L’étrange cas du Docteur Benoît et de Mister Paire

By  | 12 octobre 2018 | Filed under: Opinion

2018 US Open - Day 4Il va certainement nous manquer le jour où il prendra sa retraite sportive.

A 29 ans j’imaginais une saison de consolidation, voire de progression pour Benoît Paire. Mais l’ Équipe pourrait sans difficulté resservir le titre de leur article de 2015 « La saison des extrêmes » pour tenter de résumer la saison 2018, pas encore achevée, de notre fantasque barbu…

Victoire sur Djokovic à Miami, l’adoption d’une spectaculaire coupe blond platine, défaite contre Federer à Halle après avoir obtenu deux balles de match, bris de raquettes et fin de match balancée au City Open, en panne de service pendant la tournée américaine précédant l’ US Open, voyages en compagnie de son meilleur ami sur les tournois pour se sentir soutenu, et une sélection inattendue mais victorieuse pour la demi-finale de la Coupe Davis contre l’ Espagne !

J’ai regardé quelques matchs de Benoît cette saison en me demandant si ce que je voyais sur le court confirmait ou pas la thèse habituelle de « l’explication mentale » d’un talent supposément gâché.

Comme le précisait Antoine (pas le chanteur fan de virées tropicales en bateau) sur l’un de ses posts, la notion de mental est multiforme en ce qui concerne le tennis de haut niveau.

Vous aurez remarqué qu'il y a un moment que nous n'avons lu d'élucubrations d'Antoine sous nos latitudes. Je dis ça...

Je ne dis pas que cet Antoine et notre Antoine ne font qu’un, mais juste que l’on n’a encore jamais vu les deux simultanément dans une même pièce. Pensez-y…

Je me permets de reprendre ci après sa très pertinente définition en quatre parties de ce qui compose ce fameux mental : confiance, capacité de concentration, capacité de gérer le stress, sens tactique.

Très nerveux et perfectionniste, Benoît ne supporte pas les fautes bêtes qui polluent souvent le tennis des joueurs de tous niveaux.

A partir d’un certain nombre de fautes directes (in)déterminé de façon erratique, son cerveau semble bouillir, le dégoût de soi l’envahit et il entame le dialogue désabusé du joueur de tennis avec lui-même que connaissent bien tous les joueurs atteints par une quinte d’erreurs exaspérantes.

Toutefois, la plupart du temps, il parvient à garder toute sa frustration sous sa casquette, même si l’on entrevoit la fumée sortir de ses oreilles.

Benoît Paire (photo DR)Il y a quelque chose d’inhumain dans les exigences qu’impose le tennis de haut niveau d’aujourd’hui.

Benoît fait partie d’une race de joueurs en voie de disparition. Tout dans son tennis respire le jeu, le choix de coups et des trajectoires trahit l’esthète, l’artiste qui cherche non seulement à remporter le point mais à le remporter à sa façon, seule satisfaisante à son goût.

Cela paraît plus facile de jouer comme tous ces pros formés à l’école Nick Bolletierri, la monoculture du gagne terrain, épreuve de force pugilo-tennistique où le vainqueur, après de multiples droite gauche, assène enfin le coup (droit) définitif qui met K.O. l’adversaire.

Paire, à la fois Ray Sugar Leonard et Don « le Cobra » Curry, travaille en installant d’abord une trompeuse régularité dans la diagonale des revers, puis déstabilise l’adversaire par un changement de trajectoire soudain,en long de ligne,avec une amortie ou balle placée tranquillement à contre pied selon l’humeur de l’instant.

Cela amène à se poser plus de questions de tenter de disséquer le jeu adverse à chaque échange que de jouer le bulldozer qui tente d’avancer inexorablement.

En cela son jeu dépend davantage de celui de l’adversaire que celui de la plupart des joueurs du circuit.

Adoubé excellent tacticien par Roger Federer himself lors de l’ US Open, Benoît Paire n’éprouve pas vraiment de problèmes à ce niveau, sinon celui de devoir le plus souvent composer avec le jeu de son adversaire du jour plutôt que d’imposer son propre jeu.

J’ai l’impression que c’est la gestion du stress de la haute compétition qui est particulièrement difficile pour lui. Une question rendue plus particulièrement ardue pour un pro « joueur », dont la qualité de jeu dépend pour beaucoup de sa forme et de son inspiration du jour.

Benoît a besoin de cette créativité pour maîtriser la qualité de frappe adverse, et pour compenser la fragilité de ce fameux coup droit curieusement décomposé où il guide la balle davantage qu’il ne la frappe.

Curieux tennis français avec les coups droits sans grande pénétration des Gasquet, Mannarino, Paire.

Paire BenoîtLa grande nervosité et le perfectionnisme de Benoît le prédisposent à ses fameux « pétages de plomb » qui me paraissent  inhérents à son tempérament et toujours dirigés contre lui-même.

Inutile de lui reprocher un manque d’effort pour canaliser ses humeurs, il essaie vraiment.

Il est tout aussi inutile d’imaginer un Benoît Paire qui, assagi, aurait « réalisé son potentiel », que d’imaginer une pièce de monnaie composée d’une face sans pile, parce que les frustrations pairiennes découlent de sa façon esthétique d’envisager le tennis.

McEnroe, Rios, Safin, et aujourd’hui Paire, Fognini, Kyrgios, les joueurs au tempérament explosif sont comme par hasard très souvent les joueurs les plus créatifs.

Benoît, toujours hors cadre, se trouve finalement fort peu cité dans les nombreux articles qui fleurissent cette année à propos de la saison très difficile que traverse le tennis français.

Je suis content que Yannick Noah ait pris la décision de le sélectionner pour ce match très important de Coupe Davis, lors duquel il n’a pas déçu. C’est déjà une belle récompense, une récompense méritée pour ce joueur si particulier.

Paire coupe Davis

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154 Responses to L’étrange cas du Docteur Benoît et de Mister Paire

  1. Colin 13 octobre 2018 at 11:01

    Intéressante analyse de la personnalité et du jeu de notre tête à claques préférée.
    Demander à Paire d’être efficace et fonctionnel, c’est la quadrature du cercle… Le parallèle avec Fognini, dans la famille « décalés », est intéressant, mais clairement en défaveur du français: il n’a que deux ans de moins que le taré transalpin, mais est en retard sur tous les temps de passage. Fognini a commencé à réaliser partiellement son potentiel à partir de l’âge de 26 ans, or Paire, à 28, en est toujours à essayer de canaliser ses comportements erratiques.
    En tous cas, tout à fait d’accord avec ton dernier paragraphe : félicitations à Noah d’avoir tenté le coup (osé) de le sélectionner en CD, malgré le passif des années précédentes (JO de Rio), et bravo à Paire d’avoir rempli le contrat. Ce genre de réussite montre que le tennis peut être, encore aujourd’hui, de temps en temps, une histoire de relations humaines.

    • Anne 13 octobre 2018 at 19:26

      Fognini a l’avantage d’une surface forte autour de laquelle il établit l’essentiel de sa saison. Et une palette de coups plus grande encore.

      Perso, j’ai toujours eu un faible pour Paire et j’ai un peu de mal avec la com faite autour de lui en 2016 par la FFT et quelques journalistes tennis très proches de la FFT qui en ont bien profité pour envenimer les oses entre Pouille et lui (les mêmes qui n’ont pas tari d’éloges à son égard au moment de la 1/2 de la CD) Tout est en fait parti d’une interview à la sortie du court où, déçu de son match et de la défaite, on l’interroge sur les JO. Et forcément à ce moment là, les JO sont le cadet de ses soucis. Et c’est bien normal. A cette époque, Pouille est le bon élève dont la FFT est si fière. Et du coup, une campagne est menée sur le thème, mais si Paire n’en a rien à faire des JO, alors qu’il lui laisse sa place. Arrive les’ JO, et il n,y a pas de raisons pour Paire de faire l’impasse… la FFT et Pouille lui en veulent. Et là ils montent quand même en épingle le fait qu’il ait, le méchant garnement, découché sans prévenir pour aller voir sa compagne que la FFT a invité mais dans un hôtel, à l’écart… bien moins scandaleux au final que la sortie de Kiki, épaulée par Garcia…. mais comme à ce moment là, on avait besoin des filles en Fed Cup et comme la FFT voulait montrer qui guvernaiit, après des JO calamiteux à tous les niveaux, Benoît Paire était un bouc émissaire tout trouvé…

  2. Paulo 13 octobre 2018 at 14:34

    Les court-jus du ciboulot dont Paire fait régulièrement l’objet, et le fait que ça le fait sortir de son match quasi-systématiquement (à la différence d’autres dont McEnroe est le plus connu) m’évoquent surtout un manque de maturité ; encore, s’il avait 19 ans… mais non, il a 29 ans. De ce point de vue, il ressemble à Kyrgios.

    Et puis, ce coup droit tout pourri… non, je n’y arrive pas.

  3. Paulo 13 octobre 2018 at 14:42

    Shanghai : Federer out, sorti par un très bon Coric 6-4 6-4 en 1h13…

    Le Roger des mauvais jours, revers en berne, pas folichon en retour, souvent en retard, panne d’inspiration telle cette amortie toute faite qu’il met dans le couloir, ou ce coup droit bizarre slicé qui finit dans le filet.
    Rien à voir avec le Federer d’hier et sa très belle victoire sur un excellent Nishikori.

    En face, un Coric excellent au service et en retour, très peu de fautes, hyper solide à l’échange ; mais question fantaisie, le vide sidéral.
    Djokovic a remporté leurs deux confrontations, mais c’était sur terre battue. S’il gagne demain, il revient à 35 petits points de Nadal à la Race… il sera quoiqu’il en soit 2ème à l’ATP lundi, Federer rétrogradant à la 3ème place.

  4. Paulo 14 octobre 2018 at 17:01

    Côté français, Ugo Humbert, 20 ans, poursuit sa progression : il remporte le challenger d’Ostisei en Italie (indoor) en battant Herbert en finale, avec la manière, 6-4 6-2… il entrera demain dans le top 100 pour la première fois de sa carrière. Jeu solide, complet : un jeune à suivre !

    • Colin 15 octobre 2018 at 13:43

      Humbert-Herbert ? Une finale digne de Nabokov. Le vainqueur a-t-il eu droit à un exemplaire dédicacé de Lolita?

  5. Elmar 14 octobre 2018 at 20:32

    La scoumoune de Del Po.

    • Colin 15 octobre 2018 at 13:43

      Pléonasme.

      • Patricia 15 octobre 2018 at 17:26

        Goffin dans le même style, est-il un synonyme ?
        En tous cas, ça ouvre la porte à Nishi pour les Masters, et si Nadal fait aussi l’impasse, à Isner…
        Pour les Masters Next Gen, Humbert qui a remporté un 2è challenger (et intègre le top 100) est en embuscade à 45 pts de Munar, vu que Zverev ne devrait pas s’embêter avec l’épreuve comme l’an passé. FAA, qui a remporté l’autre challenger de la semaine(son 4è en tout), n’est pas si loin, à 12 places de Zverev.

  6. Patricia 16 octobre 2018 at 11:35

    Tiens, je ne sais pas si ça avait déjà été posté ici : http://www.ultimatetennisstatistics.com/goatList

    Difficile de faire plus complet dans la comptabilisation des bonifications : y a des points pour les 1/4 en GC, pour les RR gagnés aux Masters, pour les 1/2 en M1000, la coupe Davis, les semaines en tant que N°1, les semaines en top 5 à l’ELO, les victoires contre les joueurs bien classés (ATP + ELO) et j’en passe !

    • Colin 16 octobre 2018 at 16:16

      Patricia peux-tu nous rappeler ce qu’est l’ELO ?

      • Perse 16 octobre 2018 at 18:42

        l’Elo (en minuscule puisque c’est un patronyme) est un système de classement https://fr.wikipedia.org/wiki/Classement_Elo.

        Il est officiellement utilisé aux échecs et permet de créer un classement par rapport au champs et la performance. C’est un meilleur indicateur de performance absolue. Elo est le chercheur qui a eu l’intuition d’un ordonnement particulier de la performance, même si la fonction proposée a été modifiée (d’une normale vers une loi logistique).

        Surtout cela permet de mesurer le rapport relatif entre deux joueurs contrairement au classement ATP qui n’est qu’accumulatif.

        • Perse 16 octobre 2018 at 18:43

          Et Elo est en hommage à Arpad Elo

      • Patricia 16 octobre 2018 at 18:52

        C’est un système de classement utilisé aux échecs, qui peut être transposé à tous les jeux de 1 contre 1. Chaque victoire apporte des points en proportion du classement de l’autre, plus tu bats des gros à l’ELO, plus tu te goinfres. Par contre, il ne tient pas du tout compte du stade du tournoi où le match a lieu. Ce type de classement est un meilleur prédicteur de victoire que le classement ATP, Jeff en a mis une version sur son site : http://tennisabstract.com/reports/atp_elo_ratings.html

  7. Patricia 16 octobre 2018 at 11:46

    Ils ont aussi des formules statistiques pour noter les matchs, et ça donne les classiques :

    1. finale Wim 2008
    2. finale USO 1980
    3. finale Wim 1980
    4. finale AO 2012
    5. finale RG 1984

    les modalités de calcul ne sont pas tendres pour Sampras dont le 1er match est en 35è position, et même pas contre Agassi…

    • Perse 16 octobre 2018 at 19:11

      Merci pour ce partage. Comme d’habitude, on peut toujours pinailler sur les choix faits de noter et sous quel angle aborder certains faits.
      Il me semble que le facteur le plus corrélé avec la valeur d’un joueur est son % de victoire en carrière. Il semble bien également que le Big 3 est bien le plus haut niveau du tennis jamais pratiqué à tout égards (d’où également un Elo très élevé).
      Elo montre bien que le tennis était plus hétérogène dans les années 90 et je rajouterai déstructuré.

      Je mettrai une réserve sur l’évaluation Grand Titre pour les M1000 et Alternatives Finals dont le prestige n’était pas particulièrement exceptionnel jusqu’à récemment.

      Pour parler de mon joueur préféré, on peut noter que Sampras se distingue par une chose: il a les métriques relatives les plus faibles de son groupe (Elo, % victoire), ceci dénote qu’il n’était pas régulier mais savait gagner aux meilleurs moments, ce qui montre à quel point c’était un gagnant. Sachant qu’il avait une fragilité (thalassémie) qui avait tout de même un impact au long de la saison.

      Je suis d’accord avec l’évaluation globalement et effectivement pour moi Djokovic est devant Nadal maintenant, il est le tueur de géant (et de l’intérêt du tennis puisqu’il n’est pas mon style).

  8. Montagne 17 octobre 2018 at 20:08

    Il semblerait qu’il y ait eu à nouveau pétage de plomb de notre Benoit à Moscou.

    Battu par le russe Geramisov 217 ème à l’ATP, il aurait refuser de lui serrer la main à la fin du match.

  9. Anne 17 octobre 2018 at 21:18

    La Kosmos Cup se tiendra donc du 18 au 24 novembre 2019, soit au lendemain de la finale des Masters… c’est à peu près la seule chose notable qui a été dite lors de la’ conférence de’ presse censée présenter la phase finale de la CD… on notera qu’en l’iTF n’a cru bon de dépêcher ni son Big boss ni le responsable Coupe Davis au sein de l’ institution mais un autre membre de son bureau…

    On pourra aussi retenir que Piqué a avoué qu’il avait fait un rêve voilà 2 ou 3 ans de voir les joueurs de tennis jouer pour leur pays et dans’ une grande compétition par équipes… bon visiblement à ce moment là, il ne savait pas qu’ils participaient à un truc qui s’appelait Coupe Davis qui existait depuis plus d’un siècle ni qu’ils participaient aux JO…

    Il s’est dit confiant de la présence de’ Nadal qui lui a dit qu’il en serait s’il n’était pas blessé… bon à la place du Gérald j’irais quand même vérifier quelle est la dernière saison où son cher compatriote n’a pas été blessé à pareille date, ill risque d’avoir quelques (mauvaises) surprises…
    Le joueur de foot prétend également être confiant par rapport à la présence de Djokovic… Bon déjà, il semble un peu oublier que la Serbie n’est pas qualifiée d’office pour la phase finale… mais surtout Piqué a rappelé que Djokovic lui a affirmé que s’il doit choisir entre sa CD et la compétition par équipe de l’ATP, il opterait pour celle-ci.
    Sinon l’entourage de Federer lui a confirmé que celui-ci ne se voyait a priori pas vraiment la jouer… mais là aussi Piqué affirme ne fermer aucune porte (Sic)… et c’est pas comme si la Suisse était davantage qualifiée que la Serbie…

    Ah sinon, même si le patron de Kosmos a dialogué avec Nadal, a fait le deplacement à Shanghai pour rencontrer Djokovic’et Zverev, a discuté avec l’entourage de RF… il prétend que ce qui est important avec la nouvelle CD, ce ne sont pas les individus, et tant pis si certaines stars n’en seront vraisemblablement pas, mais les équipes…

    • Elmar 18 octobre 2018 at 07:23

      Vu comme ça, ça paraît assez amateur.

      Mais le plus invraisemblable je trouve, c’est que l’ITF se soit dépêché à ce point d’entreprendre cette réforme en filant un blanc sein à Piqué. On dirait vraiment qu’ils ont fait ça dans l’urgence, car au fond, rien ne fonctionne: la date est archi-mauvaise, ils ont aucune garantie concernant les joueurs, le format est assez nul.

      Que la CD avait besoin d’une réforme, c’est très possible. Mais pourquoi l’avoir sabordée aussi rapidement pour la remplacer par ce qui n’est pour l’heure qu’un projet sans base? C’est franchement étrange.

      Concernant Nadal, si j’étais Piqué, je me débrouillerais pour que son tournoi se joue sur terre battue. Rafa pourrait peut-être décider de zapper le Masters qui ne lui convient guère pour être le premier joueur à gagner la Coupe Davis nouvelle formule. Ca me paraît être sa meilleure chance pour attirer le n°1 mondial. Et à mon avis, il va avoir besoin de la présence de son compatriote, vu que ni Fed ni Djoko ne vont y aller. Parmi les autres stars du circuit, Murray risque d’avoir mis un terme à sa carrière, Stan n’ira pas car la Suisse ne sera pas qualifiée, Zverev (qui n’est pas encore une star mais pourrait le devenir d’ici un an) n’ira pas.
      Reste Del Po, avec toutes les incertitudes le concernant.
      Ca fait maigre pour cette nouvelle compèt qui a tout intérêt à miser sur Nadal.

      • Paulo 18 octobre 2018 at 08:39

        Ach, mais Nadal ne sera plus numéro un mondial d’ici quelques semaines, au train où file Djoko… décidément, tout va de travers pour Gerald, dont on ne sait quelle mouche l’a piqué (facile, je sais)…

      • Anne 18 octobre 2018 at 14:16

        en fait ce sera sur dur indoor, c’est la seule autre révélation (avec la date) d’une conférence de presse qui aura quand même duré près d’une heure

        totalement d’accord avec toi concernant l’ITF. A croire qu’ils ont vu le chèque et le reste ils s’en balancent totalement. Ce qui est surprenant aussi c’est de voir que le manque de préparation qui semblait flagrant lors de la première annonce semble toujours aussi évident aujourd’hui. Et dans ses rares interventions publiques, Piqué semble vraiment ne pas connaître grand chose au tennis. Comment peut-on prétendre investir des millions, qui plus est sur une période qui semble totalement déconnectée du monde des affaires (qui s’engage sur 25 ans ?) en maitrisant si mal le sujet…

        Tout est vraiment dingue dans cette histoire

      • Patricia 19 octobre 2018 at 08:21

        Pour la Suisse et la Serbie, ils peuvent toujours filer des WC, c’est prévu…. Comme la vergogne ne les étouffe pas, il y aura le groupe des pays qui doivent se qualifier et celui qui a une super star.

        Nadal il y a une chance qu’il y aille tant que c’est en Espagne (c’est donc possible pour sa fin de carrière, qui est probable dans deux ans). Sans ça, il n’y aurait jamais mis les pieds.

        En gros il y a eu le raisonnement « grosse exhib » : oh, le problème, ce sont les stars? Pas de souci, ils sont toujours prêts à jouer pour un gros pacson quelques fois dans l’année. Sauf que taper la balle en rigolant pendant une heure sans enjeu, c’est pas la même que participer à plusieurs jours d’une vraie compétition…
        Quand à la date, c’est la première chose qui sautait aux yeux quand le projet a été dévoilé, que ça n’ait pas perturbé Piqué, soit, mais l’ITF, c’est du plus haut comique…

        • Anne 19 octobre 2018 at 11:15

          Les Wilds Cards ont déjà été attribuées : à la Grande Bretagne et l’Argentine. Il se murmure qu’ils voulaient la filer à la Suisse et la Serbie mais comme ni Djoko, ni Federer/Waw s’engageaient à la jouer, ils ont préféré opter pour la GB et l’Argentine

    • Elmar 18 octobre 2018 at 07:25

      Bof. Y a aucun tennisman – et très peu de sportifs – qui s’engagent sur le terrain politique. Ils vont rester silencieux et aller sagement jouer leur exhib.

      • Anne 18 octobre 2018 at 14:09

        Il y a une différence entre ne pas s’engager politiquement et aller à une exhibition et rester silencieux à un moment où nombre d’acteurs économiques (qui auront probablement des conséquences plus importantes à assumer et ne se résumant pas un seul chèque même substantiel) refusent d’aller en Arabie saoudite

        • Perse 19 octobre 2018 at 11:47

          Sauf que la diplomatie du chèque de l’AS ne s’est jamais aussi bien porté paradoxalement (ils sont totalement aux abois mais la France n’a jamais été aussi vénale avec eux).

    • Paulo 18 octobre 2018 at 08:41

      Bof bof. Y a-t-il ce genre de cris d’orfraies pour le tournoi de Doha, ou d’autres se jouant dans des pays qui pratiquent couramment les exécutions arbitraires et autres disparitions d’opposants ?

      • Paulo 19 octobre 2018 at 12:45

        D’autant qu’il apparaît que cet opposant au régime saoudien était lié au mouvement des Frères musulmans, et qu’il a montré dans le passé qu’il était (très) antisémite.
        Certes je ne défends pas le régime saoudien, mais ceux qui font tout un foin de cet (probable) assassinat politique ne disent pas tout. Et comme souvent, ce qui n’est pas dit est au moins aussi important que ce qui est dit.

        S’il faut boycotter l’Arabie saoudite, pourquoi pas, mais alors il faut aussi boycotter la Chine (Shanghai etc.) qui n’est pas spécialement connue pour respecter les droits ni la vie des opposants, le Qatar et quelques autres, si on veut être cohérent.

  10. Anne 19 octobre 2018 at 11:18

    Deux infos : Guidicelli démissionne de toutes ses fonctions au sein de l’ITF

    Et… Wimbledon a annoncé l’instauration d’un tie-break au 3e set (pour les femmes) et 5e set (chez les hommes) à… 12/12. Personnellement, j’étais favorable à l’introduction du tie-break mais à 6/6 car là ça rajoute de la confusion… Pour le moment, telle que se profile la saison 2019, il devrait y avoir trois règles : pas de tie-breaks à Melbourne ni Paris, un à 12/12 à Londres et un à 6/6 à New York… comment faire simple quand on peut faire compiqué

    • Montagne 19 octobre 2018 at 12:08

      Hélas, j’avais mal lu ton post, je croyais que Guidicelli démissionnait de la FFT.

      • Anne 19 octobre 2018 at 14:04

        Si seulement cela pouvait être la prochaine étape

    • Colin 19 octobre 2018 at 13:19

      Hélas, j’avais mal lu ton post et celui de Paulo, je croyais que Guidicelli avait été assassiné par l’Arabie Saoudite

      • Elmar 19 octobre 2018 at 13:31

        Très bon, Colin!

      • Anne 19 octobre 2018 at 14:03

        là, ça va chercher loin ;-)

    • Colin 19 octobre 2018 at 13:27

      Sinon, pour le tie-break, je trouve que la règle du TB à 12/12 est un bon compromis, elle ne s’appliquera qu’à un nombre epsilonesque de matches, et elle permettra au vainqueur d’être (un peu) moins cramé pour le match d’après.
      D’ailleurs, si on veut plus d’homogénéité, c’est Flushing qui devrait passer au TB à 12/12.
      Quant à Roland, le pb n’est pas le même puisqu’il est bien plus facile de breaker sur ocre que sur gazon.
      Reste Melbourne… Je ne me souviens pas d’un match à rallonge récent à Flinders Park, le dernier qui me revienne c’est le fameux quart Roddick/El Aynaoui en 2003 (dont avait profité l’improbable Rainer Schuettler pour se hisser en finale aux dépends d’un Roddick rincé).

      • Anne 19 octobre 2018 at 13:58

        Mon problème est surtout la cohérence… pourquoi faire à 12/12 alors que dans tous les autres sets, dans tous les autres tournois, c’est 6/6. Pour qui suit le tennis de plus ou moins loin, c’est incompréhensible. Et rajouter une règle totalement artificielle qui n’existe nulle part ailleurs, dans aucune autre circonstance, c’est très bizarre. Quant à la durée des matchs… déjà qu’ils sont longs en 5 set alors leur faire jouer l’équivalent d’un 6e set.. et espérer que les joueurs soient fringants derrière… Là, ils donnent l’impression d’avoir ménager à la fois tout et rien, une demi-réponse qui résout pas grand chose et surtout qui ne correspond à rien d’autres dans le sport.
        Idem le problème de différences entres les Grands Chelems tient avant tout à la cohérence à la lisibilité d’un sport par tout le monde, y compris par un public qui n’est pas au courant de chaque règle très précise… et là qu’il y ait trois situations différentes, c’est à mon sens, pas clair du tout

    • Paulo 20 octobre 2018 at 16:27

      L’histoire du 12-12, c’est pour ménager la susceptibilité de ceux attachés aux « traditions », ceux qui comme Antoine veulent que les joueurs jouent le 5ème set sans tie-break jusqu’à ce que mort s’ensuive si nécessaire.
      Il me semble qu’Anderson avait (re)mis ça sur le tapis suite à sa demie à rallonge contre Roger à Wimbledon.

      Personnellement je ne trouve pas que ce soit une bonne idée : 6-6 ça aurait été très bien, et plus « standard » donc compréhensible pour le public.

      La prochaine (et peut-être la première) fois qu’un match se finira à 13-12 au 5ème set et que le joueur sera trop crevé pour défendre honorablement ses chances au match suivant, surtout si c’est un top player, on en entendra à nouveau parler, j’en suis certain.

      • Achtungbaby 22 octobre 2018 at 06:41

        Paulo, le joueur qui veut pouvoir défendre honorablement ses chances au match suivant, soit il gagne en 3 sets, soit il fait le break à 4-3 dans le 5è. Non ?

        Dans la mesure où la règle est la même pour tous les joueurs, à mon avis ton argument ne tient pas.

        • Paulo 22 octobre 2018 at 09:30

          Va dire ça à Anderson :-) ou à Isner suite à son match vs Mahut :-)

          Le petit problème avec ton raisonnement, c’est qu’il ne suffit pas de claquer les doigts pour breaker avant d’arriver à 6-6 ou à 12-12, d’autant que les deux joueurs, arrivés au 5ème set, veulent absolument gagner le match… tu peux avoir deux joueurs très bons, très en forme, avec de réelles chances d’aller au bout du tournoi, qui annihilent mutuellement les chances de l’autre en jouant jusqu’à pas d’heure.

          Tiens, pense donc aussi à Roger, aux JO de 2012, qui après son match à rallonge vs Del Po arrive complètement cramé face à Murray en finale, où il est balayé en 3 petits sets. S’il y avait eu un tie break normal au 3ème set, il aurait pu défendre normalement ses chances le lendemain.

          Donc désolé, mais à mon ses c’est ton argument qui ne tient pas.

          • Achtungbaby 22 octobre 2018 at 15:22

            je pense qu’on peut en effet trouver plein de joueurs qui vont regretter de ne pas être assez frais pour le tour suivant, pas de pb. Mais ça prouve quoi ? Rien.

            Et quand je dis il « suffit de », je provoque un peu, mais sur le fonds, ça fait partie de la vie d’un tournoi qu’il y ait des joueurs qui se qualifient plus vite pour les tours suivants, qui arrivent frais, et d’autres non. Certains ont d’ailleurs besoin de bcp jouer pour arriver à un niveau de jeu correct puis parfait (Cf. Wawrinka), là où les autres vont simplement s’épuiser.

            Est-ce qu’en foot vous allez supprimer les prolongations sous prétexte que ça fatigue pour le match suivant ?

            Encore une fois, la règle est la même pour tous les joueurs, donc pas d’injustice. C’est le principal.

            Des joueurs arrivent finale en ayant joué 7h, d’autres le double. That’s life.

            Et je préfère que Fed ait perdu au JO de 2012 et ait gagné à WIM en 2009 dans les conditions que l’on sait.

            • Paulo 22 octobre 2018 at 18:34

              Faut pas prendre l’exemple du foot, sinon on va aller vers une limitation bien plus draconienne de la durée des matches de tennis !

              Sur le fond, je comprends ce que tu veux dire, mais entre mettre une limite d’une heure 30 + 40 minutes de prolongations, et des matches de tennis qui durent tellement longtemps que personne ne peut raisonnablement les regarder entièrement, il y a de la marge, et de quoi trouver un compromis.
              Un tie break au 5ème set à 6 jeux partout, ça laisse encore énormément de temps de jeu possible, en général 4 à 5 heures, ce qui est largement correct à la fois pour les joueurs et pour les spectateurs (quoique ça commence à être long pour ces derniers, il faut être honnête), tout en laissant la place à des tas de rebondissements.
              Franchement, je ne comprends pas cet attachement à l’absence de tie break dans le dernier set, ça fait très conservateur dans le sens psycho-rigide… et tant qu’on y est, pourquoi ne pas revenir au non tie break dans chacun des 5 sets, avec des scores de 3-6 12-10 6-4 9-11 18-16 ?

              • Anne 22 octobre 2018 at 20:43

                Je suis totalement d’accord avec toi. Et puis, au final, on parle d’un nombre infime de matchs. A lire certains, on a l’impression que l’introduction du tie-break au 5e set change fondamentalement le tennis. Le débat était d’ailleurs similaire en Coupe Davis quand il a été introduit voilà quelques années. Je pense que personne ne sort gagnant d’un match interminable, ni les joueurs qui sont cramés pour un long moment derrière, ni le public qui perd patience au bout d’un moment…
                et comme toi je me demande pourquoi le tie-break si intolérable au 5e set aux yeux de certains est tout a fait acceptable dans les sets précédents…
                Certains poussent même l’argument à prétendre que ce n’est pas normal de l’introduire car le but du tennis est de breaker son adversaire… or, on peut gagner un match en 3 ou 4 sets sans l’avoir breaké… donc, pourquoi pas en 5 ?

              • Achtungbaby 23 octobre 2018 at 13:07

                Paulo, j’imagine qu’il est plus difficile d’expliquer à un joueur qu’il perd un match qui a déjà duré 5 sets sur un point mal négocié au TB (un seul suffit en effet), alors qu’il pourra mieux le prendre s’il perd le même match en ayant eu la chance de défendre son jeu de service entier.

                Bref un match qui en est au 5è, on ne le fini pas sur un coup de dés.

                C’est un argument qui me parait recevable, et pas spécialement psycho rigide !

            • Paulo 23 octobre 2018 at 14:17

              @ Achtungbaby : il faut 2 points d’écart pour remporter un tie break. Pour breaker en cours de set, il faut aussi 2 points d’écart ; la différence étant que dans un cas c’est le même qui sert et pas dans l’autre. Mais c’est justement pour cela qu’a été instauré le tie break.
              Et on peut toujours dire, si on estime que le perdant perd le match sur un « coup de dés » au tie break, qu’il a eu tout le set pour breaker, et que s’il n’en a pas été capable, c’est qu’il ne méritait pas de gagner. Du reste, c’est en général l’argument qu’avancent ceux qui ne sont pas trop mauvais perdants : je n’ai pas été capable de faire la différence avant le tie break du 5ème set, donc tant pis pour moi.
              J’ajoute que l’un des principes du tennis est justement de gagner les points importants, d’où cette façon particulière de compter les points, en jeux, et sets. Et je ne crois pas tant qu’il s’agisse d’un « coup de dés » quand un joueur perd un tie break que le fait qu’il a été moins bon, moins solide mentalement en particulier, à ce moment crucial du match. Certains essaient de se rassurer en disant qu’ils ont perdu le match par la faute à pas de chance (comme s’ils n’avaient pas une raquette à la main), mais la vérité est juste qu’ils ont été moins bons dans le money time.
              Le tie break au 5ème set est une excellente chose !

          • Colin 22 octobre 2018 at 16:04

            Dans le cas de Wimbledon 2012, le match à rallonge en demi-finale n’a pas empêché le perdant, Delpo, d’aller chercher la médaille de bronze, et pas contre n’importe qui (Djoko). Alors que Delpo n’est pas réputé comme étant un monstre d’endurance. Donc je suis un peu dubitatif quant à l’influence que ça a pu avoir sur Fed.
            Ceci dit, ça ne me choque pas qu’on place une limite pour éviter les dérives quasi-infinies, qui ne peuvent que mettre le bin’z dans un tableau. 13/12 au cinquième set, ça fait quand même un sacré p… de match (sans compter que le tie-break lui-même peut s’éterniser!)

            • Paulo 22 octobre 2018 at 18:40

              C’était aux JO, or à Wimbledon, un mois avant, Fed avait battu Murray sans coup férir ; de quoi penser qu’aux JO il a accusé le coup de son match de la veille contre Del Po, le score en faveur du Britannique étant quand même sec en finale des JO.
              Djoko était, de mémoire, très déçu de ne pas s’être qualifié pour la finale ; il sortait quand même d’une année dantesque, et il allait finir 2012 numéro un. Pas sûr qu’en temps normal Del Po le battait sur gazon, même sans avoir joué un match à rallonge la veille.

              • Anne 22 octobre 2018 at 20:47

                personnellement, je me souviens que dès le premier set lors de la finale des JO, Federer m’avait semblé être à la rue physiquement comme cela a rarement été les cas et la défaite a rapidement semblé malheureusement inévitable…

              • Achtungbaby 23 octobre 2018 at 13:11

                Paulo, on est vraiment dans la spéculation là. De quelle façon l’esprit de revanche a joué en faveur de Murray ? Quel est l’attachement comparé des deux joueurs au fait de jouer pour leur pays ?

                Il y a 50 raisons qui peuvent expliquer la différence de résultat.

                Si l’on en vient à dire qu’à un mois d’intervalle le résultat doit être le même pour appuyer la thèse de la fatigue …

              • Achtungbaby 23 octobre 2018 at 13:13

                Anne, personnellement j’ai déjà vu souvent Federer à la rue dans un match (cf. toute sa fin de saison passée par exple), et ça ne l’a pas empêché de gagner la majorité des matchs en question.

                On s’éloigne un peu du sujet là non ? Et surtout on ne prouve rien.

                Personne ne conteste l’idée que si le match précédent a été plus long, il pénalise le joueur qualifié.

                La question est plutôt de savoir s’il faut s’en préoccuper ou non, et dans quelle mesure.

              • Anne 23 octobre 2018 at 13:57

                L’ITF a immédiatement réagi après les JO 2012 où plusieurs troisième sets s’étaient révélés très, très longs en introduisant justement le tie-break au 3e set. Il est d’ailleurs à parier que la physionomie de la finale avait dû peser dans la décision…

                D’ailleurs l’ITF a beaucoup de torts, y compris celui de ne pas savoir prendre rapidement des décisions… mais fort est de constater qu’en l’espèce, elle avait su réagir très vite. Comme elle avait su réagir très vite après le match interminable entre Mayer et Souza en 2015 en introduisant le tie-break au 5e set

                Je doute qu’un joueur pro estime à l’issue d’un match qui s’est joué en 5 sets avec un tie-break que le match se soit véritablement joué à un point…

                Mahut et Isner s’étaient étonnés cet été, et ils n’étaient pas les seuls, devant l’absence de mesure après leur match de 11h05 en 2010 à Wimbledon

              • Paulo 23 octobre 2018 at 14:31

                @ Achtungbaby : il y a peut-être 50 raisons pouvant expliquer que Murray a gagné les JO après avoir perdu la finale de Wimbledon face à Fed, mais la plus plausible, celle qui a le plus pesé, est clairement la fatigue liée au match à rallonge de la veille.

                Voir Federer perdre sur le Centre court de Wimbledon 61 62 64 ce n’est pas banal tout de même ; surtout quand le même joueur a gagné (46 75 63 64) un mois avant – et 75 75 64 depuis lors, en 2015.
                Fed aime autant son pays que Murray, je crois : une motivation chancelante du Suisse à l’idée de remporter une médaille d’or ne peut expliquer un score aussi sévère en faveur de Murray. La fatigue a joué, c’est évident. Après, si tu considères que ça fait partie du jeu, OK ; moi, non, pas à ce point.

  11. Paulo 20 octobre 2018 at 16:20

    À Stockholm, la Gulbe est dans une de ses semaines où il joue au tennis… et où accessoirement il apprend aux joueurs du top 100 à jouer au tennis : Shapovalov, Sock et Isner battus en route. 6 victoires en comptant les qualifs ! Il jouera Tsitsipas demain en finale.

  12. Patricia 21 octobre 2018 at 12:05

    J’ai vu la finale de Moscou entre Jabeur (une joueuse très talentueuse, inexplicablement mal classée pour moi, qui sortait des qualifs) et Kasatkina, une jeune très sympathique. Match fort en émotions et extrêmement serré (fin horrible en plus avec Jabeur qui a crampé, ne pouvait plus servir alors qu’elle débreakait quand l’autre servait pour le match, et ne pouvait même plus aller au filet pour saluer son adversaire) ; pour toutes les deux, c’était la possibilité d’un premier titre. La star du match, c’était pourtant le coach de Kasatkina, un belge, dont les interventions (retransmises) ont complétement retourné le match dominé par Jabeur.

    Il a donné cette interview bien intéressante : https://www.rtbf.be/sport/tennis/roland-garros/detail_philippe-dehaes-ni-coach-dictateur-ni-coach-copain-et-toujours-a-l-ecoute?id=9931741

  13. Patricia 21 octobre 2018 at 12:07

    Sinon, intrigante finale entre Gulbis et Tsitsipas à Stockholm. Gros enjeu pour les deux, un retour pour Gulbis qui n’a pas fait de finale depuis 4 ans, 6 sur 6 en finale pour l’instant (comme Klizan avant la 7è…) et un premier pour Tsitsi qui a plus de chances de convertir que contre Nadal.

  14. Paulo 21 octobre 2018 at 16:56

    C’est la semaine des jeunes :

    - Khachanov 22 ans remporte le titre à Moscou (son 3ème) contre Mannarino
    - Tsitsipas 20 ans remporte son 1er titre à Stockholm contre un Gulbis un peu émoussé
    - Edmund 23 ans remporte son 1er titre à Anvers contre Monfils

    À la Race on a désormais 6 jeunes de 23 ans et moins dans le top 20 : Zverev (5), Coric (11), Edmund (13), Tsitsipas (14), Khachanov (15) et Medvedev (18). Entre 20 et 30, on trouve aussi 3 jeunes : Chung, Shapovalov et de Minaur, soit 9 jeunes dans le top 30.

    • Patricia 21 octobre 2018 at 19:52

      Eh oui, 3 titres à rajouter d’un coup dans leur escarcelle, ce qui nous porte à 20, si je me souviens bien… Les 3 gagnants se suivent désormais au classement Race ^^.
      Edmund jouait à nouveau très bien après un long passage à vide, Khachanov était très très solide cette semaine, et Tsitsipas a bien assuré ; ç’aurait été embêtant qu’il ne profite pas de cette occasion favorable, qui va vraiment confirmer pour lui sa saison et le mettre sur des bons rails de confiance pour l’an prochain. Il n’en profite pas pour monter au classement et va tirer la langue probablement sur les 2 tournois restants (il a joué Metz, Shenzhen, Tokyo, Shanghai et Stockholm en enfilade), mais il pourrait terminer sur une bonne note en gagnant les Masters Next Gen avec Shapo et de Minaur comme principaux adversaires.

      Si on compte la WTA, ça fait 3 premiers titres cette semaine, sympa pour le renouvellement !

      • Paulo 22 octobre 2018 at 09:37

        Ouais, Tsitsi me fait bien plaisir, je trouve qu’il a pris une grosse maturité cette année, on dirait un vieux routier du circuit quand il gagne des matches avec naturel et autorité contre des joueurs qui ne sont pourtant pas des perdreaux de l’année. Il est nettement devant Shapo de ce point de vue (je me répète, mais je crois que Shapo devrait changer de coach, quitter le giron familial, d’ailleurs je ne vois plus Laurendeau dans son box depuis un moment… lien de cause à effet avec les résultats médiocres de ces dernières semaines ?)

        J’ai vu la toute fin du match d’Edmund vs Monfils, il jouait effectivement très bien, grosses prises de risques souvent payantes ; après sa victoire on aurait dit Murray chialant comme une Madeleine ;-) très belle première victoire pour lui, très belle progression cette année quoique moins impressionnante que celle de Tsitsi.

        • Patricia 23 octobre 2018 at 11:54

          Je me suis renseignée pour Shapo, en fait son coach a un problème de dos apparemment sérieux, puisqu’il l’empêche de l’accompagner depuis au moins la Rogers Cup ; Shapo a demandé à sa mère de faire l’intérim, je ne sais pas si ça va se prolonger car elle dirige une Académie. En tous cas Shapo a l’air ravi : http://dailyhive.com/calgary/shapovalov-mom-coach-rogers-cup-2018

          J’ai regardé ses stats au service puisque ce coup était cité comme un focus à l’entraînement, l’amélioration du % n’a vraiment duré (et d’ailleurs, les 76% cités dans l’article sont 71.9 chez Jeff…) Il a fait 9 matchs à un % supérieur à sa moyenne depuis, 8 en dessous, et 4 à sa moyenne – qui est un de ses gros points faibles : il est 86è de cette stat, le dernier étant Paire… Alors qu’en efficacité de sa 1è il est 17è, devant Khachanov… Mais ce dernier est également 18è en %, et c’est sans doute en bonne partie ce qui lui permet d’être 15è à la Race.

          Edmund a raté le début de sa finale, il faisait bcp plus de fautes que contre Gasquet et passait bcp moins de 1è (le stress certainement), faut dire que Monfils jouait plus long et s’est défoncé en défense… Contre Gasquet c’était une boucherie, impressionnant au service.

  15. Achtungbaby 22 octobre 2018 at 06:41

    Federer blessé à la main tout l’été !
    C’était donc ça les nombreuses fautes en coup droit !??

  16. Anne 22 octobre 2018 at 20:49

    Wawrinka , obligé de déclarer forfait à Bâle après s’etre fait mal à l’entrainement dimanche, met fin à une saison particulièrement compliquée physiquement et mentalement. Espérons que la pause lui permette de retrouver ses moyens pour la saison prochaine

  17. Remy 24 octobre 2018 at 10:34

    Je sais pas si vous avez vu le match de Fed hier mais c’était l’horreur.
    47% de première balle, des fautes à la pelle, surtout en coup droit.

    Il a du défendre 14 balles de break !!
    4 jeux de services perdus, 3 dans la deuxième manche alors qu’il menait 3-1 et quand il a servi pour le match.

    • Paulo 24 octobre 2018 at 12:33

      Oui, vraiment pas terrible. On peut toujours arguer que c’était une reprise, mais 38 fautes directes (pour 38 coups gagnants), 4 breaks concédés, face au 35ème mondial, ça fait un peu désordre et ça ne rassure pas. Le problème étant que ça devient récurrent… au 3ème set, j’ai bien cru qu’il allait connaître la même mésaventure qu’au 2ème !

    • Elmar 24 octobre 2018 at 17:57

      Il était à son niveau normal 2018. Vaguement top-20.

      • Anne 25 octobre 2018 at 11:38

        Sérieusement ? Si Federer est vaguement top 20… à part Djokovic je vois pas vraiment qui est mieux classé sur la durée ? Cilic qui se fait battre d’entrée ? Zverev il en a fait combien des matchs pleins depuis plusieurs semaines ? Idem pour tout un tas de joueurs aussi… Bref si on enterre Federer, alors franchement autant jeter tout de suite quasiment tout le reste du circuit et laisser Djokovic jouer tout seul…

      • Colin 25 octobre 2018 at 18:45

        Anne, on dirait que tu ne sais pas encore reconnaître une TPMAE?

        • Elmar 25 octobre 2018 at 22:34

          A quoi correspond le T de ton acronyme? Pour le reste, j’y suis.

        • Montagne 26 octobre 2018 at 07:47

          Tu peux traduire en français ?

        • Colin 26 octobre 2018 at 10:09

          T pour « Tentative ». Car ça ne prend pas toujours…

        • Colin 26 octobre 2018 at 10:10

          Pour Montagne, la TPMAE c’est évidemment la Tentative de Polémique Moisie A Elmar

          • Montagne 26 octobre 2018 at 15:34

            Merci Colin, je n’avais pas capté le message (presque) subliminal.

  18. Patricia 25 octobre 2018 at 07:33

    Cilic s’est fait sortir contre Copil, du coup il va se faire passer par Anderson à la Race et possiblement par Thiem. Si del Po n’était pas forfait pour les Masters, ça commencerait à sentir le roussi pour lui…

    • Paulo 25 octobre 2018 at 09:14

      Et Pouille, tenant du titre à Vienne, s’est fait éjecter par Coric, qui lui a mis une roue de bicyclette dans le 2ème set… il doit être 31 à la Race.
      Sock s’est fait sortir par Gulbis, je ne suis pas sûr qu’il ait gagné 10 matches en simple en 2018 : le voilà 154 à la Race. Ça va être rigolo en 2019 : il devra en passer par les qualifs pour être admis dans le tableau final de l’Open d’Australie (m’étonnerait qu’il ait une WC vu qu’il n’a pas été blessé).
      Des beaux tops mais aussi des sacrés flops cette année !

      • Patricia 25 octobre 2018 at 13:00

        Dimitrov c’est un peu moins spectaculaire mais 22è à la Race, sans blessure, ça craint aussi après un Masters remporté.

        • Anne 25 octobre 2018 at 13:57

          Très, très étranges les saisons de Sock et de Dimitrov que l’on aurait pu croire boostés par leur très belle fin de saison 2017… alors que pas du tout

          Le cas de Sock est d’autant plus étrange qu’il aura été catastrophique en simple et excellent en double en 2018.

    • Anne 25 octobre 2018 at 11:40

      et si c’était la technique de Cilic pour éviter d’avoir à choisir entre les Masters et une vraie préparation pour la Coupe Davis ;-)

      • Patricia 25 octobre 2018 at 12:54

        Ben c’est vrai que 1er tour à Tokyo (Struff), 1er tour à Shanghai (Jarry), 2è tour à Vienne (Copil), vaudrait mieux que ce soit une tactique parce que sinon, Coric devra faire tout le boulot…. Mais ça resterait incertain parce que si Nadal forfaite aussi, que Anderson, Thiem, Isner lui passent devant, ça suffit pas ; et cata : le suivant à la Race est Coric !^^

        • Anne 25 octobre 2018 at 13:53

          c’est clair qu’il n’a pas trop misé sur d’éventuels forfaits à Londres… même ça il va réussir à le rater ;-)

  19. Anne 25 octobre 2018 at 13:54

    Ce qu’il y a de bien avec Lucas Pouille, c’est que même quand il est éjecté d’un tournoi au premier ou au deuxième tour, c’est qu’il est toujours positif : https://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Lucas-pouille-elimine-a-vienne-par-borna-coric-quelques-bonnes-choses/952716

    En même temps, vu le nombre de fois où ça lui arrive depuis 18 mois… au moins il vit bien la situation

  20. Patricia 26 octobre 2018 at 08:05

    4 jeunes en quarts à Bâle : Fritz, Zverev, et Tsitsi/Medvedev qui laissent un 1/4 100% vieux en s’affrontant ; un seul à Vienne, Coric, même si Thiem et Fuchsovics font partie aussi de la jeune garde.
    Deux Français en lice, encore dans chaque tournoi : Simon, victoire plus aisée qu’il n’y paraît aux 2 TB, et Monfils, aussi en 2. Ce dernier fait son possible toutefois pour que Noah n’ai aucune idée le concernant pour la finale de CD, en déclarant forfait pour Bercy alors qu’il n’a aucun pépin… Ou alors c’est justement pour être frais au cas où on ferait appel à lui ? Les voies de Gaël sont comme toujours impénétrable.
    Monfils et Simon sont maintenant côte à côte au classement, Gasquet étant passé 1er français et Pouille 4è. Curieuse de voir si Noah va s’acharner à sélectionner Pouille et à laisser de côté ceux qui gagnent tout de même des matchs….

    Petite comparaison entre les 2 équipes en termes de matchs gagnés depuis l’USO :

    Cilic : 2
    Coric : 9 (finale en M1000)
    Monfils : 11 (une victoire en challenger dans le lot, + finale 250)
    Simon : 9 (titre à Metz)
    Gasquet : 7
    Pouille : 2
    Tsonga (qui a repris avant-hier) : 1

    En termes de personnes, Noah a certainement un faible pour Pouille, Tsonga, et un gentil Richard pour un remplacement ; maintenant, il faudrait qu’il soit bouché pour ne pas au moins envisager autre chose….

    • Paulo 26 octobre 2018 at 09:36

      D’autant plus que :

      - Monfils mène par 3 victoires à 0 contre Cilic (dont une victoire sur terre battue, cette année à Rio)
      - Simon mène 6-1 face à Cilic !
      - et Tsonga est mené 5-2 par Cilic…
      - Gasquet quant à lui en est à 2-2 avec Cilic, et leur seul match sur terre a été remporté par le Français
      - Pouille est mené 1-0 par Cilic
      - Paire est mené 4-1 par Cilic

      Si on prend Coric, même chose, peu ou prou :
      - Monfils et Simon mènent chacun 2-0 (même si leur 2ème victoire remonte à 2016)
      - Tsonga mène 1-0 (2015)
      - Gasquet en est à 1-1 (battu la dernière fois)
      - Pouille et Paire en sont à 0-2 chacun…

      Monfils et Simon qui jouent bien, franchement c’est tentant, non ?

      • Nathan 26 octobre 2018 at 11:02

        Oui, très tentant.

        Noah est souple, Monfils un tantinet borderline mais influençable, Simon moderne Ducasse (« si j’existe, je ne suis pas un autre ») n’admet qu’un seul Maître, lui-même, ou celui qu’il s’est choisi, a priori une mentalité pas trop compatible Coupe Davis. Pire, Monfils est sous influence simonienne.

        Les statistiques sont éloquentes. Mais que valent les statistiques en CD ?

        Noah fait bien jouer Pouille qui, seul, déjoue. Richard est un bon fils qui fait le job en CD.

        Alors ? Alors, je pense que Simon et Monfils se font vieux, une dernière Coupe Davis, c’est tentant et mérite qu’on mette de l’eau dans son vin. S’ils sont en forme, Noah les choisira. Sans doute Monfils. Simon, il faudra qu’il brille. Simon briller, c’est presque un oxymore, du moins briller dans sa filière.

        • Paulo 26 octobre 2018 at 12:57

          On peut noter à ce sujet que Monfils n’a pas été sélectionné depuis que Noah est capitaine.
          Quant à Simon, il a joué le premier tour en 2017 (match gagné le vendredi) puis n’a plus été appelé.
          Alors, de l’eau dans le gaz avec Noah ?
          C’est vrai que Simon est indépendant et multi-casquettes : joueur, coach et parfois journaliste. Cela dit, je me souviens que lorsque Tsonga et Gasquet en appelaient au Sauveur Noah, du temps de Clément, et alors qu’il émettait des réserves, disant en substance qu’homme providentiel ou pas, c’était aux joueurs de faire le boulot, de se prendre en main… Noah avait répondu que cette mentalité lui plaisait.
          Du reste, Simon, qui avait un très mauvais bilan en Coupe Davis, a singulièrement amélioré ses stats depuis quelques années, étant à 8 victoires pour 10 défaites en tout, mais à 4 victoires en matches à enjeu pour une seule défaite (contre Murray, chez ce dernier) depuis 3 ou 4 ans. Bien sûr, il faudrait regarder plus précisément ses adversaires – c’est la même chose pour tous les joueurs, soit dit en passant ; et un joueur numéro deux de l’équipe affronte plus souvent le numéro un de l’équipe adverse que son numéro deux…
          Noah fait bien jouer Pouille ? C’est à voir, car s’il a battu des joueurs moins bien classés que lui, il a aussi perdu contre Lajovic puis Goffin (contre qui il menait 3-0, de mémoire) en 2017, son fait d’armes notable étant sa victoire sur Fognini, en Italie – Fognini qui avait joué le premier et le deuxième jours.
          Richard fera ce qu’on lui dira de faire, effectivement, sérieusement ; autrement dit, il peut battre un des deux Croates ; pas deux, je pense.
          Je pense aussi que Simon a pris suffisamment de bouteille pour se plier inconditionnellement à la volonté de Noah le temps d’une rencontre de Coupe Davis, parce qu’il donnerait beaucoup pour jouer cette finale. Quant à Monfils, je ne doute pas qu’il se sublimerait, une fois de plus ; à moins qu’il n’y ait un sérieux problème personnel avec Noah ?

          Je ne crois pas que Tsonga et Paire seront de la partie, sauf blessure d’un des autres.

          • Paulo 26 octobre 2018 at 13:04

            Rectification : Monfils et Simon ont joué sous le capitanat de Noah en mars 2016, et gagné chacun leur simple à enjeu, contre le Canada. Monfils n’a plus été appelé depuis cette date.

            • Patricia 26 octobre 2018 at 13:17

              Ben si, Monfils avait été appelé en 2016 (sa grande année) après sa demi à l’USO, pour affronter les Croates justement. Et puis une fois sur place il s’était déclaré hors d’état de jouer, à cause d’une blessure contractée dans les escaliers et était reparti aussitôt…. Gasquet avait joué les pompiers, avait battu Coric – Pouille avait hérité de l’obscur Dranganja- mais tous deux s’étaient fait tauler par Cilic.
              Noah en avait voulu à Monfils, tout comme une partie de l’équipe, et l’Equipe avait sorti un papier incendiaire sur Monfils et la CD : il se serait fait prier jusqu’à la dernière minute pour jouer en Guadeloupe (alors que ça avait été choisi pour lui ; Gasquet avait joué le 2è match, alors que lui était malade…), et les gens n’étaient pas convaincus par la réalité de sa blessure lors de la 2è sélection…. On avait ensuite commenté l’absence de Monfils au Japon comme une sanction de Noah la fois suivante.

              Par ailleurs Simon avait joué contre le Japon, pas au Canada! ^^

              • Paulo 26 octobre 2018 at 15:01

                Effectivement, j’aurais dû dire : Monfils n’a plus joué depuis cette date, et non : n’a plus été appelé. L’incident que tu rappelles ne va certainement pas jouer en sa faveur…

                Pour Simon (dont j’ai dit plus haut qu’il avait joué en 2017 sans préciser que c’était contre le Japon), je voulais juste ajouter qu’il a joué une première fois avec Noah en mars 2016, en Guadeloupe, contre le Canada, y battant Pospisil.

          • Nathan 26 octobre 2018 at 14:18

            Monfils est un joueur tentant et dangereux pour un capitaine de CD.

            Tentant parce que, quand il joue bien, même si ce n’est pas un joueur complet, c’est un joueur exceptionnel. Je l’ai récemment vu jouer à l’USO contre un très bon Nishikori. Il perd le 1er set 6/3 contre le feu follet japonais qui jouait comme à ses grandes heures. Dans le deuxième set, Monfils se met à jouer comme on souhaite tous voir jouer Monfils plus souvent : des premières balles de service puissantes, des coups droits de folie surpuissants et réaccélérés dans un cri de rage, des revers extraordinaires et très solides. Nishikori était à la ramasse, impuissant, dépassé en vitesse, en puissance, en régularité. Monfils gagne très facilement le 2ème set avant d’abandonner blessé au poignet (en voulant éviter au filet un missile de Nishikori droit sur lui).

            Pour un capitaine, comme pour tout coach, ce Monfils-là est dangereux. Dangereux car le capitaine ou le coach se dit : « un joueur comme ça, si je lui donne quelques conseils tactiques, il va jouer l’enfer ».

            Mais Monfils, au-delà d’un acquiescement de façade de gentil garçon, au-delà d’une demande réelle de support et de conseils, ne veut pas au fond être dirigé. D’où la valse frénétique de coaches qu’il remercie souvent assez rapidement. Dit autrement, c’est un joueur d’apparence gentille mais assez ingérable sur le fond.

            Noah le sélectionnera s’il sent qu’il a vraiment envie de jouer. Sinon, cela ne servira à rien.

            • Paulo 26 octobre 2018 at 15:16

              Justement, je me suis plus d’une fois fait la réflexion que le Monfils imprévisible quand il joue sur le circuit devient redoutablement prévisible (pour la gagne !) quand il joue en Coupe Davis : son bilan y est de 12 victoires pour 2 défaites ! Avec des joueurs dangereux comme Kohlschreiber (2 fois), Ferrer, Nalbandian en 2010, Federer (certes diminué), Tipsarevic en 2010 voire Rosol à son tableau de chasse, c’est sans aucun doute le joueur français le plus performant, et le plus fiable ! Du moins : c’était, jusqu’à cet incident en sélection de février 2017…

              • Elmar 26 octobre 2018 at 15:41

                Ce que je retiens de cette stat, c’est qu’il a finalement très peu joué en Coupe Davis pour un gars qui a dépassé la trentaine et à passé genre 12 ans dans le top-50 au bas mot.

              • Paulo 26 octobre 2018 at 16:29

                @ Elmar : ça s’explique notamment par la concurrence en équipe de France (Tsonga, Gasquet Simon, et Pouille depuis 2 ans) et le fait qu’il a été stoppé par les blessures plus souvent que la moyenne ; sans compter son caractère disons « lunatique »…

              • Patricia 26 octobre 2018 at 18:50

                C’est pour ça que Noah pensait qu’avec lui, ce serait du tout cuit, et qu’il a avoué être tombé de haut. Monfils aime le costume d’outsider, il a très souvent fait ses plus belles perfs à un moment inattendu, mais après la finale perdu où lui avait été brillant, Noah comptait énormément sur lui pour convertir l’essai. La pression, il aime moyennement, comme Gasquet. Mais contrairement à Gasquet, Monfils n’est pas un bon garçon qui veut faire plaisir, il veut avant tout s’éviter les contraintes, les risques de baffes à gros enjeu. (Bon, là il serait à nouveau joker et outsider, ça pourrait peut être le tenter….)

  21. Anne 27 octobre 2018 at 10:24

    Pour poursuivre sur la Coupe Davis, la sélection de Monfils, si tant est qu’elle ait été envisagée par Noah, semble morte. Outre le fait, que Gaël semble avoir tout fait pour bien faire voir qu’il n’avait pas l’intention de se porter candidat à l’une des places en se retirant du tableau de Bercy, dans la foulée de sa finale de la semaine passée été après avoir accepté une place de spécial exempt à Vienne sous le prétexte que qu’il voulait… se préparer pour la saison prochaine. Voilà qu’il a été d’abandonner contre Verdasco pour un problem de dos…

    En revanche pour Simon, vu son état de forme et sa propension à emmerder les meilleurs joueurs et donc aussi à bien les fatiguer… il a aujourd’hui, à mon sens, toute sa place dans l’equipe. Bien plus que nombre de chouchous du capitaine

    • Paulo 27 octobre 2018 at 11:26

      Simon et Pouille s’affrontent au premier tour à Bercy : si Simon gagne (et que Pouille perde, donc), il paraîtra difficile de ne pas sélectionner le Niçois, au vu à la fois de sa forme et de son bilan contre les Croates… si du moins il veut jouer la finale, mais je serais étonné que ce ne soit pas le cas.
      Si Pouille gagne en revanche… sachant que Simon est 31ème au classement « live », et Pouille 32ème, et que 10 points seulement les séparent ! Bref, Pouille serait numéro deux français à l’ATP, en cas de victoire.
      Simon mène par 2 victoires à 1 contre Pouille, mais le Nordiste a remporté leur dernier match… 7-6 7-6, à Brisbane en début d’année.

      • Paulo 27 octobre 2018 at 11:30

        correction : 7-6 7-6, à Brisbane début 2017.

  22. Elmar 27 octobre 2018 at 16:18

    Incroyable ce Marius Copil! Après avoir battu Cilic en début de semaine, il se paie le scalp de Zverev en demi.
    J’ai vu le match et il mérite totalement la victoire. Il joue le feu de dieu. Bon service, bonnes accélérations, bons changements de rythme, de belles montées au filet. Il jouait facilement top-ten sur ce match.
    En jouant de la sorte, il peut gagner le tournoi. Mais évidemment, le problème d’un joueur qui joue ainsi une semaine au-dessus de son niveau, c’est de voir la pression le rattraper en finale.

  23. Nathan 28 octobre 2018 at 20:10

    C’est quand on joue mal et qu’on gagne pourtant qu’on est un grand joueur. Contre Medvedev, Federer a proposé une très belle prestation. Pour le reste, c’était un peu du courant alternatif avec de belles choses.

    Et si l’abandon de Monfils plaidait plutôt pour une future sélection en CD ? Si Monfils avait dit à Noah qu’il ressentait un petit problème au dos et si tous les deux avaient convenus qu’il serait plus sage de faire l’impasse sur Bercy ? Et si le petit problème risquait de devenir plus grave précipitant l’abandon de Monfils ? Et si la dernière CD pouvait tenir dans une bouteille ? Je veux voir Monfils à l’oeuvre pour la der des der.

    • Anne 29 octobre 2018 at 12:22

      Mouais…. encore faudrait-il que les deux hommes se parlent. Et ça, ça semble loin d’être évident

  24. Sam 28 octobre 2018 at 22:51

     » Mon équipe est en contact avec les gens d’Arabie Saoudite. Il en va de même pour celle de Rafa. On essaie de mieux comprendre la situation, de mieux la capter. Parce que, pour l’instant, on n’a pas assez d’informations. Il faut étudier cela de près. »

    https://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Exhibition-en-arabie-saoudite-nadal-et-djokovic-pris-dans-la-polemique/953984

    Je trouve ça choquant.

  25. Anne 29 octobre 2018 at 18:50

    Et Benoit Paire arbore un improbable look capillaire… https://twitter.com/RolexPMasters/status/1056954936397828096

  26. Paulo 30 octobre 2018 at 17:03

    Lucas Pouille a donc été sorti sans gloire par Simon au 1er tour à Bercy 6-3 6-4.

    Le classement des Français est, pour l’instant :
    1 Gasquet (26ème)
    2 Simon (29)
    3 Monfils (30)
    4 Pouille (32)

    En principe, la sélection de Noah devrait privilégier, pour les simples, Gasquet, Simon et Monfils, si ce dernier est d’humeur…

  27. Montagne 30 octobre 2018 at 17:25

    A Bercy l’étrange cas du docteur Benoit ne s’arrange pas…

    Battu en deux sets par Fucsovics et il dit espérer sa sélection pour Lille…

  28. Nathan 30 octobre 2018 at 17:43

    Et à Lille, Pouille boira de la bière et mangera des moules. Mais quant à jouer au tennis, cela semble mal engagé.

    • Anne 31 octobre 2018 at 14:30

      sauf qu’il est le chouchou du capitaine… celui-ci osera-t-il le laisser hors de la sélection pour la finale ? Pas sû

  29. Elmar 31 octobre 2018 at 14:45

    Personne ne parle de Juju roi de Bresse pour la finale. Moi je rêve d’un 5ème match avec Juju roi de Bresse qui vient clore sa carrière en gagnant sa première et dernière finale de toute sa carrière dans un combat homérique. Putain, ça aurait de la gueule, ça.

    • Elmar 31 octobre 2018 at 14:46

      Je sais, je suis bêtement romantique.

      Sinon, Roger pourrait aussi conclure sa carrière au TB du dernier set de la finale des JO contre Nadal (ou Djoko mais ça serait quand même moins beau).

    • Colin 31 octobre 2018 at 17:07

      Ouais, ça aurait de la gueule, en tous cas ça chialerait par litres.

      J’adore le titre (pas franchement prémonitoire) d’un article d’Eurosport.fr ce matin: « Le programme de mercredi : Bercy sera gâté avec Nadal puis Federer »
      Résultat : ni Nadal ni Federer n’a joué. REMBOURSEZ !

      • Elmar 31 octobre 2018 at 17:13

        Forget doit l’avoir en travers de la gorge.

        En revanche, quelle belle décision de Roger de s’être aligné sur ce Bercy! En quart d’un M1000 sans jouer, ça doit être une première.

      • Colin 31 octobre 2018 at 17:20

        Euh… huitièmes plutôt, non ?

        • Robin 31 octobre 2018 at 17:39

          Fognini a encore quelques heures pour annoncer son forfait, apparemment il souffre de la cheville. ^^

  30. Montagne 31 octobre 2018 at 17:28

    Sympa Gasquet de laisser Jacques Chaussette gagner un match, ça faisait si longtemps.
    Qu’en dit Patricia ?

    • Patricia 1 novembre 2018 at 14:43

      Il a joué comme une merde, donnant vite confiance à Sock qui n’en menait pas très large non plus au début. Hyper tendu (avec l’année pourri de Sock, l’entourage devait lui dire que c’était tout bon), il grinçait un peu avec quelques pépins physiques en pensant avant tout, comme d’hab avec les bons petits gars de l’armée française de Coupe Davis, à ne pas forcer pour se préserver….

  31. Homais 31 octobre 2018 at 18:10

    J’avais consulté le site SNCF hier matin, il restait des billets à Bercy, j’ai failli tenter le voyage… C’est le prix du train qui m’a dissuadé. Je m’imagine à Bercy cet après-midi en train de râler en regardant Verdasco-Jaziri puis en me disant que demain matin je prends le train de retour et que Fed jouera le soir. Ouf !
    Sinon niveau tennis chez les humbles mortels, la pluie qui a décalé les matchs des tournois du coin risque de me propulser en finale de tournoi. J’étais en demie, match reporté… et mon adversaire présumé doit partir en long WE ce soir. Je vais donc peut-être jouer ma première finale… certes en +55, mais tout de même ça fait plaisir de se dire qu’on va peut-être aller au bout de quelque chose, même de tout petit dans un bled du coin…
    Après j’imagine l’autre, allé au bout déjà 99 fois !

  32. Montagne 31 octobre 2018 at 19:22

    Vas y Homais, joue ta finale et fais nous un article pour la raconter dans le détail.
    Ça, au moins, c’est du concret.

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