La douleur du champion (3/3)

By  | 14 mai 2012 | Filed under: Histoire

New York, Flushing Meadows, 4 septembre 1996.

New York n’est pas l’Australie, pourtant certains jours la chaleur doublée d’humidité vous y étouffe. C’est précisément dans ce climat que Pete Sampras et Alex Corretja entament leur quart de finale de l’US Open aux environs de 4 heures de l’après-midi ce 4 septembre 1996. A priori rien n’annonçait qu’on allait vivre un moment d’anthologie. Et pourtant..

« Le public a vu ajourd’hui sur le court plus d’émotion que beaucoup n’en verront de toute leur vie » dira le lendemain Paul Annacone, entraîneur de Sampras. Car en plus du climat lourd, l’Américain a en face de lui un Espagnol en état de grâce. Corretja réussit ce jour-là le match de sa vie. Il réalise deux breaks cruciaux au onzième jeu du deuxième et du troisième set et s’offre la possibilité de disputer une cinquième manche. Mais surtout, il est parvenu à sortir Sampras de son schéma de jeu habituel. En dehors des premières balles de l’Américain, chaque point se gagne à l’arraché, sur des échanges longs et disputés. Et non seulement Corretja fait jeu égal, mais il a surtout plus de jambes.

Si bien qu’arrivé au cinquième set, Sampras n’en a plus, lui, de jambes. En fait, dès le quatrième set, ses voyants passent à l’orange. Quand il réussit le break décisif, on voit son poing se serrer et puis se relâcher tout de suite, comme s’il n’avait plu la force de le monter au ciel. Au changement de côté, il s’écroule sur sa chaise, lançant une vague d’inquiétude dans les tribunes du Louis Armstrong Stadium. Deux jeux plus tard, un médecin vient lui administrer des médicaments. Le cinquième set commence et Sampras est déjà au bord du gouffre.

Ce cinquième set est une terrible lutte contre la fatigue autant que contre l’Espagnol. L’Américain flageole après chaque point, se concentre sur sa première balle et décoche des services à 200 km/h. Le chaud et le froid soufflent sur Flushing Meadows, mais Sampras, poussé par 23 000 spectateurs et une première balle qui passe encore et toujours, reste miraculeusement dans le match. Jusqu’au tiebreak.

A ce moment les joueurs sont sur le court depuis quatre heures. Sampras depuis près d’une heure puise dans ses réserves. Mais cette fois, il est allé trop loin. A un partout dans le tiebreak et après un nouvel échange physiquement épouvantable emmené par ce diable increvable de Corretja, Pete déambule à moitié K.O. vers le coin du court. Il se penche en avant et est pris de vomissements. Personne ne comprend vraiment ce qu’il se passe. L’arbitre propose une pause médicale à Sampras, et à vrai dire le match semble terminé, car l’Américain a besoin de soins urgents. Il est victime de déshydratation et est en train de vomir le peu d’eau qu’il reste dans son corps.

La suite des évènements est de l’ordre de la science-fiction. Pâle, livide, affichant un visage cadavérique, Sampras revient lentement sur le court et se positionne derrière la ligne de fond pour servir. En face l’Espagnol, interloqué, tel un boxeur qui n’ose plus frapper un adversaire mourant, se demande ce qu’il doit faire. Quelques secondes invraisemblables passent. Et Sampras sert. Le jeu reprend dans une ambiance indescriptible. Irréelle. Le public ne sait plus ce qu’il est en train de vivre : l’agonie en direct du Numéro 1 mondial ou l’exploit du siècle. On craint le pire mais on applaudit le courage.

Le niveau de jeu à cet instant n’a plus rien d’extraordinaire, mais peu importe. Le spectacle du Numéro 1 mondial se battant contre son corps pour essayer d’aller au bout est fascinant. En vain. 7/6 dans le tiebreak, et balle de match pour Corretja. Sampras arme une dernière fois sa mise en jeu, et seul un ace semble pouvoir le sauver. Tout Flushing retient son souffle dans l’espoir d’un service gagnant. Silence total. La première passe. Et Corretja retourne, l’échange s’engage. L’Américain se rue au filet, mais il est lent et approximatif. L’Espagnol va tirer un passing qui doit être gagnant. Il est croisé et plongeant, et à vrai dire quasi parfait. Sampras anticipe et réussit une volée basse claquée de coup droit en extension. Et gagnante. A n’importe quel moment du match, ce coup aurait été un exploit physique et technique. A cet instant, c’est un miracle. Sampras revient de parmi les morts. Il n’a plus de force mais n’en a plus besoin. Un ace en seconde balle et une double faute de Corretja lui offre une victoire impossible.

Dès l’accolade entre les joueurs terminée, le staff médical de Flushing entoure le champion américain. Il quitte le court en urgence, accompagné de médecins, sans lâcher sa raquette. Dès sa sortie du stade il est mis sous intraveineuse pour se réhydrater. Une fois de plus, on croit qu’il ne s’en remettra pas. Quelques jours plus tard, il remporte son quatrième US Open.

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333 Responses to La douleur du champion (3/3)

  1. Pierre 16 mai 2012 at 14:46

    Entre Djoko qui se sape à la fête à Neuneu et Berlocq qui a un contrat avec Rivoire et Carret, le tournoi de Rome est un vrai concours d’élégance.

    • Ulysse 16 mai 2012 at 14:50

      Et pourtant le tournoi de Rome est toujours un succès. D’ailleurs on prévoit un Ferrero-Roger au deuxième tour.
      OK, OK. I’m on my way.

      • Pierre 16 mai 2012 at 14:54

        Le match de l’ambassadeur ?

        • Ulysse 16 mai 2012 at 14:57

          Toujours un succès te dis-je.

          • Florent 16 mai 2012 at 15:45

            ENORME!
            ROFLABAOTP
            (Rolling On the Floor Laughing And Barfing All Over The Place… pas tres classe pour un Vulcain)

  2. Cochran 16 mai 2012 at 14:54

    Très samprassien ce match de Rog’. Premier point gagnant du second set de sa part pour faire le break. Pas mal. Il veut finir rapidement, c’est clair.

  3. Oluive 16 mai 2012 at 14:54

    … Break.
    Sur le premier jeu de retour que Fed décide de jouer.
    Le fossé entre les deux est terrible, avec pourtant un Berlocq sur sa meilleure surface, et un Fed sur sa moins bonne.

    Putain, John.

    Allez, mode Sampras on.

    • John 16 mai 2012 at 15:32

      Putain Oluive,

      Je suis en train de regarder. C’est « la Mouche 4″: Fedo se transforme sous nos yeux en Sampras dernière époque. Et rappelle nonchalemment les quatre classemernts qui le sépare d’un joueur du top 40.

      • Oluive 16 mai 2012 at 15:39

        C’est ça.

  4. Oluive 16 mai 2012 at 15:00

    Débreak de Blek le roc.
    Euh, Roger, le mode Sampras consiste à ne pas jouer sur service adverse, pas tout le temps… Sinon, ça s’appelle un mode Monfils…

    Finalement dans ce tournoi, le meilleur calcul que Federer pourrait faire (mais ce serait mesquin), ce serait de se qualifier pour les demies, et, si Djoko et Nadal sont toujours en course, de déclarer forfait avant de jouer Djoko… Qui arriverait frais comme un gardon en finale.
    Mais bon, ce serait mesquin.

    • Ulysse 16 mai 2012 at 15:07

      Djoko s’en fout d’arriver frais (oeuf).
      Non il faut que Fed lui fasse un training anti-nadal en demi. Du top spin tourbillonant, des vraies boules de pétanques qui giclent à 3 mètres de haut. Ça sera pas aussi vrai que le vrai mais c’est toujours ça de pris.

  5. Ulysse 16 mai 2012 at 15:01

    Fed s’est fait immédiatement débrea(lo)ker à sec. Pas très samprassien tout ça.

  6. Cochran 16 mai 2012 at 15:04

    effectivement, il avait oublié qu’il fallait continuer le set après le break.

  7. Cochran 16 mai 2012 at 15:10

    et hop, petite réaccelération « ah ouais merde, faut conclure » et rebreak

  8. Oluive 16 mai 2012 at 15:11

    Allez, comme à Madrid, un ti debreak en servant pour le match ?

  9. Pierre 16 mai 2012 at 15:11

    Encore un break, fait de bric et de broc. Pas de pot pour Berlocq, qui continue l’enquête car, toujours, Berlocq Holmes.

  10. Ulysse 16 mai 2012 at 15:13

    Boah il reberlocque derrière et va servir pour le set. Cette fois ça passe mais une telle nonchalance au service pourrait se payer cash à partir du troisième tour. Je prescris du repos et juste trois sauts de balles au coucher dans un grand verre d’eau sucrée.

  11. Antoine 16 mai 2012 at 15:23

    Roger a battu le terrifiant Berlocq ? Un exploit assurément…

    • John 16 mai 2012 at 15:34

      Ah, nous n’étions très loin du Wimbledon 2009, c’est sûr.

  12. Oluive 16 mai 2012 at 15:25

    Bon, j’ai une théorie :

    On a remarqué qu’à Madrid, la surface complètement atypique générait des tensions tendino-musculaire idoines, bref, qu’après avoir joué dessus on avait mal, et que si on jouait beaucoup dessus on pouvait en être meurtri, et donc oblitérer son capital santé pour la suite.

    Je dis que c’est la même chose pour les adversaires de Federer :
    Federer a un jeu atypique dans le tennis moderne. Il force ses adversaires à aller plus vite qu’il n’ont l’habitude, ou les prend à contrepied, et avec des variations dont il n’ont pas l’habitude, etc.
    Bref, Federer est aux joueurs ce que la Madrid bleue est aux tournois.

    La conséquence de ça, c’est que les joueurs qui l’ont battu après un gros combat finissent toujours par le payer cash : Delpo après sa victoire à l’USO évidemment, Nadal après sa terrific année 2008, Djoko sur la fin de saison dernière (ok, c’était toute la saison le concernant pas forcément la demie de l’USO), Simon après ses deux victoires d’affilée, Safin en 2005 avec une année remplie de blessures…

  13. Oluive 16 mai 2012 at 15:27

    … Et Berdych, qui est en train de payer Madrid…

  14. Ulysse 16 mai 2012 at 15:30

    Un point CDMO de plus. A ranger dans les bonnes nouvelles: le père Roger poursuit ses excellentes stats sur balles de breaks. C’est même difficile de faire mieux qu’aujourd’hui. Je ne déflore pas le sujet trop profond car Antoine le fera mieux que personne.

  15. Colin 16 mai 2012 at 15:35

    Aujourd’hui nous avons donc eu la preuve irréfutable que Roger Federer n’est pas Gilles Simon.

    • Ulysse 16 mai 2012 at 15:54

      Ben c’est sur, la ressemblance étant à hurler, il fallait au moins ça.

  16. William 16 mai 2012 at 16:12

    8 jeux de suite pour Berdych… Il continue sur sa lancée, malgré un break idiot au premier set.

  17. William 16 mai 2012 at 17:03

    Gilou est notre maître à tous… Garcia-Lopez mène 4-0 mais Gilou trouve les ressources pour se reprendre et inscrire 6 jeux consécutifs. Un phasmage en règle ! Après une telle performance, difficile de reprendre le débat sur le GOAT sans proposer le nom de Saint Simon…

    • Ulysse 16 mai 2012 at 17:27

      Remonter 4-0 dans le troisième c’est effectivement une belle séquence. Il confirme régulièrement ses qualités mentales le petit Gilles Simon. Peut-on proposer pour lui le titre de POAT ou GLOAT ? Je penche pour GLOAT qui se prète mieux aux jeux de mots.

  18. Antoine 16 mai 2012 at 17:24

    Je vois que cela énerve Karim et Oluive quand j’écris que Roger a son top est quasi imbattable à Wimbledon, alors je vais poursuivre dans la même veine:

    D’abord le gazon n’a pas changé depuis qu’il y gagne, c’est avant qu’il a changé, entre les tournois 2001 et 2002 si ma mémoire est bonne. En revanche, depuis quelques années, les balles sont très loudres et peu pressurisées, c’est vrai, mais fondamentalement le jeu n’a pas changé à Wimbledon depuis 2003.

    Ensuite, en dépit de ce ralentissement, les conditions de jeu sont et demeurent beaucoup plus rapides qu’ailleurs, pas tellement parce que le gazon est une surface rapide, mais parce que la balle rebondit peu et retouche vite une deuxième fois la surafce si on ne la rattrape pas avant. La preuve de tout ceci est que la fréquence d’aces et le pourcentage de points gagnés par le serveur sont beaucoup plus élevés que dans n’importe quel autre GC et qu’il y a une différence énorme entre Wimbledon et tous les autres de ce point de vue. Tout ceci est expliqué dans mon article sur la différence de vitesse dans les différents GC, disponible ici même…

    Ce n’est pas parce que Nadal, dans des conditions psychologiques très particulières (la raclée de Roland Garros un moi avant) a finalement réussi à battre Federer à Wimbledon 9-7 au cinquième alors que l’on n’y voyait plus rien ou presque et alors que le Suisse avait alors gagné 65 matchs consécutfs sur gazon que Nadal est devenu l’égal de Federer sur herbe, loin de là. Depuis Nadal a regagné un titre en battant Berdych qui disputait sa première finale de GC et c’est tout en ce qui concerne ses trophées sur herbe..

    Federer peut perdre à Wimbledon comme il l’a fait ces deux dernières années, mais Federer à son top, comme c’est le cas depuis six mois, est de loin celui qui est le mieux armé pour gagner en juillet prochain et ce n’est pas Nadal qui l’en empêchera.

    Sur une surface rapide au rebond bas comme à Dubaï ou Madrid, Federer gagne le tournoi en perdant un minimum de jeux de service, parfois un seul comme à Dubaï. Depuis le début de 2012, il gagne 93% de ses jeux de service, juste derrière Raonic et devant Isner et bien sûr il gagne beaucoup plus de jeux de retour que ces derniers…

    S’il est a son top à Wimbledon, le titre ne peut lui échapper. La seule question que je me pose est: sera t il au top ou pas ?

    • Ulysse 16 mai 2012 at 17:49

      Il sera au top. Il doit piquer le titre de GOGOAT à Sampras (Greatest On Grass).

    • Colin 16 mai 2012 at 18:15

      Ce qui fera également de lui le GOLGOAT (Gratest On London Grass)

      …surtout s’il gagne les JO derrière.

  19. Mathias 16 mai 2012 at 17:43

    Ah la petite dernière phrase qui te dédouane complétement…
    Si il perd ce sera donc qu’il ne sera pas à son top.
    C’est une argumentation toute nadalienne. ;-)

    Moi je pense que l’année passée, Roger était à son top au moment de rencontrer Tsonga. Il avait été très très convaincant aux tours précédents. Mais voilà, il était seulement à 100%, et cela n’a pas suffit contre un type en feu qui a su maintenir un niveau de dingue jusqu’à la fin du match.

    Je pense que Fed sera beaucoup plus difficle à battre au JO dans le format en deux sets gagnants. Mais en trois sets gagnants, il y aura toujours la possibilité pour un joueur au top de mettre un peu de sable dans la belle mécanique suisse.

    Je dirais plustôt, que si Fed est à son top (de forme), il sera le favori logique de Wimbly (comme un Nadal non blessé est le favori de RG).

    • Antoine 16 mai 2012 at 18:09

      Pas du tout: c’est beaucoup plus facile pour un joueur de battre un type plus fort que soit en deux sets gagnats qu’en trois. En trois sets gagnats, il y a beaucoup moins de surprises…

      Par ailleurs, Federer n’était pas à son top lors du dernier Wimbledon, particulièrement contre Jo. Il avait nettement baissé au service dans les trois derniers sets dixit Jo. Ne pas être capable d’obtenir une seule balle de break durant quatre sets, c’est certes un signe que Jo était au top, mais c’est aussi un signe que lui ne l’était pas…

      • William 16 mai 2012 at 20:31

        Je suis assez d’accord avec Antoine, Federer a légèrement baissé de niveau dans au moins les deux derniers sets. Sa vitesse moyenne au service était de 180km/h, ce qui est bas pour lui…

  20. Colin 16 mai 2012 at 18:20

    La Tennis Race 2012 est à jour avec les résultats de Madrid.

  21. karim 16 mai 2012 at 18:27

    « Berlocq est une sorte de mini-bûcheron, un bûcheron coupeur de bambous. »

    Oluive pour le com du jour. Oluive pour l’ensemble de son oeuvre mais bon il nous écrit d’un asile psy, ça compte pas trop.

    • Oluive 16 mai 2012 at 18:46

      Tu ne crois pas si bien dire, c’est mon prochain article (enfin, celui que j’ai dans la tête, pas celui qui est en attente).

  22. Mathias 16 mai 2012 at 18:34

    Et Isner que perd la 2ème manche au casse-cravate.
    Lui qui était si fort dans cet exercice… en voilà 3 de perdu en 2 matchs (à Madrid contre Cilic).
    John court un peu après sa forme du printemps, de toute évidence…

  23. Antoine 16 mai 2012 at 19:19

    Je me demande si Isner va finir par gagner ce match..Seppi domine et Isner a du sauver 5 balles de break à 2-2. Il ne peut rien sur 4 d’entre elles, mais loupe le coche sur la seconde ou après avoir pris le controle de l’échange il sort un coup droit décroisé de 5cm….

  24. Antoine 16 mai 2012 at 19:29

    Et à sa 12ème balle de break, Seppi breake enfin ! 6-5..Il va servir pour le match…

  25. Antoine 16 mai 2012 at 19:34

    Et match Seppi 2-6 7-6 7-5 ! Un super match de Seppi, du moins les deux derniers sets…Isner out. Voilà qui fait les affaires de Federer…

    • Remy 16 mai 2012 at 20:00

      Tu vois qu’il a bien fait de faire ce tournoi de Rome. Il a un tableau bien dégagé jusqu’en demie.

  26. William 16 mai 2012 at 21:00

    Isner sorti ? Ça sent le bon vieux… Comploooooooooooooot!!!! Mais cette fois c’est en faveur de Roger, il a peut-être bien fait de venir finalement.
    Je ne comprends pas le choix de L’Equipe : pour le compte rendu d’un match de Gasquet ils choisissent systématiquement un gros plan de son visage quand il effectue un coup droit, et ce n’est pas très esthétique… Son revers est tellement pur, c’est étrange cette lubie de la grimace-coup droit…

  27. Arno, l'homme des antipodes 16 mai 2012 at 21:11

    Et Stan vient de démembrer proprement Tipsa… Encore un joueur de moins sur la route de Doudou, mais attention à Wawa qui revient très fort. Il pourrait surprendre un Fed en courant alternatif…

    Nadal vient de gagner, mais j’avais oublié à quel point Mayer est rigolo à voir jouer ! Absolument aucune puissance, mais des variations qu’on ne voit plus… Moonballs, coups droits chopés, très court, très long, c’est assez déstabilisant. Mais pas pour Rafa, intouchable sur son service aujourd’hui. Au final 6/1 7/5 sans se fouler.

    • Cochran 16 mai 2012 at 21:14

      C’était pourtant un adversaire qui l’avait déjà battu et il devait jouer son meilleur tennis pour s’imposer…

    • Arno, l'homme des antipodes 16 mai 2012 at 21:25

      Je dirais même plus: avant ce match, Rafa était mené dans son H2H avec Mayer ! Il est donc évident que ce dernier partait favori et que cette victoire est donc un exploit considérable, révélateur de la force mentale du champion espagnol…

  28. Remy 16 mai 2012 at 21:15

    Notre ami John Isner a bien du mal à digéré son entrée dans le top 10.
    Lui qu’on voyait comme un épouvantail à RG, il est maintenant une inconnue total pour le prochain Grand Chelem.

    • William 16 mai 2012 at 21:20

      Il n’aurait jamais dû quitter Monte Carlo pour Houston. Il s’est suremet fait un beau paquet de pognon mais depuis sa dynamique est cassée.

  29. Arno, l'homme des antipodes 16 mai 2012 at 21:22

    En tout cas il est clair que Fed a bien fait de venir… Ce n’est pas Ferrero qui va l’embêter demain, ce qui lui fait déjà 180 points en 2 matches, en plus de premiers repères sur ocre. Plutôt rentable, non ??

    La suite, on s’en fout, sauf si Rafa venait à se planter, notamment contre Berdych qui semble continuer sur sa lancée. Dans sa partie de tableau, DelPo m’effraie plus que Djoko qui a vraiment l’air en perte de vitesse désormais.

  30. Quentin 16 mai 2012 at 22:12

    Je ne comprends pas pourquoi les mises à jour de la tennis race sont toujours fermées aux commentaires :evil: Ca serait pourtant intéressant de pouvoir lâcher quelques coms là dessus pourtant :(

    • Colin 17 mai 2012 at 13:03

      Salut Quentin

      Je n’ouvre les commentaires à la tennis race que lorsqu’on est en panne d’articles, ce qui est loin d’être le cas actuellement (deux articles en cours)

  31. Arno, l'homme des antipodes 16 mai 2012 at 22:17

    Je viens de voir les HL de Fed contre Berlocq, plutôt convaincant, le Suisse.

    Le coup du jour, c’est la feinte d’amortie, assez jouissif… Le mec se précipite vers l’avant, et il voit passer à côté de lui une balle toute molle, bien profonde, qui le prend complètement à contre-pied !

    Vous aimez le contre-pied en largeur ?? Vous adorerez le contre-pied en profondeur !!!

    • William 16 mai 2012 at 22:22

      Cest un coup excellent ! Le mec en face se sent tout petit… Tomic en avait tenté pas mal à Melbourne.

    • Antoine 16 mai 2012 at 22:50

      C’est un de mes coups préférés chez lui. Je n’ai pas encore vu celui là mais vais regarder..C’est vraiment génial parce ce que c’est un coup gagnant joué à faible vitesse. L’autre croit pour une fois avoir été capable de bien anticiper sur une amortie mais pas de bol, ce n’était pas une amortie, c’était une feinte sur laquelle le type en face vient s’empaler…

      La meilleure que je l’ai vu faire c’est contre Monfils en fin de match lors de leur demie à Roland Garros en 2008: le double contre-pied: Monfils a été trompé à la fois sur la direction et la longueur de la balle et est resté scotché tandis que la balle passait tranquillement à trois mètres delui à faible vitesse sans qu’il ne puisse bouger..

      J’avais appelé cela le double contre-pied de Laver qui était le grand maître du genre. On en voit pas mal sur une vielle vidéo d’un match contre Connors en 1975 qui est sur youtube..

      Sur terre battue ou l’amortie est un coup d’attaque très efficace, c’est mortel..!

  32. William 16 mai 2012 at 22:20

    Le tournoi de Madrid aura au moins eu le mérite de réhabiliter encore un peu plus Berdych. Faut dire qu’il partait de loin le Tomas. Je l’ai toujours bien aimé. J’ai l’impression que tout le monde découvre sa qualité de frappe, pourtant ça a presque toujours été comme ça ! On lui avait promis un grand avenir après les années 2004-2005 mais il a mis du temps à maîtriser son tennis.
    Maintenant on a un des rares joueurs à avoir gagné un tournoi sur chaque surface. Cette adaptabilité se confirme avec son parcours à Madrid. Il a été un des seuls à ne pas se plaindre de la surface. Son jeu peut paraître monolithique mais il fait y regarder à deux fois : il ne donne jamais l’impression d’être en surjeu, il retourne bien mieux que les autres « gros cogneurs » de sa famille, il monte à la volée… Ok, il se plante en ratant des volées en or mais l’intention est louable. C’est un bon joueur de double en association avec Stepanek, autre joueur que j’aime beaucoup. Il est bon sous tous rapports le Berdych !
    Il souffre aussi d’un délit de sale gueule assez infondé je trouve, l’appeler le kapo est un peu exagéré… D’autant que j’ai lu qu’il était gentil comme tout dans l’intimité et qu’il était un des rares joueurs à lire autre chose que le programme du tournoi du jour et à avoir vu un autre film que Gladiator. Un perle, je vous dis !

  33. William 16 mai 2012 at 22:25

    J’avais préparé un petit post pro-Berdych mais les caractères se sont perdus dans les abysses de l’iPhone… C’est du délit de sale gueule informatique, dingue !

    • Arno, l'homme des antipodes 16 mai 2012 at 22:28

      Berdych tape fort, long, et décontracté. En plus, il est régulier et multi-surfaces; pour finir, il n’a peur de personne. Faut dire qu’il a déjà battu tout le monde.

      C’est bon ??

      • William 16 mai 2012 at 22:35

        T’as tout bon ! Il paraît aussi qu’il est assez sympa dans la vraie vie et même qu’il lit des bouquins, le bougre !

        • Antoine 16 mai 2012 at 22:57

          Berdych, il ne faut pas trop parler de sa volée quand même..C’est affligeant. Pire, je ne vois que Soderling et encore..Question retour, le bucheron de Tibro se défend bien aussi..

          Son jeu peut paraitre monolithique ? Sans blague ?! Il parait parce qu’il l’est, tout simplement..!

          Faut pas lui demander de faire une amortie ou un lob non plus: il ne sait sans doute pas que c’est autorisé..Débordé, il frappe plus fort..Pour cogner, ça il sait faire des deux côtés..

          Le sens tactique d’un mulot…Mais mentalement, il a beaucoup progressé, c’est d’ailleurs là ou il a progressé. Pour le reste…

    • Arno, l'homme des antipodes 16 mai 2012 at 22:32

      Bien sûr, il passer outre le fait qu’il mange des bébés au petit déjeuner. Mais ceci relève de sa vie privée et ne nous regarde pas.

      http://youtu.be/o26e9f_Gj60

      Légendaire.

      • William 16 mai 2012 at 22:36

        Il éructe de joie ! Oh il exulte, ça suffira.

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