Pleins feux sur le tennis handisport

By  | 26 février 2010 | Filed under: Rencontres

Sous quel angle aborder un papier sur le tennis handisport ? Faut-il considérer que le fan de petite balle jaune lambda connaît le tennis en fauteuil, ou vaut-il mieux commencer du début, quitte à enfoncer certaines portes ouvertes ? Considérant que l’auteur de ces lignes n’avait lui-même guère de connaissances sur le sujet jusqu’à il y a peu de temps, prenons donc le parti de présenter les choses de zéro.

Le tennis en fauteuil s’adresse donc aux personnes présentant un handicap fonctionnel. Affirmation banale en apparence, mais néanmoins à nuancer. Car parfois on peut avoir la surprise, à la fin d’un match, de voir l’un des joueurs se lever et se mettre à marcher. Marcher difficilement, en boitant, mais marcher. Effet saisissant lorsque le joueur se lève tout à coup du fauteuil, je vous le garantis ! Il convient donc de préciser que le tennis en fauteuil est ouvert à toute personne à la mobilité insuffisante pour pratiquer chez les valides. Le règlement stipule que le handicap doit « être permanent et fonctionnel », autrement dit qu’il empêche de jouer debout à vitesse normale. Une règle suffisamment élastique pour laisser place à l’humain et s’adapter au cas par cas. Ainsi, le Français Stéphane Houdet, actuel N°2 mondial du tennis handisport, ne se déplace en fauteuil que sur le court. Dans la vie courante, il porte une prothèse et pratique même le golf à haut niveau debout (six fois champion de France).

Valides ou fauteuils, les règles du jeu demeurent identiques. Seules différences marquantes : les joueurs ont ici droit à deux rebonds au lieu d’un, et l’action des bras pour faire pivoter le fauteuil remplace le jeu de jambes propre aux valides. Et puisque dans toute discipline il faut être bien placé pour pouvoir bien frapper, cette dernière caractéristique s’avère être la clé de tout le jeu. Sport extrêmement exigeant physiquement, les matchs se jouent toujours au meilleur des trois sets. Précisons que le fauteuil des tennismen n’est qu’un lointain cousin du fauteuil roulant classique : souvent, il ne comporte que trois roues, deux grandes et une petite à l’avant, pour augmenter la mobilité. Une quatrième, dite « anti-basculement », peut s’ajouter à l’arrière. L’ensemble se révèle deux fois plus léger et maniable qu’un fauteuil traditionnel. A contrario, le coût de cet équipement (dans les 1800 euros minimum) peut parfois dissuader d’éventuels pratiquants.

Depuis ses premiers pas, au milieu des années 1970, le tennis en fauteuil s’est en tout cas considérablement développé. Inscrit aux Jeux paralympiques depuis Barcelone (1992), il concerne environ 200 joueurs actifs en France, autrement dit qui disputent au moins un match en compétition dans l’année. Une soixantaine de clubs dans l’Hexagone possèdent leur propre section handisport, sachant qu’une section se compose généralement de deux à cinq personnes, rarement plus.

Essor et professionnalisation

A l’international, la France fait partie des puissances historiques du tennis en fauteuil. Pierre Fusade, directeur sportif du tennis handisport à la Fédération française (FFH), nous explique : « 472 hommes et 170 femmes sont référencés au classement mondial édicté par la Fédération internationale. En sachant qu’il y a des disparités énormes de niveau : au-delà de la 100e place chez les hommes, et bien avant chez les femmes, on considère qu’il s’agit de tennis loisir. Chez les valides, vous pouvez voir un 100e battre le N°1. C’est rare, mais ça arrive. Chez les handisports, pas la peine d’y penser ! » Outre les circuits masculins et féminins, il existe une troisième branche affiliés à la Fédération internationale, le quad, qui concerne les joueurs souffrant également d’un handicap des membres supérieurs. 82 personnes sont référencées dans ce classement précis. Parmi ces quelques 750 hommes et femmes qui constituent la grande famille du tennis handisport, la France apporte son lot de bons joueurs. « Chez les hommes, nous sommes le pays qui compte le plus de joueurs classés parmi les 50 meilleurs mondiaux, reprend Pierre Fusade. Les autres pays phares sont les Etats-Unis – plus en nombre qu’en qualité depuis quelques années, d’ailleurs, comme chez les valides ! –, la Grande-Bretagne, sans oublier les Pays-Bas qui ont une grande tradition féminine. » En effet, sur les cinq joueuses ayant occupé la place de N°1 de fin d’année depuis qu’un classement international a été instauré en 1991, quatre sont Hollandaises. Seule l’Australienne Daniela Di Toro est venue briser la mainmise batave sur la discipline, en 1998 et 1999. La N°1 actuelle, Esther Vergeer, est même invaincue depuis 2003.

Observateur privilégié tout autant que pratiquant, Pierre Fusade constate tout de même une ouverture de plus en plus grande de son sport vers le monde. « Depuis quelques années, on voit apparaître des joueurs de haut niveau venus de pays sans culture tennis particulière. Actuellement, on trouve un Polonais et un Autrichien dans le Top 10. Sans oublier bien sûr le N°1 mondial Japonais Shingo Kunieda, invaincu depuis deux saisons. Le tennis handisport devient progressivement un sport individuel, dans le sens où un joueur peut se débrouiller tout seul, sans appui conséquent d’une Fédération, et monter sa propre structure. A l’heure actuelle, une douzaine de joueurs, dont trois Français (Stéphane Houdet, Michael Jeremiasz et Nicolas Peifer, tous classés parmi les sept meilleurs mondiaux) parviennent à vivre de leur activité de tennisman. Chez les filles, seules Florence Gravellier, notre N°1, est dans cette situation. Pour les autres, même bien classés à l’international, il faut avoir une source de revenus annexe. Beaucoup travaillent à côté et s’arrangent pour concilier journées de travail et compétitions. »

Selon le responsable de la branche tennis de la FFH, le style de jeu pratiqué à lui aussi considérablement évolué : « Forcément, le jeu pratiqué est basé sur des points courts, bâtis du fond du court. Mais depuis quelques années les meilleurs se livrent à une préparation physique de plus en plus pointue et l’on constate l’apparition d’un jeu plus puissant, porté vers l’avant. Le service notamment est un coup qui s’est énormément développé et qui devient un coup fort à part entière.  »

Le calendrier international demeure lui aussi très similaire à celui des valides ; la Fédération internationale organise environ 130 tournois dans l’année, toutes catégories confondues, répartis de janvier à décembre. Du niveau le plus bas au plus élevé, on trouve : les Futures, les ITF Series 3, les ITF Series 2, les ITF Series 1 et enfin les Super Series, qui correspondent aux tournois du Grand chelem. Il y en a cinq : Etats-Unis (Boca Raton) en début d’année, Japon (Fukuoka) au mois de mai, France (Antony) fin juin, Grande-Bretagne (Nottingham) en juillet et Etats-Unis (Saint-Louis) en dernier.

A ces tournois viennent s’ajouter des épreuves de type « Masters » lors des quatre tournois du Grand chelem valides. Ces tournois sont ouverts aux sept (quinze à New York) meilleurs joueurs du monde, ainsi qu’une wild-card, et rapportent argent et points au classement à leurs participants. La dotation commence à être alignée sur le principe même de sport professionnel : lors du dernier US Open, le tournoi handisport était riche d’une dotation de 100 000 dollars à répartir entre les seize participants engagés. Mais quand vous verrez des joueurs handisport s’affronter lors du prochain Roland-Garros, gardez à l’esprit qu’ils ne jouent pas « leur » French Open… et que vous pourrez toujours revenir les voir, un mois plus tard et sur les courts du Parc de Sceaux à Antony pour leur Grand chelem national !

Finale de l’Open de France 2007, Stéphane Houdet bat Shingo Kunieda 7/5 1/6 7/6 : http://www.youtube.com/watch?v=yvVmiG_PaMY

Finale du double des Jeux olympiques de Pékin 2008, Houdet – Jeremiasz (en blanc) battent Wikström – Olsson 6/1 7/6 : http://www.youtube.com/watch?v=QVH8GuMLZz8&feature=related

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Prenez ma nouvelle adresse : http://livre.fnac.com/a7085832/Marc-Gdalia-Les-monuments-du-tennis-moderne

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114 Responses to Pleins feux sur le tennis handisport

  1. Lionel 26 février 2010 at 07:11

    Merci Guillaume. Je ne savais même pas qu’ils jouaient à Sceaux et à Antony. Tous les endroits qui regorgent – déguelent pourrait-on dire – d’argent. Peut-être qu’à mon époque ça éxistait pas.
    Malheureusement, jamais eu l’occasion de voir du tennis-fauteuil.

    Bien l’article, ça permet de recadrer les choses en tout cas. A l’heure ou, avec des milliers ou des millions d’autres j’imagine, je me plains de mon mental à la Gasquet il y a 4 jours, mon jeu défaillant, mon fond de court franchement moyen, on se rend compte que c’est déjà simplement bien de pouvoir taper dans une balle, plonger, sans trop se poser de questions sur le reste.

    Du coup je me rends tout léger à mon tennis de cette après-midi. Finalement perdre ou gagner, c’est secondaire comme disait l’autre.

    • David 26 février 2010 at 07:40

      Même sentiment : on se rend compte à la fois de la chance qu’on à de jouer sans  » se poser de question » et de la volonté ainsi que la technique que les joueurs en fauteuil possèdent. Merci pour cet article !

  2. Baptiste 26 février 2010 at 09:30

    Ce qui me frappe c’est la difficulé physique de l’exercice. Je serais mort de fatigue apres 3 points, il doit falloir un entrainement de fou pour pouvoir suivre le rytme.

    Le jeu développé n’est pas forcement tres impressionant meme si quelques coups on l’air de faire mal.

  3. Franck-V 26 février 2010 at 11:27

    Aucune connaissance du circuit handi-tennis mais côté surface, la saison doit certainement être limité au dur et à la moquette non?
    Je suppose que la TB ou le gazon n’en font pas partie….

    Ou alors une surface spécifique qui maximalise les rebonds?

    • Guillaume 26 février 2010 at 11:58

      On joue sur toutes les surfaces sauf le gazon, nettement trop fusant. La terre ne présente pas de problèmes particuliers de ce côté-là.

      Je repasse ce soir.

  4. Jean 26 février 2010 at 13:00

    Damned, je croyais que ça allait parler des mousquetaires ! (Ca c’est fait)

    Cet article est très bon, mais j’avoue n’avoir pas grand-chose à dire sur le handisport, jouissant pleinement de mes deux pattes. Simplement, ça m’épate de parvenir à frapper des coups assis, j’ai l’impression que cela oblige à des torsions incroyables et que cela doit faire très mal au dos. J’imagine que non puisqu’ils jouent.

    Mais bravo pour ton effort pour nous rendre accessibles les formes de tennis les moins visibles. Je me souviens d’articles d’un basketteur paraplégique sur SV qui expliquaient que la multiplication des activités possibles avait finalement rendu instables les clubs des disciplines pionnières en la matière, faute de nombre.

  5. Ulysse 26 février 2010 at 13:06

    Superbe article ! Du travail de bon pro.
    Les videos sont très intéressantes. On se rend compte de l’exploit que représentent les déplacements, quant à la difficulté d’une frappe assise, ça doit être quelque chose aussi…

    La situation du tennis en fauteuil 2010 à l’air de ressembler un peu à celle du tennis pré-open. Pas assez de pognon pour qu’il y ait beaucoupo de pros – ça c’est normal. Mais aussi et ça a l’air d’être des corrolaires une hiérarchie très marquée, façon WTA mais en pire :
    - une pincée de cadors qui domine tout le reste, le centième mondial étant à la rue face aux meilleurs,
    - avec épisodiquement un monstre qui écrase les autres cadors pendant longtemps.

  6. Fred 26 février 2010 at 13:21

    Bonjour tout le monde!

    Merci Guillaume. Toujours de vrais bons articles authentiques et très originaux, avec le témoignage direct des personnes concernées. Du bon boulot.
    Par contre, un truc que je n’ai pas compris à la fin, quand tu parles de Roland Garros qui n’est pas leur véritable grand chelem à eux? ça serait les tournois d’Antony et de Sceaux? par rapport à la dotation? aux joueurs présents?

    • Guillaume 26 février 2010 at 20:59

      Voilà : Roland-Garros n’est pas leur GC à eux, c’est bien ça. Il y a effectivement une compétition de tennis handisport qui se déroule à Roland-Garros, en même temps que les valides, fin mai/début juin. Mais pour eux il ne s’agit pas d’un tournoi du Grand chelem : c’est une épreuve construite sur un mode « Masters » c’est-à-dire ne réussissant que les 8 meilleurs joueurs du monde. Ils y gagnent des points au classement, du prize money, mais aussi une visibilité unique question public et médias (d’où peut-être le parti pris de n’y réunir que les tous meilleurs)… Mais les Internationaux de France handisports, c’est à Antony qu’ils se jouent, un mois après Roland-Garros.

      • Guillaume 26 février 2010 at 21:23

        Ceci dit, ça m’arrange que tu poses cette question car je compte revenir plus tard (en juin sans doute) sur le sujet des deux tournois. Histoire de fournir une explication plus détaillée quant à leur importance respective dans le monde du tennis en fauteuil.

  7. Antoine 26 février 2010 at 15:30

    Excellent cet article Guillaume et je trouve que tu as eu raison que partir du début parce que je n’y connaissais strictement rien !

    Cela a l’air très difficile, assez spectaculaire et sacrément sportif !

    Si j’ai bien compris, il n’y a qu’une seule règle qui change par rapporta au jeu traditionnel, c’est la règle des deux rebonds mais tout le reste est pareil..c’est bien cela ? Par ailleurs, pour être admis, j’ai bien saisi qu’un faut avoir un handicap permanent et fonctionnel mais j’imagine qu’il doit bien y avoir un seuil minimal ?

    Les chaises sont chères mais pas tellement plus chère qu’une bonne chaise non destinée à jouer au tennis. Je me pose une question: compte tenu du prize money, combien y a t il de vrais pro qui vivent de leurs gains sur le circuit ?

    • Guillaume 26 février 2010 at 21:04

      C’est ce que j’explique en début de reportage : pour jouer parmi les handisports, il faut que ton handicap te pénalise pour évoluer en valides. C’est une règle qui laisse donc une large place à l’humain et à l’étude du cas par cas.

      Deux rebonds au lieu d’un, c’est la seule règle qui diffère, oui.

      Les tennismen qui vivent de leurs gains ? Faute d’inattention, Mr Antoine, c’est dit dans le texte :) : une douzaine de joueurs seulement chez les hommes, moins encore chez les femmes.

      Et oui, je confirme : pour les avoir vu jouer depuis le bord du court, c’est un sport aussi technique que physique ; les meilleurs mondiaux sont d’ailleurs des athlètes accomplis. Et honnêtement le travail des bras pour positionner le fauteuil en vue de la frappe a même quelque chose d’assez fascinant.

  8. Cochran 26 février 2010 at 15:43

    Tu viens de décrire tout un nouveau monde pour moi, c’était très instructif. J’avais déjà vu un reportage sur la fameuse invincibilité d’esther Vergeer qui est l’une des rares athlètes à pouvoir en vivre. Vraiment très intéressant tout çà.

  9. Ulysse 26 février 2010 at 16:29

    Pendant ce temps Marco et Novak sont en train d’en découdre. Baggy les bons tuyaux peut sauver ma semaine s’il s’impose. Comment ça on s’en fout ?
    Bon je sors.

    • Valentin 26 février 2010 at 17:07

      Non on s’en fout pas!! Mais bon pour l’instant le match est d’un niveau assez bas, vamos Marcos!

      • David 26 février 2010 at 17:19

        Autant j’aime bien le personnage, autant j’ai vraiment du mal avec le jeu du chypriote. Certains en font un mini-Nalbandian mais il n’a pour moi ni la qualité de revers, ni la variété, ni même l’agressivité. Sur ce set, c’est tout de même Djokovic qui fait le jeu.

        • Valentin 26 février 2010 at 17:31

          Premier set Marcos, avec un Djoko qui s’est dégonflé comme une baudruche dans le tie-break. Tu es dur avec ce pauvre Baghda, dans le rapport avec Nalbide déjà y a le bide (un peu), la capacité d’accélération en revers, et la prise de balle relativement précoce (moins rapide cependant que chez David). Sur ce match c’est vrai qu’il n’est pas très agressif mais cela reste un joueur agréable à regarder.

          • David 26 février 2010 at 17:54

            C’est vrai que physiquement, il y a des ressemblances ^^

  10. Jérôme 26 février 2010 at 18:13

    Encore un vrai article de journalisme, notamment en ce qu’il sort des sentiers battus. Merci Guillaume.

    Sur le fond, j’ai du mal à considérer ce jeu comme celui de pros mais plutôt comme d’excellents amateurs, en tout cas sur ce qu’on voit à l’écran.
    Au contraire, l’athlétisme chez les handicapés me paraît visuellement beaucoup plus impressionnant. On y voit que les types, même avec une jambe artificielle, sont des flèches.

    • Jérôme 26 février 2010 at 18:15

      encore que …

      Je retire ce que j’ai dit sur le tennis handicapés. Quand on voit la qualité de service de Djokovic dans son match contre Daghdatis, la différence est minime.

      • Valentin 26 février 2010 at 18:20

        Non mais le niveau de ce match est indigent. Marcos ne fait vrmt pas grand chose avec la balle et Djoko fait les fautes et les points gagnants agrémentés de qques jolies double fautes. Tjours en course pr mon prono de voir Badgha gagner en trois sets, mais ça va être dur, que d’occasions manquées dans ce set…

  11. Pierre 26 février 2010 at 19:23

    Très intéressant, tout ça : voilà des gars qui ont un physique énorme car même avec 2 rebonds l’exercice a l’air infiniment difficile. Je suis particulièrement impressionné par le service : leur geste, privé d’une impulsion des jambes, implique une torsion du dos qui semble assez violente. J’aimerais bien voir jouer ces mecs en vrai.

    Coté Baghda, un peu déçu dans l’ensemble, il n’avait pas l’air décidé à quitter l’axe du court alors qu’il est capable de bien mieux. Il n’y croyait peut-être pas assez. Match pas terrible, vivement que Fed revienne faire un tour .

  12. Valentin 26 février 2010 at 19:26

    Pour les awards de fin d’année, n’oubliez pas le prix WTA du pire match de l’année, ce match est d’ores et déjà nominé!

  13. Colin 26 février 2010 at 20:05

    Excellent article de Guillaume (comme d’hab), et très original (comme d’hab).

    Impressionnant de les voir jouer. En tous cas une chose est sûre: pas de revers à deux mains dans le tennis handisport!

  14. Guillaume 26 février 2010 at 22:09

    Viens de lire ça sur Eurosport ; je suis encore bidonné en vous tapant ce com’. Le dernier paragraphe, celui où Djokovic donne des leçons de professionnalisme à ses petits camarades, est d’ores et déjà un sommet de l’année du comique 2010.

    http://www.eurosport.fr/tennis/atp-dubai/2010/murray-reste-de-marbre_sto2235994/story.shtml

    • Antoine 26 février 2010 at 22:40

      Je ne sais pas s’il est exact que Muray a touché 500 K$ pour venir à Dubaï mais c’est bien possible vu les défections annoncées..Vu ses propos, cela m’étonnerait que les organisateurs lui proposent la même somme l’année prochaine..En plus, tout cela est du pipeau si j’en crois les commentaires de ceux qui ont vu son match contre Tipsy..Bref, il a perdu et se fout du monde..

      Pour les organisateurs, l’essentiel est sauf puisque Djoko est en finale et va sans doute gagner ce tournoi. Cela étant, on n’a pas vraiment l’impression de voir un numéro deux mondial, en l’absence du numéro un…Ce n’est pas le dauphin Nadal, et de loin..Cela étant, cela lui fera du bien de gagner, s’il gagne..A défaut, cela ferait vraiment désordre après sa défaite à Rotterdam..On verra bien..

      • Jérôme 27 février 2010 at 07:49

        Savoureux.

        Murray est décidément très mal conseillé par son entourage. Et le pire est qu’il a formulé maladroitement ce qu’il ne pense peut-être même pas. A mon avis, il s’agit de pure comm vis-à-vis des brits pour éviter que ne se développe dans son pays même une campagne sur le thème « PZ et loser ».

        Quant à Djoko, venant en effet du Luksy Luksy de l’abandon, du mec qui se fait porter pâle dès qu’il a un pêt de travers, c’est trop fort !

  15. Clemency 26 février 2010 at 23:07

    Article bien intéressant effectivement.
    Curieusement, alors que je suis keen tennis, je n’ai jamais ni vu de match ni su quels était les tenants et aboutissants en handisport, alors que j’ai pas mal brassé professionnellement dans le milieu handisport, surtout en ski pendant quelques années, en parapente et aussi en rugby fauteuil, sports que j’ai pratiqué moi même sur fauteuil bien que n’étant ni para ni tétra, pour délirer et parce qu’il y a un intéret spécifique à la forme fauteuil de ces disciplines (notamment : cette fille me bat au bras de fer!). Du coup je jetterais bien un oeil au truc.

  16. Alex 27 février 2010 at 01:13

    Handy Murray a perdu,c’est bien le sujet de l’article ? Sinon,moi je pense être champion de tennis sur canapé (je joue qu’avec les yeux : gauche/droite/gauche..) Stéphane Guillon sors de ce corps !!
    Bel effort Guillaume encore de nous intéresser au tennis sous d’autres angles que l’Histoire ou ses stars,le journalisme de proximité dans toute sa dévotion (et dire que ce gars n’est pas payé pour ses travaux ici ! ).
    Je n’avais jamais regardé moi non plus ce genre d’épreuve,chapeau pour ces types courageux au possible ..Et de se rendre compte que le deuxième coup de raquette revêt une importance cruciale dans ce jeu,il y a peu d’échanges et je suis surpris de ne pas les voir plus tenter l’amortie (coup fatal s’il en est dans leur cas).Question con : l’équivalent de la faute de pied,c’est quoi ? Faute de roue ?

    La meute à la poursuite du Fed fait peur à voir,ils ont plus de crocs à l’heure actuelle : Djoko qui se traîne misérablement en perdant un set à chaque tour,Murray qui invoque sans le dire la fable du renard et des raisins,Nadal et Del Potro qui creusent un peu plus le trou de la seguridad social..

    Pour revenir sur les « productions » de initiales NB (c’est vrai que c’est plus simple que son nom) : Les champion(nes) sorti(e)s de son usine ne se sont pas tous cramés si vite que ça ! Le cas Agassi déjà….et Aaron « forehandman »
    il faut dire qu’ils avaient commencé tôt (Krickstein toujours détenteur du record de précocité d’un succès ATP à 16 et 2 mois à Tel-Aviv et top 10 à 17 ans passés),et ce même Krickstein atteignait encore les demi-finales en Australie à 27 ans passés,soit environ dix ans dans le top 30 avec des hauts et des bas,ce qui n’est pas si mal en termes de longévité.Alors bien sûr il n’est pas devenu un grand champion,tout comme Arias qui lui,c’est vrai, a connu une heure de gloire plus ténue dans le temps,entre 82 et 84,et Courier rentre aussi dans ce critère de faible durée,à un autre niveau bien sûr. Monica Seles a vu sa carrière stoppée net pour les raisons que l’on sait,et on ne pourra jamais savoir combien de temps elle aurait tenu au sommet,mais 2 ans après l’acte de folie de Günter Parche,elle perdait de justesse en finale l’US Open contre Steffi,puis gagnait derrière l’Aussie Open..
    Il a aussi pris en cours de route des Phillippousis,des Becker,des Haas,pour les remettre sur le « bon » chemin et ça avait plutôt bien marché pour BB en 94,et ça prouve qu’il acceptait les revers à une main dans son centre d’entraînement.

    Mais je crois voir ce que vous voulez dire : il a tué une certaine idée de la spontanéité propre au jeu élégant pour le panache originel,il est un fossoyeur de la diversité par sa standardisation du jeu,et quelque part le père de la WTA moderne.

    @ Clemency,c’est quoi du keen tennis ?

    • Jérôme 27 février 2010 at 07:55

      S’agissant de la concurrence, je pense qu’il ne faut pas l’enterrer trop vite. A force de se reposer pour pépins de santé et s’ils ne reprennent que mi-mars, les Nadal et Del Potro ont de bonnes chances d’arriver frais et dispos en avril-mai-juin.

      Mais ces blessures chez des jeunes joueurs (Delpo 21 ans, Nadal pas encore 24), ça illustre autant le fait que les 2 ont un jeu violent (Delpo pas autant que Nadal mais quand même) que la supériorité intrinsèque du style de jeu de Superbiquette (non seulement beau et plus varié mais ménageant plus l’organisme). Et ça apporte de l’eau au moulin de la thèse selon laquelle Federer va survivre à la génération 86-88 et rester au top jusqu’à l’arrivée à maturité de la génération née vers 89-91.

  17. Geô 27 février 2010 at 06:21

    Mais que diable arrive-t-il à Juanqui Ferrero???

  18. Antoine 27 février 2010 at 09:00

    Oui Géo, Ferrero est impressionnant: troisième finale de suite ! Et de bonnes chances de refaire le coup à Ferrer ou alors cela fera un partout entre les deux car Ferrer a l’air pas mal non plus puisqu’il vient se sortir Gonzo. Il veut regagner Roland Garros ou quo, Ferreroi ? Plus modestement, mais pas si modestement que cela, il a annoncé que son objectif était de revenir dans le top 10. Pas si mal ! S’il y parvient, chapeau !

    Pendant que les cadors sont aux abonnés absents ou jouent moyennement et se font battre, il y en a qui en profitent..

    Malheureusement, je lis qu’à Delray Bay, Karlovic a réussi à battre mon poulain Blake et se retrouve en demies..

    Il y en a un qui risque de faire parler de lui et pas seulement ce week end, c’est Gulbis, en course dans pas mal d’écuries ici. Il avait mis trois ans et demies pour atteindre à nouveau une demie finale, ce qu’il a fait la semaine dernière à Memphis, et le voilà à nouveau en demie, à Delray Bay cette fois, avec de bonnes chances d’aller au bout..Mine de rien, son match à Doha contre Federer qu’il avait perdu tout en dominant était assez révélateur de son nouveau niveau. Qui peut sérieusement croire que ce type valait un classement de 92 ? Il est sans doute un peu fou mais quand il va arrêter de taper comme un sourd sur toutes les balles, quelles qu’elles soient, tout va bien se goupiller…si cela arrive, ce que je crois. Il va vraiment faire mal..Il sera alors une menace pour tous..Après Cilic, Gulbis ??

    Sinon, à Dubaï, je pense quand même que Djoko va prendre sa revanche d’Amsterdam contre Youzhny..

    • David 27 février 2010 at 09:27

      Pa si sûr. Le russe est vraiment en forme, Djokovic doit tout de même être un peu fatigué et Youzhny ne ratera sans doute pas une quinzaine de balles de break comme Baghdatis. Je pencherais plutôt pour lui. Après, Djokovic peut retrouver son meilleur niveau qui passe nécessairement par un meilleur pourcentage de premières balles que celui d’hier, mais le peut-il vraiment ? Au vu de sa semaine, j’inclinerais à penser que non.
      En tous les cas, entre Ferrero et Youzhny, on a deux aspirants Top 10, qui risquent de faire mal dans les semaines à venir.

      • David 27 février 2010 at 09:45

        Youzhny a 300 points à défendre jusqu’à Roland; Ferrero seulement 50 !

        • Antoine 27 février 2010 at 09:56

          50 points ? Cela ne fait vraiment pas beaucoup ! Il a donc plus de chances que Youzhny d’y arriver même s’il est 16ème et Youzhny 15ème. Mais qui va sortir du top 10 alors ? Jo devrait y retourner à la faveur des tournois US..et Verdasco en ressortir mais à part cela ?? Roddick peut être s’il se loupe à Indian Wells et Miami car il a pas mal de points à défendre je crois..

          Pas du tout impossible évidemment que Youzhny batte a nouveau Djoko; d’ailleurs Youzhny ne réussit guère à Djoko: ils sont à 3-3 dans leur H2H..

          • David 27 février 2010 at 11:35

            Je pense que Ferrero va effectivement faire très mal sur la tournée de terre battue européenne. En espérant qu’il ne se blesse pas avant. A propos, quelqu’un a des nouvelles d’hewitt ?

    • Elmar 27 février 2010 at 15:30

      Fish, Karlovic, Nieminen: 3 de mes poulains en demi-finales du même tournoi. Je suis donc l’un des seuls à espérer une défaite de Gulbis…
      En revanche, ces couillons choisissent de performer dans un 250 alors qu’il y a 2 ATP500 la même semaine… Ca vaut bien la peine.

  19. Baptiste 27 février 2010 at 12:13

    blesse a la hanche depuis l oz et devrait revenir apres roland garros

  20. Lionel 27 février 2010 at 14:00

    Les forums espagnols se font encore plus chier que Bodo qui parle JO et nous. 5 fois plus de commentaires pour le clip de Shakira Nadal, que pour la finale Ferrer Ferrero.

    Nadal est franchement ridicule, quoique, pêcho à moitié Shakira pour des millions de pesetas je prends. Un clip très shakirien, qui passe bien juste grâce à elle.
    A la fin il lui chope la bouche. Des infos que la réaction de sa nana? http://www.marca.com/tenis.html

    A quand un clip Gasquet Douchka, ou Llodra Karen Cheryl, ou bien Clément Céline Dion, voir Santoro Alizée.

    • Antoine 27 février 2010 at 14:39

      Qui est cette Shakira au juste ?

      • Lionel 27 février 2010 at 16:42

        Antoine ne connaît pas Shakira hi hi hi.

        Tiens hier j’ai pensé à toi. J’ai joué – sans rire – avec une joueuse qui avait commencé le tennis en 1957, avec un professeur de Wimbledon. Discussion technique sur les raquettes en bois, les méthodes d’apprentissages à l’ancienne. Ils apprenaient pas le top-spin.
        « Et mon père venait de débarquer,
        Aragon n’était pas un minet…
        Il ignorait, qu’un jour j’en parlerai. »

      • Antoine 27 février 2010 at 18:15

        Très drôle Lionel ! bon, j’ai vu la vidéo..je ne sais pas si elle sais jouer au tennis mais il ne s’emmerde pas le Rafaelo..est ce qu’il existe une version éditée par Marc Dorcel ?

    • Jean 27 février 2010 at 15:03

      C’est celle qui est en robe et qui chante, Antoine. Rafa c’est l’autre (elle voulait Stepanek mais il était pas libre).

      Gasquet Douchka, mais qu’il est bête !!! Ca marcherait super bien en plus : http://www.youtube.com/watch?v=2D04ReBGeRY

      • fieldog 27 février 2010 at 16:59

        Ah ouais… J’avais pas encore regardé le clip :roll:
        J’hésite entre pathétique et affligeant… Bon d’un autre côté, il fait bien ce qu’il veut le Rafa. Simplement, ça m’étonnerait qu’à moitié que cette « peopolisation » le desserve dans l’avenir. Tout du moins, si l’espagnol continue à éprouver des difficultés pour retrouver son meilleur niveau, l’argument de ses détracteurs est tout trouvé.

  21. Nath 27 février 2010 at 16:42

    Djoko a l’air disposé à faire un match sérieux, mais c’est quand même Youyou qui breake le premier, à la suite, entre autre, de 2 vollées gagnantes et une faute de Djoko. Ce match est plus agréable à regarder que le Bagda-Djoko d’hier en tout cas. J’espère une victoire du russe qui accumule les finales perdues en 500 (de mémoire : Tokyo, Valencia et Rotterdam)

  22. fieldog 27 février 2010 at 17:10

    Merci Guillaume pour ton article. Ca m’a permis d’apprendre un paquet de choses sur ce sport trop peu médiatisé (comme toutes les disciplines handisport). J’avais vu il y a peu de temps un reportage sur ce sujet et cela m’avait beaucoup impressionné. Il doit falloir une sacrée musculature du haut du corps pour arriver à jouer à ce niveau. Pas étonnant que les meilleurs soient de véritables athlètes.
    Moi je suis admiratif de toutes ces personnes qui vivent leur passion malgré leur handicap. Finalement le GOAT est sûrement à chercher de ce côté ;)

  23. Franck-V 28 février 2010 at 11:16

    A Acapulco, un beau tournoi et un beau vainqueur, Ferrer, c’est Antoine qui doit être aux anges. :mrgreen:

    Blague à part, Gulbis a déjà remporté au moins autant de matchs cette année qu’en 2009, il était temps, parier sur lui va commencer à remporter des royalties.

    Il lui reste à avoir une gestion de match à la hauteur de son talent et il va faire mal.

    • Baptiste 28 février 2010 at 12:12

      Je ne sais pas ce que ca va donner le match karlovic gulbis mais on ne devrait pas avoir de longs echanges!

  24. David 28 février 2010 at 12:03

    Et Youzhny qui revient à un set partout. Nole a l’air assez atteint. Faut dire, entre jouer à la fraîche et en plein milieu de l’après midi…

  25. Antoine 28 février 2010 at 14:31

    Djoko a fait le boulot à Dubaï, laborieusement, mais il l’a fait, tenant son rang. On peut toujours constater qu’il a gagné quatre matchs en trois sets mais c’est toléré, cela vaut toujours mieux que de perdre et au vu du tableau, il n’était pas évident de se dire qu’il arriverait à conserver son titre, une première pour lui. Tout cela est donc méritoire et cela prouve que c’est un joueur solide..

    Dans le même temps, en le voyant jouer, j’ai du mal à me dire qu’il a progressé depuis 2007. Son revers, parfois si bon l’est très rarement désormais et son service a franchement baissé, et encore davantage depuis le début de sa collaboration avec Todd Martin. Il est normal qu’il baisse puisqu’il effectue des changements et qu’un investissement n’est pas censé rapporter dès le premier jour mais à la voir servir à Dubaï, avec son mouvement, certes moins cambré, ce qui est une bonne chose, je me dis que s’il n’y arrive pas, il va faire comme Nadal et revenir en arrière…

    Djoko a désormais du mal à claquer une bonne première, ce qu’il fait encore, heureusement pour lui, mais sa première est sensiblement moins bonne qu’avant..Sa seconde balle est devenue franchement pathétique et il se fait rentrer dedans comme dans du beurre. Du coup, il force et commet encore plus de double fautes qu’avant: dix, rien qu’aujourd’hui…!

    Les joueurs qui veulent améliorer leur service devraient avant tout, et d’abord, améliorer leur seconde balle et une fois ceci fait, et seulement lorsque c’est fait, améliorer leur première balle, ce qui viendra alors tout naturellement car quand on a une bonne seconde, on n’a plus peur de ne pas passer sa première. je m’étonne que cette discipline de base ne soit pas davantage mis en oeuvre par les coachs, entraîneurs et joueurs…A la fin des fins, le meilleur serveur, c’est toujours celui qui a la meilleure seconde balle..

    Ferrero n’a pas réussi à gagner trois tournois de suite; Ferrer a pris sa revanche et j’attends avec intérêt le résultat de la rencontre entre Gulbis, première finale, et Mister Ace, alias Karlovic..

    • Jérôme 28 février 2010 at 14:46

      D’accord à 99% avec toi Antoine. Le 1% de différence, c’est sur la datation : la période où Djoko m’a paru le plus percutant, c’était plutôt le 1er semestre 2008 où, de l’OA au Queen’s, il nous a fait sa plus belle série.

      Mais au vu de l’évolution de ses résultats et de son jeu depuis (et comme toi, c’est la baisse de qualité de son service qui m’a le plus frappé), ça étaie la thèse selon laquelle le très bon 1er semestre 2008 de Djoko a surtout été dû aux difficultés de Federer suite à sa mononucléose et au fait que Nadal n’est monté en puissance qu’à compter d’avril 2008 (et a été absent de Rome pour blessure).

      La série de victoires que Nadal a remporté en 2008 sur Djoko, des MS de terre battue jusqu’au Queen’s en passant par la demi-finale de RG que je trouve surfaite, a bien montré que Djoko, à la différence de Federer, n’a jamais battu Nadal sur TB. J’ajoute même qu’à la différence de Djoko, Murray et Del Potro, eux, ont déjà battu un Nadal pas blessé dans un grand tournoi sur surface rapide.

      Quand je pense qu’en tout début d’année, je donnais Djoko en vainqueur des 2 tournois du GC sur dur !!! J’en ris encore.

    • Elmar 28 février 2010 at 15:18

      Totalement d’accord avec ce que tu dis, Antoine, sur le changement de service. Je m’y applique moi-même en ce moment: trouver une seconde balle solide pour améliorer ensuite ma 1ère.

      Sinon, sur Djoko, outre son service, il me paraît même avoir baissé dans quasiment tous les compartiments de son jeu, notamment là-dessus: il est moins tranchant en retour et ne possède plus la longueur de balle exceptionnelle qui était la sienne à l’AO 08. A ce sujet, je me souviens que je m’étais fait ramasser sur un ou deux forums en prétendant qu’aucun joueur au monde ne pouvait prétendre faire toute une carrière en jouant tous ses coups à 10 cm de la ligne de fond; j’en concluais que le Djoker était dans sa période de grâce mais que cela ne pouvait pas durer, c’était impossible.

  26. Damien 28 février 2010 at 17:45

    Merci Guillaume pour cette découverte ! J’ai regardé les vidéos postées, et c’est vraiment pas mal. Certes il y a moins de puissance (normal) que pour des joueurs debouts, mais du coup, c’est très tactique. Le truc qui me frappe c’est qu’ils font peu de fautes directes, mais cette impression est probablement faussée par le choix des points montrés dans la vidéo.

    Sinon, pour revenir à Djoko (mon poulain, je le rappelle), je trouve aussi que son service est vraiment faiblard. Il n’a jamais eu un service très efficace mais il lui permettait quand même de remporter quelques points faciles. Là, il rame sévere.
    Mais je suis confiant, il va retrouver de la gnake tout au long de la saison, et remporter 1 GC, vous verrez.

    • Guillaume 28 février 2010 at 18:11

      Surtout, Novak n’a pas l’air de prendre de plaisir sur le court, et ça fait un bout de temps que ça dure.

      Par moments, je me demande jusqu’où les claques administrées par Nadal et Federer en 2008 (quadrilogie Hambourg/RG/Queen’s/JO pour l’un, US Open pour l’autre) ne lui ont pas cassé le moral, ou du moins une partie de sa confiance en lui. Quand on voit comment son entourage lui a toujours monté le chou en lui claironnant « c’est toi le meilleur, tu vas tous les niquer » (et ça dure encore aujourd’hui… J’hallucinais de voir que ses proches portent des T-shirts à son effigie !), que la réalité leur a longtemps donné raison (progression sans aucun accroc jusqu’à 2008), il se peut que le violent retour sur terre du printemps/été 2008 soit particulièrement long à digérer. On lui avait promis la place de N°1, et voilà que deux loustics devant refusaient de se laisser faire et lui claquaient violemment au nez les portes de la salle du trône. D’où le désormais fameux « Je suis né à la mauvaise époque »…

      En tout cas je me dis qu’avec les Djokovic, Murray et Gasquet, la génération 86/87 nous a apporté son lot de jeunes joueurs respirant la joie de vivre sur le court !

    • Elmar 28 février 2010 at 18:15

      Ses meilleures chances en GC sont à RG, si Nadal passe à travers. Mais sur dur et sur herbe, je n’y crois pas.

  27. karim 28 février 2010 at 19:50

    Je n’ai rien suivi des débats du week-end, c’était férié ici vendredi et je me suis barré à la mer avec ma cadette. Je ne veux pas vous faire mal ou casser le moral, sinon je vous mettrais online la vue depuis la terrasse en bois de mon bungalow. Soleil d’enfer, piscine, jetski, glandouille, super bouffe, l’air marin, 15-LT et Djoko ne m’en voudront pas!!

    Guillaume je lis ton papier dans la soirée.

    Il fait quel temps dans l’hexagone ces jours-ci?…

  28. DIANA 28 février 2010 at 20:00

    @ Karim : pas loin de 50 morts recensés suite à la tempête Xynthia qui s’est abattue sur la France dès hier : une catastrophe assez semblable à celle de 1999.

    • karim 1 mars 2010 at 08:26

      J’ai entendu ça aux infos ce matin, ça confirme ce que je me tue à répéter aux gens autour de moi: la fin du monde est proche!

      je ne plaisante pas.

  29. karim 28 février 2010 at 20:02

    Je viens de voir le résumé de Djoko vs Youz. Quand on voit le soulagement sur la balle de second GC calandaire in a row, on se dit que ce n’est pas le même gars qui dit:

    quote

    «Cette finale est une nouvelle illustration de ma confiance en moi et de ma capacité à me battre jusqu’au bout»

    unquote

    et ces tribunes vides aux 3/4 et seulement occupées par des expats. ces tournois du bout du fric sont vraiment des fumisteries sportivement parlant.

  30. Jean 28 février 2010 at 20:21

    Je ne sais pas si « l’homme qui veut être Bob de Niro et qui joue comme Elena Dementieva » a baissé. Perso, j’ai l’impression qu’après avoir pris comme le dit Guillaume quelques claques sur le museau qui l’ont amené à quasiment déclarer qu’il attendait que les ouragans Federer et Nadal soient passés pour piller les décombres, il a décidé de se bâtir un jeu pourcentage, le plus sécurisé possible, sur une base beaucoup plus physique que tactique. En tout cas, aucune prise d’initiative.

    C’est ce que fait aussi Murray, dans la pure lignée de Lendl (et encore, c’est vraiment à nuancer, Lendl était terrifiant de puissance en 86), c’est pas forcément idiot sur le long terme mais c’est tellement chiant que moralement, il devraient rembourser les spectateurs. J’espère que cela ne correspond pas à un mouvement de fond dans le tennis, ce refus du risque élevé en religion (avec Brad Gilbert pour prophète). Bien sûr, j’espère qu’une nouvelle génération -Cilic, Gulbis (ouarf, ouarf)- leur passera devant et les punira de leur attentisme. Pour l’instant, il engrange des points en épicier, mais c’est un vrai galérien, il n’a pas développé un jeu lui permettant de gagner des points rapidement, et tout baser sur sa couverture de terrain quant on a des poumons de mulot, c’est bizarre. Il fume des clopes ou quoi ?

  31. Franck-V 28 février 2010 at 20:42

    C’est un jeu dangereux pour Djokovic d’attendre l’absence, voire à plus long terme, la retraite de Federer ou Nadal pour engranger des titres, car ses suivants n’auront pas, à son égard, forcément les mêmes délicatesses… ou les mêmes limites. Déjà, un « vieux » comme Roddick sait encore le faire réfléchir à tout ça.

    Si ce n’est pas le cas, il peut éventuellement se construire un palmarès de.. « pilleur de tombes », faute de mieux.

    Après les certitudes et l’insouciance conquérante de la jeunesse, les déclarations fracassantes pèsent une tonne 2 ans plus tard.. même la conquête de la place de n°2 semble s’être réalisée faute de mieux, par défaut pour ne pas dire..par accident.

    Mais à y regarder de plus près, il n’a peut-être pas vraiment le choix.

    Toujours est-il, à l’heure qu’il est, être capable de défendre un titre, même un 500 tant bien que mal face au 17° mondial, peut avoir autant de saveur qu’un.. « second » (pas 2°) GC.

    A lui d’en faire une base de confiance.. sans brûler les étapes, mais le plaisir n’y est plus, semble-t-il.

    C’est ça, le turbin quand il faut pointer.

    Il faut attendre les primes d’heures supp CDD ou d’intérim pour améliorer l’ordinaire.. et les saisir quand elles se présentent, ce en quoi..il a un « talent » indéniable.

  32. Jean 28 février 2010 at 22:13

    Un lien ?

  33. MarieJo 28 février 2010 at 22:39

    salut la bande, à propos d’améliorer l’ordinaire, gulbis vient enfin d’ouvrir son compteur en collant une bonne vieille rouste au Dr Ivo, et offrir ainsi aux nombreux 15-lovers qui l’ont pris à l’odyssée une bonne raison de se dire : enfin, c’est pas trop tôt !

    pour les autres, on continue de maudire les maxi gonzo, bolelli ou autres dimitrov !

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