RYSC 2016 : US Open

By  | 26 août 2016 | Filed under: Actualité

5051682lpw-5051703-article-2016-rio-olympic-gamessummer-olympic-gamessportseventsxxxi-o-jpg_3722601_660x281  Mine de rien, cet US Open pourrait marquer un transition arrivant plus vite que prévu. Djokovic a trébuché par fois, et pas dans des tournois mineurs, pendant que Murray commence à faire le plein. Nous n’y sommes par encore, l’avance du numéro 1 est considérable.
Mais ce qui était assez inenvisageable il y a quelques mois devient un peu plus crédible aujourd’hui.

Murray pourrait devenir le patron du tennis d’ici l’an prochain.

Ça parait fou, mais pas plus que toute l’émotion que nous a apporté Del Potro pendant ce tournoi olympique.

 

 

Wimbledon et Canada

 

Wimbledon 2016

Wimbledon 2016

Rogers cup

Rogers cup

 

 

Classement général

gen_pre_uso_16

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 US OPEN

 

Rappel des règles du RYSC

Pour chacune des 16 premières têtes de série, il vous faudra pronostiquer à quel stade du tournoi elle finira en respectant le format suivant : 1rd, 2rd, 3rd, 4rd, Quart, Demi, Finale, Victoire.
Un joueur est à choisir parmi les non têtes de série.

C’est à dire, en dehors de ces 32 joueurs : Djokovic, Murray, Wawrinka, Nadal, Raonic, Nishikori, Cilic, Thiem, Tsonga, Monfils, Ferrer, Goffin, Gasquet, Kyrgios, Bautista Agut, Lopez, Tomic, Cuevas
Johnson, Isner, Karlovic, Dimitrov, Anderson, Pouille, Kohlschreiber, Sock, Zverev, Klizan, Querrey, Simon, Ramos-Vinolas et Paire.

Il rapportera 1 point à chaque victoire contre une des 32 têtes de série.
La réponse à la question subsidiaire permettra de départager le premier en cas d’égalité au points et peut rapporter 1 point si la réponse exacte est donnée.

 Seeds

  1. Djokovic
  2. Murray
  3. Wawrinka
  4. Nadal
  5. Raonic
  6. Nishikori
  7. Čilić
  8. Thiem
  9. Tsonga
  10. Monfils
  11. Ferrer
  12. Goffin
  13. Gasquet
  14. Kyrgios
  15. Bautista-Agut
  16. López

Question subsidiaire : combien de jeux remportera le vainqueur de l’US Open 2016 ?

Draw

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Deadline

Les matchs commencent le lundi 29 aout à 11h heure locale, soit 17h en France.

 

 

 

About 

Après de trop nombreuses années sans tennis, je retrouve enfin mon amour de jeunesse. Et le constat est lapidaire : je suis ultra nul. Je compense en regardant les matches du Federer tant qu'il en est encore temps, de jour comme de nuit.

435 Responses to RYSC 2016 : US Open

  1. Homais 5 septembre 2016 at 07:17

    Elmar, pas forcément le signe d’une désaffection seulement pour 15Love, mais sans doute plus généralement pour le « spectacle tennis ». Ajoute à cela les horaires. J’ai regardé en stream le premier set, puis ai décroché quand j’ai vu Nadal breaker 2-0 au second. Je me suis dit que ça allait encore m’emmener loin loin pour une victoire finale de Nadal.
    Je ne me suis trompé que sur la première partie de la phrase…

    Quelques mots sur les deux joueurs. Pouille a de la caisse, c’est ce qu’il faut pour s’installer durablement, et ce genre de succès va l’aider mentalement à poursuivre son avancée. Quand on bat Nadal sur ce type de scenario, même celui de 2016, on se dit que l’on peut aller tout au bout de ce genre de tournoi. Djoko n’est pas à l’abri en ce moment, et tous les autres restent prenables, avec des passages moins bons qui vous laissent toujours de la place. Il n’est qu’à trois victoires d’un tournoi du GC et franchement, il a de réelles chances, plus à mon sens que Monfils et Tsonga car il présente un jeu plus complet que Tsonga et moins attentiste que Monfils. et il est moins marqué par les historiques de duels perdus sur Novak et Andy.

    Pour Nadal, il y a du mieux, dans le niveau actuel, et il y a une tendance lourde qui est à la baisse. Du mieux parce qu’il arrive à enchainer de belles séquences, de beaux points, à montrer qu’il est encore un monument à renverser et qu’il faut vraiment avoir marqué le dernier point.
    Le négatif c’est qu’il fait vraiment moins mal qu’avant (il le dit lui-même), n’ayant plus cette capacité à user irrémédiablement des adversaires qui faisaient illusion un set et demie puis lâchaient, incapables de continuer à maîtriser la balle tournant sur elle-même et giclant dans tous les sens. Et qu’il va aussi un peu moins vite, et plus souvent qu’avant sans réaction sur des coups gagnants. Il en touche toujours d’incroyables en bout de course mais on le voit bcp plus souvent qu’avant ne plus esquisser de tentative sur certains coups.
    Le corollaire c’est que son niveau moyen a baissé, qui ne le met plus à l’abri d’un joueur bien dans ses pompes qui tente sa chance et y croit jusqu’au bout. Pouille est un bon joueur, mais des comme lui, il y en a un bon petit paquet (jusqu’à preuve du contraire par exploit retentissant…) Et donc il y a maintenant à peu près chaque fois quelqu’un sur la route de Nadal et bien avant les demies. Sur 2015, son meilleur résultat en GC, c’est 1/4, et sur 2016, c’est 1/8… La probabilité d’un nouveau titre en GC est de plus en plus faible. Même à Roland.

  2. Remy 5 septembre 2016 at 09:37

    C’est complètement énorme ce que fait Pouille.
    Surtout qu’il avait sorti Bautista-Agut en 5 manches 2 jours plus tôt !

    Je plussoie tous les louages d’Elmar sur le comportement et l’attitude de Lucas.
    Cette nuit, il a fait un match incroyable. Ce n’était pas un petit Nadal.
    Ca faisait tellement longtemps que j’avais pas aimé un français.

    C’est lui qu’il fallait envoyer à Rio, pas l’autre tocard.

    • Elmar 5 septembre 2016 at 09:44

      Oserais-je faire un aveu?

      Par complexe de petits Suisses face aux cocoricos français, les Romands ont une tendance lourde à être anti-français en sport. Je n’échappe pas complètement à la règle tant le tintamarre journalistique français peut m’exaspérer, aussi ai-je souvent un a priori négatif sur les joueurs de l’hexagone.

      MAIS Pouille échappe totalement à cet a priori et je n’ai que de bonnes ondes à lui envoyer.

      • Remy 5 septembre 2016 at 10:09

        Je n’ai pas l’excuse de ne pas être français …

    • Patricia 5 septembre 2016 at 10:49

      Pour Rio, la fédé n’a pas eu le choix : ils doivent envoyer le mieux classé au moment du cut (sauf si Paire avait refusé sa sélection) ; quand bien même ç’aurait été le cas, il était blessé….

      Mais dorénavant, je pense qu’on le verra pas mal en Coupe Davis.

      En tous cas Bresnik m’épate, j’ai lu il y a quelques mois une interview où on lui demandait son avis sur la Next Gen, il avait pointé Zverev (à son avis futur N°1) et Pouille (futur top 10), sans un mot pour les autres… Je crois qu’il est très au fait des structures d’entraînement et comportements de travail et qu’il se base là dessus (et sur les points forts/faibles du jeu, évidemment) pour ses prédictions.

      • Mat4 5 septembre 2016 at 14:09

        J’ai regardé l’autre jour un de ses minimes à Vienne ; il jouait contre un élève de l’ancien entraîneur de mon fils, qu’il a battu par deux bulles, dans un match assez serré.

        C’était deux conceptions très différentes du tennis, et j’y ai réfléchi par la suite, car mon fils allait jouer contre le même style de jeu quelques jours plus tard, et j’y ai consacré un post.

        Il me reste un goût amer de l’école d’Obradovic, et j’ai l’impression que Bresnik, sur ce plan, ne fait pas mieux. On prend le pognon, on laisse faire la sélection naturelle, et on encadre les survivants, s’il y en a.

        Quant il s’agit des jeunes joueurs, il ne faudrait pas se faire d’illusions: Kyrgios, c’est un gros service et une carrure. Pour le reste, zéro. Thiem, beaucoup de puissance, mais aussi beaucoup de mauvaises habitudes. Les Américains, on est encore au gros service gros coup droit et je ne sais plus quoi faire. J’ai regardé Fritz, Donaldson, bof. Kachanov a l’air bien, mais c’est tout de même 198 et ça bouge mal. Kyle Edmund, une blague.

        Il faudrait quand même tout mettre en perspective : Nadal, Federer, Djokovic, Agassi, Sampras, et tout les autres, bref, avaient remportés des tournois d’envergure avant l’âge de 21. J’admets qu’il faut plus de temps pour percer aujourd’hui, mais quand même. Ce qui me frustre, c’est leur connerie palpable.

        Pouille semble être une exception, et il est charmant pendant la conférence de presse, mesuré et honnête. Surtout, on sent le projet dans ses propos.

  3. Nathan 5 septembre 2016 at 11:50

    « Tout ce qu’il fait, que ce soit pendant un match, avant un match, pendant l’entraînement ou le reste de la journée, est tourné vers un seul objectif : être le plus performant possible »

    De quel joueur parle ce coach laudatif ?

    • Sam 5 septembre 2016 at 11:53

      Ca ne peut être que Gael bien sûr !

      • Nathan 5 septembre 2016 at 12:01

        Bravo Sam qui connaît la vraie nature du fils à nous tous !

        Après tout, « l’espérance est un risque à courir » comme disait je sais plus qui. Monfils vainqueur à l’USO, pourquoi pas ?

      • Skvorecky 5 septembre 2016 at 12:30

        Perso, j’aurais hésité avec Tomic, Gulbis et Paire.

  4. Nathan 5 septembre 2016 at 11:53

    Allez, je vous aide ! C’est un joueur « programmé pour bander ».

    Cette année, à la grosse pomme, va-t-il conclure ?

  5. Skvorecky 5 septembre 2016 at 12:41

    Sinon j’ai vu les trois derniers sets du Pouille-Nadal, plutôt un grand match malgré de drôles d’erreurs… J’avais rédigé un bref message, qui a malheureusement été englouti dans le gouffre insondable de tous les messages internet écrits et jamais parvenus. Pas une grande perte pour le tennis.

    Bref, Nadal n’est plus infaillible. Il est humain. Et c’est tant mieux.

    Et Pouille est impressionnant, une belle promesse.

  6. Le concombre masqué 5 septembre 2016 at 14:44

    Salut à tous!

    Je reviens à l’instant du pays des terriens et de ses 44° à l’ombre : j’en profite pour vous souhaiter à tous une bonne rentrée et surtout pour vous livrer une perle lue sur le forum lequipe (pour toi mon Colinou) : « Nadal quart en Pouille ».

    La preuve sinon qu’évidemment j’avais su, vu, connu, débusqué et prophétisé le talent de Pouille avant tout le monde :

    http://www.15-lovetennis.com/?p=4197

    Bonne journée

    Concombre.

    • Colin 5 septembre 2016 at 22:38

      Merci mon concombre elle est digne de l’album de la CComtesse celle là

  7. Remy 5 septembre 2016 at 17:45

    Il commence mal ce Thiem – Del Potro, ce dernier semble souffrir de l’épaule.

    • Nathan 5 septembre 2016 at 18:16

      Heureusement qu’il souffre de l’épaule, sinon ce serait de la boucherie…

    • Remy 5 septembre 2016 at 18:45

      Thiem jette l’éponge, touché à la cuisse.

  8. Sam 5 septembre 2016 at 23:30

    Stan a piqué un roupillon à la fin du troisième…Ivo sait très bien qu’il n’a rien à faire contre un joueur de moins d’un mètre quatre vingt….La France attend la suite.

  9. Patricia 6 septembre 2016 at 09:00

    Résultats notables de la nuit :

    - la petite Konjuh sort Radwanska (elle a pris sa revanche de Wim, ça avait fini à 9 7 dans le dernier)

    - Murray a refait la gueule d’amour de Dimitrov en le breakant 7 fois. Il avait à cœur de corriger l’impression après un match minable contre Lorenzi…

    - Nishikori facile contre Karlovic, 3 sets, un seul TB

    - Serena double Roger pour le nb de victoires en GC et retrouve Halep, Kerber est toujours en lice pour lui piquer la place de N°1, et retrouvera Vinci qui aime décidément bien l’USO

    - Le Cul-de-jatte Thiem abandonne contre le manchot, c’est tout bénéf pour DelPo avant un match qui va cogner contre Stan. Amusant, presque toutes les cotes de ces quarts sont de l’ordre de 5 contre 1 et poussières, sauf celui-là… et Del Po est favori contre le N°3 mondial ! Les Bookies aussi sont in love de la Tour.

    S’ils ont raison, ça fait des demis Djoko/Monfils et DelPo/Murray, avec au moins un match que tout le monde va regarder ^^

    • Colin 6 septembre 2016 at 09:54

      Une demie Delpo/Murray ce serait sympa, ça rappellerait vaguement quelque chose. Par ailleurs, d’un strict point de vue comptable, c’est un match qui offrirait 1200 points au vainqueur et 720 points au vaincu ce qui à mon avis devrait justement être la rétribution pour une médaille d’or et une médaille d’argent aux J.O. (et pas les pauvres 800 / 480 offerts chichement en 2012).

      Djoko, s’il doit enchaîner Tsonga et Monfils (ou Pouille) à deux jours d’intervalle, va, quant à lui, se sentir en mode « Coupe Davis ». Il ne manquerait plus qu’il joue le double avec Zimonjic et qu’il doive affronter Herbert/Mahut entre les deux simples…

  10. Le concombre masqué 6 septembre 2016 at 12:39

    A relire les artciles que j’ai publiés il y a fort longtemps pour ressortir celui où je parlais de Pouille, je me suis retapé celui de l’ouverture de la Cucumber Contest (posts compris) et qui avait fait écrire à Arno:

    Arno 6 décembre 2011 at 17 h 57 min (edit)

    Oh putain… Ce fil de discussion doit être conservé, placé dans une bouteille et jeté à la mer!

    Si les générations futures la retrouvent, ce sera pour eux le plus merveilleux exemple de la beauté de la bêtise humaine, dans son sens le plus noble et le plus marrant!!!!

    Incroyable.

    je dois dire que je me suis marré à haute voix.

    Antoine, je t’aime.

  11. Patricia 6 septembre 2016 at 13:12

    The Coach (mon dieu.) présente une analyse statistique des progrès en 2è balle de Murray cette année : http://video.eurosport.fr/tennis/us-open/2016/video-the-coach-murray-a-su-rendre-son-deuxieme-service-moins-previsible_vid889615/video.shtml

    J’avais constaté cette efficacité accrue (en hausse, +4% sur sa série depuis mai) sans savoir tout ça : Murray a changé sa prise, sert du coup plus fort (10 Km/h en moyenne, c’est énorme), plus long, et plus varié (il a bcp augmenté la proportion de slice, et j’avais lu qq part que son geste se prêtait naturellement au service slicé).

    Autre brève statistique amusante : certes c’était contre Karlo, mais Nishi a produit zéro UE en 2 sets (pour 26 winners)… je ne sais pas si j’ai jamais vu un seul set sans UE, alors deux d’affilée !

    • Le concombre masqué 6 septembre 2016 at 14:54

      me rappelle d’un match de GC complet d’agassi avec 4 UE…

      • Le concombre masqué 6 septembre 2016 at 14:55

        et d’un set d’un français grosjean ou clément, avec 100% de premeirs services!

        • Le concombre masqué 6 septembre 2016 at 14:55

          je te laisse retrouver les matches heures et dates :)

  12. Patricia 6 septembre 2016 at 20:23

    Le Papouille/Monfils part sur des bases excellentes !

  13. Patricia 6 septembre 2016 at 20:27

    J’aime bcp ce que fait Pouille, tactiquement. C’est une de ses qualités, il est capable d’appliquer un plan. C’est clair que le challenge est de briser la couverture de terrain de Gaël, et il semble avoir quelques idées.
    Très très sympa pour l’instant.

  14. Sam 6 septembre 2016 at 20:37

    Arrrhhhggg, mais quel est le meilleur stream pour voir ma nouvelle idole ?? (je parle de Gael, bien sûr).

  15. Patricia 6 septembre 2016 at 21:06

    Dommage, après quelques jeux très excitants, Pouille a été rattrapé par la fatigue, s’est mis à sortir de peu les balles, GAël a vu qu’il pouvait s’en sortir sans pression et est passé en mode remise….

  16. Patricia 7 septembre 2016 at 08:51

    Et un abandon qui va bien pour Djoko !

    Maintenant il faut qu’il dise à Jelena d’arrêter ses frasques, il a besoin d’un peu se tester avant l’abandon en finale de delPo et Monfils a tout ce qu’il faut pour se blesser….

    • Nathan 7 septembre 2016 at 08:55

      Malheureux en amour (on comprend Jelena), heureux au jeu…

  17. Nathan 7 septembre 2016 at 08:53

    Tillström se prend pour Norman. Mon Dieu, faites que Monfils se prenne pour Stan en GC ! Il peut le faire. Largement. Mais le souhaite-t-il vraiment au fond de lui-même ?

  18. Remy 7 septembre 2016 at 09:12

    Quel parcours au rabais pour le Djoko !
    Je veux bien croire qu’il ait des problèmes de couple …

  19. Patricia 7 septembre 2016 at 13:36

    Quand même, quand je vois jouer Gaël, je suis étonnée de la hype dont il bénéficie chez les joueurs français et même ailleurs (JMac a usé d’hyperbole en affirmant que « Monfils devrait avoir gagné 4-5 GC ») : Pouille dit que quand il est bien physiquement et motivé, il est top 4, son entraîneur c’est « quand il le veut, il est top 3″….

    Alors déjà, il y a la légende de « quand il le veut »… l’envie des joueurs devant des qualités athlétiques hyper spectaculaires (« si j’avais son physique, je serais top 3″), et une sorte d’aveuglement : oui Monfils est hyper impressionnant quand il est « on fire », mais je ne me souviens pas de l’avoir déjà vu dans ces dispositions contre le top 3-4 en question quand ceux-ci étaient à leur niveau de dernier carré de grands tournois (donc, le niveau qu’il faut avoir pour se réclamer de leur niveau) : contre Fed 2014 à l’USO, pas franchement saignant, il se plante ; contre le vieux Roger à RG 2015, même chose ; contre Djoko faiblard à Toronto (lui-même est en reprise mais vient de gagner Washington), il se plante sévèrement ; Nadal 2014, à l’AO, lui met 3 sets ; Nadal à MC cette année l’épuise en 2 sets…

    Son meilleur fait d’armes c’est contre Ferrer à RG 2008 (et Fed + Murray à Bercy 2010), pour moi ça suffit pas à prétendre à l’Olympe ATP.

    Quant à son physique extraordinaire, il est quand même le moins endurant du top 10 avec Raonic qui est très lourd ; même Berdych qui est un bestiau tient mieux le choc contre le gratin en 5 sets.

    Bref, je ne vois pas l’intérêt d’une définition d’épisodique « niveau top 4″ qui s’appuie sur la sensation de joueurs de mi top 10-top 20 de prendre une rouste de même tonneau que face à un Big Four. Si c’est épisodique, il faut au moins des accomplissements (victoires contre Top 4 ou grand titre) pour prétendre à cette envergure. En attendant que Gaël ait fait une Cilic ou sorti Murray ou Djoko à partir des demi, je dirais qu’au mieux il lorgne vers Tsonga ou Berdych, dans leur splendeur.

    Mais bon, peut-être que Monfils, qui manque grandement de confiance, bénéficie de ces étoiles plein les yeux qu’il met à son entourage professionnel.

    • Mat4 7 septembre 2016 at 14:19

      On ne peut pas mettre des « like » sur le site. Ce billet en mérite quelques-uns.

    • Colin 7 septembre 2016 at 18:44

      La Monf a quand même pris un set à Nadal cette année à MC, avant de se prendre une bulle au troisième. Mais on est bien d’accord que le Nadal de 2016, c’est pas celui d’avant.

      Bref Monfils a le potentiel pour être un membre permanent du top 10, ça c’est sûr, et c’est bien dommage qu’il ait attendu 2016 pour se stabiliser dans ces eaux du classement.
      Mais top 4, ou top 3, en effet, on n’en a eu encore aucune preuve en bientôt 12 ans de carrière.
      Ceci dit, être un bon top 10 ça peut suffire pour faire, à 30 ans, une Gomez, si les étoiles s’alignent. Federer absent, Nadal qui quart en pouille, les blancs becs qui ne tiennent pas la distance… Il y a pas mal de trentenaires qui commencent à se dire que leur heure est peut-être enfin venue.

      Wawrinka et Cilic ont montré la voie.

  20. Patricia 7 septembre 2016 at 20:20

    Nico et P2H en demi, tranquilles !

  21. Skvorecky 7 septembre 2016 at 23:50

    Ça devait être un jeu sans histoire. Nishikori menait 4-3, 40-0 sur son service.

    Mais Murray s’accroche comme un morpion, dans son style caractéristique.

    Et les fautes japonaises arrivent. 5 fautes (plus ou moins) directes à la suite.

    Murray vient de débreaker dans ce cinquième set.

  22. Skvorecky 8 septembre 2016 at 00:05

    Bon, là, à 5-5, 30-30, Murray nous gratifie d’une double faute. Sur la balle de break, Nishikori lui rentre dedans sans attendre, plante une amortie pas forcément réussie, Murray fait un bon passing de revers bien frappé, mais la volée de coup droit à la desperado de Nishikori retombe on ne sait comment dans les limites du court. Il sert pour le match!

  23. Patricia 8 septembre 2016 at 00:14

    hahaha, comment j’ai pris mon pied !

    Des séquences magnifiques, un scénario montagnes russes, le mérite de Nishi qui a persévéré à faire le jeu à fond, pour le meilleur et pour le pire …!
    Il avait fait un tournoi complétement improbable en retour d’opération en 2014, avec des enfilades de 5 sets contre Rao (le match le plus tardif de l’histoire du tournoi), puis Waw, puis Djoko… Franchement quand je l’ai vu batailler et Murray lui offrir un tremplin comme Djoko l’avait fait en foirant son TB, je me suis dit qu’il lâcherait pas l’affaire, même avec passages d’averses en fautes de CD !

  24. Elmar 8 septembre 2016 at 00:30

    Murray va longtemps se demander comment il a réussi à paumer ce match.
    Le pire des scénarios se dessine, celui où les 4 joueurs du bas du tableaux se déchirent entre eux pour arrivée rincés en finale et se faire cueillir par celui qui joue de temps en temps des sets d’exhibition.
    Bravo à Nishi d’être revenu dans le match.

  25. ConnorsFan 8 septembre 2016 at 00:54

    Bien fait par Nishikori. Il est beau à voir frapper et très dangereux quand il ne se décourage pas après quelques erreurs. Curieux qu’Andy ait argumenté à ce point après le « coup de gong » en milieu de match (pluôt rigolo, selon moi, car tellement incongru). Je comprends que ça redonnait une première balle de service à Nishikori mais il n’y avait pas de quoi en faire un plat, surtout que l’échange interrompu était parfaitement neutre. Andy devait avoir de la frustration à sortir, mais ça ne l’a pas aidé de se mettre dans cet état. Le gong n’a pas fait ressortir son côté zen.

    • Mat4 8 septembre 2016 at 19:21

      La frustration, ça ne vient pas d’un coup de gong. Je pense plutôt que Murray était fatigué, usé par les défis physiques et par la pression.

      Car Murray n’est pas le gars qui surmonte les difficultés. Bien au contraire, il lui faut une atmosphère amicale, son public, un handicap de l’adversaire, pour vaincre. Il n’a jamais remporté une grosse victoire contre un joueur de sa force en forme.

      Puis, il faudrait aussi un peu analyser ses résultats les deux derniers mois. À Wimbledon, il n’a pas eu à affronter ni Djokovic, ni Federer, qu’il n’aurait pas battu. Il a fallu mettre Djoko sous la pluie et Roger a payé pour sa blessure et son inactivité. De plus, ils devaient, dans le meilleur des cas, s’affronter en demi.

      Les Jeux, la programmation était ridicule. On ne se plaignait pas quand cette programmation était pour Djoko, mais on a vite remarqué son incongruité quand DelPo a été malmené par des horaires rocambolesques. Les médailles ont été distribuées quand on a pris la décision qu’il n’y aurait pas de jour de repos entre la demie et la finale.

      Alors après, dès qu’il a émergé comme grand favori à Cincy, il a paumé. Il est resté hyper favori pour l’USO, il vient de se faire éliminer. Comme toujours. Toute la narrative avait été basée sur des victoires contre des seconds-couteaux, et dès qu’Andy a fait face a du dur, il s’est dégonflé.

      Ce n’est pas sa faute. C’est un bon joueur, mais il faut arrêter d’en faire qqchose qu’il n’est pas. La magie des mots envoûte : on crée l’expression « the big four » et soudainement, il y a un « big four », qui désignerait qqchose de statique. Pourtant, il n’y a rien de statique dans le temps, et ce regroupement, qui avait un sens en 2009, peut-être, ne veut rien dire aujourd’hui. « Big three », oui, pour ce qu’ils ont achevé, « big four », pourquoi ?

      • Lucile 8 septembre 2016 at 20:01

        Complètement d’accord avec ton post et pourtant j’aime bien Murray et sa personnalité en dehors des courts.
        Hier il m’a désespéré. Quel attentisme; quel manque de solution quand Nishikori a relevé la tête.
        Il n’a fait que subir et n’a jamais pris le jeu à son compte. Le score a en fait évolué en fonction de la forme de Nishi.
        Le pire c’est qu’il a l’air de se satisfaire de son match.
        Andy n’a pas l’envergure d’un très grand et surement pas d’un numéro 1 durable. Le big 4 est une imposture mais on le sait depuis quelques années déjà.
        Murray stagne en fait depuis son opération. Le révélateur est pour moi ses confrontations avec Federer. Il avait pris un certain ascendant il y a quelques années et là depuis au moins deux ans, Fed le taille en pièce y compris en grand chelem. Federer a su faire évoluer son jeu malgré son age et ses limites physique ce que n’a pas su faire Murray.
        Je me demande d’ailleurs quel apport a eu cette fois ci Lendl. Hier on a vu des lacunes tactiques criantes.
        Comme tu le dis, son été exceptionnel, Murray le doit surtout à l’absence des 3 ogres face à lui. Pour Wimbledon je m’interroge vraiment, aurait il réussi à perdre face à un Roger sur une jambe ? Je finis par croire que oui :)

        • Mat4 8 septembre 2016 at 23:16

          Lucile,

          Murray est ce qu’il est, et, en dépit de tout, il a énormément réussi, tant pour soi-même que pour son pays (deux médailles d’or). J’ai l’impression qu’en créant la « narrative Murray » les journaux britanniques ne le respectent pas. On le voit toujours comme un « underachiever », mais, pour moi, c’est un « overachiever », un gars qui a réussi plus qu’il ne le devait. Il a pleinement profité de la guerre sans merci que se sont livrés les trois autres pour glaner un nombre de titres assez imposant.

          Je pense qu’il a progressé sur son service, récemment, mais il me manque des données ; le peu que j’ai lu me dispose à le penser. Pour le reste, c’est vraiment difficile : il lui manque l’attitude.

          Quant à Lendl, c’est un vautour. Les excellents résultats de Murray, cette année, sont le produit de sa qualité intrinsèque, du travail fait par l’équipe de Mauresmo, et sont amplifiés par les crises psychologiques de Nadal et physiques de Federer. Le gouffre qui le sépare de Djokovic en témoigne assez bien. Alors, notre beau Tchèque s’est ramené quand les circonstances étaient les plus propices, il s’est affiché pour la levée d’un trophée, il encaisse son chèque, et je suis certain qu’il va se barrer très vite.

        • Patricia 9 septembre 2016 at 13:00

          Je pense que Murray était un peu sur la corde mentalement, avec son enchaînement de 7 finales dont deux titres très émotionnels et le commencement d’attentes pour le N°1 quand on a parlé de forfait pour Djoko. Arriver en finale à Cinci, c’était déjà invraisemblable. Il n’avait pas les nerfs pour jouer un match « contre nature » (c’est à dire plus entreprenant) contre Nishi, qu’il a pourtant détruit à Madrid en 2015 alors que Nishi jouait très bien, beaucoup plus régulier qu’hier. Il a d’ailleurs récemment toujours battu Nishi facilement, breadstick aux JO, bagel à Toronto l’an passé… C’est pas un déclin express de son jeu en 15 jours, c’est un moment de faiblesse contre un gars qui a proposé un gros défi.

          Pour les affrontements récents avec Federer, je ne suis pas trop d’accord : les 3 défaites de 2014 me paraissent aussi peu probantes que le niveau 2013 de Fed avec le contexte de sa blessure et de son retour d’opération.

          Ca nous laisse 2 rencontres en 2015 : l’extraordinaire match de demi à Wim, où ce n’est pas un Federer normal qui a battu un très bon Murray : ce match est certes rendu possible par le travail de remise à neuf de son jeu accompli par Federer, mais ce n’est pas son niveau témoin, c’est la synthèse miraculeuse qui arrive 3 fois en 5 ans (je pense qu’il y aurait consensus pour dire que c’est son meilleur match depuis la demi de RG en 2011) ; la preuve, malgré le boost de confiance, Fed a levé le pied au match suivant.

          Il reste la victoire à Cinci, tournoi fétiche de Fed ; c’est pas très probant pour une tendance lourde. D’ailleurs, quand on parle du fait que Murray posait plus de problèmes à Fed qu’avant, on omet que la série de 6 victoires contre 1 défaite contiennent 6 matchs de la saison 2008, clairement inférieure chez Federer.

          • Mat4 9 septembre 2016 at 15:29

            On peut toujours trouver des excuses pour des rencontres particulières : mais c’est aussi valable pour les autres joueurs. Mais cela n’infirme en rien les tendances que j’ai dégagé dans mon commentaires plus bas.

            Les autres arguments que tu donnes ne tiennent pas la route. Je te rappellerais que Federer et Djokovic ont joués 17 finales de suite, alors 7, ça fait honorable, c’est bien vrai, mais pas impressionnant.

            Que Federer ait lâché en finale 2015 est ton point de vue de FFF ; Becker avait commenté, d’une façon peut-être tout aussi biaisé, qu’il avait vu Murray mieux relancer. l’opinion qu’on se fait de 2014 est tout aussi dû au mauvais classement de Murray, qui n’était plus protégé par les tirages, que par autre chose.

            Qu’il soit meilleur que Nishi ne fait aucun doute pour moi. Le fait qu’il ait perdu, et surtout la manière dont il a perdu, avec toutes ces frasques inutiles sur le terrain, met à nu sa relative faiblesse de caractère.

  26. Sam 8 septembre 2016 at 01:35

    Ce tournoi commence à devenir fichtrement intéressant…Bon, pour l’instant, Djoko n’a pas encore douché tout le monde. Mais, ne me dîtes pas que vous n’y pensez pas…

    • Mat4 8 septembre 2016 at 19:05

      Non seulement on y pense, mais on l’espère…

      • Lucile 8 septembre 2016 at 20:03

        Moi personnellement j’espère une finale Djoko Stan avec un Stan titanesque^^ La plaisanterie a assez duré pour Djoko. Il y a un moment où il faut jouer un vrai match dans un grand chelem (sans faire insulte à Monfils^^)

        • Sam 8 septembre 2016 at 21:46

          Non non ! Je parlais de la victoire finale de Gael sur Waw enfin !

          • Nathan 9 septembre 2016 at 11:24

            moi, j’avais compris :)

  27. Alex 8 septembre 2016 at 05:20
  28. Patricia 9 septembre 2016 at 08:41

    Une nouvelle N°1 chez les femmes, une nouvelle coupeuse de tête en finale avec Pliskova qui a gagné Cinci face à son adversaire en finale, Kerber qui assure face à Woz bien plus agressive que d’habitude (pourquoi elle fait ça seulement à l’USO ?), une ptite jeune en quarts… tournoi intéressant chez les dames !

    Le double des Françaises fait mieux que les messieurs (apparemment pb physique pour P2H), les voilà en finale pour faire la nique à la fédé…

  29. Elmar 9 septembre 2016 at 11:23

    Le titre de Djoko ne fait aucun doute pour moi. Ce n’est pas Monfils qui va lui poser des problèmes et, si Nishi ou Stan pourrait éventuellement proposer une opposition de qualité dans d’autres circonstances, le vainqueur de cette demi arrivera rincé en finale et ne tiendra jamais sur la durée la cadence de Djoko. Cette année, où il était plus friable, il aura eu un incroyable concours de circonstances favorisantes.
    C’est comme ça. Et puis, il a presque toujours affronté les meilleurs pour remporter ses titres donc un GC un peu plus facile, c’est sans doute normal dans la carrière d’un champion de sa stature.

    Sinon, je suis en désaccord profond avec Mat4 concernant Murray. Je n’en faisais pas le favori pour cet US Open car je pensais déjà avant le début du tournoi qu’il avait trop tiré sur la corde. Et je n’étais pas aveugle au point de ne pas voir qu’il avait remporté Wimbly et les JO sans affronter Djoko qui lui est supérieur. Alors oui, il n’est pas au niveau des 3 autres monstres contemporains, mais il est 12 têtes au-dessus de tous les autres. 3 GC, 2 JO, 1 CD, une pelletée de Masters 1000. C’est un énorme joueur. Et un big fighter également. Sa victoire en finale des JO était superbe dans un match monstrueux.
    Il finira sans doute sa carrière aux alentours de 5 GC. Autour d’Edberg, sans doute au-dessous. Et pas sûr en effet qu’il atteigne un jour la place de numéro 1. Ce qui le met à son niveau. Un énorme joueur mais dominé par les 3 autres. C’est clair, c’est net, il ne fait pas partie de la même catégorie. Ca n’en fait ni un underachiver mais de loin pas un overachiever. Faut pas déconner non plus.

    • Nathan 9 septembre 2016 at 11:45

      Entièrement d’accord avec cette opinion. Et je rajouterai que si Andy a le physique et le tennis d’un n°1, il lui manque un petit chouia de solidité dans la tête pour prétendre à cette consécration.

    • Mat4 9 septembre 2016 at 13:58

      En fait, Elmar, je ne vois pas où est le désaccord : je n’ai pas comparé Murray au reste du peloton, mais seulement aux trois meilleurs, qui sont dans un monde à part par les résultats achevés. Je n’ai pas non plus nié ses qualités de joueur, ce qui est évident quand je parle de Lendl. J’ai essayé d’être assez précis sur ce point, cherchant mes mots.

      Revenant sur ses succès, j’aimerais qu’on puisse invalider mon assertion centrale, le fait qu’il ait été toujours favorisé dans ses victoires. Trois trophées sur les terrains de Wimbledon, devant son public, d’abord. Des programmations hyperfavorables (ce qui est bien dans le bon droit des organisateurs), un USO joué dans des conditions quasi irrégulières, où sont jeu basé sur le pousse-pousse et un bon premier service lui a donné les deux premiers sets, et que le fait que Djoko ait joué un match entier le jour précédent lui ait apporté la victoire au cinquième.

      Quant aux JO, il faut tenir en compte d’un simple fait : les muscles ont besoin de 48 heures pour récupérer. La programmation y avait été scandaleuse, favorisant amplement Murray et Nishikori.

      En tant que favori, il n’a jamais tenu le coup : ni en 2009 et 2010 à l’AO, ni en 2014 et 2015 à Wimbledon. Il ne détient pas pour rien le record de finales perdues en GC: 8 sur 11, soit 72%. Mais le fait qu’il ait joué 11 finales, il est vrai, témoigne de ses qualités de joueur.

      Finalement, la narrative : j’ai bien dit qu’elle était le fait des journaux britanniques ; j’aurais dû dire : anglo-saxons. Une petite recherche révélerait qu’un no 1 pour Murray doublerait ses revenus, et rapporterait des dizaines de millions de livres, dollars, euros, peu importe.

      C’est un sujet sur lequel j’ai amplement écrit sur mon blog, pardon, blogue, avec les exagérations coutumières.

  30. Nathan 9 septembre 2016 at 11:26

    Alors « Tue-l’amour » ou « l’étrangement nommé » ?

    « Tue-l’amour » – c’est le sobriquet irrespectueux qu’utilise la charmante Jelena dans le privé quand son champion de mari préfère la solitude du caisson à l’accomplissement de son devoir conjugal – va-t-il étendre une nouvelle fois le voile terne de son tennis métronomique sur cette version pour l’instant assez jouissive de l’USO 2016 ?

    Ou alors Monfils, seul héros histrionique rescapé du très sérieux et obsessionnel tennis business, piqué au vif par le méchant propos de Patricia à son égard, va-t-il nous prouver, au terme d’un match épique en 5 sets de 7 heures et 7 minutes, qu’il a dans sa raquette et dans ses gambettes, non pas « le niveau top 3 », celui dont parlent les piètres connaisseurs du tennis amnésiques, hypnotisés qu’ils sont par les yeux ronds de notre marabout du tennis, mais bel et bien le niveau « top 1 », le seul qui compte ?

    Si tel est le cas, folle hypothèse, j’en conviens, nous aurions droit à une inédite et fabuleuse finale, peu importe l’adversaire, qu’il soit Japonais ou Suisse.

    Mais las ! Il faudra cesser de rêver. Monfils bien-aimé, dont beaucoup revendiqueront alors abusivement la paternité, risque bien de perdre, hélas !.

    Il perdra parce que c’est Monfils. Parce qu’il sait que ce qu’il veut au fond n’est pas tout à fait ce qu’il recherche (le trophée), qu’il vaut mieux se préserver alors de cet horrible constat et cultiver si possible l’illusion. Ce que disait autrement Wilander quand il déclarait : « Monfils ne joue pas pour gagner ».

    Il perdra parce que « programmé pour bander », il aura aussi à cœur de prouver que « la bandaison papa ça ne se commande pas », qu’il ne faudrait tout de même pas croire que Tillström puisse l’obliger à cela, pas plus que tous les autres qui l’ont précédé et que l’effet Tillström, comme l’effet Lendl d’ailleurs, c’est comme l’effet Kiss cool, c’est fort mais ça ne dure qu’un temps.

    Et cela ne dure qu’un temps car Monfils, l’étrangement nommé, n’a jamais eu au fond envie de « coach » et c’est bien pour cela qu’il les multiplie.

    Oui, pourtant, j’ai la faiblesse d’aimer Monfils. A cause de son tennis extraordinaire et incertain, niveau top 1 en pointillés, au cours d’un tournoi, d’un match, d’un set… de quelques jeux. Bien sûr, pour cela, il faut aimer l’extraordinaire, l’incertitude et accepter l’inconstance.

    • Patricia 9 septembre 2016 at 12:35

      Mais moi aussi j’aime Monfils ! C’est juste que je n’ai pas assez d’imagination pour fantasmer sa victoire contre ce gars-là.

      Mon propos est juste une réaction à une vague médiatique (maintenant que ça se précise, entièrement franco-française, les commentateurs anglophones et la blogosphère l’ont prouvé en blaguant à qui mieux mieux sur « Djoko qui se réjouit » pendant le match Murray-Nishi) qui me paraît vendre un espoir que tu es le premier à exprimer, même par sophistique (face à des centaines de coms défaitistes lus sur différents forums).

      Quand j’ai lu ce matin sur le site d’Eurosport un titre « Monfils/Djokovic, le grand frisson que tout le monde attend », j’ai trouvé ça extrêmement gonflé ! Le seul truc qui fasse frissonner en masse, c’est la crainte que notre sympathique Monfils, malgré ses progrès, sa bonne volonté, s’en prenne une bonne.

      Et ce qui m’avait étonnée, c’est que des joueurs, des gens du milieu, embrayent sur les superlatifs. Or, je me disais qu’ils étaient censés être plus objectifs, étant mieux à même de voir l’envers du décor… Mais au fond, c’est peut-être un préjugé, peut-être est-il fréquent d’entretenir des rêves de grandeurs chez les sportifs, y compris par procuration.

    • Mat4 9 septembre 2016 at 15:12

      Cher Nathan,

      que c’est poétique ! Tu es devenu le grand maître du surréalisme des commentaires tennistiques. C’est un peu comme Stéphane Robert, qui embrassait « l’invisible » dans ses propos, mais se contentait de revers le long de la ligne dans ses matches.

      L’art est une invention de riches désœuvrés, nous les pauvres on se contente bien de combats de gladiateurs : on comprend la lutte, l’effort, l’allégresse dans la victoire, l’amertume de la défaite, mais pas l’esthétique qui apparente le tennis au ballet, et les paraboles où la fermeté d’âme est ramenée à des processus physiologiques.

      Ce que j’adore, dans tes posts, c’est leur dimension mythologique. Les mythes des artistes contre les laborieux, des baiseurs et des bandeurs, des caissons et des cuissons… Mais tous les mythes cachent des vérités prosaïques, et la vérité de Monfils est simple ; il faut la trouver. Et elle change aussi — on verra combien ce soir.

    • Nathan 9 septembre 2016 at 15:19

      Je comprends tout cela.

      Mais je comprends aussi tout à fait la phrase de McEnroe qui me semble relevée du bon sens, tout au moins de la bonne observation, surtout quand elle est exprimée au conditionnel antérieur qui n’est, Monsieur de La Palisse n’aurait pas dit mieux, ni le présent de l’indicatif, ni même un futur probable.

      J’ai eu la chance de voir Monfils contre Ferrer à Roland, à l’époque où l’Espagnol n’était pas un poux faiblard mais un morpion d’une ténacité absolue. Je l’ai vu à Monaco aussi. Et à Lille contre le Maître du tennis dans les conditions que l’on sait. Ce que fait Gaël, c’est fort, très fort, très très fort. A Roland, c’était épatant, prodigieux d’aisance, de facilité, de puissance, de contrôle. A Monaco, c’était pas mal aussi, plus que pas mal. A Lille, tout le monde sait que Roger n’était pas au mieux de sa forme, mais tout ceux qui ont des yeux pour voir et une tête pour savoir ont parfaitement compris que Monfils était parti sur des bases d’un tennis pharaonique.

      Mais tout le monde sait aussi qu’il ne suffit pas d’être doué au tennis pour gagner. Que l’essentiel est « invisible » comme dirait Robert. Bref, c’est dans la tête que cela se joue.

      Et c’est là que le bât blesse chez Gaël. Gentil borderline, version hystérique, ce qui le rend sympathique pour certains ou agaçant pour d’autres, Gaël n’a pas la chance d’être bien armé pour saisir ce qu’il nous dit désirer en toute innocence.

      Mais j’aime Gaël, j’aime son tennis de puissance et de roublardise. J’aime aussi cette espèce d’innocence existentielle, de naïveté métaphysique qui émane du personnage et qu’on retrouve dans ses interviews d’après match. Gaël fait rire, même beaucoup rire, mais en même temps il a l’art de poser, à l’insu de son plein gré en quelque sorte, de vraies questions avec une innocence absolument désarmante. Je sais d’ailleurs que tu avais consacré un billet absolument drolatique sur les citations de Gaël.

      • Nathan 9 septembre 2016 at 15:20

        relever

  31. Sam 9 septembre 2016 at 17:59

    Notre Héros.
    Par Laurent Joffrin.

    François Hollande ne pouvait surement probablement rêver meilleur signe que la victoire de Gaël Monfils à New York. Car en cette période de pré-campagne, elle le ramène comme un clin d’œil du destin à cette époque déjà presque lointaine de France de 1998. La France de Zidane, la France Blacks Blancs Beurs. A une époque où la Gauche Plurielle semblait unie, où la cohabitation avec le locataire de l’Elysée était si gaie, où cerise sur le gâteau, la bulle internet n’avait pas explosée et où le doux vent de la croissance semblait vouloir porter Lionel Jospin jusqu’à l’Elysée.

    Bien entendu, François Hollande connait la fin de l’histoire et la déconvenue de 2002. Mais pour l’instant, il savoure. Et, une fois n’est pas coutume, savourons avec lui. Car comment ne pas s’enthousiasmer devant la joie communicative et presque enfantine du tout nouveau héros français ?
    Comment ne pas sourire devant le premier double salto réalisé sur le perron de l’Elysée et par l’expression inquiète de son locataire ? Comment ne pas être conquis par le discours le plus court de l’histoire des Chevaliers de la Légion d’Honneur, pour mémoire le déjà culte « Je kiffe grave » de son auteur ? Comment ne pas applaudir la toute première leçon de tennis improvisée donnée à un Président en exercice sous les ors de la République et la mine rougie de celui-ci après qu’il n’ait que très approximativement réussi – et manifestement pas sans dommages corporels – le « tweener » que la France entière s’exerce dorénavant à réaliser dans les bureaux, les usines et les écoles ?

    Bien entendu, l’animal politique a su l’utiliser, il est là pour ça : « Gaël Monfils, c’est la passion, c’est la liberté, Gaël Monfils, c’est la France ! ». Mais, n’est-ce pas de bonne guerre ? Florilège :

    « Gaël Monfils, c’est la preuve qu’on peut tomber 10 fois et se relever 11, c’est la preuve qu’on peut être insubmersible, à tout âge » (Alain Juppé)
    « Gaël Monfils, c’est la preuve que lorsque les impôts Suisses sont correctement utilisés, on peut redonner de l’espoir à la France » (Jean Luc Mélenchon)
    « Vous voyez, je ne suis pas raciste, j’ai un tee-shirt Gaël Monfils » (JM Le Pen)
    « Vous croyez vraiment que c’est en 35 heures qu’on peut faire des Gaël Monfils ? » (N.Sarkozy)
    « Je suis comme Gaël Monfils. Hollande, je le prends quand il veut aux 100 mètres, en car » (Emmanuel Macron)

    Pour l’heure, le principal intéressé suggère de « grosses ambitions pour 2017 » et il se dit dans son crew qu’elles dépasseraient largement le cadre sportif et son engagement pour les plays off de la NBA. Il faudra néanmoins attendre la sortie de son album, pour savoir si la rumeur d’une candidature à la présidentielle se confirmera…Le moment venu, nous serons alors bien entendu, tous des Gaël Monfils, et nous kifferons.

  32. Sam 9 septembre 2016 at 18:02

    Ben il est passé où mon Edito ?

  33. Sam 9 septembre 2016 at 18:52

    Notre Héros.
    Par Laurent Joffrin.

    François Hollande ne pouvait surement probablement rêver meilleur signe que la victoire de Gaël Monfils à New York. Car en cette période de pré-campagne, elle le ramène comme un clin d’œil du destin à cette époque déjà presque lointaine de France de 1998. La France de Zidane, la France Blacks Blancs Beurs. A une époque où la Gauche Plurielle semblait unie, où la cohabitation avec le locataire de l’Elysée était si gaie, où cerise sur le gâteau, la bulle internet n’avait pas explosée et où le doux vent de la croissance semblait vouloir porter Lionel Jospin jusqu’à l’Elysée.

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