Nick Bollettieri, ou le darwinisme tennistique

By  | 9 janvier 2020 | Filed under: Histoire

L’histoire de Nick Bollettieri est une histoire comme l’Amérique les aime tant, une histoire banalement américaine. L’histoire d’un gamin sans le sou devenu l’un des entraineurs les plus importants de la planète tennis. Le personnage fut haï autant qu’admiré, au fil des années les langues se sont déliées, la réalité de son usine à champions est aujourd’hui connue et documentée et cette réalité n’est pas que reluisante. L’affirmation que Bollettieri est l’un des personnages clés de l’histoire du tennis n’en reste pas moins véridique : en termes de standards de discipline et d’entrainement, il y a bel et bien eu un avant et un après Bollettieri.

bollettieri

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

North Pelham

 

Nicholas James Bollettieri est né en 1931 dans la région de New York. Il est le fils de deux émigrés d’origine napolitaine, qui avaient traversé l’Atlantique pour fuir la misère de l’Italie de l’Entre-Deux-Guerres. Ils s’installèrent dans un quartier désargenté de New York, North Pelham.

C’est dans ce quartier populaire que le jeune Nick va grandir, aux côtés des communautés noire et hispanophone. Le jeune homme en gardera une indifférence totale à la couleur de peau, dans un pays où la question raciale était brûlante – elle l’est toujours aujourd’hui, malgré l’élection d’Obama. Il en gardera aussi un regard aiguisé sur la condition des Noirs américains, qu’il a perçue chez trois de ses élèves : Zina Garrison, Lori McNeil et Chanda Rubin. Selon lui, chacune des trois avait dans les mains les moyens de devenir la meilleure joueuse du monde. Toutes trois ont d’ailleurs atteint le Top Ten. Mais elles avaient intégré leur condition d’infériorité, dans un sport sociologiquement blanc et huppé à l’origine, et leurs complexes les privèrent d’une plus grande carrière. Il en sera tout autrement, bien entendu, avec les sœurs Williams.

Nick Bollettieri découvre le tennis par hasard, lorsqu’un cousin éloigné débarque chez ses parents et lui inculque, quelques mois durant, les rudiments techniques de ce sport. Il n’aura pas le temps de rêver à une carrière de joueur : il a déjà 20 ans, et l’heure est venue pour lui de remplir ses obligations militaires. Ce sera dans une base militaire au Japon, en pleine guerre de Corée. Mobilisé dans le corps des Marines, dans une unité de parachutistes, Nick est soumis à une discipline que Stanley Kubrick a parfaitement décrite dans son chef-d’œuvre Full metal jacket, et qui va avoir une influence déterminante sur la suite : vexations, humiliations, émulation poussée à l’extrême, sans oublier les nombreux interdits. Devise bollettierienne par excellence, la souffrance et le manque sont des éléments indispensables pour atteindre le sommet d’une discipline. Lui-même, chez les Marines, aura expérimenté cette maxime.

La période du jeune homme chez les Marines l’aura en tout cas aidé à se trouver une voie. Pendant sa mobilisation au Japon, il arrondit ses fins de mois en enseignant à des officiers les rudiments de tennis qu’il a en sa possession. Le vieux sage au visage buriné par le soleil ne s’est jamais appesanti sur sa passion pour le tennis. Selon ses propres termes, certes il aimait ce sport, mais il y a surtout vu un formidable moteur d’ascension sociale.

Le tennis que Nick Bollettieri a eu sous les yeux dans les années 40-50 est un sport joué en pantalon, par des élites aisées qui jouaient en trottinant. L’un de ses élèves à son retour de Corée fut d’ailleurs Jay Rockefeller, membre de l’une des grandes dynasties de l’histoire américaine, et futur sénateur. Nourri des méthodes d’entrainement qu’il venait de connaître chez les Marines, il était facile pour Nick d’imaginer ce que pouvait devenir ce sport s’il était joué par de véritables athlètes capables de faire avancer la balle beaucoup plus vite et de courir beaucoup plus vite. Et si lui-même était trop limité techniquement pour accompagner des enfants vers l’élite, il allait en revanche devenir celui qui en ferait des athlètes sur le plan physique. C’est sur ces bases que va se matérialiser la promesse qu’il se fait à cette époque, et qu’il fait à ses parents, devenir le meilleur entraineur du monde.

En commençant par le début : donner des leçons de tennis à 3 dollars de l’heure, comme tout le monde. Et faire ses classes, appréhender la technique du tennis. Si la chance vient frapper à la porte et lui offre un diamant à sculpter, il ne suffira pas d’en faire un Marine, il faudra aussi en faire un grand joueur de tennis.

 

Gottfried

 

La légende Bollettieri a fait de Jimmy Arias le premier de ses poulains à se faire une place parmi l’élite. Mais la légende tousse, et la chronologie des événements lui apporte un démenti cinglant. Au cours des années 70, les premiers journalistes sportifs à s’être intéressés à Nick Bollettieri et à son académie avaient en tête ses résultats auprès d’un autre joueur Américain.

Au début des années 60, le jeune entraineur voit arriver un enfant de 8 ans, Brian Gottfried, qui le stupéfie par ses qualités de coordination et son coup d’œil. Par la suite, de telles qualités deviendront pour lui le signal de détection d’un futur champion : la technique s’apprend et se travaille, ce n’est qu’une question d’heures passées sur le terrain à travailler une gestuelle sur un coup donné. En revanche, un coup d’œil ne s’apprend pas, il est inné ou pas.

Première étoile de la galaxie Bollettieri, Gottfried fut l’un des meilleurs joueurs américains des années 70-80. Son style ne détonnait pas particulièrement pour l’époque, c’était un serveur-volleyeur de facture classique, aux gestes harmonieux et élégants, qui ne fût pas en mesure de se mêler à la lutte pour le trône que se sont livrés Borg, Connors et McEnroe à son époque. Mais il fut, aux côtés de Roscoe Tanner, un pilier de l’équipe américaine de Coupe Davis, il a atteint la finale de Roland Garros en 1977 et le dernier carré de Wimbledon en 1980. Ces résultats, Gottfried les doit, entre autres, à sa condition athlétique. A ce moment-là, la mondialisation du tennis en est à ses prémices, Borg, l’homme qui ne transpire pas, est perçu comme un OVNI, le tennis ne se joue plus en pantalon mais il se joue encore massivement à la main. N°3 mondial en 1977, Brian Gottfried attire sur lui l’attention de quelques journalistes sportifs américains, qui s’intéressent à son entrainement. C’est donc à cette époque que remontent les premières rencontres entre Bollettieri et la presse.

 

Bradenton

 

Le succès de Brian Gottfried signale Nick Bollettieri comme un entraineur de premier plan dans le pays, de plus en plus de gamins doués se pressent à sa porte. Il est temps pour lui de se doter du centre d’entrainement adéquat, car les gamins s’entassent chez lui, il doit bientôt louer des caravanes et des chambres d’hôtel pour les garder auprès de lui. En 1978, il achète un champ de tomates à l’écart de la petite ville de Bradenton, en Floride, et y fait construire les premiers terrains de tennis, ainsi qu’un dortoir.

Qu’il s’agisse du lieu ou de son règlement intérieur, le terme « centre d’entrainement » ne semble pas adéquat pour décrire le lieu. Les témoignages de tous ceux qui sont passés entre les fourches caudines de Bollettieri à Bradenton sont concordants. L’ancien Marine met en œuvre ses idées sur la discipline du sport de haut niveau, qui doit se caler sur la discipline militaire. Le tarif est salé pour les centaines d’adolescents pensionnaires à plein temps de Bradenton : la relation aux parents est limitée à un coup de fil le week-end et une visite par trimestre, la télévision, l’alcool, les cigarettes, les boissons gazeuses sont proscrits, pas de copain/copine, collège le matin, suivi de six heures de tennis, extinction des feux à 21h00. Vue du centre de Bradenton, la réputation de douceur de vivre de la Floride a du plomb dans l’aile.

Côté tennis, Bollettieri, sans doute conscient de ses limites, saura s’entourer. Il a bien des idées sur les aspects quantitatifs : apporter une modification à un coup coûte 30000 frappes à l’entrainement, soit plusieurs semaines exclusivement dédiées à ce coup. Sur le qualitatif, en revanche, il délègue la tâche à des entraineurs. Beaucoup d’observateurs ont cru identifier un « style » Bollettieri : grosses frappes en coup droit, jeu puissant porté vers l’agression du fond du court, notamment par une prise de balle précoce. Au vu des profils des premiers joueurs sortis de la prison de Bradenton, ce n’est pas entièrement faux, mais on y fera au moins trois objections.

  • D’une part, si l’on reconnaît une « patte » à un entraineur, alors ce n’est pas Bollettieri qui est en cause, puisque plusieurs entraineurs ont opéré à Bradenton.
  • D’autre part, au cours des premières années de Bradenton, la norme a semblé être de mettre l’accent sur les points forts des élèves et de les renforcer, ce qui crée à la fois une arme effrayante et un jeu déséquilibré, sachant que pour une majorité de joueurs le coup droit est un coup plus naturel que le revers.
  • On pourrait ajouter que l’influence de Nick Bollettieri ne semble pas s’appliquer à Brian Gottfried, serveur-volleyeur assez classique, dont le jeu n’a pas grand-chose de commun avec ses successeurs de Bradenton. Bien plus qu’un style de jeu, ce qui semble caractériser les élèves de Nick, c’est une condition athlétique hors du commun, longtemps travaillée, qui apporte une dimension physique à leur jeu.

La « patte » Bollettieri, en revanche, est indiscutable dans l’organisation de son centre et des entrainements. Au-delà de la discipline de fer, sa conception du tennis était darwinienne : il était important de mettre ses élèves en concurrence directe les uns avec les autres, de manière quotidienne. Il était important aussi de faire un travail spécifique, via des mises en situation réelle, sur les moments importants d’un match. L’objectif final était de développer la confiance en soi chez les élèves, paramètre crucial dans le tennis de haut niveau.

L’histoire de Bollettieri a retenu les résultats de ses poulains, l’extraordinaire confiance en eux qu’ils dégageaient sur le terrain, leurs blessures aussi. Ce qui est passé aux oubliettes et qui n’est pas mesurable, c’est la liste des pensionnaires de Bradenton qui furent les perdants de cette émulation permanente, ceux dont le corps en sortit complètement mutilé avant même leurs premiers pas sur le circuit professionnel, ceux enfin qui n’ont pas supporté les humiliations et les agressions psychologiques dont ils furent victimes. Cette liste, à n’en pas douter, est très longue. Bollettieri répondra que le tennis n’est pas un sport d’enfants de chœur, et que oui, détruire physiquement et/ou psychologiquement une centaine d’adolescents est une nécessité si l’on veut fabriquer un champion.

 

Tel Aviv

 

Telles sont les données du problème de cette académie, dès ses débuts. Et les deux premières terreurs issues de Bradenton sont des cas d’école.

Jimmy Arias, né en 1964, est repéré très tôt par Bollettieri. Extrêmement précoce, détenteur de plusieurs titres de champion national dans les catégories de jeunes, Jimmy a 13 ans lorsqu’il intègre l’écurie. Selon ses propres dires, les grandes lignes de son jeu n’ont absolument pas été modifiées à Bradenton, ce qui renforce l’hypothèse du travail exclusif sur le point fort. Arias a déjà un énorme coup droit à 13 ans. Il ne tarde pas à semer la terreur sur le circuit professionnel, au sein duquel son ascension sera foudroyante. Il se hisse en demi-finale de l’US Open 1983, à seulement 19 ans, en s’offrant au passage le scalp du récent vainqueur de Roland Garros, Yannick Noah. Son ascension est stoppée net dès l’année suivante, malgré une brève apparition à la 5ème place mondiale. Il lutte avec les blessures, qui finissent par engloutir sa carrière après 1985, alors qu’il n’a que 21 ans. Détenteur de cinq titres sur le circuit ATP en 1982-1983, il restera bloqué sur ce chiffre jusqu’à sa retraite, dans un total anonymat, en 1994.

Les lampions de l’US Open 1983 à peine éteints, le tennis américain n’a même pas le temps de se réjouir de ce jeune demi-finaliste qui incarne la relève à la génération Connors-McEnroe. Un mois plus tard, un autre prodige de l’académie de Bradenton établit un record qui tient toujours aujourd’hui. A 16 ans et 1 mois, Aaron Krickstein devient le plus jeune joueur à remporter un tournoi ATP, à Tel Aviv. Même jeu qu’Arias, avec notamment un coup droit surpuissant. Mais aussi un mental à toute épreuve, comme en témoigne son autre record, celui d’avoir remonté victorieusement un handicap de deux sets à 10 reprises. Mais Aaron a passé la plus grosse partie de sa carrière avec une impressionnante – et lourde – genouillère, symbole des blessures multiples qui freineront sa progression. Contrairement à Jimmy Arias, Krickstein saura rebondir de ses blessures ; sa carrière, faite de longues éclipses, est jalonnée de deux demi-finales en Grand Chelem, à l’US Open 1989 et à l’Australian Open 1995, et d’une 6ème place mondiale fin 1989. Cette année-là, dans une interview publiée dans Tennis Magazine, Aaron Krickstein acceptait avec le sourire le titre de « vétéran de 22 ans et demi », jeune par les cellules, mais vivant déjà sa septième saison sur le circuit…

 

Leimen

 

A Bradenton, un premier bilan s’impose.

Le cas Brian Gottfried doit d’emblée être mis à part, car l’influence de Bollettieri sur sa carrière s’est faite bien avant la mise en place du régime paramilitaire de Bradenton. Mais, en ce début des années 80, Nick Bollettieri, extrêmement doué pour vendre son modèle, attire les élèves, les spécialistes et les journalistes comme des mouches, ne serait-ce qu’en clamant sur tous les toits qu’il est le meilleur entraineur du monde. La contrepartie, c’est que les résultats de ses poulains sont désormais examinés à la loupe et il doit rendre des comptes.

La discipline qu’ont subie les adolescents à Bradenton est une ineptie. En appliquant à des corps d’enfants un entrainement physique déjà épuisant pour les adultes dans la force de l’âge que sont les Marines, l’équipe de Bradenton aura détruit beaucoup de corps, avant même que ces jeunes gens ne soient en mesure de se frotter au haut niveau. Et les quelques-uns qui ont surmonté l’épreuve, pour spectaculaires que soient leurs ascensions précoces, ont été lâchés par leur corps, ce qui a rendu leur carrière météorique.

Andre Agassi, peu soupçonnable de complaisance envers Bollettieri, mentionne dans son autobiographie les sorties hebdomadaires qu’il pouvait se permettre au sein de l’académie, « permissions » qui lui furent d’ailleurs parfois supprimées en raison de ses infractions au code de conduite. Andre a donc bien eu à Bradenton une liberté, sortir une fois par semaine, que n’ont pas eue Arias et Krickstein quelques années avant lui, qui témoigne d’un début d’assouplissement du règlement.

D’Agassi à Sharapova en passant par Courier, Seles et les sœurs Williams, la liste est éloquente. Nick Bollettieri, par le biais de son académie, a bien « fabriqué » plusieurs immenses champions. Néanmoins, quelques objections demeurent :

  • Bollettieri a lui-même peu mis les doigts dans le cambouis technique du jeu de ses élèves, mission qu’il a essentiellement déléguée.
  • Il faut distinguer les pensionnaires de l’académie, qui y vivaient à l’année, de ceux qui y ont fait de brefs séjours, dans le cadre de stages ou de compétitions, comme par exemple Michael Chang ou Pete Sampras. Bollettieri mentionne Sampras parmi ses élèves, alors que concrètement personne à Bradenton ne s’est jamais penché sur son jeu.
  • D’autres pensionnaires prestigieux de l’académie méritent également d’être traités à part, car ils ont bien été les élèves de Bollettieri, mais à l’âge adulte. Pierce, Becker ou encore Hingis sont dans ce cas-là. Imposer un entrainement physique de cheval à un Arias de 13 ans ou à un Becker de 27 ans ne débouchera pas sur le même résultat. Dans le cas de Boris, s’attribuer les mérites des cinq titres du Grand Chelem qu’il avait obtenus avant de bosser avec Bollettieri est pour le moins calamiteux.

 

Barcelone

 

Au cours des années 2000, le camp de Bradenton commence à attirer moins de monde. Jelena Jankovic, Maria Sharapova et Kei Nishikori resteront probablement comme les dernières pépites made in Bradenton, site que Nick a d’ailleurs vendu à IMG pour couler aujourd’hui une retraite paisible.

En 1993, la victoire de Sergi Bruguera sur Jim Courier en finale de Roland Garros inaugure la percée du tennis espagnol, ainsi que la « filière espagnole » sous-jacente dont bénéficieront, entre autres, le Russe Marat Safin et l’Ecossais Andy Murray. Basée sur la répétition des gestes bien plus que sur la fluidité technique, cette filière favorise la prise d’automatismes dans le jeu, évitant la gamberge dans les moments cruciaux. Couplée à la généralisation des grands tamis, la filière espagnole va progressivement imposer sur le circuit des joueurs au tennis d’apparence robotique mais terriblement régulier et avare en fautes directes. Privés du temps de réaction nécessaire, les serveurs-volleyeurs s’éteignent progressivement. Quant aux cogneurs de la filière Bollettieri, ils n’ont plus l’avantage de la puissance, car la filière « courte » qu’ils imposaient à la fin des années 80 (la mise hors de position en deux ou trois coups de raquette) se heurte à des contres de plus en plus longs et réguliers qui les obligent à jouer le coup de plus, et finalement le coup de trop.

Les poètes de l’académie de Bradenton qui ont surgi au cours des années 80 avaient donc suivi une préparation physique et mentale sans commune mesure avec ce qui existait alors, seuls Borg (qui a explosé en plein vol à 25 ans) et Lendl (le galérien triste) pouvant leur être comparés sur ce plan. En revanche, dans l’ombre de Bollettieri qui accaparait toute la lumière depuis la loge d’Agassi, de nombreuses académies, notamment européennes et surtout espagnoles, ont vu le jour, abordant la préparation au tennis de haut niveau sous un angle plus complet, plus humain et plus durable. Il ne se trouve plus aujourd’hui grand monde pour rêver d’envoyer sa progéniture dans un camp militaire, car la méthode ne fait plus recette.

A ma connaissance, personne ne s’est penché sérieusement sur les dommages collatéraux que la discipline de Bollettieri a occasionnés. La biographie d’Andre Agassi, qui recoupe les nombreux reportages consacrés au huis clos de Bradenton, précise que les pensionnaires permanents à un instant donné se comptaient par dizaines. Que sont devenus ceux qui ne se sont pas fait un nom raquette en main ? Ont-ils lâché physiquement, ou mentalement, en cours de route ? Ont-ils fait leur carrière dans les limbes reculés de l’ATP sans jamais parvenir à percer ?

Une chose semble certaine : Bollettieri a mutilé les corps et les têtes de jeunes adolescents. Et c’est autrement plus grave que de s’attribuer des mérites que l’on n’a pas.

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Grand passionné de tennis depuis 30 ans.

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408 Responses to Nick Bollettieri, ou le darwinisme tennistique

  1. Perse 9 janvier 2020 at 14:30

    Joyeuse année 2020!

    Un grand merci Rubens pour cet article de grande qualité, détaillé, argumenté et très intéressant.
    De Bolletieri, je n’ai pas grand chose à en dire étant donné que j’ai suivi le tennis après son pic. La dernière pépite bolliterrienne étant Michelle Larcher de Brito qui n’a pas eu de résultats probants mais un cri encore plus strident que celui de Sharapova.

    De Bollietieri, les seules informations que j’ai sont celles d’Agassi dans son autobiographie. Effectivement, il y décrit une discipline pesante. Mais ce qui ressort surtout est à quel point c’était unidimensionnel, uniquement dévoué au tennis sans nourrir l’âme. Agassi se considère comme un être sensible et curieux maltraité par des maîtres obsédés par le tennis. Et il a nourrit un énorme complexe par rapport à sa culture générale -qui est inexistante-. Ce reproche s’adresse à la fois à son père et à Bollitierri. On peut également noter qu’il reproche aussi ça à Sampras: d’être un travaillomane du tennis sans autres aspérités sensible.

    Dans le bouquin de Sampras, effectivement il n’est pas fait mention de Nick comme entraineur même s’il utilisait les infrastructures du camps durant sa carrière pour jouer contre d’autres joueur de très haut niveau. Ceux qui ont façonné Sampras sont Fisher et Landsdorp ainsi que Gullikson.

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    Qui suit l’ATP Cup et comment la comparez-vous avec la nouvelle Coupe Davis? Je suis sceptique même si j’aime beaucoup le coaching par les équipiers et capitaines qui permettent de focaliser les joueurs les plus mercuriens. Le supplément d’âme est plutôt sympathique dans les équipes homogènes. Le terrain neutre est en revanche un grand point noir. De plus, à Brisbane, il y a un manque d’équité dans les expositions puisque que le tournoi WTA de Brisbane est relégué dans les courts annexes.

    Dernièrement, la Hopman Cup me manque, c’est une exhibition que j’apprécie beaucoup et qui permet d’avoir du double mixte et les deux circuits ensemble. Le top aurait été d’avoir une Hopman Cup, fusion de la Fed Cup et de la Davis pour lancer l’année en réunissant les deux circuits en Océanie.

    Pour la qualité de jeu, Zverev est très inquiétant alors qu’il semblait se remettre dans le sens de la marche à la fin de la saison dernière. Kyrgios joue très bien dans l’ATP Cup mais a du mal à enchaîner les matchs. Tsitsipas a des résultats irréguliers.
    Paire est mi-figue mi-raisin avec une grosse fébrilité pour conclure et un excellent niveau de jeu par ailleurs.

    BA a mis un vélo sans impressionner contre le n°2 géorgien et c’était assez étrange :). Enfin Fognini demeure l’un des joueurs les plus agréables à voir jouer.

  2. Rubens 9 janvier 2020 at 17:25

    Joyeuse année 2020 à vous tous !

    Perse, puisque tu mentionnes l’autobiographie d’Agassi, sache qu’une partie de ma bafouille en est inspirée. Néanmoins, je prends une info d’où elle vient, et certains éléments de ce bouquin me semblent sujets à caution.

    L’un des passages les plus intéressants de ce bouquin, c’est quand il s’attarde sur la période – raccourcie – au cours de laquelle il est allé au collège de Bradenton. Etablissement pourri, qui recoupe de nombreux échos qui nous viennent des Etats-Unis, où il ressort que leur système éducatif est fondamentalement inégalitaire, à savoir qu’en gros il est très performant pour les familles qui sont capables de mettre les moyens. Les critères que doit remplir un établissement pour être estampillé « école » ou « collège », voire « université », sont hyper relâchés. A partir de là, j’imagine mal un Bollettieri, qui n’a en tête que la future carrière tennistique de ses poulains, se décarcasser pour leur trouver un établissement digne de ce nom capable de leur donner deux ou trois clés de compréhension du monde. Il a probablement choisi le collège le plus proche de son académie, et n’y a placé ses élèves que parce qu’il y était obligé par la loi.

    Reste qu’Agassi, bien plus tard, a utilisé son argent pour créer un « établissement sous contrat » de grande qualité, dans sa ville de Las Vegas si ma mémoire est bonne. Parce qu’il n’avait justement reçu aucune éducation digne de ce nom, sa réponse à lui a été de le créer tel que lui-même l’avait rêvé dans sa jeunesse.

    Concernant Sampras, le point de vue d’Agassi ne peut être que pris avec des pincettes, Pete lui ayant barré la route un peu trop souvent. Mais le montage en épingle de leur rivalité teintée d’amitié en 1995 ma semble une fake avant l’heure. Qu’ils aient été, à ce moment-là, rivaux pour le trône mondial, est une évidence. Mais leur relation ne m’a jamais semblé dépasser le respect des fauves qui s’affrontent sans arrêt et qui se marquent au fer rouge d’un match à l’autre. Pete et Andre étaient conscients tous les deux d’un « ailleurs » extra-tennistique, en gros qu’il existait d’autres centres d’intérêt que le tennis. Le point de vue de Pete, c’était de se dire qu’il serait bien temps de s’ouvrir à autre chose une fois sa carrière terminée. Le point de vue d’Andre, c’était la tentation permanente d’y toucher tout de suite, pressurisé qu’il était par une carrière tennistique que son père, puis Bollettieri, avaient voulue à sa place. Là est la cassure fondamentale entre les deux, qui débouche sur deux relations différentes au tennis. Je ne vois pas là de raison pour que l’un reproche à l’autre sa position. Et par ailleurs, la « culture générale » de Sampras ne m’a à aucun moment semblé supérieure à celle d’Agassi, et ce dernier n’a, je crois, aucun complexe à nourrir sur ce plan-là par rapport à son rival.

    • Perse 9 janvier 2020 at 20:50

      Je suis dans le fond d’accord avec ce que tu écris. Tant Sampras qu’Agassi ne sont pas très cultivés ni intellectuellement intéressants. En revanche, d’après la lecture de leurs deux autobiographies genre ô combien sujet à caution, leur relation était asymétrique.

      Les succès et les échecs de Sampras affectaient beaucoup plus Agassi que l’inverse.

      Dans Open, il y a un nombre considérable de passage très amers à propos de Sampras, « un joueur qui ne sait pas frapper un coup de fond de court », une fraude qui lui a volé l’US Open 90 de façon inconcevable, un singe qui descend de l’arbre dont les succès lui ont donné la gerbe. Le fait d’être battu par Courier lui posait moins de problème parce que depuis l’Académie, c’était le plus fort et il avait accepté sa légitimité. A contrario, il a toujours eu le prisme du Sampras junior en construction qui se faisait laminer par les jambes de Chang pour brouiller son jugement vis-à-vis de Pete.

      Son année 95 où aux points il bat Sampras jusqu’à l’US Open en témoigne. Toujours d’après son livre, 95 est le sommet d’une sinuisoïde où Agassi progresse dans sa vie personnelle et psychologique: il accepte sa calvitie, retourne en Australie qui lui réusssit extrêmement bien, épouse Brook Shields. Il joue très bien, bats Sampras nettement plus souvent qu’à l’inverse, y compris en GC.

      Vient l’US Open, ring déterminant et Agassi est convaincu qu’il prendra sa juste et méritée vengeance de 1990. Las, Sampras gagne, et nettement. Là son monde s’écroule, car au contraire du cheminement du héros où le protagoniste se relève d’un échec, s’entraine, modifie son essence afin de battre sa némésis, Typhon le balaie à nouveau vidant le parcours d’Agassi de toute signification. Il écrit clairement que c’est la défaite de l’US Open qui le fait vriller.

      Dans « A champion’s mind » de Sampras, il y a moins de passages sur Agassi. Il parle seulement d’atmosphère électrique et d’un défi difficile dans lequel il devait s’investir à 100%. Il n’y a pas d’amertume, pas de mépris à l’égard d’Agassi, plus simplement l’adréaline du combat de boss. Gagner contre Agassi ne lui donnait pas une satisfaction narquoise ou sadique. Perdre contre lui était pénible certes mais rien de personnel (Sampras a eu un vrai problème de respect vis à vis de Rafter double vainqueur à l’US Open, qu’il considérait réellement comme un joueur unidimensionnel et limité en revanche).

      A propos de la culture générale, c’est effectivement ce passage sur le collège de Bradenton qui est l’un des plus intéressant du livre. Agassi a effectivement pris conscience de son inculture et c’est le moteur de la création du campus de Las Vegas. C’est aussi la raison pour laquelle il révère Gil qui était un mentor dans la vie et non le fait qu’il lui a bâti un physique d’airain.

      Sur la conscience d’un « ailleurs », Agassi a eu un éveil beaucoup plus tôt qui a nourrit son complexe, dès Bradenton en réalité tandis que Sampras c’est avec la femme de sa vie (Bridget Wilson) à 28 ans passés. Sampras a l’air d’être nettement plus simple et lisse: il a pris le virus du tennis tôt, s’est impliqué dedans avec persévérance et foi et a eu du succès quasiment constamment.Le reste n’avait pas d’importance puisque pas nécessaire. Ce n’est pas un caractère tourmenté. Sinon évidemment, je ne pense pas Sampras soit un intellectuel, loin de là.

      Il fut une époque où on a beaucoup glosé du complexe de Federer par rapport à Nadal alors que c’était un probléme tactique pour Fed. Les deux hommes se sont toujours apprécié et il n’y a aucune animosité entre Fed et Nadal et ce sont des alter-ego à bien défini.
      A contrario, on n’a jamais parlé de complexe entre Agassi et Sampras alors qu’il y a beaucoup plus d’indicateurs que ce fut le cas. Sur le plan du jeu, Sampras aimait jouer contre Agassi et ne se sentait pas en danger du fond contre lui grâce à un meilleur déplacement qui permettait in fine de le contrer. En revanche, Agassi a eu à se heurter à un joueur dont les résultats l’ont de facto hissé en référence mais dont il ne reconnaissait pas les qualités. Il revient régulièrement les mots de fatalité, de magie, d’illusions pour qualifier ses défaites contre Sampras. L’esclandre tristounette du double Sampras/Fed contre Agassi/Nadal en 2010 à Miami est un indicateur supplémentaire: qui est allé sur un terrain acrimonieux? Agassi, car il trouvait que Sampras était trop sérieux et ne mettait pas d’ambiance, n’avait pas de sensibilité pour la foule.

      ———————————————-

      Pour revenir à Nick Bolletieri, on peut également s’attarder sur la carrière de Jim Courier, véritable Cullinan du centre et dont le mental a lui totalement explosé par lassitude.

      • Rubens 9 janvier 2020 at 23:35

        Salut Perse,

        En relisant l’article avant publication, je trouvais que je faisais court sur l’âge d’or, mais j’étais persuadé que le sujet Agassi viendrait tout seul dans la discussion. J’avais bon.

        Une petite coquille dans ton post : le Kid n’épouse Brooke Shields qu’en 1997, ils ne sont pas encore épousaillés en 1995. C’est vraiment pour pinailler !

        La finale de l’US 95, clairement, et un tournant négatif pour Agassi. Ce que tu dis sur leur relation asymétrique est plausible. C’est sans doute l’une des explications. J’en avance une autre, qui n’est qu’une hypothèse, mais qu’il avait lui-même évoquée vers la fin de sa carrière.

        Tout au long de leur rivalité, en particulier à partir de 1994, et encore plus à partir de 1998, Agassi a pu ressentir en son for intérieur que son jeu était meilleur que celui de Sampras. Parce qu’à chaque fois qu’il parvenait à le maintenir au fond du court et à le promener, c’est lui qui avait les clés. Le problème, c’est que Sampras était tellement fort au service que quand il était en mode « machine à lancer des aces », la moitié du match entre eux était pliée d’avance. Il ne restait alors plus à Pete qu’à tenter le tout pour le tout en retour de service, en essayant de ne surtout pas s’enfoncer dans un duel de fond de court où il savait qu’il n’avait aucune chance.

        La finale de l’US 2002 me semble éloquente sur ce point : une fois le break en poche dans chaque set, il n’essayait même plus de forcer. Agassi domine nettement à partir du troisième set, il ne cesse de menacer Sampras sur son service, et il ne perd quasiment pas un point sur ses propres jeux de service. Pendant 1h30 la domination d’Agassi est évidente. Jusqu’au jeu de 4/3 au 4ème, où Agassi a plusieurs balles de break, et j’entends encore d’ici le commentateur du match qui lâche « Andre domine depuis un moment maintenant, il est temps qu’il concrétise cette domination ». Non seulement Sampras garde son service, mais il envoie derrière un jeu de retour monstrueux où il prend tous les risques, et ça paye puisqu’il le breake pour conclure derrière. En exagérant sans doute un peu, je dirais qu’Agassi, sur ce match, a gagné 50 points sur le service adverse, contre 20 à Sampras, ce qui donne sur ce match une nette domination visuelle d’Agassi. Sauf que Sampras a gagné 12 points sur 3 jeux de service d’Agassi, ce qui lui a permis de gagner en 4 sets un match où il était nettement dominé. Ce qu’Agassi avait formulé à sa manière sur le mode « vous pouvez vous sentir dominateur pendant une heure face à Pete parce qu’il ne fait rien sur votre service, et tout d’un coup vous faire breaker sur un moment d’inattention qui n’aura duré que 2 minutes mais qui vous sera fatal ».

        Et j’imagine, en effet, qu’il doit être particulièrement frustrant de perdre de cette manière.

        • Perse 10 janvier 2020 at 11:31

          Merci pour la correction à propos de Shields, ceci change un peu la signification de mon récit tout de même.

          « Agassi a pu ressentir en son for intérieur que son jeu était meilleur que celui de Sampras ». C’est bien ça le problème d’Agassi, ceci n’est pas corroboré par les faits, ni durant leurs duels ni pour les matchs contre le reste du champs. Sampras était en réalité meilleur.

          Il y a pour moi une grande différence entre le Sampras d’avant 2000 et celui d’après, où Sampras a une grosse hernie discale, se réveille à la vie et une très grosse baisse de forme.

          Pendant la période de zénith, Sampras tenait tout à fait la comparaison du fond par rapport à Agassi avec des armes différentes. Là où Agassi a un niveau de jeu assez linéaire basé sur le rythme, Sampras a un jeu à éclipse dont le but est de garder l’adversaire dubitatif. L’aspect stratégique de Sampras était plus développé, il était notamment adepte d’aller jouer sur les points forts de l’adversaire lors des points décisifs pour les briser.

          L’image de Sampras machine à lancer des aces est un peu ingrate car il était beaucoup plus que ça et ce n’est pas sur le service qu’il gagne contre Agassi.

          Pour l’US Open et la fin de sa carrière, c’est le tournoi où son orgueil de champion s’est exprimé de la meilleure façon lors de ses trois dernières saisons. En effet, il fait finale à l’encontre des bookmakers et avec un style absent. Certes, il perd deux finales contre des joueurs plus modernes et également par manque d’énergie dans le réservoir.

          Le sommet de cette phase est 2002 où il est au fond du trou, galère comme jamais contre Rudseki qui le trouve nul et pourtant cette fois-ci bats Haase, empapaoute Roddick et retrouve Agassi (qui lui a mâché le boulot en battant Hewitt auparavant).

          Je suis entièrement d’accord à propos du match de 2002 mais celui-ci n’est pas représentatif au niveau tennistique. Les références seraient plutôt les 4 premiers sets de l’AO 2000, US Open 2001 et évidemment les matchs de 1995. Dans ces matchs, on constate effectivement un Sampras fort au service mais capable de subjuger Agassi du fond sur les points important. Les deux microcosmes absolus seraient les 2 tie-breaks de l’AO 2000. Le premier est gagné 7-0 par Sampras où il enclenche la 9ème tandis que le deuxième démarre par le feu avant qu’inexorablement Agassi renverse la vapeur de fort belle manière.

          Tandis que le commentateur à la remise des trophée dit de Sampras « He made monkeys out of us », notons que Sampras à aucun moment eut un commentaire acide à l’égard du circuit et des journalistes le qualifiant de fini: lors des interviews, il dit simplement « J’étais certain d’avoir encore un GC en moi et je suis heureux de l’avoir fait ».

          • Rubens 10 janvier 2020 at 12:27

            « Je suis entièrement d’accord à propos du match de 2002 mais celui-ci n’est pas représentatif au niveau tennistique.  »

            Oui, oui et oui. Mais ce match est présenté de manière récurrente comme leur chef-d’œuvre, ce que je trouve pour ma part totalement faux. Match chargé d’enjeux et de symboles oui, encore plus rétrospectivement quand on sait que ce fut le dernier match de Pete, mais en qualité il est relativement anodin pour un Sampras-Agassi. Je lis pourtant régulièrement un peu partout que ç’a été leur meilleur match…

            Pour la machine à aces, évidemment que Sampras n’était pas réductible à ça et qu’il savait faire autre chose, y compris effectivement en fond de court. Mais pardon, c’était tout de même l’une des clés du match. Quand Pete envoyait la sulfateuse au service, ça devenait la forteresse imprenable et la pression était sur les jeux de service d’Agassi. Et c’est là que suite à une petite erreur d’Andre à 15-A sur son service, Pete avait cette prodigieuse capacité à sortir un ou deux coups de mutant derrière pour breaker et se reposer derrière. Par contre, quand le pourcentage de première de Pete était bas, il s’exposait aux retours du Kid, la pression changeait de camp et les aces sur deuxième balle ne suffisaient généralement pas à Pete pour s’en sortir.

            En toile de fond, pour Sampras, quand tu parles de 2000 alors que je parle de 1998, je crois qu’on parle de la même chose en fait, son hernie discale de 1999, mais aussi la thalassémie qui pouvait provoquer chez lui des moments d’intense fatigue. Au fil de sa carrière, ces moments devinrent plus nombreux, et le forcèrent à se recentrer sur ses points forts (service, volée, coup droit) pour écourter les échanges et donc les matchs. C’est à partir de 1998 qu’il ne fait plus rien à RG, notamment à cause de ça. Mais son pic de niveau, assez bref mais impressionnant, il l’a effectivement atteint à l’été 99, avec évidemment la finale de Wim, mais j’ai aussi en tête une demi à Cincinnati contre Agassi absolument lunaire, avec une séquence au deuxième set où il enchaîne les points gagnants. Jamais, je crois, il n’a aussi bien joué qu’à ce moment-là.

            • Perse 10 janvier 2020 at 13:25

              Le chef d’oeuvre est l’US Open 2001 dans mes lectures, 4 tie-breaks sans break avec deux joueurs en totale maitrise de leur filière mais finalement le mental supérieur qui prime (alors que le premier set est remporté contre le cours du jeu par Agassi).

              2002 est magnifique pour l’issue et pour toute l’interprétation symbolique possible. Mais le joueur de 2002 n’est qu’une ombre mais l’ombre du champion. Seul un type qui a joué 17 finales auparavant, renversé des joueurs en vomissant pouvait réaliser ce tour de force. Il l’a fait mais Sampras était fini.

              99 est son sommet juste avant l’hernie discale qui lui fait rater l’US Open (où sa victoire était très probable), son retour au Masters 1999 est très impressionnant, où à partir du 3ème match il est à nouveau extraordinaire.

              C’est là qu’il réalise le coup n°1 de l’histoire du Masters contre Kuerten: un revers frappé en reculant, contre l’inertie, derrière lui sur un lob qui vient prendre la ligne!

              La finale du Masters de 1999 est à nouveau une démonstration avec un festival de smash légendaires.

          • Rubens 10 janvier 2020 at 12:39

            En complément : https://www.youtube.com/watch?v=iLdz2mLVDc4

            Sampras lui-même n’en revient pas !

            • Perse 10 janvier 2020 at 13:26

              exact, il est même grisé.

      • Rubens 10 janvier 2020 at 10:54

        Je n’ai pas lu le bouquin de Sampras. Il a été traduit ?

        Pour Courier, j’étais un peu songeur sur ce que tu disais. Il n’était justement pas le plus doué de l’école Bollettieri, et Agassi a été plus précoce. Dans son bouquin, il explique qu’il a demandé à Bollettieri à s’en aller pour devenir pro, c’est à ce moment-là que Bollettieri est devenu son entraineur, diminuant évidemment sa présence sur l’académie de Bradenton, autrement dit au détriment des autres pensionnaires, dont Courier.

        En 1988, alors qu’Agassi explosait, Courier a quitté Bradenton pour rejoindre une cellule d’entrainement des meilleurs juniors nationaux, mise en place par l’USTA, et qui comprenait notamment Sampras, Chang, Martin et Washington. L’entrainement de cette fournée a été confié à un jeune entraineur, Brad Stine, jusqu’à début 1991 où Stine s’est occupé exclusivement de Courier. Au vu de la progression de Jim entre 1988 et 1991, on pourra convenir qu’il n’a pas chômé avec Stine, et que le choix de quitter Bradenton a été fructueux.

        Cette histoire est en toile de fond des quatre duels Agassi-Courier de Roland Garros entre 1989 et 1992, sur la période donc où Agassi était coaché par Bollettieri. Courier était animé d’un sentiment de revanche vis-à-vis d’Agassi, l’enfant prodige qui avait accaparé toute l’attention de Bollettieri à Bradenton, mais aussi vis-à-vis de Bollettieri lui-même, à qui il importait de bien faire comprendre qu’il avait misé sur le mauvais cheval en choisissant de chouchouter Agassi.

        La relation Agassi-Courier n’a donc pas toujours été simple. Là où je te rejoins, en revanche, c’est sur le fait qu’Agassi respectait Courier (plus que Sampras peut-être), d’abord parce que c’était son camarade de chambrée, ensuite parce que leurs jeux avaient des ressemblances (contrairement à Sampras, dont Agassi constatait mais ne comprenait pas le talent), enfin parce que se faire dominer par le « relégué » de Bollettieri – et même exploser à RG 92 – l’a sans doute fait revenir sur terre.

        • Perse 10 janvier 2020 at 13:18

          Merci beaucoup pour tous ces développements. Effectivement mes souvenirs datent un petit peu et j’ai dû faire une confusion entre le Courier camarade de chambrée/collègue le plus fort.

          Peut-être est-ce son sentiment à son arrivée où Courier avait la réputation d’être le plus fort infirmé par les premiers entrainements peut-être?

          En tout cas, merci beaucoup pour toutes ces infos.

  3. Colin 9 janvier 2020 at 21:22

    Bonjour à tous et excellente année 2020 !
    Merci à Rubens d’avoir réveillé la belle endormie 15love avec cet article très fouillé et passionnant.
    Au fait c’est qui sur la photo, à droite, et à gauche?
    Peut-être un juvénile Krajicek à droite??

    • Rubens 9 janvier 2020 at 22:45

      A droite, David Wheaton.

      A gauche je ne sais pas. Je pensais peut-être à Malivai Washington ? Mais il ne lui ressemble pas, et à ma connaissance Washington n’a pas été à Bradenton. Peut-être un de ces nombreux anonymes dont je parle dans l’article ?

    • Colin 10 janvier 2020 at 00:40

      Ah oui David Wheaton, exact. Encore un météore, dont la carrière n’aura duré que quelques courtes années, pour ne pas dire quelques mois…
      A gauche ce n’est certes pas Malivai Washington, bien plus petit, et pas du tout cette tête. De toute façon vu comme il fait la gueule sur la photo, il doit déjà se douter que ça ne va pas marcher pour lui.

  4. Kristian 10 janvier 2020 at 18:29

    Tres interessant, merci.
    Pas forcement d’accord avec tes conclusions. Parce que bon, Il n’y pas d’equivalent dans l’histoire du jeu a la ribembelle de champions que l’academie Bolletieri a produit pendant pres de 20 ans. Oui, ca n’a probablement pas marche pour tout le monde, evidemment. Mais les succes sont impressionnants.
    Et puis non les cogneurs de la filiere Bollitieri n’ont pas disparu. Au contraire, ils sont devenus le standart. J’ai l’impression que presque toute la WTA joue aujourd’hui comme Monica Seles jouait.. il y a 25 ans.

    • Rubens 11 janvier 2020 at 10:37

      Salut Kristian,

      La ribambelle de champions doit être réduite à Agassi, Courier et Seles, si on ne retient que ceux qui y ont effectué un long séjour dans leur jeunesse. Ce qui est déjà énorme quand on y réfléchit.

      Pour le « style de jeu » Bollettieri, l’affirmation que ce seraient tous des cogneurs demande à être nuancée. Sur la photo figure David Wheaton, qui était un serveur-volleyeur.

      Au cours de ma propre « carrière », j’ai bien connu l’entourage de Paul-Henri Mathieu, à l’époque précisément (la fin des années 90) où Paulo était à Bradenton. Mon partenaire de double, qui avait été l’un des premiers entraineurs de Paulo, m’avait expliqué qu’à sa grande surprise les entraineurs de Bradenton (il n’avait presque pas eu affaire à Bollettieri lui-même) n’avaient absolument pas touché aux fondamentaux de son jeu. De temps en temps il voyait Paulo revenir à Strasbourg, il avait gagné en puissance et en résistance, mais son jeu était rigoureusement inchangé.

      Je vois ce que tu veux dire pour Seles, mais je crois que Seles prenait la balle beaucoup plus tôt que les filles d’aujourd’hui, qui me semblent être davantage les héritières de Davenport. Le jeu a gagné en vitesse depuis Seles, il est plus difficile de prendre la balle montante car on se prive de temps.

      • Perse 11 janvier 2020 at 16:38

        Intéressant ce complément d’information. Pour le cas de PHM, l’apport américain est une professionnalisation au niveau physique et la maximisation des points forts finalement. Mais l’entraînement est finalement très lacunaire, entre manque d’éducation, d’apport stratégique et tactique etc…

        Quelque part, l’académie Bollettieri est un jalon qui a apporté la structure collective à un sport individuel, pour la prise en charge de l’entraînement physique et de l’émulation intra-groupe.

        Quel a été votre niveau à l’époque? PHM a été un solide joueur et que pensez-vous de l’apport américain dans sa carrière? A-t-il eu une carrière conforme à son potentiel?

        Pour Seles, ses résultats avant son agression étaient tels que son jeu était tout de même assez révolutionnaire. En effet, je crois qu’elle prenait la balle très très tôt avec une agression constante qui préfigurait le jeu actuel.

        • Rubens 12 janvier 2020 at 00:02

          Heu… Perse, je ne voudrais pas qu’il y ait de malentendu. J’ai bien mis des guillemets à carrière, avant que tu ne te mettes à me vouvoyer ! Mon meilleur classement a été 2/6, loin du niveau débutant donc, mais tout aussi loin du niveau de PHM. A mon niveau, pour te donner un ordre d’idée, nombreux sont ceux qui deviennent profs de tennis.

          Je n’avais justement pas la fibre de l’enseignement tennistique, et j’ai préféré faire des études supérieures, qui m’ont conduit à Strasbourg. Ne connaissant personne là-bas, j’ai commencé par faire un tournoi, et le premier tour m’a réservé comme adversaire le frère aîné de Paulo. Le nounours le plus gentil de la terre. Après le match il m’a invité à rejoindre leur équipe, qui comprenait notamment l’entraineur « historique » de Paulo, en gros qui l’a eu en main entre 7 et 14 ans. Voila comment j’ai connu ces gens-là. Et j’ai été à Stras à la période précise où Paulo faisait ses classes à Bradenton. J’avais donc régulièrement des nouvelles, la gazette du club lui consacrait une page spéciale dans chaque numéro.

          Paulo lui-même, je ne l’ai vu qu’une fois, quelques semaines justement après mon arrivée à Strasbourg. On était allés se faire une bouffe d’équipe dans le centre de Strasbourg, et je vois arriver le grand frère avec le petit. J’étais ravi de le rencontrer, j’avais évidemment entendu parler de lui dans Tennis Mag, il avait multiplié les titres minimes et cadets au niveau français et européen. Mais ce jour-là, il était à Strasbourg pour de mauvaises raisons, puisque son passage en France était lié à une opération au genou, le deuxième, sachant que le premier avait été déjà opéré. Il n’avait que 16 ans.

          C’est ici que je tente de te répondre concernant Paulo : le gamin était sympa, il avait la tête sur les épaules et il savait ce qu’il voulait. A l’époque (en 1998) le système Bollettieri était archi-connu et un gamin qui y allait savait à quoi s’en tenir. Mais avoir les deux genoux opérés à 16 ans ne me semblait pas bon signe pour lui. Il a fait une carrière honnête, il a été un honorable 12ème mondial, mais il a sans arrêt été freiné par des blessures. Une carrière à la Bollettieri, quoi. J’en suis navré pour lui, parce qu’il m’a semblé être un sacré bosseur. Mais il lui a manqué un coup hyper fort (comme Roddick et son service), une fluidité à la Federer, peut-être un sens du jeu qui ne s’apprend pas, comme Nalbandian.

          La trajectoire de Paulo me confirme en tout cas dans mes propos sur l’école Bollettieri. Les gamins qui y ont tennistiquement survécu n’ont pas perdu leur temps. Mais parmi eux, nombreux sont ceux dont la carrière a été freinée par les blessures.

        • Colin 12 janvier 2020 at 16:40

          Warf warf warf moi aussi j’ai bien rigolé devant mon écran quand j’ai lu Perse se mettre subitement à te vouvoyer juste après que tu mentionnes ta « carrière » :lol:

          • Perse 12 janvier 2020 at 17:09

            Hé hé, au moins on en appris beaucoup. 2/6 est un niveau amateur sérieux qui demande de l’implication. Et puis PHM a fait une très belle carrière dans l’absolu, se retrouver dans son entourage n’est pas anodin.

            • Rubens 12 janvier 2020 at 17:39

              Tu sais Perse, dans l’entourage de Paulo il y avait aussi des gens qui ne jouaient pas du tout au tennis !

              • Sam 13 janvier 2020 at 15:08

                Moi en tous cas, quand un 2/6 entre dans la pièce, je me lève !

              • Rubens 14 janvier 2020 at 10:51

                @Sam, j’espère bien, et au garde à vous s’il te plait ! Plus sérieusement, il est probable que dans nos échanges j’aie un tropisme de joueur amateur. Je ne suis pas « que » fan de tennis, je l’ai pratiqué à forte dose de 7 à 25 ans.

          • Patricia 16 janvier 2020 at 14:04

            Merci Rubens pour ce bel article, et tous les développements apportés dans les commentaires !

            Quand j’avais écris mes articles sur Nishikori, j’avais eu pas mal d’infos sur l’académie http://www.15-lovetennis.com/?p=17337 (par le biais de documents très fournis de son entraîneur là-bas et par un manga mettant en scène un jeune joueur japonais qui fait un stage à IMG). Je me souviens qu’on évoquait un autre joueur qui y a fait ses classes, au style pas du tout « Bollettierien » : Tommy Haas, qui y était à 11 ans… (Rios aussi y a été formé, là encore c’est un joueur très complet) C’est amusant d’apprendre qu’on n’a rien changé au style de PHM, alors qu’on le considère comme un produit « typique » de l’approche Bollettieri.

  5. Anne 11 janvier 2020 at 21:55

    Merci beaucoup Rubens pour ton article très intéressant qui nous rappelle une période pa si lointaine même si les méthodes semblent d’un autre âge.

    Belle été heureuse année à tous ! Que cette année soit dense en beau tennis, en victoires goatesques !

  6. Anne 11 janvier 2020 at 22:20

    J’ai suivi des bribes ici ou là de l’ATP Cup, les deux seuls matchs que j’ai vus en intégralité sont ceux disputés entre l’Espagne et l’Australie. Même impression qu’après la Piqué. Ces formules favorisent les équipes denses dotées d’un très bon joueur,
    Djokovic et Nadal donnent plus l’impression d’être en fin d’une saison trop longue qu’en début d’une autre. Dans le cas de l’Espagnol, il aura longtemps buté aujourd’hui contre un excellent de Minaur qui n’a pas su porter l’estocade en fin du deuxième set et l’a payé le prix fort alors qu’il était clairement le meilleur Joueur sur le terrain pendant deux sets. Kyrgios sans surprise a du mal à enchaîner. A sa décharge RBA a été excellent.
    Les Français sont à leur place… c’est à dire pas du tout dans l’elite mondial.et Moutet bon à Doha ou pas n’y changera as grand chose à court ou moyen terme.
    Federer n’a aucun regret à avoir : sans bon numéro 2 ou une vraie équipe de double, à part se fatiguer, il n’aurait rien eu à prendre. Reste à savoir pourquoi a-t-il découvert après la date limite de l’inscription que SW n’y participerait pas…
    Zverev semble payer le fait de s’être peu entrainé à l’inter-saison. A court terme (AO), cela risque d’être gênant, à plus, pas sûr… peut être un mal pour un bien. Surtout, il fait une saison 2019 soit disant pourrie mais reste dans les 8 premiers. Ils sont nombreux à rêver saison aussi nulle..
    Tsitsipas et Medvedev restent de belles têtes de cons mais à qui finalement on reproche beaucoup moins leur comportement qu’à Zverev et encore plus à Kyrgios. ST comme DM auraient tous deux dû être disqualfiés et n’ont, dans lemeilleur des cas, reçus qu’une petite tape sur la main.
    Dimitrov et Shapovalov ont montré de très belle soirée choses, en revanche je trouve (c’est tout relatif vu son âge) que FAA patine un peu et semble avoir du mal à passer à la vitesse supérieure.

    Voilà mes quelques impressions entre les extraits que j’ai pu voir, des matchs suivis d’un œil plus ou moins distraits, d’autres que j’ai pu voir et par rapport aux compte rendus que j’ai pu lire.
    Je conclurais juste sur l’interet de l’ATP Cup vs Piqué Cup : format trop proche, 10 jours sont mieux qu,une semaine, plus d’intéractions entre’ equipe (système plus proche de la LC que de la CD), vraie aide pour l’équipe hôte, favorisée qui plus est par la programmation, public bien plus présent ( même si Perth doit regretter la disparition de la HC).

    • Perse 13 janvier 2020 at 09:17

      Je me rends compte avec son absence que j’aimais vraiment bien la Hopman Cup, une formule originale et sympathique avec du bon spectacle. La venue de Federer lui avait donné pas mal de lustre supplémentaire également.

      Le format mixte donnait des bons matchs et avoir un double mixte en 3ème match mettait un peu d’enjeu dans un format inusité. Plutôt que l’ATP Cup, peut-être que les circuits ATP et WTA pourraient créer une version Hopmanienne à l’échelle de l’Australie?

      Pour le niveau de jeu proposé, Djokovic a l’air au point avec ses 6 victoires enchaînées tandis que Nadal donne l’impression de ne pas avoir coupé.

      Goffin a bien joué et je suis heureux qu’il récupère enfin de sa blessure à l’oeil, c’est un petit David très spectaculaire avec son jeu de contre.

      Tsitsipas a eu des résultats très mitigés en simple, Medvedev a lui plutôt l’air bien parti (je m’habitue de plus en plus à son revers de cafard).

      Kyrgios joue plutôt pas mal mais il n’a pas plus de 4 matchs d’autonomie. Son esclandre en conférence de presse n’était pas injustifié: demander à lui en présence de De Minaur si « Petit Démon » pouvait battre Nadal était inepte.

      • Anne 13 janvier 2020 at 13:28

        totalement d’accord avec toi pour la Hopman Cup. Elle manque vraiment. Sa place dans le calendrier faisait que les joueurs y allaient sérieusement, histoire d’avoir suffisamment de matchs de préparation et puis le mixte donnait un côté assez inédit par rapport au reste du circuit. Enfin comme il y avait peu voire pas d’enjeux, il y avait aussi du spectacle.

        Clairement la WTA et l’ATP devraient essayer de s’en inspirer pour offrir une autre sorte d’événements, différent de la Piqué Cup ou de la nouvelle formule de la Fed Cup. Et puis l’avantage de mélanger H et F, ça change la donne, un circuit venant pondérer l’autre

  7. Anne 11 janvier 2020 at 22:22

    Sinon deux forfaits ont été annoncés côté hommes en vue de l’OA : Del Potro, sans surprise, et Gasquet

    • Perse 14 janvier 2020 at 08:51

      Et surtout le forfait de Pouille qui est un gros coup dur pour lui. Finalement la collaboration avec Mauresmo n’a pas porté de fruit avec un physique déliquescent.

      Sur la forme affiché, le favori net est Djokovic tandis que j’espère que Nadal sautera au premier contreur de haut niveau à la BA ou Goffin rencontré. Medvedev a l’air plutôt pas mal (et lui a des ressources au cours de match comme son affrontement contre Djokovic l’a montré).

      • Montagne 14 janvier 2020 at 14:31

        Si l’OA se déroule comme prévu.
        Le premier tour des qualif. est marqué par les premiers forfaits en cours de match causés par l’atmosphère chargé de particules liés aux incendies.
        De nombreux joueurs, parait-il, s’interrogent sur le maintien ou non du tournoi.

  8. Perse 16 janvier 2020 at 08:58

    Le ciel a écouté les prière des organisateurs avec les premiers orages dans le Victoria qui ont nettoyé l’air ambiant. La qualité de l’air s’est amélioré.

    J’ai regardé des extraits de l’exhibition organisée hier. Il y a avait du beau monde pour les doubles mixtes et une belle mise en valeur de Wozniacki pour son dernier tournoi professionnel. L’amitié d’elle et Serena est visible et elle a l’air plutôt bien dans sa peau.

    Dans les doubles, le meilleur élément fut clairement Nadal à la fois compétitif (il balance des aces à Zverev qui est au fond du seau), spectaculaire (une volée aveugle gagnante qui surprend tout le monde) et marrant (Come on Petra! Don’t move Petra). Tsitsipas était ok tandis que Zverev n’a pas l’air d’avoir une bonne énergie. Djoko est égal à lui-même dans l’excès un peu obséquieux. Thiem discret (sa coupe de cheveux mi longue n’est pas top). J’ai l’impression qu’il a dégonflé par rapport à quelques années.

    Chez les filles, Serena égale à elle-même, son aura demeure immense. Osaka a bien une réserve qui correspond au cliché japonais tandis que Gauff s’est pas mal débrouillée même si sa légitimité n’était pas acquise selon moi (certes énorme potentiel et bel exploit à Wim mais énormément de filles ont plus accompli dans leur carrière et méritaient de participer).
    Kvitova, discrète mais pas mal d’allure.

    Serena a mis de facto un tacle à Djoko et Nadal en désignant Fed comme le GOAT. La popularité du Suisse a réellement dépassé son sport quand on voit le tremblement de terre qu’a généré son entrée dans le stade.

    Lui et Kyrgios ont fait plutôt du bon spectacle pour une exhib avec un bon équilibre entre intensité et show.

  9. Patricia 16 janvier 2020 at 14:25

    Le tirage de l’AO est sorti :

    Nadal devrait jouer son quart contre Thiem, il écope donc de la TS la plus élevée. Je me demande si l’horrible innovation capillaire de Thiem doit nous inquiéter, ou si l’on doit considérer les Masters comme un indicateur de niveau.
    Si Kyrgios n’est pas blessé, il devrait le choper en 1/8è car Khachanov ne me semble pas en voie de redressement. Il a 3 premiers tours très faciles, en revanche.

    Medvedev est dans le quart de Zverev, dans la demi de Nadal. Zverev n’a toujours pas corrigé son horrible 2è balle, la pire du circuit l’an passé. Il aurait mieux fait de bosser là-dessus à l’intersaison, parce qu’il risque de sauter contre Goffin ou Rublev. Med a des premiers tours bien plus sévères que Nadal, avec Tiafoe en entrée et Tsonga au 3è. Pour les 1/8è, Isner ou Waw, ça peut aussi être fatigant.

    Fed est dans la demi de Djoko, mais il peut être content d’avoir tiré Berrettini en quarts. Ce dernier peut assurer son statut puisqu’il n’a pas de menaces comme Rublev ou Kyrgios dans son 1/8è (Coric, Pella et Fog sont les TS). Il y a du jeunot dans son 1/8è, prévu contre Shapo : Sinner et Hurkacz. Dimitrov peut se présenter à la place de Shapo, il était pas mal à l’ATP cup.

    Djoko a le quart en principe le plus difficile (si on se base sur les cotes), avec Tsitsipas. Comme il évite la demi avec Medvedev, sa cote a encore baissé… Pour moi il est autant favori que Nadal à RG…

    • Patricia 16 janvier 2020 at 14:46

      Anderson était très en forme à l’ATP Cup, je vois que Thiem se le cogne au 3è, pas de bol.

    • Patricia 17 janvier 2020 at 20:38

      Et voici les prédictions ELO de Tennisabstract ; c’est moins prédictif que les cotes des books, mais ça donne une idée éloquente des rapports de forces :

      Djoko est favori à 36.8% de chances de victoire finale
      Nadal est à 22.5%, Fed à 18.7%
      La jeunesse démarre à 8.8% avec Medvedev,
      Tsitsipas avec 3.4% et Thiem avec 2.5% sont quasi insignifiants,
      et tous les autres sont en-dessous de 1% (avec Shapo, Zverev, Rublev et Kyrgios entre 0.5 et 1%)

      • Patricia 19 janvier 2020 at 15:02

        Même si je ne suis pas assez le tennis féminin pour avoir un avis sur leur AO, je donne les prédictions ELO de TA en comparaison :

        1) Osaka (3), 17.1%
        2) Barty (1), 13.2%
        3) Pliskova (2) 9.7%
        4) Halep (4) 9.35%
        5) Svitolina (5) 5.8%
        6) Kvitova (7) 4.6%
        7) Kenin (14) 4.5%
        8) Bertens (9) 4.2%
        9)Sabalenka (11) 3.7%
        10) Keys (10) 3.5%
        11) Bencic (6) 3.4%
        12) Serena Williams (7) 3%

        et il y a encore 3 joueuses au-dessus de 1% !

        6 joueurs contre 15 joueuses, la vieille GOAT à 3%, en dessous de sa TS, contre le vieux GOAT à 18.7%, les TS féminines assez dissociées de leur rang ELO… L’hégémonie du circuit masculin révèle d’autant plus sa monstruosité je trouve.

  10. Patricia 16 janvier 2020 at 14:30

    J’avais pas vu, pauvre de Minaur : déchirure aux abdos, il va louper son GC. Il était très en forme en plus…

    • Perse 17 janvier 2020 at 12:41

      ça c’est un coup dur effectivement. Il a un style différent même si son coup droit me fait l’effet d’un gecko qui tenterait de mettre une tatane à une météorite.

      Quid de Tomic? Perdu dans les poubelles du jeu? Je ne m’empêcher d’avoir de la Schadenfreunde vu l’antipathie extrême qu’il inspire et l’injustice que ses contrats de sponsoring, la couverture médiatique qu’il généra (l’épisode avec sa Donay notamment) représente. Le type a gagné un argent et une notoriété totalement disproportionnée par rapport à ses réalisations.

      • Anne 18 janvier 2020 at 19:33

        Il a perdu au premier tour des qualifs. Il y a une‘ photo de lui qui a circulé mardi où un médecin lui faisait inhaler quelque chose, jour où la qualité de l’air était la pire

  11. Patricia 17 janvier 2020 at 13:04

    Bon ben après Moutet, c’est au tour d’Humbert de faire finale cette semaine après une victoire contre Isner et Shapo (logiquement fatigué à mon avis). Il affronte Paire (vainqueur d’Hurkacz) ce qui est sans doute plus facile que Rublev pour Moutet.
    Le rouquin russe est en pleine forme et s’offre une 2è finale de suite, contre FAA cette fois. Felix risque de se manger une quatrième défaite en finale de rang, je ne trouve pas assez rassurantes ses victoires contre les modestes Duckworth et Bolt vu comme il a planté ses matches à l’ATP Cup….

    • Patricia 17 janvier 2020 at 13:13

      J’ai dit une connerie pour FAA et Rublev, c’est seulement une demie ! Par contre s’il passe c’est la grosse pression, parce que c’est un qualifié (harris, un jeune aussi) qui a battu un qualifié… s’il se loupait dans cette configuration, ouille ouille ouille !

  12. Patricia 17 janvier 2020 at 13:18

    Et pendant ce temps, Zverev : https://www.atptour.com/en/news/zverev-australian-open-2020-preview

    Gros malin, t’aurais pas pu faire ça à l’intersaison au lieu de coller Fed ? Bon, après, si ça lui permet d’atteindre les quarts et qu’il est cuit, ce sera déjà un accomplissement souhaitable…

  13. Patricia 17 janvier 2020 at 20:15

    Très joli match entre Rublev et FAA, qui rassure tout à fait pour le coup (il était peut-être un peu malade ou jetlagué à l’ATP Cup ?)76 67 64 (mais FAA avait plutôt l’avantage dans le dernier set). En plus, FAA a bien tenu mentalement, il sauve 2 balles de matchs dans le 2è set.Du coup Rublev a un peu accusé le coup et lâché un break, confirmé par FAA, sa remontée témoigne de sa confiance en ce moment
    Un style de jeu où ça part très vite des deux côtés, mais étonnamment, FAA avait des stats bcp plus agressives que Rublev dans le ration winner/UE.

  14. Nathan 18 janvier 2020 at 11:49

    C’est fort ce qu’a fait Rublev. Il n’y a plus qu’à espérer qu’il ne paie pas cash cette débauche d’énergie en début d’année à l’AO, d’autant qu’il aurait pu s’éviter 3 heures de match hier contre F2A (fort beau match d’ailleurs).

    Humbert confirme son talent, c’est très bien.

    Très bon article sur Bollettieri dont je partage complètement les conclusions. Pour ceux qui s’intéressent aux jeunes, je me souviens d’une jeune, Chloé Babet, qui avait remporté par deux fois les championnats de France à Roland dans les années 2006/2007. Elle avait un super jeu sur terre battue, très intéressant, puissant, athlétique, lourd. Elle faisait partie de ces jeunes dont on pouvait se dire que peut-être, un jour, les lendemains pourraient être radieux… Elle est partie s’entraîner chez Bollettieri au lendemain de sa victoire à Roland. Elle a complètement disparu des compteurs. Pour quelle raison ? Je ne sais pas au juste. Mais on peut légitimement penser qu’elle n’était pas faite pour cette usine à broyer la vie.

    • Perse 18 janvier 2020 at 17:13

      Pour rebondir sur la dernière phrase, en ce moment a lieu le procès d’Andrew Gebbs, un coach qui avait la cote dans les quartiers bourgeois de l’Ouest parisien et dont les méfaits qui ont été instruits dépassent largement ceux du funeste Régis de Camaret.

      L’article de l’Equipe de ce jour est insoutenable, le comportement de l’entraineur largement abject en commençant une emprise sexuelle dès le début du collège. Le témoignage décrit des comportements similaires à ceux qu’à subit Natacha Kampusch, cette Autrichienne enlevé et séquestré durant dix ans.

  15. Babolat 20 janvier 2020 at 10:27

    Yo les 15 lovers ! Bonne année, bonne santé et tout et tout !

    Le site sort enfin de sa léthargie à la faveur de l’open australien.
    Zou, Shapovalov est déjà passé à la trappe. Ca commence bien pour la next gen. Perso, je vois bien Djoko (quelle surprise !) s’imposer. La petite fessée donnée à Nadal il y a une semaine n’est pas rassurante pour les adversaires.

    Fed s’est qualifie en 1h20 face à Johnson, au moins il ne laisse pas de set au premier tour comme lors de ses deux derniers slams.

    Merci Rubens, Ô toi grand 2/6 devant l’éternel. Merci de nous avoir abreuvé de ton savoir avec ces quelques lignes.
    Ben Bolletieri est l’incarnation du rêve américain… ça passe ou ça casse (comme dit Stallone dans Rocky 4 – oui môssieur, j’ai des références moi !)

    Sinon, le gars à gauche sur la photo, c’est… (suspens) Martin Blackman (le bien nommé). Oui, alors, je pense que seuls quelques psychopathes doivent se souvenir de lui. C’est un gars né en 1970 comme Courier et Agassi (Wheaton est de 69 mais en gros, c’est la même génération.
    Si ca a passé pour Courier, Agassi et même Wheaton qui a eu une carrière courte mais honorable, pour Blackman, en revanche, ça a cassé.
    Blackman était un junior prometteur. En 1986, il atteint les 1/2 de l’us open junior en battant Korda et Chang.
    Il fait ses débuts peu après sur le grand circuit à Indianapolis où il bat Luis Mattar (alors 74e mondial). Il atteint le 158e rang mondial… puis les blessures, On le retrouve à l’us open en 1990 mais perd au premier tour contre Martin Jaite. Deuxième eclipse.
    On le voit à Roland Garros 1994 où il perd encore au premier tour contre son compatriote Bryan Shelton. Ensuite Martin Blackman s’oriente plutôt vers le double (moins traumatisant pour le corps), fait équipe avec Renzo Furlan avec qui il atteint la finale du tournoi de Bucarest.
    Pour sa dernière saison, il décide de représenter la Barbade (pays d’origine de ses parents) en Coupe Davis gagnant 5 matchs et en perdant… 5 aussi.
    Blackman est ensuite devenu entraîneur à la fédération américaine puis en 2011, il fonde la « Blackman Tennis Academy à Boca Raton, Floride. Il est entre-temps, revenu à la fédération où il a remplacé Patrick Mcenroe au poste de manager général chargé du développement des joueurs.

    • Perse 20 janvier 2020 at 12:52

      Babolat est l’ultime encyclopédie du site. J’en suis toujours aussi pantois!

    • Kristian 21 janvier 2020 at 13:42

      Ce post me scie litteralement. you can’t be human

    • Babolat 22 janvier 2020 at 15:05

      Rappelez-vous Ulf Stenlund. ^^

  16. Babolat 20 janvier 2020 at 13:14

    Je n’avais plus trop les dates en tête alors, j’avoue, je me suis aidé du site de l’ATP. Oui, je suis faible.

    • Rubens 20 janvier 2020 at 14:27

      Martin Blackman… Babolat, tu viens de marquer des points précieux dans la course à la Cuisse d’or 2020 de l’érudition de ce site, et tu seras difficile à aller chercher d’ici la fin de l’année, vu l’ampleur de la salve.

      Martin Blackman, donc. Allez avoue, tu l’as reconnu directement, ou tu es allé voir la légende de la photo sur internet ? Dans le premier cas, soit tu es toi-même un ancien taulard de Bradenton (Martin et toi vous êtes-vous disputé une fille ? Tu peux parler aujourd’hui sous le sceau de la prescription) et mon niveau 2/6 doit du coup te sembler bien ridicule, soit ton pseudo n’est pas si mal porté et en tant que représentant d’une marque de matériel tu as eu affaire à lui ?

    • Babolat 20 janvier 2020 at 14:44

      Alors, pour tout dire, en 1991, quand Agassi et Courier allaient se disputer le titre à Roland (victoire de Jim en 5, tout le monde s’en souvient), Stade 2 avait consacré (après la finale du coup… je m’embrouille), un reportage sur le sieur Bolletieri et son académie. Eh oui, Bolletieri était devenu la huitième merveille du monde, le Gandalf du tennis et on louait son génie ainsi que ses methodes de travail révolutionnaires. Je me souviens aussi que dans le reportage, il était fait mention d’une discipline de fer mais pas des brimades et autres humiliations qui sont sorties dans la presse bien plus tard. Bref… dans ce reportage, on voyait le jeune Agassi qui dégommait à tous les coups des plots sur le court dans n’importe quelle position, le jeune Courier qui cognait déjà comme un sourd et ce fameux Martin Blackman. Allez savoir pourquoi, ce type a attiré mon attention et je me souviens encore du jeune ado que j’étais, fouillant les pages challengers et futures de tennis mag à la recherche de son nom que je voyais de temps en temps. Merde, c’était un produit Bolletieri, il devait réussir et tout péter puisqu’ils avaient dit à la télé que tous ces mecs seraient forcément des champions de l’univers… ben non.

      • Rubens 20 janvier 2020 at 14:50

        Une personne qui m’est chère, qui ne connaît rien au tennis, m’a suggéré un jour que j’aille écumer les forums plutôt que de l’emm… avec mes commentaires sur l’actu du tennis. Elle m’expliquait qu’en cherchant bien je devrais trouver des cinglés à la mémoire plus grande que la mienne, et que j’aurais beaucoup à apprendre à leurs côtés.

        Le reportage d’avant-finale de 91, et dans la foulée tu épluches les Tennis Mag à la recherche du nom du type… Respect total. Je suis un minable.

      • Babolat 20 janvier 2020 at 14:54

        C’était en 1991 mais les images dataient d’entre 83 et 85 je pense. Agassi était tout fluet. En 1991, Blackman était déjà bon pour la casse malheureusement. Il apparaissait cependant, entre deux blessures, dans les fonds de tableau des challengers. Il en a même gagné un en 1993.

        • Babolat 22 janvier 2020 at 21:10

          Heureusement, mon père avait tous les tennis mag depuis 77 (ce qui m’a permis de retrouver Blackman dans les années 80) je crois et tous les miroirs du cyclisme… et aussi toutes les coupures de presse du tour de France depuis 1952 (deuxième victoire de Fausto Coppi) mais ça reste entre nous. Oui, je crois qu’on couve un truc dans la famille.

  17. Sam 20 janvier 2020 at 14:29

    Pendant que tout le monde regarde vers l’Open d’Australie, je dois – « je dois » = je me mets la pression, sinon… – écrire un truc sur l’Open de Rennes qui démarre lui aussi aujourd’hui. Néanmoins, d’ici là, impossible de résister au partage de cette intrigante info : la TS1 cette année est S. STAKHOVSKY…152 Atp. Je vous laisse imaginer le niveau du tableau. Absents donc, les 3 ou 4 top 100 qui venaient les années précédentes, notamment l’année dernière, quand l’open de Rennes s’était déroulé la seconde semaine de l’OA. Et sauf erreur de ma part, c’est bien l’OA qui se déroule une semaine plus tard ? Si c’est le cas, les conséquences sur notre gentil challenger sont impitoyables…

    • Perse 20 janvier 2020 at 15:13

      La TS1 a tout de même battu le maitre sur sa terre sacrée en pratiquant un jeu anachronique.

      • Sam 20 janvier 2020 at 15:18

        Oui, c’est son titre de gloire, c’est sûr. Mais bon, ça n’est pas lui faire insulte que de considérer qu’il est moyennement bankable, en matière d’attraction du tournoi. D’ailleurs, c’est Jerzy J. qui est tenu de remplir ce rôle. Autre pari hasardeux.

  18. Laslo 21 janvier 2020 at 13:29

    Medvedev m’amuse assez. De par sa gestuelle, il parait tout le temps être mal placé sur la balle. C’est affreux mais indéniablement fascinant de voir ces coups tordus passer le filet et atterrir 30cm devant la ligne de fond. Néanmoins son nombre de doubles (8 je pense) m’a étonné, surtout que Tiafoe ne me paraissait pas mettre une pression incroyable au retour. Est-ce coutumier chez lui ? En tout cas, si je l’ai trouvé amusant, il ne m’a pas vraiment impressionné. Mais peut-être était-ce dû à son adversaire, un peu trop inconstant pour forcer le Russe à briller.
    J’ai aussi pu voir une partie de Struff-Djokovic. Djoko était d’une drôle d’humeur, souriant à tout va et se déconcentrant parfois de façon impressionnante (comme lors du dernier jeu de la troisième manche où il commet trois doubles). Je ne sais pas si il faut être content pour lui qu’il semble décidé à s’amuser plus sur le court. En tout cas le 6/1 final m’a semblé plus représentatif des erreurs évitables de Struff que d’un coup sur la table du Serbe.
    Pendant ce temps, j’observe une troisième amortie gagnante de Ceccinato face à Zverev qui ne semble évidemment pas guéri de ce gros défaut. Ensuite, lorsque Ceccinato amorce un slice dans un échange équilibré, Zverev bondit vers l’avant et commet l’erreur au moment de se rendre compte qu’il ne s’agissait pas du tout d’une amortie mais d’un coup long de ligne. Hop, quatrième point gagné sur une amortie le temps que j’écrive ça.

    • Laslo 21 janvier 2020 at 14:08

      Il semblerait que dès que je jette un coup d’œil au match, Zverev soit occupé à se précipiter sur une amortie pour se faire passer derrière. Le pauvre, tous ses adversaires ayant exactement la même tactique contre lui, il devrait pourtant finir par être bien rôdé à l’exercice.
      Je vous promets, le temps que j’écrive ça et il en a encore raté une !

    • Laslo 21 janvier 2020 at 15:17

      *12 DF pour Medvedev selon Eurosport, pardonnez-moi. 13 aces et 53% de premières.

  19. Paulo 21 janvier 2020 at 17:21

    Salut à tous !

    Mon coup de chapeau de ce début d’année va à l’inusable Karlovic : à bientôt 41 ans, Docteur Ivo vient de gagner son match du premier tour de l’Open d’Australie (contre Pospisil).

    Le sympathique Croate a gagné son premier match en Grand Chelem en 2003, à Wimbledon. Il sortait des qualifs et se paie le luxe, et le culot, de sortir le tenant du titre, Lleyton Hewitt 1-6 7-6 6-3 6-4. En images : https://www.youtube.com/watch?v=HOMUhymQ3fQ

    Sinon, je vois que 4 têtes de série sont passées à la trappe au 1er tour, dont 3 jeunes (aïe la relève), Shapo et F2A en tête, et notre Tsonga national. Pas de bol, Thierry (Ascione) ! C’était, en passant, ma contribution (moisie) au débat sur le célèbre entraîneur américain.

    • Elmar 21 janvier 2020 at 17:50

      Puisqu’on parle de longévité, j’ai lu que Roger était le premier joueur de l’histoire à gagner un match en GC dans 4 décennies différentes.
      Quoi qu’il me semblait que Santoro avait déjà effectué cette prouesse de vieillesse…

      • Elmar 21 janvier 2020 at 20:06

        Bon… J’ai vérifié : Santoro a bien joué des GC sur 4 décennies différentes, mais il perd son premier tour à l’AO 2010 contre Cilic.
        Du coup, Roger est bien le seul joueur à avoir remporté un match en GC sur 4 décennies différentes.
        Un record que Nadal et Djoko auront du mal à aller chercher… On peut donc en déduire que Roger est bien le GOAT.

        • Paulo 21 janvier 2020 at 22:01

          CQFD :-)

          Encore que, les puristes rétorqueront qu’une décennie, ça commence à 1 et ça finit à 10, donc 1991-2000, 2001-2010, 2011-2020…
          En fait, tout se résume à la question suivante : l’année zéro a-t-elle existé ? Ou bien, est-on passé directement de l’année -1 à l’année 1 ?
          Si l’année zéro a existé, alors ça se discute. Sinon, pas de discussion possible, une décennie ne peut qu’aller de 1 à 10 !

        • Alex 22 janvier 2020 at 20:27

          De mémoire, il me semble que Rogé a bien joué en 99 à Roland et Wim mais a perdu les deux fois au premier tour. Après, si on considère les vraies décennies (il n’y a pas d’an zéro pas encore inventé à l’époque), il faudra attendre 2021 pour voir si notre Helvéte bien aimé va gagner au moins un match pour étendre cette longévité si spécifique ..

          • Elmar 23 janvier 2020 at 12:10

            Bigre! Tu as raison!

        • Colin 22 janvier 2020 at 20:28

          Ah ah j’aime bien ces débats coupeurs de cheveux en quatre, pour ne pas dire capillotractés. Moi je pense que ça dépend de quoi tu causes. Si tu parles de la 201ème décennie (et à condition qu’on soit tous d’accord pour démarrer en l’an 1), c’est bien celle qui a commencé en 2001 et fini en 2010. Et nous sommes donc toujours dans la 202ème, qui se terminera le 31 décembre 2020.
          Mais si on parle de la décennie « en cours », personne ne nous en voudra si on dit que c’est 2020-2029, et que 2010-2019 est la « décennie passée ». Ça m’arrange bien d’ailleurs puisque j’ai l’intention d’écrire sous peu un bilan des TRWC de la décennie passée, et ça couvrira donc les 10 saisons de 2010 à 2019 incluses.

          • Elmar 23 janvier 2020 at 12:11

            « Personne ne nous en voudra », « Personne ne nous en voudra »… c’est vite dit ça! Il s’agit d’être précis, Môssieur!

          • Colin 24 janvier 2020 at 16:07

            En anglais, au siècle dernier, c’était simple : fifties, sixties, seventies, eighties, nineties… Sauf que depuis 2000, plus rien… Avec 2020 ça devrait reprendre (« twenties »).
            En français: « les années 80 », « les années 90 », et maintenant les « années 20 ». Ça fait bizarre, mais bon, faut s’habituer. D’ailleurs je ne me souviens pas d’avoir entendu « les années 10 », mais ça viendra peut-être. Tiens, je vais appeler mon article comme ça: « TRWC : Le bilan des années 10 »

            • Babolat 25 janvier 2020 at 08:14

              Oui c’est une question d’habitude. Si quelqu’un te sort « Tu te souviens en 14 ? »… ca fait irrémédiablement penser à la première guerre mondiale.

      • Rubens 23 janvier 2020 at 03:14

        Je souhaiterais interrompre mon papotage avec Babolat sur Nduka Odizor et Radomir Vasek, qui ne tarderont pas, j’en suis convaincu, à rejoindre Ulf Stenlund dans le club très fermé des mascottes de ce forum, et apporter ma pierre à ce débat de fins shebas sur l’âge du capitaine (j’ai toujours préféré le Sheba au Gourmet, ne me demandez pas pourquoi).

        Juste pour souligner que les premières victoires de Ken Rosewall en Grand Chelem remontent à l’Open d’Australie en janvier 1952, et les dernières à ce même Open d’Australie en décembre 1978, ce qui frôle les 27 ans d’écart. Roger est un gagne-petit.

    • Perse 21 janvier 2020 at 17:56

      Oui très étonnant ces contre-perf des Canadiens qui subissent une hécatombe. Bien dommage pour Shapovalov qui a un jeu chatoyant, je suis en revanche neutre quant à F2A qui donne l’impression d’un produit fini à la Coric d’1m93: je n’arrive pas à voir l’étincelle qui puisse justifier une carrière de star.

      Les Français, mis à part Tsonga ont été conforme à leur classement. Seul Benchetrit a été décevant car apparemment il manque d’endurance: là où en général on considère qu’un joueur à son 4ème match sera en rythme, lui a expliqué n’avoir plus de réserve. Par ailleurs son « banana gate » est une tempête dans un verre d’eau, il n’a rien fait de répréhensible (rien à voir avec l’indécente vulgarité d’Hamou à RG).

      • Patricia 21 janvier 2020 at 18:27

        Non tout de même, pour FAA : il a une bien plus grande puissance de feu qui lui permet d’accélérer une balle dans les rallyes neutres, alors que Coric est vraiment limité de ce côté ! (En plus, il avait fait un joli match contre Rublev en demi la semaine passée…) Par contre ces défaites au 1er tour ça craint pour Denis, qui a avoué un match merdique par nervosité, et j’imagine que FAA c’est pareil. Pas forcément facile pour un 1er tour de choper Fuchsovics ou Gulbis, mais quand même…

        Plusieurs déceptions chez des types en forme : FAA et Shapo donc, Moutet sort en 3 contre Cilic, Humbert en 4 contre Millman, Rublev qui passe mais prend un bagel au second set, Anderson qui va au TB du 5è, Hurkacz qui a besoin de 5 sets contre Novak

        Mais enfin, Sinner remporte son 1er match en GC, facile en plus. La suite c’est Fuchsovics, Dimitrov et Roger ! Ca risque d’être trop dur pour les jambes avec Dimitrov, mais j’espère voir ça !

        • Perse 21 janvier 2020 at 19:17

          J’ai regardé les highlights d’Auckland et Sinner m’a fait une meilleure impression que m’a jamais fait F2A. Contre Paire, j’ai vu une vraie capacité à accélérer la balle, trouver des belles zones et il a un sacré service pour sa taille.

          Quant à Paire, il joue plutôt bien en ce moment même s’il a du mal à tuer ses matchs. Apparemment il s’est forgé une belle cote à la longue là-bas :)

          En matière de puissance de feu qui est la qualité la mieux partagée de l’ATP, elle est insuffisante pour faire la différence. En dessous de 2m il faut passer par la guerre de tranchée afin de marquer des points. Et F2A à la longue ne se démarquera pas tant que ça, j’ai l’impression qu’il n’a pas vraiment de marge de progression.

          Chez les femmes, comment expliquer la déchéance de Garcia? Est-ce l’association avec son père? Est-ce son manque de confiance constant? A noter que la pépite Anisimova a perdu dès son entrée en lice.

          • Perse 21 janvier 2020 at 21:31

            Et à propos de Sinner: c’est le meilleur breakeur à 15/40

            https://www.atptour.com/en/news/jannik-sinner-infosys-january-2020

            A noter que Medvedev malgrés ses 198 cm est l’un des tout meilleurs retourneur et relanceur en terme statistique, c’est assez effrayant quand il a également la ressource de taper à 225 km/h au service.

            • Patricia 21 janvier 2020 at 21:46

              Ah mais moi aussi je suis complétement Team Sinner et indifférente à FAA ^^ !
              Jannik je crois qu’il a le revers à 2 mains le plus puissant du circuit.

              Mais je ne suis pas d’accord sur le fait que la puissance/capacité d’accélération ne puisse pas faire la différence…. Par exemple Medvedev serait bien plus dangereux avec un coup droit mieux capable d’attaquer.

              • Babolat 22 janvier 2020 at 12:26

                Sinner était aux abonnés absents contre Fuscovic. Bah mon vieux, la next gen a fière allure tiens…

              • Patricia 22 janvier 2020 at 13:17

                déception pour Sinner, mais à relativiser : il y a exactement un an, il était au delà de la 500è place et perdait au 1er tour d’un future… Normal qu’il ne produise pas à chaque match un niveau de top 20 ^^

              • Babolat 22 janvier 2020 at 14:52

                Oui, je sais mais je suis impatient de les voir tout casser. C’est juste dingue. J’ai regardé le top 10 d’il y a 10 ans. Les 3 premiers sont les mêmes. En dessous, oui, ca change.

  20. Perse 22 janvier 2020 at 10:37

    Le saïga bulgare est dehors. Schadenfreunde!

  21. Elmar 22 janvier 2020 at 12:24

    Le tableau de Roger s’ouvre comme la Mer Rouge.
    Comme en plus il joue très bien, la confrontation avec Djoko en demi parait inéluctable. A moins que Tsitsi… ?

    • Patricia 22 janvier 2020 at 13:22

      Ah oui, le tableau de Roger, déjà pas d’une intensité folle, se déplume comme le crâne de Nadal ; y a juste tous les joueurs cités comme dangereux qui ont sauté : Hurkacz, Shapo, Dimitrov, et même sa TS 8 déjà clémente a jarté contre Sandgren…

      Tsitsi ? vu la tournure des évènements, ce sera BA !

  22. Babolat 22 janvier 2020 at 14:54

    Le petit Kyrgios / Simon demain en dernier match sur la Melbourne Arena devrait valoir le coup d’œil.

    • Perse 22 janvier 2020 at 18:59

      Je sens bien le phasmage en règle de Kyky dont le coup droit ne progresse pas et gratte trop.

  23. Sam 23 janvier 2020 at 01:26

    Constant Lestienne ( ça s’écrit comment ce Cht’i ?), a viré Jerzy de l’Open de Rennes. Vous vous en foutez ? Moi aussi, comme tout le monde et c’est là tout le problème.
    Pour vous à Rennes
    S.

    • Babolat 23 janvier 2020 at 13:43

      Constant Lestienne, 27 ans déjà, 142e à son meilleur. Je me souviens d’un truc « rigolo » à son sujet, enfin pas trop rigolo pour lui. C’était à Marseille, l’an dernier. Il s’extirpe des qualifs en battant Stakhovsky (qui est toujours en course à Rennes d’ailleurs) au dernier tour des qualifs.
      Au premier tour, il doit affronter Chung mais le coréen déclare forfait… et pouf, c’est Stakhovsky qui hérite de la place de Chung dans le tableau en tant que lucky loser. Cette fois-ci, le français s’incline en 3 sets. Le genre de truc qui n’arrive pas si souvent sur le grand circuit.

  24. Paulo 23 janvier 2020 at 11:28

    10ème victoire de suite cette année pour Rublev, qui se qualifie pour le 3ème tour.

    Docteur Ivo se fait sortir par Monfils… encore 10 ans sur le circuit, et il pourrait battre le record de longévité de Rosewall en GC.

    Thiem a dû s’employer, 5 sets pour sortir le 140ème mondial, certes un Australien.

    Un jeune pourrait-il en cacher un autre ? Un set partout entre Khachanov et le Suédois de 21 ans Ymer…

    Et last but not least : Nénesse est encore en course !

  25. Patricia 23 janvier 2020 at 11:46

    Kyrgios tient sans problème les rallyes avec Gilles, c’est de bon augure pour sa condition physique généralement douteuse…En fait après chaque break il s’amuse à jouer au phasme avec Simon.

    Thiem j’ai pas vu le match mais vu le scénario c’est un espèce de couac mental qui a du lui fiche une sacrée trouille : les 3 sets qu’il gagne, c’est très tranquille (62 62 61), et le 2è qu’il perd 7 5 il menait 5 3… il fait un jeu de merde et s’énerve, le public gratte bien la plaie… Dans le 3è il prend un avertissement pour coaching et rate 7 BB. Bon, Domi est sans doute le gars qui physiquement peut le plus se permettre un 5 sets inutile dans les 1ers tours, le prochain adversaire il ne sera pas aussi largement favori, ça devrait faire descendre la pression.

    • Babolat 23 janvier 2020 at 13:34

      Kyrgios a quand meme eu chaud en fin de quatrième. Gilou commençait à bien se régler et Nikki a dû sortir le grand jeu avec quelques volées inspirées.
      5eme set entre Wawrinka et Seppi. Waw menait tranquillou 2 sets à 1. Il avait 3 balles de break à 3/3… et puis plouf ! Seppi gagne le set 6/3.

      • Babolat 23 janvier 2020 at 13:59

        Le suisse s’en sort non sans avoir remonté un break de retard dans le 5e. Il n’avait plus dépassé le 2e tour en Australie depuis 2017.

  26. Patricia 23 janvier 2020 at 13:56

    On a un paquet de matches en 5 sets sur ce tournoi déjà : Bedene Duckworth, Anderson Fritz, Anderson Ivashka, Thiem Bolt, Bolt Ramos, Tabilo Galan (moi non plus), Waw Seppi, Goffin Herbert, Herbert Norrie, Kwon Basilashvili, Sandgren Berrettini, Fognini Opelka, Fognini Thompson, Paul Dimitrov, Hurkacz Novak, Halys Krajinovic, Cilic Paire, Fokina Gombos, Polmans Kukushkin, Evans McDonald, Ymer Khachanov, ça fait 21 tout rond !
    Je trouve que les joueurs du fond de classement s’en sortent surprenamment bien dans ce début de tournoi, même si les upsets sont relativement rares (Gulbis contre FAA et Bedene, Paul contre Dimitrov, Fuchsovics contre Shapo, Sandgren contre Berrettini, Millman contre Hurkacz, Nishioka contre Evans, et peut-être Ymer et Seppi)

    • Patricia 23 janvier 2020 at 13:57

      Raté pour Seppi, mais Ymer a 3 BB dans le 5è !

      • Patricia 23 janvier 2020 at 14:04

        Il a breaké mais s’est fait rebreaké en servant pour le match, et maintenant TB !

        • Patricia 23 janvier 2020 at 14:20

          KK remporte le TB 10 8 et se roule par terre en pleurant…

    • Babolat 23 janvier 2020 at 14:21

      Ymer doit maudire le super tie-break à 10 points. Il menait 8/6… il aurait donc gagné dans une configuration normale… mais voilà, Khachanov aligne 4 points de rang et sort du court en vainqueur. Dur !

  27. Alex 23 janvier 2020 at 20:14

    LA GULBE GAGNE 5 matchs de rang (depuis les qualifs) ! Encore 5 et le GC dans la poche on y croit . Ce type est fascinant

  28. Laslo 23 janvier 2020 at 20:41

    J’ai pas trouvé Rafa si convaincant aujourd’hui. Laisser passer pleins de balles de break c’est pas son genre. Maintenant, je ne suis pas certain qu’il faille en tirer de quelconques conclusions sur son état de forme ou sa confiance. Et puis ça reste une victoire en trois sets.
    Je n’ai pas vu le match de Thiem mais là non-plus, je ne suis pas certain qu’il faille s’inquiéter. À RG l’année passée, il lâche un set à Tommy Paul (un jeune WC qui avait fait un bon match m’enfin bon), Bublik et Cuevas dans ses trois premiers tours. Après il fout une tarte à Monfils et Khachanov puis bat Djoko pour arriver en finale. Il perd aussi des sets lors des premiers tours en 2018 à RG bien que ce fut contre des adversaires bien plus coriaces (Tsitsi au 2nd, Berrettini au 3ème). Il fait peut-être juste partie de ces joueurs qui ont besoin d’avoir des matchs dans les jambes.
    Sinon, Wawrinka a mis cinq sets à battre Seppi. Il explique être malade et avoir vomi deux fois pendant le match. Ça doit faire plaisir à Seppi d’apprendre ça après avoir quand-même perdu.

  29. Paulo 24 janvier 2020 at 11:59

    Back to the future à Melbourne ?

    À voir les revenants Sandgren (qui bat Querrey en 3 sets), Cilic (qui bat RBA en 5 sets) et peut-être Raonic, qui mène 2 sets à 0 face à Tsitsipas, on pourrait le croire…

    Quant à Roger, il vient de se faire breaker dans le 1er set, par un certain Millman, le joueur qui l’avait battu lors de leur seule confrontation en GC, à l’US 2018…

    • Paulo 24 janvier 2020 at 12:00

      Bref, je trouve cet Australian Open particulièrement peu attrayant, en tout cas pour l’instant.

    • Paulo 24 janvier 2020 at 14:56

      Un boulevard pour Roger jusqu’à la 1/2 qu’ils disaient, sur Eurosport… sauf que Millman mène d’un break dans le 5ème set. Le boulevard, on dirait que c’est pour Djoko…

  30. John 24 janvier 2020 at 15:25

    Et nous en sommes à 5/4 dans 5e set, après 100 fautes directes du Suisse. Tout a une fin.

    • Achtungbaby 24 janvier 2020 at 15:57

      100 fautes directes ??? nan c’est une blague ? 20 par set ?
      vin diou ! il a gagné moins de points que son adversaire à tous les coups !

      • Don J 24 janvier 2020 at 16:06

        82 fautes pour 61 winners, et il gagne 180 pts contre 178…

  31. Nathan 24 janvier 2020 at 15:51

    Mené 8/4 dans le tie-break du 5ème… puis 10/8 !

  32. Paulo 24 janvier 2020 at 15:52

    Incroyable, Federer passe dans un tout petit trou de souris : mené 8 points à 4 dans le super tie break, il aligne 6 points de suite (bon, soyons honnêtes, Millman craque un peu sur la fin) et s’impose en plus de 4 heures 4-6 7-6 6-4 4-6 7-6.

    L’a intérêt à jouer mieux que ça le Roger à l’avenir s’il veut continuer dans le tournoi…

  33. Colin 24 janvier 2020 at 16:13

    Babolat 23 janvier 2020 at 14:21:
    « Ymer doit maudire le super tie-break à 10 points. Il menait 8/6… il aurait donc gagné dans une configuration normale… mais voilà, Khachanov aligne 4 points de rang et sort du court en vainqueur. Dur ! »

    Exactement pareil pour Millman face à Grospif. L’aussie menait 7/4 et même 8/4, avant de se manger un 0/6 fatal.

    Ceci dit, je suis persuadé qu’on ne peut en tirer aucune conclusion sur l’identité du vainqueur si le TB s’était déroulé en N=7 points gagnants. Comme on le sait tous, l’important, quel que soit N, ce n’est pas de marquer N-1 points. L’important, c’est bien d’en marquer N. Dit autrement, il y a des points qui comptent un peu plus que d’autres.

    • Paulo 24 janvier 2020 at 16:23

      « Ceci dit, je suis persuadé qu’on ne peut en tirer aucune conclusion sur l’identité du vainqueur si le TB s’était déroulé en N=7 points gagnants. Comme on le sait tous, l’important, quel que soit N, ce n’est pas de marquer N-1 points. L’important, c’est bien d’en marquer N. Dit autrement, il y a des points qui comptent un peu plus que d’autres. »

      Tout à fait, d’ailleurs si le super tie break se terminait à 12 points minimum, peut-être bien que Millman aurait gagné ce match et qu’en ce moment Federer maudirait le super tie break à 12 points.
      L’important c’est de gagner la balle de match, quel que soit le format des matches et des sets.

    • Nathan 24 janvier 2020 at 16:52

      Fortes fortuna juvat… et aux vieux !

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