Nick Bollettieri, ou le darwinisme tennistique

By  | 9 janvier 2020 | Filed under: Histoire

L’histoire de Nick Bollettieri est une histoire comme l’Amérique les aime tant, une histoire banalement américaine. L’histoire d’un gamin sans le sou devenu l’un des entraineurs les plus importants de la planète tennis. Le personnage fut haï autant qu’admiré, au fil des années les langues se sont déliées, la réalité de son usine à champions est aujourd’hui connue et documentée et cette réalité n’est pas que reluisante. L’affirmation que Bollettieri est l’un des personnages clés de l’histoire du tennis n’en reste pas moins véridique : en termes de standards de discipline et d’entrainement, il y a bel et bien eu un avant et un après Bollettieri.

bollettieri

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

North Pelham

 

Nicholas James Bollettieri est né en 1931 dans la région de New York. Il est le fils de deux émigrés d’origine napolitaine, qui avaient traversé l’Atlantique pour fuir la misère de l’Italie de l’Entre-Deux-Guerres. Ils s’installèrent dans un quartier désargenté de New York, North Pelham.

C’est dans ce quartier populaire que le jeune Nick va grandir, aux côtés des communautés noire et hispanophone. Le jeune homme en gardera une indifférence totale à la couleur de peau, dans un pays où la question raciale était brûlante – elle l’est toujours aujourd’hui, malgré l’élection d’Obama. Il en gardera aussi un regard aiguisé sur la condition des Noirs américains, qu’il a perçue chez trois de ses élèves : Zina Garrison, Lori McNeil et Chanda Rubin. Selon lui, chacune des trois avait dans les mains les moyens de devenir la meilleure joueuse du monde. Toutes trois ont d’ailleurs atteint le Top Ten. Mais elles avaient intégré leur condition d’infériorité, dans un sport sociologiquement blanc et huppé à l’origine, et leurs complexes les privèrent d’une plus grande carrière. Il en sera tout autrement, bien entendu, avec les sœurs Williams.

Nick Bollettieri découvre le tennis par hasard, lorsqu’un cousin éloigné débarque chez ses parents et lui inculque, quelques mois durant, les rudiments techniques de ce sport. Il n’aura pas le temps de rêver à une carrière de joueur : il a déjà 20 ans, et l’heure est venue pour lui de remplir ses obligations militaires. Ce sera dans une base militaire au Japon, en pleine guerre de Corée. Mobilisé dans le corps des Marines, dans une unité de parachutistes, Nick est soumis à une discipline que Stanley Kubrick a parfaitement décrite dans son chef-d’œuvre Full metal jacket, et qui va avoir une influence déterminante sur la suite : vexations, humiliations, émulation poussée à l’extrême, sans oublier les nombreux interdits. Devise bollettierienne par excellence, la souffrance et le manque sont des éléments indispensables pour atteindre le sommet d’une discipline. Lui-même, chez les Marines, aura expérimenté cette maxime.

La période du jeune homme chez les Marines l’aura en tout cas aidé à se trouver une voie. Pendant sa mobilisation au Japon, il arrondit ses fins de mois en enseignant à des officiers les rudiments de tennis qu’il a en sa possession. Le vieux sage au visage buriné par le soleil ne s’est jamais appesanti sur sa passion pour le tennis. Selon ses propres termes, certes il aimait ce sport, mais il y a surtout vu un formidable moteur d’ascension sociale.

Le tennis que Nick Bollettieri a eu sous les yeux dans les années 40-50 est un sport joué en pantalon, par des élites aisées qui jouaient en trottinant. L’un de ses élèves à son retour de Corée fut d’ailleurs Jay Rockefeller, membre de l’une des grandes dynasties de l’histoire américaine, et futur sénateur. Nourri des méthodes d’entrainement qu’il venait de connaître chez les Marines, il était facile pour Nick d’imaginer ce que pouvait devenir ce sport s’il était joué par de véritables athlètes capables de faire avancer la balle beaucoup plus vite et de courir beaucoup plus vite. Et si lui-même était trop limité techniquement pour accompagner des enfants vers l’élite, il allait en revanche devenir celui qui en ferait des athlètes sur le plan physique. C’est sur ces bases que va se matérialiser la promesse qu’il se fait à cette époque, et qu’il fait à ses parents, devenir le meilleur entraineur du monde.

En commençant par le début : donner des leçons de tennis à 3 dollars de l’heure, comme tout le monde. Et faire ses classes, appréhender la technique du tennis. Si la chance vient frapper à la porte et lui offre un diamant à sculpter, il ne suffira pas d’en faire un Marine, il faudra aussi en faire un grand joueur de tennis.

 

Gottfried

 

La légende Bollettieri a fait de Jimmy Arias le premier de ses poulains à se faire une place parmi l’élite. Mais la légende tousse, et la chronologie des événements lui apporte un démenti cinglant. Au cours des années 70, les premiers journalistes sportifs à s’être intéressés à Nick Bollettieri et à son académie avaient en tête ses résultats auprès d’un autre joueur Américain.

Au début des années 60, le jeune entraineur voit arriver un enfant de 8 ans, Brian Gottfried, qui le stupéfie par ses qualités de coordination et son coup d’œil. Par la suite, de telles qualités deviendront pour lui le signal de détection d’un futur champion : la technique s’apprend et se travaille, ce n’est qu’une question d’heures passées sur le terrain à travailler une gestuelle sur un coup donné. En revanche, un coup d’œil ne s’apprend pas, il est inné ou pas.

Première étoile de la galaxie Bollettieri, Gottfried fut l’un des meilleurs joueurs américains des années 70-80. Son style ne détonnait pas particulièrement pour l’époque, c’était un serveur-volleyeur de facture classique, aux gestes harmonieux et élégants, qui ne fût pas en mesure de se mêler à la lutte pour le trône que se sont livrés Borg, Connors et McEnroe à son époque. Mais il fut, aux côtés de Roscoe Tanner, un pilier de l’équipe américaine de Coupe Davis, il a atteint la finale de Roland Garros en 1977 et le dernier carré de Wimbledon en 1980. Ces résultats, Gottfried les doit, entre autres, à sa condition athlétique. A ce moment-là, la mondialisation du tennis en est à ses prémices, Borg, l’homme qui ne transpire pas, est perçu comme un OVNI, le tennis ne se joue plus en pantalon mais il se joue encore massivement à la main. N°3 mondial en 1977, Brian Gottfried attire sur lui l’attention de quelques journalistes sportifs américains, qui s’intéressent à son entrainement. C’est donc à cette époque que remontent les premières rencontres entre Bollettieri et la presse.

 

Bradenton

 

Le succès de Brian Gottfried signale Nick Bollettieri comme un entraineur de premier plan dans le pays, de plus en plus de gamins doués se pressent à sa porte. Il est temps pour lui de se doter du centre d’entrainement adéquat, car les gamins s’entassent chez lui, il doit bientôt louer des caravanes et des chambres d’hôtel pour les garder auprès de lui. En 1978, il achète un champ de tomates à l’écart de la petite ville de Bradenton, en Floride, et y fait construire les premiers terrains de tennis, ainsi qu’un dortoir.

Qu’il s’agisse du lieu ou de son règlement intérieur, le terme « centre d’entrainement » ne semble pas adéquat pour décrire le lieu. Les témoignages de tous ceux qui sont passés entre les fourches caudines de Bollettieri à Bradenton sont concordants. L’ancien Marine met en œuvre ses idées sur la discipline du sport de haut niveau, qui doit se caler sur la discipline militaire. Le tarif est salé pour les centaines d’adolescents pensionnaires à plein temps de Bradenton : la relation aux parents est limitée à un coup de fil le week-end et une visite par trimestre, la télévision, l’alcool, les cigarettes, les boissons gazeuses sont proscrits, pas de copain/copine, collège le matin, suivi de six heures de tennis, extinction des feux à 21h00. Vue du centre de Bradenton, la réputation de douceur de vivre de la Floride a du plomb dans l’aile.

Côté tennis, Bollettieri, sans doute conscient de ses limites, saura s’entourer. Il a bien des idées sur les aspects quantitatifs : apporter une modification à un coup coûte 30000 frappes à l’entrainement, soit plusieurs semaines exclusivement dédiées à ce coup. Sur le qualitatif, en revanche, il délègue la tâche à des entraineurs. Beaucoup d’observateurs ont cru identifier un « style » Bollettieri : grosses frappes en coup droit, jeu puissant porté vers l’agression du fond du court, notamment par une prise de balle précoce. Au vu des profils des premiers joueurs sortis de la prison de Bradenton, ce n’est pas entièrement faux, mais on y fera au moins trois objections.

  • D’une part, si l’on reconnaît une « patte » à un entraineur, alors ce n’est pas Bollettieri qui est en cause, puisque plusieurs entraineurs ont opéré à Bradenton.
  • D’autre part, au cours des premières années de Bradenton, la norme a semblé être de mettre l’accent sur les points forts des élèves et de les renforcer, ce qui crée à la fois une arme effrayante et un jeu déséquilibré, sachant que pour une majorité de joueurs le coup droit est un coup plus naturel que le revers.
  • On pourrait ajouter que l’influence de Nick Bollettieri ne semble pas s’appliquer à Brian Gottfried, serveur-volleyeur assez classique, dont le jeu n’a pas grand-chose de commun avec ses successeurs de Bradenton. Bien plus qu’un style de jeu, ce qui semble caractériser les élèves de Nick, c’est une condition athlétique hors du commun, longtemps travaillée, qui apporte une dimension physique à leur jeu.

La « patte » Bollettieri, en revanche, est indiscutable dans l’organisation de son centre et des entrainements. Au-delà de la discipline de fer, sa conception du tennis était darwinienne : il était important de mettre ses élèves en concurrence directe les uns avec les autres, de manière quotidienne. Il était important aussi de faire un travail spécifique, via des mises en situation réelle, sur les moments importants d’un match. L’objectif final était de développer la confiance en soi chez les élèves, paramètre crucial dans le tennis de haut niveau.

L’histoire de Bollettieri a retenu les résultats de ses poulains, l’extraordinaire confiance en eux qu’ils dégageaient sur le terrain, leurs blessures aussi. Ce qui est passé aux oubliettes et qui n’est pas mesurable, c’est la liste des pensionnaires de Bradenton qui furent les perdants de cette émulation permanente, ceux dont le corps en sortit complètement mutilé avant même leurs premiers pas sur le circuit professionnel, ceux enfin qui n’ont pas supporté les humiliations et les agressions psychologiques dont ils furent victimes. Cette liste, à n’en pas douter, est très longue. Bollettieri répondra que le tennis n’est pas un sport d’enfants de chœur, et que oui, détruire physiquement et/ou psychologiquement une centaine d’adolescents est une nécessité si l’on veut fabriquer un champion.

 

Tel Aviv

 

Telles sont les données du problème de cette académie, dès ses débuts. Et les deux premières terreurs issues de Bradenton sont des cas d’école.

Jimmy Arias, né en 1964, est repéré très tôt par Bollettieri. Extrêmement précoce, détenteur de plusieurs titres de champion national dans les catégories de jeunes, Jimmy a 13 ans lorsqu’il intègre l’écurie. Selon ses propres dires, les grandes lignes de son jeu n’ont absolument pas été modifiées à Bradenton, ce qui renforce l’hypothèse du travail exclusif sur le point fort. Arias a déjà un énorme coup droit à 13 ans. Il ne tarde pas à semer la terreur sur le circuit professionnel, au sein duquel son ascension sera foudroyante. Il se hisse en demi-finale de l’US Open 1983, à seulement 19 ans, en s’offrant au passage le scalp du récent vainqueur de Roland Garros, Yannick Noah. Son ascension est stoppée net dès l’année suivante, malgré une brève apparition à la 5ème place mondiale. Il lutte avec les blessures, qui finissent par engloutir sa carrière après 1985, alors qu’il n’a que 21 ans. Détenteur de cinq titres sur le circuit ATP en 1982-1983, il restera bloqué sur ce chiffre jusqu’à sa retraite, dans un total anonymat, en 1994.

Les lampions de l’US Open 1983 à peine éteints, le tennis américain n’a même pas le temps de se réjouir de ce jeune demi-finaliste qui incarne la relève à la génération Connors-McEnroe. Un mois plus tard, un autre prodige de l’académie de Bradenton établit un record qui tient toujours aujourd’hui. A 16 ans et 1 mois, Aaron Krickstein devient le plus jeune joueur à remporter un tournoi ATP, à Tel Aviv. Même jeu qu’Arias, avec notamment un coup droit surpuissant. Mais aussi un mental à toute épreuve, comme en témoigne son autre record, celui d’avoir remonté victorieusement un handicap de deux sets à 10 reprises. Mais Aaron a passé la plus grosse partie de sa carrière avec une impressionnante – et lourde – genouillère, symbole des blessures multiples qui freineront sa progression. Contrairement à Jimmy Arias, Krickstein saura rebondir de ses blessures ; sa carrière, faite de longues éclipses, est jalonnée de deux demi-finales en Grand Chelem, à l’US Open 1989 et à l’Australian Open 1995, et d’une 6ème place mondiale fin 1989. Cette année-là, dans une interview publiée dans Tennis Magazine, Aaron Krickstein acceptait avec le sourire le titre de « vétéran de 22 ans et demi », jeune par les cellules, mais vivant déjà sa septième saison sur le circuit…

 

Leimen

 

A Bradenton, un premier bilan s’impose.

Le cas Brian Gottfried doit d’emblée être mis à part, car l’influence de Bollettieri sur sa carrière s’est faite bien avant la mise en place du régime paramilitaire de Bradenton. Mais, en ce début des années 80, Nick Bollettieri, extrêmement doué pour vendre son modèle, attire les élèves, les spécialistes et les journalistes comme des mouches, ne serait-ce qu’en clamant sur tous les toits qu’il est le meilleur entraineur du monde. La contrepartie, c’est que les résultats de ses poulains sont désormais examinés à la loupe et il doit rendre des comptes.

La discipline qu’ont subie les adolescents à Bradenton est une ineptie. En appliquant à des corps d’enfants un entrainement physique déjà épuisant pour les adultes dans la force de l’âge que sont les Marines, l’équipe de Bradenton aura détruit beaucoup de corps, avant même que ces jeunes gens ne soient en mesure de se frotter au haut niveau. Et les quelques-uns qui ont surmonté l’épreuve, pour spectaculaires que soient leurs ascensions précoces, ont été lâchés par leur corps, ce qui a rendu leur carrière météorique.

Andre Agassi, peu soupçonnable de complaisance envers Bollettieri, mentionne dans son autobiographie les sorties hebdomadaires qu’il pouvait se permettre au sein de l’académie, « permissions » qui lui furent d’ailleurs parfois supprimées en raison de ses infractions au code de conduite. Andre a donc bien eu à Bradenton une liberté, sortir une fois par semaine, que n’ont pas eue Arias et Krickstein quelques années avant lui, qui témoigne d’un début d’assouplissement du règlement.

D’Agassi à Sharapova en passant par Courier, Seles et les sœurs Williams, la liste est éloquente. Nick Bollettieri, par le biais de son académie, a bien « fabriqué » plusieurs immenses champions. Néanmoins, quelques objections demeurent :

  • Bollettieri a lui-même peu mis les doigts dans le cambouis technique du jeu de ses élèves, mission qu’il a essentiellement déléguée.
  • Il faut distinguer les pensionnaires de l’académie, qui y vivaient à l’année, de ceux qui y ont fait de brefs séjours, dans le cadre de stages ou de compétitions, comme par exemple Michael Chang ou Pete Sampras. Bollettieri mentionne Sampras parmi ses élèves, alors que concrètement personne à Bradenton ne s’est jamais penché sur son jeu.
  • D’autres pensionnaires prestigieux de l’académie méritent également d’être traités à part, car ils ont bien été les élèves de Bollettieri, mais à l’âge adulte. Pierce, Becker ou encore Hingis sont dans ce cas-là. Imposer un entrainement physique de cheval à un Arias de 13 ans ou à un Becker de 27 ans ne débouchera pas sur le même résultat. Dans le cas de Boris, s’attribuer les mérites des cinq titres du Grand Chelem qu’il avait obtenus avant de bosser avec Bollettieri est pour le moins calamiteux.

 

Barcelone

 

Au cours des années 2000, le camp de Bradenton commence à attirer moins de monde. Jelena Jankovic, Maria Sharapova et Kei Nishikori resteront probablement comme les dernières pépites made in Bradenton, site que Nick a d’ailleurs vendu à IMG pour couler aujourd’hui une retraite paisible.

En 1993, la victoire de Sergi Bruguera sur Jim Courier en finale de Roland Garros inaugure la percée du tennis espagnol, ainsi que la « filière espagnole » sous-jacente dont bénéficieront, entre autres, le Russe Marat Safin et l’Ecossais Andy Murray. Basée sur la répétition des gestes bien plus que sur la fluidité technique, cette filière favorise la prise d’automatismes dans le jeu, évitant la gamberge dans les moments cruciaux. Couplée à la généralisation des grands tamis, la filière espagnole va progressivement imposer sur le circuit des joueurs au tennis d’apparence robotique mais terriblement régulier et avare en fautes directes. Privés du temps de réaction nécessaire, les serveurs-volleyeurs s’éteignent progressivement. Quant aux cogneurs de la filière Bollettieri, ils n’ont plus l’avantage de la puissance, car la filière « courte » qu’ils imposaient à la fin des années 80 (la mise hors de position en deux ou trois coups de raquette) se heurte à des contres de plus en plus longs et réguliers qui les obligent à jouer le coup de plus, et finalement le coup de trop.

Les poètes de l’académie de Bradenton qui ont surgi au cours des années 80 avaient donc suivi une préparation physique et mentale sans commune mesure avec ce qui existait alors, seuls Borg (qui a explosé en plein vol à 25 ans) et Lendl (le galérien triste) pouvant leur être comparés sur ce plan. En revanche, dans l’ombre de Bollettieri qui accaparait toute la lumière depuis la loge d’Agassi, de nombreuses académies, notamment européennes et surtout espagnoles, ont vu le jour, abordant la préparation au tennis de haut niveau sous un angle plus complet, plus humain et plus durable. Il ne se trouve plus aujourd’hui grand monde pour rêver d’envoyer sa progéniture dans un camp militaire, car la méthode ne fait plus recette.

A ma connaissance, personne ne s’est penché sérieusement sur les dommages collatéraux que la discipline de Bollettieri a occasionnés. La biographie d’Andre Agassi, qui recoupe les nombreux reportages consacrés au huis clos de Bradenton, précise que les pensionnaires permanents à un instant donné se comptaient par dizaines. Que sont devenus ceux qui ne se sont pas fait un nom raquette en main ? Ont-ils lâché physiquement, ou mentalement, en cours de route ? Ont-ils fait leur carrière dans les limbes reculés de l’ATP sans jamais parvenir à percer ?

Une chose semble certaine : Bollettieri a mutilé les corps et les têtes de jeunes adolescents. Et c’est autrement plus grave que de s’attribuer des mérites que l’on n’a pas.

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Grand passionné de tennis depuis 30 ans.

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408 Responses to Nick Bollettieri, ou le darwinisme tennistique

  1. Paulo 29 janvier 2020 at 12:24

    L’arbitre sommée par Nadal d’aimer le bon tennis, ha ha

  2. Paulo 29 janvier 2020 at 12:27

    Les commentateurs d’Eurosport : « c’est du brutal »

    https://www.youtube.com/watch?v=-7t3F897x6E&feature=youtu.be&t=10

  3. Paulo 29 janvier 2020 at 13:04

    Bon, 2 sets à rien pour l’Autrichien. Plus qu’un, allez Domi !

  4. Nathan 29 janvier 2020 at 13:06

    Ah le 20ème GC, c’est le plus dur !

  5. Patricia 29 janvier 2020 at 13:12

    J’arriiive, j’ai du me contenter de mater le scoreboard en douce pour l’instant !
    Thiem en mode Obélix, sur ces premiers points, yipiiiie !

  6. Paulo 29 janvier 2020 at 15:02

    Ça, c’est fait. Ce fut chaud, ce fut dur, mais l’essentiel est là : on aura deux joueurs de la relève en 1/2 finale.

    Maintenant, quel que soit le vainqueur de la demie, il faudra aller au bout, et éjecter aussi le robot serbe en finale.

    Thiem mène 6-2 dans les confrontations avec Zverev. Il tient la corde.

    • Achtungbaby 29 janvier 2020 at 15:17

      est-ce qu’il ne faut pas souhaiter la présence de Thiem en finale pour avoir le plus de chances de voir le robot bloqué à 16 ?
      J’ai tendance à dire que si.

    • Rubens 29 janvier 2020 at 15:27

      Je me souviens d’une demi-finale de Wimbledon entre Rafter et Agassi, la belle de 2001 après leurs deux duels en ces mêmes lieux en 1999 et 2000. Vaincu 8/6 au cinquième set, le Kid avait attribué (entre autres) sa défaite à ses nerfs fragiles. « Et l’âge venant ça ne s’améliore pas » avait-il ajouté.

      Rafa, je me demande si tes nerfs ne commencent pas aussi à devenir fragiles. Perdre de cette manière-là, ça n’est pas dans tes habitudes. Précisément parce que dans le money time tu nous avais habitué à hausser le ton.

      Cela étant, bravo Dominik, qui a justement eu les nerfs les plus solides, face au n°1 mondial.

      • Paulo 29 janvier 2020 at 15:59

        Je ne sais plus qui disait que contrairement à ce qu’on pourrait penser, plus on avance en âge et moins on a les nerfs solides (est-ce dû à la fougue et à l’insouciance de la jeunesse ?), et que Roger avait tendance à le démontrer, ces temps-ci.

        Thiem a été le plus fort dans le money time, c’est certain (alors que globalement, il n’est pas au niveau de Nadal sur ce terrain-là, cf sa finale perdue au Masters par exemple, où il craque quand même un peu à la toute fin).
        La roue tourne…

        • Paulo 29 janvier 2020 at 16:02

          Oui bon, quand je dis « Roger avait tendance à le démontrer, ces temps-ci », je ne parlais pas de ses matches à Melbourne, mais de matches comme la finale de Wimbledon… à Melbourne, il s’en sort mais face à des seconds couteaux, quand même, des gars qui n’évoluent pas dans les hautes sphères en termes de nerfs d’acier, d’une façon générale.

          • Rubens 29 janvier 2020 at 16:36

            J’avais compris Paulo… Mais tu fais référence à un match qui n’a pas existé.

    • Guillaume 29 janvier 2020 at 17:40

      Le problème de Thiem est qu’il est souvent celui qui fait le sale boulot face au Gros 3, mais pas celui qui prend les titres derrière (Rome 2017, Madrid 2018, Masters 2019). Confirmer aux dépens de Zverev serait limite un aussi gros cap franchi pour lui que la victoire sur Rafa…

      • Jo 29 janvier 2020 at 19:09

        Je me suis dit exactement la même chose pour le sale boulot. Peut-être cela va-t-il bientôt changer mais jusqu’ici, dans un univers fictionnel, Thiem est un second rôle, certes valeureux, puissant, mais un second rôle. Thiem, c’est Robin, c’est Ben Becker.

  7. Colin 29 janvier 2020 at 15:24

    Et il ne reste plus qu’à souhaiter que cette victoire face à Rafa en appelle une autre… à Roland Garros!!! (Dominator vs. TerreMinotaure)

  8. Babolat 29 janvier 2020 at 15:26

    Pfiou !… c’est vrai que c’était du brutal. Nadal était dominé en puissance mais il n’a rien lâché comme à son habitude. Je me demande ce qu’aurait donné un 5e set.

  9. Rubens 30 janvier 2020 at 10:33

    Roger a confirmé qu’il allait jouer. Il va braver les éléments, qui lui sont tous défavorables. Depuis la finale de RG 2008, je ne vois pas de match où il aura été à ce point dans la position de l’outsider. Et ça ne me rends pas optimiste pour le score.

  10. Remy 30 janvier 2020 at 11:11

    Roger joue et il est en mode grosse prise de risque.
    C’est spectaculaire et ça lui permet d’avoir un break d’avance.
    Cela a fonctionné en 2 sets gagnants à Londres.
    Mais à Melbourne en 3 sets, on croise très fort les doigts

    • Achtungbaby 30 janvier 2020 at 11:14

      oui, compliqué pour les fans : on se met à y croire…
      De toute façon, c’est sa seule chance non le mode grosse prise de risques ?
      Alors au moins il le tente, on va bien voir.
      Il est comment en coup droit ? fiable ?

      • Bapt 30 janvier 2020 at 11:16

        Il part vite mais il y a des fautes !

        • Achtungbaby 30 janvier 2020 at 11:16

          rha putain les 3 BB loupées pour le double break …

        • Bapt 30 janvier 2020 at 11:19

          C’est con mais ça s’explique par les prises de risque aussi. A priori il ne veut pas laisser respirer Djoko et ne pas lui donner de rythme.
          Ce dernier joue assez mal d’ailleurs.

  11. Elmar 30 janvier 2020 at 11:18

    J’ai quasi l’impression qu’il a fait plus d’aces en 3 jeux de service que sur l’ensemble du tournoi.

    • Bapt 30 janvier 2020 at 11:19

      Effectivement. Le dos tient donc !

  12. Elmar 30 janvier 2020 at 11:20

    Djoko s’attendait pas à ça je pense, surtout après le premier jeu où il paraissait en total contrôle.

    Il va ajuste son jeu et gagner bien sûr, mais ce Roger, quand même, il est incroyable.

    • Achtungbaby 30 janvier 2020 at 11:21

      la question est : à quel moment Fed va baisser un peu physiquement et perdre un peu en déplacement/temps, et aura-t-il un second souffle ?

      • Bapt 30 janvier 2020 at 11:23

        S’il gagne en trois sets secs 6/3 6/4 6/3 peut être jamais.

  13. Achtungbaby 30 janvier 2020 at 11:20

    Je ne sais pas comment ça va se finir, mais en attendant, c’est un truc de dingue non ? 5-2 Fed bordel !

  14. Nathan 30 janvier 2020 at 11:20

    Contraint a priori de gagner en 3 sets, la machine à baffes et à éclats se met en route.

  15. Elmar 30 janvier 2020 at 11:21

    Bon, Djoko ne peut pas plus mal jouer que jusqu’à présent.

    • Bapt 30 janvier 2020 at 11:23

      Il faut qu’il continue !

  16. Remy 30 janvier 2020 at 11:27

    le coup droit d’attaque dans le filet sur balle de double break va peser très très lourd :(
    Djoko revient

  17. Elmar 30 janvier 2020 at 11:27

    Bon… je crois qu’on peut éteindre la prise.

  18. Bapt 30 janvier 2020 at 11:27

    Bon ben le Djoko commence à a se régler. Ça va devenir compliqué… 

  19. Elmar 30 janvier 2020 at 11:41

    25 winners en un set, c’est un truc de dingue ca. Prise de risque maximale.

  20. Achtungbaby 30 janvier 2020 at 11:44

    rha putain un tie Break, ça pue ce truc

    • Elmar 30 janvier 2020 at 11:46

      Putain… il négocie ce TB comme à Wimbledon. Bon, c’était le dernier espoir…

      • Achtungbaby 30 janvier 2020 at 11:48

        j’ai pas osé parler de WIM, mais on y pensait tous. C’est con quand même, Djoko aurait pu commencer à douter avec 1 set de retard, là c’est mal barré

  21. Achtungbaby 30 janvier 2020 at 11:49

    allez, 5 balles de set à sauver contre Djoko. EASY non ?

  22. Guillaume 30 janvier 2020 at 11:49

    Hop, et de 6 tiebreaks de suite gagnés par Djoko face à Fed.

    • Guillaume 30 janvier 2020 at 11:59

      J’ai pris le temps de checker dans leur rivalité. Jusque-là, l’exercice des TB était très équilibré : 12-10 à l’avantage de Roro entre 2007 et 2015. Et souvent selon un régime de « à toi, à moi ». Roro en a gagné une fois trois de suite, Djoko itou, mais jamais plus. Roro gagne le dernier avant leurs éclipses respectives à Cincy en 2015. Ils se retrouvent en 2018 : Djoko gagne les 2 de leur demie à Bercy. Je ne reviens pas sur les 3 TB perdus à Wim l’an passé. Et enfin celui-ci. Les scores sont même de plus en plus à sens unique : 8-6, 7-3, 7-5, 7-4, 7-3, 7-1. Quand on sait que Roger fait partie des meilleurs joueurs de TB depuis que l’ATP tient ce type de stats…

  23. Elmar 30 janvier 2020 at 11:51

    Bon, cet forme d’assaut a failli lui permettre de remporter le 1er set, mais au final, ça n’aurait rien changé du tout. Mais c’était quand même sympa à regarder.

  24. Paulo 30 janvier 2020 at 11:51

    Le suspense aura duré à peine une heure.

    • Achtungbaby 30 janvier 2020 at 11:56

      c’est déjà mieux que rien !
      « c’est pas fini »

  25. Remy 30 janvier 2020 at 11:58

    Merci Roger de nous avoir donné un peu d’espoir.

  26. Elmar 30 janvier 2020 at 12:16

    Djoko joue quand même pas bien. C’est étonnant qu’il ne parvienne pas à prendre le large.

  27. Sam 30 janvier 2020 at 12:24

    Et hop, un jeu de service gagné tranquille blanc. Fed est en train de prendre la mesure du Djoko et les choses ne vont pas tarder à rentrer dans l’ordre…

  28. Nathan 30 janvier 2020 at 12:29

    Certes Federer cherche, dans la mesure du possible, à priver Djoko de la filière longue mais franchement Djoko n’est pas très impressionnant sur ce match. Il y a de l’espoir pour le vainqueur de l’autre demie.

    • Elmar 30 janvier 2020 at 12:31

      Totalement d’accord avec toi Nathan.

      Djoko peine contre un Roger qui fait ce qu’il peut avec les moyens du bords.

    • Paulo 30 janvier 2020 at 13:14

      Le problème, c’est que Djoko donne souvent cette impression de gagner en jouant mal, spécialement contre Roger? Remember Wimbledon 2019… désolé de remuer le couteau dans la plaie, mais le champion du winning ugly, c’est bien lui.

  29. Nathan 30 janvier 2020 at 12:32

    Quelle tête à claques, ce type ! Même pas conscient du ridicule de son attitude dans le contexte.

  30. Sam 30 janvier 2020 at 12:33

    Intéressante exploration tactique de Fed avec cette amortie sur balle de set…

    • Guillaume 30 janvier 2020 at 12:43

      et ton récit sur l’Open Blot, au fait ? La police ne t’a toujours pas relâché après ton envahissement du Central avec option fumigènes ?

      • Sam 30 janvier 2020 at 12:50

        Suis en train de l’écrire, il va exister.

  31. Remy 30 janvier 2020 at 13:00

    En vrai, je suis bluffé par le match de Fed.
    Pour moi, c’était inimaginable qu’il résiste autant.

    Djoko toujours aussi insupportable dans ses réactions alors qu’il joue un mec de 38 ans blessé.

  32. Remy 30 janvier 2020 at 13:06

    Putain mais quel tocard ce type

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