Masters Cup et Coupe Davis, le doublé impossible ?

By  | 11 novembre 2014 | Filed under: Coupe Davis

Un peu d’histoire

Vingt et un ans !

21 longues années depuis que Michael Stich, le dernier, a réussi le doublé Masters Cup / Coupe Davis.

Merci à Chron'Open pour les photos

Cette année là, en 1993, le longiligne Allemand avait fait sa meilleure saison (n°2 au classement ATP de fin d’année) et bénéficié, il faut le dire, de deux circonstances favorables : d’abord, les « finales » se tenaient toutes deux à domicile pour lui : la Masters Cup à Francfort, et la finale de Coupe Davis (contre l’Australie) à Düsseldorf. De plus, il y avait eu une coupure d’une semaine et demie entre la finale de la Masters Cup (le 21 novembre), remportée en 4 sets face à Sampras, et le premier match de Coupe Davis, le 3 décembre. En revanche, Stich avait dû passer de la moquette à la terre battue, les Allemands ayant préféré jouer sur les faiblesses de leurs adversaires (puisque, excepté Fromberg, les Australiens de l’époque étaient très peu à l’aise sur terre) plutôt que sur leurs propres forces. De ce fait, et malgré la semaine de réadaptation à la terre battue, Stich avait eu un peu de mal lors de son premier match du vendredi, s’imposant difficilement en 5 sets face à Stoltenberg, avant de remporter plus facilement le double et le simple du dimanche.

Auparavant, dans l’ère moderne, trois autres joueurs avaient réussi ce doublé :

  • André Agassi en 1990, de façon très remarquable car en ayant eu à gérer un changement à la fois de continent (de Francfort à la Floride) et de surface (de la moquette indoor à la terre battue indoor), mais avec – heureusement – une semaine et demie de battement entre les deux – et face aux mêmes adversaires que Stich en 1993 (l’Australie de Richard Fromberg, et de son futur coach Darren Cahill).
  • Boris Becker en 1988, là aussi avec un changement à la fois de continent et de surface (de la moquette indoor de New York à la terre battue indoor de la Suède). Becker avait bénéficié d’une semaine et demie de battement entre les deux. Cependant il est à noter qu’il n’avait joué aucune de ces deux finales « à domicile », et qu’il est, de tous les joueurs ayant réussi le doublé, celui qui a dû battre les adversaires les plus redoutables en finale de Coupe Davis (Wilander, Edberg et consorts, chez eux).
  • Et enfin, John McEnroe en 1978, dans les deux cas « à domicile », mais dans l’autre sens, remportant d’abord la finale de Coupe Davis en Californie sur dur outdoor le 10 décembre, puis la Masters Cup au Madison Square Garden de New York sur moquette indoor en… janvier 1979. Un peu exagéré dans ces conditions de parler de doublé…

Ces vingt dernières années, en revanche, ce doublé n’a plus jamais été réalisé.

Pourtant, on a vu lors de 18 éditions sur 20, un ou plusieurs joueurs participer aux deux événements (ça a toujours été le cas depuis 2000).

Des joueurs aussi prestigieux que Stefan Edberg, Pete Sampras, Lleyton Hewitt, Rafael Nadal et Novak Djokovic s’y sont essayés, pour certains à plusieurs reprises, sans succès. Le tableau ci-dessous résume les résultats de ces deux épreuves depuis 1993, en se concentrant uniquement sur les joueurs participant aux deux finales (cliquer sur le tableau pour le voir à l’échelle 1).

Masters Cup et Coupe Davis, le doublé impossible ? (c) Colin 2014-11

Lors de ces 18 éditions, seulement trois joueurs qualifiés pour la finale de Coupe Davis venaient de remporter la Masters Cup, mais aucun des trois n’a remporté la Coupe Davis en suivant.

Cependant, leurs fortunes ont été diverses en finale de Coupe Davis :

  • Sampras 1997 : se blesse dès son premier match de simple et abandonne. Dans la foulée, les rescapés américains subissent une débâcle face aux suédois de Jonas Bjorkman.
  • Hewitt 2001 : bilan pas folichon, 1 victoire et 1 défaite en simple, 1 défaite en double… Pourtant cette année a vu la seule occurrence depuis 1993 des deux finales ayant lieu dans le même pays, mais Hewitt (et encore moins Rafter, éliminé en poule à la Masters Cup) n’a pas pu en profiter, la faute à un certain Nicolas Escudé.
  • Djokovic 2013 : remporte ses deux simples, mais renonce au double, ce qui fait (peut-être) basculer la finale en faveur de Berdych et Stepanek.

Réciproquement, depuis 1994, parmi tous les joueurs à avoir remporté la Coupe Davis, celui qui avait été le plus loin en Masters Cup a été… Sébastien Grosjean en 2001 ! Finaliste à Sydney, il soulève ensuite la coupe Davis à Melbourne… mais en perdant ses deux simples (!) dont l’un, face à Hewitt, était un remake de la finale de la Masters Cup.

En fait, la plupart du temps, les vainqueurs de Coupe Davis se retrouvent parmi les joueurs éliminés précocement aux Masters : 11 cas ces 20 dernières années de vainqueurs de Coupe Davis qui étaient sortis de la Masters Cup dès les poules, contre 4 cas de vainqueurs de Coupe Davis éliminés en demi-finale.

Cependant l’élimination précoce aux Masters ne garantit pas forcément la victoire en finale de Coupe Davis : on a vu 7 cas de joueurs éliminés en poule et qui perdent la finale de Coupe Davis, et 2 cas parmi les demi-finalistes des Masters.

Conclusion : En prenant en compte uniquement les données de ces 20 dernières années, il semble préférable, pour augmenter ses chances en finale de Coupe Davis, d’être éliminé en poule (11 cas contre 7) ou en demi-finale (4 cas contre 2) aux Masters.

L’analyse est bien entendu faussée par le fait que la finale de Coupe Davis se joue en équipe, et qu’une très bonne performance individuelle peut être « gâchée » par des partenaires pas au niveau (exemple : Djokovic 2013), ou, au contraire, une piètre performance individuelle (exemple : Grosjean 2001) être rachetée par des partenaires à leur top.

Un peu de prospective

Alors, en 2014, Federer (ou Wawrinka !) réussira-t-il là où Edberg, Sampras, Hewitt, Nadal et Djokovic ont échoué avant lui ? Celui qui est le recordman des victoires en Masters Cup (6) n’a encore jamais eu l’occasion d’enchaîner, ensuite, par une finale de Coupe Davis. (De façon amusante, c’est tout le contraire de Nadal, vainqueur de 4 Coupes Davis, dont 3 en ayant disputé la finale, sans avoir jamais remporté la Masters Cup).

Davis_Cup_Masters_Cup

La première étape a lieu à Londres cette semaine. En cas de succès suisse à l’O2 Arena, la deuxième levée de ce doublé improbable se déroulera immédiatement après, à quelques dizaines de kilomètres de là, dans le stade Pierre-Mauroy de Lille.

La transition immédiate vers une surface différente, du dur indoor de Londres vers la terre battue indoor de Lille, sera-t-elle la clé de la finale ? Hé bien, il suffit de regarder le tableau ci-dessus pour se rendre compte que, suite à un changement de surface, il y a à peu près autant de cas où la finale de Coupe Davis a été gagnée, que de cas où elle a été perdue… Dans cette situation, les statistiques ne nous aident pas à prévoir le futur. Comme souvent d’ailleurs !

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Sous d'autres cieux et en d'autres temps, je fus connu sous le sobriquet de "Colin Maillard et Tartempion".

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547 Responses to Masters Cup et Coupe Davis, le doublé impossible ?

  1. Montagne 11 novembre 2014 at 17:07

    Je pense que le changement de surface entre Londres et Lille ne sera pas si énorme que ce que beaucoup de personnes pensaient.D’accord avec les propos de Thomas.
    Antoine, mauvais prono !!

    • Antoine 11 novembre 2014 at 17:59

      D’accord pour le mauvais prono. Enfin, ce n’était pas vraiment un prono mais je pensais que Nishi pouvait gagner ce match. Pas d’accord en revanche concernant le changement de surface : jouer sur terre battue n’a vraiment pas grand chose à voir avec cette surface qui est quand même plus rapide et au rebond nettement plus bas mais c’est surtout que les déplacements ne sont pas du tout les mêmes puisque sur terre il faut savoir glisser. En plus les balles seront différentes aussi.

  2. Antoine 11 novembre 2014 at 17:21

    Les stats du match entre Roger et Keï :

    http://images.scribblelive.com/2014/11/11/9edc184a-d78e-41b0-857a-79bcfd1a4f8f.jpg

    Pas mal pour Roger mais faut qu’Edberg continue à le faire bosser : 7 sur 17 au filet, c’est vraiment pas terrible…

    Il s’est donné la peine de bien se placer sur la balle : il a couru 1 100 mètres contre 951 pour le petit jeune !

    Craignant les retours de Kei, il a bien poussé sur ses secondes balles : 98 Mph, c’est nettement au dessus de sa vitesse habituelle qui tourne plutôt autour de 90-95…Qu’il n’ait commis qu’une seule double ce faisant est très bien. 5 doubles pour Kei, comme contre Murray, mais là, il a payé cash..

    70ème victoire de l’année, son total le plus élevé depuis la grande époque…

  3. Antoine 11 novembre 2014 at 22:26

    Personne ici ?

    Murray est bien meilleur qu’il y a deux jours et Rahan pas terriblement bon. Après avoir perdu le premier 6-3, le voilà breaké après avoir mené 40-0….2-1 Murray

    • Ivan 11 novembre 2014 at 22:29

      Murray s’est repris par rapport a son premier (non) match. Faut dire que ça ne pouvait qu’être mieux. Pour la première fois je me dis que s’il gagne ce match je le soutiendrai face à Fed, car j’aimerais bien le voir passer.

      • Ivan 11 novembre 2014 at 22:30

        Le temps d’écrire et l’autre tête de bite de-break…

    • Antoine 11 novembre 2014 at 22:30

      …Et Murray paume son break aussitôt..Deux bons coups de Rahan..

  4. Oluive 11 novembre 2014 at 22:41

    Merci Colin pour le synoptisme synaptique !
    La conclusion, c’est bien souvent qu’on ne sait rien… Mais qu’on le sait un peu plus. Et aujourd’hui, c’est grâce à toi.

    Côté tennis live, si la lenteur de Bercy était fatigante, que dire de celle du Masters ?
    C’est plus de l’indoor, c’est de l’inodore. Des surfaces où faire des coups gagnants du fond tiennent du miracle, le miracle de parvenir à les faire avant une millième faute directe.
    Je n’en reviens toujours pas que personne dans les bureaux ne se dise que ça nuit au spectacle. Appelez-moi le directeur.

    Ne pas oublier de clouter un post-it sur mon écran : n’acheter de place pour le Masters en phase de poule sous aucun prétexte. Réserver, venir, attendre… Pour voir 6/1 6/1 et retour au bercail. Cacalogie.

    Sinon, Murray a retrouvé du poil de la bête mais pas trop.
    Jamais vu le fils de Krô autant s’énerver.

    • Antoine 11 novembre 2014 at 22:47

      Et ben, pas terrible ce deuxième set..Qui sera le plus mauvais ? Deux fois que Rahan se troue complètement alors qu’il mène 0-30..

      Et la Murène fait sa pleurnicheuse comme d’hab..

  5. Ivan 11 novembre 2014 at 22:48

    Bizarre… y’a des commentaires qui passent à la corbeille… Vais mener mon enquête.

  6. Patricia 11 novembre 2014 at 22:48

    Je n’ai pas vu le match de Fed et Nishi mais les stats au service de ce dernier interpellent….

    difficile de ne pas imaginer un problème physique sachant que
    1) les deux matchs du Masters contre Murray et Fed sont respectivement N°2 et 3 du % de double faute dans l’année (le 1er est sa défaite contre Klizan à RG, qu’il joue blessé au dos, et deux matchs du top 10 en double sont à Bercy)
    2) ils figurent aussi dans le top 10 du % d’aces le plus bas (N°4 et 6) (un top 10 où on trouve aussi un match de Bercy, le match de RG et le match de Halle qui suivit, et deux matchs de Madrid où il abandonne en finale à cause de son dos)

    Sinon c’est quand même mieux côté Murray… J’espère que la grande asperge va se faire marcher dessus par Murray et Nishi (quand même) et sortira kapo de sa 1ère édition des masters.

  7. Patricia 11 novembre 2014 at 22:51

    Et super article de Colin, impressionnant dans la finition comme toujours !

    Il semble qu’on doivent donc souhaiter pour les Français que Roger aille en finale (qui lui tend les bras) et Stan en demi, ou vice-versa ? Ma foi, c’est pas Cilic et Berdych qui me feraient souhaiter qu’il en aille autrement.

    • Annaelle 11 novembre 2014 at 23:08

      Impeccable ?
      Non :
      ATP World Tour Finals 1993
      Stich b. Sampras 7-6 2-6 7-6 6-2 (4 sets et non 5 comme indiqué dans l’article)
      « Le plus impressionnant en terme de facilité c’est Michael Stich. Celui-là, quand il parvient à jouer son meilleur tennis, personne ne peut rivaliser. Personne ! »
      Jim Courier, répondant à une question sur Pete Sampras, Tennis Magazine nº 207, Juin 1993

      • Arno, l'homme des antipodes 11 novembre 2014 at 23:22

        Tiens tiens. Une nouvelle à bord, à moins que je ne me goure ??

        Si c’est le cas, débarquer sur le site en relevant une erreur de Colin, c’est fort. Très fort.

      • Colin 12 novembre 2014 at 00:03

        Erreur corrigée ! Merci Annaelle.

  8. Antoine 11 novembre 2014 at 22:53

    5-5 Est ce que Rahan va se trouer sous la pression de l’élimination en cette fin de set ?

    • Antoine 11 novembre 2014 at 22:56

      ..Et oui, breaké à 15..Murray a fait un très bon point, le premier, le reste c’est merci Milos..

  9. Nathan 11 novembre 2014 at 22:56

    Clark Kent cache des nerfs de jeune-fille.

  10. Patricia 11 novembre 2014 at 22:57

    Bon, il vaut mieux que cette histoire se termine en deux sets !

    - Bizarre, mon com sur le match Nishi/Fed a été versé aux indésirables, pourtant y a pas de lien… Tu y comprends quelque chose Antoine ?

    • Antoine 11 novembre 2014 at 23:07

      Non, je ne sais pas ce qui se passe. Ivan a fait une remarque aussi et il n’y avait aucun commentaire après les miens de cette après midi, ce dont j’ai été surpris..

      • Patricia 11 novembre 2014 at 23:12

        en fait ce com vient de changer de statut, il est passé de « indésirable » à « en attente de modération »…

      • Colin 11 novembre 2014 at 23:30

        Je ne sais pas pourquoi le com’ de Patricia est passé en « indésirable », peut-être un bug de wordpress, en tous cas je l’ai sorti des indésirables et il a réapparu aussitôt.
        Le commentaire de Ivan, c’est moi qui l’ai viré.
        Quant à l’absence de commentaires dans l’après-midi, rien de surprenant un 11 novembre entre deux matches…

        • Ivan 11 novembre 2014 at 23:32

          Tu fais dans la censure maintenant?

        • Colin 11 novembre 2014 at 23:53

          Tu fais dans le trolling maintenant?

          • Ivan 12 novembre 2014 at 00:03

            Bouarf… manque d’humour évident face à mon talent. Un petit commentaire sans prétention qui fait suite au post d’un précédent article, rien de plus. Très bolchevique comme méthode.

  11. Patricia 11 novembre 2014 at 22:59

    Très jolie amortie de Murray !

  12. Patricia 11 novembre 2014 at 23:00

    Murray pas mal en coup droit sur le dernier échange, il en met plus je trouve…

  13. Patricia 11 novembre 2014 at 23:01

    Plusieurs bons retours de Raonic dans ce jeu mais craque à l’échange.

  14. Patricia 11 novembre 2014 at 23:01

    Encore un bon retour, mais sur 2è…

  15. Patricia 11 novembre 2014 at 23:04

    Et voilà !
    Un service friable dans le 2è set, mais pas si mal côté Murray tout de même.

    Par contre Raonic c’est médiocre depuis son match de mammouth contre Roger à Bercy.

    • Patricia 11 novembre 2014 at 23:09

      Je veux dire « pas si mal » côté jeu, il a essayé pas mal de choses.

  16. Antoine 11 novembre 2014 at 23:05

    6-3 7-5..

    Non seulement Rahan fait des cadeaux incroyables mais en plus il a les nerfs fragiles..Comme Pataud, quand il est débordé il frappe comme une mule..

    Quand à Murray, il y a du mieux mais sa seconde balle est pire que jamais..

  17. Nathan 11 novembre 2014 at 23:06

    disons fébrile.

  18. Arno, l'homme des antipodes 11 novembre 2014 at 23:10

    Fait pour PZ. Le niveau est très moyen, mais au moins dans ce groupe on a du suspense : tout va se jouer le dernier jour !!

    Fed est presque qualifié, Rahan presque éliminé.

    Manque un set pour Fed. Et même en cas de défaite en deux sets, il passe si Nishi ne bat pas Raonic en deux sets très secs. Bref, c’est bien parti.

    Pour Rahan, il doit battre Nishi en deux sets bien secs et espérer que Fed en fasse de même avec Andy. Pourquoi pas.

    Et alors pour Andy et Nishi y’a tellement de possibilités que si je résume j’en ai pour la nuit. Bienvenue dans l’usine à gaz, c’est le Masters !!

  19. Nathan 11 novembre 2014 at 23:10

    Y a encore du boulot pour Piatti. De toute façon, les grands bastringues au tennis, c’est rarement palpitant.

    • Arno, l'homme des antipodes 11 novembre 2014 at 23:15

      Del Potro, c’était bien. Soderling, aussi.

      Le style « je fracasse tout ce qui est petit, rond et jaune, et en plus ça reste dans le court » manque cruellement dans le top 10 en ce moment.

      • Antoine 11 novembre 2014 at 23:17

        Ben il y avait Cilic à l’US Open et Stan à Melbourne..

      • Arno, l'homme des antipodes 11 novembre 2014 at 23:26

        J’ai pas le même ressenti avec ces deux là, qui en plus n’ont joué à ce jeu-là que sur un tournoi dans l’année…

        Delpo et Robin c’était constant dans la brutalité. Plus monolithique.

        • Antoine 11 novembre 2014 at 23:32

          Bon, y a Pataud aussi…

        • Arno, l'homme des antipodes 11 novembre 2014 at 23:38

          Ah non, j’ai bien précisé que la balle devait rester dans le court !! Et Pataud, en ce moment…

      • Skvorecky 12 novembre 2014 at 00:01

        « je fracasse tout ce qui est petit, rond et jaune, et en plus ça reste dans le court »

        Arrête, ça m’excite!

    • Nathan 12 novembre 2014 at 09:14

      J’ai précisé « rarement ». Et cet adverbe compte. Le Federer/Raonic de Bercy, pour ceux qui aiment ce genre de match, était loin d’être sans intérêt.

      C’est amusant mais je ne pensais absolument pas à Del Potro et moins encore à Soderling quand j’évoquais les grands bastringues. Dans mon esprit, je rangeais Raonic dans la famille assez étroite des grands machins du tennis, genre Isner ou Karlovic. Ce qui est une erreur car je viens de m’apercevoir que Raonic ne fait « que » 1,96 mètre alors que je lui attribuais un peu vite un 2 mètres facile.

      Il s’agit pourtant bien d’une authentique famille de joueurs au déplacement peu gracile dont le jeu repose sur le fonctionnement de leur arme maîtresse : le service qui dégringole à une vitesse moyenne assez surprenante. Quand je dis « repose », cela ne veut pas dire qu’ils ne savent pas jouer par ailleurs, à des degrés variables selon les joueurs.

      Rien à voir avec des Del Potro ou Soderling qui sont d’excellents serveurs mais pas de cette trempe (Soderling par ailleurs n’est pas si grand que cela, me semble t-il). Surtout, ce sont des joueurs qui imposent une cadence infernale des deux côtés et ceci régulièrement. Raonic est un joueur asymétrique qui envoie des mines en coup droit et dont le réglage de la mire, pour l’instant, dépend trop de son état de forme.

  20. Antoine 11 novembre 2014 at 23:17

    Intéressant…J’apprends sur sky que le court est beaucoup plus lent que quand Roger y battait Andy il y a quelques années…Dans l’idée d’avantager Andy ?

    • Ulysse 12 novembre 2014 at 02:35

      Ça se pourrait Antoine, ça se pourrait…

  21. Patricia 11 novembre 2014 at 23:32

    Wow, c’est un bon client Murray pour l’analyse tactique !

    J’imagine que les Brits ont ralenti pour avantager Murray, peut être en tenant compte de Federer effectivement… mais je pense que c’est une mauvaise idée depuis que Fed est moins dominant et Djoko plus, car il bat beaucoup plus souvent Murray sur du lent que sur du rapide.

    • Patricia 11 novembre 2014 at 23:37

      J’ai l’impression que le rebond est plus haut qu’à Bercy et en principe ça n’avantage pas le slice de Murray.
      Par contre évidemment ça facilite ses défenses de dingue, mais c’est pareil pour l’ennemi public N°1 Djoko, et si Nadal était là ça lui plairait plus que Bercy qui était peut-être lent mais prenait peu les effets.

      • Antoine 11 novembre 2014 at 23:43

        Non, le rebond n’est pas haut sur une balle frappée à plat mais la surface prend bien les effets, en lift ou en slice …

        Le match entre Roger et Andy sera sans doute bien car Roger sera obligé de monter beaucoup plus que lors de ses deux premiers matchs.

        Je ne vois pas Andy gagner cela dit..S’il joue comme aujourd’hui et qu’Andy en fait autant, Roger gagnera.

    • Antoine 11 novembre 2014 at 23:38

      Le meilleur, c’était Djoko hier, lequel en a dit beaucoup, trop à mon avis..

      • Patricia 11 novembre 2014 at 23:46

        Sur son match ou sur les conditions ?

        • Antoine 11 novembre 2014 at 23:53

          Comme commentateur tactique..

          • Patricia 12 novembre 2014 at 13:02

            Le dispositif vidéo commenté par les vainqueurs est bien piégeux, le commentateur te tend la perche et c’est difficile de résister j’imagine si tu sais ce que tu fais tactiquement !

            Murray a donné un petit secret sur Raonic qui risque de n’être pas tombé dans l’oreille d’un sourd pour Nishikori (ce dernier connaît bien le Canadien mais j’ai l’impression qu’il le travaille surtout sur de petites variations de zones sur le revers, pour brouiller son décalage coup droit)…

      • Don J 12 novembre 2014 at 14:23

        et qu’est ce qu’il a dit de si spécial Djoko, qui puisse être aussi inconnu des autres joueurs ? à mon humble avis à ce niveau, ils connaissent bien tous les points faibles des uns et des autres, s’étant joué pour la plupart un nombre significatif de fois.

        Et puis même si en théorie tu connais les clés tactiques pour faire basculer un match, encore faut il pouvoir le reproduire concrètement, et en terme d’exécution, je pense que Novak est au dessus du lot.

  22. Antoine 11 novembre 2014 at 23:40

    Celui qui me manque le plus est le Sod. Très bon en coup droit et en revers. Quand tout marchait bien pour lui son revers long de ligne ou carrément décroisé était super…Mais moins solide que Del Po mentalement..

    • Arno, l'homme des antipodes 11 novembre 2014 at 23:45

      J’ai revu récemment ses matches contre Rafa à RG 09 et contre Fed un an après. Des modèles du genre.

      Une impression de rouleau compresseur, des frappes d’une violence inouïe à 10 cm des lignes. Avec le recul, sa victoire contre Fed est peut-être la plus impressionnante.

    • Patricia 11 novembre 2014 at 23:46

      Nettement moins bon mentalement mais un service bien meilleur… avec toutefois un lancer très haut qui l’incommodait en extérieur.

      Soderling avait une sacrée carrure mais un peu moins grand avec son mètre 93 tout de même que del Po et Cilic (198 cm) et Berdych et Raonic (196 cm). C’est la taille de Monfils et Kyrgios…

      • Antoine 11 novembre 2014 at 23:52

        Je ne pense pas qu’il servait mieux que Del Po. IL avait peu d’effets, frappait à plat le plus souvent, sans marge de sécurité et sans variété. Si on était sur la balle il suffisait de bloquer le retour. Del Po a beaucoup plus de kick.

        • Patricia 12 novembre 2014 at 00:03

          J’ai jeté un coup d’œil sur les stats, sur leur meilleure année en tout cas Soderling est devant, surtout pour les aces :

          Robin en 2010 :
          739 aces
          78% de pt sur 1è
          52% sur 2è
          86% de jeux de service

          del Po en 2009 :
          556 aces
          74% sur 1è
          53% sur 2è
          84% de jeux de service

          Mais c’est surtout en indoor que je trouvais son service excellent

          Une vidéo contre Djoko aux masters en 2009 avec Robin ! : http://www.youtube.com/watch?v=kUrzXdAKxu8

          • Antoine 12 novembre 2014 at 00:20

            Effectivement les stats du Sod sont meilleures, probablement parce qu’il passe plus d’aces..mais les pourcentages ne peuvent pas être uniquement attribués au service évidemment..

            Mais cela plaide quand même pour toi : le Sod servait sans doute mieux que Del Po..

  23. Antoine 11 novembre 2014 at 23:49

    Sur le blog du site du tournoi, ils examinent les 10 possibilités dans le groupe selon que l’un ou l’autre gagne en deux ou trois sets.

    La seule possibilité pour que Roger ne se qualifie pas est la suivante :

    7)If A. MURRAY defeats R. FEDERER in 2 sets
    and K. NISHIKORI defeats M. RAONIC in 2 sets, then M. RAONIC is eliminated and
    order of remaining players is determined by % of games won.

    Et même dans ce cas là, il y a peu de chances que Roger soit éliminé vu qu’il n’a perdu que 12 jeux jusqu’à présent..

  24. Skvorecky 11 novembre 2014 at 23:58

    Eh bien, merci Colin!

    On ne dira jamais assez combien c’est un plaisir de se connecter au site pour voir de quoi causent les derniers coms, et de s’apercevoir qu’il y un article qui sort tout juste du four.

    Et cet article, c’est une vraie douceur.
    Tu nous proposes de considérer une notion, à laquelle je n’avais jamais pensée, mais qui coule de source quand on y réfléchit: gagner à la suite les deux échéances majeures de fin d’année (certes dépassées en importance par le Grand Chelem, mais qui ont conservé un charme unique).
    L’unité de temps ajoutée à la diversité de lieu et d’action en fait un des plus beaux « doublés » imaginables du tennis.

    Je n’avais donc aucune idée jusqu’à aujourd’hui que ce doublé était si rare. Par contre, je me souviens avoir déjà remarqué le « doublé à l’envers » de Ferrero en 2003: 3 défaites au Masters – 1 set gagné – suivies de 2 défaites en simple contre l’Australie – deux fois 5 sets quand même. (En écrivant, je m’aperçois d’ailleurs qu’il n’apparaît pas dans ton tableau. Sorry!)

    Il est intéressant de constater qu’il y a presque toujours au moins un type présent à ces deux événements. Comme quoi, la Coupe Davis ne se décide pas qu’entre seconds couteaux en feu, mais le plus souvent entre top 8.

    Tu m’apprends aussi que Nadal a le record du nombre de saladiers gagnés (hors challenge-round je suppose), ce qui est impressionnant, mais finalement assez logique.

    Enfin bref, j’aurais aimé avoir cette idée d’article et je suis assez jaloux!

    • Colin 12 novembre 2014 at 00:05

      Argh ! Va falloir que je refasse mon tableau. Pas le courage ce soir !
      Si tu en vois d’autres qui manquent, préviens moi !!!

    • Skvorecky 12 novembre 2014 at 12:50

      Comme ça, rapidement, je ne vois que Verdasco 2009 (3 défaites au Masters et 1 V en double de Coupe Davis)

      D’ailleurs, se pencher sur le double peut être amusant… Je me souviens de Granollers-Lopez en 2012, qui avaient gagné le Masters avant de se heurter à Berdych-Stepanek à Prague.

    • Colin 12 novembre 2014 at 13:57

      Merci pour Verdasco. Voici une deuxième raison de mettre à jour mon tableau.

      Pour ce qui est du doublé Masters Cup de double / Coupe Davis, je crois que je vais décliner ta proposition de m’y pencher dans le détail. Mais c’est intéressant, je te l’accorde.
      Exemple, en 2007 : les Bryans déclarent forfait pour les Masters de double (Shanghaï), mais remportent la CD deux semaines plus tard à domicile face à la Russie (Andreev/Davydenko). En 2004, l’inverse, ils remportent les Masters de double mais perdent la finale de CD face à l’Espagne dans la foulée. Pas de doublé pour eux donc.

      J’ai cherché rapidement les auteurs de ce doublé et j’ai trouvé:
      - Zimonjic en 2010 (gagne la Masters Cup avec Nestor, puis gagne la finale de CD… mais en perdant son match de double, associé à Troicki)
      - Appell et Bjorkman en 1994 (en apportant le point du double à la victoire de la Suède en CD)

      Avant 1985, c’était plus facile car la Masters Cup se jouait un mois après la finale de CD, en janvier, du coup un tel doublé n’a pas vraiment de sens (d’autant moins que l’open d’Australie se jouait entre les deux… Bon OK presque personne ne le jouait mais bon ce n’est pas une raison).
      Si on passe outre cette (très grosse) réserve, les « doubleurs » sont:
      - Edberg en 1985 (gagne d’abord la finale de CD sans jouer le double (Jarryd étant forfait ou non sélectionné, ce sont Wilander et Nystrom qui jouent -et gagnent- le double, tandis que Edberg fait 1V 1D en simple) puis en janvier 1986 la Masters Cup avec Jarryd, face à… Nystrom/Wilander!
      - McEnroe à quatre reprises en 1982, 1981, 1979 et 1978 (dans les quatre cas avec Fleming, et 1981/82 en jouant à la fois le simple et le double en finale de CD). En 1978 McEnroe réalise donc le triplé Coupe Davis / Masters simple / Masters double.
      - Fleming en 1982 et 1981.

      • Skvorecky 12 novembre 2014 at 14:56

        Très intéressant, merci! On va voir jusqu’où ira Benneteau cette année à Londres et Lille…

      • Antoine 12 novembre 2014 at 16:38

        Une nouvelle preuve du génie de Big Mc !

      • Ulysse 12 novembre 2014 at 20:25

        Salut et merci Colin.
        Ça me fait plaisir de voir que je ne suis pas le seul névrosé obsessionnel du site. Et puis bien sur tout post qui met justement en exergue le génie ineffable de Mac est forcément un joyau de l’analyse tennistique.

  25. Marc 12 novembre 2014 at 06:26

    Salut les amis,

    Tout d’abord bravo à Colin pour son article très fouillé, comme d’habitude. Franchement, même si les stats conduisent à estimer que l’enchaînement Masters/CD est compliqué, je ne pense pas que le niveau de Roger soit très affecté par le fait de devoir jouer 2 matchs de plus au Masters en format 2 sets gagnants. Par ailleurs, passer de Londres à Lille, il y a pire comme distance. Enfin la surface a l’air vraiment lente à Londres, le contraste sera moins fort avec TB à Lille. On verra aussi de quoi les Français seront capables, perso sur ce type de matchs, j’aurais sélectionné Simon, le mec bien chiant à jouer.

    Je remarque que l’un des derniers à avoir réussi l’enchaînement est l’excellent Sich dont j’avais vanté les mérites sur ce site il y a quelque temps, mettant en avant son jeu hyper complet.

    A ce propos, j’ai eu l’occasion de regarder un peu ce début de Masters. et j’ai découvert un peu plus en détail l’imposture Raonic : ce mec est tennistiquement très limité, c’est du sous Roddick, il a un très gros service et un coup droit, le reste va du médiocre (revers, déplacement) au pathétique (volée, sens tactique). Quand il est en chaleur comme à Bercy et rentre tout en service et en CD, ça passe, mais c’est un joueur hyper limité.Je ne le vois pas gagner de GC à l’heure actuelle.

    Antoine faisait référence à Soderling (on ne saura jamais comment ni pourquoi un mec arrête sa carrière suite à une mononucléose), Soderling était lui beaucoup plus complet même si assez monolithique.

    On va voir si Stan va confirmer sa bonne forme et si Cilic est capable de confirmer qu’il est un TOP 5 en puissance ou s’il est l’homme d’un tournoi exceptionnel.

    Ca devrait passer pour Roger contre Murray.

    • Antoine 12 novembre 2014 at 16:47

      Je crois que Cilic vient de confirmer : 6 jeux gagnés en deux matchs, un record, Colin ?

      Comme toi, j’ai toujours été très critique sur Rahan mais j’ai vu son match de Bercy contre Roger, puis celui contre Berdych. Contre Roger, match qui est sa meilleure perf à ce jour, son revers fonctionnait bien et il a même été capable de faire trois ou quatre coups pas piqués des hannetons, dont le passing qui lui donne le break à l’avant dernier jeu..Ce jour là, il se déplaçait bien de surcroît…et il a servi comme une bête puisque jamais personne n’a servi en première à 219 de moyenne (le record était à Roddick : 215)

      • kkfm_clan_de_cheatah 12 novembre 2014 at 21:13

        Alberto Berasategui a fait pire en 1994 :
        L 6-3 6-2 contre Sergi Bruguera en 62 min
        L 6-1 6-0 contre Michael Chang en 47 min
        L 6-2 6-0 contre Andre Agassi en 45 min

  26. William 12 novembre 2014 at 16:13

    Set et break pour Berdych, c’est mal engagé pour Cilic…

    • William 12 novembre 2014 at 16:35

      4 jeux marqués, le double de son premier match… Défaite 4 et 4 contre Stan en vue ?

  27. Remy 12 novembre 2014 at 16:32

    6-3 6-1
    Cilic en bon chemin pour finir dernier

    • Antoine 12 novembre 2014 at 16:36

      C’est fort quand même, non…le gars a gagné 6 jeux en deux matchs..

  28. Antoine 12 novembre 2014 at 16:34

    Je n’ai vu que le dernier jeu, que Cilic a bien joué puisqu’il a obtenu deux balles de break mais à 3-6 1-5, c’était un peu tard…Une nouvelle tannée pour Cilic donc..et Pataud qui se remet en selle en remportant facilement ce match. En 5 participations, 5 défaites au premier match et 5 victoires au second..

    Enfin, se remettre en selle pour jouer vendredi contre le Djoker, il n’est pas qualifié..

  29. Skvorecky 12 novembre 2014 at 16:51

    Je ne pensais pas écrire ça un jour, mais j’aurais préféré voir Ferrer au Masters plutôt que Cilic, vu ce qu’il produit. (NB: ses matchs sont les deux seuls que je n’ai pas vus, mais je n’ai aucun regret.)

    • Ivan 12 novembre 2014 at 17:07

      Si ça se trouve Ferrer aurait fait pareil. Mais bon, c’est vrai que le bizut a l’air encore trop tendre pour l’épreuve. Et c’est pas face à Stan que ça risque de s’arranger.

    • Antoine 12 novembre 2014 at 17:14

      Cilic a été nul contre Djoko et nul contre Berdych qui n’était pourtant pas très bon si j’en crois la lecture de la brève de « l’Equipe ». C’est vrai qu’on peut se demander ce qu’il est venu faire. Si, toucher un gros chèque quand même…

      Ce matin dans l’Equipe ils disaient qu’on n’avait jamais vu les 6 premiers matchs conclus en deux sets. cela fait donc un de plus. En 2010, il n’y a eu qu’un seul match en trois sets sur les douze matchs de poule. Mais c’est normal que les bizuths se rétament..

    • antsiran23 12 novembre 2014 at 17:16

      En tout cas çà relativise la « performance » de Djokovic…

    • Remy 12 novembre 2014 at 21:20

      la puissance de Cilic fonctionne moins sur cette surface lente.
      la gestion post titre du Grand Chelem semble compliqué comme pour Stan.

  30. Patricia 12 novembre 2014 at 19:29

    Fedou en met une couche avec la lenteur de la surface ! :

    « I think it’s very much a game of movement and the baseline game. Whoever’s better from the baseline has the upper hand, then dominates. I think that’s why we’re seeing heavy scorelines, because it’s just hard to serve your way out of trouble. It’s almost not possible time and time again, » said Federer, who is yet to be broken in his two matches. « From that standpoint, I think the best movers are most likely going to come through here. »

  31. Remy 12 novembre 2014 at 21:21

    3ème balle de break pour ce premier jeu.
    Stan tient l’échange et ça suffit à pousser Djoko à la faute.

    Break d’entrée pour Wawrinka !

  32. Elmar 12 novembre 2014 at 21:25

    C’est dores et déjà le meilleur match de ce Masters jusqu’à présent.

    • Patricia 12 novembre 2014 at 21:29

      Ben, je trouve que Djoko vendange beaucoup, et on n’a eu que 3 jeux… Nishi a fait 3 bons premiers jeux aussi contre Fed !
      Mais bon le Stream plante à fond, je ne sais pas si j’en saurais plus !

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