Le bush de Kooyong (3/5)

By  | 4 janvier 2022 | Filed under: Actualité, Histoire

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Troisième partie : la traversée du bush (1976-1982)

Confronté à la désaffection massive des joueurs du monde entier, l’open d’Australie ouvre en 1976 une période de vaches maigres, avec des tableaux indignes d’un tournoi du Grand Chelem. Le palmarès des années 1969-1975, en première analyse, est fort respectable. Mais les légendes australiennes, qui ont porté le tournoi et son palmarès à bout de bras, ne seront bientôt plus là pour masquer le faible niveau général du tournoi, et la relève australienne n’est pas au niveau. Ailleurs qu’en Australie, Björn Borg et Jimmy Connors, bientôt rejoints par John McEnroe, se disputent le trône mondial. Mais ils boudent le Grand Chelem des Antipodes. Borg est le seul à s’en expliquer (en partie), en indiquant qu’il est prêt à venir à Melbourne si le Grand Chelem est en jeu ; ses échecs à l’US Open entre 1978 et 1980 priveront le public australien de sa présence.

La position du tournoi dans le calendrier est une difficulté supplémentaire. Mais elle s’intègre dans une problématique plus large. Pour rappel, l’accord de 1972 entre l’ITF et la WCT de Lamar Hunt aménage à ce dernier les quatre premiers mois de l’année civile. Et le circuit WCT qui se décline essentiellement sur le sol américain entre janvier et avril est tellement rémunérateur qu’il anéantit toute concurrence du Grand Prix, le circuit « officiel » de l’ITF. L’Australian Open n’a pas d’autre choix que de se positionner AVANT le circuit WCT, soit au moment de la trêve de Noël… C’est pourquoi, en 1977, l’ITF transige en faveur du Grand Chelem australien en positionnant le Masters début janvier de l’année suivante. Ce sont donc deux levées du tournoi australien qui seront prises en compte pour la qualification pour ce Masters 1977 disputé en janvier 1978. Ce qui ne changera pas grand-chose dans un premier temps : situé en début ou en fin de saison, le tournoi se tient pendant les fêtes de Noël, à des dates rédhibitoires pour tout le monde.

Le calendrier du Grand Prix au cours des années 70 est en lui-même une ineptie car il ne laisse aucun temps de repos aux joueurs. La situation de 2021, avec le Masters en novembre et le début de la saison suivante début janvier, nous fait oublier que dans les années 70 les douze mois de l’année étaient occupés par le circuit du Grand Prix. Un joueur souhaitant faire une pause en cours d’année était condamné à choisir la partie du monde où il ne se rendrait pas. Dans ces conditions, zapper l’open d’Australie, disputé en pleines fêtes de fin d’année et synonyme d’un déplacement particulièrement coûteux, était un choix logique tant pour l’organisme que pour le portefeuille.

Ajoutons que la dotation du tournoi, bien que croissant de manière exponentielle au cours des années 70, n’empêche pas un risque financier pour les tennismen. Un joueur situé aux alentours de la 40ème place mondiale ne touche pas des sommes telles qu’en perdant au premier tour du Grand Chelem australien il puisse rentrer dans ses frais. Pour bien préparer la levée australienne, un européen ou un américain se doit de venir longtemps à l’avance afin de s’acclimater à la chaleur de l’été austral, ce qui augmente les frais du déplacement. Et ne parlons pas de ceux qui se payent le luxe de venir avec leur entraineur… Beaucoup de joueurs qui se déplacent pour la levée des Antipodes au cours de cette période le font sous l’égide de leur fédération nationale qui prend en charge les frais de déplacement et d’hébergement. C’est entre autres le cas de la FFT, à qui le Grand Chelem australien doit beaucoup car en envoyant ses joueurs elle évitait au tournoi de trop ressembler à un championnat national.

Il ne faut pas chercher plus loin les raisons de la présence de quelques joueurs du top ten de l’époque dans les tableaux de la levée australienne : ils sont les seuls à pouvoir se permettre financièrement d’effectuer un long voyage down under afin de s’y produire dans de bonnes conditions. En revanche, plus on plonge dans les profondeurs du classement, et plus la proportion d’Australiens est importante. Conscients de cette réalité, les organisateurs ne se résoudront pas à un tableau à 128 joueurs, qui les forcerait à racler les fonds de leur tiroir national sans pour autant attirer des seconds couteaux étrangers qui ne peuvent sécuriser financièrement un tel déplacement.

1976 (26 décembre 1975 – 4 janvier 1976 – Dotation 65000$)

Finale Coupe Davis 1975 (Suède, du 19 au 21 décembre 1975) : Suède/Tchécoslovaquie (Borg, Kodes)

Masters 1975 (du 2 au 7 décembre 1975, Stockholm) : Vilas, Borg, Ashe, Orantes, Nastase, Ramirez, Panatta, Solomon

43 Australiens, contre 21 pour le reste du monde. Stan Smith est le seul étranger d’envergure, et une blessure récurrente au coude le prive de jouer les premiers rôles depuis des années. Les huit quarts de finalistes sont australiens, et le mieux classé est… Ken Rosewall, encore n°6 mondial à 41 ans. Newcombe sort d’une année blanche, ses résultats de l’automne 1975 sont maussades, et il pointe au 20ème rang mondial, avec le dossard de n°2. Le record de Mark Edmondson – 212ème joueur mondial, il est le joueur le plus mal classé à remporter un titre du Grand Chelem, un des records les mieux gardés du tennis – doit donc d’abord être tempéré par la faiblesse du tableau cette année-là. A titre de comparaison, le succès de Roberto Carretero en 1996 à Hambourg est autrement plus probant du point de vue de l’opposition rencontrée.

Détenteur de 11 misérables points ATP à l’ouverture de cette cuvée, Edmondson est en fait un amateur qui a fait ses premières armes sur le circuit professionnel au cours du semestre précédent. Il s’est financé un premier voyage tennistique en Europe à l’été 1975 en étant homme de ménage dans un hôpital ou vendeur dans une quincaillerie. Enorme travailleur, il progresse à pas de géant au fil des mois, mais craint longtemps de ne pouvoir rentrer en Australie pour le tournoi, faute de moyens financiers. La victoire d’Edmondson sonne comme une belle récompense et le met à l’abri financièrement pour quelque temps. Il s’offrira plus tard deux demi-finales en Grand Chelem, à Kooyong en 1981 mais surtout à Wimbledon en 1982, l’année de son meilleur classement (15ème). Le niveau réel d’Edmondson est donc nettement supérieur à son classement au moment de son titre surprise (sans doute top 20), mais sa victoire souligne avant tout la faiblesse du tableau de l’open d’Australie cette année-là. Et ce n’est pas fini…

 

1977 (3-9 janvier – Dotation 200000$)

Finale Coupe Davis 1976 (Chili, du 17 au 19 décembre 1976) : Chili/Italie (Panatta, Barazzutti)

Masters 1976 (du 7 au 12 décembre 1976, Houston) : Orantes, Ramirez, Vilas, Solomon, Dibbs, Gottfried, Tanner, Fibak

Le déplacement de cette levée aux premiers jours de janvier n’est sans doute pas étranger à la présence de deux Top Ten cette année-là, Guillermo Vilas (6ème) et le bombardier américain Roscoe Tanner (10ème). La délégation américaine est également emmenée par Arthur Ashe (12ème). Avec 28 joueurs sur 64, l’armada étrangère se rapproche enfin, en termes d’effectif, du réservoir local. L’incontournable Ken Rosewall, 42 ans, est le meilleur espoir national du haut de sa 13ème place mondiale, et il tiendra d’ailleurs sa place. Le petit maître de Sydney atteint sa 25ème et dernière demi-finale en Grand Chelem, quasi-conclusion d’une fabuleuse aventure tennistique de 26 ans où il aura magnifiquement tiré son épingle du jeu malgré la concurrence des Hoad, Gonzales, Laver et autres Newcombe.

La finale oppose Vilas à Tanner, pour une victoire probante du gaucher Américain en trois sets. Doté du meilleur service du circuit, frappé balle montante (une originalité à l’époque), Tanner frappe un grand coup, et c’est désormais du côté de Wimbledon qu’il est attendu et redouté. Il atteindra la finale en 1979, et il faudra toute la science du retour de service de Borg pour l’arrêter de justesse en cinq sets.

 

1977 (19-31 décembre – Dotation 200000$)

Finale Coupe Davis 1977 (Australie, du 2 au 4 décembre 1977) : Australie/Italie (Roche, Panatta, Barazzutti)

Masters 1977 (du 4 au 8 janvier 1978, New York) : Connors, Vilas, Borg, Gottfried, Dibbs, Orantes, Ramirez, Tanner

Comme indiqué plus haut, 1977 propose deux éditions du Grand Chelem australien, la seconde précédant le Masters 1977 disputé début janvier 1978. La conséquence est un retour aux dates des fêtes de fin d’année, avec une mini-saison de deux semaines sur le gazon australien en amont du tournoi. Inflation oblige, la dotation commence à attirer les étrangers (28 sur 64), notamment les Américains. Avec Gerulaitis, Tanner, Smith et Gullikson, la bannière étoilée compte 4 des 8 têtes de série.

Le tenant du titre Roscoe Tanner est bien là mais, hors de forme, il s’incline en trois petits sets au premier tour face à un illustre inconnu, le Néo-Zélandais Chris Lewis, futur finaliste à Wimbledon. A noter aussi le magnifique parcours de John Lloyd, futur époux de Chris Evert, qui atteint la finale (en battant notamment un Newcombe vieillissant) et pousse Gerulaitis aux cinq sets. Le Britannique culminera quelques mois plus tard à la 21ème place mondiale.

Cette cuvée couronne donc Vitas Gerulaitis, qui a atteint quelques mois plus tôt les demi-finales à Wimbledon, où il a livré un match extraordinaire face à Björn Borg, perdu 8/6 au cinquième set. 4ème mondial en fin de saison, l’Américain inaugure avec cette victoire une présence régulière dans le top 5 mondial. En l’absence de Borg et Connors, et même de Vilas (vainqueur à Roland Garros et l’US Open cette année-là), l’Américain obtient là sa seule victoire en Grand Chelem. Mais ce sont ses prestations dans les autres majeurs (5 demi-finales et 2 finales) qui marqueront les esprits, en particulier sa rivalité malheureuse avec Borg qu’il ne battra jamais en 16 confrontations.

 

1978 (25 décembre 1978 – 3 janvier 1979 – Dotation 300000$)

Finale Coupe Davis 1978 (Etats-Unis, du 8 au 10 décembre 1978) : Etats-Unis/Grande-Bretagne (McEnroe, Gottfried, Lloyd)

Masters 1978 (du 10 au 14 janvier 1979, New York) : Connors, McEnroe, Dibbs, Gottfried, Ramirez, Solomon, Barazzutti, Ashe

Couleur albiceleste pour cette édition, la seule de toute l’histoire du Grand Chelem dont les deux premières têtes de série sont des Argentins, Guillermo Vilas et… Jose-Luis Clerc, 15ème mondial. Ken Rosewall, qui vient de remporter les derniers titres de sa carrière, est encore tête de série n°7 à 44 ans !

Clerc, en abandonnant au bout d’un set, sera la première victime de la belle histoire australienne de cette édition, John Marks, 177ème mondial. Surtout connu comme joueur de double, il franchit pour la seule fois de sa carrière le cap du… deuxième tour en Grand Chelem, et réussit le tournoi de sa vie. John Alexander (tête de série n°6) en quarts de finale, et surtout Arthur Ashe (n°3) en demi-finales, vaincu 9/7 au cinquième set après avoir eu une balle de match, sont les principales victimes de l’étoile filante.

Le dernier mot reste à Vilas, vainqueur sans surprise d’une édition désertée par les cadors Borg, Connors et McEnroe. Tony Roche, pourtant vieillissant, sera le seul à le pousser aux cinq sets, en quarts de finale. Avec 30 non-Australiens sur 64 participants, une ouverture semble amorcée, bien que les dates soient toujours aussi rédhibitoires.

 

1979 (24 décembre 1979 – 2 janvier 1980 – Dotation 350000$)

Finale Coupe Davis 1979 (Etats-Unis, du 14 au 16 décembre 1979) : Etats-Unis/Italie (McEnroe, Gerulaitis, Panatta, Barazzutti)

Masters 1979 (du 9 au 13 janvier 1980, New York) : Borg, Connors, McEnroe, Gerulaitis, Tanner, Vilas, Solomon, Higueras

Rosewall et Newcombe absents, Roche battu en huitièmes de finale, une page se tourne lors de cette édition où les légendes australiennes ne sont plus là pour animer le tableau. Mark Edmondson, bon pied bon œil, rate de peu le dernier carré, vaincu en cinq sets par son compatriote Colin Dibley, âgé de 35 ans et dont le meilleur classement fut 26ème mondial en 1973…

Le tennis australien est en voie de disparition du plus haut niveau. Avec 38 Australiens sur un tableau de 64 joueurs, le tournoi opère un retour vers des agapes nationales. Les deux derniers obstacles pour Guillermo Vilas seront néanmoins deux Américains, Victor Amaya et John Sadri. Le gaucher argentin a bel et bien conservé un titre du Grand Chelem, sur gazon et non pas sur terre battue. Connaissant le pédigrée du bonhomme sur ocre, on aura du mal à présenter l’Open d’Australie de cette époque-là comme un véritable Grand Chelem. Du point de vue de l’opposition rencontrée par Vilas, on en est loin.

 

1980 (26 décembre 1980 – 4 janvier 1981 – Dotation 350000$)

Finale Coupe Davis 1980 (Tchécoslovaquie, du 5 au 7 décembre 1980) : Tchécoslovaquie/Italie (Lendl, Panatta, Barazzutti)

Masters 1980 (du 14 au 18 janvier 1981, New York) : Borg, McEnroe, Connors, Mayer, Vilas, Lendl, Solomon, Clerc

Avec 26 représentants sur 64, la délégation australienne est pour la première fois en minorité, dépassée par la délégation américaine (27 joueurs) ; le tableau s’internationalise. Une première qui reflète l’ultra-domination américaine en ce début d’années 80 : dans le top 100, les Américains se taillent désormais la part du lion, avec notamment des pointures du double qui ont également un classement honorable en simple.

Paul McNamee et Peter McNamara, seconds couteaux du circuit jusqu’au milieu des années 80 (mais spécialistes du double, comme tout Australien qui se respecte) réalisent de beaux parcours. Mais c’est un autre Australien, Kim Warwick, qui attire la lumière en faisant tomber le double tenant du titre Guillermo Vilas en cinq sets en demi-finales. Dans l’autre moitié du tableau, la tête de série n°2 est un jeune Tchécoslovaque, Ivan Lendl, qui commence à faire parler de lui. Mais il s’incline en cinq sets au deuxième tour face à l’Américain Pat Dupre. Ivan n’en est qu’au début de ses tourments sur gazon…

C’est Brian Teacher, tête de série n°8, qui rafle la mise. Solide attaquant américain, il obtient ici sa seule victoire en Grand Chelem, quelques mois avant d’atteindre le 7ème rang mondial. Il atteindra deux autres quarts de finale majeurs, en Australie et à Wimbledon en 1982. Une nouvelle édition difficile, synonyme de vaches maigres pour la levée des Antipodes.

 

1981 (24 décembre 1981 – 3 janvier 1982 – Dotation 400000$)

Finale Coupe Davis 1981 (Etats-Unis, du 11 au 13 décembre 1981) : Etats-Unis/Argentine (McEnroe, Tanner, Vilas, Clerc)

Masters 1981 (du 13 au 17 janvier 1982, New York) : McEnroe, Lendl, Connors, Clerc, Vilas, Teltscher, Gerulaitis, Tanner

En l’absence du tenant du titre Brian Teacher, le principal favori est une fois de plus Guillermo Vilas. Mais l’Argentin approche la trentaine, et connaît un déclin sur le plan physique. Il s’incline en trois sets en huitièmes de finale contre l’une des surprises américaines du tournoi, Hank Pfister. Mark Edmondson se rappelle au souvenir de tous en atteignant le dernier carré, mais il s’y incline face à Johan Kriek, tête de série n°4. A 23 ans, le Sud-Africain est en pleine ascension. Un an plus tôt il a mené deux sets à zéro face à Borg en demi-finale de l’US Open, avant de s’effondrer physiquement ; ce n’est pas un inconnu, et son tennis d’attaquant de fond de court prenant tous les risques ne manque pas de panache.

Johan Kriek paie toutefois sa nationalité : l’Afrique du Sud est alors mise au ban de la communauté internationale pour cause d’Apartheid, et ses ressortissants sportifs sentent des regards inquisiteurs, voire réprobateurs, du public, des médias et des instances sportives, partout où ils passent. Kriek, dont la langue maternelle est l’Afrikaner (la langue des colons d’origine néerlandaise), optera sagement pour la nationalité américaine l’année suivante, comme nombre de ses compatriotes.

 

1982 (29 novembre – 13 décembre – Dotation 562500$)

Finale Coupe Davis 1982 (France, du 26 au 28 novembre 1982) : France/Etats-Unis (McEnroe, Mayer, Noah)

Masters 1982 (du 18 au 23 janvier 1983, New York) : Connors, Vilas, Lendl, McEnroe, Kriek, Denton, Noah, Gerulaitis, Clerc, Wilander, Gomez, Higueras

Une année de transition, pour un tournoi qui se cherche encore mais qui offre cette année-là plusieurs indices de renouveau. Un pas en avant avec le changement de dates, le tournoi étant déplacé à la première quinzaine de décembre, afin d’attirer plus de monde. Du coup, le tournoi propose un tableau de 96 joueurs et 7 tours, et se rapproche enfin du format Grand Chelem.

Des bizarreries, en revanche, avec tout d’abord des têtes de série pas forcément exemptes de premier tour. Hank Pfister, tête de série n°6, se voit ainsi obligé de disputer un premier tour, avant d’affronter… un qualifié au deuxième tour, qui lui dispute son premier match du grand tableau. Le tournoi sera surtout marqué par les intempéries, qui noient le gazon et obligent les organisateurs à faire disputer le troisième tour et les huitièmes de finale en deux sets gagnants ! Pour le reste, les ténors du tennis sont encore absents, et du coup on reprend les mêmes et on recommence : Paul McNamee, Steve Denton, Brian Teacher et Hank Pfister sont de vieilles connaissances, tout comme le vainqueur Johan Kriek qui conserve son titre, non sans batailler jusqu’au tie-break du cinquième set en demi-finale contre McNamee. A noter qu’on retrouve en quarts de finale six Américains et deux Australiens, dont un jeune de 17 ans plein de fougue, dont on n’a pas fini de parler : Pat Cash.

 

 

 

 

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106 Responses to Le bush de Kooyong (3/5)

  1. Rubens 4 janvier 2022 at 10:39

    Je reprends donc le fil de mon histoire, non sans regretter d’interrompre notre papotage sur l’âme slave en tennis, en littérature et en cinéma. Mais rien ne vous empêche de poursuivre sur ce fil. Jo, je ne sais pas si nous avons éclairé ton choix !

    J’en profite pour vous souhaiter à tous mes meilleurs vœux pour 2022, la réussite, la santé, sans oublier de belles émotions tennistiques. L’Australian Open, dont il est question ici, approche, et brille aujourd’hui de mille feux. Enjoy !

  2. Anne 4 janvier 2022 at 14:23

    Djokovic va sans doute se plaindre jusqu’à la fin de sa carrière d’être le mal-aimé, mais il a tendance à tout faire pour… lui qui vient d’annoncer être en chemin pour l’Open d’Australie où il a donc bel et bien reçu une exemption médicale pour arriver à Melbourne et prendre part à l’Open d’Australie. Hâte de voir l’accueil que vont lui réserver les habitants de Melbourne eux qui ont eu à subir parmi les confinements les plus longs de la planète ET qui doivent être dûment vaccinés pour pouvoir assister aux matchs du tournoi

    • Rubens 4 janvier 2022 at 14:49

      Figure-toi que j’étais prêt à donner quitus à Djoko de sa sincérité, dans l’hypothèse où il ne serait pas venu. C’est bien lui qui a affirmé ses positions avec force depuis le début de cette pandémie, positions discutables d’ailleurs, qui sont débattues ad nauseam absolument partout, à propos des « vaccino-sceptiques » (terme volontairement simplificateur), et qui dépassent de loin le seul cas de Novak Djokovic. Je lui aurais trouvé un certain panache à dire au monde entier « Je ne prononce pas des paroles en l’air, et je vais jusqu’à renoncer à un GC pour y rester fidèle ».

      Mais non, le naturel roublard reprend le dessus.

      Par contre, attention, rappelez-vous ce qui s’est passé l’an passé : le public new-yorkais qui l’a soutenu, bruyamment même contre Medvedev, l’a perturbé plus qu’autre chose, alors que le public de Melbourne, qui l’a sulfaté suite à sa pseudo-déchirure abdominale, n’a fait que le galvaniser.

      • Anne 4 janvier 2022 at 16:26

        je suis totalement d’accord avec toi

        oui, je suis pas loin de penser comme toi. Mais d’un autre côté, c’est quelque chose d’avoir le public acquis à la cause adverse et une autre que d’avoir le public véritablement contre soi. A la place des habitants de Melbourne, doublement vaccinés (parce qu’eux non pas le choix que de l’être pour assister aux matchs… cherchez l’erreur), qui ont eu à subir plus que 200 jours de confinement, j’aurais tendance à ne pas me contenter que d’être pour son adversaire ;-)

      • Nathan 4 janvier 2022 at 20:16

        Il est temps de reprendre mon baluchon direction la Bosnie-Herzégovine et la Pyramide…

      • Sebastien 4 janvier 2022 at 21:30

        Rubens, comment pouvais-tu croire qu’un type aussi malhonnête que Djokovic aurait pu faire preuve de sincérité et de panache ? Roublard le mot est bien faible. Tout chez ce joueur est fake, anormal, surjoué.
        Tu as raison, il sera inarrêtable, trop content de son mauvais coup réussi de plus, et puisant dans l’animosité du public.
        L’OA et Wimbledon sont pour lui, et il faudra être sacrément fort pour le battre à Roland et à l’US Open.

      • Sebastien 4 janvier 2022 at 21:32

        Nathan, il te faut meuler ces pyramides qui rayonnent de trop chimiques super-pouvoirs. Prends conscience que ce sont des caissons hyperbares géants. Donne tout afin de briser l’oeuf !

      • Rubens 4 janvier 2022 at 23:00

        Sébastien, oui je suis un rêveur, et d’ailleurs je vais continuer à rêver :

        1. Que la presse australienne fasse pression sur Tennis Australia pour connaître la raison de sa dispense de présenter un pass vaccinal valide. Je me souviens comment avaient été accueillis les remarques du Djoker sur le confinement imposé aux joueurs-euses. La presse était au diapason des Australiens, qui n’étaient pas disposés à rigoler sur la question.

        2. Que ces adversaires, un par un, refusent de l’affronter, ne sachant pas s’il est vacciné ou non.

        3. Que le public quitte les bords du terrain à l’approche d’un match de Novak, pour la même raison. Que ce même public prenne la fuite dès que Novak pointe à l’horizon.

        Au bout de quatre ou cinq jours à ce régime, c’est peut-être le tournoi lui-même qui serait menacé.

        • Anne 5 janvier 2022 at 11:38

          le fait même qu’il ait pu demander une dérogation n’implique-t-il pas qu’il ne soit pas au moins doublement vacciné ?
          L’autre interrogation est aussi son exemption vaccinale lui permet-elle d’être aussi exempté de la quatorzaine (dizaine ?) imposée aux non-vaccinés ?

          Les médias australiens sont déjà vent debout contre lui et sa dérogation, et il n’est pas encore arrivé. Les médias anglo-saxons peuvent déjà être féroces sans motifs, alors quand ils en ont… si en plus Tennis Australia et le gouvernement australien le somment de s’expliquer…

        • Nath 5 janvier 2022 at 20:46

          3bis. Que le public assiste à ses matches dans un silence pesant. L’indifférence totale n’a pas encore été testée.

          • Rubens 6 janvier 2022 at 01:03

            Nath, je crois que je préfère encore le 3. Du moins en première semaine. Le Djoker ne ménage pas ses efforts depuis deux mois pour nous expliquer qu’il est le tennis à lui tout seul, chose que seule la pauvre Peng Shuai a réussi à faire oublier (à son corps défendant). Mais si j’avais mon billet pour Melbourne Park, je me rappellerais quand même qu’il y a d’autres matchs à voir.

            La meilleure manifestation de l’indifférence, c’est de ne même pas être là.

  3. Nathan 5 janvier 2022 at 13:05

    Nul doute que les médecins personnels de Slip trouveront la bonne explication pour justifier ce privilège hallucinant dans le contexte.

    Voici un florilège de motifs, à puiser dedans sans modération :

    Selon la Haute Autorité de santé (HAS), plusieurs cas de contre-indications médicales sont définitifs :

    une contre-indication inscrite dans le résumé des caractéristiques du produit (RCP) :
    antécédents d’allergie documentée à l’un des composants du vaccin (notamment polyéthylène-glycols) et par risque d’allergie croisée aux polysorbates ;
    réaction anaphylactique au moins de grade 2 (c’est-à-dire atteignant 2 organes) à une première injection du vaccin posée après expertise allergologique ;
    épisodes de syndrome de fuite capillaire (contre-indication pour les vaccins Janssen et Vaxzevria (ou AstraZeneca) ;
    personnes ayant présenté un syndrome thrombotique et thrombocytopénique (STT) suite à la vaccination par Vaxzevria (ou AstraZeneca) ;
    une recommandation médicale de ne pas initier une vaccination (première dose) :
    syndrome inflammatoire multi systémique pédiatrique (PIMS) post-infection par SARS-CoV-2 ;
    myocardites ou myo-péricardites associées à une infection par SARS-CoV-2.
    une recommandation établie après concertation médicale pluridisciplinaire de ne pas effectuer la seconde dose de vaccin suite à la survenue d’un effet indésirable d’intensité sévère ou grave attribué à la première dose de vaccin (par exemple : la survenue de myocardite, de syndrome de Guillain-Barré…).
    une recommandation établie par un centre de référence maladies rares (CRMR) ou un centre de compétence maladies rares (CCMR) après concertation médicale pluridisciplinaire (avis collégial) de ne pas initier la vaccination contre le Covid-19.
    2 contre-indications médicales sont temporaires :

    traitement par anticorps monoclonaux anti-SARS-CoV-2 ;
    myocardites ou péricardites d’étiologie non liée à une infection par SARS-CoV-2, survenues antérieurement à la vaccination mais toujours évolutives.

    • Colin 5 janvier 2022 at 13:13

      C’est ça, tu as trouvé : Djoko a fait récemment un épisode de syndrome de fuite capillaire.
      Oups, zut, non, je confonds avec Rafa.

    • Rubens 5 janvier 2022 at 17:48

      Nathan, c’est bien ce qui me fait le plus peur dans cette histoire. Une commission indépendante australienne examine les demandes d’exemption, soit. Mais quid des demandes elles-mêmes ? Qui fournit ces pièces, si ce n’est l’entourage médical de « Slip » ? Et là pardon, mais vu la moralité du personnage et son statut de demi-dieu national, je ne crois pas que des considérations d’éthique médicale pèsent quoi que ce soit par rapport à ce statut. Ce que confirment les journaux serbes depuis ce matin. Nole sera en lice pour sa 10ème rugissante à Melbourne, c’est bien là tout ce qui compte et peu leur importe de s’immiscer dans le fond de la question.

  4. Jo 5 janvier 2022 at 17:05

    Novak Djokovic : « Les vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. »

    • Rubens 5 janvier 2022 at 17:30

       » Et les responsables ne sont pas de vrais citoyens. « 

    • Anne 5 janvier 2022 at 20:42

      bon, pour le moment, c’est surtout les autorités douanières australiennes qui ont décidé d’emmerder les non-vaccinés ;-)

      • Anne 5 janvier 2022 at 23:33

        Et sauf si ses avocats trouvent un subterfuge miraculeux.. il semble que Djokovic ait bel et bien perdu une occasion de remporter son 21e Grand Chelem…

  5. Montagne 5 janvier 2022 at 21:05

    En dehors de « l’affaire Djoko-vice », nos français Moutet et Paire se sont encore fait remarquer en Australie, le niveau monte.

  6. Colin 5 janvier 2022 at 21:25

    L’article de Rubens (parlons-en un peu) commence bien: « Confronté à la désaffection massive des joueurs du monde entier, l’open d’Australie ouvre en 1976 une période de vaches maigres ». En version 2022 ça pourrait donner « Confronté à la désaffection massive des non-vaccinés du monde entier, l’open d’Australie ouvre en 2022 une période troublée, entre vraies-fausses exemptions médicales et retenues à l’aéroport de Melbourne ».
    Excellent article encore Rubens, vous êtes du bâtiment mon ami.
    Quant à Brian Teacher, c’est toujours mieux quand il a la bouche fermée. Je me souviens de lui comme un joueur qui avait les dents qui rayaient le court, mais pas par ambition :
    Il a la bouche pleine de dents

    Bref comme on disait quand j’étais jeune, « il a la bouche pleine de dents ».

    • Guillaume 5 janvier 2022 at 22:38

      C’est moi ou sur ces deux photos il ressemble un peu à Timothy Dalton ?

      Je reviens plus tard causer OA, le temps que Djoko arrête de faire son intéressant.

      • Rubens 5 janvier 2022 at 22:59

        Ca fait deux mois qu’il fait son intéressant, et je crois qu’on n’est pas au bout du suspense ! Si tu attends qu’il arrête on ne te revois plus avant le mois prochain !

    • Rubens 5 janvier 2022 at 23:02

      Merci Colin, de me répondre sur l’article, qui il est vrai ne pèse pas bien lourd par rapport au feuilleton Djoko… Mais je crois qu’il s’est donné pour mission d’égayer nos soirées au coin du feu, en gros depuis le Masters, puisque ça fait deux mois qu’on ne parle que de lui (seule la pauvre Peng Shuai s’est fait une petite place dans l’actu…).

      Moi qui essaie de distraire mon prochain avec des sujets improbables, que puis-je faire à côté d’une telle furia médiatique ?

      • Sebastien 6 janvier 2022 at 01:45

        Ta saga-fleuve est éblouissante, Rubens, un véritable délice, y compris pour les incultes comme moi. Sois remercié. Vraiment.

        Mais il est vrai qu’il est difficile de lutter face à l’énorme aura négative et histrionique de Djokovic. Djokovic n’est pas un demi-dieu, il est le Fils de Dieu, comme l’expliquait Srdjan il y a déjà des années.

        Et la médecine (peut-on encore l’appeler ainsi ?) qui a transformé le joueur au physique fatigable et fragile jusqu’à 2010 en un surhomme bien plus fort que Nadal est bien évidemment capable de produire toutes les preuves.

        On est au coeur d’une mécanique infernale de l’imposture virtuose, bien mieux huilée que celle de Lance Armstrong. Il faut rendre cet hommage à Djokovic qui est probablement le plus gros fake de tout le sport contemporain.

        • David 6 janvier 2022 at 06:33

          J’habite en Australie depuis dix-huit mois (et je vais avoir la chance d’aller assister à l’open d’Australie dans dix jours !) et je peux vous dire que l’attitude de Djokovic ne passe pas ici. Les Australiens sont très attachés aux règles et à l’égalité de traitement par rapport à ses règles et beaucoup n’ont déjà pas digéré l’épisode de l’an dernier où le Top 3 avait déjà été conspué pour son traitement de faveur. Ajoutez des élections législatives à venir et le besoin du premier ministre de bomber le torse alors qu’il est fortement critiqué pour sa gestion du Covid…

  7. Jo 6 janvier 2022 at 08:57

    De Novak Djokovic Viktor Navorski : https://www.youtube.com/watch?v=iZqQRmhRvyg
    C’est le grand retour de Nole le Rom : « Donner papiers pourr moi chi vous plé. »

  8. Guillaume 6 janvier 2022 at 10:48

    Bon en gros de ce qui commence à se dessiner, Novak s’est pointé la bouche en coeur en mode « c’est moi Novak c’est moi le roi, mon médecin de famille depuis 5 générations atteste que j’ai eu le Covid depuis moins de 6 mois, croyez-le sur parole et laissez-moi entrer »… Pas de bol, l’opinion publique chauffée à blanc par deux années sous cloche (je regardais récemment un docu sur Sasha Zhoya, la perle de l’athlé français née à Perth, il a laissé ses illusions de grandes choses à la perche dans ces deux années perdues faute de pouvoir pratiquer la discipline) a – ô surprise – mal pris ce qui sentait le passe-droit à 100km à la ronde et le tollé a obligé les politiques (élections en vue, en plus) à se saisir du dossier.

    Une fois de plus ces derniers mois le tennis montre un bien sale visage :
    - son n°1 mondial en porte-drapeau des antivax : bon ça encore il n’est pas seul, MAIS qui refuse d’assumer les conséquences de ses choix et réclame tout de même des passe-droits juste parce qu’il est Novak. Dingue à quel point il est Janus entre sa volonté d’être aimé et ses actes toujours plus clivants. Dingue aussi à quel point il doit avaler des couleuvres pour accéder à ce statut tant convoité de tennisman le plus titré du Big 3 : le public de Wimbledon – Wimbledon, quoi, le tournoi de tennis le plus feutré du monde ! – qui prend bruyamment fait et cause pour son adversaire, la disqualification à l’US, les portes fermées en Australie… Aucune avanie ne lui sera épargnée. Au passage aussi : Adria Cluster Tour, syndicat plus ou moins fumeux, disqualification à l’US, record égalé des 20 Chelems de ses acolytes, Grand chelem calendaire joué jusqu’au dernier match du dernier tournoi, imbroglio aux frontières australes… Il y a un roman à écrire sur les 18 derniers mois vécus par Djoko. Sans dec, c’est digne d’une telenovela.
    - l’OA et Tennis Australia qui n’en finissent pas de se décrédibiliser. J’avais déjà halluciné l’an passé quand Tiley avait clairement assumé de favoriser les tops joueurs puisque c’est eux qui font tourner le business, mais là on franchit encore une étape. Est-ce qu’ils ont minimisé le tour de vis, ou tenté de forcer la main aux autorités, en disant à Djoko « vazy viens, une fois devant le guichet ils devront bien te laisser entrer » ? Ce qui me frappe c’est à quel point les organisateurs de l’OA, dans leurs attitudes, se comportent toujours comme le vilain petit canard des 4 GC tel que décrit par Rubens dans sa série du moment : on dirait que pour eux l’absence d’un top joueur est inconcevable, un drame, un aveu de faiblesse… Là où les autres GC (RG et Wim surtout) aiment à se considérer plus grand que les champions, l’OA assume clairement sa vassalité envers les vedettes. Comme si dans leur esprit ils n’avaient toujours pas tourné la page de leurs années passées à la traîne des autres GC.

    • Jo 6 janvier 2022 at 10:53

      « Dingue à quel point il est Janus entre sa volonté d’être aimé et ses actes toujours plus clivants. » Novak est clairement candidat au titre, il s’arrange donc pour faire parler de lui.

    • David 6 janvier 2022 at 11:24

      D’accord avec ça. Sans minimiser l’attitude de Djokovic, j’ai effectivement l’impression que la fédé australienne l’a un peu mené en bateau sur son visa. Jugement reporté à lundi avec possible appel devant la cour suprême, autant dire que la décision risque de tomber après le début du tournoi…

    • Rubens 6 janvier 2022 at 11:27

      Guillaume, dans mes bras !

      Pour pinailler, je crois que « clivant » n’est même plus adapté à la situation. Le clivage, s’il y en a un, se situe entre la Serbie et le reste du monde. Je suis vraiment dubitatif sur la mentalité des gens dans ce pays. Quand je songe au traitement par la presse française des absences de Gaël en CD (notamment en 2016), des propos de Gillou sur la rémunération dans le tennis féminin, de l’exhib de Kinder Jo à la suite de la finale de CD 2014 ou du Miamigate de Richie, je me dis qu’il y a un véritable gouffre culturel entre la France et la Serbie sur le traitement de leurs héros respectifs.

      • Elmar 6 janvier 2022 at 11:35

        Les Serbes sont extrêmement nationalistes et sont très très à fleur de peau sur la question identitaire. L’idée que le président de la Serbie s’en mêle est quand même ubuesque. Je ne peux pas imaginer le président suisse faire pression sur un autre gouvernement pour soutenir un sportif local.

    • Elmar 6 janvier 2022 at 11:28

      J’ai clairement l’impression que Craig Tiley a voulu forcer la main aux autorités. Ca fait des mois qu’il fait du lobbying en tentant de faire accepter l’idée d’une exemption pour Djoko. J’ai l’impression qu’on a passé des semaines à avoir une communication en boucle avec Tiley qui dit « on va faire venir les meilleurs » et des membres du gouvernements australiens qui annonçaient droit derrière « il n’y aura pas d’exception ».
      Djoko, s’il n’est pas exempté de quelque chose, c’est de sa part de responsabilité. Mais je considère surtout que le résultat de ce bourbier, c’est Tiley.
      Les antivax sont à fond derrière Novax Djokovid (abusé comme son nom semble prédestiné!) en tous cas maintenant, qui se retrouve dans la peau de porte-étendard des libertés.

    • Colin 6 janvier 2022 at 12:58

      Pendant ce temps, Nadal prend position d’une façon assez claire, qui n’est pas pour me déplaire, même s’il refuse évidemment de (trop) accabler Novax Djokovid (ah ah je l’adore celle-là, elle a fait ma journée)
      https://www.eurosport.fr/tennis/open-d-australie/2022/nadal-si-djokovic-l-avait-voulu-il-aurait-joue-en-australie-sans-probleme_sto8694625/story.shtml

      • Rubens 6 janvier 2022 at 13:02

        J’aime beaucoup « Slip » aussi. Copyright Nathan, que je m’efforce de ne pas trop solliciter car il prépare sa mission vers la Pyramide de Bosnie-Herzégovine, et les dernières heures ont dû le perturber sur la nécessité ou non de sa mission.

        • Nath 6 janvier 2022 at 23:22

          Djoko slip ? je ne crois pas que ça vienne de Nathan. Pour moi, c’est du Sam : http://www.15-lovetennis.com/?p=10338&cpage=2#comment-77352

          Sinon, j’ai lu les deux premiers volets (et appris plein de choses) mais n’arrive pas à me mettre sur le 3° vu la hausse du nombre de commentaires.

        • Nathan 7 janvier 2022 at 20:56

          Je confirme que « Slip » n’est pas de moi mais j’eusse aimé tant ce sobriquet met en évidence la pathologie narcissique assez déplaisante de l’individu : « regardez comme je suis beau et regardez-moi comme Maman (et Papa) me regardent ».

  9. Rubens 6 janvier 2022 at 15:07

    Les choses avancent sur le site de l’Equipe : https://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Enquete-sur-un-joueur-et-un-officiel-entres-en-australie-sans-etre-vaccines/1308768

    Voici les premiers éléments, qui demandent évidemment à être confirmés, ainsi que les questions qu’ils soulèvent.

    « Ses documents étaient très insuffisants et il n’a pas été en mesure d’apporter d’autres éléments »

    Ce qui expliquerait que son entrée sur le territoire australien ait été refusée, contrairement à un autre joueur et à un officiel dont les requêtes ont été acceptées.

    Oui, les choses avancent.

    1. Il semble acquis que Slip n’est pas vacciné.

    2. Il a donc demandé une exemption.

    3. Question : pourquoi les éléments qu’il a fournis ont été jugés acceptables par Tennis Australia, puis par une commission médicale indépendante, mais pas par les services de l’immigration de l’aéroport de Melbourne ?

    3bis. Pataquès australo-australien : les différentes entités concernées ont-elles traité la demande de Slip selon les mêmes critères ? Et pourquoi les documents étaient-ils « insuffisants » pour X mais suffisants pour Y ? Sur cette question, Craig Tiley est sur la sellette, mais la « commission indépendante » aussi.

    4. S’il est confirmé que le motif invoqué par Slip est qu’il a eu le Covid il y a moins de 6 mois, comment se fait-il que personne ne soit au courant ? Quid de ses apparitions publiques à ce moment-là ? N’ayant pas communiqué sur le sujet, s’est-il au moins isolé ?

    5. (point lié au 4) Si Slip n’a pas eu le Covid depuis 6 mois, que valent les documents fournis par Slip en vue de son exemption ? Qui a produit ces documents ?

    J’insiste sur ce point 5, non parce que je fais une fixette sur Slip, mais parce qu’il est n°1 mondial et parce que cette affaire est susceptible de soulever un lièvre monumental, de même ampleur que l’affaire Armstrong qui a porté un énorme coup au cyclisme. Parce que si son attestation de Covid est bidon, qu’en est-il des documents qu’il fournit depuis des années, jugés acceptables par beaucoup de gens et qui lui ont permis de construire le palmarès que l’on sait ?

  10. Jo 7 janvier 2022 at 08:00

    Cet imbroglio m’a donné envie de revoir le très joli film qu’est Le Terminal. D’abord honni de tous, pourvu d’un fort accent rom, Viktor-Novak finit par être acclamé à force de courage et de ténacité. J’avais oublié un détail, le surnom gagné par le protagoniste au fil de ses pérégrinations immobiles. Je vous le donne en mille : « The Goat! »

    • Rubens 7 janvier 2022 at 10:44

      Et moi je viens de revoir Révélations, de Michael Mann, que j’avais vu à sa sortie en 2000. Ou comment instaurer une pression monstrueuse dans l’ambiance d’un film sans une seule scène de violence physique. Michael Mann est un géant.

      Le film illustre une théorie de la domination appelée « géographie de la limite ». Tout système, aussi grand soit-il, a un dedans et un dehors. Et il n’est possible d’instaurer un rapport de forces qu’en sortant du système. C’est ainsi que le journaliste, pour aller jusqu’au bout de sa démarche, est obligé de faire appel à un média tiers, qui n’a aucun intérêt particulier dans l’affaire, et qui donc n’aura aucun problème pour déterrer les lièvres de cette affaire. D’où les deux questions fondamentales que soulève le film :

      1. Es-tu absolument certain de connaître la règle du jeu ?

      2. Es-tu prêt, en connaissance de cause, à assumer la responsabilité de tes actes jusqu’au bout ?

  11. Guillaume 7 janvier 2022 at 19:17

    Bon là on entre dans le dur, on touche le fond des années noires de l’OA. Et encore… Au vu des tableaux crados et des derniers carrés parfois franchement moches, y compris parmi les finalistes (Marks, Sadri, Lloyd, je sauve in extremis Denton de l’opprobre pour sa finale de Cincy 82 qui vaut à elle seule plus que ses deux finales à Kooyong), ils ne s’en sortent pas si mal niveau d’honneur !

    - Vilas n’était certes pas un expert du gazon, mais reste un champion établi, déjà vainqueur précédemment de RG, de l’US et du Masters – sur herbe, ce qui n’est certes pas Wimbledon, mais donne à ce bon vieux Willy un total de 3 grands titres conquis sur gazon !
    - Gerulaitis/Tanner, je les mets dans le même sac : si l’OA est un GC au rabais ces année-là, il a l’immense mérite de permettre à ces deux joueurs qui n’auraient pas fait tâche au palmarès du GC ailleurs – et ont d’ailleurs beaucoup tourné autour – de ne pas finir leur carrière fanny en Majeur. Une sorte de lot de consolation.
    - Kriek quant à lui a eu le mérite de gagner 2 fois (+ 1/4, 1/2 et 1/4 en 5 participations à Kooyong) pour légitimer un peu sa place au tableau d’honneur, plus des demies à l’US et RG pour compléter. Oublié chez nous, je sais que les anglo-saxons l’estiment assez et, toutes proportions gardées, lui accordent comme à Gerulaitis ou Tanner un certain crédit en mode « ce n’est pas volé que l’OA lui ait permis de mettre son nom au palmarès du GC ».
    - Edmondson on est plus loin et il faut plus ramer pour plaider sa cause mais si on retient surtout son classement improbable quand il gagne l’OA, Rubens l’explique, cet aspect précis traduit surtout la difficulté financière à l’époque à être « pro’ à l’année. C’est l’archétype du joueur d’un autre temps, monomaniaque d’une surface, l’herbe, et aux gaps incroyables entre ses bonnes séquences et les mauvaises. Reste qu’il a largement confirmé, et progressé, par la suite, avec notamment une demie à Wimbledon en 82, tournoi où avec son gros service il reste longtemps un poison puisqu’au fil des années il y bat Vilas, Gerulaitis (deux fois !), Sundstrom sa grande année 84 quand il gagne Monaco, pousse également Borg aux 5 sets… On lui trouve aussi une victoire sortie de nulle part sur Gomez sur terre à Monte-Carlo ! Plus un gros CV en double : 5 GC dont RG.
    - Teacher fait plus tâche mais il a le mérite de finir très fort l’année 1980 avec 5 finales consécutives entre Asie et Australie qui trouvent leur apothéose à l’OA. Il a dans l’intervalle quelques grosses passes d’armes avec Lendl (dont une victoire), passe tout près de battre Borg aussi. Et dans les mois qui viennent il va battre McEnroe, Connors et Gerulaitis. Il ratera une grosse occasion de convertir ça en grand résultat à Wim en 82 où, après avoir battu le récent lauréat de RG Mats Wilander, il perd en cinq sets aux portes des demies contre Mayotte… Mais sur ce tronçon précis fin 1980- début 81, il est fort, pas de doute.

    Bref ce n’est pas fou mais en explorant le détail des tableaux comme tu le fais, on se rend compte que ç’aurait pu être bien, bien pire avec du Pfister, Crealy, Marks, Sadri, Lloyd… Disons que les apparences sont sauves ;)

    • Rubens 8 janvier 2022 at 12:49

      Guillaume, nous allons finir à deux sur ce forum !

      Pour Tanner et Gerulaitis, j’aurais tendance à les comparer aux seconds couteaux immédiats des 10-15 dernières années, au premier rang desquels je mettrais Ferrer, Tsonga et Berdych. Une finale en GC chacun, et beaucoup de demis, de quarts, mais barrés encore et toujours par le Big 4 (ou occasionnellement Waw). En imaginant, au tournant des années 2000-2010, un AO snobé par les monstres, chacun des trois aurait eu de sérieuses chances de toucher au but. Tanner et Gerulaitis, c’est ça : bredouilles partout ailleurs, ils ont bien exploité la fenêtre de tir que leur laissaient Borg, Connors et McEnroe en ne se rendant pas à Melbourne. Kriek est un peu dans le même sac, mais en retrait quand même.

      Vilas sur gazon… A l’évidence, il savait s’y montrer à l’aise. Mais à l’instar de Wilander, il avait sans doute besoin de temps d’adaptation, et surtout de récupération. Dans la foulée de Roland où il fut, pendant 8 ans, l’un des grands favoris, il avait besoin de récupérer plutôt que de se préparer pour jouer dans le Temple. Deux quarts seulement, en 75-76, et puis plus rien, et notamment rien dans ses meilleures années 77-79.

      Merci de compléter pour Teacher, dans une forme nalbandienne pendant quelques mois apparemment, et donc la victoire à l’AO semble presque logique à ce moment-là.

      Les autres, quand même, font un peu tâche, les tableaux en quarts, en demis, piquent les yeux. Mais je n’ai rien fait d’autre que regarder les dates et les calendriers du circuit principal : si un joueur voulait s’arrêter pour souffler, il était bien obligé de zapper quelque chose, et l’Open d’Australie à Noël avait le profil idéal pour cela.

      Je reviens sur la prise de pouvoir progressive de l’armada US, qui en deviennent plus nombreux que les Australiens. Le phénomène se matérialise dans ces années-là par les parcours de Sadri et de Denton notamment. Ce n’est que le reflet d’une prise de pouvoir absolue, en cours dans les années 70 et achevée dans les années 80, sur le tennis de haut niveau. Prends n’importe quel top 100 du milieu des années 80, tu auras 35 ou 40 Yankees. Une situation, disons, assez différente d’aujourd’hui ! Ca mériterait une autre série, mais ça témoigne de la prédominance du système de formation US à la fin des années 60 (à la fin des années Hopman donc) et tout au long des années 70-80. Et l’écho à cette domination, c’est l’omniprésence de tournois (richement dotés de surcroît) sur le sol américain dans le calendrier ATP. Un Connors en 74-75 ne quittait quasiment le sol US que pour disputer Wimbledon, et ça ne l’empêchait pas de rester n°1 mondial, c’est même le contraire.

      C’est à la lumière de cette situation qu’il faut examiner les chiffres de 15 ou 16 titres sur une année obtenus par Connors et Vilas dans ces années-là. Federer, Nadal et Djokovic, qui ont pourtant été vraiment seuls au monde à certains moments, n’ont jamais sérieusement approché ce chiffre !

  12. Anne 8 janvier 2022 at 11:11

    Au cas où la saga Djokovic ne comptait pas déjà assez d’épisodes, voilà que les avocats de Djokovic viennent de remonter une belle pièce dans la machine :
    Selon ses avocats, il aurait contracté le Covid le 16 décembre. Cette date pose quelques problèmes. Déjà, les dossiers d’exemption devaient être déposés avant le 10 décembre.
    Ensuite, le 15 décembre, il assistait à un match de basket où il a été accueilli triomphalement. Mais surtout le 16 décembre, il assistait, toujours sans masque, à une cérémonie de lancement de son timbre. Et comme si cela ne suffisait pas, le 17, il a été abondamment photographié lors d’un événement où il a été particulièrement pris en photo https://twitter.com/benrothenberg/status/1479737150967107586?s=21

    Décidément, les réseaux sociaux ne sont pas ses amis actuellement

    • Rubens 8 janvier 2022 at 12:08

      Merci Anne, de faire le travail. Fichus réseaux sociaux, en effet, qui permettent de suivre à la trace celui… qui accepte d’être suivi à la trace.

      Donc, en gros, il a déposé le 10 décembre une attestation comme quoi il allait avoir le Covid 6 jours plus tard… Chapeau l’artiste. A ce point-là c’est beau.

    • Quentin 8 janvier 2022 at 14:10

      Le test a été fait le 16,après il a pu recevoir les résultat le 17 seulement en fin de journée, après l’événement.
      Dans cette affaire, j’ai quand même l’impression que:
      -La fédé australienne a induit les joueur en erreur en disant qu’une exemption pour covid de mois de 6 mois suffisait pour jouer au tournoi, sans prévenir que celà ne permettait pas aux joueurs étrangers d’entrer en Australie
      -Les dirigeants australiens veulent se payer Djokovic pour des raisons politiciennes: le refouler est une chose, le mettre dans un hôtel pour immigrants illégaux en est une autre.
      -Djokovic aurait mieux dû éviter la publication twitter avant son départ, ça a chauffé les australiens à blanc et a poussé les politiques à agir pour montrer les gros muscles. Sans cela je pense qu’il serait quand même entré sur le territoire comme ce fut visiblement le cas pour d’autres joueurs.
      Il ne pouvait pas savoir que les choses tournerai ainsi, mais il aurait dû se rendre compte qu’une annonce d’exemption sans justifications complémentaire serait très mal reçue.

      Mais pour mois le 1er responsable c’est la fédé australienne.

      • Rubens 8 janvier 2022 at 15:17

        En effet, la veuve est en cours d’aiguisement, et la tête de Craig Tiley pourrait bien tomber. Encore que j’aie vraiment du mal à imaginer un tel embrouillamini au sein des instances australiennes. Mais dans cette histoire, les documents que le Djoker a fournis à son arrivée semblent bien venir de Tennis Australia, et non de son médecin traitant. Et là, je ne vois pas bien comment Tiley pourra s’en sortir.

        Pour les autres joueurs, nous ne savons rien de leur cas particulier. Mais c’est une question en effet. Djoko ne mérite aucun traitement de faveur, mais aucun traitement de défaveur non plus. Il n’est pas normal que d’autres joueurs puissent rentrer en ayant eu le Covid récemment, tout comme il serait anormal que le Djoker ait une suite princière. A cet instant, c’est un migrant essayant de pénétrer illégalement sur le territoire australien, il est traité comme tel.

        Je m’interroge, en effet, sur les conditions de rétention des migrants illégaux en Australie. Mais la France n’a pas à fanfaronner sur le sujet, et le sujet m’inquiète même quand il ne s’agit pas de Novak Djokovic.

      • Guillaume 8 janvier 2022 at 16:21

        L’Australie c’est le pays qui depuis longtemps déjà plante d’énormes panneaux « migrants, vous n’êtes pas les bienvenus » sur ses plages. L’image bien imprégnée en France du « pays cool » c’est une des plus énormes méprises, si ce n’est impostures, de notre temps.

        Concernant Djoko, dont chaque prise de parole du clan soulève de nouvelles questions, il n’en reste pas moins que cette infection au Covid le 16 décembre tombe une semaine APRES la clôture d’envoi des demandes d’exemption, possible jusqu’au 10 décembre. Autrement dit :
        - a t-il fait sa demande d’exemption dans les temps ? Ce qui relèverait alors de l’art divinatoire de savoir minimum une semaine à l’avance qu’il allait être positif au Covid.
        - a t-il fait sa demande après le résultat du 16, et donc largement après la date de clôture des demandes d’exemptions, auquel cas on entre dans le cas de figure du passe-droit émanant de TA vis-à-vis de ses propres règles.
        Dans les deux cas, rien de très glorieux, mais des nuances à émettre s’il s’agit de déterminer qui est le cerveau de l’opération et qui en a été le complice (plus que) consentant. Je dis « s’il s’agit » car on peut considérer qu’on est une fois de plus (de trop?) devant un cas de mélanges des genres et conflits d’intérêts comme le tennis les affectionne particulièrement. Un peu comme quand Djoko le 30 décembre se réjouit depuis l’Europe de s’entraîner en avant-première avec les balles officielles de l’OA 2022. Y’a des moments où, même si t’aime le tennis, c’est compliqué de ne pas avoir envie de jeter le bébé avec l’eau du bain :)

        • Rubens 8 janvier 2022 at 17:08

          Oh que oui j’aime le tennis. Mais là…

          Cette histoire de test PCR positif pose deux questions :
          – Eurosport fait le boulot, et rappelle l’agenda du Djoker au moment où il a fait son soi-disant test PCR positif. Si réellement il a eu le Covid à ce moment-là, c’est vertigineux du point de vue de sa responsabilité.
          – Si ce test PCR est une fake, c’est vertigineux aussi, parce que ça interroge sur la validité des certificats médicaux qu’il a dû fournir depuis le début de sa carrière.

          Ceci dit tu as raison, il semble bien y avoir une situation WTF du côté TA.

          Dans tous les cas, l’image du tennis en sortira sévèrement touchée.

    • Anne 8 janvier 2022 at 22:13

      Nouveau rebondissement. Selon L’Equipe, dans de papier à paraître visiblement dans l’édition de demain, https://www.lequipe.fr/Tennis/Article/Pourquoi-la-defense-de-novak-djokovic-a-melbourne-est-attaquable/1309286
      L’interview de Djokovic pour le fameux trophée des champions a eu lieu le… 18 décembre. Si l’entretien a eu lieu masqué, la séance photo a bel et bien eu lieu sans…

      Voici un extrait du-dit papier :
      En fait, soit Novak Djokovic était vraiment infecté par le Covid le 16 décembre et il s’est comporté de manière irresponsable ce jour et les suivants (à moins de n’avoir obtenu son résultat que plus de quarante-huit heures après le test, ce qui semble un délai peu probable), soit il ne l’était pas vraiment et s’expose à des risques plus élevés qu’un simple empêchement en Grand Chelem.

      • Anne 8 janvier 2022 at 22:27

        Avant cet ultime rebondissement, Ben Rothenberg avait posé une question qui brûlait, je pense, beaucoup de lèvres : avant le fameux test du 16 décembre, il avait vraiment décidé de faire une croix sur sa participation à l’AO puisque visiblement non vacciné et sans motif d’exemption dans son escarcelle ?

  13. Jo 8 janvier 2022 at 13:04

    Qui aime bien, châtie bien. Je fais par ailleurs partie de ces gens qui tueraient pour un bon mot. Grigor Dimitrov, c’est Roger Federer qui joue comme Tommy Robredo.

  14. Rubens 8 janvier 2022 at 13:52

    Le Djoko testé positif, donc, le 16 décembre dernier.

    Il me revient en mémoire une saillie de Coluche, à propos de sa collègue (d’Europe 1 je crois) Danièle Gilbert : il paraît qu’elle est moins conne qu’elle en a l’air. Il faut dire qu’elle a l’air tellement conne que l’inverse me paraît impossible !

    J’ai toujours un voile d’optimisme, une sorte de surmoi qui me conduit inconsciemment à prendre sans arrêt la phrase de Coluche au pied de la lettre, d’autant que comme tout le monde je suis probablement le con de quelqu’un.

    Mais là, là, je commence vraiment à douter. Le Djoker serait-il VRAIMENT aussi con qu’il en a l’air ?

    • Nathan 8 janvier 2022 at 15:54

      Con, non. Pervers assurément.

    • Nathan 8 janvier 2022 at 16:00

      Le pervers, feignant de croire qu’il est la loi, se moque de la loi et jouit de la contourner. Il se croit au-dessus de tout le monde et c’est à ce moment-là qu’il peut commettre des erreurs. Voir les quelques exemples récent en politique où des types de grands QI se font gauler pour des conneries invraissemblables.

      • Jo 9 janvier 2022 at 07:37

        DXK

    • Sebastien 10 janvier 2022 at 04:49

      Pervers est très juste. Si on remonte dans l’histoire, de quand date un salopard équivalent au sommet du tennis ? Nastase, Connors ? Même pas ! Faut sans doute remonter plus loin, ou bien le mec est unique. Son petit Chelem Adria Tour – disqualification US 20 et son visagate en font le GOAT du côté obscur de la force, sssez comparable à un Palpatine. Ca fait bizarre de voir Kyrgios soutenir le fils de Dieu, qui a fini par reconnaître qu »après tout » Slip était un humain.
      On est loin du « Djokovic is a tool ».

  15. Guillaume 8 janvier 2022 at 16:57

    Je poursuis ici le pavé relatif à l’OA des années sombres.

    Je suis d’accord avec les comparatifs de Tanner/Gerulaitis et le Little4 Cilic/Ferrer/JWT/Berdych dans ce qu’ils ont représenté en leur temps. Pour poursuivre la comparaison dans le temps, on pourrait imaginer concernant Kriek qu’il équivaudrait à un Monfils ou Gasquet ayant réussi à décrocher la timbale à un moment, sur une ouverture. Ou le renvoyer à Dimitrov quand il braque le Masters. Après tout le Grigou aussi ‘pèse’ 3 demies en Chelem…

    Pour aller dans ton sens sur Vilas et le gazon, les compte-rendus d’époque relatent l’avoir vu s’entraîner 8h d’affilée sur le court à Kooyong le jour de Noël en compagnie de Ion Tiriac. Oui, en bon terrien, il lui fallait, comme Santana avant lui ou Wilander après (jusqu’à Nadal souvent ric-rac en première semaine y compris les années où il a gagné), de longues séances de préparation pour être au point. D’où l’échec constant à Wimbledon, arrivant trop vite après RG. Santana reconnaît qu’il a réussi à gagner Wim parce qu’il a fait l’impasse sur RG cette année-là et a passé un mois à s’entraîner sur herbe. Lendl bien plus tard a tenu le même raisonnement (sans être payé quant à lui).

    Deux remarques me viennent enfin sur la prise de pouvoir des Ricains à cette époque :
    - dans le quantitatif, cette montée en puissance va de pair avec des profils assez identiques de serveurs surpuissants : Tanner, Sadri, Denton, Amaya, Pfister, Fleming, Hooper, Annacone, Curren (je triche mais il a rejoint bien vite la bannière US :) ) + quelques seconds couteaux Aussies (Edmondson, Giltinan, Crealy)… En l’absence du haut du panier mondial, Kooyong est un terrain de jeu privilégié pour eux, bien avant Wimbledon.
    - l’avènement du tennis américain comme standard de référence marque aussi la prédominance nouvelle du modèle universitaire : quasiment tout ce petit monde, sans parler de Ashe, Connors et McEnroe, a fait le circuit NCAA avant de passer pro. Un modèle qui perdra de son attrait à l’ère des académies bollettiriennes (quelques contre-exemples tout de même dans les années 90-2000 : Raymond, les Bryan, Blake) avant de revenir en grâce à la fin des années 2000… avec toujours des profils de grands serveurs très marqués : Isner, Kevin Anderson, Opelka, plus Johnson, Sock, Cressy aujourd’hui…

    • Rubens 8 janvier 2022 at 17:47

      Guillaume, ta culture tennistique est bien plus grande que la mienne, et là tu as un sujet tout trouvé. Le modèle universitaire américain des années 70-80 est le chaînon manquant entre Tonton Harry et ce cher Nick B. Un article STP, parce que là je sens que tu as la main brûlante !

      Et franchement, on ne se portera que mieux de parler d’autre chose que de l’actu « tennistique » (si l’adjectif a encore un sens ces jours-ci). C’est trop déprimant.

    • Sebastien 10 janvier 2022 at 04:22

      Commentaire de l’année, monumental et d’une érudition folle. Même Rubens, pourtant polymathe, semble un peu en retrait par rapport à ce hot shot fleuve. Giltinan, Crealy, qui peut connaître ça avec une telle facilité ?Guillaume se pose là comme le Federer du site ! Just WOW!

    • Rubens 10 janvier 2022 at 10:24

      Je joins mes remarques à celles de Sébastien, là je ne peux pas lutter. Je solliciterais volontiers un article de Tennis Mag sur le sujet, par exemple sous l’angle des « vagues » de formations qui dans l’histoire ont tenu le haut du pavé. A ma connaissance, la revue ne l’a jamais fait, d’où mon ignorance totale (mais je ne la lis que depuis 1988). Mais j’imagine qu’un tel sujet ne rameuterait pas les foules. Guillaume, tu as 15-Love pour compenser et te lâcher !

      Connaître les backgrounds de Denton et de Sadri… J’imagine que lire et parler l’Anglais ouvre des perspectives, mais quand même, là j’en reste pantois. En journalisme comme en tennis, il y a les amateurs et les vrais pros…

    • Rubens 10 janvier 2022 at 14:31

      Et quelques questions, histoire de continuer à faire chauffer le patron :
      – tu ne mentionnes pas Mayotte et Gilbert, deux seconds couteaux notoires des années 80, seul le premier correspondant au profil de l’attaquant. Eux aussi sont passés par la filière universitaire US ?
      – y a-t-il réellement un profil « gros service/attaquant » prédominant dans le tennis universitaire US de cette époque-là ? Qu’il soit prédominant sur le gazon de Kooyong ça me semble logique, tout comme à Wimbledon. Voir le séisme qu’a représenté la victoire d’Agassi en 92… Mais étaient-ils tous inexistants sur terre battue ?
      – Pour prolonger la question précédente, être inexistant sur terre battue constituait-il véritablement un frein à l’accession au top 100 de cette époque, vu le nombre de tournois qu’ils pouvaient disputer tout au long de l’année sur leur continent ?
      – les universités américaines ont-elles recruté à cette époque les meilleurs entraineurs du monde, et si oui quelle était leur méthode ?
      – le modèle du tennis universitaire, j’en ai entendu parler quand autour de moi un bon paquet de joueurs de seconde série partaient pour les States pour cumuler une expérience universitaire, une expérience tennistique et évidemment une expérience à l’étranger. Mais justement, la machine n’a-t-elle pas été victime de son succès quand elle a attiré par milliers des jeunes joueurs étrangers ? Ou est-ce la montée en puissance d’autres filières (notamment espagnoles) qui a précipité son déclin ?
      – où se situe ce cher Nick B. dans tout ça ? Et la fédération américaine ?

      Guillaume, je ne veux pas te chauffer, mais mon article sur Bollettieri, ainsi que le premier tome de la présente série dédié à Hopman, je les ai écrits car je voulais mettre par écrit des éléments sur la fabrication des grands joueurs. En gros, la question que je me pose, c’est de savoir pourquoi des méthodes ont fonctionné à une époque, et pourquoi elles ont cessé de fonctionner à un moment donné.

      Il me semble que la catastrophique saison des Français en 2021 a suscité beaucoup de commentaires, et que ça turbine dur du côté de la FFT pour redresser la barre. Je crois savoir que le sport universitaire n’a jamais eu le même impact en France qu’aux Etats-Unis, parce qu’à la base il n’y a aucun lien entre notre système éducatif (qui est un service public) et nos fédérations sportives, qui sont des associations. A ton avis, créer ce lien aurait-il un impact ?

    • Guillaume 10 janvier 2022 at 16:46

      Oh je n’avais jamais structuré de réflexion sur le sujet et je donne les infos/je recoupe les éléments à la va-comme-je-te-pousse. Mais ça semble tenir la route.

      Mayotte et Gilbert sont également des joueurs universitaires, oui, et de premier plan même (Mayotte champion NCAA 1981, demi-finaliste de Wimbledon l’année suivante, comme Johnny Mac. On dirait que c’est souvent un point fort des joueurs universitaires de parvenir à claquer une grosse perf dès leurs débuts sur le circuit : on se souvient plus récemment d’Anderson qui avait tapé Djoko à Miami ou Isner qui fait finale à Washington (Indianapolis ?) en faisant le ménage à coup de tiebreaks). Dans les oubliés, il y a aussi Rodney Harmon, gros serveur donc, encore étudiant quand il atteint les quarts à l’USO en 82 (et qui reprendra vite les études quant à lui après seulement 2 ou 3 ans de circuit).

      Je ne dis pas qu’il y a un profil exclusif de gros serveurs, mais il y a clairement un profil, ou une école, on dirait, et ceux-ci s’épanouissent tout particulièrement sur l’herbe de Kooyong. Ce qui n’empêche pas d’autres zozos de s’illustrer sur terre avec des armes différentes, à commencer par les tontons lifteurs Eddie Dibbs et Harold Solomon (idem, le mec est champion de Conference en 71, quart de finaliste à RG et membre de l’équipe US de Davis dès 72).

      « être inexistant sur terre battue constituait-il véritablement un frein à l’accession au top 100 de cette époque, vu le nombre de tournois qu’ils pouvaient disputer tout au long de l’année sur leur continent ? »
      ça revient à ce que je disais sur Edmondson ‘produit de son temps’, ou quand tu dis qu’il fallait bien que les joueurs choisissent quand faire une pause en ces temps où l’on jouait littéralement 12 mois sur 12 : et si l’on parle toujours des terriens qui boycottaient Wim, on trouve aussi beaucoup d’herbivores qui zappaient RG. Un check rapide : Sadri ? Une participation (pas une question de classement, il est assidu aux 3 autres GC). Denton ? 2 participations (0 match gagné, évidemment). Harmon ? Jamais venu, pas plus que Robert Van’t Hof (encore un énorme serveur, connu pour avoir été l’entraîneur de tous les succès de Davenport ensuite). On trouve pas mal d’Australiens qui en faisaient de même, ou des Sudafs (palme à Van Rensburg jamais venu jouer en simple à Paris alors qu’il flirtait souvent avec la seconde semaine à Wim).

      C’est marrant à côté de ça que les poulains maison de Bollettieri (Arias, Krickstein, Agassi, Courier) aient par contraste été plus portés sur la terre que sur l’herbe.

      Sur les méthodes de travail, tout ça, dans les universités américaines, je n’ai pas de billes. Il faudrait que je creuse. Mais le modèle n’a jamais totalement disparu, il était juste moins massif dans sa capacité à transformer l’essai vers le circuit pro (peut-être aussi l’effet de mode des académies, surabondantes qui plus est sur le sol US, le privait-il des plus grands espoirs ?). Et il revient en force depuis une grosse dizaine d’années. Tous les joueurs actuels passés par cette filière n’ont que du positif à en dire que ce soit à propos de la qualité des coachs (beaucoup d’anciens pros ou semi-pros), des installations, des équipes médicales, de l’état d’esprit qu’on t’y inculque, et finalement de la préparation au circuit sous de nombreux aspects (résistance à la pression quand tu joues devant des gradins bondés autrement moins… polis que ceux du circuit ATP).

      Remarques pour terminer : entre Brad Gilbert, Paul Annacone, Larry Stefanki et les frères Gullikson, les joueurs issus de cette filière universitaire ont donné quelques-unes des plus grosses pointures du coaching des années 90.

      Chez les filles en revanche, la capacité de la filière à amener des filles jusqu’au professionnalisme est largement moindre. Hormis Lisa Raymond dans les 90′s et Danielle Collins aujourd’hui, peu de Tops 20 et même peu de Tops 100 durables (Laura Granville, Nicole Gibbs, Julie Coin chez nous…). Beaucoup claquent une ‘perf’ ou deux sur le circuit américain à l’été, parfois même sur la grande scène de Flushing Meadows, et puis elles disparaissent aussi soudainement qu’elles sont arrivées.

  16. Anne 9 janvier 2022 at 13:32

    2022 débute sur un miracle : F2A a remporté la première finale de sa carrière sur le circuit ATP. C’était certes par équipe mais je ne suis pas sûre que la pression était moindre. Et puis, même s’il a visiblement été bien baladé en simple hier par Medvedev, il n’a pas rencontré que des peintres lors de l’ATP Cup qui me semble drôlement plus relevée que la Piqué Cup finalement. A noter que lors des discours, le capitaine de l’equipe espagnole a assuré en plaisantant l’audience qu’ils disposaient tous du passeport vaccinal.

    Sinon, Monfils et Nadal débutent aussi de belle façon l’année en remportant chacun un titre. Dans l’un et l’autre cas, je ne connaissais pas certains joueurs qu’ils ont eu à rencontrer pour décrocher la timbale ;-)

    • Sebastien 10 janvier 2022 at 04:37

      Oui miracle en effet, ce serait génial qu’Auger prenne enfin un peu son envol ; il a joué comme un solide top 10 cette semaine. Un peu éclipsé médiatiquement par les plus jeunes Sinner et Alcaraz, j’aimerais bien qu’il perfe au long cours et dans les moments de tension en alignant victorieusement des finales.

      Pas vu le parcours de Monfils, mais il est souvent assez chaud en tout début d’année. Sa fatigabilité (facilitatrice de blessures) reste quand même son grand talon d’Achille.

      Nadal n’a eu que des joueurs de second plan, ce qui n’est pas plus mal pour enchaîner des matchs et engranger un peu de confiance.
      C’est bon d’entendre un peu parler de Nadal, malgré l’assourdissant vacarme du Spartacus serbe.

      Je suis sûr que ce dernier tient mentalement via une liaison 5G/Imaz avec ses pyramides. Je le vois réussir à s’extirper de ses soucis.
      Ses avocats, les millions de dollars, Tiley, les enjeux sont trop gros , l’OA a besoin pour son histoire d’un 21ème GC.
      Le gouvernement a laissé la porte ouverte et Slip s’y glissera.

      • Nathan 10 janvier 2022 at 09:12

        C’est dur en ce moment aux pyramides. Les ondes sont partout. L

        • Nathan 10 janvier 2022 at 09:21

          La Loi bafouée, le Mal, la Tromperie, la Perversité, le Lucre, l’Irresponsabilité civique… tous les miasmes fétides de l’âme inhumaine s’agitent dans un cloaque repoussant et pyramidal. Mais je suis là, je ne désespère pas, défenseur de l’Etre agissant, de la Beauté éclat du Monde, du Bien, du Fédérisme tennistique, de la Vérité en tant que Nord magnétique. La lutte s’annonce terrible. Mais « Là où est le danger, là est ce qui sauve. »

        • Sebastien 11 janvier 2022 at 01:48

          Courage Nathan, sursum corda ! Ces pyramides sont pires que les écuries d’Augias, vascularisant l’Ungoliant serbe affamé de Silmarils. Sois notre Lumière d’Eärendil !

  17. Sam 9 janvier 2022 at 17:04

    Merci Rubens pour la suite de cette passionnante série ! Cette partie m’intéresse particulièrement, j’adore la période down de l’OA, le down du down under alors, et j’avoue un faible pour Johan Kriek, sorte selon moi de Leconte lourdaud (et qui avait eu le bon goût de ne pas parvenir à faire retirer à Lendl son bas de survet’ lors de la demie de RG 86, quelle marade).

    Je vois avec plaisir que Gael chope un 11ème titre, et avec un peu moins de plaisir qu’il a décidé d’enchainer sur Adélaïde 2, réunissant ainsi toutes les chances de se blesser on ne sait pas encore où pour l’OA.

    • Rubens 10 janvier 2022 at 14:43

      Sam, cette série a surtout eu pour immense mérite de craquer une allumette chez Guillaume. Il en a beaucoup à nous apprendre !

  18. Rubens 10 janvier 2022 at 11:06

    Et donc, Djoko bafoué, Djoko humilié, Djoko outragé, mais Djoko libéré. Je rebondis sur le post de Guillaume plus haut : l’image du pays cool qu’a l’Australie est une fake de grande amplitude. Et ce verdict, si je me place sur un plan strictement juridique, met la justice australienne sur le même plan que la justice américaine. Il est question de procédures, mais sûrement pas du fond du problème.

    Un problème de procédures, à coup sûr, il y en a bien un. Le gus se fait délivrer son exemption par Tennis Australia, avec avis d’une commission médicale, en première analyse on fait difficilement plus en règle. Là, c’est la question des mails envoyés aux joueurs/euses, des conditions pour les Australiens vs. celles pour les non-Australiens, de la loi de l’Etat de Victoria vs. la loi fédérale. Bref, il y bien eu un pataquès à ce niveau-là.

    En revanche, le tribunal ne s’est absolument pas prononcé sur les questions où le public australien attend Slip de pied ferme, et ne le lâchera sans doute pas s’il s’aligne pour le tournoi :

    1. Le 8 décembre dernier, le Djoker figurait bien sur la liste des participants (contrairement à Serena Williams). Etant non vacciné, il ne pouvait compter que sur une exemption pour participer.

    2. Il est donc plausible que le Djoker ait fait une demande d’exemption dans les temps, donc avant le 10 décembre.

    3. On est donc en droit de s’interroger sur le motif invoqué dans sa demande d’exemption, qui n’est pas un test PCR positif puisque celui-ci n’intervient qu’une semaine plus tard.

    4. Si ce test PCR n’est pas une invention, le Djoker est a minima coupable d’une totale irresponsabilité avec ses apparitions publiques des 16 et 17 décembre.

    5. Si ce test PCR est inventé de toutes pièces, il encourt des sanctions d’une toute autre ampleur.

    Je ne vois pas comment le Serbe se sortira de cette ornière sans produire les réponses à ces questions.

    • Coach Kevinovitch 10 janvier 2022 at 15:04

      Il suffit que les journalistes reçoivent l’ordre de ne pas poser ces questions.

      • Rubens 10 janvier 2022 at 15:08

        Sauf que le public de Melbourne, chauffé à blanc, ne manquera pas de le lui faire payer. Je sens venir des émeutes sur son passage, des sifflets quand il arme son service, des menaces…

        Là tout de suite il va faire son prêche à distance avec ses ouailles serbes. Mais c’est le déroulement-même du tournoi qui est menacé. Et j’espère que Tiley s’en rend compte.

      • Anne 10 janvier 2022 at 22:28

        Et puis même les journalistes invités à une énième conférence de presse de papa, maman, tonton et frérot Djoko surréalistes (ils avaient même sortis quelques trophées des étagères pour l’occasion) ont déjà osé posé la question. Et d’ailleurs provoquer un beau moment gênant puisqu’après avoir accueilli la question, le frérot, sourire narquois, à mis un terme définitif à ce qui était sensé être la conférence de célébration de la plus grande victoire de toute la carrière de Jesus Che Guevara

  19. Quentin 10 janvier 2022 at 11:47

    Si je dois imaginer un sénario pro-Djokovic je dirais
    -Que Djokovic n’avait pas l’intention de se faire vacciner et donc avait renoncer à l’Open d’australie
    -Le 16 décembre il fait un test
    -Le 17 après les événements il reçoit les résultats de son test, il est positif
    -Le 18 (remise du trophée des champions lequipe) les photos n’indique pas qu’il se soit approché à une distance trop prêt de qui que ce soit
    -Suite au résultat de son test, il fait une demande d’exemption.
    -Bien que les demandes d’exemption soient clôturée depuis le 10, la fédération australienne accepte de prendre en compte sa demande et après étude par les commissions la valide.
    -L’Etat fédéral Australien refuse de contrôler les exemptions, la fédération australienne indique qu’avec cette exemption Djokovic peut aller en Australie et jouer le tournois. Cette information est erronée, comme Djokovic s’en rendra compte à l’aéroport.
    Le seul soucis dans cette version est donc la demande d’exemption après clôture du 10.

    • Rubens 10 janvier 2022 at 12:44

      Ca tient presque, sauf que le Djoker figure bien dans la liste des inscrits telle que Tiley l’a communiquée le 8 décembre.

    • Rubens 10 janvier 2022 at 12:47

      Et deuxième problème qui vient d’être relevé, il a connu le résultat de son test le 16 au soir.

    • Quentin 10 janvier 2022 at 14:41

      Pour le fait d’être sur la liste le 8 décembre, ce n’est pas un problème, il garde l’option ouverte au cas où les règles changent, en temps de covid tout va très vite.
      Le fait qu’il est le résultat du tests le 16 au soir est beaucoup plus problématique.
      Je n’imagine pas Djokovic mettre en danger des personnes volontairement en faisant preuve d’une telle négligence le 17 s’il sait qu’il est covidé.
      Donc faux test positif?

      • Anne 10 janvier 2022 at 22:38

        D’autant que ce sont des enfants qu’il met en danger le 17 décembre…

        Niveau timing, pas grand chose ne va d’ailleurs. Dans la retranscription minutieuse de ses échanges avec l’officier des douanes le 6 janvier, Djokovic parle des documents demandés part Tennis Australia et le gouvernement de l’Etat de Victoria dans les 3 à 4 semaines précédentes. 3 semaines, ça fait autour… du 16;décembre. Au mieux, il faudrait donc croire qu’il se précipite pour annoncer la bonne nouvelle aux Australiens du test positif synonyme de totem d’immunité (pour le vaccin mais, comme d’un fait exprès aussi pour l’exempter de quarantaine) mais en oublie d’annuler ses rendez-vous publics ? Au pire, ça pourrait laisser quand même entendre qu’il échangeait avec eux avant même d’avoir le test positif… la question est bien pourquoi ?
        Comme a dit Rothenberg à un moment, ce test positif arrive à point nommé. Faut-il vraiment croire qu’avant cela il avait fait une croix sur l’OA ?

  20. Kristian 10 janvier 2022 at 12:58

    L’Australie doit le degager. Et pour longtemps. Les Djokovic nous prennent vraiment pour des cons.
    Il se savait soi-disant positif depuis le 16/12, mais n’observe aucune quarantaine ni le 17 ni le 18 ou il est photographie sans masque. Et s’il n’y avait pas cette benediction du test positif en Decembre, il n’avait aucune chance de disputer l’Australian Open etant non vaccine. Imagine-t-on le clan Djokovic recevant un Test PCR le 16/12 au soir se dire « Ah ba super, finalement on va pouvoir jouer en Australie! »??
    A titre de comparaison, Nadal est teste positif le 20/12. Le monde entier le sait le jour meme, et sa reaction (normale) c’est « merde, je suis malade. Est ce que je vais pouvoir jouer en Australie? »
    Bref Ca sent le Fake test a plein nez. Et le tour de passe-passe a 2 balles.
    Pour moi, on est meme a la limite du penal, la.

    • Anne 10 janvier 2022 at 22:43

      Exactement. Surtout pourquoi ne pas avoir lui même mentionné qu’il était infecté le 16, puisque ça lui ouvrait grands les portes ? Ou pourquoi mentionner dans son tweet qu’il a un motif d’exemption et non pas qu’il peut voyager car guérit (bon entre temps il est allé de la Serbie à Marbella je crois) ?
      Bref, il n’y a aucun scénario vraiment plausible à tout cela…

    • Sebastien 11 janvier 2022 at 01:39

      Bien évidemment les Djokovic, en bonnes frappes bien glauques, n’en sont pas à une magouille/mensonge près.

      L’enjeu pour l’Australian Open est géant : l’avènement du pseudo meilleur joueur de tous les temps, que tout ça soit d’évidence du fake n’a strictement aucune importance. On est 21 crans au-dessus de l’an dernier, avec la fausse blessure, rien n’est trop beau pour dire que Melon triomphe de tout. Il y en aura bien pour dire qu’il a le plus gros mental de tous les temps pour avoir surmonté son destin de Spartacus.

      Dimanche 30 attendez-vous à voir un King Kong dépoitraillé, en feu, yeux exorbités, mandibule et maxillaire à 180°, hurlant son triomphe à tous les vents, après avoir pulvérisé un Next Gen hébété et de nouveau en route pour un Grand Chelem calendaire.

      Et qu’importe que tout ça soit bidon, panem et circenses, the show must go on mes frères ; médiatiquement ça promet d’être énorme ! Lance peut lui tirer son chapeau texan !

      • Nathan 11 janvier 2022 at 11:11

        Jeu laid, menteur pathologique, faux-cul, narcissique, mégalomane, egocentrique sans aucun sens de l’altérité, fils pervers issu d’une union repoussante entre une hystérique et un paranoiaque, c’est un sale type. Tout au plus la fascination du laid pourrait expliquer qu’on s’intéresse à lui… et encore ! Je compte sur Zverev, Sinner et Alcaraz pour lui regler son compte… et sur moi qui sais comment faire.

      • Kristian 11 janvier 2022 at 11:59

        Jeu laid, je ne sais pas. Personellement j’aime bien le regarder jouer. Tout le reste, oui.
        Et puis.. depuis 2011 ses performances physiques, je l’ai souvent ecrit, m’etonnent beaucoup. Son dernier RG notamment. Quand je vois avec quelle desinvolture, il s’est mis d’accord avec des medecins et labos en Serbie pour obtenir les documents qu’il voulait, je me dis qu’il y a surement a creuser du cote de cette relation.

  21. Rubens 10 janvier 2022 at 17:27

    @Guillaume,

    Merci pour toutes ces infos, je me régale.

    Quelques réflexions, en vrac.

    Lors de la discussion sur Bollettieri, j’avais avancé que le grand sorcier et son équipe ne touchaient pas aux fondamentaux d’un joueur. Comme le coup droit est un coup plus naturel que le revers chez beaucoup de jeunes, il semble normal à l’arrivée que la situation ne change pas. La méthode de Bollettieri, c’est justement d’accentuer cette différence en orientant la charge de travail sur le coup qui est déjà le plus fort, souvent le coup droit donc. Mon entraineur m’expliquait que son plus grand choc visuel en tennis avait été la première fois qu’il avait vu Jimmy Arias frapper un coup droit. C’était supersonique pour l’époque. Dans le genre, Tanner au service frappé balle montante n’était pas mal non plus.

    J’aurais tendance à ne pas croire à une réelle spécificité dans la méthode universitaire US, car là nous parlons de jeunes de 18 ans et plus, dont le tennis est encore plus « abouti » qu’à 12-13 ans.

    En revanche, en écho à notre échange sur les faunes peuplant les tableaux de RG et de Wim, je me souviens que la Fédération australienne (déjà elle…) avait attaqué son homologue US suite à la finale de la Coupe Davis 1990, en arguant que la terre battue ne pouvait être fabriquée aux States, qu’ils l’avaient donc importée depuis l’Europe, et qu’ils étaient donc en faute du point de vue du règlement de la Coupe Davis. Bien que déboutée, l’Australie en était venue à ne pas croire qu’il existe des terrains en terre battue européenne aux Etats-Unis. C’est dire si la culture de l’ocre était absente dans ce pays. Et par ailleurs, on parle d’une époque où les matériaux (les raquettes notamment) ne permettaient pas de faire la même chose qu’aujourd’hui.

    Tout ça pour dire qu’à cette époque – les années 70-80 – l’école du lift popularisée par Borg ne pouvait pas infuser sur le territoire américain, car n’est pas Borg qui veut, et les conditions de jeu de l’époque rendaient le lift très efficace sur la terre battue européenne mais pas du tout ailleurs. D’où une prédominance, pas forcément des gros serveurs, mais en tout cas des joueurs qui frappaient la balle à plat, méthode la plus génératrice de palmarès sur le dur américain et en salle. A l’exception de Borg et Wilander, la cohorte de joueurs suédois (Carlsson, Nyström, Sündström) qui a ambiancé les années 80 s’est avérée incapable de résultats significatifs ailleurs que sur terre battue.

    Une dernière hypothèse : compte-tenu de la professionnalisation à outrance observée chez les Top joueurs depuis une quinzaine d’années, j’aurais tendance à penser que l’obtention du bac et la poursuite d’études supérieures sont de facto des freins à l’émergence d’une carrière professionnelle. Tous, ou presque, ont sacrifié leurs études aux alentours de 15 ans pour ne pas accuser un retard irrattrapable dans leur ascension tennistique. Comme tu le dis, il y a bien Isner et Anderson, mais ils ont en commun d’avoir un service énorme et d’être très grands, ce qui a facilité leur carrière en dépit de jeux que pour ma part je trouve assez incomplets.

  22. Elmar 11 janvier 2022 at 13:03

    J’avais envie d’écrire un long post sur Djoko et tout ça. Mais la vérité, c’est que tout ce cirque me fatigue.

    Qu’il gagne son 21ème et qu’on arrête d’en parler le plus vite possible.

    • Rubens 11 janvier 2022 at 13:09

      Non.

      Qu’il soit expulsé manu militari pour non-respect des consignes sanitaires en vigueur en Australie, une attestation de Covid n’étant de toute façon pas un motif d’exemption valable.

      Qu’il réponse devant un tribunal :
      – soit d’une légèreté coupable en fanfaronnant en public alors qu’il se savait positif,
      – soit, et c’est bien plus probable et bien plus grave, de présentation de faux documents.

      Je suis presque d’accord avec Isner, sauf sur le début de sa phrase : oublie le 21ème et ne remets plus jamais les pieds dans cette ville (Melbourne).

      • Kristian 11 janvier 2022 at 14:03

        Ce qui est contradictoire, car il pourrait alors passer un tres long moment en Australie. En France, faux et usage de faux c’est jusqu’a 3 ans de prison..

      • Guillaume 11 janvier 2022 at 19:56

        D’autant que le lascar a semble t-il menti sur son formulaire de demande d’exemption, s’y engageant à ne pas avoir quitté les frontières de son pays dans les 15 jours précédant son voyage en Australie… alors qu’il a effectué une visite à Marbella dans cet intervalle.

        Bref, les réseaux sociaux ne sont pas ses amis dans leur utilité à reconstituer son emploi du temps :mrgreen:

        • Anne 11 janvier 2022 at 20:30

          c’est tellement ça… aujourd’hui, il est difficile de passer inaperçu (bon sauf quand on s’appelle Federer car lui il semble avoir comme disparu de la circulation actuellement)

      • Colin 11 janvier 2022 at 20:40

        Sa ligne de défense sur ce sujet étant que c’est Tennis Australia qui a rempli ledit formulaire pour lui. Sont quand même cons chez TA, même pas capables de suivre à la trace le déplacement de Novax à Marbella (pourtant c’est bien eux qui lui ont envoyé les balles de l’OA2022 et il s’est bien affiché sur les rézosocios en train de s’entraîner avec ces fameuses balles…)
        Question : tous ces gens sont-ils malhonnêtes ou juste d’un amateurisme affligeant ? Ou bien les deux ??

        • Kristian 11 janvier 2022 at 22:26

          C’est affligeant d’amateurisme. Plus j’y pense plus je me demande comment peut il avoir été aussi con pour tremper dans un truc pareil, si ce qu’on suppose tous, se vérifie. Avec tout ce qu’il a à perdre.. : la fin de sa carrière en Australie (3 ans d’interdiction d’entree ), certainement une grosse suspension de l’ATP, des millions de contrat de sponsoring qui vont le lacher du jour au lendemain. A la limite qu’un abruti du circuit, type Tomic ou Benoît Paire, joue à ça, ça m’aurait pas surpris. Mais Djokovic, avec son statut et tout ce qu’il a à perdre.. c’est invraisemblable.

          • Anne 12 janvier 2022 at 08:37

            Avec son statut et sa batterie de conseillers et d’avocats aussi

  23. Anne 12 janvier 2022 at 08:57

    Deux jours après, Djokovic a enfin une explication à tout ce qui a été publié concernant son incroyable emploi du temps autour de son fameux test positif du 16 décembre

    Donc selon lui, il a su qu’il était cas contact le 16 décembre, suite au match de basket auquel il a assisté le 14. Il fait un test antigénique qui s’est révélé négatif mais par acquis de conscience fait un test PCR le même jour.
    Selon lui, il refait un test anitgenique le 17 qui est toujours négatif avant d’assister à la cérémonie avec les enfants. Et ne reçoit les résultats de son test PCR, positif cette fois, qu’après. Et s’il a donné l’interview à L’Equipe le 18 en connaissance de cause, c’était pour ne pas décevoir le journaliste et le photographe. Mais sinon, promis juré, il s’est isolé dès qu’il l’a su et ce jusqu’à son résultat négatif (et ce quand bien même les règles serbes stipulent actuellement qu’une personne testée positif doit s’isoler 14 jours après ledit test).

    Selon ses dires et les documents qu’il a donnés aux douanes australiennes, les résultats du test PCR (qui lui permet quand même d’avoir, selon lui, le blanc-seing pour aller en Australie) sont disponibles dès le 16 au soir.
    Dans le cas improbable où il n’est averti du test positif qu’après la cérémonie avec les enfants, qu’est ce qui l’a empêché d’annoncer son test positif et ainsi permettre aux gens présents de prendre eux mêmes les dispositions pour éviter de contaminer leur entourage ?

    Pourquoi ne jamais avoir prévenu L’Equipe du test positif qui a donc découvert lundi que non seulement il était positif lors de leur rencontre mais qu’en plus il le savait ?

    Selon lui, si là la question « avez-vous voyagé dans d’autres pays dans les 14 derniers jours », la réponse sur ses papiers pour passer la douane était négative c’est parce que Tennis Australia a mal rempli la case pour lui car son agent et son équipe lui avaient donné une information erronée….

    Mais sinon promis juré, il ne prend personne pour des cons. Jamais

    • Kristian 12 janvier 2022 at 09:08

      Et on imagine tres bien le labo serbe qui enregistre un test positif d’un denomme Djokovic et qui envoie un simple email au bout de 24h.. ha-ha. Peut etre bien que Novak a du faire la queue devant le labo pour obtenir ses resultats imprimes sur papier meme

  24. Nathan 12 janvier 2022 at 10:00

    Paroles, paroles, paroles…

  25. Guillaume 17 janvier 2022 at 17:22

    Alors je ne résiste pas à l’idée de refaire un passage ici, à propos de l’ami Teacher.

    Comme je disais plus haut, le lascar pète le feu en cette fin d’année 1980. Il vient de jouer les huitièmes de finale à l’US Open, a failli battre le n°1 mondial Björn Borg à Tokyo (défaite 3/6 7/6 6/4) et enchaîné 4 finales consécutives. A Hong-Kong, c’est Lendl, déjà 6e mondial, qui l’a échappé belle (5/7 7/6 6/3). Idem à Taipei en quatre sets serrés (bon vieux temps où pas besoin d’être un GC pour avoir droit à des finales au meilleur des cinq sets), avant que Teacher trouve la clé en demies à Bangkok. Après l’Asie, l’Australie et une défaite mortifiante en finale à Sydney contre Fritz Buehing, non sans avoir balle de match (7/6 au troisième).
    C’est là que l’affaire devient drôle : il téléphone à Madame pour lui dire qu’il est dans la forme de sa vie… elle lui répond qu’il a intérêt à rentrer ASAP à la maison ou elle demande le divorce ! Le couple de jeunes mariés bat de l’aile, il décide de rentrer recoller les morceaux et prévient le superviseur de l’OA qu’il laisse sa place, officiellement pour une blessure au dos – compliqué de dire que c’est en raison d’une scène de ménage, on a sa fierté, non mais ! Mais voilà que c’est au tour du beau-père de lui téléphoner pour lui dire – jeu ambigu, le daron – qu’il ne ressortirait rien de bon à ce qu’il rentre dès maintenant. On ne rentrera pas plus avant dans l’histoire familiale et du pourquoi du comment 1/ de ce « conseil » ; 2/ de ce que Brian va décider de s’y conformer. Il décide de rester jouer l’OA. Problème : il s’est désinscrit. Et voilà, 22 ans avant Novak, une nouvelle trace de passe-droit :) : il rappelle le superviseur, lui dit que l’acupuncture a fait des miracles pour son dos et qu’il voudrait jouer le tournoi. L’autre lui répond qu’il est trop tard, sa place a été réattribuée… mais qu’un autre forfait est tombé depuis alors qu’il va voir pour mettre son nom à la place en loucedé, à la place d’un repêché. Seule condition : n’en parler à personne et espérer que personne ne relève l’irrégularité. Et c’est visiblement ce qui s’est passé, l’anecdote n’étant ressortie que bien des années plus tard dans une interview donnée par Teacher. Qui a donc pu décrocher la timbale à l’OA en même temps qu’il y perdait un mariage. Son ex-femme Kathy – elle-même joueuse de bon niveau, brièvement Top 10 à 21 ans avant de raccrocher pour vivre sa vie d’épouse et héritière fortunée – connaîtra au total trois mariages, le dernier avec un sieur Fritz donnant naissance au Taylor qui arpente aujourd’hui le circuit.

    Etonnant, non ? :)

    • Kristian 17 janvier 2022 at 17:58

      Genial

      • Rubens 17 janvier 2022 at 22:33

        Juste énorme ! Un tournoi que Teacher aurait pu ne pas disputer, donc. Il aurait eu bien tort. Encore que j’ai lu vos échanges sur le pire vainqueur en GC, et de mémoire Teacher était brillant finaliste, battu en « finale » par Albert Costa. Ce qui, du reste, ne m’étonne pas venant d’un jury français.

        Dis-moi, c’est dans L’Année du tennis 1980 que tu as eu ces sucreries sur Brian Teacher ? Parce que tu as pointé l’absence totale de glamour de mes trois premiers opus, qui ne sont que des retranscriptions un peu précises de Wikipédia. Mais si j’avais un magazine qui me raconte l’histoire du tennis en faisant « vivre » ses acteurs, et pas seulement avec des tableaux et des scores, j’aurais des biscuits supplémentaires pour ma fresque. Tu vois où je veux en venir ?

        Prochaine étape Guillaume, et si tu le souhaites je suis prêt pour cela à retarder la publication de la dernière partie : Ben Testerman. Je veux tout savoir, à quelle date il a réussi à faire dans le pot, le retrait libérateur de sa verrue au-dessous de l’omoplate juste avant l’AO 84, la groupie (disons tchèque) qui lui a fait de l’œil à cet AO 84 et qui en fait le père caché de Tomas Berdych, etc. Et accessoirement a-t-il suivi également le cursus universitaire US qui m’intéresse tant ?

    • Colin 18 janvier 2022 at 12:55

      Thanks a lot, teacher William.

      • Colin 18 janvier 2022 at 13:10

        …Quant à Kathy May-Fritz, j’ai l’impression qu’elle fait une surconsommation de Botox, elle ressemble de plus en plus aux frères Bogdanoff.

      • Colin 18 janvier 2022 at 13:11

        …enfin, je veux dire, de leur vivant.

  26. May 17 janvier 2022 at 23:00

    Je sais, pardon, j’ajoute une goutte d’huile sur le feu mais quand je pense à l’énorme gâchis derrière ce drôle avant AO22.

    Encore une fois, ce n’est pas l’affaire d’une personne mais cela fait tâche d’avoir un champion de tennis destiné à devenir une légende de se faire disqualifier sur un malencontreux geste, d’organiser un Adriana-teuf en pleine pandémie et de forcer son entrée sur un territoire avec des arguments plus que douteux.

    Alors voilà Djoko a encore fait des siennes, il en a pas marre de se saborder tout seul ?
    Trop prétentieux Nole, ce n’est pas parce que ta famille et ton pays pensent que tu es Dieu que c’est vrai.
    Car oui, il est l’unique responsable de ses actes manqués, qu’il n’assume pas et que beaucoup sont prêts à excuser. Et pourquoi lui pardonner ses prises de positions douteuses ?
    Je ne comprends pas comment c’est défendable, il a beau être généreux et tout et tout, aider ses contemporains, les enfants etc etc.
    D’abord ce n’est certes pas obligatoire mais il en a les moyens et ne se saigne pas non plus à blanc pour aider son prochain. Ensuite c’est rentrer dans le rang que d’avoir son association, c’est beaucoup de com’, de politiquement correcte et tout le toutim. Même si je reconnais que cela bénéficie à beaucoup.
    Il semble aussi qu’il aide ses collègues tant femmes que hommes mais en aucun cas cela peut faire oublier la malhonnêteté ni excuser ou expliquer toutes ses frasques.

    Plus ambiguë que lui tu meures, Djoko c’est le Julien Sorel du tennis. Avoir une ambition démesurée l’a amené au firmament du tennis, ce qu’a accompli le sportif est tout à fait remarquable mais cela l’a conduit dans des travers qui laisseront une ombre indélébile sur l’homme.

    Les jets de raquettes dans les tribunes, même presque vides, les balles balancées à l’aveugle n’importe où jusqu’à percuter une personne qui ne demandais rien.
    Pourtant si généreux, le Serbe, cela ne l’empêche pas de plaider pour la plus pure disparition des juges de lignes des courts. Tu parles d’une personne tellement altruiste…

    Il aurait pu gagner le cœur de tous s’il ne le provoquait pas si maladroitement.
    Tout ce qu’il a pour lui et ce n’est pas des moindres, c’est son gigantesque palmarès et son incroyable tableau de chasse, les ExGen, les NextGen, les currentGen, même les futurGen tous, il les a tous fait plier à la courbe de sa raquette.
    Les fans (il les veut tous) de tennis auraient adhéré s’il avait été un peu plus discret sur son (soi-disant) désir (manque) de reconnaissance.
    A trop vouloir en faire, il a montré un visage arrogant, il est devenu vraiment imbu de lui-même, à outrance et maintenant il nous prouve qu’il est aussi tricheur et menteur.
    Après il faut arrêter avec ça, il a énormément de fans et même des non-Serbes. Il ne peut pas les avoir tous, comme tout le monde.
    Au début cela a pu faire sourire mais d’année en année il ajoute une tâche à son CV.

    Je l’aimais bien le Djoker, il y a longtemps et tout ce qui lui arrive, la réussite comme les désillusions, il en est le seul responsable et je trouve que cela nuit au tennis qui n’a pas besoin de ça.
    J’ai cru qu’il voulait devenir Roi mais en fait il veut être Dieu comme un léger péché d’orgueil.

    Il sera probablement le tennisman avec le + gros CV mais il ne sera jamais le plus grand, il y a trop d’ombres au tableau.

    Avec lui c’est toujours oui mais…

    Cela va laisser un goût amer, car il est quand même le nonuple champion de ce tournoi en particulier et il ne peut pas défendre ses chances pour un 10ème et passer devant en GC en général.
    Son aura va planer au-dessus de la Road Laver Arena tout au long du tournoi.

    Sinon, il s’est retrouvé avec des quidams dans un hôtel non 5 étoiles, le choc que ça a fait d’être (mal)traité comme une personne en situation irrégulière, pauvre Djoko !

    Enfin, il a soulevé un lièvre quant au traitement de l’immigration en Australie, y aura t-il une retombée ou tout le monde va continuer son chemin comme si de rien n’était ? Mais ça, c’est une autre histoire.

    Bon je vous laisse aux vrais sujets de tennis.

    Que cet OA soit réussit!

    • Colin 18 janvier 2022 at 13:14

      Merci May. Les frasques de Novax Djokovid t’auront au moins tirée du silence!
      J’ai remarqué avec surprise, en regardant les highlights de la nuit, qu’il n’y avait pas un seul juge de ligne sur le court qui accueillait le Gasquet/Humbert. Désormais Djoko (quand il rejouera au tennis…) aura plus de mal à dégommer une juge de ligne avec une balle, d’où un risque de disqualification diminué.

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