15 jours à Melbourne (4/4) : bilan et perspectives

By  | 1 février 2010 | Filed under: Actualité

Après deux semaines d’un Open d’Australie passionnant de bout en bout, ce qui peut-être, finalement, le distingue le plus de ses trois congénères dont l’identité des demi-finalistes est souvent connue d’avance, la Rod Laver Arena a couronné son champion. Et déjà la planète tennistique brûle d’une avide impatience pour observer les conséquences de ce sacre.

Après les bilans déjà exposés dans ces colonnes concernant les premiers tours, je me contenterai de faire un court bilan du parcours des huit quarts de finalistes, ce qui nous amènera à tenter de tirer les premiers enseignements de cette quinzaine australe. A noter qu’une analyse à proprement parler se doit de prendre du recul sur les évènements, notre commentaire à chaud n’aura donc pour ambition que de dessiner les grandes lignes d’une possible suite de la saison, tenant compte des résultats immédiats.

Les quarts de finalistes :

Nikolay Davydenko. L’une des deux grosses déceptions de ce Grand chelem, si tant est que perdre face à Roger Federer soit une déception. Favori de nombre d’observateurs sinon des bookmakers, la mobylette russe affichait une forme optimale et un niveau de jeu impressionnant à l’ouverture de cette quinzaine. Or si la défaite n’a en soit rien d’humiliante, c’est bien dans la manière que le frêle chauve nous a déçu. Expéditif jusqu’en huitièmes de finale, collant correction sur correction, il a dégoupillé une première fois en laissant revenir passivement un Fernando Verdasco qui ferait pourtant passer Alizée Cornet pour Pete Sampras, ne devant son salut au cinquième set qu’aux offrandes généreusement accordées par le souriant natif de Madrid. Avertissement sans frais.

Il semble se ressaisir pourtant face au Suisse. Auteur d’une première manche du tonnerre, puis d’une entame de deuxième manche du même acabit, il nous a par la suite offert une absence totale rare à ce niveau – 13 jeux perdus d’affilée, plus d’une heure passée sans gagner un jeu – donnant raison aux quelques sceptiques qui doutaient de le voir reproduire ses performances de Londres et de Doha lors de matches en cinq sets. Le (pas assez) divin chauve, si son tennis peut parfois, et à raison, être qualifié « d’injouable », n’a définitivement pas le mental pour remporter 21 sets lors d’un tournoi. En tout cas, l’auteur de ces lignes en doute fortement. Ceci est d’autant plus dommage qu’au fil des années son jeu s’est considérablement enrichi, alliant progrès remarquables à la volée à un service toujours plus efficace ainsi qu’une rigueur tactique certes « primaire » mais efficace comme l’illustrent parfaitement ses différentes confrontations avec Rafael Nadal.

A une fois de plus prouvé qu’être le meilleur dans les premiers tours ne signifie rien une fois que les choses se corsent. Note : 5/10 (le quart de finale, parsemé de quelques demies au fil des années, correspond finalement à son niveau).

Novak Djokovic. Le joyeux luron Serbe nous a resservi à peu de choses prêtes son numéro habituel. N’ayant affronté que des seconds couteaux jusqu’en quarts, laissant traîner un set face à l’accrocheur Suisse Marco Chiudinelli, il se retrouvait à l’affiche avec le puncheur Tsonga. Après deux sets accrochés (6/7 7/6), il a clairement haussé son niveau de jeu dans le troisième pour coller un 6/1 à notre Jo national. C’est le moment qu’il a « choisi » pour retomber dans ses travers, coup physique – il sortira du court à la fin du quatrième pour vomir – coup droit en berne, panne d’inspiration, démoralisation palpable… laissant les deux derniers sets sur un plateau à un Tsonga qui n’en demandait pas tant.

A bien du mal à confirmer sa formidable quinzaine de janvier 2008, n’atteint (enfin) la deuxième place mondiale que grâce à la défaite d’Andy Murray en finale, voit sur ses talons les ombres de grands gaillards d’1,98m… le Serbe s’aventure dans des eaux périlleuses jusqu’à Roland-Garros. Note : 4,5/10.

Andy Roddick. Tout autant que Federer mais à moindre niveau, l’Américain est presque inamovible : toujours placé, jamais gagnant, faisant fi des commentateurs qui lui prédisent depuis plusieurs années déjà une sortie définitive du Top 10 pour bientôt. L’Américain figure tout de même dans l’élite depuis presque 9 ans maintenant (!). Il n’a clairement pas à rougir de son parcours. Auteur d’un bon match face à un excellent Lopez au troisième tour, il sort vainqueur du match des baroudeurs face à l’artilleur Gonzalez, parvenant à survivre au déluge de points gagnants du Chilien et faisant la décision sur cinq points gagnés consécutivement à 40-0 5-6 service chilien, avant que ce dernier ne cède à son irrépressible attirance pour les bâches, leurs expédiant son trop-plein d’amour sous la forme de petites balles jaunes. Il aura prouvé dans ce match que bien que dominé et capable de moins en moins de faire la décision en quelques frappes, son expérience et sa ténacité peuvent lui permettre de sortir de situations compromises. Roddick perdra donc au tour suivant face à la « révélation » du tournoi, le longiligne Cilic, alors qu’il était parvenu à remonter de deux sets à rien à deux sets partout, double balle de break en sa faveur. Une petite blessure à l’épaule et la solidité mentale du Croate ont eu raison du sympathique Américain.

N’a pas conjuré la malédiction qui veut qu’il n’atteigne les demies de l’Open d’Australie que les années impaires… On regrettera sa toujours aussi bombesque épouse dont le sourire lumineux n’a d’égal que celui de Mirka découvrant son Milka. Note : Un bon 6,5/10 avec encouragements du jury.

Rafael Nadal. L’autre très grosse déception de la quinzaine. Un jeu qu’on pensait retrouvé, une confiance qu’on disait revenue, des blessures qu’on croyait soignées, rien de tout cela ne s’est confirmé. Après avoir survécu un peu miraculeusement au quatrième set livré par le courageux Kohlschreiber, puis avoir pris la mesure du toujours dangereux Karlovic, l’Ibère n’a pas résisté à la science tactique d’Andy Murray. Outre l’émoi bien compréhensif qu’on peut ressentir en voyant « Lestatt » (son surnom sur les blogs anglo-saxons) jouer ainsi au tennis, « Rafa » n’a pas su répondre aux multiples options proposées par l’Ecossais. Nadal a fait… du Nadal, la confiance en moins. S’il a mené dans chacun des deux premiers sets, on n’a jamais senti l’Ecossais inquiet, au contraire toujours sûr de pouvoir revenir tant la faiblesse espagnole au service fut criante. Plus grave, Nadal a illustré son grave déficit de confiance, ratant pour quelques millimètres des coups qui auraient été des winners sonnants et trébuchants il y a tout juste un an, et ce toujours accompagné de la mine dépitée du type à qui rien ne sourit.

Son abandon au troisième set est peut-être l’évènement le plus inquiétant pour la désormais vachette de Manacor. Au-delà de l’aspect physique et de la possibilité d’une rechute dans sa blessure au genou droit, c’est l’aspect mental d’une telle renonciation qui pose de nouvelles questions. Nadal a-t-il eu peur d’être une nouvelle fois corrigé par un Top 10 ? A-t-il perdu son fighting spirit ? Ou bien plutôt a-t-il appris de ses erreurs de l’année dernière et a-t-il préféré ne pas s’éterniser dans un match qu’il n’avait physiquement plus les moyens de continuer ? La suite de la saison nous le dira mais pas sûr que sa défaite renversante de Doha et cette nouvelle correction aient été le meilleur moyen de booster une confiance déjà sérieusement ébranlée en fin d’année dernière. Note : 4/10, encore une fois avec encouragements du jury.

Les demi-finalistes :

Marin Cilic. La bonne « surprise » du tournoi. Le Croate a sans doute franchi un palier lors de cet Open d’Australie, palier déjà bien abordé avec ses victoires sur Murray et Nadal en fin de saison dernière. Impressionnant de calme, remarquable dans l’adversité, rassurant au moment de serrer le jeu, on se perd en éloges pour vanter le mental à toute épreuve du jeune garçon. Du même âge et de la même taille que le puissant del Potro, qu’il a sorti en huitièmes en cinq sets accrochés, il se distingue néanmoins par un jeu qui s’oriente plus sur la précision et la recherche du coup placé que par la volonté de détruire son adversaire en puissance. Doté d’un coup droit fulgurant et joliment délié, d’un revers à deux mains solide et régulier, d’un bon service qui peut néanmoins être amélioré, le Croate a tout d’un futur grand. D’un naturel apparemment timide mais d’un esprit guerrier, il nous a conquis autant que la réserve de la tour de contrôle argentine, surtout comparé aux simagrées de Sonfils, aux comédies du Djoker ou à la nouvelle tête de Turc de ce site, Andy M. et son inséparable Mummy. En voilà un que je ne regrette pas d’avoir pris dans ma Team Odyssée !

Le Croate zen (non ça n’est pas une marque d’aliments pour animaux) s’est finalement fait cueillir au physique par l’Ecossais, non sans avoir bataillé ferme, remportant le premier set de belle manière en profitant de la nervosité de PZ, ce dernier ayant dû augmenter sensiblement sa réussite au service pour pleinement profiter de la fatigue évidente du jeune Croate (qui avait passé deux fois plus d’heures sur le court que Murray). Dommage… mais on ne doute pas qu’on reverra l’enthousiasmant Cilic sous d’autres latitudes !!!  Note : 8,5/10. Compliments du jury.

Jo-Wilfried Tsonga. Le bilan de notre Frenchie laisse un goût confusément amer. On one hand il y a les deux victoires en cinq sets, dont une face à un bon Djokovic, ce qui est le gage d’une solidité mentale et physique que nombre d’autres Français peuvent lui envier (pas de noms). On the other hand, il y a cette mascarade de la demi-finale. Alors certes, « Rodgeur » était dans un grand jour, certes Tsonga a un jeu qui n’effraie usuellement pas le maître, certes il avait bobo à l’estomac, il y avait la fatigue et tutti quanti… mais l’abandon pur et simple de tout espoir de revenir à partir du break du deuxième set, ou d’au moins faire bonne figure, pose un vrai problème concernant l’absence de préparation tactique lors d’un tel rendez-vous (et ce malgré ses dires) et de fighting spirit au moment d’affronter ce qui se fait de mieux sur la planète tennis.

Néanmoins on ne va pas gâcher notre plaisir, une demie c’est toujours ça de pris comme on dit dans le bouchonnois, et puis Tsonga confirme que l’Australie lui réussit bien, qu’il a le jeu et la caisse pour bien figurer en Grand chelem, s’affirmant encore un peu plus comme le plus sérieux candidat à la succession de Yannick. Note : 8/10.

Le finaliste :

Andy Murray. « No balls », la « chèvre »… les noms d’oiseau pleuvent plutôt méchamment sur Ugly Andy. Nouvelle déception pour la perfide Albion et le natif de Dunblane. L’Ecossais à la bouche de Predator avait pourtant réalisé un tournoi très réussi jusqu’à la finale, avec notamment une correction infligée à Nadal dans un match où son niveau fut vraiment impressionnant. Service-volée, revers croisés surpuissants, amorties… Tout y est passé et l’Espagnol n’a pu répondre à l’équation Murray. Profitant ensuite de la fatigue physique de Cilic, les prémices de la finale étaient alors déjà là : nervosité, attentisme… mais l’Ecossais a su forcer sa nature pour finir en costaud. La finale, peu de vous ne la connaissent pas… Deux premiers sets ou l’Ecossais n’y est pas, son pourcentage de service en berne, son absence de variations, son manque de punch et ses fautes trahissent sa nervosité. Il se ressaisit dans le troisième avec un break et des coups enfin percutants mais Federer fait le métier en revenant au meilleur moment et Murray finit par craquer dans un tie-break intenable.

Pas de chances pour le pauvre Ecossais dont les larmes d’impuissance le rendent tout d’un coup sympathique, mais peu d’entre nous auraient supporté le sourire cruel de Môman en cas de victoire. Note : 8/10.

Le vainqueur :

Roger Federer. 16… Incroyable. Stupéfiant. Monumental. Le Maître vient de nous livrer un nouveau récital dans une période ou l’adversité se fait de plus en plus forte et sa suprématie toujours plus remise en cause. Peinard jusqu’en quart malgré une petite alerte face à un très bon Andreev, Roger survit à une autre tornade venue du grand froid, Davy-dégarni-denko, qui s’écroule au moment ou Federer retrouve son tennis. La demie n’est qu’une leçon que le Suisse a l’habitude de délivrer une fois l’an à l’Open d’Australie face à un Tsonga qui n’a que ses yeux pour pleurer. Et puis vient la finale… Intouchable pendant deux sets, il prouve encore et encore qu’il est un autre joueur lorsque l’enjeu en vaut la peine. Malgré des conditions que tous les observateurs ont jugé lentes et quelques petites problèmes de réglage en coup droit au début de premier set, le Suisse est solide, n’hésite pas à suivre ses violentes accélérations à la volée, retourne très bien et surtout tient remarquablement l’échange en revers, n’hésitant pas à la dicter à coups de slices remarquablement placés. L’alternance des rythmes et des longueurs usent l’Ecossais, qui attend d’être dos au mur pour accélérer, mais Federer est tennistiquement au-dessus et remporte le tie-break 13 points à 11 pour devenir le premier homme à remporter 16 Grands chelems, égalant Andre Agassi au nombre de triomphes à Melbourne et, pour la petite histoire, devenant le premier papa depuis ce même Agassi (2003) à l’emporter dans un Majeur, triomphant ainsi de la malédiction de la succube. Il égale enfin Bjorn Borg et Pete Sampras en remportant au moins un Grand chelem sur huit saisons consécutives.

Contrat rempli ! Note : 10/10. Félicitations du jury.

Les leçons de ce tournoi. Quelques mots à chaud avant de refaire le match ensemble encore et encore. D’abord l’attitude suspecte d’Andy Murray dans le troisième set, se tenant le genou à chaque point perdu, ceci avant de lâcher les chevaux. Alors d’accord un peu de comédie ne tue pas mais ça n’en est pas moins pénible ; après Djokovic, Tsonga voire dans une moindre mesure Roddick, il est pénible de voir des joueurs, dès lors qu’ils sont en situation de faiblesse, avoir l’air de souffrir le martyre.

Ensuite le niveau de jeu dans cet Open a été remarquablement bon, les joueurs nous livrant bon nombre de matches à suspense ; « l’Aussie » est définitivement le tournoi majeur le plus ouvert, voilà pourquoi son placement très tôt dans la saison est bien loin de me gêner.

Nos Frenchies ont été à leur place. Oubliés les « mousquetaires » de l’année dernière, avec un Gilles Simon absent (allez… avouez que vous l’aviez oublié), un Gaël Monfils incapable de lutter contre les gros serveurs et un Gasquet toujours en réhab’, seul Tsonga a tenu son rang, et même plus. Malgré cela d’autres ont livré de belles batailles, comme le littéraire Robert ou l’offensif Llodra, l’un étant rattrapé par sa nervosité, l’autre par la mauvaise qualité de ses pompes…

Concernant la saison qui vient de débuter, hé bien finalement cette victoire est tout à fait dans l’ordre des choses : le numéro un l’emporte, Federer s’assurant par-là même un confort certain pour sa place jusqu’à Roland-Garros. Le record de Sampras (286 semaines) est plus que jamais à portée pour le Bâlois, qui égale Jimmy Connors cette semaine et doublera Ivan Lendl dans trois. Novak Djokovic prend la deuxième place, profitant de la sortie prématurée de Nadal et de l’échec en finale de Murray. Ce dernier profite lui de sa victoire en quarts pour prendre la troisième place ATP. Ce qui nous donne un Nadal qui chute au quatrième rang – son pire classement depuis le début de Roland-Garros 2005 – et qui sera un danger permanent au moment des tirages au sort…

Voila pour une (très courte) analyse à chaud. Maintenant débattons !

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348 Responses to 15 jours à Melbourne (4/4) : bilan et perspectives

  1. Stephanie 2 février 2010 at 23:09

    Euh…tout d’abord bonjour !
    Cet après-midi je trainais sur le web et je suis tombée sur ce site qui rassemble quelques qualités très très rares : il est plein d’analyses fort pertinentes, la rédaction sait écrire, il est dépourvu de trolls et il est terriblement drôle ! Mais tout ça, vous le savez déjà ;)

    Alors j’ai envoyé un mail à la rédaction et me voilà et…et…du coup, je sais plus quoi dire…

    • MarieJo 3 février 2010 at 00:09

      bienvenue à toi ! donne nous ton avis sur le sujet qui t’inspire… comme roger par exemple ;)

  2. Jérôme 2 février 2010 at 23:44

    Bienvenue.

    @ Franck-V

    Tu es un peu injuste quand tu indiques que « Rhalala Jérôme, il en faut peu pour t’emporter… ou te refroidir.

    Après Wimbledon 09 tu le voyais à 20.
    Après l’US Open 09, tu pensais 18, ça serait bien.
    Maintenant, après l’AO 10 tu le revois à 20.

    Et après l’AO 09, 14 ça serait un miracle?

    Moi, je dis, 17, ça serait super..et on verra après. »

    Je ne crois pas avoir jamais été de ceux qui disaient, après l’AO 2009, que 14 serait un miracle, même si cette défaite-là a été presque aussi pénible que celle de Wimby 2008 à 1 marche du record absolu (Renshaw ne compte pas).
    Plutôt souvenir d’avoir porté la contradiction aux prophètes malheur. A l’époque j’indiquais que, pour peu qu’il bosse et reste motivé, Fed, avait, selon moi, encore entre 3 et 4 titres du GC dans sa raquette, notamment parce qu’il restait le grand favori sur gazon et qu’il était toujours un client sur dur.

    Eh bien je n’ai toujours pas changé d’avis. :mrgreen: Je pense encore que Fed a 3 ou 4 titres du GC dansa sa raquette, même si ces 3 ou 4 GC s’ajoutent aux 16 actuels et non pas aux 13 d’alors. Niark ! Niark ! Niark !

    Même que j’aimerais bien que Fed ait encore 3 titres de plus dans sa raquette sur ce qu’il reste de l’année 2009. ;-)

    Comme toi, je souhaite le voir jouer encore longtemps, étant entendu qu’un Fed qu’on prend plaisir à voir jouer, c’est aussi un Fed qui continue de se battre pour la gagne parmi les meilleurs.

    Merci Antoine pour cet aperçu. J’attends ton article avec intérêt.

    • Franck-V 3 février 2010 at 00:31

       » Je le vois atteindre au mieux les 18 titres du GC (2 Wimby et 1 USO ou 1 OA), et non plus les 20 qu’on évoquait il y a peu. »

      ça, c’est du Jérôme le 15/09/2009 à 19 h 10 min

      Et à chaud, c’était ça: à 2 h 52 min

       » Maintenant, la question qu’on peût avoir en ligne de mire, c’est à quand la prochaine victoire de Federer en GC ? Parce qu’avec un nouveau prétendant dans la place en la personne de Del Potro, ça va être beaucoup plus compliqué de gagner les titres du GC et même d’atteindre les finales.

      Les 20 titres qu’on évoquait en août avec Antoine et Franck-V me paraissent clairement hors de portée.

      Je sentais confusément quelque chose de ce genre quand je disais que Fed pouvait gagner encore 2 US Open à condition de compter dedans l’édition 2009. Je pense que si Fed en gagne encore 1, ce sera le grand maximum, et il ne pourrait pas le gagner autrement qu’à la Sampras 2002.

      Sur l’OA, ce sera un peu la même chose.

      Reste Wimbledon où je pense toujours qu’il peut en prendre encore 2. Mais ça va être difficile.

      La période à 4 finales de GC dans l’année pour le suisse vient certainement de se refermer. Peut-être bien que les mois et les années pourraient d’ici à fin 2012 pourraient paraître longs à Federer s’il devait subir une disette en GC. »

      :mrgreen:

      Mais je ne dis pas que l’analyse est fausse. Je dis simplement qu’il y a trop d’écart entre les 2, post US et post AO.
      Y’a forcément un coup de cafard qui plombe et une bouffée d’optimisme qui brouille la réalité quelque part.

      • Valentin 3 février 2010 at 01:13

        Vous bagarrez pas sur les prédictions de Grand Chelem ça sert à rien Rodgeur vous surprendra toujours, en plus vous avez tous les deux torts il va finir à 24 GC et demi (blessure alors qu’il mène deux sets zéro face au petit frère de Nole) et pis il va faire le Rod Laver Chelem cette année, Antoine dixit.

      • Jérôme 3 février 2010 at 13:59

        T’es pas fair-play Antoine. Tu ressors une réaction à chaud sous le coup de la déception. ;-)

    • Alex 3 février 2010 at 01:13

      Redoutable archiviste de l’innée ce Franck,rien n’échappe à sa sagacité !

      Fed va avoir beaucoup de mal à renouveler à Roland,c’était déjà juste l’an dernier (coup de pouce des dieux),et sur dur dorénavant : trois rivaux qui peuvent et qui finiront bien et qui l’ont déjà tapé : Murray,Djoko,Del Po + Cilic.Pour Wimbledon,je ne me fais pas de mauvais sang pour cette année et très probablement la prochaine encore,ce qui nous amène à 18.

      Je ne le crois pas capable de faire le GC,il l’a manqué trop de fois déjà,que ce soit le vrai ou le « à cheval »,le tennis de maintenant est physique et Fed vieillissant difficilement capable d’évoluer au niveau proposé durant cet Australie sur neuf mois.C’est surtout sur terre que ça devrait coincer,avec de surcroit un Nadal possiblement dans sa moitié,voire quart,de tableau.

      Attention à l’effet bien connu mais toujours tentant (j’y ai souvent cédé moi aussi) de suivre la dernière parole donnée et de croire subitement en un gars redevenu divin ou intouchable en cinq.Les girouettes que nous sommes parfois,à trop tourner sous le vent finissent par se décrocher du toit..

      Bienvenue à Stephanie :)

      • Cochran 3 février 2010 at 11:59

        Je ne serai pas aussi dubitatif que toi concernant RG. Après tout, depuis 5 ans, il est au moins en demie (record que même Borg n’a pas), depuis 4 ans, en finale et de surcroit, tenant du titre.
        L’an dernier, il a mené une opération commando, avec création d’une replique parfaite du central de Roland en Sardaigne et s’est entrainé d’arrache-pied avec Stefan Koubek comme sparring partner.
        De plus, qui craint-il vraiment en GC, au meilleur des cinq sets ? Rafa. Et encore, un rafa en mode 2008. Le parcours de Roger à Roland dépendra clairement de la place de Rafa dans le tableau, et surtout de son état de forme.
        Bien qu’on n’y soit pas encore et que les tournois de préparation vont nous donner plus d’éléments de réponse, je choisis Roger comme favori n°1 à Roland, suivi de Nadal et de la Poutre.

        • Cédric D 3 février 2010 at 12:15

          Je ne vais pas être méchant mais quand tu dis « qui craint-il vraiment en GC, au meilleur des cinq sets ? Rafa. Et encore, un rafa en mode 2008″ j’ai envie 1/ de rigoler et 2/ de te rafraichir la mémoire.

          Rafa a battu Fed en GC en 2005, 2006, 2007 et 2009 aussi. Selon ton raisonnement il n’était donc pas en mode 2008. CQFD.

          Je reconnais que Fed est le meilleur et gnagnagna mais il y a un moment où certaines vérités doivent être rétablies.

          • Cochran 3 février 2010 at 13:25

            Je parle du Rafa 2008 car c’est la première victoire sur Fed hors RG.
            Les défaites antérieures sur terre, certes difficiles, étaient plus faciles à digérer que celles à Wimby en premier temps et ensuite à l’AO (que je situe aussi dans la période Rafa 2008 mais qu’on pourrait élargir aux premiers mois de 09). Sans parler de la fessée reçue en finale de RG ’08.

            Je persiste à penser qu’il demeure, à l’heure actuelle, le meilleur prétendant à sa propre succession à Paris, sans pour autant chanter que Fed est le meilleur et gnagnagna.
            Mais tout ceci n’est que mon humble avis, et non pas une vérité établie.

        • Ulysse 3 février 2010 at 14:00

          Cochran,
          j’ignorais complètement cet épisode d’une réplique du central RG en Sardaigne et sparring avec Koubek. Je n’avais retenu que le sparring avec Eysseric en Suisse avant RG2008, autre gaucher lifteur. Tu as vu ça où ?

  3. Mathias 3 février 2010 at 09:50

    Une interview très intéressante de Federer parue hier dans le Tagesanzeiger. Il s’est un plus lâché dans la 3ème partie de sa conférence de presse, quand il ne restait plus que les média suisse allemands (sa langue maternelle donc).

    Les points les plus intéressants selon moi et qui confirme pas mal des commentaires lu ces jours sur ce forum:
    • Il pense être devenu plus fort. Il estime avoir joué incroyablement bien de 2004 à 2007, surtout fin 2007, à l’entrainement, avant de tomber malade. Mais en 2008/2009, il n’a plus réussi à bouger aussi bien. Heureusement cela est maintenant terminé. son revers est au niveau où il le souhaitait et son coup droit est de retour. Il (son coup droit) a particulièrement souffert de son déficit de déplacement. De plus, il devait trop risquer (de winners) puisque que son jeu défensif n’était plus à niveau. Maintenant tout est à nouveau plus simple pour lui et la confiance est de nouveau là.
    • Cela a été une expérience assez incroyable pour lui de se passer de coach en 2004 et 2005. Avec le recul, il ne le conseillerait à personne. Mais il a beaucoup appris et doit beaucoup dans cette période à ses parents et Mirka. Steve Lüthi (son coach) lui est aussi d’un très grand secours. C’est avec lui qu’il a réussi à s’améliorer et à croire à ses choix (entraînement, tactique, …) pour sortir de sa période de moins bien. Il a toujours cru en lui (Steve), même quand tout le monde lui conseillais de prendre un autre coach.
    • Il est clair pour lui que Paris et Wimbledon 2009 resteront quelque chose de spécial – son 1er Roland-Garros et ensuite le record de Grand Chelem. Il a pu écrire l’histoire. Mais ici à Melbourne il a montré qu’il était vraiment de nouveau le numéro 1, qu’il pouvait battre tout le monde.
    • Il insiste aussi pour dire qu’il a chamboulé la suite de son programme (Coupe Davis ?) pour aller en Ethiopie pour sa fondation. Il avait laissé cela un peu de côté les années précédentes pour cause de planning trop serré, mais il tenait enfin à retourner en Afrique. Et il espère pouvoir le faire plus souvent dans le futur, cela étant juste une question d’organisation.

    C’est en allemand mais je vous mets quand même le lien…

    http://www.tagesanzeiger.ch/sport/tennis/Wahnsinn-schon-wieder-einer/story/28421814

    Pour ce qui est de ma propre impression de la finale, je suis 100% d’accord avec Ulysse. Dès les premiers échanges j’ai été très surpris du choix de Federer ne jouer presque qu’en revers sur le revers du Scott, en variant beaucoup les effets certes (tout comme Murray). En fait il a été plus solide et patient que son adversaire sur le revers, et cela a payé puisque que c’est Murray qui a fait la faute plus souvent qu’à son tour dans les moments clés. Fed a fait en général un petit peu plus de faute directes que Murray (c’est normal, c’est son jeu), mais pour les points cruciaux (hors 1ers services) il est souvent revenu à ce schéma de jeu et a su se montrer très patient et solide. Bref, il a un peu pris Murray à son propre piège et a complètement neutralisé / maîtrisé son point fort (le revers).

    • Antoine 3 février 2010 at 09:58

      ..ou, comme il l’a dit lui même hier:

      « Murray especially neutralises you very well. He tangles you up in these rallies and you can’t do anything about it because if you play too aggressively you lose and if you play too passively you lose. So you have to have this perfect balance. »

  4. karim 3 février 2010 at 10:41

    La ferveur federienne qui baigne le site ces jours-ci est assez effrayante. Aucun Nadaliste, Djokoviste ou Simonique n’a donc embarqué sur l’arche de 15-LT quand nous larguions les amarres et quittions port vox? Je me demande si la création du site n’a pas servi de fonds baptismaux à la résurrection de l’icone helvète. Roger l’ignore, mais la raison de l’alignement parfaitement rectiligne de son thème astral est à chercher dans les prières 15-loviennes de ses dévots.

    Tout ceci finalement n’est que question de foi; les croyants les plus durs y ont toujours cru et leur messie leur a donné raison. Les pessimistes ont quitté son église qu’ils pensaient désertée de son Dieu, cachant leur amertume dans la pratique aveugle de nouvelles religions ou la déraison agnostique. Les faits accréditaient les deux théories, il y avait tout pour qu’il revienne, et tout pour qu’il nous quitte pour de bon. Seul lui savait; mais le savait-il vraiment finalement? Croire en soi contre les vents contraires espagnols les plus violents est un mélange de confiance, vanité, courage et narcissisme orgueilleux. Federer savait qu’il pouvait réaliser ce doublé, mais où était cette confiance lorsqu’il pleurait sur le central de Melbourne? Lui aussi, le messie, s’en remettait comme ses suppos à un savant mix de physique (sa forme, l’évolution de son tennis, du tennis) et de métaphysique (la chance, la croyance, le destin).

    La résurrection a eu lieu, elle a lieu. De miraculeuse comme la marche sur l’eau (Roland Garros) ou la multiplication des pains (Wimbledon), la résurrection est devenue matérielle et palpable en Australie. Eternelle? La suite de la saison nous le dira.

    Ceux qui ont cru se drapent dans la science de leurs analyses irréfutables, sans voir que ce qui a guidé leur action au-delà de toute chose, c’est la foi et non les faits.

    Ceux qui n’y ont plus cru se drapent dans l’inconscience des impondérables (blessure(s) de Nadal par exemple) pour expliquer le retour, mais ne boudent pas leur plaisir en profitant d’un inespéré rappel.

    Quand la représentation s’arrêtera-t-elle? Avec un acteur superbe et au sommet de son jeu, ou avec un acteur fourbu et pleurant sa gloire d’antan, abonné désormais aux petits théâtres de quartier et conservant précieusement les reliques de sa gloire d’antan? Fed n’est pas éternel mais durera toujours.

    Intégristes, impies, repentis, repentants, on reprend tous du service pour un nouvel office. Personne ne savait, pas même lui. Personne ne sait, pas même lui. Mais on officie son culte avec la même ferveur.

    • Colin 3 février 2010 at 10:56

      Ite missa est

    • Chewbacca 3 février 2010 at 11:08

      les séides disent : »O grand Astre!que serait ton bonheur, si tu n’avais ceux que tu éclaires? »

    • Elmar 3 février 2010 at 11:32

      May the Force be with Him. Always.

    • Antoine 3 février 2010 at 11:35

      A toi qui a beaucoup pêché Karim, il sera beaucoup pardonné…Notre magnimité est sans limite pour les âmes repentantes..

    • Cochran 3 février 2010 at 11:40

      Amen, je m’incline devant tant de clairvoyance et d’aisance stylistique !

    • Elmar 3 février 2010 at 11:45

      In Fed we trust.

    • May 3 février 2010 at 12:17

      Si si Karim il y a des Nadalistes dans le coin… juste pas envie de reprendre des querelles inutiles même quand ça brûle les doigts de défendre son joueur…et aussi un peu triste que se soit ses vilaines blessures qui prennent le dessus. Dans ce cas, il n’y a pas match..
      Ce qui pourrait paraître juste un peu trop exagéré, c’est d’être satisfait d’un certain manque d’adversité alors qu’il s’agit de sport « l’élu… celui que l’on ne nomme pas… ».
      Dire qu’il aurait du gagner OA 09 & Wim 08 à cause de son service en panne c’est un peu injuste pour l’adversaire qd même.
      Surtout pour Wim 08, Fed a perdu car il n’était pas le plus fort sur ce match, pas parcequ’il n’a pas bien servi.

      IL gagne 2 set au tie break, par contre c’est Nadal qui aurait du boucler le match en 4 sets…ou 3???

      Sinon ce site est souvent très agréable à lire et bien des intervenants sont très drôles et bien inspirés Go on
      A+

      • karim 3 février 2010 at 12:32

        Je ne me suis pas exprimé sur les théories défendant que « si » et « si » il aurait remporté ces deux tournois. Pour moi ce sont des conneries. j’aimerais savoir par exemple qu’est-ce qu’il lui manquait pour remporter RG 2008 tiens!!!!

        • Antoine 3 février 2010 at 13:11

          Un marteau, pour casser une jambe de Rafa..Sinon, je ne vois pas !

          Sûr, que c’est absurde de dire, de n’importe quel joueur d’ailleurs, qu’il aurait « du »gagner ceci ou cela..après c’est toujours plus facile de refaire le match.

          • May 3 février 2010 at 13:33

            Oui, mais Antoine, malheureusement il n’y a plus besoin d’outil pour faire le travail.

            • Antoine 3 février 2010 at 13:56

              Sa blessure n’est pas grave..Ceux qui s’imaginent qu’il ne sera pas là-et bien là- à Roland Garros se font des illusions. Il suffit de voir ce qui s’est passé en finale de la Coupe Davis..

        • May 3 février 2010 at 13:26

          Un peu de combativité je pense.
          Il semblait résigné ou las ce qui est humain. Avoir un coup de moins bien, ça arrive, même aux meilleurs.

  5. Antoine 3 février 2010 at 11:45

    Cette nuit, Il m’est apparu et il a parlé d’une voix très douce..Il m’a dit qu’il savait que beaucoup avaient pêché mais qu’Il pardonnerait..Il m’a autorisé à lui poser une question.

    Alors j’ai dit: « Maître, est il vrai que c’est pour cette année ? Que vous allez enfin gagner tous les titres du grand chelem la même année ? »

    Il a ri et m’a répondu: « A ta question, je ne répondrai pas, mais je répondrai à une autre. A toi, je peux le dire: j’ai décidé que je jouerai aussi longtemps que je n’ai pas gagné 10 fois à Wimbledon ».

    J’ai eu le cran de lui demander: « Mais es tu sûr que tu gagneras dix fois là bas ? ».

    Il m’a répondu, très surpris: « Avant que la saison ne soit écoulée, sois en sûr, personne ne s’avisera de reposer cette question »..

    Ainsi a parlé le Maître..

    • Cochran 3 février 2010 at 12:00

      genre tu oses le tutoyer. T’es pas crédible Antoine…

    • Franck-V 3 février 2010 at 12:18

      Déjà, le Maître ne rit pas, il sourit.

      Le Maître n’est jamais surpris, il sait.

      De plus, il ne se disperse pas en explications, il agit.

      Ses actes et sa geste sont sa bonne parole pour les générations actuelles et à venir..

      • Antoine 3 février 2010 at 13:22

        Cochran, Franck: ne soyez pas jaloux de la relation privilégiée que j’ai avec le Maître..

    • Humpty-Dumpty 3 février 2010 at 12:20

      Mais si, il a donné la traduction pour les pauvre ignorants que nous sommes mais l’initié Lui parle en latin, où seul existe le tutoiement, c’est pour ça !

    • karim 3 février 2010 at 12:35

      Ce n’était pas lui Antoine, c’était Del Potro.

      • Franck-V 3 février 2010 at 12:37

        Tu quoque mi fili

      • Humpty-Dumpty 3 février 2010 at 12:42

        Euh, 10 Wimby pour les grands machins qui servent de bras et jambes à Jean-Martin ? Le jour où tu auras fumé tout le central et que ce sera donc de la terre peut-être ? Sachant que tu as visiblement commencé ! (Je me disais aussi que ce teint verdâtre était douteux).

    • Ulysse 3 février 2010 at 14:10

      Tu ne mets pas de majuscule pour « Lui » ou « Il ». Je trouve ça un peu trop familier.

  6. Lionel 3 février 2010 at 13:53

    C’est la gueule de bois après la célébration.

    Heureusement un jamaîquain inconnu vient d’achever Laurent Recouderc au pays de l’apartheid. Jean; tu vas bien nous faire 2 pages là-dessus?
    Genre symbole Bobolt Mandela en marche pour un monde meilleur.

  7. MarieJo 3 février 2010 at 14:07

    waaaa je sais pas ce que vous respirez, buvez, mangez… mais ça fait « lucy in the sky… with roger » !!!
    je n’imaginais pas qu’une victoire de roger vous plongerai les uns après les autres dans l’extase mystique !!!

    je confirme, les nadalistes et autres djokdelpo-istes existent, ils se font discrets et attendent leur heure ;) la roue finit toujours par tourner :)

    c’est un peu ça, la tendance avec le suisse : quand il joue comme ça, faut attendre que ça passe… car il y aura forcément une petite ouverture qu’il ne faudra pas rater ;) depuis 2005, les ouvertures ont été minimales, non ?
    avec le suisse il n’y a que 2 choix : soit vous le battez quand son niveau baisse d’un chouilla, soit vous devenez meilleur pour avoir une chance !

    @ mathias, sympa de te revoir par ici, n’hésite pas à nous poster d’autres extrait de liqueur suisse, ya bcp d’amateurs dans le coin !

  8. Ulysse 3 février 2010 at 14:08

    C’est surement pas un hasard : « 15-Love prend son envol » le 3 mai, veille du tournoi de Madrid 2009, mais aussi et surtout veille du Star War’s day.
    Qu’est-ce que le Star War’s day ? Allons, allons : May the Fourth be with you.

  9. Lionel 3 février 2010 at 14:08

    Alerte la dynastie Prpic est en marche. Le fils suédois du croate Goran, solidement installé dans le Top 300 depuis 5 ans, je l’avais pas remarqué encore, arrive… :-?

    http://www.lequipe.fr/Tennis/TFJM_2902.html

  10. Franck-V 3 février 2010 at 14:21

    Dans son dernier papier « Majors in Math », P.Bodo essaye tant bien que mal (plutôt mal)de relativiser le « 16″ de Fed.
    Cela en minimisant l’AO, en revenant, de façon éculée sur les différents aspects qu’on a déjà évoqués à maintes reprises, ici ou ailleurs, de l’Histoire de ce tournoi.

    On ne va pas y revenir plus en détails, chacun en connaît les tenants et aboutissants. Mais la lumière lui est venue du fait qu’à présent, 4 AO pour Fed donc ça commence à bien faire pour vraiment les prendre en compte…. sinon à « Emersoniser » ses titres en Australie

    On s’est beaucoup livré ici, au jeu de classer les 4 différents GC par ordre d’importance, et jamais d’un consensus partagé, on a considéré l’AO comme le 1er d’entre eux… bien au contraire, plutôt le 4° et dernier, mais soyons clairs, soit l’AO à présent est un Major à part entière , soit il ne l’est pas, à ce moment là, il faut lui retirer ce statut et ça ne vaut pas que pour Federer.

    Il appelle à la rescousse l’Histoire pour expliquer pourquoi Borg, Connors, Mc ou Lendl n’en ont pas plus, surtout Borg, d’ailleurs.

    La démarche est certes louable pour rendre justice à ces grands anciens, mais même si il rappelle le bon bilan d’Agassi à l’AO, ça n’avait pas l’air de trop le déranger à l’époque qu’il y trouve la moitié de son palmarès GC…. ni quand Sampras allait en pécher 2 pour arriver à 14 ou ceux de Jim Courier.. et encore moins l’an passé quand Nadal venait y remporter son 1er GC sur « dur » fêté aux 4 coins de la planète…

    Il se perd aussi avec Wilander « le malin » qui en engrange 2 à Kooyong pratiquement « gratuitement » avant d’étrenner Flinders park, passant sous silence que les pauvres Mc et Lendl, fort démunis à l’époque là-bas, étaient présents.

    Mais on le comprend aisément, la cible n’est pas l’AO en tant que tel… c’est Federer, même si ce dernier a part ailleurs remporté 11 éditions des 2 Majors les plus importants, et cela de tout temps.. Wimbledon et l’US Open. Et cela, qu’on le veuille ou non.

    ça serait amusant que Federer remporte de nouveau RG, pour qu’il ressorte aussi les vieux dossiers concernant le French (et il n’en manque pas) voire encore mieux, qu’il réalise le GC, pour apprécier comment il considère cette performance à l’échelle de ce sport .. à cause du « cas Federer ». :-)

    Je ne suis pas surpris de cette dérive que j’avais remarquée, mais disons que de la voir confirmée a quelque chose de rassurant. :mrgreen:

    Mais force est de constater que l’aigreur a de plus en plus de mal a rester silencieuse…

    http://tennisworld.typepad.com/tennisworld/index.html

    • Fred 3 février 2010 at 15:02

      Bonjour tout le monde!

      Franck, je ne suis pas sur de faire la même lecture que toi…
      Pour moi, il regrette simplement que les mecs des 80′s n’aient pas eu 4 grands chelems par an pour etoffer leur palmares mais seulement 3
      Il regrette que des gars comme Borg, Mac, Connors apparaissent si petits devant le record de Fed alors que dans l’impact sur le jeu, ils n’en sont pas si eloignés que ça.
      Me trompe-je?
      Vous en dites quoi les gens?

    • Fart-Burna 3 février 2010 at 15:22

      Hello à toutes et tous,

      J’ai suivi de loin l’OZ pour faute d’accès télévisuel et internet ces derniers temps et bien un grand merci au commentateurs et rédacteurs du site, grâce à vous j’ai l’impression de l’avoir vécu comme à mes plus belles années de nuits blanches eurosport.

      Ulysse en tête de l’Odyssée… what else et j’y découvre que je ne me suis pas trop mal débrouillé pour la première levée du grand chelem, cool. Par contre cette semaine de ce côté là c’est grosse gueule de bois post agape du fed grâce à mes deux poulains engagés cette semaine… Tipsarevic qui se fait Berrer la route dès son entrée à Zagreb et Chiudinelli qui perd contre un rasta rocket au pays d’Invictus.

      Pour le débat sur Roger, bah pas grand chose à ajouter, tout pareil que tout le monde avec du pour et du contre aussi. Pour l’article de Bodo, je vais tenter d’y jeter un oeil et je reviens ensuite pour vous dire quoi.

      Tchô !

    • Franck-V 3 février 2010 at 15:22

      Je fais bien la même lecture que toi, Fred, et de ce que ça sous tend.. pour peu qu’on lise Bodo depuis quelques temps…

      Ah ça, il regrette pour les grands anciens, mais comme je l’ai dit initialement, ce cri du coeur pour leur mémoire a été très discret à l’heure où Sampras lui-même débarrassait Emerson du lourd fardeau de ce record, et il n’y a de ma part rien contre Pete (Sampras, pas Bodo). Tu m’excuseras d’y lire des larmes de crocodile.

      Rassure-toi, je n’ai pas eu besoin de Bodo pour connaître l’Histoire de ce sport, et si je n’ai pas l’aura du vieux sage que lui confère son statut, j’ai quand même assez de mémoire et d’intérêt pour ce sport depuis un bail pour accorder à Connors, Borg ou McEnroe la place qui leur revient de droit, AO ou pas.

      Alors, si ça permet aux plus jeunes générations de découvrir ces joueurs au-delà d’une simple ligne dans un palmarès, tant mieux pour eux, mais un peu plus de rigueur pour la démonstration. :-)

      Pour moi, c’est une polémique de bas étage qui ne veut pas dire son nom.. et ce sont les Australiens qui vont être ravi de lire ça!

      Le pompon , c’est qu’il va mêler Lendl à tout ça.. qui d’une part n’a jamais eu le pied jardinier et qui lors de sa 1ère participation y fait.. une finale, soit pas mieux qu’à RG ou l’US Open, à ce stade de sa carrière.

      Ensuite, je suis désolé mais c’est émailler d’erreurs, il dit que Borg perd en 1/4 à l’AO en 76 et il met au défi le lecteur de trouver qui est le vainqueur?.. alors qu’il n’y a mis les pied qu’en 74 sorti au 2° tour alors qu’il a 17 ans et est parfait inconnu..

      Il dit que c’est là, qu’Agassi a remporté sa seule victoire en majour sur Pete. C’est faux, pas qu’une seule fois à l’AO et de plus, il bat Sampras à RG aussi.

      Enfin bref, c’est rédigé à la va vite, sans aucune rigueur, approximatif et pour tout dire, en résumé pour seul motif de soulager un cri du coeur..devrais-je dire..une brûlure d’estomac.. et je suis poli…

    • Francois 3 février 2010 at 15:43

      Je suis assez d’accord avec toi Franck-V, même si je n’ai pas autant d’expérience du sieur Bodo que toi.
      Une chose également m’a un peu gêné dans l’article et que tu ne soulignes pas: s’il veut comparer les chiffres, pourquoi comparer les chiffres FED / Borg s’il avait joué l’AO? Pourquoi pas des chiffres plus sûrs tels que Fed hors AO / Borg? Auquel cas on reste à 12 à 11. Drôle de façon de présenter ses chiffres donc.
      Non, parce que c’est bien de dire que Borg aurait dû remporter 5 ou 6 AO. C’est facile. Borg aurait dû gagner un ou deux RG de plus aussi? Ben oui, mais il pouvait aussi perdre.

    • Fred 3 février 2010 at 15:52

      Je ne suis pas un lecteur assidu de ce bobo, dobo, bodobo, enfin, de ce blogueur (d’ailleurs je viens juste de remarquer que son blog était dans les liens d’ici…). Alors pour me faire une autre opinion, j’ai lu le précédent article. Et ce que j’ai lu était plutot un bel hommage à Fed, l’homme en tout cas, qui s’efforce de regarder PZ dans les yeux pour le reconforter au moment du discours.

      T’es sur qu’il est si méchant que ça à propos de Fed ce bodobo?

    • MarieJo 3 février 2010 at 15:55

      moi aussi je l’ai lu, et je suis un peu comme fred, c’est dommage pour borg, connors and co de ne pas avoir voulu faire le voyage down under plus souvent, ils y auraient étoffé leur palmarès… sans doute que sur 15 ans certains auraient plus qu’étoffé, pour d’autres rien n’est gagné d’avance qu’on s’appelle borg ou connors… les absents ont toujours tort, ya même pas photo.

      l’histoire du tennis pro étant ce qu’elle est, on peut supposé que si l’Oz avait été aussi convoité dès le début, certains records auraient été différents, mais pour fed cela ne change rien, car personne ne se serait approché d’un 16è, je n’y crois pas trop, mais peut être qu’inversement le record de sampras aurait été plus proche de la norme s’il y avaient eu plusieurs joueurs à dépasser les 10/12GC. je pense que c’est dans ce sens qu’on peut aussi faire une lecture de l’article.

      là où on peu trouver à redire c’est dans l’exclusion des pros des GC avant 68, peut être que laver aurait gagné bien plus, on ne le saura jamais.
      avec des si, on peut toujours refaire l’histoire, je ne suis pas adepte du concept.

      un des posters, qui est aussi statisticotologue de son état a posté la récap suivante sur la taille des tableaux début ére open sauf RG et Wimb mais franck devrait pouvoir combler ce déficit ;):

      1968 FO 135
      1968 US 96
      1969 AO 48
      1970 AO 48
      1970 US 108
      1971 AO 48
      1972 AO 50
      1972 FO 64
      1972 US 148
      1973 AO 56
      1974-81 AO 64
      1982-87 AO 96

      le déménagement de l’oz lui a fait le plus grand bien, et sans doute que les investisseurs ont aussi fait des efforts sur la rémunération des joueurs, ce serait intéressant de savoir quel GC rapportait le plus de prize money, à vue de nez : US, wimb, RG et Oz.

      • Franck-V 3 février 2010 at 16:13

        Ma mémoire du jeu commence en 1978 MarieJo, et il arrive qu’elle me fasse défaut :mrgreen:

        Surtout pour les tableaux de 1968..où j’avais 4 ans… mais un petit tour sur le site de l’ATP règlera l’affaire ;-)

        Ce qui me gène, c’est que je n’ai pas lu l’article comme une réhabilitation des anciens pour les motifs que j’ai évoqués.

        L’AO, c’est un thème qu’on a largement discuté, j’oserais dire qu’on est plus rigoureux que Bodo dans sa démonstration, car on ne s’arrête pas à ce cas et à l’ère Open.

        On va jusqu’à essayer de comparer (avec la bénédiction de (saint) Antoine, patron des titres oubliés , les équivalents GC que Rosewall ou Laver ont gagné en pro avant l’ère Open, pour les remettre au diapason des performances actuelles de Federer.

        Pour les héros des 70′s, je dirais que le grand responsable de la déshérence de l’AO, c’est Borg.

        Avant lui, Connors y va 2 années de suite, puis y renonce faute de motivation sportive..et financière à cette époque de l’année, en plus.

        Mais si Borg lors de sa splendeur , GC en ligne de mire ou pas, avait fait le déplacement, nul doute que Connors y serait retourné, lui qui était prêt à aller au bout du monde pour le battre, et à l’orée des 80′s, Mc Enroe de même.

        Il suffit de voir l’effet d’aspirateur de 1983.

        3 des 4 premiers y vont pour des motifs proches ou différents, McEnroe, Lendl, Wilander, les années suivantes ça suit, avec les Cash,le local forcément, Edberg, Becker etc… et tout ça, avec un AO encore en Décembre et dans un stade vétuste.

        Je rappelle que 83, c’est seulement 2 ans après la dernière saison de Borg, hein, pas les calendes grecques….

        Borg ne voulait pas de l’AO, l’AO n’a pas voulu de lui et sa légende est ailleurs.

      • Antoine 4 février 2010 at 09:53

        Qu’est ce que c’est FO, Marie Jo ?

    • karim 3 février 2010 at 15:59

      Franck c’est certain que Bodo et toi avez tout pour vous entendre!! Les faits que tu relèves me semblent pertinents, et je me souviens bien de l’article précédent que tu avais souligné pour montrer son côté anti-Fed. Chacun a le droit d’aimer ou non le Suisse, heureusement d’ailleurs. Peut-être lui reproches-tu de ne pas y aller franchement et crier son désamour pour le suisse, au lieu de tenter par petites touches de fiel de limiter son impact et minimiser sa performance.

      Fred et toi dites finalement la même chose mais en sens inverse: qu’il s’agisse de minimiser la portée de l’AO dans un palmarès ou de dire que les grands anciens auraient mérité eux aussi d’en collectionner quelques uns ce qui revient implicitement à leur donner un palmarès plus conséquent que celui de Fed, tout ça revient à la même chose, relativiser les exploits de Roger.

      Parfois je me dis que les Fed haters doivent galérer grave depuis Wimbledon 2003. Je me mets à leur place. Même moi qui suis fan je suis un peu gavé et commence à trouver pénible le trop plein de louanges qu’il reçoit, l’adoration dont il est l’objet. Quand je vois les pubs Rolex de 10 sec là où on le voit faire un coup droit et pshhhhhhhh Rolex, je trouve qu’on touche aux limites du snobisme et de la vanité. Oui, même pour moi qui ai piqué une vraie bonne déprime après Wimbledon 2008 (pour ceux qui étaient sur SV). Alors je me dis que pour un Fed hater, le temps doit sembler long, terriblement long, et les tournois cruels, terriblement cruels.

      N’en voulons pas à Peter Bodo, c’est grâce à ces quelques journalistes qui ne versent pas dans la dithyrambe qu’on garde le pieds sur terre. Quand on écoute tous ceux qui lui mangeraient le rectum avec des croutons en salade, on a besoin d’équilibre.

  11. Fred 3 février 2010 at 16:36

    Pour tout dire, à la seule vue de cette article, j’ai un peu de mal à voir un fed-hater chez bobo.
    Mais ce que vous dites m’intrigue alors je vais me plonger plus en avant dans la prose de ce gars…
    ah oui au fait: je suis avant dernier à l’Odyssée… J’ai que des branques dans ma team. Mais c’est pas grave, à l’odyssée 2011, je vous déchire tous!

    • Franck-V 3 février 2010 at 16:39

      Je ne veux pas te confier une mission d’archivistes, mais.. si tu peux lire ses productions 2008…. ceci explique laaaargement cela. :mrgreen:

    • MarieJo 3 février 2010 at 16:47

      perso, je n’en reviens toujours pas d’avoir pris chardy et ce maximo loser de gonzo (l’argentin)… qui n’a toujours pa joué un match en 2010 ! mon seul espoir les semaines qui viennent ? que stakhovsky tape marseille ! avec tsonga murray et delpo autant croire au GC de fed ;)

      • Humpty-Dumpty 3 février 2010 at 18:29

        Chardy et Stakhovsky chez moi aussi…
        Mais bon, le Russe a l’excuse d’être tombé sur Jo à Melbourne. Alors que le Béarnais, franchement, il abuse !

    • Fred 3 février 2010 at 16:52

      Bah au moins, ton gars, il a l’excuse de ne pas jouer pour ramener que dalle comme point! moi, mes gars ils jouent et ils ramenent pas plus qu’un gars qui joue pas!!! buuuuuuuuuuu

  12. Ulysse 3 février 2010 at 16:52

    C’est la rentrée des héros. J’avais peur que Alexei Filenkov ait abandonné le tennis pro, désabusé par son unique match gagné en 32 tournois, mais non. Ce phénomène du fighting spirit était de retour le week end dernier aux qualifications du prestigieux Challenger de Kazan. Gonflé le mec : pas un Future, un Challenger carrément !
    La place de GOAT étant de plus en plus difficile d’accès, reste la place de WOAT probablement plus abordable. Malheureusement c’est surement compromis aussi car il a quand même battu un pauvre gars qui faissait là son premier match enregistré sur le circuit pro, avant de perdre logiquement au deuxième tour de ces qualifs donc. En tout cas la formidable saga Filenkov continue et ça c’est une sacré bonne nouvelle : ça me fait un deuxième type à suivre en plus de l’autre Suisse là.

  13. Francois 3 février 2010 at 16:53

    N’en reviens toujours pas non plus de voir qui j’ai pris dans mon équipe. A moins d’une victoire de Chardy à RG, et d’une finale Ancic/Llodra à Wimbledon… là je serai le visionnaire du siècle.

  14. alfred 3 février 2010 at 17:37

    « Alors je me dis que pour un Fed hater, le temps doit sembler long, terriblement long, et les tournois cruels, terriblement cruels. »

    En fait il n’y a pas de Fed hater en tant que tels mais plutôt des « Fed’s fans reaction after Fed’s victories or defaits haters ». En somme des Fed’s fans haters.

    « une vraie bonne déprime après Wimbledon 2008″ Le fait d’imaginer les Fed’s fans dans cet état a surmultiplié ma joie lorsque El taureau s’est étalé sur ce gazon. J’en souris encore aujourd’hui. Je crois que s’il n’y avait pas eu de pluie RAFA l’aurait entubé en 3 sets secs. Et ça aurait fait moins mal je pense au fans du suisse parce qu’ils se seraient au moins rendus compte que RAFA était injouable sur ce wimbledon. La pluie n’a fait que perdurer l’illusion d’un Federer capable de battre Nadal à ce wimby

    Lol. SANS RANCUNE.

    • Franck-V 3 février 2010 at 18:12

      C’est tout? Y’a ça aussi.

      Pour ranimer ta joie et l’entretenir. :-)

      Tiens, sans rancune aussi et pour ton bonheur, la preuve, j’aime quand les gens sont heureux, régale-toi :mrgreen:

      http://www.youtube.com/watch?v=mZZ6QK52aic

      Il en faut pour tout le monde.

      • Sam 3 février 2010 at 19:00

        Pas franchement grand chose à voir, sauf qu’il s’agit de tennis, et hilarant:

        http://www.youtube.com/watch?v=9tcE2C1_YIY&feature=related

      • alfred 3 février 2010 at 20:00

        Je ne pense pas que ce genre d’image puisse donner du plaisir a un amoureux de la petite balle jaune. Federer est quelque chose de spécial pour ce sport. Comme lui de nombreux autres specimen de sports différents montrent ou ont montré que la limite humaine est quelque chose à redéfinir. Si limite il y a. Wayne gretzky, Babe ruth, Michael Jordan, Jesse owens, Mark spitz ou encore bolt pour ne citer que ces extraterrestres qui ont révolutionné leur sport en repoussant les limites humaines méritent tout comme Federer un respect sans précédent. La haine supposée éprouvée à leur égard n’est rien d’autre qu’une expression de ras de bol adressée à leurs admirateurs ou pour être plus cru, à leurs groupies…

        Alors Franck cette image ne me procure aucun plaisir. L’attitude qu’a eu le suisse a été trop petit pour susciter une quelconque joie.

    • Franck-V 3 février 2010 at 20:26

      Non mais t’inquiète Alfred, tu t’es tellement senti obligé de nous expliquer la différence entre Fed hater et Fed’s fans hater par le biais de la formule  » « Fed’s fans reaction after Fed’s victories or defaits haters » que j’ai cru bien faire à mon tour :-)

      ça ne va pas plus loin. Disons pas au point « d’entuber » pour reprendre ton vocabulaire, seulement de youtuber. ^^

  15. franckie 3 février 2010 at 18:20

    connaissez-vous un lien(meme sur youtube) qui permettrait de regarder quelques séquences de cette finale?

  16. karim 3 février 2010 at 18:56

    Nadal n’aura pas été une icone moins forte, un Saint moins honoré que Federer. Surtout il a déclenché sur la même période des croyances aussi absolues et aveugles que celles générées par le suisse. Quand les signaux étaient à l’orange et que des Volandri à la suite de Canas rentraient dans le saint orifice sans préliminaires ni facilitateur, les adeptes refusaient d’y voir le moindre déclin de Roger. De même malgré un rythme de victoires infernal au printemps, de blessures à l’automne, et de passages à vide et disettes réglés comme une horloge (suisse?) les disciples de Nadal n’ont jamais voulu croire à l’issue infernale que prédisaient ces misérables Federiens: Rafa se blesserait et ne serait qu’une comète, pas un astre céleste.

    Il faut une bonne dose d’optimisme – la même sinon plus – pour balayer du revers de la main une théorie défendue par des branques ignares du tennis (comme Agassi par exemple)qui estimaient que Nadal tirait des chèques sans provision sur sa santé. Morale, physique, la blessure depuis RG l’an dernier est bien réelle. Physique parce que malgré une présence finalement assez régulière sur le circuit dès l’été, le lion de l’arène s’est mué en matou inoffensif et sans jus. Blessure morale parce que c’est un guerrier moins divin qui se présente à nous. Quand Thétis le plonge dans le Styx, ce n’est finalement pas par le talon qu’elle le tient, mais par la taille. Tellement plus vulnérable tout d’un coup.

    Comment pouvait-on espérer que l’issue fut autrement? Qu’il finisse autrement que cul-de-jatte sans abdos (kristian décidément j’aime trop)? Eclipse passagère? Ou destin de supernova?

    Finalement comme la résurrection de Roger, la fin de Rafa est un fantasme nourrit: alimenté par ses détracteurs, purgé par ses dévots. Qu’en sera-t-il à la fin de l’envoi? Touchera-t-il?

    L’homme a besoin de croire. C’est dans sa nature, aussi vital que s’alimenter ou déféquer. Croire en Fed, croire en Nadal, ou le contraire. Il n’y a finalement que très peu de rationnel dans tout ça, que des faits qui viennent finalement donner raison aux un ou aux autres; provisoirement.

    • Cochran 3 février 2010 at 21:49

      Quand je lis du Karim, j’ai parfois l’impression de lire du Serge Daney !

      • karim 3 février 2010 at 21:54

        C’est qui? il était dans la ferme célébrités?

        • Cochran 3 février 2010 at 22:03

          mécréant va !

  17. Franck-V 3 février 2010 at 19:22

    Karim, je ne sais pas si à l’avenir, on osera parler d’un autre joueur qui réaliserait un petit chelem (le 3° dans son cas)si cela se produit, en terme de déclin. Celui qui ferait ça serait pris pour un neuneu à enfermer.

    Et tout ça, c’est à cause du monstre..

    En 2007, on parle du Federer qui réalise son meilleur AO (aucun set perdu), il arrive alors à 10 GC et commence à lorgner légitimement du côté des légendes et de celle tout là-haut.

    C’est aussi cette année-là que se mettent en place les fameuses exhib avec Sampras et une pression qui va se confirmer à frôler l’icône.
    C’est cette année-là que sa moyenne de performance en MS chute inexorablement.
    Toujours cette année-là qu’on commence, toi le premier, à lui reprocher son côté épicier comptable dans le jeu.

    Il y a certes la frontière palpable de IW/Miami 2007, mais rien qui permette de parler de déclin global, le seul déclin est alors à apprécier à l’aune de lui-même et des objectifs principaux qui changent, mais pas de la concurrence.

    Non, franchement, parler de déclin une année de petit chelem, ça ne me paraît pas possible. Une économie physique pour prolonger sa carrière, je veux bien; une façon de gérer un dos qui peut l’handicaper aussi, mais ça me semble être très lucide tout ça.

    Si ça, c’est du déclin, faut tout de suite arrêter de le comparer aux autres joueurs.

    Alors rien n’a changé, Sampras est toujours recordman en GC et Borg seul détenteur de la passe de 5 consécutifs à Wimbledon.

  18. Jérôme 3 février 2010 at 20:54

    Cette histoire de Bodo sur l’open d’Australie, c’est vraiment n’importe quoi ete ce pour plusieurs raisons.

    Primo, les Connors, Borg, Mac Enroe et Lendl avaient la possibilité de s’y rendre dès les débuts de leur carrière. S’ils ont choisi de faire l’impasse sur l’OA c’est leur affaire. Personne ne va dire qu’il faut écarter les 3 titres que Borg a gagnés à Roland Garros en 1974, 75 et 78 au motif que Connors n’y a pas participé, ni que les victoires à Wimbledon d’Edberg en 88 et 90 ainsi que de Becker en 89 sont à écarter parce qu’Agassi n’a pas participé.

    Secundo, on a bien la preuve répétée que les favoris supposés sur une surface n’y gagnent pas forcément.
    Qui dit que Borg aurait gagné sur le gazon australien vu que, lui le roi de la terre battue, n’a jamais su gagner l’US Open quand celui-ci se disputait sur hard-tru entre 75 et 77 inclus ?
    Et Mac Enroe qui était le meilleur joueur sur gazon de son temps n’a jamais réussi à gagner l’OA malgré ses participations à Kooyong en 83 et 85.

    Tertio, la seule dissymétrie incontestable, c’est celle qui sépare les champions qui ont fait toute leur carrière à l’ère open de ceux qui ont fait toute ou presque toute leur carrière à l’ère de l’étanchéité entre tennis pro et tennis amateur.

    Vu leur longévité et leurs performances dans le monde pro pré-open, un Laver, un Rosewall, et surtout un Gonzalez y ont certainement laissé des plumes. Antoine a déjà remarquablement écrit à leur sujet.

    Vu son nombre de French pro, combien Rosewall aurait-il gagné de titres à Roland Garros si l’ère open avait commencé dès la fin de la 2ème guerre mondiale ? Peut-être qu’il ne se serait pas imposé la 1ère fois à 19 ans comme il l’a fait en amateur, encore que, il aurait aussi progressé beaucoup plus vite vue le degré de concurrence et le niveau beaucoup plus élevés chez les pros que chez les amateurs. Peut importe qu’il ait alors commencé à gagner à 21 ans plutôt qu’à 19 ans, il aurait réussi à enquiller 8 ou 10 titres à Roland Garros. qui sait ?

    Et Laver, peut-être aurait-il eu 7 Wimbledon (je n’en mets pas plus vu les gros problèmes que Hoad lui aurait posés au début), 4 US Open, 2 Roland Garros (cf. sa victoire au French pro en 1967) et 5 Open d’Australie, ce qui l’aurait amené à un total de 18 GC.

    Et Gonzalez qui a certainement été, avec Tillden, le joueur qui a dominé le plus longtemps le circuit pro (non pas 5 ans comme Laver ou 4 ans comme Rosewall mais carrément 7 ans, tout au long des années 50 ? Combien de titres ?
    Certes, la terre battue n’était pas son truc mais il aurait tout à fait pu taper le record de Tillden et s’enquiller 7 US Open d’affilée, 4 Wimbledon, 4 open d’Australie (y’a pas de raison), voire 1 Roland Garros en étant en feu sur une édition.

    Quarto, pour l’ère open, non, désolé, les Borg, Connors et Mac ont eu leur chance et l’ont laissé passer comme d’autres faisaient l’impasse sur Wimbledon ou sur Roland Garros.
    Ces absences sont à mettre sur le même plan que les forfaits sur blessure. Y z’avaient qu’à venir ou mieux gérer leur physique.

    Quinto, de toutes façons, on a déjà montré par nos stats à nous que Fed explose toutes les stats de l’ère open. Jamais une domination n’a été aussi intense dans un monde du tennis où l’exigence et la concurrence sont beaucoup plus fortes qu’à l’époque des Borg et Connors, où comme chez les filles il y a encore peu, il y avait les 3 meilleurs mieux préparés que les autres d’une part et les faire-valoir d’autre part.

  19. Ulysse 3 février 2010 at 22:03

    Le bon vieux débat du GOAT.
    Déjà tranché dans l’ère open.
    Et aussi avant parce que en 40 ans les standards ont progressé dans tous les sports surtout ceux où intervient une certaine technique. Si on se borne à comparer la domination sur les contemporains, on va peut-être démontrer que William Renshaw est le GOAT. Ridicule.

  20. Alexis 3 février 2010 at 22:30

    Bonsoir à tous
    Une petite réflexion à ce sujet, en comparant le tennis avec le milieu du cyclisme et ses GOAT.
    Quel champion marque ses contemporains aujourd’hui? Lance Armstrong qui a gagné plus de tours de France que quiconque, et qui comme d’aucuns au tennis a dominé outrageusement … la seule compétition à laquelle il daignait prendre part. Les vieux de la vieille jasent, et reprochent à l’Américain de n’avoir pas un palmarès diversifié à la Merckx, Hinault ou Anquetil. Ces coureurs-là s’arrachaient à longueur d’année pour être les meilleurs partout. De nos jours cependant, à l’ère du sport fric, ce n’est plus rentable, tout simplement. Mieux vaut être super spécialisé et super performant dans l’épreuve reine, la plus médiatisée et donc la plus fructueuse.

    J’ai la sensation que les tournois du grand chelem sont à Federer ce que le tour de France était à Armstrong : le meilleur placement pour faire fructifier leur potentiel.

  21. Yaya 3 février 2010 at 22:36

    Bonjour tout le monde.
    Franck V je souscrit tout à fait à ton analyse sur Bodo.
    Fed n’est pas la tasse de thé de sieur Bodo, néanmoins celui-ci a écrit un des plus bel article sur le Suisse : il suffit de taper bodo et sprezzatura sur google.

    En lisant le dernier article de Bodo, je me suis dit, tient ce sujet a déjà été débattu ici. En fait ce forum serait une référence planétaire si certains articles étaient traduits en anglais. Car au sujet de l’importance de l’OA, le problème a été disséqué ici quand de l’autre côté Bodo l’a survolé. On ne peut pas savoir combien d’OA les anciens auraient remporté mais on peut très bien défalquer ce tournoi du total de GC d’un Sampras ou d’un Federer qui d’ailleurs n’en patiraient pas trop (12 GC chacun). La principale victime serait Agassi (4 ) puis Emerson (6 GC hors OA)

  22. Franck-V 3 février 2010 at 22:40

    Moi, je m’en f… du GOAT, chacun peut bien avoir celui qu’il veut.

    On peut tenir compte d’autres critères que les GC , il y a largement le choix du moment que ça a un minimum de cohérence, mais faire évoluer les critères en fonction des performances de Federer, ça tourne au ridicule et élimine toute crédibilité.

    D’ailleurs, en 2005 avec 4 GC « seulement », Federer était déjà considéré par pas mal d’observateurs comme un candidat crédible parmi les plus grands, simplement par sa technique.

    Le problème c’est qu’au qualitatif, il a eu le culot d’ajouter le quantitatif, il en serait resté à du Mc Enroe , voire à du Mecir, ça n’aurait pas créé tous ces débats.

    Et puis, Un Suisse en plus.. c’est quoi la Suisse dans le tennis, jusque là c’était du Heinz Gunthardt ou du Jakob Hlasek, voire du fantasque Marc Rosset, on était tranquille.

    Avec un Américain, on était sûr de la légitimité, au moins.

    Plus il a avancé en carrière, plus on a cherché le oui mais..

    oui, mais Sampras a gagné plus de GC.
    oui, mais il n’a pas gagné RG comme Agassi.
    oui, mais il n’a pas eu de concurrence.
    oui, mais Nadal le domine en H2H
    oui, mais Borg n’allait pas à l’AO .. (mais maintenant Fed a gagné trop d’AO!)
    oui, mais il n’a pas gagné la CD (voire même en son absence, la Suisse ne passe pas 1 tour et de toute façon, coulerait en barrage)
    oui, mais il n’a pas gagné les JO (le must! Ma préférée)
    oui, mais Laver a fait le GC calendaire
    oui, mais il n’a pas le record de MS 1000. (purée, Colin s’est ennuyé à trouver des équivalents MS 1000 pour intégrer les types des 70-80′s…)
    oui, mais Pancho Gonzales, Tilden.
    oui, mais avant l’ère Open, les pro Rosewall, Laver… tout ça.

    etc , etc, on va en trouver d’autres, c’est sûr :-)

    Avec autant de oui mais.. c’est fou comme il dérange ce type..

    Moi, je lâche l’affaire, que chacun choisisse ses critères. Que la CD et les JO deviennent les juges de paix comme ça, on n’en parlera plus.. du moins on espère…

    Qu’il termine sa carrière peinard comme ça lui plaît, en choisissant ses objectifs sans s’occuper de tous ces fâcheux et que Bodo aille se trouver un GOAT à sa mesure. :-)

    • MarieJo 3 février 2010 at 23:02

      honnêtement je pense que le malentendu vient du fait que depuis laver, personne n’a pu prétendre au goat car personne n’a ni réussi le GC, ni explosé le nombre de titres de sampras… donc il n’y a jamais eu de règle pour dire ce qu’il faut faire pour obtenir le titre !
      dans ta liste il manque quand même :
      oui mais il a perdu au masters contre nikolay ;)
      oui mais il n’a jamais eu de blessures, ces parents n’ont pas été des monstres égoïstes… oui mais il n’est pas français :)

      pour te réconcilier avec le blog de peter voilà le méa culpa de son collègue, assez sympa :)
      http://www.tennis.com/articles/templates/features.aspx?articleid=4048&zoneid=9

      • Franck-V 3 février 2010 at 23:05

        Déjà lu.. ainsi que ses « prophéties » pour 2010 :roll:

        Amen

  23. Yaya 3 février 2010 at 23:09

    Ne te bile pas Franck V.
    C’est comme en F1. Schumacher est le recordman de victoires et de titres mondiaux et de poles position pourtant pour moi il n’est pas le plus grand. C’est personnel il ne répond pas à l’image que je me fais du plus grand.

    • Franck-V 3 février 2010 at 23:30

      Boah, je ne me bile pas, Yaya, un GC calendaire ou 25 titres majeurs de Thomas Muster (pour reprendre un exemple de Karim) n’aurait pas suffi pour en faire le GOAT :mrgreen:

      Pas plus que 12 GC, record pendant plus de 30 ans ne désignait Emerson comme tel, ce qui n’en fait pas une buse pour autant.

      MarieJo, on n’a pas attendu Sampras pour réactiver le GOAT, notion récente, mais quand Borg enquillait ses doublés RG-Wimbledon, dès 1979 quand il gagne son 4° Wimbledon de suite, ça a eu un sacré impact, il a égalé Laver!!!
      ça voulait tout dire.

      Alors l’année suivante quand il gagne la finale du siècle contre McEnroe, je ne te dis pas les dithyrambes…

      Seulement, personne n’imaginait qu’il arrête tout un an plus tard…

  24. Stephanie 4 février 2010 at 00:05

    Vous postez à une telle allure que j’ai du mal à tout suivre…
    Personnellement, les histoires de goat j’ai lâché l’affaire y a quelques temps. Federer est un joueur immense qui aura largement marqué son sport et ça crève les yeux alors en débattre avec certaines personnes de mauvaises foi…Non merci, j’ai pas besoin d’ulcère. Qu’ils croient ce qu’ils veulent, pendant ce temps-là, je savoure !..

    En 2008 c’était un tel foutoir dans le jeu du Suisse que depuis, je me dis que tout n’est que bonus. Comme l’a dit Franck plus haut, qu’il se fixe ses objectifs à lui et amen !

  25. Stephanie 4 février 2010 at 00:08

    Je précise que « personne de mauvaise foi » ne désigne pas forcément celui qui n’est pas d’accord avec ce que je pense mais plutôt celui qui cherche la petite bête systématiquement et adapte son discours à la situation du moment, généralement dans l’unique but de faire ch*** :)

  26. Heavens 4 février 2010 at 03:18

    Salut tout le monde , je suis un nouveau parmi vous , bien que je vous suis (religieusement ?) depuis SV . Cela me fait plaisir de vous retrouver , et surtout maintenant de participer à l’ambiance incroyable que vous entretenez sur le site .
    Le seul grand absent de SV il me semble est Canape_man, cela m’aurait plut de voir sa réaction sur son poulain.Surtout avec la fin d’année que ce dernier a connu

    • franckie 4 février 2010 at 10:24

      ouais manu et hallu aussi.

  27. Heavens 4 février 2010 at 03:23

    J’ai oublié d’ajouter que vous faites partie des meilleurs, votre humour est décapant , vos articles sont d’excellentes factures, votre connaissance du tennis impressionnant …

    • Guillaume 4 février 2010 at 09:27

      La bienvenue, Heavens et Stéphanie !

  28. karim 4 février 2010 at 08:55

    Ah mais un forum sportif quel qu’il soit sans débat du GOAT récurrent c’est plus un forum sportif!

    La liste des « oui mais » peut s’allonger à l’infini Franck-V. Les exemples de Lance Armstrong et de Schumi, déjà relevés lors des débats précédents, mettent en lumière le caractère totalement subjectif de cette distinction. Ce qui compte en définitive ce n’est pas tant le palmarès, qui sera forcément alimenté par la litanie des « oui mais ». On dira que si Merckx avait eu les vélos en carbone d’Armstrong et les mêmes chimistes, il aurait… On dira ce qu’on veut. Au-delà du palmarès, là où justement on rentre purement dans l’arbitraire et l’affectif, c’est l’impact qu’a le GOAT potentiel sur son sport, son aura, sa cote de popularité, son panache, la part de rêve qu’il dispense.

    Hors d’Allemagne je doute que Schumi ait fait rêvé plus de 17 personnes. Jim Clark par contre… On veut du panache, c’est le cherry on top. Quand on voit la trace laissée par Gilles Villeneuve qui est considéré comme l’un des pilotes les plus marquants de tous les temps, on manque de s’évanouir à la lecture de son palmarès famélique.

    On veut du panache, on veut du spectacle, mais on veut également la pérennité de ses institutions, le GOAT doit être garant d’une certaine morale, d’un esprit chevaleresque. Le GOAT est beau, le GOAT est fort. Le GOAT doit inspirer les enfants. Le GOAT ce n’est pas Schumi et ses coups de volants à Suzuka pour éjecter Villeneuve. Curieusement, pour une manœuvre similaire Senna a bénéficié d’un non-lieu quasi dans les (in)consciences collectives. Deux poids deux mesures? Ben oui, c’est précisément de ça qu’il s’agit. Senna lui faisait rêver, c’était un chevalier sur son fier destrier une fois engoncé dans sa Mc Laren.

    Le GOAT doit participer à la légende de son sport, doit le vendre. Laver le gentil Australien talentueux. Rios n’aurait jamais été le GOAT. Si Horst Skoff avait gagné 7 fois Roland Garros de suite, il serait resté derrière Borg.

    Federer réunit toutes les qualités, le palmarès, l’image, l’esprit chevaleresque, l’élégance et le talent, il a tout ce qu’il faut. Alors il sera intronisé GOAT. Lui aussi. Parce qu’il n’y a pas un GOAT, il y a des GOAT. Une sorte de cercle des Dieux, qui a l’élégance d’adouber GOAT en activité le dernier mortel accédant à leur statu.

    Regardez cette superbe brochette à Wimbledon, Sampras, Laver, Borg qui couronnent Fed. La scène devrait se passer dans les nuages, avec des barbes blanches et des toques et se terminer par « sois le bienvenu parmi nous, voici ton trône de marbre ».

    Joey Louis, Ray Sugar Robinson, Rocky Marciano, Mohamed Ali, il y a des petits clans de GOAT dans toutes les disciplines. Et un GOAT en activité, celui qui fait le lien entre eux et les mortels.

    • Franck-V 4 février 2010 at 10:49

      clap clap clap

  29. Alexis 4 février 2010 at 09:21

    Hmmm je me demande à quel point il n’y aurait pas méprise là… contester à Federer son statut de GOAT? Par tous les dieux, par saint pete et saint bjorn, jamais de la vie!

    Je m’interrogeais juste : les grands chelem étaient-ils il y a 30 ans les juges de paix qu’ils sont maintenant, puisque de grands joueurs s’épuisaient dans des tournois moins prestigieux à nos yeux, quitte à compromettre leurs chances dans les 4 majeurs? Ou peut-être est-ce une approche différente de la gestion du physique, que sais-je…

    Complètement d’accord avec le dernier post de Karim par ailleurs (comme souvent).

  30. Guillaume 4 février 2010 at 09:24

    Dis donc, Karim, tu es déchaîné ces derniers jours !

    Assez d’accord avec ce que tu as pu tartiner hier et ce matin. J’ajouterais juste que le spectateur n’aime pas que la hiérarchie soit trop définie. C’est pour cela qu’il refait indéfiniment les palmarès et n’hésite pas à les nuancer/interpréter à sa convenance. Un GOAT incontestable, absolu, tue tout intérêt à la discussion sur le sujet. Federer ? On a tellement usé les superlatifs qu’on ne sait plus quoi ajouter. Idem pour Merckx, Stenmarck, Pelé, Jordan et les autres. Alors qu’on noircira éternellement des lignes sur McEnroe et son vol d’Icare terminé ailes noircies à Paris, sur Safin ce si grand talent doublé d’une belle gueule qui n’a pas voulu tout donner au tennis, sur Koblet qui aurait pu tellement gagner s’il ne s’était pas tué dans un bête accident de voiture, sur Coppi s’il ne s’était pas perdu dans sa vie intime, sur Villeneuve père ou François Cévert sans la mort au virage… Quelquefois, les légendes non achevées sont les plus belles de toutes. Federer, Schumi et quelques autres ont l’inconvénient d’avoir signé quelque chose de trop parfait, sans trou au palmarès, sans record manquant dans l’escarcelle. Paradoxalement, il leur manque alors un truc aux yeux des éternels insatisfaits que nous sommes : la dimension du « Et si… ». Le « et si… », ils l’ont gommé à force d’excellence, et en même temps qu’ils devenaient le plus grand ils se privaient – nous privaient, plutôt – du privilège de gloser à l’infini sur ce qu’ils « auraient pu » faire. Simplement parce qu’eux ont supprimé le conditionnel : ils l’ont fait.

  31. Antoine 4 février 2010 at 10:02

    Cela faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu un débat sur le GOAT…le tout à partir d’un article de Bodo que j’aurais beaucoup de mal pour ma part à considérer comme n’appréciant pas le Suisse..Disons qu’il faisait/fait partie de ces chroniqueurs et journalistes qui s’emballent dans un sens, puis dans un autre au gré des derniers résultats. Il fait ainsi partie des déclinologues qui considèrent, depuis le printemps 2007 pour les plus précoces, depuis l’OA 2008 il y a deux ans, que le Suisse n’est décidément plus ce qu’il était et qu’il décline, ce qui, comme indique ce mot pour qui consent à ouvrir un dictionnaire, qu’il s’agit là, non d’une période moins faste- une saison en demie teinte par exemple-mais d’un processus irréversible..

    Les décinologues se sont trompés; c’est tout..

  32. Fred 4 février 2010 at 10:30

    Bonjour à tous!

    Aaaah, le GOAT! J’ai ma petite théorie là dessus, et je me permets de vous en faire part car à ma connaissance, personne n’a été dans cette direction.
    Ma théorie, assez audacieuse dans sa conclusion vous verrez, m’est venue d’une reflexion que je me suis faite à moi meme. (oui je me parle à moi meme et alors?) Pour moi, le GOAT est soit Federer, soit Laver. Alors je me suis dit comme ça, si seulement Laver était né plus tard ou si seulement Federer était né plus tot…
    Mais si Federer était né plus tôt, un jeune suisse de l’époque aurait-il eu l’occasion de jouer au tennis? Probablement pas.
    Alors si on transpose cette réflexion à notre époque, combien de petits indiens ou de petits chinois (pour ne citer que les plus nombreux…) nés en même temps que Federer auraient pu rivaliser avec le suisse s’ils avaient eu la possibilité de jouer au tennis?
    Peut-etre que le GOAT du tennis n’a jamais joué au tennis?

    • Lionel 4 février 2010 at 10:49

      Oui, c’est vrai.
      J’ai une autre théorie à ce sujet. Si j’avais commencé à jouer à 3 ans, que papa-maman avaient voulu faire de moi un nouveau Jean Philippe Fleurian, et bah je te dis pas… Krishnan et Amitray auraient tremblé.
      J’aurais pas eu l’air d’une vache sur un terrain, mais peut-être d’un GOAT qui sait.

      J’ai encore mieux écoute. Si le major Wingfield avait décidé de faire un filet au milieu de 1m20, ou des carrés de service de 4 m au lieu de 6m44, tu penses que les serveurs seraient aussi fort?
      Vaste débat.

      • Ulysse 4 février 2010 at 12:46

        Lionel,
        Tu ne connais pas cette belle histoire ?
        Le major Wingfield a effectivement codifié le tennis avec un filet beaucoup plus haut qu’il n’est maintenant et le premier touirnoi officiel, Wimbledon 1877, s’est tenu dans ces conditions. Le gagnant Spencer Gore était le seul à avoir une tactique révolutionnaire. Il montait systématiquement et avait la partie facile face aux balles nécessairement en cloche dues à ce filet haut. Le seul recours du défenseur était le lobe mais Spencer avait une position centrale qui lui permettait de couvrir le terrain facilement.

        Le bon major a donc modifié les règles et descendu nettement le filet pour l’édition 1978 de façon à avantager un peu les passings shots qui pouvaient être plus tendus. Du coup la tâche du volleyeur était plus ardue, il a été obligé de coller un peu plus au filet, s’exposant au lobe. Le tennis était vraiment né.

        Belle histoire. Comme il y a un précédent qui montre que les règles ne sont pas gravées dans le marbre, je me demande si il ne faudrait pas remonter un peu ce filet maintenant, quitte à élargir le terrain.

        • Christian 4 février 2010 at 17:19

          Super, Ulysse ! Voilà qui apporte grandement à mon moulin ! Je milite activement pour que l’on réhausse ce filet et je pourrai désormais en référer à l’excellent major. Grâce te soit rendue…

    • Guillaume 4 février 2010 at 11:01

      J’irais même plus loin que vous : si l’on effectue une règle de proportionnalité entre le temps passé à disserter du tennis dans ces colonnes et le temps effectif que nous accordons pour la plupart à la pratique de ce sport, eh bien il y a de grandes chances qu’un GOAT en puissance se cache parmi nous.

    • Colin 4 février 2010 at 11:06

      Hé oui, paradoxe bien connu: « C’est Mozart qu’on assassine »

    • May 4 février 2010 at 11:29

      Bonjour,

      Le GOAT, ça n’existe pas.
      Il ne peut pas y avoir « le meilleur de tous les temps » mais juste le meilleur de son temps car si on considère que le Goat avant Fed était Lever donc Lever n’a jamais été GOAT puisqu’il ne l’est plus.
      Sauf si on veut dire que de tous les temps c’est jusqu’à aujourd’hui donc on en reviens … au meilleur de son temps.
      Quelqu’un peut m’expliquer pourquoi nous avons besoin de toujours élever quelqu’un au-dessus de tous, moi je choisis l’adversité putôt que la domination qui renvoit à des choses pas très positives (je m’arrête là car je sens que je vais dévier de sujet…).

      • Ulysse 4 février 2010 at 13:10

        May,
        Mon avis est que c’est accorder trop de sérieux à la question du GOAT que de contester son sens. Bien sur que c’est pas important, mais c’est un sujet de discussion qui a beaucoup de succès sur les forums et qui j’en suis sur fera encore beaucoup d’usage.
        Cette discussion pour le plaisir de l’échange et du débat ne sert pas à fonder des actions, c’est une polémique complètement théorique. Et sans polémique, pas de débat. C’est un jeu de rôles autour du tennis et de son histoire.

        Quant à la domination, c’est un thème central du tennis en particulier entre tous les sports. Mentalement le tennis est très violent. Pas un hasard s’il est comparé souvent à la boxe. Il faut tuer l’autre. J’ai jamais supporté ça dans ma propre expérience d’ailleurs.

        « It’s one-on-one out there, man. There ain’t no hiding. I can’t pass the ball. »
        Pete Sampras

        • May 4 février 2010 at 13:47

          Ok Ulysse! je comprends ton raisonement, en fait, c’est moi qui refuse cette idée… loin de moi de trouver ce débat inutile et ininteressant au contraire.

  33. Jean 4 février 2010 at 10:57

    Bien sûr, je suis d’accord avec Karim, spécialement sur la nécessaire réunion de critères quantitatifs et qualitatifs pour faire un Goat, sur l’aspect mythologique du sport.

    Je dois dire que pour le tennis, cela me semble quand même plié, bien que les critères de comparaison ne soient pas stables. Mais les performances de Federer n’effaceront jamais, heureusement, l’incroyable popularité de Borg en son temps ni le GC de Rodney, elles se situent dans un autre cadre. A chaque époque son Goat.

    Le sport était une activité aristocratique dont la démocratisation s’est fatalement confondue avec les grands mouvements de l’histoire et s’est incarnée en quelques individus pionniers, quelques géniaux créateurs défrichant de nouvelles méthodes de travail parfois seulement issues de leurs cerveaux illuminés et dans lesquelles tout le monde s’est ensuite engouffré. Un rôle symbolique de poids.

    J’ai failli m’étouffer l’autre jour lorsque j’ai lu ici (Ulysse ?) qu’Usain Bolt (2 médailles olympiques) avait effacé Jesse Owens (4 médailles dans la même olympiade) des tablettes historiques du sprint, ce qui quelque soient les perfs futures du géant jamaïcain est impossible. Owens s’est trouvé à un carrefour de l’histoire qui donne une portée symbolique à ses actions, même malgré lui. Il y a peu de chances que Bolt se transforme en Ali et se mette à condamner publiquement la mainmise américaine sur son pays et le rôle de plaque tournante du trafic de ce dernier (c’est bien trop dangereux).

    J’ai l’impression que l’on se caressait moins le citron dans les 70’s où Borg était présenté avec certitude comme le Goat, avec un accessit pour Laver et son GC. C’est que le rôle du Suédois dans la démocratisation technique et médiatique du tennis est incommensurable, tout comme la pression qu’il a pu prendre sur ses épaules. Il avait cette aura quasi surnaturelle impossible à quantifier et ne pourra jamais être éjecté du strapontin, en allant à l’extrême on pourrait dire que nous ne serions peut-être pas là à discuter sans Borg. La popularité de Federer à côté, c’est du pipi de chat, Borg avait un impact réel sur la société « civile ».

    J’aime bien discuter tennis avec des gens qui s’en foutent et qui suivent d’un œil, souvent à l’occasion de RG. Inutile de revenir sur l’image de Nadal (je ne parle pas de vérité, un concept aujourd’hui complètement biaisé, mais de symbolisme), qui semble incarner à lui seul les dérives du sport (un fait populairement acquis), mais Federer possède cet impact positif sur les gens, qui justement peut rendre secondaires les doutes quant à l’honnêteté de ce milieu, cette plus-value à laquelle il est inutile de chercher un synonyme : cette beauté.

    Et la beauté, dans ce monde, c’est beaucoup, surtout quant elle est accompagnée des plus redoutables des résultats. Certes, cela n’est pas un critère objectif (quoique) mais c’est pourtant l’un des plus important, le seul qui distingue encore le sport (dont la scientificité ( ?) a quelque peu atténué l’aspect individuel) d’une activité marchande comme une autre, qui valide son rôle de spectacle.

    Qu’on le veuille ou non, le sport est issu de l’aristocratie et le résultat brut n’a jamais été son objectif unique, dans les origines mêmes de sa technique sont inscrites une exigence confinant à l’art et réside un concept de perfection esthétique autant que d’efficacité (attention bien sûr aux concepts de perfection exploités par les régimes totalitaires pour instrumentaliser le sport). Le geste antique du lancer de poids permet de faire passer des Polonaises de 110kg pour des artistes, il annule en partie la gravité.

    Et Federer possède cette grâce inquantifiable mais si importante. Il est bien sûr difficile de qualifier le sport d’art, mais il y a dans la nature même de ses techniques un rapport à l’esthétisme, c’est la différence entre le revers à une main (qui par exemple garanti à lui seul le respect, même à Ritchie Gasquet) et le revers à deux mains, un geste « ouvrier » bien plus facilement reproductible et orienté uniquement vers l’efficacité (voir Deleuze).

    De l’aristocratie à la démocratisation, le tennis a du se laisser pénétrer par des valeurs plus laborieuses, qui ont par contre joué un grand rôle dans la libération des corps, mais qui ont fait apparaître un style de jeu « marchand », c’est-à-dire reproductible à loisir, sans aucune prétention esthétique et à but unique de rentabilité. Un éleveur comme Bollettieri aura été à cet égard prophétique.

    Mais malgré la monétarisation extrême du monde, ce besoin de beauté persiste comme un besoin vital, voire comme une rébellion, tout comme l’admiration envers ceux capables de créer et d’exploser les carcans imposés (McEnroe, Maradona). Et pour reprendre un thème que j’affectionne, il est impossible de faire perdurer un minimum de cette ouverture vers l’inconnu si l’on exige à chacun de se couler dans un cadre comportemental trop exigu. Pour que l’art ne devienne pas industrie (personne n’a jamais exigé d’un Miles Davis qu’il soit un modèle de vertu, pourquoi le demande-t-on aux sportifs ?).

    Sur le page wiki du Pancho, il y a quelques appréciations sur les joueurs qu’il a pu rencontrer (pas Federer, donc) :

    Lew Hoad : « Il était le seul gars qui, si je jouais mon meilleur tennis, pouvait me battre quand même. Je crois que son jeu était le meilleur jeu de tous les temps. Meilleur que le mien. »

    Don Budge : « Même aujourd’hui, je crois qu’il avait le meilleur revers jamais développé… Sa balle venant de son revers était la balle la plus lourde dont je me rappelle. »

    Pete Sampras : « Je l’estime comme pouvant battre n’importe qui, y compris Lew Hoad. »

    Björn Borg : « Il était solide. J’ai joué contre lui quand il avait 18 ans et moi 42… et je l’ai battu 6-1, 6-1. Mon meilleur jeu contre son meilleur jeu, il aurait été un des plus forts. Un des plus grands de tous les temps. »

    John McEnroe: « Je le place tout en haut, juste derrière Hoad, car il tapait la balle un peu moins fort. »

    Tout ça pour dire que McEnroe est le Goat sans me faire pécho par Franck…

    • Jean 4 février 2010 at 11:04

      Et pour dire que de ce dernier AO d’un Federer débarrassé de ses ambitions numéraires émanait bien plus de beauté que de son doublé de 2009. L’exploit est bien sûr de réussir les deux, mais ça fait du bien de sortir des calculettes.

    • Franck-V 4 février 2010 at 11:35

      Aucun risque Jean, ton directeur de thèse peut être fier de toi :-)

      « Du Goat à l’épreuve de la beauté ».

      La révélation peut se faire sur un seul match, sur une seule séquence improbable, ce qui compte, c’est l’illumination.

      Avoir été ou être le témoin privilégié de quelque chose d’unique, de rare et non pas formaté pour se reproduire à l’infini.

      C’est dès la fin de cet instant parfait donc fugace, avoir déjà la nostalgie d’un « âge d’or » qui peut être une minute, puis retomber soudainement sans préavis dans la « petite mort » aussi rapidement qu’on avait été « élevé ».

    • karim 4 février 2010 at 12:28

      Période creuse côté ATP, la consommation de stupéfiants repart en flèche sur 15-LT.

      Jean je t’aime.

      • Chewbacca 4 février 2010 at 12:55

        @Jean&Franck je vous aime.
        @Karim !toi je t’aime plus depuis longtemps et si tu veux taquiner de la claque ,je suis disponible cette nuit 1H/ Bastille je te laisse le choix des armes:Pistolet,dague,arbalète,épée,hache,lance,masse,arc,sabre laser.

        Pour le Kiwi que tu es ,un mixeur cocktail me suffira amplement.

      • karim 4 février 2010 at 13:20

        nunchaku. couillon.

    • Jean 4 février 2010 at 15:26

      Moi aussi, breddren. Roger brings love.

    • Ulysse 4 février 2010 at 15:35

      Le 100m est moins riche de composantes que le tennis mais a ceci d’avantageux que chaque course est associée à une performance chronométrique. 0.6 seconde d’écart permet de dire en toute tranquilité d’esprit que Usain Bolt est un plus grand sprinteur que Jesse Owens.

      Plus grand sprinteur.
      Ca n’enlève rien au fait que Jesse Owens a eu un impact énorme dans l’histoire du sport et l’histoire tout court (encore que plutôt involontaire et qu’il n’a jamais été engagé comme Ashe ou Tommy Smith et John Carlos). Et ça n’efface rien des tablettes.

      Ce que je voulais dire avec cet exemple, c’est que les standards de la performance sportive ne cessent de progresser régulièrement, avec le matériel, la détection, l’entraînement, la technique. Les courbes des records ou des pereformances des médaillés montrent que dans tous les sports dotés d’une mesure un athlète de niveau mondial d’il y a 40 ans ne serait plus compétitif aujourd’hui, et parfois de très loin si le sport est un peu technique.
      Le tennis sport technique et qui s’est professionnalisé à outrance en 40 ans est plus particulièrement concerné. La quête du GOAT doit donc à mon sens être bornée dans le temps et il est inutile d’aller faire des fouilles avant l’ère open.
      On ne le ferait pas en natation ou l’immense Mark Spitz ne parviendrait pas maintenant à se qualifier pour une compétition régionale, ou en marathon où Haile Gebresselassie rend plus de 10 minutes à Abebe Bikila.

      Les seuls exemples qui prennent en défaut cette réflexion sont Bob Beamon, Javier Sottomayor et Serguei Bubka. Mais on parle là de champions qui par une performance irréelle pour le premier, ajoutée à une domination sans partage de plus de 10 ans pour les deux autres s’imposent de toute façon à tous.

      • Antoine 4 février 2010 at 15:46

        Amusant cette comparaison entre l’athlétisme et le tennis Ulysse..

        je vois pour ma part plusieurs difficultés: le fait que Bolt court plus vite qu’ Owens ne signifie pas à mes yeux qu’il est nécessairement un meilleur sprinter. On ne peux pas comparer les performances d’époques différentes, seulement les palmarès..Que vaudrait Owens aujourd’hui ? A condition qu’il s’entraîne comme aujourd’hui, pas comme hier bien sur..Nul n’en sait rien..

        Avec le tennis, c’est encore plus vrai car il ne s’agit pas seulement de physique et de mental mais aussi d’adresse et, dans les sports d’adresse « pure », comme le tir à l’arc ou avec une arme à feu, les performances ne s’améliorent pas dans le temps, ou pas nécessairement..Il suffit de regarder les points marqués aux concours..

        Le tennis est entre les deux: pas seulement physique, mais pas sans lien avec les capacités physiques non plus..et il est tout aussi impossible de savoir ce que vaudrait les champions d’hier dans l’environnement d’aujourd’hui, ou ceux d’aujourd’hui dans l’environnement d’hier..

        Bref, l’idée même de déterminer un GOAT me parait être un sujet aussi inépuisable que vain..

      • Jean 4 février 2010 at 16:36

        Oui, cet exemple est intéressant car le chronométrage des performances ne suffit justement pas à mon sens à juger des valeurs sportives réelles des uns des autres, à trancher le débat, et que les variables temporelles d’estimation des performances y sont à peu près les mêmes. Tous les records de sprint ont ainsi été battus à Mexico68, ce qui est bien sûr imputable avant tout à l’altitude (moins de résistance de l’air), mais également à l’apparition des pistes en tartan (plus rapides) et du chronométrage électronique. Pour moi, dire avec certitude que Bolt est intrinsèquement (c’est-à-dire sans rôle de facteurs extérieurs, ce qui est irréaliste) plus rapide qu’Owens revient à dire qu’un 100ème actuel taperait sans problème un Top10 des 80’s. Rien ne le prouve, les variables extérieures seules ayant changé depuis, pas le matériel génétique (une piste en sable à Berlin).

        Un sportif, même dans les sports d’adresse, commence toujours là où ses prédécesseurs se sont arrêtés, et le palmarès de Federer doit autant au laborieux Lendl qu’à sa cible Sampras ou qu’au complet Laver. Le principe même de la performance chiffrée, que l’on retrouve au tennis sous la forme du nombre de GC, est que le Goat sera mathématiquement toujours le dernier géant venu (pour peu que les instances et épreuves aient connu lastabilité à une échelle raisonnable, ce qui n’est certainement pas le cas au tennis, ni probablement ailleurs). Bien sûr, surtout en athlé, où le troisième meilleur performeur de l’histoire peut ne récolter que l’argent (Gay).

        Donc pour moi, on ne pourra jamais quantifier les milliers d’heures à courir dans la neige de Zatopek ni l’incroyable impact qu’il a eu sur son époque (il est le Borg du marathon, agrémenté d’une dimension historique et politique voire philosophique), pas plus que l’on ne pourra traduire dans les chiffres la symbolique voyant le premier africain à remporter l’or être un Ethiopien aux pieds nus s’imposant la nuit sur la Via Appia et terminant à l’exact endroit d’où était partie l’invasion de son pays, ni l’importance de la quête solitaire d’accélération permanente de Kip Keino qui changera définitivement la face du fond.

        Ou pas plus que l’apport du charismatique Hailé et de sa gracile foulée à la course longue (ainsi qu’à son pays).

        Ainsi, dire que Gebreselassié est un marathonien supérieur à Zatopek, je ne le ferais pas, malgré la domination affichée aujourd’hui par l’Afrique de l’Est. L’aspect local, non mondialisé, des performances d’avant 68 ne tranche pas, le marathon est d’ailleurs un sport beaucoup plus démocratisé que le tennis, très populaire par exemple au Japon, et cet argument peut aussi se retourner. Le tennis est lui-même un sport local, limité à ce que nous pourrions qualifier d’Occident, et l’absence d’Africains ou d’Asiatiques dans son palmarès ne me semble pas pouvoir être imputable au manque de talent. Et si le monde du tennis est dominé dans trente ans par une armée de Chinois qui empilent les GC (pas tous en même temps), on considérera peut-être que Federer n’était que le Goat d’une époque où le tennis n’était pas encore vraiment mondialisé.

        A priori, Gebré va se faire dégager quand Békélé va monter sur marathon, et cette succession de Goats montre au contraire pour moi que le temps brut ne peut suffire à désigner le Greatest (perso, je fais un paquet « course longue » Nurmi-Zatopek-Bikila-Keino-Gebré-Kené, auquel j’aurais tendance à rajouter Yifter pour sa longévité et pour des raisons d’admiration personnelle).

        Sur les records qui durent, il faut quand même se méfier de certains (Flo-Jo).

      • Ulysse 4 février 2010 at 18:47

        Je trouve un peu facile d’écarter d’un revers de manche toute discussion sur le GOAT parce que les circonstances (matérielles, entraînement …) ont changé entre les époques.
        On peut essayer de définir le GOAT avec plein de « si » : si il avait bénéficié du luxilon, si il avait été en Australie, si il avait accès à la nandrolone ou à l’entrainement fractionné,…
        Mais ça ne mène évidemment à rien parce qu’on ne peut pas démontrer qu’un homme du paléolithique n’aurait pas été le roi du service-volée une fois chaussé par Addidas et dégrossi par Moratoglou depuis l’age de 5 ans.
        Une discussion sur le GOAT est forcément un jeu avec un peu de poésie, de la dialectique, des chiffres, mais un jeu à la base. Il faut donc des règles et la première doit être que le candidat GOAT doit être imaginé transposé tel quel avec toutes ses compétences (pas le matériel). Sinon c’est pas la peine.
        J’essaie simplement d’exprimer le fait qu’on sportif de haut niveau moderne dans un sport majeur, même dépouillé de sa raquette en composites, bénéficie intrinsèquement de 40 années de progrès collectifs dans la façon d’appréhender la formation initiale, l’entraînement de fond, les choix tactiques, le régime alimentaire, la préparation des rendez-vous. Ce gap-là est trop difficle à combler pour un Pancho ou un Rod transposé en 2010. C’est triste à dire mais qu’auraient-ils pesé face à Murray dimanche dernier ?
        C’est pareil dans tous les sports majeurs. Regardez le foot des années 1970 : les joueurs trottinent gentiment. Le rugby des années 80 : les avants sont souvent des gros lards qui n’avancent pas.

        Paix aux vieilles gloires et bravo à elles pour avoir dominé leur époque, leur mérite personnel reste peut-être inégalé. Mais en terme de performance absolue, il est incomparablement plus dur de se maintenir au dessus de 2000 pros dans un sport hyper-professionnalisé en 2010 que de mater une poignée de partenaires dans une activité essentiellement réservée aux riches oisifs en 1950 ou 1960.

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