Nadal – Ferrero : l’autre rivalité

By  | 26 juin 2009 | Filed under: Regards

Ferrero vs Nadal, Rome 2008 (photo DR)Septembre 2003 : un Espagnol se hisse sur le trône mondial. Un sacre tout ce qu’il y a de logique lorsqu’on porte un prénom royal. En atteignant la finale de l’US Open, Juan Carlos Ferrero s’impose comme le patron. En début d’année, il s’était défini trois objectifs : « gagner Roland-Garros, gagner l’US Open, être n°1 mondial ». Reçu deux sur trois. Seul Andy Roddick, en finale à New York, l’a empêché de réaliser le carton plein. Qu’importe : Juan Carlos n’a que 23 ans, et a déjà accompli ses deux vœux les plus chers : « gagner Roland-Garros et prouver que je ne suis pas qu’un joueur de terre battue ».

Qui oserait encore prétendre le contraire au vu des résultats de l’Espagnol depuis un an ? Finaliste de l’US Open, finaliste du Masters, demi-finaliste de l’Open d’Australie, et capable de pousser Hewitt et Philippoussis à jouer cinq sets sur gazon en finale de Coupe Davis… Oui, Juan Carlos Ferrero est de la race des très grands.

Et puis le train déraille. Début 2004, la varicelle, cette maladie bénigne pour les enfants mais potentiellement grave chez les adultes, laisse Juan Carlos à quai. Pendant ce temps, Roger Federer s’envole en tête de la hiérarchie mondiale tandis que Guillermo Coria semble n’avoir qu’à se baisser pour cueillir Roland-Garros. Juan Carlos Ferrero précipite alors son retour sur le circuit : erreur lourde de conséquences. A Monte-Carlo, où il est double tenant du titre, il est sorti au premier tour par un pré-retraité, Alex Corretja, qui ne l’avait pourtant battu qu’une fois en cinq confrontations. A Roland-Garros, il abandonne son trophée au second tour face au Russe Andreev. Mal remis, miné moralement, Ferrero est bord du gouffre. Des blessures aux côtes et au poignet vont achever de l’y précipiter.

Il revient en 2005, mais le refrain a bien changé : Juan Carlos frappe moins fort, court moins vite, anticipe moins bien. Il n’a pas perdu son tennis. Simplement, comme tout joueur qui revient après une longue coupure, il fait tout un peu moins bien qu’avant. Surtout, il peine à se remotiver : où puiser l’énergie pour revenir au top, pour se ‘déchirer’ à l’entraînement, quand on a déjà atteint tous ses objectifs ? Il confie alors peiner « à retrouver l’envie ».

Et voilà que le coup de grâce lui est porté par un de ses compatriotes. Il est jeune, a la crinière folle et braille des ‘vamos’ retentissants à chaque point gagné : Rafael Nadal vient d’entrer avec pertes et fracas dans la cour des grands, réalisant le quadruplé Monte-Carlo, Barcelone, Rome, Roland-Garros. Au passage, il bat deux fois de suite Juan Carlos. Ce qui commence à être dur à avaler pour ce dernier, surtout après l’épisode de la finale de Coupe Davis quelques mois plus tôt. Afin de défier les Etats-Unis, le capitaine Jordi Arrese avait en effet choisi de retenir en simple le jeune Nadal au détriment de la star Ferrero. Ce dernier avait vécu sa sélection en double comme une véritable gifle. Lui qui a toujours royalement snobé la discipline – quatre matchs gagnés en double dans toute sa carrière ! – avait la sensation d’être envoyé au casse-pipe contre les frères Bryan, faute d’équipe de double espagnole digne de ce nom. Et pendant que ‘Rafa’ accédait à la gloire, ‘Juanqui’ faisait la tête sur les photos de famille suivant la victoire.

Dès lors, l’Espagne a son nouveau chouchou, et peu importe maintenant ce qui peut arriver à l’ancien. Seul compte Rafa, pour qui tout un pays a les yeux de Chimène. A Halle, en 2005, les journalistes ibériques quittent en bloc le tournoi après l’élimination du Majorquin au premier tour, sans un regard pour les autres joueurs espagnols. Juan Carlos l’orgueilleux est outré et le fait savoir publiquement. Sans doute a-t-il la sensation de s’être fait voler la place qui était la sienne. Après tout, n’était-ce pas lui l’idole nationale avant sa blessure ? N’a t-il pas remporté son premier tournoi dès sa première saison professionnelle ? N’a-t-il pas été le principal rival de ce Gustavo Kuerten qui régnait sur terre battue au tournant du siècle ? Surtout, n’a-t-il pas été le grand artisan de la première victoire de l’Espagne en Coupe Davis, victoire qui avait eu un retentissement difficilement imaginable en France ?

Tout cela… Aux oubliettes. Non seulement le palmarès de Rafael finit par éclipser celui de Juan Carlos, mais sa personnalité contribue elle aussi à effacer l’enfant d’Onteniente. Les deux hommes sont tellement différents : Juanqui est un écorché vif à jamais marqué par le décès prématuré de sa mère, Rafa est un ado pleinement intégré à sa cellule familiale. Juanqui se révèle volontiers froid et distant, peu à l’aise avec les gens qu’il ne connaît pas, Rafa est bouillant, sanguin, invitant facilement au partage des émotions. Bref, on ne peut faire plus opposés que ces deux-là.

A partir de là, doit-on s’étonner que le roi déchu et le son successeur ne s’apprécient guère ? Car, c’est une évidence, ils ne s’aiment pas. Là où les matchs entre Espagnols sont souvent des matchs de ‘potes’, les Nadal / Ferrero sont toujours remplis d’électricité. Ces rencontres-là sont de véritables concours de ‘vamos’, de regards noirs, de poings tendus, sans oublier des poignées de main glaciales à la fin. D’ailleurs, est-ce un hasard si c’est face à ce même Rafael Nadal que Ferrero a réalisé, du côté de Cincinnati et de Rome, les meilleurs matchs de sa seconde partie de carrière ? La fierté du champion ne disparaît jamais.

Quand Ferrero affronte Nadal, sa motivation est toute trouvée : il joue celui qu’il estime en quelque sorte lui avoir pris sa place. Quant à Nadal, il doit gérer une configuration inédite : il affronte le seul de ses compatriotes dont le palmarès ne fasse pas de lui un simple faire-valoir. Oh, il y avait bien Carlos Moya, mais lui est hors catégorie : il est l’ami, le mentor de Rafa. Quant aux autres, les Ferrer, Verdasco, Lopez… ce sont des amis dans la vie qui, sur le court, s’avèrent n’être que de gentilles mises en bouche pour l’ogre Rafael. D’ailleurs, combien de fois ont-ils battu Rafael depuis que celui-ci est Nadal ?

Alors que Ferrero… Voilà un joueur qu’il n’apprécie guère (et qui le lui rend bien), et qui est en outre le seul Ibérique dont les états de service ne fassent pas pâle figure comparés aux siens. Pas étonnant alors qu’il ressente le besoin de le remettre à sa place lorsqu’il le trouve sur sa route… même si on notera que les deux hommes semblent avoir pris depuis peu le parti de mettre de côté leur antagonisme. La nomination d’Albert Costa à la tête de l’équipe d’Espagne de Coupe Davis n’est sans doute pas pour rien dans cette coexistence pacifique nouvelle. Proche des deux hommes, Costa a réussi le tour de force de parvenir à les (ré)unir au sein d’un même groupe. Les Espagnols sont autant une équipe que des amis (Ferrero et Ferrer, Lopez et Verdasco…), et il règne dans le groupe une sorte d’union sacrée : tout le monde accepte de s’effacer pour faire passer au premier plan l’intérêt collectif.

Individuellement, le presque trentenaire Juan Carlos a aussi – enfin – appris à relativiser les choses, acceptant la carrière qui a été la sienne au lieu de ressasser celle qu’il aurait pu faire. Apaisé, enfin débarrassé de ses multiples bobos, il rejoue pour le plaisir, et sans doute est-ce là que se trouve la clé de sa belle saison 2009. Et quand Nadal demeure totalement impliqué dans le tennis, Ferrero consacre en parallèle beaucoup de son temps à sa reconversion (propriétaire de tournoi et d’hôtels). Il a même lâché que l’annonce de la retraite de son pote d’enfance Marat Safin le « faisait réfléchir ». Ses bonnes performances de 2009, saluées par un retour dans le Top 20 et une troisième Coupe Davis à titre personnel, seront-t-elles suffisantes pour pousser Ferrero à rester encore un moment joueur de tennis ? On peut le penser. Et quand il partira, peut-être l’Espagne se rendra t-elle alors compte que c’est l’un de ses enfants prodigues qui s’en va…

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84 Responses to Nadal – Ferrero : l’autre rivalité

  1. benoit 27 juin 2009 at 21:42

    Et ben belle victoire de Ferrero face à Gonzalez ! Bon je voyais plus le Chilien inquiéter Murray mais bon, l’Espagnol a été exemplaire de courage. Dominé dans la 5ème manche, il a su sauvé les balles de break avant de conclure sur sa seule du set (certes Gonzalez craque en faisant double faute). L’avantage de servir en 1er dans une 5ème manche…

    • Guillaume 27 juin 2009 at 21:58

      Sûr que le tableau de Murray évoque plus le Challenger de Surbiton que le 3e Grand Chelem de l’année !

  2. Guillaume 27 juin 2009 at 21:49

    Rhaaa… Après un titre à Casa, ap une 1/2 au Queen’s, un 8e à Wimby. depuis combien de temps Ferrero n’avait-il pas eu d’aussi bons résultats ?

    L’ironie étant qu’il se réveille au moment où Nadal est pas au mieux. Y’a de ces coicidences, parfois !

    • Franck-V 27 juin 2009 at 22:50

      L’autre ironie c’est que Simon risque encore de monter au classement avant sa saison US…

  3. karim 27 juin 2009 at 22:36

    Sur ce qu’on voit depuis, les outsider qu’il ne fera pas bon croiser pour Fed, Murray voir Djoko sont Berdych, Hewitt et Soderling. Roddick est une farce pour moi.

    Guillaume… Michael est mort en 1985-86. Juste avant de sortir son album Bad qui a marqué son virage vers la médiocrité et la lente descente vers la bizarrerie, puis le folie. Entre 1981 et 1985 (exploitation des albumissimes Off the Wall et Thriller), il a été tout simplement the greatest entertainer and biggest star ever. Point barre. Par contre après c’est comme tu veux, je peux rien dire pour le racheter. Ces cinq années sont sa Gonzales, sa Federer 2003-2007 (de Masters à Masters).

    Le relai 4*100m français aux championnats du monde de natation à Rome aura une gueule de Dream Team, c’est le moins qu’on puisse dire.

    Et ce tournoi à la con où on ne joue pas le dimanche… et je fais quoi moi demain?!!!!!

  4. karim 27 juin 2009 at 22:37

    outsiders. voire.

  5. MarieJo 27 juin 2009 at 22:48

    très bon match de juanqui, qui a su mettre la pression sur Gonzo aux bon moments, au 5è il récolte le fait d’avoir fait craquer Gonzo en l’obligeant à tenir son service pour ne pas perdre dans les sets précédents, une pression qui a fait craquer gonzo une fois de plus.

  6. Franck-V 27 juin 2009 at 23:00

    On n’est toujours pas à l’abri d’une finale Simon-Karlovic :-)

    • karim 28 juin 2009 at 01:23

      Oui et c’est Lady Di qui remettrait la coupe?

  7. Christian 28 juin 2009 at 09:30

    Je vous trouve un peu sévères avec Simon ! Il est quand même l’auteur de la plus belle balle du tournoi jusqu’à présent, contre Hanescu. Lobbé après une petite séquence d’amortie et de contre-amortie assez réjouissante, il décoche en aveugle un passing de coup droit qui a ravi le commentateur british… ainsi que le court no 3 ! Pour le reste… Peu de montées à la volée spontanées, c’est vrai, mais un solide jeu pas si attentiste que ça, et boum, des attaques de revers long de ligne qui me plaisent autant qu’une stop vollée exécutée avec classe.

    Il y a un milliard d’années, en d’autres lieux, j’avais signé un papier un poil trop laudateur sur le bonhomme, intitulé « la fin du loser magnifique ». M’en suis mordu les doigts parce qu’il a – en gros – coincidé avec une nette baisse de régime du Monsieur, qui déçoit clairement depuis le début d’année. Mais là, une deuxième semaine à Wim’, c’est du concret, non ? Faudrait juste qu’il se rachète des nerfs, je l’ai entendu pester et jurer pendant deux sets et demis alors qu’il avait la main sur le match.

  8. Antoine 28 juin 2009 at 10:08

    Simon a très bien joué; voilà un joueur complet ! Maintenant, ce n’est tout de même pas un exploit qu’il arrive en 1/8ème après avoir battu trois types nettement moins bien classés que lui, ne sachant pas jouer sur herbe de surcroît. Il a de bonnes chances d’aller en quarts ou il se fera battre par Murray..

    Vu la fin de Haas Cillic: super match, peut être le meilleur du tournoi. J’attends toujours le moment ou Cillic va en fin percer sérieusement mais Haas n’a pas volé sa place. Il va battre Andreev et se retrouver en quarts contre Djoko qui n’aura eu personne à battre pour aller en quarts, lui..Il peut battre Djoko.

    Dans le haut du tableau, Hewitt va passer contre Stepanek et se retrouver en quarts contre Berdych ou Roddick..Dans cette partie haute du tableau, il n’ y a que Roddick qui a tenu son rang et on a donc de grandes chances pour qu’il y ait un demi finaliste surprise contre Murray. Murray a donc toutes les chances d’aller en finale assez facilement..

    Tout en bas au contraire trois sur quatre ont tenu leur rang sauf Tsonga démoli par Karlo qui est finalement l’une des demies surprises du tournoi. En bas, 1/8ème Soderling – Federer qui est une affiche qui mérite mieux qu’un 1/8ème. Federer passera sans doute mais pas facilement. Juste au dessus, Verdasco contre Karlovic. Karlovic ne va pas faire deux fois de suite le match parfait et Verdaco sait retourner beaucoup mieux que Tsonga. Verdasco passera donc je pense.

    Mon prono pour les demies est Hewitt- Murray et Haas-Federer…

  9. Guillaume 28 juin 2009 at 10:17

    Tête de série N°8, Simon ne fait rien d’autre qu’honorer son rang. C’est bien le minimum finalement, vu son classement.

    Les choses sérieuses vont vraiment commencer pour lui après Wimby, quand il va devoir défendre des points à Indianapolis, Montréal, US… Puis Bucarest, Madrid… et Masters. Wimb est le dernier tournoi où Gilou peut prendre des points gratuits.

    C’est vraiment pourri ce dimanche sans matchs !

    • Christian 28 juin 2009 at 10:24

      Tu as raison, mais comme on s’échine à dénoncer le rang complètement surévalué de Simon (peut-être pas à tort, le calcul des points gonflant parfois outrageusement une position) il convient de rendre à César ce qui lui appartient, non ?

      @ Antoine
      Ce serait marrant un Haas/Federer en demie… J’avoue que lorsque j’ai vu Haas se faire remonter de deux sets l’autre jour, avant de l’emporter, j’ai cru à un remake de RG. Pas sûr, d’ailleurs, que le gars Tommy ait complètement digéré ce match.

    • Guillaume 28 juin 2009 at 10:46

      Ah mais je suis bien d’accord. Actuellement, les 4-5 meilleurs trustent tellement les lauriers que pour les autres, une seule bonne perf peut les mener très haut : Madrid 2008 pour Simon, Rome 2008 pour Stan qui intégra le Top 10 en grande partie grâce à ce seul tournoi…

      Simon le reconnaissait lui-même en interview lors de RG (itw L’Equipe.fr), disant grosso modo que les top joueurs étaient tellement forts que les autres se battaient pour les places de quarts de finalistes.

      Maintenant, bien sûr que Simon vit actuellement au-dessus de ses moyens. Mais c’est tout à son honneur de se déchirer pour conserver cette situation le plus longtemps possible.

      • Antoine 28 juin 2009 at 12:53

        C’est très juste ou pour dire les choses autrement: il y a un monde entre faire partie du top 5 et faire partie du top 10

  10. Antoine 28 juin 2009 at 19:33

    Je suis plus pessimiste que ce matin sur les chances de Verdasco demain..Je suis en effet allé sur le site de l’ATP, histoire de regarder les stats de Karlovic au Queen’s ou il avait gagné trois match puis perdu en deux tie break contre Roddick en quarts, sans avoir jamais perdu son service..Depuis, il a passé trois matchs à Wimby et a donc au total joué sept matchs sur herbe jusqu’ici..

    Personne n’a réussi à lui prendre son service. Cela fait 105 jeux de service consécutifs marqués par le Croate. Il a sauvé 16 balles de break sur 16.

    Celui qui a été le plus près d’y parvenir est son adversaire du premier tour au Queen’s (Gabashvilli) qui en a eu 8. Au tour suivant, Benetteau n’en a eu aucune mais a réussi à gagner un tie break. Mahut au tour suivant en a eu 2, en vain. Roddick en a également eu 2. 12 balles de break sauvées au Queen’s.

    A Wimbledon, Lacko en a eu 4 au premier tour, en vain. Au deuxième Darcis n’en a eu aucune et Tsonga pas davantage…

    A Wimby, son pourcentage de première augmente au fur et à mesure: 68%, puis 70% et 77% contre Tsonga…Son pourcentage le plus faible sur ces sept match est 61% (contre Mahut), puis le premier tour de Wimby..Il sert la plupart du temps entre 70 et 75% de premières, parfois jusqu’à 79%..

    Bref, sauf s’il est dans un mauvais jour, cela ne va pas être facile pour Fernando Verdasco…Après, cela pourrait être Federer qui ne l’a rencontré qu’une fois sur herbe à Wimby en 2003…

    • Guillaume 28 juin 2009 at 19:49

      Ivo n’est jamais un cadeau quand il sert bien, et surtout quand il ne se laisse pas rattraper par la pression en fin de sets.

      Plus qu’Ivo, ce qui m’effraie c’est que, quelque part dans une académie quelconque, sur un court anonyme, un ado de 15-16 ans, déjà presque haut de 2m alors que sa croissance n’est pas finie, s’entraîne peut-être en ce moment à claquer des services aussi efficaces que ceux de Karlovic. Sauf que lui saurait aussi frapper un coup droit et un revers. Pas un crack à l’échange, juste un joueur correct, capable de mettre de temps à l’autre la pression sur le service adverse. Rien que ça, ça me fait flipper d’avance.

      • Franck-V 28 juin 2009 at 20:16

        Verdasco-Karlovic sur le court n°1 après le match de V.Williams-Ivanovic.

        Ce que tu dis, Guillaume, c’est bien la preuve que , plus que les surfaces à trafiquer pour les ralentir à tout prix, faudrait revoir le matériel et la taille des cadres . Eternel débat..

        La TB de RG n’a pas empêché Karlo de battre son record de 55 aces, la lenteur du gazon se constate à l’échange et au rebond.. pas à l’efficacité des bombardiers au service…

        Faut pas non plus que ça condamne cet aspect du jeu, Tanner avec son cadre bois faisait plier Borg, ou autre Brian Teacher, Vic Amaya.

        Le service reste tout de même un coup du tennis..

      • Guillaume 28 juin 2009 at 21:01

        La taille des cadres, oui, et surtout les cordages. Sans revenir aux raquettes en bois (comme le souhaiterait un McEnroe), il faudrait quand même réglementer les matériaux qui les composent : aujourd’hui, quand je vois jouer certains lifteurs 2.0 (je ne vise personne), j’ai l’impression qu’il faut vraiment ne jamais avoir touché une raquette de sa vie pour réussir à faire sortir la balle du court.

        • Antoine 28 juin 2009 at 22:55

          Je pense qu’il suffit de réguler une seule chose: la surface des tamis; pour le reste on peut faire ce que l’on veut..

          Pour la valeur limite, il y a deux solutions: soit revenir en arrière et abaisser la surface autorisée par rapport aux usages actuels (en gros de 90 à 120 ou 130? dcm2), soit prendre le modèle ayant la surface la plus forte, histoire que cela n’augmente plus à l’avenir, ce qui est évidemment plus facile et déjà quelque chose….

  11. fieldog38 28 juin 2009 at 21:23

    Finalement moi ce qui me frappe après cette 1ère semaine, c’est la réussite des joueurs « génération Federer » et donc de cause à effet les contre-performances « de la nouvelle génération ».
    En effet Hewitt, Stepanek, Roddick, Federer, Ferrero, Haas se retrouvent en 1/8ème.
    Déception en ce qui concerne Del potro, Tsonga, Cilic,…
    En tout cas ça plombe un peu la théorie soutenue par les détracteurs de Federer selon laquelle le suisse a dominé le tennis autant d’années car ne jouant que contre des billes…Finalement pas si manche les « vieux »

    • Guillaume 28 juin 2009 at 21:45

      C’est même un effet général que l’on constate depuis le début de l’année : avec Roddick toujours régulier au top (et qui a même fait la meilleure saison de terre battue de sa carrière), avec Davydenko qui revient de blessure et se remet à niveau sans difficulté apparente, avec Ljubicic qui s’offre un bel automne de carrière à coup de 1/4 de finales en TMS, avec Hewitt, Haas ou Ferrero portés disparus pour bobos physiques (ou moraux pour l’Esp) qui réapprennent à gagner des tournois et aller loin dans les GC…

      A l’opposé, cette génération 86-87 que l’on nous vendait comme la plus forte jamais vue dans l’histoire du tennis semble un peu faire « pschitt » : aucun reproche à Nadal bien sûr, ni à Djoko et Murray. Mais derrière ? Où sont les Gasquet, Berdych, Almagro, Monfils et autres Wawrinka qu’on nous annonçait comme les cracks à venir ? Ils stagnent (Stan, Berdych, Monfils), voire regressent (Gasquet, Almagro).

      Del Potro, Cilic, Gulbis, tous trois à peine plus de 20 ans, ce n’est déja plus la même génération. Ces gars-là sont la dernière vague en date, celle qui pousse et pour qui les 86-87, qui ont été si précoces ne l’oublions pas, sont déjà des ‘vieux’.

      Ainsi va le renouvellement des générations, de plus en plus rapide me semble t-il.

    • karim 28 juin 2009 at 22:57

      La génaration Nadal est loin d’être à considérer encore comme la génération montante. En fait ils sont tous en milieu de carrière au top. Que ce soit Nadal, Djoko ou Murray (pour ne citer que ceux qui ont le mieux réussi)ils sont au sommet je pense et vraiment à 100% de leur potentiel. C’est pour ça que je me dis que leur précocité finalement n’a pas payé à cause évidemment du duo Fed/Nadal qui a tout consommé. Un Murray qui n’a pas encore ouvert son compteur en GC est quand-même plus un gars de 19 ans qui serait un vainqueur sensationnel. Là il serait NORMAL qu’il s’impose ou que Djoko en fasse autant. Dans deux ou trois ans ils seront sérieusement mis en difficulté par des JMDP ou encore des Dimitrov. ALors c’est maintenant qu’il faut moissonner, si moisson il doit y avoir.

      Gasquet, Berdych, Baghdatis etc eux sont passés à côté. Ils ne seront pas top players et ne le seront probablement jamais (top 3-4).

      A part Dimitrov qu’on a un peu vu cette année, parmi vous qui sait ce qui se prépare? y a-t-il quelqu’un d’autre dans le pipe? j’avoue que je ne suis pas du tout les juniors, et je n’ai rien entendu comme danger potentiel chez les pros.

      • Antoine 28 juin 2009 at 23:22

        Pour Nadal, cela parait justifié mais Djoko et Murray n’ont pas de raison d’être à leur top aujourd’hui; ils sont encore jeunes et ont une marge de progression importante, potentiellement…on verra ce qu’ils en feront..

        Sur les jeunes, il y a comme toujours des trucs dans le pipe comme tu dis mais on ne sait qu’ils franchissent un échelon que quand cela arrive, c’est à dire assez rarement. A part Dimitrov, aucun jeune n’a fait parler de lui plus que 24h; en tout cas je n’en ai pas entendu parler..Mais Dimitrov, il me plait bien et cela m’aurait plu de le voir au deuxième tour contre Roddick, de le battre, cela aurait été encore mieux ! Il s’est blessé au premier tour..Je sera intéressant de voir ce qu’il vaut sur dur et à l’US Open…Le type va exploser d’un coup mais on ne sait pas quand…Je pense que cela ne va pas trop tarder en dépit des propos de son entraîneur Lundgen qui calme le truc en disant qu’il ne faut pas être pressé tout en disant qu’il est plus fort que Federer au même âge…Il est vrai que le Suisse n’a pas été particulièrement précoce..C’est évident que le type est beaucoup plus doué que les autres mais ce n’est pas une garantie bien sûr..Vu son âge et son style de jeu, assez marqué, il ne faut pas chercher très loin non plus pour savoir quel est son modèle…Aujourd’hui, c’est un » baby Federer » comme disaient les américains à propos de Gasquet…

      • Franck-V 28 juin 2009 at 23:34

        Oui, le retard supposé à l’allumage de Fed n’en est plus un, c’est la précocité (et la confirmation) de Nadal qui a donné cette illusion et la comparaison au même âge, depuis les 19 ans de l’Espagnol et son premier titre en GC…à RG 2005, à ce moment-là, Fed n’avait « que » 4 titres en GC..

        Murray et Djokovic ont 22 ans depuis Mai et Murray est déjà en retard par rapport au « vieux », il n’est déjà plus dans les temps de Connors…mais encore largement dans ceux dans ceux de Lendl.. Pour ceux d’Agassi, il faut qu’il en remporte un cette année.

        Fed avait remporté son 1er Wimbledon à 21 ans et allait enquiller 3 autres titres jusqu’à l’US 04, soit 1 mois après ses 23 ans.

        Tout cela n’avait déjà pas beaucoup d’importance auparavant mais c’était souvent cité pour des comparaisons ..hasardeuses, c’est à partir de maintenant que ces choses vont devenir ….encore plus relatives…

        Antoine, il n’y a rien a reprocher à la génération Nadal, Djokovic, Murray … ni à celle Federer, Ferrero, Roddick, Hewitt qui du reste..ont TOUS été n°1 mondiaux à un moment donné, donc je ne vois pas trop ce que ça démontre que les premiers cités soient 1 , 3 et 4…

  12. Antoine 28 juin 2009 at 23:01

    Je ne comprends pas bien ce que tu reproches à cette génération puisqu’elle compte parmi les siens les n°1, 3, 4 et que les autres cités sont assez bien classés aussi…pas si mal pour une « génération », enfin une période de deux ans. Si on les compare aux joueurs nés deux ans avant ou deux ans après, pas sûr qu’ils s’en trient si mal..

  13. Guillaume 29 juin 2009 at 08:04

    Je ne ‘reproche’ rien à cette génération. Je relève juste qu’on nous bassinait jusqu’à il y a peu avec cet ensemble de joueurs nés en 86-87, qui étaient censés tout casser sur leur passage.

    Les débuts des uns les autres avaient été excellents (Berdych, Gasquet, Baggy que j’avais oublié dans mon premier post), avant que la plupart d’entre eux marquent le pas.

    A l’arrivée, l’on a une génération pas plus exceptionnelle qu’une autre : un super-champion (Nadal), deux grands joueurs (Djoko et Murray) et des joueurs moyens (Stan, Berdych, Gasquet, Baggy, Almagro…). Un profil finalement assez courant si l’on se réfère au passé.

    Et, pendant ce temps, la vieille garde continue de faire de la résistance.

    • fieldog38 29 juin 2009 at 09:33

      Oui et pour la génération « Federer » : on a un super champion (Fed), plusieurs grands joueurs (Safin, Hewitt, Roddick, Ferrero, (Nalbandian),Kuerten…) et des déceptions (Haas, Nalbandian,Blake, Youzhny…). Finalemnt rien de bien nouveau, si ce n’est une plus grande quantité de joueur de la génération précédente ayant au minimum fait finale de GC. Le duo Fed/Nadal a donc éteint une génération complète hormi Murray et Djoko. Et ça c’est un peu différent de l’aire Sampras/Agassi ou de nombreux joueurs ont quand même pu ouvrir leur palmarès en GC…

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