Et si on parlait dopage ?

By  | 9 juillet 2012 | Filed under: Regards

Années 2000, années magiques, nous sommes en plein dedans. Il y a trois décennies de ça, quand j’étais enfant, le monde se préfigurait l’an 2000 à l’aune de films de science-fiction qui nous annonçaient un avenir grouillant de vaisseaux spatiaux et stations orbitales, de guerres intergalactiques et d’humanoïdes aux superpouvoirs. Puis dans mon adolescence a pris le relais une vision noire d’un monde ravagé par une catastrophe nucléaire majeure, et retombé dans la sauvagerie primitive. Mad Max et ses succédanés remplaçaient Star Wars et ses clones. Les années 2000, nous y sommes ; si elles n’ont pas apporté tous les progrès technologiques escomptés ni le chaos redouté, elles ont au moins livré les humanoïdes promis.

Humanoïdes, commet qualifier autrement nos athlètes contemporains, pourfendeurs de records en série, repoussant toujours plus loin les limites que la nature tente d’imposer à l’espèce humaine ? Fuck Darwin et sa théorie de l’évolution, homo erectus avait le temps, humanoïde lui n’a pas ce luxe et a résolu son problème grâce à la science du dopage, sky is the limit.

Les mots dopage, doping et doper font leur entrée au Larousse en 1950. Le dopage y est alors défini comme  le fait d’absorber un stimulant ou toute substance modifiant ou exaltant considérablement certaines propriétés avant de se présenter à un examen, une épreuve sportive. Le dopage n’est donc pas l’apanage du seul sportif, même si c’est par lui et grâce à lui qu’il est sous les feux de la rampe et connait ses heures de gloriole.

Le respect des règles d’honnêteté, équité et probité, les valeurs quasi-religieuses prônées par l’Olympisme et les concepts éculés du Baron de Coubertin s’acoquinent difficilement avec le côté sulfureux et sombre de la pratique du dopage ; en sport plus qu’ailleurs il faut bouter l’impie hors de du temple sacré, mais en a-t-on vraiment les moyens ? A-t-on mesuré l’ampleur de la tâche, évalué correctement les reliefs escarpés des montagnes à renverser ?

Dès les paragraphes introductifs je livre mon verdict brut et sans ambages : la lutte contre le dopage est vouée à l’échec. A l’image de la lutte contre la drogue, elle est nécessaire dans sa fonction moralisatrice de la société, mais comme elle, elle s’attaque à bien trop fort. La lutte contre le dopage c’est partir à la pêche au mégalodon en apnée, avec un couteau à poisson et des palmes. Le dopé – ce tricheur – aura toujours un train d’avance car il est à la fois guichetier, chef de gare et contrôleur. Pessimiste moi ? Je vous invite pour une ballade endiablée à la poursuite de la seringue magique.

Le dopage a toujours existé, il n’est pas conjoncturel, ce n’est pas le fruit pourri tombé de l’arbre malade d’une société aux valeurs dévoyées, ou le résultat de l’échec d’un quelconque système moral et sociétal. Aussi longtemps qu’il a fallu lutter, se battre, se mesurer à la nature puis aux autres, l’homme a recherché le moyen de faire mieux, de faire plus que ce que la nature justement lui permet d’accomplir par ses moyens Propres. Au VIe siècle avant J.C. les athlètes grecs suivaient un régime adapté selon leur discipline : les sauteurs mangeaient de la viande de chèvre, les boxeurs et lanceurs de la viande de taureau et les lutteurs de la viande de porc. C’étaient déjà les prémices du dopage sportif ; à défaut d’efficacité, il y avait de l’idée.

L’homme s’est toujours « chargé ». Qu’il s’agisse des Amérindiens avec les feuilles de coca, des Africains avec la noix de cola ou des Chinois avec le Ginseng, les populations primitives avaient toutes leurs petits secrets qui pour accroitre la force de travail, qui pour booster l’ardeur au combat ou les performances sexuelles. Le dépassement de soi grâce à un produit dopant – naturel aux origines puis chimique quand on a su faire mieux – n’a posé problème que lorsque la notion de morale s’est invitée au débat, puis celle de risques liés à la santé. Le dopage c’est immoral et dangereux ! Vraiment ?

Si le dopage est vieux comme le monde, ce sont les progrès scientifiques du siècle écoulé qui l’ont parfumé au soufre en substituant à des remèdes plus ou moins naturels de véritables potions magiques, gages d’amélioration spectaculaire des performances mais de détérioration tout aussi spectaculaire de la santé des athlètes. Transformés en cobayes bodybuildés, les inconscients lèguent leur corps à la science de leur vivant et font le sacrifice de leur avenir pour un présent sonnant et trébuchant…

… Sonnant et trébuchant car le sport est une industrie, véritable cash machine florissante qui a pour but de divertir puis détrousser le bon peuple qui se presse dans les stades comme jadis au Colysée, ou devant son écran de moins en moins petit (LED, LCD, Plasma, you name it). Pour entretenir la flamme et susciter l’intérêt il faut des héros, des surhommes qui se dépassent sans cesse et font vibrer le consommateur au point qu’il voudra les accompagner dans leur quête en s’abonnant à des bouquets numériques, des pay per view sur internet, sapé dans la même tunique qu’eux et mangeant un bol des céréales qu’ils promeuvent, impeccablement coiffés et rasés avec les mêmes gels et rasoirs huit lames que les champions. Le sport est un business, sorte de miroir grossissant de la société de consommation.

On veut des exploits, on réclame du spectacle et de l’action, mais tricher c’est mal. Comment concilier les aspirations contradictoires d’un public schizophrène qui veut moraliser la vie sportive mais continuer à bouffer des records à la pelle ? Qui n’a pas vibré pour la folle épopée de Michael Phelps à Pékin ? Cette super-kermesse médiatique orchestrée de  main de maître a été le feuilleton en prime time de ces Olympiades. Phelps contre Spitz, l’histoire était trop belle pour ne pas s’écrire, pour preuve le petit coup de pouce des organisateurs sur la finale du 100m papillon avec Cavic vainqueur mais second. Comment pourtant ne pas être interpellé par une telle performance ? Même chargé comme un troupeau d’ânes, Phelps n’aurait eu aucune chance d’être coincé par la patrouille. Pourquoi ? La machine économique et politique olympique n’aurait jamais sacrifié la poule aux œufs d’or, pierre angulaire avec le sprinteur Bolt de toute la stratégie commerciale de ces Jeux.

Supputations ? Peut-être bien, je ne souhaite de toute façon pas jeter l’opprobre sur les performances de Phelps dont la seule incartade à ce jour est une suspension de trois mois pour avoir fumé de l’herbe.

Le fait dénoncé ici est la très faible probabilité qu’un sportif bankable soit pris la main dans le pot. Quel est le dopé le plus célèbre de l’histoire ? Ce bon Ben 9″79 Johnson, le banni, le tricheur, celui qui a expié seul les péchés de tous les dieux du stade ; il a été le fusible rédempteur de l’athlétisme qui ne flirte pas avec le dopage mais partouze carrément avec, et  sans contraceptif.

Sur la ligne de départ de ce 100 mètres hommes à Séoul, huit athlètes tendus et prêts à tout pour l’or olympique. Parmi eux il y a Carl Lewis, Américain célébré, historique quadruple champion olympique de Los Angeles quatre ans plus tôt (Lewis contre Owens déjà, 24 ans avant Phelps contre Spitz). Avec sa foulée déliée, son style élégant et son côté bru idéale, il est la figure de proue de l’athlétisme mondial, La Star de l’Olympisme. On a bien entendu passé sous silence le fait qu’il ait été contrôlé positif aux stéroïdes anabolisants peu avant la compétition. Sa toute puissante fédération a étouffé l’affaire pour que notre golden boy de la piste soit bien présent à Séoul.

Seulement il y a un gros hic ; un hic qui a claqué 9″83 aux championnats du monde l’année précédente et qui est tout simplement intouchable depuis deux ans sur la distance reine. Canadien d’origine Jamaïcaine, Ben Johnson est un sombre personnage aux maxillaires toujours crispés ; ce bègue invendable court trop vite et ne fait rêver personne, il doit partir. A des journalistes incrédules qui lui demandent le secret de son incroyable progression après ses ébouriffants championnats du monde, il répond sans même esquisser un sourire « Je prends des pilules, comme les culturistes ».  On connait la suite, Johnson sera pris la main dans le pot, ses records annulés, ses titres envolés et Lewis sera ceint à nouveau de ses lauriers (en)volés. Ben Johnson est expulsé de Corée, il est le Baphomet du sprint, la tête de gondole au rayon magie noire dans le supermarché du sport. De qui se moque-t-on ?

Oui, de qui se moque-t-on ? Ben Johnson est un bouc émissaire, à sa suite les cas de dopage se multiplient en athlétisme au cours des années 1990 et 2000. Aucune discipline n’est épargnée mais c’est le sprint qui est le vivier des cas les plus médiatisés. Citons pêle-mêle Dwain Chambers contrôlé positif aux stéroïdes anabolisants et destitué de son titre de champion d’Europe en 2003, LaShawn Merritt contrôlé positif à trois reprises mais clamant son innocence, floué qu’il serait par des produits supposés développer la taille de son sexe, et bien sûr Marion Jones, le cas le plus fameux depuis Ben Johnson et dont le feuilleton de l’affaire Balco a tenu le monde en haleine pendant quatre longues années. La destitution de ses titres mondiaux, olympiques et de ses records sera assortie d’un séjour rédempteur derrière les barreaux pour parjure. Citons encore le champion olympique sur 100m en 2004, Justin Gatlin, devenu en 2005 champion du monde sur 100m et 200m. Un an plus tard, il est contrôlé positif à la testostérone. Ce récidiviste est condamné à 4 ans de suspension, son record du monde établi en 2006 est effacé des tablettes

Le sprint est un véritable maître-étalon de la pratique du dopage et les évolutions des produits et techniques d’entraînement liées se constatent sur la photo finish : fin des années 1980 et années 1990, c’est l’aire des bodybuilders à la suite de Ben Johnson, Linford Christie ou John Régis ; puis les athlètes se font plus filiformes à l’orée des années 2000 pour recommencer à prendre de la masse depuis trois ou quatre ans. Est-ce un hasard si tant d’athlètes durant les années 1990 sont affublés d’un appareil dentaire ? Encore faut-il préciser qu’un des effets pervers des hormones de croissance est de déchausser la dentition. Comment conclure sur cette belle discipline sans évoquer le cas de la comète Flo-Jo qui a quitté le monde des vivants en 10″49 ? Son record du 100m plat féminin ne sera sans doute jamais battu, voire approché. Florence Griffith-Joyner a emporté ses secrets dans la tombe ; on aurait bien aimé que ses secrets tombent. A moins d’exhumer son cadavre et pratiquer des tests post-mortem, son sillon restera creusé pour l’éternité.

L’athlétisme est loin d’être un cas isolé, plusieurs sports majeurs ayant été emportés dans le tsunami de révélations de cas de dopage. On pense forcément au cyclisme, discipline qui aura le plus pâti des dommages collatéraux faits à la réputation. Quand Willy Voet se fait coincer par la patrouille avec assez de doses d’EPO pour doper une ville de taille moyenne, personne ne se doute de l’ampleur que prendra l’affaire et du tort qu’elle va causer au monde de la petite reine. Le cyclisme, à la suite du Tour de France, entreprend courageusement de nettoyer les écuries d’Augias mais se fait déborder par un raz-de-marée de purin : Richard Virenque sera comme Ben Johnson l’agneau immolé, celui qui va symboliser l’échec de tout un système.

Virenque n’est pas seul : iront se blottir contre lui bien au chaud Marco Pantani, vainqueur de la Grande boucle en 1998 et décédé tragiquement en 2004, Jan Ulrich vainqueur du Tour en 1997, Floyd Landis vainqueur du tour en 2006 et surtout premier vainqueur déclassé… mésaventure qui arrivera quelques années plus tard à Alberto Contador. Malgré les forts soupçons qui pèsent sur lui, les diverses accusations et témoignages, Lance Armstrong continue de passer à travers les mailles du filet. Peut-être plus pour très longtemps, l’agence américaine antidopage venant officiellement de lancer une procédure judiciaire à son encontre.

Le Tour de France n’aurait pas eu un vainqueur propre depuis plusieurs décades. En a-t-il seulement jamais eu ? Depuis qu’il a posé son cul sur une selle pour se tirer la bourre, le cycliste s’est dopé ; des transfusions sanguines il y a un siècle déjà, à l’EPO qui cartonne aujourd’hui, l’aréopage des techniques de dopage dans le cyclisme a de quoi donner le tournis. Les aveux de ceux qui sont passés entre les gouttes et ont confessé leurs péchés sur le tard éteignent la flammèche de l’espoir que certains rêveurs entretenaient encore. La mort de Laurent Fignon  aura au moins eu des vertus cathartiques, certaines langues s’étant déliées alors.

On a couru, pédalé, si on nageait ? On aura ainsi bouclé un vrai triathlon. Au-delà du débat lié aux combinaisons qui favorisaient trop la performance – 90min à enfiler tout de même, il faut être fou – voir les records tomber comme des dominos à chaque grande compétition de natation a de quoi laisser dubitatif. Le seul Michael Phelps a battu pas moins de 39 records du monde tout au long de sa carrière (en cours).

Les transformations en une nuit d’Alain Bernard puis de Fred Bousquet de mérous passifs en espadons survoltés ont suscité leur lot de commentaires, Bousquet étant d’ailleurs testé positif à l’heptaminol et suspendu deux mois en 2010. L’année suivante c’est Cesar Cielo, l’homme le plus rapide du monde, qui est contrôlé positif à un diurétique utilisé pour le masquage d’autre produits dopants, mais il n’est pas suspendu. En 2007 déjà, c’était Ian Thorpe, un des plus grands nageurs de l’histoire, qui était convaincu de dopage et rattrapé depuis sa retraite. En 2006 il aurait subi un contrôle révélant un taux anormal de testostérone et d’hormone lutéinisante. Chasse aux sorcières ? Non, chasse à la taupe : la fédération australienne exonère la Torpille mais jette toutes ses forces dans l’enquête pour déterminer l’identité de celui qui aura été à l’origine de la fuite de ce résultat tenu secret. C’est tout ce que cette affaire aura fait comme vague. La retraite fracassante de Thorpe puis son retour inattendu dans les bassins l’an dernier rappellent étrangement les éclipses d’autres sportifs, Justine Hénin dans le tennis notamment. Si Poséidon veille sur ses tritons, l’équilibre entre eau et produits chimiques dans ses bassins penche en clairement en faveur des seconds.

Et le tennis dans tout ça ? Le tennis est heureusement un sport propre parce que pratiqué par des gentlemen ; il est de facto épargné par la gangrène du dopage. Quelques aigrefins – souvent Argentins – ont bien tenté de ternir la réputation du sport qui les nourrit mais aucun grand champion n’a été confondu, Petr Korda étant le seul vainqueur de Grand chelem – en prise unique –  convaincu de dopage à ce jour. On a eu chaud, l’honneur est sauf.

Le tennis est un sport propre. Les seuls grands champions tombés le sont dans des conditions assez similaires, pour consommation de cocaïne et une fois retombés dans les abysses du classement. Mats Wilander et Martina Hingis n’étaient plus bankables quand ils ont été pris dans la poudreuse. Les contrôles antidopage incluent fort heureusement les drogues dites récréatives comme la cocaïne justement, ou la méthamphétamine. Le milligramme de coke qui a fait vaciller Richard Gasquet est la preuve de la minutie et l’inexorabilité de ces contrôles et c’est vraiment la faute à pas de chance si des joueurs comme Vitas Gerulaitis, Victor Pecci ou Pat Cash qui ont abondamment consommé cette drogue pendant pratiquement toute leur carrière n’ont jamais été pris. McEnroe a également reconnu avoir consommé de la cocaïne et pris des stéroïdes ; quant à Agassi, ses aveux sur sa période junkie shooté au crystal meth en milieu de carrière accréditent la thèse du complot (vas-y Arno).

Si les tennismen ont du coffre, c’est le noble fruit du travail de titan auquel ils s’astreignent quotidiennement. Les tests physiologiques préolympiques pour Barcelone en 1992 classaient Jim Courier au second rang des athlètes les plus fit de l’entière  délégation américaine. Quand on sait ce que prenaient ne seraient-ce que ses petits compères de l’athlétisme, le natif de Dade City devait vraiment être un athlète exceptionnel pour les moucher sans recours au Dr Mabuse. Le même Jim évoquera de manière sibylline quelques années plus tard le rôle du dopage dans les performances de l’immense Pete Sampras. Mais là on touche évidemment aux limites de la science-fiction !

Les débordements affrontements récents entre Rafael « Cyborg » Nadal et Novak « Humanoïde » Djokovic ont laissé perplexe le monde de la petite balle jaune. Journalistes, commentateurs, ex-stars à la retraite, adversaires, chacun y est allé de son incrédulité et cette nouvelle rivalité bionique a sérieusement écorné la présomption d’innocence qui prévalait dans le tennis. Innocents jusqu’à preuve du contraire, mouais.

Contrairement aux quelques sports qui ont été cités ici, pour étayer mon propos sur l’ampleur du phénomène, aucune affaire majeure n’a filtré pour porter l’estocade au tennis. Les tennismen à mon humble avis ne sont pas plus propres que les nageurs ou les haltérophiles, ils sont juste protégés par les instances dirigeantes d’un sport qui a trop bien compris que sa réputation et sa prospérité étaient plus importantes à préserver que la masturbation de l’esprit moralisateur d’un public qui se dit profondément contre le dopage. Le même public veut payer ses Nike toujours moins chères mais dénonce le travail des enfants. Schizophrénique je vous disais. Le système protège ses athlètes. Justine Hénin, les sœurs Williams, Hingis, Davenport, Del Potro, Soderling, la liste des joueurs mystérieusement blessés, malades ou retirés puis rappelés aux affaires est longue. La lecture de tout ce qui précède ne donne pas envie de favoriser la version coupée au montage de ces disparitions subites.

Le dopage est toléré sinon encouragé par les fédérations, les sponsors, le système, les États. Usain Bolt et avec lui la machine jamaïcaine sont les nouvelles locomotives du sprint mondial. Il a fallu une aide chimique conséquente à Ben Johnson pour réaliser ses 9″79 quand Bolt a claqué 9″58 uniquement en buvant du rhum vieux jamaïcain. L’athlète qui valait $20 millions annuels de revenus a des parrains autrement plus protecteurs que ceux du vilain Ben ; s’il se dopait il aurait certainement moins de chances de se faire gauler. A sa suite c’est tout le sprint du petit état caribéen qui est tiré vers le haut et fait aujourd’hui la pluie et le beau temps sur les pistes et danser la samba aux sponsors. Le sport est un investissement et les multinationales ne sont pas prêtes à sacrifier leurs têtes d’affiche sur l’autel de la morale. Que sont les Jeux olympiques sinon un gigantesque salon mercantile ?

Le sport a pu être pour certains pays un outil de propagande, un moyen de communication à l’adresse de la planète pour affirmer la force d’une idéologie. L’ex-bloc communiste et ses satellites ont notamment usé du sport et abusé de la santé de leurs athlètes pour faire passer le message de nations fortes. L’image de la fameuse nageuse Est-Allemande est restée profondément ancrée dans l’imagerie populaire et parcourir l’abécédaire de la dope de cet État prendrait une année entière. Après la chute du mur de Berlin et l’ouverture des archives de la Stasi, on découvre que la RDA avait mis au point un vaste programme de dopage de ses sportifs. Les injections de testostérone et d’anabolisants étaient une pratique courante, voire systématique, y compris chez des enfants.

De même un état pauvre et au fond du trou comme Cuba a longtemps trouvé à travers ses athlètes le seul moyen d’attirer sur lui les regards du monde. Dois-je rappeler que le plus illustre de ses représentants, le sauteur Javier Sotomayor, a été contrôlé positif à la nandrolone en 1999 puis 2001. Sa fédération avertit l’IAAF de ce qu’il se mettait à la retraite sine die, évitant ainsi toute suspension, quand lui clamait ne s’être jamais dopé « volontairement ».

Les propos de Noah quant à l’hégémonie ibérique sur le sport mondial ont provoqué un raz-de-marée médiatique qui a juste rendu compte du niveau général d’hypocrisie et de la défaite de l’homme contre le système. On a assez glosé sur le sujet pour que je m’y attarde à nouveau.

Les USA, la nation-phare du globe, ne sont pas en reste sur la question du dopage. L’Oncle Sam veille jalousement sur ses quatre sports majeurs, le basketball, le football (dit américain), le baseball et le hockey sur glace. Le sport comme seul échappatoire à la violence des rues ou la misère pour les minorités, la culture de la gagne et la soif de compétition, le rêve américain, la culture de la pilule (médocs en vente libre), tous ces facteurs combinés ne pouvaient faire de ce pays qu’un Disneyland de la dope. Les sports majeurs américains ont toujours freiné des quatre fers l’instauration de contrôles antidopage. La prise de stéroïdes anabolisants et autres hormones de croissance se conjuguent à tous les temps et tous les modes dans les quatre majeurs, et ce n’est qu’au cours des années 2000 qu’un embryon de moralisation a commencé à poindre. Le chemin reste long toutefois dans un pays où la prise d’anabolisants dans le sport même amateur est un fait culturel fortement ancré. Le seul chiffre de l’espérance de vie des footballeurs professionnels – 47 ans – suffit à donner une idée de la profondeur de l’abysse.

Les États-Unis sont aussi passés maîtres dans l’art de la disparition de contrôles positifs infamants. L’affaire Jerome Young en 2003 a créé un tumulte monstre qui avait notamment révélé des cas de blanchiment de contrôles positifs, poussant le Comité Olympique américain au confessionnal : depuis les années 1980, pas moins de 24 athlètes Stars and Stripes avaient remporté des médailles olympiques après un contrôle positif passé sous silence.

Le dopage est partout, il est inscrit dans le génome humain. Les amphétamines font des ravages dans les rangs des étudiants. Les bêtabloquants sont extrêmement prisés des musiciens professionnels pour combattre le trac ; doit-on pour autant instaurer des contrôles antidopage aux portes des opéras et des salles d’examens ? Pendant la seconde guerre mondiale, ce sont des aviateurs shootés jusqu’à la moelle qui font titrer au Times en première page : «La méthédrine a gagné la bataille d’Angleterre». Des kamikazes japonais aux SS lançant leur Blitzkrieg en passant par les GI’s, ce sont des millions de drogués à la méthamphétamine qui ont écumé la grande guerre. Le dopage est partout, il est inscrit dans le génome humain.

Et le joli petit tennis dans tout ça ? Que ceux qui croient encore qu’il a pu passer entre les gouttes et préserver sa virginité lèvent la main. Sa récente évolution vers le « tout physique » rend de plus en plus grotesque l’absence de cas avérés de dopage vers les sommets de la pyramide. Un proverbe africain dit que l’habitant le plus heureux du village, c’est l’idiot. L’ITF et l’ATP nous prennent pour des idiots, et je suis très heureux comme ça : quoi qu’il se passe en coulisses, je n’en veux surtout rien savoir. Cette petite balade dans les arcanes du dopage est loin d’être exhaustive mais suffit à me convaincre que la théorie d’un tennis propre est une fable, un conte de fée à la probabilité d’occurrence nulle. Tant qu’il a été un sport de technique et d’adresse, il a pu laisser croire en la vanité de la prise de produits dopants, mais la course à la puissance des années 1990 à laquelle s’ajoute celle au physique des années 2000 ne laissent aucun choix. Puissant et explosif comme un sprinteur, souple comme un gymnaste et endurant comme un fondeur, le tennisman a dénoué la quadrature du cercle. Chapeau bas.

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280 Responses to Et si on parlait dopage ?

  1. Antoine 11 juillet 2012 at 10:04

    Les multiples discussions sur l’identification des cas de dopage probables au vu de certains évènements ou faits plus ou moins vérifiables: nombre de match disputés, durée et intensité de certains matchs, variations de poids et de la morphologie des joueurs, arrêts prolongés du joueur au cours d’une saison voire plus sont des conjectures, c’est à dire des propositions ni démontrables, ni infirmables..Dans le meilleur des cas si l’on peut dire, elle peuvent conduire à un faisceau d’indices mais pas plus..

    C’est pourquoi elles me paraissent vaines.

    Elles conduisent presque mécaniquement à verser dans le sens de théories conspirationistes: les absences seraient forcément suspectes, toute variation de la morphologie d’un joueur aussi etc….et le tout ne peut s’expliquer que par l’existence d’une collusion générale d’intérêts visant à cacher la réalité au bon peuple alors que tous sont bien sur dopés.

    C’est une vision cohérente qui conduit à interpréter toute chose sortant un tant soit peu des moyennes statistiques comme un élément de preuve à apprécier à l’aune de cette vision naïve car tout le monde dans le petit monde de la balle jaune n’a pas les mêmes intérêts et que le pouvoir dans le tennis est largement éclaté entre diverses instances et parties prenantes rendant une collusion non profitable pour tous et impossible à mettre en oeuvre. Le fait qu’il soit tout aussi naïf de croire que le dopage n’existe pas dans le tennis ne rend pas pour autant cette thèse plus crédible.

    En outre, pour ceux qui y adhèrent, elle conduit logiquement à la paranoïa: tous dopés, tous corrompus, pour le plus grand bénéfice des maîtres du monde, multinationales scrupules qui exploitent la crédulité du bon peuple en gagnant de l’argent en diffusant des spectacles frelatés et trafiqués pour mieux leur ramollir le cerveau et donc mieux les exploiter. Qu’il y ait des éléments de vérité là dedans rend cette thèse séduisante et facilement digeste. C’est pourquoi les théories conspirationnistes ont du succès: on a enfin trouvé l’explication générale aux dérèglements du monde…

    • Clément 11 juillet 2012 at 13:23

      Ça c’est un post que j’aurais aimé écrire, en particulier en réaction à ceux plus hauts de Coach K., pas le premier qui est bien mais le deuxième qui est tout de même très niais.
      Quelles que soient leur nature et leurs objets, les théories du complot sont avant tout des expressions dans l’air du temps d’un certain confort intellectuel ambiant. Parce que c’est pratique. Confrontés à des événements qui les dépassent, elles deviennent pour les gens qui les formulent le seul moyen de rationnaliser ce qu’ils perçoivent et de combler la dissonance cognitive.
      Comme tu le dis très justement, elles sont -forcément- cohérentes, donc deviennent plausibles, et finalement vraies pour certains… Le problème c’est que ça ressemble à du hypothéticodéductif, ça a la goût du hypothéticodéductif, ça à l’odeur du hypothéticodéductif… mais c’est pas du hypothéticodéductif. Corrélation =/= causalité. Comme si toute variation statistique était intrinsèquement suspecte. Il y a quelque chose de très angoissé dans ces raisonnements, une angoisse qui se nourrit elle-même d’ailleurs.

      Alors autant ça ne me dérange pas en sport, et j’y souscris parfois moi-même car le sport est un sujet léger et je sais qu’au fond de moi tout ça n’est pas bien important, mais ça me gêne nettement plus quand je me retrouve face à des gens qui t’expliquent très doctement pourquoi et comment le monde est controllé par les Illuminatis/Reptiliens/Juifs/francs-maçons/Obi-Wan Kenobi (rayez les mentions inutiles). Et ça je peux vous dire que j’en ai soupé…

    • Coach Kevinovitch 11 juillet 2012 at 21:41

      Désolé Clément mais je ne voie pas en quoi mon second pavé serait niais. Je suis d’autant surpris que le second pavé se voulait être plus sérieux que le premier qui comportait quelques plaisanteries.

      Tu sembles avoir du mal avec le dernier paragraphe de mon second post. Je ne vois pas en quoi si ce que j’y ai écrit, s’avère faux, cela condamnerait tout le reste.

  2. Mathias 11 juillet 2012 at 10:38

    Ce débat ne cesse de s’enrichir, et chacun y apporte sa pierre.
    Les deux posts de Coach notemment sont monumentaux et complètent allégrément l’article de Karim.

    Contrairement à Antoine, je pense qu’il y a un problème de définition légale du dopage, et de son punissement. Plus que les moyens de détection, c’est le système juridique en amont/aval qui est condamné à toujours laisser une longuer d’avance aux tricheurs.

    - Il y a effectivement une liste de produits interdits. Mais il est impossible de metter à jour cette liste aussi vite que les nouvelles pratiques.
    - Il y a aussi le problème des protocoles de détections. Même en arrivant à les mettre au point très rapidement, il faut ensuites des mois, si ce n’est des années pour qu’ils soient homologués. On a bien vu que les sportifs chopés par un protocole non-standard essayent avant tout de montrer qu’ils ne sont pas fiables.
    - On voit bien tout le problème de la preuve indirect par détection de produits masquants.
    - On a aussi déjà beaucoup glausé sur ce site sur le problème des prescriptions médicales officielles et du hasard statistique qui fait qu’un nombre de sprotifs souffrent justement du mal approprié pour devoir ingérer un médicament proche d’un produit dopant (ou plus souveant d’un produit masquant)
    - On discute aussi beaucoup ces jours dans le cas Amstrong sur la valeur d’accorder une immunité totale aux « repentis ».
    La jurisprudence avance dans le bon sens, mais très très lentement, trop lentemnet par rapport aux pratiques.
    Il est normal que le fardaux de la preuve soit à la charge de l’accusation. De même qu’il soit normal que la présemption d’innocence soit maintenue. Mais il faut que fournir plus d’armes à l’accusation pour pouvoir poursuivre les tricheurs.

    Je pense que le passport biométrique est le vrai premier pas dans la bonne direction car il étend le devoir de transparence des sportifs. Comme déjà suggéré , qu’il faudrait aller beaucoup plus loin et qu’ils faudrait les forcer (je parle ici des professionnels et/ou de ceux participants à des grandes compétitions)à fournir l’ensemble de leur données d’entraînement. Tous les sportifs de pointes que je connais sont comme le collègue d’Ulysse,à mesurer la moindre de leur performance et à tout garder dans des méga-fichiers. Rien de plus simple donc que le sobliger à fournir lesdidts fichiers. On complète cela par une description détaillée des protocoles d’entraînements ainsi que de toute la « médicalimentation » spéciale. Et tant qu’on y est, on pourrait aussi y ajouter tous les frais et versements qui sont reliés à tous cela (y compris visite médicales, coûts de physio,…).

    S’il y a quelque chose d’illégal dans la liste: hop, dopé!
    S’il oublie quelque chose qui est détecté: hop, dopé!
    S’il effectue des versements non-déclarés qui on un lien direct: hop, dopé!
    Ce serait aux athlétes de faire homologuer des nouvelles méthodes d’entraînement / récupération / … Sinon: hop dopé!

    J’ai forcé le trait bien sûr, mais vous voyez certainement où je veux en venir. Qu’un produit soit sur une liste interdite ou non, ne doit pas être le point central de la question du dopage. Ce qu’il faut pouvoir prouver, c’est l’intention de tricher. L’équation pourrait devenir: tu caches quelque chose = tu essaye de tricher = tu peux être punis.
    C’est un peu excessif, mais c’est je crois la meilelure manière de rétablir une certaine équité, et comme dit plus haut « la glorieuse incertitude du sport ».

    Après tout, je dois bien déclarer tous mes revenus et fortune à l’état pour mes impôts. Et si j’oublie quelque chose, je suis punissable (bien qu’en Suisse nous ne soyons pas très enclins à punir ce genre de chose, vu que ce n’est même pas un délit pénal).
    Il est d’ailleurs évident que les meilleurs déveloperont rapidement des techniques à rapprocher de l’évasion fiscale… ;-)

    • Antoine 11 juillet 2012 at 11:57

      Il n’y a pas de fatalité à ce que les labos en charge de la détection aient toujours un temps de retard sur les fabricants de produits dopants. Ils peuvent aussi faire de la recherche en amont. L’homologation des protocoles de détection ne me parait pas être un problème pour peu que la volonté soit présente bien sûr: contrôles inopinés, répétés, suivis longitudinaux, contrôles sanguins, voire capilaires: tout ceci est facile à mettre en oeuvre si on le veut vraiment. je pense aussi que le concept de liste de produits interdits mérite d’être revisité: s’il est prouvé ex post qu’un produit non encore interdit est un produit dopant qui n’a pas d’autre usage ou qui a un autre usage mais qui ne s’appliquait pas au sportif qui l’a ingéré, on pourrait user de la rétroactivité. cette démarche heurete les esprits juriqdiques qui n’aiment pas la rétroactivité surtout dans le domaine répressif mais si vous utilisez un produit dont il est démontré, même a postériori qu’il ne peut avoir qu’une fin de dopage et que vous etets incapable de donner une explication à ce sujet, vous ettes considére comme dopé.

      Ta suggestion de devoir tout déclarer est excellente et simple à mettre en oeuvre. Si vous avez oublié de déclarer vous violez les règles et vous devez donc être sanctionné, de la même façon qu’un joueur qui n’est pas présent à l’heure et au lieu ou il a déclaré être disponible pour un contrôle.

      Quand bien même les labos ont un temps de retard sur les fournisseurs de dope, ce n’est pas nécessairement un problème majeur si ce retard n’est pas trop conséquent bien sûr. Si les peines sont réellement dissuasives, par exemple une exclusion à vie accompagné d’amendes conséquentes, beaucoup réfléchiraient à deux fois avant de se dire que leur fournisseur a à tous les coups un temps d’avance et qu’ils ne risquent donc rien à se doper.

      Il ne s’agit pas d’avoir un système fiable à 100% qui détecterait à coup sûr tous les cas de dopage, ce qui est impossible. Il s’agit de faire peser sur les dopés ou ceux tentés par le dopage un risque et une menace suffisamment diussuasive pour que le dopage soit ramené à des proportions marginales.

      PS: la fraude fiscale n’est pas un délit pénal en Suisse ?

      • Mathias 11 juillet 2012 at 13:51

        Pour répndre à ton PS:
        Nous faisons une subtile délimitation entre la fraude fiscale (punissable pénalement) et la soustraction fiscale (oups! j’ai oublié de délarer cela) qui ne l’est pas.
        Ce fut longtemps le pilier de base du secret bancaire. Comme ce n’est pas un délit en Suisse, la Suisse ne fournit aucune entraide juridique ou administrative, à moins que que la fraude soit prouvée et avérée…
        Ces derniers temps, sous la pression des américains notemment, nous nous mettons à être beaucoup plus coulants avec les demandes d’entraides administratives… ;-)
        Pour les Suisses, la soustractions fiscale reste non punissable légalement. Mais de fortes amendes administratives sont applicables si le pot-au-roses est découvert.

  3. Colin 11 juillet 2012 at 11:00

    « Et si on parlait dopage? » Rarement le titre d’un article aura été à ce point un programme pour la suite.

    L’article de lequipe.fr sur l’étape du Tour de France d’avant-hier s’intitulait « Wiggins creuse l’écart ». Visiblement, tout le monde sauf moi avait compris le jeu de mot. Les commentaires des lecteurs de lequipe.fr qui suivaient cet article étaient consacrés à 90% aux soupçons de dopage par AICAR qui pèsent lourdement sur Wiggins et son coéquipier Froome.

    • Mathias 11 juillet 2012 at 11:17

      Ben moins aussi je n’avais pas fait le lien!

  4. Antoine 11 juillet 2012 at 12:21

    Le dopage pourrait-il présenter des avantages insoupsçonnés ?

    « Rafael Nadal vient d’être élu célébrité la plus désirée pour une nuit à l’hôtel par les Espagnoles selon un sondage réalisé par une chaîne d’hôtels. Rafa devance notamment Brad Pitt ou encore Cristiano Ronaldo. Le Majorquin a récolté 24,1 % des suffrages loin devant les 17,8 % de l’acteur américain et les 13,4 % du footballeur portugais. Chez les femmes, le mannequin brésilien Gisèle Bündchen est son alter ego. Une nouvelle récompense pour Nadal qui voit son physique bestial recompensé. » (WLT)

    Je sors…

  5. Antoine 11 juillet 2012 at 12:42

    Je rentre…L’article et quelques commentaires m’ont donné envie de jeter un coup d’oeil au fil de l’equipe.fr consacré au Tour de France dont je me désintéresse totalement depuis des années..

    Visiblement, cela ne s’arrange pas: Di Gregorio coffré en flagrant délit comme un malfaiteur par les pandores, un coureur qui aurait « dérapé » dit son directeur sportif. Pour Amstrong dont les avocats essaient d’empêcher la tenue de son procès, cela ne va pas davantage: le jue a envoyé bouler sa plainte juste après l’avoir lue. Ses avocats en ont déposé une deuxième..Cela n’impressionera pas facilement le jury…

    Au sujet du cyclisme, la question que je finis par me poser est celle de savoir si ce sport est compatible avec le fait d’avoir un cerveau en état de marche. Il me semble en définitive que non. Cela doit rendre définitivement con ceux qui ne l’étaient pas déjà. Le QI moyen des courreurs doit être inférieur à celui des footballeurs car ces derniers ont quand même eu l’intellignce de se lancer dans une carrière qui peut rapporter gros alors que les cyclistes ne gagnent pas un rond et se suicident à petit feu pour des clopinettes.

  6. Renaud 11 juillet 2012 at 12:54

    Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement – Et les mots pour le dire arrivent aisément.
    Donc merci à Antoine, Jérôme, Marc entre autre d’eux aussi démontrer que tout n’est pas aussi binaire.

    L’affirmation tous dopés et aussi ridicule que pas de dopage même au sein de l’élite.

    De nombreuses performances stagnent ou même regressent dans de nombreuses disciplines, dans de nombreuses disciplines le dopage à lui seul ne peut permettre de combler les écarts entre les doués et pas doués (souci de simplification, ce n’est pas je le reconnais aussi binaire)

    Merci

  7. Renaud 11 juillet 2012 at 13:11

    A karim
    Au dela du sujet qui a lui seul pourrait justifier l’ouverture d’un site dédié et à l’impossibilité de trouver une solution, la libéralisation du dopage entraînerait un problème de sante publique mondiale tandis que les solutions extrèmistes du genre contrôle perpétuel sont une atteinte grave à la liberté il me semble sur le fond que le site, que j’aime et j’admire même si je ne participe pas au sens décisionnel, rédactionnel, n’aurait pas dû mettre en ligne cet article précis au lendemain de la 17ème victoire de Fed en GC.

    La causalité ainsi crée entretien l’idée d’un tous dopé.
    Paradigme autant simpliste qu’injustifié.

    Merci

  8. Antoine 11 juillet 2012 at 13:41

    Il serait bon, je pense, que quelqu’un rédige un article rétrospectif sur ce cru 2012 de Wimbledon qui fût un grand, voire un très grand millésime, et pas seulement en raison du caractère très particulier de la finale du simple messieurs et de son résultat.

    Tous les ingrédients ont été réunis pour faire de ce tournoi une édition fantastique depuis le premier jour et l’élimination de Berdych jusqu’au dernier et la victoire historique de Roger sur un Britannique dont le parcours a suscité un phénomène d’hystérie rarement vue dans ces Iles (et des records d’audience de la BBC depuis 1990), en passant par la plus grosse surprise jamais vue à Wimbledon depuis 25 ans avec le missile Rosol qui ne peut à mon sens se comparer qu’avec celle de Becker par Peter Doohan en 1987, en plus fort encore, le match stupéfiant de Roger contre Malisse, la victoire d’une autre trentenaire revenante qui gagne pour la 5ème fois, la victoire en double d’une paire qui bénéficiait d’une WC, l’utilisation importante, pour la première fois, du toit (il y a eu hier un articile intéressant sur le sujet dans « L’Equipe ») et j’en passe…

    Je ne vais pas m’y coller faute de temps mais si quelqu’un le fait, je dirai alors deux ou trois choses sur le match de Nadal vs Rosol après en avoir vu de très larges extraits désormais, de même que la totalité du 5ème set, mais, en deux mots, Nadal qui est la victime principale cette édition du tournoi a eu une malchance si flagrante et si marquée que je finis par penser que les Dieux de l’Olympe ont décidé de le faire chuter après lui avoir accordé un 7ème triomphe un mois plus tôt.

    • Djita 11 juillet 2012 at 14:49

      Ce serait une super idée. Il faudrait pour cela quelqu’un qui a suivi le tournoi avec assiduité.
      Quentin non?

    • Ronald 11 juillet 2012 at 15:50

      mince, je voulais répondre ici :-)

    • Quentin 11 juillet 2012 at 18:17

      Malheureusement non Djita, il n’y a que les finales hommes et dames que j’ai pu regarder en entier. Sinon je n’ai vu qu’un bout de Nadal Rosol, un morceau de Ferrer Roddick et une partie de Murray Tsonga. Pas vu un seul des 6 premiers matchs du Fed, c’est pour dire…
      En fait durant la quinzaine j’ai posté le soir en revenant du boulot, souvent après la fin des derniers matchs.

    • MONTAGNE 11 juillet 2012 at 19:46

      Antoine, c’est quoi la malchance en tennis ?
      Les balles de l’adversaire qui, toutes,pendant 5 sets, heurtent la bande du filet et tombent mourantes de son côté ?
      Des rafales de vent à sens unique, qui, toutes, pendant 5 sets, entraînent au dernier moment ta balle qui allait être sur la ligne juste faute ?
      Je n’ai jamais compris qu’on pouvait en sport imputer sa défaite à la malchance comme au tirage du loto où on a la malchance que son numéro ne soit pas tiré.

      • Antoine 11 juillet 2012 at 21:24

        Non, la malchance c’est de tomber sur Rosol ce jour là, puis de devoir jouer le 5ème set sous le toit après une interruption de trois quarts d’heure…Cela aurait été un autre, le résultat aurait été le même. A mon avis, il a très très peu de joueurs parmi les cadors qui auraient eu leur chance contre Rosol ce jour là. Pas de bol, c’est tombé sur lui…Mais je ne veux pas en dire davantage à ce stade…

  9. Ronald 11 juillet 2012 at 15:49

    « en passant par la plus grosse surprise jamais vue à Wimbledon depuis 25 ans avec le missile Rosol qui ne peut à mon sens se comparer qu’avec celle de Becker par Peter Doohan en 1987″

    => pas mm la victoire de Bastl sur Sampras en 2002 ?

    Pr le double hommes, c’est effectivement une énorme surprise, j’en parle un peu ici : http://www.doublefaute.fr/passing-shots-wimbledon-2012-semaine-2/

    • Antoine 11 juillet 2012 at 17:17

      La défaite de Sampras devant un adversaire aussi insignifiant que Bastl était une surprise bien sûr, mais Pete était à la rue depuis un bon moment et n’était plus que 13ème au classement. Il ne faisait plus partie des favoris du tournoi et avait déjà chuté en 1/8ème l’année précédente alors qu’il était là encore très bon….C’est apparu comme la confirmation de son déclin.

  10. Clément 11 juillet 2012 at 16:39

    Juste pour info, j’ai fait la mise à jour de G&D. Attendez vous à des surprises, des grosses surprises…

    Seule question : je la poste quand ? Je ne voudrais pas empiéter sur l’article de Karim, mais d’un autre côté je ne peux pas attendre la semaine prochaine non plus.

    • Antoine 11 juillet 2012 at 17:08

      Super ! Envois là par mèl à Marie Jo et Guillaume qui décideront du moment le plus approprié…

    • Guillaume 11 juillet 2012 at 17:17

      Vas-y, mets dans les brouillons. Je pensais consacrer la fin de semaine aux jeux, en remontant aussi la CC pour les choix de deuxième partie de saison.

      • Le concombre masqué 11 juillet 2012 at 18:32

        Ha! Les grands esprits de rencontrent! Je m accorde quelques minutes par jour de 15 love via l’Iphone ( qu’elle saloperie pour écrire ce machin…je m’excuse pour les derniers posts que j’ai laissé durant wimbledon, c’est monstrueux, s’il y a bien quelque chose en plus du fond, qui démarque ce site des autres forums et auquel je tiens beaucoup, c’est la rigueur grammaticale et syntaxique des articles mais surtout, chose rare, des commentaires) parenthèse refermée : il ne vous reste que jusqu’à après demain pour poster vos listes et je n’en compte qu’une petite quinzaine à la louche sur l’article Colin…non haddock…non ad hoc ( faites pas chier je suis déjà hors du territoire national de toutes façons). Bref mettez vous une hélice au cul sinon ça va pleurnicher

      • Clément 12 juillet 2012 at 15:32

        Ça marche, j’essaie de faire ça d’ici ce soir.

  11. fieldog (vainqueur Odyssée 2010 et RYSC 2012) 11 juillet 2012 at 18:38

    Merci Karim pour cet article sur cette épineuse question qu’est le dopage. Débat passionnant et beaucoup d’avis diverses mais on sent bien que c’est un sujet qui ne laisse personne indifférent…

    Pour ma part, je n’ai pas grand chose à ajouter tant de choses intéressantes et argumentées ont déjà été exprimées et je dirais avoir une position proche de celle d’Antoine et Marc.

    Concernant le tennis, vous ne m’enlèverez pas de l’esprit que certains styles de jeu sont plus propices à être soupçonnable de dopage que d’autres. Pas de délit de sale gueule là-dedans, juste des différences flagrantes dans les débauches d’énergie engendrées. Mais ça n’engage que moi bien sûr…

  12. Guillaume 11 juillet 2012 at 19:20

    L’avantage à entrer tard dans la discussion, c’est qu’on peut s’épargner les pavés. Sur un sujet qui m’intéresse beaucoup, je vais donc me contenter d’apposer ma signature à une bonne partie des propos de Patricia et de Coach.

    Patricia dont les chiffres et les noms avancés me semblent tout à fait pertinents. Un peu optimiste je trouve sur la base du Top 100 (20 à 30% me paraît un chouia faiblard), mais très lucide sur le haut du panier et les quelques petites exceptions (tu bosses à l’AMA ou quoi, d’ailleurs ?). Et Coach parce que, comme toujours, il nous évite l’écueil du manichéisme gentil / méchant. Et ça, ça fait toujours du bien.

    Je me contenterai simplement d’ajouter deux petites réflexions qui me sont venues au fil des posts :

    De manière générale, il me semble que les « self-made-men », arrivés là seuls, couteau entre les dents, avec une petite structure perso ou par une académie, peuvent avoir plus facilement la tentation du dopage que les joueurs issus d’une filière fédérale et qui y restent tranquillement au chaud leur carrière durant. D’abord parce que l’obligation de résultats (j’allais dire retour sur investissement) n’y est pas la même au cours de la formation du joueur et durant ses premières années chez les pros. Question donc de sécurité financière immédiate. Ensuite parce que les Fédés (au moins en France, Belgique et Allemagne, pour les cas que je connais un peu) n’oublient jamais de recaser leurs joueurs à la fin de leur carrière, même les plus modestes. Libérée de l’épée de Damoclès pécuniaire, l’absolue nécessité de réussite se fait donc moins grande, favorisant à mon avis des profils moins jusqu’au-bout-tistes vis-à-vis du succès.

    Autre ajout, une idée que je n’ai pas retrouvée dans les posts, c’est que s’il n’y a pas de profil type de dopé, il y a bel et bien des trajectoires, et des choix d’entourages, qui en disent long. Tout comme en cyclisme un Contador a tout fait depuis longtemps pour alimenter les suspicions par ses choix de carrière – ONCE de Saiz, Astana de Bruynell, Saxobank de Riis, 3 chaudières renommées du peloton – un choix de coach, de médecin ou de préparateur physique n’est jamais anodin. Il y a le cas Del Moral, effectivement – la percée soudaine d’Errani cette saison a d’ailleurs interpellé beaucoup de monde cette année à Roland – ou même Novak Djokovic, qui bosse depuis 2010 avec l’ancien préparateur physique de Thomas Muster. Ca n’a rien d’une preuve de dopage avérée, mais ça peut aider à forger des convictions.

    • Patricia 12 juillet 2012 at 00:14

      Eh bien, j’ai mentionné qu’un joueur qui quittait d’un coup giron de fédé et allait prendre un préparateur physique/coach à l’autre bout du monde constituait à mes yeux un élément symptomatique de soupçon…

      Par exemple Tsonga qui à la suite de Verdasco l’année où il a eu le « déclic » est allé voir ce qui se faisait chez Reyes, préparateur physique d’Agassi pendant 17 ans. Citation Wiki sur Reyes : « It is believed that Agassi’s late career revival would not have been possible without this training regime. Agassi himself said in 2005, at the age of 35, « Gil is the reason why I’ve won more Slams after the age of 29 than I did before. He’s the reason why I’m still out there playing this sport at a time in my life when I can really understand and appreciate it. »[6]
      Reyes’s approach transformed Agassi into a well-conditioned strong athlete. When they first began working together Agassi could bench press 135 pounds. Fourteen years later in 2003, he was benchpressing 350 lbs. »
      Reyes était auparavant préparateur physique d’une équipe de base-ball à Las Vegas.
      Ou Monfils avec Rasheed qui était le préparateur physique de Hewitt, qui avait pris plusieurs kgs de muscles à une époque pour booster son service… Rasheed était préparateur physique de foot américain. La soeur de Hewitt s’est lancée dans le culturisme récemment d’ailleurs… On trouve une vidéo de sa dernière performance sur un site qui vend des anabolisants… Ou sur des forums consacrés aux steroids (anabolic steroids). A l’époque de la « transformation », Rasheed se référait au régime d’Agassi.

      On peut aussi parler de « filière Etcheberry », qui a aussi suivi Agassi, mais aussi Sampras, Hénin (avec à la clé une prise de muscles qui avait drôlement fait jaser en Belgique), Courier, Brugera, Capriati, Seles, Aranxta Sanchez, Jankovic, Fish… Il a également entraîné 15 médaillés olympiques et de nombreux footballeurs et basketteurs américains. Il dirige aussi un programme destiné aux patients souffrant de cancer du côlon…

    • Coach Kevinovitch 12 juillet 2012 at 07:57

      « De manière générale, il me semble que les « self-made-men », arrivés là seuls, couteau entre les dents, avec une petite structure perso ou par une académie, peuvent avoir plus facilement la tentation du dopage que les joueurs issus d’une filière fédérale et qui y restent tranquillement au chaud leur carrière durant »

      Je m’oppose à cet argument car les fédérations ont les moyens de protéger leurs éléments vis à vis des risques de sanction. On l’a vu avec le cas de Fredérick Bousquet qui n’a pas échappé à sa sanction mais qui a pu disputer les championnats d’Europe 2010 grâce à un report de sanction obtenu par la fédération française de natation.

      • Guillaume 12 juillet 2012 at 10:29

        Ca n’a rien d’un argument, je ne cherche à convaincre personne. Juste une impression qui me vient de mon vécu perso. Souvent, il n’y a pas la même ambition chez un sportif issu du confortable moule fédéral que chez un mort de faim qui s’est fabriqué seul – point qui se vérifie d’ailleurs assez souvent comme ça quand on fustige le manque de hargne et de volonté de nos tennismen français ! Mais peut-être aussi que ce confort, cette sécurité, est un facteur permettant d’éviter la tentation du dopage lourd.

  13. Jérôme 11 juillet 2012 at 20:08

    Collector ce dernier tennis talk de l’équipe sur Wimbledon et la victoire de Federer.

    http://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Federer-au-sommet/297789

    Je propose qu’on décerne la légion 15-LT à Jean-Paul Loth et qu’on en fasse un membre d’honneur de 15-LT. Je vous recommande tout particulièrement sa dénonciation de ceux qui se contentent de frapper comme des abrutis des gros lifts ainsi que la manière dont il bache le connard qui prétend que personne ne pensait que Federer pourrait gagner ce Wimbledon et que ce titre est une énorme surprise et que finalement il ne voit personne venir menacer Federer : « ça ne vous arrache pas le coeur de dire ça ? »

    • fieldog (vainqueur Odyssée 2010 et RYSC 2012) 11 juillet 2012 at 20:17

      Oui je l’ai regardé tout à l’heure :mrgreen: . Plus girouette que Wilander et Julien Pichené tu meurs… C’est fatiguant que des journalistes/chroniqueurs n’aient pas le recul nécessaire et retournent leur veste à tout bout de champ. En tout bonjour la crédibilité !

      • Jérôme 11 juillet 2012 at 20:30

        Ce n’est pas une question de recul. C’est quand même inquiétant vu que c’est une question à la fois :
        - de déontologie/probité ;
        - de compétence.

        Le gars, soit il joue un rôle, soit il est incapable de construire un raisonnement tennistique, voire un simple raisonnement logique.

    • Antoine 12 juillet 2012 at 11:11

      A propos de Wilander, il faut lui coller sous le nez son interview dans « Tennis Space » la veille de la demie ou il affirmait que personne ne pouvait gêner le Djoker et que Federer ne pouvait gagner que grace à un paquet de faux rebonds en sa faveur et son billet dans « L’Equipe » de lundi dernier ou il affairme que la victoire de Federer prouve ce qu’il dit depuis longtemps à savoir que Federer joue mieux qu’il y a trois ou quatre ans, ce qui n’est pas complètement contradictoire cependant…Mais il y a un autre passage ou il s’attribue des dons de lucidité qui lui font manfestement défaut….

      Comme tous les paresseux, les guignols du Talk reprennent le billet de l’ATP disant que Federer reprend le rang de numéro un à près de 31 ans et que le record est détenu par Agassi qui l’aurait récupéré à 33 ans et 131 jours. Mais ces ânes ne savent pas parler anglais: 33 ans et 131 jours: c’est l’âge d’Agassi le dernier jour ou il était numéro un. La même erreur est reprise dans toute la presse, sans exception….

      Agassi est redevenu n°1 le 28 avril 2003, soit la veille de ses 33 ans, rang qu’il avait perdu juste après le 28 août 2000. Mais il est ensuite redevenu numéro deux durant deux mois en mai-juin 2003, avant de récupérer à nouveau le rang de numéro un pour la dernière fois le 16 juin 2003. Il avait alors 33 ans et un peu moins de 2 mois. Il a conservé ce rang jusqu’au 25 août 2003, l’Us Open lui portant un coup définitif…La « vraie » rrécupération du rang de numéro un par Agassi est donc plutôt 33 ans…

      Par ailleurs, il y a d’autres joueurs qui sont redevenus ou devenus numéro un à plus de 30 ans: Ashe en 75 a 32 ans et est considéré comme le vrai numéro un (en dépit du classement, c’est ce qu’à dit l’ATP et la FIT). Idem pour Connors qui redevient numéro un à 30 ans en 82 et le demeure jusqu’à Wimbledon 1983. Idem pour Laver, avant que le classement informatisé n’existe qui était considéré comme numéro un non seulement en 69 évidemment mais co-numéro un en 70 encore.

  14. Renaud 11 juillet 2012 at 21:00

    J’ai repensé aujourd’hui à cet article de Karim et aux commentaires en découlant.

    Hors je ressens un malaise car j’ai le sentiment que ceux qui se placent plutôt dans le « camp » de Karim, dopage généralisé des élites sportives, voir le tous dopés, faiblesse morale des instances dirigeantes pour lutter contre le dopage… oublient un élément essentiel.

    Je vais rebondir en prenant un exemple proche
    La fille de mon meilleur ami à 11 ans elle fait de l’athlé à l’ASA (le club de Lemaître). Elle n’a jamais perdu une course (école, club, inter école) et elle adore courrir.
    Disons qu’elle continue d’aimer cela et pour simplifier vers 16-17 elle devient notre meilleure espoir pour le 800 mètres (ou autre).
    Disons pour simplifier aussi que jusqu’à ce moment là nous sommes certains qu’elle n’a jamais rien fait d’interdit.

    Toujours sous forme d’hypothèse disons que des décisions, des mauvais conseils, l’éloignement de la famille… font qu’elle commence à se doper.

    Voyez vous ou je veux en venir.
    Quid des centaines d’heure d’entraînement propre,
    Quid de son réel talent, supérieure à la plupart des autres françaises dans mon exemple
    Quid de sa passion réelle et sincère
    Quid de son possible amour pour son sport
    ….

    C’est ce que je repproche aux tenants de la ligne du dopage généralisé.
    Vous omettez par simplification et condamnation morale trop facile les autres dimensions des sportifs.
    Résumez un sportif contrôlé positif à une vie de dopage, de transgression des règles, de triche systématique me semble binaire, naif et manquant de recul sur la vie et carrière d’un sportif de haut niveau.

    Surtout vous omettez aussi soigneusement de répondre sur les nombreuses disciplines ou le dopage à lui seul ne pourrait expliquer les performances, sur les regressions des temps d’ascencion du tour de France depuis 2 ans, sur la stagnation ou régression de nombreux reccords dans des disciplines pourtant sujette à dopage (athlé, vélo)…

    • Elmar 11 juillet 2012 at 21:30

      Désolé mais ton propos est hors de propos. Bien sûr que le dopé n’est pas arrivé au sommet (ou pas d’ailleurs) que grâce au dopage. Bien sûr qu’il faut aussi du talent. Bien sûr qu’il faut aussi du travail. La question n’est pas là et je ne remettrais jamais en cause mi le talemt ni le travail d’un dopé. La question est de savoir si le type s’est aussi dopé. Si oui, il a triché avec les règles. C’est pas si grave, finalement. Simplement, quand on triche, dans un jeu ou pour un exa, on sait qu’on prend des risques pour s’arroger un avantage. Si ça passe, tant mieux pour le tricheur, si ça passe pas, il en assume les conséquences.

    • Colin 12 juillet 2012 at 11:15

      Renaud, si des gens comme nous passent plusieurs heures par semaine à discuter tennis sur ce forum, et plusieurs heures par semaine à regarder du sport à la télé, tout en ayant la conviction intime qu’une majorité de sportifs de haut niveau se dope, c’est donc bien que l’on est capable de reconnaître l’immense travail de tous, le talent de la plupart et le génie de certains.

      La suspicion de dopage, passé ou présent, est une tâche, qui ne salit pas forcément l’ensemble du tableau.

  15. Djita 11 juillet 2012 at 21:05

    Et si Roddick remportait les JO? Ce serait une façon de réaliser son rêve de toujours: remporter Wimbledon. À défaut il aura au moins un trophée sur le gazon de Wim.
    Pour les JO, il y a vraiment 6,7 joueurs qui peuvent prétendre à une victoire. Le trio de tête ensuite Murray, Tsonga, Berdych, Roddick.
    Je ne mettrais pas Federer en favori car il peut se faire avoir dans les tours préliminaires contre un bon joueur.

    • Colin 12 juillet 2012 at 11:17

      Aucun risque Djita, Benneteau n’est pas sélectionné en simple :lol:

      • Remy - Karim d'Or RYSC RG 12 juillet 2012 at 11:20

        Monfils est encore capable de se blesser ^^

      • Djita 12 juillet 2012 at 18:09

        S’il n y avait que Benneteau… ;)

        • Kaelin 12 juillet 2012 at 22:59

          Gulbis le terrible! ^^

  16. Elmar 11 juillet 2012 at 21:17

    Merci à tous pour ce débat particulièrement riche, bienque n’intervenant pas au meilleur moment puisqu’on n’a pas eu l’occasion de faire le bilan du dernier Wimbel pourtant particulièrement passionnant.

    Patricia m’a convaincu de l’idiotie que représenterait la légalisation du dopage puisqu’on sortirait du sport pour aboutir à une forme de lutte publicitaire pour produits pharmaceutiques.

    Je réagis sinon à la remarque du complot. Pour ma part, je ne prétends pas que tous les athlètes sont dopés mais protégés par leur Fédé ou je ne sais qui. En revanche, il est certain qu’il y a une forme d’omerta car personne n’a intérêt à ce que des cas positifs soient révélés. Du coup, le simple quidam ne peut pas savoir ce qu’il en est. Quand Patricia énonce des pourcentages aussi précis, je me demande bien sur quels critères elle se base pour se forger une telle conviction. D’ailleurs, j’attends les détails au cas par cas! Bref, je ne me classe pas dans la catégorie qui pensent

    • Elmar 11 juillet 2012 at 21:22

      « tous dopés », je suis juste un ignorant sceptique pour qui cela semble une possibilité difficilement écartable. Plus crédible, clairement, que le tpus propres puisques tpus contrôlés régulièrement.

    • Patricia 12 juillet 2012 at 08:24

      Mon estimation ne se base pas sur des données précises concernant le tennis pro (si elles existaient on n’aurait pas cette discussion), mais sur un raisonnement inductif à partir de paramètres facilitants et d’observation de ces éléments suspects sur un échantillon de joueurs. L’estimation haute concerne le recours occasionnel.
      Il se trouve que le % recoupe certaines données de prévalence existant dans la population sportive générale et me paraissent cohérentes avec certaines données épidémiologiques.

      J’ai lu par exemple un certain nombre d’études sur la prévalence du dopage chez les sportifs (tous sports confondus); selon l’acception du terme (par exemple inclusion ou non des produits masquants ou interdits, sans intention de dopage – médicaments contenant des produits prohibés), on va de 2% à 30%.

      Das chiffres récents sont également disponibles sur les intentions de dopage, et une étude donne les résultats suivants : de 15% susc

      En suède, dès lors qu’on est impliqué dans un incident violent (agression, accident) pouvant ressortir du délit, des tests aux anabolisants sont pratiqués. On atteint 30% dans les incidents les plus violents, avec des prévalences bcp plus élevées dans certaines professions (culturistes, gardiens de prison…) que chez les sportifs.

      Aux USA, il est estimé que 3 millions de jeunes prennent régulièrement des produits dopants. Un lycéen sur 3 admet avoir été en contact avec l’hormone de croissance, 5% en consommer régulièrement; une étude donne 3% des jeunes entre 11 et 15 ans…En Angleterre, elle est en progression constante. En allemagne, une personne sur 7 fréquentant une salle de fitness (on ne parle pas de culturisme! )admet prendre des anabolisants.

      Dans la population générale, la prise de produits dopants (pour des raisons « cosmétiques » d’abord, de dépendance ensuite) – et donc sans nécessaire enjeu de performance sportive – est exceptionnellement élevée déjà chez les pré adolescents : 4% d’adolescents entre 11 et 15 ans y ont recours régulièrement (ce qui prouve entre parenthèses l’extrême facilité de s’en procurer).

      Bien entendu ces données (et bien d’autres issues de la criminologie, 20% des saisies douanières d’importation illégale de médicaments en suisse par exemple) ne sont pas transposables au sport professionnel, mais elles prouvent notamment que notre regard sur la norme physique est faussé : les modèles masculins sont tous sous anabolisants, et les personnes lambda dont nous allons comparer le physique au sportif (« j’ai un copain qui est aussi musclé que Nadal ») peuvent très bien devoir leur silhouette aux stéroides.

      • Patricia 12 juillet 2012 at 08:32

        Un bout de phrase a sauté ; il concerne une étude d’intention sur les joueurs olympiques de sports de raquette, en slovènie. Entre 10%(badmington) et 24% (tennis) envisagent un recours à un dopage aux conséquences jugées anodines sur la santé ; 5 à 10% supplémentaires (on arrive à un total « haut » de 34%) l’envisagent même avec des risques.

      • MONTAGNE 12 juillet 2012 at 16:46

        Tiens, c’est une profession « culturiste » ?

    • Antoine 12 juillet 2012 at 10:56

      Il n’est pas excat d’affirmer que tous ont intérêt à ce que des cas positifs soient révélés. Mon pots donne des arguments en sens contraire. Par ailleurs, si tout le monde y avait effectivement intérêt, il n’y aurait aucun cas positif…

  17. Renaud 11 juillet 2012 at 21:18

    @ Matthias beaucoup, Antoine un peu

    Même si je regrette le dopage, les ravages qu’il cause à long terme, la différence de traitement entre le riche dopé qui échappe aux sanctions et au pauvre dopé qui paye pour les riches…

    Il faut quand même pas pousser Mémé dans les orties.
    Tout un chacun à droit à un minimum de vie privé, de présomption d’innocence…

    Attention cela n’est pas incompatible avec plus de moyen pour les contôles, pour les labos, et surtout l’idée excellente du  » A posteriori » si un produit inconnu ou indédectable à l’époque n’a aucun autre effet notable qu’améliorer les performances… mais nous tombons alors dans les problèmes juridiques en découlant (du A posteriori)

    • Mathias 12 juillet 2012 at 08:47

      J’ai moi-même mentionné dans mes emails que je grossissait délibérément le trait.

      Je faisais en fait deux constats et proposait une solution, extrême je le convient:
      - Le fait de pouvoir montrer qu’il y a eu volonté de dissimuler devrait être considéré comme une triche et donc sanctionné.
      - Tous les sportfis pros sont suivis scientifiquement (chacun à la hauteur de ses moyens) et gardent l’ensemble de leur données de performance, notemment à l’entraînement. Qu’on les obligent à fournir lesdites données si ils veulent pouvoir participer à des compétitions n’a rien de choquant. Je n’ai étendu le concept aux données financières que pour forcer le trait.

      Ce qui m’horripile plus que tout c’est l’hypocrysie de ce mileiu. Un sportif accusé de se doper va pousser des hauts cris et jurer sur la tête de sa mère qu’il n’a rien fait et qu’il poursuivra les méchants menteurs en justice.
      Si on en reste au tennis, Nadal aurait mieux fait de la fermer qu’essayer de soutenir publiquement Contador et de dire qu’il était impossible de se doper dans le sport moderne.
      Quand l’entier du monde sportif et politique espagnol s’offusque des propos de Noah ou du squetch des guignols au point d’en faire une quasi affaire d’état, cela ne fait qu’alimenter les soupçons.
      Qu’ils se contentent de dire: « Cela ne me concerne pas »
      De même, quand un sportif est pris dans une procédure, qu’il mette tout sur la table au lieu de d’user de tous les artifices juridiques possibles et rechercher les vices de formes.
      Et comme déjà écris plus haut, le fond du fond pour moi c’est le sort réservé par leur pairs et par les instances dirigeantes aux repentis.

      Si tu as une autre explication à ces comportements que le fait qu’une bonne part (je dis pas tous) des sportifs de pointe se dopent (=trichent) délibérément, je suis preneur.

  18. Jérôme 11 juillet 2012 at 21:53

    À propos, je repense à un point soulevé par Antoine qui s’élevait peu ou prou contre les obstacles juridiques.

    Si comme toi, Antoine je regrette la juridicisation extrême de nos sociétés et surtout contre la dérive formaliste des procédures juridictionnelles conduisant à ce qu’un gars incontestablement fautif/coupable sur le fond échappe aux sanctions prévues par la loi, en revanche l’obstacle que tu soulevais – celui de la non-rétroactivité de la sanction nouvelle ou plus sévère – est absolu en ce qu’il est de niveau constitutionnel.

    Rien ne saurait justifier qu’on s’asseoie sur un tel principe contre des sportifs tricheurs quand on ne le fait pas pour des criminels.

    C’est pourquoi, j’avais, dans un fil passé, évoqué la solution suivante :
    - amnistie/oubli général pour tous les faits antérieurs à la nouvelle règle.
    - nouvelle réglementation avec liste de produits la plus à jour et la plus exhaustive possible, établie et contrôlée par un organisme indépendant.
    - sanction draconienne pour celui qui se fait choper positif, par exemple un tiers minimum des titres annulés et du prize money remboursé et 2 ans de suspension, puis en cas de recidive tous les titres annulés et le Prize money remboursé et interdiction à vie.

    Ajoutons au système de contrôle le passeport biométrique évoqué par d’autres sur le site

  19. karim 11 juillet 2012 at 23:38

    Plusieurs personnes m’ont reproché le timing de parution de l’article, j’aurais un peu ruiné la teuf à Roger. Le prochain va vous arracher le foie alors!!!!! Si j’arrive à le produire parce que j’y pense depuis un bail mais il me file la migraine. Je vais peut-être revenir à un truc facile avant pour avoir de l’élan, ouais, mais je sais qu’il va racler les gorges.

    Merci a tous en tous en tout cas pour ces contributions passionnantes, c’est parti document (grrrrr il plombe l’allégresse ce con) mais la suite à été de haut vol.

    • Yaya 12 juillet 2012 at 11:43

      Ce n’est pas un reproche. Tout simplement le parallèle avec juin 2009 est saisissant. On voudrait exprimer une certaine lassitude ou du détachement envers le tennis en général ou le joueur en particulier qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

      Je ne m’attendais pas un article dithyrambique sur la énième renaissance de Federer mais plutôt une mise en perspective de ces 2 semaines de compétition.

      • Antoine 12 juillet 2012 at 11:47

        Comme tu l’as sans doute vu un peu plus haut, on cherche un candidat..Tu peux peut être t’y coller Yaya ?

        • Yaya 12 juillet 2012 at 12:08

          OK. Je m’y colle.

      • Remy - Karim d'Or RYSC RG 12 juillet 2012 at 11:49

        J’avoue que je n’ai rien posté sur le sujet du dopage.
        Trop compliqué et la tête est encore plein des images de ce Wimbledon.
        Autant j’ai vécu sur le moment la victoire contre Djokovic, autant la victoire conte Murray dure. Moins de joie sur le moment, mais ça résonne tellement plus longtemps.

        Juste le dopage, trop compliqué car je manque de bases sur lesquelles m’appuyer pour me faire un avis certain. Cependant un immense bravo à Karim et tous les intervenants, le sujet vous inspire bien mieux que moi et de façon assez brillante.

    • Djita 12 juillet 2012 at 12:20

      C’est vrai le timing n’est pas cool. C’est pas juste pour les FFF.
      Mais article très intéressant.

  20. Antoine 12 juillet 2012 at 12:05

    Je note qu’il y a pas mal de supputations sur la durée de la période au cours de laquelle Federer demeurera numéro un cette fois..

    Ce qui est sur, c’est qu’il le sera jusqu’au JO. Après, son avance sur Djoko est si faible (75 points) qu’il peut reperdre son rang au JO si le Djoker fait mieux que lui. Si ce n’est pas le cas, Roger est sans doute tranquille pour quelques semaines de plus vu que le Djoker défend 1000 points à Toronto (c’est Toronto et pas Montréal cette année) puis 600 à Cincy alors que Roger n’en défend que 90 à Toronto et 180 à Cincy. Même s’il zappe Toronto, ce qui est de plus en plus probable (et il risque de ne pas être le seul), il est probablement tranquille jusqu’à l’US Open et, même en cas de mauvais résultat aux JO, il est probable qu’il récupérera la place de numéro un pour quelques semaines durant cette période…

    Si on regarde les choses jusqu’à la fin de l’année, on s’aperçoit qu’il a 4005 points à défendre, soit pratiquement le même nombre que le Djoker (4 160). Ils sont donc en réalité quasiment à égalité: celui qui raflera le plus de points à partir de maintenant terminera l’année numéro un au classement, avec un tout petit paquet de point d’avance pour Federer, 230 exactement…A mes yeux, si l’un des deux gagne l’US Open, peut importe, mais pas au niveau du classement..

    Quand je dis l’un des deux, le même raisonnement s’applique à Nadal, ce d’autant plus qu’il n’est pas largué au classement d’ici la fin de l’année contrairement à ce que je pensais: il a certes aujourd’hui 2 095 points de retard sur le Djoker (et 75 de plus sur Federer), mais cette différence est pratiquement la même au niveau des points à défendre d’ici la fin de l’année: il n’a en effet que 2 110 points à défendre, soit environ 2000 de moins que les deux autres…S’il fait une deuxième moitié de saison (à partir de maintenant) aussi bonne que les deux autres, ils peuvent tous les trois se retrouver dans un mouchoir de poche, et seul le résultat du Master’s viendra les départager….Vu les faibles performances de Nadal en indoor, il est cependant peu probable qu’il s’immisce à la lutte entre les deux autres pour la place de numéro un..En revanche, si l’un des deux ne performe pas vraiment sur cette période, et que lui obtienne de bons résulats, il est possible qu’il récupère la place de numéro deux..

    Le plus probable parait cependant être le scéanario ou Nadal termine l’année numéro 3, ce qui serait une première depuis 2005….Le missile Rosol ne lui a sans doute pas fait mal à la tête mais lui fait et va continuer à lui faire énormément de mal au niveau du classement, ce d’autant plus qu’étant de toute façon numéro 3 jusqu’à au moins Flushing, et probablement jusqu’à la fin de l’année, sa tâche est a priori plus difficile que celle des autres puisque se coller Roger, puis le Djoker (ou l’inverse) sur dur rapide, ou en indoor, n’est pas de nature à l’aider puisque l’un et l’autre sont meilleurs que lui sur ces deux types de surface…

    Le seul qui est largué pour la place de numéro un est Murray. Même s’il gagne à Flushing, il est très très improbable qu’il parvienne à coiffer les trois autres vu son retard et le fait qu’il a pas mal de points à défendre d’ici la fin de l’année….

    • Yaya 12 juillet 2012 at 12:17

      Si tu regardes le classement Race, il n’y a que 255 points d’écart entre ces trois là.

      Il faut également se demander si Federer sera motivé pour aller disputer le M1000 de Pékin. Je pense que non et de ce fait je ne le vois pas finir n°1.

      • Antoine 12 juillet 2012 at 12:28

        Le classement Race confirme bien ce que je dis: Nadal n’est pas hors course au classement…

        Il est très probable que Roger va zapper Toronto qui se joue juste la semaine suivant les JO et juste avant Cincy et c’est ce qu’il a laissé entendre lundi apprenant qu’il battrait de toute façon le record de Sampras d’ici les JO. En revanche, il décidera certainment de sa participation au M1000 de Shangaï au vu de son résultat à l’US Open et de ce qu’il sent de son état. Aujourd’hui, il me parait peu probable qu’il zappe complètement la tournée asiatique comme il l’a fait l’année dernière, ce d’autant plus qu’il risque déjà de zapper Bercy ou de s’y pointer en touriste vu que Bercy se déroule cette anéne juste après Bale, qu’il ne zappera certainement pas, et surtout juste avant le Master’s ou il a vivement intérêt à être en forme vu qu’il a 1 500 points à défendre…

        • Remy - Karim d'Or RYSC RG 12 juillet 2012 at 13:15

          Ah ouais, c’est une vraie merde ce calendrier.
          Les enchaînements JO+Toronto+Cincy et Bercy+Masters, c’est juste n’importe quoi.

          A moins de grosses contre-performances du Djoker cet été, car il a vraiment beaucoup de points à défendre, je doute que Roger puisse conserver sa place de numéro 1.

          • Antoine 12 juillet 2012 at 14:32

            C’est le calendrier le plus débile que l’on ait vu depuis des années:

            Suite au récriminations des joueurs, Nadal en tête, on aréduit le calendrier d’une semaine alors que c’est une année à JO..Résulat: plus de pause entre Bale, Bercy et le Master’s et Bercy est le diindon probable de cette farce…

            A cause des JO, plus de semlaine de repos non plus entre Toronto et Cincy, Toronto suivant de surcroit immédiatement les JO.

            Enfin, débilité totale qui n’a rien à voir avec les JO ni le raccourcissement du calendrier, on a eu droit à Rome suivant immédiatement Madrid sans semaine de repos ou d’entyrainement entre les deux…

            Au final, on a un cumul d’inconvénients avec certainement pas mal de blessures à a clé en fin d’année…Après on dira que c’est parce que le calendrier est trop chargé, alors que s’il y a bien une année ou il ne fallait pas la raccourcir pour cause de JO, c’était bien 2012….

    • Elmar 12 juillet 2012 at 13:32

      L’établissement du calendrier le plus rentable possible sera au moins aussi important que les performances pour cette fin d’année. Qui sera prêt pour jouer la tétralogie JO-Toronto-Cinci-USO et ses 4750 points? Nadal peut se permettre de jouer sans pression les JO, ce que ne feront pas les deux autres . Ira-t-il gagner Toronto en profitant de l’absence de l’un ou l’autre, sachant que Cinci ne lui est pas du tput favorable? A l’inverse, étant donné ses résultats sur surfaces très rapides, Rog’ a tout intérêt à faire le max aux JO puis à Cinci et donc à sacrifier Toronto. Si l’un tente le tout pour le tout sur ces trois tournois, il risque de le payer à l’USO qui est le tournoi où il ne faudra pas se foirer.
      Deuxième moment-clé: la tournée asiatique. Après le rush de l’été et avant le sprint final, qui va décider d’aller grappiller des points à l’autre bout du monde et qui va décider de recharger les accus? A ce dilemme vient s’ajouter la participation à la Coupe Davis…
      Enfin, troisième moment épineux: la saison indoor. Qui jouera Bercy et ses 1000 points à fond la semaine précédent le Masters et ses 1500 points? Probablement pas Roger, d’autant plus coincé avec son tournoi de Bâle.
      Je pense que les trois loustics sont en train de mettre leur semaine de repos à profit pour réfléchir au meilleur plan de route possible. Et chacun avec des objectifs peut-être différents. Nadal va-t-il s’arracher pour finir numéro 1 mondial? Pas sûr, ce d’autant plus qu’il peut encore jouer la gagne en CD. En revanche, je pense que Djoko et Fed vont tout faire pour être devant en fin d’année; Djoko parce que c’est sa raison de vivre d’être le meilleur et Rog parce qu’il égalerait, encore, un record.
      Si j’étais à leur place, j’envisagerais une fin d’année comme cela: JO-Cinci-USO-Shanghai-Bale-Masters. En zappant la CD donc et avec la possibilité, en cas de résultats insuffisants qq part, d’ajouter Tokyo ou autre à un moment donné.

      • Antoine 12 juillet 2012 at 13:42

        Leur intérêt réciproque n’est probablement pas d’avoir le même calendrier…Le Djoker s’est inscrit à Pékin et a donc bien l’intention d’être là à Shangaï..Il a beaucoup à gagner à la tournée asiatique, tout comme Roger.

        Nadal a peu de chances de gagner le JO qu’il a déjà gagnés de toute façon. A mon avis, il va concenter ses forces sur Toronto, puis l’US Open.

        Après l’US Open, tout le monde réfléchira en fonction des résultats. Le gros truc, c’est vraiment Flushing dès les JO terminés..Là, il va y avoir une grosse bagarre, non seulement pour le titre mais pour aller en finale aussi car une finale préserve les chances de chacun pour le résulat de fin d’année..A mon avis, avantage à Roger pour aller en finale, avantage à Djoko pour le titre, super saturday oblige mais possibilité pour Murray et Nadal de faire aussi bien ou mieux..Je sens bien Murray qui est plus frais que les trois autres, ayant moins joué au printemps…

    • Mathias 12 juillet 2012 at 13:40

      Les déclarations de Federer dans différents articles lus dans la presse Suisse vont dans le sens qu’il compte être au top jusqu’à l’USO.
      Il a laissé entendre que toute son équipe (du coach au préparateur physqiue) s’était engagée à rester à 100% avec lui jusqu’à Flushing Meadows (compris).
      Bien sûr, cela vaut ce que cela vaut. Toujours est-il qu’il a dit cela après sa victoire à Wimbledon. Je ne pense donc pas qu’il ait modifié son programme entretemps.

      La place de no 1 en fin d’année ne dois pas être sa préoccupation principale. Par contre en profiter pour faire une bonne tournée nord-américaine (vu qu’il sera favorisé au tirage), oui. Et l’USO est certainement son but principal pour la fin de saison (je compte les JOs à part, car faisant encore partie d ela saison sur herbe…).

      Il va donc certainement zapper et Peking et Paris, et essayer d’arriver bien reposé au Master.

      • Antoine 12 juillet 2012 at 14:05

        C’est tout à fait logique puisque sur les 4 005 points qu’il a à défendre d’ici la fin de l’année, il n’y en a que 990, soit seulement un quart, jusqu’à l’US Open inclus…C’est donc durant cette période qu’il peut-et doit-gagner des points s’il veut se donner une bonne chance de terminer numéro un, ce qui n’est sans doute pas son objectif prinicipal mais il ne crachera pas dessus non plus. Il ne pourra ensuite gagner des points que sur la tournée asiatique s’il y participe car après, il ne peut plus rien gagner mais seulement prendre des points, ce qui est même une quasi certitude puisqu’il n’y a pas de semaine de repos entre Bale-bercy et Master’s. Il est donc obligé d’en sacrifier un, très probablement Bercy ou il a gagné 1 000 points l’année dernière..

        A l’US Open, son objectif est certainement d’aller en finale (et si possible, de la gagner bien sûr) ce qui lui raporte déjà 480 points…S’il gagne l’US open, il est pratiquement assuré de terminer numéro un et si ce n’est pas le cas, il s’en tapera pas mal…

        Si l’on demande à Roger, au Djoker, à Nadal ou à Murray s’ils préfèrent terminer numéro un ou gagner l’US Open, il n’y en aura pas un pour dire que s’il faut choisir, il préféreraient être numéro un….

        Si l’un des trois premiers cités gagne l’US Open, il sera de toute façon considéré comme le meilleur joueur de l’année et l’ATP lui décernera le titre quoiqu’en dise le classement, comme en 1989 par exemple.

        Dommage quand même que les JO ne rapportent que 750 points, moins qu’un M1000 ! Moins que Toronto que beaucoup vont sans doute zapper ! Je trouve que cela devrait rapporter ce que rapporte le Master’s à un vainqueur non battu en poule, soit 1 500 points…D’autant que la finale se jouera en trois sets gagnants et qu’il n’y a pas de tie break au troisème set lors des tours précédents…

        Un format très intéressant et totalement inusité ce tournoi Olympique….Le type qui gagnera un match par 17-15 au troisième a toutes les chances de dégager le lendemain puisqu’il n’y aura pas de jour de repos entre les matchs, sinon peut être après le premier tour pour ceux qui joueront en premier mais je n’en suis même aps sûr vu que le tableau ne comporte que 64 joueurs, soit la moitié de celui de Wimby…

        Grosse prime au types qui gagnent vite…Grosse prime aussi aux gros serveurs dont on met au moins un set à s’habituer au service…Grosse prime à ceux qui seront capable d’être à fond tout de suite (Jo: tu m’entends ?)…Beaucoup de surprises à attendre vu le format des deux sets gagnants ou trois coups foireux en fin de premier set et en début de second suffisent à vous envoyer bouler…Seule la finale sera un match « normal ». Roger favori, Jo outsider sérieux s’il se débrouille pour être chaud tout de suite…

        • Elmar 12 juillet 2012 at 14:31

          Le tournoi olympique se joue en 6 tours et 9 jours et il y a donc un jour de pause après les 2 premiers tours, pour ceux qui commencent en premiers en tous cas. Et pourtant, les matchs les plus accrochés ne sont pas forcément les premiers tours. J’ai des billets pour un jour du premier tour et donc 50% de chance de voir Rog ou Djoko. Autant dire que je compte sur ma bonne étoile…
          Sinon, bien d’accord avec toi, les JO devraient valoir 1500 points.

          • Antoine 12 juillet 2012 at 14:39

            T’as des billets pour le JO, Elmar ? Super ! Ca coûte combien au passsage ?

            Il y a donc un jour, voire deux jours de repos pour ceux qui commencent en premier malgré le fait que ce soit un tableau de 64. Je pense que c’est du au fait qu’ils ne vont pas refaire tous les courts mais seulement une partie…

            C’est un gros avantage de commencer en premier, pas seulement à cause du jour de repos, mais à cause du temps, pas plus garanti fin juillet que début juillet dans leurs Iles pourries. En cas de pluie, on peut avoir à finir un match le lendemain, juste avant un autre match l’après midi…A mon avis, ils voudront lancer le truc avec Roger en premier pour attirer un maximum d’audience sur le tournoi. J’espère donc que tu as des billets pour le premier jour Elmar..

  21. Antoine 12 juillet 2012 at 14:23

    (suite)

    Bizarrement je trouve, le Djoiker a une côte très légèrement meilleure que celle de Roger. En revanche, Nadal est nettement décroché, conséquence sans doute de sa défaite à Wimby mais surtout du fait que c’est maintenant lui, et non Roger, qui devra sans doute battre les deux autres pour gagner l’Or….

    Sur bwin, les cotes sont les suivantes:

    Djoko: 2,70 (surcoté à mon avis)
    Roger: 2,75
    Nadal: 5,0
    Murray: 6,5
    Jo: 19 (souscoté à mon avis)
    Del Po: 23 (surcoté à mon avis)
    Ferrer: 26
    Raonic: 34
    Berdych: 41 (souscoté)
    Isner: 51
    Kohly: 81

    Tous les autres sont à plus de 100…Je mettrais bien un ticket sur Jo dont j’espère qu’il sera capable de mieux jouer qu’à Wimby ayant pu se préparer correctement cette fois…

    • Elmar 12 juillet 2012 at 14:35

      Raonic devant Berdych? Etonnant! A ce tarif là, ca vaut la peine de mettre 10 ou 20 euros dessus! Qu’on peut toujpurs espérer récupérer avec un « placement sûr RF ».

      • Antoine 12 juillet 2012 at 14:45

        Je trouve aussi que Berdych est complètement sous côté alors que sa cote devrait à mon sens être proche de celle de Jo, peut être qq chose comme 23, comme Del Po qui lui n’a rien à faire avec un cote de 23 alors qu’il n’a jamais rien prouvé sur herbe..Berdych a quand même été finaliste à Wimby en plus…Tout cela parce qu’il s’est fait lourder par Gulbis au premier tour. J’ai envie de poser la question: combien de joueurs auraient été capables de battre Gulbis ce jour là ? A mon avis très très peu…Je pense qu’il est victime d’un délit de sale gueule. Il n’est pas aimé, et tout le monde s’en fout mais il n’empêche que quand il est bon, il est vraiment bon…

        La bonne stratégie quand on mise sur un outsider comme Jo ou Berdych, c’est de limiter les risques avec d’autres joueurs, par exemple miser à la fois sur Roger, Djoko et Berdych dans une proportion de 2, 2 et 1: si Roger ou Djoko gagne, tu ne gagne presque rien (0,4 ou 0,5 pour 5 de mise, soit 8 ou 10%) mais tu ne perd rien et si Berdych gagne, tu récupères 34 pour 5 de mise, soit 29 de profit, soit un taux de 480% ce qui n’est pas si mal par les temps qui courrent…mais si c’est un quatrième, tu perds tout…Tu mises 100 €, et si Berdych gagne tu fais un profit de 480 € net d’impôt qui paiera ta place pour les prochains JO. Si Roger ou le Djoker gagne, tu gagnes 8 ou 10 € et tu vas boire un coup à la santé du vainqueur, et si aucun des trois ne gagnent, t’as paumé 100€ et tu arrêtes de picoler pendant quelques jours ou quelques heures selon ta descente..

  22. Remy - Karim d'Or RYSC RG 12 juillet 2012 at 16:03
  23. Quentin 12 juillet 2012 at 20:56

    Je reviens sur deux paragraphes qui m’agacent particulièrement:

    -Un de Coach K:
    « Pourquoi il n’y a pas de lutte anti-dopage dans de nombreux sports? Parce que ça salit l’image du sport (comprendre ici, ça fait perdre de l’argent), parce qu’une véritable lutte anti-dopage qui ferait tomber toutes les stars ramèneraient les performances à un niveau terrestre qui ne ferait plus rêver et ne divertirait plus les masses. Ces dernières seraient à amener à s’intéresser concrètement à la politique, aux rouages des Etats, de l’économie mondiale et à la géopolitique mondiale. Ce serait une chose inacceptable pour les puissants de ce monde car cela porterait les prémices de soulèvement populaire des « 99% » du monde entier qui seraient décidés à se libérer de leur joug. »

    Et un de May:
    « Mais pour rentrer dans la polémique j’aimerais que pour une fois quelqu’un m’explique comme si j’avais 6 ans pourquoi le nom de Federer n’est jamais cité lorsqu’on aborde ce sujet ?
    Moi je suis pour l’équité, on m’a expliqué pourquoi Nadal et Djokovic sont des cybertennismen, ok, c’est entériné, Ferrer j’en parle même pas, impossible de le citer sans parler de la couleur de ses urines, les Espagnols aussi, bla bla bla, dans les années 80, c’était les Russes…
    De temps en temps pour faire bien on cite Justine, JMPD, mais foutaise quid du top 50, 100, 200 …

    Déjà je crois qu’on se trompe, le délit de sale gueule, j’peux pas supporter et pas seulement dans le cas du dopage. Les prisons sont pleines d’innocents et les rues de coupables…

    Maintenant je veux savoir comment le prince du tennis fraichement titré et couronné a pu se transformer en gazelle à partir des demis alors qu’on avait un gars quasi handicapé face à Malisse ?
    Tsonga ne pose jamais de question non plus alors qu’il avait des os de verres jusqu’en 2010, depuis 2 ans alors qu’il joue beaucoup plus qu’avant plus de pépin… Ce n’est pas que je souhaite qu’il se blesse mais on peut s’interroger aussi sur son cas, sur celui de Fish fraichement opéré et qui arrive frais comme un gardon à Wim. »

    Concernant celui de Coach, c’est de la théorie du complot, dans le même genre que la machination politico médiatique pour expliquer les tribunes vices au deébut du match Ferrer Nadal (en fait l’explication était plus simple, les gens sont arrivé à 14h alors que la finale commençait à 13h, Fed avait eu la même mésaventure en 2007).
    Cette façon de voir toujours une machination mondiale manipulant le peuple en l’abêtissant alors que la population mondiale n’a sans doute jamais été aussi cultivé qu’aujourd’hui, cette vision de croire que le cours chaotique du monde est contrôlé par une « main invisible » est d’une facilité niaise, comme l’ont avancé Antoine et Clément. Simplement ne pas tout comprendre à la marche du monde implique une incertitude, un aléas. Peur donc pour les conspirationniste qui préfèrent penser qu’en réalité tout peu être contrôlé afinb d’éteindre cette part d’incontrolable qui fait peur chez Coach, tout comme d’ailleurs à son idôle Nadal.

    Concernant le post de May, je tiens à souligner1 que la majorité des participant sur ce site semble penser que Federer se dope, donc dire qu’il n’est jamais cité sur le dopage est erroné, en tout cas sur ce site (d’autant plus que l’article intervient juste après sa victoire à Wimbly, il serait arrivé juste après RG que certain n’auraient pas été long à crier au scandale).
    Ensuite que Federer n’a pas été blessé au dos cette quinzaine mais a juste eu le dos qui s’est bloqué au début de son match contre Malisse, la douleur est venue subitement et repartie tout aussi vite, infiltration aidant sans doute (comme Nadal avec son genoux à Wimbledon 2010, infiltration qui sont légales d’ailleurs). Federer a dit avoir eu des douleurs à Madrid et Rome mais qu’il était redevenu en bonne santé grâce à la semaine de récup entre Rome et RG et donc qu’il avait joué RG au top physiquement.
    Mais c’est surtout la phrase « Les prisons sont pleines d’innocents et les rues de coupables… » qui m’agace car elle semble rejoindre la théorie du complot chère à Coach K. Si il y a des innocents en prisons et des coupables en liberté, j’ai la naïveté de croire qu’il a proportionnellement plus de coupables en prisons qu’à l’extérieur, et plus d’innocent libres que derrière les barreaux.

    Bref, il faudrait vraiment arrêter avec cette théorie du complot! La lutte antidopage en tennis est une blague et le dopage est sans doute très généralisé parmis l’élite, mais cette vision permanente du « tous pourri » me révulse.

    • Guillaume 12 juillet 2012 at 21:34

      COMPLOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOT ©

    • Quentin 12 juillet 2012 at 21:38

      Ben Guillaume?!
      Arno, sort de ce corps!

    • John 12 juillet 2012 at 21:53

      Quentin,

      Je suis comme toi allergique aux théories du complot.

      Mais il y a moyen d’analyser les phénomènes sociaux autrement que par un prisme méthodologique de type individualiste. Les institutions dans lesquelles nous vivons, les règles qui les encadrent, les personnes qui évoluent en leur sein s’intègrent a) dans des discours idéologiques; b) dans des institutions sociales; c) dans des schémas et structures économiques.

      Je ne crois pas aux mécanismes de manipulation universelle. Mais je pense, pour citer Foucualt par exemple, qu’il n’est pas toujours inutile d’analyser les dispositifs de pouvoir dans les quels nous évoluons; d’être conscients que le marché ne fonctionne pas seulement sur la base de l’action coordonnée de ses agents maids également sur un certain nombre d’assomptions épistémologiques qui se produisent – et son produites par – par différenytes théories économiques qui elles-mêmes produisent – et sont défendues de manière variable – par différents groupes d’intérêts.

      Je me relis et réalise que je fais pédant, bref: il est difficile de comprendre la mécanique du dopage sans saisir la dynamique interne du capitalisme, la place que prend en soin sein la société des loisirs, les rapports entretenus dans le cadre du capitalisme entre la notion de pferformance, la notion de spectacle et la notion de jeu/loisirs, etc. Pas de dopage sans salariat. Pas de dopage sans plus-value. Pas de dopage sans compromis capital/travail au niveau de le classe moyenne. Pas de dopage sans occidentalisation de la conception du corps – je te recommande à ces fins le « S’accomplir ou se dépasser » d’Isabelle Queval. En somme, pas de dopage sans Veau d’Or… :)

      • Quentin 12 juillet 2012 at 22:08

        John, tu m’a tué!
        Je suis d’accord sur le fait que le spectacle rapporte de l’argent, et donc que si des organisations veulent brasser de l’argent elles ont intérêt à entretenir ce spectacle, par dopage si nécessaire.

        Ce qui m’agace c’est cette réflexion de Coach K « Ces dernières seraient amenée à s’intéresser concrètement à la politique, aux rouages des Etats, de l’économie mondiale et à la géopolitique mondiale. Ce serait une chose inacceptable pour les puissants de ce monde car cela porterait les prémices de soulèvement populaire des « 99% » du monde entier qui seraient décidés à se libérer de leur joug. »

        Faut arrêter!

        • John 12 juillet 2012 at 22:15

          Disons que c’est un peu excessif: je serrais surpris de voir Djokovic prendre ses ordres ou ses potions du représentant officiel des 1%.

          Mais ce qui est exact, c’est qu’il n’y a rien de plus anesthésiant pour le mec au chômage depuis deux ans que de croire que tout est possible en voyant Biquette nimblée d’or rentrer sur le Central Court de Wimbledon. Et qu’il n’y a donc pas de raison particulière pour que la lutte contre le dopage devienne par les temps qui courent un enjeu politique prioritaire.

          • Patricia 13 juillet 2012 at 11:02

            Si je suis bien, tu penses que le phénomène du dopage existe parce qu’une vraie lutte anti-dopage ne peut être un objectif prioritaire porté par les institutions qui chapeautent le sport.
            J’ai tendance à le penser aussi (et ce, indépendamment de la notion de complot).

            En revanche je suis sceptique sur les raisons que tu avances (sur leur formulation impérative en tout cas) :
            1) la place que prend en son sein la société des loisirs,
            2) les rapports entretenus dans le cadre du capitalisme entre la notion de performance, la notion de spectacle et la notion de jeu/loisirs, etc.
            Puis :
            3) Pas de dopage sans salariat.
            4) Pas de dopage sans plus-value.
            5) Pas de dopage sans compromis capital/travail au niveau de le classe moyenne.
            6) Pas de dopage sans occidentalisation de la conception du corps

            tout d’abord, il me semble que les fondements du dopage que tu listes ne s’appliquent pas uniquement au « laisser-faire » institutionnel. Le point 6 n’est il pas un motif qui concernent la psychologie du dopé ? (s’il s’agit des décisionnaires institutionnels, la logique m’échappe). Je n’ai pas compris le point 5.

            En ce qui concerne les autres points, ils se regroupent en 2 catégories :

            1) des facteurs relevant des valeurs des décideurs (points 1 et 2) : une idéologie du sport où prime le résultat (caractère spectaculaire de la dramaturgie) plutôt que le processus (un verdict de hiérarchie – à prendre également au sens premier de « pouvoir sacré » – rendu dans un affrontement garanti par des règles absolues.

            J’y trouve à redire dans le sens où l’idée du spectacle qui divertit – panem et circenses – est associée depuis toujours à la notion même de pouvoir politique, quel que soit le système économique en usage (bon, les romains avaient un système capitaliste, de même que les seigneurs du moyen-âge, mais avec des mécanismes tout de même largement distincts de ceux en vigueur aujourd’hui ; et les régimes communistes ont été parfaitement remarquables dans l’exercice).

            2) des facteurs s’appliquant à la psychologie du public-consommateur (points suivants, en tous cas ceux que j’ai cru comprendre).

            Là, ce qui me gêne c’est qu’on sort de la rigueur du principe initial « il n’y aurait pas dopage sans un certain laisser-faire institutionnel », auquel je souscris : les institutions ne sont pas guidées par les désirs du public (sinon, en politique nationale, elles prendraient aussi des décisions qui favorisent le bien public, au détriment des pressions de puissances de nations dominantes ou de lobbys, et ne prendraient pas de décisions impopulaires).

            Pour moi, les institutions sont contraintes avant tout dans le sens de l’inertie, pour des raisons systémiques. Tout changement implique des prises de décisions significatives qui modifient l’équilibre structurel – ce qui n’est pas « naturel ». Des changements significatifs relèvent de l’exceptionnel, du destin individuel associés à des conjonctures extraordinaires.

            • John 13 juillet 2012 at 12:04

              Aucune formulation impérative Patricia, juste une rédaction rapide de fin de soirée.

              Je crois pour le surplus que nous sommes d’accord. Mon intention n’était pas de construire une critiqur globale du capitalisme mais de rappeler un peu négligemment qu’il y a moyen de saisir des phénomènes globaux sans passer pour autant par la figure d’un système conspirationniste.

      • Jeanne 13 juillet 2012 at 00:41

        John, j’adore quand tu fais pédant ! De façon générale, les posts liés à cet article sont gigantesques ! De superbes tartines de neurones, mmmmh!

        Pour revenir à Wimbledon, je trouve le résultat, comme tous ceux des 10 (20 ?) derniers grands chelems, d’un immense ennui. Federer toujours plus anormalement fort, qui court plus vite que ses collègues pourtant beaucoup plus jeunes, les finales Djoko-Nadal, tout cela fleure fort les tubes à essai. Je ne vois plus aucune finale qui ne soit pas un duel de pharmacologies. Pourvu qu’un jeune talent perce enfin pour qu’on en sorte du TP permanent de chimie ! Mais est-ce possible ?

        Le but n’est quand même pas de savoir quelle pharmacopée, Suisse, Serbe ou Espagnole franchira la première le finish, si ? 15-don’t love chemistry :mrgreen:

        • Patricia 13 juillet 2012 at 11:04

          En même temps, des époques moins cadenassées au sommet étaient aussi touchées par le dopage a priori, et le roller coaster du circuit féminin ne fonctionne pas plus à l’eau pure a priori ! ^^

      • Mathias 13 juillet 2012 at 08:50

        « assomptions épistémologiques »

        J’ai dû prendre mon dico là pour être sûr de savoir ce que tu voulais dire. Je n’auraus jamais crû lire un jour ce genre de terme ssur un forum dédié au tennis. ;-)

        • Antoine 13 juillet 2012 at 09:29

          Oui, c’est un scandale majeur sur ce site; je l’ai déjà dit, et si tu as vraiment pris ton dictionnaire, tu n’auras rien trouvé Mathias, et pour cause…… Assomption est un mot qui n’existe pas. En anglais, le terme est assumption et en français le mot qui doit être utilisé est hypothèse. C’est quand même pas compliqué !

          Relisant le post de John, j’y vois une deuxième erreur: il ne faut pas écrire « le marché ne fonctionne pas seulement sur la base de l’action coordonnée de ses agents » mais le marché ne fonctionne pas seulement sur la base de l’action non coordonnée de ses agents, du moins est ce la thèse défendue par John…On parle ici de marchés concurrentiels bien entendu, les cas de « coordination » entre agents sont les cas de marchés ou l’offre est cartelisée…

          • Mathias 13 juillet 2012 at 09:37

            Bien vu! Je me suis fait piégé par cet angliscisme et n’ai vérifié que « épistémologiques »

            • Antoine 13 juillet 2012 at 09:55

              anglicisme Mathias, anglicisme….

              • John 13 juillet 2012 at 12:09

                Ce n’est pas un anglicisme, Antoine, mais un terme spécialisé.

                Assomption (Voraussetzung); A. Acte d’admettre, en un des sens de ce mot; B, proposition admise en vue de démonter une autre; C. (chez Boèce) mineur dy syllogisme (Dictionnaire technique et critique de la philosophie, PUF, 1999, p.87)

          • Patricia 13 juillet 2012 at 11:05

            Comment ça n’existe pas ? Et Marie, alors, elle a pris l’ascenseur ? ^^

            • Antoine 13 juillet 2012 at 11:38

              Ca, ce n’est pas une assomption épistémologique, mais un dogme mariologique de l’église catholique romaine proclamé comme tel par feu Pie XII en 1950 dans les formes qui confèrent à cette proclamation, selon un autre dogme de cette église, un caractère prétendument infaillible…

              Je ne pense pas que John y faisait référence.

          • John 13 juillet 2012 at 12:14

            Bonjour Antoine,

            « Assomption » n’est pas un anglicisme mais un terme technique, je m’en explique plus bas.

            Par ailleurs, ma position ne consiste pas, bien entendu, à opposer l’action coordonnée des agents à leur action non coordonnée, mais à opposer une conception de l’action coordonnée uniquement concentrée sur l’action des agents à une action coordonnée se concentrant sur les institutions socales et légales qui régulent leurs comportements – que ces institutions défendent ou non d’ailleurs l’idée de libre marché, mais c’est une autre question.

            • Antoine 13 juillet 2012 at 12:19

              J’avais bien saisi..

              Ton B plus haut signifie bien que c’est une hypothèse..

    • May 12 juillet 2012 at 23:39

      Comme tu t’emportes Quentin, aujourd’hui le sujet porte sur le dopage et quelques intervenants effectivement admettent que Fed pourrait éventuellement se doper, ouais, bon sans trop de conviction quand même, trop de talent ! En revanche pour d’autres il n’y a aucun doute. C’est mal de le dire ? C’est pas vrai ?
      Je veux bien croire que je m’exprime mal mais je ne comprends pas que tu résumes mon poste à une théorie du complot.
      Je dénonce plutôt le délit de sale gueule. Il ne faut surtout pas écorner l’auréole au-dessus de la tête d’un certain joueur mais il est de bon ton de dénigrer ses plus grands rivaux.
      Moi je ne vais pas dire que ça m’agace que tu réagisses ainsi à un simple poste. On est sensé échangé sur un sujet et exprimer un ressenti mais pas forcément une vérité. Cependant, je reste estomaquée de réactions aussi vives voir négatives parce que tu es en désaccord. Tu ne t’imagines mêmes pas le nombre de fois ou je me mets en mode zen pour éviter de réagir aussi vivement que tu le fais.
      Pardon de troubler l’oligarchie ambiante mais moi ce qui m’agace et malheureusement je n’y échapperais pas ici puisque c’est déjà arrivé, c’est typiquement ce genre réaction avec ce besoin de juger au lieu d’essayer de comprendre.

      • Jeanne 13 juillet 2012 at 00:45

        Bravo May, pour ta pondération toujours exemplaire !

      • Mathias 13 juillet 2012 at 09:30

        Tout-à-fait d’acord Ma!
        Il ya définitivement un délit de sale gueule par rapport au dopage, sur ce site (aussi)…

        Ferrer est effectivement dénigré comme « mobylette qui pisse fluo ».
        La transformation physique de Djoko en a aussi laissé un gros goût amer qui transparaît dans tous les emails qui y sont consacrés.

        Si Fed y échappe, ce n’est pas une question d’auréole, mais c’est par manque d’angles d’attaque. Où sont les excés physqiues dans son jeu? Où est la transformation brutale et visible? (et ne me parle pas de son dos, faire appel à un bon chryropracticien ce n’est pas du dopage)?
        Il faudrait par exemple l’attaquer sur sa collaboration avec Pierre Paganini. qui à un passé un peu sulfureux (avec Werner Günther le lançeur de poids). Mais (malheureusement), là aussi les indices concrets son trop faibles pour élaborer des théories sérieuses.

        Pour moi, Nadal est aussi un peu dans le même cas. Il a basé son jeu sur l’intensité mentale et physique dès le départ. Il n’a pas changé de ligne et les améliorations qu’il y a amené son avant tout d’ordre tactiques et techniques.
        Quand Nadal à détrôné Fed en 2008, il ne me semble pas que le dopage ai été un argument ressassé avec conviction. En tout cas pas sur ce forum, et pas par moi.
        On disait plustôt: « Il tire des chèques sur sa santé. Cela va finir par craquer ». Mais on pensait à ces genoux, et pas à du dopage, non?
        Et quand Karim le traite de créature de Frankenstein, c’est pour dire qu’il a été « façonné » par Toni. C’est pas vraiment un compliment (et cela m’agace certainement autant que toi), mais cela ne sous-entend certainement pas (à mon avis) du dopage.

        Le problème de Nadal est la transformation « suspecte » de Djoko (qui parle de grand écart ») qui est venu le défier sur le terrain de l’intensité physique. Les sommets successifs de violence de l’USO 2011 à l’OA 2012 ont frappé l’opinion.
        D’un certaine manière, le scénario de Roland Garros a un peu désamorcé le débat. Nous avons tous crains un match de plus de 7 heures avec tous les excés qui vont avec.
        C’était plus un combat mental (les deux étaient extrêmement nerveux) et contre les éléments. Tant mieux!

        A titre perso, je me suis enthousiasmé à voir Fed dominer Djoko du fond du court lors de la demi de Wimbly. Mais cette performance m’a aussi laissé un petit arrière goût…

      • Patricia 13 juillet 2012 at 11:22

        « sans trop de conviction quand même, trop de talent  » « Il ne faut surtout pas écorner l’auréole au-dessus de la tête d’un certain joueur » : c’est une déformation subjective caractérisée, May, tous ceux qui se sont exprimés en faveur d’un soupçon de dopage du suisse l’ont fait de façon on ne peut plus catégorique, et en premier lieu l’auteur de l’article (mais aussi une platée de FFF estampillés). (Ceux qui font preuve de réserves sont les tenants de son innocence, qui veulent bien faire une concession « théorique » à sa culpabilité.) Si tu contestes, je reprends le fil depuis le début et je liste !

        Je suis tout à fait d’accord sur le délit de sale gueule, ça m’énerve toujours de lire « pisse-fluo » ou « cyborg » pour dénigrer un type de jeu, quand on sait que le dopage les favorise tous. Et qu’il a favorisé avec certitude le plus inspiré des attaquants purs, le Rimbaud du tennis, le gars qui n’a pas fait de coup du fond de toute sa carrière, BigMac.

  24. Marc 13 juillet 2012 at 09:27

    @ Jeanne et aux autres : désolé, mais je n’ai absolument pas la même analysse, je n’ai pas vu un Federer toujours plus fort, j’ai vu un mec qui a eu un bol extraordinaire (+ 2 coups de génie à 6/5 au 2è set) de ne pas se retrouver mené 2 sets à 0 (avec de forts risques de perdre le match derrière), j’ai vu un mec 6 fois à 2 points de se faire sortir au 3è tour par Benneteau (si c’était arrivé, on aurait dit qu’il était fini), j’ai vu un mec qui raccourcit au maximum les échanges du fond de court, car il y est dominé physiquement…

    Bref, contrairement à ce que dit cet abruti de Wilander, je vois un mec qui ne progresse pas, mais qui se décide enfin à utiliser tout son arsenal pour compener sa baisse physique, et s’il avait fait les mêmes choix tactiques quelques années plus tôt au lieu de vouloir taper Nadal du fond du court, je pense qu’il aurait même eu de meilleurs résultats.

    Plus globalement, je suis vraiment gêné par l’évolution du débat sur le sujet du dopage : on partait de vraies questions : qu’est ce que le dopage ? Quelle est la frontière ? Comment le combattre ? Comment le limiter ? Et on en est arrivés comme prévu aux tous dopés, comme les politiciens seraient tous pourris, les patrons tous des salauds, et le bas peuple un ramassis de prolétaires, abrutis pas l’opium du peuple que serait le sport et le Veau d’Or que seraient les champions, avec un John qui se lâche bien, puisque la victoire de Biquette aurait permis au pauvre chômeur devant sa télé de croire que tout est permis, et que toutes ces compétitions sportives n’auraient pour but que de détourner les masses populaires des vrais sujets.

    Désolé, mais moi, cette vulgate marxiste à 2 balles me donne la nausée, je me suis tapé les bouquins des furieux type Jean-Marie Brohm sur les ravages du sport, et franchement, s’il y a des éléments dans leurs arguments que je peux comprendre, d’autres me laissent scotchés : où est la rise en compte d la création de lien social par le sport ? Quelles personnes nous rencontrerions si nous nous contentions de voir ceux avec lesquels nous bossons, si nous ne partagions pas de passions ?

    Dimanche dernier, on était 6 de 15love au Cooling pour voir la finale, on a vibré en semble alors que pour la plupart, c’était la 1ère fois qu’on se voyait, on ne se connaissait que de nos posts échangés sur nos joueurs favoris. Alors oui, les cyniques peuvent estimer que pendant qu’on était là bas à admirer un Veau d’Or qui serait dopé, ce n’était que le résultat d’une entreprise menée par oligarchie voulant nous maintenir dans l’abrutissement total, nous ne serions que des gogos ébahis et manipulés…

    Mais moi je dirais plutôt : arrêtons de prendre tout le monde pour des cons, le cynisme..

    S’il y en a ici qui estiment que le monde est pourri, que tout le monde est dopé et qu’il n’y a rien à en tirer, je me demande dans ce cas comment vous pouvez prendre plaisir à suivre le tennis sur 15love ?

    Je ne pense pas être une oie blanche, et je me doute que tout le monde ne marche pas à l’eau claire. J’ai déjà démontré + haut que les assertions de coach K selon lesquelles il faut être dopé pour jouer 97 matchs en 1 an sont complètement débiles, puisque cela fait jouer un match d’1h30 (beaucoup moins si on enlève la minute et demi de repos et les 25 secondes entre chaque échange) en moyenne tous les 3 à 4 jours alors que nous mêmes bossons autour de 8 à 12h par jour pendnat 10 à 11 mois… Franchement, faut-il être un extra-terestre pour suivre ce ryhthme ?

    Allez, à plus, je n’ai rien contre les complotistes, mais les gars (et gazelles), tout n’est pas si noir :-)

    • Antoine 13 juillet 2012 at 09:35

      Je cosigne sans réserve…sauf la première partie de la dernière phrase: pour ma part, j’ai quelque chose contre les complotistes: une potence et une corde…

      Une réserve sur l’expression « vulgate marxiste » également: ces abrutis sont bien incapables d’avoir lu Marx, je dirais plutôt « cette vulgate se présentant sous une forme marxisante »…

      Pour ce qui est des supputations sur tel ou tel joueur, ou tel événement en rapport avec un joueur, j’ai déjà dit ou cela menait presque inéluctablement et ne vais pas me répéter. Ceux que cela intéresse peuvent relire plus haut mon post du 11 juillet à 10:04.

      Karim a pour sa part répondu à la question que tu poses à la fin de ton billet: il dit dans son article penser que tout est très probablement pourri et que nous sommes manipulés mais déclare souhaiter ne surtout pas en avoir la confirmation, afin sans doute de préserver son équilibre mental..

    • Mathias 13 juillet 2012 at 09:47

      Je cosigne aussi.
      On peut dénoncer des faisceaux d’intérêt convergents, mais de là à en faire une théorie anti-captilsime.
      J’ai adoré « vulgate marxiste » et ton dénigrement des types genre Jean-Marie Brohm. Libre à eux de dénoncer le sport-spectacle, mais ils oublient qu’il ya à la base un plaisir vrai et authentique lié à la pratique du sport.

      Il me semble que sur ce site le terme de complot est le plus souvent utilisé au 3ème degré (au moins)

      • Antoine 13 juillet 2012 at 09:59

        Une théorie anti captilsime Mathias, vraiment ? anti capilaire, plutôt, non ?

    • Patricia 13 juillet 2012 at 11:33

      Ben je ne suis pas complotiste du tout, on ne peut pas me taxer de « tous-pourrisme » puisque je chiffre mes conjonctures sur un % minoritaire… mais énoncé une 2ème fois, je ne résiste pas à contredire le sophisme de ta « démonstration », Marc : « J’ai déjà démontré + haut que les assertions de coach K selon lesquelles il faut être dopé pour jouer 97 matchs en 1 an sont complètement débiles, puisque cela fait jouer un match d’1h30 (beaucoup moins si on enlève la minute et demi de repos et les 25 secondes entre chaque échange) en moyenne tous les 3 à 4 jours alors que nous mêmes bossons autour de 8 à 12h par jour pendnat 10 à 11 mois… Franchement, faut-il être un extra-terestre pour suivre ce ryhthme ? »

      On ne parle pas de quantité mais de qualité, d’intensité combinée. Et tu omets soigneusement de prendre en compte la préparation ! Un boxeur ou un patineur bosse comme un fou pour tenir 3 minutes de performance, parfois 2 fois dans l’année !
      Un cycliste amateur avale régulièrement 200 kms, mais serait incapable de tenir la moitié de la distance d’un contre la montre au rythme des meilleurs !
      Moi aussi je peux (difficilement ^^) courir 100mètres comme Usain Bolt, mais il faudra me laisser une petite minute et deux étapes !

      • Marc 13 juillet 2012 at 16:16

        Chère Patricia, je doute fort que le rythme d’un match de tennis, avec 25 à 30 secondes entre chaque point (selon la durée du grattage de fesse et du nombre de fois où on fait rebondir la balle avant de servir)et 1m30 tous les 2 jeux, ait quelque chose à voir en thème d’intensité par rapport à un 100m d’Usain Bolt ou à 3mn de patinage artistique…

        Donc oui, je persiste, jouer en moyenne tous les 3 jours, avec de vértables balades de santé les 1ers tours, ce n’est quannd même pas mortel, et Antoine le démontre ensuite, beaucoup de trentenaires et quelques quadras ont gagné des tournois pros.

        Il suffit de regarder quelques tournois l’été, combien de fois un jeune en pleine forme physique, super préparé, se fait balader par un papy qui court à peine et fait courir le jeune boutonneux :-)

    • Clément 13 juillet 2012 at 11:39

      Amen.

    • Quentin 13 juillet 2012 at 20:31

      Tout pareil!

  25. Antoine 13 juillet 2012 at 10:12

    Un sujet propre à susciter de noirs soupçons et à entretenir la paranoïa:

    Ferrer et Robredo vont jouer cette après midi ensemble…Ils ont un mois d’écart et à peu près la même morphologie. Ils ont obtenu tous les deux le même classement dans leur carrière: celui qu’occupe actuellement Ferrer, soit 5ème..Ferrer a gagné 15 titre et Robredo 10…

    Pourtant, Ferrer est toujours 5ème et Robredo est 199ème…Pourquoi à votre avis ? N’est ce pas la preuve irréfutable que le labo de Ferrer est bien plus efficace que celui de Robredo ?

    • MarieJo 13 juillet 2012 at 11:39

      sans doute que tu ne suis pas assez robredo, mais en 2011 il a fait une saison très moyenne après RG, embêté par une blessure à la jambe, il a été opéré en fin d’année et il a perdu presque tous ses points puisqu’il n’est revenu à la compétition que depuis la fin RG…
      donc mauvais exemple !

      par contre entre roddick ou hewitt et Ferrer, il y a un abyme, sauf qu’ils ont été blessés plus que ferrer ces derniers mois.

      le jour où ce brave david aura un gros bobo qui le mettra à l’arrêt plusieurs mois, il aura bcp de mal a redémarrer la mobylette, c’est certain…

      mais dans les vieux qui durent je viens de voir que le mérou est coaché par Korda ! suspect ou pas ?

      on ne peut pas suspecter tous les vieux qui durent, ou même qui reviennent sous prétexte que…
      le tennis est plus physique et la maturité tennistique arrive plus tard, même si qques jeunes perfent ici ou là, la logique veut que ceux qui n’ont pas été trop usés durent aussi plus longtemps.

      • Antoine 13 juillet 2012 at 12:08

        C’est vrai, je confesse avoir le grand tort de suivre assez peu les résultats de Tommy Robredo….Je ne sais pas bien pourquoi mais quand je le vois, j’ai envie de dormir.

        • John 13 juillet 2012 at 12:17

          Mouhahahahaha.

  26. Ulysse 13 juillet 2012 at 11:28

    Fil décidemment très intéressant. Amusant comme quand un sujet touche le sport mais aussi la société, tout le monde a beaucoup de choses à dire et on voit sortir de la belle prose.

    Je m’inscris toujours en faux pour ceux qui persistent à penser que arriver à courir et taper encore efficacement à plus de 30 ans c’est extraordinaire. Que ça concerne Federer ou d’autres, le seuil de déclin physique est plutôt vers 35 ans et avant ce n’est que l’usure de la motivation (ou la blessure chronique mais ça n’arrive plus trop avec les progrès de l’orthopédie). La vie d’un sportif de haut niveau moderne est une ascèse de tous les instants difficile à supporter plus de 10-15 ans, sauf à être un peu taré. La différence sur la longévité se fait entre les vrais tarés et les autres.

    Enfin il y a parfois une confusion sur la nature d’un potentiel « complot » visant à protéger les stars sportives du scandale du dopage afin de perpétuer les jeux du cirque en ces temps de crise. Pour mettre en oeuvre l’incurie des instances anti-dopage il n’y a pas de board qui se réunit dans un chateau, pas de vilain grand maître avec un chat angora sur les genoux. Il y a simplement par construction du système sport-spectacle-sponsors beaucoup plus de financement pour organiser le dopage que pour lutter contre. La lutte contre le dopage est après tout financée par des états limités en budget pour cet objectif (agences diverses de santé ou de fédérations), et par les sponsors eux-mêmes. L’ATP et sa comparse l’ITF n’ourdissent surement rien de bien méchant mais qui peut croire qu’elle vont se défoncer pour se tirer une balle dans le pied ?

    • Patricia 13 juillet 2012 at 11:36

      « pas de vilain grand maître avec un chat angora sur les genoux » Merveilleux ! Meowww !

  27. Antoine 13 juillet 2012 at 11:59

    A propos de vieux puisque Federer et Serena ont tout deux plus de trente ans, il y a eu une stat sortie il y a deux ou trois semaines qui montrait que dans le top 100, il y avait 28 joueurs de 30 ans ou plus et que cette proportion n’avait cessé d’augmenter depuis sept ou huit ans ou elle n’atteignait que la moitié de ce qu’elle est aujourd’hui…

    Il y a beaucoup de déclarations de joueurs au sujet du phénomène et de son pendant, c’est à dire le fait qu’il y a peu de jeunes bien classés, et tous mettent en avant le fait que le jeu est devenu beaucoup plus physique et que l’on ne prend les kilos nécessaires qu’après un certain âge…

    Sinon, je suis d’accord avec Ulysse sur le fait que l’on peut continuer à jouer très bien à un âge avancé. Difficle quand même de rester au top au classement car la récupération est plus lente et il faut concentrer davantage ses efforts sur des périodes plus courtes comme Rosewall qui a zappé Roland Garros à partir de 70 pour se consacrer à sa quête d’un titre à Wimbledon. Enfin, à 39 piges, le père Rosewall a été dans deux finales du GC en 74, certes sur herbe ou c’est physiquement moins exigeant que sur terre battue ou sur dur puisque les échanges sont plus brefs et les matchs plus courts mais quand même…Deux ans avant, Rosewall gagnait l’Open d’Australie, à 37 piges donc (record à ce jour). A 40 piges, lors du premier Roland Garros Open, en 68 donc, Gonzalez allait encore en demie finale, sur sa plus mauvaise surface..Plus récemment Connors était en demie à Flushing en 91, à 39 piges….

    Le père Rosewall a gagné son dernier tournoi à Hong Kong en 77 à 43 piges..Gonzalez a gagné 11 tournois durant l’ère Open alors qu’il avait entre 40 et 44 ans. C’est lui qui a le record du tournoi ATP remporté à l’âge le plus avancé: en 72 (il est né en 1928), il bat en finale du tournoi de Des Moines, Georges Goven en cinq sets en remontant de deux sets à zéro. Goven atteint les demies de Roland Garros cette anéne là. Gonzalez n’était pas tellement dopé: il carburait au scotch, produit non interdit à l’époque..En 69, c’est lui qui gagne contre Pasarell le plus long match disputé à Wimbledon jusqu’au Isner-Mahut d’il y a deux ans…Et pour cette fois, je vous épargne Tilden qui était bien capable de battre Budge alors que ce dernier avait fait son GC juste avant…

    Outre le fait que c’est physiquement moins dur, les vieux réussissent proportionellement mieux sur herbe parce que le jeu est plus technique et que la technique ne se perd pas avec l’âge, même à 60 piges. D’ailleurs, à 64 ans, Borotra participait encore au tournoi de double de Wimbledon, en double messieurs et en double mixte.. Quand on voit l’âge moyen des meilleurs joueurs de double, on peut être certain qu’il n’y a aucun problème pour être au top en double jusqu’à au moins 40 ans…A 33 piges, les Bryan sont de petits jeunots comparés à leur principaux rivaux..

    Reste à savoir si cela sera toujours possible à l’avenir, en simple du moins. Le dernier a être allé en finale d’un GC à 35 ans bien sonnés est Agassi à Flushing en 2005…

    J’ai déjà dit, après sa victoire en 2009 à Wimby, que Federer aurait, à mon avis, toujours sa chances dans ce tournoi jusque vers 34 ou 35 ans, c’est à dire encore au cours des 3 ou 4 prochaines éditions du tournoi. Ce n’est pas sa victoire à près de 31 ans qui m’aura fait changer d’avis et je ne serais pas surpris qu’il gagne le tournoi encore une fois ou deux.

    Je pense qu’il a de très bonnes chances de devenir le seul joueur à l’avoir remporté 8 fois. Je dirais même qu’il a à peu près autant de chances d’y parvenir que Nadal d’en faire autant à Roland Garros…

  28. Jeanne 13 juillet 2012 at 12:01

    Marc, je couche un malaise, pas un dogme séculaire, une démonstration en 150 lignes ou une méta-analyse d’études en double-aveugle.

    Revoir Federer réaccéder aussi vertement au feu renouvelé de l’intangibilité depuis l’US Open déploie un arrière-goût de brume évanescente.

    Léviter par-delà des situations compromises, orbiter avec la caisse funambulesque pour renverser 2 sets à 0, fort d’un jeu de jambes aux entrechats bioniques… Combien de titres gagnés entre février 2010 et août 2011… Combien depuis août 2011…

    Questionnons le paradigme d’un Veau à jamais porteur de toutes les clés « qui se décide enfin à utiliser tout son arsenal pour compener sa baisse physique ». N’est-ce pas le déifier en omnipotent et réifier l’adversaire ?

    Le Coolin ? génial ! (j’adore la photo).

    L’émotion se condense étrangement sur deux pôles yin yang : Nadal gagne une 7ème fois un GC, le deuil, Biquette le fait, une célébration fusionnelle.

    A mes yeux, l’un comme l’autre et la récente gloutonnerie anaérobie de NG portent des symptômes d’un circuit aussi tridimensionnel que vitrifié.

    Où est le plaisir médusant de voir toujours les trois mêmes pétrifier tous les titres ?

    • Djita 13 juillet 2012 at 12:25

      « Où est le plaisir médusant de voir toujours les trois mêmes pétrifier tous les titres ? »
      Quand on aime, on ne compte pas! Les fans de Rafa, Nole et Roger ne se lassent pas de voir leur champion gagner. Je comprends très bien que ça puisse être lassant de voir les même gagner quand on est pas spécialement fan du trio. J’aurais été dans ton cas, mais avec Federer je n’arrive pas à me lasser.

      « Revoir Federer réaccéder aussi vertement au feu renouvelé de l’intangibilité depuis l’US Open déploie un arrière-goût de brume évanescente.

      Léviter par-delà des situations compromises, orbiter avec la caisse funambulesque pour renverser 2 sets à 0, fort d’un jeu de jambes aux entrechats bioniques… Combien de titres gagnés entre février 2010 et août 2011… Combien depuis août 2011… »
      Eh bien sans doute, que sa forme retrouvée coïncidait avec une moins bonne forme pour le duo Nole-Rafa. Et il a galéré pour le Masters de Londres, il a très bien joué à Paris, se sentait très bien chez lui à Bâle. Ce ne sont pas des victoires très étonnantes, quand on sait à quel point Fed est bon en indoor. Et qu’il avait soif de victoire car on parlait un peu trop de sa future retraite à ce moment là. Je dis qu’il ne faut pas voir le mal partout et se poser des questions à tout bout de champs. Fed le dit lui même, si l’année dernière il n’avait pas loupé le coche dans des matches important il aurait fait une très bonne saison toute l’année 2011 et pas seulement une partie… Et on ne se poserait pas autant de questions.

      PS: Un plaisir de te relire.

      • Jeanne 13 juillet 2012 at 12:30

        Plaisir de te relire aussi ! Et ce que tu dis est aussi exact. Je revendique le droit aux fautes directes dans mes interprétations.
        Où en est l’idylle avec Concombre ? J’ai l’impression que ça a perdu en densité :wink:

      • Djita 13 juillet 2012 at 12:59

        Il m’a lâché, il ne me fait plus la cour. Et je suis une femme qui aime être courtisée. :roll:

    • Marc 13 juillet 2012 at 16:19

      Jeanne, quand tu vois le match de Federer contre Djoko à RG 2011 et sa finale ensuite contre Nadal, puis le fait qu’il ne passe qu’à un point de rebattre Djoko à l’USO en 2011, on voit qu’il a déjà le niveau pour regagner en GC, il manque un peu de réussite, et aussi que les autres ne planent plus au même niveau.

      C’est quand même lui qui a été le 1er à taper Djoko en 2011, ce n’est pas arrivé par hasard.

  29. Antoine 13 juillet 2012 at 12:22

    Roger a volé le caisson hyperbare de Djoko et la société n’en fabrique plus: voilà l’explication…

    • Jeanne 13 juillet 2012 at 12:26

      Une passation de sarcophage ovoïde, bon sang, mais c’est bien sûr ! Antoine, tu es un génie !

  30. Jérôme 13 juillet 2012 at 13:13

    J’adhère complètement aux posts de Marc et Antoine, ainsi qu’Ulysse.

    Et donc, a contrario, Jeanne, désolé si mon propos est un peu désagréable.

    Que, en tant que fan de Nadal excédée qu’il fasse systématiquement l’objet d’accusations de dopage (délit de sale gueule en partie), tu aies besoin d’évacuer en renvoyant la même chose aux FFF, je le comprends. Ton syllogisme sur le jeu de jambe cybernétique de Fed est ce qu’il est : un syllogisme. Et aussi un non-sens. Marc a bien sur raison : Fed s’en sort à la technique et en écourtant les échanges, comme d’ailleurs Nadal à gagné la finale de RG en écourtant les échanges (mais lui en tapant plus fort qu’il l’a jamais fait).

    Et par ailleurs, ton post de 12:01, il faudra expliquer aux gens terre à terre que nous sommes ce qu’il peut bien vouloir dire. Au pays de Descartes et Boileau comme sous d’autres latitudes, il me semble que cela ne veut tout simplement rien dire, hormis l’usage de mots improbables ou dont le sens n’est pas maîtrisé.

    Je propose que, si on n’est pas capable de revenir aux questions que certains dont moi ont posées, on change de sujet.

    • Djita 13 juillet 2012 at 14:09

      « Je propose que, si on n’est pas capable de revenir aux questions que certains dont moi ont posées, on change de sujet. »
      Je crois que c’est le mieux à faire.

  31. Ulysse 13 juillet 2012 at 14:28

    Le nouveau titre de Federer à Wimbledon n’est pas un coup de tonnerre dans le ciel bleu. La moitié des participants au Cucumber Contest l’avait annoncé il y a 6 mois. Fed a failli d’ailleurs sortir piteusement dès les huitièmes, tout comme il a failli continuer plusieurs fois son chemin en Grand Chelem en 2011, Un titre tient souvent à peu de choses, il n’y a pas de quoi tirer des conclusions tranchées sur un seul titre,

  32. fieldog (vainqueur Odyssée 2010 et RYSC 2012) 13 juillet 2012 at 14:45

    La volonté de départ de Karim avec cet article, à savoir, tenter de faire un état des lieux du dopage dans le monde sportif et ouvrir un débat sur ce sujet, était légitime et louable. Bien que le timing ne soit pas idéal à mon sens.
    Mais le problème est que la discussion a pris une tournure un peu trop « capillotracté » à mon goût et que nous nous sommes sacrément éloignés du postulat de départ.

    Finalement on tourne en rond : tout le monde serait pour que la lutte contre le dopage soit totale, sans compromis quitte à faire des dommages collatéraux. Mais en l’état actuel des choses, nous n’avons aucune preuve pour affirmer le « tous dopés, tous pourris » et encore moins pour prétendre l’inverse. La vérité, c’est que dans ce pays existe un concept merveilleux appelé la présomption d’innocence. Et que tant qu’un sportif n’est pas convaincu de dopage, accuser à tort et à travers ou formuler des allégations lourdes de sens, ne sert qu’à jeter l’opprobre sur le monde du sport sans pour autant améliorer la situation.
    La vérité, c’est qu’au delà du débat philosophique et de l’exercice de style qu’il représente, ce genre de discussion finit indubitablement par le « tous pourris, tous dopés » et ternit ce qui fait l’essence même du sport, le plaisir.
    Hier, je n’ai pas vu l’étape reine du tour de France mais j’ai beaucoup lu les articles et les commentaires des forums à ce sujet. Et je suis attéré de constater que l’immense majorité des gens sont convaincues que les deux anglais de chez Sky sont chargés comme des mulets sans pouvoir apporter la moindre preuve de tout cela. C’est trop facile de ternir l’image et la réputaion d’un sportif bien caché derrière un ordinateur et un pseudo alors que l’on n’a pas la moindre idée de la vérité.
    Peut-être en effet qu’ils sont dopés comme des nageuses de l’ex-RDA mais peut-être aussi qu’ils ont bossé commes des fous et fait de cet événèment sportif l’objectif de leur saison et que par conséquent, ils sont meilleurs que la concurrence… De ce fait, mieux vaut s’abstenir.

    Et je ne parle même pas des pseudo-complots inventés par certains afin de mieux contrôler le peuple en temps de crise et d’annhiler tout forme de rébellion alors que les évènements des dernières années nous poussent à croire que les populations n’ont jamais été aussi volontaires pour prendre leur destin en main et se battre contre l’injustice des puissants…

    • Ulysse 13 juillet 2012 at 15:18

      Je peux être d’accord avec ce que tu écris dans une large mesure, en particulier sur la présomption d’innocence qui est fondamentale s’agissant d’une personne que l’on nomme. Par contre ta dernière phrase me paraît parfaitement inapplicable aux populations de nos démocraties occidentales qui n’ont jamais été aussi inféodées en masse à l’audiovisuel et ceci inclut bien sur le grand nivelleur qu’est internet et ses outils basés sur la popularité.

      Il est vrai que le web offre des espaces de liberté, mais si loin des grands courants de passage qu’il est en fait plus diluant et nivelleur qu’autre chose. Carole Bouchard a 10 000 fois plus d’audience que Karim et c’est comme ça.

    • Antoine 13 juillet 2012 at 15:54

      …Mais on tourne toujours en rond avec ce sujet, partout et toujours Fieldog ! Rien de nouveau sous le soleil…

      Je ne sais pas si les deux Anglais de chez Sky sont dopés, ou mieux dopés que leurs concurrents, mais rien de bien nouveau non plus dans les déclarations des cyclistes: Di Grégorio pourtant pris la main dans le sac par les pandores a affirmé devant le juge qu’il ne s’est jamais dopé de sa vie, ou alors à son insu…Encore une victime d’un entourage malveillant probablement…

      Mais finalement, je pense que ta conclusion est la bonne: mieux vaut s’abstenir de parler de soupçons, en définitive, ce qui n’a pas toujours été mon cas puisque j’ai très clairement, et sans aucune ambuguïté, mis en cause le Djoker après Melbourne et ses deux cinq sets à la suite ou non seulement je l’ai vu prendre des trucs planqués sous sa serviette pendant le match contre Murray, mais ou j’ai vu pour la première fois un joueur galoper plus vite au cinquième set qu’au premier, et refaire le truc en plus violent deux jours plus tard, le tout accompagné de déclarations évasives et lénifiantes sur ses méthodes de préparation…Je suis convaincu qu’il était lourdement chargé, mais au fond, est la peine d’en parler sans preuves ? Non, sans doute…Et visiblement, ce n’a pas l’air d’être de toute façon reproductible à l’infini…

      Je note qu’il y a quelques articles sur la finale de Wimby ou certains font remarquer que Murray n’a pas réussi une seule amortie gagnante contre Federer. Il est vrai qu’elles n’étaient pas très bien touchées et que Murray est capable de faire mieux, mais à chaque fois le Suisse était dessus et a le plus souvent fait le point ensuite. On lit: fantastique rapidité de Roger sur le court comme pendant ses plus belles années mais jamais je n’ai lu sous la plume d’un journaliste une allusion pouvant suggérer que tout ceci n’est peut être pas totalement clean. A part ici, je n’ai jamais lu la moindre allusion à un possible dopage de Saint Roger.

      Et quand je dis un saint, c’est bien ce qu’on lit dans la « Tribune de Genève » qui n’est certes pas réputée pour assassiner l’icône nationale (repiqué du blog de Steve Tignor):

      « FEDERER NEARLY A SAINT

      This victory, which seemed improbable a year ago, is a sort of rebirth of a champion, the biggest in tennis history, who can only be worshipped and even venerated. Except Roger Federer is no saint. At least not yet »

      Et Tignor d’ajouter: « Not yet? What’s it going to take? How many Grand Slam titles did St. Barnabas win, exactly? »

      Pour ma part, je pense que le processus de béatification de Roger sera engagé dès qu’il aura atteint son 20ème GC. D’après Murray, c’est d’ailleurs le nombre qu’il devrait avoir s’il n’avait pas foiré deux ou trois balles ici ou là ou si son adversaire n’avait pas eu un coup de bol du même acabit…

      Beaucoup trop respectueux de Roger d’ailleurs, Murray. Ce n’est pas Djoko et c’est ce qui lui manque. Après Dubaï, il n’avait rien trouvé de mieux à dire que s’il y avait plus de surfaces comme celle là, Roger pourrait rester numéro un pendant quelques années encore. Ivan n’était pas là. Cela ne me parait pas utile de dire cela d’un de vos principaux concurreents après une défaite puisque comme à Wimby, Andy avait été battu en deux sets par Roger en finale; Quand on regarde leur H2H, 8-8 désormais, on voit que Roger après avoir pris un paquet de taules contre Andy s’est enfin mis à le jouer comme il fallait, avec un résultat très probant: jusqu’à la mi-2009, Andy menait 6-2 contre lui, mais Roger complètement inversé cette tendance défavorable et gagné 6 des 8 derniers matchs depuis Cincy 2009, les deux seules victoires d’Andy étant intervenues en finale de Montréal et de Shangaï en 2010…

    • Patricia 13 juillet 2012 at 16:31

      Au contraire, je ne vois pas comment améliorer les choses concernant le contrôle anti-dopage sans parler de ses lacunes. L’analyse des dites lacunes, et leur prise de conscience par le public est un préalable indispensable à cette lutte. S’il faut attendre que le système chope tout les contrevenants potentiels avant d’en parler et avant qu’il en soit effectivemnent capable, on est mal barrés.
      Je ne trouve pas non plus que la majorité des intervenants de la discussion se soient arrêtés à un « tous dopés, tous pourris ». Que certains aboutissent à cette conclusion et le disent, c’est un point de vue négatif dont le sport se remettra, comme il se remet des critiques constantes dont il est l’objet.

      A partir du moment où 15love fait le choix de mettre en ligne un article dont le thème est le soupçon de dopage, je juge que c’est tout de même l’occasion idéale pour en parler jusqu’à la lie, et éviter ainsi de se répandre constamment sur le sujet.

      Sur la présomption d’innoncence, je partage ton point de vue et je suis hérissée par la formulation « il est évident que machin se dope » ; en la présence de pures conjonctures, il est malsain d’utiliser d’autre tournure que « je soupçonne untel ».

    • Damien 13 juillet 2012 at 23:08

      J’ai un peu la même impression que toi, c’est à dire que j’ai beaucoup de mal à avoir des certitudes dans ce domaine là.

      C’est difficile de se faire une opinion tranchée je trouve, et si j’en arrivais à penser que n’importe vainqueur dans n’importe sport est dopé, alors je crois que je ne regarderais plus rien.

      C’est la présomption d’innocence que j’attribue aux sportifs qui fait que j’éprouve du plaisir à les voir évoluer. Si je pensais qu’ils étaient tous dopés (ou à 90%), ce serait admettre que ce sont tous des tricheurs, ce qui limiterait quand même beaucoup l’intérêt de la chose.

      Et je pense que beaucoup ici raisonnent de la même manière, mais qu’ils préfèrent peut-être se persuader ou tenter de persuader les autres que leurs idoles sont dopées pour s’éviter la déception légitime si jamais c’était vrai.

  33. Elmar 13 juillet 2012 at 18:49

    Eh bien dites-moi, les esprits s’échauffent! C’est bien la preuve que le dopage est un sujet sensible, d’autant plus sensible qu’on en est tous à faire des conjectures. C’est vrai que prétendre que les uns sont naïfs et que les autres sont cyniques, c’est un peu étrange puisque si certains ont des convictions, celles-ci ne sont pas des vérités absolues.
    Après à titre personnel, je ne demande qu’à en lire davantage des uns et des autres pour essayer de me rapprocher le plus possible de ce qui me paraîtrait le plus crédible… mais pour l’heure je trouve qu’on bute systématiquement sur le même problème, celui des faits avérés.
    Quand un Mondenard parle, j’ai tendance à le croire car il fait autorité et ce même si son discours est aussi là pour convaicre de ses propres convictions. Quand le citoyen lambda parle en revanche, car il connait untel qui., on est jamais loin de la discussion de comptoir.
    Mais après tout, un forum, qu’est-ce d’autre?

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