La fièvre du samedi

By  | 19 septembre 2013 | Filed under: Histoire

Le Super Saturday. Une des spécificités les plus critiquées de Flushing Meadows, qui consiste à regrouper sur l’avant-dernier jour du tournoi les demi-finales hommes et la finale dame (tellement critiquée d’ailleurs qu’elle disparut en 2013, ndlr). Cela pouvait pourtant aussi donner lieu à des spectacles extraordinaires. Comme en 1984, lorsque six champions de légende vont nous faire vivre une journée de tennis inoubliable.

En 1984, l’heure est à l’alternance, et la finale dame est ainsi insérée entre les demi-finales hommes. Ce samedi 8 septembre, c’est donc Ivan Lendl et Pat Cash qui font les premiers leur entrée sur le Louis-Armstrong Stadium. Le Lendl de 1984, certes numéro 2 mondial, n’est pas encore le joueur surpuissant et dominateur du circuit mondial qu’il deviendra l’année d’après. Battu sèchement par Connors en finale des deux éditions précédentes, Flushing Meadows est son objectif principal, presque son idée fixe. En face, Pat Cash est le nouvel espoir du tennis australien. Âgé d’à peine 19 ans, il vient d’atteindre les demi-finales à Wimbledon, et il récidive à l’ US Open. Né sur gazon, c’est un volleyeur hors pair dans la plus pure tradition des descendants de Rod Laver.

Le palmarès plaide pour Lendl, mais Cash ne fait aucun complexe. Il joue Lendl de la seule manière possible : il l’agresse en permanence, se rue au filet à la moindre occasion. Service-volée systématique, attaques des secondes balles du Tchécoslovaque et véritable mur une fois le filet atteint. Le niveau de jeu est extraordinaire car Lendl oppressé, finit par ajuster ses retours et ses passing-shots. L’opposition de style enflamme Flushing et après 3 heures de jeu les deux joueurs sont dans le cinquième set. 5/4 Cash, Lendl est sous pression sur son service. Sous pression du public qui vocifère des « Ivan go home », et surtout sous pression de Cash qui attaque la moindre balle courte. Balle de match pour l’Australien. Après un court échange il se rue au filet et déborde Lendl sur son revers. Le n°2 mondial tente désespérément un lob en bout de course. Cash est passé mais tout Flushing retient son souffle car la balle semble longue… Et elle n’en finit pas de descendre, pour finalement rebondir pleine ligne ! Lendl exulte et le Louis-Armstrong Stadium est debout. Mais Cash a laissé passer sa chance : dans le tie-break du cinquième set, le Tchécoslovaque sera le plus fort. Apres près de quatre heures d’un superbe combat, Lendl est en finale.

Ce sont maintenant les dames qui entrent dans un stade chauffé à blanc.

Chris et Martina, c’est un duel qui mérite plus qu’un article. Pourtant en 1984, le duel est à sens unique, car Navratilova domine de la tête et des épaules le tennis féminin. Et même Chris Evert, victime régulière en finales, ne pèse pas bien lourd. Martina vient de remporter leurs douze dernières rencontres, et les seize derniers sets qui les ont opposées. A Flushing, Martina est là pour glaner son sixième titre consécutif en Grand chelem. La question est plutôt de savoir combien de jeux va-t-elle laisser à Chris Evert.

Mais il était dit qu’en ce Super Saturday, l’ultra-domination aussi bien chez les femmes qu’un peu plus tard chez les hommes, allait cesser. Et au bonheur stupéfait des New Yorkais, c’est une « Chrissie » très affûtée qui va remporter le premier set 6/4. Pour la première fois depuis plus d’un an, Martina est poussée dans ses retranchements. Et pour la première fois on lit le doute sur son visage. Le Stadium entre alors en ébullition car il comprend qu’il vit peut-être l’impensable : Martina peut perdre. Mais c’est une championne, elle élève son niveau de jeu, et les deux joueuses nous offrent ce que le tennis féminin fait de mieux. Une opposition de style et une lutte acharnée indécise jusqu’au dernier point. Martina l’emportera finalement au bout d’un match magnifique de plus de 2h30. Pourtant ce match est un tournant. Chris Evert a sonné la révolte, et le règne Navratilova vient, sans qu’on le sache encore, de se terminer.

La nuit est tombée sur New York, et ce sont les projecteurs de Flushing Meadows qui vont accueillir ses deux plus grands champions : John McEnroe et Jimmy Connors, tous deux triple vainqueurs, et d’ailleurs seuls vainqueurs à ce jour dans l’arène new-yorkaise.

Pourtant là aussi le duel parait déséquilibré, tant la domination de McEnroe est totale en cette année 1984. Les corrections qu’il a infligées à Connors à Roland-Garros et surtout en finale à Wimbledon laisse présager un match à sens unique.

Mais c’est mal connaître Connors que de le donner vaincu. Surtout à Flushing Meadows, surtout en night session. Et à la surprise générale, le Stadium va vivre un duel d’anthologie, probablement le plus beau d’une journée pourtant déjà exceptionnelle.

Le premier set donne raison au pronostic, et, McEnroe, impérial, s’impose 6/4. Mais « Jimbo » se bat, rentre dans le court sur les services adverses et breake des le début du second set sur une série de retours gagnants. Flushing Meadows s’électrise car c’est vraie bataille qui commence. Connors joue long, près des lignes, sur les lignes et tient tête à McEnroe. Il remporte le second set, le premier perdu par McEnroe depuis le début du tournoi. Il est près de 23 heures à New York et à l’attaque du cinquième set le niveau de jeu est purement extraordinaire. Les points gagnants s’enchaînent, mais c’est pourtant McEnroe qui breake d’entrée et se détache 3-0. Tous les jeux ou presque vont jusqu’aux avantages, mais « Big Mac » tiendra son break jusqu’au bout. Trois heures quarante de jeu d’un match étourdissant, un Louis-Armstrong Stadium debout et en extase, et pourtant une poignée de main, distante, froide entre deux champions qui se détestent cordialement, contraste singulier avec le flot d’émotion qu’ils viennent de déverser.

Il est 23 heures et 14 minutes, et les projecteurs s’éteignent sur une journée, une soirée et une nuit de tennis fantastique. Plus de dix heures d’émotion, ou tous les matchs se sont joués au maximum des sets possibles, ou les plus grands champions sont allés au bout d’eux même. C’est – c’était – aussi ça le Super Saturday.

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123 Responses to La fièvre du samedi

  1. Karim kicks ass 19 septembre 2013 at 13:10

    Super saturday, l’idée était séduisante sur le papier mais merdique in vivo parce que cette grand-messe du tennis se faisait au détriment de la finale qui suivait dès le lendemain. C’est bien dans la culture américaine, où le spectacle business l’emporte sur le sport. La finale est déplacée au lundi ces dernières années (ce qui pour moi reste une aberration) mais l’an prochain ou dans deux ans je ne sais plus, ils vont enfin jouer les demies le vendredi, ces cons. ça aura pris son temps.

    Joli retour dans les limbes de la vox avec ce papier. Je me demande si on n’aurait pas dû poster les coms tiens, on aurait bien rigolé!

  2. Antoine 19 septembre 2013 at 14:28

    Fumier de Lendl ! Le lob était OUT !!! OUT, vous entendez !! Heureusement il a pris une claque en finale.

    Thank you Kristian. Effectivement, j’ai l’impression d’avoir déjà lu cela quelque part mais l’article a été retouché, non ?

    Ceux qui racontent que Big Mc ne savait pas faire un coup de fond de court, n’est ce pas Karim, peuvent regarder la vidéo.

    Ceux qui pensent qu’Agassi ou Djoko ont inventé le retour de service peuvent regarder aussi. Un des meilleurs matchs entre Big Mc et Jimbo. J’étais pour Jimbo bien sûr, je suis toujours pour le plus méchant.

    • Karim kicks ass 19 septembre 2013 at 16:06

      Mc ne sait pas faire un coup droit. Désolé mais c’est comme ça.

      • JoAkim 20 septembre 2013 at 18:48

        Le coup droit de Mac me stressait moins que celui de Jimbo. Avec Connors dès qu’il préparait son coup droit je tremblais. Son coup droit était une machine à fautes directes. Mais quel revers !!! De très loin le plus jubilatoire revers à deux mains (beurk ! ) de l’histoire du tennis.

      • JoAkim 20 septembre 2013 at 18:50

        Quand à Mac, peu importe la qualité de son CD. Ce type avait plusieurs génies dans son bras. Le voir jouer était un délice.

  3. Colin 19 septembre 2013 at 16:07

    L’article me rappelle à mois aussi des souvenirs Sportvoxiens… Ça correspondait à l’époque précise (été 2007) où je m’étais mis à poster, après des mois de lecture « passive ». Kristian/Beggar nous avait crédité entre mi-août et début septembre d’une passionnante trilogie new yorkaise, non pas celle de Paul Auster, mais « Jimbo, ce héros » (l’épopée de 1991) puis « La malédiction » (ou l’incapacité de Borg à s’imposer à New York) et enfin cette fièvre du samedi.

    Pour répondre à Karim, je ne pense pas que le texte de l’article ait été retouché (excepté le ndlr du début), mais il me semble que ces photos n’y étaient pas; et je crois bien que les commentaires de cet article ont été perdus.

    • Guillaume 20 septembre 2013 at 11:52

      Foilà.

      Je cosigne pour l’été 2007, une période charnière chez beaucoup d’entre nous, le moment où de lecteurs silencieux nous sommes nombreux à nous être jetés à l’eau pour devenir grands bavards actifs. Putain, 6 ans, comme dirait celui qui à l’époque quittait tout juste l’Élysée.

  4. MONTAGNE 19 septembre 2013 at 17:09

    Ah !! quel plaisir de voir McEnroe en photo dans le titre d’un article.
    Et quel plaisir de le voir jouer son coup droit avec sa raquette tendue à 14 kg (Borg tendait à 30 je crois !!)

    J’ai encore une raquette une bois (une Gauthier), tiens, ça donne envie de la sortir de la naphtaline pour aller jouer demain !!

  5. Kaelin 19 septembre 2013 at 20:49

    Merci Kristian ! beau résumé.

  6. May 19 septembre 2013 at 20:59

    En 1984 je croyais que le tennis c’était Roland Garros et pi cé tou, quelques années plus tard j’ai découvert Monté Carlo puis quelque temps encore plus loin, le reste du monde. Le super Saturday c’est un show, qu’importe qui va être ramassé à la cuiller le lendemain comme le souligne Karim.
    Quand on voit ce que c’est devenu je suis bien contente que tu m’apprennes que le spectacle, celui du vrai tennis pouvait être aussi au rendez-vous-même au détriment de la finale homme.
    Si on met de côté ce point négatif ça doit être quelque chose de voir 4 supers champions, même Lendl et 2 grandes championnes comme cela en une seule journée avec 3 matches au couteau pour couronner le tout.
    Si je compte bien cela fait 3 Américains, Evert, Connors & McEnroe + 2 futurs adoptés Navratilova & Lendl et un Australien.
    Aujourd’hui l’Europe domine le tennis mondial, les Australiens ne fabriquent plus que quelques rares champions et Lendl et Navratilova allaient ouvrir la voit aux talents venus de l’EST. Le super Saturday valait surement le détour pour les Etatsuniens jusqu’à Sampras ou Roddick si on veut, aujourd’hui même s’ils aiment le tennis proposé par les non-américains, je n’oublie pas qu’ils ont d’abord l’amour de la patrie.
    Si le super Saturday devait disparaître, ils n’en feraient pas une maladie et on en serait débarrassé. La finale programmée le lundi, c’est tout ce qu’ils ont trouvé de mieux ? Si c’est pas se moquer du monde je ne sais pas ce que c’est!
    En revanche c’est tout bénéf pour ces demoiselles.

    Merci pour ce récit Kristian. Je ne sais pas si ces matches étaient réellement comme tu les décris ou si c’est ta mémoire qui a enjolivé le déroulement épique de cette journée mais ça avait l’air de valoir le coup. Et quid de la finale?

  7. Conchita 20 septembre 2013 at 00:26

    C’est très bien raconté, et donne envie de voir ces matchs. Dommage que les vieilles vidéos de tennis soient de très mauvaise qualité.
    Puisque tout le monde parle de SV que je ne connaissais pas, j’ai fait une recherche et effectivement, l’article y est aussi. X

    http://bit.ly/1a7XDiv

    • Conchita 20 septembre 2013 at 00:27

      Ça date d’une époque où Federer dominait tout l’univers !

    • Kaelin 20 septembre 2013 at 09:41

      Ah cool je ne pensais pas qu’on pouvait retrouver des articles de SV maintenant que le site est supprimé. Tu as juste fait une recherche google simple ?

  8. Geô 20 septembre 2013 at 09:48

    Aaah Sportvox: http://geo.sport24.com/

    Murray out pour le Masters. Dans l’état actuel des choses, il reste trois places pour quatre joueurs: Federer, Wawrinka, Old Baby Fed et Couilles-de-Mammouth. Flûte, j’aimerais bien qu’ils y aillent tous. De plus Gasquet et Gaston risquent de s’entretuer pour la dernière place. Il faudrait qu’un autre dégage, au hasard David Ferrer qui est un peu le Julien Benneteau du noble, un top player qui sert à rien. On aurait deux robots, deux golgoths, trois poètes et un mutant. Une sacrée belle affiche.

    • Guillaume 20 septembre 2013 at 10:46

      Je remarque même un très louable effort dans le choix de ce sujet :

      http://geo.sport24.com/412644/Tommy-en-mode-mineur/

    • Antoine 20 septembre 2013 at 17:10

      Out pour la tournée en Asie mais il pourrait reprendre à Bercy et être présent au Master’s…

  9. Remy 20 septembre 2013 at 10:31

    un petit retour en arrière bienvenue en cette période creuse.
    Merci Kristian.

    3 américains et 1 futur américain en 1/2 finale de l’US Open.
    Les temps ont bien changé !

    Murray out pour le reste de la saison, ses problèmes de dos sont importants. (opération)
    A se demander comment il a pu remporter Wimbledon …

  10. Guillaume 20 septembre 2013 at 12:12

    En ce qui concerne le Super Saturday, le nouveau schedule pondu par les Américains n’aura sans doute pas la même postérité : le principe de la finale masculine disputée le lundi a entraîné une baisse vertigineuse des audiences cette année.

    Par ailleurs, avec la fermeture de la Vox et la disparition de tout ce qui y a été publié, si certains d’entre vous ont gardé des textes auxquels ils tenaient et qu’ils souhaiteraient voir republiés, on peut tout à fait les rapatrier ici, à l’image de ce papier de Kristian. Parfois un bref toilettage s’impose, parfois ce n’est même pas la peine. Geô par exemple, en parcourant ton blog chez Sport24, ton Ami Frédéric n’a pas pris une ride. Au contraire, la carrière en dents de scie de son ex-poulain Chardy donne à la chute une résonance nouvelle. Bref je le verrais bien chez nous, celui-là :)

    • Colin 20 septembre 2013 at 12:49

      Idem. J’avoue que je l’avais totalement oublié ce texte, ce qui est injuste car il est superbe.

  11. Henri 20 septembre 2013 at 13:21

    Bonjour,
    Pour les vieux articles de SportVox ainsi que les coms, il y a toujours la waybackmachine.

    http://web.archive.org/web/20070615000000*/http://www.sportvox.fr

    • Colin 20 septembre 2013 at 13:29

      Merci Henri, c’est magique ce truc !!!! Ça doit consommer des milliards de Teraoctets…

      • Guillaume 20 septembre 2013 at 19:06

        Et tu crois que ça permet de retrouver ton quizz fondamental et ses réactions non moins indispensables ?

    • Colin 20 septembre 2013 at 17:11

      Grâce à la machine à remonter le temps d’Henri, j’ai retrouvé les commentaires de l’époque. Pas bézef, seulement 15 ! Mais il faut dire qu’à l’époque, certains jours il pouvait y avoir 3 ou 4 articles tennis…

      Dans l’ordre d’arrivée, ma pomme (prem’s), Karim (deuze) et le jeune Palleas (troize), dont on n’a pas eu de nouvelles depuis bien des années.

      > La fièvre du samedi
      par colinmaillard_et_tartempion (IP:xxx.x28.87.198) le 5 septembre 2007 à 13H45
      Ahhh… on s’y croirait vraiment. Merci Beggar.

      1984 devait quand même être une année ou Connors et McEnroe se détestaient « un peu moins » puisque c’est la 1ère (et unique) fois où ils ont joué la Coupe Davis ensemble (et jusqu’à la finale qd m^).

      >>>> La fièvre du samedi
      >>>> par Dommac (IP:xxx.x8.70.10) le 5 septembre 2007 à 16H54
      En fait, ils se détestaient tout autant ; entre autre, Arthur Ashe (sélectionneur de la coupe Davis à l’époque) avait demandé à McEnroe de ne pas assister au dîner d’ouverture de la rencontre parce que Connors y était et que ce dernier ne voulait pas de McEnroe. De plus, McEnroe a subit (contre un « sans-grade ») pendant cette rencontre sa troisième et dernière défaite de l’année 84 ; l’explication la plus souvent avancée est l’ambiance détestable de l’équipe américaine due à l’antagonisme Connors/Mc.


      > La fièvre du samedi

      par YODA (IP:xxx.x63.248.30) le 5 septembre 2007 à 13H46
      Superbe récit pour un événement extraordinaire. Mais le super saturday ça a aussi été des conséquences néfastes sur la qualité des finales, les joeurs ne bénéficiant pas de journée de repos. Et les acteurs de la première demii sont favorisés avec au bas mot une demi journée de repos en plus. Je donnerais cher pour un coffret collector DVD des plus grands duels, les plus grands matches. Chaque tournoi du GC devrait en éditer, le succès serait à la clé je pense.

      >>>> La fièvre du samedi
      par Dommac (IP:xxx.x8.70.10) le 5 septembre 2007 à 16H55
      C’est payant, mais tu trouves ça sur tennisdvds.net

      > La fièvre du samedi
      par palleas (IP:xxx.x29.1.38) le 5 septembre 2007 à 13H49
      Ahlala, des fois, j’aimerai bien être plus vieux, j’aurai pu vivre ça… Tant pis, mais merci pour ce très bon récit :)

      > La fièvre du samedi
      par Ledzep (IP:xxx.x51.51.254) le 5 septembre 2007 à 15H19
      Excellent récit !! Qu’est-ce que ça donne envie de revoir ces matches !!! Passionnants. Merci pour l’article, il y a beaucoup d’émotion.

      Moi,personnellement, les night sessions, les super saturday, j’adore. C’est dans ces moments-là que les joueurs vont au bouts d’eux-mêmes. Ils donnent tout et souvent, atteignent un niveau de jeu incroyable. Les matches de légendes, on les retrouve là. Et puis cette ambiance… ce bruit, la foule qui explose… C’est incroyable. On n’a jamais eu ça nul part ailleurs en grand chelem. Seul l’US donne ce genre d’ambiance, et la coupe Davis bien sûr, mais… c’est un autre sujet.

      Souvenez-vous de ce match de folie Agassi/Blake… Y a qu’à l’US qu’on peut voir cela. Et bien sûr le sampras/Agassi de 2001, tant et tant loué sur ce site…

      >>>> La fièvre du samedi
      par YODA (IP:xxx.x63.248.30) le 5 septembre 2007 à 16H18
      Mais je trouve que la nuit Australienne est également superbe.

      >>>> La fièvre du samedi
      par Ledzep (IP:xxx.x51.51.254) le 5 septembre 2007 à 16H54
      Et oui !! Et à quand la nuit française ? ? ?

      >>>> La fièvre du samedi
      par beggar (IP:xxx.x11.30.174) le 5 septembre 2007 à 18H19
      Ah je me souviens de soiree a Bercy assez memorables.. Toute proportions gardees..

      >>>> La fièvre du samedi

      par YODA (IP:xxx.x63.248.30) le 5 septembre 2007 à 18H21
      Sur terre il y a bien Rome qui en organise. Je trouve que la nuit ajoute à la dramaturgie, ça donne un côté omérique aux combats. c’est vrai qu’une finale de Roland de nuit ça aurait de la gueule. Déjà simplement je me rappelle que ado je prenais toujours un plaisir décuplé à jouer de nuit (outdoor). c’est magique.

      >>>> La fièvre du samedi
      par YODA (IP:xxx.x63.248.30) le 5 septembre 2007 à 18H23
      La nuit en indoor n’a pas vraiment de sens. tous les matches se jouent à l’éclairage artificiel, de midi à minuit.

      >>>> La fièvre du samedi
      par beggar (IP:xxx.x11.30.174) le 5 septembre 2007 à 18H27
      Oui, bien sur. Sauf qu’arrive a minuit l’ambiance est tres particuliere, meme en indoor.

      > La fièvre du samedi
      par Morglen (IP:xxx.x98.143.132) le 5 septembre 2007 à 21H36
      Raaahhh… Bon, je le dis tout de suite, je n’en suis quand même pas à souhaiter être plus vieux pour avoir vu ces matchs, contrairement à Palleas !

      Mais alors… Bon Dieu, quelle série de papiers ! J’adore… Celui sur l’US 91 de Connors reste le must, mais les autres n’ont en rien à rougir. Ton résumé de la demi-finale Lendl/Cash, malgré que l’on connaisse tous le résultat à l’avance, est simplement PALPITANT. Merci à toi (ps : on a le droit d’en redemander ?)

      >>>> La fièvre du samedi
      par beggar (IP:xxx.x11.30.174) le 6 septembre 2007 à 07H31
      Merci Morglen. Je laisse passer la vague d’articles et debats post-usopen qui va deferler, et on y reviendra..)

      > La fièvre du samedi
      par Ledzep (IP:xxx.x51.51.254) le 6 septembre 2007 à 10H29
      Sûr que l’ambiance est bcp plus « chaude » la nuit que le jour. Il n’y a qu’en coupe Davis qu’on peut retrouver une ambiance similaire. En outdoor c’est encore mieux mais même en indoor, la nuit, c’est pas pareil. Et puis la nuit, vers 23h / minuit, le match a déjà commencé depuis 1 heure ou 2 déjà, la tension est montée, le niveau aussi le plus souvent. Et ca devient souvent extraordinaire. Oui, à Bercy aussi mais là-bas, ça joue jamais à minuit… Et puis c’est pas un GC. Toutes effectivement, « toutes proportions gardées ».

      Ok pour dire que la nuit ajoute à la dramaturgie. Il y a un coté « combat des chefs ».

  12. Geô 20 septembre 2013 at 14:22

    Formidable Henri, une vraie machine à remonter le temps que ton dispositif.

    Ce qui m’a permis de mettre la main sur ceci, que je vous laisse savourer:
    http://web.archive.org/web/20071031220914/http://www.sportvox.fr/auteur.php3?id_auteur=6877
    http://web.archive.org/web/20071201112957/http://tommyrobredo.over-blog.com/

    Morglen-Guillaume, je te fais parvenir une version légèrement retouchée de l’opus sur Fred (dont je sais qu’il est ton deuxième joueur préféré après Alex Corretja) si tu le souhaites. Quelle est la marche à suivre? Je n’ai pas vu d’espace article sur mon profil.

    • Guillaume 20 septembre 2013 at 19:14

      Ah Alex, Alex… Quand lors du dernier Roland je lui ai dit que j’étais fan, il a marqué un temps d’arrêt dans la conversation, surpris. Ca n’a pas dû lui arriver si souvent dans sa carrière, surtout loin de sa terre natale catalane.

      Pour le reste je viens de te passer en auteur : tu peux créer un brouillon de ton article, ou l’envoyer sur la boîte mail 15lt, comme tu préfères.

  13. Karim kicks ass 20 septembre 2013 at 15:29

    Geo ils sont trop bien tes papiers sur le tennis à la Réunion et Fred. Trop bien. ça rappelle de bons souvenirs c’est vrai.

    • Kaelin 20 septembre 2013 at 19:25

      Oui énorme le papier sur ta rencontre avec Fontang ! Je suis tombé dessus aussi du coup. Vous me faites marrer sinon avec vos pseudos un peu Fantasy sur sportvox, ça fait plus ambiance collège! :D

  14. Geô 20 septembre 2013 at 16:30

    Merci les gars. Je vous renvoie le compliment à tous pour vos productions, ici et ailleurs. Pour qualifier Sportvox, je reprendrai les mots de Jean-Louis Bianco évoquant l’époque où il produisait des idées en équipe au secrétariat de l’Elysée : une période foisonnante, stimulante et sympathique.

  15. Patricia 20 septembre 2013 at 16:58

    Je fais un passage éclair sur le Stream de l’open de Moselle pour Querrey/Simon (2 jeux et le taff reprend). Sur 4 points au service, Gilles termine 3 fois au filet. Et marque.
    La paternité bis ?
    la coqueluche ?
    Autre ?
    Tous aux abris, ça va faire mal !

    • Colin 20 septembre 2013 at 17:20

      Il a dû bien étudier le jeu de son adversaire et en déduire que sa principale faiblesse était le passing shot.

      • Antoine 20 septembre 2013 at 18:34

        C’est sûr…Maintenant, cela va être à lui de tirer des passings puisqu’il jouera contre Mahut demain en demie. Sur le papier, Gilou est favori mais le co-Goat a sa chance. La seule fois qu’il a battu Gilou (1-2), c’était justement à Metz en 2008, ce qui n’est pas étonnant car la surface était (est peut être encore cette année, je n’ai pas regardé) super rapide…

      • Patricia 20 septembre 2013 at 20:31

        Il y avait une chose qui frappait, c’est qu’il était très en confiance et très vif aussi. Il était derrière au score, Querrey servait en 1er, quasiment que des 1ères, remporte ses 2 jeux de service blanc ou 40-15, alors que Gilles bataille nettement plus, peu de 1ères… pourtant il dégage bcp d’assurance. Là dessus il écrase le TB (que je n’ai pas vu).
        Je suis sûre qu’il va garder un bon niveau de jeu contre Mahut.
        J’aimerais bien le voir en sélection Coupe Davis celui-là.

  16. Karim kicks ass 20 septembre 2013 at 21:33

    http://youtu.be/hVvPzRpAe8Q

    Ça remonte à un an déjà mais rien n’a été fait depuis malgré les volontés affichées.

    • antsiran23 23 septembre 2013 at 08:07

      Tu n’as pas écouté la finale hommes de Flushing ?

  17. Conchita 20 septembre 2013 at 21:52
    • Colin 21 septembre 2013 at 12:42

      Le lobbying en vue des 15-love awards 2013 a commencé !

    • Conchita 21 septembre 2013 at 13:51

      lol, non je suis retombée par hasard suite à la discussion sur Toglou. Et après, Karim n’a plus jamais été le même, sa vie n’a plus le même sens, sans Serena
      J’ai vu que Guillermo Garcia-Lopez a roulé sur Sousa pour avoir le privilège de défier la Goulbe. Je serai à fond pour GGL !

  18. Patricia 21 septembre 2013 at 19:46

    Je vois que la finale Tsonga/Simon provoque un véritable séisme ici. Mon petit doigt me dit que Gilles va s’imposer, ses endorphines paternelles vont parfaire le boulot d’un très bon niveau de jeu général.

    Quant à Gulbis, je compte sur lui pour faire du goulasch de Garcia-Lopez (malgré des conditions de jeu – balle et surface – excessivement lentes qui ont aidé le jeune Sousa à bouter Tursunov hors du tournoi).
    Il a transformé l’essai contre Haas à Delray Beach (en fait ERV, mais Haas en demi), c’est une question d’honneur. Il faut aussi effacer l’outrage Haider-Maurer des tablettes (même si la forme d’Haider-Maurer lui a permis de remporter un challenger dans la foulée, ça reste un peu craignos.)

  19. Conchita 21 septembre 2013 at 20:15

    La Tsongue est un peu limite, il parle tout le temps de sa fatigue, je crains que contre un pou comme Simon au jeu fatigant la puissance ne suffise pas. Et Simon a un bon ratio dans les finales.
    La Goulbe qui commence à passer des tours cette année, c’est perturbant !

  20. Conchita 21 septembre 2013 at 20:17

    En espérant que Li Na gagne

    Dans un remake du fameux « Battle of the sexes », disputé il y a 40 ans (voir vidéo), Novak Djokovic et Li Na vont s’affronter vendredi prochain lors d’un match exhibition au tournoi de Pékin (ATP 500). Une manière de commémorer, de manière beaucoup apaisée qu’à l’époque, le célèbre match disputé le 20 septembre 1973 entre Billy Jean King et Bobby Riggs à l’Astrodome de Houston.

  21. Conchita 22 septembre 2013 at 14:39

    Break de GGL juste au moment où j’arrive sur mon stream ultra-pourre ! Mais gare, la Goulbe veut se venger !

  22. Conchita 22 septembre 2013 at 14:40

    Heureusement des bonnes fautes directes de Goulbe

  23. Conchita 22 septembre 2013 at 14:42

    Ouf service tenu. Qu’est-ce que j’aime pas l’indoor !!! Dommage de finir l’année dans des salles moches.

  24. Conchita 22 septembre 2013 at 14:44

    Oui à deux points du set. Ce serait ouf qu’il le prenne sur le service du Letton. Pour faire la course en tête ds le second

  25. Conchita 22 septembre 2013 at 14:46

    ¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡Vamos !!!!!!!!! Beau premier set pour GGL. La Goulbe est en humeur de faire plein de kdo !

  26. Conchita 22 septembre 2013 at 14:51

    GGL a vraiment une aisance en indoor ! Il tient bon face à la Gulbe qui vise bien les bâches

  27. Conchita 22 septembre 2013 at 14:52

    Ouiiiiiii 0/40. Il est temps de breaker !

  28. Conchita 22 septembre 2013 at 14:55

    Beau point marathon ! Le Gulbe s’en sort bien au filet. J’aime bien le revers de GGL, il possède pas mal de variations dessus

  29. Conchita 22 septembre 2013 at 14:55

    Break !!! GGL manoeuvre très bien, garde bien la balle dans le court, varie bien…

  30. Conchita 22 septembre 2013 at 14:59

    Mauvaise amortie de GGL. La Goulbe a roulé dessus comme un train

  31. Conchita 22 septembre 2013 at 15:00

    Ouf, heureusement la machine à fautes directes continue à donner !

  32. Patricia 22 septembre 2013 at 15:10

    Je vois que c’est l’émeute ici. Pas étonnant avec la finale franco-française. Bon tout se passe comme prévu, Gilles a breaké Jo, il vient d’enquiller un service blanc, avec 3 winners et 2 points à la volée. Ses 10 tournois de doubles cette année (soit 11 matchs) finissent-ils par payer ?

    Jo gagne son service blanc itou.

    • Patricia 22 septembre 2013 at 15:12

      Il joue bien également, mais le boulot est facilité par le service toujours à la ramasse de Gilles.

      • Patricia 22 septembre 2013 at 15:14

        qui donne le débreak sur une double !

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