Swissmade : le tennis suisse en dix exploits (2/2)

By  | 20 juillet 2010 | Filed under: Histoire

6. 20h02, l’Odyssée de Wimbledon : un Suisse réalise l’impossible.

Oui, oui, c’est le même titre que pour l’exploit n°5. Parce que ce qu’a fait Roger Federer en 2001, un autre Suisse va le faire en 2002 : un sans-grade du nom de George Bastl, pratiquement oublié de tous, hormis des fans de Pete qui le maudissent aujourd’hui encore.
Le même titre donc, mais un titre mensonger parce que je m’autorise l’impensable : ne pas parler du seul fait de gloire de la carrière de Bastl, que l’on peut pourtant résolument ranger au panthéon des plus grands exploits tennistiques suisses tant l’improbable s’est produit ce jour-là. Mais, n’ayant pas vu son match du deuxième tour de Wimbledon remporté en cinq sets contre Sampras (le seul de cette liste que je n’ai pas pu vivre directement), je ne vais pas ergoter davantage dessus. Je ne vais d’autant plus pas le faire que pour moi, le nom de George Bastl évoque bien plus que cette victoire restée sans lendemain (défaite au troisième tour contre Nalbandian en trois sets secs – tiens, ça aurait pu donner un intéressant et inédit Sampras – Nalbandian !).
George Bastl – tennisman au parcours atypique puisque joueur universitaire US jusqu’à 24 ans – c’est avant tout un énorme joueur de Coupe Davis qui a fait vibrer la Suisse entière. Hélas, comme souvent dans notre pays, l’exploit se traduit sous forme de « lose ». En 2000, Jakob Hlasek est devenu capitaine de Coupe Davis (contre l’avis des joueurs) et évince Rosset le fort en gueule de l’équipe. Bastl, alors dans le Top 100, devient immanquablement le n°2 du team suisse. Le premier tour se dispute dans une petite salle de Zurich contre l’Australie ; George, valeureux, prend un set à Hewitt le vendredi avant de réaliser un monument de cinquième match décisif contre un excellent Philippoussis, alors 16e mondial. Bastl rend l’exploit possible en jouant systématiquement service-volée et en tentant aussi souvent que possible le chip and charge. Cette stratégie lui permet d’empocher le premier set au jeu décisif. Les occasions de break sont rares, autant dire qu’il s’agit d’être solide sur son propre engagement. Hélas, un mauvais jeu de service lui coûte la seconde manche. Voilà les deux joueurs à égalité. La suite du match voit les deux joueurs poursuivre leur mano a mano d’enfer. Bastl remporte le troisième set, Philippousis le quatrième. Tout se jouera dans un cinquième bien mal emmanché par le Vaudois. Pourtant, jusqu’au dernier point, il luttera avec son coeur, avec ses tripes, envoûtant le public comme cela a rarement été le cas dans un match de tennis. Malgré des balles de débreak, Bastl doit s’incliner, sans rien avoir se reprocher ; avec, au contraire, la fierté d’avoir fait rêver tout un pays.

L’histoire ne s’arrête pas là. Car le même George Bastl a l’occasion de remettre cela une année plus tard, contre la France cette fois-ci, à Neuchâtel. Le week-end est totalement fou : le vendredi, Rosset – revenu en grâce – et Clément luttent pendant plus de six heures. Le Genevois, à bout de souffle, ne tient que par son service dans les deux derniers sets. Mais Clément offre un break au sosie géant de Koubek en commettant trois double fautes consécutives. Hélas, Rosset ne parvient pas à conclure et le Genevois d’adoption l’emporte sur le natif de Genève. Dans le second match, Escudé profite du non-match livré par Federer pour l’emporter. Ce dernier, fâché contre son capitaine Hlasek, a décidé d’avoir sa peau et n’hésite pas à balancer son match. La nuit de vendredi à samedi est longue, très longue : il s’agit de régler les problèmes relationnels pour l’intérêt de l’équipe. Le samedi matin, le président de Swisstennis annonce que Hlasek sera démis de ses fonctions à la fin de la rencontre. Federer, couché à 4h du matin, entre quelques heures plus tard sur le terrain aux côtés de Manta pour livrer un double d’anthologie contre la paire Santoro – Pioline. Les Suisses l’emportent 9-7 au cinquième set. Tout reste possible pour le dimanche, ce d’autant plus que le Bâlois, s’il laisse un set à Clément, ne doutera jamais durant la quatrième rencontre. Tout se jouera dans un cinquième match décisif que Rosset, perclus de crampes après son marathon du vendredi, ne peut jouer. George Bastl entre donc dans l’arène pour un nouveau match à couteaux tirés. L’ambiance est indescriptible. Votre serviteur le clame : il n’a jamais vu nulle part une telle ferveur, une telle passion, une telle tension. Il n’a vu aucun autre public vivre un match comme celui-ci. Et cette ambiance doit beaucoup au Vaudois, capable d’haranguer la foule de manière extraordinaire (et bien plus naturelle qu’un Monfils). Le premier set est une formalité et semble porteur d’espoirs pour le 138e ATP. Mais Escudé revient dans la partie et les sets 2 et 3 se jouent sur des petits riens. Chaque joueur en empoche un. La Suisse, par l’intermédiaire de son Vaudois, est à un set d’un improbable exploit : remonter un handicap de 0-2. Mais le frère du hockeyeur Mark Bastl connaît un coup de mou au quatrième set. Tout se jouera donc à nouveau dans un cinquième set décisif. A la fin du quatrième, Bastl est sorti aux toilettes et en a profité pour donner un grand coup de pied dans une poubelle, ce qui, dira-t-il plus tard, lui a redonné la gniaque au moment d’entrer dans le « money time » de cette rencontre à rallonge. Les deux joueurs se tiennent de très près. Le Villardou, à 6/5, se procure une balle de match. L’échange est long, très long. Une balle d’Escudé est longue, très longue… trop longue pour moi, trop longue aussi et surtout pour un spectateur – celui-là, si je l’attrape, il passera un mauvais quart d’heure – qui a le reflexe idiot de crier « out » ; Bastl, déconcentré – il avouera avoir pensé que le cri provenait du juge de ligne – joue tout de même la balle… laquelle vient mourir quelques milimètres derrière la ligne de fond adverse. Le Vaudois vient de laisser passer sa chance. Escudé remporte le jeu et les deux suivants dans la foulée. 8/6 au  cinquième ; la France accède à la demi-finale de la Coupe Davis et sa route jusqu’à la victoire finale est lancée. Pourtant, le vrai héros de la rencontre est Suisse et se prénomme George. Face au croque-mort français, c’est lui qui est parvenu à donner de la vie à la rencontre. Merci George pour ce que tu as accompli ce jour-là : l’un des moments de tennis les plus excitants que j’ai pu suivre.

7. 20h03 : Micha, le loser devenu héros

Le temps semble s’accélérer. Le début des années 2000 voit naître un autre sans-grade suisse : Michel Kratochvil. Lui aussi, comme Hlasek, comme Bastl, est Tchèque d’origine et… aurait pu devenir hockeyeur professionnel puisqu’il faisait encore partie de la sélection suisse des moins de 20 ans ! Finaliste de deux tournois asiatiques en 2001 (dont celui de Tokyo, tout de même réputé), ayant atteint le 35e rang mondial en 2002, le Bernois semblait destiné à être le vrai numéro 2 de l’équipe de Suisse. Hélas pour lui, son niveau en Coupe Davis fut le plus souvent désastreux : 12 matchs disputés, dont seulement 10 à enjeu ; bilan: 9 défaites ! Après une victoire pour du beurre en 2000, il enchaine 6 défaites consécutives dans la compétition entre 2001 et 2003, alternant non-matchs ou matchs à sa portée livrés à l’adversaire, comme ce fut le cas contre Kafelnikov en 2002 alors qu’il menait 2 sets à 1 et avait un break d’avance dans la quatrième manche.

C’est avec ce lourd passif que Micha se présente à Arnehm  en 2003 pour jouer le premier tour contre les Pays-Bas. Kratoch’ perd une nouvelle fois en cinq sets son premier match contre Sjeng Schalken (avant que, pour la petite histoire, Fed n’expédie Sluiter dans l’un des plus beaux matchs que je l’ai vu jouer). Le samedi, un inconnu Hollandais va se révéler l’arme invincible : un certain Martin Verkerk, qui atteindra la finale de Roland-Garros quelques mois plus tard et qui sert déjà la poudre. Totalement décisif durant le double, il est le patron sur le court. La Suisse est menée 2-1. Comme d’hab’, Roger remportera son deuxième simple et, comme d’hab, tout se jouera sur le cinquième match. Le supporter suisse n’a que peu d’espoirs : il connait la « lose attitude » du Bernois et il a vu jouer Verkerk la veille. Pour l’emporter, il faudrait un vrai miracle. Le premier set expédié en une vingtaine de minutes vient confirmer l’impossibilité de l’exploit: 6/1 pour le Néerlandais qui sert des parpaings en première comme en seconde balles. Finalement, tout  ce qu’on va demander à Micha, c’est d’opposer le plus de résistance possible. Ce qu’il fait de fort belle manière dans le deuxième set : sauvant des balles de break dans tous ses jeux de services (!), il arrive miraculeusement au tie-break où Verkerk est encore dominateur et fait le premier mini-break. La première grosse faute du Hollandais sur une volée facile permet au Suisse de recoller… puis d’empocher de manière inespérée le set ! 1/6 7/6, totalement à l’encontre du jeu, c’est à croire que Kratochvil a laissé sa peau de perdant au vestiaire. Ce d’autant plus que, dans un scénario pratiquement identique au set précédent, il remet cela dans le troisième, remporté 8-6 au tie-break. C’en est trop pour Verkerk qui craque complètement dans la dernière manche (6/1); on aurait flanché pour moins tant sur le plan du jeu, le futur finaliste de Roland était supérieur au point qu’il aurait dû coller trois sets secs au Bernois. Rarement un tel hold-up eut lieu en tennis ; ironie du sort, ce braquage du siècle dans la banque hollandaise, c’est un Suisse qui l’a commis ; et ce Suisse, c’est Kratochvil-la-lose ! Il envoie son équipe au deuxième tour ; celle-ci prendra sa revanche sur la France et ira même menacer l’Australie chez elle (ah, si Federer-Rosset avaient pu gagner le double… mais c’est une autre histoire).

L’année suivante, la Suisse joue (encore) contre la France et l’on a droit (encore) à un cinquième match décisif avec (encore) Kratochvil contre (encore) Escudé. Le Français l’emporte le plus logiquement du monde. C’est la dernière apparition du Bernois dans la compétition. Enchainant les blessures, il chute au classement et ne réintégrera plus jamais le Top 100. Michel Kratochvil fut une météorite dans le ciel tennistique helvétique et aura laissé dans les mémoires, aux côtés de Bastl et de Wawrinka, l’image du Suisse qui perd en Coupe Davis. Sauf en cet improbable 9 février 2003.

8. 23h01 : Un Suisse maître du monde.

2003, c’est donc l’année d’une belle épopée pour l’équipe nationale de Coupe Davis mais c’est aussi une année de consécration totale pour Roger (prononcez « Rodgeur », comme vous le feriez pour l’oncle américain que vous revoyez deux fois par décennie). Le Bâlois, qui avait manqué des belles opportunités à Wimbledon 2001 et aux Opens d’Australie 2002 et 2003 avec des tableaux ouverts et des défaites mortifiantes contre Haas et Nalbandian, profite cette fois d’un bon tableau (Lee, Koubek, Fish et Lopez, aucun dans le Top 40) jusqu’en quarts de finale. Le Suisse se rachète ainsi une crédibilité après une défaite atterrante contre Horna – en trois sets ! – au premier tour de Roland-Garros. Hélas, la veille de son quart contre Schalken, Roger se coince le dos (déjà…) et au petit matin, il hésite à déclarer forfait car il ne peut pratiquement pas plier son dos. Il se présente néanmoins sur le court, la douleur s’étant un peu réduite dans la journée et surtout… son adversaire, déjà très raide au naturel, étant également diminué par une blessure au genou. Dans ce bal des éclopés, c’est le Suisse qui tire les marrons du feu et s’impose en trois sets. Il dispose de deux jours pour se remettre d’aplomb avant une demi-finale qui s’annonce explosive contre l’autre jeune qui monte, Andy Roddick. La suite (faut-il vraiment la raconter ?) appartient à la légende. A la fin d’un premier set où les deux joueurs font jeu égal, Roddick manque une balle de set sur un coup droit pénalty au jeu décisif. Opportuniste, Federer – qui joue encore service-volée – ne se fait pas prier et remporte le set. Le reste du match est un cavalier seul où le Bâlois oppose à la puissance de l’Américain une patte qui fait mouche à tous les coups. Voilà le Suisse prêt à jouer la première finale de Grand chelem de sa carrière, là même où, cinq ans plus tôt, il avait remporté le titre junior. Face à lui, le canonier australien Mark Philippoussis. Le niveau de jeu est très élevé et Roger, une nouvelle fois après avoir remporté le premier set au jeu décisif, récite sa partition, celle qui, pendant et après le match, fera dire à McEnroe : « Federer, c’est Mozart avec une raquette à la main » et « Ce que Federer a fait en demi-finale et en finale, il faut en faire une cassette et le montrer dans toutes les écoles de tennis ». Voilà la cassette : http://www.youtube.com/watch?v=cuCsBXuiFes et http://www.youtube.com/watch?v=iEysBocPWOE.

Un Suisse triomphe en Grand Chelem. Toute la Suisse est en émoi. Gstaad lui offre une vache. Il fait la Une de tous les journaux nationaux. Et certains fans fous furieux discutent déjà : « Combien tu penses qu’il peut remporter de Grands chelems ? » ; « 15 » ; « T’es fou ? Tu vois beaucoup trop loin ! » La vie est merveilleuse.
Après une fin d’été et un automne un peu décevants (défaite au tie-break du troisième set en demi-finale de Montréal contre Roddick dans un match qui aurait pu l’introniser n°1 mondial – et lui permettre 7 ans plus tard de battre le record de semaines en n°1 mondial de Pete ; défaite en huitièmes contre sa bête noire Nalbandian à l’US Open ; défaite en demies à Madrid contre Ferrero contre qui il lutte pour la place de numéro 1 mondial en fin d’année ; défaite au deuxième tour de son tournoi de Bâle contre Ljubicic), Federer se pointe au Masters de Houston qui symbolisera clairement sa prise de pouvoir au sommet de la hiérarchie mondial. Ce tournoi, c’est l’amorce de sa domination à venir. A priori, cela ne semble pas facile pour lui : dans sa poule, il se retrouve avec trois joueurs contre qui il est déficitaire : Agassi,  Nalbandian et Ferrero. Avant le tournoi, il n’a même jamais battu les deux premiers cités. Le premier match contre Agassi est un déclic dans la carrière de Roger. Dans un match tendu, il sauve une balle de match avant de l’emporter au jeu décisif du dernier set. Le « FedExpress » est lancé : il exécute ensuite coup sur coup Nalby, Moskito et A-Rod en demi-finale ; il retrouve donc Dédé en finale. Cette fois, de match il n’y a pas. Pour la première fois, le monde écarquille les yeux devant une démonstration de la mécanique suisse. C’est du tennis champagne, dans la filière de l’Américain, surpassé en cadence. Tout rentre et Agassi ne voit pas la balle. 6/3 6/0 6/4. Même l’interruption due à la pluie ne remet pas en cause la domination du Suisse qui termine, avec cette victoire, l’année en n°2 mondial. Quelques semaines plus tard, en Australie, Roger passe à nouveau en revue un quartet de choix (Hewitt, Nalbandian, Ferrero, Safin) pour prendre la place qui est finalement la sienne depuis ce fameux Masters (c’était en tout cas l’avis de celui qui n’est déjà plus son coach, le buveur de bière Peter Lundgren) : celle de numéro 1 mondial. On connaît la suite : Federer ne lâchera plus cette place pendant 237 semaines.

9. 23h08 : Stan champion olympique.

Je passe comme chat sur braise sur la grande période de domination de Rog’ (prononcez « Rodj’ » comme vous le feriez pour un bon copain de fac’) qui est, à n’en pas douter, le plus grand exploit du tennis moderne international, parce que le lecteur est déjà fatigué par sa longue lecture, parce qu’il faudrait tripler ou quadrupler la taille dudit article et enfin parce que cela a déjà été détaillé en long, en large et en travers un peu partout sur la Toile.
Durant cette période d’un invraisemblable faste pour le tennis suisse, un autre joueur helvétique fait gentiment son trou dans l’élite : c’est un Vaudois aussi charismatique que la tortue de mon arrière-grand-mère, ayant remporté Roland-Garros chez les juniors en 2003, possédant un revers à une main de feu et répondant au doux nom de Stanislas Wawrinka. Ce dernier, après avoir stagné longtemps, sort du bois en mai 2008 lorsque, profitant des circonstances, il se retrouve en finale de Rome et fait son entrée dans le Top ten (n°9). Y restant pendant six mois environ, il profitera également de cette heureuse période pour réaliser son plus haut fait de gloire à ce jour : remporter le titre olympique de double à Pékin, aux côtés d’un Roger Federer alors dans la période la plus difficile de sa carrière : mononucléosé et dépassé par Djokovic en Australie, écartelé à Roland-Garros, vaincu à Wimbledon et détrôné au classement, le tout par le même Nadal, « RF » connaît un été désastreux (défaites contre Simon et Karlovic !).

Le duo helvétique se pointe donc aux Jeux de Pékin avec un état d’esprit différent. Federer tient absolument à remporter une médaille d’or olympique après une échec frustrant dans la petite finale en 2000 et un échec surprenant en 2004. Il a d’ailleurs clairement annoncé qu’il avait deux opportunités d’y parvenir : le simple et le double. Pour se laisser un maximum de chances dans cette compétition, Roger a longtemps hésité à faire équipe avec son très bon copain Yves Allegro. Finalement, dans un éclair de sagesse, il a estimé que Stan lui offrait plus de garanties. Wawrinka, quant à lui, espère surtout jouer son tennis et, pourquoi pas, créer un exploit. Celui-ci n’a pas lieu en simple, avec une élimination sans gloire contre Melzer au deuxième tour.
Federer subit à son tour une défaite amère, contre Blake cette fois-ci, en quarts de finale. Quelques heures plus tard, le champion suisse doit revenir sur le court pour jouer les quarts de finale du double qui peut servir de lot de consolation. Après deux tours de chauffe contre les Italiens et les Russes, la paire helvétique se retrouve cette fois confrontée aux Indiens Bhupathi – Paes, lesquels sont de grands spécialistes du double mais sont minés par des difficultés relationnelles. Cette dissension est redhibitoire face à un duo qui a fait l’union sacrée : Wawrinka a tout entrepris pour remonter à bloc son pote Federer et est très bon. Il permet à Roger d’espérer pouvoir encore glâner l’or olympique : 6/4 6/2.

L’heure de vérité, c’est cette demi-finale contre l’incontestable paire numéro 1 mondiale de double composée des jumeaux américains Bob et Mike Bryan. Stan est en feu, ses passings sont perforants et le gain de la première manche 8-6 au tie-break le transcende un peu plus. C’est lui le patron sur le court dans la deuxième manche, bouclée 6/4. Les deux Suisses font la fête sur le court dans une gestuelle restée dans les mémoires : http://www.youtube.com/watch?v=D5LdAM8d5aE&feature=related. La facilité avec laquelle la victoire est acquise ne rend pas vraiment la dimension de l’exploit accompli. Il fallait se remobiliser, ils l’ont fait. Il fallait trouver ses marques ensemble, ils l’ont fait. Il fallait prendre le dessus sur deux des meilleures paires au monde, ils l’ont fait. Cette fois, ça y est : après deux tentatives infructueuses, Federer obtient bel et bien une médaille olympique. Il ne reste plus qu’à en connaître le métal, qui se jouera face au duo suédois Aspelin – Johansson, eux-mêmes tombeurs des Français Llodra – Clément au terme d’un match fou, terminé 19-17 dans la troisième manche.
En finale, Roger est bon, Stan est excellent. Le gain des deux premiers sets est donc logique. Toutefois, le tension monte d’un cran dans le tie-break du troisième set qui se déroule en même temps que la finale du 100m. Les Suédois reviennent à 2 sets à 1. Mais les Suisses sont intraitables dans le quatrième acte et Federer ne tient pas à lâcher son os, si près de l’un des objectifs qui lui tient le plus à coeur. La dernière manche est conclue 6/3. Wawrinka et Federer sont champions olympiques ! Et à voir les larmes de Roger pendant la cérémonie (l’image des Jeux selon Jacques Rogge lui-même : http://www.youtube.com/watch?v=3ZD5uNu1zx4&feature=related), ce titre semble effectivement valoir autant qu’une victoire en simple. Aux Jeux Olympiques, il n’existe plus de hiérarchie entre les disciplines ; toutes se retrouvent sur un pied d’égalité. Cette médaille, elle vaut de l’or !  Wawrinka et Federer, comme Rosset 16 ans plus tôt, seront champions olympiques à vie.

10. 23h59 : la rédemption.

Ce titre olympique a relancé la machine Federer qui enchaine avec son treizième Grand chelem à l’US Open. Mais après une nouvelle défaite contre Nadal en Australie, Federer connaît une nouvelle période trouble, dont on a déjà abondamment parlé. Puis survient l’inattendu, l’impensable même. Nadal est au bout du rouleau et Federer en profite : les astres sont alignés et Roger signe un doublé Roland-Garros – Wimbledon qui lui permet de glaner ses 14e et 15e sacres en Majeurs, battant du même coup le record de Pete Sampras. Après des mois de galère, c’est la rédemption pour celui qui est désormais unanimement reconnu comme le GOAT. Épisode connu parmi tous, il me parait parfaitement inutile de m’y attarder davantage.

00h00 : bilan.

La Suisse, en 20 ans, a eu une trajectoire ascendante, voire assymptotique. Après une première qualification pour un Masters, elle a connu un titre olympique et une finale de Coupe Davis. Ensuite, un joueur s’est qualifié pour une demi-finale de Grand chelem et un autre a réussi à en remporter un avant de seizetupler la mise et à devenir le numéro 1 mondial, avant de goatiser son talent.
Au bilan de ces 22 dernières années, la Suisse a donc connu quatre joueurs Top 10, neuf qualifications pour le Masters, deux titres olympiques, une finale et une demi-finale de Coupe Davis et… 16 Grands chelems engrangés par un numéro 1 mondial resté sur le trône 285 semaines – ce qui fait d’elle la… deuxième nation (après les USA) la plus représentée de l’histoire au sommet de la hiérarchie mondiale. Evidemment, la présence d’un joueur d’exception comme Federer fausse totalement les statistiques.

Toutefois, il faut noter que parmi les joueurs suisses cités dans ce texte, Roger est le seul vrai « produit » pur souche du Centre national suisse de tennis. Malgré tout, même sans lui, les performances moyennes des Suisses en tennis seraient au-dessus de la moyenne pour un pays ne comportant que 7,7 millions d’habitants : depuis 22 ans, la Suisse a toujours été présente au plus haut niveau.
Ce constat appelle malheureusement une inquiétude : la relève helvétique semble inexistante. Federer fêtera ses 29 ans et entame la dernière partie de sa carrière, Stan a déjà 25 ans et les viennent-ensuite sont plus âgés (Chiudinelli, Bohli, Lammer). Certains espoirs (Valent, vainqueur de Wimbledon chez les juniors ; Bohli, vainqueur de l’Orange Bowl) ont déçu. Actuellement le joueur helvétique de moins de 20 ans le mieux classé (Sandro Ehrat) est 818e mondial. Le joueur le mieux classé chez les juniors (Dimitri Bretting), il faut aller le chercher au 113e rang du classement ITF. La Suisse semble ainsi condamnée à vivre une vraie période de vaches maigres lorsque Rog’ et Stan prendront leur retraite.
Les enfants ayant rêvé pendant « l’ère Federer » sont actuellement en train de sortir de l’adolescence. Le Bâlois est-il parvenu à créer une émulation chez cette tranche d’âge-là ? Y aura-t-il un effet Federer ? Si c’est le cas, un nouveau jour se lèvera alors pour le tennis suisse…

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158 Responses to Swissmade : le tennis suisse en dix exploits (2/2)

  1. Antoine 20 juillet 2010 at 15:23

    Vraiment top ! J’ai préféré ce deuxième opus au premier que je trouvais pourtant très bon ! J’ai particulièrement apprécié l’épisode concernant Bastl et l’équipe suisse de Coupe Davis; à dire vrai, je ne me souvenais plus de la rencontre entre la Suisse et la France. De Bastl, je ne connaissais que son nom pour avoir été le dernier à battre Sampras à Wimbledon mais je n’avais pas vu le match et n’ai pas eu ensuite envie de le voir, Pete ayant maintes fois affirmé qu’il s’agissait de l’un des pires matchs de sa carrière et que ce jour là, il était vraiment tombé au fond du trou..

    J’ai bien aimé aussi l’épisode sur la victoire des deux Suisses en double aux JO même j’ai du mal à prendre les JO au sérieux en ce qui concerne le tennis, bien que le tennis se soit joué aux JO entre 1896 et 1924. Pour moi, c’est juste un Masters 1000 de plus et un de trop..je trouve que comme le foot, le tennis n’a rien à y faire..

    Apparemment, l’avenir s’annonce moins rose pour nos amis suisses..Une question: pourquoi les indications d’horaire dans ces deux articles ?

    • Elmar 20 juillet 2010 at 15:57

      C’est un peu capilo-tracté, mais tout est parti d’un jeu de mots sur l’horloge helvétique . J’ai ensuite conçu un horaire qui correspond à une journée ET aux dates des performances. Pour les deux derniers épisodes, l’idée était qu’après Fed, le tennis suisse tournait une sacrée page… voire repartait carrément de 0, vu l’absence totale de relève.

      Et puis, la rédemption au tout dernier moment, façon Anakin Skywalker, me plaisait bien.

  2. Jean 20 juillet 2010 at 16:44

    Le premier Wim de Federer est vraiment très beau, et la finale d’un très haut niveau comme tu le précises. Je ne l’ai vue qu’assez récemment, et cela permet d’apprécier comme le Suisse a baissé dans le jeu au filet, cela m’étonnerait qu’il le travaille beaucoup. Probablement la dernière finale classique à Wimbledon.

    En fait, ce Bastl/Sampras, personne ne l’a jamais vu, il n’en existe aucune image. Mais c’est beau un champion qui meurt (surtout quand dans le cas présent le second souffle est de cette nature), alors que Federer est le top player que je préfère, j’ai senti une excitation à le voir si proche de la défaite contre Falla, puis un peu de déception. Cela invite les grands joueurs à se remettre réellement en question, c’est intéressant, et puis ça fait une bonne histoire à raconter à Bastl.

    Rogge est bizarre, l’image des jeux, c’est quand même http://www.youtube.com/watch?v=qslbf8L9nl0&feature=related, parce que des occasions de voir Roger pleurer, il y en a eu d’autres, mais c’est une belle victoire. Qui montre que l’on s’intéresse au double quand les meilleurs y prennent part et même éventuellement que le niveau pâtit très probablement de leur non participation (ils battent les Bryans). Enfin, ça dépend, pour Djokovic, je ne suis pas sûr.

    A mon avis, ces trucs des nations prouvent vraiment : rien du tout. Je crois que Becker et Graf étaient de villages voisins, statistiquement c’est aberrant pour un pays n’ayant jamais rien produit.

    Et une bonne citation de John McEnroe.

    • Colin 20 juillet 2010 at 17:38

      Jacques Rogge, il serait pas un peu suisse?

      • Jean 21 juillet 2010 at 02:45

        Un peu belge, je crois.

      • Elmar 21 juillet 2010 at 09:51

        Il est Belge mais doit sans doute avoir une résidence en Suisse. A vérifier.

        Il avait dit, en gros : « Voilà un champion riche à millions, voilà un champion qui a tout gagné. Et regardez comme il est ému pour un titre en double. C’est ça l’idéal olympique ».

  3. Colin 20 juillet 2010 at 17:30

    La suite est aussi bien que la première partie.
    Je me souviens parfaitement bien du match Suisse / France de 2001. Le samedi matin j’étais parti d’Allemagne en train et avais traversé toute la Suisse. En passant Neuchâtel, vers 14h, j’avais vu des « centaines » de voitures garées n’importe comment autour de ce qui semblait être la patinoire. Je me souviens m’être dit « Waow! c’est fou ce que ça peut attirer comme populace un match de hockey sur glace chez nos voisins suisses! ». Arrivé chez moi à Grenoble vers 17h je mets la télé pour suivre la fin du match de double Federer-Manta vs. Pioline/Santoro (qui heureusement n’était pas fini, 5ème set oblige) « en direct de la patinoire de Neuchâtel » et c’est là que j’ai compris qu’il ne s’agissait pas de hockey sur glace!
    Les matches du dimanche étaient pas mal aussi, mais le Escudé/Bastl était crispant, le français était visiblement tétanisé par l’enjeu et loin de son meilleur niveau, alors que Bastl jouait son va-tout et prenait sa chance (un peu à la Kulti’96, et finalement pour le même résultat!)

  4. Nath 20 juillet 2010 at 17:41

    Alors l’horloge, c’est à l’échelle si j’ai bien compris ?
    Elmar, merci d’avoir traité ce sujet original de façon très détaillée. J’avoue que j’ai trouvé ça un peu long, mais comme c’est bien écrit, ça me va ! Et puis c’est assez normal puisque tu couvres 3 décennies. Le plus important, c’est que j’ai appris plein de choses sur le tennis suisse. Je n’aborderai pas mon seul bémol parce qu’il a déjà été évoqué par plusieurs intervenants (je me suis contentée de boycotter la partie 1).
    Sinon, petite remarque : « La Suisse, en 20 ans, a eu une trajectoire ascendante, voire assymptotique ». Tu ne voulais pas dire plutôt « exponentielle »?

    • Elmar 20 juillet 2010 at 17:51

      Dans mes souvenirs de math’, l’asymptote (un seul « s » après vérification) était une courbe qui montait de plus en plus vite haut pour tendre vers l’infini. Mais j’avoue que j’ai pu me gourer.

      Concernant LE reproche, disons simplement que c’est un parti pris de ma part; que j’assume à 200%. Si vous voulez en apprendre sur Maleeva-Fragnière, Hingis, Schnyder et Baszinski, ce ne sera pas auprès de moi. Quoique Schnider serait quand même un sujet intéressant.

      Enfin, sur la longueur, j’avais en tête de parler de 10 moments-clés sans savoir combien de place il me faudrait. J’ai dû me restreindre par moment. Et si l’on prend épisode par épisode, c’est loin d’être immense. Multiplié par 10, évidemment, ca devient pénible pour le lecteur, je le conçois.

      • Le concombre masqué 20 juillet 2010 at 18:00

        Effectivement c’est plutot l’exponentielle qui « ponte de plus en plus vite ».
        L’asymptote est, par définition une droite, et non pas une courbe.

      • Elmar 20 juillet 2010 at 19:30

        En fait, j’aurais dû utiliser le terme « hyperbolique ».

        • Nath 20 juillet 2010 at 20:04

          De plus en plus vite, c’est bien exponentiel, pourquoi tu n’en veux pas ? :|

      • Robin 20 juillet 2010 at 19:35

        Non plus, une hyperbole se « finissant » asymptotiquement aussi :-).

        • Elmar 20 juillet 2010 at 21:37

          Oui, oui, c’est bien ça.

          Hyperbolique. La figure mathématique est d’ailleurs devenue une figure littéraire qui conviendrait parfaitement ici.

          • Le concombre masqué 20 juillet 2010 at 22:14

            Euh…c’est pas le débat, amis non, non. Une hyberbole peut avoire une croissance très lente. Ce n’est pas le terme que tu cherches, crois-moi il s’agit bien d’exponentielle.
            Je ne me risque pas dans l’exposé mathématique mais, exponentielle vent d’exposant, autrement dit « puissance » ce qui est la raison d’une croissance alimentée par sa propre croissance. Une hyperbole est une fonction du type 1/x.

        • Guillaume 20 juillet 2010 at 22:18

          Didjiu, continuez comme ça dans les maths et je vous sucre direct votre compte !!!

          • Nath 20 juillet 2010 at 22:38

            Je le crois pas 8O

            (Comment il s’appelait ce fameux prof qui t’a traumatisé, tu as une anecdote :lol: ?)

          • Guillaume 20 juillet 2010 at 22:45

            Si seulement y’en avait eu qu’un !

            Non c’est juste que les maths et moi c’est… c’est dur à expliquer. Tu vois Antoine et Lendl ? Et bien j’ai à peu près le même rapport aux mathématiques. A l’algèbre surtout, en fait. Et d’aussi loin que je me souvienne ç’a toujours été ainsi. Une répulsion épidermique.

  5. Elmar 20 juillet 2010 at 17:52

    Sinon je viens de constater que la 1ère cassette (qui n’est pas mon oeuvre!) de 2003 n’est pas la bonne.

    • Colin 20 juillet 2010 at 17:56

      OK, corrigé.

      Par contre il y a un bug sur l’article ou sur wordpress qui empêche de voir la photo sur la page d’accueil du site. J’ai fait des tas de manips pour essayer de corriger mais sans succès.

    • Colin 20 juillet 2010 at 19:50

      Ouf ! Enfin, c’est OK.

  6. Patricia 20 juillet 2010 at 18:03

    Petite erreur pour le premier lien : c’est la finale 2009 et c’est déjà king Roger…

    Sinon très copieux 2ème opus, il y aurait matière à composer un volet entier sur les exploits méconnus de Fed blessé, comme sa victoire à l’Orange Bowl avec une entorse avant le premier tour*, qui lui permet de décrocher la place de n°1 junior, ou ses perfs contre Safin à l’AO ou Nalb aux masters – des défaites épiques sur une jambe, avec un niveau de jeu hallucinant.

    *apparemment écopée en faisant l’andouille comme un chiot hyperactif avant un entraînement…

    • Patricia 20 juillet 2010 at 18:04

      un lien pour la cassette 2003 : http://www.youtube.com/watch?v=cuCsBXuiFes

      • Le concombre masqué 22 juillet 2010 at 11:52

        Excellent cette vidéo…justement, quand on regarde à la suite , les deux mêmes six ans après : http://www.youtube.com/watch?v=7IwBJ41_jIk&feature=related

        C’est tellement plus lent, plus lifté, plus arrondi, avec des rebonds tellement hauts…de quoi relancer la polémique sur le changement de gazon!! Pas sur que le nadal aurait bouffé Fed la dessus, enfin…

      • Elmar 22 juillet 2010 at 13:01

        Exact, concombre. Y a qu’à voir aussi l’état du gazon… Encore une fois, quand j’ai vu cette combien la balle de Nadal rebondissait haut, j’ai été totalement effaré.

        Au chapitre des matchs fantasmés, j’aurais bien aimé voir une confrontation Sampras-Nadal sur gazon (celui de l’époque ou celui d’aujourd’hui).

    • Elmar 21 juillet 2010 at 09:50

      C’est une bonne idée Patricia. On pourrait inclure le Fed-Murray au Masters 2008. Un demi-Federer qui, dos (ha ha) au mur, joue son va-tout en jouant chip and charge, amorties, etc. Dommage que lorsqu’il se retrouve devant au score, il cesse cette tactique. Dommage aussi qu’il n’en ait pas tiré les conclusions qui s’imposaient pour son jeu, d’une manière générale.

      • Clément 21 juillet 2010 at 16:24

        +10 Elmar, je me souviens très bien de ce match absolument merveilleux (excepté pour la victoire de la Murène), un des plus beaux matchs de 2008 avec un niveau de jeu énormissime chez les deux.
        J’ai jamais vu Fed aussi nonchalant que sur ce match, il marchait entre les points, il avait vraiment l’air de rien en avoir à faire et il jouait quand même super bien avec, comme tu le dis, beaucoup d’amorties et de variations. Il a perdu le match un peu bêtement, ayant eu un break au troisième après avoir couru après Murray le reste du temps. Il avait eu l’opportunité d’achever le Scot mais il ne l’a pas saisi…

      • Elmar 21 juillet 2010 at 16:57

        En fait, c’est pas qu’il n’en avait rien à faire, c’est qu’il était totalement HS physiquement. C’est pour ça qu’il tentait des trucs différents.

        • Clément 21 juillet 2010 at 17:37

          Oui oui bien sûr, je me souviens qu’il souffrait du dos, je disais simplement que cette nonchalance était vraiment l’impression qu’il donnait de manière générale (surtout à quelqu’un qui n’aurait pas su qu’il était blessé par exemple).
          Après, faut bien avouer le voir réaliser des points incroyables avec un comportement comme ça entre les points lui donnait vraiment un côté « badass ».

  7. Le concombre masqué 20 juillet 2010 at 18:05

    Très bon article Elmar. Seul microscopique bémol, l’utlisation à certains moment de tournures moins chiadées que le reste de l’article, et qui, par conséquent, détonent : « l’exploit se traduit sous forme de « lose  » ou « goatiser son talent »

    Mais depuis le teps qu’on attendai que tu prennes la plume, on n’est pas déçus!

  8. Baptiste 20 juillet 2010 at 19:59

    2 tres bons articles coup sur coup c’est du tres haut niveau

  9. Franck-V 20 juillet 2010 at 20:09

    Ah qu’il était beau mon Roger, d’aller chercher aux J.O en double , l’énergie d’aller gagner un 5° Us Open, dans une année 2008 de tous les outrages.

    J’ai jamais rien vu de plus beau, c’est bien simple. Et Dieu sait que j’en ai vu en tennis.

    Encore merci, Stan. C’est toi le héros.

    C’était même plus important que RG pour moi.

    Et merci Elmar, d’avoir mis ce moment à l’honneur, délicat que tu es, je m’en tape des JO, je m’en tape de la Suisse, mais je sais ce que ce moment représente pour le Maître et nous tous (enfin, ceux qui se comprennent).

    • Elmar 20 juillet 2010 at 21:47

      Sincèrement, je crois qu’en début de carrière de Fed, si on lui avait demandé quels trois tournois étaient les plus importants à ses yeux, il aurait répondu Wimbledon, Bâle et les JO.

      D’ailleurs, lors de ses trois premières finales à Bâle, il a toujours montré le visage tendu des mauvais jours, le Fed crispé qui était aussi sur le terrain contre Davy et Berdych à Athènes. C’est dire s’il s’était mis la pression sur ces deux événements. A titre personnel, l’émotion vécue lorsqu’il a enfin gagné « son » tournoi était aussi vive que pour un GC. Idem pour les JO.

      Contrairement à la grande majorité ici, j’ai toujours considéré que le tournoi olympique de tennis était très important. Et c’est une idée d’article que j’ai depuis longtemps (je l’avais évoqué avec Yoda à l’époque de SV). Maintenant que je me suis lancé(malgré les gouttes de sueur à mon front au moment de présenter le résultat), je vais peut-être m’y mettre un jour.

  10. Serge 20 juillet 2010 at 20:39

    Tres bon double/article, j ai beaucoup aime :)

  11. Elmar 20 juillet 2010 at 22:02

    Puisque la question m’a été posée une 2ème fois, voilà dévoilés les mystères de mon horloge.

    8.0 heures = années 80; la Suisse est inexistante tennistiquement au début de l’ère open, donc, on va dire, au matin de la journée de 24h.

    9h20 = 1992; on est encore au matin de la journée, avec les 2 premiers vrais protagonistes du tennis suisse.

    Midi et demi-finale de GC = Il me fallait avancer dans la journée… Et petit jeu de mot (Midi et demi; demi-finale de GC)

    20h01 = 2001; la meilleure période du tennis suisse débute. C’est période de fête : la soirée s’impose donc.

    20h02 = 2002; l’exploit étant presque similaire, similarité des nombres.

    20h03 = 2003; on est toujours dans une période similaire, avant le choc du premier GC victorieux, avec de nombreux Suisses seconds couteaux.

    23h01 : 2003; la dernière heure du tennis débute. Parce que tout va s’accélérer ensuite à un rythme d’enfer, au point que tout est devenu normal.

    23h08 : 2008; dans la dernière heure, il me fallait un 08 pour placer les JO…

    23h59 : 2009; permet d’avoir le 9 tout en plaçant la rédemption au tout dernier moment, avant la « fin du monde » que pourra représenter la retraite de Fed dans le tennis suisse.

    00h00: tout redémarre de 0. Nouvelle page encore vierge. Et qu’on n’est pas encore sûr dè voir s’écrire. Y a-t-il un avenir après la fin du monde?

    Voilà en gros le fil de mes réflexions.

  12. Guillaume 20 juillet 2010 at 22:36

    Tout pareil que sur l’opus 1, voire encore plus. L’exposé est enthousiasmant, et cette seconde partie, qui fait la part belle aux no-names, est réellement instructive.

    Le début des années 2000 en Suisse est un truc assez fou : Rosset fait des heures sup’ en tant que pré-retraité toujours dangereux, Rojé période collier de surfeur alterne les belles victoires et les grosses déconvenues, et sans qu’un vrai N°2 se dégage on a quand même une belle densité d’Helvètes dans le Top 150 avec, outre les deux du dessus, la triplette Bastl, Heuberger et Kratochvil (je les confondais, c’est Kratochvil ou Heuberger qui avait la coupe playmobil et jouait à deux mains des deux côtés ?). Du coup, cela nous donne une vraie équipe de Coupe Davis, bien chiante à affronter avec son leader qui ne perd jamais (10 ou 11 victoires de suite, des roustes infligées en 2002 à Safin et Kafel). Je me souviens peu de Neufchâtel en 2001, par contre les épisodes 2003 et 2004 restent très nets dans mon esprit. La défaite en 2003 sentait le soufre, l’ambiance Coupe Davis dans toute sa splendeur. Georges Deniau accusé par le staff français de « trahison », de « passage à l’ennemi », Marc Rosset qui s’autosélectionne en double le samedi, ce qui lui fera dire après la victoire qu’en faisant le choix de se sélectionner, il se condamnait à l’exil au Népal en cas de défaite… Gros regrets sur la demi-finale, que les Suisses auraient « dû » gagner. Federer montra une toute dernière fois ses limites de l’époque contre Hewitt, qui en profita pour gagner en 5 sets… avant de passer les 7 années suivantes à expier ce crime de lèse-majesté. Derrière, en finale, qui sait ce qui se serait passé…
    2004, c’est plus le choc annoncé qui fait flop. On attend la belle entre les deux équipes après les épiques rencontres de 2001 et 2003, et puis non. Escudé, trop souvent blessé, n’est plus que l’ombre du joueur qu’il a été, Heuberger n’est clairement pas au niveau… L’affiche va certes jusqu’au cinquième match décisif mais on ne vibre pas vraiment.
    Et derrière ça, Rosset prenant sa retraite, Bastl et Kratoch disparaissant, Wawrinka n’étant pas encore arrivé, la Suisse s’assoupit doucement pendant que son champion enfile les GC comme des perles mais ne joue plus que les barrages de DC.

    Merci Elmar. Il transpire le vécu, ton texte. Ca valait le coup que tu traînes à effectuer ton dépucelage.

    • Elmar 20 juillet 2010 at 22:58

      Y a aucun Suisse qui jouait des deux mains des deux côtés. Kratoch avait une coupe playmobil. Heuberger jouait service-volée, mais c’était une sacrée lose.

      Rosset a clairement fait, il l’a reconnu, une erreur en 2004 en titularisant Heuberger le vendredi. Sinon, le coup du capitaine-joueur, je me demande si ça avait été fait avant, mais c’était quand même qqch. Surtout que le mec passait quand même tout son vendredi assis sur la chaise, quasi en transe et qu’il devait y perdre une énergie folle, avant de se pointer sur le terrain en double.

      Rosset a été débaeuqé de ses fonctions de capitaine après une fronde des joueurs fin 2005, avec aux commandes Allegro qui pouvait pas le saquer (avec, j’en suis persuadé, la rancoeur de ne pas avoir été sélectionné durant la campagne 2003). Federer s’était tenu un peu éloigné de cette histoire puisqu’il n’était plus vraiment dans l’équipe.

  13. Sam 20 juillet 2010 at 22:47

    Vraiment super. Parvenir à rendre intéressant un coup de latte de George Bastl dans une poubelle, très fort. Encore mieux que le premier.

  14. Sylvie 21 juillet 2010 at 00:38

    Il est tard et je n’ai pas eu le temps de tout lire en détail mais bravo Elmar ! Tu arrives à nous faire vibrer sur Georges Bastl et ça c’est fort !

  15. Guillaume 21 juillet 2010 at 12:18

    34 commentaires pour un aussi bon texte… Dire que si je lâche une accusation gratuite sur Rodgeuur ou Rafaaa j’en aurai autant en réponse dans l’heure qui suit !

    Un qui mériterait un article à part entière, c’est quand même Marc Rosset. Le jour où l’on s’attaquera au top 5 des joueurs à fort caractère il y méritera assurément sa place.

    Les deux opus d’Elmar reprennent déjà pas mal d’anecdotes sur le bonhomme, mais finalement, le signe le plus emblématique de la douce folie du personnage n’est-il pas que nombre d’internautes se soient un jour posés la question de savoir si c’était Marc Rosset lui-même qui tenait son vrai/faux blog ?

    Dans la famille, je ne vois guère aujourd’hui que Dmitry Tursunov qui ait un peu repris le flambeau. Mais le palmarès du Russe reste maigrelet comparé à Rosset.

    • Elmar 21 juillet 2010 at 12:35

      Rosset, c’était presque l’amusement quotidien pour les Romands. Et que je me pète le poignet en tapant dans les bâches à la Hopman Cup, et que je me fais la boule à zéro parce que je me suis qualifié pour la finale de la CD, et que je m’agenouille sur le court et me courbe en signe de soumission parce que Stich vient de sauver deux balles de match à Stockholm (de mémoire…), et ainsi de suite.

    • Sylvie 21 juillet 2010 at 12:42

      C’est vrai que c’est peu pour cet excellent article mais je crois que c’est surtout qu’on est en juillet et que beaucoup sont partis ou en vacances et pas forcément devant l’ordi. C’est pareil sur tous les forums : calme plat

      Rosset est vraiment un personnage. Et effectivement, beaucoup croient encore qu’il écrit son vrai/faux blog malgré le titre.

    • May 21 juillet 2010 at 14:28

      Guillaume, un super article sans commentaire stérile c’est plutôt cool non? et puis l’actualité est pas folichonne…
      Elmar pourra être fier d’être le papa d’un article où l’on parle 100 % tennis.

      Pour en revenir à l’article, on s’aperçoit que bons nombres de ses représentants sont issus de nationalités plus à l’Est de l’Europe et que Fed aurait pu être natif d’Afrique du Sud, la donne n’aurait pas pu être la même.
      Et c’est aussi le pays qui acceuille pas mal de Frenchies, retraités ou actifs, même s’ils font le déplacement pour des raisons purement intéressées et non tennistiques.

    • Guillaume 21 juillet 2010 at 14:54

      Aucun souci, c’est juste un constat. De manière très générale, j’ai du mal à comprendre que les gens ne soient pas curieux. C’est un truc que je constate au quotidien, ce contentement d’être là, d’avoir une certaine somme de connaissances, et de s’en contenter, sans avoir envie d’approfondir, ou même, ô sacrilège, de découvrir d’autres choses. Pour moi avoir envie d’apprendre, et ensuite de partager, est un moteur indispensable. Sinon on n’évolue pas.

      Alors là, si après ça Jean ne vient pas cosigner mon message tendance « vieux con »…

  16. MarieJo 21 juillet 2010 at 12:39

    on aurait pu penser qu’avec un Goat dans le team suisse, les « my name is not rodj’ » auraient eu du mal a piquer une place d’honneur. Bravo à elmar de nous avoir prouvé le contraire, j’ai bcp aimé l’épopée de Bastl.

    • Sylvie 21 juillet 2010 at 12:45

      C’est vrai que le tennis Suisse comporte de très bons joueurs qui, sans avoir le palmarès de Federer (mais qui l’a ?) ont ajouté une pièce à l’édifice.

      Tu n’as pas évoqué Gunthardt non plus.

      • Elmar 21 juillet 2010 at 13:09

        La quantité ne fait pas la qualité, pas vrai? (In zuber memoriam).

        J’attends néanmoins quelques réactions venant de la jungle équatorienne (enfin, je crois, car je n’ai pas trop suivi les derniers mouvements de la guérilla).

    • Guillaume 21 juillet 2010 at 12:54

      A la limite, c’est mon seul (tout petit) regret sur cet article : le fait d’avoir zappé Gunthardt, tout de même vainqueur de 5 ou 6 titres ATP, quart de finaliste de Roland et de Wimb – sans même parler de son statut d’entraîneur historique de Steffi Graf.

      L’heure 0 du tennis suisse, pour moi elle est surtout là : 1985, la grande année de Gunthardt, qui lance ensuite le tandem Jakob/Marc. Mais cela nous fait remonter un peu haut dans le temps et peut-être qu’Elmar ne suivait pas encore le tennis à cette époque.

    • Elmar 21 juillet 2010 at 13:07

      Je n’ai pas évoqué Gunthardt car je n’ai pas pu vivre moi-même sa carrière. Quand j’ai eu l’âge de suivre le tennis, Gunthardt était une sorte d’ancêtre sur le circuit, encore bon en double. Je l’ai évidemment intégré dans mon premier chapitre, avec les trois Zurichois qui entrent dans le top-100 dans les années 80 et je l’ai bel et bien appelé « le précurseur ». J’aurais également pu parler de ses résultats, mais j’ai pris le parti d’évoquer uniquement les temps forts que j’ai eu la chance de vivre directement (comme dit dans l’intro : « en tout subjectivité »). Impossible pour ma part de parler en toute subjectivté des temps forts de la carrière de l’ami Heinz et son nez aquilin.

    • Sylvie 21 juillet 2010 at 16:25

      Je comprends ton choix de zapper Guntahrdt vu qu’effectivement tu as choisi l’angle « vécu », très pertinent par ailleurs. J’ai vu jouer l’ami Heinz et j’aimais assez son jeu d’où mon étonnement de le voir un peu oublié au départ. On peut le voir officier comme interviewer tous les ans à Bâle. Il est d’ailleurs le coach d’Ivanovic, non ?

  17. MarieJo 21 juillet 2010 at 13:31

    hors sujet ! france – argentine à gerland en septembre, dis colin, tu y vas non ? moi aussi je suis tentée :)

    • Colin 22 juillet 2010 at 14:18

      Ça m’étonnerait hélas que je puisse (ne serait-ce que parce que ça risque d’être compliqué de se procurer des places)

  18. Capri 21 juillet 2010 at 14:44

    Salut à tous,

    je suis pas mal absent en ce moment vu que je mets la dernière main à une sorte de trilogie. Ca m’a pris beaucoup de temps mais je ne néglige pas 15love.

    Bref je reviens voir ce qui se passe pour me retrouver à déguster une bilogie (ça se dit ?) d’Elmar. Un vrai plaisir que cette symphonie helvète en 10 mouvements d’autant que j’ignorais pas mal de ce qui est évoqué. Je suis tellement peu le tennis en fait depuis 15 ans(après avoir été mordu j’ai fini par m’intéressouiller à peine, il faut dire qu’à part un ou deux joueurs j’ai trouvé la période 95-2000 plutôt sinistre, je remords à l’hameçon depuis peu) que j’ai même été surpris en allant voir les liens à propos de Roger à Wimbledon, je m’attendais à le voir dévorer le filet en permanence alors qu’il y a quand même pas mal d’échanges (bon, c’était un « meilleur de » aussi. Bastl était passé à la trappe dans ma mémoire. Rosset je ne le savais pas si drôle, en France on avait surtout écho de ses coups de gueule et de ses coups de folie dans les média j’ai l’impression. Dernière chose : on croyait les Suisses prévenus du coup, pourtant vous avez touché quelques Tchèques en bois (OK, OK, je sors, lentement).

    Bravo Elmar, tu m’as déçu en très bien (ça se dit ? ²).

    • Christian 21 juillet 2010 at 14:48

      Capri, je pense que « diptyque » à la place de biologie, ça fera un peu moins Sciences de la Vie et de la Terre !

      :-)

      • May 21 juillet 2010 at 14:53

        Tiens, toi qui sévit furieusement sous d’autres cieux, t’as pas envie de faire la même dans les parages? Je dis ça je n’dis rien ;)

        • Nath 21 juillet 2010 at 15:08

          Ah ouais, quand même ! :lol:
          Qu’il est productif ce Christian quand il s’y met :)

      • Capri 21 juillet 2010 at 14:53

        Merci, Christian. Je me doutais que tu aurais le bon mot. ;-)

        • Christian 21 juillet 2010 at 14:58

          You’re welcome, dude.

          Ah May, tu m’as repéré ?? Disons que là-bas, il y a un certain vide à combler, alors qu’ici, ma parole serait au mieux surnuméraire…

          Mais je lis et je me délecte, notamment sur ce très bel article d’Elmar, que je félicite à l’occasion !

        • Guillaume 21 juillet 2010 at 15:10

          Ah mais c’est dommage de se croire « surnuméraire »… Ce n’est pas la première fois que je le dis, mais tu as tout à fait ta place ici.

          J’en profite pour faire mon mea culpa : j’ai été pas mal occupé ces derniers temps au boulot, et je crois que j’ai complètement zappé ta proposition de texte (l’histoire de l’enterrement de Fed). I’m really sorry sur ce coup-là.

          • Christian 21 juillet 2010 at 15:19

            Ah tu me rassures Guillaume ! J’ai vraiment cru au blacklistage, sur ce coup-là…

            Je dois être un peu parano sur les bords !

          • Guillaume 21 juillet 2010 at 15:29

            Manque de temps, tout simplement… 15Lt ne reste malheureusement (?) que du bénévolat ! Crois-moi, à la fin de Wimb et des parutions d’articles quotidiennes, je tirais la langue :)

            Ceci dit, je confirme que ton texte n’avait pas laissé indifférent.

            Et May a raison : puisque tu es resté attaché à SV, rien ne t’empêche de publier sur les deux.

      • May 21 juillet 2010 at 15:21

        Surtout que tu es assez prolifique (bien vu Nath!)pour partager ta production, forte originale d’ailleurs, entre les deux mondes.

        • Christian 21 juillet 2010 at 15:29

          @ May et Nath

          Merci !
          Ce que vous dites me touche beaucoup. Il ne faut y voir qu’un effet « vacances » qui commence à s’estomper. Il faut juste que je coince un de mes anciens élèves de seconde qui a été ramasseur de balles à RG cette année. Ça donnerait une interview intéressante, me semble-t-il. Je le guette sur Facebook mais je le soupçonne d’être aux USA, ce sale gosse !

  19. May 21 juillet 2010 at 14:51

    Martina aurait quand même mérité quelques lignes même écrit en tout petit, sa carrière éclaire à quand même laissé une jolie marque.

    Pour en revenir à la médaille Olympique en double de Stan & Roger et le petit rituel qui s’en est suivi, je crois que les joueurs sont plus démonstratifs pour fêter la victoire à 2 ou + que lorsqu’ils sont seuls , je veux dire par là qu’il y a plus d’options, après le laissé tombé à terre, les bras levés et quelques sots de cabris il ne se passe pas grand chose et il peut y avoir plus de retenue contrairement à une victoire collective où il est plus facile de se laisser aller avec un partenaire et en même temps lui rendre hommage car le co-équipier à été excellent (la danse du fakir…) car s’il avait été mauvais il n’y aurait pas de victoire possible.

    C’est un peu tiré par les cheveux mais c’est une idée comme ça…

    • Elmar 21 juillet 2010 at 15:34

      Martina n°1 pendant 209 semaines… pas si éclair que ça, comme carrière!

    • May 21 juillet 2010 at 16:05

      Eclair comme fulgurant en tout cas sans notion de temps et non comme étoile filante, désolé, je me suis mal exprimée mais puisque tu en parles, tu peux développer? :smile:

  20. Jean 21 juillet 2010 at 16:56

    Je veux bien cosigner ton post plus haut Guillaume, mais c’est à mon avis l’antithèse du vieuxconnisme que tu présentes là. Désolé, je ne te remets pas le diplôme pour cette fois même si je te suis. Je ne pense pas que l’époque soit spécialement moins curieuse que les précédentes, si ?

    Le tennis suisse et moi, avant Rogéhovah et la peste slovaque, ce n’était honnêtement pas non plus une histoire d’amour. Heinz et Hlasek (dont j’avais complètement oublié le run automnal de 88) ne m’avaient pas beaucoup marqué, pas plus que le Grand Duduche parpineur (y’a un préfixe en trop ?) que je vois un peu comme une exagération du tennis des 90’s, comme Nyström en était une de celui des 80’s. Je n’étais même pas vraiment au courant de sa réputation.

    Cela n’est bien sûr pas une critique de ce texte si précis et qui s’applique à ne pas tomber dans la facilité. Mais définitivement et je ne te demande pas d’adhérer, Hingis a eu son rôle, il n’y a pas tant de pays qui produisent des numéros uns (de TENNIS). J’imagine qu’elle a quand même eu son impact là-haut dans la monta-gneuuu (d’autant qu’elle disait suffisamment de conneries pour alimenter la presse).

    Le problème, c’est que son cas est énervant, un daddy Williams avait visiblement compris l’importance de ne pas cramer ses filles trop jeunes (voire, au niveau publicitaire, de la rareté).

    • Elmar 21 juillet 2010 at 17:01

      Oui, oui, il y a bcp à dire des bébés champions comme Martina dont la maman s’est débrouillé pour trouver un père géniteur prof de tennis puis un papa d’adoption manager (comme c’est pratique). Mais bon, je suis resté centré sur l’ATP et peut-être qu’un jour, avec une fièvre typhoïdienne (ça existe?) ou sous la menace d’un couteau, j’écrirai un article sur la WTA…

      • Jean 21 juillet 2010 at 17:04

        On dit fièvre tyrolidienne je crois.

  21. Marque 21 juillet 2010 at 17:54

    « Il vaut mieux parfois se taire et passer pour un imbécile, plutot que de parler et ne laisser aucun doute là-dessus »

    C’est sans méchanceté, uniquement pour préciser qu’une absence de commentaire n’est pas synonyme de désintérêt

    L’article (les 2 parties) est trés bon, et j’en félicite l’auteur, mais il me parait un peu difficile de rebondir et de débattre sur le tennis suisse proprement dit, simplement par méconnaissance
    Et retomber dans l’idolatrie federienne , bon , il y aura d’autres occases, et c’est pas vraiment le sujet de l’article

    Sinon, je soutiens parfaitement le parti pris de zapper Hingis, c’est pas grace à elle que le petit Roger ou le petit Stanislas sont venus au tennis, même si c’est une grande championne (consensus…)on s’en fout
    En France, je n’ai pas l’impression que Mauresmo, avec pourtant 2 GC et une place de n°1 mondiale, ait eu un reel impact au niveau populaire
    Comparé à l’impact de Noah, c’est rien
    J’imagine qu’en Suisse, et même en Belgique, ca doit être un peu pareil

    Sinon, félicitation aussi à Christian pour ses productions extérieures (et qui se sent aussi un peu esseulé au milieux des footeux). On dit rien, mais on apprécie quand même

    • Christian 21 juillet 2010 at 18:06

      C’est très sympa ! Thanks !

      Allez, je fais mon coming out à propos d’Hingis. J’étais grave amoureux de cette petite peste. Quand elle est sortie avec Stepanek, je me suis dit que tout était possible. Et le comportement du public parisien de RG 99 portant Stefie « i feel french » Graff en finale reste un crève-cœur, longtemps après. Sûr que la petite était insupportable, mais quand même, des milliers de spectateurs contre une gamine, même arrogante, ça ne te réconcilie pas avec le genre humain.

      • Baptiste 21 juillet 2010 at 18:21

        moi aussi j’étais amoureux d’elle! J’avais des posters partout dans ma chambre :)
        C’était un peu la lose en y repensant.
        moi je me suis dit que tout était possible quand elle est sortie avec Magnus Norman

    • Francois 21 juillet 2010 at 18:26

      « Il vaut mieux parfois se taire et passer pour un imbécile, plutot que de parler et ne laisser aucun doute là-dessus »

      Je cosigne. Je me suis délecté de tes articles, Elmar, (et me délecte des productions de Christian également, au passage), mais n’ayant pas grand chose de pertinent à apporter + n’étant pas suffisamment disponible sur le Net pour intervenir à temps quand j’aurais eu qqch à dire, je me contente de féliciter et remercier tous les auteurs, y compris celui qui oeuvre sous d’autres cieux.

    • Patricia 21 juillet 2010 at 19:11

      En Belgique, sûrement pas ! Pour y avoir vécu 5 ans au meilleur des deux belges, les filles ont bien plus d’impact et de reconnaissance que les garçons.
      Ensuite, que Mauresmo ait moins marqué que Noah… possible, mais 1) elle n’a pas gagné à RG 2) elle a gagné en même temps ques les footeux 3) elle n’a pas fait de carrière dans le showbiz simultanément au capitanat de CD 4) c’est elle qui a le plus d’influence après lui, je pense, avant d’autres joueurs et comme le mérite son palmarès.
      Par contre Mary Pierce souffre d’un déficit de reconnaissance, que sa double nationalité explique sans doute.

      Pour ma part, j’estime que la petite Martina, par sa classe et son palmarès, est ce qui s’est fait de mieux dans le tennis féminin des 15 dernières années aux côtés de Justine et des Wiwi. Une très grande N°1.

      • Guillaume 21 juillet 2010 at 19:19

        5) Elle a gagné sur un trop court laps de temps. Ses grandes victoires, c’est de novembre 2005 (Masters) à juillet 2006 (Wimb). Huit mois. Pas suffisant pour gommer les cinq années précédentes où elle a endossé le costume de la perdante chronique, depuis un funeste Roland-Garros 2001.

        • Patricia 21 juillet 2010 at 19:39

          Noah a autant perdu, n’est ce pas ?

          Bon, Amélie n’a pas été une grande numéro 1, mais Yannick ne l’a point été du tout…

          Quant à la météore Martina : plus jeune n°1, plus jeune gagnante d’un majeur, avant 17 ans. Petit chelem en 97, 37 victoires consécutive, perd en finale de RG (crampes) sinon elle faisait le calendaire…
          Grand chelem qu’elle réalise en double l’année d’après.

          Et une chute tragique, après la finale perdue de RG où ce n’est pas son tennis, mais « elle » qui est vaincue, elle ne remporte plus une finale de GC. Articulations de la cheville foutues à force d’enchaîner les matches sur dur (Hingis était la Davydenko de la WTA), elle fait un come back convainquant, et se fait une nouvelle fois jeter dehors sur un coup de mouise (contamination accidentelle à la coke probable).Après s’être tapé non pas une, mais deux Williams, c’était vraiment pas de bol.

        • Guillaume 21 juillet 2010 at 19:51

          Noah a gagné en début de carrière et a vécu sur ce patrimoine. Mauresmo a beaucoup perdu avant de gagner sur le tard… Quand je parle d’Amélie avec des gens qui suivent le tennis de loin, Amélie ça reste la fille qui décevait les attentes entre mai 2001 et novembre 2005, pas celle qui a tout raflé (sauf Roland, en plus !) entre fin 2005 et mi-2006.

          Amélie a été une belle N°1, passant à rien, quand elle perd la finale du Masters 2006, de terminer une saison en 1, ce qui reste la grande classe. Mais encore une fois, et je peux me tromper, j’ai l’impression que le grand public a plus retenu ses échecs que ses accomplissements.

          • Coach Kevinovitch 21 juillet 2010 at 22:38

            Je ne sais plus qui l’avait si bien résumé dans un commentaire sur un article de l’an dernier (je lisais déjà 15-lovetennis!) mais si la période de « lose » pendant laquelle « on » l’attendait sans succès dure plus de 4 ans alors que sa période de « winneuse » ne dure que 6 mois pour déboucher vers le déclin.

            La Amélie winneuse est une shooting star (ai-je vraiment besoin de traduire?) n’effaçant pas les longues années de « lose » d’autant que sa période dorée ne dure que 6 mois avec:

            -un Masters
            -un Open d’Australie qui a lieu en janvier donc médiatiquement c’est pas le top avec une finale débutée à 3 heures du matin heure française sans grand moment télévisuel (elle gagne sans balle de match à cause de l’abandon de Justine)
            - un Wimbledon pendant que toute la France n’avait d’yeux que pour l’équipe de France de football qui jouait la finale de la World Cup 2006.

            Elle n’a pas pu faire un Lendl car son winning time a été trop court.

      • Patricia 22 juillet 2010 at 11:16

        Pour Amélie, elle a d’abord été N° 1 sans GC en 2004. Ce qui signifie tout de même un accomplissement ! Pendant les soi disant années de « lose », elle gagne 25 tournois, une médaille d’argent aux JO, une Fed Cup.
        En GC, elle fait en plus une finale, 5 demis et 9 1/4 ! 7 ans dans le top 10 !

        C’est loin devant Yannick, bien sûr, et stratosphériquement loin devant un Tsonga que personne n’associe à la lose ! Et en face, il y a quand même Hingisen entrée, puis les Wiwi en plat de résistance, puis les belges au sommet en dessert ! Je comparerais (en mieux)sa carrière à celle d’un Roddick qui se serait coltiné un super Federer en plus d’un super Nadal : Venus (7 GC et 7 finales) et Serena (13 GC et 3 finales)font 20 + 10 (contre 16+7 à ce jour) Hingis (5 GC et 7 finales) et Hénin (9 GC + 5 finales) font 14 + 12 (contre 8 + 2)…

        Ceux qui l’ont classifiée comme « perdante » sont complétement déraisonnables, et certainement focalisés sur ses perfs à RG.

        • May 22 juillet 2010 at 12:27

          Elle pâtie également du manque d’intérêt général que la majorité des gens porte au tennis féminin.

      • Elmar 22 juillet 2010 at 12:56

        Patricia, concernant le « cas Mauresmo », je crois qu’il faut clairement séparer la manière dont elle est perçu par ceux qui suivent le tennis de la manière dont elle perçue par le tout public.

        Pour les suiveurs, elle est incontestablement une grande championne; pour le grand public, elle gardera son image de lose à cause des raisons évoquées plus haut.

  22. Baptiste 21 juillet 2010 at 18:30

    Je suis un peu comme marque, j’ai vraiment adoré cet article que j’ai trouvé bien ecrit et instructif (le premier aussi d’ailleurs) mais je ne sais vraiment pas de quoi parler a part du maestro mais cela ne semble pas avoir été le but de l’auteur!

    Perso Rosset je ne le connait qu’à travers Sampras Extreme Tennis et il était plus doué. Je ne me souviens plus s’il jouait dans la première version de virtua tennis (vous savez les machines arcades auxquelles les gosses jouaient apres une heure d’entrainement physique et avant d’aller taper la balle!!)

    • Clément 21 juillet 2010 at 19:53

      Tout pareil, j’ai adoré les 2 articles qui relatent les faits avec tellement de précision que la ferveur de l’auteur est hautement transmissible ! Je n’ai même pas trouvé les textes trop longs, ils se lisent tout seul. De là à rajouter quelque chose… Rosset, quand j’étais petit je le connaissais… de nom. Et Bastl n’était associé dans mon esprit qu’au fait d’avoir sorti Sampras de Wim en 2002 (je savais même pas qu’il était Suisse, c’est pour dire).

      Par contre si je puis me permettre à propos de Virtua Tennis (c’est l’âme du gamer qui refait surface), Rosset n’y était pas, de mémoire il y avait Pioline, Kafel, Rafter, Henman, peut-être Philippoussis et quelques autres… *nostalgie*

    • Guillaume 21 juillet 2010 at 19:58

      De tête : Jim Courier, Cédric Pioline, Tim Henman, Tommy Haas, Evgueni Kafelnikov, Carlos Moya….et peut-être un ou deux autres (Rafter c’est le VT2). Moya, Haas, Henman étaient bien faits. Kafel et Courier, moins. C’était impossible de jouer du fond de court avec eux tellement pour l’intelligence artificielle « attaquants du fond du court = gars qui te font tout le temps des balles courtes pour t’obliger à monter ». Frustrant.

      Mais qu’est-ce que j’ai passé comme heures sur ce jeu ! Les persos inventés étaient parfois pas mal. Il y avait ce gaucher Serbe ou Croate, Tesla ou quelque chose comme ça, que je prenais souvent. Et la brute italienne qui cognait super fort, Ventura (comme Santiago), avec qui j’adorais me fighter !

      • Le concombre masqué 22 juillet 2010 at 16:13

        Haha! Moi je prenais tout le temps Ventura!

    • Clément 21 juillet 2010 at 20:37

      J’ai vérifié vite fait la liste, en plus de ceux que tu cites il y avait bien Philippoussis, mais impossible de retrouver le huitième laron (Enqvist ??). Et Rafter n’est que dans le 2 en effet
      J’ai pas beaucoup joué à VT1, un peu sur Dreamcast et borne d’arcane à l’occasion, donc je m’aventurerais pas sur la qualité des persos. Par contre je me suis sacrément usé les pouces sur le 2 sur PS2 !
      J’adorais jouer avec Rafter d’ailleurs, même si je ne montais pas tant que ça au filet, mais même du fond du court il balançait des patates, le truc hallucinant.

      Mais le jeu de tennis sur lequel j’ai dû passer le plus de temps doit être Smash Court Tennis 2 sur PS2 là aussi, le seul où on pouvait incarner Safin (je l’avoue, c’est principalement pour cette raison que je m’étais offert le jeu :mrgreen:) et un Gasquet de 15 ans ! Et pour le coup les persos étaient vraiment réalistes avec leurs vraies forces et faiblesses, Roddick et ses services à 230 km/h, Safin au revers de feu, Ferrero et son énorme coup droit, etc. Même le mode World Tour était intéressant, on pouvait choisir de disputer les matchs uniquement via certains « moments clés », genre « remportez ce jeu en mettant au moins 2 aces », ou bien « remontez un déficit de 40/0″, et si tu échouais le match prenait une autre tournure, enfin bref, c’était bien sympa.

      • Guillaume 21 juillet 2010 at 20:50

        Pas Enqvist, Thomas Johansson ! Je m’en rappelle maintenant. C’était la période où le Suédois avait « fait pété », comme dirait Gaël, le MS de Montréal.

        Moi j’ai surtout fait VT1, c’est même le seul jeu vidéo qui ait pu me scotcher longtemps. Par la suite, j’ai pas mal tâté de Top spin, bien fendard aussi avec Guga, Grosjean, et surtout Blake qu’ils ont fait super fort dans le jeu.

        • Le concombre masqué 22 juillet 2010 at 16:14

          EEH oui, trop marrant ce que tu évoques, c’est exctement ce qui m’a fait aimer Top Spin : James, I miss you.

      • Baptiste 21 juillet 2010 at 21:08

        oui topsin j’y ait pas mal joue et j’y joue encore de temps en temps pour me detendre en revenant du taf ;)
        Je ne jouais qu’aux arcades sur virta tennis entre 2 matchs ou a la fin d’un cours. La tune que j’ai pu claquer en y pensant!
        J’adorais courier et Pioline, les seuls qui avaient un jeu complet…

      • Clément 21 juillet 2010 at 21:26

        J’avais préféré VT2 de toute façon car on pouvait enfin slicer, même si ça servait pas à grand chose non plus, mais bon c’était pour le principe. :)
        Top Spin, j’ai peu joué au 1 (qu’est-ce qu’il avait l’air difficile !), pas du tout au 2 mais pas mal au 3. Très difficile à maîtriser au début, mais presque trop facile après quelques heures d’entraînement (sauf quand on joue en ligne, où l’expression « ne tenir que grâce à son service » prend tout son sens). Par contre il est enfin possible de battre Nadal à Roland en jouant Federer (sur des scores dantesques genre 7/6 5/7 7/6 7/6), c’est assez marrant d’ailleurs car comme le jeu comprend une gestion de l’effort, dès le deuxième set on voit le Fed avec des grosses gouttes de sueur sur le front, le palpitant à 310 et des coups qui vont à 2 à l’heure.

        De toute façon, même Rafa le dit, à la PlayStation le meilleur reste Roger !

  23. Christian 21 juillet 2010 at 18:55

    @ François

    Merci beaucoup pour ces jolis compliments !
    Eh bé, ça en fait des 15lovers qui lisent SV en cachette ! Attention, le taulier va pas être content ! ;-)

    C’est d’autant plus surprenant que si vous vous plaignez du faible nombre de posts, là-bas, c’est carrément désertique. Y’a bien les footeux qui disent des couenneries, mais au final, ça ne fait pas bien lourd.

    Chouette, j’étais pas le seul à craquer sur Martina ! Hingis, n’est-ce pas, parce que sa glorieuse aînée… N’est-ce pas qu’elle avait un joli nez retroussé ?

    • Coach Kevinovitch 21 juillet 2010 at 22:43

      Nous sommes 4 alors d’après ce que je lis, Martina Hingis, je l’ai toujours trouvé très mignonne.

      Je l’aimais bien comme joueuse aussi parce qu’à sa grande époque, ayant un âge qui pouvait être jusqu’à 4 fois à celui des champion(ne)s, Hingis était celle qui était plus « proche » de moi vu que c’était une adolescente!

    • Francois 22 juillet 2010 at 07:58

      et +1 qui feront 5.

      Christian, pour répondre à ta surprise, je ne suis même pas inscrit là-bas. Je n’ai déjà pas le temps de participer ici, alors je ne vais pas multiplier les inscriptions stériles.

    • Humpty-Dumpty 22 juillet 2010 at 14:32

      Désolé pour Hingis, c’est sans moi, je ne l’ai jamais surmonté, son côté tête à claques.
      Et puis comme concurrente il y avait quand même Gaby…

      • fieldog 22 juillet 2010 at 15:02

        « je ne l’ai jamais surmonté » :mrgreen: . Heureusement que tu as rajouté le préfixe quand même… Je sais, je sais elle était très facile mais tellement tentante :lol:

  24. Patricia 21 juillet 2010 at 19:16

    Ben faut dire que quelqu’un ici avait mis le lien vers cet article !

    Pour Martina, j’étais surtout frappée par sa lippe très habsbourgienne ; elle eut porté à merveille la fraise renaissance et la coiffe (le hénin ? en fait c’est pas ça mais je devais le faire)

  25. Guillaume 21 juillet 2010 at 19:16

    Et bien voilà, j’en ai déjà fait sortir deux ou trois de leur tanière !

    « Il vaut mieux parfois se taire et passer pour un imbécile, plutot que de parler et ne laisser aucun doute là-dessus »

    Certes. D’un autre côté, aucune loi n’interdit dans ce cas de laisser un petit mot sympa à l’auteur. Quand vous vous cassez le tronc à écrire, passez plusieurs heures à rédiger, rechercher des liens Internet, choisir des photos et libérer du temps pour le SAV, je pense pouvoir affirmer sans me tromper que même un petit « chouette article, j’ai appris plein de choses », sans effets de style ni fioritures, fait déjà très plaisir. Peu importe si l’on connaît ou non le sujet. Limite c’est même plus flatteur quand justement ça vient de quelqu’un qui ne connaissait pas ledit sujet.

    Christian : le taulier a compris depuis longtemps que tout le monde n’avait pas fait son deuil de SV, et qu’il n’y pouvait rien.

    • Christian 21 juillet 2010 at 19:25

      Guillaume,

      A mon avis, tu n’as pas de souci à te faire. C’est ici que sortent les meilleurs articles, et que les discussions sont les plus fécondes. De très très loin.
      Et tu sais que c’est dit sans flagornerie, puisque j’officie plutôt « là-bas ». Que veux-tu ? Je n’ai pas perdu l’espoir d’urbaniser Armand 21. Quant à Ouffoue, je l’attends de pied ferme !

  26. Jeanne 21 juillet 2010 at 20:47

    Franck-V n’a pas posté depuis 24 heures ! Que se passe-t-il ?

  27. Elmar 21 juillet 2010 at 21:04

    Comme le dit Guillaume, c’est vrai que ça fait super plaisir, surtout que j’étais pas mal intimidé avant de me lancer, étant donné la qualité de la production ici. En plus, j’étais pas du tout sûr que le sujet choisi intéresse réellement un lectorat non suisse. Merci à tous pour vos messages.

    • Sylvie 21 juillet 2010 at 21:57

      Tu nous a fait attendre mais ça valait le coup.

      • Serge 22 juillet 2010 at 09:04

        Pour te dire la verite, je suis aller 2 , 3 fois sur 15-love avant de lire vraiment ton article. Au debut je regardais vite fait les commentaires. C est vrai quoi un article sur le tennis suisse, quel idee… Puis une fois commences j ai lu les 2 articles d’une traite et j ai adore. D ailleurs ca m a rappele des bons souvenirs. Noah c etait fait enormement critiques lors du match de coupe davis a Nimes de ne pas avoir fait joues Lecont et Forget en simple. De heros a zero en quelques mois ;)
        Conclusion, j attends ton prochain article avec impatiente Elmar (ah et j adore aussi le cote emotion du gars assis dans les tribunes!).

        • Serge 22 juillet 2010 at 09:05

          Desole mon commentaire est pleins de fautes :(

  28. Sam 21 juillet 2010 at 21:28

    CA C’EST VRAI !!!!! JE l’AVAIS TOUJOURS DI !!! Vamos RAFA !!!!!

  29. Nath 21 juillet 2010 at 22:47

    Petit mot sur l’actualité : c’est l’hécatombe à Hambourg. Sur 13 TS (16-3 forfaits, ça commençait bien :mrgreen: ), seulement 5 ont passé le 2° tour (leur premier match vu qu’ils ont tous un bye), à ce rythme Istomin, qui a déjà sorti Almagro, va se retrouver en finale !

  30. fieldog 22 juillet 2010 at 12:38

    De retour de vacances, je me suis empressé de lire ce double article (chapeau pour un 1er papier) sur lequel j’ai appris un grand nombre d’infos. Trop jeune pour suivre le tennis des années 80 puis du début des années 90, je n’avais jamais soupçonné que le vivier helvétique puisse être aussi dense. Merci donc Elmar, d’autant plus que cela a dû te demander pas mal de travail (ça me fait penser qu’il faut que je termine le mien… :mrgreen: ).

    Pour parler des évènement les plus récents, je suis comme toi convaincu de l’importantce de l’or olympique en double pour Roger. Et ce n’est pas anodin s’il gagne l’USO juste après et surtout avec la manière! Quel bonheur que ce 13ème GC dans une période trouble pour notre chevrette préférée, d’autant plus que les supporters du suisse devaient faire le dos rond et encaisser les coups plus que de raison à ce moment-là…
    Personnellement, je crois que ce fut autant une libération pour moi que pour lui.

    Rosset, je me rapelle vaguement de certains de ses coups de gueule et autres frasques et je me délecte très souvent du vrai-faux blog portant son nom ;)

    A la lecture de ton article, ce que je retiens surtout, c’est que ce sont 2 suisses qui ont mis fin au règne de Pistol Pete sur le gazon anglais à un an d’intervalle… Et ça, ça doit sacrément torturer le Yo’!

    Maintenant j’attends avec impatience ta rétrospective de la carrière du GOAT parmi les GOAT :)

    Sinon je me permets une petite disgression car je sais que certains lecteurs sont des mélomanes avertis. Voici en lien un article sur le fiston de Frankie (Zappa hein, pas le notre :) ) : cela confirme que les chiens ne font pas des chats! http://www.lemonde.fr/festivals-de-l-ete/article/2010/07/21/dweezil-zappa-mon-pere-ce-grand-melodiste_1390371_1383721.html

    • Elmar 22 juillet 2010 at 13:14

      « A la lecture de ton article, ce que je retiens surtout, c’est que ce sont 2 suisses qui ont mis fin au règne de Pistol Pete sur le gazon anglais à un an d’intervalle… Et ça, ça doit sacrément torturer le Yo’! »

      Faut quand même dire qu’en 2002, même Corretja battait Pete sur gazon…

      • fieldog 22 juillet 2010 at 15:05

        « Faut quand même dire qu’en 2002, même Corretja battait Pete sur gazon… » Et bim, tu sais que je t’aime toi… :lol: . Note : tout ce qui enfonce le Yo’ me met de bonne humeur :mrgreen: !

      • Elmar 22 juillet 2010 at 15:09

        Il se terre, d’ailleurs, le Yo’. Je pense que le passage à l’acte de la contre-guérilla l’effraie…

  31. karim 22 juillet 2010 at 15:37

    Salut à tous, je ne suis pas parti sur Dagobah, j’ai juste trop de boulot en ce moment et ça me fait bien chier. Ça fait deux jours que je ne me suis pas connecté à internet du tout, ce qui n’a pas dû m’arriver trois fois en dix ans.

    Le second opus est du même métal que le premier, c’est vraiment passionnant et écrit par un passionné. Je dois avouer que j’ai eu le cœur serré en relisant l’épopée du premier Wim de Fed. J’ai relu le paragraphe deux ou trois fois, comme un plaisir à renouveler. C’était avant les records, les tenues de pouf à Wimbledon et les revers inévitables sur le tard. C’était un plaisir, un privilège d’avoir vécu tout ça.

    J’ai une petite histoire de Hlasek en ce qui me concerne. J’avais raconté dans un article comment je m’étais retrouvé en stage de tennis à Flaine, dans les Alpes entre Suisse et France, à l’été 1988. George Deniau notre ôte était coach d’un certain Jakob Hlasek, un joueur suisse qui montait. Je me souviens l’avoir vu débarquer la première fois sur la station avec un plâtre amovible au bras gauche, souvenir d’un accident récent de voiture (si ma mémoire est bonne). Il ne jouait donc pas et je me désespérais de voir jouer un pro « en vrai » pour la première fois. Ce n’est que lors de la seconde semaine de stage qu’on lui a retiré son attelle et qu’il a repris la raquette. Il avait comme sparring partner un hispanophone sudam nommé Eduardo Masso (pas certain pour l’ortho), un gaucher si je m’en rappelle bien, lui aussi classé à l’ATP (a joué dans le top 100).

    La première fois que je les ai vus jouer, je suis resté bouche bée: la balle était téléguidée et allait où et quand ils voulaient. Im-pression-nant!! On s’asseyait autour du court et on assistait à leur entraînement, avec un ou deux joueurs classés négatifs qui leur servaient de chair à canon. Je me souviens d’un anecdote notamment, Hlasek qui servait le feu (Dieu que ça allait vite) et qui d’un coup faisait des kicks terribles qui lobaient le relanceur!!! Je me demandais pourquoi il ne faisait pas pareil en match – ace assuré – et Masso de se poiler en disant « lé con, il sert sour lé joint dé dilatatione ». Il y avait effectivement deux joints de dilatation qui divisaient tous les courts juste au niveau de la ligne de service; Jakob servait pile dessus et le faux rebond lobait le relanceur! Avec le recul, quel maîtrise de son geste!!

    Les années qui ont suivi j’ai été particulièrement attentif à ses résultats, j’avais un peu l’impression que c’était un pote qui jouait, mine de rien on était tous les deux de l’écurie Deniau!! Je me souviens également qu’il avait beaucoup de succès auprès des filles sur la station, et qu’il conduisait sa M3 de manière assez spectaculaire.

    Voilà ma petite histoire de Hlasek.

    • MONTAGNE 22 juillet 2010 at 16:32

      M3 ou MG ?
      Une p’tite MG et 3 compères
      assis dans la bagnole sous un reverbère
      une jambe ou deux par dessus la portière…
      A chacun ses références…

      • karim 22 juillet 2010 at 17:05

        M3 la vraie, la E30 avec le quatre cylindres atmosphérique et les ailes bodybuildées pour l’homologation groupe A. La sportive, pas la GT à six puis huit cylindres.

    • Colin 22 juillet 2010 at 18:12

      Tiens il suffit que Karim raconte une histoire qui se passe à Flaine pour que Montagne se réveille…

      • karim 22 juillet 2010 at 19:39

        ourf ourf ourf pas mal Colin

      • karim 22 juillet 2010 at 19:40

        Je suis même tenté d’ajouter, dès qu’on parle de Flaine, Montagne la ramène because he can’t Alpes it!!!

        • Le concombre masqué 23 juillet 2010 at 09:43

          Hewitt sorti au premier tour à Atlanta…parmi les aînésdu circuit, c’est un des pire.
          MONTAGNE dirait sûrement de lui que c’est le Pire Aîné.

          • MONTAGNE 23 juillet 2010 at 11:10

            Excellent

          • karim 23 juillet 2010 at 11:56

            Hewitt tombé? et qui lui a joué ce tour malin?

            • Le concombre masqué 23 juillet 2010 at 14:55

              Tu sais, Contador un joueur pour sa nationalité et pas pour son jeu, tu te dois d’être de mauvaise foi.(Dédicace Gino).Alors comme pour moi, l’australie, c’est le paradis, quand Bernard m’a dit que Stosur n’était pas bien foutue, je lui ai dit « Tu vas pas me dire qu’elle a des petit seins, Bernard »et après je lui Eddy Merdekx.

      • MONTAGNE 23 juillet 2010 at 11:09

        Je ne dormais pas, j’admirais ces articles sur lesquels mes commentaires ne pourraient être que triviaux

    • Elmar 22 juillet 2010 at 22:46

      Hlasek avait effectivement un bon service pour l’époque et glânait bcp de points sur ce coup. Il est même l’auteur du match le plus fou de l’histoire dans ce secteur du jeu, contre Ivanisevic à Bordeaux avec 88% de 1ères passées et… 96% de points gagnés derrière dans un match de 42 minutes(pour ceux qui ne me croient pas http://www.atpworldtour.com/Share/Match-Facts-Pop-Up.aspx?t=323&y=1995&r=5&p=H025 ).

      Cela étant dit, je ne sais pas où me procurer cela, mais je pense que son service le plus rapide en carrière n’a jamais dû dépasser les 200 km/h. C’est dire l’évolution du tennis depuis!

      D’ailleurs, à ce sujet, je me souviens très bien de la stupéfaction un peu partout quand Rosset tapait un service à 200, puis 205, puis 210 km/h. Imaginer que Roddick a frappé un service à 249 km/h, c’est monstrueux. C’est la même différence qu’entre un service à 171 (plutôt lent) et 210 (rapide). 249, c’est de la folie.

  32. Kristian 22 juillet 2010 at 17:05

    Tres bien ces articles.

    Le masters 2003… C’est vrai que la d’un coup, on s’est dit qu’on avait a faire a un phenomene. Les mois qui precedaient, on se demandait qui etait le meilleur entre Federer, Roddick et Ferrerro (incroyable, quand on y repense..) mais la au masters 2003, en quelques jours on a compris.

  33. Guillaume 22 juillet 2010 at 17:26

    Pour moi, 2003 avait été une super saison. On avait pourtant débuté dans l’expectative, suite une année 2002 trop curieuse pour être honnête (le revival Sampras, les consécrations inattendues Johansson et Costa, sans oublier un Wimbledon à… oublier, justement !). Là-dessus, c’est Dédé qui les premiers mois met tout le monde d’accord : il gagne l’OA en perdant un seul set contre Escudé, je crois, gagne son 6e Miami (dites-vous que c’est le seul tournoi qu’il a gagné plus de fois que Steffi !). Mais derrière, la jeune garde prend les commandes : Ferrero sur terre battue (triplé Monaco-Valence-Roland, pour une seule défaite à recenser : un abandon en demi-finales à Rome), bien secondé par Coria (finale Monaco, titre Hambourg). Plus l’OTNI Verkerk, dont il est justement un peu question dans cet article. Sur gazon, Roger brille de mille feux et survole le tournoi, épatant contraste avec les semaines difficiles passées précédemment (défaite contre Mantilla en finale de Rome, défaite contre Philippoussis sur la terre battue de Hambourg, défaite au premier tour de Roland contre Horna). Les deux derniers matchs du Suisse, contre Roddick et Philippoussis, sont des bijoux. Sur dur, c’est Roddick qui ramasse la mise : triplé Montréal, Cincy, US Open, malgré un tableau hyper dense pour ce dernier tournoi (Henman au premier tour, Malisse au 3e, Ljubi en 8e ou l’inverse, Nalbide en demies). L’explication finale en indoor peut commencer : Ferrero semble prendre l’ascendant (victoire à Madrid en battant Fed au passage), mais l’Espagnol fatigue dur en cette fin de saison et ce sont ses derniers feux. Roddick, lui, chipe les points d’une demi-finale à Bercy, tandis que Rogé gagne à Vienne. Les trois sont dans un mouchoir de poche quand arrive le Masters : Ferrero N°1 mondial, Roddick 2, Roger 3. Et suspense absolu pour savoir qui finira « meilleur joueur de 2003″. Une semaine plus tard, on a vu. Fed a son fameux déclic en poule contre Agassi, et derrière explose tout le monde… mais c’est Roddick qui termine N°1. En attendant janvier suivant, où une nouvelle histoire va débuter. Non vraiment, une belle saison.

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