Un week-end de Coupe Davis (profitons-en pendant que ça existe encore)

By  | 6 avril 2018 | Filed under: Actualité, Coupe Davis

Or donc, ce week-end, les Italiens accueillent sur la terre battue de Gênes, les tenants Français, sans un seul « mousqueton » (Simonfils Tsongasquet) dans la sélection.

Pendant ce temps, les Espagnols menés par le revenant Rafa (et une armada d’anciens: Ferrer, Feliciano et Marc Lopez…) affronteront, sur la terre battue des arènes de Valence, l’Allemagne de Zverev et Kohlschreiber.

SpainGermany2018

Les Croates (avec Cilic et Coric) défieront les Kazakhs, encore sur terre battue (mais indoor).

Et enfin, les Etatsuniens, emmenés par leur récent vainqueur de Miami John Isner, se permettent le luxe de se priver des frères Bryan pour démolir sans coup férir les pauvres Belges privés de leur n°1 David Goffin, à Nashville sur dur.

Evidemment, au delà des résultats de ces rencontres, les discussions vont aller bon train au sujet de l’avenir de la Coupe, assombri par les manœuvres délétères de l’ITF.

Suite à l’interview de Kafelnikov parue dans L’Equipe récemment, dans laquelle il critique les joueurs actuels qui selon lui ne participent pas suffisamment à la Coupe Davis, une 15-loveuse a eu l’idée de voir ce qu’il en est réellement de quelques joueurs d’hier et d’aujourd’hui, en considérant à la fois le nombre de rencontres (R) auxquelles ils ont participé mais aussi le nombre de matchs joués y compris les doubles (M).

On trouve quelques surprises :

Kafelnikov 28 R 70 M
Sampras 16 R 28 M
Agassi 22 R 36 M
McEnroe 30 R 69 M
Courier 14 R 27 M
Roddick 25 R 45 M
Connors 7 R 13 M
Noah 22 R 61 M
Leconte 28 R 6 6M
Forget 26 R 49 M
Edberg 35 R 70 M
Becker 28 R 66 M
Hewitt 42 R 79 M
Rafter 18 R 32 M
Kuerten 23 R 52 M
Nalbandian 26 R 50 M
Ljubicic 22 R 55 M

A titre de comparaison, les joueurs actuels, c’est :

Federer 27 R 70 M
Wawrinka 24 R 51 M
Djokovic 25 R 44 M
Berdych 29 R 67 M
A. Murray 20 R 47 M
Nadal 17 R 32 M

Ferrer 19 R 31 M
F. Lopez 25 R 34 M
Cilic 22 R 50 M
Del Potro 13 R 22 M

Tsonga 19 R 36 M
Gasquet 19 R 29 M
Simon 12 R 18 M
Monfils 13 R 14 M

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333 Responses to Un week-end de Coupe Davis (profitons-en pendant que ça existe encore)

  1. Achtungbaby 28 avril 2018 at 16:44

    Je ne vois pas qui va empêcher Nadal de gagner 15 RG.

    • Elmar 28 avril 2018 at 16:49

      Son corps?

  2. Achtungbaby 29 avril 2018 at 16:18

    Il joue bien le petit Tsitsipas. Très agréable à regarder.

    En face Nadal a un niveau stratosphérique, il est tellement peu sous pression qu’il fait absolument ce qu’il veut. Mais qu’il est moche à voir lui par contre.

  3. Paulo 29 avril 2018 at 16:46

    6-2 6-1, le tarif normal pour Tsitsipas.

    Quand je vois jouer Nadal sur terre, j’ai l’impression qu’il est encore plus fort qu’avant, grâce notamment à son revers avec lequel il ne se contente plus de remettre la balle, mais avec lequel il peut carrément attaquer, changer de direction très rapidement…

    En face, il n’y a plus les très bons joueurs qu’étaient Federer (mais oui) ou à un niveau encore supérieur, Djokovic.
    Du coup il a tellement de marge qu’il ne se fatigue même pas, et que le risque qu’il se blesse devient négligeable (oui oui, j’en suis là).

    Bref, Nadal 2.0 sur terre, c’est la boucherie et c’est parti pour durer.

    Je crois que je vais programmer mon réveil pour le lundi 11 juin, lendemain de Roland Garros.

    • Colin 29 avril 2018 at 19:13

      La solution est simple Paulo, on en a déjà parlé il y a quelques jours. Il suffit de regarder tous les matches, *sauf ceux de Nadal*, et tu verras plein de bons matches de TB. Ça ne nécessite donc que de faire l’impasse sur le dimanche 10 juin (et aussi le dimanche de Rome et Madrid, évidemment, quoique je reste toujours sur mon pronostic que Rafa va laisser filer l’un des deux).

    • Achtungbaby 29 avril 2018 at 20:01

      Oui, en revers il est bien plus fort qu’avant, c’est impressionant. ça part à une vitesse folle.

  4. Jo 29 avril 2018 at 18:28

    Il y a deux ou trois (ou quatre) ans, j’ai eu l’idée d’un brillant article mais j’ai eu la flemme de l’écrire. Ce serait appelé « Une brève histoire de l’avenir » en résonance à l’essai éponyme de Jacques Attali, notre Nostradamus de la géopolitique. Dans les grandes lignes, j’aurais évoqué les périodes récentes. L’ère du « tennis total » sous Sampras (né en 71), puis celle du « tennis total » 2.0 sous Federer (né en 81). Ce double règne fut suivi de l’ère de « l’hyper-sécuritaire » avec le duo Nadal-Djokovic. Il y aurait eu un mot sur le relatif échec du troisième dépositaire du « tennis total » qu’est Dimitrov (né en 91). Serait venu le moment fatidique de prévoir le futur. Je penchais pour une ère de « l’hyper-puissance » pour faire des trous dans ces murailles fortifiées que sont Rafa et Djoko, un joueur très grand, un Del Potro 2.0 (en gros, j’aurais anticipé Zverev). Toutefois, j’aurais pensé que l’ « hyper-sécuritaire » aurait fait école (nous avons Coric, me direz-vous, mais il est encore loin des sommets). Ce que je ne voyais franchement pas dans ce ciel un peu sombre, ce sont ces lueurs, ces astres, ces stars de demain (?) Des Shapovalov, des Tsitsipas, des esthètes, des artistes, des joueurs géniaux.

  5. antsiran23 30 avril 2018 at 08:25

    C’est incroyable ce Nadal !!! Quand Federer atteignait les 25/26 ans on disait qu’il perdait naturellement en puissance à cause de l’âge. De explosibilité. Il devait adapter son jeu à cette lente décroissance. Nadal, c’est le contraire. Il devient de plus en plus fort. Je crains les années qui suivent. En tout cas il joue sans aucune fatigue apparente. Un extra-terrestre ce mec.

    • Elmar 30 avril 2018 at 10:02

      Le truc qui est surprenant avec le tennis qu’il produit, c’est que personne ne puisse l’imiter en fait.
      Que personne ne puisse imiter l’inventivité de Federer, ça paraît normal, puisque justement, c’est un créatif.
      Mais Nadal, lui, aurait dû faire des émules car frapper avec énormément de lift dans des zones assez sécuritaires, ça paraît être reproductible. Or, ce qu’on constate justement, c’est que personne ne parvient à le suivre sur ce terrain-là, raison pour laquelle il a une telle marge face à ses adversaires. Personne ne peut suivre son intensité et sa cadence sur terre. Et ça, pour moi, c’est un peu un mystère.

      • antsiran23 30 avril 2018 at 10:19

        Il a un physique « hors normes ». Les commentaires sur ses matchs sont édifiants…et lassants : il étouffe son adversaire, il le tient à trois mètres de la ligne de fond, il l’écrase de sa puissance »… Ce n’est pas du tennis, c’est de la démonstration de gros biceps. Je préfère lire les commentaires de matchs de Federer.

      • Don J 30 avril 2018 at 14:35

        même interrogation pour moi Elmar, où sont ses clones ?

        • Don J 30 avril 2018 at 14:37

          je ne dirais pas que personne n’y parvient, mais plutôt personne n’essaye, le tennis de Nadal n’est pas enseigné, ni dans les écoles ni nul part, alors qu’il est très efficace, c’est vraiment étonnant

        • Coach Kevinovitch 30 avril 2018 at 15:07

          Mais parce qu’il faut être un génie pour pouvoir jouer comme lui. C’est trop singulier, pas reproductible.

          En revanche, c’est plus simple de jouer comme David Ferrer.

          • Elmar 30 avril 2018 at 15:28

            Allons allons. Nadal, c’est Michael Bay. Redoutablement efficace. Un vrai rouleau compresseur. Le meilleur dans son domaine, oui. Mais un génie, non.

            • Guillaume 30 avril 2018 at 15:34

              Nadal, c’est Michael Bay. Mouarf !

          • Don J 30 avril 2018 at 16:02

            @coach, je pense qu’il faut un physique particulier pour jouer comme Nadal d’accord, mais niveau technique ça ne m’est jamais apparu comme bien compliqué ce qu’il produit, avec par exemple un taux de centrage des balles assez faible par exemple…

      • Guillaume 30 avril 2018 at 14:48

        où sont les terriens, tout simplement… De même que les spécialistes d’herbe ont disparu, les joueurs de terre battue ne sont plus légion, et/ou sont des 2e voire 3e couteaux. En fait il se passe ce qui s’est passé il y a déjà quelques années sur le circuit WTA : tous les nouveaux venus, ou presque, ont un jeu « formaté » pour le dur, et bricolent comme ils peuvent sur les surfaces naturelles.

        Au détour d’une itw de Garbine Muguruza à RG l’an passé, j’avais noté un paragraphe instructif où elle expliquait que la plupart des meilleures joueuses ne jugeaient plus nécessaires de se préparer spécifiquement pour la terre battue et le gazon car il s’agissait de saisons courtes, peu « rentables » en points par rapport à ce qu’il y a à gratter sur dur. Il me semble que les mecs en sont arrivés là… On joue sur terre (et sur herbe) comme sur dur, et ça passe ou ça casse. Quand on a une certaine marge due à un niveau intrinsèque ça passe (Djokovic, ou même Zverev le printemps dernier), mais dès qu’on croise l’Ultra-Terrien, forcément, ça s’avère rapidement insuffisant.

        Autre pré-requis qui m’est venu à l’esprit en voyant passer une stat : Nadal a rejoint Vilas, Muster et Orantès dans le club des joueurs à plus de 400 victoires sur terre battue. Leur point commun, en plus d’être forts (mais sans plus concernant Orantès) sur terre ? Et oui, tous gauchers. Comme quoi les grands joueurs de terre n’ont pas attendu Rafa pour bourriner sur le revers adverse de manière mono-maniaque :mrgreen:

      • Coach Kevinovitch 30 avril 2018 at 15:06

        Sans me vanter Guillaume, sur 15-love, ca fait des lustres que je dis ou plutôt nous disons le même discours à propos de la disparition des terriens et du formatage du jeu pour le dur uniquement.

        A mon sens, c’est un des arguments qui expliquent la faillite de l’ancienne next-gen (Dimitrov, Raonic..) ainsi que de la nouvelle face aux vieux. Les vieux bien que complets ont un aspect spécialiste d’une surface, ont grandi donc joué dans un circuit ATP qui fournissait beaucoup de matches au meilleur des cinq manches, ont des jeux plus singuliers et bénéficient du capital technique, confiance, de connaissance de leur physique du fait de leur expérience.

        • Guillaume 30 avril 2018 at 15:32

          c’est une chose que toi, moi ou Tartempion le disions (oui, Colin, celle-là est pour toi ;)), c’en est une autre que les joueurs/joueuses, et non des moindres, commencent eux-mêmes à le reconnaître, je trouve…

        • Colin 30 avril 2018 at 16:36

          Ah non dans ce cas c’est Tartempion au sens large du terme, car moi je ne me souviens pas avoir jamais écrit ça (sans me dévanter)

      • Rabelaisan 30 avril 2018 at 20:29

        Comment ça ? On ne peut pas reproduire l’inventivité de Federer ?
        Mais si, mais si… La preuve en images : https://twitter.com/TennisTV/status/990902833942859777
        Des fois, ça foire par contre…

        • Colin 1 mai 2018 at 13:34

          Ah ah en voyant Medvedev foirer de la sorte ça me rappelle moi… Sauf que je n’ai pas besoin de regarder ailleurs!

    • Anne 30 avril 2018 at 10:29

      sans fatigue physique apparente, c’est un peu vite dit : avant Monte-Carlo, il n’avait plus fini un tournoi depuis mi octobre, soit parce qu’il avait déclaré forfait avant voire pendant le tournoi, soit parce qu’il avait abandonné au cours d’un match

      • antsiran23 30 avril 2018 at 10:32

        Tu l’as déjà vu fatigué dans un match qu’il termine ???

        • Anne 30 avril 2018 at 11:14

          non, ça c’est vrai… en revanche, ça lui arrive de casser avant

          • Gerald 30 avril 2018 at 13:03

            J’avais misé sur une non-participation de Nadal à RG cette année par suite d’une blessure encourue lors des tournois préparatoires. Je sais c’est pas sympa, mais j’y peux rien, je l’aime pas!

            • Remy 30 avril 2018 at 13:37

              C’est tout ce qui peut empêcher Nadal de ne pas gagner tous ses matches sur terre cette année.

      • Achtungbaby 30 avril 2018 at 15:52

        ce qui est toujours étonnant c’est que quelque soit le moment du match, on le dirait monté sur des ressorts. Il a une telle nervosité qu’il est comme une pile. Il doit dépenser une énergie folle avec cette attitude. Mais « en même temps », c’est cette attitude qui l’apaise, sans le fatiguer visiblement ! Va comprendre.

        Avant lui Agassi et Roddick étaient comme ça.

        • Elmar 30 avril 2018 at 15:54

          Et Lleyton.

    • Anne 30 avril 2018 at 11:14

      c’est marrant mais je me suis dit la même chose en voyant le début de la vidéo

  6. Anne 30 avril 2018 at 17:24

    Simon se fait sortir d’entrée à Estoril. Honnêtement, je pense qu’il devrait sérieusement envisager la retraite. Ok il a gagné à Pune en battant pas n’importe qui mais en dehors de ça… sa traversée du désert commence à être bien longue

    • Paulo 30 avril 2018 at 18:19

      Quand je pense que je l’ai vu, en 2012, faire presque jeu égal avec Nadal sur terre, à Monte Carlo, s’appuyant une fois n’était pas coutume sur un jeu très offensif, et prendre au taureau majorquin 7 jeux (3 et 4).
      En 2014, il le poussait même à jouer deux tie breaks à Rome, en remportant un.

      Aujourd’hui, prendrait-il seulement 7 points à Nadal ?

      • Anne 30 avril 2018 at 23:38

        Tellement vrai. Il n’y a pas si longtemps, il était capable de pousser un Djoko, un Federer, un Nadal en forme dans leurs derniers retranchements, sur leurs surfaces favorites. Et quand on voit ses résultats depuis un moment…

      • Sebastien 1 mai 2018 at 13:33

        Simon est comme Pouille, il adore jouer Nadal et quand il le joue, son niveau augmente fortement
        Je pense que même maintenant Simon ne serait pas si ridicule que ça contre Nadal sur terre

      • Patricia 1 mai 2018 at 18:23

        son match de Rome était génial, hyper agressif, il enquillait les winners, Gilou !

  7. Sebastien 1 mai 2018 at 10:35

    @antsiran : oui j’ai vu Nadal épuisé lors de matchs contre Djokovic, y compris en trois sets (finale Miami 2011) : obligé de reprendre son souffle, appuyé sur sa raquette comme une canne. En face Djokovic pas le moins du monde fatigué.
    Idem l’Australian Open 2012 où Djokovic a fini bien plus en forme qu’un Nadal émacié. Le seul capable d’épuiser Nadal, c’est Djokovic, ou encore le Federer 2017 (Australian Open où l’Espagnol s’est fait remonter par un Federer plus costaud physiquement)

  8. Paulo 1 mai 2018 at 19:20

    Jolie victoire de Tsitsipas face au revenant Andujar à Estoril : 7-6 6-3. Un premier set accroché, globalement dominé par Andujar, sauf le tie break. Un deuxième set où l’Espagnol craque un peu, peut-être court physiquement.

    Je ne trouve pas forcément intelligent de jouer Estoril de la part du Grec alors qu’il y a l’enchaînement Madrid-Rome derrière. En attendant, il surfe sur sa confiance… de jolis coups réalisés lors de ce match. Son coup droit me plaît bien notamment.

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