Trois ans de tennis : bilan à mi-mandat

By  | 14 mars 2014 | Filed under: Rencontres

Stockholm 2013Trois ans. Trois ans maintenant que, au-delà de la petite bande de 15lovetennis, j’ai fait du tennis (une grande partie de) mon métier. Trois années de commentaires en direct, de compte-rendus, d’analyses, d’histoires, de portraits, d’interviews… Et parmi ces dernières, de petites perles jamais exploitées. Pas le bon moment, trop anecdotique sur un joueur oublié ou, tout simplement, des petits morceaux d’entretiens archivés en un « on verra plus tard » devenu au fil du temps un fouillis aussi inextricable que ma piaule étudiante. Sentant que mon ordinateur ne rajeunit pas, j’ai profité de l’émigration vers un disque dur externe pour me replonger dans le bazar. J’en suis ressorti plein de poussière, mais le sourire aux lèvres. Instant partage.

Agassi ? Sampras ? Mieux, Ronald !

Fin 80′s, début 90′s. Toute la planète ATP tremble devant la montée en puissance de la nouvelle scène américaine. Toute ? Non. Quelque part entre Bordeaux et Haïti, Ronald Agenor résiste encore et toujours à l’envahisseur. Janvier 2011 : il bombe le torse et se souvient. « Agassi ? Quiconque suivait un peu assidûment le tennis à cette époque savait que j’avais le jeu pour le battre régulièrement. Et pareil pour Stich, d’ailleurs. Par rapport à Agassi, j’étais plus fort physiquement, je servais mieux que lui, ma balle allait plus vite en coup droit que la sienne et, surtout, il se décalait toujours côté revers pour frapper en coup droit, ouvrant ainsi grand le court… Or moi j’avais le meilleur revers long de ligne du circuit et je faisais donc la différence là-dessus ! Mon revers, c’est le coup qui a manqué à Pete Sampras pour gagner Roland-Garros. Mon revers, ainsi que de la variété, comme mes amorties. »

Bonus : « Si j’ai un regret dans ma carrière ? Pas vraiment. Ou alors si : il y a un petit regret de ne pas avoir gagné de Grand chelem… Je n’étais pas si loin à Roland-Garros… » (Coincé entre Lendl et Edberg, il fut, en quarts de finale, l’une des victimes de Michaël Chang lors de son miraculeux parcours de 1989).

Arnaud donne la clé

Arnaud Clément : un bandana, des gambettes, une finale à l’Open d’Australie et une Coupe Davis. S’il y a bien un joueur qui peut être fier d’être allé tout au bout de son potentiel, c’est bien l’Aixois. En 2012, à Roland-Garros, il m’annonce la fin probable de sa carrière dans les semaines à venir, selon qu’il soit nommé ou non capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis (on sait ce qu’il en fut). Entre deux bouchées de sandwich au bar des joueurs sous le Central, il exprime soudain ce qui ressemble fort à une profession de foi, au détour de la conversation : « Moi, je ne lâche jamais rien, je pense que vous le savez, depuis le temps ! Même quand je suis largué, je me dis qu’il faut que je me batte… Ou plutôt non, en fait je ne me le dis pas. C’est trop ancré en moi. Je le fais, c’est tout. » Du vieux débat de l’inné ou de l’acquis, peut-être bien finalement que la gnaque ne s’apprend pas plus que le talent.

Trois fois Corinne Vanier

Corinne qui ? Allez, avouez que personne ici n’a entendu parler d’elle. Contrairement à ce que l’air du temps catastrophiste aime à souffler à l’oreille, le tennis féminin français, bien moins constant que son homologue masculin, a toujours fonctionné par cycles. Du déclin de Françoise Dürr à l’émergence des Pierce, Halard, Tauziat, Testud puis Mauresmo dans les 90′s, les filles vivent déjà une première disette, et il faut des Cathy Tanvier, des Pascale Paradis ou des Corinne Vanier pour maintenir péniblement une présence tricolore dans les tableaux des plus grandes épreuves. Bien qu’ayant stoppé sa carrière dès l’âge de 22 ans, cette dernière, que la WTA avait surnommé la « McEnroe du tennis féminin » (gauchère, attaquante et dotée d’un caractère volcanique sur le terrain, il n’en fallait pas plus !) gagne à être connue. Si elle ne devait retenir que trois souvenirs dans sa carrière :

« Le premier, c’est quand j’ai battu Steffi (Graf à Brisbane 1984, leur seule rencontre, ndlr). Steffi n’était pas encore n°1 mondiale mais c’était une joueuse dont on savait qu’elle représentait l’avenir. Je suis parvenue à la battre sur herbe en Australie, une de mes surfaces préférées. Son père était de hors de lui après cette défaite : il avait mis une bonne claque à Steffi en sortant du court. Je me suis avancée vers lui et j’ai demandé : « C’est si honteux de perdre contre moi ? »

Le deuxième, c’est en Fed Cup. Un match contre Sue Barker au Japon. Barker était une Top 10 à l’époque et je l’avais accroché jusqu’à quelque chose comme 8/6 au dernier set. Mais c’est surtout sur les bancs que c’était très chaud, entre nos capitaines respectifs, Jean-Paul Loth et Virginia Wade. Loin du fair-play à l’anglaise, Wade avait applaudi une de mes doubles fautes alors que le match était très indécis. Cela avait rendu fou Jean-Paul, de l’autre côté de la chaise d’arbitre… Vous devriez lui en parler !

Et le dernier, c’est une demi-finale à San Diego. Mon meilleur parcours dans un tournoi important et, en termes de niveau de jeu, une bonne période pour moi. J’étais arrivée en demies en sortant des qualifs. Je perds contre une jeune Américaine, Kathy Rinaldi. Mais plus que le match lui-même, c’est surtout à ce moment-là que j’ai pris conscience de ce que le tennis changeait : toutes ces jeunes joueuses, presque des petites filles, avec leur papa qui les maintenait sous pression… Les Graf, Jaeger, Temesvari, Rinaldi. C’était très particulier de les voir toutes débouler avec papa s’époumonant à côté. Je ne suis pas en train de dire que c’est pour ça que j’ai arrêté si tôt ma carrière mais, à 22 ans, je me sentais déjà vieille par rapport à la direction prise par le circuit. »

Bruguera et le droit à la paresse

Son association avec Richard Gasquet l’a remis sous les feux de la rampe. Mais il y a encore un an, Sergi Bruguera était de ces anciens champions dont on ne savait trop ce qu’ils étaient devenus depuis l’arrêt de leur carrière. Un passage sur le Senior Tour de temps à autre, et pas grand-chose de plus, bien loin des boulimiques qui multiplient les casquettes passée la petite mort du sportif. Lors du dernier Roland-Garros, je lui pose donc la question rituelle du « qu’êtes-vous devenu ». La réponse est franche, dans un début d’éclat de rire : « Je me suis contenté d’élever mes enfants, des jumeaux. C’est une occupation suffisamment fatigante comme ça pour n’avoir pas envie de faire grand-chose d’autre à côté ! »

L’impartialité des journalistes, cette légende urbaine

Roland-Garros 2011. Mon premier Grand chelem avec accréditation. Juste à temps pour voir Li Na making history en devenant la première Asiatique à remporter un titre du Grand chelem. Grande première aussi en tribune de presse : l’un des journalistes chinois présents sur l’évènement devient fou de joie. Littéralement. Il hurle d’une voix aigüe, trépigne sur son siège, se lève, bondit dans tous les sens, crie toujours plus fort, tape des poings sur le pupitre (faisant du même coup tressauter les ordis de ses confrères de banquette). Un premier avertissement n’y change rien : l’homme ne se contrôle plus, la victoire de sa protégée l’a plongé dans un état second, frénétique. Comme sa championne, lui aussi make history : le premier journaliste de l’histoire expulsé d’une tribune de presse par la sécurité.

(Tant qu’on est dans l’anecdote, grande partie de plaisir aussi, la veille, devant la demi-finale opposant Federer à Djokovic. Oui, oui, celle-là, celle des quatre sets, des 32 coups gagnants au premier set, de la nuit tombant sur Paris au moment où une standing ovation lance le jeu décisif du quatrième set… A nos côtés, une journaliste de France Soir passe l’intégralité des quatre manches à maugréer toute seule contre le médiocre niveau de jeu de son « Nole », contre la chance de Federer, contre les sangliers qui avaient dû manger quelque chose… Nous, en tout cas, on boit du petit lait. La seule personne au monde, pourtant aux premières loges de la représentation, n’ayant pas eu conscience d’assister à un chef-d’œuvre.)

Débraye Paulo, ça fume

Celle-là n’est pas de moi. Mais au même titre que les grimaçants « ‘taing, c’était dur ‘taing » de notre actuel n°1 national, elle est devenue l’objet d’un running gag parmi les journalistes français. Recueillie par Philippe Bouin, ex-plume de L’Équipe, la saillie est de Paul-Henri Mathieu à l’issue d’une défaite, une de plus, au bout des cinq sets en Grand chelem : « Ce n’est jamais bon de breaker trop tôt au cinquième set. » La carrière entière d’un joueur a t-elle déjà été écrite à ce point à l’issue d’un seul match, si tôt en carrière, que ne le fut celle de PHM par sa défaite contre Mikhaïl Youzhny en finale de Coupe Davis ?

Dimitrov en douceur…

Actuel 16e mondial en pleine bourre, Grigor Dimitrov fut aussi, il n’y a pas si longtemps, ce jeune joueur incapable de confirmer les promesses nées de son éclosion soudaine à Rotterdam, au point que certains 15lovers ne lui voyaient même pas d’avenir dans le Top 100 (si si, il y en a eu, n’est-ce pas mon Homard préféré ?). Il faut dire que lorsqu’il arrive à Rennes, en 2010, le Bulgare revient du circuit Future où, 300e mondial, il est reparti construire un jeu et une confiance. A ses côtés, exit l’entraîneur star Peter Lundgren, bienvenue à l’austère Peter McNamara. Et, cette fois, plus question de brûler des étapes, sur le terrain comme dans le discours. Alors quand resurgit l’éternelle comparaison avec Roger Federer, il prend son temps pour répondre, pèse ses mots : « Qui ne voudrait pas gagner un Grand chelem ? Je pourrais vous dire que oui, bien sûr, j’en rêve, que je veux aussi être N°1. Et c’est vrai, j’en rêve. Mais je veux avant tout me construire, étape par étape, et aller au bout de mes possibilités, quelles que soient à la fin mes limites. Mais les connaître. Quand j’arrêterai, je ne veux rien avoir à regretter. » Le temps, effectivement, il l’a pris. Mais, à maintenant 22 ans et tout 16e mondial qu’il soit, ses limites, il ne les a toujours pas atteintes.

… Rochette en pleine gueule

Rennes 2010, toujours. La victime de Dimitrov au premier tour, justement. Et l’un de mes premiers entretiens marquants. Laurent Rochette a la tchatche facile et la formule directe, qui frappe comme un uppercut. Son tennis à lui, c’est une histoire de coups parfois plus proche de la boxe que du tennis. Bâti sur le modèle Arnaud Clément – pas très grand mais musculeux -, formé à l’Insep avant une escapade en Espagne, le Bordelais a longtemps joué (joue encore ?) comme pour prendre sa revanche sur « la tuile, à 19 ans : un os cassé à la main gauche. Je commence à peine à goûter à la vie pour laquelle j’ai bossé comme un dingue depuis des années que je dois me faire opérer. Un trou de deux ans dans ma carrière. Je ne joue presque plus de 19 à 21 ans, à peine quelques matchs, le minimum pour maintenir un classement de misère aux alentours de 800e. En 2008, je suis même reparti de zéro. Je n’avais plus de classement. » Ce teigneux des courts, opiniâtre, qui admet « un énorme respect pour Gilles Simon, son parcours pas toujours facile et sa réussite finale : forcément, ça m’inspire un peu », se voit façonné par ce coup dur originel : « Je crois qu’on retrouve mon parcours heurté dans cette hargne, cette volonté que je mets sur le court. Le tennis m’a fait beaucoup souffrir, j’ai pris des coups de poings dans la gueule… J’ai même failli arrêter à un moment. Donc oui, quelque part ça ressort sur le terrain. Quand je saurai me servir de cette hargne-là à bon escient, je suis sûr que j’aurai un truc en plus que les autres. » Encore faut-il que son corps soit d’accord : aux dernières nouvelles, encore blessé, il est retombé au 600e rang, après un pic à 200e en 2012.

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Stockholm : les trois légendes du jeu et les deux bocks de bière

Un tournoi format Masters Cup, et six participants sur huit affichant passeport suédois. Un voyage dans le temps ? Oui. Précisément un tournoi du Senior Tour visant à rappeler aux Suédois leur glorieux passé tennistique. Mars 2013, à Stockholm : le centre des congrès de la capitale suédoise a été agencé pour l’occasion autour d’un court de 3000 places. Les vedettes qui ont fait les grandes heures du tennis national sont toutes présentes au rendez-vous. Au fil des rencontres et des observations, quelques impressions :

- Björn Borg, plus qu’un champion : l’idole, la figure tutélaire. Celui que tout le monde regarde avec des yeux de (grand) gosse. Il ne joue pas mais passe à deux reprises, en soirée. Il recherche la discrétion mais la nouvelle de sa présence se répand à chaque fois dans les travées aussi rapidement qu’un passing-shot. Sur le court, même John McEnroe cesse soudain ses pitreries quand, au détour d’une course vers le filet, il avise son ancien adversaire assis en tribune basse. Il interrompt alors le jeu, le temps d’aller saluer cet ancien rival devenu un ami.

- Mats Wilander, le sympa. Bien sûr, beaucoup d’entre vous ne voient plus en lui que la girouette des chroniques quotidiennes de L’Équipe. Il l’a sans doute un peu cherché. Reste pourtant la rencontre d’un type accessible, fidèle en cela à sa légende malgré l’énorme popularité et le palmarès long comme le bras. Un rare cas d’étoile du sport restée sur la planète Terre, aux côtés du commun des mortels. Et un souvenir à jamais gravé dans ma mémoire : une interview à l’issue de son dernier match de la compétition. Le tournoi touche à sa fin, Mats Wilander casse la graine au restau des joueurs. Je le verrai longtemps saucer consciencieusement son plat tandis qu’il me raconte ses souvenirs de joueur en faisant de grands moulinets de bras, morceau de pain au bout des doigts. A côté de nous sur la grande table, Mikaël Pernfors est écroulé de rire. Un beau moment.

- Stefan Edberg, l’insaisissable. Les Suédois, une bande de copains ? Sans doute. Mais il y a copains et copains. Edberg est poli avec tout le monde. Edberg salue, serre la main, échange quelques mots. Mais, là où les autres semblent savourer les retrouvailles et les moments passés ensemble, Edberg ne s’éternise jamais au salon des joueurs ou à la cafeteria. Sitôt son match terminé, il fonce à l’hôtel voisin prendre sa douche. Quand il revient, c’est habillé d’un élégant costume qui tranche forcément avec les fringues décontractés (voire les survêts…) de ses collègues. Sans avoir qui en est à l’origine, il y a une distance entre Stefan et les autres Suédois. Quelque chose d’à peine perceptible mais bien réel. L’attachée de presse du tournoi m’explique : avant d’être tennisman, Stefan Edberg est un businessman. Et ses participations à des exhibitions de tennis ne sont que prétexte pour réunir en un même lieu ses divers interlocuteurs en affaires, forcément flattés d’être invités à contempler en loge l’ex-champion de Wimbledon. Calcul aussi affûté qu’une volée de revers. Le gendre idéal me fait une impression tout à fait unique : quelqu’un qui, sur le court comme en-dehors, sait où il va… et pourquoi il y va. Pas si commun dans le monde du sport.

- Je ne pouvais finir ce paragraphe sans évoquer Magnus Larsson. Le père spirituel de Robin Soderling finit troisième de la compétition, après avoir battu Wilander en petite finale. Quelques minutes plus tard, tandis que j’observe depuis les gradins l’exhibition de handi-tennis programmée sur le court, je me retourne… et tombe nez à nez avec deux énormes paluches tenant deux non moins énormes bocks de bière. Je lève la tête : Larsson, hilare en me reconnaissant – je l’ai interviewé quelques minutes plus tôt. Devant mon air étonné, il me fait un grand sourire : « Le repos du guerrier ! » Santé !

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475 Responses to Trois ans de tennis : bilan à mi-mandat

  1. Elmar 17 mars 2014 at 00:09

    YeeeeeeeesssssSS! LE vieux lion n’est pas mort!! Ha ha… Je saute sur mon canapé!
    Youhouhou. Magnifique!

  2. JoAkim 17 mars 2014 at 00:10

    Et voila ! Maintenant ça sent extrêmement bon. Je mise sur un effondrement du djoker.

  3. Antoine 17 mars 2014 at 00:10

    Debreak..Just in time Roger..Son meilleur jeu de retour..

    • Elmar 17 mars 2014 at 00:11

      Parce qu’il a redécidé d’être agressif. Comme en début de match.

  4. Skvorecky 17 mars 2014 at 00:11

    Sur les 4 dernières fois que le Djoker a servi pour gagner un match, il s’est donc fait breaker 3 fois…

  5. Elmar 17 mars 2014 at 00:12

    C’est à se demander pourquoi le Rog’ ne joue pas de cette façon pendant tout le match. Il a marqué 13 des 15 derniers points!

  6. Alexis 17 mars 2014 at 00:12

    Ce serait quand même pas mal qu’il gagne.

  7. Antoine 17 mars 2014 at 00:12

    Bien, trés bien..Le Djoker doit se sentir assez mal

  8. JoAkim 17 mars 2014 at 00:12

    et jeu blanc dans la foulée. Mirka ressemble maintenant à Monica lewingski !!!!

  9. Don J 17 mars 2014 at 00:13

    Il se le gardait pour la toute fin ce jeu de retour, rusé le vioque ;-)

  10. Kaelin 17 mars 2014 at 00:14

    Roger va t-il arracher ton tee-shirt s’il gagne ?

  11. Elmar 17 mars 2014 at 00:15

    Ca y est, le Rog’ est de nouveau baissé en pression et commet deux fautes directes alors qu’il avait 2 secondes balles à jouer. Frustrant.

  12. Elmar 17 mars 2014 at 00:16

    OK… Ben, c’est maintenant que ça se joue, les amis.

  13. JoAkim 17 mars 2014 at 00:16

    Et maintenant le tie break de la mort qui tue !!

  14. Kaelin 17 mars 2014 at 00:16

    gros duel d’entrée au challenger de Rimouski : Pavel Krainik contre Germain Gigounon!

  15. Antoine 17 mars 2014 at 00:17

    Tie break..On va régler les comptes

  16. Elmar 17 mars 2014 at 00:17

    Mais bordel, il doit REFUSER l’échange. Il a pas encore compris ca.

    • Kaelin 17 mars 2014 at 00:19

      il est trop poli pour ça

  17. Elmar 17 mars 2014 at 00:19

    Aie aie aie… Début de TB cauchemardesque.

  18. JoAkim 17 mars 2014 at 00:20

    double mini break pour djoke ! Federer fait à nouveau n’importe quoi

  19. Elmar 17 mars 2014 at 00:21

    Putain, ca me rend fou cette fin de match…

    Tout ça pour ça?

    Le jeu à 6-5 est impardonnable. Il joue le feu sur les 3 précédents jeux et laisse bêtement le jeu à Nole au lieu de lui foutre une pression de dingue.

  20. JoAkim 17 mars 2014 at 00:22

    bob ben c’est mort

  21. Alexis 17 mars 2014 at 00:23

    Arg.

  22. Elmar 17 mars 2014 at 00:23

    Mais que c’était moche, ce TB…

    Bien frustrante, cette fin de match. J’aurais préféré qu’il le perde 6-4.

  23. JoAkim 17 mars 2014 at 00:24

    Et voila ! On peut se consoler en remarquant que le Djoke a pour sponsor maillot Peugeot ! MOUHAHAHHAHAHAHHA ! (Vous le sentez le rire nerveux là ?)

  24. Antoine 17 mars 2014 at 00:25

    Quel mauvais tie break de Roger…

    Mais le Djoker est de retour….et n’a mérité de gagner..Roger a completement oublié de monter aprés le premier set..

  25. Skvorecky 17 mars 2014 at 00:26

    Mérité pour Djokovic, très bon à partir du deuxième set, malgré quelques lapsus. Hallucinant en défense par moments… peut-être avantagé par la surface.

    Federer ne jouait que par à-coups, sortant de grands points pour sauver ses jeux de service, mais sans continuité. Beaucoup de situations de 15-30 sur le service du Serbe où il n’a rien fait.

    C’était un match sympa à voir, quelques points magnifiques.

  26. Don J 17 mars 2014 at 00:26

    ben si Djoko ets le roi du tie-break, sur le bon match

  27. Kaelin 17 mars 2014 at 00:27

    et merde

  28. William 17 mars 2014 at 00:28

    Tout ça pour ça ! Dommage… Et que d’occasions manquées à 30-30…

    En tout cas le Djoker est de retour.

    • Kaelin 17 mars 2014 at 00:29

      s’il pouvez reprendre les rênes du circuit, ce sera toujours mieux que Nadal

      • MacArthur 17 mars 2014 at 00:42

        Tu as dû beaucoup souffert depuis IW 2013, Kaelin :-)

      • Elmar 17 mars 2014 at 00:44

        Il est pas le seul.

        Pourquoi tu crois que Kaelin s’est rabattu sur les tournois Futures III féminin moins de 12 ans?

        • MacArthur 17 mars 2014 at 00:46

          Il a toujours été un amoureux du jeu, je pense. Pas aveuglément d’un seul joueur.

  29. Elmar 17 mars 2014 at 00:31

    Bon, donc…

    On a un Djoko plus que moyen en début de match, comme contre Cilic, avec un Fed qui démarre pied au plancher. Break d’entrée, puis set dans la poche en étant solide sur son service.

    Dans le second set, Djoko fait moins de fautes, Rog’ est moins performant au service et du coup s’enlise dans des échanges qui font le bonheur de Djoko. Presque menacé à chaque jeu de service, le Suisse se fait breaker logiquement. Il est lui-même incapable de profiter des ouvertures sur le service adverse, alors qu’il était plusieurs fois à 30.

    Dans le 3ème, Rog fait un très mauvais jeu de service pour entamer le set et se fait breaker. Il ne tente pas grand-chose en retour jusqu’à son formidable jeu au moment où Nole sert pour le match. Ce dernier sert d’ailleurs uniquement des premières, mais ce n’est pas suffisant. Comme le Bâlois enchaîne avec un jeu de service plein d’autorité, on est en droit d’être confiant pour la fin de match et puis… pfuiiiiitt… le ballon de baudruche éclate, incapable de mettre de la pression sur Djoko qui ne passe pourtant pas bcp de première à 5-6. Et derrière, il commence le TB par une faute directe, le continue par un lob complètement raté et par un cheap and charge inoffensif au possible… Les carottes sont déjà cuites, surtout qu’il file encore 3 points sur des fautes directes.

    Très décevant, donc, parce qu’il y avait vraiment la place de conclure ce match. Un Djoko moyen l’emporte donc sur un Fed quelconque. Cela a une forme de logique. Et j’espère que qqn arrivera à tirer les oreilles du Fed pour qu’il comprenne qu’il ne doit jamais se laisser engluer dans des échanges contre Djoko mais doit être constamment agressif, comme il l’a été en début de match quand il était au-dessus, et comme il l’a été aussi lorsqu’il a débreaké à la fin.

    Pour Djoko, c’est une bonne performance, parce que parvenir à gagner un M1000 avec un niveau bof bof, c’est assez balèze. Voilà sa saison 2014 enfin lancée.

    • William 17 mars 2014 at 00:39

      « un cheap and charge » joli lapsus qui résume tout !

      • Elmar 17 mars 2014 at 00:40

        Pas si lapsus que ça ;)

  30. Skvorecky 17 mars 2014 at 00:36

    Djokovic a été au service sur 15 jeux dans ce match. Federer l’a breaké au premier et au 14ème jeu. Et il a eu… 0 balles de break entre-temps!

    Est-ce que quelqu’un connaît le nombre de fois que Federer a débreaké quand son adversaire servait pour le match? De mémoire, c’est vraiment un spécialiste. Et s’il ne breake pas, il obtient souvent des balles de débreak.

    • Elmar 17 mars 2014 at 00:38

      Moi ce que je sais, c’est que les matchs au couteau contre les meilleurs, il les paume. J’ai un article sur le GLOAT en gestation depuis des lustres. J’attends la meilleure occasion pour m’y remettre. Ce soir, ça me donne un peu envie d’y retouché. Mais bon, on va quand même attendre une belle lose en GC contre Nadal.

      • Ivan 17 mars 2014 at 00:58

        Si tu as l’intention de placer Federer en tête des GLOAT, j’attends avec impatience ton explication sur le paradoxe qui consiste a être à la fois GLOAT et GOAT.

        • Skvorecky 17 mars 2014 at 01:28

          On en revient à l’idée selon laquelle si Federer était meilleur dans les cinquièmes sets, il aurait porté le record de Grand Chelem à combien? 22 ou 23 titres?

          Dans le même genre, du côté de chez Nadal: s’il n’avait pas connu de pépins physiques ces dernières années, il aurait réalisé 3 fois le Grand Chelem calendaire (ou 4, je ne sais plus).

          Mais plus sérieusement, il est impossible de louper le côté « perdant magnifique » de Fed. Sans en faire un PHM pour autant, hein (je me retiens pour ne pas citer Gasquet et son lourd passé en la matière).

    • Skvorecky 17 mars 2014 at 00:58

      Ah mais ça n’empêche pas de perdre le match ensuite! C’est sûr que quand c’est contre un Falla, c’est souvent suffisant, mais pas contre les tout meilleurs. Cependant, c’est une belle stat (encore faut-il la comptabiliser, certes) qui mettra en valeur les qualités de fighting spirit de Fed.

      Il y a de quoi faire une anthologie avec ses défaites au couteau, en effet… ça fait partie du personnage, et ça reste un délicieux paradoxe quand on le met en rapport avec son palmarès déjà bien chargé.

      J’attends avec impatience cet article.

      • Elmar 17 mars 2014 at 01:00

        Ouais bon… tu risques d’attendre longtemps… Ca fait qqch comme 3 ans qu’il est sur le fourneau…

      • Ivan 17 mars 2014 at 01:16

        J’avais tente un début d’explication il y a quelques mois à propos de ce paradoxe. Voici en gros comment je vois la chose: le suisse a tellement écrase la concurrence lors de l’Âge d’Or qu’il n’a pas eu, ou trop peu, l’occasion de se frotter à des types qui lui offraient une franche résistance et ainsi de se construire des victoires au mental, qui je pense, auraient été bénéfiques pour la suite de sa carrière. C’est ce que je nommerai le syndrome Foreman. Le type avait pris l’habitude de mettre tout le monde KO en 4 ou 5 rounds, ainsi, lorsqu’il s’est trouvé face à Ali (qui avait très intelligemment prévu le coup) et que celui-ci lui offra une résistance bien plus longue qu’à l’habitude, il s’est mis à douter… et a fini par perdre.

        • Skvorecky 17 mars 2014 at 01:34

          Non, je pense que c’est dans son ADN tennistique.
          C’est dès le début de sa carrière que Federer a du mal avec les thrillers. Cela apparaît nettement quand on compare les chiffres de réussite en cinq sets des grands joueurs (ça se trouve sur des forums anglo-saxons).

          • Ivan 17 mars 2014 at 10:33

            Raison de plus. S’il a toujours eu du mal avec les matchs à couteaux tirés, un peu plus de matchs de ce type dans la première partie de sa carrière n’auraient pu que lui être bénéfique pour mieux les gérer par la suite, bien que je sois conscient que cela n’explique pas tout.

  31. MacArthur 17 mars 2014 at 00:37

    L’accent du CEO North America de BNP est très drôle.

  32. Elmar 17 mars 2014 at 00:39

    Et Djoko reprend le titre de CDMO qu’il avait laissé à Stan en Australie.

  33. Don J 17 mars 2014 at 00:39

    ces 2 là sont quand mm devenus les rois de la fluctuation…

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