelle espèce on affronte si l’on veut avoir une chance de s’en sortir….

    Toutefois, j’ai une question au sujet de cette typologie car le point commun des poux, outre leur endurance, est le fait qu’il font déjouer leur adversaire comme le dit l’auteur. Ce sont donc leurs deux attributs essentiels qui permettent de les identifier. Mais le pouximus agressus répond il bien à cette caractéristque fondamentale ? Est ce que le représentant de l’espèce, Hewitt en l’occurence, fait vraiment déjouer ses adversaires ? Je n’ai pas de réponse à ce sujet, mais j’aimerais bien une réponse sur ce point…

    Autre sujet: le pouximus phasmae: il correspond tellement bien à Maître Gilou que je me demande quels sont les autres joueurs qui font partie de cette espèce ?

    Enfin, il parait utile de rappeler que l’expression pouximus a été inventée au sujet de David Ferrer, le maître des pouximus terra. Celui-ci présente en outre une autre caractéristique, visible sur la photographie, comme d’ailleurs sur presque TOUTES les photographies de ce dernier: l’éminent représentant des pouximous terra a un appendice bucal qui déborde systématiquement de la cavité ou il eest normalement prévu qu’il réside. Un véritable pouximous terra doit t il nécessairement tirer la langue, ce qui renforce bien sûr son étonnant charisme ? N’est ce pas là une caractéristique plus répandue encore que le fait qu’il jouerait avec un plug anal, comme mentionné dans l’article, alors que je subbodore que cette mention résulte en réalité probablement davantage des obsessions de l’auteur du précis de pouxologie que d’un fait clairement établi ?

    C’est un vrai débat je pense…

    • Sylvie 6 avril 2012 at 22:17

      Hewitt, je ne l’aurais pas vraiment mis dans la catégorie pou. C’est vrai qu’il s’accroche mais je ne trouve pas qu’il fasse déjouer ses adversaires. Les matches contre lui sont d’ailleurs souvent plaisants.

      C’est un mix entre le pou et la teigne, un peigne donc.

  3. Nath 6 avril 2012 at 16:50

    Joli développement très cher Karim ;) le peigne notamment m’a beaucoup fait rire !

    En ce qui concerne le match en cours, notre Pouximus phasmae national est mal parti pour fatiguer la grande perche du nouveau monde, qui doit quand même se méfier du pouvoir sédatif du pou.

    • Nath 6 avril 2012 at 16:51

      J’imagine celui qui découvre ce site alors que cet article est en Une :lol:

  4. Arno, l'homme des antipodes 6 avril 2012 at 16:56

    C’est un chef d’oeuvre, nom de Dieu, je suis mort de rire au moins 20 fois !!!!!

    Le top, « l’endurance naturelle » du Pouximus terra… Fabuleux.

    J’adore quand tu pars dans des délires pareils !!!

    En parlant de pou, le dénommé phasmae est en train de se faire hacher menu par Isner, qui utilise pourtant la méthode de destruction liée au Pouximus agressus: il le surclasse totalement et impitoyablement. Bizarrement, j’ai pas trop de chagrin…

    Bref, je vois mal Tsonga s’imposer face à ce Isner-là. Je vois même Harrison battre ce Simon-là, qui joue façon Pouximus phasmae sans même les accélérations.

  5. Antoine 6 avril 2012 at 16:57

    6-3 6-2…

    Simon ne joue pas vraiment bien et a même baissé de niveau dans ce deuxième set mais cela donne surtout l’impression qu’il n’y a pas grand chose à faire vu le niveau auquel évolue Isner aukourd’hui. ne parlons pas de ses jeux de service ou il est le plus souvent monstrueux mais sur les jeux de retour il tape comme un brute et cela rentre très souvent…

  6. Antoine 6 avril 2012 at 17:05

    Il y a du nettement mieux chez Simon en ce début de troisème set: deux jeux blancs sur son service…

  7. Ulysse 6 avril 2012 at 17:06

    Les meilleurs Li-Ion au monde font actuellement 175Wh/kg. Je parle là de la nouvelle génération 180VES de cellules SAFT dont l’application commerciale principale est à usage spatial. Encore est-ce là l’énergie disponible à température ambiante, mais le gros colon du pou fournit l’environnement thermique idéal pour une batterie Li-ion permettant de tirer jusqu’à 200Wh/kg. http://www.saftbatteries.com/doc/Documents/space/Cube712/VES%20180.e9cf5d8f-3cbd-4921-8ac0-89d7b13bd0c0.pdf. Le Pouximus Terra présente une capacité d’aménagement anal de seulement deux cellules VES180 avec l’électronique de charge et équilibrage et le packaging approprié (volume enveloppe cylindrique de 7cm de diamètre et 55cm de long).
    Or le Pouximus Terra developpe couramment une moyenne de 200Wh pendant 5 heures. On constate ainsi que la batterie fournit environ 20% de l’énergie du poux durant un grand match en 5 sets, Cette proportion significative monte à 35-60% lors d’un match en deux sets gagnants. En outre les 2,5kg de batterie abaissent le centre de gravité du poux améliorant ainsi la qualité de ses reprises d’appuis.

    La faisabilité est assurée, l’intérêt est évident. Je confirme les informations de Karim. D’un point de vue technique il est fort probable qu’une batterie Li-Ion soit logée dans l’anus du Pouximus Terra.

  8. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 6 avril 2012 at 17:10

    Je rentre du taf, j’allume France 4 pour voir où en sont les frenchies et je tombe sur une véritable bronca du public sur une double-faute de big John… Bercy, Monte-Carlo, les beaufs ne connaissent pas les frontières…

    Go Johnny boy, go ! Phasme-le !

    • Antoine 6 avril 2012 at 17:17

      C’est habituel d’applaudir les fautes adverses en Coupe Davis Fieldog…Et s’il fallit attendre les points gagnants de Simon pour l’encourager, le public n’aurait pas beaucoup d’occasions..je crois qu’il en est à 7…

      • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 6 avril 2012 at 17:24

        C’est bien pour ça que je n’accroche pas à l’esprit coupe Davis, trop nationaliste à mon goût. Là on se rapproche de l’ambiance d’un match de foot et j’aime pas…

        • Antoine 6 avril 2012 at 17:37

          Un match de foot..Il ne faut pas délirer quand même..Le public est extrèmement calme..On n’a pas l’impression que c’est un match de CD en fait…

          • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 6 avril 2012 at 17:39

            Je ne parlais pas de ce match en disant cela mais de la coupe Davis en général…

  9. Antoine 6 avril 2012 at 17:15

    Les bonnes dispositions de maïtre Gilou n’auront pas duré longtemps..Enfin, il remporte son jeu de service en sauvant une balle de break au passage mais on ne peut pas vraiment dire qu’il la sauve puisque c’est Isnber qui fait les fautes et les points gagnants, et là, cela n’a pas marqhé. Il tente le retour gagnant sur toutes les secondes de Simon ou presque…

  10. Babolat 6 avril 2012 at 17:20

    Très bon pouxorero en la personne d’Isner. Manolo Manolete…

  11. Antoine 6 avril 2012 at 17:22

    Simon a eu une occasion de breaker et donc de mener dans une manche pour la première fois..Loupée, faute d’un passing de revers qui accroche la bande…pas sur qu’il en ait une deuxième..Cela étant il retourne nettement mieux maintenant…

  12. Quentin 6 avril 2012 at 17:23

    Merci pour l’article Karim!
    Pour être tout à fait honnête, je doit avouer que je ne l’ai pas vraiment aimé, mais je n’arrive pas à savoir pourquoi, plus la forme et le style que le fond je pense.
    En même temps c’est ton premier article que je n’apprécie pas, il fallait bien que ça arrive un jour.
    Et je suis sûr que j’adorerai le suivant!

    Sinon c’est bien parti pour faire 1-1 ce soir, avec un Isner pas fatigué par son match. Pas bon

  13. Antoine 6 avril 2012 at 17:26

    4-3 Simon..Cela s’est rééquilibré dans ce set et cela risque donc d’aller au tie break. Un truc qui tend à devenir une spécialité de Big John…

  14. Sam 6 avril 2012 at 17:29

    Science encore balbutiante, la pouxologie vient de connaître une contribution majeure. Maintenant, peut-on dire que le Bradus Gilbertus est une forme primitive de pouximus phasmae ?

    • Babolat 6 avril 2012 at 17:45

      Lui, c’était un pouximus vindicatus uglycus… un spécimen très rare qui possède cependant une masse musculaire trop importante pour qu’il puisse être classé Phasmae. Il se rapproche de l’agressus sans en avoir vraiment le mental et ses mandibules trop rigides l’empêchent d’être à l’aise sur le domaine du Terra.

    • Ulysse 6 avril 2012 at 18:10

      Bradus Gilbertus ? He wrote the book about phasming. It all started with him. Gilles Simon is only a dull replica.

  15. Nath 6 avril 2012 at 17:30

    Tiens, Troickard aussi s’est pris une belle raclée : 2, 1 et 2 par Berdych, dire qu’il avait atteint la douzième place 8O

    • karim 6 avril 2012 at 21:19

      Berdych depuis avoir visionné les highlights de son match contre Almagro, j’ai une tout autre vision du tennisman. Ce matin je me suis fait son match contre nalbide à madrid en 2008, sa facilité à déposer l’autre est exceptionnelle. En qualité de frappe je le mets dans le top 3 actuel.

  16. Antoine 6 avril 2012 at 17:32

    Encore un jeu ou Isner a du sauver une balle de break..Rien à faire cette fois…4-4..

  17. Antoine 6 avril 2012 at 17:42

    3ème balle de break pour Simon, une balle de set cette fois, mais Isner la sauve encore d’un coup droit imparable…5-5

  18. Antoine 6 avril 2012 at 17:47

    Et break Isner ! Un peu contre le cour du jeu mais à la suite de deux points ou Simon a été trop attentiste…

  19. Antoine 6 avril 2012 at 17:50

    ET Match Isner sur un jeu blanc, son jeu de service le plus facile du set…

    Un set que Simon aurait pu gagner..Il a eu sa chance sur une des balles de break qu’il a obtenues, mais c’est tout…Intouchable durant deux sets Big John, prenable ensuite…

  20. MONTAGNE 6 avril 2012 at 17:58

    Costaud, Isner, jeu propre, avec des risques, et ça tombe de haut.
    Pas du tout un jeu pouxique.
    Karim, en remontant dans le temmps on en avait des sacrés bons : Salomon, Dibbs, des espagnols (Brugera par exemple), des italiens (Barazzuti) des argentins (Clerc), houla, ça limait dur aussi à cette époque !!
    Demain, comme prévu le double sera (probablement) décisif.

    • Fawaz 6 avril 2012 at 20:00

      Attention, Bruguera n’était pas du tout un pou. C’était plutôt le père spirituel de Nadal, qui a porté la gifle liftée de coup droit à des sommets inconnus, avant d’être dépassé par son élève une dizaine d’années plus tard.

      C’était aussi une qualité de déplacement fantastique (un peu à la Djokovic, tout en souplesse) qui lui permettait de renvoyer remettre des balles difficiles dans des conditions inconfortables; c’est d’ailleurs un des précurseurs de la frappe en « appui ouvert » qui fait gagner entre 50 cm et 1m en couverture de terrain, ce qui est énorme.

      Pour en revenir à Nadal, il m’est toujours apparu comme l’hybride parfaitement réussi de trois énormes de terre battue des années 90. BRUGUERA, pour la qualité surréelle du lift, MUSTER, pour l’avantage maximisé du jeu de gaucher au service et dans l’échange, enfin CHANG, pour la qualité de défense incroyable couplée à une endurance fabuleuse.

      • Alexis 6 avril 2012 at 23:51

        Bruguera est aussi le précurseur du coup droit chopé de défense en bout de course que tous font de nos jours.

      • Jérôme 7 avril 2012 at 08:55

        Tout à fait d’accord avec Fawaz sur Nadal. Cell Nadal est le croisement réalisé par son oncle, le docteur (Toni) Géro, entre Bruguera, Muster (Muster c’est pas que l’avantage du gaucher mais aussi d’une terrible puissance/débauche d’énergie) et Chang (pour la vitesse de déplacement).

        En revanche, demande donc à Becker, Edberg et Sampras si Bruguera n’était pas un pou. ;-)

  21. Ulysse 6 avril 2012 at 17:59

    C’est bien le diable si les Frenchies peuvent pas gagner encore l’un des simples, surtout avec un phasme reposé et acclimaté – conditions sine qua non de pouxi-performance.

    Le double doit donc être décisif, d’autant plus totalement décisif que l’équipe qui vire en tête 2-1 dimanche mettra une pression comme on les aime sur les deux derniers simples.

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 6 avril 2012 at 18:04

      Ouais ben autant de dire que ça pue alors…

    • Ulysse 6 avril 2012 at 18:20

      Pas de quoi paniquer. Ont eu lieu vendredi les deux rubbers dont les résultats étaient les plus surs à 95%. Zéro surprise.

      Le double est très indécis semble-t-il. Les Bryans ne sont pas des top guns en ce moment.

      Les deux autres simples sont également indécis. Ne pas vendre la peau de la Tsongue qui est un beau sixième mondial et qui ne se posera pas de questions, ne pas sous-estimer les qualités phasmiques face au jeu esthétique du jeune Ryan. C’est bien parce qu’il n’y a pas de supériorité nette dans les simples à venir que je suis persuadé que l’équipe en retard dimanche sera infoutue de sortir des ronces et mettre les deux derniers points.

  22. MacArthur 6 avril 2012 at 18:34

    Excellent travail de conceptualisation et de théorisation typologique, Karim. Je le garde de côté pour l’améliorer lors de mes recherches du dimanche. Peut-être pourrais-je en partager les résultats avec vous au courant de l’année….

    Sinon, je joue depuis trois semaines maintenant contre un Pouximinus Mobilettus. Toutes les trois fois, j’ai perdu sur des scores très serrés. Lors de notre dernière rencontre, j’ai rapidement mené 4-0 dans le premier set en jouant un tennis ultra-agressif qui l’a rapidement exposé face à ses limites alors que les deux premières fois, je voulais le battre à son propre jeu ….Mais c’était trop beau pour être vrai. Le plus difficile était de s’inscrire dans la durée et de toujours garder la balle dans les limites du cours….Et il le savait le poux.

    Je le rencontre encore demain matin, et autant ne pas vous le cacher, je ne veux vraiment pas me prendre un 4-0 qui me traumatiserait à vie. Depuis que j’ai reçu son appel ce matin pour confirmer notre match, je stresse grave!

  23. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 6 avril 2012 at 18:53

    Du grand Karim ! Un traité de pouxologie à envoyer dans tous les clubs de tennis.
    Si je suis élu dans 15 jours, je prends ici même l’engagement de le déclarer d’utilité publique et d’en faire un manuel obligatoire dès la petite section !

    Le pouximus phasmae s’est fait vaporiser par Johnny boy. Un sacré répulsif ce John. J’aime !

  24. Sylvie 6 avril 2012 at 18:59

    Enorme article Karim, à mourir de rire ! Surtout après avoir vu un specimen du dernier groupe en action et qui a bien failli faire basculer la rencontre avec sa stratégie pouxique habituelle.

  25. Jeanne 6 avril 2012 at 20:01

    Ah, Karim ! tu fais mourir de rire la pouxologue que je suis, j’en ai mal aux côtes !

  26. Fawaz 6 avril 2012 at 20:08

    Chapeau Karim! T’es le roi de la Taxinomie (Conceptualisation-Typologie)

    Quelques apports à ton formidable essai!

    Que penses-tu de CHANG en GOAT du Pouximus mobylettus?

    Et de Bartoli en Maman du Pouximus agressus? « Le pou agressif fait peur à l’adversaire, c’est celui de l’espèce qui porte le plus loin l’art de la guérilla psychologique. Les arbitres notamment le craignent beaucoup » SOLUTION: le surclasser! Il ya pas de doute, elle répond à la définition

    Enfin, en Maman du Pouximus phasmae, je pense à Iva Majoli, vainqueur de RG 1997 devant Martina HINGIS; jeu cotoneux à souhait, suivi de superbes accélérations.

  27. Fawaz 6 avril 2012 at 20:08

    OMISSION: Roi de la Taxinomie Drolatique!

  28. karim 6 avril 2012 at 20:52

    Fawaz, Bruguera était un sacré putain de cyborg pouxique. Nadal? À ses débuts il était le pouximus terra 3.0.

  29. karim 6 avril 2012 at 21:15

    @ Antoine: tout ceci n’a évidemment ni queue ni tête et les catégories sont justes là comme support pour des poux majuscules, d’autre phasme il n’y aura jamais. Tout ce charabia n’avait pour but que de rendre hommage à l’énorme POUXOMACHIE de Jeanne. Quentin tu ne m’en voudras d’avoir cédé à une pulsion sans rigueur aucune.

    • Antoine 6 avril 2012 at 23:22

      Moi, j’ai trouvé cette typologie convaincante, sauf en ce qui concerne le pouximus agressus ou j’ai des doutes, comme je l’ai écrit…

      C’était du bidon,, tout cela..Je suis tombé dans le panneau par crédulité..

    • Quentin 6 avril 2012 at 23:23

      Tu es tout excusé, je me suis un peu laissé aller dans mon article qui devrait soritr sous peu…

  30. William 6 avril 2012 at 22:17

    Moi j’ai adoré ! En sortant d’un partiel de 4 heures c’est juste parfait. Merci aussi à Jeanne qui ne pensait pas que sa pouxomachie allait rencontrer un si grand succès !

    Harrison a pris un set, pas si mal, Simon s’est pris 3 sets, merci Isner !

  31. Jeanne 6 avril 2012 at 22:28
  32. Bapt 6 avril 2012 at 22:40

    Article brillantissime Karim qui m’a fait rire aux éclats.
    Une question me taraude toutefois : les représentants les plus significatifs de l’espèce ont éclos dans les années 2000… l’espèce était-elle inconnue auparavant ?
    Serait le fruit d’une monstrueuse mutation ?

    • karim 6 avril 2012 at 23:49

      Non Bapt, avant y’avait les serveurs volleyeurs et les poux! Plein de poux, rien que des poux.

  33. Alexis 6 avril 2012 at 23:13

    Merci Karim pour cet article à base de désopilance, émaillé de quelques-unes de tes trouvailles de derrière les fagots!
    Et, oui, petite pensée aussi au visiteur d’un soir qui tombera sur cet article pour sa première fois…

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