Le tennis dans la tête – Ultimatum

By  | 15 juillet 2013 | Filed under: Bord de court

Fin de la trilogie de Jason Bourne en polo de tennis et raquette à la main.

On en est à l’épisode Boris Vian, Complainte des Joyeux Bouchers : « Faut que ça saiiiiiigne ! Bien fort. »

Voilà, c’est fait : on a en a terminé avec les dix minutes de pseudo-échauffement qui servent juste à faire monter d’un cran la tension et à te filer plein d’acide lactique dans les pattes, de celui qui t’empêchera de jouer de manière déliée, comme tu sais si bien le faire « normalement », et qui se rappellera à toi au troisième set sous la forme de légers début de crampes.

  • Bon, ben, bon match, alors !
  • Toi aussi !
  • Si y’a un doute…
  • Ouais, on remet deux balles…

Tu parles, l’autre, la semaine dernière, il a dit pareil au début. Après deux jeux, c’était Jack l’éventreur.

Le match commence. Tu sais que toutes les conditions ne sont pas réunies de ton côté. Et pour ça, il y a quelques possibilités, tout un tas même. En vrac et selon les jours :

a. Tu as passé la nuit dans l’avion, en position quasi-foetale, les genoux sur la tablette du siège de devant, à essayer d’éviter les miasmes de ce partenaire d’une nuit qui ne t’a même pas été présenté et qui partage avec toi un peu de ton intimité, beaucoup de l’accoudoir central et sans quelques millions de ses microbes généreusement expulsés à chaque quinte de toux.

b. Ce matin, tu étais à la bourre et tu n’as pas pu prendre ton petit déjeuner habituel, celui d’avant-match.

c. Le putain de chien du voisin a décidé que cinq heures du matin, c’était bien pour que tu termines ta nuit. Évidemment, il ignorait qu’à minuit t’étais pas encore couché.

d. Euh, c’est quoi cette gorge qui gratte là ?

e. Pas de chance de faire un match de compét’ avec un cordage tout neuf. Et cet abruti de mec au club qui t’a mis 26 kilos parce que non, vraiment, « avec 20, t’as aucun contrôle, autant jouer au badminton avec Rémy, tu vois, c’est pas la peine ».

Évidemment, tu n’as pas toujours tout ça à la fois, mais juste une ou deux de ces bricoles. C’est noté ? Parce qu’on va s’en resservir tout à l’heure.

Le premier jeu : ça c’est vraiment dur. Surtout si tu sers, parce que tu es carrément dos au mur. Si tu le perds déjà ce putain de service, le match est plié. Dans ton mental de winner, ça ne fait pas un doute. Bref, c’est pile ou face. Évidemment, tu n’es pas chaud ! Ce ne sont pas les quatre balles envoyées de chaque côté qui t’ont permis de te régler… Même si, bravement, avec la haute et intelligible voix d’une agent d’aéroport annonçant « Bienvenue à Monsanto », tu as déclaré « Pour moi, c’est bon ! C’est quand tu veux. » Tu parles ! Il te faudrait un seau de balles avant d’oser servir pour de bon, si tu étais un tant soit peu rationnel. Seulement voilà : ta rationalité, elle est restée dans le vestiaire.

Le premier point : surtout ne pas donner bêtement, faire jouer, renvoyer. Montrer que tu ne fais JAMAIS de faute. Statistiquement, sauf si tu t’appelles Alizé Cornet, tu le gagnes plus d’une fois sur deux parce que « bon, quand même, ton service, c’est pas rien, hein, quoi » !

Ouf, c’est fait ! Finalement, t’as même pas eu à te sortir des trucs de quelque part, il a fait les fautes tout seul. Là, tu es carrément peinard, une sensation qui dure… le temps de rejoindre le filet avec la satisfaction du devoir accompli. Dans ta tête, t’as gagné le match, y a que l’autre qui le sait pas encore. Tu bois un coup, histoire de montrer que tu sais exactement gérer ton physique. Mais détends-toi putain, tu vas pas jouer avec les jambes en coton tout le match, quand même !

Tu arrives de l’autre côté du filet. « Tiens, c’est bizarre, ça fait pas du tout la même impression. C’est pas censé être symétrique un court ? C’est la nuit ou quoi de ce côté ? C’est quoi cette putain d’ombre derrière ? Allez, accroche-toi, faut que tu lui rentres dedans sur chaque seconde balle, la seconde c’est un cadeau, normalement le point il est pour toi, il doit jamais le gagner. Tu le laisses pas respirer. C’est bon, 2-0. Mais qu’est-ce qu’il fait comme fautes, le type, en face ! Si je perds, je suis un gros naze, tout 15/5 qu’il est ! » Stop, mon gars, jamais t’aurais dû te dire ça ! On y reviendra…

Encore à toi de servir. Là, t’es dos au mur. A nouveau… Ou t’enfonces le clou et tu te vois bien avec un match tranquille, ou t’assures pas, une double ici, une attaque qui sort… et hop, c’est un autre match qui commence. Non, ça va, il continue à arroser, il s’engueule : bon ça, très bon ! Le comble : il s’appelle par son prénom ! Sont cons ces gens qui s’appellent par leur prénom tous les deux points ! Ah, vraiment !!! (S’en souvenir quand tu rateras le coup droit tout fait, dans deux jeux, hein ?)

3-0. T’as le temps de boire et de te faire tout le scenario du match.

  • Normalement, ça passe sans problème.
  • Pourquoi t’as dit « normalement » ?
  • Ben, si ça continue comme ça…
  • Oui, mais il peut pas jouer aussi mal tout le match, sinon il serait pas à ce classement, réfléchis un peu.
  • Non, c’est vrai ! En tout cas, 3-0, c’est déjà ça.
  • Ouais, maintenant tu gagnes ton service chaque fois et le set est dans la poche. Vas-y…

En attendant, t’es dos au mur.

  • Encore ? s’exclame le lecteur de 15love. Mais c’est le peloton d’exécution tous les quatre points, ce truc !
  • Eh oui, si t’aimes pas ça, faut faire du badminton,du macramé. » En effet, il suffirait qu’il gagne un premier jeu pour qu’il commence à se dire « Bon, je suis dans la partie ; maintenant on va s’expliquer. » Donc, ce jeu, t’as pas intérêt à le perdre, faut lui maintenir la tête sous l’eau.

3-1. Tu repenses à ce que tu t’es dit au changement de côté, la bonne chamoulauderie des familles : « Tu gagnes ton service chaque fois et le set est dans la poche »… Non, mais ça va pas ? Qu’est-ce qui t’a pris de dire ça ? D’abord, t’es pas Isner… et puis même si tu perds ton service, l’autre en face non plus, c’est pas Isner et y’a pas la télé : alors arrête de te mettre la pression et vas-y, joue peinard. Essaie de prendre du plaisir un peu, du plaisir, du plaisir, tu sais le truc qui fait que c’est vachement agréable de jouer, alors desserre le frein et joue. Joue-la comme Fed !

C’est bon ! Ça passe ! Non mais, qu’est-ce que tu joues bien aujourd’hui, coup droit, revers long de ligne, le gars a beau courir partout, au troisième coup il est à deux mètres. Une dernière faute qui achève de le convaincre de son impuissance et ça nous y fait 6/2, ma bonne dame. T’as déroulé tout le set. Bon, la perf, c’est pour aujourd’hui. Tu te vois déjà en train de boire le coup, à commenter le match en consolant le valeureux impuissant. Il n’a pas le jeu à t’inquiéter de toute manière, il essaie de renvoyer tout mais il est à la rue, tu domines et tu finis les points peinard. Tu pensais pas que tu serais aussi en forme vu… les points a, b, c, d, e.

A 6/2, 2-0 y’a les copains qui débarquent… Ils passaient par là, ils ont entendu crier, ils sont arrivés pour voir. Toi, tu joues encore bien mais y a comme une petite fatigue qui se fait sentir. Tu repenses à a, b, c, d et après deux coups ratés, comme les copains t’encouragent avec leur subtilité habituelle, la petite fatigue naissante devient soudain une immense chape de béton qui te prend les chaussures jusqu’au niveau des genoux, et même un tantinet au-dessus. L’autre, t’as l’impression qu’il court de plus en plus vite mais non, c’est juste toi qui frappe de moins en moins fort. Hé ! Ho ! Qu’est-ce qui t’arrive ? C’est pas possible !

Les conseils pleuvent de l’autre côté du grillage. Toi, tu es bien d’accord avec eux : tu sais que « normalement » tu dois le finir, d’ailleurs t’as pas eu besoin de leurs conseils pour lui mettre 6/2 au premier !

Alors, tu te raccroches à tes lettres de l’alphabet, tu dégaines tes motifs comme autant d’arguments de la défense. Pas pour les autres, ce serait trop inélégant, non juste pour toi, dans ta tête. Ah, si t’avais pas passé la nuit dans l’avion, il serait déjà fini ce match alors que là… Mais déjà, tu joues plus pour le match, tu joues juste pour prouver aux autres que tu joues bien. Tu surjoues un peu ici et là, tu dramatises les fautes, les spectateurs ont l’occasion de savoir comment tu te prénommes et tu te tapes sur le cœur à la Paulo quand t’as fait un point de ouf…

Ouais, c’est ça, continue comme ça. Parce que, à part quelques coups d’éclat, tu t’englues dans la vase de ses coups à lui, les tiens reviennent inlassablement, tu surveilles tes petits débuts de crampe pour te donner de nouvelles raisons de maudire le sort qui s’acharne ! Mais pourquoi ils ont débarqué les copains ? J’étais bien dans mon match, et il a fallu que…

C’est le début du troisième. Eh oui ! Jetons un voile pudique sur les deux retours que tu as piteusement envoyé dans le filet à 4-4 balle de break pour toi. Derrière, ton service n’a été qu’une formalité. Pour lui. Tu te vois déjà rentrer à la maison en te demandant comment tu as pu une nouvelle fois perdre un match pareil ! Mais il était perdu dès le début ce match, il suffisait juste que l’autre commence à renvoyer vraiment pour que tu refuses d’affronter la difficulté et que tu préfères te réfugier derrière les faux-fuyants de ta mauvaise foi. Ok, t’avais passé la nuit enrhumé dans l’avion en écoutant aboyer le chien du voisin mais ça t’avait pas empêché de lui mettre 6/2 avant de commencer à déconner ! Non ? En fait, tu avais une seule chance de le gagner, ce match à ta portée : c’était que sa liste alphabétique à lui ne s’arrête pas à la lettre « E ». mais qu’il en ait encore deux ou trois de plus que toi, assez pour te refiler le match sans que tu aies à le GAGNER.

Pourquoi t’as pas gagné ? Parce que des matches comme ça, tu en as déjà perdu, contre des crocodiles mieux classés que toi qui n’ont pas la moitié de ta putain de technique mais qui courent partout, que ça te frustre comme c’est pas possible de les voir peu à peu ramener de plus en plus de balles alors qu’ils devraient être de plus en plus fatigués, pendant que toi, tu as de plus en plus de mal à poser ton tennis cristallin parce que, pour jouer cette « perfection », il te faut les jambes et que tu n’en as plus vraiment deux en entier. Tiens, c’est simple, on devrait faire les matches en trois jeux. Dès que tu as senti la tendance s’inverser, tu les as fait resurgir, tes mauvaises excuses et elles se sont imposées pour jouer leur rôle : elles t’ont permis de perdre avec les honneurs. Tu t’es condamné tout seul mais avec les circonstances atténuantes, quoi !

Dans un match contre un type à classement inférieur, te sachant d’emblée supérieur, tu n’en aurais pas eu besoin, tu finissais le boulot sans trembler.

Tiens, tiens… mais je me demande si dans ce petit match du week-end, il n’y aurait pas aussi un petit quelque chose des épiques affrontements de nos héros, de nos tragiques génies au mental supposé friable, de ces malheureuses finales perdues par une danseuse sublime contre un ibérique bourrin bûcheron.

Ces quelques allitérations constitueront une sorte de point final à la série…

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Classé 15/4, je joue au tennis depuis 40 ans... Appris à jouer avec une prise marteau, des années à m'en débarrasser.

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78 Responses to Le tennis dans la tête – Ultimatum

  1. John 15 juillet 2013 at 10:31

    Mais c’est qu’il est très bien cet article, très très bien même. De là d’où je viens, le a/b/c/d/e se résume souvent à « je suis père depuis deux mois », « j’ai fêté ça toute la nuit » ou « oui, non, rien, juste cette tendinite qui m’empêche de servir depuis deux mois: attention hein, ça n’aurait peut-être pas changé le résultat du match, mais… ». Mais le reste fait bien sûr partie de la comédie humaine partagée sur un court – et depuis aujourd’hui, avec brio, sur 15-love.

    • Conchita 15 juillet 2013 at 13:21

      Jooooooooooooooooooooooohn !!!!!!!!!!!!!! Héros de 15 Love ! Revieennnnnnnnns

  2. Remy 15 juillet 2013 at 10:59

    Très très bon Homais.
    On y est vraiment !

    Par contre, c’est quoi ton problème avec le Badminton ? :mrgreen:

  3. MarieJo 15 juillet 2013 at 11:44

    très bon « ce match qui me tendais les bras » cher Homais !

    les excuses bidons, j’adore ;)

    l’histoire d’un match à quoi ça tient… vraiment ?

    soit l’autre est bon et toi tout mauvais et tu repars à vélo ou presque
    soit tu es bon et l’autre tout mauvais et tu gagnes 6-4 6-4 en te gargarisant
    soit tu est bon l’autre meilleur et tu prends un set mais tu perds sèchement le 3è
    soit tu perds le match que tu nous a raconté ;)

  4. Conchita 15 juillet 2013 at 13:23

    Je n’ai absolument rien compris à l’article, mais rien que pour ça, j’applaudis !

  5. Antoine 15 juillet 2013 at 14:05

    Excellent ! Affreux crocodiles…Entre amateurs, on devrait jouer en un seul set…De toute façon si n’a pas gagné le premier, il n’y a aucune chance de gagner le match. Ca ce sont les Affreux qui y arrivent..

  6. Antoine 15 juillet 2013 at 14:26

    Sinon, il y a un tournoi qui se joue à Hambourg cette semaine…PHM a déjà perdu contre Montanès mais je me demande pourquoi il est venu puisque le tournoi se joue avec des Tretorn, balles également utilisées à Stuttgart et dont il avait dit après sa défaite que s’il avait fait attention à la marque des balles, il ne serait pas venu car c’étaient des « pierres ». Montanès jouera donc contre Paire au prochain match, ce dernier bénéficiant d’un bye..

    Ici, le tableau: http://www.atpworldtour.com/Share/Event-Draws.aspx?Year=2013&EventId=414&Draw=ms

    Fernando me parait avoir d’assez fortes chances de perdre son premier match contre Bautsita-Agut (si ce dernier passe Zverev), étant sorti fatigué de Bastad…

    Gaël va surement battre Golubev, puis étendre Monaco, TS5, et récupérer son tableau..

    Fongnini risque de devoir jouer son premier match contre Ramos et Haas contre Hanescu…

    Quand à Roger, s’il passe son premier tour et que Gulbis en fait autant (ils ont tous les deux un bye), il se retrouveront l’un contre l’autre au troisième tour, c’est à dire en 1/8ème..En attendant Gulbis jouera contre Hajek qui a battu Kubot (3 et 2), tandis que Roger jouera Brands qui vient de battre 7-5 6-3 Paulo Lorenzi… Brands, c’est pas celui qui a fait des misères à Rafa au premier tour à Roland Garros par hasard ? Roger a intérêt à s’être entrainé à retourner potablement car Lorenzi n’a marqué que 12 points sur le service de l’allemand, et pas plus d’un point sur quatre, même sur seconde balle…

  7. Antoine 15 juillet 2013 at 15:16

    …En revanche, une bien triste nouvelle: Roger ne pourra pas croiser la route de Stak comme à Wimby: après sa défaite à Bastad, il a joué les qualifs à Hambourg mais à perdu 7-6 6-0 contre Stebe, celui à qui Roger avait collé deux bulles à Halle…Depuis son match contre Roger, Stak n’a absolument rien fait de bon…Cela avait été la même chose pendant un long moment pour Rosol avant que ce dernier ne décolle…

    Il semble qu’il y ait une explication à peu près rationnelle à la participation de Roger à Hambourg et Gstaad: selon Brad Guilbert qui diffuse la nouvelle (avec quelques autres), Roger jouerait avec un nouvelle raquette, en l’occurrence une BLX Blade 98 ou 104; je ne sais pas ce que c’est comme bête, mais Guilbert écrit que ce changement s’il est confirmé est bienvenu et que Roger aurait du changer depuis longtemps…

    • Ronald 15 juillet 2013 at 15:26

      Non c’est Mischa Zverev qui avait pris 2 bulles par Roger à Halle ;)

      A noter que son petit frère, Alexander (16 ans), a obtenu une WC pour le tableau principal. Il est n°2 mondial chez les juniors et a été finaliste à Roland.

      Pour Stakhovsky ce n’est qd mm pas comparable à Rosol, normal qu’il perde sur terre qui est sa moins bonne surface.

      Y a aussi la première édition du tournoi de Bogota qui a un tableau dégueulasse.

      • Antoine 15 juillet 2013 at 15:36

        Ah oui, c’est vrai, Stebe jouait contre Roger au premier tour et avait pris deux fois 3…

        Le tournoi de Bogota a effectivement bien du mal à décoller. Le créneau est complètement débile: c’est le seul tournoi en Amérique du Sud de tout l’été…A part quelques locaux, qui veut aller là bas ? Ils ont du donner un grosse garantie à Tipsarévic pour qu’il fasse le déplacement alors qu’il était à l’époque encore top 10…Cela dit, il y a 250 points à récupérer pour le vainqueur….

      • Oluive 15 juillet 2013 at 15:45

        Ah ouais, quand même : Igor Sijsling, TS3 !
        :D

      • MarieJo 15 juillet 2013 at 16:42
    • MarieJo 15 juillet 2013 at 16:19

      tu suis « guilbert » sur twitter ?
      t’as interêt à t’abonner au compte de @15lovetennis aussi !

      • Antoine 15 juillet 2013 at 22:51

        je ne suis rien du tout Marie Jo, je sais à peine ce qu’est twitter mais j’ai de très bons informateurs..

  8. Oluive 15 juillet 2013 at 15:39

    C’est trop ça Homais !
    Et, je te rassure, en badminton (j’ai plus de compète dans les jambes en bad qu’en tennis), c’est pareil.
    De manière générale, quand on se dit, « si je continue comme ça, c’est gagné », on perd, sauf évidemment différence flagrante de niveau.

    Pour la raquette de Federer, faut se méfier, car Gilbert milite depuis un moment pour ce changement, mais, si c’était vérifié, ça voudrait tout simplement dire que Fed passe à un tamis plus grand (il a un des plus petits aujourd’hui, ce qui exige une précision de frappe, et donc de placement, absolue).
    Ça éclairerait en tous cas terriblement « l’année de transition » annoncée : un changement de raquette, quoi de plus transitionnel. Et c’est le genre de truc de nature à remotiver, puisque tu dois ajuster à peu près tout, que tu dois redécouvrir des sensation (le retour de revers ne peut que s’améliorer, par contre la puissance peut en pâtir).
    Et, effectivement, le tester sur terre après Wimby, c’est le meilleur moment.
    Attention, il va bientôt y avoir du monde pour dire qu’il a fait exprès de perdre à Wimby…

    • Oluive 15 juillet 2013 at 15:42

      Sauf erreur, 580cm2 / 339g pour l’actuelle, 632cm2 / 320g pour la blade 98, 675cm2 / 289g pour la blade 104 (raquette des Williams), soit un changement de surface respectif de 9 et 16 % ! C’est évidemment énorme.
      En même temps, je ne connais pas la fiabilité des infos de Gilbert. Je suis resté sur le joueur, terriblement fiable en ce qui concerne le spectacle proposé…

    • Remy 16 juillet 2013 at 11:46

      Y a une énorme différence entre le Bad et Tennis, c’est le comptage des points.
      Mine de rien, en tennis, tu as la sécurité du jeu. T’as mis 4 points le jeu est à toi. C’est fait on revient pas dessus.

      En Bad, c’est le tie-break permanent. Tu peux mener largement et tout perdre sur une mauvaise série. Il arrive de mener 20-14 pour finalement perdre 20-22.

      Je retiens l’appréhension du niveau supposé de l’adversaire. Il m’arrive souvent de lutter contre moins bien classé que moi et de me dire en plein match que c’est pas normal de ne pas faire la diff. Bien sur, cela n’a jamais amélioré la situation :mrgreen:

      • Oluive 16 juillet 2013 at 12:08

        Oui et non je dirais Rémy.
        D’expérience, au contraire, les remontées fantastiques sont très rares au bad, et je dirais même plus rare qu’en tennis.
        En tennis, pour un jeu, il faut « juste » quatre poins, de sorte qu’on est souvent à deux points de perdre le jeu en question.
        En bad comme en volley, à partir du moment où on commence à avoir une bonne avance (disons au moins 5 points), c’est très compliqué à remonter.
        …Sauf évidemment grosse différence de niveau en face, ou défaillance physique.
        D’autant qu’à partir d’un certain niveau, les fautes directes un peu grossières sont beaucoup plus rares en bad qu’en tennis.
        Personnellement, la seule fois que je me suis fait remonter de beaucoup, je jouais contre un type qui m’était tellement supérieur (il était B…) qu’il a attendu de me voir à deux, puis un point, du set pour se mettre à vraiment jouer. Inutile de dire qu’après, j’ai morflé.
        Il m’est arrivé de remonter moi aussi un joueur dont je savais (enfin, pensais) qu’il m’était inférieur, mais ce péché d’orgueil était en réalité involontaire, et je ne faisais pas exprès de perdre les points, seulement, je ne me donnais inconsciemment pas à fond, en pensant que ça suffirait… Ce qui est évidemment toujours une connerie, parce que le type en face, lui, s’arrache et ramène des volants qu’on pense tranquillement conclusifs.

  9. Antoine 15 juillet 2013 at 15:43

    Cela n’a pas plu à une association de jeunes catholiques polonais dont elle faisait partie et qui a décidé de l’exclure…Il parait que ce serait immoral…

    Moi, je la trouve très bien cette photo d’Aga : http://espn.go.com/espnw/article/9434003/tennis-star-agnieszka-radwanska-2013-body-issue-espn-magazine

    • Oluive 15 juillet 2013 at 15:51

      Moi c’est marrant, en Pologne, j’étais davantage choqué par les graffitis « Jude raus » aux abords du ghetto de Varsovie…

      Pour revenir à la photo, elle m’a choqué moi aussi, mais dans un tout autre sens : je n’en revenais pas d’être stimulé sexuellement par Radwanska… Qui, il faut le dire, propose une ligne parfaite, mais qui jusqu’ici ne m’avait pas mais alors pas du tout fait lever l’oeil du tout du tout. La vérité est nue ou elle n’est pas…
      Heureusement, Eurosport l’a retiré de sa Une, j’ai à nouveau pu retrouver une concentration normale.

      • Karim kicks ass 15 juillet 2013 at 16:12

        Mais alors mais tout comme toi quoi, sérieux tout comme toi. Je ne savais même pas orthographier son nom avant ces photos. COmment j’avais jamais fait attention à elle mais c’est fou!

      • MarieJo 15 juillet 2013 at 16:25

        vous êtes pas possible les mecs…
        je trouve ça un peu navrant de devoir poser nue pour faire parler… enfin juste saliver apparemment !!!

        • Oluive 15 juillet 2013 at 17:14

          http://femen.org/fr

          A 15love de faire son calendrier ATP à poil maintenant.
          Antoine pour Wimby, Arno pour l’AO, toi pour Roland.
          Qui pour Bogota ?

      • Patricia 15 juillet 2013 at 23:23

        Tu m’étonnes !
        Ils exagèrent quand même, avec les deux balles….

        Pour votre peine, la petite remarque sur les catégorisations « genrées » de la nudité : quand Isner, Tsonga, Robredo et Verdasco posent à poil, c’est façon discobole en plein travail, en légère contre-plongée : mâle dominant. Les demoiselles sont très fréquemment allongées, en plongée voire parfois en vue du dessus, pas trace de leur outil de travail mais par contre, tout plein, tout plein de balles…. le métier suggéré n’est pas le même…

    • Coach Kevinovitch 15 juillet 2013 at 20:47

      « Moi, je la trouve très bien cette photo d’Aga »

      …..tellement bien qu’elle me fait sortir de ma grotte.

      Je continue à préférer sa jeune sœur même j’avais décelé un certain potentiel chez Aga que cette photo a totalement révélé. Je bats mon couple car son regard et son attitude envoient beaucoup de charme et cela fait plaisir. C’est sans dû au décor mais sur la photo, je lui donnerais un tout petit air de Romy Schneider.

      • Patricia 15 juillet 2013 at 23:24

        ton couple ? c’est du propre !!!
        Si c’est un lapsus c’est magnifique, fais attention que la coulpe de madame ne déborde pas…

  10. Karim kicks ass 15 juillet 2013 at 16:25

    Très bon texte vécu de l’intérieur, j’ai l’impression d’être dans ton slip – où y’a pas grand monde – et où il fait sérieusement chaud!
    Tu retranscris vraiment avec précision le psychotage terrible auquel on est soumis dans ces compétitions et comment à aucun moment on n’en mène vraiment large. Dans la vie tu as les compétiteurs nés, ceux qui aiment ça et qui se transcendent uniquement quand il y a un enjeu, celui qui voudra prendre le tir sur la dernière possession du match pour aller chercher la prolongation, et tu as les autres, dont moi. Pour les autres c’est un mix de peur, appréhensions, tension et perte de moyens. Au-delà des niveaux techniques purs, c’est souvent celui qui est le moins mauvais qui gagne, celui qui gamberge le moins.
    Perso j’ai toujours détesté les tournois, voire les matches. Je ne jouais bien que quand je n’avais strictement rien à perdre et contre un mec supposé me foutre une rouste. Là on a un peu de volume testiculaire et on s’éclate. Le pire, c’est le match contre un vrai pote à qui on met la raclée en temps normal et qui vous met minable le seul jour de l’année où il ne faut pas. Et sans bien jouer en plus, vu que vous refusez obstinément de jouer dans les limites du terrain.
    Souvent la défaite est self inflected, on se saborde comme un grand sans personne. Parfois j’ai été si mauvais que je me demande si j’aurais pas perdu le match contre personne de l’autre côté du filet. Vous voyez le genre, tout le contraire de Chuck Norris (dans les Chuck Norris facts dont on dit que quand il fait un match contre le mur, et bien il bat le mur).
    Ca me rappelle mes petites courses en claudiquant et en testant au choix mon genou, ma cheville ou ma hanche dès que l’ambiance commençait à se parfumer au conifère. Souvenirs souvenirs…

    De la belle ouvrage que ce papier.

    • Nath 15 juillet 2013 at 18:01

      « Le pire, c’est le match contre un vrai pote à qui on met la raclée en temps normal et qui vous met minable le seul jour de l’année où il ne faut pas. »
      Je confirme que c’est particulièrement pour le/la pote en question :mrgreen:
      On ne m’a pas fait le coup de la blessure, c’était plutôt du « Je n’étais pas encore dedans »…

      • Nath 15 juillet 2013 at 18:02

        Zut, particulièrement JOUISSIF.

  11. Karim kicks ass 15 juillet 2013 at 16:31

    Rogé il a changé sa raquette? Aujourd’hui même s’il prenait un revers à deux mains je l’excomunierais pas!!! Avant le mec en feu qui le battait s’appelait Safin en Australie ou Nalbandian au Masters, et ce n’était pas sans avoir au minimum servi pour le match ou avoir carrément eu une balle de match. Aujourd’hui ce mec s’appelle Stackhovski et ça se passe à Wimbledon en quatre sets. Tout fout le camp je vous dis, tout fout le camp… Alors oui, prends un putain de tamis gigantesque et fais des coups droits lassos et défend ta race en glissade. Tant qu’à ce que le vainqueur ait un tennis de putois, autant que ce soit toi!!

  12. MarieJo 15 juillet 2013 at 16:46
  13. Nath 15 juillet 2013 at 18:03

    Super cette plongée dans les pensées d’un joueur en match, j’attendais que quelqu’un écrive ce genre d’article depuis bien longtemps.

  14. Conchita 15 juillet 2013 at 19:18

    Hele Elle #tb #elle #cover pic.twitter.com/gI3O4WLYvv— Tomáš Berdych (@tomasberdych) July 15, 2013

  15. Conchita 15 juillet 2013 at 19:28
  16. Colin 15 juillet 2013 at 19:39

    Le Retour du Roi Homais ! (ben ouais quoi c’est le dernier volet d’une trilogie). Il y a de la qualité d’écriture, il y a du fond, il y a de l’humour, bref c’est un régal pour le lecteur.
    Alors on peut toujours chipoter en remarquant que ça manque de sexe, mais heureusement Antoine est là pour y pourvoir avec la photo de Radwanska nue… Faut dire que c’est plus joli à regarder que la tête de Dominique Pinon dans une assiette.

    • MarieJo 15 juillet 2013 at 22:15

      tiens tu fais bien de le remarquer que le site manque d’un contenu plus sexy ! la en plein été c’est sûr que ça ferai venir du monde pour commenter…
      je vais méditer sur le sujet !

  17. May 15 juillet 2013 at 22:27

    Voilà un papier à la fois touchant et drôle. C’est comme un voyage au centre de la compétition. Je ne t’ai jamais vu jouer Homais, mais j’ai tellement vu ce type de matches, pas chez les pros, non plus près…
    La compétition je laisse ça aux autres, moi je ne déteste pas perdre et ça c’est rédhibitoire pour gagner. En revanche j’ai toujours de bons conseils à donner, c’est plus facile ;)

  18. Nath 15 juillet 2013 at 22:41

    Serena Williams joue à Bastad cette semaine, faut voir la tronche du tableau, la TS2 est 30° 8O
    Bon c’est quand même Halep, qui ne perd plus contre grand monde (16 victoires pour une défaite depuis RG).
    Le tableau : http://www.wtatennis.com/SEWTATour-Archive/posting/2013/1048/MDS.pdf

  19. Nath 15 juillet 2013 at 22:47

    Ca remonte à deux jours mais je poste quand même vu que j’avais loupé cette info : http://www.usatoday.com/story/sports/tennis/2013/07/13/maria-sharapova-hires-jimmy-connors-new-coach/2514553/

    Coach, tu veux pas ressortir de ton trou pour dire un mot là-dessus ?

    • Colin 16 juillet 2013 at 00:42

      Il peut pas, il est en train de battre son couple.

  20. Antoine 15 juillet 2013 at 22:47

    Rien de tel qu’une bonne photo pour qu’aussitôt rappliquent les commentaires…Mais dans quel monde vivons nous ?

    Sinon, je lis que Mahut ne s’est pas contenté du titre en simple à Newport, il a aussi gagné le double aujourd’hui avec Roger Vasselin…

    4 matchs en 2 jours, 4 victoires et donc deux titres…Très fort Nico ! Il ne lui reste plus qu’à faire un grand Wimbledon une fois dans sa carrière…

    En tout cas, il a atteint en trois semaines trois des quatre objectifs qu’il s’était fixés en reprenant la compétition il y a qq mois pour le reste de sa carrière: gagner un titre en simple, revenir dans le top 100, je ne sais plus quoi mais c’est fait auss,i et intégrer l’équipe de France de CD, ce qui reste à faire…Cela risque d’être plus difficile bien qu’en double, cela fonctionnerait très bien avec Llodra…

    J’ai juste été surpris de lire qu’il aurait préféré rencontrer son nouvel ami Big John en finale de Newport en disant que cela aurait été bien qu’ils jouent une fois ensemble pour un titre…

    • Patricia 15 juillet 2013 at 23:49

      Ben il aurait surtout voulu qu’ils se rencontrent avec le même résultat que contre Hewitt je suppose…
      C’est très sympa pour Mahut, et je trouve que ce double titre illustre bien l’article d’Homais, dans la mesure où la confiance acquise lui permet de garder l’influx pour remettre le couvert 2 heures après !

      Mahut est sans doute le plus méritant des deux marathoniens, tant il est plus dur de défendre des balles de break qui sont des balles de match…

      Parmi les nombreux records homologués pour ce match, j’aime bcp celui ci :

      « Plus grand nombre de jeux de service tenus consécutivement

      Avec seulement trois breaks réussis par les deux joueurs (un pour Mahut dans le second set et deux pour Isner dans les premier et cinquième sets), la moyenne est d’un break tous les 61 jeux, soit 0,016 break par jeu. Ainsi, 98,4 % des jeux ont été remportés par leurs serveurs respectifs. Une telle moyenne est exceptionnelle mais il ne s’agit pas d’un record puisque des matchs sont gagnés sans aucun break réalisé soit avec un taux de break de 0 %.

      Néanmoins, ce faible nombre de breaks, combiné au grand nombre de jeux joués, fait de ce match celui ayant le plus de jeux consécutifs sans break converti. En effet, les deux joueurs n’ont pas perdu leur engagement durant 168 jeux consécutifs, répartis entre le deuxième jeu du deuxième set et le dernier du cinquième21. Mahut servant en deuxième position lors du cinquième set, il a dû servir 64 fois pour rester dans le match en revenant à égalité ; en comparaison, Younès El Aynaoui avait dû le faire à 15 reprises lors de son match contre Andy Roddick à l’Open d’Australie 200320. D’autre part, Isner a remporté 65 fois son service consécutivement en ne concédant aucune balle de break. »

      Isner avait obtenu 8 BB dans le 4è set sans en convertir aucune (il remporte le set au TB). Il ne s’en procurera que 5, toutes jouées, dans les 68 jeux de service de Mahut (qui n’en obtiendra aucune). C’étaient chaque fois des balles de match…

      Petites stats complémentaires sympa :

      * Lors du cinquième set, 52 jeux ont été remportés blancs : 32 par Mahut et 20 par Isner.
      * Les joueurs n’ont pris qu’une seule pause toilettes durant l’intégralité du match, à 58-58, lors de la deuxième journée.
      * Au total, 126 balles ont été utilisées pour ce match21. L’arbitre a dû demander des balles neuves à 19 reprises.
      * Selon le Guardian, 85 matchs ont eu le temps d’être joués pendant qu’Isner et Mahut jouaient le leur.

  21. Sam 16 juillet 2013 at 00:25

    Je m’adresse aux joueurs de tennis. C’est à dire au contingent d’individus mâles allant de Homais à environ Nicolas Mahut (j’inclus Homais par respect pour l’article). Les autres ?… Peuvent-ils seulement comprendre ?
    Le classement français est bigrement complexe, et bien foutu. Homais nous parle de ce no man’s land que sont la 4ème et la fin de 3ème série. Pour ce qui est de la 4ème, soyons clair, on peut monter 30/1, voire 30 – sorry Homais- en étant à peine capable de servir et de faire un revers. Le service et le revers sont de bon baromètre pour évaluer de l’entrée dans la catégorie « je joue au tennis » distincte de « j’ai une raquette dans la main ». La volée, n’en parlons pas.
    Toujours est-il qu’il y a un truc qui se joue entre 30 et 15/5. On peut tomber sur des gus à 30 dont on se demande si on ne les a pas forcé à être là. A 15/5, ça joue toujours un minimum. Il y a de tout au pays des 15/5. Des bons et des mauvais (il doit y avoir au bas mot 50 000 15/5 en France, imaginez Laval par exemple, hé bien c’est que des 15/5…), mais un 15/5 sait faire un coup droit, un revers, une volée parfois, et ne fait pas forcément plus de 10 doubles fautes / match. Après, on peut tomber sur des 15/4 qui jouent légèrement 15/5. Le 15/4 est plus fourbe. Le point commun entre le 4 et le 5 est qu’ils viennent. Ils sont souvent ponctuels. On ne peut pas en dire autant de tous les 30 … Les 30 ont souvent aussi un matériel encore approximatif, voire des shorts de foot. Beaucoup plus rare, ça, chez les 15/5.
    Il y a un autre gap entre les 15/4 et les 15/3. A 15/3, on n’a plus de buzes. A 15/4, elles se font rares, mais à 15/3, fini. A 15/3, tout commence à aller un peu plus vite. Tout revient plus souvent. A 15/5, on peut tomber sur des gars qui jouent à 2 à l’heure. A 15/4, ça pourra encore jouer à 2, mais ça reviendra. A 15/3, ça joue plus à deux à l’heure, et en général, ça revient. Après, le gap entre 15/3 et 15/2 est moins évident.
    Dans tout ce bazar, il y a un juge de paix, et il s’appelle le service. A quel moment pour un joueur de tennis le fait de servir devient-il indéniablement un avantage. A quel endroit dans le classement le break est-il un concept qui prend tout son sens ? C’est ça la vraie question. A mon humble avis, pas avant 15/3. On ne peut généralement (de toutes façons je dis n’importe quoi et parle de généralités abusives ici), bref, on ne peut pas parler de Break en 4ème série puisque ça ne sait en général pas servir. Au contraire, c’est le fait de recevoir et gagner 3 points par jeu sur double faute qui est un avantage. Le risque majeur est de choper froid tellement on ne joue pas, en 4ème série. La 4ème série, c’est le business du survet’.
    Pour ma part, je situe donc à environ 15/3 le niveau auquel sur le seul critère de l’avantage de servir nous pouvons considérer que toute cette affaire commence à ressembler au tennis tel que nous le connaissons, à savoir celui de Roger.

    • Colin 16 juillet 2013 at 00:49

      Ça me fait tout drôle, à lire ta description, de savoir que j’aurais pu faire un honnête 30 (tout en gardant mon short de foot), si je m’étais intéressé à la compétition. J’ai toujours considéré que ma fâcheuse propension à faire 2 à 3 doubles fautes par jeu était rédhibitoire, mais visiblement il y en a certains que ça n’empêche pas de jouer…

      • Sam 16 juillet 2013 at 00:56

        Tu es ponctuel ?

      • Colin 16 juillet 2013 at 08:43

        Ah ça oui… sauf le dimanche matin !

        • Sam 16 juillet 2013 at 08:53

          Bah, c’est pour ça que tu peux pas monter 15/5

    • MarieJo 16 juillet 2013 at 08:26

      LOL vous deux !

    • Oluive 16 juillet 2013 at 10:42

      C’est drôle ce que tu dis Sam, parce que je suis (fût, ça fait mille ans que je n’ai pas touché une raquette de tennis) un joueur de 4e série à l’exact opposé de ce que tu décris : mon point fort était mon service, que je suivais d’ailleurs en première balle à la volée (même si celle-ci était très moyenne, comme le service était pas trop mal, ça me faisait souvent un point facile), et parfois même en seconde. Mon revers (à une main) ne m’offrait quasi jamais de véritable point gagnant, mais restait en général dans le court, et me permettait également de monter sur des petits chip and charge des familles, ou de tenir un échange sans trop de frayeurs.
      En revanche, mon coup droit, s’il me faisait plaisir de patater en jeu libre, restait extraordinairement irrégulier et imprécis en match, de sorte que je ne tentais l’accélération qu’avec une grosse avance (ou un gros retard !). La seule chose qui restait à peu près stable : un coup droit lifté, ou plutôt bombé, fond de court au centre… Bien emmerdant pour les petits, qui se retrouvaient à jouer à hauteur d’épaule… Et qui pouvait le cas échéant me permettre de monter à contre temps.
      Bref, l’antithèse de ta description !
      Là où je te rejoins, c’est que ce jeu me permettait de mettre sous pression un adversaire pas très sûr de sa technique (ah les retours volée systématiques sur les services encore balbutiants, qui t’offrent une, puis deux doubles par jeu au fur et à mesure que le match -et la crispation adverse- avancent !), mais qu’en revanche, dès qu’on passait la barre des 15, mon tennis par trop rudimentaire (et finalement, la surprise passée, assez prévisible, même si je suis gaucher), se fracassait contre un mur de passings, en un ou deux temps.

  22. Homais 16 juillet 2013 at 09:11

    J’aimerais bien repondre mais pas d’ordi (vacances) et pas de connexion… samedi,retour! Je reviendrai…

  23. antsiran23 16 juillet 2013 at 12:28

    Ancien 15/4 je ne me retrouve pas dans tes descriptions Sam. Ayant fait des perfs à 15/2 15/1 je peux confirmer qu’on arrive souvent à ces niveaux précisément avec un bon service, suivi d’une montée relativement facile et d’une volée qui abrège les échanges. Monter en classement ce n’est que de la régularité, de la régularité et de la régularité et de la longueur de balle… La moindre faute est exploitée, la moindre balle un peu courte et t’es explosé.

    A l’époque je regardais les mecs qui étaient mieux classés que moi, genre 0, -2/6, -4/6. C’est eux qui faisaient demi-finale et finale. Je les regardais en me demandant ce qui les distinguaient d’un classement à l’autre. Et bien même à ce niveau ce n’était pas un coup plus fort qu’un autre (ils savent tous servir et maitriser à peu près tous les coups du tennis) qui les distinguaient mais la régularité. Inexorablement les échanges étaient conclus par une faute du moins bien classé. Faute provoquée la plupart du temps mais une faute quand même.

    Je me souviens d’Agassi qui répondait à un jeune joueur ne comprenant pas ce qui différenciait son propre coup droit ultra-puissant de celui du champion : c’est vrai que tu es capable de balancer un coup aussi fort que moi…de temps à autre, mais la différence c’est que moi je le fais à chaque coup de raquette !

    C’est valable pour tous les coups. A un certain niveau on sait tout faire relativement bien. Mais la différence de niveau se fait sur la régularité.

    Toutes proportions gardées, c’est ce qui se passe à la tête du tennis mondial. Que Federer se fasse battre par Sergiy Stakhovsky, ce n’est pas si surprenant que çà. L’ukrainien a joué à la perfection. Ce qui est surprenant c’est que çà n’arrive pas plus souvent à Federer. Et c’est çà qui est hallucinant : cette capacité à maintenir un niveau de jeu exceptionnel tout au long des années…

  24. Oluive 16 juillet 2013 at 16:23

    Le changement de raquette de Federer est donc confirmé, Antoine-Brad avait raison.
    Et le Suisse gagne apparemment bien les 9% de surface de cordage estimés plus haut.
    Voilà donc ce qu’il fallait entendre par « année de transition ».

    Federer aurait donc compris / pensé dès la fin d’année dernière qu’il lui fallait agrandir son tamis, mais restait à savoir quand. Très compliqué de le faire en début d’année, surtout s’il n’a pas le temps de bien la tester en entraînement (pour causes d’exhibs entre autres) et en compétition suffisamment longtemps, avec l’AO qui déboule direct. Et de toutes façons compliqué à tester avant Wimby…
    Je pense donc que même ce moment était réfléchi.
    Je ne crois en tous cas pas une seconde à un choix dicté par sa seule défaite à Wimby. Après, peut-être celle-ci a tranché avec l’alternative début de saison 2014, mais même pas sûr.

    Si Federer avait donc planifié ce changement de longue date, on peut imaginer qu’il avait déjà pas mal testé la bête… Et donc commencé à prendre des habitudes de centrage pas tolérées par son ancienne bête… Voire qu’il avait déjà la tête déjà un peu ailleurs avec sa nouvelle bête.
    C’est pas rien une raquette, c’est comme une guitare pour Hendricks, une voiture pour Loeb, une seringue pour Armstrong, un lait pour bébé, un bonnet de pluie pour mémé.

    Quoi qu’il en soit, je trouve l’initiative excellente, pour son jeu mais aussi sa motivation. Ça va donner une saveur particulière à ce tournoi de Hambourg… Enfin, s’il ne se prend pas 6/3 6/2 d’entrée…

    Federer va-t-il enfin réussir à retourner couvert en revers ?
    Va-t-il enfin pouvoir remettre du gros lift sur ce même revers ?
    Va-t-il pouvoir à nouveau trouver les longs de ligne ?
    Va-t-il se placer comme une merde sous prétexte qu’il lui faut ses 10% de boisés syndicaux ?
    Va-t-il tirer au moins un passing de coup droit d’ici la fin de l’année ?
    Va-t-il se muer en défenseur pour de bon ?
    Va-t-il perdre quelque chose ? Et si oui, quoi ? De la puissance ? De la précision ? Des cheveux ?
    Va-t-il limer ? lifter ? ramer ? ramener ? cuisiner ? balayer ?
    Va-t-il poser nu pour un calendrier ?

    Après le genou de Nadal, la raquette de Federer.

    • Patricia 16 juillet 2013 at 21:09

      Dans un style moins olé olé, un monsieur détaille les nombreuses, très nombreuses raquettes qui ont accompagné Biquette au fil des ans depuis 1998 : 9 en 15 ans(y a pas la nouvelle), un autre record pour doudou ? http://www.perfect-tennis.co.uk/the-many-racquets-of-roger-federer/

      Un point qui peut rassurer, c’est qu’il doit avoir une bonne idée du temps de prise en main… Même si c’est seulement la 2nde fois apparemment qu’il passe à un tamis plus grand, il avait fait la démarche au bout de 3 ans (il a battu Sampras avec une première raquette avec un tamis de 85sq », la même que Pete !
      Là, le bond en surface est plus grand…

      D’après les maniaques qui sévissent sur le site, le changement devrait amener plus de puissance, moins de contrôle (donc moins de prise de risque) et moins de volée (pas compris pourquoi)…

      • Patricia 16 juillet 2013 at 21:30

        Amusant, le gars du blog préconisait ce changement dans un article précédent et pensait que les 2 tournois surnuméraires pourraient être l’occasion de l’essayer…

        http://www.perfect-tennis.co.uk/tennis-racquet-technology-how-the-big-4-differ/

        Une citation pour vous motiver à la lecture : « Anyway, let’s look at what the top guys use and how it aids their game. And yes, I am aware Roger is currently outside the Top 4 but nobody is interested in what racquet Ferrer uses ;)  »

        Apparemment, sa raquette était la plus lourde ET la moins maniable des 4 ; les 3 autres auraient hyper galéré avec… Elle ne pardonnerait aucune erreur, du genre quitte ou double : pile au centre, c’est le jackpot en sensation, sinon c’est la faute.

        Par ailleurs, il aurait la tension la plus lâche des 4, mais la modulerait en fonction de la surface et des conditions.

        Celle de Djoko serait médiane, moins légère et moderne que celle de Nadal, mais nettement plus tolérante que l’ancienne de Fed avec les erreurs de centrage. Il a un cordage dense, plus adapté à la frappe à plat qu’au lift – logique pour son jeu de contre.

        Apparemment, sa nullité en smash et volée n’est pas étonnante au vu de la raquette (peu de feeling).

        Celle de Nadal est théoriquement la moins bonne pour volleyer, on lui doit lui accorder tout le crédit de s’en sortir si bien. Nadal ne changerait rien pour s’adapter aux conditions (par superstition ?!)

        Murray serait une espèce d’hybride des 3. Comme le gars apprécie Murray, il dit que la raquette lui permet de garder les points forts de chacun : la profondeur + vivacité en revers pour contrer (Djoko), le toucher au filet (Rodg’), la défense comme Nadal.

    • Antoine 17 juillet 2013 at 13:40

      Comme tous les autres, Roger teste de nouvelles raquettes de temps en temps…Par ailleurs, l’idée de passer à un tamis plus grand n’est pas une idée nouvelle le concernant. « L’Equipe » rapellait ce matin que dans son autobiographie, Pete conseillait déjà à Roger de passer à un tamis de 95 (contre 90). Guilbert raconte cela depuis longtemps aussi…Ce sera donc 98..

      Cela étant dit, dans son interview hier, Roger a expliqué qu’il avait décidé de jouer à Hambourg et Gstaad 24h après sa défaite à Wimby et ajouté ceci, à propos de sa raquette, « il fallait tout remettre en cause, y compris le matériel ». Il semble donc que sa défaite ait précipité ce changement…

      Il dit attendre davantage de puissance mais le préparateur des raquettes de l’équipe de France de CD (et de Nadal..) explique que s’il pourra gagner un peu en puissance au service et à la volée avec cette raquette qui sera légèrement plus tendue selon lui (0,5 à 1kg de plus), c’est bien entendu surtout au niveau du contrôle qu’il gagnera. Il ajoute qu’avec l’âge, Roger perd un peu en vitesse de déplacement, que l’oeil voit un peu moins vite aussi, d’ou des erreurs de centrage et des coups il est un peu plus à la ramasse en défense (erreurs de centrage à nouveau). Roger est bien connu pour pas mal boiser. Par ailleurs, il prend souvent la balle très tôt, avec par conséquent plus de risques au niveau du centrage..

      Ce qui me parait clair, c’est que l’on ne peut pas gagner sur tous les tableaux à la fois. Une raquette (et le cordage qui va avec) est un compromis entre puissance et contrôle…Si l’on pouvait gagner sur tous les tableaux, cela se saurait. En changeant, Roger va gagner quelque chose (du contrôle ?) mais probablement perdre un peu de qq chose d’autre (un peu de puissance ?).

      Cet arbitrage me parait évident pour une génération donnée de raquette..Mais elles progressent. En optant pour un modèle plus récent, il doit sans doute pouvoir gagner qq chose sans rien perdre ou presque…Jusqu’à présent il jouait avec un raquette qui est des années 80…

      C’est une bonne idée de tester cela sur terre battue, je trouve. Cela va demander des réglages pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Le gain n’est pas immédiat. Au début, on perd… C’est un investissement dont la question est de savoir quand il va payer. Comme il reste avec le même fabriquant et que tout ceci n’a pas été imaginé du jour au lendemain, on peut penser que cela devrait payer assez vite…

      …contrairement au Djoker: quand celui-ci avait changé d’équipementier pour passer chez Head en 2009, les résultats avaient été très longs et le début très pénalisant, avec de très mauvais résulats sportifs. Et puis, cela coïncidait (me semble t il) avec un chagement de mouvement de service et les deux en même temps avaient amené le Djoker à battre des records de doubles fautes…

  25. Ulysse 16 juillet 2013 at 22:31

    Super ton article Homais !
    Pas le temps de développer mais je me suis bien marré tant je partage ton vécu. Le dos au mur à chaque début de jeu, la peur au ventre même quand on mène complètement le jeu, je connais bien cette sensation ! A la limite il vaut mieux être dominé et chercher désespéramment la solution, c’est plus beaucoup facile à gérer dans la tête.

    On ne réalise pas avant de faire de la compet à quel point le tennis est un sport de régularité avant tout. Et le comptage des points avec les avantages, etc… est une tuerie pour le mental.

    Pas d’accord avec Sam en ce qui concerne le rôle du service en début de troisième série. Vue ma régularité dans l’échange, je gagne mes matchs (ça m’arrive parfois) essentiellement sur la qualité de mon service.

    D’autre part je ne monte pas contre un joueur de mon âge qui est né dans cette culture et saura trouver la parade en quelques jeux – c’est trop fatigant. Par contre rien de telle que des variations et des montées fréquentes pour dégoûter complètement un jeune indéboulonnable sur du droite-gauche pendant des heures. Mes meilleures perfs c’est du chip and charge sur de l’ado survitaminé, complètement déboussolé par cette tactique. En plus c’est tordant..

  26. Sam 17 juillet 2013 at 00:50

    Ouai, ok les mes, j’ai un peu poussé. En fait, la question que je me posait était peu ou couple, à quel moment ou endroit en termes de classement le service et les break qui vont avec commencent-t-ils vraiment à faire partie du jeu ? Quand est-ce qu’on se dit « merde, j’ai été breaké » ?

  27. JC vainqueur par KO au dernier round de Karim à G&D 2012 17 juillet 2013 at 09:16

    Pour te répondre cher homard breton, je pense que cela se situe aux alentours de 15 ou 5/6 .

    Je navigue dans ces eaux là depuis une vingtaine d’année, et même si je ne suis pas représentatif, dans le sens ou mon service est plus proche de Gillou que de Ivo, la perte du service à partir de ce classement signifie souvent la perte du set.

    Bien entendu, on ne peut pas du tout généraliser, car j’ai des potes aux alentours de 4/6 avec des services très moyens , c’est à dire jamais d’aces, peu de points gagnants en premières, donc tu arrives à les breaker…… mais , car il y a un mais forcément, dans le jeu , dans l’intensité physique, ce sont des hyènes et en retour , ils t’en font baver, donc cela neutralise la relative faiblesse de leurs services.

    A l’inverse, j’ai un autre poto, qui a un physique entre Isner et Shaquille O’neal post basket, qui envoie régulièrement des services à 200 en premières, mais qui plafonne à 15/1- 15 car une fois que tu retournes, pour peu d’avoir un minimum de cerveau, tu gagnes le point.
    Bon c’est déjà arrivé qu’il soit vraiment chaleur au service sur premières et deuxièmes, et là , tu sais que tu vas y passer, car la moindre connerie sur l’un de tes jeux de services et c’est plié.

    Je l’ai vu dégommer un 2/6 comme cela, et le mec avait franchement les boules: tu m’étonnes, se prendre 20 aces en 2 sets par un sumo géant, pour qui aller au fonds du court ramasser une balle, est déjà une course lointaine, de mettre des prunes au service et des gros parpaings en coup droit des le premier coup de raquette, et donc se faire torcher à son premier premier tour …… un coup à se mettre à la boule bretonne …..

    • Ulysse 17 juillet 2013 at 18:21

      En vérité ça dépend de la surface. Sur terre le service ne compte peut-être pas avant la deuxième série (peut vraiment pas vous dire tellement c’est stratosphérique pour mon niveau).

      Mais sur dur un peu rapide c’est important dès le début de troisième série. Un 30 sait en général faire à peu près correctement tous les gestes du tennis, du moins c’est l’impression que ça me donne.

      Evidemment ça dépend aussi de la génération. Le tennis « moderne » tel que pratiqué par les moins de 30 ans ne fait pas la part belle au service. Pour les plus anciens qui ne peuvent rivaliser en régularité de fond de court, à classement équivalent le service est meilleur de même surtout que la volée, ce que j’essayais de communiquer dans mon précédent post. Du coup oui : perdre son service contre un jeune, c’est vraiment catastrophique.

  28. Remy 17 juillet 2013 at 10:49
    • Colin 17 juillet 2013 at 11:47

      Hé hé je pense que l’angle d’attaque de la prochaine mise à jour TRWC, à l’occasion du « Grand Prix du Canada » à Montréal, est tout trouvé.

      • Patricia 17 juillet 2013 at 13:39

        les fêlés du site dont j’ai mis le lien plus haut épuisent toutes les hypothèses à ce sujet dans les coms.

        Sinon pour la maj, si tu rentres dans les caractéristiques des raquettes, tu vas t’amuser avec les analogies !

    • Patricia 18 juillet 2013 at 15:03

      Intéressant, ce qu’il en dit :

      Sa raquette
      « Je suis heureux de la façon dont j’ai joué avec cette nouvelle raquette. Je l’avais bien prise en main à l’entrainement donc ce n’était pas un grand saut dans l’inconnu. Je me suis senti à l’aise avec les conditions de ce match, donc je suis ravi. [...] A de nombreuses reprises, j’ai été très proche de changer de raquette de manière assez importante. Mais j’ai souvent manqué de temps. Peut-être aussi à cause de l’enchainement des tournois du Grand Chelem. Comme je jouais tout le temps quarts ou demi-finales, c’était plus difficile de consacrer du temps. Cette fois-ci, j’ai soudainement eu un extra de dix jours. C’étaient deux semaines que je cherchais. J’étais vraiment sérieux à propos d’un éventuel changement de raquette. Wilson est venu en Suisse et nous sommes allés au bout des choses. [...] Après avoir perdu à Wimbledon, j’ai pensé que c’était un bon moment pour se lancer, tester les raquettes, prendre du temps pour le faire. Ça m’a aussi permis de rajouter quelques tournois à mon programme pour voir comment ça se passe. [...] En quelque sorte, j’ai testé des raquettes durant toute ma carrière. Depuis que je suis passé d’un tamis de 85 à 90 pouces en 2002, j’ai essayé quelques changements. Nous avons toujours été en contact (avec Wilson, ndlr) et je savais qu’ils travaillaient toujours dessus. [...] Je suis content d’avoir fait ce changement. Et on va voir maintenant comment cela évolue. Mais jusque là, tout va bien. »

  29. Kaelin 17 juillet 2013 at 11:31

    Merci Homais, très bon article où je me retrouve totalement ! J’étais 30/3 quand je faisais encore un peu de compet’ pour mon club le dimanche et effectivement mon service et mon revers à une main sont plutôt boiteux lol. Un mec plus constant me battait à chaque fois. Pourtant je dois dire que j’aimais le challenge et surtout le double queje faisais avec un pote, c’est bien plus marrant.

  30. Evans 17 juillet 2013 at 12:05

    Superbe article! Je me retrouve dans ce texte. J’ai eu une expérience avec beaucoup plus de réussite. J’ai eu quelques difficultés au début de ma carrière, au niveau de la concentration. Par la suite, cela a été un peu plus facile. Grâce à quelques séances de yoga, j’ai pu atteindre la place de numéro 1 mondiale. J’ai pu réaliser cette belle carrière sur … DREAM MATCH TENNIS.

    Je suis loin très loin déjà. :)

  31. Antoine 17 juillet 2013 at 13:51

    Je ne comprends pas ce problème que rencontre Gaël au service et qui est arrivé brutalement à Stuttgart entre son premier et son deuxième match puisqu’au cours du premier, il avait remarquablement servi avec notamment 16 aces…

    Depuis, c’est la Bérézina et aujourd’hui encore contre Monaco contre qui il vient de prendre 4 et 4..et ce n’est pas faute d’avoir breaké, il y est arrivé 3 fois…mais il a perdu 5 fois son propre service..

    • Ulysse 17 juillet 2013 at 18:05

      Antoine, tu es en train de chercher de la logique et de la cohérence chez qui déjà ?

  32. Homais 18 juillet 2013 at 08:03

    Je retrouve mystérieusement un peu de connexion ce matin depuis mon ordi (en vacances, restent toujours deux ou trois mails à traiter qui trainent… internet comme condition suffisante à l’esclavage moderne) et donc possibilité de répondre.

    Quelques mots à Sam je crois qui s’interroge sur l’importance du service en fonction des classements.
    Je pense que l’important, et ce jusqu’à 15 bon poids, n’est pas tant la première balle (fantasme de l’ace, quand tu en fais deux par set tu es content, et je ne parle pas que de moi dans ce « tu »), que la qualité de la seconde pour ne pas se faire agresser et subir l’échange. La plupart des joueurs de quatrième ET troisième série se croient à la télé et essaient de sortir la première balle qui tue à chaque fois pour un résultat qu’Antoine qualifierait de non significatif… résultat : pourcentage pourri et première balle qui revient. Et donc, la plupart des joueurs passent leur jeu de service sur leur seconde balle, assez pourrie la plupart du temps.
    D’où, logiquement à ce niveau, travailler deux points pour progresser : le retour de service (surtout ne pas faire de faute directe sur deuxième pourrie) et la deuxième balle, sorte de roulette russe quand on ne maitrise pas, risque de point donné direct (la double) ou caviar pour l’adversaire… et des deuxièmes pas terrible, il en reste un paquet en troisième série !

    Après, les écarts ne sont pas si importants entre 30 et je dirai 15/3 en technique. J’ai fait un tournoi juste avant de partir en vacances, pour assurer les points et rester 30 (j’avais 5 match en tout dans l’année, un seul à mon classement…) ; j’ai gagné 6/4 et 6/2 à 15/4 (en +35), puis en 2h45 à 15/5 (en +45) et j’ai perdu dans le même temps en +45, au bout du rouleau (sixième match en 7 jours)… mais maintien assuré. Un match à 15/5 et je monte. Je vais voir en août si je n’ai pas trop la flemme de m’inscrire quelque part !

    Perso, je ne vois pas jusqu’à ces classements où j’ai eu l’occasion de jouer(15/3) de grosse différence sinon le fait que si beaucoup de ceux qui sont dans ces classements font des tournois toute l’année, accumulent des matchs, gagnent, perdent : sur le lot, ils font des perfs, des contre, mais chaque match finit par avoir moins d’enjeu.

    L’impression que j’ai est que tous les types de jeu existent (enfin, service vollée est hyper rare) à ces classements. Après, ça s’uniformise. J’écrirai quelque chose là-dessus un de ces quatre.

  33. Sam 18 juillet 2013 at 08:46

    Après le service, l’autre écart c’est peut-être une question de rythme. A partir de 15/2, j’ai l’impression que ça commence à revenir nettement plus vite. Impossible de faire un point en marchant. Pour ma part, les premiers symptômes de risque cardiaque se situent à 15/1 : accélération significative du rythme et impossibilité de le faire redescendre, déshydratation extrême,rougeurs, perte de lucidité…

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