Un Australian très… Open

By  | 24 janvier 2010 | Filed under: Actualité

Après la finale de Brisbane, Justine Hénin a encore pris part à un chef-d'oeuvre comme la WTA en produit trop peu. Cette fois, elle a battu Elena Dementieva dans une affiche digne au moins d'une demi-finale. La patronne serait-elle de retour ? (photo DR)L’Open d’Australie, malgré son statut de mal-aimé des tournois du Grand Chelem, revêt cette année encore un intérêt de premier ordre. Avec deux gros enjeux, donc atouts, de taille.

L’an dernier, il s’agissait de voir si et comment Federer allait se reprendre après l’accession de Nadal sur le toit du monde, avec finalement les larmes que l’on hait puis les grands faits d’armes que l’on sait. Or cette fois ci, les deux ténors ne paraissent plus aussi archi-dominants que lors de la dernière demie-décennie, et la mode automne-hiver s’est quelque peu teintée de couleurs argentines et de patrons russes sur l’ATP… Le monde de la petite balle jaune semble donc en revenir à une période plus normale, plus humaine, avec désormais plusieurs prétendants à une victoire majeure : c’est ce que le Plexicushion et la chaleur de Melbourne ont la charge de nous confirmer !

Mais l’Australie 2010 est aussi l’occasion d’assister à la seconde partie de la réanimation de la WTA, qui grâce à son duo belge d’infirmières de choc doit nous permettre de nous réconcilier avec les femmes à raquettes, et d’en finir avec les N°1 contestées et la pauvreté tennistique affichée…

Voici donc un petit état des lieux après les traditionnels échauffements de première semaine…

Au rayon déception :

Maria Sharapova. « Shara » s’est faite doubler lors de l’élection australienne de Miss Maria 2010. Le come-back au top se fait toujours attendre, mais avec 11 doubles fautes et 66 fautes directes, face à une Kirilenko en combattante que l’on n’attendait plus, ce fut trop compliqué…

Richard Gasquet. Pourtant en net regain de forme, Gaskhina était finalement toute contente d’avoir perdu son match de simple mixte face à Mikhail Youzhny… Pourtant il y avait de la place pour passer, Richie avait laissé sa casquette aux vestiaires, jouait bien et menait 2 sets à 0, mais là, catastrophe, il s’effondre, victime de sa PHM saisonnière (bon, il y a pire, un AVC, une HTA ou une TVP peuvent être fatals, mais la PHM aiguë est lourdement handicapante).

Elena Dementieva. Malheureuse gagnante au tirage au sort du « Kicékorajuju », Elena, solide outsider pour la victoire après son titre à Sydney, s’est faite sortir par Justine Hénin lors d’un très gros match. Près de trois heures de jeu, une pléiade d’occasions manquées (6 breaks en 19 occaz’ notamment), la Davydenkova a craqué dans les moments chauds, victime du talent de la revenante Belge, souvent inspirée et très présente au filet (43 montées), malgré un service un peu absent (48% de premières).

Kim Clijsters. On l’attendait, Kim, après un US Open dantesque marquant son retour et sa victoire homérique face à Justine Hénin en finale à Brisbane. Mais après deux tours de chauffe, la Flamande a connu le jour sans face à une Petrova on fire. 6/0 6/1 pour la Russe en 52 petites minutes, qui fait du coup un sacré cadeau à Justine.

Les Françaises. Bartoli, Rezaï, Razzano, Cornet, même (manque de) combat… La relève d’Amélie attendra quelques paires d’années, cela semble évident. Notre N°1 s’est échouée sur la muraille Zheng, notre Mary Pierce Iranienne n’avait évidemment pas de plan B face à une qualifiée gauchère, Virginie est dans son année « face » et finira 70e, Cornet a fondu contre Schiavone. Les années fastes sont vraiment lointaines désormais, très lointaines…

Melanie Oudin. La sympathique Américaine, tombeuse d’une série entière de poupées russes au dernier US Open, continue de ne pas confirmer ses bonnes dispositions d’alors, en s’inclinant face à Kudryavtseva.

Juan Carlos Ferrero. Rejoint puis battu en cinq sets par Ivan Dodig au premier tour, JC n’a pas eu le temps de récupérer de sa blessure à la cheville contractée à Auckland… Espérons que la belle spirale de son retour en 2009 ne soit pas entravée…

Sam Querrey. Le très charismatique N°2 Américain s’est fait schuettler d’entrée de jeu par le vétéran Allemand, finaliste en 2003. Sammy n’a pas encore retrouvé les charmes de son été (amér)indien…

Tomas Berdych. Il y a un an, il tint tête à Dieu himself… Mais cette fois-ci, comme bien souvent, le Tchèque a fait un p’tit tour et puis pschiiittt, laminant un lièvre hollandais avant de trépasser face au jockey Korolev, pour qui le changement de Kazakh semble optimal (Guillaume, si tu nous lis…).

Tommy Robredo. L’Espagnol, qui venait de « perturber » la préparation sans tâche de Murray à la Hopman Cup, s’est tordu la cheville au début de son match contre le modeste Colombien Giraldo, plutôt habitué des Challengers, et s’est incliné en trois sets. C’est sa première défaite au premier tour d’un Grand chelem depuis Wimbledon 2005.

Les vieux Frenchies. Grosjean, Clément et Santoro ont tous chuté au premier tour. Le sorcier Tahitien n’est venu que pour clore une tournée d’adieux – qui n’aura heureusement jamais croisé la route du Dr Delajoux – et pour enregistrer un record insignifiant, mais il a bien joué le jeu face à Cilic, ne prenant pas une de ces tôles dont il avait parfois le secret… Grosjean, qui venait de gagner (enfin !) un match ATP à Auckland, avait un premier tour abordable face à un jeune joueur Turc, mais Marsel Ilhan a su retrousser ses manches pour sortir le Français en trois sets. Clément, enfin, sortait d’une bonne finale à Auckland mais a hérité d’un James Blake simplement trop fort au premier tour.

Au rayon homard :

Ernest Gulbis. Certains le voyaient nettoyer le tableau, façon Jean Reno chez Besson, mais l’Ernest a préféré un rôle de domestique chez Rhomer et nous a servi sa bisque habituelle… défaite en trois sets face à un Monaco pourtant pas très princier.

Robin Söderling. A Melbourne, le Krisprolls, autre spécialité alimentaire et tennistique du nord de l’Europe (accompagnant d’ailleurs fort bien la bisque sus-citée), avait davantage le goût et la texture du Wasa Fibre (Chewbacca©). Du coup il a manqué de glucides face à Marcel « ne pariez jamais que vous n’en mangerez qu’un » Granollers, perdant son avantage de sets sets d’avance pour se faire digérer 6/2 au final.

Dans la rubrique pathétique :

Federico Gil. Le numéro un Portugais, après 26 fautes directes pour 1 « winner », prend soudain conscience de la portée de son exploit statistique, qu’il sent cependant menacé par une vilaine blessure à un tendon de l’orgulius. Il abandonne alors à 0/6 0/6 0/2 pour David Ferrer…

Gaël Monfils. « Oysterman » a encore fait sa diva mondaine hors des cours, dans les salons des quotidiens français… Plutôt en service minimum lors de ses premiers matchs mais fanfaronnant sur sa prétendue marge et ses qualités physiques vis-à-vis de ses adversaires, il aura tout autant oublié de parler tennis en interview que de le pratiquer sur le court dans son premier vrai test face à Isner.

Jérémy Chardy. La tête de série 32 s’est bien faite rouster par un Istomin qui ne s’attendait sûrement pas à remporter deux points sur trois en une heure vingt… Un bon entraînement au final pour l’Ouzbek, et bientôt un rôle de sparring-partner pour Jérémy ?

Section « service minimum » :

Xavier Bertrand accueille cette semaine de nouveaux amis :

Marcos Baghdatis a une fois de plus fait le show sur les terres de ses plus beaux exploits (photo DR)Marcos Baghdatis. De retour en forme depuis quelques temps, Baby Nalby faisait plaisir à voir. Avec en plus un titre à Sydney et une remontée significative au classement, Marcos semblait être un de ceux qui pourrait faire trembler le Top 10. Mais après une remontée inespérée face à Ferrer, « Baggy » a cette fois-ci abandonné au troisième tour face au dingo local, après un début de non-match assez triste pour le public…

Tommy Haas. Le vétéran Allemand, au jeu et au mental cristallins, a assuré des premiers tours pas évidents face à Greul puis Tipsarevic (en cinq sets), mais n’a pas pu résister à un Tsonga en mode Kinder Bueno. A priori gêné à la hanche, Haas a flanché alors qu’il était proche d’emmener Tsonga jouer le premier match en cinq sets de sa carrière.

Nicolas Almagro. Le n°26 mondial a souffert pour ses deux premiers matchs, Xavier Malisse puis Benjamin Becker le poussant aux cinq manches dans des parties éprouvantes. Mais il a pu s’offrir une récréation colombienne qui lui laissera quelques forces pour la seconde semaine.

Stanislas Wawrinka. Le dauphin suisse avait bien commencé la saison avec une finale à Chennai face à Cilic, puis a passé facilement ses deux apéritifs à Melbourne. Mais la même asperge Croate l’a forcé à quitter la table, encore une fois bien trop tôt quand on connait le talent de Stan.

Philipp Kohlschreiber. Le n°27 est logiquement au troisième tour. Il y a pris un set à un Nadal presque prenable, mais a lui aussi été frappé deux sets durant par l’épidémie décidément très virulente de PHMite aiguë.

Petit exploit deviendra grand (?) :

Louk Sorensen. Il est des pays pour lesquels un tour passé en Grand Chelem équivaut à une victoire finale pour d’autres nations… Si la France semble parfois, à travers la gloriole affichée par ses médias, prendre le chemin de ce minima de la gloire tennistique, c’est l’Irlande qui a touché son Graal cette semaine : Louk Sorensen, 25 ans, 284e à l’ATP, habitué des Challengers (un seul titre…) et des compétitions interclubs (« pour assurer les fins de mois ! »), est devenu, après s’être extirpé des qualifications, le premier joueur Irlandais à jouer dans un tableau final en Grand Chelem depuis… Sean Sorensen, son père, à Wimbledon en 1980 ! Au total, il n’est que le troisième Irish à réaliser pareil exploit si l’on ajoute Michael Hickey en 1969 (Roland-Garros), et le quatrième si l’on prend en compte Matt Doyle, natif de Californie mais porteur de la double nationalité Irlando-Américaine, qui avait atteint les huitièmes de finale de l’US Open 1982. Louk Sorensen est ensuite devenu le premier natif d’Irlande de l’ère Open à passer un tour en Grand chelem en battant le Taïwanais Lu, tombeur de Nalbandian en 2009. Tavernier, one Guiness please !

Marsel Ilhan. Le joueur Turc a une nouvelle fois passé un tour de Chelem en sortant des qualifications, après l’US Open 2009. Tombeur de Grosjean, il a manqué de puissance pour contrer El Bombardero Gonzo.

Florent Serra. Le seul Français à s’être arraché glorieusement sur les courts, sortant successivement et en cinq sets le n°28 Melzer puis Nieminen, deux bons clients, avant de chuter face à Murray sans être ridicule pour autant.

Les matchs Veic / Koellerer et Almagro / Malisse. Ces deux rencontres font état d’une hallucinante statistique commune, les « net approaches » étant en effet créditées d’un 0/0 qui fut assurément éprouvant pour les gourmets du tennis « à la papa »…

Des WTABoss présentes au rendez-vous :

Les « Soul Sisters » Williams. En huitièmes toutes les deux. Régime classique sans extra pour Serena, à base de 6/0 et de 6/2, un peu plus étriqué pour Venus, avec des 6/1 en entrée et des 7/5 au dessert… Attention tout de même : pour Serena, avec un huitième face à Sam Stosur, et pour Venus avec la toujours tenace Francesca Schiavone.

Justine Hénin. Un premier tour entre compatriote, un bon gros match pour sortir Dementieva, puis une grosse remontée pour franchir sans trop briller le troisième tour face à un lance-missile soviétique, Justine fait clairement plaisir à voir, sans toutefois paraître intouchable. Son revers fait des merveilles, et son envie d’aller au filet fait du bien au tennis féminin. Pourvu que ça dure !

Dinara Safina. Elle a survécu à une série de matchs pièges face à Baltacha, Strycova et Rybarikova, des adversaires délicates pour Dinara puisque toutes proches de la 100e place mondiale. Mais l’ex-n°1 décriée est toujours là, désormais moins exposée médiatiquement (donc plus dangereuse ?). Et la famille ne peut compter que sur elle, désormais…

WTA Section « contre vents et marées » :

Yanina Wickmayer. Il y avait bien deux joueuses Belges en huitièmes, avec un duel en prime, mais c’est la 16e mondiale qui a rejoint Justine. Victime d’une sorte de double peine en étant contrainte d’en passer par les qualifications suite à une affaire obscure de défaut de localisation dans le cadre de la lutte anti-dopage, Yanina n’est plus qu’à un match du Sept magique. La jeune Flamande est toujours invaincue cette saison.

Les invités «surprise» des 1/8 :

Lleyton Hewitt. L’ex-n°1 mondial, toujours aussi populaire (notamment du côté de la planète Dagobah), a tranquillement passé les tours de chauffe avant de profiter de l’abandon de Baghdatis. Du coup, Rodgeur est content, il aura bien droit à une séance d’onanisme avec l’un de ses derniers toy’s favori !

Lukasz Kubot. En parfait opportuniste, le Polonais profite d’une conjoncture triplement favorable : une partie de tableau avec du Robredo, du Gasquet et du Youzhny, tous atteints de maux divers (bobo genou, PHMite, bobo poignet).

Ivo Karlovic. Autrefois tête de série, le géant Croate s’est personnellement occupé de deux d’entre elles : Stepanek puis Ljubicic. Avec son arme unique, dépassant les 205km/h en moyenne depuis le début du tournoi, il a servi déjà 93 aces et gagné le point dans 86% des cas où sa première est passée. Largement devant Gonzo, Tsonga puis Federer. Et d’après son match contre Julien Benneteau, il semblerait que Phil Defer soit même capable de tenir un échange… tremble Nadal !

John Isner. Pas vraiment une grosse surprise, puisque l’Américain est en pleine bourre. S’il a eu des débuts délicats face à Seppi, il a sorti le Sorensen de la bande à Bono, puis  s’est engouffré dans la « marge » de Monfils.

Petits et gros cadors au rendez-vous des 1/8 :

Marin Cilic. Sans vraiment bien jouer ni convaincre, le Croate est en mode fonctionnaire des courts, après avoir signé une mise à la retraite (Santoro), co-rédigé un acte de naissance (Tomic) et licencié pour incompétence récurrente (Wawrinka). Et il risque d’avoir à rédiger l’acte de décès de la Tour de Pise en huitièmes…

Fernando Gonzalez. Après avoir fait sa Gonzalez face à Nadal à l’US Open, on n’attend plus grand-chose du bâcheur Chilien. Tombeur d’Olivier Rochus dans un joli match, il a quand même peiné cinq sets face à Korolev. Mais Roddick devra se méfier en huitièmes, le service de Gonzo est l’un des plus performants jusqu’ici dans le tournoi, et ses mines ne sont pas encore réglées sur les bâches.

Jo-Wilfried Tsonga. Il a franchi deux tours peinards face à des joueurs bien gentils, puis a franchi le test Haas en jouant plutôt bien et en montrant de l’envie lors de sa remontée au quatrième set. Il s’est plutôt économisé, son service fait mal (81% de points gagnés derrière sa première sur ses trois matchs). Seul hic : sa volée est vraiment hésitante (53 points en 95 montées).

Fernando Verdasco. Il s’en sort bien : après une petite empoignade avec un enfant de la Ball, un entraînement avec un sparring Ukrainien et une exhibition d’un set avec un vétéran Autrichien, il sera frais pour un huitième de finale choc face au pongiste de Severodonetsk.

Andy Roddick. Il s’est fait peur face à un Lopez inspiré, après avoir marché sur De Bakker et Bellucci. Reste que son jeu semble en place : son service est là (72% de premières dans l’ensemble, 78% de points gagnés derrière, 69% derrière la seconde, seulement 2 breaks concédés, 194 km/h de moyenne en première…), et son ratio winners/fautes directes est largement créditeur (106/57). Il pourrait être meilleur en retour, notamment sur les points importants (11 balles de break converties sur 44, mais 15 sauvées sur 17).

Nikolay Davydenko. Forcément très attendu, le Russe pourrait ironiquement emprunter le sobriquet de « FedExpress » tant il a déroulé lors des trois premiers tours. 1h40 en moyenne par match, 17 jeux concédés, toutes ses statistiques sont au vert. Seul bémol : la faiblesse de l’adversité. Mais Davy s’en va croiser le fer avec un Verdasco tout autant épargné par le tirage au sort. Avec la perspective d’un rencard torride avec Dieu en quarts de finale…

Andy Murray. Le plus impopulaire Top 5 du côté des 15-Lovers a été, de loin, le plus convaincant à l’échauffement. Anderson renvoyé fissa à ses Challengers, Gicquel expédié correctement, seul Serra aura vaguement existé face à la Murène, dont le touché de balle a souvent fait mal (voir sa balle de match contre Serra). Ses stats sont éloquentes (124 winners pour 79 fautes directes, 54 montées gagnantes sur 65, 78% de points gagnés sur première balle) sauf la fréquence de ses premières, très faible (49,8%), ce qui pourrait le fragiliser face à un bon relanceur… PZ connaîtra t’il les joies des effets dilatateur de la chaleur australe ?

Longue accolade entre del Potro et Blake à la fin de leur bras-de-fer du second tour (photo DR).Juan Martin Del Potro. Sans doute aucun, le Top 5 le moins en forme ! Presque 10 heures passées sur le court, pour écarter du bon joueur (James Blake, dans un super thriller de 4h20 conclu 10/8) mais aussi du très commun (Michael Russell, Florian Mayer qui lui colle même un 6/0 !). Juan Martin sert moyennement (59%), fait un paquet de fautes (167, seul Marin Cilic le talonne avec 161), n’est pas assez incisif (18 breaks réussis en 50 occasions, 13 breaks concédés)… Il est très loin de son niveau de l’US Open et même du Masters, et hormis sa paire de cojones désormais familière, il n’a pas été rassurant !

Novak Djokovic. Très discret, le Serbe fait un parcours assez serein (Gimeno-Traver, Istomin) mis à part une alerte au premier set face à Marco Chiudinelli, mais pas glorieux non plus. Certaines de ses stats ne sont pas folichonnes : 21 doubles fautes, 114 fautes directes pour 98 winners, une seconde balle faiblarde (à 43% gagnante, le plus faible des cadors dans ce secteur). Mais il s’accroche (26 balles de breaks sauvées) et monte souvent (89 montées, juste derrière « A-Rod » à 111 et devant Rodgeur à 83). Contrairement aux autres, il a droit à une séance d’échauffement supplémentaire en huitièmes.

Rafael Nadal. Tranquille dans ses deux premiers matchs, le n°2 mondial n’a pas eu à se défaire de gros poissons et a pu délivrer quelques lifts à 5000 tours/minutes, histoire de se refaire une santé dans son fond de jeu. Mais la rencontre contre Kohlschreiber a été bien plus laborieuse, l’Espagnol s’en sortant en quatre manches face à un adversaire atteint du syndrome Andreev. Ses stats sont parfois moyennes : 86 winners pour 84 fautes directes, 43% de points gagnés en retour (derrière Fed, Murray, Djoko et Davy), seconde balle à 142km/h en moyenne. Mais il reste très performant dans certains secteurs : 63% de première, 72% de points gagnés derrière, 57% derrière la seconde (face à de modestes relanceurs certes), 63% de réussite sur les points importants (sauf Djoko à 61%, les autres sont aux alentours de 55% au mieux), 42 volées gagnantes sur 53 montées.

Roger Federer. S’il a pu faire peur lors de son premier match face à la brute Andreev, le n°1 mondial s’est ensuite contenté de faire le boulot pour évacuer Hanescu puis Montanes. Mais on constate à ses statistiques que malgré ce côté pépère, il reste en mode confort : la première fait mouche (63% passées, 81,5% de points gagnés), la seconde assure, le reste  suit globalement (117 winners / 95 fautes directes). Reste la frustration ressentie lorsqu’on pense au joueur de 2004-06. Il semble moins dynamique, moins puissant, moins alerte, moins génial. Humain quoi. Quant à sa volonté affichée d’aller davantage vers l’avant, on s’aperçoit qu’avec seulement 83 montées (pour 63 payantes), il reste derrière un paquet de joueurs dans ce secteur. Il devrait probablement se réveiller après avoir fait « mumuse » avec le Hobbit local. Ça tombe plutôt bien…

About 

Découverte du tennis avec le run de Chang en 1989, que j'ai appremment défendu lors de la finale, pour mieux m'en mordre les doigts une fois découvertes les moults finesses du jeu du grand Stefan... Frontalier oblige, nourri à forte de dose de tennis teuton durant les 90's. Grand fan de Dédé, Kafelnikov, Hingins, Mauresmo puis Fed.

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256 Responses to Un Australian très… Open

  1. karim 24 janvier 2010 at 19:41

    Antoine est un delpotro-sceptique confirmé. Homme de peu de foi, l’avenir te donnera tort!! ou pas…

    Cilic est un joueur qui me plait bien, il a un jeu fluide, ce n’est pas un bourrin décébré. Je ne suis pas contre une grosse perf sur ce tournoi.

    Les deux 1/4 Nadal vs Murray et Roddick vs Cilic sont clairement des grosses affiches auxquelles j’ai envie de donner prime à la jeunesse. Et quand on voit Fed vs Hewitt et Davy vs Verdasco à l’heure actuelle, c’est dire la densité du top niveau. Et il ne reste en lice que des gars très forts, il n’y a pas de faiblard arrivé là par pur hasard (enfin dès que Djoko aura réglé son sort à Kubot et Tsonga aura fait de même à Almagro).

    D’ailleurs sur ce Tsonga vs Almagro je me demande si… un jo un lent à se mettre en jambes, un Almagro qui distribue les pains, le scénario catastrophe pour le Français que j’en suis sûr se voit déjà améliorer encore son H2H contre Djoko. Il sera très déçu.

    Pour ceux qui auront la chance de voir tous ces matches, savouez bande de petits veinards. Snif.

  2. Chewbacca 24 janvier 2010 at 20:16

    Salut Kenny et merci pour cet excellent résumé.

    et bravo aussi à mon petit Texan qui s’est battu comme un chef ,mais qui a également bénéficié des troubles bipolaires qui semble chaque jour accabler ce pauvre Chilien.

    Il me reste encore Almagro j’espère qu’il va taper Tsonga après tout il est dans mon équipe , normal donc que je le soutienne.

    Pronos de Chewgum:

    Fed/Hewitt 4sets Fed
    Davy/Verdasco hum!!!!Davy en 4sets.
    Almagro/Tsonga 3sets pour Tsonga.

    Et enfin Djokovic en 2sets oui en 2sets Kubot dépassé,abandonnera.

    Ulysse si je vois juste pour l’abandon j’exige une prime de risque de 200PTS,merci.

  3. Thomas 24 janvier 2010 at 21:02

    Je vous dit que Kubot va frapper un grand coup. Il a laisser Djokovic le battre à Belgrade l’an passé, parce qu’il ne fallait pas lui gâcher sa fête, mais la ça va barder. La Pologne est le seul pays d’Europe à avoir eu une croissance économique positive en 2009. Ca va continuer en 2010!

    (D’ailleurs, j’avais prévu son beau parcours, lorsque j’ai appris le forfait de Nalbandian, j’ai demandé a ce qu’il le remplace dans ma team. Enfin, tant pis, je le prendrai lorsque le changement sera possible).

  4. David 24 janvier 2010 at 21:06

    Federer en 3 : faut pas pousser, la petite teigne aussie est peut-être accrocheuse mais c’est Dieu en mode deuxième semaine de grand chelem qui joue en face !!
    Davydenko en 4 maximum : Verdasco lui a toujours bien réussi( 6-1 dans les confrontations ), et il est dans une dynamique bien meilleure que l’espagnol.
    Djoko en 3, pour sa dernière victime avant que les choses commencent vraiment.
    Tsonga en 3 : si Kinder Buedo ne fond pas, je ne vois pas le jeu d’Almagro lui poser de problèmes.
    Voilà bonne soirée et bons matchs à ceux qui ont la chance de veiller toute la nuit !!

  5. Colin 24 janvier 2010 at 22:35

    Exhaustivité (y a même la WTA!), stats éclairantes, humour… que demande le peuple? Bravo Kenny.

    Pour ce qui est de ma vanne préférée, j’hésite entre « Marsel s’est retroussé les manches » et « Isner s’est engouffré dans la marge de Monfils ». Futur collector ça.

  6. Alex 25 janvier 2010 at 01:46

    @ Marie-J Blige ou Marie-José Nat je sais plus bien : elle est toujours open ta boîte mail ?? Non non Guillaume,pas de Bastille,il n’y a pas d’allusion tendancieuse ! J’ai juste eu une :idea: pendant la nuit..

  7. Valentin 25 janvier 2010 at 03:54

    En voilà un break offert tout seul comme un grand!

  8. fieldog 25 janvier 2010 at 04:07

    Verdasco semble avoir laissé son service au vestaire. Et comme l’espagnol n’est pas du genre çà faire les choses à moitié, ça implique la 1ère ET 2ème balle. Du coup, on risque d’assister à un non match…

  9. Valentin 25 janvier 2010 at 04:15

    Bon vais me coucher moi, reste pas éveillé tout la nuit une veille d’exam pour voir Alizée Cornet se liquéfier encore une fois… Comment ça c’est Verdasco qui joue?

  10. Nath 25 janvier 2010 at 04:48

    ESPN2 a fait un gros plan sur les papattes de davy tout au long d’un échange, c’est du bon boulot, ça, super tonique le russe.

    Beaucoup de coupures interviews et points divers, ils sont au courant qu’il y a des matches qui se jouent, là ? Du coup je ne regarde que d’un oeil.

    Verdasco m’a l’air incapable de se concentrer plus de 10 minutes de suite, et encore… Je le trouve pas très impliqué.

    @ Kenny : je ne crois pas que j’aurai le temps de commenter ton article plus longuement, donc article très complet, qui m’a fait en plus beaucoup rire.

  11. Nath 25 janvier 2010 at 05:56

    Troisième set pas terrible de la part des 2 joueurs. Verdasco breake rapidement, confirme son break une fois (un exploit dans ce match!), puis se fait débreaker après 2-3 DF. On pense que davy va faire le même coup que dans le 2° set, mais non ! A 5-4 Verdasco, davy enchaîne un smash AVANT le filet, une DF et un coup droit dehors pour offrir le set sur un plateau à l’espagnol.

    Pour ceux qui recherchent un stream de plus, je vous conseille Veetle, si vous n’avez pas. Il faut installer le logiciel et ils ne diffusent pas de tennis chaque semaine, mais la qualité est nickel :)
    La semaine dernière j’ai jonglé entre Tennis Channel et ESPN2. Le seul souci, c’est les pubs, interviews…

    Le lien : http://www.veetle.com/frameworked/index.php/listing

  12. Benoît 25 janvier 2010 at 06:47

    Je l’avais dit hier, j’attendais de voir Davy confronté à une réelle opposition pour me faire une opinion objective de son niveau sur ce GC. Verdasco fait un très mauvais match (près de 80 fautes directes à l’issue du 4ème set), et pourtant le Russe s’est fait remonter…

    C’est rarement le joueur qui domine depuis les derniers mois qui s’impose en Australie, on l’a vu avec Murray l’année passée, on va peut être le voir à nouveau aujourd’hui. En tout cas ce n’est pas en jouant comme cela que le Russe mettra 3 sets à Federer…

  13. Nath 25 janvier 2010 at 06:54

    5° set entre davy et Verdasco, c’est fed qui doit être content.

    Tiens, les 2 joueurs ont les mêmes stats en 5 sets : 10 matches gagnés, 7 perdus. Je n’ai aucune idée du résultat :|

    • Jérôme 25 janvier 2010 at 07:05

      Farpaitement ! ;-) Que Verdasco et Davydenko s’étripent, tout comme Nadal et Murray, c’est du toutbon pour Superbiquette. Bèèèèèèèèèèèè !

  14. benja 25 janvier 2010 at 07:18

    75 fautes directes pour Fernand.
    les 19 doubles fautes sont comptées avec ou c’est en +??
    fou

  15. benja 25 janvier 2010 at 07:30

    ouf fini 81 FD et 20 DF, félicitations Fernand.

    Nokolai reste en course mais a perdu bcp de plumes dans l’affaire, bon Rodgeur tout ça…

  16. Kenny 25 janvier 2010 at 07:39

    Tsonga risque fort de rejoindre les quarts pour la 3ème fois de rang… y’a pas à dire, c’est le seul frenchy souvent présent aux rendez-vous… et nul besoin pour lui de nous faire étal de sa marge ;-)

  17. Pat 25 janvier 2010 at 08:25

    Fin de st désastreuse pour Jo au 3ème, 2 coups droits manqués et une double, set pour Almagro et tout est remis en question.

  18. Franck-V 25 janvier 2010 at 09:42

    Vu comme ça se présente, Djokovic va encore avoir un 1/4 de Mickey comme le reste de son tableau :-)

    Il y en a qui contestent, qui revendiquent et qui protestent, moi, je suis… opportuniste :mrgreen:

  19. Damien 25 janvier 2010 at 09:50

    Je ne vois pas le match, mais d’après les stats Jo est toujours aussi bon sur son engagement, mais toujours aussi moyen en retour de service…
    En plus il semble avoir laché sur les points importants du 3eme et 4eme set. Sur le 5eme, il est complètement à la rue en retour de service (17 % des points gagnés seulement, et 0 balle de break).

  20. karim 25 janvier 2010 at 09:53

    Bonjour à tous et soleil radieux à Melbourne (Abidjan) pour ce huitième jour de l’open « down under ». Hier aprem il faisait 38° ici, je me demande comment je faisais pour jouer deux ou trois heures au tennis étant ado par ces températures. Quoique, c’était y’a vingt ans, avant Arhtus Bertrand, Hulot, le réchauffement climatique, la fonte des glaciers, la disparition des îles du pacifique, la menace sur l’habitat des ours polaires et le rétrécicement comme peau de chagrin des glaciers des Alpes. Bref il devait faire moins chaud non? Je sens qu’il faisait moins chaud. Quoi? j’avais 20 ans et 25kgs de moins, et mon ration indoor/outdoor est passé de 30/70 à 70/30? Pffffffffff n’importe quoi, rien à voir.

    Passé ce petit bulletin météo, je constate qu’après un match apparemment décousu Davy s’en sort. C’est son premier test, et ce n’est pas mauvais qu’il joue longtemps, galère, et s’en sorte sans trop bien jouer face à un adversaire irrégulier. C’était le match de réglage dont il avait besoin avant d’aller battre l’ex maître. Confiance.

    C’est chaud bouillant entre Jo et Almagro, la défaite au bout pour le frenchy? son premier gros match en cinq sets je pense, non? on va voir comment il va gérer ça. et pendant ce temps dans mon dos là eurosport repasse le match entre Sciavone et Williams. SI c’est pas des programmations à donner des pulsions suicidaires à des personnes pourtant tout ce qu’il y a d’équilibrées ça…

    • Franck-V 25 janvier 2010 at 09:55

      Pas vu le match non plus Karim, mais d’après le compte rendu, Verdasco faisait tellement de fautes dans le vent que ça a complètement déréglé Davy, pas sûr que ce soit le fameux match de mise au point attendu…

  21. Franck-V 25 janvier 2010 at 09:53

    Almagro, ça doit faire son 3° match en 5 sets

  22. Humpty-Dumpty 25 janvier 2010 at 09:57

    Son premier 5 sets tout court, gros match ou pas.
    Il disait qu’il avait envie de jouer un 5 sets pour voir et qu’un jour il le ferait peut-être même exprès… Limite Gaël M., comme réflexion idiote. Si derrière ça en plus il nous PHMise ça, c’est la fin des haricots pour les Frenchies avec le dernier espoir de quelqu’un qui en veut pour de vrai sur le terrain qui serait compromis…

  23. Cédric D 25 janvier 2010 at 10:04

    Tsonga qui s’en sort encore sur son service après avoir dû sauver 1 nouvelle balle de break. Curieuse cette stratégie d’Almagro de ne pas chercher plus souvent le revers de Jo en cette fin de match.

  24. benja 25 janvier 2010 at 10:05

    en plus il smashe aussi bien que ma grand-mère malgré ses 2m20…

  25. benja 25 janvier 2010 at 10:12

    Allez on parie: LLeyton prendra 10 jeux max

  26. Franck-V 25 janvier 2010 at 10:15

    1er match en 5 sets, test réussi, mais ça pésera contre Djoko

    • Pat 25 janvier 2010 at 10:18

      Il y a quand même un jour de repos avant de jouer Dloko.
      Il n’y a pas eu beaucoup de longs échanges non plus. Il faudra quand même qu’il joue mieux pour avoir sa chance mercredi.

  27. benja 25 janvier 2010 at 10:16

    ou 6…

  28. Cédric D 25 janvier 2010 at 10:21

    Belle victoire de Tsonga qui ressemble un peu à un « hold up » au vu du 5ème set. 3 balles de break sauvées, 1 seule obtenue correspondant à la balle de match. Et Almagro qui était très à l’aise sur ces engagements jusqu’à ce fameux dernier jeu.
    C’est bizarre, j’ai l’impression que son coup droit part moins vite qu’avant, même si cela reste bien sûr son arme la plus efficace avec son service.

    • Humpty-Dumpty 25 janvier 2010 at 10:57

      Une seule balle de break obtenue qui fait balle de match… Ca s’est déjà vu dans une certaine finale de Wimby et c’était même la seule balle de break du match, pas seulement du set ! Ca ne me semble pas constitutif d’un hold-up…

    • Cédric D 25 janvier 2010 at 11:12

      C’est pour ça que je nuance mon propos « un peu » « au vu du 5ème set ». Car si on regarde les stats en totalité, on voit bien sûr que Jo est devant : différentiel winners / fautes directes +35 pour Jo contre +6 pour Almagro et ratio balles de breaks obtenues sur converties 3/11 pour Jo contre 1/4 pour Almagro.
      Enfin, Jo a fait preuve de réalisme au 5ème set alors qu’Almagro semblait un peu au dessus à ce moment là.

  29. Cédric D 25 janvier 2010 at 10:21

    Correction, que le coup droit de Jo part moins vite…

  30. Alex 25 janvier 2010 at 10:24

    Guy Forget et Frédéric Viard sont toujours aussi impartiaux :twisted:

    Dépucelage de Tsonga au « tape m’en cinq »,enfin !Et il a pris son pied à la fin ! Pour un coup d’essai,heureusement qu’il nous a pas fait péter le Roddick-El Aynaoui,il faut qu’il lui reste des forces pour épuiser un peu Djoko au tour prochain :mrgreen: eh oui je pense à mon crack,mon biquet Fed,en mode vibreur avec Hewitt DTC en ce moment :oops:

  31. benja 25 janvier 2010 at 10:35

    A mourir de rire ce Lleyton…

  32. Capitaine Flam 25 janvier 2010 at 10:49

    Ce qu’est en train de faire Roger avec Leyton en ce moment se rapproche dangeureusement de la notion anglaise de « ass raping ». Je suis certain qu’il y a au moins une ou deux conventions de l’ONU qui s’opposent a ce genre de pratiques…

    • karim 25 janvier 2010 at 11:28

      mort de rire. tu n’es vraiment pas de notre galaxie.

      suis dehors déjà.

  33. Cochran 25 janvier 2010 at 10:59

    Le pire c’est qu’il a l’air de s’entrainer Roger…

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