Nick Bollettieri, ou le darwinisme tennistique

By  | 9 janvier 2020 | Filed under: Histoire

L’histoire de Nick Bollettieri est une histoire comme l’Amérique les aime tant, une histoire banalement américaine. L’histoire d’un gamin sans le sou devenu l’un des entraineurs les plus importants de la planète tennis. Le personnage fut haï autant qu’admiré, au fil des années les langues se sont déliées, la réalité de son usine à champions est aujourd’hui connue et documentée et cette réalité n’est pas que reluisante. L’affirmation que Bollettieri est l’un des personnages clés de l’histoire du tennis n’en reste pas moins véridique : en termes de standards de discipline et d’entrainement, il y a bel et bien eu un avant et un après Bollettieri.

bollettieri

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

North Pelham

 

Nicholas James Bollettieri est né en 1931 dans la région de New York. Il est le fils de deux émigrés d’origine napolitaine, qui avaient traversé l’Atlantique pour fuir la misère de l’Italie de l’Entre-Deux-Guerres. Ils s’installèrent dans un quartier désargenté de New York, North Pelham.

C’est dans ce quartier populaire que le jeune Nick va grandir, aux côtés des communautés noire et hispanophone. Le jeune homme en gardera une indifférence totale à la couleur de peau, dans un pays où la question raciale était brûlante – elle l’est toujours aujourd’hui, malgré l’élection d’Obama. Il en gardera aussi un regard aiguisé sur la condition des Noirs américains, qu’il a perçue chez trois de ses élèves : Zina Garrison, Lori McNeil et Chanda Rubin. Selon lui, chacune des trois avait dans les mains les moyens de devenir la meilleure joueuse du monde. Toutes trois ont d’ailleurs atteint le Top Ten. Mais elles avaient intégré leur condition d’infériorité, dans un sport sociologiquement blanc et huppé à l’origine, et leurs complexes les privèrent d’une plus grande carrière. Il en sera tout autrement, bien entendu, avec les sœurs Williams.

Nick Bollettieri découvre le tennis par hasard, lorsqu’un cousin éloigné débarque chez ses parents et lui inculque, quelques mois durant, les rudiments techniques de ce sport. Il n’aura pas le temps de rêver à une carrière de joueur : il a déjà 20 ans, et l’heure est venue pour lui de remplir ses obligations militaires. Ce sera dans une base militaire au Japon, en pleine guerre de Corée. Mobilisé dans le corps des Marines, dans une unité de parachutistes, Nick est soumis à une discipline que Stanley Kubrick a parfaitement décrite dans son chef-d’œuvre Full metal jacket, et qui va avoir une influence déterminante sur la suite : vexations, humiliations, émulation poussée à l’extrême, sans oublier les nombreux interdits. Devise bollettierienne par excellence, la souffrance et le manque sont des éléments indispensables pour atteindre le sommet d’une discipline. Lui-même, chez les Marines, aura expérimenté cette maxime.

La période du jeune homme chez les Marines l’aura en tout cas aidé à se trouver une voie. Pendant sa mobilisation au Japon, il arrondit ses fins de mois en enseignant à des officiers les rudiments de tennis qu’il a en sa possession. Le vieux sage au visage buriné par le soleil ne s’est jamais appesanti sur sa passion pour le tennis. Selon ses propres termes, certes il aimait ce sport, mais il y a surtout vu un formidable moteur d’ascension sociale.

Le tennis que Nick Bollettieri a eu sous les yeux dans les années 40-50 est un sport joué en pantalon, par des élites aisées qui jouaient en trottinant. L’un de ses élèves à son retour de Corée fut d’ailleurs Jay Rockefeller, membre de l’une des grandes dynasties de l’histoire américaine, et futur sénateur. Nourri des méthodes d’entrainement qu’il venait de connaître chez les Marines, il était facile pour Nick d’imaginer ce que pouvait devenir ce sport s’il était joué par de véritables athlètes capables de faire avancer la balle beaucoup plus vite et de courir beaucoup plus vite. Et si lui-même était trop limité techniquement pour accompagner des enfants vers l’élite, il allait en revanche devenir celui qui en ferait des athlètes sur le plan physique. C’est sur ces bases que va se matérialiser la promesse qu’il se fait à cette époque, et qu’il fait à ses parents, devenir le meilleur entraineur du monde.

En commençant par le début : donner des leçons de tennis à 3 dollars de l’heure, comme tout le monde. Et faire ses classes, appréhender la technique du tennis. Si la chance vient frapper à la porte et lui offre un diamant à sculpter, il ne suffira pas d’en faire un Marine, il faudra aussi en faire un grand joueur de tennis.

 

Gottfried

 

La légende Bollettieri a fait de Jimmy Arias le premier de ses poulains à se faire une place parmi l’élite. Mais la légende tousse, et la chronologie des événements lui apporte un démenti cinglant. Au cours des années 70, les premiers journalistes sportifs à s’être intéressés à Nick Bollettieri et à son académie avaient en tête ses résultats auprès d’un autre joueur Américain.

Au début des années 60, le jeune entraineur voit arriver un enfant de 8 ans, Brian Gottfried, qui le stupéfie par ses qualités de coordination et son coup d’œil. Par la suite, de telles qualités deviendront pour lui le signal de détection d’un futur champion : la technique s’apprend et se travaille, ce n’est qu’une question d’heures passées sur le terrain à travailler une gestuelle sur un coup donné. En revanche, un coup d’œil ne s’apprend pas, il est inné ou pas.

Première étoile de la galaxie Bollettieri, Gottfried fut l’un des meilleurs joueurs américains des années 70-80. Son style ne détonnait pas particulièrement pour l’époque, c’était un serveur-volleyeur de facture classique, aux gestes harmonieux et élégants, qui ne fût pas en mesure de se mêler à la lutte pour le trône que se sont livrés Borg, Connors et McEnroe à son époque. Mais il fut, aux côtés de Roscoe Tanner, un pilier de l’équipe américaine de Coupe Davis, il a atteint la finale de Roland Garros en 1977 et le dernier carré de Wimbledon en 1980. Ces résultats, Gottfried les doit, entre autres, à sa condition athlétique. A ce moment-là, la mondialisation du tennis en est à ses prémices, Borg, l’homme qui ne transpire pas, est perçu comme un OVNI, le tennis ne se joue plus en pantalon mais il se joue encore massivement à la main. N°3 mondial en 1977, Brian Gottfried attire sur lui l’attention de quelques journalistes sportifs américains, qui s’intéressent à son entrainement. C’est donc à cette époque que remontent les premières rencontres entre Bollettieri et la presse.

 

Bradenton

 

Le succès de Brian Gottfried signale Nick Bollettieri comme un entraineur de premier plan dans le pays, de plus en plus de gamins doués se pressent à sa porte. Il est temps pour lui de se doter du centre d’entrainement adéquat, car les gamins s’entassent chez lui, il doit bientôt louer des caravanes et des chambres d’hôtel pour les garder auprès de lui. En 1978, il achète un champ de tomates à l’écart de la petite ville de Bradenton, en Floride, et y fait construire les premiers terrains de tennis, ainsi qu’un dortoir.

Qu’il s’agisse du lieu ou de son règlement intérieur, le terme « centre d’entrainement » ne semble pas adéquat pour décrire le lieu. Les témoignages de tous ceux qui sont passés entre les fourches caudines de Bollettieri à Bradenton sont concordants. L’ancien Marine met en œuvre ses idées sur la discipline du sport de haut niveau, qui doit se caler sur la discipline militaire. Le tarif est salé pour les centaines d’adolescents pensionnaires à plein temps de Bradenton : la relation aux parents est limitée à un coup de fil le week-end et une visite par trimestre, la télévision, l’alcool, les cigarettes, les boissons gazeuses sont proscrits, pas de copain/copine, collège le matin, suivi de six heures de tennis, extinction des feux à 21h00. Vue du centre de Bradenton, la réputation de douceur de vivre de la Floride a du plomb dans l’aile.

Côté tennis, Bollettieri, sans doute conscient de ses limites, saura s’entourer. Il a bien des idées sur les aspects quantitatifs : apporter une modification à un coup coûte 30000 frappes à l’entrainement, soit plusieurs semaines exclusivement dédiées à ce coup. Sur le qualitatif, en revanche, il délègue la tâche à des entraineurs. Beaucoup d’observateurs ont cru identifier un « style » Bollettieri : grosses frappes en coup droit, jeu puissant porté vers l’agression du fond du court, notamment par une prise de balle précoce. Au vu des profils des premiers joueurs sortis de la prison de Bradenton, ce n’est pas entièrement faux, mais on y fera au moins trois objections.

  • D’une part, si l’on reconnaît une « patte » à un entraineur, alors ce n’est pas Bollettieri qui est en cause, puisque plusieurs entraineurs ont opéré à Bradenton.
  • D’autre part, au cours des premières années de Bradenton, la norme a semblé être de mettre l’accent sur les points forts des élèves et de les renforcer, ce qui crée à la fois une arme effrayante et un jeu déséquilibré, sachant que pour une majorité de joueurs le coup droit est un coup plus naturel que le revers.
  • On pourrait ajouter que l’influence de Nick Bollettieri ne semble pas s’appliquer à Brian Gottfried, serveur-volleyeur assez classique, dont le jeu n’a pas grand-chose de commun avec ses successeurs de Bradenton. Bien plus qu’un style de jeu, ce qui semble caractériser les élèves de Nick, c’est une condition athlétique hors du commun, longtemps travaillée, qui apporte une dimension physique à leur jeu.

La « patte » Bollettieri, en revanche, est indiscutable dans l’organisation de son centre et des entrainements. Au-delà de la discipline de fer, sa conception du tennis était darwinienne : il était important de mettre ses élèves en concurrence directe les uns avec les autres, de manière quotidienne. Il était important aussi de faire un travail spécifique, via des mises en situation réelle, sur les moments importants d’un match. L’objectif final était de développer la confiance en soi chez les élèves, paramètre crucial dans le tennis de haut niveau.

L’histoire de Bollettieri a retenu les résultats de ses poulains, l’extraordinaire confiance en eux qu’ils dégageaient sur le terrain, leurs blessures aussi. Ce qui est passé aux oubliettes et qui n’est pas mesurable, c’est la liste des pensionnaires de Bradenton qui furent les perdants de cette émulation permanente, ceux dont le corps en sortit complètement mutilé avant même leurs premiers pas sur le circuit professionnel, ceux enfin qui n’ont pas supporté les humiliations et les agressions psychologiques dont ils furent victimes. Cette liste, à n’en pas douter, est très longue. Bollettieri répondra que le tennis n’est pas un sport d’enfants de chœur, et que oui, détruire physiquement et/ou psychologiquement une centaine d’adolescents est une nécessité si l’on veut fabriquer un champion.

 

Tel Aviv

 

Telles sont les données du problème de cette académie, dès ses débuts. Et les deux premières terreurs issues de Bradenton sont des cas d’école.

Jimmy Arias, né en 1964, est repéré très tôt par Bollettieri. Extrêmement précoce, détenteur de plusieurs titres de champion national dans les catégories de jeunes, Jimmy a 13 ans lorsqu’il intègre l’écurie. Selon ses propres dires, les grandes lignes de son jeu n’ont absolument pas été modifiées à Bradenton, ce qui renforce l’hypothèse du travail exclusif sur le point fort. Arias a déjà un énorme coup droit à 13 ans. Il ne tarde pas à semer la terreur sur le circuit professionnel, au sein duquel son ascension sera foudroyante. Il se hisse en demi-finale de l’US Open 1983, à seulement 19 ans, en s’offrant au passage le scalp du récent vainqueur de Roland Garros, Yannick Noah. Son ascension est stoppée net dès l’année suivante, malgré une brève apparition à la 5ème place mondiale. Il lutte avec les blessures, qui finissent par engloutir sa carrière après 1985, alors qu’il n’a que 21 ans. Détenteur de cinq titres sur le circuit ATP en 1982-1983, il restera bloqué sur ce chiffre jusqu’à sa retraite, dans un total anonymat, en 1994.

Les lampions de l’US Open 1983 à peine éteints, le tennis américain n’a même pas le temps de se réjouir de ce jeune demi-finaliste qui incarne la relève à la génération Connors-McEnroe. Un mois plus tard, un autre prodige de l’académie de Bradenton établit un record qui tient toujours aujourd’hui. A 16 ans et 1 mois, Aaron Krickstein devient le plus jeune joueur à remporter un tournoi ATP, à Tel Aviv. Même jeu qu’Arias, avec notamment un coup droit surpuissant. Mais aussi un mental à toute épreuve, comme en témoigne son autre record, celui d’avoir remonté victorieusement un handicap de deux sets à 10 reprises. Mais Aaron a passé la plus grosse partie de sa carrière avec une impressionnante – et lourde – genouillère, symbole des blessures multiples qui freineront sa progression. Contrairement à Jimmy Arias, Krickstein saura rebondir de ses blessures ; sa carrière, faite de longues éclipses, est jalonnée de deux demi-finales en Grand Chelem, à l’US Open 1989 et à l’Australian Open 1995, et d’une 6ème place mondiale fin 1989. Cette année-là, dans une interview publiée dans Tennis Magazine, Aaron Krickstein acceptait avec le sourire le titre de « vétéran de 22 ans et demi », jeune par les cellules, mais vivant déjà sa septième saison sur le circuit…

 

Leimen

 

A Bradenton, un premier bilan s’impose.

Le cas Brian Gottfried doit d’emblée être mis à part, car l’influence de Bollettieri sur sa carrière s’est faite bien avant la mise en place du régime paramilitaire de Bradenton. Mais, en ce début des années 80, Nick Bollettieri, extrêmement doué pour vendre son modèle, attire les élèves, les spécialistes et les journalistes comme des mouches, ne serait-ce qu’en clamant sur tous les toits qu’il est le meilleur entraineur du monde. La contrepartie, c’est que les résultats de ses poulains sont désormais examinés à la loupe et il doit rendre des comptes.

La discipline qu’ont subie les adolescents à Bradenton est une ineptie. En appliquant à des corps d’enfants un entrainement physique déjà épuisant pour les adultes dans la force de l’âge que sont les Marines, l’équipe de Bradenton aura détruit beaucoup de corps, avant même que ces jeunes gens ne soient en mesure de se frotter au haut niveau. Et les quelques-uns qui ont surmonté l’épreuve, pour spectaculaires que soient leurs ascensions précoces, ont été lâchés par leur corps, ce qui a rendu leur carrière météorique.

Andre Agassi, peu soupçonnable de complaisance envers Bollettieri, mentionne dans son autobiographie les sorties hebdomadaires qu’il pouvait se permettre au sein de l’académie, « permissions » qui lui furent d’ailleurs parfois supprimées en raison de ses infractions au code de conduite. Andre a donc bien eu à Bradenton une liberté, sortir une fois par semaine, que n’ont pas eue Arias et Krickstein quelques années avant lui, qui témoigne d’un début d’assouplissement du règlement.

D’Agassi à Sharapova en passant par Courier, Seles et les sœurs Williams, la liste est éloquente. Nick Bollettieri, par le biais de son académie, a bien « fabriqué » plusieurs immenses champions. Néanmoins, quelques objections demeurent :

  • Bollettieri a lui-même peu mis les doigts dans le cambouis technique du jeu de ses élèves, mission qu’il a essentiellement déléguée.
  • Il faut distinguer les pensionnaires de l’académie, qui y vivaient à l’année, de ceux qui y ont fait de brefs séjours, dans le cadre de stages ou de compétitions, comme par exemple Michael Chang ou Pete Sampras. Bollettieri mentionne Sampras parmi ses élèves, alors que concrètement personne à Bradenton ne s’est jamais penché sur son jeu.
  • D’autres pensionnaires prestigieux de l’académie méritent également d’être traités à part, car ils ont bien été les élèves de Bollettieri, mais à l’âge adulte. Pierce, Becker ou encore Hingis sont dans ce cas-là. Imposer un entrainement physique de cheval à un Arias de 13 ans ou à un Becker de 27 ans ne débouchera pas sur le même résultat. Dans le cas de Boris, s’attribuer les mérites des cinq titres du Grand Chelem qu’il avait obtenus avant de bosser avec Bollettieri est pour le moins calamiteux.

 

Barcelone

 

Au cours des années 2000, le camp de Bradenton commence à attirer moins de monde. Jelena Jankovic, Maria Sharapova et Kei Nishikori resteront probablement comme les dernières pépites made in Bradenton, site que Nick a d’ailleurs vendu à IMG pour couler aujourd’hui une retraite paisible.

En 1993, la victoire de Sergi Bruguera sur Jim Courier en finale de Roland Garros inaugure la percée du tennis espagnol, ainsi que la « filière espagnole » sous-jacente dont bénéficieront, entre autres, le Russe Marat Safin et l’Ecossais Andy Murray. Basée sur la répétition des gestes bien plus que sur la fluidité technique, cette filière favorise la prise d’automatismes dans le jeu, évitant la gamberge dans les moments cruciaux. Couplée à la généralisation des grands tamis, la filière espagnole va progressivement imposer sur le circuit des joueurs au tennis d’apparence robotique mais terriblement régulier et avare en fautes directes. Privés du temps de réaction nécessaire, les serveurs-volleyeurs s’éteignent progressivement. Quant aux cogneurs de la filière Bollettieri, ils n’ont plus l’avantage de la puissance, car la filière « courte » qu’ils imposaient à la fin des années 80 (la mise hors de position en deux ou trois coups de raquette) se heurte à des contres de plus en plus longs et réguliers qui les obligent à jouer le coup de plus, et finalement le coup de trop.

Les poètes de l’académie de Bradenton qui ont surgi au cours des années 80 avaient donc suivi une préparation physique et mentale sans commune mesure avec ce qui existait alors, seuls Borg (qui a explosé en plein vol à 25 ans) et Lendl (le galérien triste) pouvant leur être comparés sur ce plan. En revanche, dans l’ombre de Bollettieri qui accaparait toute la lumière depuis la loge d’Agassi, de nombreuses académies, notamment européennes et surtout espagnoles, ont vu le jour, abordant la préparation au tennis de haut niveau sous un angle plus complet, plus humain et plus durable. Il ne se trouve plus aujourd’hui grand monde pour rêver d’envoyer sa progéniture dans un camp militaire, car la méthode ne fait plus recette.

A ma connaissance, personne ne s’est penché sérieusement sur les dommages collatéraux que la discipline de Bollettieri a occasionnés. La biographie d’Andre Agassi, qui recoupe les nombreux reportages consacrés au huis clos de Bradenton, précise que les pensionnaires permanents à un instant donné se comptaient par dizaines. Que sont devenus ceux qui ne se sont pas fait un nom raquette en main ? Ont-ils lâché physiquement, ou mentalement, en cours de route ? Ont-ils fait leur carrière dans les limbes reculés de l’ATP sans jamais parvenir à percer ?

Une chose semble certaine : Bollettieri a mutilé les corps et les têtes de jeunes adolescents. Et c’est autrement plus grave que de s’attribuer des mérites que l’on n’a pas.

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Grand passionné de tennis depuis 30 ans.

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408 Responses to Nick Bollettieri, ou le darwinisme tennistique

  1. Bapt 2 février 2020 at 13:37

    Par ailleurs, ça joue quand même franchement bien. C’est d’un bon niveau actuellement.

    • Bapt 2 février 2020 at 13:40

      Depuis trois quatre jeux il y a des brouettes de coups gagnants.

  2. Bapt 2 février 2020 at 13:55

    Schtroumpf…

  3. Paulo 2 février 2020 at 13:59

    Et voilà… Djoko est plus calme, il joue mieux, et exploite la petite ouverture laissée par Thiem. Fin renard, le Serbe… il se relance complètement.

    Il va falloir que Domi se mette en mode Stanimal s’il veut l’emporter.

    • Bapt 2 février 2020 at 14:00

      Il jouait effectivement mieux depuis le début du quatrième set. Il va y avoir un gros bras de fer dans le cinquième set.

    • Paulo 2 février 2020 at 14:00

      Merci à Bapt et Robin pour la réponse, ça confirme qu’il faut que Thiem se mette en mode bison.

  4. Jo 2 février 2020 at 14:00

    « C’est au cinquième set qu’on voit les hommes ! » Jean-Peul Loth (featuring Ion Tiriac)

    • Paulo 2 février 2020 at 14:03

      Petit avantage pour l’Autrichien, pour la 1ère fois du match il sert en premier et fera la course devant.

  5. Paulo 2 février 2020 at 14:17

    Ces deux balles de débreak loupées pourraient lui coûter très cher…

  6. Paulo 2 février 2020 at 14:25

    4-2 Djoko, ça commence à sentir le pâté.

    • Bapt 2 février 2020 at 14:33

      heureusement qu’il a sauvé les balles de break

  7. Clément 2 février 2020 at 14:29

    Le pire c’est que Thiem a le match dans la raquette mais il s’est mis à faire trop de fautes depuis la fin du 4e set.

  8. Bapt 2 février 2020 at 14:39

    Il sert bien le Serbe… 5/3. Ça sent le sapin malheureusement.

  9. Rubens 2 février 2020 at 14:46

    La situation médiatique du Djoker m’inspire un petit encart publicitaire, pour un jeu de société auquel j’ai joué il y a une vingtaine d’années : Res publica romana. C’est un jeu de simulation de la république romaine dans l’antiquité. Chaque joueur incarne un parti, avec des sénateurs, et cherche à gagner en influence par rapport aux autres partis. Le jeu est semi-coopératif, car au début de la partie les ennemis de la république sont nombreux et puissants, et tout le monde doit se serrer les coudes, y compris en puisant dans les fonds personnels de ses sénateurs, pour lever des armées pour combattre les ennemis. Au fil de la partie, les ennemis se font moins puissants, et les joueurs s’affrontent plus directement. Chacun doit toutefois rester vigilant, car le jeu inclut un indice de satisfaction du peuple, si celui-ci est trop élevé le peuple se soulève. On peut néanmoins faire baisser la pression, en organisant des exhibitions d’esclaves, des courses de char ou des jeux du cirque (je vous jure que c’est vrai !).

    Bref, le jeu prévoit aussi la possibilité d’instruire des procès pour les sénateurs corrompus. Si ça tourne mal pour le sénateur et s’il est condamné, il peut faire appel au peuple pour une éventuelle réhabilitation. Et si cet appel au peuple tourne mal, c’est la foule, excédée par les jérémiades de l’accusé, qui le tue de ses propres mains.

    Je ne vois pas de meilleur qualificatif pour décrire le comportement de Nole sur le terrain : des jérémiades. On pourrait envisager un procès instruit conjointement par ses pairs et par les médias, qu’il insupporte autant les uns que les autres. Et au moment où le Serbe ferait appel au peuple, je compte bien sur la foule en colère pour l’achever.

    Humour, je précise !

  10. Bapt 2 février 2020 at 14:46

    ppfff… fini.

  11. Paulo 2 février 2020 at 14:48

    Et voilà, petit craquage quand même de Thiem en fin de match.

    Et Djoko à nouveau numéro un mondial demain…

    Heureusement d’une certaine façon, Melbourne est le GC qui lui réussit le mieux. Avec un peu de chance, ce sera le seul GC qu’il gagnera cette année.

  12. Jo 2 février 2020 at 14:57

    Djokovic face à l’Histoire. Huitième titre à l’Open d’Australie, comme Federer à Wimbledon et aucune finale perdue dans « son » Grand Chelem, comme Nadal à Roland Garros.

    • Bapt 2 février 2020 at 15:11

      Ça commence effectivement un peu à ressembler à RG l’Australian open malheureusement.

  13. Paulo 2 février 2020 at 14:59

    Les deux joueurs ont servi correctement (64 et 65% de premières), mais avec davantage de réussite derrière leur service pour Djoko (76% derrière 1ère et 51% derrière 2nde) que pour Thiem (69% et 46%).
    Bonne réussite au filet pour les deux : 24/29 pour le Serbe – qui deviendrait presque bon – et 23/31 pour l’Autrichien.
    Davantage de winners pour Thiem : 55 vs 46, et même nombre de fautes pour les deux : 57.
    Au total, 10 points de plus remportés par Djoko : 157 vs 147.

    Dommage que Domi n’ait pas su se mettre en mode Stanimal, il aurait pu gagner ce match…

  14. Remy 2 février 2020 at 17:07

    Notre ami Thiem n’avait pas assez d’essence pour finir ce match et c’est bien dommage parce qu’à deux manches à une le Djoko était au fond du trou.
    Il paye sans doute des matches à rallonges en début de tournoi.

  15. Jo 2 février 2020 at 18:02

    Je pense que ça va devenir de plus en plus dur pour Gramoune Rogé, bien qu’il demeure très compétitif. Dur de conquérir les grands titres, les seuls qui l’intéressent vraiment, au-delà des deux fiefs qui l’emballent, Halle et Bâle. Thiem est désormais un vrai numéro trois mondial en puissance, très costaud, Zverev s’est remis dans le droit chemin, Tsitsipas a les dents qui rayent le parquet. Ces trois-là n’ont pas peur du Vieux, lequel a dit dans une interview qu’il avait encore un ou deux Grands Chelems dans la raquette. Plutôt un à mon avis, Wimbledon et dès cette année. Je pense aussi qu’au-delà des records en jeu, Papy doit vouloir franchir la barre symbolique des quarante ans avant de partir en beauté, sans doute pas à Halle, pourquoi pas à Bâle, voire au Masters.

  16. Babolat 2 février 2020 at 18:45

    Le playmobil des Balkans a encore frappé.
    Je le croyais rincé après le 3e set… bizarre, il revient au 4e et ne rate plus rien. Enfin…

    Thiem progresse mine de rien. Il perd sa première finale de Grand Chelem en 3 sets, la deuxième en 4 et la troisième en 5. La prochaine sera la bonne normalement. Tout le monde sera d’accord en désignant Roland Garros comme son probable premier trophée slamesque. Encore faut-il y déloger le Terreminotaure.

    Content d’avoir revu la trogne de Safin lors de la remise des prix. D’ailleurs, une anecdote amusante. Safin gagne l’Open d’Australie en 2005 (contre Hewitt en finale) et cette année là, il bat au premier tour un jeunot de 16 ans qui dispute son premier tournoi du Grand Chelem en 3 sets secs mais le rookie a de l’avenir, on le sent doué malgré son allure dégingandée, Un gars fin comme un coton-tige, un certain… Djokovic.

    • Jo 2 février 2020 at 19:24

      Un autre élément d’appréciation intéressant de la progression lente mais sûre de Thiem est son historique de défaites en finale. En 2016, Domi perdait en ATP 250, en 2017, en ATP 500 au pire, en 2018, en Masters 1000 au pire, en 2019, au Masters au pire. Et en 2020, en Grand Chelem au pire ? Et dès 2021, Thiem sera-t-il invincible en finale ?

    • Bapt 2 février 2020 at 19:28

      Espérons que Thiem soit une force tranquille qui franchise les étapes les unes après les autres. Après une défaite en finale en cinq sets il y aurait enfin la victoire : la lumière au bout du tunnel.

      Au-delà de Thiem, il y a quand même un fait depuis les deux derniers GC : les membres du Big Three ont perdu un peu de marge par rapport aux jeunes générations. Rafa gagne contre Medvedev en partie à l’expérience et en partie du fait de la fatigue de Medvedev et de sa propre fraicheur.
      Et il gagne en 5 sets
      Là ce n’est pas très différent : avec un Thiem frais et un Djokovic fatigué par une grosse demi-finale, je suis sûr que le résultat aurait été inversé.

      Pour Thiem, il faut espérer gratter la tête de série numéro 4 en fait : ça serait un gros atout pour arriver jusqu’au bout. Car être dans les premières têtes de série, le Big Three sait parfaitement en profiter.

      • Anne 3 février 2020 at 08:06

        Et pourtant L’Equipe a quand même dégoté quelqu’un (en l’occurrence Leconte) qui prédit à Djokovic le Grand Chelem calendaire et Wilander, lui, ne voit pas comment il ne pourrait pas gagner 25 GC….

      • Bapt 3 février 2020 at 12:18

        Le Grand Chelem calendaire ? Il n’a pas réussi à le faire lors de ses meilleures années… pourquoi maintenant ?

        Quant aux 25 GC selon Wilander… s’il arrive déjà à 20 ce sera très bien. Il a gagné ses deux derniers assez à l’arrache. Et battre Thiem en 5 sets après avoir eu un tableau en carton alors que ce dernier était usé n’a rien d’extraordinaire. C’est bon à prendre dans l’escarcelle mais ce n’est une assurance sur rien.

        Enfin, pour donner du crédit à ce que raconte Wilander depuis longtemps. Je me souviens encore de son article avant son match Nadal / Federer à l’OA en 2012 je crois… « Federer va lui en mettre une bonne ». Ben voyons.

    • Jo 2 février 2020 at 19:29

      Marat porte beau ses quarante ans, il ne semble pas s’être laissé aller, comme d’autres, durant son après-carrière. Goran n’est pas mal non plus mais, plus vieux, il commence à ressembler à son père.

      • Perse 2 février 2020 at 20:00

        Safin a de beaux traits, une prestance et un air facétieux qui font son charme. En revanche, ses tatouages sont déguelasses et il s’en est couvert depuis la retraite.

  17. Nathan 2 février 2020 at 19:09

    Joker est tout de même le Prince des filous. Il bat Connors dans cet exercice qui était pourtant excellent, voire un maître également. Cette façon qu’il a d’être à l’agonie quand il est dominé, c’est du grand art. Et cette pause si judicieusement choisie pour repartir comme en 40 !

    • Bapt 2 février 2020 at 19:24

      Je l’ai surtout trouvé à la rue tennistiquement dans le troisième set mais physiquement il en donnait pas l’air de souffrir.

      ll est clair que son medical time out était bidon : il voulait faire le point dans sa tête. Dans les faits ça a très bien marché puisqu’il est revenu beaucoup plus serein et dans son tennis.

      Roger avait fait un truc assez proche en 2017 pour mieux attaquer le dernier contre Rafa (même si c’était sans doute un peu moins bidon et qu’il avait peut-être un petit quelque chose).

      • Anne 2 février 2020 at 19:44

        Contre Nadal et Wawrinka, Federer sort pour se faire soigner aux adducteurs, zone assez peu telegenique… Djokovic sort alors que de son propre aveu il n’avait rien médicalement. Il a affirmé ne plus sentir d’energie. Il n’avait donc aucune raison de sortir, encore moins avec son sac… la différence aussi entre Djokovic et Federer, le premier break assez rapidement derrière son MTO, Federer se fait breaker derrière….

        En conférence de presse Djokovic a affirmé que s’il tape par deux fois le pied de l’arbitre à qui il venait de reprocher de lui avoir mis deux warnings, dont un synonyme de perte du premier service, c’était purement amical. Avant qu’il n’en rit. Il a ensuite affirmé qu’il ignorait que le réglement l’en empêchait (c’est bizarre, ce n’est autorisé dans aucun sport). Rarement vu un joueur pro semblant aussi souvent ne pas connaître des dispositions du règlement.

    • Rubens 2 février 2020 at 23:45

      Nathan, je crois qu’il ne faut rien exagérer. Nastase, Connors et McEnroe surpassent largement Djoko en filouterie. Ceci dit, la comparaison me semble difficile car si tu veux les comparer il faut comparer les corps arbitraux devant lesquels ils ont évolué.

      Effacer une marque avant que l’arbitre ne puisse la vérifier, j’ignore combien ça vaudrait aujourd’hui, mais a minima probablement point perdu d’office, et un avertissement.

      Plus grave encore, le coup du type qui reçoit une injection dans les vestiaires pour terminer une finale de GC, c’est totalement impossible aujourd’hui. C’est pourtant ce qui s’est passé à l’US 83, ce qui prouve moins la filouterie de Connors que l’amateurisme du corps arbitral de l’époque, où traiter un problème se faisait à la bonne franquette, au mépris de toute équité sportive, et au mépris de l’adversaire. Il est vrai que l’adversaire était Ivan Lendl, représentant symbolique du tennis socialiste honni, et que sa défaite méritait bien quelques arrangements avec la morale.

      Ben Johnson est passé à la postérité comme un dopé, Jimbo comme un grand champion. Va comprendre…

      • antsiran23 3 février 2020 at 10:24

        Ce qui est louche chez Djokovic c’est qu’il ne terminait jamais un match. Il abandonnait. A cours de carburant. Et tout d’un coup il devenu indestructible. Force est de douter un minimum sur la probité du mec. Nadal lui il a démarré comme çà. On ne sait pas comment il était avant…

      • Bapt 3 février 2020 at 12:20

        Je n’ai pas trouvé Djoko indestructible à l’OA cette année ni d’ailleurs depuis un certain temps. Ses performances physiques, semblent être nulles, n’ont rien d’extraordinaires actuellement. C’était plutôt en 2011-2012 que c’était particulièrement louche.

        • Anne 3 février 2020 at 13:38

          En revanche, quand on le voit haletant dans son altercation avec l’arbitre et la façon dont il termine la partie avec 3 poumons, là, respect ! ;-)

      • Paulo 3 février 2020 at 14:43

        Rubens, il me semble que la lutte contre le dopage était beaucoup moins développée à l’époque de Jimbo qu’à notre époque ; du coup il n’est pas certain que Jimbo ait enfreint une loi en se faisant piquer à l’US 83 (sauf si tu as des éléments factuels précis là-dessus). Je suis à peu près certain que dans les années 70 voire 80, les joueurs de tennis, comme bien d’autres sportifs, pouvaient utiliser un certain nombre de substances, dont certaines « récréatives », en toute impunité, et que pas grand-monde n’y voyait quoi que ce soit de répréhensible.

        Et puisqu’il est question de Djokovic, je me souviens très bien de cette fois où à un changement de côté, il se cacha le visage sous une serviette pour prendre (vraisemblablement) un comprimé ; ça avait quelque peu défrayé la chronique… car pourquoi se cacher s’il est réglo ?

        • Bapt 3 février 2020 at 20:08

          Dans l’affaire de la piquouse de Jimbo il semble bien qu’il ait été en faute et qu’il le savait d’ailleurs. L’arbitre l’aurait engueulé mais ne serait pas allé plus loin (mais je ne me souviens plus très bien du contenu de l’article).

          Les filous du tennis, entre le pied de Jimbo, et le celui de l’arbitre de la finale d’hier, ont un lourd passif pédestre… 

        • Rubens 3 février 2020 at 22:33

          Salut Paulo,

          Cet épisode a déjà été traité sur ce forum : https://www.15-lovetennis.com/?p=16667.

          Même en 83 c’était interdit. C’est à cette occasion que l’un d’entre vous a sorti l’une des plus belles fulgurances que j’ai lues sur ce forum, en gros Connors avait parfaitement le droit de se prendre une injection de xylocaïne, il n’avait juste pas le droit de le faire pendant un match. C’est un peu comme si je disais à mon fils « Mais bien sûr mon chéri que tu peux rouler à contresens sur la route, griller tous les feux rouges et emplâtrer les piétons, le seul moment où tu n’as pas le droit de le faire c’est quand tu es ailleurs que sur ta PS4″.

          • Paulo 4 février 2020 at 11:49

            Quel mauvais joueur, ce Lendl ! Qu’on le pende !

          • Paulo 4 février 2020 at 11:59

            Ah, j’ai trouvé, c’est Antoine, le 10 sept à 22:01 (qui rappelle que la xylocaïne est simplement un analgésique)… et l’affreux Colin qui juste avant relativise…

            Antoine, reviens !

            • Rubens 4 février 2020 at 14:24

              C’est Antoine en effet. Je sais que toute question touchant à Lendl bouleverse sa capacité de jugement, mais là tout de même ça devait être de la bonne…

      • Nathan 3 février 2020 at 15:15

        Loin de moi l’idée d’accuser le Joker de turpitude, de dopage, ou d’effaçage de traces ou de score. Non, non. J’ai juste parlé de filouterie, au sens du droit pénal. Certes, une merveille de filouterie à plus de 4 millions de dollars. C’est pour cela que je l’appellerai désormais le « Prince des filous » car c’est une filouterie joliment réussie et rémunératrice.

        Tellement réussie, que j’y ai cru, comme beaucoup d’autres sur ce site. En même temps, j’y ai cru sans y croire vraiment puisqu’à la fin du 3ème set, je pensais à un match de ce bon vieux Connors contre je ne sais plus qui au cours duquel, Connors mal embarqué, fait croire à tous qu’il est quasi victime d’un malaise.

        Le match s’interrompt, Connors est assis sur une chaise, déjà un pied dans la tombe, demande un coca préalablement débarrassé de ses bulles pour faire durer un peu plus le plaisir. Puis se remet bravement, avec un courage extraordinaire, à essayer de jouer. Son pauvre adversaire tombe dans le panneau, perd de sa hargne et le fil de son jeu, quand il s’apercevra qu’il a été grugé, ce sera trop tard, couché sur sa balle dans son style inimitable, Jumbo envoie des pralines rasantes dans tous les coins du court.

        C’est un peu cela qu’a fait Djoko. Une filouterie bien menée, comme sait en faire un mec très fort et passablement très filou.

        Cela étant, il fallait être deux pour tomber dans le panneau. Et pas sûr qu’à ce moment du match, le plus fatigué des deux était celui qui était sorti reprendre ses esprits.

        Thiem a très bien joué durant cet AO. Ses deux matches contre Nadal et Zverev étaient durs et superbes. On pourra dire que c’est pas de chance pour Thiem, qu’il était épuisé. On pourra dire aussi, mezza voce, que c’est peut-être là la limite de la filière nadalienne pour vaincre le Prince des filous.

  18. Mat4 3 février 2020 at 18:17

    Très bel article, Rubens.

    Je dois, malheureusement, ajouter qu’à différents degrés, rien n’a vraiment changé depuis. Dans la plupart des cas, le travail des entraîneurs avec les jeunes continue à être un pillage mental, émotif et physique, surtout dans les pays où ce travail n’est pas réglementé, et les enfants et les parents ne sont pas protégés par des mesures bureaucratiques et par une fédération bien organisée. Le monde du tennis est, plus que jamais, un monde de filouterie, d’argent et, à la différence d’autres sports, de désespoir.

    Pour revenir sur AO, on a eu un beau tournois, avec des rencontres passionnantes, de gros combats, et du beau tennis. Le haut du tableau a offert quelques rencontres de très haut niveau ; de bons Medvedev-Wawrinka, Nadal-Kyrgios, Sandgren-Federer, Thiem-Nadal… La finale a été un combat surtout psychologique, où les deux joueurs ont dû faire face à leurs démons cachés. Djokovic s’est en le mieux sorti cette fois-ci, à la différence de leur match à RG.

    On parle beaucoup de ralentissements des surfaces, mais, après avoir jeté un coup d’oeil aux stats, je pense plutôt que les balles sont le plus grand facteur dans la vitesse du jeu. On peut facilement voir que, sur le même court, il y avait plus d’aces pendant les grosses chaleurs, moins d’aces avec des balles neuves. Malheureusement, le processus de sélection et le matériel moderne avantagent surtout les gros serveurs, et le nombre de services gagnants n’a jamais été si grand, si l’on peut croire aux statistiques d’UTS. La nouvelle génération ainsi utilise des raquettes plus légères.

  19. Paulo 4 février 2020 at 19:46

    Un article intéressant sur l’apport de Youzhny à Shapovalov sur le site de l’ATP :

    https://www.atptour.com/en/news/shapovalov-youzhny-feature-2020

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