Mémoires d’Adriano

By  | 17 mai 2012 | Filed under: Légendes

Adriano Panatta, ou le plus grand joueur de tennis italien avec Nicola Pietrangeli. Allergique à l’effort, le bel Adriano avait un très beau jeu d’attaquant, alliant puissance et toucher, dont la surface de prédilection était la terre battue. Seul homme à avoir battu Borg à Roland Garros, Panatta obtiendra la consécration en 1976 : il remporta Rome, Roland-Garros et la coupe Davis et atteindra son meilleur classement, une 4e place mondiale. Bref retour sur quelques moments saillants de la carrière de ce champion d’exception tels qu’il les raconte dans son livre Più dritti che rovesci (Plus de coup droits que de revers).

Les débuts :

Bien que fils du concierge du Tennis Club du Parioli, c’est par hasard que je me mets à jouer au tennis. Je voulais m’inscrire à la natation mais, faute de places disponibles, mon père m’a inscrit au tennis. Cela m’a donné la possibilité d’échanger tout jeune quelques balles avec Nicola Pietrangeli (ndlr : vainqueur de Roland-Garros en 1959 et 1960 et finaliste en 1961 et 1964) car il était membre du club. Je devais jouer mon premier Roland-Garros (chez les juniors) en 1968, mais notre fédération refusa de nous y envoyer à cause de mai 68. Ils avaient peur que nous en profitions pour faire du grabuge… Je finis par jouer mon premier grand tournoi junior à Wimbledon 1968 et atteins les demies, battu par l’Australien Alexander. Deux ans plus tard, j’obtiens enfin mon premier grand succès aux championnats italiens face à Nicola Pietrangeli, à l’époque maitre incontesté en Italie. Nous avions 17 ans de différence et Nicola savait que son temps était désormais révolu. Mais son orgueil de champion le poussait à refuser viscéralement la défaite. Il défendit sa couronne avec acharnement et ne déposa les armes qu’au bout de cinq sets serrés (premières secondes de cette vidéo youtube). Je le battis encore en finale l’année suivante et confirmai ma domination au niveau national. Je pouvais commencer mon ascension au niveau international.

L’année magique : 1976

On dit toujours que mon année de grâce se résume à la seule saison 1976, mais je tiens à rappeler que j’étais déjà huitième mondial quand fut publié le premier classement en 1973. J’avais déjà obtenu de bons résultats à Roland-Garros : les quarts en 1972 et les demies en 1973 et 1975, mais avais toujours échoué lamentablement aux Internationaux d’Italie. Et pourtant, c’est au premier tour de ce tournoi que commença l’épopée. Face à moi, l’Australien Warwick mène 5-1 au troisième set. Me voyant perdu, je me mis à lâcher mes coups afin d’en finir le plus vite possible et m’échapper dans les vestiaires. Incroyablement, tous ces points firent mouche, et je sauvai la bagatelle de 11 balles de match, dont 10 sur le service de mon adversaire ! Je me suis tout à coup senti investi d’une aura magique. Je battis Zugarelli, Franulovic, Solomon et Newcombe pour atteindre la finale face à Vilas. La veille, le responsable de l’entretien des courts vint me demander:  » Adria’, comment tu veux le terrain pour la finale ?  »  » Il doit être rapide et ressembler à de l’herbe «  lui répondis-je. Le jour de la finale, le terrain était dans les meilleures conditions possibles : la balle fusait et mes services faisaient très mal. Toujours sur mon nuage, j’ai battu Guillermo en 4 sets (2/6 7/6 6/2 7/6) pour remporter le titre.

Quelques jours plus tard, à Roland-Garros, je suis à nouveau au bord du gouffre au premier tour face à Pavel Hutka. Je sauve une balle de match grâce à un plongeon au filet avant de m’en sortir 12-10 au cinquième. La suite du tournoi est plus tranquille jusqu’à mon quart face à Borg, double tenant du titre. Je le bats en quatre sets (6/3 6/3 2/6 7/6) avant d’écraser Dibbs en demies pour disputer le titre face à un pur crocodile, Harold Solomon. Le matin de la finale, je découvre avec effroi avoir perdu mes paires de chaussures Superga ! En proie à la panique la plus totale, j’appelle désespérément à Rome pour en avoir d’autres. Ils arrivent je ne sais comment à donner une paire à un pilote de ligne assurant la liaison Rome-Paris. A mon grand soulagement, je l’ai reçue dix minutes avant le début de la finale. Il faut dire que j’étais très superstitieux : lors de ce tournoi, je me suis toujours assis à la même place, la première en entrant sur le terrain. J’ai utilisé les mêmes culottes et chaussettes lors de mes trois derniers matchs du tournoi. Je les lavais tous les soirs à l’hôtel et les étendais à la fenêtre. J’étais convaincu que sans mes slips mes forces se seraient estompées… La finale fut très disputée car Harold était un adversaire coriace. Au quatrième je mène 5-2 mais Solomon recolle. Je sais qu’en cas de cinquième set, je suis physiquement cuit. Je joue donc mon va-tout au tie-break, et finit par m’y imposer sur une volée dans le filet de Harold (6/1 6/4 4/6 7/6).

L’année termine en apothéose avec la victoire en finale de Coupe Davis face au Chili de Pinochet. Notre participation fut longtemps incertaine car nos politiciens voulaient nous obliger à renoncer en signe de protestation. Grâce au forcing effectué par Nicola Pietrangeli (ndlr : capitaine de l’équipe à l’époque) nous obtînmes enfin le droit d’aller à Santiago, où nous fûmes chaleureusement accueillis malgré les polémiques politiques. Outre notre victoire, la finale resta célèbre pour l’histoire du T-shirt. Pour le double, je décidai de m’habiller de rouge (couleur de l’opposition chilienne) et convainquis mon partenaire Paolo Bertolucci de faire de même. Paniqué, ce dernier me dit  » Adria’, dans le meilleur des cas, ils nous fusillent. Dans le pire, je ne veux même pas l’imaginer « . Naturellement, tout se passa bien et nous remportâmes le match et la Coupe. Notre fédération nous demanda ensuite quel prix nous désirions. Nous avons demandé une montre Rolex avec inscrit dessus « Coupe Davis 1976 ». La fédération accepta, mais finit par nous donner un autre prix. Les Rolex coûtaient trop cher…

La relation avec Borg :

J’ai toujours aimé jouer contre Borg car son style de jeu me convenait tandis que le mien le gênait. Je l’ai non seulement battu deux fois à Roland-Garros (1973 et 1976), mais ai un bon « head-to-head » contre lui (6 victoires pour 9 défaites). Borg n’aimait pas les adversaires qui brisaient le rythme et la monotonie du jeu. Le secret consistait donc à l’agresser incessamment et à varier continuellement afin de ne pas lui donner de rythme : je lui faisais un mix de balles courtes suivies d’attaques de coup droit (enchaînement qu’il détestait particulièrement), de slices, d’amorties et de montées au filet. Outre le fait de devoir résister physiquement, le problème auquel j’étais confronté face à lui était de maintenir une concentration absolue tout le long du match car je devais l’obliger à jouer chaque balle différemment de la précédente. J’adorais aller à Roland-Garros non seulement pour le battre mais surtout pour le monter contre d’autres joueurs : en 1978, avant de quitter Paris, je suis allé le voir dans les vestiaires et lui ai dit « Eh Björn, qu’as-tu fait à ‘Barazza’ (ndlr: Corrado Barazzutti) ? Je viens de le croiser et il m’a confié être certain de t’étaler ! » « Ah bon, il t’as dit ça ? Il dit qu’il me battra facilement ? » Résultat : Corrado s’est fait laminer et ne lui a pris qu’un seul jeu en demi-finale de Roland-Garros ! Borg m’a toujours reproché de ne pas m’entraîner et de ne pas exploiter mon potentiel ; je lui ai répondu que ne l’ai pas fait car je ne voulais pas devenir comme lui qui a dû se forger une carapace pour devenir glacial. Je crois qu’on avait tous les deux raison.

Sur Lendl :

J’ai toujours éprouvé de l’antipathie pour Lendl, tandis que mon frère Claudio était très ami avec lui (ils avaient joué ensemble chez les juniors). Lendl me détestait depuis le jour où je lui mis deux 6-0 en Coupe Davis en 1979, avec deux points gagnés en servant à la cuillère (j’avoue que Lendl faisait ressortir mes instincts les plus perfides) ! Je me rappelle qu’en 1982 nous étions à Palm Desert pour un tournoi et j’étais en train de parler avec Arthur Ashe et Charlie Pasarell, quand Lendl débarque et me demande sur un ton provocateur « Panatta, tu as le classement nécessaire pour jouer la semaine prochaine à Los Angeles ? » Avant que je ne puisse répondre, Ashe intervient en disant : « Cher Lendl, ne te permets surtout pas : tu es peut-être le N°1 mondial mais tu ne fais pas encore partie du club des vainqueurs de majeurs. Donc, à chaque fois que tu t’adresses à nous autres membres du club tu dois dire Monsieur : Monsieur Panatta, Monsieur Ashe… Tu as compris? »

Toujours à propos de Lendl, je me rappelle de la confidence que me fit un jour John McEnroe à Paris: « Tu sais Adriano, de cette finale 1984 à Roland-Garros, ce n’est pas tant la victoire en soi qui me manque. Ce qui me fait le plus enrager, c’est de ne pas avoir pu attendre Lendl dans les vestiaires, le regarder droit dans les yeux et lui dire « dommage que tu n’aies toujours pas gagné de majeur mais t’inquiètes, t’es toujours n°2 mondial ».

Les regrets:

Je suis satisfait de ma carrière car j’ai gagné les trois épreuves auxquelles je tenais le plus : Rome, Roland-Garros et la Coupe Davis. Je regrette par contre de n’avoir jamais pu jouer une finale de Coupe Davis en Italie sur les quatre que j’ai disputées. Si nous avions pu jouer au Foro Italico et compter sur le soutien du public je suis certain que nous aurions aujourd’hui au moins deux Coupes Davis au palmarès. Mon autre regret aura été le tournoi de Wimbledon 1979. Malgré mon jeu d’attaquant, je n’ai jamais aimé le gazon car la surface se détériorait rapidement et je ne pouvais arriver sur les balles en glissant. En 1979, je fais finalement un excellent tournoi et me retrouve en quarts face à un obscur americano-belge, Pat DuPre. Pour la première fois de ma vie, j’ai pris un match de haut. J’étais tellement sûr de gagner que je me voyais déjà en finale croiser le fer avec Borg. Je mène un set et 4-0 dans le deuxième avant de me déconcentrer et de perdre au cinquième. C’est la plus grande déception de ma carrière.

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322 Responses to Mémoires d’Adriano

  1. Marc 18 mai 2012 at 08:58

    Très bel article, AxelBob, qui répare une vraie injustice : un joeur aussi complet et esthétique qu’Adriano méritait un tel hommage sur 15LT.

    Quand on voit comme il était doué, on imagine ce qu’il aurait pu devenir avec un vrai physique, une détermination sans faille, une assiduité à l’entrainement exemplaire…mais comme le relève Antoine, le bel Adriano avait mieux à faire, notamment par rapport à la gente féminine, et il était de sircroît assez feignant sur les bords.

    En tous cas, il pratiquait un type de jeu sur TB dont Federer doit s’inspirer, même si les époques ne sont pas comparables. Il n’a jamais essayé de battre Borg du fond du court et en aurait été bien incapable.

    J’en profite pour pousser un cri du coeur pour toutes les personnes qui souhaiteraient écrire des articles sur les joueurs de cette 2è partie des années 70 : épargnez nous les articles sur lse Solomon, Dibbs, Barazutti, spécialistes de moon balls et dotés de jeux affligeants.

    En revanche, j’ai beaucoup apprécié le post de mon ami fossile Antoine sur ses témoignages de spectateur à RG de la fin des années 70, s’il pouvait nous faire un article sur l’ambiance à cette époque; ce serait top. Je ne sais pas si tu étais déjà là pour le GC de Laver ou au temps des Mousquetaires :-), mais vraiment, le témoignage de ce qu’était RG avant que cela ne devienne la foire aux sponsors et la course au fric, ce doit être sympa. Antoine, si tu m’entends…

    Sinon, j’espère que les Berdych/Nadal et Djoko/Tsonga seront de beaux matchs. Je ne crois pas beaucoup aux chances de Seppi face à Fed et de Gasquet face à Ferrer dont il déteste le jeu.

    La Murène n’est toujours pas prête à gagner un GC…

  2. Robert "AxelBob" 18 mai 2012 at 09:05

    Salut tout le monde, heureux que ces extraits autobiographiques de Panatta suscitent l’intéret. Naturellement il s’agit de passages que j’ai du condenser et reformuler, et non une simple traduction mot à mot.

    Sa relation avec Borg occupe environ 8 pages du livre et est très enrichissante. Il y raconte plus en détail ce qu’on sait en partie, càd que Bjorn a sacrifié ses émotions, envies et aspirations de jeune adolescent/homme afin de forger son alter ego, la terreur des courts IceBorg. Selon lui, la défaite à Wimbledon 81 n’est pas la raison intrinsèque de son départ à la retraite, mais plutot la goutte qui a fait déborder le vase: Bjorn ne supportait plus son alias qui lui avait pourtant apporté les succès, la gloire et la richesse, mais au prix d’avoir renoncé à soi-meme. Il s’est quasiment mis à détester ce qu’il était devenu. Selon Adriano Bjorn n’a volontairement plus vu un match de tennis pendant plus de 6 ans. Ce n’est que durant Wimbledon 1990 qu’il l’a vu chercher un poste de télé pour regarder le tournoi. 1 mois plus tard, Borg lui annonçait son intention de retourner sur le circuit. Il voulait jouer au tennis non pas pour gagner ni pour ressusciter IceBorg, mais tout simplement parce qu’il voulait enfin jouer pour lui-meme, pour s’amuser, sans aucune pression.

    C’est en ce sens (comme l’a bien souligné Jérome) que Panatta a répondu à Borg qu’il ne s’était jamais entrainé comme un Lendl parce qu’il ne voulait devenir un forçat, voire un esclave du tennis. Adriano aimait trop la vie pour tout sacrifier à ce qui reste, somme toute, un simple jeu.

    Concernant le match contre Connors en 1978, il y va aussi de sa petite anecdote. Il confesse tout d’abord que sur le fameux point (à 0:40 de ce vidéo) quasi impossible fait par Connors, il était mentalement à deux doigts de lui balancer la raquette sur la figure :-)
    Ensuite, que dans les vestiaires Jimbo et sa mère le couvraient d’éloges pour son niveau de jeu, mais qu’ils en avaient surtout profité pour lui demander (et obtenir) tous ses shorts!! En fait Jimbo les trouvait super élégants et voulait les envoyer à son équipementier pour qu’il lui en fasse les memes!
    Comme l’a dit si bien Panatta: « Je suis arrivé à New York sans trop d’attentes et j’en suis reparti sans mes culottes » :lol:

    Sinon pour l’actu, à ma grande surprise ma bobonne a décidé de m’accompagner au Foro Italico ce soir (serait-ce l’exception à la règle d’Oluive? Mystères féminins…) pour voir Seppi croiser le fer contre votre Doudou. Naturellement, je serai à fond pour Andreas et vous préviens que j’ai déjà acheté 3 packs de bières :mrgreen:

    • Colin 18 mai 2012 at 11:49

      Chanceux, va.

      Et si tu croises Adria’, salue-le de la part de tous les 15-lovers !

  3. JC 18 mai 2012 at 09:08

    De bon matin en ce jour de break, je remercie nos historiens du jeu pour ces articles remarquables et ces posts brillants. Mention spéciale à Antoine , qui , je me joints à Marc, doit nous faire un article sur le RG de la fin des seventies. Je n’ai commencé ma présence assidue à RG qu’en 1985….

    Sinon , pour ce jour, je ne le sens pas notre Rodg: Je pense qu’il s’est à nouveau un peu bloqué le haut du dos ,il s’est touché , (en tout bien tout honneur hein!)plusieurs fois, et cela explique à mon avis la baisse de régime au service et en revers. M’étonnerait pas qu’il fasse WO ce jour ou demain s’il gagne…

    Je pense en plus qu’il doit vraiment être tiraillé entre continuer à jouer pour prendre ses marques sur de la vraie terre, et prévoir un temps de repos suffisant pour pouvoir enchainer ensuite l’été de folie prévu pour nos chers top players..

  4. JC 18 mai 2012 at 09:16

    @ Robert encylclopédie bob

    Comme ça tu vis à Rome ? Petit veinard !! Tu nous fais le match calling en direct live.

  5. Oluive 18 mai 2012 at 10:10

    Ah Panatta…

    Un joueur que, n’étant pas tout à fait fossile moi-même, j’ai regretté de n’avoir vu jouer.
    Pensez-donc, battre Borg à Roland deux fois, gagner le tournoi en attaquant contre un croco…
    Mmmh, merci Bob !
    J’ai du coup presque le regret que tu n’en aies pas mis plus…

    Concernant Connors, que je n’ai connu que sur sa période vieillissante et donc sympathique, j’achète volontiers vos accusations de beauf (ça correspond un peu au feeling ressenti lors des parties youtubées) mais je manque de cacahouètes pour ce faire… Au fond, qu’a-t’il fait de vraiment beauf ?

    Concernant Lendl que dire ?
    Ce garçon me donne de plus en plus envie de le protéger, de le prendre dans mes bras pour lui faire un câlin.

    Bon match Bob, tu l’as bien mérité !
    Ne sois pas en retard : ça devrait frémir, mais pas trop longtemps je pense, car Fed ne va pas laisser passer un tel alignement stellaire. Pensez donc : Breloque / Ferrero / Seppi, le tout pour arriver en demie d’un Masters 1000… On peut pas dire qu’il n’ait pas eu exactement le parcours qu’il lui fallait pour se mettre la terre rouge dans la raquette !

    Et ce n’est pas forcément fini :
    Moi, je vois bien une victoire de Jo sur Djo aujourd’hui. Jo, en perte de motivation, a choisi de revenir à ses fondamentaux, mais en termes de com’ cette fois : le Ali style : Troïcki pas de talent, Djoko en perte de vitesse… Il a manifestement choisi de se booster comme ça. On va voir si ça porte ses fruits cet aprème, mais je mets une pièce sur le français, en 3 sets.
    Auquel cas, Fed le récupère sans jus (car Tsonga a beaucoup de mal à faire 2 gros matchs de suite), et le voilà miraculeusement en finale…

    … Ou son sort dépend du match Nadal / Berdych.
    Je pense en effet que Berdych est (avec Djoko tout de même) le seul sur ce tournoi à pouvoir battre Nadal. Je ne pense pas qu’il le fera (je dirais plutôt Nadal en deux sets, avec le 2e bien serré comme un café italien). Mais sait-on jamais.
    Quoi qu’il en soit, je pense que, si Nadal passe Berdych aujourd’hui, la victoire finale est pour lui.

    … Et donc la TS2 à Roland.
    On a beau dire et redire que TS2 / TS3 kif kif bla bla, il faut arrêter de se voiler la face : être TS2, ça veut dire avoir une chance sur deux que ça ne change rien ok, mais ça veut dire aussi une chance sur deux d’avoir Murray dans sa partie de tableau… Oui oui : Murray… Mu-rray.

    Pour le 4e match, Ferrer va évidemment écraser Gasquet (désolé Julie, j’en conclu avec dépit que tu vas t’absenter à nouveau !), dont on connaît à l’avance la décla : j’étais fatigué, j’avais plus d’énergie, ce qui sera vrai par ailleurs (ce qui est TOUJOURS vrai quand on regarde Gasquet et Ferrer côte à côte).

    Une petite épitaphe pour Wawrinka : très content pour Seppi et les italiens qui on enfin un tournoi un tant soit peu national, mais alors Stan… Pas vu le match, mais je compatis. Stan le plus faible mental du circuit, vous êtes bien sûrs ?

    Je reviens une seconde sur le commentaire de Jo sur Troïcki : je trouve qu’il a raison de se lâcher, de chercher une com’ moins polissée, de lancer le combat avant le combat. ça change et ça lui fait du bien (« tu me tues, tu me fais du bien »…) (petite question tout de même : Jo aurait-il raté le match décisif de la coupe davis 2010 devant sa télé ?).
    Sauf que c’est complètement faux : Troïcki est tout sauf pas talentueux. Le mec a été 12e mondial, ce qui est exceptionnel. Dire qu’il n’a pas de talent, ça revient à dire que tout jeune un tant soit peu sportif peut à force de travail et d’abnégation devenir un jour 12e mondial. C’est évidemment archi-faux (putain, John).

  6. Pierre 18 mai 2012 at 10:33

    Panatta, c’est la classe, vraiment. Attaquant acharné perdu dans le flot montant des lifteurs, doublé d’une gueule d’ange, une sorte d’Alain Delon version jeune et italienne. Respect.

  7. MarieJo 18 mai 2012 at 11:20

    @antoine je plussoie sur un article dédié à « that 70′s tennis show » :)
    et je confirme que le mari d’une de mes collègues passait également le grillage de RG ap les courts dans ces années là ! trop fastoche, mais il ne se souvient plus des matchs raaahhhhhhhh !

    et en plus robert est rome, on avait oublié ! j’attends un compte rendu de ce match de seppi ! un truc de fou à ce qu’il parait avec une ambiance de feu, les comm des journalistes étaient médusés de voir seppi surjouer et arriver à s’en sortir !
    ce sera loin d’être aussi facile aujourd’hui contre fed, mais roger joue moins bien en night session, vai vai vai andreas ! on peut rêver 2mn ?

    nadal se doit de gagner ici pour filer une baffe à tout le monde et certifier que la terre rouge est à lui, au cas où certains l’auraient oublié !
    delpo et murray sont diminués actuellement le dos pour le scott et le genou por delpo, bref, c’est pas byzance pour ces 2 là.

  8. Renaud 18 mai 2012 at 11:34

    Etrange les idées qui me viennent aprés Madrid sur ce tournoi de Rome.
    J’espère que l’alignement planétaire pour Fed ne vient pas trop tôt. Les Masters 1000 c’est bien beau mais rien ne vaut un bon GC.
    Hors, d’abord la surface à Madrid qui était involontairement bien entendu (ou Complot ?) taillée sur mesure pour Fed puis maintenant le tableau de Rome qui ressemble à une voie royale. J’ai la berlue, le rocher et puis c’est tout pour arriver en demi.
    Pas de quoi se fouler.

    Toujours aprés Madrid on trouverait pas anormal que Berdych mette la tête à l’envers à Rafa et puis tout à l’heure, réveil les petits, semez vos petits cailloux, prévoyez des changes pour la semaine prochaine, amenez vos pincettes pour faire le puzzle car Nadal va éparpiller Berdych et le reste de ces adversaires jusqu’à la victoire finale. (Mais moi les dingues, j’les soigne, j’m’en vais lui faire une ordonnance, et une sévère, j’vais lui montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins d’Paris qu’on va l’retrouver, éparpillé par petits bouts façon puzzle… Moi quand on m’en fait trop j’correctionne plus, j’dynamite… j’disperse… et j’ventile…)
    Soit dit en passant comment j’aurai fait il y a 15 ans pour trouver cette réplique au mot prés, combien de coup de tél, combien de dico, le quid, l’encyclopédie et j’en passe. Miracle ou mirage du monde moderne.

    Finalement le vrai match du jour, peut-être la côte du tournoi c’est Djoko-Tsonga maintenant si Djoko imite Rafa alors il faut un forfait diplomatique de Fed demain et laisser les dynamiteurs s’expliquer dimanche.

    • Jérôme 18 mai 2012 at 12:16

      À mon avis, le motif d’un forfait de Federer est déjà tout trouvé : un petit pépin au dos. Et comme à Doha, ce motif n’a rien de diplomatique : il y a même des indices filmés. Personne ne lui en voudra de ne pas risquer la blessure alors que son corps lui a déjà envoyé un signal d’alarme. À moins qu,il ait simulé quand il s’est touché le dos, auquel cas ce serait un petit filou. :mrgreen:

  9. Oluive 18 mai 2012 at 12:13

    Bon, j’ai revu les HL de Seppi / Waw, et un suisse complètement paralysé lors des points importants, qui non seulement n’arrive pas à tenter, mais fait la faute tout seul. Le tout dans une ambiance très Davis Cup…
    Vous imaginez justement l’état des nerfs de Wawrinka lors d’un match à enjeu en finale de Coupe Davis ?
    C’est officiel, Federer peut faire une croix sur cette compétition. Qu’il se s’acharne pas.

  10. Oluive 18 mai 2012 at 12:16

    Quand à Seppi : 2h50 contre Isner avant-hier, 3h20 contre Wawrinka hier… S’il passe Federer, il faut rebaptiser le court.

  11. Ulysse 18 mai 2012 at 12:29

    Le tableau en carton de Fed justifie sa participation à Rome. On dirait le prince charmant se pointant comme une fleur au chateau de la belle au bois dormant ou pire: Nadal à l’USO 2009.

    Berdych face à Nadal sur cette surface c’est la vague contre les rochers.

    Fed devrait passer de la même façon qu’il a passé Ferrero, en tremblant un peu – toujours cette putain de fragilité qui finalement fait son attrait particulier – mais avec de la marge.

    Jo a toujours ses chances face à Djoko mais la surface n’y est pas favorable. Djoko a muri et saura garder son calme. Le Serbe passera en deux sets.

    Le dernier match c’est quoi ? Gasquet-Ferrer. Ferrer est tout sauf imprédictible. C’est un des joueurs les plus constants en niveau mini, devant Nadal sur ce plan. Richie n’a pas l’ombre d’une chance.

  12. Oluive 18 mai 2012 at 12:49

    Pas lu d’itw sur le federer/ferrero d’hier.
    La conf de presse a été annulée à cause de l’heure tardive ?

  13. Arthur 18 mai 2012 at 13:02

    Superbe article ! C’est vraiment pour des papiers comme celui-là que je lis ce site, car c’est pas sur l’Equipe que je verrais ça…

    Que dire de plus, ma culture tennistique quasi-nulle ne me permet pas de commenter grand chose !
    Je me contenterais d’une petite remarque en disant que les malheureux tennisman/woman italiens ont bien du mérite dans ce pays « tout pour le foot ». J’y habite depuis quelques mois et je n’ai jamais entendu quelqu’un parler de tennis, ni meme vu un court de tennis :D

  14. Antoine 18 mai 2012 at 13:19

    Bon, j’ai bien noté les demandes sur l’ambiance 70′s à Roland Garros. Je ferai un article pour Roland. Promis…

    Je trouve la programmation sandaleuse à Rome: depuis qu’il y a ce nouveau central, il font des matchs la nuit alors que ce n’est pas nécessaire et qu’il fait un froid de canard. C’est juste, bêtement, pour vendre des places en plus et comme il faut attirer le chaland, on refait jouer Federer cette nuit…De son côté, Richard qui vient de jouer hier en fin d’après midi trois heures contre la Murène, doit jouer aujourd’hui à partir de midi..Déjà que ses chances sont minces, mais là, il part en plus avec un handicap…

    Jo-Djoko: oui, cela peut être bien. Je pense que Jo peut le taper..Aucune rencontre sur terre entre les deux…

    Berdych-Nadal: je n’y crois pas. Il faudrait non seulement que Berdych serve super bien mais qu’il fasse un minimum de fautes alors que les balles vont revenir bien sur..Et entre les deux, cela fasait 3-1 en 2006 et depuis cette date, cela fait 10-0 pour Nadal. Deux rencontres sur terre sans que jamais Berdych ne gagne un set et une bulle au passage dans les deux cas….

  15. William 18 mai 2012 at 13:23

    4-3 Richard dans le tie break avec deux services à suivre, il commet sa première double du match et Ferrer prend la fuite pour remporter la manche 7 points à 4…

  16. William 18 mai 2012 at 13:29

    Et break d’entrée pour la Gasque ! Allez Richard!

    • Antoine 18 mai 2012 at 13:35

      Il a perdu le premier set, celui qu’il ne fallait pas perdre pour pouvoir gagner aujourd’hui…Il vient de se faire debreaker…C’est mort pour Richard je pense…

  17. Arno, l'homme des antipodes 18 mai 2012 at 13:33

    Superbe article concernant un joueur que je ne connaissais que par son exploit le plus célèbre: avoir battu Borg à RG…

    Je l’aurai aimé, celui-là, c’est sûr !

    Sinon, je viens de prendre le Gasquet/Ferrer à 4/2 pour Richie dans le casse-cravate du premier set. Après 2 fautes en revers, 1 double-faute et 2 coups droits gagnants de Ferrer, le compte y est: 7/4 Ferrer et 1 set à rien…

    Richard est planté 3 mètres derrière sa ligne, c’est à se demander comment il a fait pour arriver au tie-break. Ce fut particulièrement flagrant sur un retour en seconde balle sur lequel le Français a lamentablement attendu que la balle redescende au lieu d’attaquer; et ce au grand désespoir des commentateurs anglais de mon stream, qui, comme nous, ne comprennent rien à la façon de jouer de Richard…

    On est pas les seuls à être largués, je suis rassuré !

    Je pense que Doudou va nous faire une Doha: battre Seppi puis déclarer forfait avant sa demi face à Tsonga, que je vois bien passer un Djoko franchement pas fringant.

    Nadal va battre Berdych. Peut-être que ce sera pas évident, mais rien n’est moins sûr… Je ne vois personne capable de l’empêcher de gagner le tournoi et de récupérer la 2ème place mondiale avant RG.

    Gasquet avait breaké d’entrée Ferrer d’entrée de deuxième set, mais se fait reprendre aussitôt. Hé oui, c’est plus PZ en face, mais le Pou d’entre les poux, c’est pas pareil.

  18. William 18 mai 2012 at 13:34

    Et debreak Ferrer… Allez Richard…

  19. MarieJo 18 mai 2012 at 13:55

    il suffit que je mettre un stream pour voir richard et c’est 3BP pour ferrer :(
    c’est mort !

  20. Arno, l'homme des antipodes 18 mai 2012 at 14:02

    Défaite logique de Richard qui a néanmoins offert une belle résistance au premier set, qu’il aurait pu remporter s’il avait été plus efficace alors qu’il menait au jeu décisif.

    Mais même avec cette manche, rien ne dit qu’il aurait remporté une des deux suivantes, tant Ferrer lui est supérieur physiquement et en terme de régularité.

    Maintenant, place à Rafa. Qui commence fort.

  21. Arno, l'homme des antipodes 18 mai 2012 at 14:06

    Break d’entrée pour le taurillon. Mal parti pour le suspense, tout ça…

  22. Antoine 18 mai 2012 at 14:08

    ..Et voilà le pou en demies..Richard aurait eu sa chance s’il avait gagné le premier mais après, ce n’est plus possible…Si Nadal passe Berdych, il passera très probablement Ferrer aussi. A Barcelone ou Ferrer avait été excellent, il avait perdu 7-6 7-5. En finale à Rome il y a deux ans ou il avait également été très bon au premier set, il avait perdu 7-5 6-2…A Rome en 2005, Ferrer avait tenu jusqu’à perdre 7-5 au troisième set. A Barcelone en 2008, il lui a pris le deuxième set mais a pris 6-1 au troisième et quand Ferrer n’est pas bon, il prend une taule…

    Sa chance est d’avoir joué tôt aujourd’hui et il peut espére que Berdych va le fatiguer. Les séries ont parfois une fin et il peut être inspiré par la victoire de Fernando de la semaine dernière, mais c’est quand même très difficile d’imaginer que sur cette terre battue ou c’est à Ferrer de faire le jeu qu’il parvienne enfin à battre Nadal qui a tout l’air d’être en pleine forme…Enfin, il essaiera, comme toujours…

    Nadal plus que jamais favori pour gagner à Rome pour la 5ème fois…

  23. Arno, l'homme des antipodes 18 mai 2012 at 14:15

    Donna Summer est morte. Une légende…

  24. Oluive 18 mai 2012 at 14:18

    @Antoine
    Et la folle programmation de Rome va continuer :
    Samedi, la première demie homme aura lieu à 14h, la seconde à 20h, soit 6h d’écart, pour une finale à 16h dimanche, soit des conditions de journée.
    Parfait pour quelqu’un, Fed au hasard, qui en sera à trois matches de nuit (oui parce que si demie fed/djoko ou même fed/tsonga il y a, ce sera évidemment le soir)…

    • Antoine 18 mai 2012 at 16:20

      Quel scandale !

  25. Arno, l'homme des antipodes 18 mai 2012 at 14:32

    Rafa lifte fort, long et sans sommations. En face, Berdych commence à massacrer tout ce qui est rond, petit et jaune dans son champ de vision.

    Avec ces deux-là, les balles neuves ne le restent pas très longtemps…

    • MarieJo 18 mai 2012 at 14:44

      ça me rapelle une pub de balle de tennis : je suis petite ronde et poilu mais j’ai beaucoup de succès ! LOL

  26. NTifi 18 mai 2012 at 14:43

    Oula il rigole pas aujourd’hui Nadal ! Il sort le grand jeu, en plus Berdych se défend bien

  27. Arno, l'homme des antipodes 18 mai 2012 at 14:53

    Nadal est très impressionnant aujourd’hui. Décidé à ne pas rester sur la défensive face à la puissance de Berdych, il tatane dur.

    15 W pour 7 UE, 84% de premières, 90% de réussite derrière… Du lourd.

    En face, le mangeur de bébés ne le laisse pas faire. Il joue fort, long, mais la plupart du temps ça revient comme si de rien n’était.

    Au final, 12 W, 7 UE pour le Tchèque, qui a plus de réussite derrière sa deuxième balle que derrière sa première !! Faut dire que Rafa a le chic, aujourd’hui, pour retourner très profond en plein centre, ce qui laisse peu de temps à Berdych pour s’organiser derrière ses premières balles.

    Match de haut niveau, en tout cas.

    • William 18 mai 2012 at 14:55

      Tu trouves ??

      • Arno, l'homme des antipodes 18 mai 2012 at 14:58

        Je cherche. Pour trouver, on verra ;)

        Mais sinon, oui, je trouve que ça joue très bien. Pas toi ??

        • William 18 mai 2012 at 15:00

          Ca joue bien mais ça m’emballe pas des masses ! Et Berdych qui n’est pas foutu de renvoyer les premières de Nadal, ça aide pas…

          • NTifi 18 mai 2012 at 15:04

            Cela reste un match sur TB, tu préfères les autres surfaces. Mais sur TB c’est un match de haut niveau.

        • Arno, l'homme des antipodes 18 mai 2012 at 15:05

          J’espère que ce début de deuxième set te fait changer d’avis… On vient de monter encore d’un cran, là.

          J’aime bien l’opposition de styles tataneur/Nadal, surtout quand le tataneur est ce qui se fait de mieux dans le genre actuellement.

          Rafa est obligé de se sortir les doigts, et Berdych ne lâche absolument pas l’affaire. Il est juste en-dessous, mais il est clair qu’il est trop peu performant en retour pour espérer grand-chose pour l’instant.

          • William 18 mai 2012 at 15:07

            Je trouve que ça va de mieux en mieux c’est vrai !

  28. William 18 mai 2012 at 14:56

    Elle était pour Antoine cette amortie !

  29. Arno, l'homme des antipodes 18 mai 2012 at 14:57

    Oh l’amortie de Berdych !!!!! Oui, vous avez bien lu !!! Superbe jeu de service du Tchèque qui sauve une BB au passage.

  30. JC 18 mai 2012 at 15:05

    Ben moi, le père Nadalito, ses tics de plus en plus nombreux me stressent ….

  31. Arno, l'homme des antipodes 18 mai 2012 at 15:08

    Qu’est-ce qu’il est en train de mettre, Berdych !!!

  32. William 18 mai 2012 at 15:13

    Berdych sera peut-être le Isner qu’on attendait pour Roland Garros..

  33. William 18 mai 2012 at 15:20

    Incroyable : le public soutient les coups gagnants de Berdych ! Le changement, c’est vraiment maintenant ! 2 break points Berdych.

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