Cilic et Del Potro, les (faux) jumeaux

By  | 23 novembre 2018 | Filed under: Actualité, Coupe Davis

Marin Cilic et Juan Martin Del Potro ont un peu tendance à tout faire pareil.

Déjà, ils commencent par naître à seulement 5 jours d’intervalle, en avril 1988 (je ne résiste pas au plaisir coupable de l’autocitation : « On raconte que la fée du tennis masculin a repris une activité notable le 23 septembre 1988 du côté de Tandil en Argentine, et qu’elle a fini de vider son sac de dons en rentrant vers l’Olympe, au dessus de la ville de Medjugorje en Yougoslavie, 5 jours plus tard. Pour cette mission, il paraît qu’elle était accompagnée par la fée «6pieds6pouces», qui ne l’aurait plus quittée depuis.« 

Puis les deux apprentis tennismen se croisent régulièrement dans les catégories « jeunes ». Par exemple, tout le monde ou presque a vu cette touchante vidéo où nos deux héros, adolescents, s’affrontent en demi-finale de l’Orange Bowl des -14 ans (2002, victoire de Delpo).

Cilic DelPotro jeunes

Trois ans plus tard, nos deux asperges passent pro, ayant atteint tous deux la fameuse toise de 6 pieds 6 pouces, pas si fréquente en 2005 (mais en train de se démocratiser, cf. Sacha Zverev). Droitiers, revers à deux mains, coup droit supersonique, ces dignes héritiers de Magnus Larsson et Mark Philippoussis sont appelés à un avenir brillant.

Ils se suivent de très près pour ce qui est de leur dépucelage en tournoi ATP, juste avant de fêter leur 20è anniversaire : Delpo ouvre le bal en s’imposant en juillet 2008 à Stuttgart, et Cilic l’imite un mois plus tard (New Haven). Aujourd’hui, l’Argentin en est à 22 titres (en 35 finales, soit 63% de finales gagnées), contre 18 au Croate (en 32 finales, soit 56%).

Comme chacun sait, ils ont remporté un (seul) Grand chelem, le même, l’US Open, Delpo le premier (2009), Cilic ensuite (2014). Ce qui fait d’eux (avec Stan The Man qui l’a fait trois fois), les seuls joueurs à avoir décroché une victoire en GC depuis que le Big Four exerce une domination (quasi) sans partage sur la spécialité, c’est à dire depuis… juin 2005. Une éternité. A part ça, Cilic a perdu deux finales en GC (les deux contre Federer), Delpo une (face à Djokovic).

En Masters 1000, idem, un (seul) titre chacun, mais pour une fois c’est Cilic qui a été le plus précoce (Cincinnati 2016), Delpo l’imitant deux ans plus tard (Indian Wells 2018).

Aux Jeux Olympiques, large avantage Del Potro, deux fois médaillé : le Bronze à Londres en 2012, l’Argent à Rio en 2016. Contre zéro breloque pour le palindrome humain, en trois participations.

A la Masters Cup, Juan Martin Del Potro, en 4 participations, est sorti 2 fois des poules, pour 1 finale (en 2009, perdue face à Davydenko) ; pour sa 5ème qualification, en 2018, il a dû déclarer forfait. Cilic, quant à lui, en était cette année à sa 4ème participation. Les 3 premières ne lui avaient pas réussi puisqu’il n’était jamais sorti des poules, hé bien ça a été une fois de plus le cas la semaine dernière à Londres. Avec un bilan de 2 victoires pour 10 défaites, ses stats aux Masters sont faméliques.

Enfin, en Coupe Davis, sujet qui nous intéresse particulièrement aujourd’hui, JMDP a encore été le plus précoce. Après deux finales perdues en 2008 et 2011, à chaque fois contre l’Espagne, Delpo a conduit l’Argentine à sa première victoire il y a tout juste deux ans, en 2016. Ironie de l’histoire, c’est chez et face à la Croatie de Marin Cilic (qui s’était qualifiée en 1/2 finale face à… la France) que Del Potro a enfin conquis le Saladier d’Argent.

Cilic DelPotro 2016

Traditionnellement, c’est le quatrième match de cette finale qui opposait les deux n°1. La Croatie menait deux victoires à une, et Cilic 2 sets à rien : plus qu’un set, puis, dans le troisième, à 4/4 et à 5/5, plus que deux jeux, pour que la Croatie remporte sa deuxième Coupe. C’est alors que Del Potro, dos au mur, renversa la vapeur et s’imposa finalement 67 26 75 64 63. Son compatriote Delbonis finira le travail face à Karlovic lors du match décisif.

Bref, leurs palmarès se ressemblent énormément, mais Delpo a tendance à tout faire un peu mieux, et un peu plus tôt que son compère (et on peut raisonnablement penser que l’écart entre les deux serait encore plus important sans la somme de blessures qui ont obéré partiellement la carrière de la Tour de Tandil). Autre illustration du caractère « penché » de la balance, leur Head-to-Head, qui est à l’avantage très net de l’Argentin : 11 – 2.

Ce week-end, Marin Cilic aura l’occasion de rétablir (un peu) l’équilibre palmarèstique à l’occasion de la finale de Coupe Davis face aux Français. Il est en effet le seul joueur en activité titulaire d’une victoire en Grand Chelem, à n’avoir toujours pas la CD à son palmarès. Remporter, de surcroît, la dernière vraie Coupe Davis, avant sa destruction par les infâmes réunis (Kosmos et les véreux de l’ITF), aurait un petit côté « making history » pas dégueu, même si ce ne serait pas une première pour la Croatie (Ljubicic et Ancic ayant déjà décroché la timbale, ou plutôt le Saladier, en 2005). Sans parler de la mini-revanche sur la finale de Coupe du Monde de football perdue par la Croatie face aux Français…

Ceci dit, même en cas de victoire à Lille, il lui manquera encore une médaille olympique pour imiter son « jumeau »… Rendez-vous à Tokyo en 2020 pour la session de rattrapage ?

Cilic DelPotro partenaires

Pour aller plus loin :

- Laurent Vergne, 26/11/2016 : « Cilic-Del Potro, le choc des tours jumelles qui se connaissent par cœur« 

- Marin Cilic Career Statistics

- Juan Martin Del Potro Career Statistics

About 

Sous d'autres cieux et en d'autres temps, je fus connu sous le sobriquet de "Colin Maillard et Tartempion".

Tags: ,

262 Responses to Cilic et Del Potro, les (faux) jumeaux

  1. Sam 24 novembre 2018 at 17:15

    Il y a quand même des expressions qui ne vont pas trop me manquer – puisque c’est la dernière fois – , du genre « une fois de plus le double sera décisif », « pour entretenir l’espoir dans cette finale », « le poing rageur de Yannick Noah », « Au côté d’Arnaud »…

    • Jo 24 novembre 2018 at 17:27

      « On est chez nous. »

      • Jo 24 novembre 2018 at 17:45

        « C’est ça la Coupe Davis. »

        • Rubens 24 novembre 2018 at 19:23

          « Allez Jo, fais parler la puissance de l’Afrique » (Coupe Davis 2010, France-Allemagne, Tsonga / B. Becker le premier jour).

          Du Chamoulaud dans le texte.

          Pardon Jo, rien à voir avec ton pseudo !!!!!!!!!!

          • Jo 25 novembre 2018 at 06:20

            Prix Thierry Roland du commentaire franchouillard.

  2. Jo 24 novembre 2018 at 17:35

    Comment il les a empapouatés, le Pavic, chapeau.

  3. Paulo 24 novembre 2018 at 17:56

    Bon, ils nous ont fait peur, mais ils ont gagné, c’est l’essentiel.

  4. Anne 24 novembre 2018 at 18:11

    Sur France 2, Clément et les autres penchaient pour l’option Pouille dès le premier match de dimanche. Perso, j’ai du mal à y croire. Ou sinon, cela signifierait que Noah compte envoyer Herbert en éventuel 5e match… alors que le double a duré 3h38 et ses références en simple sont quand même bien légères. Pas de doute, la paire de double croate a parfaitement tenu son rang : fatiguer les Français, au cas où

    • Jo 24 novembre 2018 at 18:16

      Quand on y pense, pour que Tsonga ait pris la place de Pouille, ce dernier devait être vraiment nul. Néanmoins, il serait logique que Pouille joue un très hypothétique 5e match, tout comme il serait logique qu’il remplace un Chardy pas au niveau. Et puis, après tout, Lucas a lui aussi droit à sa branlée.

      • Anne 25 novembre 2018 at 12:03

        C’est bien Pouille qui joue contre Cilic…

        • Paulo 25 novembre 2018 at 12:14

          Encore un coup de poker… j’y crois absolument pas. La seule chance de Pouille, c’est que Cilic, comme ça lui arrive de temps en temps, se mette à bafouiller son tennis.

          Du coup, Noah est obligé, en cas de victoire de Pouille, de mettre Tsonga, Herbert ou Mahut en 5ème match ? Chardy ne peut pas passer de nuémro un à numéro deux, si je ne m’abuse… c’est là que Coric se blesse vraiment en cours de match, victoire 3-2 de la France, ha ha ha

          • Anne 25 novembre 2018 at 12:32

            Oui, voilà… A part une défaillance de Cilic, cela semble difficile d’imaginer que Pouille, recalé pour jouer contre le numéro 2 vendredi, se découvre des ailes au moment d’affronter le numéro 1 adverse. Ou sinon ils ont voulu le ménager et là ce serait sans doute encore plus inquiétant sur son état de santé : entre son âge et le fait qu’il n’a pas joué depuis Bercy (où il n’avait guère eu le temps de se fatiguer) … et puis, Pouille pendant le tirage au sort affichait plutôt la tête du recalé qui a du mal à le réaliser plutôt que celle du bluff de toute une équipe

            Chardy ne peut pas jouer car il ne peut pas affronter le numero 2 adverse qu’il a déjà joué vendredi

  5. Jo 25 novembre 2018 at 10:19

    Eurêka! J’ai la solution. Il faut envoyer un commando de ch’tis gilets jaunes pour bloquer l’entrée du stade aux Croates (on est chez nous, comme dirait l’autre). Victoire de l’équipe de France 1-2, forfait.

    • Anne 25 novembre 2018 at 12:03

      Bien vu !!!!

  6. Paulo 25 novembre 2018 at 12:39

    Au fait, où peut-on voir les matches cet après-midi ? Je vois que pas une seule des chaînes du service public ne prévoit de démarrer à 13 heures – pas avant 15h15 sur France 3. C’est une mauvaise blague, ou il va y avoir un changement de dernière minute ?

    • Paulo 25 novembre 2018 at 13:00

      Bon OK, c’est France 3.

  7. Jo 25 novembre 2018 at 12:57
  8. Jo 25 novembre 2018 at 13:24

    Allez savoir pourquoi, quand Marijana dit « sivouplé », j’ai envie de lui donner une pièce.

  9. Rubens 25 novembre 2018 at 13:30

    Cinquième jeu du match. Combien Lucas a t-il mis de revers dans le filet SVP ? C’est une hémorragie.

    • Anne 25 novembre 2018 at 13:50

      Je dirais à peu près autant des revers qui sortent dans les grandes largeurs ;-)

    • Rubens 25 novembre 2018 at 13:50

      Il a réglé le tir en hauteur. Attention Lucas, repère désormais bien la ligne de fond. Ta balle doit atterrir devant, et non derrière.

      Cilic est bien généreux aujourd’hui, il donne beaucoup de points.

  10. Jo 25 novembre 2018 at 13:43

    Je crois que c’est Antoine qui avait qualifié François Brabant de « celui qui a une voix énervante ». Pourquoi avoir choisi un clone?

  11. Jo 25 novembre 2018 at 13:55

    FEEEEEEMMES!

  12. Rubens 25 novembre 2018 at 14:09

    7/6 Cilic, largement en rodage. Les deux joueurs ont tenu essentiellement grâce à leur service. Le Croate a réussi quelques jolis coups dans le TB. Mérité.

  13. Paulo 25 novembre 2018 at 14:10

    Lucas a bien joué, bien servi surtout sur ce premier set, mais Cilic a remarquablement accéléré dans le tie break.

    Ça va être dur, mais sait-on jamais, Cilic est coutumier des craquages au moment où on s’y attend le moins. En plus, il passe peu de premières, c’est un signe de nervosité.

  14. Paulo 25 novembre 2018 at 14:13

    « Lucas Pouille qui n’a pas concédé la moindre balle de break sur ce match », qu’il dit, le commentateur… ou comment être aux fraises (il en a concédé deux)…

  15. Jo 25 novembre 2018 at 14:22

    MA PRÉFÉREEEEEENCE!

  16. Remy 25 novembre 2018 at 14:24

    Comment est-il possible que Pouille n’ait pas joué vendredi ?

  17. Colin 25 novembre 2018 at 14:30

    Moi j’aimerais bien que Pouille gagne face à Cilic… Juste pour voir ce que Herbert serait capable de faire face à Coric. Pas grand’chose sans doute, m’enfin c’est la Coupe Davis, « Ce n’est pas une compétition comme les autres » et « tout peut arriver » et « il faut y croire jusqu’au bout ».

    • Jo 25 novembre 2018 at 14:52

      « Ah la la la la, on se souvient de la formidable défaite de Paul-Henri Herbert contre Nadal à Roland Garros. Quatre heures quarante-cinq de match! »

  18. Jo 25 novembre 2018 at 14:39

    FAIS-MOI UNE PLAAAAAACE!

  19. Paulo 25 novembre 2018 at 14:53

    Cilic menait 7-6 6-2 face à Delpo en finale de la coupe Davis 2016 avant de céder les trois derniers sets. À un jeu près, même situation…

    • Colin 25 novembre 2018 at 14:55

      Hélas Pouille n’est pas le jumeau maltraitant de Cilic.

      • Paulo 25 novembre 2018 at 15:10

        Oui, mais comme on dit que Noah a la capacité à faire ses joueurs se sublimer en CD… cela dit, il serait étonnant que Cilic craque encore une fois au 4ème match, après cette finale à Zagreb et la 1/2 aux USA cette année. En principe, il est revanchard par rapport à ces deux craquages.

  20. Jo 25 novembre 2018 at 14:55

    Macron démission!?

  21. Rubens 25 novembre 2018 at 14:55

    7/6 6/3. Bon…

    Je n’attends plus grand chose. Sauf de Noah. S’il te plait Yannick, tu es le seul en mesure de me faire plaisir : un petit discours bien saignant à l’endroit de Giudicelli et Piqué. Je suppose qu’ils sont dans le public ? Fais-le leur regretter. Il est de la plus haute importance qu’ils comprennent ce que c’est qu’un public de Coupe Davis, après avoir largement oeuvré à ce que ça n’existe plus. Sors le sanibroyeur. S’il te plait Yannick.

  22. Jo 25 novembre 2018 at 14:58

    Bon, il faut interrompre cette partie sans plus attendre et faire évacuer le stade. Il est notre seul espoir, celui qui a dit non: https://www.youtube.com/watch?v=Tn97yWVyxnU

  23. Paulo 25 novembre 2018 at 15:16

    Goffin était numéro 7 et a gagné ses deux simples en 3 sets, ici même l’an dernier ; Cilic est numéro 7 et est sur le point de faire la même.

    Nos joueurs sont limités, c’est aussi simple que ça parfois.

    • Rubens 25 novembre 2018 at 15:20

      Oui.

      Ce sera inutile d’ailleurs d’accabler Lucas. Il ne joue pas mal, il joue juste… à son niveau, inférieur à celui du Croate.

  24. Paulo 25 novembre 2018 at 15:21

    La question que je me pose : Cilic va-t-il chialer après la balle de match ? Va-t-il craquer après avoir offert le point de la victoire à son équipe, alors qu’il attend cela depuis tant d’années – en plus, pour la dernière édition de la « vraie » Coupe Davis ? Je n’ai pas le souvenir de l’avoir vu chialer, en tout cas.

    • Paulo 25 novembre 2018 at 15:34

      Bon, même pas, imperturbable, une victoire naturelle, la routine quoi.

  25. Paulo 25 novembre 2018 at 15:33

    Haha, Clément qui pose la question de savoir si Simon et Monfils n’auraient pas fait mieux !

  26. Jo 25 novembre 2018 at 15:34

    L’Histoire est bien faite. La génération Tsonga devait remporter au moins une fois la Coupe Davis, tout comme il était logique que Cilic rejoigne les autres vainqueurs du Grand Chelem au palmarès de feu la même compétition.

  27. Jo 25 novembre 2018 at 16:08

    Adieu Noah, adieu mousquetons, adieu Coupe Davis, adieu veau, vache, cochon, Couilles, adieu esprit d’équipe.

  28. Achtungbaby 25 novembre 2018 at 18:28

    Quand on voit la faiblesse du finaliste de cette dernière édition, il faut bien reconnaitre qu’il y a quelque chose qui ne tournait pas rond avec la formule actuelle de la CD.

    • Anne 25 novembre 2018 at 18:47

      Quand on voit la faiblesse de nombre de rencontres récentes aussi ?

    • Colin 25 novembre 2018 at 19:07

      Il y a deux catégories d’amateurs de tennis : ceux qui ne s’intéressent qu’à Federer, et/ou Nadal, et/ou Djokovic (et à un degré moindre Murray et Delpo). Et ceux qui s’intéressent au tennis et à la compétition quelle qu’elle soit. En l’occurrence, c’était la compétition CD qui était forte en elle-même, grâce à sa dramaturgie unique, qui permettait de réunir 25000 spectateurs pour voir un match de double opposant Mahut, Herbert, Dodig et Pavic.
      Le fait que les millionnaires de ce sport n’aient plus envie de la jouer, après l’avoir gagné chacun une fois (Fed, Djoko) ou plusieurs (Nadal), n’avait pas réussi à la tuer jusqu’à présent. Il a fallu qu’un quarteron de responsables de fédération félons se laissent corrompre pour finalement avoir sa peau.
      J’assume le fait d’être un vieux con en disant que (1) je souhaite que la Kosmos Cup échoue lamentablement et (2) je n’y porterai aucune attention.

      • Anne 25 novembre 2018 at 19:19

        La finale de la Coupe Davis n’était pas diffusée en Grande Bretagne qui est pourtant un pays qui aime le sport en général et le tennis en particulier… et c’esf pas nouveau que les rencontres n’intéressent pas au delà des pays concernés et a voir les audiences françaises… ça a déjà bien du mal à intéresser le pays concerné (ainsi que l’a rappelé Yannick Cochennec sur Twitter) :
        Vendredi, la Coupe Davis a réuni 876.000 personnes (9,4% de PDA), entre 13h50 et 18h30″/en 2017, 1.04 million (11,1%) entre 13h45 et 18h35. Quand en 2014… les deux premiers simples avaient attiré 2,2 millions d’amateurs de tennis en moyenne entre 13h45 et 19h15, soit 20,8% du public.

        Samedi, le double 1,46 million (11,7%). A titre de comparaison: 2017, double 2 millions (17%), 2014 double 3 millions (24,8%).

        • Paulo 25 novembre 2018 at 19:49

          Conclusion, les gens regardent quand on a de très bonnes chances de gagner, haha (rire jaune…)

          • Paulo 25 novembre 2018 at 19:50

            Ou quand Federer joue…

        • Anne 26 novembre 2018 at 10:58

          1,327 million de téléspectateurs et 8,8% de part d’audience hier…

      • Colin 25 novembre 2018 at 19:42

        La Coupe Davis n’a jamais intéressé le public en dehors des pays concernés. Jamais dans les années 70, 80 et 90 la télévision française (sur une grande chaîne gratuite) n’a retransmis une finale n’impliquant pas la France. La seule fois où je me souviens avoir pu regarder une finale sans la France, c’était USA/Suisse en 1992 mais c’était sur Canal en crypté.
        Dans les années 70 et 80, il y avait même de temps en temps des rencontres de l’équipe de France qui n’étaient pas télévisées (because disputées en des terres très lointaines : AmSud, Australie voire USA)!
        Tout ça n’a jamais remis en cause l’existence de la CD.
        Non, ce qui a changé aujourd’hui, c’est que toute compétition sportive doit rapporter des millions à ses commanditaires, ou disparaître. L’aspect sportif « local », ces gens là s’en contrefoutent, la seule chose qui a de la valeur pour eux, c’est un événement qui peut être organisé en un seul lieu et regardé dans le monde entier (ce qui est l’exact opposé de la CD, qui est par nature totalement décentralisée). Ce sont eux, pour reprendre l’expression que je viens de lire, qui « ont la carte dans les médias », et qui ont réussi à faire passer l’idée (absurde, dès qu’on y réfléchit un peu) que « ça ne peut pas continuer comme ça » et que « la CD ne sert plus à rien » sous prétexte que les 3 millionnaires ne la jouent plus. Mais on s’en fout des trois millionnaires, bordel ! Déjà qu’on ne voit qu’eux dans tous les tournois du Grand Chelem depuis 2005, tant mieux si chacun a gagné la CD une fois (ou plus, Nadal), mais tant mieux aussi si la CD permet(tait) de voir d’autres têtes jouer des matches décisifs et palpitants en 5 sets gagnants.

        • Anne 25 novembre 2018 at 19:48

          Tous les joueurs ont réclamé de vraies réformes qui’ ne sont pas venues. Les trois millionaires en question… Ils ont plus joué la’ Coupe Davis (et pour certains nettement plus) que tous les joueurs Françaissoit disant hyper attachés à la CD (enfin surtout quand elle leur permet d’améliorer leur CV personnel)… et deux d’entre eux l’ont encore jouée cette année…

          • Paulo 25 novembre 2018 at 19:54

            Attention quand même, il y a une telle profondeur de banc en France que le capitaine ne pouvait pas sélectionner tout le monde à chaque fois, donc forcément voir un joueur avec autant de sélections qu’un Murray ou un Wawrinka voire un Federer, c’est plus compliqué en France qu’ailleurs – cela indépendamment des bobos et états d’âme qui ont pu aussi intervenir.

            • Anne 26 novembre 2018 at 10:59

              A contrario, c’est plus facile de faire le déplacement et d’affirmer qu’il n’y a rien de mieux que de jouer en équipe quand on sait qu’on jouera un match dans le week-end et pas 3 ;-)

        • Achtungbaby 25 novembre 2018 at 22:12

          on peut aussi avoir envie de voir du beau tennis. Peut-être finalement que les 3 millionnaires ont tué la coupe Davis aussi parce qu’ils ont élevé le niveau très haut en GC, et que la coupe Davis devient moins attrayante en comparaison.

          • Colin 26 novembre 2018 at 09:14

            Le « Beau Tennis », ça ne se décrète pas, et ça peut venir n’importe où, n’importe quand. Le Boetsch/Kulti de 96, ce n’était même pas du très beau tennis, pourtant des millions de gens en France et en Suède ont suivi, haletants, accrochés à leur poste, le dénouement du match.
            Les trois millionnaires ne sont pas éternels: pourquoi bâtir une stratégie basée sur eux alors que d’ici 2 ou 3 ans ils ne seront plus là? La NextGen, elle, n’a aucun problème à jouer la CD.
            Non, je le répète, cette cassure franche, elle ne sert les intérêts que de quelques rapaces de la sale engeance de la finance hors sol, au détriment des amateurs de tennis du monde entier, dont, pour beaucoup, la CD était le seul moyen de voir du tennis en live de temps en temps. Envoyons des gilets jaunes à Madrid en novembre 2019 pour bloquer l’accès à la Caja Magica!!! :lol:

            • Anne 26 novembre 2018 at 11:00

              +1

            • Babolat 26 novembre 2018 at 12:18

              Amen

            • Patricia 26 novembre 2018 at 18:01

              OUEEEEEEEEEEE !

      • Montagne 25 novembre 2018 at 22:05

        Idem Colin, mais c’est vrai que je suis un vieux con moi aussi.

    • Paulo 25 novembre 2018 at 19:32

      C’est à relativiser : si on regarde les absents parmi les top players cette année, on a :

      - Djokovic
      - Federer
      - Nadal, pas vraiment puisqu’il était blessé en septembre quand l’Espagne perd vs la France (il avait joué en quart)
      - Nishikori, mais en début d’année il est classé 27ème, et il se cherche, au point de jouer des challengers
      - Edmund, quoiqu’il était présent quand son équipe s’est fait battre par l’Espagne, il devait donc être +- blessé
      - Murray, on n’en parle pas
      - Wawrinka, idem
      - Raonic, mais lui est toujours +- blessé

      D’autres top players n’ont pas joué mais c’est parce que leur équipe ne faisait pas partie du groupe mondial : Delpo, Anderson, Thiem, Schwartzman, Dimitrov, Tsitsipas…

      En fait, il y a surtout comme absences notables celles de Federer et de Djokovic. La France se qualifie pour la finale grâce à sa profondeur de banc, éliminant l’Italie de Fognini en 1/4 avant de sortir l’Espagne privée de Nadal en 1/2. Mais dès qu’elle tombe sur une nation comptant deux joueurs très forts, elle tombe. Elle aurait pu (voire dû) tomber avant d’arriver en finale, mais sa profondeur de banc la sauve. La France a obtenu le résultat maximum qu’elle pouvait espérer.

      • Anne 25 novembre 2018 at 19:49

        Je crois que Djokovic l’a jouée cette année

        • Paulo 25 novembre 2018 at 19:56

          Non, parce qu’en février quand la Serbie est battue il ne figure pas dans l’équipe (site Davis cup). Les barrages fin 2017 peut-être ?

          • Anne 25 novembre 2018 at 20:16

            Au temps pour moi, son dernier match en Coupe Davis remonte au quart de finale contre l’espagne en 2017

      • Patricia 26 novembre 2018 at 18:06

        Thiem a tout joué dans sa division, et il sera au 1er tour qualificatif l’an prochain, Schwartzy aussi (mais ils ont perdu). Les autres n’ont pas envie de ramer en 2è ou 3è division.
        Tsitsi c’est le seul qui a l’excuse suprême, il est le seul Grec classé à l’ATP !

        • Anne 27 novembre 2018 at 22:03

          Et du coup Tsitsipas, il pourra jamais jouer ni la CD , ni l’ATP World Cup ( ou je ne sais plus vraiment son nom) ?

  29. Anne 25 novembre 2018 at 18:55

    Noah ou la’ mauvaise foi incarnée https://twitter.com/tennismagazine1/status/1066738877728206848?s=21

    Déjà eń 2014,il a surtout dit «  y a des tas de trucs qui ne vont pas » et jusqu’à son premier tour dans la peau du capitaine… il aura toujours remis à plus tard ses grandes révélations sur ce qu’on lui a dit a qu’il s’était passé en 2014. Ensuite en finale cette année-là, l’équipe affrontait deux top 4. Depuis qu’il est revenu aux affaires, l’équipe n’en a jamais rencontré un seul. Et n’a même jamais battu un joueur mieux classé que 19.

    Ensuite, non le numéro 1 français n’était pas 32e, celui qu’il a retenu oui. nuances. Ok, on exclut Gasquet blessé. Et pourquoi pas Monfils qui l’était peut être encore. Mais on en revient toujours au cas Simon… qui était mieux classé que Pouille grâce à ses résultats récents là où Pouille ne dégringole pas au delà parce qu’en début d’annee, il fait 1 titre en France, 1 finale en France et une autre sur son lieu de résidence…

    • Achtungbaby 25 novembre 2018 at 18:59

      Oui Noah avait aussi dit que ça n’était pas son genre de débiner le capitaine en place…

      Gagner contre cette équipe Suisse en 2014 aurait été un miracle.

      Bref, ce type a la carte depuis longtemps dans les médias et à la FFT, bon débarras.

    • Colin 25 novembre 2018 at 19:14

      « Ce type » a gagné un Grand Chelem (qui d’autre en France?), et, en tant que capitaine, trois Coupes Davis (qui d’autre en France?) et une Fed Cup. Mais oui, bien sûr, débarrassons-nous des génies grande gueule (jusqu’à la mauvaise foi parfois), pour laisser la place aux médiocres, lisses, polis et sans saveur, aux gendres idéaux.

      • Anne 25 novembre 2018 at 19:25

        C’est bien le problème Noah a toujours été intouchable car il est le dernier à avoir remporté un Grand Chelem chez les hommes.. Et oui, son apport en 1991 et 1996 est incontestable. Aujourd’hui faute de s’y être investi réellement, son apport est’ nettement plus contestable…

        Curieusement Mauresmo dont les faits d’armes sont sans doute largement aussi remarquables (voire plus) n’en bénéficie pas d’autant d’indulgence. Et c’est d’ailleurs bien dommage qu’on ne sache jamais ce qu’elle irait donné comme vrai capitaine de Coupe Davis… mais bon Tsonga et quelques autres ont tout fait pour l’en empêcher dans le passé (et certains d’entre eux ont essayé aussi de l’empêcher d’être nommée cette fois).

      • Remy 25 novembre 2018 at 19:45

        Il est intéressant de voir que Colin ou d’autres (comme Laurent Vergne d’Eurosport) ont une très haute opinion de Noah.
        D’autres (comme moi) ont beaucoup moins d’estime pour le personnage.

        Question de générations sans doute.

        J’ai l’impression que malgré ses choix, Noah n’avait aucune influence possible sur le résultat aujourd’hui. Tout comme il n’en avait pas lors de la victoire contre la Belgique d’ailleurs.

        • Colin 25 novembre 2018 at 19:58

          Je suis 100% d’accord avec ton dernier paragraphe. L’an dernier, face à une très faible équipe de Belgique, n’importe quel capitaine aurait mené la France à la victoire (même toi ou moi sans doute!), tout comme n’importe quel capitaine aurait subi la défaite ce week-end face à une équipe de Croatie largement supérieure.
          Ceci n’enlève rien au fait que Noah a le meilleur palmarès en tant que joueur, tout comme en tant que capitaine. La chance, et il y en a en effet beaucoup dans son cas, n’explique pas tout. C’est un peu comme Deschamps au foot.
          Enfin, oui, j’ai toujours apprécié le tennisman et le bonhomme Noah, et ça remonte à trèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès longtemps (une interview dans Rock & Folk, notamment, n’est-ce pas Montagne?). Le chanteur, par contre, me gave quasi-systématiquement.

          • Achtungbaby 25 novembre 2018 at 21:42

            alors quand les 2 gavent, c’est un bon jour !

          • Montagne 25 novembre 2018 at 22:13

            Je confirme lol
            Par la même occasion, je confirme aussi que nous sommes des vieux cons (en fait surtout vieux).

        • Achtungbaby 25 novembre 2018 at 21:47

          pas compris : il faut avoir quel âge pour apprécier Noah ??

          • Montagne 25 novembre 2018 at 22:14

            Encore plus que ça

            • Achtungbaby 25 novembre 2018 at 22:23

              parfait, alors je suis un contre exemple. ça me va.

            • Achtungbaby 25 novembre 2018 at 22:24

              alors je suis un contre-exemple. ça me va.

              • Achtungbaby 25 novembre 2018 at 22:25

                la preuve, je radote !
                cqfd

      • Paulo 25 novembre 2018 at 19:47

        S’il ne l’avait pas ramenée en 2014, perso je dirais que le bilan de son capitanat 2016-18 est correct :
        - 2016 année de rodage, OK
        - 2017, on gagne, sans rencontrer de vraie opposition donc au rabais quelque part ; mais il fallait quand même que quelqu’un la gagne cette coupe 2017, et c’est Noah et sa bande donc rien à dire
        - 2018, correct voire bon jusqu’à la finale où ses choix posent quand même question, notamment la non-sélection de Simon – même si évidemment on ne peut assurer qu’avec Simon on aurait gagné ; cela dit un coup de poker (sélection de Tsonga) doit être gagnant ou alors il faut accepter la critique.

        Dans les années 90, Noah était sans doute à la fois plus verni avec les joueurs, et étant plus jeune il avait cette proximité avec eux, de même qu’une très bonne connaissance du circuit, des autres joueurs, qui l’ont à l’évidence aidé à conduire l’EdF deux fois à la victoire. Ce temps semble clairement révolu.

        • Anne 25 novembre 2018 at 19:51

          Totalement d’accord avec toi

      • Achtungbaby 25 novembre 2018 at 21:41

        désolé mais j’ai jamais pu l’encadrer. ça date de l’époque où il était joueur. Toujours en train de se chercher des excuses quand il perdait. Il fallait toujours qu’il se dédouane dans la défaite. Et des états d’âme à n’en plus finir. Bref, le type me tapait sur les nerfs.

        Et le coup de 2014 et de taper sur Clément, pas beau. Quand on voit ce qu’il fait cette année, et le niveau de la Suisse en 2014, il aurait mieux fait de la fermer.

        Il aura été spectateur de la victoire de 2017 comme de la défaite de 2018.

  30. Nathan 25 novembre 2018 at 22:05

    A force de répéter en boucle qu’il était facile de battre l’équipe belge en 2017, on va finir par le croire.

    D’abord, c’est un peu désobligeant avec nos amis Belges et la très belle école de tennis belge.

    Plus grave, c’est oublier Goffin qui avait un niveau extraordinaire lors de la rencontre. Il jouait à l’époque le meilleur tennis de sa vie. Et Darcis était redouté de tous en Coupe Davis. Darcis qui a eu l’élégance de dire après match que sa blessure ne l’avait pas handicapé.

    D’ailleurs l’équipe belge était tellement médiocre qu’elle était déjà en finale de la CD en 2015. Et nous, on était où en 2015 ? C’était Noah qui dirigeait l’équipe ?

    Je ne dis pas que l’équipe belge était la meilleure équipe que j’ai vu évoluer en Coupe Davis mais il faudrait arrêter de penser que c’était automatique de battre cette équipe.

    A force de ne se fier qu’aux classements pour juger si une équipe est forte ou pas, on donne raison aux instances de l’ITF.

    Il en va des amateurs de tennis comme du vin. Il y en a pour se convaincre que le vin est bon ne se fient qu’à l’étiquette oubliant de se demander si le nectar qu’ils goûtent est à la hauteur de la réputation de la bouteille qu’ils ont achetée très cher.

    • Achtungbaby 25 novembre 2018 at 22:07

      Darcis dont la blessure vient seulement de le priver de tennis pendant 1 an si j’ai bien compris !

      • Patricia 26 novembre 2018 at 18:12

        C’est ça… il n’a pas rejoué en 2018, et son absence a commencé un mois avant la CD, il ne s’est pas non plus entraîné.
        Mais le double belge a surpris.

    • Nathan 25 novembre 2018 at 22:31

      Ah j’oubliais, merci Noah ! 3 CD, 1 Fed Cup, de la passion pour la Coupe Davis, une certaine idée de l’équipe, des décisions couillues comme seuls les grands capitaines savent en prendre (Tarpischev dans un registre très différent), chapeau l’artiste !

      Eh oui, le gars ne plaisait pas à tout le monde. Tant mieux ! C’est le contraire qui eut été inquiétant.

      Cette semaine, Noah a franchi une dernière fois le Rubicon. Il s’est trompé. Il n’a pas trouvé Rome. Il n’y a pas de grand capitaine sans risque et sans froissement d’egos. Alors, gloire au vaincu !

      • Anne 26 novembre 2018 at 07:09

        Oui, le capitaine Noah était couillu… dans ses deux précédentes campagnes. Cette fois-ci ? C’etait couillu de sélectionner Tsonga qui gagne cinq matchs en un an, dont un depuis son retour ? Non, juste très con. La preuve, il n’était pas apte à jouer les deux simples, ce qui est juste le rôle qui aurait dû être le sien ce week-end. C’etait couillu d’envoyer une paire jamais testée ne serait-ce à l’entrainement lors du fameux sacro-saint stage en finale de Coupe Davis. Non, juste très con. Et si les Belges ne s’était pas délité au moment où ils auraient pu prendre les rênes d’un match qui au final a fait toute la différence. Et en plus, il se paye le luxe de casser une pseudo dynamique au sortir de son stage en prenant une décision spontanée, contraire à celle qu’il avait annoncée aux membres de son équipe à plusieurs reprises, juste parce que Herbert a balancé des chaises et montré qu’il en voulait…

        Quand pour annoncer à des joueurs avec qui il a noué un semblant de relation qu’ils ne seront pas dans la finale, il crée un groupe WhatsApp commun aux relégués pour juste leur dire qu’ils n’en seront pas, sans autre forme d’explication… ce n’est pas un problème de froissement d’ego, mais bien une très mauvaise gestion humaine.
        Quand tu vois l’an dernier, Tsonga et Pouille, deux joueurs qui ont ardemment œuvré pour son retour, lui dire d’arrêter de leur parler sur le banc car ce qu’il leur dit ne sert à rien…
        Quand tu vois que même les’joueurs qui le défendent regrettent son silence total entre deux tours de Coupe Davis… j’ai du mal à voir quelqu’un qui a du mal à gérer des ego surdimensionnés mais plutôt quelqu’un qui gère plus que bizarrement une fonction qui lui offre un plus que joli salaire…

        Quand je vois la vidéo publiée par la FFT pour voir le discours d’adieu Noah à ses troupes… j’ai du mal à voir un mec passionné par la Coupe Davis, plutôt un manager qui répète quelques phrases clés apprises en formation, sans affect ni passion… et dire que c’etait une vidéo de com de la FFT…

        Être passionné par la Coupe Davis, ce n’est pas cachetonné dix jours par rencontres de coupe Davis. Surtout quand on reconnaît soi même que l’univers du tennis a énormément changé en 20 ans et qu’on a donc mis du temps à s’y adapter…

        Oui, il a remporté une coupe Davis dans ces trois ans… mais il aura fallu un sacré concours de circonstances pour y arriver.
        Quant à ses faits d’armes remontant à plus de 20 ans, oui ils sont remarquables… mais pourquoi ils empêcheraient aujourd’hui de pointer du doigt ses nombreuses défaillances humaines et tennistiques ?

        Et personne ne dit que les Belges étaient nuls l’an passé. Tout le monde a d’ailleurs répété que Goffin avait été et de très loin le meilleur joueur de la finale. Mais Darcis ne s’est aligné pour l’unique raison qu’il n’avait pas le choix. Il était blessé avant, pendant, depuis… j’ai en l’espèce un peu de mal à crier à l’exploit.

        Au moins la réforme aura peut-être au moins un point positif : pousser les Français à arrêter avec leur stage érigé au rang de passage obligé avant tout tour de Coupe Davis… on a vu maintes fois dans le passé que la meilleure façon de préparer un tour de Coupe Davis, c’est en jouant des matchs, y compris sur une autre surface que celle choisie, que l’on se prépare le mieux à celle-ci.

        • Nathan 26 novembre 2018 at 08:19

          Il faut savoir choisir dans la vie mais on ne peut pas vouloir tout et son contraire.

          Je peux comprendre qu’on dise : Noah s’est trompé, la preuve il a perdu.

          Mais alors, on ne peut pas dire en même temps : le double choisi en 2017 n’était pas le bon car un autre double aurait peut-être gagné. Tout simplement parce que le double qui a été choisi a gagné et a bien joué.

          La victoire contre la Belgique est une belle victoire. Dire, pour la rabaisser, que la victoire était facile me semble témoigner d’une mauvaise connaissance de la Coupe Davis et de ses rebondissements. C’est un peu comme dire que la victoire à Roland de Federer ne vaut pas grand chose parce que Nadal n’était pas en finale. C’est un argument vrai et en même temps « très con », pour parler comme on parle maintenant pour montrer qu’on en a.

          • Bapt 26 novembre 2018 at 08:27

            Par ailleurs, il me semble que le choix de ce double étrange était aussi pour avoir la possibilité d’aligner Gasquet en simple en fin de finale si besoin était.

            • Patricia 26 novembre 2018 at 18:16

              Herbert et Gasquet avaient joué toute la semaine ensemble à l’entraînement, justement parce que Mahut et Benneteau étaient l’équipe A (Herbert s’étant blessé aux Masters). C’est notamment parce qu’ils étaient très bons ensembles que Noah a fait ce choix, et aussi effectivement parce que Gasquet était très bon en simple à l’entraînement, c’est lui qui devait jouer le dimanche (s’il ne s’était pas blessé).

          • Anne 26 novembre 2018 at 08:57

            Je ne vois pas en quoi je voudrais tout et son contraire… mais ce n’est pas parce que l’on gagne que l’on est exempt de critique, ni parce que l’on perd que l’on serait forcément critiquable… Noah est critiquable selon moi pendant toute la durée de son capitanat. Lui qui avait prétendu qu’avec lui, on verrait ce que l’on verrait, que les joueurs se transcenderaient parce qu’avec lui ils n’auraient pas le choix… bah on n’a pas vu une seule prestation exceptionnelle en simple. Pas une seule. Et encore une fois, le resultat m’importerait peu s’il s’était un minimum investi dans sa tâche. Même les joueurs qui le défendent coûte que coûte disent qu’il ne l’etait pas entre deux tours de Coupe Davis. C’est trop facile de dire hier qu’il regrette de ne pas avoir su faire de Monfils le pilier de son équipe quand il a à peine essayé de le convaincre de venir…

            Le résultat m’importe peu et au final, l’équipe de France a remporté les matchs qui ne devaient pas lui échapper et perdu tous ceux contre qui la marche était trop haute. Ce qui m’importe, c’est bien la manière… chose pour laquelle il ne s’est jamais privé d’étriller son prédécesseur.

            • Paulo 26 novembre 2018 at 10:27

              Il y a peut-être eu une belle victoire en simple : celle de Pouille en Italie face à Fognini me revient en mémoire. Mais d’un autre côté Pouille a aussi assez lamentablement perdu face à Lajovic, à Lille.
              Et sur la finale, aucun des trois simples n’a été exceptionnel, c’est un fait : on a juste vu trois scénarios inéluctables se dérouler.
              Donc parfaitement d’accord avec toi quand tu dis que Noah n’a pas été à la hauteur de ses fanfaronnades d’avant capitanat ; et c’est ça qui ne passe pas.
              Perso, je lui avais accordé le bénéfice du doute, malgré la virulence et l’arrogance de ses critiques à l’endroit de Clément, pensant qu’on le jugerait sur pièce. S’il y a une prochaine fois, vu ce que nous avons vu durant 3 ans, je lui accorderai pas ce bénéfice du doute. Il a été un capitaine correct, OK, merci Noah (encore que, il a été bien payé pour ça) mais pas exceptionnel.

            • Colin 26 novembre 2018 at 10:39

              Pas d’accord. Une victoire, une finale et une demie, en trois participations, c’est bien plus que correct.
              Comme je le disais dans un autre post, à chaque fois il y avait 16 équipes au départ, donc faire 4, 1 et 2 dans ces conditions, c’est un très bon bilan, tout affect mis de côté (et d’ailleurs je n’ai rien ni contre Forget, ni contre Clément, qui ont dû affronter une concurrence plus redoutable).
              Si la France a gagné contre des équipes dans lesquelles le meilleur joueur ne jouait pas, tant mieux pour Noah et ses gars (et pour nous), mais en face il y avait quand même d’autres joueurs à battre, on n’a pas gagné toutes ces rencontres sur tapis vert.
              Pour gagner la CD quand on n’a pas un membre du top 3, la recette est simple : patience et longueur de temps. Etre là, toujours et encore, participer, avec les meilleurs (les moins mauvais) joueurs possibles, et espérer qu’une fois (1991), puis une fois de temps en temps (1996, 2001, 2017) les astres s’alignent : absence d’un joueur clé de l’équipe adverse, adversaires redoutables qui s’entre-éliminent (Nadal qui broie Zverev et Kohli cette année puis qui déclare forfait pour la demie), blessure d’un adversaire en cours de rencontre (Edberg 1996), ou, évidemment, joueur en feu chez nous (Leconte et Forget 1991, Escudé 2001). Pour que 1991, 1996, 2001 et 2017 puissent arriver, il faut qu’il y ait eu 1982, 1999, 2002, 2011 et 2014 (et tant d’autres campagnes qui se sont mal terminées) avant.
              C’est vrai aussi pour Del Potro qui gagne en 2016 après 2 finales perdues.
              C’est vrai aussi pour Cilic qui gagne en 2018 après une finale perdue.
              Bref c’est vrai pour tous les pays qui n’ont pas de membre du Big4 dans leurs rangs.

              • Paulo 26 novembre 2018 at 12:00

                Eh bien nous ne sommes pas d’accord, mon cher Colin.
                Je ne crois pas qu’il suffise de prendre les chiffres 4, 1 et 2 pour juger de la chose.
                Car ces chiffres ne peuvent être déconnectés d’autres chiffres, notamment du nombre de nos joueurs figurant dans le top 100 par exemple, i.e. notre profondeur de banc. Le seul pays comparable à la France de ce point de vue, sauf erreur, est l’Espagne ; mais l’Espagne est engluée dans des problèmes internes à la FET depuis quelques années, et Nadal et quelques autres anciens font régulièrement l’impasse (ils ont remporté 4 CD en moins de 15 ans, donc la motivation décline, semble-t-il).
                La France de Noah n’a pas remporté de victoire mémorable, du type de celle de la finale 91 ou de la finale 2001 : c’est en cela que je pense, et dis, qu’elle a eu des résultats corrects. Et que la « plus-value Noah » est tout sauf évidente. car c’est bien là la question, au départ. Il est vrai que je n’ai jamais été un inconditionnel de Noah – même si j’aimais bcp le joueur, sa personnalité grande gueule m’a tjrs bcp moins plu – donc je ne suis pas enclin à lui faire de cadeau ;-)

              • Colin 26 novembre 2018 at 15:08

                Mon cher Paulo, si tu me relis bien, je n’ai jamais écrit que je pensais que Forget ou Clément auraient fait moins bien que Noah en 2016, 2017 et 2018. En fait, je pense qu’ils auraient très probablement fait aussi bien, et que, comme tu dis, la plus-value n’est pas évidente a posteriori.
                Non, ce qui me hérisse, c’est qu’on dise « bon débarras » de Noah, dès la défaite (logique) face à la Croatie consommée, quand on a la chance d’avoir un capitaine de ce calibre.
                Pour un Jim Courier (qui galère, d’ailleurs) combien d’Agassi, de Sampras, de Becker et d’Edberg qui n’ont strictement rien fait pour la CD une fois partis à la retraite?
                C’est un peu comme si, en Australie, on faisait la chasse à Lleyton Hewitt, sous prétexte qu’il est capable de temps en temps d’être détestable et de mauvaise foi. Personnellement j’exècre Hewitt, mais je suis convaincu qu’il vaut mieux un gars comme lui comme capitaine de CD plutôt que quelqu’un qui n’aurait ni son expérience du très haut niveau ni son fighting spirit.

          • Paulo 26 novembre 2018 at 10:15

            Il y a une différence entre la victoire de Federer en 2009 à Roland, et celle de la France l’an dernier : Nadal n’était pas en finale parce qu’il avait été battu, à la régulière. Tous les meilleurs joueurs du monde en état de jouer étaient présents. L’an dernier, pas mal de joueurs parmi les meilleurs avaient fait l’impasse.
            Alors oui Goffin était très bon (je l’ai dit personnellement plus d’une fois, il était même bluffant, niveau top 2 mondial), mais sur le papier, la France restait favorite ; non seulement parce qu’elle jouait à domicile, mais du fait de sa profondeur de banc. Je crois qu’il ne serait pas difficile de retrouver des articles datant d’un an l’expliquant dans le détail.
            Donc nous avons battu une équipe belge qui n’était pas favorite. Bien sûr il faut le faire – je l’ai écrit plus haut – et personne d’autre que la France ne l’a fait.
            Mais à mes yeux, et pas qu’aux miens je pense, cette victoire de 2016 n’a aucune commune mesure avec celle de 1991, où les USA de Sampras (vainqueur du Masters), d’Agassi et de la paire Flach-Seguso était très favoris.
            La victoire de 2016 sans battre un seul top 40 en simple est une victoire sans doute unique dans l’histoire de la coupe Davis, que Forget et même sans doute Clément auraient aussi remporté. (je ne dirais pas la même chose de la victoire 91, car il fallait être fou pour sélectionner Leconte à l’époque).

            • Anne 26 novembre 2018 at 11:03

              Entièrement d’accord avec toi

    • Colin 26 novembre 2018 at 09:00

      Nathan, quand je parlais de la faiblesse de l’équipe belge 2017, je parlais bien sûr uniquement de leur prestation en finale, Goffin exclu. Tout le monde, joueurs français y compris, a été surpris du faible niveau de Steve Darcis ce week-end là, lui qui avait été si bon lors des tours précédents. Idem pour l’équipe de double (mais à un degré moindre car ils n’avaient gagné qu’un match sur 3 avant la finale), Bemelmans a complètement foiré son match alors qu’en comparaison De Loore a été excellent.
      Cela n’enlève rien à la valeur de la CD 2017 remportée par les français : il y avait 16 équipes au départ, 15 n’ont pas gagné, une oui, bravo à elle. Pour le coup, ce qui a fait la différence, c’est la profondeur de banc, et c’est très bien comme ça (encore une fois, c’est dans l’esprit de cette compétition). Goffin était, et de très loin, le meilleur joueur de cette campagne 2017, mais la Belgique se retrouve complètement noyée lorsque deux de ses meilleurs joueurs (Darcis et Bemelmans) sont hors sujet (Murray a évité cette noyade en 2015 en jouant aussi, et brillamment, le double).
      Du coup, dans ces conditions, la présence de Noah ne servait plus à rien, les joueurs français étaient largement capables de gagner seuls.
      Autre chose : comme l’a noté Bapt judicieusement, à l’époque les équipes ne comptaient que 4 joueurs, pas 5 comme en 2018, d’où le choix de sacrifier Mahut (ce qui n’a plus été nécessaire en 2018).
      Tiens, d’ailleurs, le passage à 5 joueurs, voilà une réforme bienvenue qui a été décidée en 2018… D’autres seraient venues par la suite, mais certains pourris de l’ITF en ont décidé autrement et ont préféré encaisser leur chèque. Si je vois Guidicelli, avec sa tronche de fausse facture, passer devant chez moi au volant de sa Maserati nouvellement acquise grâce à son nouvel ami Piqué, je ne me gênerai pas pour lui balancer quelques tomates pourries.

      • Bapt 26 novembre 2018 at 09:27

        Excellent poste Colin !

        Avec les 5 joueurs, cette année Noah aurait peut-être pu faire un peu mieux et peut-être mettre Gilou en réserve… mais il semblerait à ce que Noah que dit (donc c’est sujet à caution) que leur manière de fonctionner n’était pas compatible : Simon voulait être sûr plusieurs semaines à l’avance de sa sélection alors que Noah préfère les avertir tardivement.

        Dans tous les cas de figures, je ne crois pas un instant que Simon ait pu gagner cette année deux simples, contre donc Coric et Ciilc. Et des simples gagnés, il nous en fallait deux.

        Il faut bien dire que cette année, la France, si elle avait toujours une certaine profondeur de banc (son point fort) avait des joueurs non seulement beaucoup moins bien classés que d’habitude, mais en plus clairement en méforme et manifestement en crise de confiance comme Pouille.

        Soit deux handicaps à surmonter. Comme en face le classement et le niveau étaient bien meilleurs et que les joueurs étaient plutôt en forme (Coric a fait vraiment une bonne fin d’année et Cilic globalement une bonne année malgré son irrégularité coutumière), la marche était quasiment insurmontable.

        La seule exception était notre double où là l’équipe française était en forme et le résultat donc à l’avenant.

        Je pense que le principal problème pour les capitaines français est que le point fort de l’équipe, sur la décennie (en simplifiant), soit Tsonga n’arrive pas à se « transcender » en Coupe Davis.
        Alors que cela put être le cas en grand chelem avec des victoires contre Nadal, Federer, Djokovic ou des matchs très accrochés… Je pense que c’est sur ce type de possibilité que misait Noah cette année.
        Mais Tsonga n’arrive pas dépasser son niveau moyen en Coupe Davis. C’est suffisant pour faire le travail contre les joueurs moins classés mais contre les meilleurs ça bloque systématiquement.

        C’est quelque chose que je ne m’explique pas vraiment, à la différence des limites de Gasquet par exemple.

        • Anne 26 novembre 2018 at 11:07

          Bien vu pour Tsonga et c’est vrai que cela semble difficile de trouver vraiment les raisons

      • Colin 26 novembre 2018 at 09:42

        Hé oui les miracles, par définition, ça n’arrive qu’une seule fois, donc Tsonga 2018 n’a pas refait le coup de Leconte 1991 (loin s’en faut).
        Quant à Maître Gilou, lui aussi a été d’une grande irrégularité en 2018 (avec bcp plus de bas, voire de très bas, que de hauts), et son H2H passé face à Cilic ne doit pas faire illusion. Lui faire jouer le rôle du vengeur masqué me fait bien rigoler (surtout quand on pense qu’en 2011 Forget ne l’avait pas sélectionné pour le dernier match face à Trotski, alors 40è mondial ou quelque chose comme ça, et contre lequel il avait pourtant un H2H largement positif voire immaculé).
        Les Croates étaient meilleurs, point barre, et auraient battu n’importe quelle équipe de France. Notre grande force, c’est qu’on aurait pu aligner 3 équipes capables de faire pas pire que celle qui s’est fait tauler ce week-end !!!
        Mais si Cilic, ou Coric, avait été absent, ou hors sujet, là par contre ça aurait tout changé, du fait de notre fameuse profondeur de banc. D’ailleurs si la CD se jouait avec 8 simples et 3 doubles je suis sûr que la France aurait conservé son titre!

        • Bapt 26 novembre 2018 at 10:31

          Tiens voilà une réforme de la Coupe Davis qui aurait été audacieuse : 8 simples et 3 doubles. Avec à chaque fois des joueurs différents évidemment.

          Bon c’est plutôt l’inverse qui se dessine : moins de matchs avec deux sets gagnants partout. Pourquoi s’emm… hein ?

          Sinon, je trouve qu’il y a un peu une forme de chauvinisme renversé à râler, gémir ou vociférer quant aux résultats français. Comme si le caractère hors du commun de la nation faisait que celle qui aurait in fine les cartes en mains de la victoire. Et que donc ça serait la faute à l’entraineur, à tel ou tel joueur qui aurait dû jouer comme ça, à la Fédération etc.

          Comme si l’adversaire était négligeable : soit une donnée non pertinente, une variable inexistante.

          Comme tu le dis, Cilic et Coric présents et mobilisés par un entraîneur ni plus ni moins compétent que Noah, c’était une donnée écrasante dans la balance. Et il n’y avait pas de raisons que l’entraineur croate fasse n’importe quoi avec ses joueurs. D’ailleurs, il a bien mené sa barque avec ses joueurs en forme. Ces derniers ont vraiment très bien joués d’ailleurs. Cilic contre Tsonga a rendu une copie bien propre car Jo n’était pas nul en face, surtout eu égard à son année.
          J’ai trouvé Coric très bien dans sa tête contre Chardy : il a eu une bonne attitude d’emblée. Il a été très concentré de bout en bout alors qu’il y avait quand même un gros enjeu : c’était sa première grosse victoire en perspective sur le circuit, même si Halle c’était déjà bien.

          • Bapt 26 novembre 2018 at 11:04

            Je pense aussi qu’on aurait pu tenter le coup de Simon, à la place de Chardy sans doute… 

            Mais je doute que cela ait donné grand chose. Peut-être aurait-il battu Cilic ? Mais pas Coric. À ce qu’on a vu ce week end, je doute que Pouille ait pu battre Coric aussi. Et même pas Jo (qui s’est blessé au troisième set d’ailleurs).

            Ce que je veux dire, c’est qu’à moins d’une décomposition totalement inattendue des Croates, c’était quasiment plié.

        • Paulo 26 novembre 2018 at 10:46

          Personne ne dit – en tout cas pas moi – que Simon aurait gagné contre Cilic. Juste qu’il aurait fallu tenter le coup, pour plein de raisons.
          En janvier dernier, juste avant que Cilic ne réalise son superbe parcours à l’OA, il a été battu, à Pune, par… Simon, alors nettement moins bien classé que Cilic. À l’US Open 2014, le joueur qui pose le plus de problèmes à Cilic sur sa route vers le titre est Simon… Simon lui pose clairement des problèmes, même quand il joue bien.

          • Paulo 26 novembre 2018 at 10:47

            correction : alors nettement moins bien classé que maintenant

          • Anne 26 novembre 2018 at 11:11

            Exactement

      • Rubens 26 novembre 2018 at 10:06

        Je ne peux que plussoyer ton post Colin, ainsi que la réponse de Nathan.

        J’ajouterais juste quelques éléments.

        Sur Tsonga d’abord. En effet il ne s’est jamais transcendé en Coupe Davis.

        Je crois que c’est dû à une dynamique générale de professionnalisation à outrance du tennis, de nombreux joueurs ayant pris l’exemple du trio Fedalic (sans les égaler au niveau tennistique et mental). Avant la période récente, les meilleurs joueurs du monde connaissaient des « trous », des matchs où leur niveau baissait considérablement et les exposait à des défaites précoces, en particulier sur les petits tournois. Sampras, quand on regarde de près sa carrière, n’est pas exempt de ce reproche. Tout simplement parce qu’ils visaient les grands titres, et ils ne considéraient les autres tournois que comme des jalons de préparation vers ces grandes occasions. Federer, en gagnant semaine après semaine à partir de 2004, a initié une révolution. Même dans un tournoi mineur, il était quasi-imbattable, comme le furent ensuite Nadal, Djokovic et dans une moindre mesure Murray.

        Dans la roue du quatuor infernal, des joueurs comme Wawrinka, Del Potro, Ferrer, Tsonga, Soderling, Berdych, à des degrés divers et non sans périodes de blessures, ont durablement acquis leur rond de serviette dans le Top Ten, en étant à leur sommet tout au long de l’année. Nous ne sommes donc plus dans un contexte où les meilleurs joueurs du monde économisent de l’énergie à certaines périodes du circuit ATP pour mieux se préparer à une échéance capitale, comme par exemple une rencontre de Coupe Davis. Contrairement à un Leconte ou un Escudé qui ont parfois papillonné sur le circuit principal pour mieux ressurgir en finale de Coupe vis, Tsonga s’est efforcé de produire un niveau de jeu constant sur toute l’année. Il y est en partie arrivé, d’ailleurs, sa carrière au plus haut niveau aura été marquée par une certaine constance, certes perturbée par les blessures. Simplement, vu qu’il se donnait à 100% tout au long de l’année, il était difficile d’attendre qu’il fasse encore mieux en Coupe Davis.

        J’ajoute une impression personnelle : son tennis explosif a posé des problèmes au trio de tête, en gros entre 2008 et 2012. Je me rappelle notamment de ses victoires sur Djoko en 2010. Mais tactiquement, ils ont pris le dessus sur lui à partir de 2013, et c’est là que ses limites techniques sont devenues évidentes : il n’avait pas réellement de jeu de rechange à leur opposer. Sa branlée reçue des mains de Djoko à RG 2014 est éloquente de ce point de vue.

        Un petit mot, enfin, à propos de Gaël Monfils. J’écoute toujours attentivement ce que dit Noah. Ses propos en conférence de presse, aussi défendables soient-ils, sont parfois maladroits, précisément parce que lâchés en conférence de presse alors qu’ils devraient rester confinés dans les vestiaires. Mais Yannick ne pratique pas la langue de bois, et c’est toujours intéressant.

        Et hier son petit passage sur Monfils m’a interpellé : « J’ai essayé de l’aider ». Si je pars du principe que Noah ne lâche pas une telle phrase à la légère, j’en déduis que Monfils a un sérieux problème, quelque chose comme un rapport bipolaire du tennis, un truc d’ordre psychologique. Noah a souvent répété qu’il ne sélectionnait que des joueurs qui voulaient jouer, la remarque – le reproche – semblait s’adresser à Monfils et à Paire notamment. Mais dans le cas de Monfils, ce « J’ai essayé de l’aider » suggère l’échec de Noah, en écho à l’échec de ses entraineurs successifs, à conduire Gaël à s’investir à 100% dans sa carrière. Personne n’y est parvenu, il connaît tout simplement des phases où il ne veut pas jouer au tennis. Et je ne suis pas sûr que lui-même parvienne à contrôler cela.

        • Achtungbaby 26 novembre 2018 at 10:52

          Tsonga a un problème quand l’enjeu devient important. Il pétoche. Il a un langage corporel édifiant. Son regard notamment. Et son tennis est clairement limité. Gros service, gros coup droit. What else ?

          Sur ce que dit Noah de Monfils, il faudrait peut-être se méfier des interprétations hâtives. Noah dit ce qu’il veut, et plutôt des choses qui sont dans son intérêt. Comme tout le monde. Mais lui est tellement écouté comme le grand sage qu’il faut sans doute se méfier encore un peu plus…

          Il est dans une position de force quand il communique. Quel joueur va oser le contredire ?

          • Rubens 26 novembre 2018 at 11:06

            Nevermind, Noah n’a justement plus aucun intérêt à dire un truc pareil, c’est fini, l’année prochaine il n’y aura plus de Coupe Davis. Ils ne se reverront que pour tirer quelques bières ensemble.

            Tu te méfies des propos de Noah ? OK. Mais comment expliques-tu la carrière en dents de scie de Gaël, ses blessures diplomatiques, sa demi-finale balancée contre Djoko à l’US 2016, sa communication pour le moins problématique sur le staff qui l’entoure, ses déclarations du genre « Je ne prenais pas de plaisir sur le court » à propos de sa saison 2016 (sa meilleure) ?

            Noah a lâché hier soir, en substance, « Ce type a un problème ». Ce que personne n’a osé lui dire au sortir de son match contre Djoko à l’US 2016. Qui d’autre est sur les rangs pour lui dire ses quatre vérités ?

            • Anne 26 novembre 2018 at 11:20

              Je crois au contraire qu’ils ont été nombreux pour le critiquer après son non-match en demi-finale de’ l’US Open.
              Comme ils ont été nombreux à pointer du doigt les problemes de Monfils. Et de lui dire en face. Simon y a quelques années, à sa question « crois-tu que je peux gagner un grand chelem ? » il lui avait répondu un grand non et lui avait dit pourquoi.
              Je n’ose imaginer que ses entraîneurs and co ne lui ont pas dit à quel point se la jouer dilettante les 3/4 de l’année ne serait pas d’une grande aide, etc…

              Totalement d’accord‘ avec achtungbaby, Noah se donne un bon rôle en conférence de presse et c’est plus facile aussi d’asséner SA vérité quand on sait que les personnes dont on parle ne peuvent pas répliquer avant un mois et demi

              • Rubens 26 novembre 2018 at 11:34

                « Simon y a quelques années, à sa question « crois-tu que je peux gagner un grand chelem ? » il lui avait répondu un grand non et lui avait dit pourquoi. »

                Anne, je note que tu as confiance en Simon sur un propos non public (à moins que tu aies été présente), mais quand c’est Noah qui s’exprime en conférence de presse c’est forcément de la com.

                On n’a pas le même souvenir de la demi de l’US 2016 : Gaël a certes été pressé de questions, mais il a lâché des conneries pas possibles, du genre « je suis revenu de 5/0 à 5/3 en jouant comme ça, c’est donc que ce n’était pas la mauvaise tactique ». Sans que PERSONNE ne le relance. Si j’avais eu ma carte, je ne l’aurais pas lâché ! Et si j’étais dans son cercle, j’aurais creusé sur sa panique, qui l’a conduit à perdre en balançant plutôt que perdre en essayant. D’autant que Djoko ce jour-là était largement à sa portée.

            • Achtungbaby 26 novembre 2018 at 11:44

              Ce n’est pas parce que Noah dit des trucs crédibles que ça en devient vrai !

              c’est le propre de tout bon manipulateur que de dire des choses qui collent bien. Noah n’est pas un perdreau de l’année !!

              • Anne 26 novembre 2018 at 11:52

                Pas mieux

        • Bapt 26 novembre 2018 at 11:12

          Tsonga a (avait ?) aussi une bonne volée et pouvait (du moins sur surface rapide) passer d’un jeu de fond de cours à un jeu vers l’avant.

          Il a performé en indoor à une époque en faisant sur des matchs de services volées quand même.

          Il s’était bien adapté au jeu sur terre battue au point d’avoir une balle de match contre Djoko à RG en 2012 et de faire aussi une demi là-bas.

          Et il avait durant les années 2008-2012, comme l’a expliqué Rubens, une grinta, un mental qui lui permettait d’accrocher voir de battre (ponctuellement) les meilleurs. Il y avait une mentalité de champion qui fait qu’on imaginait qu’il pouvait attraper un grand chelem avec un petit coup de pouce du destin, du type avoir un non membre du Big Four en finale, après en avoir battu un en demi.

          Sa remontée en 5 sets contre Federer à Wimbledon, il fallait le faire. D’où aussi son succès en 2014 à Toronto en battant les trois meilleurs au monde.

          Bon c’est un peu fini tout cela. Pour plein de raisons sans doute. Il est aussi moins batailleur qu’à une époque. Peut-être sent-il que sa carrière est plus ou moins derrière lui.

          • Anne 26 novembre 2018 at 11:24

            D’accord globalement avec toi mais Je suis aussi d’accord avec achtungbaby quand il dit que Tsonga a un problème avec l’enjeu. Sa demie ratée contre Ferrer en est l’une des démonstrations les plus flagrantes.

            • Bapt 26 novembre 2018 at 12:02

              C’est vrai. Bon il était surclassé en terme de maitrise de la surface aussi.

          • Achtungbaby 26 novembre 2018 at 11:46

            Alors disons que Tsonga est capable de faire un coup, mais jamais de confirmer au match suivant.

            Il a le regard d’un looser magnifique.

            • Bapt 26 novembre 2018 at 12:01

              Il n’aurait sans doute pas gagner Toronto alors… Mais effectivement en Grand Chelem, il n’a jamais réussi. Ce n’est pas le seul hein… 
              Même Cilic a eu du bol d’avoir un Nishikori rincé en finale en 2014. Pourtant, ce n’est pas pour autant immérité que ce titre.
              Et même le Big four avait souvent du mal à enchaîner une victoire contre les uns les autres. On peut se souvenir de Federer qui écrase Murray à Wimbledon en 2015 et « cale » en finale contre Djoko… Cela aurait sans doute été le cas pour Djoko s’il avait affronté Federer cette année en finale et pas Anderson après son gros match contre Nadal.
              Pas la peine de faire de Tsonga un loser avec ses deux masters 1000, sa finale au masters, ses 16 titres et sa finale à l’Australian Open.

              • Achtungbaby 26 novembre 2018 at 12:13

                il a vraiment un truc face à l’adversité qui me dérange. Comme d’autres : Gasquet par exple.

                Les types veulent bouffer du lion avant les matchs, mais se résignent ou en tout cas ont le langage corporel résignés une fois l’adversité en face d’eux.

                En fait quand je regarde ces joueurs et cette finale, et ce sélectioneur, j’ai l’impression d’être un peu au théâtre.

                Tout paraît un peu factice, surjoué dans les attitudes. Et Noah particulièrement. ça a un côté bisounours prononcé. On n’y croit pas.

              • Bapt 26 novembre 2018 at 12:35

                Gasquet et Tsonga, face à l’adversité ce n’est quand même pas la même chose. Les résultats de Tsonga contre le Big Four sont d’un autre rang.

                Le Tsonga de l’époque 2008-13, quand il est dominé c’est qu’il n’a pas la main, qu’il est surclassé techniquement (on connait ses lacunes qu’il n’a jamais vraiment résorbées).

                Le Tsonga 2014 à nos jours est moins batailleur. C’est surtout patent en Coupe Davis où il doit faire un blocage manifestement. Aucun sélectionneur n’a réussi à lever ce blocage d’ailleurs : ni Clément, ni Noah.

        • Nathan 26 novembre 2018 at 11:53

          Rubens : Je partage totalement tous les points.

          Colin : à propos de la victoire de 2017, tout ce que tu dis est sans doute exact mais on ne peut pas en tirer la conclusion que tu en tires : « la présence de Noah ne servait plus à rien, les joueurs français étaient largement capables de gagner seuls ». C’est refaire l’histoire comme on pourrait la refaire pour toute rencontre. Je pourrais dire aussi que si Soderling avait joué au niveau qui était le sien contre Nadal, Federer aurait peut-être perdu. Mais est-ce que cela a un sens. Et j’ajouterai que le niveau de Goffin (personnellement, je ne m’attendais pas à un tel niveau) faisait peser une très lourde pression sur l’équipe française.

          Une victoire en finale de Coupe Davis reste une belle victoire, des joueurs, du staff, du capitaine. Point. On peut toujours subjectivement penser que n’importe quel clampin aurait fait le job, on peut le penser, oui. Dans un monde virtuel, tout est toujours possible.

          • Colin 26 novembre 2018 at 15:17

            Ah non Nathan désolé mais ce n’est pas pareil. Personne de sérieux ne peut imaginer que, si Noah n’avait pas été sur le banc, le Darcis de novembre 2017 aurait pu battre Tsonga, Pouille, ou même Gasquet (ou même Herbert!).
            Alors il reste peut-être le double, où on peut imaginer que Gasquet et Herbert ont été aidés par Noah et que cela a pu faire une différence, m’enfin, quoi qu’on en dise (j’ai vu le match de la première à la dernière balle) les français avaient de la marge, et même si Bemelmans était sorti de sa torpeur, Gasquet et Herbert ont assez d’expérience en double (finale de CD 2014, médaille olympique 2012 pour Gasquet + victoires en GC pour P2H) pour s’auto-coacher. Ils auraient su gérer la pression (face à deux novices).
            Sur cette rencontre, Noah n’était pas sur le terrain à taper dans la balle, il n’était « que » sur le banc. Donc comparer ça à la fluctuation de niveau de Soderling d’un match à l’autre, c’est spécieux.

          • Nathan 26 novembre 2018 at 18:13

            Colin, j’ai dû mal m’exprimer, je reprends.

            Quand tu dis : « « la présence de Noah ne servait plus à rien, les joueurs français étaient largement capables de gagner seuls », c’est une opinion tout à fait respectable que je conteste mais qui reste par nature du domaine de la supputation, au-delà du plaisir d’en discuter puisque ce site est fait pour cela.

            Pour bien me faire comprendre, moi qui me suis déplacé au Queens (quel gazon !) en 2015, qui ai assisté à toutes les rencontres, en fonction de ce que j’ai vu, en fonction du niveau de forme des Français, je pourrais dire aussi : « si Noah avait été là, les Français n’auraient pas raté cette occasion ». C’est mon opinion, je la pense vraiment, mais cela reste une pure supputation puisque justement Noah n’était pas là au delà des arguments que je pourrais développer pendant une page, tellement ce que j’ai vu m’a scandalisé, scandalisé est peut être un peu excessif mais je suis très CD, il faut me pardonner.

            Je suis juste légitime à dire : si Noah avait été là, le management de l’équipe ne se serait pas fait comme ça. Point. Le résultat de la rencontre, c’est autre chose.

            Quand il y a des occasions, il faut tout faire pour ne pas les rater.

            • Colin 26 novembre 2018 at 19:17

              Bon alors disons simplement que l’écart purement sportif entre la France 2017 et la Belgique 2017 était largement supérieur à celui entre la GB 2015 et la France 2015; donc, subséquemment, l’influence du capitaine moins décisive, en bien comme en mal.

            • Rubens 26 novembre 2018 at 19:18

              Nathan, là ça m’intéresse. Il s’est passé quoi au Queen’s en 2015 ? Parce que manifestement le ver était dans le fruit à ce moment-là.

      • Anne 26 novembre 2018 at 11:05

        Pour Murray, je rajouterais juste qu’il a bénéficié aussi d’un autre joueur de double en la personne de son frère

        • Colin 26 novembre 2018 at 11:28

          Toutafé et c’est, a contrario, ça qui a condamné les belges l’an passé. Pendant la campagne 2017 leur meilleur joueur de double a été Joris de Loore (classé actuellement 276è en double à l’ATP)… Une paire Goffin / De Loore n’a jamais été essayée, on se demande un peu pourquoi…
          Federer jouait presque systématiquement le double en CD, Nadal un peu moins il me semble; Djokovic l’a joué aussi un peu à une époque (avec moins de succès que les deux autres monstres d’ailleurs) mais il a rapidement laissé tomber pour se concentrer sur le simple (on se souvient qu’il n’a pas voulu s’aligner sur le double, contrairement à Berdych et Stepanek qui n’ont pas hésité à tripler, lors de la finale 2013 contre les tchèques). Murray tu l’as dit. Delpo et Cilic, les deux sujets de l’article, le font aussi régulièrement lorsque l’enjeu le nécessite (le fait que Cilic n’ait pas jugé utile de jouer le double samedi illustre bien à quel point les croates étaient sûrs d’eux en simple).
          Bref, lorsqu’il y a un joueur vraiment « dominant » dans une équipe de CD, la plupart du temps il s’aligne aussi en double, avec quelques exceptions notables (Djokovic, Goffin…). Nadal, lui, n’avait généralement pas ce besoin vu qu’il avait Le Pou à ses côtés comme n°2 dans les simples.

  31. Rubens 26 novembre 2018 at 12:30

    Concernant Noah, je voudrais tout de même remplir les cases manquantes à sa conférence d’hier soir. Comme quoi, je ne prends pas pour argent comptant tous ses propos.

    Il y a quatre ans, sous d’autres cieux, je me suis exprimé sur un forum pour marquer un désaccord total avec sa prise de parole intempestive suite à la défaite de 2014 face à la Suisse. Les joueurs n’avaient pas le bon regard semble t-il, et ils n’étaient pas suffisamment préparés.

    Hier soir, quand un journaliste lui a rafraîchi la mémoire, il nous a fait une magnifique pirouette, en expliquant qu’il avait juste voulu rendre service à un copain journaliste en essayant de faciliter son accréditation, et que jamais il n’avait imaginé faire un buzz pareil. C’est juste sublime, Yannick.

    Alors je vais tenter un sous-titrage : « Il y a quatre ans, je m’ennuyais entre deux albums, et je me suis dit que ce serait sympa de reprendre du service en Coupe Davis. Le problème, c’est qu’il y avait Arnaud Clément. Pour lui prendre sa place, il fallait que je le décrédibilise. Par la suite, je me suis attribué le beau rôle en expliquant que mon retour était la demande des joueurs [note du traducteur : seul Tsonga s'est clairement positionné pour Noah à cette époque, Gasquet a juste dit que ce serait peut-être une bonne idée, mais n'a pas enfoncé Arnaud pour autant]. Pour dézinguer quelqu’un afin de prendre sa place, il fallait bien que je maquille ça en volonté des joueurs et de la FFT. Aujourd’hui je m’excuse auprès d’Arnaud, parce que mes joueurs ce WE ont tiré la même tronche que ceux de 2014 face à la Suisse, et que le constat est tout aussi implacable, à savoir que dans les deux cas l’équipe adverse était plus forte. « 

    • Remy 26 novembre 2018 at 12:38

      Ce type est un guignol

      • Achtungbaby 26 novembre 2018 at 13:50

        un Grand guignol

      • Colin 26 novembre 2018 at 15:24

        Un Immense Guignol :lol:

    • Nathan 26 novembre 2018 at 13:25

      Voilà, absolument Rubens, nous y sommes ! C’est exactement ce que je voulais dire mais mieux que je ne l’aurais fait. On est au coeur, non pas du sujet, mais de la polémique.

      Tout le reste est du verbiage pour dire le ressentiment qu’on a de celui qui a osé se comporter de la sorte, c’est-à-dire si vilainement à l’égard du gentil Clément aux yeux si bleus et innocents. C’est mal ce qu’il a fait. Et c’est vrai que c’est mal.

      Là-dessus, je suis d’accord, c’est le côté insupportable du personnage.

      On notera d’ailleurs qu’il n’était pas nécessaire de s’y prendre de cette façon-là. Il aurait suffit de faire savoir très discrètement qu’il existait un sauveur quelque part, disponible, prêt à se sacrifier pour répondre à l’appel de la Nation, et charger un autre de taper du poing sur la table. Mais non ! Il aime trop causer l’animal et n’est pas suffisamment tortueux.

      Je ne sais plus qui disait « tout maître est un con ». Et celui qui ose dire qu’il est le maître de la situation doit savoir qu’à la première occasion la foule hystérique saura lui rappeler que de maître il n’y en a jamais eu, parce que de vérité entière, il n’y en a pas plus.

      Cela étant, Rubens, je suis étonné que tu prêtes tant de pouvoir à Noah pour laisser penser que tout est parti de là, et de lui seul, qu’il y avait de la fumée sans feu, autrement dit que tout allait dans le meilleur des mondes et que personne à part Noah n’osait dire en coulisse des vilenies sur l’équipe de copains autogérée. C’est tout de même un peu une facilité de dire que Richard « n’a pas enfoncé Arnaud ». Allons, Rubens, Richard n’enfoncera jamais personne !

      • Rubens 26 novembre 2018 at 14:11

        En effet, tout n’est pas parti uniquement de Yannick. Il y a eu, je crois, deux autres acteurs majeurs.

        Tsonga tout d’abord, n°1 français du moment, et qui n’avait supporté, ni sa défaite face à Stan, ni de s’être fait remonter les bretelles par Clément sur sa piètre performance (si c’est vrai d’ailleurs, c’est sans doute injuste cette fois pour Tsonga, il a fait un match d’un niveau strictement égal à sa saison 2014, en gros top 20). Il était prêt à beaucoup de choses pour accréditer l’idée qu’il méritait un GC autant que Stan, y compris faire croire qu’il était blessé, et y compris surtout s’en prendre à son capitaine.

        La FFT ensuite, Gachassin en tête, qui voyait approcher avec la saison 2016 sa dernière occasion en tant que président de ramener la Coupe Davis en France. Et puisque des discussions se faisaient jour sur la légitimité d’Arnaud Clément, autant mettre toutes les chances de notre côté en allant chercher Noah, au moins une défaite ne serait pas imputable au capitaine, et au moins Gachassin n’aurait pas été en cause dans les échecs répétés de l’EDF.

        Yannick n’a pas tout manigancé seul, évidemment. C’est plus un alignement de planètes idéal.

        Pour Richard, je ne l’ai jamais vu titiller qui que ce soit, ni raquette en main (dès lors qu’il y avait une véritable adversité), ni en conférence de presse. Mais là ma caboche tourne à plein régime, ma mémoire vacille, et je suis soudain saisi d’une lueur d’effroi. Il a vraiment dit quelque chose de négatif sur quelqu’un, en l’occurrence Arnaud Clément ????

        • Achtungbaby 26 novembre 2018 at 14:50

          Pour Gasquet j’avoue avoir une gros mal de crâne à l’idée de l’imaginer manigancer…

        • Remy 26 novembre 2018 at 14:53

          Il n’avait pas pris à partie Stan dans les chiottes en Coupe Davis ?

          • Rubens 26 novembre 2018 at 14:58

            Si, il paraît… Mais j’ai un peu de mal à croire que ce soit allé bien loin. Et de toute façon vu le gabarit de Stan il valait mieux que Richard n’insiste pas !

            Je cherche, je cherche… Mais non, décidément, je ne vois rien dont Richard se serait rendu coupable. Sur cette seule discussion, à nous tous nous disons plus de choses que ce que Richard a pu dire en conférence de presse tout au long de sa carrière.

            • Achtungbaby 26 novembre 2018 at 15:03

              Dans ces cas là, plus que le gabarit, c’est le caractère qui fait la différence…

              Retour à la case départ, Gasquet se ferait exploser par Waw !!

            • Anne 26 novembre 2018 at 15:16

              Gasquet n’etait pas seul à prendre à partir Wawrinka, ils étaient plusieurs, dont lui et Lionel Roux et il a fallu l’intervention de Monfils pour qu’ils le laissent tranquille.

              Concernant Clément, Gasquet ne manigance pas tout seul, il est bien content de suivre Tsonga dans cette affaire

          • Patricia 26 novembre 2018 at 18:41

            Une fois par an, grand max, plutôt tous les 2 ans, Gasquet pique une grosse colère incoercible, souvent pour une broutille (cf le fameux « you ore note maï fazer »). Le reste du temps, il ne moufte pas. Ça n’a rien de contrôlé, aucune rancune, ni volonté d’intimidation : ça lui échappe. Soit ça lui a échappé avec Stan qui, beurré comme un coin, avait bien vanné les Français, soit il faisait le papier peint derrière d’autres mecs.

            • Rubens 26 novembre 2018 at 20:20

              J’ai aussi en tête un match à RG, en 2012, contre Murray. Notre Mozart s’était laissé distraire par l’Ecossais, qui se tenait le dos, semble t-il pour simuler, puisque sur le point suivant il courait comme un lapin. Richie perd le deuxième, ne fait plus que trois jeux dans les deux sets suivants, et glisse un petit tacle à Andy au moment de la poignée de mains. Je me rappelle encore de la gueule d’Andy : pas gêné, non, plutôt ébahi en fait. In petto, il a dû se dire « Richard, si ça suffit à te perturber, promis la prochaine fois je te ferai une grimace dès le début du match, ça ira plus vite. »

            • Colin 26 novembre 2018 at 20:24

              MDR

            • Rubens 26 novembre 2018 at 20:25

              Patricia, tant qu’on y est, cette histoire de chiottes à Lille, c’est Richie et Lionel Roux qui avaient un compte à régler avec Stan ? C’est pas plutôt eux qui étaient bourrés ? Tsonga j’aurais compris mais Richard…

              • Achtungbaby 26 novembre 2018 at 21:22

                Gasquet était dans les toilettes dames, il se repoudrait le nez !

              • Anne 26 novembre 2018 at 21:55

                A priori y avait Tsonga, Richie et Roux au moins… après qui a été le premier?

            • Anne 26 novembre 2018 at 21:53

              Curieusement ton message m’a fait penser à ce coup d’énervement tellement improbable du Richie (je n’arrive pas à retrouver la version plus longue où on voit notamment l’arbitre l’obliger à les ramsser) : https://youtu.be/H81nqC9sfUI

          • Rubens 26 novembre 2018 at 21:21

            LIBRE DIVAGATION

            La scène se déroule le dimanche soir de la victoire des Suisses en finale de la Coupe Davis 2014, lors du dîner officiel.

            Depuis le début du repas, Richard Gasquet sanglote. Il finit par quitter la table pour se soulager.

            Richard Gasquet [à Lionel Roux qui était assis à côté de lui] : s’il te plaît Lionel, accompagne-moi, je ne veux pas tomber tout seul tête-à-tête avec Arnaud, il serait bien capable de me passer un savon pour le match de cet après-midi, comme à Jo l’autre jour, moi qui ne veux que le bien de mon prochain.

            Lionel : OK, je t’accompagne.

            Ils descendent au sous-sol. Lionel tient la porte du gogue de Richard ; la lumière ne fonctionne pas, et Richard a peur du noir.

            Soudain Stanislas Wawrinka apparaît. Richard Gasquet, qui venait de se calmer, redouble de pleurs.

            Lionel Roux : Non de dieu Stan, qu’est-ce que tu lui as fait ?

            Stanislas Wawrinka : je crois que c’est moi le fautif en effet. A force de galoper sous la table il a perdu la fripe qui lui sert de doudou. Sur le coup je ne m’en suis pas rendu compte, mais maintenant que tu me le dis je me souviens l’avoir ramassée, elle était juste à mes pieds.

            Gaël Monfils et Roger Federer font irruption.

            Roger Federer : mais qu’est-ce qui se passe ici ? Eh Richard, le « Cry baby » de Mirka, ça s’adressait à Stan, pas à toi !

            Gaël Monfils : eh les gars, vous êtes tout de même pas en train de faire chier mon pote Stan tout de même ? Mon exil fiscal je l’ai choisi exprès pour me trouver à côté de lui, comme sparring y a pas mieux, et au moins avec Stan je peux me consoler en me disant que je suis meilleur que lui au dunk. Richie, par pitié arrête de crier ou je demande la nationalité helvète. Sans moi l’affaire était pliée dès le double, je vous le rappelle. [Il se tourne vers Wawrinka] Stan, s’il te plaît, rends-lui sa fripe. Il la met dans la poche même quand il joue, toujours dans la poche droite, c’est à cause de ça qu’il est gêné en coup droit, son poignet frotte sur la poche qui a doublé de volume.

            Stanislas Wawrinka : OK OK. [à Richard] Tiens mon biquet, voila ton jouet. J’avoue, je suis un peu taquin, et vous les frogs vous faites ressortir mes bas instincts. J’ai tort d’ailleurs, je vous dois tant et tant…

            Roger Federer [qui entretemps est rentré dans le WC laissé vacant par Richard] Oh putain le colombin… Mon Richie tu as sacrément grossi ! Regardez-moi ces plombs, on dirait que c’est Henri Leconte qui les a chiés… [à Richard] Bon Richard, tu as retrouvé ton joyau maintenant, il est temps de se calmer.

            Ils sortent.

    • Paulo 26 novembre 2018 at 13:31

      Ah, parfaitement d’accord cette fois-ci, Rubens. On pardonnerait allègrement à Noah d’avoir perdu cette finale s’il n’y avait pas l’épisode 2014.

      • Achtungbaby 26 novembre 2018 at 13:51

        Voilà !

    • Babolat 26 novembre 2018 at 13:53

      La vieillesse est un naufrage comme dirait l’autre. On le sait, le capitaine doit quitter le navire en dernier. C’est plus problématique quand le-dit capitaine empêche l’équipage de se tirer et entraîne tout le monde dans sa chute.

    • Anne 26 novembre 2018 at 13:59

      Je ne pense pas que son interview avait pour but en 2014 de redevenir capitaine mais bien de faire parler de lui

      En passant, il démontre qu’il ne connaît rien au monde de la presse quand il dit qu’il voulait juste aider un ami à avoir sa carte de presse grâce à cette interview. Pour prétendre avoir la carte de presse, il faut démontrer que plus de 50% de ses revenus de l’année proviennent du journalisme… mais plus c’est gros, plus ça passe, avec lui

    • Anne 26 novembre 2018 at 14:03

      Après le Queens 2015, il semble bien que Gasquet ait autant œuvré que Tsonga en sous-main pour débarquer Clément. Les deux avaient bien compris que le capitaine risquait de leur reprocher un moment leur comportement récent du moment

    • Babolat 26 novembre 2018 at 16:43

      La fille du guignol !!

  32. Rubens 26 novembre 2018 at 12:41

    Et une petite dernière pour la route, cette fois à propos de Tsonga.

    Cette fois la scène se passe lors d’une interview à Tennis Mag, un an après la finale de Lille 2014. Non content d’affirmer, pour la première fois, qu’il était blessé AVANT le match contre Wawrinka – ce qui ne tient pas la route – il explique que Noah (nommé capitaine entretemps) ne l’aurait jamais sélectionné en pareille circonstance.

    Hi hi hi…

    Bon OK je sors.

    • Achtungbaby 26 novembre 2018 at 13:52

      Tsonga est une pleureuse qui va voir la maitresse parce que Waw a gagné un GC et pas lui.

      • Anne 26 novembre 2018 at 14:00

        Belle et si juste image

info login

pour le login activer sur votre profil la barre d'outils

Demande d’inscription

contactez-nous à : 15-lovetennis@orange.fr

Archives

Suivez nous sur Twitter

@15lovetennis