Aux sombres héros de l’amer

By  | 16 février 2010 | Filed under: Rencontres

On se les gèle dans le hangar. Un court de tennis, des tribunes démontables, quelques pots de fleurs posés sur le sol pour tenter d’égayer le tout. Les joueurs ont passé un sweat au-dessus du T-shirt, les trente ou quarante spectateurs sont engoncés dans leur doudoune. Février dans le nord de la France, le circuit national bat son plein.

Nicolas Coutelot, 32 ans, est un remarquable spécimen d’une espèce en voie de disparition : le joueur démonstratif. Sur le court, il rit, applaudit, félicite, se moque, s’énerve, se frustre, s’engueule, engueule les autres. Suscite des cris d’admiration, aussi, quand un superbe coup droit décroisé jaillit de sa raquette et laisse son adversaire du jour, Jean-Christophe Faurel, à trois mètres de la balle. Le détonant mélange plaît. Dans les gradins, certains s’étonnent : « Sacré joueur. Et quel caractère ! Il est connu ? ». Mais il y a du déchet dans le jeu de Coutelot. Beaucoup de déchet. Et si ça passe dans le premier set, ça casse ensuite. Sept jeux perdus de suite entre 3-3 au second et 0-4 au troisième, et le match avec. Jean-Christophe Faurel signe sa 18e victoire consécutive et file en finale.

Dans les allées, on croise Nicolas Mahut, ancien 40e mondial tombé au-delà de la 200e place au classement. Deux grosses blessures – épaule puis cheville – sont passées par là. Battu par un anonyme N°50 français, il tire un peu la tronche. « Je me mets la pression tout seul. Je veux trop bien faire, je veux que ça soit trop parfait, et je m’énerve pour rien. Là, je suis à la recherche de l’arbitre de mon match pour m’excuser. Je lui ai crié dessus parce qu’il faisait des erreurs. A froid, je m’en veux : ce gars n’est pas un professionnel, je ne peux pas attendre qu’il soit aussi efficace qu’un juge à Roland-Garros ». Roland-Garros : l’ombre du tournoi parisien, Alpha et Omega du tennis français, plane toujours au-dessus de tous ces joueurs. Ils y ont pris part, rêvent d’y revenir, savent que ça sera compliqué. « C’est un autre monde, reprend Nicolas Mahut. Vous jouez devant beaucoup de monde, la télévision, les organisateurs sont aux petits soins pour vous, vous ne vous posez pas de question d’ordre financière vu que vous gagnez bien votre vie. Aujourd’hui, je gagne trois fois moins d’argent qu’en 2007 et 2008, où je participais à tous les gros tournois. Heureusement qu’à l’époque j’ai eu le réflexe de mettre de côté, parce qu’actuellement c’est un peu les vaches maigres. »

Le vestiaire. On en a tous fréquenté des comme ça à l’époque du sport à l’école, avec les bancs composés de deux lattes jointes, les portemanteaux au mur, le carrelage blanc de la douche commune. Pour Nicolas Coutelot et Jean-Christophe Faurel, la douche ce sera une fois rentrés l’un chez lui, l’autre à l’hôtel : l’eau ici est glaciale. Ils farfouillent dans leur sac, enfilent leur survêtement, discutent, se chambrent. « Avec Nico, nous sommes de supers potes. On est presque du même âge, avons été formés dans le même club, et à l’époque où on était sur le circuit on s’entraînait souvent ensemble. » Forcément, ils se connaissent par cœur. Jean-Christophe ne tarit pas d’éloge sur son ami : « Nicolas a un tennis bien particulier, une frappe de balle pas courante. » C’est-à-dire ? « Ben il fait que des bois, cadre pas une balle. » Eclats de rire. « Non, sérieusement, il a une qualité de frappe pas commune. Il est capable de sortir des coups qui n’existent pas ou du moins que très peu de joueurs sont capables de réaliser. Quand il est bien, on a envie d’aller s’asseoir et de le regarder jouer. »

Nicolas Coutelot a eu sa petite heure de gloire au début des années 2000. Très bon serveur, doté d’une frappe sèche et puissante, d’un cinglant coup droit à plat, il a excellé sur terre battue, tout particulièrement lors de la grand-messe parisienne du mois de mai Porte d’Auteuil. En trois participations à Roland-Garros, il fut à chaque fois un animateur de la première semaine : tombeur de Marcelo Rios en 2001, il élimine David Nalbandian en 2003 et pousse Juan Carlos Ferrero aux cinq sets en 2002. Ce match reste son seul grand regret à Paris. « Je mène deux sets à un, break dans le quatrième, et je perds. Le mec était annoncé blessé, fait quand même finale derrière. Là oui ça m’a fait mal. » Plus que sa défaite contre l’herbivore Wayne Arthurs alors que les huitièmes de finale lui tendaient les bras l’année précédente ? Il rigole. « C’est drôle, j’en parlais encore hier de ce match. Quatre tie-breaks. Je n’en ai pas gardé un grand souvenir. Avoir battu Rios au premier tour, ouais, c’était fort. C’était une de mes premières grosses victoires, à Roland qui plus est. Mais là… Arthurs, avec son gros service, c’était pas un tour facile. J’aurais préféré jouer un bon gros terrien, genre un Espagnol tu vois. Là, le mec m’a fait 46 aces… Tu joues pas au tennis. J’ai aucun regret sur ce match. Aucune comparaison avec le match contre Ferrero, justement. Plutôt le souvenir d’un ennui profond, en fait. »

Il demande l’heure. Il est attendu Porte Dauphine deux heures plus tard pour une partie de foot. « Ca va être tendu. » Il se marre. « D’un autre côté, ça aurait pu être pire : si je m’étais qualifié pour la finale, c’était mort pour le foot ! » On lui demande si ce n’est pas trop difficile, quand on a connu les honneurs du court Philippe-Chatrier ou du Stadium Arthur-Ashe, de s’habituer à écumer les tournois satellites. La réponse fuse, franche « Si. Complètement. C’est dur. Je me suis pété deux fois le genou, suis redescendu loin au classement. Alors quand on revient et qu’on doit repasser par les Futures, les Challengers et tout, c’est difficile mais voilà… C’est un métier où les choses vont très vite dans les deux sens. Le pire, ç’a été quand j’ai vraiment tenté de revenir, il y a un an et demi. Je savais que je pouvais avoir un certain niveau de jeu, et courir après sans réussir à le retrouver, c’est dur. On sait qu’on est capable de jouer 1000 fois mieux que ça et on n’y arrive pas… C’est très difficile. » Aujourd’hui, Nicolas Coutelot en a fini avec tout ça. Goûte un autre type de stress. « J’ai tourné la page. Je suis coach depuis presque un an – je m’occupe à mi-temps de Nicolas Devilder et Vincent Millot –  et ne joue plus que pour le plaisir quand l’emploi du temps me le permet. Là, Nicolas et Vincent sont en tournée à l’autre bout du monde, j’avais un peu de temps… Voilà. Mais je ne m’entraîne même plus. Pour moi, je ne suis plus joueur de tennis, mais bien entraîneur. De toute façon, même si je voulais, je ne pourrais plus jouer régulièrement tellement j’ai le dos en vrac. J’ai une discopathie, une perte de cartilages qui s’apparente à une usure du dos. Il m’arrive encore d’avoir le dos complètement bloqué. Ce n’est pas opérable. Mais je n’y pense jamais, ni au quotidien ni même en match. C’est sûr que je rate des trucs que je ne ratais pas avant mais si je ne suis pas assez lucide pour me dire que c’est normal je ne prendrai aucun plaisir. » Un silence. « J’ai fait ma carrière, j’en suis fier, j’aurais pu être meilleur, j’aurais pu être moins bon, je ne sais pas, tu vois. Mais ce que je sais c’est que tu ne peux pas te poser trop de questions sinon tu te perds en route. »

« Respectes-moi, j’ai joué Roland-Garros ! »

Attention toutefois à l’eau qui dort : même s’il a officiellement raccroché, l’ancien champion conserve son caractère, quitte à faire lui-même la police quand des téléphones portables ou des rombières un peu trop lentes à s’asseoir viennent le déconcentrer. Le cameraman de France 3 en prend aussi pour son grade : alors qu’il ne cesse de gigoter sur le bord du court, de promener sa caméra de droite à gauche en se prenant pour le Paul Greengrass local, Coutelot l’apostrophe : « Soit tu restes et tu te fais discret, soit tu t’en vas, mais arrêtes de bouger comme ça, je ne vois que toi quand je joue ! » Et quand l’autre bougonne un « Si je m’en vais, personne ne parlera de toi », la réponse ne se fait pas attendre : « Mais j’en ai rien à faire que tu parles de moi. J’ai joué Roland-Garros, moi ! Alors si tu savais ce que je m’en balance  de ta caméra… »

La page, Jean-Christophe Faurel, lui, ne l’a pas encore tournée. Monté moins haut que Coutelot – 140e mondial à son meilleur, un set pris à James Blake au second tour de l’Open d’Australie 2006 pour principal fait de gloire – mais, à 28 ans, il y réfléchit plus que sérieusement. « J’ai arrêté le circuit ATP il y a un an. Je galérais, voyageais beaucoup, remportais peu de matchs, et perdais plus d’argent que je n’en gagnais. La trentaine approchant, ça m’a démotivé. J’ai accepté le fait que je n’avais tout simplement pas le niveau. Il était temps que je passe à autre chose. Les tournois nationaux me permettent de gagner de l’argent et de retrouver du plaisir dans le tennis. C’est un système plus convivial, où l’humain a plus de place que sur l’ATP. Là, je pense jouer encore un ou deux ans, et puis je me consacrerai à l’enseignement. Je prépare cette année le diplôme d’Etat pour devenir entraîneur de club de tennis. »

Comme Coutelot, comme Gasquet, comme Pioline et tant d’autres, Jean-Christophe Faurel est un pur représentant de l’école française du revers à une main, qui jusqu’à la génération des Grosjean et Clément engendra la quasi-totalité des cracks du tennis tricolore. « J’aime pas trop le jouer, lui, il m’énerve », grogne Nicolas, faussement innocent. « Il a un trop bon revers. Les divers styles de jeu se conviennent plus ou moins, et le mariage des nôtres ne me réussit pas trop. Je n’aime pas le rencontrer sur surfaces indoor. Mes zones préférées tombent sur son coup fort, le revers, et c’est compliqué pour moi. Je dois changer mes plans de jeu. Mais c’est pas perdu : j’attends avec impatience les tournois de terre battue cet été pour me venger ! » 18 victoires consécutives, 23 matchs remportés sur 24 disputés depuis le 1er janvier, la spécialisation de Faurel sur le circuit national lui réussit visiblement bien. Il énumère : « J’ai gagné Villepinte, Tours, le Tennis club de Paris, Grenoble. » Coutelot s’esclaffe : « Le mec qui enchaîne, c’est monstrueux ! J’ai pas perdu contre une biroute, hein ! » Curieusement, la seule défaite du Parisien est venue de l’un des poulains de Nicolas, Vincent Millot.

Dimanche. Jean-Christophe Faurel a gagné sa finale, son cinquième trophée de la saison. Il empoche 1350 euros, un chiffre dans la moyenne de la dotation des tournois du circuit national. Pendant ce temps, Nicolas Mahut est déjà reparti  à la chasse aux points : les qualifications de l’Open 13 de Marseille l’attendent. Quant à Nicolas Coutelot, il ne sait pas encore trop quand il reprendra la raquette. Lors de la saison de terre battue dans le pire des cas, sans doute. Pour l’instant, il s’apprête à récupérer ses deux joueurs après leur expédition sur le continent américain. Pour tous,  c’est en route pour le prochain hangar, le prochain tournoi. Et d’ici peu, les pots de fleurs céderont la place aux plantations à même la terre. Battue de préférence.

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115 Responses to Aux sombres héros de l’amer

  1. Kristian 16 février 2010 at 07:33

    Wonderful!

  2. fieldog 16 février 2010 at 08:25

    Toujours aussi géniales ces plongées dans le circuit parallèle. Merci Mr le journaliste ;)

  3. Baptiste 16 février 2010 at 08:28

    vraiment tres bien cet article. C’est fou mahut je l’avais deja oublie.

  4. Carmichael 16 février 2010 at 09:51

    j’adore!!!
    C’est ca le vrai tennis des gens comme nous!!!
    enfin en mieux classé!!

  5. Sam 16 février 2010 at 10:18

    Enfin un article sérieux sur ce site.

  6. MarieJo 16 février 2010 at 10:33

    le tennis sans langue de bois… ça change non ?
    super cool, je regrette juste de pas avoir été de la partie.

  7. Franck-V 16 février 2010 at 10:36

    Derrière le hangar… Roland..

    Et Mahut au cameraman de FR3, si il fait trop de bruit, il peut lui balancer: « j’ai battu Nadal, moi »… en attendant Benetteau…

    C’est où ce tournoi? à Amiens?

  8. Cédric D 16 février 2010 at 11:16

    Sympa cette plongée dans la vie réelle d’une bonne partie des joueurs pro, loin des gros dollars. Merci Guillaume.

    J’aime beaucoup la bâche verte que l’on connait tous pour l’avoir arrosée de nombreuses fois, et y avoir cherché derrière la fameuse balle qui manque dans le tube !

  9. Cochran 16 février 2010 at 11:37

    J’adore le plaisir simple de commencer la lecture d’un article qui, a priori, n’est pas le sujet qui m’attire, pour le terminer sans m’en rendre compte.
    Très bon article, bien construit, j’ai tout particulièrement apprécié le soin apporté lors de l’introduction. On rentre dans le hangar sans avoir l’air d’y toucher, j’aime.

    Merci pour cette plongée dans le circuit national et sur ses joueurs qui, aussi, ont quelques choses à dire.

    Ca m’a remis de bonne humeur tiens !

  10. Jean 16 février 2010 at 11:46

    Très intéressant, ce nouveau focus sur des joueurs qui ont seulement humé l’air du grand circuit.

    La France est quand même un pays tennistiquement privilégié, beaucoup de joueurs d’un niveau équivalent n’ont probablement pas eu la possibilité d’entrer dans le grand tableau d’un GC (voir simplement d’aller sur place tenter l’aventure).

    Vu le titre, j’ai cru au début que ça allait parler du challenger de Vilnius.

  11. Ulysse 16 février 2010 at 11:59

    Excellent. Merci Guillaume. Ces types de l’ombre qui ont approché la lumière, ça me fascine. Coutelot était un écumeur de Futures depuis déjà 4 ou 5 ans mais Rios, Nalbandian, etc… il sait clairement ce que c’était que le haut niveau.

    1350€ la victoire en tournoi. C’est moins qu’une victoire en Future qui rapporte 1950€ et des points ATP qui permettent au bout d’un moment d’envisager des Challengers. Avec l’hotellerie, les transports, … il en reste la moitié. Il en faut des victoires pour gagner sa croute. Le circuit national ça ne peut être qu’un truc d’appoint. Une semaine plus cool pour les écumeurs de challengers ou une cerise sur le gateau pour les reconvertis dans l’enseignement comme Coutelot.

    • Guillaume 16 février 2010 at 19:26

      Juste pour préciser : sur le circuit national, l’hébergement des joueurs est pris en charge par l’organisation, via des partenariats avec l’hôtellerie locale. Idem pour la restauration sur le lieu du tournoi.

      Non, comme Antoine le dit bien, cela rapporte peu par rapport au circuit ATP, mais pour une semaine de travail cela reste très largement au-dessus de la moyenne dans une profession dite lambda. Surtout considérant que les tops joueurs, ceux qui vivent de ces compétitions de tennis (J-C Faurel en est un très bon exemple, Jérôme Haehnel aussi), ne font leur entrée dans le tableau qu’à partir des quarts voire demi-finales.

      Ci-joint le tableau des dotations, consultable sur le site de la FFT : http://www.fft.fr/cms/GetDoc.asp?Type=5&ID=8300

      I’ll be back.

  12. Jean 16 février 2010 at 12:33

    Ah les salauds, je viens de me rendre compte d’abord qu’il existe des pages où je ne suis jamais allé, pour par exemple m’abonner à un flux rss (hein ?), et surtout, que vous en aviez profité pour vous lâcher en lousdé sur nos faces dans un petit who’s who des auteurs du site ! Bon, ça va, la distribution est très équitable, je voulais juste signaler : « Franck : le plus grand fan de Federer après Federer lui-même » : plié de rire, elle est énorme celle-là, genre historique ! Bon, j’aurais bien mis Chewbacca en concurrence, mais toujours après Lui-Même, c’est sûr.

    Excusez-moi d’avoir court-circuité, mais j’ai bien rigolé !

    • Franck-V 16 février 2010 at 12:50

      Wep, après cette petite mesquinerie, moi, je zappe la page « dons », ils pourront se l se la coller sur l’oreille et la fumer plus tard!

      :mrgreen:

    • karim 16 février 2010 at 15:10

      Pour Franck c’est un détournement d’une citation d’Antoine de Caunes qui avait dans sa galerie de personnage le plus grand fan de Dick Rivers après Dick Rivers lui-même, Dédé l’embrouille. ça semblait évident pour Franck-V

      • Franck-V 16 février 2010 at 21:46

        C’est là qu’est l’embrouille et la mesquinerie, Karim.

        Je suis le plus grand fan de Federer.. AVANT Federer lui-même…

        Je ne rentrerai pas dans les détails de crainte de prêter à sourire, mais une chamane de mes amies, de vieille connaissance a fait le nécessaire pendant Roland… elle avait tout vu …AVANT aussi.

        Pendant tous ses matchs, elle me disait d’arrêter avec mes mauvaises ondes de manière virulente.

        Les matchs les plus mal embarqués comme Haas et DP où il allait falloir se battre mais néanmoins s’en sortir alors que je le voyais mort, son mauvais présage après Hewitt contraire à un Nadal au beau fixe ….à ma grande incrédulité :roll:

        La ballade contre le Sod inévitable et le combat au couteau contre A-Rod alors que je lui disais avant que.. c’était le meilleur adversaire pour lui. La surprise de l’US contre DP sans conséquence… mais comme une offrande à sa bonne fortune. Si vous vous souvenez un peu, ça ne m’a pas embêté plus que ça, le final de l’US….

        Surtout qu’elle n’y connaît rien au tennis 8O (ce n’est pas du Mouratoglou, ça). Mais elle connaît les âmes visiblement…. et le langage des corps.

        Rien à voir avec tes marabouteurs incendiaires d’agouti.

        Néanmoins, tout est écrit. ça aide à tout relativiser de vivre le tennis sous cet angle.. quand moi, je ne vois rien!

    • Antoine 16 février 2010 at 18:30

      C’est ou, ce Who’s Who , Jean ?

    • Jean 16 février 2010 at 19:15

      Dans « A propos », sous l’accueil.

      Pfff, j’ai une très sérieuse envie de me faire pédicurer, moi… http://newballs.wordpress.com/2010/02/14/hard-as-nails/

  13. karim 16 février 2010 at 15:13

    Je reviens commenter plus tard. Super article Guillaume, j’ai a-do-ré. sérieux. Ce que dit Mahut qui chercje l’aribitre pour s’excuser, c’est juste touchant. J’ai vraiment énormément apprécié ce papier. ce n’est pas le premier papier sur le tennis de proximité que tu nous fais, mais c’est le meilleur à mon sens.

  14. Lionel 16 février 2010 at 15:46

    Coutelot, Mr clop café. Enorme, mais tu dis pas ou ça se trouve.

    Très bon article, malheureusement inaccessible à Chewbacca : ça ne parle pas de Federer.

  15. Stephanie 16 février 2010 at 15:49

    C’est toujours agréable de lire des articles qui parlent de « l’envers du décor ». Merci !

  16. Rabelaisan 16 février 2010 at 16:48

    Article excellent (d’accord avec Karim sur le fait que c’est sans doute le meilleur produit jusqu’ici sur le tennis « de proximité »)
    Tu transcris très bien la réalité de tous ces joueurs qui après s’être cassés les dents sur le circuit, préfèrent repartir sur les futures ou les tournois nationaux (on y retrouve souvent ceux qui étaient souvent des espoirs dans les catégories jeunes avec parfois d’excellents résultats au niveau européen, je pense notamment à Julien Jeanpierre ou Julien Meigret). D’ailleurs Coutelot avait pas été champion de France en junior à l’époque?
    Bref tout ça rappelle la très pragmatique phrase de Jérôme Potier après avoir passé le 2nd tour à RG: « j’ai de quoi bouffer pendant deux ans ».

  17. fieldog 16 février 2010 at 17:21

    Ulysse, je choisis Marcel Granollers en lieu et place d’Acacuso si sa blessure s’avère sufisamment longue pour qu’il soit remplacé… Thanks :)

  18. karim 16 février 2010 at 17:56

    Je crois que ce qu’on sent transpirer dans ce papier, au-delà des difficultés et de la précarité du « petit » tennis, c’est l’incroyable âpreté du haut niveau. Quand on voit comment Mahut galère, comment Coutelot n’est jamais parvenu à remonter et comment Faurel après avoir beaucoup tenté renonce et avoue ne pas avoir le talent nécessaire, on comprend qu’être ne serait-ce que top 100 est assez énorme.

    Et surtout il n’y a aucun acquis, monter dans l’élite est très provisoire et les blessures sont la hantise de tous; et remonter n’est pas aussi systématique et évident que les ténors nous laissent à penser. C’est fou de se dire qu’un gars qui a eu balle de match contre Roddick sur gazon (si ma mémoire est bonne) se fait taper par le 50ème joueur Français, malgré tous ses efforts pour revenir.

    Et on voit Coutelot qui mine de rien renonce au haut niveau, prend sa retraite mais descende de division, continue à jouer sur un circuit parallèle de chez parallèle. Et l’anecdote avec le caméraman montre que quand même, on dira ce qu’on veut, mais on ne peut pas reprocher à Fed d’avoir légèrement le melon!!!!!!!! Quand un gars se gargarise d’avoir joué RG, que peut dire un gars qui a remporté 16 titres de ce tonneau? Et ça me choque un peu quand il dit des trucs « je savais que j’avais quelque chose de spécial bla bla » encore heureux qu’il le sache!!!!

    • Regis 16 février 2010 at 18:20

      Ca me fait penser que j’ avais vu un match Razzano-Pitkowski à Lacanau alors qu’ elles étaient environ 80eme mondiales, elles juraient comme des charretières !

      Merci pour l’ article, je me demandais ce que devenait Coutelot, esperons que Ohanna ne prenne pas le meme chemin

      C’est vrai qu’on oublie souvent à quel point ca doit etre dur ne serait ce de se maintenir dans le top 100 quand on voit le nombre de joueurs talentueux dans les qualifs de Roland Garros par exemple

      En 2009 j’ ai vu Leonardo Mayer contre Timo De Bakker et les deux ont fait parler d’ eux par la suite

    • Guillaume 17 février 2010 at 10:26

      Hello Régis, la bienvenue à bord !

      Razzano – Pitkowski, c’est du très lourd que tu nous sors là. Pitkowski je ne suis pas prêt d’oublier le jour où elle a lâché à l’antenne « Si j’avais eu le service de Sharapova, moi aussi j’aurais pu gagner des Grands chelems » !!!

      • Regis 17 février 2010 at 22:15

        Ha ha ha , j’ avais loupé ce grand moment !
        Merci et à bientot

  19. Antoine 16 février 2010 at 18:26

    D’autres ont déjà dit tout le bien qu’ils pensaient de cet article; pour ma part, je pense que c’est le meilleur que tu ais écrit, Guillaume ! Non seulement bien écrit mais intéressant de surcroît, avec le gros plus que constituent les interviews des acteurs, car il s’agit bien d’interviews, Guillaume ? Cela donne un côté très vivant et proche de nous..

    Je reste juste très légèrement sur ma faim en me demandant ou s’est disputé ce tournoi et quand ?

    C’est étrange tout de même le monde du tennis, cet écart considérable qui sépare le sort de quelqu’un qui est 200ème de celui qui est 2ème ou 10 ème alors qu’il y a finalement peu d’écart entre eux et qu’ils font tous partie des meilleurs joueurs du monde vu les dizaines de millions de pratiquants..

    1 350 € pour la semaine, cela parait dérisoire en regard de ce que gagnent les meilleurs; pourtant c’est un bon salaire, du moins pour le vainqueur au regard des salaires moyens un peu partout.

    Grosso modo, la règle est à peu de choses près la même partout: tant pour le vainqueur, la moitié pour le finaliste, la moitié de la moitié pour les demies finalistes et ainsi de suite..avec au bout, 1,06 M€ pour la vainqueur d’un GC et 15 000 € pour la moitié des joueurs qui ont été éliminés au premier tour..Ce qui m’étonne toujours, c’est que cette répartition ne soit jamais contestée par qui que ce soit..

    Cela dit, comme on peut le voir, 15 000 € pour perdre au premier tour de Roland, c’est mieux que de gagner un tournoi du National et cela donne aussi une idée de l’importance des wild card pour donner un coup de pouce à un jeune (ou moins jeune)..

    Pour ceux qui jouent les qualifs de RG, celui qui perd au 3ème tour touche 7 850 €, celui qui perd au second 3 950 € et celui qui perd au premier tour des qualifs 2 080 €, soit toujours plus que le héros de la semaine narrée par Guillaume..

    @Ulysse: à propos de l’Odyssée, peux tu expliquer l’intérêt que peut présenter ou que présente le fait de désigner dès à présent un remplaçant ou cas ou un de nos poulains viendrait à être indisponible pour raison de santé durant trois mois ? Je suis un peu perdu sur le sujet..Thanks.

    • Ulysse 17 février 2010 at 00:48

      Antoine,
      C’est simple : dès qu’un joueur est porté disparu (Maximo Gonzalez) ou réputé blessé (Acasuso) il suffit de mettre par exemple aujourd’hui dans le fil courant que tu souhaites le remplacer par untel de la même catégorie au classement de début d’année faisant foi. Si sa durée d’arrêt est de plus de 3 mois (il n’a toujours pas repris à Madrid pour Acasuso), ses points seront comptabilisés avec effet rétroactif à partir de la semaine prochaine.
      Got it ?

      • Antoine 17 février 2010 at 12:19

        Je saisis…alors que si on attend d’être sûr que le joueur est indisponible pour trois mois, on ne peut pas comptabiliser rétroactivement des points du remplaçant..

        Dans ce cas, on a toujours intérêt à désigner un remplaçant au moindre pépin..Tu devrais peut être faire un petit rappel pour tout le monde ?

  20. Colin 16 février 2010 at 19:50

    J’adore ces articles « border line » ou plutôt « border court ».

    Coutelot je l’ai vu jouer (à la télé, hein) à RG 2003 contre Nalbide, il m’avait fait un effet boeuf. Du coup je n’avais pas raté son match suivant contre Clément (les journalistes : « La Clé contre La Coute »), et là c’était navrant (défaite en 3 sets). Dommage parce qu’il avait vraiment quelque chose de spécial dans la raquette le garçon !

    Faurel, par contre, inconnu au bataillon (hé ouais je ne fais pas partie des 40 clampins qui vont assister au tournoi national de Grenoble, désolé les mecs!)

    Au fait, ont-ils « su traverser les océans du vide »?

  21. Colin 16 février 2010 at 19:53

    Sinon, entre autres choses que j’ai apprises dans cet article, c’est qu’il n’y a pas d’eau chaude dans ch’nord.

  22. Francois 16 février 2010 at 19:58

    2 articles et 260 coms de retard, et pas d’éclaircie en vue… Je remercie les auteurs, persuadé que leurs articles sont excellents, et leur promets même s’ils s’en moquent que je lirai leurs articles…

    A venir 4 semaines sans tennis, je déprime…

  23. Baptiste 16 février 2010 at 21:32

    J’ai l’impression que la barriere en dessous laquelle il ne faut jamais tomber c’est 100eme mondial. Jusqu’a ce rang tu peux rentrer directement dans la majorite des 250 et faire les challengers que tu veux en etant tete de serie pour faire des points faciles.
    Je me souviens avoir lu une interview de bagdatis qui paniquais a l’idee de tomber sous cette barre fatidique. Car en dessous c’est la galere, les motels degeullasses et tout. Alors comme quand pour mahut on a ete 40eme mondial ca doit faire bizare…

  24. Jérôme 16 février 2010 at 21:32

    Pas grand chose à ajouter aux commentaires laudateurs sur l’article si ce n’est pour dire que, effectivement, c’est émouvant de rappeler que le tennis ce n’est pas seulement le strass et les paillettes mais aussi une masse considérable d’anonymes qui rament au fond de la cale de la galère.

    Pour une note plus humoristique, voici le petit bijou sur lequel je suis tombé par hasard sur Youtube. Façon de rappeler, par contraste, qu’on a des commentateurs de très haute volée, même sur Canal +.

    http://www.youtube.com/watch?v=9nTsaoYGlqY

    • Franck-V 16 février 2010 at 21:49

      Comment ça? T’as pas reconnu Chewbie.

    • Baptiste 16 février 2010 at 21:50

      effectivement c’est tres drole. mon moment prefere c’est celui de la balle annonce faute par le commentateur qui se revele in apres challenge

      • Jérôme 16 février 2010 at 22:54

        a brrrittttish consssspiracy !

    • karim 17 février 2010 at 08:56

      Enorme, trop drôle. j’adore le parti pris, fuck l’impartialité, ça rend le tout irrésistible.

    • Colin 17 février 2010 at 13:38

      Mort de rire. A côté de ça, Chamoulaud et Forget passeraient presque pour des Fed haters.

      • Thomas 17 février 2010 at 16:57

        MAGIQUE ! Enorme commentateur!

    • Franck-V 17 février 2010 at 19:52

      Il a raison le commentateur, y’avait manifestement une faute de pied de Murray sur l’ace.

      Et puis la balle de Fed qui meurt derrière le filet, ce n’est pas de la chance, c’est un coup normal du Maître :mrgreen:

      D’ailleurs, sa femme qui regarde le match également, confirme :-)

      Without Roger, what do we do? mdrrrr

  25. Jérôme 16 février 2010 at 21:54

    Et le moment où l’équivalent local de Jean-Michel Larqué dit à son Thierry Roland qu’il ne peut pas dire des choses pareilles (du genre : « Je donnerais une des mes femmes à Rrrrodger s’il n’en avait pas déjà plusieurs ») !!!

  26. Baptiste 16 février 2010 at 22:35

    by the way je ne veux pas relancer une histoire sans fin mais grosse performance de gasquette aujourd’hui

  27. Franck-V 16 février 2010 at 22:54
    • Jérôme 16 février 2010 at 23:14

      C’est plutôt cohérent comme raisonnement. Surtout que ça illustre bien qu’il met en évidence, comme disait l’autre, tout est dans tout et son contraire.

      Autrement dit, avec des what if, on peut mettre Paris, y compris Roland Garros, en bouteille. On peut démonter n’importe qui. Je ne vois pas comment on peut reprocher à un vainqueur la défaillance de ses concurrents. A la rigueur en 1974 Connors aurait-il effectivement pu s’imposer à Roland Garros car il était en feu et au dessus de tous les autres. En revanche, vu son année 1975 en GC, je doute que même if il y était allé, il se serait imposé à Borg ou contre Vilas qui lui a mis ce qu’on a vu sur le hard-tru de l’US Open en 1977.

  28. Franck-V 16 février 2010 at 23:23

    Je vais faire mieux, je vous prépare un « comment on peut mettre une astérisque aux 7 victoires de Sampras à Wimbledon » … si si, je peux le faire, mais forcément, je ne vous réclame pas moins d’indulgence que vous en accordez à Bodo… :roll:

    • Jérôme 17 février 2010 at 00:00

      Allez. Je te lance.

      Si Sampras avait joué avec les balles plus lentes d’aujourd’hui et le gazon plus lent d’aujourd’hui, combien de Wimbledon.

      Si Roland Garros s’était joué sur hard-tru, combien Borg aurait-il eu de titres à Roland Garros et Connors n’aurait-il pas été considéré comme le GOAT s’il n’avait pas boycotté le french de 1974 à 1978 inclus ?

      Si le gazon et les balles avaient été aussi rapides que dans les années 90, combien Karlovic aurait-il gagné de titres à Wimby au détriment de Federer et Nadal ?

      • Franck-V 17 février 2010 at 00:21

        Tu vas trop loin, je me proposais modestement de commencer par, Sampras à Wimbledon, combien de victoires face à, par exemple :

        Hewitt
        Ferreira
        Haarhuis
        Krajicek
        Bruguera
        Eltingh
        Leconte
        Safin

        Bon, Stich a perdu à Wimbledon.. mais il mène 5-4 quand même…

      • Jean 17 février 2010 at 13:18

        Mais cette question a déjà été traitée, et ce de manière complètement scientifique : « Dans mes meilleurs moments sur herbe je me sentais invincible, notamment au milieu des années 90. Dans mes meilleurs jours, je pense que personne n’aurait pu me battre. C’était difficile de me breaker, je jouais bien du fond, je bougeais suffisamment bien. » Pete Sampas.

        Pancho Gonzalez : « J’estime Sampras comme pouvant battre n’importe qui ».

        Bon bah c’est réglé.

        • Jérôme 17 février 2010 at 13:55

          Pas tout à fait puisque Pancho Gonzalez est mort au milieu des années 90. ;-)

        • Jean 18 février 2010 at 15:04

          Oui mais justement, Pancho a dit ça à la copine shamane (shawoman, donc) de Franck… en juillet dernier. Ca t’en bouche un coin, nan ?

        • Franck-V 18 février 2010 at 19:40

          En tout cas, Jack Kramer a vécu assez pour le voir. (mort le 12/09/09… la veille de la finale messieurs de l’US open)

  29. Fred 17 février 2010 at 10:28

    Bonjour tout le monde!

    Le meilleur de tes articles-reportages Guillaume! Un grand bravo… Je suis grand fan.
    Et cerise sur le gateau, ce titre très bien trouvé « à la memoire de nos frères dont les sanglots si longs faisaient couler l’acide… »

  30. Antoine 17 février 2010 at 12:23

    Je crois qu’il est légitime de mettre une * à toute victoire en réalité, tellement elle est dépendante des sousperformances de tous les autres joueurs qui ont perdu, ou qui n’ont pas participé.. Je me demande d’ailleurs si, dans ces conditions, le GOAT, ce n’est pas moi ?

  31. Lionel 17 février 2010 at 12:50

    Pénurie pénurie, il nous reste le people. Nadal suit la goloivanonisation rempantes. Pas sûr qu’on le revoit au meilleur. Quand à Shakira, à part une meilleure pénétration du marché espagnol, je ne vois pas ce qu’elle cherche dans cette pauvre association.
    http://www.marca.com/2010/02/17/tenis/1266362049.html

  32. Jérôme 17 février 2010 at 14:23

    C’est fondé cette rumeur ? J’avais entendu dire que, ces derniers jours, Nadal s’amusait à faire du jetski avec sa copine de toujours. Quand on voit comment il a l’air de se faire ch… sur cette photo, je me dis qu’il n’est pas encore perdu pour le tennis, si ses genoux le veulent bien.

    Perso j’aurais préféré avoir Golovin dans la même tenue. :mrgreen:

  33. Antoine 17 février 2010 at 17:56

    Bon match de Llodra qui sort Baggy en deux sets..il était temps qu’il se mette à jouer pendant que l’on est encore en indoor..J’ai l’impression de voir le même l’année dernière ou il avait été en finale battu par Jo..Cela risque d’être plus difficile cette fois: il va sans doute jouer en quarts contre Sod..Enfin, l’un de mes poulain sera en demies, c’est déjà cela..

    Je ne me lasse pas de voire Llodra: montées sur premières, montées sur secondes; comme Baggy montait pas mal lui aussi, cela s’est joué pas mal au filet; on aurait dit un match des années 80 ! Une bonne dizaine d’aces pour Mikka aussi et quels revers parfois !

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