« Les monuments du tennis moderne » – Kezako ?

By  | 6 mai 2014 | Filed under: Insolite

Les Monuments du tennis moderne, éditions Sutton« Les monuments du tennis moderne – champions et matchs de légende ». Un titre un brin emphatique, derrière lequel se cache la première publication en librairie de votre serviteur, associé à deux autres noms bien connus de Sportvox pour coauteurs : Guillaume Duhamel (alias GD81 pour les plus anciens, auteur des « Chevauchées fantastiques ») et Marc Gdalia (aka… Marc Gdalia, « Rencontres d’anthologie »). Voilà qui méritait bien un peu de pub dans ces colonnes, pour un objet né de l’imagination de mes deux acolytes il y a cinq ans déjà, dans une dynamique finalement similaire à celle qui a conduit à la création de 15-lovetennis dans la foulée de notre exode de la Vox.

« Les monuments du tennis moderne », comme un autre rejeton de Sportvox, en quelque sorte… et comme un demi-frère à 15love. Les anniversaires des deux projets se croisent cette semaine : celui de notre site, qui souffle ses cinq bougies (remember, Madrid 2009, Roger bat Rafa sur terre battue, Safina et Kuznetsova sont intraitables sur la surface côté WTA… le temps passe) ; et celui des premières lignes couchées sur le papier par Marc et Guillaume D. Tous deux n’imaginaient sans doute pas à quel point l’accouchement serait long quand ils ont entrepris de dresser le panorama en creux de quatre décennies de tennis, à travers de riches portraits des douze plus grands champions de l’ère moderne, suivis d’une sélection des seize matchs les plus importants ayant écrit la légende de cette période. Rien que ça.

Le duo originel a fini par devenir trio en 2012, dans la dernière ligne droite des ultimes admissions parmi le cercle des super champions – entre le début et la finalisation de l’ouvrage, Novak Djokovic sera passé d’une à six victoires dans le cadre du Grand chelem. Un an et demi plus tard, volet rédactionnel achevé, éditeur trouvé et publication lancée, voilà enfin le bébé entre nos mains, soit 256 pages passées à décortiquer le tennis depuis 1974, fameuse date fondatrice puisque signant l’avènement réel de l’ère Open avec l’irruption au palmarès du Grand chelem de deux enfants de l’ère Open, Jimmy Connors et Björn Borg.

Quels joueurs avons-nous donc retenu (et surtout sur quels critères, demanderont les plus pinailleurs d’entre vous) ? La sélection des douze plus grands champions de ces quarante dernières années a en fait été des plus simples à effectuer : il fallait avoir gagné – au moins – six tournois du Grand chelem. La liste inclut donc Jimmy Connors et Björn Borg, puis McEnroe, Lendl, Wilander, Edberg, Becker, Sampras, Agassi, Federer, Nadal et enfin Djokovic. Dominant de son époque mais trop vite disparu des radars, Jim Courier est le premier champion à rester sur le pas de la porte.

Leurs exploits, évidemment, mais aussi leur caractère, leur formation, leur héritage… Via des angles d’attaque multiples, les portraits se veulent les plus complets possibles et, pour les fous furieux de chiffres, sont complétés à chaque fois par une longue liste statistique reprenant dans le détail leurs accomplissements et records, et les mettant en perspective à l’aune de toute l’Histoire de ce sport.

Quant aux seize matchs qui définissent le mieux ces quatre décennies… Non, là je vous laisse vous reporter à l’ouvrage – ou mieux, y trouver prétexte à improviser un quizz dans les commentaires !

Philippe Bouin et 23 numéros 1 mondiaux sont dans un bateau…

D’ici à ce que vous ayez trouvé les seize, Marc et moi allons vous proposer quelques morceaux choisis de l’ouvrage d’ici la grand-messe de Roland-Garros, en avant-première… et parce que j’espère bien que certains d’entre vous vont céder à la tentation d’en savoir plus ! Après tout, il n’y a pas eu 36 bouquins nés de cette sacrée aventure représentée par Sportvox / 15love :)

A l’heure actuelle, une centaine de points de vente physiques ont déjà fait l’acquisition du livre. Si vous avez la chance d’habiter la charmante bourgade de Ploemeur, Morbihan, vous pourrez ainsi le trouver à la librairie Sillage, rue de l’Argoat. Des gens très bien. Pour tous les autres d’entre vous qui seraient intéressés, il ne vous reste plus qu’à frapper à la porte de votre maison de la presse ou librairie la plus proche… ou à emmener votre pavé numérique se balader du côté de chez Amazon.fr ou de la Fnac.com.

En attendant, vous avez rendez-vous ici-même avec Jimmy Connors. A noter que l’iconographie proposée dans ces colonnes n’est pas celle du livre, moins foisonnante mais, croyez-moi, extrêmement soignée : Antoine Couvercelle se souviendra longtemps de nos demandes pointues à répétition et de nos longues heures de fouilles archéologiques dans les archives photos de Tennis magazine !

Un dernier mot enfin sur la préface, signée de l’ancienne plume de L’Équipe Philippe Bouin : sans trop en faire dans l’enthousiasme, un bijou. Vous êtes fâchés avec les chroniqueurs tennis qui sévissent actuellement dans notre seul quotidien sportif national ? Le remède est là. Trente ans de vie tennistique, d’observations et d’analyses, brillamment condensées dans une devinette : vingt-trois n°1 mondiaux et un journaliste sont dans un bateau. Le journaliste tombe à l’eau. Qui accepte de mettre sa propre vie en danger pour le sauver ?

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Prenez ma nouvelle adresse : http://livre.fnac.com/a7085832/Marc-Gdalia-Les-monuments-du-tennis-moderne

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355 Responses to « Les monuments du tennis moderne » – Kezako ?

  1. May 10 mai 2014 at 21:17

    Il y aura un 3ème set, Ferrer égalise sur la marque de 7/5. Le plus solide des 2 aura le droit d’aller défier le tenant du titre demain.

  2. Kaelin 10 mai 2014 at 21:47

    break Nishi !

  3. May 10 mai 2014 at 22:08

    Il en est à combien de bdm Nishi? au moins 7 ou 8, c’est pas facile de conclure.

  4. May 10 mai 2014 at 22:13

    Il l’a fait! Il n’a rien lâché. Bravo à lui. Une finale en M1000 après sa victoire à Barcelone. Il aime la terre espagnole.

  5. Patricia 10 mai 2014 at 22:13

    J’ai failli crever là. Irrespirable au dernier degré.
    Ferrer, c’est le pou tu lui mets un canadair de ddt dessus, il s’ébroue et demande : « c’est à quel sujeeeeet ? »
    Je sais pas comment ils font. J’arrivais même plus à regarder. 10 ou 11 deuce ? La 12è BdM ?

    • Patricia 10 mai 2014 at 22:19

      Ferrer était en très très grande forme, a super bien servi pour ses standards… Sur ce match, bien au niveau de son RG 2013. Bon dieu les monstres en retour, les monstres en déplacement, c’est de la castagne de poids légers en mode boîte à gifles, là. Dommage qu’il soit si peu élégant parce que c’est vraiment couillu comme tennis.
      Mentalement Nishi a dû soulever des montagnes dans ce match, wow !

      • William 10 mai 2014 at 22:22

        Très, très balèze mentalement, le Kei. Il avait presque tout le stade contre lui et quand on paume autant de balles de match, l’avantage est à l’adversaire, surboosté. Nishikori n’a jamais paniqué, ou du moins il ne l’a jamais montré, très en retenue et ça fait plaisir de voir une concentration immaculée d’auto-encouragements bruyants.

  6. Kaelin 10 mai 2014 at 22:13

    Après 10 BDM, Nishikori l’emporte !! Yes !

    Il jouera en finale contre Nadal.

  7. Sylvie 10 mai 2014 at 22:14

    Cette fin de match entre Nishikori et Ferrer ! Que ce fut dur de conclure mais c’est fait ! Demain la marche va être haute mais quels progrès !

  8. William 10 mai 2014 at 22:17

    Très bien cette fin de match !

    J’ai pris le match à 2-2 service Nishikori dans le troisième, un jeu où Ferrer, très agressif, se procure deux balles de break. La première est effacée d’un service gagnant, Ferrer met un coup droit dans le filet sur la deuxième.
    Ferrer perd le jeu et commence par une double. Nishikori en profite et muscle ses retours, break. Il confirme grâce à un service gagnant et trois coups gagnants fumants, en plein sur les lignes.

    Il sert pour le match à 5-3, mène 40-0, se crispe, Ferrer colle un retour gagnant sur seconde et on se retrouve à 40-A. Enchaînements de politesse de part et d’autre, Nishikori sauvant systématiquement les balles de débreak par…des services gagnants ! Il saborde dans le jeu quelque chose comme 8 ou 9 bdm mais finit par gagner. Bravo à lui !

    Et ce public… Applaudissements sur les premières balles manquées, sifflet au moment de lancer la balle… On se croirait à Bercy, sauf qu’on y supporte les Espagnols. Bref, l’enfer.

    Je suis bien content en tout cas d’avoir ce neo-Nishikori dont Patricia nous parle tant. Je note comme elle les progrès flagrants au service. Il en a planté un bon paquet et ce contre Ferrer, pas le plus mauvais relanceur de la planète, surtout sur terre battue. J’aime aussi le fait de ne pas savoir où vont partir les coups du Japonais, il masque très bien son jeu.

  9. Coach Kevinovitch 10 mai 2014 at 22:29

    Assez impressionnant la capacité de Nishikori à balancer des balles sèches et tendues. Il a une sacrée frappe de balle alors qu’il n’est pas le plus impressionnant physiquement. Avec cette victoire contre Ferrer, il réalise ici sa véritable entrée dans le club des joueurs qui comptent sur terre (C’est très bien de l’avoir prévu à l’avance chère Patricia, mais comprends qu’auparavant la liste de ses victimes n’était pas assez prestigieuse « terriennement » parlant).

  10. Kaelin 10 mai 2014 at 22:33

    Ca me rappelle la grande année de Gilou qui avait battu Nadal à Madrid en 2008 en demi-finale ! Bon certes c’etait sur dur mais c’était Nadal en face, pas Ferrer et le phasme envoyait des pruneaux gagnants dans tous les coins c’était trop drôle !

    • Patricia 10 mai 2014 at 22:41

      Eh, c’était Nadal, mais pas sur terre ! En indoor, un peu plus facile d’envoyer des pruneaux… contre un lift amoindri ;-) !

  11. May 10 mai 2014 at 22:36

    C’est vrai Nishikori vient de pêcher son premier gros poisson sur sa terre battue et natale. Il gagne des points, à suivre dès demain et aussi dans les prochaines semaines. Chang serait un bon coach? Et si c’était lui qui emboîtait le pas à Lendl parmi les anciennes stars du circuits reconvertis?

  12. Patricia 10 mai 2014 at 22:40

    1 set : Ferrer mène 5-2, enfile les aces, les winners, les services gagnants – convertit sa 1è occasion ; il sert pour le set, Kei débreake à sa 1è occasion. Là dessus, TB, remporté 7-5.
    2è set : Nishi au service, se fait breaker à 3 partout. Il débreake dans la foulée, remporte son service derrière et sur le service de Ferrer, se procure une BdM. Ferrer la sauve, et au jeu suivant, convertit sa 5è occasion de breaker !
    Mais la bagarre continue sur son service, Nishi efface une 1è balle de set, puis va se procurer deux BB dans une ambiance complétement démente. C’est Ferrer qui emporte le morceau.
    On se dit que là, il va en prendre un gros coup sur la patate. A 3-2 (il sert encore en premier), il sauve 2 BB, et réussit à breaker ferrer à sa 2è occasion sur le jeu suivant!
    Là on se dit c’est bon, l’affaire est dans le sac, mais quand il sert pour le match il se passe ceci :

    15:0, 30:0, 40:0BM, 40:15BM, 40:30BM, 40:40, 40:ABB, 40:40, 40:ABB, 40:40, A:40BM, 40:40, A:40BM, 40:40, A:40BM, 40:40, 40:ABB, 40:40, 40:ABB, 40:40, A:40BM, 40:40, A:40BM, 40:40, A:40BM

    Avec comme mentionné par William, le public espagnol à vomir, qui siffle, applaudit les 1è dans le filet, lui met une pression colossale pendant que Ferrer passe en mode playstation et lui met une pression jupiterienne… Le pauvre Kei, qui passait très peu de 1è, avec en face le meilleur relanceur du circuit en 2014 (avec lui !)

    • Patricia 10 mai 2014 at 22:42

      Ah, et j’oubliais le vent à décorner les bœufs au premier set !
      Epique, simplement épique !

      • Kaelin 10 mai 2014 at 23:24

        « vent à décorner les boeufs » haha j’adore l’expression !

    • Sylvie 10 mai 2014 at 22:46

      L’avoir gagné celui-là est très très significatif. Tous les éléments étaient réunis pour que ce match tourne vinaigre pour le Japonais et il a tenu malgré une pression palpable notamment sur les balles de match. Impressionnant

  13. Elmar 10 mai 2014 at 22:50

    Bon, 3H de match dans les pattes, c’est quand même pas la meilleure manière d’aborder sa premier finale en M1000, sur terre battue et contre Nadal.

    Mais en tous cas, il fait plaisir à voir, le Kei.

  14. Patricia 11 mai 2014 at 10:28

    Pour en remettre une couche sur le tour de force mental des deux compères…. : Durée du dernier jeu : 17 minutes ! Quand on sait que le serveur doit aligner 3 points et que Ferrer est à 57% en retour de 2è…. Faut le faire !

    Et pour ceux qui n’ont pas regardé : le plus fort est que le match était terminé en 2 sets sans une erreur d’arbitrage. Ferrer sert une double non annoncée par le juge de ligne et Layani, Nishikori qui prend la balle extrêmement tôt et vient d’avoir une balle de match l’a frappée, il va voir la marque (le Hawk eye confirmera), Layani refuse l’overule pour une raison qui m’échappe – on n’est sur terre, donc pas de challenge, ni de temps limite, donc c’est l’arbitre qui doit décider. Evidemment le public le hue tout ce temps…
    Raison pour laquelle il se déconcentre et donne des BB de break à Ferrer, et tout à recommencer. Chapeau quand même d’avaler ça et de repartir comme en 40, sachant que tu es limite physiquement.

    • Alexis 11 mai 2014 at 19:39

      Je crois que c’est parcequ’il a attendu de voir que son retour était faute (dans le couloir après avoir touché le filet) pour revenir sur la 2e balle de Ferrer.

  15. Kaelin 11 mai 2014 at 11:18

    Enorme Gilles Muller qui confirme donc sa forme étincelante du moment. Il remporte son 3ème challenger d’affilée avec cette victoire contre Ito à Gimcheon, en Corée du Sud. Le score : 7-6(5) 5-7 6-4. Il est en voie de réussir son objectif de la saison, probablement bien plus tôt qu’il ne l’avait espéré : revenir dans le top 100. Il est déjà inscrit au challenger de Busan, tjrs en Corée du Sud, poursuivant sa tournée asiatique. C’est sur que ça devient rentable ^^. Un 4ème titre d’affilée ?

    Un petit article sur lui dans tennisactu : http://www.tennisactu.net/news-divers-gilles-muller-terreur-du-circuit-secondaire-27041.html

  16. Antoine 11 mai 2014 at 16:14

    Super cette victoire de Nishikori. Très grosse perf de sa part. Evidemment, il va en payer le prix cette après midi contre Nadal mais ce n’est pas grave. Avec cette finale,et après son titre à Barcelone, il devient l’un des outsiders pour Roland..Bravo à lui !

    • Antoine 11 mai 2014 at 16:33

      Je vois que la finale n’a lieu qu’à 19h30. Celà lui laisse un peu plus de temps de récupération, mais après plus de 3 heures contre Ferrer hier soir, il ne peut pas être frais, en tout cas pas longtemps.

  17. Patricia 11 mai 2014 at 19:59

    Le double break dans le 1er set, vous l’aviez vu venir ?

  18. Patricia 11 mai 2014 at 20:12

    1er set sur un ace. L’honnêteté oblige à dire que Rafa joue comme une brêle… Il se serait fait défoncer la tronche par Ferrer pareil.

    • Elmar 11 mai 2014 at 20:13

      On commente plutôt sur l’autre fil, Patricia.

      Quand je dis « on », je parle de moi en fait.

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