Vous prendrez bien une petite coupe, Monsieur Federer ?

By  | 5 avril 2013 | Filed under: Coupe Davis

Faut dire que not’ Biquette, elle envoie parfois sans vergogne des messages subliminaux un peu limite à sa Fédé.

A grands renforts de publi-reportage, notre chèvre préférée annonce en effet, fin 2012, sa promotion en tant qu’égérie de Moët et Chandon : « In one of the most exciting partnerships ever between two worldwide icons, Moët & Chandon is proud to introduce Roger Federer as the House’s new brand ambassador. Roger Federer, with his shining aura of big bold wins and elegant moves, is the absolute perfect match for Moët & Chandon, the universal symbol of global success and eternal style. » Oui. Effectivement, gasp.

Il n’en fallait pas tant pour que tous les Helvètes pensent « coupe », pensent « tradition », pensent « Mais putain Roger merde il pourrait quand même essayer de nous la gagner ! », en dépit du bon sens.

Je veux dire, Stan La Loutre, quoi. Le mannequin vedette des catalogues de « Bûcheron, Asteure » pour les sportswears québecquois.

Nan, j’rigole, la vrai campagne où Stan fait rayonner sa shining aura, c’est ici :

Véridique. Alors un minimum de cohérence, ça ne leur ferait pas de mal, à nos voisins.

Résultat : cris, pleurs, rage, désespoirs, et les exégètes de 15love sont obligés de se pencher sur leur lutrin électronique pour tenter de pondre l’argumentaire qui fera entendre raison à ce peuple égaré.

Thèse N°1 : de toutes façons, ils ont trop peu de chances de boire le calice jusqu’à la lie.

Ainsi, Quentin l’affirme haut et fort,  « Federer est dans une situation indémerdable. »

Ce qui est quand même excellent, c’est que tout le monde dit: « sur le fond si Federer n’est pas intéressé par la coupe Davis OK, mais alors qu’il le dise ».
Sauf que… Que se passerait-il si Federer disait : « Ecoutez les gars la coupe Davis je laisse tomber »? Eh bien on peut être à peu près certain que ces mêmes personnes lui tomberaient dessus à bras raccourcis, disant que c’est un scandale que le suisse ne joue pas pour sa patrie. On demande à Roger d’être honnête, mais certains feraient mieux de l’être aussi : ce qu’ils veulent ce n’est pas que Fed dise clairement ses choix, mais c’est que Federer participe à la Coupe Davis. Sauf que la Coupe Davis, c’est possible de la gagner à deux joueurs (Croatie 2005, Rép Tchèque 2012).

Mais pas tout seul.
Or Federer est seul.
Mais ça il n’a pas le droit de le dire.

-       Non, il n’est pas seul puisqu’il y a Stan qui vaut bien le Mérou…

glisse quand même Antoine, qui n’a pas encore lu le pitch « Service gagnant avec les paysans »

Quentin de lui rétorquer derechef :

Stepanek est le pilier de l’équipe de double, c’est en grande partie grâce à lui que la Rép. Tchèque a remporté le troisième match de chaque rencontre. Wawrinka en revanche a un niveau très moyen, et Federer est lui même loin d’être bon dans cet exercice.

Or sans une bonne équipe de double la Suisse n’a aucune chance.
Ils ont eu une semaine exceptionnelle aux JO où ils ont battu les Bryan, mais sinon ils perdent contre un paquet de monde, comme les Pays-Bas lors de la dernière rencontre par exemple.

Et il conclut sobrement :

Pour gagner la coupe Davis:
- soit il faut une bonne équipe de double, dans ce cas deux joueurs peuvent suffire (Croatie, Rép Tchèque).
- soit il faut un gros réservoir de joueurs en simple, auquel cas on peut se passer de double (Espagne).

Le problème de la Suisse, c’est qu’elle n’a pas de double correct ni de réservoir de joueurs. Donc c’est mort.

Thèse N°2 : mais qu’est-ce que vous racontez, INTOX ! On l’a vu en train de porter une coupe à ses lèvres classieuses tout récemment. Et en plus il l’avait prévenu, qu’il allait ralentir sur les bulles. Et qui vous dit que c’est pour toujours ?

Fawaz ne se laissera pas conter des sornettes sur l’air de « Roger ne joue plus la CD depuis longtemps, il entretient le miracle suisse dans le groupe mondial… »

Il me semble au contraire qu’il a joué l’intégralité des rencontres en 2010 et 2011. Qui peut en dire autant dans le top 4 ?

Comme cela a été dit plusieurs fois, il a joué à fond la Coupe Davis, c’est-à-dire toutes les rencontres possibles jusqu’à 2004 y compris,donc tout une année en étant N°1 mondial enchaînant les victoires en Grand Chelem. Puis de 2005 à 2009, il a joué la Coupe Davis moins à fond, en participant aux barrages (pas les matchs les plus glamours du circuit, chacun en conviendra).

En 2010,il n’a pas du tout joué la CD. C’est la seule année jusqu’à présent.

En 2011 et 2012, il a joué toutes les rencontres possibles pour son pays.

Sur quoi se base-t-on pour faire un procès en sorcellerie à Federer?

Il n’aurait soit-disant pas été assez clair. Il dit avoir programmé depuis 18 mois de ne pas jouer la CD en 2013. Je le crois car en même temps qu’il programmait la longue et éprouvante tournée sud-américaine de cet automne, il savait qu’à 31 ans, ce n’était pas raisonnable d’enchaîner par une campagne de CD.

Il a donc à juste titre allégé son calendrier pour 2013. La CD n’est pas la seule sacrifiée, beaucoup de tournois importants comme les M 1000 les ont également et personne ne crie au scandale.

De même que personne ne crie au scandale quand ses pairs, à savoir Nadal, Djokovic et Murray zappent des rencontres de CD, ce qu’ils ont commencé à faire sans avoir atteint la 1ère place mondiale et remporté plusieurs GC, et ce avant l’âge de 23 ans, contrairement à Federer.

Je sais que Federer est une légende,mais il ne faut pas pousser dans l’inégalité de traitement.

Après ces précisions sur l’histoire récente, Fawaz se livre à une lecture du marc de champagne qui contredit les prophètes de malheur pour qui « Federer ne veut plus du tout jouer la Coupe Davis et ferait mieux d’annoncer sa retraite internationale  »

Je suis persuadé que de la même manière qu’il a programmé de ne pas jouer la CD en 2013, il a déjà sans doute programmé (dans sa tête,tout au moins) de la jouer en 2014, de marquer une pause en 2015, puis d’y participer en 2016 pour sa probable dernière saison sur le circuit. Mais étant un gestionnaire hors-pair (même ses détracteurs le lui reconnaissent), il ne peut raisonnablement pas l’annoncer car il sait que beaucoup d’impondérables peuvent se produire au cours de cette période.

Pourquoi « annoncer sa retraite en CD »? Pour faire plaisir aux Cassandre ?

Il est assez intelligent pour savoir que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, sans verser dans le mensonge et la dissimulation.

C’est sûr que sa communication n’est pas aussi intempestive que celle de ….. au hasard,…….. Nadal, (qui il est vrai, ces derniers mois-ci fait fort dans la contradiction et les effets d’annonce: même ses fans les plus acharnés l’admettent sous le manteau). Les effets d’annonce et les incohérences ce n’est pas son style, reconnaissons lui ça!

Et pour s’y tenir, il faut parfois savoir se taire, où ne pas trop en dire. Ce sont des qualités de Grand gestionnaire. Et ceux qui s’y connaissent,lisent dans les déclarations de Federer comme dans un livre ouvert. Federer apeut être le défaut d’imaginer que tous ceux qui l’écoutent sont aussi avertis que lui en matière de communication. Ou plus prosaïquement, il sait que les décideurs (comme par exmple le président de la Fédé suisse) ont compris son message.

Oluive, lui, plaide coupable pour son client, en échange d’un Moet-Moet sur les indemnités au civil, insistant sur une approche compréhensive, ciselée, de la psychologie de la Worldwide Icon.

Thèse n° 3 : le jeu en vaut-il le Chandon ?

Le problème de la Coupe Davis pour Federer est indissoluble de ce qu’il est : quelqu’un qui porte une attention absolue à sa forme, son corps, son intégrité physique, en tant que constituants de son mythe. Et c’est par ce calcul, cette « mesquinerie » qu’il a créé sa légende, et fait « rêver » ceux qui le soutiennent, voire qui comptent ses records.

D’abord, la Coupe Davis, pour Federer, le seul objectif, c’est de la gagner. Et d’ailleurs de la gagner une seule fois. Aucune espèce d’importance de faire finale, comme de l’inscrire plusieurs fois à son palmarès.

Pour la gagner, ça veut dire, 4 fois dans l’année (car, inutile de dire que, s’il veut gagner, il doit jouer tous les tours, il n’est pas espagnol ou français) enchaîner en trois jours un quart, voire un quart et une demie de grand chelem avec, au milieu, un match de double en trois sets gagnants. Le tout une fois sur deux à l’extérieur, avec des adversaires parfois transcendés par l’événement, une surface souvent hors sujet par rapport à la saison, et des dates qu’il n’a pas choisies, lui qui a l’habitude de choisir à peu près tout, et de s’entourer du plus grand confort possible.

Ça veut donc dire, 4 fois dans l’année, vider ses batteries mentales et physiques, mais aussi et surtout, risquer une blessure, une élongation ou quoi qu’est-ce, ce qu’il redoute par-dessus tout. Federer est un aventurier de la balle peut-être, de la vie sûrement pas, ça se saurait.
Accessoirement, ça veut dire aussi changer sa routine, descendre de son piédestal et des ses palaces, et devoir s’arracher comme pour un grand chelem pour une compétition qui n’en a aujourd’hui l’aura que pour ceux qui ne peuvent justement pas en avoir.
C’est drôle quand on sait que, Wimby à part, les grand chelems ont grandi à l’ombre de la Coupe, mais c’est comme ça.

S’ajoute effectivement que le partenaire pour cette épopée-qui-n’a-d’intérêt-que-dans-la-victoire, c’est Stan. Son match contre Djokovic était splendide, mais, quand on demande à Federer si ça lui a fait changer d’avis, j’avais envie de répondre à sa place : « Euh, ah bon, mais je croyais qu’il avait perdu ? » On ne va pas revenir sur la question de savoir si Stan a foiré ce huitième parce qu’il a tremblé sur les 4/5 points importants, mais bon, si on projette le bonhomme dans un cinquième match décisif, ça rend pas serein. Sauf peut-être contre Almagro.

Ben oui, parce que Fed, pour gagner la Coupe, doit s’investir toute l’année… Mais aussi prier pour que Stan ne soit pas blessé, hors de forme, etc.
Je pense effectivement que c’est une connerie de les faire jouer les trois jours, mais les Suisse ont-ils le choix ? Derrière, c’est quand même le désert. Et pour gagner, ya pas, faut 3 points.

Le dilemme (si dilemme il y a) de Federer doit aujourd’hui être le suivant : re-risquer la déception de Fribourg + le foirage d’une partie de l’année pour cette fucking Coupe, lui qui a maintenant besoin de toutes ses ressources physiques et mentales pour tenter d’accrocher encore une ou deux grosses lignes à son palmarès, ou se tenir sagement à l’écart dudit risque ?
Risque qui se conjugue à celui de perdre un peu de son aura : ça la fout bien de venir sauver la famille en barrages, ça la fout moins bien de perdre un simple décisif, le double ou quoi qu’est-ce pour la 4e année de suite… On peut encore ajouter le risque de devoir rencontrer Nadal, Djoko ou Delpo, et de livrer un de ces matches qui vous mettent sur le flanc pour deux mois (voire d’entamer la confiance et / ou de se prendre une branlée…)
Le tennis entre les tous meilleurs ressemble de plus en plus à la boxe, et on n’aurait pas idée avant un championnat du monde poids lourds, de faire se rencontrer un mois avant les adversaire pour une compétition par équipes.

Moi, je regrette que Fed n’ait pas de Coupe Davis à son palmarès. Mais je ne sais pas si je regrette qu’il ne joue pas la Coupe à fond chaque année. En fait, la réponse à cette question est une lapalissade : je ne le regretterais pas s’il la gagnait. Sinon… Avoir attendu tant de temps pour s’y mettre, et foirer… Pfff.
En ce sens, Fribourg a dû sévère faire vaccin.

Et là, on en vient aux Suisses : la surface de Fribourg, l’amateurisme du truc, du management, du capitaine (il n’y est certes pas pour rien !), ajouté à l’amateurisme potentiel des équipes rencontrées à l’extérieur (parce qu’on parle de la terre battue suisse, mais on pourrait aussi évoquer l’herbe australienne…) ça doit pas lui donner envie non plus. Les Suisses enfin qui relancent plein pot cette polémique alors que leur champion va jouer une demi-finale de Grand chelem, je ne sais juste pas si c’est de nature à le faire cogiter dans leur sens pour l’avenir…

Sans Federer, l’équipe Suisse de Coupe Davis n’est rien, et c’est bien là leur véritable problème… En fait, ça me fait penser à un(e) amoureux(se) qui n’arrive pas à quitter sa moitié, et devient de plus en plus invivable pour le forcer à faire ce qu’il (elle) sait ne pouvoir faire.

En fait, la solution est simple : que Federer demande la nationalité espagnole…

La conclusion appartient sans doute à notre gentleman Fed, trop poli pour la formuler dans un langage moins châtié :

« la Coupe Davis ? Mais Flûte à la fin ! »

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Avocate attitrée de Richard Gasquet sur 15LOVE (SAUVEZ les bébés phoques !) et Thiemolâtre irrécupérable. Que le Revers à Une Main soit avec toi.

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183 Responses to Vous prendrez bien une petite coupe, Monsieur Federer ?

  1. Remy 8 avril 2013 at 13:06

    A noter que le Djoker s’est blessé à la cheville lors de son match contre Querrey.
    Sa participation au prochain Masters pourrait être remise en cause.

  2. Skvorecky 8 avril 2013 at 13:09

    Patricia a bien du courage quand même. Elle a beau présenter les faits de manière claire, débusquer les insinuations (fondées sur du vent) de quelque journaliste facétieux, citer les déclarations des uns et des autres… rien n’y fait, la majorité des commentaires se paiera Gasquet.

    Je ne suis pas fan du Richard. J’aime le voir sur un court quand son jeu est en place, il fait des bonnes perfs tous les ans depuis quelques temps, et il est de plus en plus régulier. Ça fait plaisir de le voir dans le top 10 plutôt que ses poursuivants directs au classement. Par contre il m’énerve quand il a toujours une excuse prête pour ne pas viser plus haut.

    Mais là il est exténué après un début de saison meilleur que d’habitude (d’où une accumulation de matches), il a mal partout et n’avait pas l’énergie nécessaire pour jouer la Coupe à Davis, il l’a dit pour ne pas prendre la place d’un autre (ce qu’on lui aurait reproché le cas échéant car peu importent ses décisions, elles seront toujours critiquées).

    Je ne vois pas ce qu’il aurait pu faire d’autre à part déclarer forfait à Miami pour mieux préparer Buenos Aires.

    La seule faute de goût de Patricia sont ses critiques envers Tsonga. Le mec est tout simplement irréprochable sur ses perfs en Coupe Davis, peu importe le niveau réel ou supposé des adversaires proposés, rien à voir avec Simon.

    Pour ce dernier, en fait je me demande si les matches en 3 sets gagnants lui conviennent. Il n’a pas non plus des résultats glorieux en Grand Chelem… Ça + une légère inaccoutumance à la terre battue (malgré de bons résultats ici ou là), ça n’a pas pardonné ce week-end.

    Le truc c’est que la France a beau avoir une sélection de très haut niveau en théorie, les absences lui font du tort. Et il faudra penser à renouveler le double. Ça finira par passer un jour.

    • Patricia 8 avril 2013 at 13:49

      J’aimerais bien que tu me rappelles ce que je reproche à Tsonga, je ne vois pas bien…

      Si j’ai un reproche à formuler, il concerne exclusivement ceux qui descendent ses coéquipiers dans des comparaisons qui ne tiennent pas compte de leurs différences de situations, et en faisant appel à des arguments moraux (en gros couilles de mammouth versus les tapettes).

      Il y a une différence réelle indéniable en Jo et les autres : il est plus fort et il a un jeu qui repose sur quelques armes résistantes à la pression (comme Monfils ou Chardy, à leur niveau). Il est donc logique qu’il fasse mieux que des joueurs souvent moins forts : si les noms de ses victimes citées sont peu prestigieux, c’est que la soi-disant minable équipe de France a souvent gagné la rencontre en 3 sets, lui évitant de jouer une rencontre a priori plus difficile – qu’il aurait sans doute gagnée aussi, puisque le N°2 a gagné.

      Mais quand Jo bat Monaco, dont le jeu lui convient à merveille, qu’il a écrasé les 6 précédentes rencontres, les contempteurs des tapettes le parent d’une aura à mon sens disproportionnée : c’est formidable, certes, mais la tâche n’était pas aussi rude que celle qui se dressait devant Llodra et Benneteau. Llodra (que je ne peux pas blairer comme personnage, alors que je n’ai rien contre Jo) a réalisé des exploits en coupe Davis qui sont loin devant les victoires de Jo contre Berlocq et Monaco. Le jour où Tsonga sort Djoko à Belgrade pour garder en vie son équipe, il aura un fait d’armes comparable à ce que Llodra a fait en battant les Bryan. Et j’applaudirai des deux nageoires.

      Ce qui me gonfle, ce sont les procès d’intention ou de personnalité construits sur du vent, qui occultent totalement certains accomplissement passés (je pense à l’égoïsme ou la frilosité attribués à Gasquet en Coupe Davis, qui a disputé des matchs beaucoup plus dangereux que Jo, avec des blessures indiscutables, au « manque de niaque » de Simon sous la pression – malgré le meilleur ratio de victoires en finale du circuit) pour nimber d’une auréole de sainteté un Tsonga qui n’a jamais subi de procès similaire lors de ses forfaits, lui.

      Bénéfice, maléfice du doute, les deux poids deux mesures me hérissent. Pas son bilan, qui est tout à fait respectable.

      • Skvorecky 8 avril 2013 at 17:55

        Merci de la mise au point. Il faut dire qu’en visant les censeurs dont la balance varie selon la gueule du client, tu donnais l’air de vouloir égratigner Tsonga! Mais en relisant bien, je n’ai effectivement pas lu de reproche.

        Il y a juste un détail qui me chagrine, c’est dans ton post du 06/04/2013 à 20h00: « il (Jo) doit battre tout seul des pointures comme Berlocq, Weintraub, Harrison, Pospisil, Dancevic, Becker, Huta Galung, de Bakker, Stepanek, Hernych et Pavel, ne cédant que les deux fois où c’était dur (Isner et Nadal) ».

        D’après cette liste de joueurs pas durs, où on rajoutera désormais Monaco, on en conclura que Simon cède même quand ce n’est pas dur.
        Ou bien c’est que, peut-être, faire le job n’a rien d’évident.

        • Patricia 8 avril 2013 at 19:04

          Oui, ou bien que le job est plus facile pour Tsonga parce qu’il est meilleur que Simon : la fameuse frontière entre le Big4 et les autres, d’une part, le little 4 et les autres, de l’autre.

          Il y a des rencontres que Simon aurait pu, à son niveau, gagner sans faire d’exploit (Melzer, Berlocq, Monaco, Stepanek). Il y a des matchs où cela relève d’exploit, ou même de simple perf, que même des N°1 membre du little 4 et vainqueur en CD ne réalisent pas : Berdych perd en finale contre Ferrer, bat la Serbie sans Djoko et l’Argentine sans del Po. (Pour moi, la grosse performance de Berdych c’est d’avoir été si bon en double avec Stepanek.)

          Mais les 4 matchs « abordables » sont tous joués à l’extérieur sur une surface qui favorise assez nettement l’adversaire de Simon : terre battue archi lente pour les argentins, indoor ultra rapide pour les tchèques.

          Si je regarde le parcours d’Almagro jusqu’en finale l’an dernier, il est aussi exemplaire que celui de Tsonga : contre le Kazakhstan, il sort Golubev ; contre l’Autriche, il sort Melzer ; contre les USA, il sort Isner. Je n’ai guère de doute vu sa prestation contre Berdych qu’il se serait imposé sur terre battue. On aurait j’en suis sûre pardonné à Tsonga une défaite contre Djoko à Belgrade en 5 sets, surtout sur terre battue… dans la même configuration, un rapport de force proche, un joueur moins fort que Tsonga échoue de peu à perfer, il est incendié.

          J’attends, pour adhérer à l’image de Tsonga martyr que dépeint Guillaume, qu’il voue une année à devenir un caïd du double avec Llodra, qu’il joue chaque fois les 3 jours comme Berdych et rate le saladier à cause d’un Paire ou d’un Chardy qui n’arrive pas à battre Almagro à domicile après s’être tous deux faits rouster par Nadal ou Ferrer !

          • Fawaz 8 avril 2013 at 19:40

            Pour en revenir à Simon, tu mets bien en exergue qu’il est un peu moins performant sur les surfaces extrêmes (Terre battue, Herbe, surfaces très rapides, etc.)

            En effet,il performe davantage sur les surfaces neutres (dur et ses dégradés) car celles ci ne demandent pas une palette technique étendue,ce qui lui manque (comme l’a fait remarquer Oluive).

            Arrêtez de sortir l’argument de ses 5 titres gagnés sur Terre battue pour faire croire qu’il y est performant. Comme l’a démontré Patricia, dîtes moi contre qui vous avez triompher, je vous direz qui vous êtes.

            Simon est évidemment beaucoup moins bon que Monfils, Gasquet et Tsonga sur Terre battue. Même Tsonga, dont on dit que c’est la moins bonne surface y est infiniment plus fort que lui.

            Qui raisonnablement imagine, sur ce site, Simon à un point de battre un Djokovic en pleine possession de son état à RG,

  3. Fawaz 8 avril 2013 at 14:08

    Eh oui!

    Patricia a du mérite de tenter de présenter les choses de manière la plus factuelle et la plus distanciée possible, mais il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut rien voir!

    Le fiasco du weekend de l’équipe de France de CD c’est surtout celui du double et de Gilles SIMON:
    – Sinon comment comprendre que la France ait à sa disposition 8 joueurs de très haut niveau (Tsonga, Gasquet, Simon, Monfils, Chardy, Benneteau, Paire, Llodra)et sois à ce point dépendant de la seule paire LLODRA-BENNETEAU. Au moins 6 joueurs devraient être contraints à jouer ensemble de temps à temps de façon à avoir 1 à 2 paires de double de remplacement, sans compter les différentes autres combinaisons entre joueurs. D’autant plus que la relative faiblesse du duo LLODRA-BENNETEAU sur Terre Battue a été observée par les personnes averties.
    – Quant au pauvre Simon,les statistiques parlent d’elles même. SIMON est en fait victime de l’exception tennistique Coupe Davis. Les niveaux de jeu allégués par le classement ATP n’y ont pas droit de cité. La Coupe Davis a la faculté de transcender les joueurs, et ils ne sont pas tous égaux dans ces conditions psychologiques (jouer pour sa patrie, jouer devant un public anormalement partisan, voire anti-sportif, jouer avec la casquette de n°1 ou de n°2, devoir gérer les intrusions du capitaine, etc..). Et puis, vous oublier que Simon est le seul specimen du pouximus phasmae,flagrant manque de puissance, compensé formidablement par une grande endurance et une inteligence de jeu certaine. L’inconvénient, c’est que Simon a un niveau de jeu Max assez limité eu égard à son classement ATP. Bien que constamment situé entre la 10 et la 25èmeplace depuis 2008, son niveau de jeu Max dépasse très très rarement le Top15 (Sauf en fin 2008) et il est plutôt constant au niveau de jeu Top 20.or,en CD, quantité de joueurs se subliment et il est aseez courant qu’un Top 50 voire un Top 100 puisse jouer Top 20 sur un match,voire sur 1 weekend. Je ne suis nullement surpris par les difficultés de Simon en CD,c’est plutôt qu’une équipe comme la France n’ait pas d’autre solution pour un 5ème match décisif. Par exemple,l’argentine pouvait valablement aligner 3 joueurs (Nalbandian, Zeballos,et Berlocq) avec quasiment autant de chance de réussite. La France aurait pu penser à Chardy en lieu et place de Llora ou de Benneteau, quitte à perdre le match,mais elle aurait eu beaucoupplus d’options ce dimanche soir.

    Clément, pour sa 1ère cape à le bénéfice du doute,mais il va rapidement falloir rompre avec la gestion frileuse « à la Forget »!

  4. MONTAGNE 8 avril 2013 at 14:16

    Sur la rencontre contre l’Argentine, nul ne peut nier que Jo a fait la part de travail qui lui revenait. Proprement, même avec un début de match difficile vendredi.
    Le double Llodra- Benetteau a été dominé sur la terre battue, on savait que cette surface n’était pas leur tasse de thé, ça a été confirmé. Chacun sait de plus que l’ambiance, le moral, la solidarité sont des éléments qui comptent beaucoup en double et là dessus les argentins ont prouvé qu’ils avaient, eux, toutes les qualités. Nalby m’a bluffé.
    Simon battu par deux joueurs à sa portée, Richie dont le comportement est « étrange » c’est le qualificatif qui me vient à l’esprit.
    Clément est il le véritable patron de cette équipe ? Quelle est l’influence de Llodra ?
    On n’est pas obligé d’être potes pour gagner la Coupe Davis, les tchèques (et d’autres) l’ont montré.
    En tous cas, cette année le tableau était un peu dégagé, c’est une occasion ratée pour des joueurs français qui assurent à longueur d’interviews vouloir la gagner. Mais est-ce vraiment leur objectif ?? j’en doute.

  5. Ronald 8 avril 2013 at 15:00

    Tout a été dit ou presque sur les différents résultats des bleus, ce we ou dans le passé. Moi ce qui m’interpelle c’est qu’aucun n’est vraiment capable de hausser son niveau de jeu, de se transcender comme ont pu le faire Berlocq, Bozoljac, les suédois ou les anglais ce we.
    Tsonga joue à son niveau (c’est déjà bien), Simon se bat mais comme dans un match « classique », Benneteau/Llodra jouent tranquillou…
    Le seul p-ê capable de faire ça, ça serait Monfils.

    Sinon j’ai compilé les petites coccasseries du we de Coupe Davis ici : http://www.doublefaute.fr/coupe-davis-ce-que-vous-navez-sans-doute-pas-vu-ce-week-end/

    • Skvorecky 8 avril 2013 at 17:57

      Merci pour l’image du court du match Pakistan/Nouvelle-Zélande, qui n’a été publié pour l’instant dans aucun autre média!

    • Patricia 9 avril 2013 at 08:54

      Moi je suis assidûment, Janowicz est LE joueur de coupe Davis !

  6. Oluive 8 avril 2013 at 18:08

    Bon ben au moins, ce 5e match clarifie une chose pour moi : on ne peut plus reprocher à Forget d’avoir aligné Llodra contre Troïcky en 2010.

    Avec sa performance d’hier, Simon a réussi à me faire changer d’avis.
    C’était juste pathétique.
    Pathétique : « Qui suscite une profonde émotion »

    Oui, j’ai été ému par toi, Gilles.
    Emu de te voir si consciencieusement ramer, pendant si longtemps, en donnant un maximum que, paralysé par l’enjeu, tu ne pouvais débrider.
    Emu par tes airs de solex sur une autoroute.
    Emu de voir toutes ces balles tomber à mi-court, et Breloque qui poussait poussait poussait.
    Emu d’une telle incapacité à mettre des bon gros lifts, pardon du lift tout court, comme tout joueur de terre battue 3e série sait le faire. A fortiori, comme Chardy. Ou Paire. Ou Prodon.
    Emu de te voir incapable de slicer en revers lorsque tu étais pris, et tenter de remettre un coup de crevette qui finissait dans le filet.
    Emu de te voir sauver trois balles de match sur ton engagement, puis réussir à débreaker pour revenir à 5/4… et perdre ton service suivant par trois « accélérations » fautes au 2e coup de raquette.
    Emu que tu aies fait le break aux premiers et 4e sets.
    Emu d’une palette technique si pauvre devant autant de monde. Comme si tu jouais en couche.
    Emu de voir quelqu’un si paralysé par l’enjeu faire pourtant tant d’efforts pour mal faire. D’ailleurs, si ça avait duré duré, tu aurais sans doute été le premier à avoir des crampes, tellement tu devais crisper.

    Emu de voir cette incapacité chronique à monter, même sur de très bonnes accélérations. Itou pour l’incapacité à smasher ou à trouver la partie de terrain sans adversaire quand tu étais bien obligé d’aller de l’avant.
    Emu devant ta volonté d’essayer de temps à autre, sans doute sur le conseil de Tsonga, de faire courir Brelocq. Te disant sans doute, ben alors, quand est-ce qu’il tombe.
    Emu d’avoir vibré pour la première fois à un de tes matchs, qui plus est contre Bicocq, tu te souviens, celui là même avec qui tu avais partagé le même set pendant plus d’une heure et demie dont genre trois jeux en trois quart d’heure il y a pas si longtemps. Une première émotion déjà, via scoreboard car tu avais eu la décence de ne pas le faire sur un court télévisé.

    Emu de ta réaction après la balle de match, genre non c’est pas vrai j’ai pas perdu quand même. Eh si Gilles, tu as perdu. Et franchement, c’était difficile de faire plus frustrant que le double. Eh ben, tu as fait dix fois plus frustrant. Tu as fait ton Roland 84, et c’est pas donné à tout le monde.
    Emu de voir un jeu qui a su si peu s’adapter à la terre battue. Ou à l’herbe. Ou au public.
    Emu de voir qu’un joueur manifestement intelligent n’a pas su appliquer cette intelligence à sa diversification technique, et puisse dire en interview que de toutes façons le slice de revers ne lui servirait à rien… Tandis qu’un type un peu borné comme nalbide peut proposer un tennis parfois cristallin. L’intelligence de la raquette n’est pas dans le cerveau.

    Pense avec ta bite Gilles. Euh non, scuse, continue comme ça après tout, tu as gagné plus que je gagnerai jamais, tu joue mille fois mieux que n’importe qui que je connaisse, tu donnes l’impression d’être un cadet, tu fais 1’80m mais on l’oublie passque tu nous fais retourner en enfance. Ne change rien Gilles, ta bite n’a rien à voir là-dedans, elle gâcherait tout. Ta bite n’est pas un enfant, elle n’est pas petit Simon perdu giligouzi. Elle n’est pas émotion.

    Or, je ne sais pas si je te l’ai dit Gilles, mais tu m’as ému.
    Même, tu m’as presque fait pitié. Jusqu’à ta volonté d’y retourner la prochaine fois dans ton interview post-mortuaire.
    Avec tes blocages. De cou, de dos, de coup droit, de coups, dodo.
    C’est sympa Gilou, mais tout le monde ne porte pas un silice.
    Mais c’est sympa.
    Mais non.

    Si Clément voir clair, son choix se simplifie.
    Il n’y a pas 40 000 équipes de France comme on veut nous le vendre, il n’y en a qu’une :
    Tsonga/Monfils en simple ; Gasquet/Benetteau en double. Et Chardy/Paire en joker.
    Que Llodra retourne insulter ses adversaires et joue le pigiste sur parquet.
    Que Simon se repose toutmimi.
    Gilles, c’est ma stance à un cambrioleur à moi : merci. Mais, une fois, c’est de l’émotion. Deux, de la gourmandise. Laisse-moi j’en t’en prie sur un bon souvenir.

    • Skvorecky 8 avril 2013 at 18:38

      Si c’est pour lire des commentaires comme celui d’Oluive, j’en veux bien tous les week-ends des Simon-Berlocq!

    • Ronald 8 avril 2013 at 21:25

      C’est ici la livraison de costards ?

    • Sylvie 8 avril 2013 at 21:40

      Grandiose ce post ! A conserver pour le mémorial Gilou. J’ai bien ri mais moi aussi il m’a ému le Gilou mais c’est vrai que c’était pathétique. Ceci dit à la fin du 3e set j’ai cru qu’il allait inverser la tendance et l’avoir à l’usure le Berlocq. Car l’Argentin avait tout de même du mal à conclure et il y avait une brèche mais la pression du Gilou était trop forte.

    • Patricia 9 avril 2013 at 08:48

      C’est beau, moi aussi je suis émue, pas vu le match, c’est comme si j’y étais… Bon, Oluive, encore un post à garder au chô comme une bonne bouteille !

      « Fort de ce que je n´ai pas sonné les gendarmes
      Ne te crois pas du tout tenu de revenir
      Ta moindre récidive abolirait le charme
      Laisse-moi je t´en prie, sur un bon souvenir »…

  7. Guillaume 8 avril 2013 at 22:08

    Bon ben voilà une rencontre de Coupe Davis comme beaucoup d’autres ces dernières années. Tsonga irréprochable d’investissement et impeccable pour gagner les points qu’il doit gagner ; Simon à qui on ne peut pas reprocher d’y aller, mais dorénavant plombé par la répétition de ses échecs dans cette compétition ; et Gasquet qui, bonne raison ou pas, se défile au moment où on aurait bien besoin de lui. La nouveauté, c’est que même le double annonce un chantier à réfléchir. Et après on me reprochera d’imaginer Tsonga comme étant le pigeon de l’histoire…

    Le problème, il est dans l’investissement du quatuor et la place qu’ils sont prêts, non seulement à accorder à la Davis, mais à s’accorder les uns les autres en tant que groupe. Ils se connaissent depuis qu’ils sont mômes. Sans doute qu’il y a des histoires méconnues entre eux, des vieilles chicaneries qui ne passent pas tout à fait (Patricia, un jour faudra que tu nous dises ce que t’a fait Tsonga, ou ce qu’il a fait à ton chouchou).

    A l’arrivée, pour l’instant, Tsonga est bien avec Simon le seul des 4 qui ne se défile jamais, joueurs moyens en face ou pas. Même un lendemain de finale d’Open d’Australie, même cramé, et parfois même quitte à précipiter un retour sur le circuit après blessure… Il y va. S’il y a bien un Français dans cette génération qui a compris que la Davis était leur meilleure chance de gagner un grand titre, c’est bien lui.

    Simon aussi fait de son mieux, mais ce que je voulais dire hier c’est que son passif fait que ça va devenir difficile d’inverser la tendance en Davis. Il n’y entrera jamais sur le court avec la même confiance, les mêmes certitudes qu’il peut afficher le reste du temps sur le circuit. Mais il a le mérite de continuer à essayer, sans se cacher ni chercher d’excuses. Un peu comme PHM en son temps, en fait.

    Restent les cas Gasquet et Monfils. Gaël est un joueur de DC fantastique (a t-il seulement perdu un match depuis son baptême contre de Bakker en 2009 ?), mais son comportement, sa légèreté et ses choix de calendrier n’ont pas toujours été ceux d’un amoureux de la Davis. Et maintenant qu’il en a envie il est en manque total de rythme… Quant à Gasquet, il reste l’homme des rendez-vous manqués dans la compétition. Oui, je veux bien, il a sorti un match énorme en 2006 contre Tommy Haas, sans doute son match référence en équipe. Mais… 2006, quoi. Tommy Robredo était Top 5 et Jacques Chirac président de la République. Depuis c’est plutôt soupe à la grimace et reculades devant l’obstacle. Est-on trop durs avec lui ? Y’a t-il un deux poids, deux mesures concernant Richard Gasquet ? Sans doute. Christophe Thoreau le dit très bien dans sa chronique aujourd’hui, ce n’est pas comme si Richard lui-même n’avait pas tout fait pour susciter les doutes par le passé.

    Et puis il y a le double, où Llodra prend un coup de vieux ces derniers mois. Mais l’idée de songer à sa succession sera compliquée tant que les autres ne donneront pas plus le sentiment de vouloir réellement de cette Davis. Qqn mise sur un double Bennet – Gasquet : séduisant sur le papier, mais si Richie s’esquive encore façon Julia Roberts devant l’autel, on fait quoi ? On ne va pas faire jouer Tsonga 3 jours de suite, et le duo Monfils – Simon n’a jamais été branché double.

    Quand on voit comment Berlocq, Zeballos and co se sont dépouillés ce week-end sans avoir la moitié des possibilités des Bleus, quand on voit comment au bout de 6 Grand chelems Djokovic s’arrache encore pour un 1/4 en Davis, quitte à hypothéquer ensuite Monte-Carlo, ça fait quand même rager que nos Frenchies et leurs ATP 250 ne se donnent pas plus les moyens d’y arriver.

    • Patricia 9 avril 2013 at 09:44

      Patricia, un jour faudra que tu nous dises ce que t’a fait Tsonga, ou ce qu’il a fait à ton chouchou : lui, rien ! toi par contre, dans ce post encore…. un favoritisme éhonté dans la répartition des bénéfices (du doute)!

      Tsonga n’a jamais fait en Coupe Davis, pour l’heure, Jacques Chirac ou pas, un match comme celui sorti par Richard contre Haas en 2006.
      A 19 ans !
      Ca fait loin, certes, mais lui il s’en souvient. Et c’est ce match qu’il choisit comme le meilleur souvenir de sa carrière, pas son 1/4 contre Roddick…

      Qu’a-t-il fait depuis ? 5 sets contre Safin phénoménal, à Moscou. 5 sets contre Tursunov dans le décisif, dont un entier joué avec une déchirure abdominale. Là encore, trouve-moi des matchs aussi difficile férocement disputés par Tsonga.
      Contre Nadal à Cordoue, épuisé, qui descend de l’avion après l’USO, il perd en 3 sets et fini par une bulle ? C’est pas aussi épique, tu en conviendras. Richard ne fait pas mieux le vendredi (sans la bulle). Mais Jo n’a pas la blessure de Richard, que Forget (pour lui apprendre à se défiler?) remet en dead rubber contre Verdasco, l’amenant à ne pas rejouer avant Bercy. Par contre il est fatigué, c’est pourquoi ce n’est pas Jo, mais Simon qui se fait dépecer contre Ferrer. Tsonga s’est « défilé » à Cordoue, dans votre échelle, mais pas Richard. Mais là, « Alésia, c’est où, cha, Alésia ? »

      Contre Youzhny, toujours en Russie, Richard bataille 5 sets avec une entorse. Il sera forfait à Monaco. Il se défile ? Non, mais Forget une nouvelle fois le pourrit dans la presse. Deux fois qu’il « ne se défile pas » et se fait traiter comme une merde.

      Par contre, jamais je n’ai ouï le moindre soupçon, le moindre terme péjoratif contre Tsonga, qui choisit ses matchs à Cordoue (après un 1/4 à l’USO et avant de gagner Metz la semaine suivante) et s’absente de nombreuses sélections. Il a ses raisons, je ne les mets pas en question. Mais vous non plus !

      En 2011, l’équipe amène la France en finale alors que Jo (8è mondial en octobre) joue 1 matchs ! Mais « il est le seul qui…. »
      Il ne se défile pas, lui, à Belgrade ! Il est blessé.
      Je compte au moins 5 sélections déclinées par Tsonga pour blessure où il n’a jamais été soupçonné de se préserver, de se défiler, de ne pas se faire violence. Au nom de quoi Gasquet est-il traité autrement, lui qui a joué blessé à plusieurs reprises ?
      Du lynchage de Winston Salem en 2008. Que Jo n’a pas joué, parce qu’il avait mal au genou. Et que lui, sait dire non (sans qu’on l’emmerde faut dire). Gasquet n’a pas fait de même. Il a accepté (l’andouille) sa sélection. En tirant la gueule parce qu’il jouait mal et que Llodra and co sont des gros lourds. Et comme c’est une âme pure qui ne maîtrise pas les codes des dénégations viriles, quand Forget lui a demandé s’il se sentait à 100% et capable de battre Roddick, il n’a pas répondu « roo mais Guitou, je suis prêt à mourir sur le court, je vendrais chèrement ma peau, sur une jambe, avec un bras, prends-moiiii (là, tout de suite, dans les vestiaires): il a été sincère et il a répondu « ben tu sais Guy je pense pas, c’est déjà dur quand je suis en forme ! » Le con ! Faut pas le dire !

      Tout comme il lâche naïvement en conf de presse « là au 3è set, j’ai fait le break, et puis je fais un jeu pourri avec 2 fautes directes. Faut vraiment être con pour faire ça ! » Répèète après moi, Richard, « j’ai tout donné mais il a été meilleur que moi aujourd’hui » !

    • Guillaume 9 avril 2013 at 11:54

      Donc en fait c’est la faute de Gros Jojo qui gagne toujours ses matchs contre des quiches (et tant pis si à 16 victoires pour 3 défaites il présente un ratio monstrueux dans la compèt ; ça compte pas, ce sont à chaque fois des matchs qu’il doit gagner) ; c’est la faute de Llodra and co, « des gros lourds » (qui, eux, en plus, n’ont jamais battu Haas ou joué 5 sets contre Tursunov en Davis) ; c’est la faute à Forget, qui n’a jamais compris le prodige de Sérignan (et Clément suit donc la même voie) ; mais remettre en question Richard en personne ? Quelle horreur !

      Je sais que tu as un attachement particulier à ce garçon, mais de la même manière qu’on en a souvent trop attendu de lui (je suis toujours le premier à le défendre quand on dit qu’il est passé à côté de sa carrière ; son revers cristallin a tendance a masquer le fait qu’il n’avait ni le service, ni surtout le coup droit, d’un N°1 mondial en puissance), on ne peut pas toujours le dédouaner de tout et en faire la seule oie blanche d’un monde où tous les autres sont les méchants. Il est n°9 mondial et, comme dit Yoda, le vrai, un grand pouvoir implique de grandes responsabilités.

      Si ce match de 2006 est son meilleur souvenir en carrière, pourquoi il n’a rien reproduit de tel depuis 5 ans ? Tu lui accordes tous les bobos du monde et toutes les justifications possibles et imaginables. OK, mais l’accumulation d’excuses, bonnes ou mauvaises, signifie bien quelque chose. C’est le lot de tout joueur pro de composer avec les blessures à longueur d’année. Tu n’en trouveras pas un qui pète la santé toute la saison. Jouer blessé, choisir ses rendez-vous, jouer parfois sous anti-douleurs, ils le font tous si l’échéance leur semble suffisamment importante pour le mériter. Si la Coupe Davis lui tient tellement à cœur et que sa blessure au pied est vraiment sérieuse, en quoi est-ce qu’il avait besoin de se dépouiller à Miami sachant que ça pouvait lui coûter un 1/4 de Davis ? Un 1/4 ou une 1/2 en M1000, c’est plus important que la Coupe Davis ? Je suis désolé, mais ce n’est pas le comportement d’un gars qui aime la Davis. Tout comme le fait de laisser PHM aller au casse-pipe en 2008, et récidiver avec Simon en 2013… ça commence à faire beaucoup à mes yeux. Aurait-il fait mieux s’il avait été sur le court ? Je n’en sais rien. Peut-être pas, d’ailleurs. Mais ça ne justifie en rien de se défiler quand on compte sur vous.

      Cela fait 5 ans qu’on a 4 joueurs de simple à valeur Top 20 ATP. Polyvalents qui plus est. Et 2 excellents joueurs de double. Et malgré ça on perd régulièrement dès que l’on croise une autre tête de série sur notre chemin. Pas besoin d’être devin pour se rendre compte qu’il y a bien quelque chose qui coince. Et je ne crois pas que Gasquet doive être écarté de la réflexion sous prétexte qu’il est « naïf ».

      Mais moi aussi je ne demande pas mieux qu’à ce qu’il me prouve que j’ai tort, et qu’il est en réalité un fabuleux joueur de Coupe Davis. Sauf que pour ça il va maintenant falloir attendre 2014. Et qu’il aura alors presque 28 ans.

      • Patricia 9 avril 2013 at 20:03

        Je ne dis pas que Richard est un fabuleux joueur de Coupe Davis. Je ne le porte pas non plus aux nues, il a pas mal de faiblesses. Et je vois mal le rapport avec ce que je dénonce, à savoir « deux poids deux mesures ».

        Je dis que c’est ce que tu fais en utilisant le terme « se défiler » pour Richard en 2008 et 2013, et pas pour Tsonga en 2008 et en 2010.

        Je ne lui « accorde » pas plus de « bobos » que tu n’en consens à Tsonga pour les 4 rencontres où il était blessé et où soit son équipe se fait déchirer (Winston Salem et Belgrade), soit se débrouille brillamment sans lui.

        En parlant « d’envoyer Simon au casse-pipe », je te trouve par comparaison bien complaisant avec notre chef de file, qui était capable de jouer le dimanche à Cordoue (et de gagner Metz dans la foulée), mais a préféré laisser Simon jouer Ferrer le vendredi. Ca ne te dérange pas quand un N°1 choisit ses matchs ? Pourquoi pas, mais étend ta mansuétude aux supposées précautions

        Gasquet a joué Nadal, Youzhny, Tursunov blessé. Suffisamment sévèrement pour entamer sérieusement sa saison. Là il n’a pas « choisi » de se défiler, l’en félicites-tu pour autant ? As-tu d’autres exemples, dans l’équipe actuelle, d’un joueur sacrifiant plus ? C’est pourtant une indication de son dévouement à l’équipe. Tout comme de jouer les sparrings pendant deux ans, alors qu’on sélectionne un Llodra, moins performant sur le circuit. Si ces sacrifices avaient été reconnus pour ce qu’ils sont, au lieu de donner lieu à des insinuations perfides, sur (au choix) son mental-sa motivation- son envie de gagner, il aurait peut-être plus envie de remettre le couvert.

        Niveau esprit d’équipe, oui, je préfère reprocher à Llodra de balancer sans arrêt à la presse ses « impressions » désagréables sur ses coéquipiers, ou à Forget de faire de même, que de considérer fautif un mec qui répond honnêtement à la question : « te penses tu à 100% pour battre Roddick ? ». Celui qui répond par l’affirmative alors qu’il sait qu’il n’en est rien, en accord avec les codes virils en vigueur, ne fait pas plus la victoire.

        Quand tu dis que tous les mecs jouent avec des bobos, c’est sûrement vrai – mais la plupart sont aussi amené à déclarer forfait à cause d’une blessure, non ? Ce qui fait la différence, ce n’est pas toujours l’humeur du moment a priori, mais aussi le degré de handicap ou de risque généré. Tu décides que la blessure de Richard le handicapait assez peu pour qu’il soit plus performant que Simon. Je n’en sais rien, pas plus que toi. Nous n’avons simplement pas envie de nous raconter la même histoire, et de donner crédit aux mêmes.

        Mais je me dis qu’il était risqué pour Richard de grossir le trait, sachant que son préparateur physique qui a fait Miami à ses côté et l’accompagnait dans l’avion, constatant qu’au sortir des 9 heures de vol la cheville était complètement bloquée, est au service de la FFT et de la Coupe Davis depuis 20 ans… Quétin me paraît plus fiable pour apprécier une cheville que ce cher Llodra qui s’accommode si bien, par ailleurs, de la vérité.

        • Guillaume 9 avril 2013 at 23:09

          Pour tenter de faire court, je pense que c’est en ça qu’on ne pourra jamais être d’accord sur le sujet :

          1- La Davis n’a rien d’un « sacrifice », comme tu utilises plusieurs fois le mot. Là on n’est plus dans le débat « Roger doit-il y aller, ou pas »… On parle de types dont le palmarès se résume à des ATP 250, et qui n’arrivent même pas – à une exception notable, M. Tu-sais-qui – à remporter des M1000. A quoi ça sert de se défoncer pour un 1/4 de Master 1000 si derrière tu sais que tu vas hypothéquer un rassemblement de Coupe Davis – et encore plus quand ta (mauvaise) réputation fait que tu es tout particulièrement attendu au tournant ? La Davis est LE grand titre le plus à la portée des Bleus, et c’est rageant/frustrant/agaçant de ne pas les voir se donner plus les moyens de la gagner.

          2- Des joueurs qui ont donné plus à la Davis dans ce groupe France ? Pour moi ils sont nombreux : Tsonga, Llodra, et même Simon (qui a le mérite d’essayer), voire Benneteau depuis 2010. Et même PHM dans un passé récent. En voilà un qui s’est pris des vrais coups durs dans la compétition, et qui pourtant est toujours remonté à cheval malgré la crainte de la nouvelle chute. Gasquet, lui, s’est trempé les orteils en 2006/2007, s’est dit que l’eau ça mouille, et a fait marche arrière. Eu égard à leurs possibilités, c’est bien Monfils et lui qui laissent pour le moment des regrets. Notamment parce qu’en tant que grand polyvalent du groupe, c’est lui qui devrait être le facteur X de l’équipe. Et oui, sans doute que Gasquet paie pour son passé/passif. Mais c’est bien lui qui a donné le bâton pour se faire battre.

          Allez, je coupe sur l’avis du grand sachem : http://www.sport365.fr/tennis/coupe-davis/coupe-davis-noah-critique-gasquet-1010559.shtml

  8. MONTAGNE 8 avril 2013 at 23:12

    En fait pour que la France gagne le saladier, il faut changer les règles.
    Obliger les pays à aligner 6 joueurs différents pour les 5 matchs.
    4 joueurs de simple et une équipe de double interdite aux joueurs de simple.
    Avec le réservoir de top 100 en France, on doit tous les bouffer

    • Don J 9 avril 2013 at 11:47

      J’adhère totalement, là ça devient du vrai sport d’équipe !

    • Skvorecky 9 avril 2013 at 23:34

      Quitte à changer les règles, autant y aller franco. On joue tous les matches sur dur indoor, sans les lignes des couloirs. Tes 2 équipes de 6 joueurs, on les met en même temps sur le court. On coupe le filet en deux, on le remplace par une ligne au sol, et on se sert des deux moitiés de filet pour installer des buts à chaque extrémité du terrain, où on ajoute 1 joueur par équipe pour défendre. On grossit un peu le diamètre de la balle, qu’on interdit d’ailleurs de frapper avec la raquette, les mains devant désormais être utilisées. On fait durer chaque match 60 minutes, et à la fin c’est celui qui marque le plus de buts qui gagne.

      Et là, la France aura ses chances.

      Ou pas.

  9. karim 8 avril 2013 at 23:51

    La première photo de Fed en smoking, celle de fauche ou il mime un slip, finalement celle de Waw le paysan est pas si ridicule que ça.

  10. Kaelin 9 avril 2013 at 08:31

    Bon ça n’a pas grand chose à voir avec la CD ni grand chose d’ailleurs mais jsuis tombé sur cette photo des jumelles de Fed et la ressemblance est assez marrante! http://static1.purepeople.com/articles/8/10/34/68/@/891505-charlene-riva-et-myla-rose-les-637×0-2.jpg

  11. Guillaume 9 avril 2013 at 09:37

    Rien à voir avec le débat enflammé du week-end, mais une petite gourmandise pour tous ceux qui ont aimé le tennis des 90′s et qui raffolent des classements :

    http://www.wearetennis.com/fr/magazine/#!/3197/le-top-5-des-coups-droits-des-20-dernieres-annees-selon%E2%80%A6-magnus-larsson/

    • Remy 9 avril 2013 at 12:33

      un peu d’auto-promo ? ^^

      • Guillaume 9 avril 2013 at 23:14

        Ouais, un petit plaisir que je me suis fait sur une fin d’interview :)

  12. JoAkim 9 avril 2013 at 11:02

    Espérons que ce fiasco de CD permettra à Clément de mettre en place des tas de changements qui permettront de faire beaucoup mieux l’an prochain.
    Pour l’an prochain, à l’espagne, la serbie, la république tchèque, la suisse, le Canada, l’allemagne, L’autriche… s’ajoute l’Argentine dans les équipes que la france recevra avec donc le choix de la surface, le public et la bonne préparation. La seule équipe piège à l’extérieur à éviter sera les USA.
    Autant dire que tout faux pas sera interdit.

  13. Sylvie 9 avril 2013 at 22:53

    Désolée de ne pas avoir commenté l’article de Patricia mais je crois avoir déjà dit à plusieurs reprises ce que je pensais des relations entre Federer et la coupe Davis et je n’avais pas trop envie de m’étendre là dessus.

    Sinon, WLT a mis un lien sur cet article très intéressant sur le dopage

    http://tempsreel.nouvelobs.com/sport/20130405.OBS6962/face-a-ces-vrais-professionnels-du-dopage-on-ne-peut-rien-faire.html?xtor=RSS-31

  14. Elmar 10 avril 2013 at 07:22

    Ginepri a gagné un match. Non mais où va le monde, je vous le demande.

    Putain, ma journée commence mal.

    Monde pourri.

  15. Ronald 12 avril 2013 at 14:17

    Pour conclure sur la Coupe Davis, un petit mur Facebook parodique !

    http://bit.ly/XH0gWL

    • Sylvie 12 avril 2013 at 14:24

      Merci, j’ai bien rigolé

    • Kaelin 12 avril 2013 at 20:05

      Enorme ^^. Le trip « Stan – Benoit Paire » me fait toujours autant rire.

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