Nick Bollettieri, ou le darwinisme tennistique

By  | 9 janvier 2020 | Filed under: Histoire

L’histoire de Nick Bollettieri est une histoire comme l’Amérique les aime tant, une histoire banalement américaine. L’histoire d’un gamin sans le sou devenu l’un des entraineurs les plus importants de la planète tennis. Le personnage fut haï autant qu’admiré, au fil des années les langues se sont déliées, la réalité de son usine à champions est aujourd’hui connue et documentée et cette réalité n’est pas que reluisante. L’affirmation que Bollettieri est l’un des personnages clés de l’histoire du tennis n’en reste pas moins véridique : en termes de standards de discipline et d’entrainement, il y a bel et bien eu un avant et un après Bollettieri.

bollettieri

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

North Pelham

 

Nicholas James Bollettieri est né en 1931 dans la région de New York. Il est le fils de deux émigrés d’origine napolitaine, qui avaient traversé l’Atlantique pour fuir la misère de l’Italie de l’Entre-Deux-Guerres. Ils s’installèrent dans un quartier désargenté de New York, North Pelham.

C’est dans ce quartier populaire que le jeune Nick va grandir, aux côtés des communautés noire et hispanophone. Le jeune homme en gardera une indifférence totale à la couleur de peau, dans un pays où la question raciale était brûlante – elle l’est toujours aujourd’hui, malgré l’élection d’Obama. Il en gardera aussi un regard aiguisé sur la condition des Noirs américains, qu’il a perçue chez trois de ses élèves : Zina Garrison, Lori McNeil et Chanda Rubin. Selon lui, chacune des trois avait dans les mains les moyens de devenir la meilleure joueuse du monde. Toutes trois ont d’ailleurs atteint le Top Ten. Mais elles avaient intégré leur condition d’infériorité, dans un sport sociologiquement blanc et huppé à l’origine, et leurs complexes les privèrent d’une plus grande carrière. Il en sera tout autrement, bien entendu, avec les sœurs Williams.

Nick Bollettieri découvre le tennis par hasard, lorsqu’un cousin éloigné débarque chez ses parents et lui inculque, quelques mois durant, les rudiments techniques de ce sport. Il n’aura pas le temps de rêver à une carrière de joueur : il a déjà 20 ans, et l’heure est venue pour lui de remplir ses obligations militaires. Ce sera dans une base militaire au Japon, en pleine guerre de Corée. Mobilisé dans le corps des Marines, dans une unité de parachutistes, Nick est soumis à une discipline que Stanley Kubrick a parfaitement décrite dans son chef-d’œuvre Full metal jacket, et qui va avoir une influence déterminante sur la suite : vexations, humiliations, émulation poussée à l’extrême, sans oublier les nombreux interdits. Devise bollettierienne par excellence, la souffrance et le manque sont des éléments indispensables pour atteindre le sommet d’une discipline. Lui-même, chez les Marines, aura expérimenté cette maxime.

La période du jeune homme chez les Marines l’aura en tout cas aidé à se trouver une voie. Pendant sa mobilisation au Japon, il arrondit ses fins de mois en enseignant à des officiers les rudiments de tennis qu’il a en sa possession. Le vieux sage au visage buriné par le soleil ne s’est jamais appesanti sur sa passion pour le tennis. Selon ses propres termes, certes il aimait ce sport, mais il y a surtout vu un formidable moteur d’ascension sociale.

Le tennis que Nick Bollettieri a eu sous les yeux dans les années 40-50 est un sport joué en pantalon, par des élites aisées qui jouaient en trottinant. L’un de ses élèves à son retour de Corée fut d’ailleurs Jay Rockefeller, membre de l’une des grandes dynasties de l’histoire américaine, et futur sénateur. Nourri des méthodes d’entrainement qu’il venait de connaître chez les Marines, il était facile pour Nick d’imaginer ce que pouvait devenir ce sport s’il était joué par de véritables athlètes capables de faire avancer la balle beaucoup plus vite et de courir beaucoup plus vite. Et si lui-même était trop limité techniquement pour accompagner des enfants vers l’élite, il allait en revanche devenir celui qui en ferait des athlètes sur le plan physique. C’est sur ces bases que va se matérialiser la promesse qu’il se fait à cette époque, et qu’il fait à ses parents, devenir le meilleur entraineur du monde.

En commençant par le début : donner des leçons de tennis à 3 dollars de l’heure, comme tout le monde. Et faire ses classes, appréhender la technique du tennis. Si la chance vient frapper à la porte et lui offre un diamant à sculpter, il ne suffira pas d’en faire un Marine, il faudra aussi en faire un grand joueur de tennis.

 

Gottfried

 

La légende Bollettieri a fait de Jimmy Arias le premier de ses poulains à se faire une place parmi l’élite. Mais la légende tousse, et la chronologie des événements lui apporte un démenti cinglant. Au cours des années 70, les premiers journalistes sportifs à s’être intéressés à Nick Bollettieri et à son académie avaient en tête ses résultats auprès d’un autre joueur Américain.

Au début des années 60, le jeune entraineur voit arriver un enfant de 8 ans, Brian Gottfried, qui le stupéfie par ses qualités de coordination et son coup d’œil. Par la suite, de telles qualités deviendront pour lui le signal de détection d’un futur champion : la technique s’apprend et se travaille, ce n’est qu’une question d’heures passées sur le terrain à travailler une gestuelle sur un coup donné. En revanche, un coup d’œil ne s’apprend pas, il est inné ou pas.

Première étoile de la galaxie Bollettieri, Gottfried fut l’un des meilleurs joueurs américains des années 70-80. Son style ne détonnait pas particulièrement pour l’époque, c’était un serveur-volleyeur de facture classique, aux gestes harmonieux et élégants, qui ne fût pas en mesure de se mêler à la lutte pour le trône que se sont livrés Borg, Connors et McEnroe à son époque. Mais il fut, aux côtés de Roscoe Tanner, un pilier de l’équipe américaine de Coupe Davis, il a atteint la finale de Roland Garros en 1977 et le dernier carré de Wimbledon en 1980. Ces résultats, Gottfried les doit, entre autres, à sa condition athlétique. A ce moment-là, la mondialisation du tennis en est à ses prémices, Borg, l’homme qui ne transpire pas, est perçu comme un OVNI, le tennis ne se joue plus en pantalon mais il se joue encore massivement à la main. N°3 mondial en 1977, Brian Gottfried attire sur lui l’attention de quelques journalistes sportifs américains, qui s’intéressent à son entrainement. C’est donc à cette époque que remontent les premières rencontres entre Bollettieri et la presse.

 

Bradenton

 

Le succès de Brian Gottfried signale Nick Bollettieri comme un entraineur de premier plan dans le pays, de plus en plus de gamins doués se pressent à sa porte. Il est temps pour lui de se doter du centre d’entrainement adéquat, car les gamins s’entassent chez lui, il doit bientôt louer des caravanes et des chambres d’hôtel pour les garder auprès de lui. En 1978, il achète un champ de tomates à l’écart de la petite ville de Bradenton, en Floride, et y fait construire les premiers terrains de tennis, ainsi qu’un dortoir.

Qu’il s’agisse du lieu ou de son règlement intérieur, le terme « centre d’entrainement » ne semble pas adéquat pour décrire le lieu. Les témoignages de tous ceux qui sont passés entre les fourches caudines de Bollettieri à Bradenton sont concordants. L’ancien Marine met en œuvre ses idées sur la discipline du sport de haut niveau, qui doit se caler sur la discipline militaire. Le tarif est salé pour les centaines d’adolescents pensionnaires à plein temps de Bradenton : la relation aux parents est limitée à un coup de fil le week-end et une visite par trimestre, la télévision, l’alcool, les cigarettes, les boissons gazeuses sont proscrits, pas de copain/copine, collège le matin, suivi de six heures de tennis, extinction des feux à 21h00. Vue du centre de Bradenton, la réputation de douceur de vivre de la Floride a du plomb dans l’aile.

Côté tennis, Bollettieri, sans doute conscient de ses limites, saura s’entourer. Il a bien des idées sur les aspects quantitatifs : apporter une modification à un coup coûte 30000 frappes à l’entrainement, soit plusieurs semaines exclusivement dédiées à ce coup. Sur le qualitatif, en revanche, il délègue la tâche à des entraineurs. Beaucoup d’observateurs ont cru identifier un « style » Bollettieri : grosses frappes en coup droit, jeu puissant porté vers l’agression du fond du court, notamment par une prise de balle précoce. Au vu des profils des premiers joueurs sortis de la prison de Bradenton, ce n’est pas entièrement faux, mais on y fera au moins trois objections.

  • D’une part, si l’on reconnaît une « patte » à un entraineur, alors ce n’est pas Bollettieri qui est en cause, puisque plusieurs entraineurs ont opéré à Bradenton.
  • D’autre part, au cours des premières années de Bradenton, la norme a semblé être de mettre l’accent sur les points forts des élèves et de les renforcer, ce qui crée à la fois une arme effrayante et un jeu déséquilibré, sachant que pour une majorité de joueurs le coup droit est un coup plus naturel que le revers.
  • On pourrait ajouter que l’influence de Nick Bollettieri ne semble pas s’appliquer à Brian Gottfried, serveur-volleyeur assez classique, dont le jeu n’a pas grand-chose de commun avec ses successeurs de Bradenton. Bien plus qu’un style de jeu, ce qui semble caractériser les élèves de Nick, c’est une condition athlétique hors du commun, longtemps travaillée, qui apporte une dimension physique à leur jeu.

La « patte » Bollettieri, en revanche, est indiscutable dans l’organisation de son centre et des entrainements. Au-delà de la discipline de fer, sa conception du tennis était darwinienne : il était important de mettre ses élèves en concurrence directe les uns avec les autres, de manière quotidienne. Il était important aussi de faire un travail spécifique, via des mises en situation réelle, sur les moments importants d’un match. L’objectif final était de développer la confiance en soi chez les élèves, paramètre crucial dans le tennis de haut niveau.

L’histoire de Bollettieri a retenu les résultats de ses poulains, l’extraordinaire confiance en eux qu’ils dégageaient sur le terrain, leurs blessures aussi. Ce qui est passé aux oubliettes et qui n’est pas mesurable, c’est la liste des pensionnaires de Bradenton qui furent les perdants de cette émulation permanente, ceux dont le corps en sortit complètement mutilé avant même leurs premiers pas sur le circuit professionnel, ceux enfin qui n’ont pas supporté les humiliations et les agressions psychologiques dont ils furent victimes. Cette liste, à n’en pas douter, est très longue. Bollettieri répondra que le tennis n’est pas un sport d’enfants de chœur, et que oui, détruire physiquement et/ou psychologiquement une centaine d’adolescents est une nécessité si l’on veut fabriquer un champion.

 

Tel Aviv

 

Telles sont les données du problème de cette académie, dès ses débuts. Et les deux premières terreurs issues de Bradenton sont des cas d’école.

Jimmy Arias, né en 1964, est repéré très tôt par Bollettieri. Extrêmement précoce, détenteur de plusieurs titres de champion national dans les catégories de jeunes, Jimmy a 13 ans lorsqu’il intègre l’écurie. Selon ses propres dires, les grandes lignes de son jeu n’ont absolument pas été modifiées à Bradenton, ce qui renforce l’hypothèse du travail exclusif sur le point fort. Arias a déjà un énorme coup droit à 13 ans. Il ne tarde pas à semer la terreur sur le circuit professionnel, au sein duquel son ascension sera foudroyante. Il se hisse en demi-finale de l’US Open 1983, à seulement 19 ans, en s’offrant au passage le scalp du récent vainqueur de Roland Garros, Yannick Noah. Son ascension est stoppée net dès l’année suivante, malgré une brève apparition à la 5ème place mondiale. Il lutte avec les blessures, qui finissent par engloutir sa carrière après 1985, alors qu’il n’a que 21 ans. Détenteur de cinq titres sur le circuit ATP en 1982-1983, il restera bloqué sur ce chiffre jusqu’à sa retraite, dans un total anonymat, en 1994.

Les lampions de l’US Open 1983 à peine éteints, le tennis américain n’a même pas le temps de se réjouir de ce jeune demi-finaliste qui incarne la relève à la génération Connors-McEnroe. Un mois plus tard, un autre prodige de l’académie de Bradenton établit un record qui tient toujours aujourd’hui. A 16 ans et 1 mois, Aaron Krickstein devient le plus jeune joueur à remporter un tournoi ATP, à Tel Aviv. Même jeu qu’Arias, avec notamment un coup droit surpuissant. Mais aussi un mental à toute épreuve, comme en témoigne son autre record, celui d’avoir remonté victorieusement un handicap de deux sets à 10 reprises. Mais Aaron a passé la plus grosse partie de sa carrière avec une impressionnante – et lourde – genouillère, symbole des blessures multiples qui freineront sa progression. Contrairement à Jimmy Arias, Krickstein saura rebondir de ses blessures ; sa carrière, faite de longues éclipses, est jalonnée de deux demi-finales en Grand Chelem, à l’US Open 1989 et à l’Australian Open 1995, et d’une 6ème place mondiale fin 1989. Cette année-là, dans une interview publiée dans Tennis Magazine, Aaron Krickstein acceptait avec le sourire le titre de « vétéran de 22 ans et demi », jeune par les cellules, mais vivant déjà sa septième saison sur le circuit…

 

Leimen

 

A Bradenton, un premier bilan s’impose.

Le cas Brian Gottfried doit d’emblée être mis à part, car l’influence de Bollettieri sur sa carrière s’est faite bien avant la mise en place du régime paramilitaire de Bradenton. Mais, en ce début des années 80, Nick Bollettieri, extrêmement doué pour vendre son modèle, attire les élèves, les spécialistes et les journalistes comme des mouches, ne serait-ce qu’en clamant sur tous les toits qu’il est le meilleur entraineur du monde. La contrepartie, c’est que les résultats de ses poulains sont désormais examinés à la loupe et il doit rendre des comptes.

La discipline qu’ont subie les adolescents à Bradenton est une ineptie. En appliquant à des corps d’enfants un entrainement physique déjà épuisant pour les adultes dans la force de l’âge que sont les Marines, l’équipe de Bradenton aura détruit beaucoup de corps, avant même que ces jeunes gens ne soient en mesure de se frotter au haut niveau. Et les quelques-uns qui ont surmonté l’épreuve, pour spectaculaires que soient leurs ascensions précoces, ont été lâchés par leur corps, ce qui a rendu leur carrière météorique.

Andre Agassi, peu soupçonnable de complaisance envers Bollettieri, mentionne dans son autobiographie les sorties hebdomadaires qu’il pouvait se permettre au sein de l’académie, « permissions » qui lui furent d’ailleurs parfois supprimées en raison de ses infractions au code de conduite. Andre a donc bien eu à Bradenton une liberté, sortir une fois par semaine, que n’ont pas eue Arias et Krickstein quelques années avant lui, qui témoigne d’un début d’assouplissement du règlement.

D’Agassi à Sharapova en passant par Courier, Seles et les sœurs Williams, la liste est éloquente. Nick Bollettieri, par le biais de son académie, a bien « fabriqué » plusieurs immenses champions. Néanmoins, quelques objections demeurent :

  • Bollettieri a lui-même peu mis les doigts dans le cambouis technique du jeu de ses élèves, mission qu’il a essentiellement déléguée.
  • Il faut distinguer les pensionnaires de l’académie, qui y vivaient à l’année, de ceux qui y ont fait de brefs séjours, dans le cadre de stages ou de compétitions, comme par exemple Michael Chang ou Pete Sampras. Bollettieri mentionne Sampras parmi ses élèves, alors que concrètement personne à Bradenton ne s’est jamais penché sur son jeu.
  • D’autres pensionnaires prestigieux de l’académie méritent également d’être traités à part, car ils ont bien été les élèves de Bollettieri, mais à l’âge adulte. Pierce, Becker ou encore Hingis sont dans ce cas-là. Imposer un entrainement physique de cheval à un Arias de 13 ans ou à un Becker de 27 ans ne débouchera pas sur le même résultat. Dans le cas de Boris, s’attribuer les mérites des cinq titres du Grand Chelem qu’il avait obtenus avant de bosser avec Bollettieri est pour le moins calamiteux.

 

Barcelone

 

Au cours des années 2000, le camp de Bradenton commence à attirer moins de monde. Jelena Jankovic, Maria Sharapova et Kei Nishikori resteront probablement comme les dernières pépites made in Bradenton, site que Nick a d’ailleurs vendu à IMG pour couler aujourd’hui une retraite paisible.

En 1993, la victoire de Sergi Bruguera sur Jim Courier en finale de Roland Garros inaugure la percée du tennis espagnol, ainsi que la « filière espagnole » sous-jacente dont bénéficieront, entre autres, le Russe Marat Safin et l’Ecossais Andy Murray. Basée sur la répétition des gestes bien plus que sur la fluidité technique, cette filière favorise la prise d’automatismes dans le jeu, évitant la gamberge dans les moments cruciaux. Couplée à la généralisation des grands tamis, la filière espagnole va progressivement imposer sur le circuit des joueurs au tennis d’apparence robotique mais terriblement régulier et avare en fautes directes. Privés du temps de réaction nécessaire, les serveurs-volleyeurs s’éteignent progressivement. Quant aux cogneurs de la filière Bollettieri, ils n’ont plus l’avantage de la puissance, car la filière « courte » qu’ils imposaient à la fin des années 80 (la mise hors de position en deux ou trois coups de raquette) se heurte à des contres de plus en plus longs et réguliers qui les obligent à jouer le coup de plus, et finalement le coup de trop.

Les poètes de l’académie de Bradenton qui ont surgi au cours des années 80 avaient donc suivi une préparation physique et mentale sans commune mesure avec ce qui existait alors, seuls Borg (qui a explosé en plein vol à 25 ans) et Lendl (le galérien triste) pouvant leur être comparés sur ce plan. En revanche, dans l’ombre de Bollettieri qui accaparait toute la lumière depuis la loge d’Agassi, de nombreuses académies, notamment européennes et surtout espagnoles, ont vu le jour, abordant la préparation au tennis de haut niveau sous un angle plus complet, plus humain et plus durable. Il ne se trouve plus aujourd’hui grand monde pour rêver d’envoyer sa progéniture dans un camp militaire, car la méthode ne fait plus recette.

A ma connaissance, personne ne s’est penché sérieusement sur les dommages collatéraux que la discipline de Bollettieri a occasionnés. La biographie d’Andre Agassi, qui recoupe les nombreux reportages consacrés au huis clos de Bradenton, précise que les pensionnaires permanents à un instant donné se comptaient par dizaines. Que sont devenus ceux qui ne se sont pas fait un nom raquette en main ? Ont-ils lâché physiquement, ou mentalement, en cours de route ? Ont-ils fait leur carrière dans les limbes reculés de l’ATP sans jamais parvenir à percer ?

Une chose semble certaine : Bollettieri a mutilé les corps et les têtes de jeunes adolescents. Et c’est autrement plus grave que de s’attribuer des mérites que l’on n’a pas.

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Grand passionné de tennis depuis 30 ans.

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408 Responses to Nick Bollettieri, ou le darwinisme tennistique

  1. Paulo 25 janvier 2020 at 14:41

    Victoire de Kyrgios sur Khachanov au bout du suspense, un final presque aussi renversant que celui du match Federer-Millman : le Russe fait le mini break à 7 points partout dans le super tie break, puis… perd ses deux points de service. Et Kyrgios conclut derrière. Il avait eu une balle de match dans le tie break du 3ème, puis une dans le tie break du 4ème…

    Dans quel état va-t-il être contre Nadal, qui a joué en mode rouleau compresseur contre PCB ?

    • Nathan 25 janvier 2020 at 14:52

      Jouer contre Nadal avec son public, je pense qu’il sera bien.

      Oui super match !

  2. Nathan 25 janvier 2020 at 14:50

    Sur l’AO, ce n’est plus la nextgen, c’est la filière russe : Medvedev, Zverev, Rublev.

    • Jo 25 janvier 2020 at 15:44

      Ca vous plaît cette nouvelle vague russe ? Medvedev est un Dolgopolov de 2m, tout aussi désarticulé, avec la rigueur et les résultats mais totalement dépourvu de charme. Rublev est percutant mais monolithique et surtout, il gueule comme un putois. Khachanov n’est pas très beau. Je préfère encore le classicisme moderne d’un Zverev ou mieux, la fantaisie pétaradante d’un Shapovalov.

      • Paulo 25 janvier 2020 at 17:54

        Rublev gueule comme un putois, oui mais il gueule « VAMOOOOOOOOS !!!!! »

        https://www.youtube.com/watch?v=mCF45gEcQGY&feature=youtu.be&t=105

        • Jo 25 janvier 2020 at 18:22

          Bigre, il beugle comme un chanteur de Linkin Park.

      • Anne 25 janvier 2020 at 23:48

        Sous le regard d’un certain… Marat Safin (qui a d’ailleurs échauffé RF avant son 3e tour, sur une moitié de terrain. L’autre moitié était alors conçu occupée par.., Hewitt échauffant Millman)

    • Nathan 25 janvier 2020 at 16:18

      On est bien d’accord. Je l’ai déjà dit il y a quelque temps, Medvedev, c’est la beauté du laid. Rublev dit « Monsieur Sans plan B » a quelque chose de fascinant dans son côté mitraillette (cela dit, pour être honnête, nouveauté, il finit maintenant quelques points au filet). Quant à Zverev, c’est la fragilité du beau, et quand il sert bien, ce qui n’est pas gagné, c’est le plus fort.

      • Jo 25 janvier 2020 at 18:35

        Quand nous changerons de génération dans… un certain temps, je préférerais un « beau » numéro un. Zverev donc ou bien sûr, Tsitsipas.

  3. Patricia 25 janvier 2020 at 15:00

    Il va y avoir des 1/8è intéressants dans le haut du tableau : Nadal/Kyrgios (s’il ressuscite physiquement), Monfils/Thiem, Medvedev/Waw, Rublev/Zverev…

    Zverev gagne facilement ses 1ers tours, même si sa 2è balle n’est toujours pas terrible (il a gagné seulement 33% des points dessus) ; ce serait bien que comme Khachanov, il fasse un très gros match pour pallier ce début d’année décevant après l’embellie des Masters. Pour Rublev, sa victoire contre Goffin montre qu’il en a encore un peu sous la pédale.

    Thiem mène 6-0 dans le H2H avec Monfils, je suis donc confiante même si ce dernier a plié très tranquillement Nénesse qui ne l’a plus trop emmerdé après le 1er set, sans doute un peu cuit.

    • Jo 25 janvier 2020 at 15:56

      Le contexte est parfait pour Kyrgios mais, bien qu’héroïque, je crains qu’il n’ait perdu aujourd’hui son huitième de finale contre Rafa qui aura très envie de lui faire la peau sur ses terres. Normalement, après une grosse saison, Monfils fait n’importe quoi, ce n’est pour l’instant pas le cas. Contre Thiem, on se dit à chaque fois que ce sera un choc et à chaque fois ça fait prout. Je pense que Medvedev va, comment dites-vous?, phasmer le valeureux Wawrinka. Rublev-Zverev est une énigme. Le premier est le numéro un du début de saison et le second a fait un début de tournoi parfait. D’ailleurs bien malin celui qui prévoira le demi-finaliste de cette partie de tableau.

  4. Nathan 25 janvier 2020 at 16:11

    Rêvons un peu ! Si Schartzman faisait la peau de l’Affreux, qu’est-ce serait jouissif. Il semblerait que le courts soient plus lents cette année, alors…

    • Kristian 25 janvier 2020 at 17:30

      Ça serait sympa mais même théoriquement je ne vois pas comment ça pourrait arriver. Diego a un peu le meme jeu que le serbe, sauf que Djokovic est plus grand, plus costaud, plus puissant, plus précis et plus rapide. Je l’aime bien le petit argentin mais la il va jouer contre un mirroir amplifié et je ne vois vraiment pas comment il pourrait s’en sortir.

    • Paulo 25 janvier 2020 at 18:02

      C’est Thiem qui lui fera la peau. Ou alors, Medvedev. Sinon, Zverev. Ah zut, on ne parle pas du même. Djoko, c’est Wawrinka ou Thiem qui lui feront la peau.
      Un Thiem alignant les deux affreux sur le même tournoi, j’avoue que j’achète. Ça ressemblerait d’ailleurs un peu au parcours de Wawrinka en 2014.

      • Jo 25 janvier 2020 at 18:40

        Difficile de dégager un favori net, il reste beaucoup de monde, la route est très longue pour Thiem. Néanmoins, je pense depuis un petit moment qu’il pourrait bien remporter son premier titre du Grand Chelem sur dur, comme en témoigne son unique succès en Masters 1000.

        • Patricia 25 janvier 2020 at 18:53

          Voici ce qu’en pensent actuellement les books :

          Djokovic Novak 1.74
          Nadal Rafael 5.18
          Medvedev Daniil 7.33
          Federer Roger 8.00
          Thiem Dominic 19.33
          Kyrgios Nick 23.00
          Zverev Alexander 36.00
          Raonic Milos 36.67
          Rublev Andrey 37.33
          Cilic Marin 40.67
          Wawrinka Stan 50.67
          Monfils Gael 80.67
          Fognini Fabio 100.67
          Schwartzman Diego 102.33
          Fucsovics Marton 150.50
          Sandgren Tennys 167.33

          Je trouve Thiem un poil sous-coté et Kyrgios trop bien coté, en tous cas c’est pas le désespoir pour Fed malgré sa prestation à 82 UE contre Millman !

          Pour les prochains matchs :

          Nad 1.18
          Kyrg 5.00

          Monf 2.90
          Thiem 1.42

          Medv 1.28
          Stan 3.90

          Sangr 2.40
          Fog 1.58

          Rao 1.55
          CIlic 2.57

          Fucs 6.00
          Fed 1.16

          Diego 16.00
          Djoko 1.04

          Donc Fuchsovics et Kyrgios à la même enseigne peu ou prou, Schwartzman voué à l’atomisation, et Monfils vu bien beau je trouve, vu son H2H avec Thiem.

          Rub 1.95
          Zve 1.88

          • Elmar 25 janvier 2020 at 19:07

            Je trouve surtout que Stan est sous-coté! Parce que lui, gagner un GC, il sait ce que c’est. Qu’il joue bien. Qu’il joue toujours de mieux en mieux à mesure qu’il avance dans un tableau de GC. Après bien sûr,il a un tableau de chiottes pour y arriver.

            • Patricia 25 janvier 2020 at 21:25

              J’ai pas vu jouer Stan mais j’aurais pas pensé qu’il jouait si bien en ce moment, il a failli passer à la trappe contre Seppi.
              (sinon Cilic joue très bien et a gagné un GC, d’ailleurs il est mieux coté que Stan !)

          • Nathan 25 janvier 2020 at 20:44

            Vu la prestation, c’est surtout Raonic qui me paraît sous coté. Il revient d’une longue période de bobos avec le couteau entre les dents.

            • Patricia 25 janvier 2020 at 21:19

              Rao est à 0 8 au H2H contre Djoko, il a gagné 2 sets sur 20 ; c’est pas très encourageant.

            • Nathan 25 janvier 2020 at 22:55

              Certes, ce n’est pas très encourageant. Mais pas plus que dans le marc de café, l’avenir tennistique n’est dans la compilation des H2H. Sinon, il n’y aurait plus de jeu. Cela étant, j’espère que le passé pèsera lourd car Rao est un jeu que je goûte peu, sauf dans les oppositions de style, et encore…

            • Paulo 26 janvier 2020 at 11:19

              Ben moi, j’espère que Raonic va créer la surprise. Son jeu n’est pas le plus flamboyant certes, mais celui de Djoko-la-machine non plus. Et puis, j’aime bien les progrès du Canadien au filet et d’une façon générale dans le jeu. Et puis, marre des trois ogres, surtout des deux plus jeunes.

              • Nathan 26 janvier 2020 at 12:44

                Voilà Rao qui confirme sa forme actuelle puisqu’il vient de battre en 3 sets Cilic qui joue bien sur cet AO.

    • Jo 25 janvier 2020 at 18:29

      Peuple de Fed, ressaisissez-vous. Souhaitez-vous que Nadal égale dès maintenant Dieu et ses vingt couronnes, devienne le seul joueur à compter au moins deux titres dans chaque Grand Chelem, dépasse ledit Dieu à Roland, finisse la saison numéro un pour la sixième fois de sa carrière ? Le taureau qui deviendrait (vous rendrait) chèvre, vraiment ?

      • Babolat 25 janvier 2020 at 18:49

        L’heure du châtiment approche. Repentez-vous pauvres humains !

      • Coach Kevinovitch 26 janvier 2020 at 12:08

        Ce serait le rêve absolu!!

        • Babolat 27 janvier 2020 at 12:53

          Vade retro Satanas ! ^^

  5. Jo 26 janvier 2020 at 08:17

    Trois petits secs et Djokito et s’en va, normal. Si j’étais Novak, je m’offrirais une programmation de « vieux » cette année, jouer peu, gagner beaucoup. Le titre à l’Open d’Australie, bien sûr. Une préparation comando avant le doublé Indian Wells-Miami. Une saison sur terre battue minimaliste, pas de Monte Carlo, voire un seul Masters 1000 avant Roland Garros en espérant que Thiem ou un autre se charge de Nadal à Paris. Wimbledon au taquet. Fuck les JO mais je pense qu’il visera la médaille d’or. Peut-être un seul Masters 1000 en août, surtout en cas de participation aux JO et viser le petit Chelem à l’US Open. Si Djokovic veut au minimum rattraper les deux autres, c’est l’année ou jamais.

  6. Paulo 26 janvier 2020 at 12:21

    le visage de Fucsovics est un mix entre celui de Berdych et celui de Thiem.

    • Jo 26 janvier 2020 at 12:31

      C’est vrai, tout bien considéré, après la PMA et la GPA, pourquoi deux hommes ne pourraient-ils pas faire un enfant ?

  7. Jo 26 janvier 2020 at 14:27

    A quoi pense Roger Federer en se rasant le matin ?

    • Nathan 26 janvier 2020 at 14:42

      A l’âge pivot, forcément.

      • Jo 26 janvier 2020 at 15:03

        Crois-tu sincèrement qu’il envisage de jouer jusqu’à 64 ans, pardon 65 ans, il est né après 1975 ?

        • Nathan 26 janvier 2020 at 15:11

          C’est Dieu ou pas ?

        • Nathan 26 janvier 2020 at 15:18

          Penser à un âge pivot de 39 ans au sein d’un régime spécifique prenant en compte les 5 meilleures années (2003-2007) aurait peu de chance d’être accepté par ses collègues. Il faut être réaliste dans cette affaire.

          • Jo 26 janvier 2020 at 15:30

            Parlons cotisations et complémentaire. Il est des péquins se contentant d’un pécule de 10 000€ sur leur livret d’épargne. D’autres, ayant intégré la classe moyenne, atteignent les 100 000€. Il y a bien sûr le fameux million de dollars pour les arrivistes. Mais lui, avec sa Rolex Cup et ses exhibs au bout du monde alors qu’il est exténué, que vise-t-il? Le milliard (s’il ne l’a pas déjà atteint) ?

            • Nathan 26 janvier 2020 at 15:43

              L’amour (du jeu). Dieu est amour, il ne faut pas l’oublier.

              • Jo 26 janvier 2020 at 16:32

                Un autre truc que je suis très curieux d’observer, c’est la future reconversion de Federer, un peu à l’instar de notre président une fois qu’il aura achevé ses deux quinquennats. Pour reprendre le mot de Frank Underwood, il y a quelque chose de plus important que l’argent, le pouvoir (bon, pour Rogé, c’est à égalité).

          • Elmar 26 janvier 2020 at 15:37

            J’avais lu qu’il deviendrait le 4ème milliardaire de l’histoire du sport dans le courant de l’année.

            • Jo 26 janvier 2020 at 15:48

              C’était donc bien ça, le type veut être milliardaire avant d’avoir 40 piges. On nous vend du rêve depuis tant d’années, record de Grands Chelems, record de semaines en tant que numéro un, record de titres ATP, alors qu’en fait, les véritables concurrents de Federer sont Donald Trump et Bill Gates.

              • Anne 28 janvier 2020 at 19:28

                Bill Gates, peut-être, mais pour Trump, non… RF ne joue pas dans la même cour que lui depuis belle lurette, DT n’est pas aussi riche qu’il veut bien le prétendre et c’est l’une des raisons qui l’empeche de rendre publiques ses déclarations d’impôts ;-)

            • Perse 26 janvier 2020 at 18:40

              Dans le Bilan (magazine suisse d’économie) de 2018, l’estimation de la fortune de Federer était de 200 à 400 millions.
              Il y a confusion entre plusieurs notions quand on parle de milliardaire du sport. En général,on ne parle que des montants cumulés des gains sportifs et sponsoring. En ce regard, seuls Mayweather,Tiger Woods et Schumacher ont atteint ce seuil il me semble. Federer est le prochain sur la liste suivi de CR7 et Messi.

              En terme de patrimoine net, seul Jordan avec sa franchise et les revenus de sa marque sont estimés milliardaires (d’ailleurs MJ a des revenus annuels supérieurs à tout sportif en activité).

              Quelques sportifs se sont brillamment reconverti dans les affaires et j’avais lu un article de BasketUSA qui expliquait qu’un basketteur noir à la carrière NBA mineure avait une fortune supérieur à celle de Magic Johnson (qui est le Jordan avant Jordan et brillant homme d’affaire également)

              • Babolat 27 janvier 2020 at 13:15

                En parlant de basketteur, c’est bien triste ce qui est arrivé à Kobe Bryant et à sa fille de 13 ans. (Et pour les autres passagers de l’hélico bien sûr).

  8. Nathan 26 janvier 2020 at 15:49

    Cela dit, tennistiquement parlant, même si ce n’est pas le Fed dont on a tous une image pieuse en tête qui a évolué aujourd’hui, pendant 4 sets il a pris son destin en main, faisant les fautes et les points. Chapeau bas, l’artiste. On verra les autres quand ils auront 5 ans de plus au compteur ce qu’ils seront capables de faire.

    • Remy 27 janvier 2020 at 10:51

      Alors ça, on le disait déjà que Fed avait 32 ans.
      Donc je ne m’avancerais pas trop

  9. Jo 27 janvier 2020 at 04:41

    Passez-moi la comparaison, Monfils est en quelque sorte le sous-Thiem dans les circonstances actuelles. Présence physique, gros service, solidité des deux côtés, mais Domi est plus compact et plus percutant.

    • Perse 27 janvier 2020 at 09:06

      En tout cas dans les stats, Monfils a été proprement annihilé par Thiem. L’écart en retour est significatif: 42% de points remporté par Thiem contre 17%. La tactique de Monfils de servir un taux élevé de 1ère (76%) légèrement dégonflée (179 km/h plutôt que 185+ habituels) n’a pas fonctionné.

      Les quelques points que j’ai vu montrent effectivement une supériorité souveraine de l’un sur l’autre.

      • Anne 28 janvier 2020 at 20:14

        J’ai vu passer une interview du coach de Monfils avant le’ match et il disait de son poulain qu’il avait fort QI Tennis… peut-être que je définis mal la notion mais comment un joueur qui a un sens tactique aussi peu développé que GM pourrait-il avoir un fort QI Tennis ?

  10. Paulo 27 janvier 2020 at 09:50

    Stan en 1/4, la jeune garde encore dans les choux. Il semble très bien jouer à nouveau.
    En plus, j’ai entendu 2 ou 3 fois que la surface a été un peu ralentie cette année (la peinture, sans doute). Des conditions sans doute proches de celles où il a gagné en 2014.

    Et si on se retrouvait avec un quatuor Nadal-Wawrinka/Federer-Djokovic en 1/2, autrement dit que des vieux de la vieille, âge moyen approchant les 35 ans ?

    • Rubens 27 janvier 2020 at 10:15

      Magnifique Stan ! Ce type est en acier trempé !

  11. Perse 27 janvier 2020 at 12:49

    Personne pour suivre Kyrgios contre Nadal?

    • Babolat 27 janvier 2020 at 12:54

      Si… Nicky a laissé passer sa chance je crois. Rare de voir Nadal faire une double sur balle de set. C’était le cadeau du jour. Rafa devrait dérouler dans le 4e.

    • Babolat 27 janvier 2020 at 13:08

      Break Nadal… 2/1 service à suivre. Kyrgios a pris un coup sur la cafetière. Les presque 5 heures de match contre Kachanov viennent de lui arriver en pleine poire.

      • Perse 27 janvier 2020 at 13:15

        Dur, est-ce qu’il y a eu de beaux échanges et des coups kyrgiosiens?

        • Babolat 27 janvier 2020 at 13:18

          Oui… quelques amorties bien senties et des plongeons beckeriens mais Nadal est très appliqué. Kyrgios a pris un avertissement pour bris de raquette, La routine quoi.

          • Perse 27 janvier 2020 at 13:21

            Okay, il aura au moins réussi à prendre un set mais il manquera de ressources cette fois-ci pour refaire un Acapulco 2019 il semblerait.

          • Babolat 27 janvier 2020 at 13:26

            5/3 Nadal… qui montre encore une fois que c’est un monstre au filet. Kyrgios sert pour rester dans le match.

      • Babolat 27 janvier 2020 at 13:30

        Kyrgios s’en sort et laisse à Nadal le soin de conclure le match sur son service. La Rod Laver Arena retient son souffle.

        • Babolat 27 janvier 2020 at 13:37

          Break Kyrgios un peu aidé par Nadal qui fait une double à 15/30 mais le break fut acquis sur une série de coups droit surpuissants.

        • Babolat 27 janvier 2020 at 13:43

          Kyrgios vire en tête 6/5 malgré deux balles de break de Nadal. C’est fou !

        • Babolat 27 janvier 2020 at 13:47

          Nadal prend son service a 15 et on aura un deuxième tie-break.

        • Babolat 27 janvier 2020 at 13:59

          7/4 Nadal avec juste un mini-break concédé par Kyrgios qui, sur un coup droit penalty, quelle mouche le pique ? fait une amortie baduf… n’importe quoi mais c’est Kyrgios. Nadal s’en sort 6/3 3/6 7/6 7/6 en 3h40.

  12. Perse 27 janvier 2020 at 13:35

    Zverev sans bruit connaît son meilleur parcours en GC, toujours aucune manche perdue et il a proprement dominé Rublev qui jouait très bien en ce début de saison.

    75% de première, et ce service n’est pas celui de Schwartzmann! Je serai ravi pour lui qu’il fasse un très bon parcours et retrouve le chemin des bons résultat parce que c’est un joueur de talent, délié à la Safin. Certes il n’a pas son charisme mais son âme russe demeure plus attrayante que les robots aseptisés promus par les médias.

    • Paulo 27 janvier 2020 at 14:13

      D’un autre côté Rublev est un joueur qui lui réussit très bien, il l’avait toujours battu( 3 fois) sans perdre un set.
      Contre Stan ça risque d’être une tout autre affaire ; j’ai vu quelques échanges de son match vs Medvedev, dans le 5ème set il était juste en mode ‘je marche sur mes adversaires’. Qu’il continue à jouer comme ça et il pourrait bien créer l’exploit, même si la question, à bientôt 35 ans, est de savoir s’il a encore la capacité à enchaîner les matches à ce niveau stratosphérique.

  13. Elmar 27 janvier 2020 at 14:01

    Globalement, j’ai trouvé Kyrgios trop passif pour espérer meilleur sort.
    Et le coup de la 2ème balle frappée à 217km/h à 5-5 dans le TB du 3ème set… Facepalm total.

    • Babolat 27 janvier 2020 at 14:11

      Oui Kyrgios, c’est du « ça passe ou ça casse »… c’est dommage car il arrivait souvent a coincer Nadal même sur son coup droit.

    • Paulo 27 janvier 2020 at 14:20

      Le problème de Kyrgios, c’est qu’il n’est pas assez constant, et à mon avis pas assez globmlement motivé, pour monter au classement, ce qui lui permettrait d’avoir des tableaux plus faciles en GC. Là il se paie Khachanov dès le 3ème tour, résultat un énorme combat et forcément de l’énergie laissée en route. Quand dans le même temps Nadal se paie PCB (qu’il écrase sans le moindre état d’âme).
      Je serais curieux de savoir à quand remonte la dernière victoire en GC d’un joueur classé au-delà de la 20ème place (et qui ne soit pas un champion sur le retour).
      Il ne gagnera pas de GC tant qu’il prendra le tennis de façon si dilettante. Il fera des gros matches par-ci par-là, gagnera un ATP500 de temps en temps, au mieux un ou deux Masters1000, et puis c’est tout. Tout est dans la caboche, chez lui.

      • Anne 28 janvier 2020 at 20:21

        Là où je n’en te rejoins pas c’est sur la montée au classement de Kyrgios. Celui-ci n’aime rien que rencontrer du lourd et de préférence du travail tres, tres lourd. Plus c’est toot, mieux c’est pour lui, sa motivation et accessoirement en face ils ne sont pas forcément encore tout à fait réglé.
        Après Khachanov, il aurait pu le plier en trois sets, puis en quatre… s’il avait converti ses différentes balles de match et ainsi arriver avec avantage de jus contre Nadal

  14. Rubens 27 janvier 2020 at 14:21

    Beau match tout de même. Kyrgios a vraiment un super jeu.

    Cela dit Nick, il va vraiment falloir changer de comportement. Je ne parle pas de tes frasques, tes imitations et tes coups de sang. C’est assez marrant, ça me semble inoffensif te concernant puisque tu a l’air capable de te remobiliser sur le point suivant, et si l’adversaire est perturbé il ne peut s’en prendre qu’à lui-même.

    Par contre, cette manie de te tourner sans arrêt vers ton clan pour maugréer… Franchement je vais finir par te trouver presque aussi vulgaire que Djoko.

    • Perse 27 janvier 2020 at 19:17

      C’est sur il a jeu à faire venir dans le stade même plus le temps passe plus je trouve son coup droit souvent inefficace et dissipateur d’énergie. J’ai souvent l’impression qu’il gratte sans gêner de côté là alors que son revers atypique parvient à distiller des changements de directions très embêtant.

    • Patricia 27 janvier 2020 at 20:19

      Kyrgios a eu le mérite de s’accrocher, d’être très opportuniste parce que dans les stats il était pané… Mais le problème principal en GC, pour moi, c’est qu’il a pas la condition physique. C’est comme Monfils : y a du talent, il peut y avoir des matchs où ils sont très accrocheurs mais ils sont tellement loin des 10 meilleurs conditions physiques du circuit que ça va forcément coincer si c’est un joueur de premier plan qui joue bien (j’ai lu que Nadal n’était pas si terrible, ouaif, ses stats au service et le ratio W/UE sont énormes quand même)

  15. Patricia 27 janvier 2020 at 16:25

    Et qu’en pensent les books ?

    Djokovic Novak 1.70
    Nadal Rafael 4.40
    Federer Roger 8.17
    Thiem Dominic 16.33
    Zverev Alexander 20.67
    Wawrinka Stan 21.00
    Raonic Milos 25.67
    Sandgren Tennys 100.67

    Rappelons que nous avions avant les 1/8è:

    Djokovic Novak 1.74
    Nadal Rafael 5.18 ; s’améliore peu malgré la sortie de Medvedev
    Federer Roger 8.00
    Thiem Dominic 19.33 ; son exécution de Monfils le fait pas mal progresser
    Zverev Alexander 36.00 ; lui remonte beaucoup, ce qui est logique vu sa prestation contre Rublev ;
    Raonic Milos 36.67
    Wawrinka Stan 50.67 leurs chances se sont nettement améliorées et Stan a passé devant, ce qui est logique
    Sandgren Tennys 167.33 ; c’est beaucoup mieux aussi, même s’il était apparemment blessé contre Fog et a joué un 5 sets

    • Remy 27 janvier 2020 at 16:41

      Djokovic y va tout droit

      • Patricia 27 janvier 2020 at 20:26

        Il a une cote tellement RGnadalienne depuis le début du tournoi, qu’on voit peu la différence même avec les hécatombes.
        Physiquement, je pense que seuls Thiem et Nadal peuvent encore faire le poids ; mais comme Djoko ici n’est jamais « seulement bon » en finale, c’est difficile d’imaginer un match accroché…

    • Colin 27 janvier 2020 at 20:32

      En tous cas il y a un résultat qui devait valoir une sacrée cote pour celui qui l’aurait parié: C’est que le résultat du Nadal/Kyrgios serait EXACTEMENT le même que lors de leur dernier match (Wimbledon 2019).
      D’ailleurs je me demande s’il est possible que l’un des deux (ou les deux) joueurs se mette(nt) à y penser au fur et à mesure que le match avance et que le score, jeu après jeu, set après set, se répète à l’identique… Ou s’ils sont tellement focus qu’ils ne s’en rendent même pas compte.

  16. Jo 27 janvier 2020 at 16:32

    Juan Martin Del Potro est mort d’une nouvelle opération au genou. Le garant de l’hyper-puissance est désormais Zverev, qui semble se rappeler qu’il lui appartient de devenir le prochain numéro un mondial. Je lui souhaite de balayer Nadal comme son aîné l’avait merveilleusement fait sur la route de son titre à l’US Open. 6-2, 6-2, 6-2, un score impérieux, injurieux. (Bon, si Thiem veut se charger de la besogne, fût-ce au super tie-break, je lui donne mon assentiment.)

    • Colin 27 janvier 2020 at 16:43

      « Juan Martin Del Potro est mort d’une nouvelle opération au genou. » Quelle idée aussi de se faire opérer à l’intérieur d’un hélicoptère.

    • Patricia 27 janvier 2020 at 20:30

      Thiem tape plus fort que Zverev (et que del Po si on moyenne CD/revers). Par contre en 3 sets faut pas déconner, ni l’un ni l’autre. Il est pas blessé aux abdos, là.

  17. Paulo 27 janvier 2020 at 16:53

    Il faut reconnaître que Nadal a un tableau particulièrement corsé : Kyrgios en 1/8, Thiem en 1/4, puis Wawrinka ou Zverev en 1/2…
    Djoko, lui, est en promenade de santé : ni Rao ni papy ni Sandgren s’il battait papy ne lui résisteront.

    Comme je ne souhaite ni Nadal ni Djoko comme vainqueur final, j’espère que Thiem va désosser Nadal en 1/4, passer Zverev et démolir Djoko en finale. Voilà, c’est dit.
    Je n’ai pas trouvé Nadal transcendant contre Kyrgios. En revanche pour sortir le Serbe il faut un très bon qui l’a déjà battu en GC, donc Thiem (voire waw).
    Allez Domi, c’est ton heure !

    • Jo 27 janvier 2020 at 17:16

      Je suis ravi que Rafa ait un tableau de merde. Je pense que Stan est désormais un peu vieux et qu’il a accessoirement déjà puisé dans ses réserves. En revanche, j’ai foi en Thiem comme en Zverev pour des raisons très différentes. Domi, c’est la force tranquille qui laboure le terrain leeentement mais sûrement, son heure est peut-être arrivée. Sascha, il l’a déjà prouvé sur format court, c’est la foudre qui peut se réveiller à tout moment.

  18. Elmar 28 janvier 2020 at 09:19

    Une chose est sûre, Roger ne gagnera pas cet Australian Open. Peut-être même ne gagnera-t-il pas ce match. Mais c’est quand même absolument dingue ce qu’il vient d’accomplir !

  19. Kristian 28 janvier 2020 at 09:19

    En attendant, papy vient de sauver 7 (!!!) balles de match avant de gagner le quatrieme set et donc de jouer maintenant le cinquieme contre Sandgren. Bon, il faut bien dire que si Nadal a un tableau d’enfer, papy a un tableau en or, qui lui permet de sauver les apparences et rester en vie dans ce tournoi. S’il arrive en demi face a Djokovic, ca risque de faire tres mal.

    • Elmar 28 janvier 2020 at 09:21

      Il joue en marchant. Possible qu’il ne la joue pas, cette demi-finale. Bon, il faut déjà gagner ce match pour commencer.

      • Kristian 28 janvier 2020 at 09:37

        Sandgren aussi d’ailleurs. Djokovic doit se marrer en ce moment

    • Anne 28 janvier 2020 at 20:33

      Je ne suis pas d’accord avec toi sur le tableau de Federer. Oui, sur le’ papier il est en or, zéro TDS et tout… mais il a eu surtout à affronter des gars non seulement en forme, qui ont dégommé du lourd sur leur passage pour arriver la et surtout rien à perdre en entrant sur le terrain, Millman ou Sandgren sur leurs matchs, ils valent largement les Carreno Busta et autres Schwartzman que j’aime au demeurant beaucoup mais qui ont plus la tête de victimes expiatoires qu’autre chose quand ils rencontrent l’une des trois têtes du monstre. En revanche Kyrgios, mais qui aurait mieux fait de convertir sa première balle de match au tour précédent, et Raonic, je perds zéro set du tournoi mais je me souviens que j’ai jamais gagné contre Djoko, c’était du bon niveau mais Sandgren à Melbourne, il n’a certainement pas le niveau 100e mondial non plus

  20. Kristian 28 janvier 2020 at 09:52

    Bon, ce n’etait pas forecement tres beau a voire, mais on ne voit pas ca tous les jours. Je crois meme que je n’ai encore jamais vu ca…

  21. Rubens 28 janvier 2020 at 10:25

    A t-on idée aussi de braver la chaleur estivale de Melbourne à 38 ans ? C’est un miracle qu’il soit encore vivant dans ce tournoi. Cela dit, ne minimisons pas la prestation de Sandgren, il tirait sur tout ce qui bouge. Et en effet, qu’est-ce que ce type fait à la 100ème place mondiale ?

    • Paulo 28 janvier 2020 at 15:59

      Sandgren est un mystère : on se demande pourquoi il ne demande pas la nationalité australienne, voire néo-zélandaise.

      Hors GC, son bilan est de 22 victoires pour 34 défaites.
      En GC, 14 victoires pour 11 défaites. À l’Open d’Australie, 8 victoires pour 3 défaites.
      Et le seul titre qu’il a remporté en carrière, c’est Auckland, en 2019.

      Il va se demander longtemps comment il a pu faire pour ne pas gagner ce match contre Federer.

      Quant au papy suisse, je l’ai rarement vu faire à ce point les montagnes russes sur un tournoi. On approche de la fin. Franchement, je ne vois pas comment il va pouvoir éviter de se faire massacrer en demie.

      • Remy 28 janvier 2020 at 16:40

        Il faudrait déjà qu’il joue la demie

        • Anne 28 janvier 2020 at 20:41

          Oui, rien n’esf moins sûr. Et on n’a rarement vu RF célébrer aussi peu une victoire, qui plus est après avoir sauvé 7 balles de match (bon apparement Papy pensait n’en avoir eu que 3 à sauver)… aux médias suisses, il a dit qu’il a commencé à se libérer quand les anti inflammatoires ont commencé à faire vraiment de l’effet, précisant en avoir beaucoup pris…

          Bon je ne voudrais ni voir Djoko ni Nadal remporter le tournoi mais quoî qu’il arrive, quel tournoi il fait ! On pourra’ toujours dénigrer le pedigree de ses adversaires mais se sortir comme il l’a fait de deux matchs que l’on croyait plus que perdus, à 38 ans… respect ! Et dire que certains ont souvent reprocher de ne pas se battre sur un terrain

      • Rubens 28 janvier 2020 at 17:14

        Je crois même que j’aurais préféré qu’il perde en quarts. Car en effet je redoute un massacre.

  22. Remy 28 janvier 2020 at 10:30

    J’ai ouvert un oeil quand Fed menait 6-3 et je me suis rendormi serein.
    Quand j’ai ouvert le second, il avait pris 2 et 2.

    J’ai suivi les 2 dernières manches et Sandgren peut se bouffer les couilles d’avoir joué en prenant autant de risques.

    Un match qui rappelle celui contre Dimitrov à l’US, signe que les fins de GC deviennent compliquées physiquement :(

    • Anne 28 janvier 2020 at 20:42

      Un peu la meme inquiétude aussi, ça fait deux GC consécutifs qu’il coince physiquement… bon d’un autre côté j’ai longtemps cru qu’il arrêterait sa carrière en 2019…

  23. Nathan 28 janvier 2020 at 10:39

    Dieu s’est transformé en Lazare. Après Match Point, hélas bientôt le Golgotha…

  24. Montagne 28 janvier 2020 at 15:05

    Un article de l’Equipe à propos de l’intervention de Martina Navratilova et Big John contre la décision de donner le nom de Margaret Court à un court de Melbourne:

    https://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Micro-coupe-pour-martina-navratilova-et-john-mc-enroe-a-melbourne/1103466

  25. Don J 28 janvier 2020 at 15:38

    ça remonte à quand la dernière fois que Fed a eu une cote de 6 avant un match ? (hors Nadal à RG)

  26. Jo 28 janvier 2020 at 16:51

    A 58 balais révolus (oui, oui, 58), le mec prend 2 et 2, puis sauve 7(!) balles de match et enfin gagne sur la durée, juste après un autre marathon-sauvetage. Je ne sais pas si au soir de sa carrière et de celle de ses deux ennemis intimes, Federer sera le plus grand joueur de tous les temps, mais il est unique.

  27. Jo 28 janvier 2020 at 17:07

    Dimanche, j’ai envie d’un plateau-repas-tennis avec du beau spectacle, en toute simplicité. Un duel de revers à une main, Thiem-Federer ou Wawrinka-Federer serait sympa. Un choc des générations, Zverev-Federer ou Zverev-Djokovic aussi. Un épique Wawrinka-Djokovic ou, dans un style proche, Thiem-Djokovic est également alléchant. Bref, je ne fais pas la fine bouche.

    • Montagne 28 janvier 2020 at 18:27

      Oui, ce serait sympa, mais tu auras droit à un NaDjo, bien soporifique

      • Jo 29 janvier 2020 at 15:03

        Oui, oui, dans ton ptit cul, Rafa (pardon, petit Jésus, oh et puis non, d’ailleurs).

  28. Anne 28 janvier 2020 at 20:46

    Rien que pour emmerder tout un tas de journalsites spécialistes de tennis, et en particulier ceux de L.Equipe, qui dénigrent depuis un moment Zverev (ceux de L’Equipe se sont montrés particulièrement condescendants et donneurs de leçon à son endroit juste avant le début du tournoi), j’aimerais bien qu’il aille au bout. D’autant qu’il donnerait alors l’intégralité de son prize money aux victimes des incendies. Thiem ou Wawrinka bien sûr aussi, à défaut de RF bien sûr… mais pour lui, j’attends deja de voir s’il s’aligne en demie

  29. Rubens 29 janvier 2020 at 03:43

    « Tennis Australia a décidé d’inviter Margaret Court pour les 50 ans de son Grand Chelem calendaire, mais avec un bémol : ils ont déclaré reconnaître ses accomplissements tennistiques, mais ne pas célébrer la personne qu’elle est. Et bien, ça ne marche pas comme ça ! On ne peut pas dissocier une personne de ses accomplissements. » John McEnroe

    En effet John, on ne peut pas dissocier une personne de ses accomplissements. Appliquons donc ton principe à ta propre personne et tes propres accomplissements. C’est toi, et personne d’autre, qui lors d’une fameuse soirée new-yorkaise face à Nastase as interpellé des personnes du sexe opposé en les enjoignant de rentrer à la maison pour faire la cuisine, car c’est là qu’était leur place. Un exemple parmi d’autres des débordements dont tu as été coutumier tout au long de ta carrière. En toute logique, ta place ne devrait pas être derrière le micro, ni même dans le stade, les stades que tu as tous souillés par tes comportements de gamin à baffer. Tu es l’une des très rares personnes à n’avoir aucune leçon de bonne conduite à donner à Margaret Court. Profil bas, John. Please.

    Le malaise de Tennis Australia sur cet hommage à Margaret Court est perceptible. Service minimum, eu égard à la championne, surtout ne pas faire de vague et en faire le moins possible. Et là ça renvoie à la place exacte de Margaret Court dans l’histoire. La question remonte à bien plus loin que ses prises de position homophobes et racistes. Quand se taisent les lampions d’une carrière, c’est là que nous voyons la trace réelle laissée par la championne.

    Margaret est détentrice du record de victoires en GC, mais cette réalité comptable n’en fait pas la plus grande championne de tous les temps pour le grand public, tout simplement parce que le grand public, dans son immense majorité, n’a pas vibré devant ses exploits. Au moment où elle réalise son Grand Chelem de 1970, le tennis à la télé n’en est qu’à ses balbutiements, et le peu de tennis qui est diffusé, y compris en Australie et aux Etats-Unis, est essentiellement du tennis masculin. En outre, la majorité de ses 11 victoires australiennes obtenues en l’absence de ses rivales (professionnelles ou peu intéressées par un lointain voyage en terre australe pendant la trêve des confiseurs) conduisent à relativiser la portée de ce record. Ces deux seuls faits, dont Margaret Court n’est évidemment pas responsable, alimentent un flou sur ce record. Les polémiques récentes sur ses prises de position n’aident évidemment pas à sa réhabilitation.

    Serena ne battra peut-être pas le record de 24 couronnes majeures de Margaret, mais quand bien même elle y parviendrait, verrait-elle se dresser une autre championne qu’elle a déjà dépassée d’un point de vue comptable, mais qu’elle n’a absolument pas supplantée dans le cœur du public, Steffi Graf évidemment. Et là, au vu des controverses que Serena a suscitées tout au long de sa carrière, elle n’a aucune chance de l’emporter.

    Cette longue digression pour dresser une perspective d’avenir sur la rivalité Fedalic et les exercices comptables actuellement à l’œuvre pour les départager, puisqu’il FAUT les départager. La passion que génèrent leurs affrontements depuis une quinzaine d’années, alimentée par les nouveaux médias que sont les réseaux sociaux, est sans équivalent dans l’histoire du tennis. A chacune de leurs joutes, les hypothèses sur le sens du vent, la taille des balles, la couleur du slip, sans oublier la sacro-sainte lenteur du terrain, arrivent au galop pour tenter s’expliquer que la victoire de l’un sur l’autre n’est pas liée à sa supériorité tennistique mais à des éléments extérieurs.

    Départager Federer, Nadal et Djokovic n’est donc pas une affaire comptable, mais une affaire d’affects. Et là, les choses me semblent claires, dans le cœur du public Federer est nettement devant Nadal, lui-même nettement devant Djokovic, parce que Rafa n’a pas le jeu requis pour rivaliser avec Roger, et parce que Djoko n’a pas le comportement adéquat sur le terrain pour attaquer ses deux rivaux en termes de popularité. Je suis fan de Federer, et il importe peu que ce que je viens de dire soit exact ou pas, ce qui importe est que la majorité du public soit d’accord avec moi. Je crains donc pour Rafa et Nole que le décompte final de leurs victoires en Grand Chelem (l’un et l’autre auront peut-être dépassé le maestro avant la fin 2021) ne pèse pas bien lourd du point de vue de la trace qu’ils laisseront dans l’histoire. Ils seront, quoi qu’il arrive, derrière Roger.

    Je vous fais sourire, ou bondir ?

    Etes-vous tous d’accord pour dire que McEnroe est un plus grand champion que Wilander ? Si oui, expliquez-moi pourquoi. Cherchez bien, vous ne trouverez que des affects, rien de mesurable ni de tangible.

    Voici quelques mois, lorsque j’avais quelque peu molesté verbalement Nole sur ce forum (doux euphémisme j’en conviens), l’un d’entre vous m’avait répondu que Nole était derrière Roger mais avait DEJA un plus grand palmarès que Nadal. C’était pendant l’US 2019, le score était alors de 20/18/17. Il n’y a pas d’affect là-dedans ?

     

    • Anne 29 janvier 2020 at 11:30

      Tu as très bien résumé la situation du GOAT. J’ajouterais quand même Navratilova avec Graf dans la course vaine de la première place au pantheon des cœurs.

      Djokovic ne s’est-il pas pour l’heure tout au moins arrêté à 16 Grands Chelems ?

      • Rubens 29 janvier 2020 at 11:54

        Yes Anne, mais pourquoi donc croyais-je que Djoko était à 17 ?

        Navratilova au niveau de Graf… Pas sûr ! Le personnage de Martina me semble sujet à caution sur certains points. Entre autres, hélas, en raison de son homosexualité qui l’a privée de la reconnaissance qu’elle aurait méritée. Et par ailleurs, vu d’Europe Martina a des atouts, mais vu des Etats-Unis elle n’atteindra jamais la popularité de sa grande rivale Chris Evert, qui est restée bloquée à 18 GC tout comme Martina.

    • Guillaume 29 janvier 2020 at 12:18

      Le tennis féminin pour moi représente l’illustration ultime de ce que le concept de GOAT est vain. Qu’on puisse identifier LES meilleurs, une brochette de quelques noms, oui. Mais UN… en tennis féminin, ça serait qui ?
      - à 24 GC, Court : oui mais un certain nombre dans un OA dévalué (d’un autre côté, et on l’oublie souvent, son total de GC pourrait être encore plus faramineux puisqu’elle rate trois saisons entières pour donner naissance à ses enfants !)
      - à 23 GC, Williams : oui, mais franchement, quelle concurrence depuis 8-10 ans, moment où elle a passé la surmultipliée dans sa moisson ? Il y a beaucoup a dire sur l’adversité rencontrée par Serena, notamment par rapport aux filles qui suivent…
      - à 22 GC, Graf : oui, mais sans Gunther… Elle était largement dominée par Seles avant Hambourg.
      - à 18 GC, Navrat et Evert : ah tiens, et si de c’était de ce côté-là , pourtant seulement en 4e position au palmarès brut, qu’on trouvait les candidatures les plus solides à un éventuel titre de GOAT ? Et comment les départager, alors ?
      Et je ne remonte pas plus loin dans le temps / les palmarès, on en aurait encore d’autres avec des arguments…

      • Rubens 29 janvier 2020 at 12:40

        Yes Guillaume, c’est exactement ça. Ceux qui se servent des calculettes pour tenter de désigner le GOAT (masculin ou féminin) ne convaincront pas grand monde en dehors d’eux-mêmes. Si j’ai fait un détour par le tennis féminin, c’est parce que la situation actuelle (Steffi dépassée, Serena à la chasse de Margaret) fait apparaître clairement que le record de GC n’est que l’un des paramètres à prendre en compte, et certainement pas le plus important. Rien ne vaut la reconnaissance unanime du public, quand bien même elle serait tempérée par un palmarès inférieur.

        • Anne 29 janvier 2020 at 17:28

          Et puis Navratilova elle même a récemment dit « si j’avais su que le nombre de de Grands Chelems en simple aurait autant d’importance pour définir le GOAT, j’aurais cherché à essayer d’en remporter davantage. » Résume bien la situation je trouve.
          Mais c’est vrai que la popularité dans voire (Surtout ?) hors de son sport est aussi facteur important, aussi subjectif soit-il. Pour ça par exemple, que le GOAT de basket restera Jordan par exemple

          • Perse 30 janvier 2020 at 01:36

            Cela dit tant en basket qu’en hockey sur glace (encore plus), les chèvres se détachent nettement d’un point de vue stats et palmarès.

            • Guillaume 30 janvier 2020 at 10:37

              Il y en a quelques-uns, c’est vrai. Hockey je ne connais pas assez. Basket ça me semblait pas si évident dans les chiffres (d’autant qu’il faut se méfier, LeBron est parti pour finir n°1 de pas mal de lignes statistiques :) ) Par contre spontanément j’aurais dit le cyclisme où Merckx a mis tout le monde d’accord sur tous les terrains.

  30. Nathan 29 janvier 2020 at 10:15

    Et pendant ce temps-là, Zverev, pour faire plaisir à Anne et emmerder l’Equipe, continue son très beau parcours à Melbourne. La faiblesse de Zverev, c’est la tête. Et ce n’est pas rien, la tête, au tennis – Sandgreen en sait quelque chose et Federer aussi inversement. Mais c’est un très beau tennis, je l’ai toujours dit et récemment encore, qui allie à la fois puissance et une fluidité rare. et C’est cette fluidité qui est à la fois sa force et sa faiblesse puisque, dès que la tête s’en mêle, c’est la fluidité qui trinque. Cette fluidité qui coexiste avec un mental fragile dégage une impression de nonchalance, de caprice, de renoncement, contrastant avec le tennis d’engagement des Shapovalov, Tsitsipas, Thiem, Nadal…où là, ça gratte, ça frappe, ça s’engage, le tennis, c’est la guerre, une guerre totale, voilà des p’tits gars qui en veulent. Et c’est vrai. Pour l’instant, la tête de Tadzio semble être dans de bonnes dispositions. Heureusement le mental est une donnée fluctuante, malheureusement difficilement saisissable dans ses fluctuations. Mais quand la tête est là, le tennis de Zverev déménage avec une élégance jouissive.

    • Perse 29 janvier 2020 at 10:48

      C’est très bien décrit, je suis heureux pour Zverev de ses belles perfs. A noter que son service a été incroyable contre Wavrinka avec plus de 80% de premières bien piquantes.

    • Anne 29 janvier 2020 at 11:35

      J’aime beaucoup que Zverev cherche à continuer à me faire plaisir et à emmerder L’Equipe ;-)

      Très intéressante ta description du jeu et du mental de Zverev. D’ailleurs, il n’y a qu’à voir : lui qui était plus qu’en délicatesse depuis’ des mois et’ y comrpis pendant l’ATP Cup avec son service et multipliait les doubles, plus le cas actuellement et c’est tant mieux

  31. Elmar 29 janvier 2020 at 11:16

    Nadal qui enchaine assez régulièrement service-volée, on aura tout vu! Il faut dire que Thiem est tellement loin de sa ligne pour relancer!

    Avec l’intensité qu’il met dans chaque frappe, impossible qu’il tienne ce rythme durant tout le match. Il joue bien et peut peut-être chaparder un ou deux sets, mais plus, je n’y crois pas.

    • Elmar 29 janvier 2020 at 11:16

      Pour tout dire, Nadal paraît jouer relâché par rapport à Thiem!

    • Elmar 29 janvier 2020 at 11:19

      Ah ben peut-être même pas un set finalement. Dégoupillage sur un jeu. Rien d’étonnant.

    • Paulo 29 janvier 2020 at 11:58

      Thiem a le match dans la raquette. Je suis persuadé que l’issue du match dépend de lui.

      Il faut impérativement qu’il serve bien, mais plus encore qu’il se garde de tout relâchement qui le conduit à faire des fautes grossières et indignes de lui, et surtout à concentrer ces fautes dans les moments qui comptent.
      Tout est dans la caboche, il faut que cette fois-ci, il tienne, il en veuille plus que Nadal, qu’il ne craque pas. S’il sait le faire, il gagne ce match, peut-être même en 3 sets.

  32. Elmar 29 janvier 2020 at 11:56

    1er set pour Thiem après 67 minutes de jeu. Ca sent clairement le match à rallonge cette histoire. Les deux jouent bien, mais ça ressemble plus à de la boxe qu’à du tennis presque.

    Nadal crucifié sur un Nième service-volée. Etonnant vraiment.

  33. Paulo 29 janvier 2020 at 12:18

    Un jeu de service avec zéro première balle, et hop ! break Nadal blanc. Tellement prévisible, sacré Domi.

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