France – Suisse : trois jours au stade Pierre-Mauroy de Lille

By  | 25 novembre 2014 | Filed under: Bord de court

Wawrinka - TsongaEn premier lieu, ce week-end s’annonça sous les meilleurs auspices, ayant croisé dans mon petit wagon TGV un cortège de Suisses romands, flanqués de rouge et blanc, au génépi généreux, à la bonne tomme vaudoise, et à l’humeur franchouillarde. Malgré leur sous-nombre évident, ils ne se sont pas laissés impressionner et ont amené l’ambiance latitudinalement toujours plus nordique de ce vendredi de novembre à se réchauffer sensiblement, à grand coup de chants gaillards, laissant monter doucement une douce euphorie au sein du wagon.

Ensuite, un invité exceptionnel se joignit à la célébration en la personne de mon voisin de couloir démasqué de façon fortuite par un Suisse plus féru de petite balle jaune que le reste de la troupe. Monsieur Georges Deniau, sans doute un des interlocuteurs les mieux placés pour donner un savant avis sur la rencontre à venir. Autant vous dire que le forum improvisé dans cet étroit couloir nous a captivés jusqu’au terminus.

Journée du vendredi rétrospectivement bien savoureuse, mais sur le coup un peu frustrante au vu de ces matchs à sens unique… quelle ne serait pas ma déception par la suite. D’abord l’écrin confectionné par la commune de Lille au sein du stade Pierre-Mauroy ou encore Grand Stade de Lille était absolument magique, juste chapeau bas. Éclairage, son, ambiance de feu, clameur rugissante de la foule, ferveur des supporters des deux camps, tout était réuni pour la grand-messe du tennis tant attendue. Et pourtant, aucun match vraiment accroché, aucun tie-break, aucun cinquième set… Évidemment, la team France et surtout les joueurs français ne sont pas les seuls responsables, ben ouais, sur le papier, les deux champions suisses la gagnent 8 fois sur 10 cette finale (surtout sans mal de dos intempestif…).  Juste tenir compte des prestations en demi-teinte des Français, c’est avant tout oblitérer le niveau pharamineux des deux Suisses, qui ont à peine été sous pression au cours de ces trois jours.

Mais justement, c’est là que le bât blesse, c’est là que mon malaise commence vis-à-vis du déroulement de cette finale, ils la gagnent 8 fois sur 10, peut-être, mais en aucun cas de façon aussi nette… Le propre des champions de la trempe de ceux qui gagnent des Grands chelems est de savoir jouer les points importants et d’être capable d’augmenter sensiblement leur niveau de jeu dans le money time, je ne vous apprends rien… Cependant, les Français, malgré leur belle stratégie, leur intense préparation, et leur « supposée » super motivation, n’ont jamais été en mesure d’emmener leurs adversaires respectifs jusque dans ce fameux money time, où la pression est palpable, où se révèlent ceux qui en veulent le plus et sans laquelle le sport et la compétition n’auraient pas la même saveur. Nous n’étions pas en droit d’exiger des Français d’amener cette finale au cinquième match décisif (même si un Wawrinka-Monfils à couteaux tirés aurait valu son pesant d’omelette à la banane), mais nous étions en droit d’avoir un ou deux matchs serrés, même avec la défaite au bout.

Nous avons perdu sans honneur, sans âme et sans esprit de groupe, et le stade tout entier, ce magnifique stade, ce public suisse certes en infériorité, mais impeccable tout au long de la rencontre, et ce grand public français, pour une fois derrière ses joueurs du premier point à la dernière amortie de Roger, tous auraient mérité un peu plus de panache, d’adrénaline, de suspens, et pour finir d’émotion, émotion qui a cruellement manqué. Tsonga a eu beau se plaindre, j’ai mainte fois applaudi Stan sur des points fabuleux de sa part parce que, même si mon cœur était français, j’étais bien obligé d’exprimer mon amour du tennis et du beau jeu, tandis que lui, que j’ai malgré tout supporté, n’arrivait pas à se relâcher suffisamment pour jouer son tennis si flamboyant parfois, si capable d’amener son adversaire dans ses retranchements, et lui faire alors goûter à cette formidable pression que seules 20 000 voix à l’unisson sont à même de générer (excusez-moi du peu, record d’affluence à un match de tennis en passant avec 27 432 gentils visiteurs, mais vous saviez cela). D’ailleurs Monfils, lui, à contrario, a réussi a véritablement enflammer le public avec son jeu, il ne tenait donc qu’à Tsonga d’en faire autant, avec quelques prises de risques et de points bien sentis. Le public n’attendait que ça, il avait les cartes, il ne s’en est pas servi, dommage pour lui.

Tsonga qui ensuite s’est soi-disant blessé au coude et qui a cédé au dernier moment sa place en double à Bennet et sa place en simple à Richard : « vas-y mon grand, allez t’inquiètes pas il est blessé au dos, c’est du tout cuit pour ce match qu’il faut ABSOLUMENT gagner, sur lequel tout repose et qui nous condamnerait à des railleries à n’en plus finir en cas d’échec, ce qui fait que je préfèrerais franchement que tu serves de victime expiatoire à ma place, si tu veux, mon rôle de numéro 1, de patron de l’équipe de France, ben je l’assume pas vraiment là tout de suite, j’aurais plutôt tendance à m’en tamponner le coquillard, sauf ton respect hein… Pour tout te dire, je veux bien y aller si on mène deux manches à rien, et que papy Fed s’est disloqué la colonne vertébrale en sept, et qu’il joue de la main gauche, avec son bandeau sur les yeux, là je te promets que je ferais mon maximum, tu sais pour les copains avant tout, pour la fierté du pays, et pour le beau sourire de Chamoulaud, oui là je mourrai sur le terrain pour arracher ce dernier point, en toute humilité tu vois, mais pas maintenant hein, pas de bol là j’ai ma douleur qui revient, c’est difficile pour moi tu sais, nan t’excuses pas Richie, ça va aller, je vais t’applaudir à m’en péter le bras si il faut, nan n’essayes pas de m’en dissuader, je suis fermement décidé, c’est mon devoir d’homme et de leader, tu sais, allez mon petit, c’est évident que tu peux le faire, et rappelles-toi, la pensée positive hein, la pensée positive !!! »

Personnellement contre Stan, j’ai trouvé TsonTson bien emprunté, pas à son aise, et plutôt stressé dans son body langage. Mon avis, c’est qu’il a carrément mouillé sur ce match, lui le joueur solide aux couilles de mammouth souvent décrits sur ce site, en même temps, vu comment il s’est mis la pression tout seul comme un grand avec son « ce sera le moment le plus important de toute ma vie », énorme erreur de communication là quand même, personne ne lui a demandé d’endosser ce rôle du patron déterminé à tout faire pour gagner et à assumer toute la responsabilité du groupe, depuis quand Tsonga est le leader de cette équipe ? Et après la perte de ce premier match, qu’est-ce qui me dit qu’il n’a pas simplement somatisé une blessure par peur tout simplement ? Voire même carrément s’inventer une excuse pour ne pas avoir à assumer son rôle ? Je sais j’y vais fort, mais son comportement sur et en dehors du terrain laisse supputer beaucoup de lâcheté cachée… De plus Roger a joué trois matchs avec un dos en délicatesse, une douleur au coude peut-être à ce point plus handicapante ?

ClémentCe qui me fait en venir à d’autres reproches que j’adresse directement à notre capitaine bien aimé, qui va devoir sérieusement revoir sa copie dans les années à venir.

De toute façon, si on choisit de s’appuyer sur Jo pour cette finale, il est évident qu’il ne faut pas choisir la terre battue comme surface, sinon le choix de Clément aurait dû être Monfils en numéro 1. Si Gaël bas Stan le vendredi, indépendamment de la condition physique et de la préparation de Federer, la rencontre change du tout au tout. De plus lorsqu’on a deux joueurs qui ont gagné Roland-Garros et fait demi-finale au Masters en double, il faut bien évidement s’en priver pour la finale de Coupe Davis à domicile… et franchement à propos de ce double, mais qu’est-ce qu’ils ont branlés sérieusement pendant leur stage à Bordeaux ? Dernier point, Simon et Bennet sont bien mieux armés que Gasquet contre Federer, de plus ils ont fait une très bonne tournée asiatique juste avant, mais non ne les sélectionnons surtout pas en simple, pour au moins user ce bon vieux Roger du haut de ses 33 ans…

Mais bon malgré tout, ces 2-3 points n’auraient servi selon moi, qu’à resserrer un peu le suspens de cette finale, mais pas son dénouement. Et soit dit en passant, plusieurs personnes ici ont souligné le malgré tout « bon » match de Richard, qui s’est battu jusqu’au bout, et bien je suis d’accord avec eux, même si malheureusement ce n’était clairement pas le ressenti des gens dans les gradins, qui ont malheureusement juste vu un gamin succomber sous la pression et le génie inégalable de son adversaire 5 ans plus âgé… Et niveau combativité pour un match encore plus décisif que les autres, et bien oui désolé, Richard est le plus mauvais choix, ce n’est pas lui qui se transcendera et saura se nourrir de la ferveur du public, tout le monde le sait, alors à quoi beau s’obstiner, Clément attendait son miracle de la saint Clément (et oui la mauvaise blague… bonne fête capitaine en passant !). Cependant, il ne restait plus que Benneteau comme autre choix, ce qui n’aurait rien changé, le mal était déjà fait avec le double perdu.

Certes Clément qui a participé à de nombreuses campagnes a donc une grande expérience en tant que joueur, et oui il va déjà en finale après seulement deux années de capitanat, les résultats sont donc là, mais je trouve que la manière manque cruellement, on ne dirait pas qu’il a bien réussi à prendre en main cette équipe, à mobiliser ses joueurs et à bien utiliser toutes les cartes dont il dispose, en un mot il manque d’expérience en tant que capitaine, alors laissons-lui encore quelques années pour tirer la quintessence de son effectif, qui reste quand même un des plus fournis au monde. Ils auront encore des chances, pourvu simplement qu’ils arrivent à se remobiliser et à ne pas laisser cet échec répandre la discorde au sein du groupe afin de raviver l’esprit valeureux des Mousquetaires.

Autrement, moi l’amoureux du revers à une main, et en particulier de celui de Stan, moi le fervent supporter du tennis offensif, du jeu à la volée et du tennis léché de Roger, que j’ai toujours supporté contre tout adversaire, moi qui avait émis mes interrogations sur mon inclinaison lors de cette finale sur l’article de William et bien je dois confesser que la réponse m’est apparue limpide au cœur des matchs, comme l’avait prédit Colin, dans le feu du stade, grisé par une chaleureuse marseillaise, j’ai nettement penché pour les Français durant ces trois jours. Globalement j’étais un peu comme Kaelin devant un match, toujours pour l’outsider qui est mené au score, pour Tsonga lors du premier match, pour qu’il offre du spectacle, même si j’ai adoré le tennis percutant de Stan. Ensuite pour Federer lors du second match, qui me faisait mal au cœur de se prendre une telle volée, mais en même temps super excité par le tennis exultant de Monfils et heureux pour la France qui recollait au score. Le samedi, j’étais pour la paire française tout du long, car je savais pertinemment que sans le point du double, les carottes étaient précuites façon pilaf, même si j’ai quand même bien kiffé le jeu magique au filet de Roger qui tenait la baraque Suisse. Enfin le dimanche, le public m’a parfois fait vibrer, malgré le scénario, malgré le break dès le deuxième jeu de service de Gasquet, j’ai réussi à y croire un petit peu, même si à 6-4 au premier set, j’ai compris.

Et à partir de ce moment, ce fût donc, la seule fois de mon existence, alors même que Federer nous sort un grand match plein de panache et rempli de coups somptueux, que j’étais foncièrement pour son adversaire. J’ai ressenti une telle étrangeté à être catapulté ainsi de l’autre côté du miroir et à ne pas pouvoir profiter pleinement de la chance que j’avais de voir en véritable live vraiment réel le maitre nous sortir son tennis le plus flamboyant. Et pour tout dire, mes voisins suisses, même si très fair-play, me tapaient sur le système dès qu’ils exprimaient leur crainte à la moindre faute de leur champion, tellement j’étais frustré d’être dans l’autre camp, de celui des vaincus qui doivent s’incliner, sans avoir ne serait-ce que la fierté de s’être bien battus. Franchement, ce dimanche a été très dur à encaisser pour les gens présents, je n’aurais pas du tout été dans cet état devant Chamouleau aucotédarnaud puisque j’aurais sans doute éteint purement et simplement mon écran suite à ce premier set, mais là dans cette enceinte, impossible d’éteindre les feux, Roger l’astre rayonnant a dévoilé une bien sombre amertume, dont je ne me croyais pas doté. Avec le recul l’émotion fût au rendez-vous, mais pas celle escomptée au départ…

About 

A découvert le tennis avec... sa game-boy. Fan de RG depuis 1996, est devenu fan de tennis tout court lors de la période de grande révélation "streaming" des années 2000. Militant engagé et défenseur invétéré du mouvement "RG c'était mieux avant... 2005."

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456 Responses to France – Suisse : trois jours au stade Pierre-Mauroy de Lille

  1. Antoine 25 novembre 2014 at 09:21

    Super cet article Don J ! Tu rends très bien compte de l’ambiance et de tes propres sentiments au cours de la rencontre, pris aux tripes que tu étais !

    J’espère que tu ajouteras quelques mots au sujet de ce que vous a dit dans le train Georges Deniau, un grand monsieur du tennis tricolore.

    On comprend aussi à la lecture les sentiments qui ont animé le public vis à vis de Jo et pourquoi il a meme été sifflé. Mais cette perception, entretenue par une communication inepte, est pourtant fausse. Jo s’est bel et bien blessé, inflamation d’une enveloppe de tendon (je ne connais pas le terme techique) qui l’empechait de serrer sa raquette samedi. Il avait subi une infiltration à Bordeaux et le mal n’étais passé que lentement. Cela s’est réveillé juste après son match contre Stan. Bref, il était bien inapte à jouer samedi et dimanche. Fallait il l’aligner pour la rencontre ? Vendredi il pouvait jouer mais il fut crispé.

    Mettre Gael en numero un supposait de ne pas aligner Jo du tout car, je le déplore, les capitaines ne peuvent plus décider depuis qq années qui est 1 et qui est 2. Seul compte le classement ATP. Simon aurait sans doute pu remplacer Jo..avec une incidence ou pas sur le résultat du vendredi : Simon aurait battu Roger et lui aurait donné plus de temps de jeu que Gael et ce dernier aurait battu ou perdu contre Stan. Cela pouvait, dans le cas favorable faire 2-0 pour la France vendredi et donc changer la rencontre..peut etre..

    Ne pas aligner Jo était une décision quasi impossible à prendre pour Clément si jeudi au moment du tirage, il était apter à jouer. La contradiction de la stratégie était d’avoir Jo en leader sur sa moins bonne surface. Une surface rapide au rebond bas aurait beaucoup gene Stan et favorisé Roger mais, on ne pouvait pas le savoir quand la décision a été prise, que Roger ne pouvait gagner qu’un seul simple. Il aurait perdu contre n’importe qui vendredi et gagné contre n’importe qui dimanche. Comme l’a dit Julien’ contre le Federer de dimanche, ils auraient tous pris 3 sets. Pas la peine de jeter la pierre à Richie sur ce point donc. Une fois qu’il avait le premier set, Richie ne l’a plus revu. Il faisait ce qu’il voulait, un récital favorisé par le fait que Richie valorise le jeu de Roger..

    Quels que soient les joueurs, la surface, je suis d’accord que les suisses auraient gagné 4 fois sur 5. Mais cette cinquiéme petite chance, iln’ont pas pu s’en raprocher. A 1-1, ils perdent ensuite 6 sets à 0..et au final, 4 sets gagnés en 4 matchs, c’est peu’ trés peu..

    il y a du boulot à faire et partant de l’idée que contre une équipe trés forte, ils peuvent gagner au plus deux points en simple et qu’ilfaut donc qu’ils aient un double hyper performant cacapble degagner le point 8 ou 9 fois sur 10..

    • Don J 25 novembre 2014 at 12:49

      Merci Antoine pour ces précisions, comme quoi ils ont vraiment été nul niveau communication, Tsonga blessé, le capitaine aurait dû avoir le courage de l’écarter, qui aurait eu ce cran à sa place ? pas Forget en attendant…

      Concernant Georges Denieau, il s’interrogeait comme nous sur l’état de forme de Roger et du coup avait du mal à dégager un favori. Ensuite on a bien sûr parlé des différentes périodes du tennis qu’il a traversé, des joueurs qui l’ont le plus marqué, un nom est ressorti au dessus de la masse, Rod Laver, hé oui ! Mais ce qui m’a le plus marqué c’est sa grande passion du tennis, il ne pouvait se résoudre à comparer les époques, il appréciait le tennis d’autrefois, il se passionne pour le tennis d’aujourd’hui et il a grand hâte de connaitre le tennis de demain, d’après ses propres dires.

      ps: sachez pour finir qu’il a chez lui une réplique de la coupe de la CD glanée par les français en 2001, que Forget lui a gentiment cédée au sortie de la finale, gage de respect pour son ancien entraîneur sans doute.

  2. Renaud 25 novembre 2014 at 09:34

    Je connais pas aussi bien que vous le règlement de la coupe Davis mais ce n’est pas autorisé d’avoir 5 joueurs sur la feuille de match en cas de blessure d’un des 4 joueurs (si les 2 joueurs de double ne sont pas les mêmes que les 2 joueurs de simple) prévu pour jouer.
    Bref est-ce que c’était possible d’avoir Simon sur la feuille de match, comme remplaçant en cas de blessure d’un des 4 autres ?

    • Patricia 25 novembre 2014 at 09:53

      Non. Le « remplaçant » ne peut entrer à la place d’un joueur en cas de blessure qu’entre le moment où la composition de l’équipe est donnée et le début de la rencontre (En ce cas, un joueur remplacé est sorti de la composition et ne peut plus rejouer.)
      Une fois celle ci commencée, seul un des 4 peut remplacer un des autres.

      Il y avait 2 options seulement pour remplacer Jo, Bennet et Richard, puisqu’un joueur ne peut jouer en N°1 et en N°2 dans une même rencontre.

  3. Elmar 25 novembre 2014 at 09:47

    Bon, faudrait que j’écrive le pendant suisse à ce compte rendu français du week-end. Mais d’une part je suis en dèche de temps et d’autre part, j’ai perdu le mojo actuellement pour écrire (me débrouillerai quand même pour fournir la dernière gazette).

    Je suis d’accord sur plein de trucs, notamment sur les choix de Clément que je trouve discutable. On ne saura jamais le fin mot de l’histoire du coude de Jo, mais avoir mis tous les oeufs dans un panier blessé durant la préparation, c’est quand même bien couillon. On est bien sûr toujours plus malin après, mais proposer Monfils en n°1 le vendredi avec par exemple Simon en n°2 aurait été un fin coup tactique à mon avis (victoire possible de Monfils, Simon là pour grignotter le point si Fed n’est pas au mieux ou pour, au moins, le fatiguer le plus possible en prévision du week-end; et préserver Tsonga pour la suite du week-end, lui qui était prévu les 3 jours). Bon, ça n’a pas été prévu ainsi, mais même avec les sélectionnés présents, Gasquet était la pire option pour le dimanche, et peut-être pas la meilleure non plus samedi. Vu la forme présentée par la Monf’ la veille, n’y avait-il pas moyen de tenter un duo Monfils-Bennet survolté? Je peux pas croire qu’il puisse être à ce point nul en double, le Gaël.

    Dernier point du supporter suisse que je suis: moi aussi je stressais sur les fautes de Roger. Dans un de ses jeux de services, il commence par deux fautes directes; ensuite il en fait 2 ou 3 autres dans le jeu et Gasquet est plusieurs fois à égalité. Le public français était chaud-bouillant, exultant à l’excès à mes yeux sur des fautes directs (et non pas sur des points gagnants de Richard… faut dire qu’ils se sont comptés sur les doigts de la main). Bref, je n’étais pas tout le temps serein malgré le score et le niveau de jeu des deux joueurs.

    • Patricia 25 novembre 2014 at 10:01

      Monfils est constitutivement incapable de jouer un double.
      Je ne pense pas que Richard était la pire option contre Roger le dimanche, dans la mesure où l’alternative était Benneteau. Aucun des deux ne pouvait l’emporter contre ce Roger là (je pense qu’aligné en N°1 d’entrée, Monfils aurait pris 3 sets, certes plus accrochés… au mieux du mieux, le 1er) mais en cas de moment de grâce, le niveau de Richard sur terre est bien meilleur que Bennet, contre qui que ce soit.

      Contrairement à Richard, Bennet n’a pas eu ses deux victoires sur terre, mais sur indoor rapide. Il a pris 3 set secs les deux fois à RG, y compris en 2013. En 2013, avec son niveau contre Stan, Richard passait Roger aussi bien que Tsonga.

      • Patricia 25 novembre 2014 at 10:06

        Résultats en double de gael cette année : 0-6
        en 2013 : 0-5
        2012, pic de sa carrière : 2 victoires, 5 défaites.
        2011 : 3-8…

        Richard a toujours été bon en double et il est clairement plus fort que Tsonga, ayant une meilleure lecture du jeu que ce dernier n’améliore pas par la pratique.

        • Antoine 26 novembre 2014 at 15:13

          Sur l’ensemble de sa carrière, Gaël a gagné 19 doubles et en a perdu 63..C’est difficile de faire pire..

          Concernant dimanche, aucun joueur français, y compris Gaêl, n’aurait gagné contre ce Roger là. Julien a même dit qu’ils auraient tous pris 3 sets. Pas sur mais aucun n’aurait gagné..

    • Colin 25 novembre 2014 at 11:35

      Et Benneteau / Gasquet ont quand même une médaille de bronze aux J.O. à faire valoir (par contre, ils n’ont quasiment jamais rejoué ensemble depuis, ça laisse le temps de perdre les automatismes)

    • Don J 25 novembre 2014 at 12:54

      Ce serait bien intéressant Elmar d’avoir cette vision croisée de l’événement. C’est marrant quand même que tu arrives à baliser pour des petites fautes de Roger alors qu’il domine de la tête et des épaules, et même avec un break rendu, le match était plié, vu comment Richard retournait court, et semblait incapable de lire le service de Roger et comment il se faisait balader sur ses propres secondes balles.

      • Achtungbaby 25 novembre 2014 at 14:29

        Ben si, les premiers jeux n’étaient pas très rassurant ! Souvent les premiers revers de Fed en disent long sur la suite du match. Et Gasquet a bien tenu la diagonale de revers disons, 10 minutes (changements de côtés compris)…

        Avant qu’un tsunami ne lui passe dessus !

        • Antoine 26 novembre 2014 at 15:19

          Roger a mis 10 minutes à se régler. Après c’était terminé..

          Mais dis moi, je ne connais pas ce pseudo et je subodore donc que tu viens de t’inscrire ici, non ?

          Juste une petite question achtung, un détail certes mais qui a parfois son importance en cas de réponse malvenue. J’imagine que le nom d’Ivan Lendl ne t’es pas inconnu; Que penses tu de cet individu Achtung ?

  4. Renaud 25 novembre 2014 at 10:02

    Je ne dis pas que c’était simple de ne pas aligner Jo mais s’il y avait le moindre doute alors il aurait fallu le décider bien avant le premier match pour laisser à chacun le temps de s’approprier son programme, ses matchs…

    Il y avait une fenêtre de tir, je suis pas statisticien mais plutôt d’accord avec ton 1/5 grand max, bien réduite mais la manière dont l’EDF à géré ce week end n’a pas permis de la faire éclore.

    Et même s’il me laisse de marbre et que je n’ai rien pour rien contre je suis déçu pour le pauvre Gasquet qui ne méritait pas cela.
    Il a le jeu typique pour faire briller Fed quand il est sur son nuage ce qui renforce la désagréable impression (mais ce n’est qu’une impression) qu’il ne se bat pas.
    Vraiment déçu pour lui.

    • Don J 25 novembre 2014 at 10:37

      moi aussi je suis triste pour Gasquet quand je vois les réactions des gens autour de moi… L’image qu’a laissé cette équipe au yeux du public ce weekend est absolument déplorable, et connaissant la mentalité française, ça va être bien difficile pour Jo et Richard à l’avenir…

    • Antoine 26 novembre 2014 at 15:25

      Je ne vois rien à reprocher à Richie dimanche..Julien n’aurai certainement pas fait mieux. Roger était au top et il aurait gagné ce match contre un autre joueur aussi.

      Ce qui est regrettable n’est pas son niveau en simple ou il n’a pas été mauvais, avec pas plus de fautes directes que Roger, mais on niveau en double ou il a été nettement insuffisant..

      Il ne faudrait pas non plus oublier qu’il a avait été excellent en demie finale..

  5. Renaud 25 novembre 2014 at 10:57

    J’ai prophétisé que des comptes vont se régler, qu’il y aura du sang sur les murs …. j’aimerai me tromper mais aucun des membres (joueurs et staff) de cette équipe n’arriverait à me convaincre que la confiance des uns envers les autres est intacte, une évidence que non.
    Plus grave comment arriver à faire naître cette confiance nécessaire dans le cas de l’EDF (du fait du point du double presque toujours impératif contre les équipes plus fortes sur le papier) avec un Jo qui rate deux finales, un Gasquet qui ne sait pas ou plus montrer qu’il se sublime et ne subit pas, un Montfils qui restera une énigme à coacher et qui reste imprévisible et un Simon écarté alors qu’il semble bien qu’il avait de bien meilleures chances que les autres.

    Cela fait beaucoup, j’ai hâte de voir le groupe et le résultat du premier tour l’année prochaine.

  6. Remy 25 novembre 2014 at 11:04

    Les français sont allés s’expliquer en nombre face à Wawrinka suite à sa conf de presse.
    Gasquet a fait le dur et Monfils a arrondi les angles. Comme quoi.

    Pathétiques français jusqu’au bout …

    • Kaelin 25 novembre 2014 at 11:36

      http://www.eurosport.fr/tennis/coupe-davis-2/2014/coupe-davis-finale-les-bleus-ont-eu-une-altercation-avec-stan-wawrinka_sto4489800/story.shtml

      ouep, je viens de parler de ça aussi sur l’autre article ! pathétique, on est d’accord.

    • Nathan 25 novembre 2014 at 15:09

      Je me méfie un peu des petites phrases montées en épingles par les médias pour vendre leur salade et créer de l’affluence. Il y a site qui contient le mot « amour » et qui est spécialisé dans cet exercice (non, c’est pas 15lovetennis !).

      Cela étant, si cela est vrai et si cela s’est passé comme décrit, c’est d’une part assez affligeant et d’autre part plutôt révélateur d’un point sensible puisque Stan a malicieusement appuyé là où cela faisait un peu mal. En Coupe Davis, c’est comme en amour, les actes valent mieux que les paroles (enfin bon, pour l’amour, on peut toujours en discuter !).

  7. Thomas 25 novembre 2014 at 12:16

    Pour revenir sur la jalousie de Tsonga à l’égard de Wawrinka, on peut établir un semblant de parallèle entre la saison 2008 de Tsonga et la saison 2014 de Wawrinka :

    Première finale en GC, à l’Open d’Australie pour tout les deux : à la différence près que Wawrinka la gagne.
    Premier titre en Masters 1000 à tout les deux : à la différence près que Wawrinka c’est à Monte-Carlo en battant Federer (bon ok, Tsonga a quand-même battu un bon Nalbandian en finale, je me souviens, j’y étais).
    Leur meilleur classement ATP en fin de saison : 6e pour Tsonga en 2008 / 4e pour Wawrinka cette année.

    En fait, Wawrinka a fait cette année une Tsonga 2008 mais avec les détails qui font la différence en plus. Et quelle différence… Normal que Tsonga soit jaloux.

  8. Renaud 25 novembre 2014 at 12:22

    C’est encore plus grave et pathétique que ce que je pensais.
    Stan chambre c’est de bonne guerre et fait aussi partie du « jeu » mais il faut être encore plus mauvais perdant et insatisfait car conscient de n’avoir pas donné le meilleur de soi même pour aller demander des comptes voir des excuses.
    Comme par hasard c’est le seul bleu qui n’a rien à se reprocher qui monte au créneau pour calmer les esprits.

    Le match il était sur le terrain et Stan à mille fois raisons de dire qu’ils ont répondu avec la raquette à la main.

    Point final.
    La France ne peut que la boucler

    • Antoine 26 novembre 2014 at 15:28

      Gaël est très pote avec Stan, c’est aussi la raison.

  9. Renaud 25 novembre 2014 at 12:25

    J’insiste mais on ne réagit de cette manière que si l’on a quelque chose à se reprocher.

    Ici le quelque chose c’est le sentiment de n’avoir pas tout donné ni d’avoir organise tout le tintouin de la bonne manière.

  10. Oluive 25 novembre 2014 at 12:50

    Merci pour le témoignage, Don ! Petit veinard…
    Assez complet, et tu décris bien la particularité de cette compétition, et l’ambivalence qu’elle provoque chez toi.
    Une seule, question, suivant ta place : pas trop froid ?

    Moi, j’avoue que le scénario idéal qu’elle a proposé aux Suisses efface totalement l’éventuelle déception de voir mon pays battu (Stan sauveur de la nation dans un premier temps, le duo qui matérialise son entente sur le terrain pour faire le meilleur double en carrière après le Mirkagate, et Fed qui apporte le point de la victoire dans un match qui bat le record de spectateurs… Et qui évite un 5e match qui aurait pu tout changer… Le tout sans laisser trop de forces, vous allez voir qu’il va nous la faire sa tournée en Inde…)

    Pour 2015, Waw comme Fed ne sont pas certains de continuer. On ne peut les en blâmer. Je pense qu’ils en parleront à l’AO et prendront une décision collégiale (à quoi bon pour Stan revenir tout seul et naviguer de barrage en barrage après avoir connu la victoire ?).
    Comme il le dit lui-même, Rogé à 33 ans 1/2, 4 enfants, et il vaut sans doute mieux arrêter tout en haut.
    La campagne 2015 ne vaudrait qu’en cas de doublé, et il y a tellement d’incertitudes : ils ne sont que deux, toute blessure fatigue baisse de régime absence de l’un se soldera très certainement par la défaite. Certes le tirage est bon, mais il y a j’imagine des déplacements un peu partout sur le globe (je ne maîtrise pas les extérieurs / domicile, mais, après la Belgique, il y a potentiellement le Canada ou le Japon, puis plus loin l’Argentine ou la Serbie de Novak…).
    N’est-ce pas prendre le risque de casser un peu le sentiment de perfection de ce week-end ?

    Certes, les Tchèques ont remis le couvert avec succès et n’ont pas hésité à tenté le triplé alors qu’eux aussi ne sont que deux piliers indiscutable, et que Stepanek est même plus âgé que Federer… Mais les remplaçants sont tout de même bien meilleurs, et ni Stepanek ni Berdych ne vont tenter de jouer la première place dans la première partie de l’année…

    Reste toutefois une question : les compères Suisses n’ont pas besoin de jouer en Coupe Davis en 2015/2016 pour avoir accès aux jeux de Rio ?

    • Skvorecky 25 novembre 2014 at 13:18

      Si. Ils doivent participer à une rencontre sur la période 2015-2016.

      J’aimerais qu’ils continuent à la jouer, tous les ans, sans se poser de question. Même s’ils ne devaient plus la gagner, peu importe.

      J’aimerais aussi que Federer vire l’Inde de son programme.

      Je n’y crois guère…

      • Antoine 26 novembre 2014 at 15:32

        Aller en Inde, c’est débile..J’espère qu’il va laisser tomber..

        Puisqu’il leur faut un match en 2015 en CD, ils n’ont qu’à jouer le match pour éviter la relégation en septembre..

        Qu’ils gagnent une deuxième fois m’indiffère. Ils l’ont gagnée et cela suffit.

      • Skvorecky 26 novembre 2014 at 18:05

        C’est avec ce genre de principes que la Coupe Davis est dévaluée, Antoine.

        Une fois ne suffit jamais.

        Gagner une fois Wimbledon, cela suffit?

        (Bon, réponse: ça dépend pour qui)

    • Patricia 25 novembre 2014 at 15:32

      Moi aussi je suis pour qu’ils remettent le couvert l’an prochain (ne serait ce que pour moucher Djoko). Et puis une fois libéré, Stan devrait gagner comme un grand tout ce qu’il doit et le WE être plus court. Ca me ferait plaisir d’être à fond pour les suisses à la prochaine finale (sans doute sans Français). Quoi que Mérou… en double…. oh le pur délice que ce serait !

      Pour la 1è place, faut voir après l’AO. Si Djoko gagne, comme c’est probable, c’est cuit pour un moment et tant qu’on peut…

      • Achtungbaby 25 novembre 2014 at 15:41

        La première place, ça serait sympa, mais quand même assez anecdotique. La Coupe Davis, très aléatoire, je les vois mal remettre le couvert tous les deux.

        Pour différentes raisons, ils vont vouloir se concentrer sur leur carrière individuelle. Stan pour confirmer son année 2014 et défendre ses gros points.

        Fed, pour l’Histoire. Parce que l’extase, ce serait quand même un nouveau GC, si possible sur le gazon…

  11. Skvorecky 25 novembre 2014 at 13:15

    Un régal, ce récit du week-end de l’intérieur accompagné de tes sentiments sur le déroulement de la finale. Et c’est bien écrit, ce qui ne gâche rien. merci Don J!

    A posteriori, une fois que toutes les cartes ont été jouées, il est facile de se dire que telle ou telle option était meilleure. J’aimerais comparer cela avec une partie d’échecs. Sur la plupart des coups, on hésite entre plusieurs variantes possibles, sans voir suffisamment loin pour être certain du résultat de notre manoeuvre. Au final, le choix entre faire le grand ou le petit roque, entre prendre ce pion avec le cavalier ou le fou, se fait un peu à l’intuition. Si un type grosso modo du même niveau que nous regarde la partie après-coup, sachant que cette décision a mené à une position où l’adversaire nous a dominé, il aura beau jeu de déclarer « mais il fallait faire le petit roque, c’était pourtant évident! »

    Et même dans le cas où il aurait l’idée de faire le petit roque avant-coup, uniquement d’après son intuition, le résultat ne lui donnerait pas pour autant raison, car il ne pouvait pas avoir de certitude avant de voir la suite (sauf s’il calcule beaucoup mieux que nous, mais on s’égare).

    Ça rejoint un peu ce qu’écrit Kundera dans ses risibles amours: « Nous traversons le présent les yeux bandés. Tout au plus pouvons-nous pressentir et deviner ce que nous sommes en train de vivre. Plus tard seulement, quant est dénoué le bandeau et que nous examinons le passé, nous nous rendons compte de ce que nous avons vécu et nous en comprenons le sens. »

    Il est donc assez facile de trouver la solution aux problèmes français en sachant exactement quelles vont être les performances suisses (et en sachant que Tsonga va être indisponible après le vendredi). Là tout de suite, je suggérerais des options drastiques: Monfils et Simon le premier jour, un double Gasquet-Benneteau qui joue plusieurs tournois en 2014, ou alors carrément une sélection de Roger-Vasselin, et puis une surface différente. Mais bon, rien ne dit que le résultat aurait été différent, ni même plus accroché, même s’il y a des chances.

    Et je dis ça alors que le choix de la surface m’a paru bancal dès le début, et que je n’ai jamais compris la préférence de Clément pour la paire Gasquet-Tsonga. Mais Clément a fait des choix compréhensibles et cohérents. On pourrait simplement qualifier sa gestion de conservatrice (il aurait sans doute fait jouer Simon en cinquième match à Belgrade).

    • Don J 25 novembre 2014 at 17:37

      Merci Skvo,

      mais je dirai au contraire, prédire les matchs avant, les match-caller pendant et les refaire après c’est toute la substantifique moelle de ce site, et c’est tout le plaisir qu’il y a à venir écrire sur ces pages, alors ne nous privons surtout pas !

    • Skvorecky 25 novembre 2014 at 18:23

      Tout à fait d’accord. Il faut continuer à refaire le monde, aujourd’hui, demain, tous les jours, ici et partout!

      Mais il est bon d’avoir à l’esprit qu’on n’a aucune certitude, et qu’il ne faut pas trop prendre au sérieux nos propres opinions.
      C’était en gros le message que je voulais faire passer, je ne sais pas trop pourquoi ni à qui c’était adressé, mais voilà, j’avais envie de l’écrire.

      • Ivan 25 novembre 2014 at 22:52

        Des certitudes, il en faut un peu aussi parfois. Non?

        • Skvorecky 26 novembre 2014 at 18:24

          … Je renonce à répondre, cher Ivan, ça nous emmènerait trop loin.

  12. Jacques2 25 novembre 2014 at 13:35

    Un peu le trac au moment de poster un premier commentaire…

    Moi aussi j’ai trouvé le début de match de Fed inquiétant contre Gasquet : le revers partait mal, le premier échange long qui se termine en faveur de Gasquet, bref, pas le genre de signes à rassurer le fan.

    Pour le we dans son ensemble, on peut toujours refaire le monde a posteriori, sur le choix de la surface ou des joueurs.

    La vraie grosse boulette avérée, selon moi, c’est la gestion du cas Tsonga qui, de leader devant conduire ses troupes à la victoire se transforme en boulet pour son équipe, avec une attitude de loser/pleureur. Le type est blessé, ok, mais il doit continuer à jouer son rôle plutôt que de chouiner comme un brésilien entendant son hymne national.

    • Remy 25 novembre 2014 at 14:08

      Bienvenue parmi nous !
      C’est moi où y a plein de nouveaux en ce moment ?
      N’hésitez pas à prendre votre plus belle plume. pour alimenter le site.

      • Achtungbaby 25 novembre 2014 at 14:18

        Merci pour l’accueil!

        • Alexis 25 novembre 2014 at 15:26

          Un hommage au (seul) bon album de U2?
          Sinon bienvenue aussi!

          Aucun rapport, mais ai-je rêvé ou Julie est réapparue pour savourer en bonne compagnie le Rodg’ au sommet? Bonne nouvelle donc.

          Et encore autre chose, bravo à tous pour vos articles, quel foisonnement mazette…

          • Achtungbaby 25 novembre 2014 at 15:35

            oui, l’album parfait !

            sinon, on fait comment pour changer sa photo ???
            Pas trouvé…

            • Alexis 25 novembre 2014 at 15:46

              Je dirais qu’il faut aller dans les FAQ en-dessous du bandeau en haut de la page et là on te demande d’aller sur gravatar.

              • Achtungbaby 25 novembre 2014 at 16:13

                merci

    • Antoine 26 novembre 2014 at 15:37

      Après Achtung, voici Jacques 2 ! Incroyable, une croissance exponentielle !

      Dis moi Jacques 2, j’ai laissé plus haut un message à l’attention d’Achtung qui n’y a pas encore répondu mais avant de te souhaiter la bienvenue, j’aimerais bien que tu répondes à une question bien anodine mais qui a son importance.

      J’imagine que tu as entendu parler du sieur Ivan Lendl, pas vrai ? Que penses tu de cet individu ?

      • Remy 26 novembre 2014 at 15:41

        Achtung n’est que le renommage de Jacques 2 !

  13. Patricia 25 novembre 2014 at 14:57

    Très joli et sympathique compte-rendu, don J ! Merci de nous faire partager ce moment de vécu et ton point de vue nuancé et finement décrit de spectateur…

  14. Achtungbaby 25 novembre 2014 at 15:34

    En tous cas et pour une fois, le discours un peu lénifiant de Federer après sa défaite contre Monfils avait vraiment tout son sens :

    « j’ai surtout glané pas mal d’informations rassurantes qui vont me servir »

    Vu la suite du we, on ne saurait mieux dire…

  15. Djita 25 novembre 2014 at 15:51

    Merci pour ton article, c’est sûr qu’être immergé entre des fans, en France et en coupe Davis, on ne peut que supporter notre patrie « aucotedarnaud ». ;)
    Merci d’avoir partagé ton ressenti.
    J’aimerais bien avoir celui d’Elmar aussi, tant qu’on y est. Ca a du être drôlement sympa. J’aurais vraiment voulu assister à cette finale, mais bon ce sera pour une autre fois.

    N’empêche, malheureusement vous n’avez pas eu le droit à un réel combat, à défaut vous avez assisté à une prestation à sens unique samedi et dimanche.

    Moi je pense vraiment qu’on a une équipe taillée pour remporter la coupe. Faut juste que TSONGA et MONFILS soient aptes en même temps toute l’année (pas le plus facile) et on l’emportera cette coupe davis. En 2015?

    Je ne crois pas au doublé suisse, Fed est sur sa fin et il va s’économiser de plus en plus. Je pense que 2015 est une grande année pour Papa FEDERER, il va tout faire pour nous rapporter un GC et vu sa montée en puissance des derniers mois c’est l’année ou jamais.

    ps: un plaisir de vous lire et relire ;)

  16. Patricia 25 novembre 2014 at 15:59

    Je pense comme Antoine que Clément ne pouvait pas ôter Jo de la feuille de match si depuis leur arrivée à Lille, il n’avait plus mal. Tout au plus aurait-il pu imaginer :

    - soit de le préserver pour le double et le dimanche sur la base des infos concernant Fed (Monfils en 1, Gasquet en 2 le vendredi)
    - soit au minimum de prévoir qu’il ne jouerait pas les 3 jours dès Bordeaux et faire bosser intensivement la paire Bennet/Gasquet.

    Mais la mystique du leader obscurcit le jugement, et je crois que l’équipe adhérait tout à fait au casting du Monfils homme du 5è match et Jo, Mammouth moral pour booster Gasquet et donner l’exemple de la vaillance aux troupes. Les données tennistiques étaient un peu oubliées dans l’histoire.

    Sauf que le point contre Stan, c’était mieux de le chercher le vendredi plutôt qu’un hypothétique dimanche. Et Monfils était mieux placé que Jo pour ça, puisque c’était le clair N°1 de l’équipe française sur cette surface. Au minimum, il aurait travaillé Stan plus que Tsonga. Dans le contexte connu avant le tirage d’un Fed au mininum diminué, Gasquet aurait pu être mis en orbite par cette victoire. Le double aurait été plus disputé avec Tsonga à ses côtés et cette base de confiance. A mon avis ils auraient quand même perdu, mais moins nettement. Le double pour le 3-0 était à mon avis leur dernière chance de gagner la rencontre…

    Toutefois la perception de la défaite aurait été toute différente.
    Monfils N°1 entrait en lice contre Fed le dimanche, se prenait ses 3 sets serrés (en chipait un avec du bol). Mais il l’emmerdait plus et avait de toutes façons apporté sa quote part en battant Stan.

    Si le double avait réveillé la blessure de Tsonga, Gasquet devait jouer le match décisif contre Stan. Sur leur niveau de l’année, il se prenait 3 sets aussi, mais sa contribution aurait été moins décevante, car il aurait été plus présent en double et aurait eu la médaille de son point « à handicap » contre Fed.

    Les meilleurs avaient quand même gagné, mais tout le monde repartait avec l’idée que l’équipe des frenchies était forte, et refaisait le monde en disant que si Tsonga avait pu jouer le 5è match, on aurait eu nos chances.

    Sur ce petit exercice rétrospectif, je me livre au péché mignon de tout le monde, justement décrié par Skvo : la relecture de l’histoire.

    Qui aurait préconisé ces choix vendredi matin, même avec l’info d’un Tsonga « susceptible d’avoir mal au bras » ? Il faut quand même se rappeler qu’une proportion significative des observateurs, ici même, voyaient avant la rencontre :

    - un Stan effondré par son échec en demi des Masters (« mais pourquoâââ ? Maintenant c’est foutuuuu !» )
    - une entente suisse sabordée par la gourmandise du maestro blessé
    - un double Suisse d’une nullité indiscutable, en tout cas clairement en dessous de toutes les combinaisons françaises
    - un Federer en fauteuil roulant, et avant ça, épuisé par sa gourmandise à Bercy

    En revanche, les blessures des Français à l’automne n’étaient que « stratégies débiles de préservation », quasi dénué de réalité.

    Rappelons pourtant que Monfils joue Metz malgré des genoux en délicatesse, se blesse, doit s’arrêter un mois entier. Qu’il n’a qu’une semaine de préparation avant Bercy, et que reprendre après avoir joué 3 matchs plus d’un mois avant, c’est pas pareil que s’arrêter 3 jours après avoir joué 18 matchs dans le mois…. Néanmoins, comme il a des douleurs et hésite à s’aligner, malgré sa décision finale et sa bonne prestation, la « stratégie de préservation » est raillée.

    Tsonga s’aligne comme Monfils à Metz (contrairement à Wawrinka forfait), malgré un été chargé et le WE de Coupe Davis sur terre. Il sort au bout de deux matchs, diminué physiquement, se blesse à Tokyo d’entrée, doit logiquement zapper Shanghai. Pour Bâle il est coincé par la réglementation (bon c’est sa faute mais c’est pas un choix de préservation physique) et il joue Paris.

    Je pense que ne pas mettre Vienne ou Stockholm au calendrier était quand même défendable et ni Fed ni Waw n’avaient fait autrement : automne très allégé, malgré le manque de matchs assez carabiné côté Stan : avant les masters, il a joué moins de matchs que Tsonga en automne, alors qu’il n’est pas blessé…

    Le cas Gasquet : il est le joueur le plus frais au sortir de l’USO, réussit un très bon WE de Coupe Davis ; on compte logiquement dessus comme remplaçant pour la finale dans un contexte où Monfils, Simon et Tsonga sont blessés, (moment où est prise la décision sur la surface). Toutefois, Richard souffre d’une tendinite chronique à l’épaule, qui se réveille à Shenzhen. Il zappe les entraînements et ne frappe pas au service, ce qu’il maintiendra effectivement dans les tournois joués ultérieurement. Il a subi une infiltration en juin pour ça, y a laissé son Queens et Bogota. C’est chronique depuis 2008, il ne peut pas l’ignorer et ne veut pas que ça tombe pour Bercy ou la CD. Mais il ne s’arrête pas pour autant, même si forcément, gagner beaucoup de matchs avec 20 km/h en moins au service est délicat.
    Il fait quand même un bon match contre Nadal au premier tour de Pékin (eh ouais, pas de bol). A Shanghai, il se blesse aux adducteurs avant le match contre Berdych.
    Il demande une WC à Valence pour jouer un peu plus, elles vont à Murray et Berdych.
    Après, nouveau petit pépin à l’épaule et il refuse la WC de dernière minute à Bâle. A Bercy il évite encore de frapper ses services… Là encore, la préservation est relative et raisonnée.

    De leur côté, Simon et Benneteau donnent tout, quitte pour Gilles à être un peu HS sur les deux derniers tournois….

    Qu’est ce qui transforme ça en « les Français ont fait exprès de ne pas jouer de l’automne ? »

    Le côté hypocondriaque de Monfils, l’absence de com systématique de Gasquet sur sa santé, de la com de Tsonga (voir plus loin « le mythe fondateur »), le forfait pipeau de Bennet à Bâle – logique si l’on songe que le papy (33 ans au compteur, lui aussi), sort d’une finale à Kuala Lumpur, d’un quart à Shanghai (pas de bye : 4 matchs) et doit enchaîner avec Bercy et les Masters se conjuguent pour créer cette impression.

    La vérité est que les Français qui le pouvaient ont fait un max de matchs en automne, en négociant juste pour la fin avec Bercy, comme on conseillait à Fed de le faire…

    D’où vient la com récurrente de Tsonga et compagnie sur le « je ne veux prendre aucun risque », qui a donné la grille de lecture de la « stratégie du papier bulle » ?

    De leur mythe fondateur sur cette campagne : le fiasco d’Argentine et son impact sur le groupe. Lionel Roux a donné une interview intéressante à WLT à ce sujet : il y a d’abord le discours « coup de gueule » de Tsonga post Argentine, dont la teneur vise essentiellement Gasquet, secondairement Monfils sans les nommer.
    Richard, qui redevient titulaire pour la première fois en 2013 après les années Forget et sa descente au classement, fait un début d’année très chargé (victoire à Doha, 1/8è à l’AO, WE de coupe Davis sur terre, victoire à Montpellier), et sur la lancée d’un excellent Miami se blesse.
    Il arrive en béquilles à l’aéroport, et certainement nettement moins susceptible de tenir son rang que Tsonga qui a beau en remettre une couche habilement (« je ne pouvais pas tenir ma raquette » alors qu’il s’entraîne deux heures), se disait tout de même « à 80%, pas au niveau de Richard » dans une autre interview. Richard n’y est pour rien, mais les medias et les esprits prédisposés y voient sa très grande faute (alors que ce dont la France a besoin avant tout en CD c’est des mecs performants en simple sur le circuit).

    C’est néanmoins l’occasion pour Clément de revenir sur l’implication de chacun, sur la gestion du calendrier, sur le double…

    Là dessus Richard fait un reste de saison tonitruant, fait le forcing malgré un dos en délicatesse pour accrocher les masters, finit N°1 français, devant un Tsonga qui a dû s’arrêter après Wim.

    Début 2014 (alors qu’il démarre sur un enchaînement blessure au dos/déchirure intercostale) il convoque Clément, dit qu’en tant que N°1 il est prêt à faire tous les sacrifices en vue de la Coupe Davis, que s’il doit déclarer forfait pour un tournoi ATP avant, il le fera, et surtout qu’il jouera tout ce qu’on lui demande de jouer.

    Joie de Clément qui décide d’aligner contre Israël pour les 3 matchs parfaitement gagnables par l’équipe B le duo chantre du sacrifice personnel.

    Le discours fondateur devient donc :

    1) je joue la rencontre de Coupe Davis même si je ne suis pas bien, si je n’ai pas pu faire un entraînement normal depuis le début de l’année, tant pis si ça fout en l’air ma saison, et bien sûr je joue les tournois Français, vive la France !

    2) Je ne prends pas de risques (en dehors des tournois français) à proximité d’une rencontre de Coupe Davis « même si c’est l’USO ». Un pour tous, tous pour un !

    Ce discours, celui que les médias auraient adoré au moment de l’Argentine, retarde d’un an pour le public, mais il est vivace dans le groupe.

    ***

    Maintenant, le bilan du mandat de Clément me parait globalement positif :

    1) il a impliqué tous les joueurs sélectionnables, quel que soit leur poste, et créé une solidarité d’équipe, notamment médiatique, qui avait sacrément posé problème durant les mandats de Forget.

    2) Il a récupéré l’astéroïde erratique Monfils, et l’a motivé pour s’impliquer, ce qui n’était pas gagné.

    3) Il a gardé Simon sous le coude, alors que celui-ci avait clairement annoncé son refus de jouer les doublures après la Serbie. Il est mort de faim et sera utilisable au moins pour les rencontres sur dur, contre les équipes a priori moins fortes.

    4) il a gardé Benneteau sous le coude, et a réussi malgré sa fragilité psychologique à lui faire tenir son rôle dans deux rencontres à très gros enjeu, malgré le poids du fiasco de l’Argentine.

    5) Il a réussi à utiliser Llodra dans la seule fenêtre de tir envisageable cette année.

    6) Il a réussi à obtenir le maximum de Gasquet dans tous les matchs, sauf le dernier double, alors même que son année était vraiment peu propice à la performance.

    7) Il n’a pas jeté Tsonga en pâture lors de la finale (bon il aurait dû bâillonner Di Pasquale mais le message qui est resté est celui d’un Tsonga mortifié « qui aurait voulu » et non le « je ne le sens pas » du DTN)

    Ses ratages :

    Pour moi, ça concerne surtout le double ; il a loupé deux occasions de lancer la paire ERV/Benneteau, en 2013 contre les Israëliens(il a encore Llodra mais ERV fait le stage je crois, et il n’y avait vraiment aucune pression) et en 2014 contre les Australiens.

    Qu’il ait sauté sur la motivation de Tsonga et Gasquet à tenter l’association, c’est compréhensible puisque ça lui donnait un maximum de solutions en remplaçants – et c’est un double qui a du potentiel. Sauf qu’il aurait pu les contraindre à faire leur preuve sur le circuit, dans les nombreux tournois qu’ils jouent tous les deux. Difficile quand Gasquet était constamment en convalescence, mais on a bien compris dans les discours que l’idée était toujours de privilégier le simple… en contradiction avec les beaux discours de « sacrifice ».

    A Indian Welles, Gasquet pourtant flageolant s’aligne… avec Ehrlich. Tsonga joue mais … avec Mahut. Il joue Toronto avec Tsonga, mais est forfait après 2 victoires (abdos ?)
    A Bercy ils font de la figuration assumée.

    Tsonga s’associe à Mahut à IW et au Queens, alors que Benneteau joue toute l’année avec ERV. Pourquoi privilégier la paire ERV/bennet alors que Clément n’envisage pas de sélectionner un double de spécialistes en 1è intention ? Tsonga ne joue pas une seule fois avec Benneteau.

    Au total, Richard et Tsonga ont joué 7 tournois de simple en parallèle (si on exclut les GC), et ne joueront le double que pour 2 d’entre eux. Il est vrai qu’à part IW, inexplicable, Gasquet n’était sans doute pas en condition pour Rotterdam, Marseille, Miami et le Queens. Mais en ce cas, c’est la paire Benneteau/Tsonga qui aurait dû prendre la relève.

    Je trouve aussi que plutôt que de contraindre les irrécupérables Simon et Monfils à jouer les doubles, sans doute pour faire des sparrings pendant les stages, Clément aurait dû systématiquement convoquer la paire de spécialistes Benneteau/ERV dans ce but, s’il prévoyait de tester Tsonga/Gasquet. C’était l’occasion au moins en stage de faire tourner Bennet avec les deux autres et une opposition crédible. C’est possible de s’y mettre l’an prochain, et de mettre aussi la pression sur les « titulaires ».

    Dernier enjeu : maintenant que papa Tsonga a montré qu’il n’était pas le roc indiscutable de la légende, il pourrait être envisagé de le préserver sur un des simples pour faire de Monfils, qui en a maintenant la carrure, un N°1 bis tout en intégrant Simon ou Gasquet. Que Monfils arrête de se reposer sur son statut de saltimbanque dilettante Zorro si je veux et joue les deux matchs qu’il est en mesure de jouer. Tsonga vieillissant devrait être envisagé pour deux matchs, soit les deux simples et on prévoit des spécialistes en double (ERV/Bennet ou Gasquet/Bennet s’ils s’impliquent), s’il joue le double il passe son tour contre le N°2 adverse le vendredi.

    Il a tout de même confortablement assis sa réputation en Coupe Davis sur la base de victoires contre des n°2 (les mieux classés qu’il a battu étaient Stepanek et Monaco, 18 et 20è), avec le concept « on assure les points ».

    Pour la rencontre contre l’Allemagne, s’ils sont fit, je ferais jouer Monfils et Simon en simple le vendredi ; pour le double, en fonction des options définies sur l’année sur un planning de double sur le circuit ATP : ERV/Bennet, Gasquet/Bennet, Tsonga/Gasquet ou Tsonga/Bennet. Tsonga remplace Simon le dimanche si nécessaire.

    Contre les Américains (sans doute Isner et Sock), Tsonga/Monfils en simple, ERV/Bennet ou Gasquet/bennet en double (toujours s’ils jouent ensemble sur le circuit). Simon remplace Tsonga ou Monfils s’il y a le moindre doute physique avant la rencontre.

    C’est moi ou la Coupe Davis nous pousse à la loghorrée auxcotésdarnaud ?

    • Colin 25 novembre 2014 at 19:41

      Tu n’as vraiment rien à ajouter Patricia ?

      • Patricia 25 novembre 2014 at 20:15

        Ben j’allais examiner les rencontres potentielles avec les Tchèques et les Australiens, mais je me suis dit que j’allais être raisonnable.

      • Antoine 26 novembre 2014 at 15:52

        Excellent !

        Pour moi, la priorité des priorités c’est d’ailleurs un double de très haut niveau. Ils ne sont suffisamment bon pour gagner 3 points en simple contre une équipe très forte. Or, on en rencontre au moins une en finale.

        Clément doit les forcer à jouer en double et en faire une condition. Incroyable que Richie et Benneteau n’ai pas joué ensemble depuis IW en 2013 ! Incroyable aussi qu’ils jouent en double avec des joueurs étrangers..

        Pour le reste, il doivent progresser en simple et arrêter d’être blessés tout le temps. Or j’ai bien l’impression que les français forment surtout une infirmerie ambulante : Jo, Gael, Richie, Simon sont chroniquement blessés. Il y a bien une raison non ? Est ce qu’il bossent vraiment leur physique ?

    • Kaelin 26 novembre 2014 at 02:55

      J’ai tout lu !

      • Skvorecky 26 novembre 2014 at 13:19

        Il est passionnant, ce post de Patricia. Mais interminable. Mais passionnant.

        (Et je l’ai lu sur un mobile en plus!)

  17. Don J 25 novembre 2014 at 17:47

    Ah et merci au magicien qui a fait la mise en page et rajouté les photos au fait ! j’avais bien des photos perso, mais franchement pas terrible : mauvais matériel mauvais photographe

    • Colin 25 novembre 2014 at 19:43

      Merci pour nous avoir fait partager ce week-end très particulier.

      C’est Guillaume je pense qui a fait la mise en page et rajouté les photos.

  18. Colin 25 novembre 2014 at 19:50

    Sinon, je ne sais pas si Antoine nous lit, mais je lui signale à toutes fins utiles qu’il y a ici deux petits nouveaux (Achtungbaby et Jacques2) à qui il pourrait être utile de demander ce qu’ils pensent d’Ivan Lendl.

    Avec toutes les réponses qu’on a collectées au fil des années, on pourrait écrire un bouquin qui s’intitulerait « Ivan Lendl et nous ».

    Et la bise à Djita, ça fait plaisir de te revoir dans nos contrées (je suis surpris que Concombre n’ait pas rappliqué aussitôt).
    Quant à Alexis, il n’a pas rêvé, on a bel et bien eu droit à une visite en coup de vent de Julie pendant la démonstration Federienne de ce week-end.

    • Alexis 25 novembre 2014 at 20:03

      Ne sont-ce pas les mêmes entités?

      Et pour Djita, content de te relire aussi!

    • Achtungbaby 25 novembre 2014 at 20:21

      Achtungbaby est en effet la version « aboutie » de Jacques2…

      S’agissant de mon avis sur Ivan Lendl, c’est très simple. J’ai vécu 2 traumatismes majeurs dans ma vie de jeune supporter : le premier en 82 lors d’un certain match de foot à Séville (ce soir là il ne faisait pas bon être Lorrain, ce que je suis…).

      Le deuxième un certain jour de juin 1984, quand un génie gaucher, après avoir réalisé 2 sets de rêve, proche du Graal, s’est fait battre par un bucheron aux allures de croque mort.

      Bref dans ma chambre de jeune fan, il y avait du Big Mac partout. 30 ans après je me souviens de certains titres de Tennis Magazine après ses victoires en GC lors de cette sainte année de 84. Inégalée depuis.

      Je suis hors sujet, mais en même temps ça répond assez bien à la question non ?

      • Ivan 25 novembre 2014 at 20:37

        http://www.15-lovetennis.com/?p=14146

        Un hommage d’une dignité rare pour un homme rare.

        Prend en de la graine, la Grandeur a une dimension que les pubères qui jouent à touche-pipi sur les posters de McEnroe demeurent à jamais incapables appréhender.

        • Achtungbaby 25 novembre 2014 at 21:04

          « Fort heureusement, les années « chicken » de Lendl nous ont épargné un règne beaucoup plus long et mortifère pour le tennis. »

          C’est pas moi qui le dit, c’est Jérôme dans les commentaires. Mais c’est une bonne conclusion.

          • Ivan 25 novembre 2014 at 21:13

            Venant de l’autre idolâtre fétichiste federien ne m’étonnes pas. Que tu l’approuves aussi d’ailleurs.
            Tout ceci confirme ce que j’ai écris plus haut…

            • Achtungbaby 25 novembre 2014 at 21:20

              Je suis nouveau, je ne connais pas encore tout le monde !

              • Kaelin 26 novembre 2014 at 03:20

                bienvenu!

      • Antoine 26 novembre 2014 at 15:57

        Bravo Achtung ! Excellent réponse ! Bienvenue !

        Y a un truc que je ne comprends pas: tu interviens ici sous deux pseudos différents ou Jacques 2 est il un autre posteur ?

        @Colin: lisant tout ce fil, j’ai posé ma question plus haut mais cette magnifique réponse d’Achtung a très bien sa place ici.

        Je vois qu’Ivan enrage..

  19. Ivan 25 novembre 2014 at 20:43

    J’ai beaucoup apprécié ton compte-rendu, Don. A ta lecture, je me suis posé la question de savoir si à ta place, au milieu de cette foule de supporters français, j’aurais été sujet au même sentiment étrange et inédit de voir jouer Fed et de soutenir son adversaire.
    La réponse n’a fait aucun doute: impossible.

    • Achtungbaby 25 novembre 2014 at 21:20

      Comme quoi on peut jouer à touche pipi sur les posters de McEnroe ou se pamer devant le plus grand bucheron de tous les temps et arriver à la même conclusion : Federer est plus fort que tout et on le soutient envers et contre tout.

      (je ne chercherais pas la petite bête qui pourrait consister à se demander comment on peut, raisonnablement, à la fois défendre Lendl et apprécier Federer à ce point)

      • Ivan 25 novembre 2014 at 21:36

        D’autres ont déjà posé la question il y’a un bon moment et j’y ai répondu. Ça nous ramène une deuxième fois à ce que j’ai écrit plus haut…

    • Colin 25 novembre 2014 at 21:22

      Le côté « Mitteleuropa » sans doute

  20. JoAkim 25 novembre 2014 at 22:35

    Je viens de visionner le Federer / Gasquet que je n’avais pas pu voir Dimanche. Quelle merveille de match nous a fait Roger. Vraiment beau à voir… Je ne voulais pas le regarder de peur d’être peiné pour Richie, mais la sortie de ce dernier complètement hors sujet face à Wawrinka dans les toilettes de la CCI de Lille m’a fait changer d’avis. Après-tout il méritait bien que je le regarde se faire étriller par le maître après une connerie pareille.
    Pauvre Richard, mon estime pour toi en a pris un sacré coup sur ce coup là. Tu as intérêt à faire une année 2015 de feu, sinon, je serais obligé de te mépriser presque autant que Tsonga. Tsonga qui n’est pas loin de passer pour tous, grâce à son week-end magnifique, du statut de guerrier irréprochable totalement usurpé (comme le rappelle Patricia plus haut, il n’a jamais battu un seul top 15 en coupe Davis) au statut peut-être bien mérité d’escroc français n°1 de l’ère open.
    Finalement, les deux français qui ressortent grandis de cette correction, sont Gael et Gilou, les deux vrais amis de la bande qui ont été des modèles d’humilité toute la saison. Gael qui racontait avec une sincérité touchante qu’il était mort de trouille pendant tout le match contre le grand-père de Federer et Gilou qui n’a pas ouvert la bouche de tout le week-end, qui est le seul avec Julien à avoir fait un automne à fond pour essayer de gagner sa place dans les 4, qui a même bien secondé Roux et Clément pour préparer son pote Gael au mieux en mettant en plus à disposition de l’équipe son entraîneur perso. La classe quoi. Quand on voit qu’il n’était même pas sur le podium à la fin car il n’a pas été sélectionné une seule fois de la saison… Clément reconnait sincèrement qu’il est encore très perfectible, ce qui est une bonne chose. ll arrive aussi à la conclusion que le niveau de ses joueurs devra s’élever pour prétendre gagner enfin cette coupe. Il a pas tort non plus. Reste à savoir si certains sont encore capable de progresser, voire de retrouver leur niveau maximum (Je pense à Tsonga et Gasquet qui ont fait une saison tout de même assez inquiétante. Même si Tsonga a bizarrement gagné son 2eme M1000. Le méritait-il autant que Stan méritait son GC en Australie ? Je suis sur qu’il ne s’est même pas posé la question !! Mais Est-ce qu’il s’est déjà posé des questions seulement ?
    Bref, tout ça pour dire que les suisses ont été bien meilleurs que ce qu’on pouvait raisonnablement craindre après leur demi finale de masters explosive et ils se sont vraiment baladés avec un seul joueur le premier jour. C’est quand même fort. Ils ont en plus offert un spectacle magnifique sur les 3 matchs qu’ils ont gagnés ce qui a finalement sauvé cette finale de l’ennui qui sied aux rencontres à sens unique. Bravo encore à eux et merci pour tout. Ce qui pourrait arriver de mieux aux deux équipes l’an prochain, c’est de se retrouver à nouveau en finale (c’est pas totalement utopique vu le tableau). Le résultat final ne changera peut-être pas beaucoup si Roger et Stan gardent ce niveau de jeu, mais les français nous doivent bien une autre résistance cette fois-ci.

    • Patricia 25 novembre 2014 at 23:01

      Pour Toronto, je ne sais pas s’il le méritait autant que Stan l’AO, format oblige (et malgré le bénéfice d’un forfait et d’une épave en finale). Mais une valeur plus grande que le joli Monte Carlo du Suisse, sans aucun doute : suffit de comparer les parcours.

      Stan bat un Cilic défunt, bénéficie du forfait d’Almagro, enchaîne sur Raonic (10è), Ferrer (6è) et termine par Fed (4è). Pas mal, c’est sûr.

      Jo bat ERV, Chardy, Djokovic 6-2 6-2, Murray en 3 sets accrochés, Dimitrov puis Fed. Ca fait deux matchs de plus, 3 membres du Big 4, les n°1 et 3 mondial, 4 top 10 en enfilade. Lui même est 15è, alors que Stan est 3è, il est donc en perf sur tous les joueurs sauf les 2 premiers.

      • Patricia 25 novembre 2014 at 23:09

        Et pour les chiottes du dîner, j’y étais (mais pas le faux Rosset du tweet). Bon, les espions de la Crypte. En vrai c’est Bennet qui a branché Stan, sur quoi ont renchéris l’irréprochable Simon, Gasquet et Tsonga. Suite à l’intervention de Monfils, Waw s’est excusé d’avoir forcé la dose…

        Tu vois que, comme disait Chateaubriand, il faut être économe de son mépris, en raison du grand nombre de nécessiteux.

        • Patricia 25 novembre 2014 at 23:21

          Où était cachée la taupe ? Sans doute dans la chasse d’eau.

          J’ajoute qu’après ça, Clément a aussi rajouté sa petite touche en ne disant pas un mot de Wawrinka dans son discours alors qu’il encense Fed…

          • JoAkim 26 novembre 2014 at 00:04

            Oui j’ai lu ça aussi. Pas très classe de la part de Clément, mais bon j’ai aussi lu Que Richard était remonté comme une pendule et était le plus agressif de la bande. Richard, la petite frappe des chiottes qui va s’attaquer à un nounours suisse à moitié bourré avec 4 joueurs et 2 membres du staff pour le protéger au cas où !!! C’est quand même à mourir de rire.

            • Ivan 26 novembre 2014 at 01:39

              L’ami Rosset se lâche:

              http://marcrosset.blogspot.ch/

              • Kaelin 26 novembre 2014 at 03:07

                Excellent

              • Achtungbaby 26 novembre 2014 at 08:56

                Rosset a indiqué depuis que ce n’est pas sont compte et qu’il n’est pas l’auteur de ces tweets

              • Alexis 26 novembre 2014 at 09:00

                Oh punaise…

              • Antoine 26 novembre 2014 at 16:03

                Excellent Ivan ! C’est du lourd cet article et pas mal vu du tout..

                En dehors de ce vrai faux blog, le type qui balançait des tweet sur les français dimanche n’est pas non plus Marc Rosset comme le dit Achtung…

              • Ivan 26 novembre 2014 at 16:47

                Oui on s’en doutait et ça avait été précisé ici même tout comme sur son blog, ou il a cru bon de mettre un avertissement en caractère gars pour limiter les confusions.

          • Antoine 26 novembre 2014 at 16:01

            C’est nul de la part de Clément..Les deux faux Marc Rosset ont bien raison. Il est inadmissible que Clément se soit comporté comme ses joueurs en snobant Stan dans son discours !

      • JoAkim 25 novembre 2014 at 23:12

        Sur les chiffres, il n’y a pas photo, c’est sûr. Mais derrière les chiffres il faut quand même se rappeler que Djoko était en vacances, Murray en reconstruction, Dimitrov toujours en phase de croissance et d’apprentissage et Fedou pas ^à son meilleur niveau (je t’accorde qu’il n’était pas à son meilleur non plus à monte carlo). Pour Jo, c’est une victoire de prestige sur le papier et encore plus quand on voit le tableau, mais je trouve quand même qu’il a eu de la chance d’enchainer un Djoko en vacances et un Murray encore en plein doute. Personne d’autre dans la saison n’a eu cette chance là.

        • Patricia 25 novembre 2014 at 23:27

          Murray était très bon, et Fedou a quand même gagné Cinci juste après…

          Mais Djoko n’était pas terrible à l’AO, ni à Monaco, ni à Cinci, ni à l’USO, et malade en finale de RG … Y en a donc eu 5 qu’ont eu du bol, c’est à dire tous ses vainqueurs de l’année sauf Roger à Dubai et Shanghai.

          • JoAkim 25 novembre 2014 at 23:57

            Comparer le niveau de Djoko à Toronto et à l’AO ou à L’USO. Tu pousses un peu le bouchon là Patricia.

            • Patricia 26 novembre 2014 at 09:31

              Non, je parle sans savoir, je n’ai pas vu Toronto…
              Il était sûrement plus mauvais vu le score.

              Mais la chance, c’est un truc qui joue souvent dans les percées inattendues.
              Nishi a été incroyable d’en arriver à ce stade du match en demi, mais Djoko a complétement merdé son TB, comme jamais je ne l’avais vu faire. Sur ce il a sabordé son début de set suivant.

              Si en 2008, Djoko s’était fait mal au dos en finale de l’AO, l’Affaire des Chiottes de la Finale à Lille n’aurait pas existé.

              • Remy 26 novembre 2014 at 09:58

                A Toronto, Jo était en mode Melbourne 2008.
                Du parpaing au service et en coup droit.
                Il a été très bon pendant une semaine.
                La seule de 2014 d’ailleurs.

  21. Sam 25 novembre 2014 at 22:49

    Achtung, que penses tu du dernier article de Sam ?

    • Achtungbaby 26 novembre 2014 at 09:19

      je trouve l’exercice sympa, mais je peux pas dire que ça m’a tordu de rire. D’un autre côté je regarde le tennis en streaming, alors je ne suis pas forcément le mieux placé pour apprécier le délire !

    • Skvorecky 26 novembre 2014 at 13:14

      Sam, pour les représailles c’est toi qui vois. Que préfères-tu? Offrir à Achtungbaby l’intégrale des articles de Carole Bouchard en 2 volumes, l’obliger à poster ad vitam aeternam avec cet avatar, lui couper son wifi pendant l’Open d’Australie, le lui rétablir pendant l’ATP 250 de Viña del Mar?

      Sinon, on peut aussi pendre Ivan Lendl.

      • Antoine 26 novembre 2014 at 16:17

        Bonne idée Skvo. Cela fait longtemps qu’on n’a pas pendu Ivan..

    • Skvorecky 26 novembre 2014 at 13:17

      Au fait Achtungbaby, tu es plutôt ASNL ou FC Metz ?

      • Achtungbaby 26 novembre 2014 at 13:56

        ah la vache c’est clivant votre truc !

        FCM !
        Séville, Battiston, (cf. plus haut) c’était FCM cher ami !
        J’ai serré la main de Nico Braun ! Et de Curioni aussi.

  22. Sylvie 25 novembre 2014 at 23:18

    Merci pour ce long compte-rendu vu de l’intérieur. j’aurais vraiment aimé y être. J’ai du mal à m’imaginer changer d’avis sur mon soutien, mais, comme tu t’es surpris toi même, c’est visiblement du domaine du possible. Vu de mon canapé je n’ai pas changé d’avis mais l’ambiance ne rendait pas du tout pareil à la télé. Une belle expérience. j’attends la version suisse d’Elmar

  23. Kaelin 26 novembre 2014 at 02:23

    Merci don J, super!

    Baggy qui veut revenir dans le top 10, sans blague … http://www.tennisactu.net/news-ctl-bagdatis-retrouver-le-top-10-d-ici-4-5-ans-34253.html

    • Alexis 26 novembre 2014 at 09:02

      C’est un article du gorafi détourné, c’est pas possible autrement!

      • Kaelin 26 novembre 2014 at 10:17

        ^^, le prochain article sera intitulé :

        « Gilles Müller, le Luxembourgeois qui visait le top 15″

        Ce serait dans la même veine … J’adore le joueur Baghdatis mais il n’est clairement plus au niveau ne serait ce que physiquement pour être constant au plus haut niveau comme il le fut il y a désormais pas mal d’années.

  24. Kaelin 26 novembre 2014 at 02:59

    Santoro, qui avait déjà entrainé un peu Dolgopolov (dans l’ombre), reste côté ukrainien et est désormais l’entraineur officiel de Stakhovski. Un second couteau que j’ai toujours apprécié …

    • Patricia 26 novembre 2014 at 13:36

      T’as vu, Schwartzmann a gagné le challenger tour final et finit à la 61è place ? C’aurait fait un bon libero à TM !
      Et maintenant qu’il va avoir accès aux tableaux ATP, il va peut être moins galérer.

  25. William 26 novembre 2014 at 09:23

    Merci Don J ! Bon article qui fait écho à ton commentaire intéressant sur ton impossibilité à prendre parti a priori, et que ton cœur trouverait sa place lors des matchs. Tu ne sembles pas trop souffrir du vainqueur cependant donc tout va bien !

    La France finira par la gagner.

    Hello AchtungBaby, je suppose que tu as déjà passé le test d’entrée de 15-love et que tu as dit tout le bien que tu pensais de Lendl. Si ce n’est pas fait, il est temps pour toi de passer à table…

    • Remy 26 novembre 2014 at 09:29

      La France finira par la gagner …
      Ils en ont déjà 9 !

      • William 26 novembre 2014 at 09:41

        Cette équipe de France je veux dire.

    • Achtungbaby 26 novembre 2014 at 09:50

      William, j’ai effectivement exposé mon point de vue sur le Tchèque (je préfère le voir toujours Tchèque plutôt qu’Américain, ça colle mieux au personnage).

      ça m’a déja valu la réation muclée d’Ivan. Pas grâve, ça me rajeuni !

      • Remy 26 novembre 2014 at 09:58

        Si Ivan t’aime pas, c’est bon signe.

      • William 26 novembre 2014 at 09:59

        Ivan est un vrai-gentil tu verras !

      • Kaelin 26 novembre 2014 at 10:11

        Je pouvais pas l’encadrer avant, maintenant je l’apprécie (parfois) pour le chieur qu’il est ! J’ai du le charrier en intro d’un article pour qu’il se calme un peu, tu connais donc la méthode ;) .

        • Ivan 26 novembre 2014 at 13:46

          Ne présumerais-tu pas un tout petit peu de tes forces, hein… mon petit Kaka?

  26. Kaelin 26 novembre 2014 at 10:22

    Au fait, merci pour la petite dédicace concernant mon soutien aux outsiders, Don! il est vrai que ça m’arrive très souvent. Je crois que c’est une des raisons qui me font kiffer Richie, car comme Patricia, il faut avoir un côté Maso pour le soutenir toute l’année ! Pour soutenir Struff aussi, vu les ascenseurs émotionnels qu’il m’a créé toute l’année, des ses exploits comme dans ses contreperfs horripilantes.

    • Patricia 26 novembre 2014 at 12:26

      K & P, la Maso Connection vous salue ! ;-)

      • Kaelin 26 novembre 2014 at 16:45

        yeah! Kic et Pic!

  27. Marat S'affine 26 novembre 2014 at 11:19

    Très bel article, j’ai l’impression de revivre ce moment !
    Analyse intéressante qui plus est, d’autant qu’après quelques jours de recul de plus, on sent la différence avec les réactions à chaud.

    Sinon je ne sais pas ce que vous en pensez mais il me semble que tout le monde à la gâchette facile sur Tsonga ces derniers jours. Il n’y a qu’à voir les différents articles de l’équipe ou même bon nombre de commentaires (moi le premier).
    Mais si on peut lui reprocher d’avoir insisté pour être sur le terrain le vendredi ainsi que la mauvaise gestion de sa frustration le reste du we, qui l’a fait ressembler à un gamin boudeur, il me semble que l’on regarde la situation dans son ensemble, Tsonga reste un des – sinon le – joueur qui tient la CD à bout de bras depuis plusieurs campagnes.
    Le fait qu’il soit réellement sur le terrain le vendredi, sans la possibilité de défendre ses chances, incombe surtout à la Clé qui n’a pas su dire non à son leader après un stage visiblement très moyen et une première alerte physique.
    Donc je trouve qu’au-delà de son attitude des deux jours suivant, qui s’est quand même fini dans les larmes pour Tsonga et dans les sifflets pour le public, nous oublions un peu vite que Tsonga est un pilier de l’équipe depuis plusieurs années. Patricia le rappelle bien, effectivement il n’a pas battu de top 15 en CD mais il ne faut pas que cela occulte l’attitude positive et la motivation qu’il avait jusqu’ici toujours affiché dans cette compétition

    Si quelqu’un m’avait dit qu’un jour j’écrirai un commentaire pour défendre Tsonga :)

    • Remy 26 novembre 2014 at 11:35

      Il est vrai que Jo a toujours été le leader de l’équipe et a rarement déçu en Davis contrairement à tous ses compatriotes.
      Mais vu comme il a fait le malin avec Stan depuis Melbourne et comme il a monté en épingle cette finale. Le retour de bâton ne peut qu’être violent.

      Quand je vois les performances et les attitudes hors terrain, je n’ai vraiment pas envie de défendre ces bleus.

      • Achtungbaby 26 novembre 2014 at 11:52

        Indéfendable en effet sur ce we. Que celui qui chambre Stan pendant l’année se retrouve à plomber l’ambiance à partir du samedi matin parce qu’il a cassé son joujou pour finalement s’en reprendre à un Stan logiquement revenchard, c’est le pompon.

        Sans compter que sa sortie de vendredi soir sur le public, c’était déjà limite et risqué quand on connait le public français.

      • Marat S'affine 26 novembre 2014 at 12:14

        Je suis d’accord avec vous sur le fait que ses propos et son attitude ont été très limite avec Stan concernant Melbourne mais c’est pour moi à dissocier de son comportement de joueur de CD.
        On sait que Jo a un ego de la taille de l’Everest alors que s’il se regardait vraiment bien il comprendrait qu’il est plus proche d’un terril.
        On peut lui reprocher son discours depuis 3 mois à base de « On est des guerriers » ou autre « Je vais y laisser mes tripes » mais cette attitude c’est la genèse du bonhomme, que l’on aime ou pas.
        Ce qui est sûr c’est que comme trop souvent il s’est vu trop beau sur ce we et a été rattrapé par ses résultats.
        Mais je persiste il a toujours prouvé son engagement dans cette compétition et j’espère que le public ne résumera pas ses performances à ce we
        Sa sortie sur le public le vendredi soir a été désastreuse, pas de doute là-dessus.

      • Patricia 26 novembre 2014 at 13:14

        Jo s’en prend plein la tronche parce qu’il a endossé très volontiers le costume un peu trop grand qu’on lui a taillé. C’est tout ce qu’on peut lui reprocher, et c’est franchement pas grand chose.

        Par contre, il me semble que ce qu’on peut reprocher aux autres est souvent compensé par des perfs ou des attitudes d’abnégation.

        Exemple : « il tient la Coupe Davis à bout de bras »

        Tsonga a joué 22 matchs en simple, 5 en double.
        Il a perdu 5 matchs en simple ; il a rencontré deux fois un joueur mieux classé que lui, il a perdu deux fois. Sinon, défaites contre Gojow, Isner et Greul (sur abandon). Meilleures perfs : Stepanek, Monaco.

        Gasquet a joué 19 matchs en simple, 5 en double. 10 de ces matchs étaient joués avant ses 22 ans (Tsonga n’était pas dans les 100 à cet âge). Il a rencontré 9 fois un joueur mieux classé que lui, il a gagné 2 fois. Meilleures perfs : Haas, Berdych.

        Il ne viendrait à l’idée de personne de proférer que « Richard a tenu à bout de bras l’équipe pendant des années », alors qu’objectivement, il a joué quasi autant, a été confronté à une opposition nettement plus corsée (la moitié de ses matchs) et a plus perfé que Tsonga.

        Tsonga a ouvert sa bouche beaucoup plus largement avant et après les rencontres, il lui en a été fait largement crédit. C’est de ce point de vue qu’il est un « leader ». Il a été numéro 1 Français longtemps, ce qui signifie en coupe Davis une promenade de santé la plupart du temps, surtout quand on a une équipe forte.

        Il n’a pas déçu, je suis d’accord, il en a eu aussi moins l’occasion que « tous les autres » (Simon, Monfils, Llodra, Benneteau, Gasquet je suppose). Il a aussi moins perfé qu’une partie de ces joueurs.

        Exemple « il n’a jamais déçu contrairement à tous ses compatriotes »

        Parce que quand Jo ne joue pas à cause d’une blessure, il ne déçoit pas. Quand c’est Richard, c’est de la haute trahison.
        Quand Jo prend 0, 2 et 4 par Nadal (après les grandes déclarations d’usage), il fallait s’y attendre. Si Richard perd en 5 sets contre Safin, ça craint. Gojow joue le match de sa vie, Youzhny et Tursunov sont des quiches.
        Jo bat Pavel et Berlocq, il tient la baraque. Richard bat Andreev et Kyrgios, c’est la moindre des choses.

        • Remy 26 novembre 2014 at 14:18

          Aie j’ai réveillé Patricia alors que je n’ai pas été tout à fait exact.
          Les français déçoivent et pas uniquement en Davis.

    • Skvorecky 26 novembre 2014 at 12:26

      Cette histoire de Tsonga qui n’a jamais battu de top 15 en Coupe Davis, c’est une stat peu significative, voire malhonnête. Il n’en a joué que 3, tous sur terre (tiens, tiens): Nadal (sans commentaire), Isner au printemps 2012 (le type tape Djokovic et Federer à la même époque), et Wawrinka ce week-end.

      En dehors de ça, il a une contre-perf (Gojowczyck), et c’est tout. Les autres mecs qui se sont présentés sur le court face à lui (au nombre de 14), il les a tous battus. Il a également gagné les 5 doubles qu’il a disputés. Il a un très bon bilan, ça va…

      Par contre faudrait qu’il insiste pour que la France arrête de choisir la terre battue.

      • Patricia 26 novembre 2014 at 13:32

        Je vois pas ce que ça a de malhonnête ; pas plus que d’appeler Simon le king de Bucarest.

        Ca invite juste à mettre en perspective son bilan, pour comparer ce qui est comparable. Il a tenu son rang, personne ne lui reproche d’avoir perdu ces 3 matchs. On rappelle simplement que ce rang est relativement facile à tenir et qu’il n’y a pas de quoi le porter aux nues. C’est pourtant ce qui a été fait jusqu’ici, alors que certains ont été voués aux gémonies en ayant eu affaire régulièrement à plus forte partie.

        Qui parle de la surface quand Benneteau et Llodra perdent contre Zeballos et Nalbandian ? Ou quand Richard perd contre Tursunov et Youzhny ? Ou Simon contre Monaco ? D’un côté on survalorise, de l’autre on sur-dévalorise…

        • Kaelin 26 novembre 2014 at 17:04

          Quelqu’un osera-t-il contredire que Simon n’est pas le « King de Bucarest » ici ??

      • Skvorecky 26 novembre 2014 at 17:58

        Oh, on va se mettre d’accord. J’identifie très bien le malentendu. Tu pars d’un Tsonga quelque peu mythifié, et il est en effet nécessaire de modérer cette image exagérée.

        Pour ma part, j’avais vu apparaître ce chiffre exprimé tel quel dans le post de JoaKim. J’ai relu le post fondateur (le tien) et les choses sont plus claires.

        « Il a tout de même confortablement assis sa réputation en Coupe Davis sur la base de victoires contre des n°2 (les mieux classés qu’il a battu étaient Stepanek et Monaco, 18 et 20è), avec le concept « on assure les points ». »

        chez toi Patricia, se transforme en:

        « du statut de guerrier irréprochable totalement usurpé (comme le rappelle Patricia plus haut, il n’a jamais battu un seul top 15 en coupe Davis) au statut peut-être bien mérité d’escroc français n°1 de l’ère open. »

        sous la signature de JoaKim, qui en fait un peu trop. J’ai éprouvé le besoin de répondre à ce dernier.

        Tu abaisses ceux qui sont élevés, j’élève ceux qui sont abaissés. C’est très biblique, en fait!

        A tout cela tu ajoutes ta touche personnelle de défense de Richard, auquel je n’ai d’ailleurs aucun reproche à faire sur ses résultats en Coupe Davis. Il perd 7 simples sur 16 disputés (je ne compte que les robres vifs), mais contre quelle opposition! Davydenko (7), Safin (50), Tursunov (34), Youzhny (17), Blake (8), Nadal (2) et Federer (2).

        Pour Tsonga, je voudrais réitérer que « n’avoir jamais battu de top 15″ prête à confusion (on pourrait comprendre qu’il s’est fait régulièrement taper par Almagro, Tipsarevic, Bautista…), car en réalité il n’a pas vraiment eu l’occasion d’en battre. Ce n’est d’ailleurs pas ta formulation.

        L’assurance de gagner presque toujours contre des joueurs moins bien classés, c’est une force. Et 14 victoires sur 15 dans cette situation (je n’arrive pas à compter Isner), c’est une belle stat. Le genre de résultats qui aident à parvenir en demi ou finale de la Coupe, et qui évitent des naufrages du type l’Espagne au Brésil.
        Après, pour la gagner, il faut faire mieux que ça, bien sûr.

  28. Ivan 26 novembre 2014 at 13:41

    D’après l’astrologie chinoise*, chaque année est déterminée en fonction de prédispositions métaphysiques particulières imagées sous le signe d’un animal. Nous pourrons donc affirmer que concernant notre sport de raquettes favori, 2014 fut sans conteste l’année de la Loutre.

    Que ce soit pour son entrée en matière ou pour sa conclusion, la Loutre, après une longue période d’hibernation, a frappé fort.

    Mais arrêtons-nous justement sur sa conclusion, et plus précisément sur ces événements historiques majeurs qui ont permis à Stan (car la Loutre a un prénom) de marquer un peu plus les esprits. Je veux bien entendu parler du MirkaGate et du WC-Gate**.

    Et je dois à la vérité d’écrire, chers amis, que la Loutre a un caractère de cochon.
    Pour le MirkaGate, beaucoup a déjà été écrit, la Loutre ayant fait montre une fois de plus d’une humeur de… pleurnicheuse. Comment dirait-on ça en anglais?

    Pour ce qui est du WC-Gate, disons-le nettement, la Loutre l’a bien cherché. Ses déclarations post-victoire manquaient de panache. Il aurait été autrement plus classe de s’élever au-dessus de ses petites provocations qui ne mangent pas de pain. Mais n’est pas Chèvre qui veut, et la Loutre reste une Loutre.
    Et on exige des micro-Z , bébé-phoque en tête, de lui dire merci?

    *http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/Horoscope_chinois

    ** http://marcrosset.blogspot.co.il/

    • Patricia 26 novembre 2014 at 14:00

      WC-gate, c’est bien trouvé !
      Après la presse de caniveau, la pissotière…
      Mais Bibi-phoque n’a pas une grande gueule, Benneteau non plus. Et Benoît le Jonathan fidèle ? Le Français grande gueule est un stéréotype souvent mérité, comme le Hollandais grippe-sou, mais les contre-exemples abondent…

      • Ivan 26 novembre 2014 at 14:33

        Attention cependant, certains stéréotypes se vérifient sans exception. C’est bien connu, par exemple, que les japonais n’ont pas d’âme…

    • Remy 26 novembre 2014 at 14:17

      Les français ont bien parlé avant et après.
      Pendant ils étaient absents par contre.

    • Nathan 26 novembre 2014 at 14:50

      C’est beau, c’est grand le patriotisme sportif, ça élève, ça finit en joutes chevaleresques dans les chiottes d’une Chambre de Commerce d’une belle région du Nord « terre d’accueil et de travail ».

  29. Renaud 26 novembre 2014 at 14:35

    Toni avait répondu en son temps à un journaliste qui lui demandait son avis sur la capacité de Nalbandian à battre tout le monde sur un bon jour (peut-être bien par exemple après le tournoi de Bercy ou il avait successivement battu Nadal et Federer) ce qu’il en pensait.
    En substance la réponse de Toni : c’est une analyse trop facile et une manière de dissimuler un manque criant d’investissement de la part de Nalbandian dans sa carrière.

    Le dire autrement : il se contente juste d’être le type capable de gagner les meilleurs dans un bon jour et parfois miracle sur un tournoi entier. Mais faudrait pas croire au miracle de trop, pas en GC hein !!!!

    Au de la du week end de coupe Davis mon ressentiment envers Jo et Gaël (car soyons sérieux ni Simon, ni Gasquet et consort n’ont la carrure pour remporter un GC, comme la majorité des autres joueurs classé après le TOP 10-20) provient en fait de cet analyse de tonton Toni.

    Car eux ils l’ont ce niveau à priori, certaines de leurs victoires contre des membres du TOP 3 nous le démontrant de ci de là.
    Mais justement ce que je leur demanderai, en tant que supporter français qui aimerait malgré tout que l’on cesse de nous rabâcher avant chaque RG la date de la dernière victoire française en GC , c’est de passer du de ci de là à l’investissement nécessaire pour gagner un GC, une coupe Davis.

    Donc oui je suis colère (c’est pour donner un sentiment puisque comme vous tous j’imagine ma vie n’est pas centré sur le tennis, ni cela m’empêche de dormir ni cela me donne de l’urticaire !!!) après Tsonga mais je suis désolé il en est le 1ER RESPONSABLE, personne ne l’a contraint d’endosser le rôle qu’il s’est lui même donné.

    • Remy 26 novembre 2014 at 14:37

      Les matches de Roger m’empêchent parfois de dormir …

      • Achtungbaby 26 novembre 2014 at 15:01

        Remy, pourquoi ?

        • Remy 26 novembre 2014 at 15:43

          Les défaites de merde ou tout simplement ceux qui se déroulent la nuit.
          Y en a qui m’a pourri la nuit c’est contre Berdych USO 2012

  30. Renaud 26 novembre 2014 at 14:46

    Et pour finir d’enfoncer le clou sur Jo, tant pis pour lui, c’est toute la différence entre Stan et lui cette année.
    Il fallait, pour poursuivre mon analogie mortuaire, en avoir pour justement l’enfoncer le clou du cercueil de Nadal cette année en Australie.

    Bien entendu il était blessé, pas de doute la dessus, mais même au 36ème dessous il s’est débrouille pour chiper un set aussitôt que Stan a baissé de niveau.
    Et vous le savez tous, pour une première finale de GC la pression est monumentale, et se voir vainqueur justement parce que vous voyez bien que votre adversaire est diminué en rajoute une couche de pression.
    Stan a géré tout cela de main de maitre, il s’était bien préparé.

    Donc Jo ne doit pas se contenter de penser qu’il est aussi bon que Stan, se contenter de le battre lors de la prochaine rencontre pour être satisfait ensuite (sauf s’il s’agissait de la finale de l’USO, de WIMB, de RG ou de l’OA)…mais s’investir comme Stan l’a fait pour être un meilleur joueur de tennis tout au long d’une quinzaine et savoir surmonter l’exploit en 1/4 ou 1/2 qui consisterait à sortir Nadal, Fed ou Djoko pour se remobiliser au tour suivant pour battre le nouvel adversaire quel qu’il soit.

    • Achtungbaby 26 novembre 2014 at 15:05

      Oui, entièrement d’accord, JWT, au lieu de penser qu’il est aussi bon que Stan et de se dire que « c’est vraiment trop injuste », ferait mieux de constater que puisqu’il échoue là où Waw a réussi cette année, c’est bien la preuve au contraire qu’il n’est pas « aussi bon » et qu’il lui reste encore des choses à travailler.

      Mais c’est moins confortable…

  31. Nathan 26 novembre 2014 at 14:57

    La vérité est plus désespérante : Jo travaille énormément. Il a manifestement une très haute opinion de son tennis, si haute qu’elle le dépasse dans la réalité. Mais il travaille. C’est un bosseur.

  32. Patricia 26 novembre 2014 at 16:02

    C’est évident que Jo est moins bon que Stan sur certains points, et cette année quasi sur tout : même en enlevant les points de l’AO et de Monaco, je crois que Stan est encore 11è…

    Concrètement, tennistiquement, Stan est meilleur quasi en tout (et c’est même pas nouveau) :
    - coup droit perforant, parfois inconstant pour les deux
    - un excellent revers pour l’un, un point faible pour l’autre
    - Service : Jo était meilleur jusqu’ici en 1è, y a toujours un peu d’avance en aces (une centaine de plus), 11è >< 15è, mais cette année Waw a un meilleur % de points remportés sur cette 1è (il est 6è, devant Fed 7è; Jo est 12è, c'est une vraie mauvaise année pour lui sur cette stat)
    En 2è, Jo est meilleur que d'habitude, il est 7è et a le même % que Waw, 9è

    Là où Jo reste devant, c'est mentalement, puisqu'il est 4è aux BB sauvées (Fed 3è), son % est nettement moins mauvais (22è, Stan 50è)
    - le retour n'est le point fort d'aucun des deux, mais Stan est 19è cette année en retour de 2è, Tsonga 49è… Ca se vaut en retour de 1è. Globalement, en jeux de retour, Stan est 20 places devant
    - il volleye mieux, et plus souvent

    Maintenant, je doute fort que Tsonga n'ait pas passé sa carrière à tenter d'améliorer sa 2è, son retour et son revers…
    Mais je pense que tennistiquement, Stan avait moins de lacunes et qu'il était plus facile de peaufiner la tactique (où et quand bourriner) que d'inventer un coup.

    Sur le plan physique, Stan se blesse très peu, comme Roger, et il bénéficie du même préparateur physique… Je n'en déduis pas nécessairement que Jo est moins bosseur.
    Là encore, c'est plus facile de maintenir une condition, de travailler, de surfer sur une bonne passe quand il y a moins de pauses-blessures.

    Jo a essayé plein de trucs : d'être plus offensif, plus patient, d'aller chercher des coachs et préparateurs à l'étranger, de jouer seul… Avec chaque approche il a eu des résultats. Peut-être que ce qui explique le mieux son année difficile, c'est son arrêt blessure de 5 mois. Plus difficile à gérer à son âge.

    Je crois que la clé de l'amélioration de tous les Français, c'est la même et c'est pas sorcier : c'est de pouvoir beaucoup bosser, sur tout, suffisamment longtemps, avec un entourage qui leur convient. Le problème de Jo, Richard, Simon et Gaël c'est "suffisamment longtemps" (et pour Gael, d'être entouré).

  33. Renaud 26 novembre 2014 at 16:33

    Patricia excuse moi mais tu dis tout et son contraire dans ton analyse.
    tu dis : »Concrètement, tennistiquement, Stan est meilleur quasi en tout » puis juste après que Jo est devant mentalement parlant
    sans oublier ton analyse en 1ère balle qui montre que Jo est meilleur, je reprends tes mots, sauf cette année.

    Et en coup droit nous sommes d’accord ils sont plutôt égaux.

    Non je suis désolé Jo et d’ailleurs Gael n’ont pas moins pas plus que Stan le statut de vainqueur en GC sauf que Stan l’a fait cette année.
    Soyons clair il est probable que Stan restera un vainqueur unique ou au mieux il en chipera un autre mais je ne pense pas que grand monde l’imagine avec 5 et plus GC en fin de carrière ???

    Je n’en demande pas plus à Jo ou à Gaël.

    Pour en revenir à la fin de ton analyse alors là c’est le ponpon
    Je prendrai à l’appui de mon analyse le double du dernier w.e de coupe Davis, pourquoi ce sont les Suisses qui ont pensé à engager pour une semaine le coach des frères Bryan et pas nous.
    C’est malheureusement un mal français, et pas qu’en tennis mais ici nous nous bornerons à parler tennis, la difficulté à savoir s’entourer et plus encore à admettre qu’il faut parfois aller chercher à l’extérieur les ressources que nous n’avons pas à l’intérieur.

    Permet moi de te dire que pour Jo et Gaël c’est exactement la même chose.
    Tu regardes les meilleurs joueurs de ta génération, tu regardes comment la majorité sont entourés et tu copies. Tu ne prends pas une exception pour une généralité, tu ne prends pas FED à 29 ans comme modèle car il est d’évidence à part mais tu prends la moyenne du TOP 5 à 15 et ensuite tu t’y tient.

    réussir seul visiblement et durablement personne n’en est capable sauf exception
    réussir sans progresser physiquement, idem

    Bien entendu je ne suis pas expert, mais je doute que Jo est mis toutes les chances de son côté sur l’ensemble de sa carrière durablement et le mot important c’est durablement, dans la continuité, dans la régularité….

    • Patricia 26 novembre 2014 at 19:00

      « Tout et son contraire » ? Pour moi « tennistiquement » et « mentalement » se distinguent sans la moindre ambiguité. Je peux donc dire sans contradiction que Tsonga est meilleur mentalement et Stan tennistiquement. Les mots ont un sens.

      Je ne vois pas le rapport entre la façon dont Jo a géré sa carrière (ce dont il était question puisqu’on comparait ce qu’ils avaient fait pour progresser) et celle dont le staff de l’équipe de France gère sa rencontre de ce WE. La première relève de sa responsabilité, pas la seconde. Sur la gestion du WE par le staff de l’EdF, j’ai écrit des kilomètres de critiques depuis quelques jours, et j’ai expliqué en long et en large que la gestion du double aurait dû être optimisée. Par contre les généralités me gonflent, ce n’est pas « un mal français », c’est la responsabilité d’Arnaud Clément, point.

      Que signifie « regarder ce qui marche et copier » ?
      Prendre les entraîneurs qui sont déjà pris ? Prendre des préparateurs qui sont déjà pris ? Tonton Toni ? Wajda ? Lendl ? Tout le monde veut Norman et Paganini, pas de bol, c’est plus possible !
      Si c’est « aller voir ailleurs ce qui se passe », les joueurs français l’ont tous fait, sans exception.

      Jo a quitté Winogradsky, il a été voir Gilles Reyes pour se faire préparer physiquement ; il a embauché Rasheed. Il a changé de raquette quand Djokovic a changé de raquette.

      Gasquet a pris un entraîneur argentin, puis un entraîneur italien. Comme il ne peut bénéficier du régime fiscal de Monaco, il s’est fait larguer par Piatti. Il a été chercher un ancien champion gagnant de GC, apôtre du dur travail à l’espagnole, comme tout le monde. C’est son année 2014 qui s’ensuivit.
      Simon a pris un entraîneur étranger depuis un an…

      La méthode du top 5, c’est globalement un staff physique, avec un préparateur, un kiné, un coach général qui les connaît par cœur et un coach consultant plus ponctuel pour apporter une touche complémentaire. Djoko, Murray, Fed, Stan, Nishikori fonctionnent comme ça. Après, ça coûte cher.

      Tsonga a un kiné perso depuis des années, il a pris un nouveau préparateur physique (les deux ont bossé avec Mauresmo). Gasquet et les autres se partagent ceux de la fédé, qui sont avec eux sur tous les gros tournois. Il a essayé d’embaucher Quétin pour lui tout seul, sur les conseils de Piatti, mais ça n’a pas marché.
      Personne ne bosse tout seul, même Monfils s’appuie sur le staff de la fédé.

      Après, ça n’existe pas « la moyenne du top 5 à 15″ : Berdych et Ferrer ont eu le même entraîneur parfaitement inconnu pendant la grande majorité de leur carrière, comme avant eux Davydenko.

      Je pense comme toi que les meilleurs sont généralement les mieux entourés (quoi que… Becker…). Mais les Français, dans l’ensemble, ont tenté avec leurs moyens financiers et les ressources humaines disponibles de copier ce modèle, Monfils excepté. Tsonga est celui qui a le plus investi dans son staff physique, Gasquet celui qui a le plus expérimenté avec les entraîneurs étrangers plutôt ruineux…

      C’est aussi peu connu, mais des sponsors comme Adidas mettent à disposition des joueurs des coachs (sous la houlette de Darren Cahill), des consultants quand c’est nécessaire… Tsonga en a bénéficié discrètement.

      Bref, je veux bien qu’on critique les Français mais pas qu’on mette tout le monde dans le sac de Monfils.

      • Renaud 26 novembre 2014 at 23:14

        Alors nous ne sommes pas d’accord sur le fond car je ne suis pas d’accord de distinguer le tennis et le mental, enfin je m’entends bien sur qu’en théorie c’est facile à distinguer.
        Le tennis, c’est servir une ou deux fois et renvoyer la balle du fond du court en coup droit ou en revers, et si on se rapproche du filet on fait une volée de coup droit ou une volée de revers, si le joueur adverse (le salaud) fait une balle en cloche (on dit un lob) il faut soit sauter en extension pour taper la balle (on dit un smash) soit courir le plus vite possible vers l’arrière pour essayer de renvoyer la baballe. etc etc
        Le mental c’est faire un revers quand il faut faire un revers, un coup droit quand c’est un coup droit qu’il faut faire et surtout faire le geste adéquat que l’on récite depuis des siècles MAIS sur une balle de match… roulement de tambour sans psychoter, sans mais si je… mais si il… et si je … et il…

        Bref moi pour un joueur de tennis professionnel je ne me risquerai pas à distinguer l’un de l’autre
        Les deux sont intimement liés, les deux sont travaillés ensemble, les deux fond ou défont les carrières.

        Tu connais bien mieux que moi ce milieu, les entraineurs disponibles, ce qu’on fait Richard, Jo, Gaël..

        Alors je te pose la question pour JO
        Est-ce qu’il a le potentiel pour en gagner un ou pas.
        Soit c’est oui et force est de reconnaître qu’il a du foirer quelque chose quelque part
        Soit c’est non et alors il faut que quelqu’un lui dise qu’il n’en gagnera jamais et qu’il ferait bien de revenir sur terre.

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