« La relève se fait attendre » : une illusion d’optique

By  | 22 février 2018 | Filed under: Actualité

 

Federer père et fils

Faudra-t-il attendre cette relève… ?

 

 

 

Les gens qui suivent le tennis d’un peu loin, les médias plus ou moins spécialisés, mais aussi les personnes les mieux informées – j’ai nommé la communauté des 15lovers – reprennent à l’envi une antienne qui semble indiscutable : « La relève se fait attendre », laquelle se décline en couplets du type « Le Big Four truste tout : que font les jeunes ? », « Est-il normal que Federer soit numéro un à 36 ans : que font les jeunes ? », « Le public va finir par se lasser de voir toujours les mêmes : que font les jeunes ? »

A priori, le constat est difficilement réfutable, qui se trouve reprendre un des leitmotivs les plus partagés par tous les peuples du monde et depuis la nuit des temps : « Y a plus de jeunesse », « Ils sont plus bons à rien », « De notre temps, nous zôt, on aurait tout bouffé sur notre passage »… Sauf qu’à mon avis ce n’est pas si simple que cela.

Ma thèse est que la relève a déjà eu lieu, trois fois, et que deux joueurs d’exception empêchent juste la quatrième relève… et créent cette illusion que les jeunes ne foutent rien.

Les faits :  Federer est l’actuel numéro un à 36 ans. Le numéro 2 est Nadal, qui va sur ses 32… Ensuite, on a qui ? Cilic, 29, Dimitrov, 26, Zverev, 20, Thiem, 23 puis Goffin, Sock.

 

Federer a dominé le tennis jusqu’en 2008 (en gros de 23 à 26 ans), Nadal a pris la relève comme numéro un en 2008 vers 22-23 ans (un numéro 1 assez précoce, mais il avait été un vainqueur de Grand Chelem précoce en regard des canons actuels). Après quelques passages de témoin avec Fed en 2009 et 2010, c’est Djokovic qui reprend le flambeau en 2011 : il a 24 ans et est un peu plus jeune que Nadal, d’un an. Sa domination dure jusqu’en 2015, avec un intermède Nadal en 2013, puis où il cède devant quelqu’un de sa génération, Murray, du même âge, en toute fin d’année. Les deux entrent alors dans la trentaine et… dans un cycle de blessures typique des conséquences des efforts du haut niveau.

Et donc je pense que la relève de Federer a eu lieu, pour un plus jeune Nadal, qui l’a cédé à Djokovic et Murray, un an de moins… qui auraient pu/dû céder la place à Cilic (un an de moins que les deux précédents), Dimitrov (3 ans de moins que le précédent), puis Zverev et Thiem (6 ans et 3 ans de moins).

La logique voudrait que la suite de l’histoire s’écrive ainsi :

« Les deux joueurs dominants, trentenaires, cèdent donc la place à un leader plus jeune, Marin Cilic, qui a déjà remporté un tournoi majeur, l’USOpen, et qui vient de remporter Wimbledon 2017. Roland Garros n’a pas échappé à Wawrinka, déjà vainqueur de deux tournois du GC. Un leader sans doute éphémère, le Croate, car talonné par de plus jeunes qui sont en train de confirmer au plus haut niveau, le Bulgare Dimitrov, le Belge Goffin, la génération des 26 ans qui est train logiquement d’arriver au pouvoir avec un tennis complet.

Derrière, les jeunes pousses sont déjà là, qui pointent : Zverev, en chef de file, qui n’a que 20 ans, rappelons-le et un très gros potentiel. A confirmer mais il a le temps, deux ou trois ans avant d’être à l’âge auquel Federer a pris le pouvoir, c’est dire. A moins qu’il ne soit doublé sur le fil dans quelques années par de plus jeunes encore qui semblent ne douter de rien et taper dans tous les coins, Shapovalov, de Minaur à leur tête. »

Mais ça, c’est du tennis-fiction… On aurait eu, avec ce récit, une relève finalement assez régulière au plus haut niveau agrémentée de quelques passages de témoins entre les 4 poursuivants si…

… s’il n’existait pas en fait deux joueurs totalement hors norme, qui défient les statistiques et qui le font par des qualités ici maintes fois décrites : la talent naturel et la palette totale du Suisse, l’ultra-domination sur terre de l’espagnol alliée à un physique et une volonté hors norme. Qualités qui en font des joueurs au-dessus du commun, même du commun des numéros 1 mondiaux, et les a replacés aux avant-postes qu’ils avaient quittés depuis… plus de quatre ans (2013 pour Nadal).

Enlevez Federer et Nadal et vous avez des leaders ATP de 29, 26, 20 et 23 ans, suivis de Goffin et Sock. Bref, une relève régulière… Les jeunes ne sont ni plus mauvais, ni plus résignés que les générations précédentes : c’est juste que deux joueurs hors norme continuent à écraser le classement alors qu’ils auraient, « logiquement », dû disparaître progressivement des premiers rangs, une fois évincés de la première place, comme l’avaient fait bien gentiment leurs prédécesseurs nommés Hewitt, Safin, Roddick…

About 

Classé 15/4, je joue au tennis depuis 40 ans... Appris à jouer avec une prise marteau, des années à m'en débarrasser.

643 Responses to « La relève se fait attendre » : une illusion d’optique

  1. Homais 22 février 2018 at 21:13

    Pour ne pas laisser le site sans article… et laisser du temps à Gérald pour le point sur son jeu, une livraison qui devrait faire débat et nous mener jusqu’à Indian Wells tranquilles. Bonne lecture.

  2. Colin 23 février 2018 at 09:02

    Excellente analyse, Homais, que je partage (presque) totalement. Presque, car tu passes un peu trop vite par pertes et profits Djoko (et à un degré moindre Murray). Tu insistes avec raison sur l’existence du « Huge 2 » comme cause principale du non-renouvellement des générations, mais celle du « Very big 3 » voire du « Big 4 » a aussi son importance. Si encore il n’y avait eu que Fed et Nadal… Mais non, il y avait aussi Djoko qui s’est mis à tout rafler, lorsque les deux sus-cités ont eu un (léger) coup de mou, et idem pour Murray fin 2016 (le scot avait 29 ans quand il a atteint enfin la place de n°1). Pas facile de percer dans ces conditions pour les jeunes pousses. D’ailleurs rien ne dit que Djoko (Murray j’ai plus de doutes) ne va pas revenir en 2019 et reprendre le flambeau des mains de Fed ou Nadal.

    Par ailleurs, pour rebondir sur la judicieuse remarque de Achtungbaby sur l’autre fil, je note l’emploi toujours juste, dans ton texte, du mot « juste ».

    • Achtungbaby 23 février 2018 at 10:35

      Est-ce que Homais ne dit pas que Djoko est le dominant entre 2011 et 2015 ?
      Du coup tu partages plus que presque totalement non ?

      Par contre Murray me parait plus être une victime du very big 3 qu’un membre du big 4. Il n’a pas gagné grand chose par rapport aux 3 autres pour vraiment justifier faire partie de ce fameux big 4 je trouve.
      Je le vois plus comme le type qui en temps normal aurait été n°1 plus longtemps, s’il n’avait pas été contemporain de ces 3 monstres.

      Après, c’est juste mon avis. J’dis ça j’dis rien !
      :O

      • Colin 23 février 2018 at 15:22

        C’est juste !

  3. Paulo 23 février 2018 at 10:30

    Très bonne analyse Homais, mais à l’instar de Colin je me disais en lisant ton article qu’il manquait Djoko quelque part.
    Car si les actuels leaders de la « jeune » génération : Cilic, Dimitrov, Thiem… calent au moment de prendre le pouvoir, parce que bloqués par le duo infernal, Djoko lui n’a pas calé ; certes il a dû attendre d’avoir 24 ans, mais une fois en place, il a tout écrasé sur son passage, comme les deux monstres. La seule différence, jusqu’ici du moins, c’est qu’il n’est pas rené (j’ai vérifié, ça se dit :) ) de ses cendres suite à son souci de santé, et nous ne savons pas encore s’il parviendra à revenir au plus haut niveau et à s’offrir une seconde partie de carrière dorée.
    On ne peut donc mettre Djoko au même niveau que les Cilic et Dimitrov. Il est plus proche de Federer et Nadal, à l’évidence.
    Murray n’est pas au même niveau ; j’en parlerais volontiers comme d’un numéro un « normal », qui n’a eu de mal à parvenir au sommet que parce qu’il a dû se coltiner les trois cannibales.

    Je me suis déjà un peu prononcé sur la question, mais je pense que pour avoir un numéro un digne de ce nom, incontestable, il faudra attendre Zverev, voire Shapovalov. Ces deux-là me paraissent au-dessus du lot. (y compris des Cilic, Raonic, Nishikori, Dimitrov et cie)
    Une affaire de 2 ou 3 ans.

    PS : je vois que tu n’as pas évoqué Kyrgios dans les joueurs d’avenir, Antoine va te remonter les bretelles :mrgreen:

    • Achtungbaby 23 février 2018 at 10:37

      je ne suis pas l’avocat de Homais, mais :

      « Après quelques passages de témoin avec Fed en 2009 et 2010, c’est Djokovic qui reprend le flambeau en 2011 : il a 24 ans et est un peu plus jeune que Nadal, d’un an. Sa domination dure jusqu’en 2015, avec un intermède Nadal en 2013, puis où il cède devant quelqu’un de sa génération, Murray, du même âge, en toute fin d’année. »

    • Colin 23 février 2018 at 11:21

      Le texte que tu cites présente Djokovic comme le successeur de Fed et de Nadal, qui a réussi à prendre toute la place entre 2011 et 2015, il est donc au moins autant responsable que les 2 autres du non-renouvellement de l’élite, puisque, tant qu’il n’aura pas annoncé officiellement sa retraite, rien n’empêche de penser que Djoko va continuer à empêcher les « jeunots » (ou plus si jeunes, genre Cilic) de prendre le pouvoir, du moins dès que son coude ira mieux.
      Ma théorie, c’est qu’il y a toujours un membre du big 4 (oui, oui, même Murray, même s’il passe après les 3 autres) pour empêcher les jeunots de prendre le lead.

      • Homais 23 février 2018 at 11:54

        Oui, je n’ai pas minimisé la place de Djoko, qui a été la vraie relève de Federer et Nadal, avant Murray. Simplement, ce n’est pas lui (provisoirement ?) qui empêche l’accès des plus jeunes à la place de numéro 1. Ce sont les deux vieux cannibales, qui ont refusé de décliner doucement et de glisser, comme le fait Ferrer par exemple.
        Mais vous avez raison, rien ne dit qu’il ne reprendra pas le flambeau s’il règle ses problèmes physiques… et mentaux également.

        Kyrgios, je ne l’ai pas écarté a priori, c’est simplement qu’il n’a pas le classement ATP qui aurait pu lui permettre de jouer les tout premiers rôles. Rien ne dit non plus qu’il ne va pas le faire dans les années qui viennent.

  4. Homais 23 février 2018 at 12:04

    Je reviens vite fait sur l’emploi dévorant du mot juste, venu de l’anglais, dans les emplois du type « c’est juste énorme! », une expression en forme de quintessence du prêt à parler journalistique.
    Et j’en profite pour remarquer qu’il n’y a pas que les tics de langage, il y a aussi les tics de comportement chez les… patineuses artistiques et les couples du même sport. Je ne regarde que de loin en loin ce sport trop entier soumis au bon vouloir des juges et qui m’inspire vite un sentiment d’ennui. Mais j’ai été frappé lors de ces Jeux par le fait que les couples et les danseuses (j’avoue n’avoir vu aucune image d’homme patinant seul), chaque performance s’achève par des larmes, ou par des effusions du type « Non mais c’est incroyable ! On a fait l’Histoire aujourd’hui ». Il semble que l’on ne puisse plus comme il y a dix ans finir en saluant simplement le public, il faut lui en donner de l’émotion, de l’effusion, ça dégouline un peu par moment. Cela m’horripile… Et, encore, je coupe le son pour ne pas devoir subir en plus les émerveillements continus des commentateurs.

    Influence de la téléréalité où l’on se doit de pleurer toutes les cinq minutes ?
    Influence du Maître Roger à la larme facile ? :)

    • Colin 23 février 2018 at 15:24

      Ouaip et pareil avec les célébrations de but des footballeurs. Avant on se contentait de se sauter dans les bras. Maintenant si t’as pas ta choré perso, t’es un ringard.

      • Achtungbaby 23 février 2018 at 16:16

        oui ! les footeux en deviennent ridicules.

        La palme selon moi c’est Di Maria. Au début je me disais qu’il était jeune marié, ou qu’il venait d’être papa, mais là, plusieurs années après, le coup du cœur avec ses mains, mon dieu que c’est niais !

        • Achtungbaby 23 février 2018 at 16:16

          pas sûr que JF Larios ou Di Méco auraient fait dans ce genre de dentelle ! haha, les bons vieux bourrins, une autre époque !

  5. Achtungbaby 23 février 2018 at 16:23

    Fed n’ira donc pas à Dubaï, et partira un peu plus tôt en Am du Nord pour bien préparer les 2 M1000. Plutôt une sage décision.

    • Antoine 23 février 2018 at 17:29

      Très bien !

    • Paulo 23 février 2018 at 18:10

      Cohérent avec les objectifs affichés.

      • Renaud 23 février 2018 at 18:42

        Il avait intérêt pépère sinon je lui aurai soufflé dans les bronches !!!!
        Bon je sais il écoute pas assez mes avis et opinions !!!

  6. Patricia 23 février 2018 at 16:48

    Avant de revenir sur l’article, un mot sur la relève à Delray Beach : On a Opelka, un géant ricain de 97 (année Zverev), qui sort Sock, participant aux Masters, top 10 – certes en reprise. On a Shapovalov, de 99, qui passe Karlovic puis Donaldson, de 96, entré dans le top 60 l’an passé. Il y a Fritz, de 97, vainqueur de Querrey (certes finaliste à NY), puis Youzhny. Chung, 96, qui sort logiquement deux joueurs moins bien classés (dont Norrie, un jeune britannique récent héros de Coupe Davis né en 95). Et Tiafoe, de 98, qui passe del Po (aussi en reprise). 5 joueurs de la fin des années 90 contre 3 autres d’ailleurs pas si vieux (Gojo et Jonhson sont de 89 et Donskoy de 90), c’est un coup de jeune assez prégnant dans un tableau aussi bien fréquenté pour un 250, avec les 9,10, 11 et 18è mondiaux, tous out.

  7. Patricia 23 février 2018 at 17:17

    Concernant l’article : moi aussi je suis totalement en accord avec ta thèse, avec cette succession de 3 joueurs extrêmement forts – c’est parce qu’ils sont des leaders hors norme que Nadal parvient si vite à prendre le trône à Allmighty Fed, et Djoko à passer les deux autres. Sans ces monstres, on n’aurait plus de superlatifs pour Roger parce que le vieux aurait pulvérisé le record de domination consécutive pendant quasi 10 ans. Murray aurait eu une fenêtre en 2013 ; ah, et il aurait autant de GC de Mac ou Connors. Au lieu qu’on se foute de son palmarès, pâle au regard des vrais monstres, il serait le noble dauphin.

    Si, dans cette expérience de pensée d’un circuit « Fed-only », on considère le vieillissement de 2,5 ans de la moyenne du top 100 au regard des standards de percée de l’ère pré Big 4, il faudrait en fait considérer :

    - un Cilic de 26 ans, avec sans doute un GC supplémentaire : honorable pour un N°2 de transition (Murray a atteint sa date de péremption et pris sa retraite avec un bon pactole de GC et son N°1 de 2016) ;
    - un Dimitrov de 24 ans, avec un titre à Wim et un à l’AO (Raonic et Nishikori, à 25 ans, en auraient aussi chopé un ou deux dans un interlude sans blessures) ;
    - Un Zverev de 18 ans, dont on parlerait pareillement comme d’un futur patron, qui aurait le même palmarès qu’aujourd’hui, tout à fait respectable ;
    - Un Thiem de 22 ans, avec 2 titres à RG et deux Masters sur terre, vu comme le patron de la TB (un patron de moyenne entreprise, pas le Bill Gates hispanique);
    - Goffin, 25 ans, régulier dans les derniers carrés ;
    - Sock, 23 ans, en embuscade ;

    Personne dont on imagine un impact sur l’histoire du tennis à la mesure des 3 Aliens, loin s’en faut, mais pas non plus la bande de losers pathétiques qu’on perçoit avec l’ombre portée gigantesque, en grandeur et en longévité, des 3 aberrations.

    • Antoine 23 février 2018 at 17:35

      La thèse d’Hornais c’est qu’il y a deux joueurs hors normes, pas trois. Perso, je suis de ton avis : c’est bien parce qu’il y en a eu trois, et non deux, que les autres ont eu tant de mal…

  8. Antoine 23 février 2018 at 17:21

    Super, Hornais !

    A partir du moment où Roger gagne pour la première fois à Wimbledon en 2003, il rafle ensuite presque tout jusqu’à la fin de 2007, sauf sur terre battue qui devint à partir de 2005 le pré-carré de Nadal (12 GC pour Roger, 3 pour Rafa, 1 pour Roddick, 1 pour Safin).

    Ensuite (2008-2010), on a eu une deuxième période ou Nadal et Federer se sont partagés l’essentiel des titres, avec cependant un avantage pour Nadal (6 GC pour Nadal, 4 pour Federer, 1 pour Djoko , 1 pour Del Po).

    Depuis le début de 2011 jusqu’à la fin de 2016, on est dans une troisième période ou Djokovic est devenu le joueur dominant et prend la plus grande part du gâteau, tandis que Rafa continue à gagner de nombreux GC et que d’autres, en particulier Stan et Murray parvienne à en gagner eux aussi (11 GC pour lui, 5 pour Rafa, 3 pour Stan et Murray, 1 pour Roger, 1 pour Cilic). Même au cours de l’année 2016, et même si Murray parvient à prendre la place de numéro un en fin d’année, c’est Djoko qui gagne le plus de GC (2 contre 1 à Murray et 1 à Stan). Si l’on accorde un peu plus d’importance aux GC que ne le fait le classement ATP, Djoko demeure le meilleur joueur de l’année 2016 et Murray ne s’impose que durant la seconde partie de l’année, sans gagner Flushing pour autant. Djoko a été moins dominant que ne le fût Roger au cours de la première période, mais plus que ne l’avait été Nadal au cours de la deuxième.

    Depuis le début de 2017, on est entré dans une quatrième période qui est un peu un mix entre les deux premières : Roger et Rafa se partagent tous les titres comme ils l’ont fait (pour l’essentiel) durant la deuxième période, avec deux éléments qui rappellent la première : un avantage à Roger pour l’instant (3 GC contre 2 à Nadal), mais qui rappelle plutôt celui de Nadal au cours de la seconde période, et surtout une spécialisation par surface, Roger raflant presque tout hors terre battue (sauf Flushing) et Rafa raflant presque tout sur terre battue (avec Flushing en plus).

    On a donc eu en définitive, non pas deux (comme le soutient Hornais), mais trois joueurs ultra dominants qui raflent respectivement 19, 16 et 12 GC….Durant ces quatre périodes, on a un processus « normal » qui est l’émergence puis la domination de Djoko et le maintien à un haut niveau de résultats de Nadal qui gagne plusieurs grands chelems au cours de chacune des périodes.

    La seule anomalie est en réalité le fait que Federer qui a commencé à gagner avant les autres et qui semblait parti pour connaitre un processus de déclin normal, passant de ultradominant au début puis a continuant à gagner des titres au cours de la seconde période pour finir par n’en gagner plus qu’un seul au cours de la troisième, s’est subitement remis à en gagner depuis le début de 2017, à 35 ans…

    S’il a réussi à faire cela, c’est notamment parce qu’au cours de la troisième période, il demeurait en réalité à un niveau très proche de Djoko et Rafa même s’il ne gagnait presque plus de GC comme le montre son classement au cours de cette période et ses résultats en GC ou ailleurs, hors périodes ou il a connu des pépins physiques, c’est à dire 2013 et 2016.

    Donc tous les autres, plus ou moins jeunes, ont du faire face à un trio de joueurs extrêmement forts. Certains s’en sont bien tirés comme Murray et Stan (3 GC chacun), d’autres ont gagné un titre (Cilic, Del Po, Safin) et les autres, dont certains auraient gagné un ou plusieurs GC dans une époque plus propice, ont du se contenter des miettes…

    Toutes les époques connaissent un ou deux joueurs dominants mais il est rare qu’il y en ait trois en même temps et quand c’est le cas il ne reste pas grand chose pour les autres. Et sur ces trois joueurs, deux ont déjà gagné nettement plus de GC que Pete et le troisième n’est pas loin de lui…

    La relève devra donc attendre que Roger, Rafa et Djoko déclinent pour de bon. C’est peut être déjà fait pour ce qui est de Djoko. Cela n’est toujours pas le cas pour les deux autres….

    • Homais 23 février 2018 at 19:23

      On est d’accord Antoine, 3 joueurs hyperdominants successivement, avec relèves du plus vieux vers le plus jeune.
      Mais pour l’instant, Djokovic n’est pas une anomalie. Il s’est retiré… il a laissé place comme d’autres hyperdominants avant lui, et il s’est retiré assez brutalement, comme d’autres avant lui aussi (Courier, Borg), sur une grande lassitude mentale alliée à un physique en délicatesse, ce qui est dans la normale des joueurs de haut niveau.
      Il sera une anomalie s’il revient au 1er plan cette année ou l’an prochain, à 31 ans tassés, et enfonce encore la concurrence : pas celle des deux Moloch du circuit, hors norme et qui pourraient bien tout de même finir par s’user, mais des jeunes pousses… Bref, s’il suit les deux autres sur la voie d’un retour au sommet passé la trentaine. Sinon, il aura été un hyperdominant très fort sur une période de trois ou quatre ans : voilà tout.. si l’on peut dire !

      • Antoine 23 février 2018 at 19:32

        Djoko n’est en effet pas une anomalie. D’ailleurs la seule anomalie que j’ai relevé dans mon commentaire est Roger.

        Rafa lui est une anomalie d’un autre ordre : il est, depuis 2005, anormalement dominant sur terre battue

        • Patricia 23 février 2018 at 21:05

          Pour Nadal, il y en a d’autres (hormis Roger) qui sont redevenus N°1 à 30 ans passés, 4 ans après leur période précédente ? Agassi s’en rapproche mais n’a qu’une seule saison en tant que N°1, 99 ; il redevient N°1 4 ans plus tard mais ne finit pas la saison à cette place ; ceci dit, Agassi pourrait constituer une 3è anomalie (et Djoko c’est encore possible, s’il refait surface l’an prochain !)

          • Antoine 23 février 2018 at 21:51

            Oui et c’est pour cela que je précise que ce qui relève de l’anomalie chez Nadal, c’est le caractère démesuré de ses résultats sur terre battue. D’autres ont été aussi dominant que lui, Borg par exemple, mais nul n’a été aussi dominant aussi longtemps…et jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas fini..

            Le fait de redevenir numéro un après 30 ans n’est pas en soi une anomalie: Connors l’a fait en 82-83.

  9. Renaud 23 février 2018 at 18:33

    C’est bien beau tout cela mais il me semble que la question de fond n’est pas abordé sauf si vous estimez normal en « l’écrivant mathématiquement » qu’un FED vaille presque 3 fois un McEnroe ou un Willander, et presque 2 fois un Borg et idem pour Nadal qui vaudrait déjà 2 fois un Connors ou un Lendl….etc etc

    Je suis contre cette idée que nous aurions là 3 joueurs hors norme par rapport par exemple à Borg-Connors-mcEnroe.
    Ce que je veux dire c’est que la triplette Fed-Nadal-Djoko n’est pas intrinsèquement si supérieur à la triplette sus nommée.

    Quel rapport me direz vous avec l’article…tout simplement le fait que l’ultra domination de ces 3 joueurs est pour partie lié à un ensemble de paramètre qui ont notoirement modifié les conditions de la concurrence et outrageusement favorisé l’émergence d’un Fed puis de Nadal et à un degré moindre de Djokovic au détriment d’un renouvellement normal du top 3.

    Les changements hors top 3 étant plus ou moins conforme à ce que se passait dans le temps et c’est bien normal vu que l’immense majorité des gros points sont accaparés par ce top 3.

    Pour le dire autrement sans les avantages du passage de 16 à 32 TS, sans l’uniformisation des surfaces, sans la professionnalisation et son corollaire sonnant et trébuchant il n’y aurait eu qu’un seul réellement hors norme, FED et très probablement 2 joueurs au profil plus ou moins similaire à un Connors pour Nadal et les ressemblances sont nombreuses et à un Lendl pour Djoko et là encore les ressemblances sautent aux yeux !!!

    Et dans tout cela effectivement difficile pour la jeune garde de faire ce qu’elle faisait auparavant. CQFD

  10. Renaud 23 février 2018 at 18:41

    Sans oublier que le prisme du palmarès est très trompeur puisqu’il n’y avait pas la course au nombre de GC en carrière du temps des Borg, Connors, McEnroe, qu’ils ne jouaient pas certains gros tournois….
    Sans oublier que hors FED, Nadal et Djoko sont des nains par rapport à Sampras, Connors, Lendl si l’on compte le nombre de semaine en tant que N°1 mondial ce qui relativise d’autant la main mise sur le circuit de Nadal et Djoko

    Etc etc

    • Antoine 23 février 2018 at 19:35

      Je pensais en écrivant mon post que la seule période comparable à celle d’aujourd’hui ou l’on a la domination de trois joueurs hors normes est effectivement celle de Borg-Connors-Mc Enroe. Mais cette période là fut plus brève…

      Je suis d’accord pour dire que le nombre des GC ne peut constituer un étalon pour mesure la valeur respectives des uns et des autres…

    • Patricia 23 février 2018 at 21:22

      Attendons tout de même pour juger, Djoko et Nadal ne sont pas retraités… Djoko est à 45 semaines de Connors, s’il remet le couvert en 2019 avec un ou deux GC (ce qui ne paraît pas impossible), la chose est dans la poche (Nadal est à 101 semaines de Connors, ça paraît plus douteux). Par ailleurs, les adversaires principaux des géants que tu as cités étaient de leur côté moins dominants que la triade Djoko-Nadal-Fed :
      - Sampras a eu essentiellement Agassi (101 semaines)
      - Lendl a eu Mc Enroe et Wilander (170 + 20)
      - Connors a eu plein de monde avec sa carrière à rallonge, mais en décalé, j’ai la flemme de faire les comptes :)

      De leur côté, Djoko a eu Fed et Nadal (303 + 167)et Nadal a eu Fed et Djoko (303 + 223) ; la concurrence au N°1 était plus sévère pour eux.

  11. Renaud 24 février 2018 at 00:37

    Mais c’est bien le but de mon commentaire que d’expliquer que les durées de règne de Fed, Djoko et à un degré moindre Nadal sont hors normes pour les raisons que je mentionne (Nbre de TS, uniformisation, professionnalisation+fric)

    303+223 = 526 semaines = un poil plus que 10 ans !!!
    303 + 167 = 470 = un poil plus que 9 ans !!!

    Le trio Borg, Connors, McEnroe a bel et bien autant dominé que le trio Fed, Djoko, Nadal avec comme différence qu’ils ne raflaient pas tout car il y avait des vrais spécialistes de TB et de gazon et qu’ils ne jouaient pas certains tournois.

    Faudrait pas non plus minimiser le rôle très important de la spirale vertueuse du succès qui s’enclenche pour Fed et Nadal qui à force de victoire renforce ce sentiment d’invulnérabilité lorsque les Connors, Sampras, McEnroe, Borg devaient se coltiner tout au long de l’année qui un spécialiste gazon service volée, qui un limeur de fond de court…

    A leur époque le danger était partout dés le 2,3ème tour des gros tournois
    Aujourd’hui le danger commence au mieux en demi au pire en quart !!!

    • Homais 24 février 2018 at 08:38

      Oui, l’uniformisation des surfaces (et à un degré moindre les TS 32, on a un article sur l’impact finalement limité de cela) a contribué grandement à accentuer les ultradominants qui peuvent jouer le même tennis partout (fond de court) avec le même succès. Djoko n’aurait jamais gagné Wimbledon, Nadal non plus, en restant au fond dans les années précédant le ralentissement. Borg faisait service-volée systématique à Londres, après avoir fait du gros lift à Paris. Mais c’était Borg.

      Ensuite, on est d’accord, il ne faut surtout pas fétichiser le nombre de GC : c’est certes un paramètre, mais l’OA n’a pas toujours été vu comme un réel « majeur » (Fed en parlait récemment, parlant d’un tournoi que les joueurs sautaient pour avoir des vacances de fin d’année dignes de ce nom); et la spécialisation des surfaces faisait que les terriens savaient n’avoir rien à faire à Londres, et les volleyeurs à Paris. Aujourd’hui, sur la ligne de départ des 4, tout le monde a peu ou prou, les mêmes chances…

    • Paulo 24 février 2018 at 10:52

      Je suis parfaitement d’accord avec toi Renaud sur le fait qu’en leur temps, Connors, Borg et McEnroe n’avaient pas grand chose à envier aux leaders actuels du tennis, et que comptabiliser seulement le nombre de GC est insuffisant pour rendre compte du niveau des joueurs.

      Cela dit, l’article de Homais porte sur l’explication du non-renouvellement au plus haut niveau : qu’est-ce qui empêche la jeune génération de prendre le pouvoir ?
      Et Homais répond : deux joueurs d’exception, capables de redevenir numéro un à 31 et 36 ans, et non seulement ça, mais d’écoeurer la concurrence.
      Or ni Connors, ni Big Mac, et encore moins Borg ne sont remontés sur le trône à plus de 30 ans ; sauf Connors, qui a été numéro un par intermittences fin 82 et jusqu’en juin 83, dans sa 31ème année – mais il n’a pas fini l’année 82 n°1.
      À la limite, Connors et sa longévité au plus haut niveau peuvent se comparer avec celles de Federer et Nadal : numéro un pour la première fois en juillet 74, et pour la dernière fois en juin 1983, soit près de 9 ans entre les deux.
      Nadal a dépassé les 9 ans, et atteindra les 10 ans l’été prochain, s’il est alors numéro un mondial, ce qui relève du très possible. Et par définition, on ne sait pas quand il quittera définitivement le trône (c’est peut-être même déjà fait ?). Pour Djoko, pareil : on ne sait pas, mais on pressent qu’il a le potentiel pour faire comme Nadal. Faire comme Federer (plus de 14 ans d’écart entre le début et la fin) semble quand même vraiment hors norme.

      Pour en revenir aux jeunes qui ne parviennent pas à briser le plafond de verre, je pense quand même qu’ils sont en-dessous du niveau d’un numéro un « normal » (par là j’entends du niveau d’un Murray par exemple) : les Dimitrov, Cilic, Thiem, Nishikori, Raonic, Goffin restent loin de la place de numéro un, que ce soit au niveau des points ATP, ou de leurs résultats en GC et en Masters 1000. Ils feront, au mieux, des numéros un de transition, en attendant des joueurs plus forts, plus complets.
      Si Zverev avait eu 3 ans de plus, je pense qu’il challengerait déjà très sérieusement les Federer et Nadal. Cela ne signifie pas que Federer et Nadal ne sont pas des joueurs hors norme (à 36 ans, Connors n’était plus en mesure de rivaliser pour la place de n°1 ; et aucun joueur n’a ultra-dominé la saison de terre battue à 31 ans comme Nadal), mais qu’il y a bel et bien un petit hiatus au plus haut niveau.

  12. Renaud 24 février 2018 at 12:25

    Les raisons secondaires du maintien du top 3 au plus haut sont l’uniformisation et le passage de 16 à 32 TS
    La raison principale est le couple infernale pognon-professionnalisme
    Les gains en tournoi sont préemptés depuis 15 ans par le top 3 et les soits disants changements en la matière sont infimes et ne remettent pas en cause cet état de fait.
    Cette manne permet de se payer physio, Kiné, entraîneur, préparateur physique, nutritionniste….vol privé… bref d’être plus frais et mieux armé et préparé que ses poursuivants sur la ligne de départ.
    La protection des TS (ils font un tour de moins sur les 500 et 1000) et l’uniformisation viennent ensuite.
    Peut-être que les Zverev, Thiem, sont moins fort qu’un Del Potro ou un Cilic mais j’en doute un peu …. disons plutôt qu’a mon avis on parle d’une petite somme d’avantage induit qui mis bout à bout amène au présent résultat
    Après tout un Fed, Djoko, Nadal a 97-98% perdent « normalement » leurs matchs

    • Antoine 24 février 2018 at 14:04

      Je ne partage pas cette idée que si l’on a eu trois joueurs ultra-dominants depuis 2003, cela tiendrait, non pas au fait que les joueurs en question, particulièrement les deux premiers, sont hors normes, mais à des circonstances extérieures qui seraient :

      1) l’uniformisation des surfaces
      2) le passage de 16 à 32 TS dans les GC
      3) le fait que seuls les premiers disposeraient des ressources financières leur permettant d’être au top physiquement

      1) Par rapport à la plupart des époques les surfaces ne sont pas plus homogènes qu’avant mais moins homogènes qu’avant. Jusqu’en 1974, tous les GC se déroulaient sur herbe, sauf Roland. Ce n’est qu’à parti de 1978 que le dur fait son apparition en GC. L’OA demeure disputé sur herbe jusqu’en 1986. Ce n’est donc que par rapport à la période précédant immédiatement celle que nous connaissons que nous pouvons parler d’une plus forte homogénéisation des surfaces. Par ailleurs il n’y a pas de lien évident entre une plus grande homogénisation des conditions de jeu et le fait que certains dominent plus qu’avant car plusieurs effets jouent en sens contraires.

      2) Les papiers publiés sur les conséquences du passage de 16 à 32 TS montrent que si impact il y a eu, il est très mineur. La raison tient probablement au fait que tandis que l’on passait de 16 à 32 TS, l’écart de niveau entre un top 5 et un top 35 diminuait de sorte que l’écart entre un top 5 et un top 35 n’est sans doute pas supérieur à celui qui existait entre un top 5 et un top 20. Le top 5 n’a donc pas plus de chances de se faire dégommer prématurément par une non TS qu’avant…

      3) Le prize money a augmenté dans des proportions considérables depuis une quinzaine d’années. Et depuis cinq ans, le prize money des premiers tours a connu une augmentation plus importante que celui des autres. Le nombre de joueurs pouvant disposer de tout ceux dont ils ont besoin pour être au top ne s’est pas réduit, mais a augmenté car beaucoup plus de joueurs peuvent se payer tout le staff étant donné cette inflation du prize money.

      Aucun de ces trois facteurs ne peut expliquer que Roger, Rafa et Djoko dominent autant depuis 2003.

      Djoko n’est pas un champion hors normes. Les seuls choses qui sont hors normes sont la domination hors normes de Rafa sur terre battue et la longévité hors normes de Roger au plus haut niveau. Roger et Rafa sont hors normes et le fait qu’ils exercent leur job en même temps, comme un troisième larron qui est lui aussi très dominant bien qu’à un degré moindre des deux autres relève du hasard statistique et de rien d’autre à mon avis, si ce n’est que leur concurrence interne les a poussé à devenir chacun meilleur qu’ils n’étaient…..

      • Renaud 24 février 2018 at 18:21

        En me lisant et en te lisant je me suis fait la réflexion qu’il y avait certainement un peu de tout cela (non non je ne suis pas Normand).

        Le but de mon propos était de mettre en évidence que la période Borg, Connors, McEnroe n’était pas loin d’être tout autant prolifique que celle actuelle et que pourtant il y avait dans le même temps d’autres joueurs qui tiraient leur épingle du jeu du fait des arguments que j’avance à mon avis pour parti.

        Sur ton point 1 je ne suis que partiellement d’accord puisque nous examinons généralement la période de l’ère open (la seule comparable vu comment s’organisait le tennis de « tournée » avant cette époque et le mix amateur-pro) et qu’il y a donc bien eu des surfaces très différentes très rapidement.
        De plus, j’aurai du le préciser, l’uniformisation des surfaces dont je parle va de pair avec l’uniformisation des conditions de jeu (absence ou disparition du service volée même à Wimbledon)

        Pour le point 2 c’est celui sur lequel je discuterai le moins et accepte qu’il soit « à la marge »

        Pour le point 3 il est évident au contraire que la répartition des prize money est entre les mains de quelque un et que sortie du TOP 50 tu ne peux pas envisager d’avoir des équipes pléthoriques.

        Pour finir je tiens à préciser que j’ai bien conscience et que j’adhère totalement à ton dernier paragraphe sauf à partir du « hasard statistique »

        • Patricia 25 février 2018 at 14:19

          Pour le point 3, j’aurais tendance à pencher du côté d’Antoine. S’il est clair que d’un côté, les revenus (qui sont pas dépendants que du seul prize money) ont sans doute creusé leur écart entre les super vedettes et les autres, il y a aussi une standardisation des conditions d’entraînement qui a entraîné le top 100 vers le haut pour l’encadrement et les conditions d’entraînement (à la fois par l’augmentation récente des Prize Money et par les investissements des Fédés et des sponsors). Tous le monde bénéficie des services d’un préparateur physique, même s’il n’est pas individuel, et à partir du top 50 c’est souvent le cas, quasi systématique pour le top 20, et depuis les juniors pour quelques-uns (Zverev depuis ses 16 ans, Murray avant son entrée dans le top 10). Certains top 20 ont des kinés individuels. Le top 20 s’entraîne souvent dans les mêmes installations(Floride, Dubai, Monaco). Par conséquent, ce qui est gagné d’un côté est rattrapé de l’autre, par la densité de l’opposition. Et la réglementation du circuit, avec son obligation pour le top 50 de participer à tous les M1000 et à plusieurs 500, fait que l’on affronte des joueurs plus proches en niveau.

          L’uniformisation des conditions de jeu, des surfaces, la mondialisation accrue du circuit a contribué à diminuer la spécialisation. Du coup, on se retrouve plus souvent entre joueurs ayant un classement et des conditions d’entraînement proches. J’ai lu les témoignages de plusieurs joueurs qui trouvent qu’en 10 ans, le top 50 est devenu beaucoup plus concurrentiel.

      • Patricia 25 février 2018 at 14:01

        Je suis d’accord avec tout, sauf Djoko pas hors norme.
        Il a quand même une domination en tant que N°1 qui sort du lot :
        - 5è (et on ne peut exclure qu’il rattrape Connors) en nombres de semaines où il est N°1 ;
        - record de points pour un N°1 en 2015 ;
        - record de points au classement ELO ;
        - 4è au nombre de GC remportés ;
        - 4 GC remportés consécutivement ; record de victoires à l’AO (avec Roger) ;
        - record de victoires en M1000 avec Nadal ;
        - N°2 au ratio de victoire contre les top 10 derrière Borg, qui triche ^^ ; (et il n’est pas exclu qu’il égalise le nombre de victoires de Roger aux Masters)

        Djoko n’a pas une longévité hors norme comme N°1, mais des indicateurs de domination qui interpellent d’autant plus qu’il fait toute sa carrière dans l’ère Federer/Nadal.

        • Paulo 25 février 2018 at 18:53

          Je suis d’accord avec toi sur la relative sous-estimation de Djoko.

          J’ajoute que le Serbe est, parmi les leaders du tennis de l’ère open, celui qui s’est farci la concurrence la plus rude. Je m’explique :
          Quand on regarde le taux de victoires en carrière, on a tendance à ne prendre « que » le chiffre brut donné par l’ATP, sans examiner le profil des joueurs rencontrés.
          Or, si on considère le % de joueurs du top 10 rencontrés en carrière, on voit que c’est Djoko qui mène la danse, et d’assez loin :
          - Djokovic : 28,11 % de joueurs du top 10 (ratio V/D en carrière : 82,74%)
          - Federer : 23,17 % (82,07%)
          - Nadal : 22,11 % (82,50%)
          - Becker : 20,06 % (76,91%)
          - Sampras : 19,82 % (77,44%)
          - Agassi : 17,40% (76,05%)
          - Lendl : 14,20 % (81,53%)
          - McEnroe : 13,58 % (81,58%)
          - Borg : seulement 12,23 % (82,74%)
          - Connors : seulement 10,88 % (81,82%)

          En d’autres termes, tout se passe comme si plus on avance dans l’ère open, et plus les top players se concentrent sur les tournois les plus relevés (où la probabilité de rencontrer des top 10 est plus élevée) ; ce qui est logique, si on considère l’obligation faite au top 30 de disputer 8 des 9 masters 1000 ; à ma connaissance, cette obligation n’existait pas avant les années 2000.
          Ce n’est pas un hasard si Djokovic, quoique que plus jeune que Nadal d’un an et détenteur de « seulement » 12 GC, détient le record du nombre de Masters1000 (avec Nadal) et 5 Masters.

        • Antoine 28 février 2018 at 16:35

          C’est convaincant…On peut classer Djoko parmi les hors normes.

          Dès lors, on comprends encore mieux les résultats de autres : ils jouent à une époque ou il y a trois joueurs hors normes.

          Ceci relève bien du hasard statistique et de rien d’autre à mon avis, si ce n’est que leur concurrence interne les a poussé à devenir chacun meilleur qu’ils n’étaient….Cà, je maintiens…

      • Fawaz 25 février 2018 at 20:13

        Je plussoie à tout ce que cher Antoine vient d’énoncer, tout en comprenant le désarroi de Renaud que je vais essayer de dissiper.

        L’anomalie n’est pas là où on le croit.

        Sans être un adepte du tennis-fiction, les trios Gonzales-Rosewall-Laver et Connors-Borg-McEnroe auraient pu avoir des chiffres comparables à ceux du triumvirat Federer-Nadal-Djokovic en termes de GC gagnés. Le premier trio a eu des performances exceptionnelles qui ne sont pas traduites en GC amateurs gagnés mais en tournées victorieuses et en FRENCH, WEMBLEY et US PRO. Domination faramineuse et ininterrompue avec transmission parfaite de relais entre les 3, sur 17 ans (1954-1970), assez comparable à Fed-Nad-Djoko sur 15 ans bientôt révolus (Juillet 2003-Juillet 2018?au-delà?).

        En revanche, l’exceptionnel trio Connors-Borg-McEnroe, partit sur des bases semblables n’a finalement duré que 11 ans (1974-1984), surtout avec un nombre de GC remportés (26) anormalement bas, comparé aux 48 GC en cours du triumvirat actuel et eu égard à leurs talents respectifs. L’écart de 22 GC est imputable à 2 raisons fondamentales:
        1/La non participation régulière à l’AO et au FO jusqu’en 1982 des 3 comparses pour des raisons diverses et déjà évoquées dans des articles antérieurs. De manière purement fictionnelle, on peut envisager 2/3 GC supplémentaires pour Borg et McEnroe, et même 4/5 pour Connors, que j’estime le plus lésé par cette désaffection liée à la configuration du circuit de l’époque.
        2/Les failles mentales de Borg (à compter de 1982) et de McEnroe (à partir de 1985) leur ont potentiellement coûté quelques GC supplémentaires. Les cas Borg et McEnroe sont exceptionnels à cet égard. Avoir dominé le circuit pendant plusieurs années, être encore au sommet du jeu l’année N, puis péricliter l’année N-1, sans plus jamais revenir, ne serait-ce qu’à quelques encablures du sommet.

        On peut estimer que ces 2 raisons expliquent en grande partie la vingtaine de GC d’écart entre ces deux trios.

        PS: Wilander, c’est vraiment différent, a été excellent sans jamais dominer le circuit, puis après moults efforts est parvenu à ses fins en 1988, pour descendre inexorablement à compter de l’année suivante. La somme d’efforts l’a achevé physiquement et mentalement (Une perspective qui guette Murray?).
        Wilander est un sacré joueur, ayant à merveille optimisé son nombre de GC gagnés. En GC, 14 DF, 11 F et 7 titres en n’ayant perdu que contre clairement plus fort. Ce mec est un génie du jeu. Cf Brad GILBERT « The greatest weapon in men’s tennis today is Mats Wilander’s brain. » WILANDER semble être sur la même longueur d’onde quand il dit en Juin 2017 de MURRAY que c’est « un génie tactique » et que « c’est son cerveau qui lui a fait gagner ses 3 GC »! Filiation,filiation!

        Cette digression sur Wilander me conduit en réalité vers la notion de TALENT!

        je distingue 3 catégories de talents en TENNIS:
        1/La qualité technico-tactique (savoir jouer au tennnis et utiliser des coups pour gagner des matchs).
        2/L’impression esthetico-physique (les dimensions physiques de vitesse, force, souplesse, endurance, détente,.., accolées à l’extase visuelle de la grâce, du déplacement, du délié, du jeu de jambes….)
        3/Les 2 MENTALS (celui qui s’organise pour gagner un match, un titre) +(celui qui gère les séries de victoires ou de défaites, les saisons, les voyages, la récupération, la vie privée, etc.).

        En effet, les analogies Borg/Nadal, McEnroe/Federer et Connors/Djokovic sautent aux yeux. Mais c’est vraiment l’aspect mental qui les distinguent! Borg et McEnroe ont connu des contretemps mentaux qui les ont empêché d’être performants sur une durée optimale, a contrario de Federer, de Nadal, mais aussi de Gonzales, Rosewall et Laver, qui ont mieux su gérer les contraintes de leur époque.

        NB: Autre différence McEnroe/Federer: le suisse est physiquement un specimen protéiforme hors-normes tandis que le New-yorkais est simplement un athlète au-dessus de la moyenne; cet élément plaide en faveur du statut Goatique de Federer qu’on imagine bien ultra-performant quelque soit la période, les conditions de jeu ou le matériel utilisé.

        La vraie ANOMALIE, la seule (Un peu d’exagération, avec un fond de vérité), réside dans la performance « désastreuse » en termes de GC gagné de Federer sur la période Mai 2010-Juillet 2016.

        Pour un champion normal, point d’anomalie, mais pour le GOAT, gagner un seul GC en 6 ans, sans blessure majeure ou handicapante, en démontrant un niveau moyen de TOP 4 mondial, ce n’est pas normal!

        J’attribue ce fait au mariage défavorable de son jeu avec celui de Nadal, à leur premiers affrontements serrés sur terre battue ou DUR lent, mais surtout aux 13 mois de purgatoire de Mighty Fed.

        En effet, fin 2007, Federer est dans un fauteuil; il a assisté à l’éclosion du duo Nadal-Djokovic qu’il gère confortablement.

        Satanée MONONUCLEOSE!

        En janvier 2008, il perd son titre en 1/2 de l’AO contre Djokovic, en 3 sets!. En juin, en ayant ramé pour revenir, il est atomisé en Finale par le TERREMINOTAURE Nadal, également en 3 sets! Le trône chancèle! 1 mois plus tard, le roi est nu dans son palais! 5 sets haletants signe la chute de Federer, toujours au profit du même Majorquin. Quelques mois plus tard, en janvier 2009, c’est le summum du désenchantement. 1 jour de récupération en plus, pour un verdict identique, déconvenue en 5 sets en Finale de l’AO, contre le même Nadal. Une défaite qui est quasiment la résultante des 2 précédentes, et de façon indirecte de cette mononucléose.

        Satanée MONONUCLEOSE!

        13 mois de Purgatoire à rapprocher des 13 mois paradisiaques qui viennent de s’écouler! Sacrée HISTOIRE!

        • Perse 26 février 2018 at 10:15

          Magnifique ce commentaire.

          • Colin 26 février 2018 at 11:12

            Oui les 15 premières lignes sont prometteuses. J’ai d’ores et déjà planifié de lire la suite et la fin lors de mes prochaines vacances :lol:

            • Homais 26 février 2018 at 14:54

              Un sacré gâchis ce commentaire, ouais ! Fallait en faire un article…

        • Antoine 28 février 2018 at 16:39

          Super…Mais à des fins de comparaison, plutôt que d’ajouter 1/3 de GC en plus à ceux qui jouaient à une époque ou il n’y avait de fait que 3 GC et non 4, on peut tout aussi bien enlever 1/4 des GC de ceux qui jouent aujourd’hui par rapport à ceux qui jouaient à cette époque. C’est peut être plus parlant…

  13. Patricia 24 février 2018 at 13:01

    Les jeunes ont été bien décantés à Delray Beach, puisque 2 des 3 joueurs plus âgés, Gojowczyk et Johnson, s’affrontent dans une demi finale. Toutefois, l’autre sera 100% jeunots, Shapovalov attendant le vainqueur du match Chung/Tiafoe. Il serait intéressant que l’un des 3 gagne son premier tournoi sur le circuit principal, ce qui devrait arriver cette année (Chung et Shapo devant Tiafoe, je dirais). Si Shapo s’imposait, il réitérerait l’exploit de Nishikori ici même, le plus jeune vainqueur depuis 2008. Il deviendrait également le N°1 canadien

    • Paulo 24 février 2018 at 13:43

      Pour Shapo, quand on pense qu’il a à peine plus de 6 mois, il n’avait encore gagné que 4 matchs sur le circuit principal ; et que depuis, il en a remporté 16 (comprenant la coupe Davis et les 3 matchs remportés à Delray Beach) !… j’ai vu la fin de son match vs Donaldson, où il a su remarquablement élever son niveau de jeu au moment où ça comptait le plus ; alors qu’environ 1/4 d’heure avant la fin du match les deux joueurs avaient gagné le même nombre total de points, au final Shapo met une dizaine de points dans la vue à Donaldson, breakant à 4 jeux partout et finissant par un jeu blanc de superbe facture.

    • Antoine 24 février 2018 at 14:08

      Côté moins jeunes, il s’est produit à Rio un truc remarquable : Fernando a mis 6-4 6-0 à Thiem… Les highligts figurent sur le site de l’ATP, et sont assez éloquents : Fernando a frappé des points incroyables et joué l’un des meilleurs sets de sa carrière….

      • Antoine 24 février 2018 at 16:29

        Kachanov a frappé, frappé Berdych : 6-4 6-2…Il jouera donc la finale à Marseille demain contre Pouille ou Ivashka. En deux matchs, c’est la deuxième fois qu’il le bat. La première était à Roland l’année dernière, en trois sets. Il a 21 ans…

  14. Patricia 25 février 2018 at 13:39

    3 jeunes dans les finales de la semaine : à Delray Beach, Tiafoe qui a battu Shapovalov affrontera Gojowczyck, pour une victoire j’espère ! C’est mon joueur préféré chez les ricains, avec Young. Pouille qui s’est bien arraché pour battre Herbert et Krajinovic, qui jouent bien en ce moment, a eu du bol avec son qualifié en demi et va devoir s’accrocher pour battre Kachanov, qui a assommé tout le monde dans ses matchs : Berdych à qui il met 3 et 2, M.Zverev qui prend 1 et 2, Bemelmans va tout de même au TB dans un set…

    A Rio, Schwarzmann (un quasi jeune, 25 ans) affrontera Verdasco qui a pilé Fognini, après Thiem.

    Les favoris au classement pour l’emporter sont Pouille, Schwarzmann et Gojowczyck, que je n’avais pas vu monter au classement mais effleure le top 50 (il sera 47è s’il gagne). Tiafoe est le seul puceau du lot puisque Gojo s’est imposé à Metz contre Paire l’an passé et Khachanov à Chengdu. Schwartzmann a aussi un seul titre, Istambul 2016.

  15. Paulo 25 février 2018 at 16:56

    Pour alimenter la discussion :

    Primo, je pense comme Renaud (je me répète) que le seul critère des GC pour juger du niveau d’un joueur, ou de l’ampleur de sa domination, n’est pas pertinent ; du moins, qu’il est insuffisant.

    L’argument de Renaud selon lequel :
    1- il y avait, avant les années 2000, davantage de spécialisation selon les surfaces, même avant l’avènement du dur, cela étant lié à un gazon plus rapide ET à un matos moins performant qu’aujourd’hui ; et donc qu’un cador pouvait plus facilement tomber en GC contre un spécialiste (de terre pour un Sampras ou un McEnroe, de gazon pour un Lendl – Borg étant l’exception qui confirme la règle)… cet argument est solide. Jamais avant notre génération on n’a gagné Wimbledon en jouant du fond du court…
    2- l’OA – voire Roland pour les herbivores, ou Wimbly pour les terriens – a longtemps été boudé par les meilleurs…
    3- de 1- et 2- il découle qu’il n’y avait pas la course aux GC, et l’argument marketing du record de GC est surtout apparu avec Federer.

    En clair, je crois que le nombre de semaines comme numéro un est plus pertinent comme indicateur de domination d’une période donnée.

    De plus, je ne crois pas me tromper en disant que le « poids » relatif des GC dans le classement ATP était moins élevé avant les années 2000. De nos jours, tout va dans le sens de nouveaux records en nombre de GC : tous les joueurs y participent – pas d’impasse – en jouant un jeu à peu près semblable partout, les meilleurs sont protégés avec les 32 TS et le fait qu’ils jouent, à chaque tour, les joueurs les moins bien classés (ex. TS 13-16 en huitième pour le top 4)…

    L’avantage de l’indicateur « semaines passées comme numéro un », c’est qu’il tient compte des GC, alors que l’inverse n’est pas vrai – les Masters 1000 et le Masters pesant globalement davantage que les GC.

    Semaines passées comme numéro un :
    Federer : 303
    Sampras : 286
    Lendl : 270
    Connors : 268
    Djokovic : 223
    McEnroe : 170
    Nadal : 167
    Borg : 109
    Agassi : 101

    • Baptiste 25 février 2018 at 20:06

      La course au GC est apparu avec Sampras, pas Federer. C’est évidemment difficile de considérer le nombre de GC comme seul indicateur de la réussite ou non d’une carrière. Borg et McEnroe n’ont joué l’AO que deux fois dans leurs carrières. Meme Agassi n’y allait pas en début de carrière me semble t-il.

      C’est un bon étalon depuis 1995 mais cela ne permet pas de juger de la domination des joueurs qui ont précédé cette époque.

      • Paulo 25 février 2018 at 21:11

        C’est vrai qu’on a beaucoup parlé du record de 14 GC de Sampras à l’époque (et ça ne me dérangeait pas, puisque j’étais fan du joueur), mais comme l’OA n’était pas encore incontournable, je préfère retenir l’ère post-2000 pour en parler vraiment. Et même depuis 2000, j’estime que ce n’est pas un étalon suffisant.

        (Sampras a zappé l’AO 3 fois et son principal rival, Agassi, l’a zappé 11 fois en 20 saisons)

        • Perse 26 février 2018 at 10:27

          Le nombre de GC n’est effectivement pas suffisant pour déterminer la grandeur des joueurs. Le classement a une importance déterminante également parce qu’il montre la performance d’ensemble. Et quand on parle de numéros 1 mondiaux, il n’y a pas moyen de compenser des GC par des M1000 pour être devant.

          Ce qui m’impressionne avec les 3, ce sont aussi leur peu de blessures sur l’ensemble de leur carrière. Nadal dans une autre époque aurait eu encore plus de difficultés à revenir des siennes. Quant à Federer et Djokovic, ils ont été d’une présence impressionnante.

          Le classement ELO serait pour moi le meilleur indicateur synthétique parce qu’il prend en compte le champs. A ce moment-là, l’époque la plus faible sont les années 90 où la dichotomie du circuit impacte la densité du champs.

          Pour moi, Sampras demeure au-dessus de Nadal par le nombre de semaine n°1 où on a la cible dans le dos et la pression colossale en permanence, ses victoires en Masters et surtout ses saisons n°1. Nadal a passé plus de semaine n°2 que 1 d’ailleurs

          D’ailleurs dans son autobiographie, Sampras explique bien que sa plus grande fierté sont les 6 saisons n°1 et non ses GC, d’ailleurs il a tout sacrifié en 98 pour le n°1 tirant le diable par la queue (ça l’a tellement cramé qu’il ne put faire de préparation correcte à la mi-saison, grossira et ne sera capable de joueur plus de deux mois sans blessures handicapantes).

  16. Paulo 25 février 2018 at 18:58

    Bravo à Khachanov pour sa victoire à Marseille.
    Sachant que Pouille n’a pas été bon du tout en fin de match… plus je le vois jouer, plus je me dis qu’il a un niveau de top 20, sans plus. Quand il dit viser le top 10 en 2018, je suis sceptique…

    • Kaelin 25 février 2018 at 21:51

      5 titres dont 1 atp 500 à 24 ans, il a le palmarès pour être un top 15 top 10 quand même à venir … après je vois ce que tu veux dire dans le jeu ce n’est pas un joueur qui sort de l’ordinaire. Reste que sa mentalité est plutôt bonne et que je ne dirai pas qu’il a un niveau top 20 non plus …

      • Paulo 26 février 2018 at 11:31

        L’ATP500 de Vienne n’était quand même pas très relevé… certains 250 sont plus relevés. Au mieux à Vienne il bat Tsonga (15ème) qui était diminué en finale, sinon au mieux c’est Gasquet (32), Edmund (63), GGL…
        Ce qui m’a agacé hier est qu’il a clairement craqué à 6-5 dans le 3ème set, alors qu’il est chez lui en France et qu’en face c’est certes un bon joueur, mais pas un top 5 non plus.

    • Patricia 25 février 2018 at 21:59

      Ben il est pas bien loin… à 350 points, avec devant lui PCB qui ne fait rien, Djoko qui va revenir en juin, Waw qui revient très doucement, et Querrey. J’ai du mal à digérer de la déception avec Pouille, mais il n’a clairement pas de haie insurmontable : Waw ce sera dès IW, Djoko peut-être à MC, Querrey s’il se loupe à Aca, et PCB a une demi à défendre à IW !

  17. Elmar 25 février 2018 at 21:30

    Ah… alors là, bien joué Homais, pour le lançage de débat moisi. Hameçonnage parfaitement réussi.
    C’est le débat intranchable à mes yeux. Les autres ne peuvent pas percer car il y a des monstres devant… ou alors il y a des monstres devant parce que les autres ne parviennent pas à percer. C’est toujours le débat lorsqu’on évoque la concurrence. La poule et l’oeuf.

    En revanche, un élément un minimum tangible: peut-on vraiment accroire qu’il
    y a les 2 (voire les 3 selon certains) meilleurs joueurs de l’ère Open en même temps sur le circuit? Quel est la probabilité que ce soit vrai? S’il n’y en avait qu’un, on pourrait se dire « OK, c’est un extra-terrestre, les autres n’ont pas de bol »; quand il y en a deux, je commence à trouver ça suspect. Quand il y en a 3, je me dis clairement que c’est juste les autres qui ne sont pas assez bon.

    Vous savez tous combien je suis amoureux de Federer. Mais que le mec domine le circuit à 36 ans, on dira ce qu’on voudra, c’est à mes yeux la preuve que la relève a été incapable de faire le job. Je me souviens que Patricia nous avait posé la question, il y a 3-4 ans, « qui va les gagner, les GC, dans 3-4 ans? »… Ben le truc, c’est que Nishi est tout le temps blessé, Raonic – qui avait atteint un super niveau il y a 18 mois – aussi. Goffin a quand même pas la carrure. Dimitrov n’a pas progressé. ET chez les plus jeunes, Kyrgios ça me paraît déjà foutu. Zverev est jeune mais pour le moment il se plante tout le temps en GC. En d’autres mots, les jeunes sont nuls.

    • Patricia 25 février 2018 at 22:18

      haha, vu, Elmar ! ça c’est du relançage de débamoisi ^^ !

      Je vois quelques raisons pour lesquelles on pourrait, non aléatoirement, avoir plusieurs exceptionnels en même temps, parmi lesquelles l’extension du réservoir de joueurs… Il me semble qu’on a aussi un système de valorisation en points des victoires en tournois, et un ensemble de facteur qui amène les meilleurs joueurs du top 20 à ne pas éviter la concurrence et à jouer tous les GC, tous les M1000 au lieu d’aller chercher des points, des titres et des victoires ailleurs.

      Mais l’argument de la concurrence est affaibli par les signes « d’exceptionnalité » de Federer et Nadal dès avant l’avènement de Djoko, à un moment où ils ont leur concurrence mutuelle plus Hewitt, Roddick, Ferrero pour Fed : des gars qui ont pu choper le N°1 et des GC. Et si leur exceptionnalité est validée, celle de Djoko l’est automatiquement. Pour expliquer leur longévité étonnante, on peut dire que leur arrivée sur le circuit correspond à la fin de l’époque des joueurs précoces (voir l’analyse de Jeff sur le vieillissement année par année des participants à Wim), et leur fin de carrière à l’extension des performances au fil des ans, qu’ils ne sont pas les seuls à démontrer…

    • Achtungbaby 26 février 2018 at 10:34

      assez d’accord, sauf que si ça ne te dérange pas on dit plutôt l’œuf et la poule.

      • Colin 26 février 2018 at 11:09

        et inversement

      • Paulo 26 février 2018 at 11:15

        Pourtant il faut bien une poule pour pondre un oeuf, non ?

        • Paulo 26 février 2018 at 11:16

          Ah, javais pas vu le commentaire de Colin.

        • Achtungbaby 26 février 2018 at 13:34

          oui mais le « O » de œuf arrive avant le « P » de poule !
          ça ne peut pas être un hasard !

  18. Patricia 25 février 2018 at 22:20

    C’est fait pour Tiafoe, le 1er joueur de 98 à ramener un titre ! Avec Kacha, les 2 plus jeunes finalistes l’ont emporté, et Schwartzmann a un set d’avance…

  19. Renaud 26 février 2018 at 08:13

    J’ai la révélation qui va mettre tout le monde d’accord….je plaisante et si c’était vrai ce serait triste, genre plus de débat interminable sur qui est le plus grand, le plus beau, le plus Suisse :-)
    A mon avis donc une bonne partie de l’explication provient du passage à l’hyper-professionnalisation, l’hyper-mediatisation et à « l’industrialisation » qu’est devenu une place dans le top 3, vous rajoutez l’obligation de jouer tous les gros tournois + le fourre tout uniformisation (méthode d’entrainement, surface, progression du matos) vous mixez le tout et vous obtenez la présente situation!!!
    Dans un autre temps NADAL à l’instar d’un Vilas aurait pu se contenter d’écumer la saison sur TB, trouver la drogue, le rock’roll et l’amour à Acapulco…et se foutre du record de ci et du GOAT
    Dans un autre temps le Djoko après avoir tout gagné sur 2-3 ans et mis à gauche bien des sous se serait fait la malle avec un bus de starlette et aurait demandé l’asile politique à son ami US….et se foutre comme de sa 1ère Rolex de l’horlocer Suisse….
    Dans un autre temps Fed aurait été Fed…. aucune imagination ce garçon …
    Bref ceci explique cela.

    • Elmar 26 février 2018 at 08:42

      Moi je trouve que ça explique seulement pourquoi ces gars durent, mais ça explique pas du tout pourquoi personne ne vient les déboulonner. Ni même pourquoi personne n’a pu briser leur hégémonie du temps de leur hégémonie. 48 à eux trois sur les 59 derniers disputés si je ne fais erreur. Alors l’uniformisation des surfaces, la professionnalisation, les TS, tout ça, ça explique UN PEU pourquoi ils ont un petit avantage. Mais enfin là, ils ont tellement longueurs d’avance que ça signifie surtout qu’ils sont très laaaaargement meilleurs que les autres. Et pourquoi il y a autant d’écart? Ils sont certes très forts, mais les autres ont été très nuls aussi. C’est obligé.

      • Homais 26 février 2018 at 15:08

        Putain le débat moisi… Je vous jure que j’ai pas voulu cela… à ce point ! :) Mais je me marre et j’apprends des tonnes de trucs à vous lire.
        J’ai juste voulu faire un plaidoyer pour les jeunes, et expliquer qu’en fait il y a eu relève (Fed par Nadal, Nadal par Djoko, Djoko par Murray, et que Murray aurait dû être relevé par plus jeune (Cilic ou autre… évidemment quand on commence à aligner les noms des autres, ça fait pas le poids, même Cilic…) si les deux vieux avaient accepté de se coucher gentiment comme les numéros 1 du bon vieux temps.
        Et qu’on vivrait une de ces périodes de transition, genre Chute de l’Empire romain, avant qu’un plus jeune ne vienne régler leur compte aux petits barons se disputant les confettis. Un jeune genre Shapovalov.
        Mais voilà, les deux vieux furieux n’ont pas voulu raccrocher et leur valeur intrinsèque est si haute que les jeunes sont priés de se contenter des miettes de 250 et 500, comme dans les troupeaux de cerfs, où les jeunes mâles, selon le grand cerfologue Reiser, sont contraints de se taper des trous dans les troncs d’arbre en attendant la fin des vieux dominants.
        Finalement, je vais relire Reiser : il avait prévu voici 30 ans le sort du classement ATP d’aujourd’hui. Un génie, le gars !

      • Colin 26 février 2018 at 16:35

        Ah ça c’est sûr, et ce n’est sûrement pas la seule chose que Reiser avait prévue…

        Tiens si par hasard je viens à croiser l’organisateur du tournoi ATP 250 de Lyon en mai prochain (enfin, si j’y retourne cette année) je lui glisserai (si j’ose dire) que son tournoi peut être assimilé à un trou dans un tronc d’arbre.

      • Colin 26 février 2018 at 16:42

        Reiser avait-il prévu aussi la disparition de la Coupe Davis? C’est pour 2019 semble-t-il.
        https://www.eurosport.fr/tennis/des-2019-la-coupe-davis-devrait-etre-disputee-en-une-semaine-et-dans-un-lieu-unique_sto6656493/story.shtml
        Ceci m’inspire trois commentaires :
        1/ Tous des Gros Dégueulasses à l’ITF !
        2/ Nos gentils mousquetaires ont bien fait de persévérer et de conclure en 2017, c’était vraiment moins une ! (c’est le cas de le dire)
        3/ Cilic et Goffin, les deux joueurs que je considère comme les plus « méritants » à ne pas l’avoir encore gagnée, vont devoir se défoncer en 2018… C’est leur dernière chance.

  20. Perse 26 février 2018 at 15:09

    Par ailleurs, quand on regarde la liste des plus grands prize money, et malgré l’explosion récente des prix, on constate que Sampras a eu une carrière très rémunératrice: 43 millions s’arrêtant en 2002, et toujours 40% de plus qu’un Wavrinka!

    Cette explosion est montrée par les saisons les plus rémunératrice, toutes postérieures à 2010.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Open_Era_tennis_records_%E2%80%93_men%27s_singles#ATP_Rankings_achievements

    • Paulo 26 février 2018 at 16:10

      Et si on considère que le prize money moyen a triplé en 15 ans (par ex. à Wimbledon le PM total est passé de £ 477,500 à £ 1,880,000 entre 2000 et 2015, soit près de 4 fois plus) et qu’on corrige le PM de Pete pour le comparer avec celui de Djokovic, de 15 ans plus jeune que lui, on obtient un PM d’environ 130.000.000 dollars pour Sampras…

      • Perse 26 février 2018 at 16:13

        En réalité Sampras a gagné la coupe du Grand Chelem qui était doté de 2M pour le vainqueur à l’époque. A elle seule, elle représente environ 3M au cours actuel et plus que la dotation de Wimbledon en nominal de 2017!

  21. Paulo 26 février 2018 at 16:33

    Plusieurs joueurs du top 100 atteignent leur meilleur classement ce lundi :

    - Nicolas Jarry (22 ans) : 73ème
    - Peter Gojowczyk (28 ans) : 51ème
    - Denis Shapovalov (18,8 ans) : 45ème
    - Hyeon Chung (21,7 ans) : 29ème
    - Sam Querrey (30 ans) : 11ème, mais qui remet 500 points en jeu cette semaine
    - Kevin Anderson (31,7 ans) : 8ème

    Les deux piliers du double français, Mahut et Herbert, sauvent leur tête dans le top 100, restant respectivement 98ème et 99ème…

    • Antoine 28 février 2018 at 16:51

      Deux types de plus de 30 ans dans le lôt….

  22. Sam 26 février 2018 at 18:45

    Non mais vous avez vu les « changements » du format de la Coupe Davis ? A ce niveau là, ça n’est plus des changements, c’est une pulvérisation de tout ce qu’est la Coupe Davis ! Sur 7 jours, 18 nations, trois matchs en 2 sets gagnants…

    Faut faire une pétition sur change.org, sans rire.

    • Colin 26 février 2018 at 18:50

      Ou plutôt, en l’occurrence, sur « don’t-change.org »

      Sur le fond, voir mon commentaire plus haut… Dégoûté…

      • Sam 26 février 2018 at 19:02

        Oui, j’ai vu, j’avais pas réalisé l’envergure du « changement ».

        Bah, par ailleurs, j’ai entendu dire aussi que la fédé poussait vers le set en 4 jeux dans les clubs. Déjà qu’ils nous ont quasiment viré le 3ème set…Toutes ces évolutions semblent toujours aller vers le moins de tennis possible, plus vite, moins long.

        • Homais 26 février 2018 at 19:26

          D’ailleurs le format CD rénové ressemble au format pourri qu’on nous a sorti cette année en départemental +45 : 2 simples seulement et un double (mais avec deux joueurs de doubles obligatoirement différents de ceux des simples). – Si les simples sont à 2-0 les joueurs de doubles se sont déplacés pour rien.

          En fait, le nouveau format CD est la copie de la Hopman Cup, le côté mixte en moins…

        • Homais 26 février 2018 at 19:29

          Ils sont fadas… Imagine qu’ils se mettent à faire ça à haut niveau. Des petits sets de 4 jeux. Money time à 2/1… Fed est encore là jusqu’à 45 ans et 32 GC.

    • Elmar 26 février 2018 at 19:20

      Bande de connards.

    • Elmar 26 février 2018 at 21:43

      Oui Sam, il faut lancer cette pétition. Je bute sur la 2ème étape « Indiquer un décideur ». Qui a la carrure pour endosser cette responsabilité?

      • Sam 26 février 2018 at 22:41

        Hmmm…..

        • Sam 26 février 2018 at 23:17

          « 15 love Tennis », ça me paraît bien.

      • Colin 27 février 2018 at 14:44

        Ceux qui ont intérêt à ce que rien ne change, c’est France Télévisions… Ils ont fait des audiences énormes le week-end de la finale de CD 2017.
        Bon OK la France n’est pas tous les ans en finale, mais une fois tous les 3 ou 4 ans en moyenne, ce n’est pas anodin (2001 2002 2010 2014 2017).

    • Kaelin 27 février 2018 at 00:24

      Pareil, je suis bien dégouté … si ça se confirme, je n’aurais plus aucun intérêt à cette coupe … je verrai ça comme une sorte d’exhib à la Hopman Cup, sans plus …

      Bande de cons!

      Le titre de l’article d’Eurosport est éloquent et résume bien la chose :

      « La mort programmée de la Coupe Davis »

      https://www.eurosport.fr/tennis/des-2019-la-coupe-davis-devrait-etre-disputee-en-une-semaine-et-dans-un-lieu-unique_sto6656493/story.shtml

      Visiblement un gros lobbying des gros, justement, et notamment de Rafa dont le pote Gerard Pique a pris part au truc … dios mio

      • Paulo 27 février 2018 at 10:12

        Ça me paraît complètement vain de vouloir s’opposer à cette réforme de la Coupe Davis (enfin, c’est plutôt une révolution – au sens politique, pas au sens physique) : il paraît que les meilleurs, en particulier Nadal et Djokovic, étaient à fond pour. Et sans doute d’autres aussi, vu la désaffection pour l’épreuve depuis quelques années.

        Quant à Pique, il souhaite juste réinvestir un peu des sommes colossales qu’il engrange en tant que superstar du foot. Eurosport dit qu’ils vont mettre le paquet financièrement pour attirer les meilleurs. Franchement ils ont intérêt, parce que fin novembre, en général ils sont tous en vacances… et vu qu’ils se plaignent sans cesse de la longueur du calendrier, je ne vois pas comment ils pourraient être motivés pour y aller sinon avec beaucoup de $$$$$$$

        Pour ce qui est du lieu, ça va être le même casse-tête que pour le Masters : dans les pays où le tennis n’est pas « populaire », comme en Asie d’une façon générale, ils ne rempliront pas les salles ; donc l’épreuve risque de se tenir selon les années en Europe, aux USA, en AmSud ou en Australie.

        • Patricia 27 février 2018 at 11:17

          Delaître interviewé sur le sujet est tout aussi consterné (avec quelques précisions sur la question financière) : https://www.welovetennis.fr/coupe-davis/133921-delaitre-cette-decision-tue-lame-de-la-coupe-davis

          • Paulo 27 février 2018 at 11:39

            Merci pour le lien, je n’avais pas lu cette interview.
            3 milliards de $ sur 25 ans, mazette, il n’est pas là pour jouer à la belote, Pique !
            Les solutions avancées par Delaître sont du bon sens, mais qui est-il face à l’ITF ou à un multi-millionnaire comme Pique ?

            • Colin 27 février 2018 at 13:57

              100% d’accord avec Delaître. Rien à ajouter ni à enlever.

        • Patricia 27 février 2018 at 11:22

          Et quelle courte vue, on s’en tape que les gros joueurs soient pour (encore qu’ils vont avoir du mal à jouer ça en fin d’année sans bouger la date de l’AO, même si on les blinde de fric ; et vu le niveau souvent pourrave aux masters pour cause d’épuisement, ils vont jarter), dans 2-3 ans ils ne jouent plus !

          • Paulo 27 février 2018 at 11:45

            Ce qui est drôle – si j’ose dire – c’est qu’avec ce système, ce sont 3 semaines qui vont être libérées en cours d’année (1/8èmes de finale, quarts, demies de la CD), et on est quasi-certain qu’ils vont s’arranger pour remplir les trous avec de nouveaux tournois ATP (ou des tournois ATP décalés, ce qui revient au même), donc les joueurs pourront jouer encore plus de tournois et arriver encore plus vannés au Masters… et en coupe Davis.
            La seule solution me paraissant réaliste pour éviter, ou atténuer le phénomène me paraît effectivement de décaler la saison australienne d’une voire deux semaines…

          • Patricia 27 février 2018 at 12:30

            En fait, j’ai l’impression que l’étape logique suivante serait de supprimer les Masters. Là il y aurait la place pour jouer une compét’ potentiellement plus rémunératrice en droits TV, puisque plus de pays d’impliqués, ils se débrouillent pour que la Race permette de qualifier quand même 8 joueurs bankables avec leur pays et ils ont un truc qui ressemble à du foot.
            Franchement, dans quelques années ça les dérangeraient pas je pense. Tant que les Masters seront là, les stars le joueront, tant qu’ils le joueront, ils seront absents de la « coupe du Monde ». Soit trop fatigués pour la gagner tous seuls, soit blessés.
            En plus, comment se passeront les barrages ? toujours dans l’année ? et les groupes non mondiaux ? toujours dans l’année eux aussi ? Parce que dans ce cas, les stars dont l’équipe est reléguée seront bien obligés d’aller jouer des matchs pour doper la compét sur le plan médiatique.

            La raison pour laquelle ils lancent ça, c’est que la CD n’est pas assez bankable mondialement, et que les stars actuelles n’ont pas envie de la jouer pour des clopinettes comparé à leurs gains habituels, avec pas toujours le réservoir de joueurs pour faire tourner. Mais si ce sont toujours des seconds couteaux qui s’y collent, ça ne fera pas des taux d’audience formidables.

        • Montagne 27 février 2018 at 17:57

          Mais non, ils ne seront pas fatigués au mois de novembre parce que bientôt ils joueront tous les matches en 2 sets gagnants (même les grands chelems) et des sets en 4 jeux avec 2 minutes ou 3 entre chaque jeu pour passer des pubs.

  23. Sam 27 février 2018 at 09:16

    D’après l’Equipe, Giudiceli dans la Nouvelle République, en novembre dernier: «En premier lieu, je ne souhaitais pas aboutir à un concept mortifère, comme une finale neutre, ou même une épreuve regroupée sur une courte période dans le calendrier. Nous devons veiller à ne pas couper le lien entre cette épreuve et son public, partout dans le monde.»

    • Elmar 27 février 2018 at 09:20

      Connard

      • Patricia 27 février 2018 at 11:17

        Quel gros bâtard… Ils ont pré voté à l’unanimité.

  24. Gerald 27 février 2018 at 12:03

    Un petit parallèle comique entre tennis et tennis de table:

    https://www.rtbf.be/sport/autres/tennis-de-table/detail_timo-boll-va-devenir-le-n-1-mondial-le-plus-vieux-de-l-histoire-du-tennis-de-table?id=9852107

    Comme notre Roger, Timo a 36 ans (36 ans 11 mois et 21 jours donc presque 37 même).

    L’allongement des carrières est un phénomène qui touche tous les sports. Et si le « ping » est moins endurant, il est plus tonique et la souplesse joue un gros rôle

    • Patricia 27 février 2018 at 13:25

      Il dit que les Français sont contre mais la France faisait partie de la commission qui a voté la proposition à l’unanimité….

  25. Patricia 27 février 2018 at 15:10

    Le programme d’Acapulco est alléchant, mais tout est en pleine nuit, c’est frustrant ! On a des premiers tours comme : Nadal/Lopez, Shapovalov/Nishikori, Chung/Young, Johnson/Zverev et le remake de la finale de Buenos Aires : Schwarzmann/Verdasco…

  26. Renaud 27 février 2018 at 16:02

    Et dans 25-30 ans des jeunes-vieux comme nous débattront pour savoir si Trucmuche est le GOAT à moins que ce soit Bidule avec leur respectivement 33 et 34 GC en 2 sets gagnants de 4 jeux !!!!
    Bande de cronnard

  27. Homais 27 février 2018 at 17:54

    Pendant ce temps, Jaziri qui semble n’avoir rien compris au systèmes wild cards menace de sortir la tête de série numéro 1 du tournoi de Dubaï, Dimitrov. Couche-toi, bon sang, t’es pas là pour décimer le tournoi. Ceux qui sont du côté du carnet de chèque risquent de ne pas apprécier. Déjà que Donskoy avait sorit Fed l’an passé un peu tôt !
    C’est qu’il joue pas mal le diable…

    • Paulo 27 février 2018 at 18:37

      En fait, Jaziri est juste en train de valider ta thèse, d’une certaine manière : ce sont les vieux, les papys qui font de la résistance (Jaziri a 34 ans), qui empêchent la relève de se faire.

      Et de la même manière que qui peut le plus peut le moins, qui ne peut pas le moins ne peut pas le plus, donc l’impayable Grigor, éliminé au premier tour, ne risque pas d’engranger les 500 points ATP qui lui étaient promis – du moins si on se fie à la logique du classement.

      • Homais 27 février 2018 at 18:51

        Tu as raison… Non mais quand même, Dimitrov se faire sortir par Jaziri. Il fout complètement en l’air ma thèse. J’ai envie de crier « Mais que font les jeunes ? » Jaziri n’est pas un hyperdominant trentenaire que diable !

  28. Homais 27 février 2018 at 18:34

    Le con, il l’a fait ! Dimitrov out…

  29. Homais 27 février 2018 at 18:49

    Moralité : il n’y a pas de match arrangé en tennis parce que celui-là, il va faire jaser (jazer?) dans les chaumières de Dubaï… Federer n’a plus qu’à se baisser pour ramasser les 500 points. Comment ? On me dit qu’il n’est pas là ?

  30. Arno, l'homme des antipodes 28 février 2018 at 06:14

    Breaking news :

    Nadal forfait à Acapulco !!! Rechute de sa blessure à la cuisse lors de son dernier entraînement…

  31. Homais 28 février 2018 at 06:19

    Nadal non plus… Rechute.
    Prévisible vu la date si récente de sa blessure. Il se retire du tournoi, je le vois mal reprendre à Indian Wells la semaine prochaine. Miami est plus envisageable mais prendra-t-il le risque juste avant la saison de terre, pour un seul tournoi sur ciment ? Quel sens cela aurait-il ? Juste pour essayer de reprendre le numéro 1 avant la terre ? Ce serait aussi peu sage que pour Fed d’aller à Dubaï.
    De plus, il est possible que même en perdant 300+90+600 = 990, il soit quand même numéro 1 après les deux tournois américains, car pour rester 1, Fed devrait soit faire finale dans les deux tournois, soit en gagner 1 et faire demie à l’autre, ce qui est loin loin d’être fait. Les miracles n’ont pas (toujours) lieu tous les ans…

    • Colin 28 février 2018 at 09:34

      Tu es sûr de tes calculs Homais???
      Nadal, s’il ne joue ni à IW ni à Miami, se retrouvera à 8770 points (9760 – 990).
      Fed, s’il ne fait rien à IW et à Miami, se retrouvera à 8105 points (10105 – 2000). Bref il faut qu’il grappille 670 points sur les deux tournois pour rester n°1 dans l’hypothèse où Nadal ferait l’impasse. Une finale et un huitième, ou deux demies, suffisent. Non?

    • Paulo 28 février 2018 at 09:42

      Tu te trompes Homais : Nadal se retrouverait dans cette hypothèse avec 8770 points (9760 moins 990), et Roger remettant 2000 points en jeu se retrouvera à 10105 moins 2000 soit 8105 points ; il manquera donc 665 points au Suisse pour rester numéro un, soit une finale plus une victoire dans l’autre tournoi minimum, ou deux demies, ou évidemment une victoire finale.

      • Paulo 28 février 2018 at 09:42

        Bon, encore grillé par Colin…

      • Elmar 28 février 2018 at 09:43

        Vous oubliez l’un et l’autre les 45 points de Dubai 2017 il me semble.

        • Colin 28 février 2018 at 10:52

          :oops:

      • Paulo 28 février 2018 at 09:44

        J’ai été un peu vite, effectivement une finale + un 1/8ème.

      • Paulo 28 février 2018 at 09:46

        Exact Elmar :mrgreen: donc 670 + 45 = 715 points, soit une finale + un quart.

        • Homais 28 février 2018 at 10:27

          J’ai toujours été un littéraire…

  32. John 28 février 2018 at 09:00

    Homais, Federer a lu ton article avec la plus grande des attentions et voici ce qu’il en pense: https://www.eurosport.fr/tennis/roger-federer-nous-les-tout-meilleurs-nous-ne-laissons-pas-les-jeunes-s-epanouir-completement_sto6657826/story.shtml

    • Paulo 28 février 2018 at 09:34

      Ha ha, j’ai eu la même réaction que toi quand j’ai lu l’article !

      • Homais 28 février 2018 at 10:30

        Mort de rire… Fed, si tu nous lis, tu sais que tu peux t’exprimer sereinement ici. Loin du bullshit des médias, comme dit un grand analyste de la chose politique.

        A moins que tu ne sois déjà là sous un pseudo.

        Allez, je lance un débat supermoisi. Qui est Fed parmi nous ?

      • Colin 28 février 2018 at 10:52

        Elmar bien sûr. Who else?

        • Elmar 28 février 2018 at 11:26

          I, President.

          • Homais 28 février 2018 at 11:53

            Fin du débat. Bienvenue, Roger!

info login

pour le login activer sur votre profil la barre d'outils

Demande d’inscription

contactez-nous à : 15-lovetennis@orange.fr

Archives

Suivez nous sur Twitter

@15lovetennis