Tennis Race World Championships : la situation après le Super Grand Prix de Londres

By  | 10 juillet 2009 | Filed under: Tennis Race

La seule épreuve du calendrier courue sur gazon a vu le triomphe attendu mais ô combien difficile de Federer. Dressons le bilan de la Tennis Race, avant les Grands prix nord-américains disputés sur asphalte.

Le Super Grand Prix de Londres a confirmé la tendance entrevue sur les deux derniers grands prix, pourtant courus sur terre (à Madrid puis à Paris) : le retour aux affaires du quadruple champion du monde 2004-2007, en l’absence du tenant du titre Nadal (forfait de dernière minute).

Mais, Oh My Goodness ! Que ce fut difficile pour Federer, qui a réussi seulement dans la toute dernière ligne droite à dépasser l’américain Roddick, jusque là indéboulonnable leader de la course. Le pauvre Andy échoue pour la troisième fois sur la deuxième marche du podium du circuit de Wimbledon, le plus prestigieux de la Tennis Race, après 2004 et 2005 où il avait déjà terminé derrière le suisse. Autorisons-nous un petit cocorico en signalant que l’américain est le seul cogneur membre du top 10 à faire partie d’une écurie 100% française (il est au manche d’une Babolat, comme Nadal, mais il fait confiance au constructeur français aussi pour ses pneumatiques (Babolat Propulse), et pousse d’ailleurs la francophilie jusqu’à s’habiller en Lacoste).

Comme en Formule 1 à Silverstone, où la Buttonmania s’était abattue sur le circuit, à peine concurrencée par une plus légère Hamiltonmania, le public et les médias britanniques ont fait preuve d’un chauvinisme « limite », en cédant à une Murraymania quasi-hystérique. Mais comme en Formule 1 (merci Sebastian Vettel), l’enthousiasme a été douché, leur chouchou ne finissant que quatrième d’une course qui, aux dires de la presse britannique, semblait pourtant lui être promise.

Le Super Grand Prix de Londres est finalement à la Tennis Race ce que Monaco est à la Formule 1 : celui où des outsiders peuvent jouer les premiers rôles, la qualité du pilotage étant plus importante que la puissance du matériel. C’est ainsi que l’on a vu d’illustres revenants prendre des accessits inattendus, ainsi Tommy Haas qui complète le podium, mais aussi Hewitt et Ferrero qui rentrent dans les points d’un Super GP pour la première fois depuis des lustres, après avoir laissé sur place des jeunes loups (respectivement Djokovic, Del Potro et Simon) bien mieux classés qu’eux mais qui n’ont, semble-t-il, pas encore bien saisi toutes les subtilités de la conduite sur gazon.

Federer prend le large au classement de la Tennis Race, avec désormais 21 points d’avance sur Nadal. Celui-ci semble subir la même déconvenue que Sébastien Loeb en WRC : après un début d’année canon et ultra-dominateur, se retrouver subitement en situation inattendue de challenger.

Murray quant à lui se console en remontant à la troisième place ; tandis que Roddick fait un bond de la 7ème à la 4ème place, ex-aequo avec Del Potro et Djokovic.

Classement de la Tennis Race après 8 grands prix

Classement de la Tennis Race après 8 grands prix

Le suisse ayant annoncé qu’il ne participerait pas aux deux prochains grands prix (Montréal et Cincinnati) pour cause de congé paternité, Nadal a l’occasion de marquer des points précieux, si du moins il est en mesure de faire son retour début août au Canada comme il l’a annoncé. Quoiqu’il en soit, les deux rivaux ne se retrouveront pas avant le Super Grand Prix de New York, fin août. Et la fin de saison, celle des grands prix indoor, risque pour une fois d’être décisive pour l’attribution du titre.

Rappelons que 14 grands prix sont disputés cette année, dont 4 «super grands prix» (Melbourne, Paris-outdoor, Londres-outdoor et New-York) qui apportent deux fois plus de points qu’un GP classique, et un «masters GP» indoor qui clôture l’année (réservé aux huit meilleurs cogneurs de la saison, ce dernier rapporte 50% de points en plus qu’un GP classique ; il sera disputé cette année à Londres).

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Sous d'autres cieux et en d'autres temps, je fus connu sous le sobriquet de "Colin Maillard et Tartempion".

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142 Responses to Tennis Race World Championships : la situation après le Super Grand Prix de Londres

  1. Jean 10 juillet 2009 at 12:26

    Je déteste tellement les sports mécaniques que je n’ai rien tamponné au texte. Pas grave, les deux premières lignes nous renseignent sur ce qu’il faut savoir : une première partie de saison entièrement dominée par Nadal et une seconde par Federer (paraoxal mais presque), les autres ne connaissant des modèles espagnols et suisses que l’arrière et se partageant les miettes. On va dire que rien n’est joué et que la tournée américaine devrait permettre une belle lutte entre les poursuivants, et entre les leaders pour une place de n°1 mondial en fin d’année (avec même peut-être éventuellement, soyons fous, un tournoi de Bercy intéressant).

    Par contre, Missié, Missié, j’ai une question : pourquoi certains demi-finalistes de GC récoltent-ils 12 points (Del Potro RG, Verdasco OA, Haas W) et d’autres seulement 10 (Murray W, Roddick AO, Gonzalès RG) ? J’ai pas tout suivi ? Y’a une prime ?

    • colin 10 juillet 2009 at 12:38

      Ben, comme il s’agit d’une « course », dotée des mêmes barèmes de points qu’en F1 et en WRC, on considère que le demi-finaliste qui a perdu contre le futur vainqueur est le 3ème arrivé, alors que l’autre demi-finaliste, qui a perdu contre le finaliste, est en quelque sorte « plus loin du vainqueur », donc classé 4ème.

      Idem pour les quarts de finalistes, d’où le bon score à Wimbledon de Ivo « Ace Man » Karlovic.

      • Antoine 10 juillet 2009 at 13:27

        L’écurie Suisse rafle 50 points en trois grands prix: très impressionnant et plus de 20 points d’avance sur l’Espagnol désormais. Ce dernier aura du mal a rattraper son retard avant le GP indoor de Londres…

    • Jean 10 juillet 2009 at 15:21

      Ah oui, merci, tu l’avais déjà précisé je crois, mais j’étais à la buvette.

  2. Elmar 10 juillet 2009 at 13:31

    Le tableau est très lisible et accessible au « grand public » (plus que le classement ATP souvent considéré comme obscur – qualificatif que je n’ai jamais compris). On constate que la prime au vainqueur vis-à-vis de son dauphin est largement inférieur ici que dans le barème de l’ATP.

    Il permet par ailleurs de dégager assez clairement (et d’un coup d’oeil, ce qui n’est pas rien) les états de forme, la régularité et les coups d’éclat des joueurs. On voit, par exemple, que Djokovic est le seul joueur, avec Federer, à n’avoir pas marqué de points à une seule course. Le serbe est donc très régulier dans la performance, mais il a peu de coups d’éclat depuis le début de l’année. Derrière le top 2, il y a 4 joueurs qui sont très très proches les uns des autres. Et l’écart avec le 8ème est déjà fort conséquent. La route pour le masters GP « indoor » est plus que bien embarquée pour les 6 premiers du classement.

    Sinon, Federer n’est pas encore déclaré forfait pour les 2 prochains GP. A mon avis, il participera au moins à l’un des deux pour tester le moteur avec le super GP de NY.

    • colin 10 juillet 2009 at 13:55

      Exact, je suis allé un peu vite en besogne, pour l’instant seul le GP du Canada semble exclu dans le programme du suisse…

    • colin 10 juillet 2009 at 13:57

      Au fait quelqu’un sait comment accéder au classement « Race ATP »? Avant, lequipe.fr le mettait à jour mais désormais on ne le trouve plus…

      • Elmar 10 juillet 2009 at 14:08

        On peut encore trouver le classement pré-Wimbledon sur un ou deux sites. Mais pas après.

  3. Kristian 10 juillet 2009 at 13:33

    Ah oui, mais attention. L’ecurie espagnole nous a promis un nouveau moteur au mois d’Aout qui pourrait faire tres mal. Eventuellement en rodage, sur un test drive en Allemagne en juillet. Ce changement de moteur en plein ete (une premiere!) pourrait nous offrir des performances inedites sur les circuit aspahltes nord americains.

    • colin 10 juillet 2009 at 13:54

      Tu disposes d’informations exclusives Kristian! Moi tout ce que je savais c’était que Nadal devait faire réparer ses deux triangles de suspension, qui l’avaient lâché juste avant le départ de la course à Wimbledon ;-)

  4. MarieJo 10 juillet 2009 at 15:06

    sur le site de la master cup y’en a un bout mais la race complète, vais chercher +
    http://www.barclaysatpworldtourfinal.com ou BAWTF !

  5. MarieJo 10 juillet 2009 at 15:23

    en fait l’apt race a été éliminée, on se base sur les résultats de fin d’année,décision du nouveau boss de l’atp.
    donc on arrive à retrouver des sites qui continuent d’actualiser mais pas celui d’ l’apt… j’en ai trouvé un qui place toujours nadal en tête malgré le doublé de fed, c’est dire si l’espagnol avait de la marge !
    http://www.sports.fr/tennis aller sur la page classement, on retrouve une race de fin wimb…

    • Elmar 10 juillet 2009 at 15:33

      Le classement proposé sur ce site est faux. Je pense qu’il date d’avant Wimbledon.

      Federer a gagné 2 GC + 1 finale = 5200 points + Madrid = 6200. C’est déjà plus qu’annoncé sur ce site-là.

      Je crois que de moins en moins de site vont actualiser ce classement (puisque ca fait quand même 6 mois qu’on a annoncé la suppression de la Race!).

  6. MarieJo 10 juillet 2009 at 15:40

    je me disais aussi, que fed en 2 ça paraissait quand même bizarre

  7. colin 10 juillet 2009 at 16:30

    Bon, je suis parti de celui de http://www.sports.fr/tennis et je l’ai mis à jour avec les résultats de Wimb. Ce qui donne:

    1 Federer Roger 7460
    2 Nadal Rafael 6885
    3 Murray Andy 4500
    4 Djokovic Novak 4050
    5 Roddick Andy 3560
    6 Del Potro Juan Martin 2625
    7 Verdasco Fernando 2220
    8 Gonzalez Fernando 1915
    9 Soderling Robin 1805
    10 Robredo Tommy 1670
    11 Tsonga Jo-Wilfried 1500
    12 Stepanek Radek 1460
    13 Haas Tommy 1455
    14 Ferrer David 1420
    15 Simon Gilles 1315
    16 Cilic Marin 1310
    17 Monfils Gaël 1240
    18 Wawrinka Stanislas 1165
    19 Davydenko Nikolay 1065
    20 Hewitt Lleyton 1050
    21 Almagro Nicolas 945
    22 Ferrero Juan Carlos 930
    23 Berdych Tomas 870
    23 Kohlschreiber Philipp 805
    25 Monaco Juan 780
    26 Andreev Igor 760
    27 Fish Mardy 745
    28 Karlovic Ivo 740
    29 Troicki Viktor 725
    30 Blake James 690

    • Elmar 12 juillet 2009 at 10:00

      Très intéressant.

      C’est encore très serré pour le binôme de tête. Mais en 2007, à la même époque, Nadal était largement devant…
      A priori, ce n’est pas encore cette année qu’un troisième homme viendra se mêler à la lutte pour la place de numéro 1.

      2000 points en jeu au mois d’août, puis 2000 autres points à l’US Open. Celui qui virera en tête après l’US Open aura toutes les chances de terminer l’année à la première place. Finalement, je ne suis pas du tout sûr que Roger fera l’impasse sur Montréal. Affaire à suivre.

  8. karim 10 juillet 2009 at 16:44

    Pour ce qui est du changement de moteur de Nadal évoqué par Kristian, je ne sais pas si ça va produire les résultats escomptés, du moins à court terme. Après sa violente rupture de suspension je pense qu’il y aura un peu d’appréhension et qu’il ne pourra pas conduire libéré à 100%, par crainte d’une autre rupture. Les éléments de remplacement sont des copies chinoises et comme ils maîtrisent encore mal la technique du carbone-kevlar, la fiabilité pourrait ne pas être totale. Et sachant ça, je doute qu’il tire totalement sur la mécanique. Dans le même temps c’est un fonceur, pas vraiment un épicier.

    Roddick semble avoir troqué son essieu arrière rigide type De Dion pour un multibras en alu, et passe désormais nettement mieux au sol la cavalerie de son toujours rustique bloc V10 issu de la Dodge Viper (8.3L de cylindrée pour mémoire).

    La pourpre diva italienne de Fed est retournée à Maranello pour une révision d’un mois. Les orfèvres de l’officine au cavalino vont se pencher sur ses douze cylindres et désosser toute la mécanique après ce run fantastique. Quelques galops privés sur le tracé de Fiorano en guise d’échauffement et ensuite transport en vol privé jusque dans l’Ohio pour préparer l’US open.

    Djokovic c’était un peu du chiqué. Une voiture d’occase apparemment rutilante mais dont les retouches n’ont été que cosmétiques. Après les grands prix préparatoires de la TB, les défauts de fabrication non encore réparés ont refait surface. Quand ses turbines lui soufflent dans les cylindres à 4.0 bars de pression, son V6 biturbo fait illusion malgré ses 2.5L de cylindrée, mais avec son petit réservoir et sa consommation de camion, il ne peut tenir la cadence des ténors.

    Quant à la belle anglaise de Murray, malgré tous ses raffinements et sa finition imbattable, elle reste perfectible dans les derniers tours où elle rechigne à être brusquée. Sa conduite chaloupée n’est pas compatible avec les bagarres en peloton.

    Personne ne parle de la 2CV de Gilles Simon, rachetée aux ayant-droits de Louis de Funès. C’est vrai que noyée dans la meute des V10 elle se fait plus discrète cette année.

    • MarieJo 10 juillet 2009 at 17:03

      quand même la deudeuch l’a emené loin le petit simon dans ce dernier GP ! on a des idée préconçues sur certains modèles: pfff !

      ps pour ceux qui se posent la question de savoir si nadal va jouer des circuits sattellites (aka hambourg ou autre) rien ne filtre la presse tente la rumeur pour voir si ! pour l’instant, c’est retour à montréal, et fed a confirmé sa participation aussi, donc on peut esperer voir le suisse garder son avance.

    • colin 10 juillet 2009 at 17:44

      D’après Jean, qui semble bien informé, Gilles Simon ne courrait pas en 2CV mais en Motobécane 103! à vérifier…

  9. MarieJo 10 juillet 2009 at 18:26

    surprise du jour : israel mène 2-0 face aux russes avec harel levy et dudi sela qui passen devant andreev et youznhy!!!
    bon, ivo revient dans son match contre balke sur terre indoor… et les espagnols souffrent pour passer les allemands sur terre ! chercher l’erreur !

  10. MarieJo 10 juillet 2009 at 20:00

    match historique pour karlo qui remporte non seulement son match en 5 sets, mais en remontant 2 set zero ! pour une foi le match était regardable car blake a bien renvoyé le croate, le gars a quand même balancé 47 aces, presque 10 par set, pas mal pour un match de terre.
    il a fait des aroties et des volées que même fed aurait pas craché dessus !

    je sais pas pourquoi mais la coupe davis fait pas recette aujourd’hui ! lol

  11. karim 10 juillet 2009 at 22:11

    J’ai vu deux échanges de Robredo vs Koli quand j’étais à la salle de sport tantôt. Le revers de l’allemand est une des pépites du circuit, l’amplitude du geste donne le frisson. Robredo a fait une volée toute pourrie qui m’a arraché un rire gras. Pourtant il n’est pas manchot en double non je crois?

  12. Kristian 10 juillet 2009 at 22:14

    Pendant ce temps la, L’ecurie Ligier, et ses deux pilotes de Supercinq (Santoro et Mahut) brille sur le circuit verdoyant de karting de Newport. Dommage que la reglementation impose que l’ecurie ne garde qu’un seul des pilotes pour les boucles decisives du week end..

  13. benoit 11 juillet 2009 at 09:56

    Je vois bien Murray à nouveau truster les Master Series nord américains. Nadal et Fed ne seront pas au sommet de leur forme. Attention à Roddick et Del Potro qui seront de vrais épouvantails dans le tableau.

    Sinon belle perf de Fabrice à Newport qui gagne 2 matchs la même journée ! Le voilà en demi finale et je le vois bien rendre chèvre Querrey !

    J’ai pas trop suivi la coupe Davis, seulement vu que les Américains sont en galère avec un Karlo, qui, sur terre battue, gagne son premier match en 5 sets, en ayant concédé les 2ères manches !

  14. Jérôme 11 juillet 2009 at 10:09

    Original et amusant l’article de Colin. Et on peut se féliciter que le tennis ne soit pas pollué par un duo de dirigeants façon Mosely/Ecclestone.

  15. benja 11 juillet 2009 at 10:53

    Très clair, ca tableau prouve encore mieux la domination de Federer et de Nadal. Hormis l’accident Miami, tous les grands tournois sont réservés à 2 hommes comme depuis 6 ans (hormis un Ausopen mononuécléausé et 3,4 Masters séries ou les 2 étaient absents ou blessés)

    On voit bien Nadal qui gagne tout jusque Madrid et Fed qui prend le relai dès que Nadal se blesse.

    Le seul réel changement à Wimbledon, c’est la difficulté avec laquelle Fed a gagné en finale. Les finale en 5 sets depuis 6 ans étaient réservées aux 2 cadors!

    L’autre point qui change la donne, c’est la blessure de Nadal. Va t-il revenir frais en 2° partie de saisosn (ce qui serait une première) où va-t-il peiner à retrouver son niveau sur une surface où il moins dominateur qu’ailleurs??

    plus qu’un petit mois de patience.

  16. franckie 11 juillet 2009 at 11:18

    ouais KARIM,si t’avais vu son somptueux match face à roddick à l’oz 2008,t’aurais été tout ébailli,avec l’énorme bagatelle de 27 revers gagnants,oh my god!

  17. Guillaume 11 juillet 2009 at 11:59

    Moi, ce qui me frappe surtout, c’est le mouchoir de poche existant entre Murray, Djoko, DelPo et Roddick. Finalement, on se rend compte que la position de « 3e homme » de Murray est bien fragile. Malgré un moteur cahotant, le Serbe est toujours là. Malgré son inexpérience (par rapport aux autres), l’Argentin idem. Sans oublier la vieille Oldsmobile US qui, bien qu’ayant connu bien des batailles, est toujours là.

    Ah si, aussi : même si on est bien loin de l’ère Schumacher, les pilotes allemands font mieux que se défendre : avec Haas, Beck et Zverev, ils sont présents en nombre.

    • colin 11 juillet 2009 at 14:36

      Oui, et bizarre d’ailleurs que Kohlschreiber n’ait pas encore fini le moindre GP dans les points.

      Il aurait mérité de le faire à Roland-Garros. Quand on voit qu’il bat Robredo en 3 sets secs en Coupe Davis en Espagne…

    • Guillaume 11 juillet 2009 at 15:37

      Tout comme je ne serais pas étonné si, d’ici la fin de l’année, Nicolas Kiefer nous faisait son gros coup annuel, celui qui lui permet saison après saison de garder un classement correct.

      • MarieJo 11 juillet 2009 at 15:58

        et ça travaille mollement pour avoir le temps de poster ici là !!!

      • Guillaume 11 juillet 2009 at 17:05

        c’est surtout que, pour une fois, ça avance bien !

        Il vient même de recevoir les félicitations du grand chef pour son article sur le plan social d’hier :)

  18. Guillaume 12 juillet 2009 at 08:58

    Rapidement : j’étais en train de penser à une autre stat qui fait qu’Andy Roddick n’a rien à faire parmi les One shot en GC.

    De tous ces gars titrés une seule fois en Majeur, il est le seul à avoir disputé un total de 5 finales du Grand Chelem, auxquelles on ajoutera 4 titres en TMS.

    Son dauphin parmi les tireurs à un coup est Michael Chang, 4 finales de GC mais 7 TMS. Goran complète le podium : 4 finales de GC, 2 TMS. Ferrero prend la médaille en chocolat : 3 finales de GC et 4 TMS.

    A noter les inclassables Muster, 1 seule finale au compteur – gagnée – mais pas moins de 7 TMS et 44 titres ATP, ainsi que l’énergumène Rios, riche de 5 TMS sans avoir gagné le moindre GC. Unique.

    PS : Franck, on compte toujours sur toi pour le top/flop de demain ?

  19. Marc 12 juillet 2009 at 15:09

    Ce mode de classement se révèle à la fois juste (et bien plus révélateur que le classement ATP) et instructif…et c’est vrai que Murray, Djoko, Roddick et Delpo sont dans un mouchoir de poche derrière les 2 leaders.

    Il y a un vrai trou derrière, je trouve que Verdasco ne confirme pas complètement (il est en train de se faire taper par Kohli, 2 sets/0), et après Verdasco, c’est le grand trou : Simon est une joke, Tsonga manque de régularité, Monfils est toujours blessé.
    Si Soderling et Haas confirment, il y a 2 bonnes places à prendre ds le Top 10. Dans le Top 15, je pense qu’on ne devrait pas tarder avoir arriver Kohlschreiber et Wawrinka, qui rejoindraient un Gonzo assez régulier.

    Par charité, je ne parlerai pas trop des Top 20 surfaits, type Karlovic, Robredo et Berdych (toujours par un 1/4 de finale GC pour ce dernier).

    En revanche, les Cilic, Davydenko et Nalbandian (quand ces derniers ne seront plus blessés) ont largement les moyens de remplacer Simon et Monfils ds le Top 15.

    Le TOP 20 me semble réellement costaud, au contraire du Top 30 où pour moi, des gars comme Melzer, Troicki, Hanescu, voire Andreev n’ont pas grand chose à faire là. Santoro est à plus de 36 ans aux portes du Top 30, et Chardy (qui est doué) y est presque après quelques bons matchs gagnés. Hewitt est déjà quasiment revenu ds le top 30 après des mois d’absence.

    Les meilleurs trustent tellement les points ATP qu’avec un bilan équilibré victoires/défaites, on est quasiment dans le Top 30 ! D’où le peu de surprises dans les premiers tours de tournoi du GC, a fortiori avec 32 têtes de série. Les tournois commencent réellement lors de la 2è semaine.

    Je ne me souviens plus précisément si c’était très différent à l’époque des années 80, mais il me semble qu’à l’époque, il y avait des Rostagno, des Scanlon, des Denton, et autres attaquants fous, pas très réguliers, mais capables sur un tournoi, en servant le plomb et en rentrant leurs attaques, de faire très mal. Mais bon, c’était aussi l’époque des Arias, Krickstein et Skoff dans les Top 10…

    Il faudrait que je prenne le temps d’étudier les classements ATP pour challenger un peu la compétitivité des Top 20 au travers des âges… Une idée d’article, mais qui demande bcp de boulot.

  20. karim 12 juillet 2009 at 20:50

    Mine de rien Verdasco nouvelle formule a battu Murray en Australie. Et c’est tout. Depuis il n’a remporté AUCUN des défis qui se sont présentés face à lui. Certes il n’a pas annoncé qu’il visait le top 3 ou quoi (pas que je sache) mais franchement pour moi il est LA déception de l’année. Simon est juste retourné là où il doit être; mais Verdasco vraiment n’a rien concrétisé.

    Wawrinka et Kohlschreiber sont certainement deux des cinq ou six joueurs plus gratifiants à voir jouer, quand ça rentre. Avec un peu de réussite et de régularité ils sont autrement plus crédibles que des buses comme… Simon encore, décidément. En tout cas voilà deux très beaux joueurs que j’espère voir faire bientôt leur Gonzalès et intégrer le top 8 pendant un an ou un peu plus.

    Quand je revois les images de Fed à la « grande époque » je me rends compte de la marge qu’il avait. Je persiste à dire qu’il fait le doublé RG-W ou remporte USO l’an dernier avec la monnaie de son jeu de fond de court d’antan. Son coup droit était tout simplement irréel, n’ayons pas peur des mots. cette impression que ça peut partir n’importe quand et se poser au mm où il veut. c’était LE coup du circuit. Le voir en finale de W contre Roddick faire le métier, gagner aux points,  » comptablement » je prends, mais côté poilade et exclamation, on repassera. Des joueurs comme Wawrinka ou Kohly justement sont carrément plus attrayants à voir jouer quand ils rentrent leurs coups. Ces joueurs « de bras » sont jouissifs. Mais Fed a perdu ce côté je trouve. Malgré tout le respect que j’ai pour… ANTOINE!!!

  21. Alex 13 juillet 2009 at 00:44

    « Wawrinka et Kohlschreiber sont certainement deux des cinq ou six joueurs plus gratifiants à voir jouer, quand ça rentre  »

    Ou la magie des revers à une main.Ricky ??…La belle vie promise ?..

    Andy GM 2009 a évité la sortie de route prédite par beaucoup (dont moi) grâce à sa reprise par Bob Lutz Stefanki qui a recentré le V Dick sur quatre marques principales : – le coup droit Buick confort; -le service Cadillac de luxe; -le mental Chevrolet de sécurité; -le déplacement GMC tout terrain .

  22. Jérôme 13 juillet 2009 at 07:04

    Marc, je suis bien d’accord avec toi sur le fait que Roddick n’est vraiment pas à mettre dans la même catégorie que les autres finalistes malheureux en grand chelem. Je le mettrais même un cran au dessus d’Ivanisevic compte tenu qu’il est beaucoup plus solide mentalement que ne l’était Goran mais aussi parce que faire à plusieurs reprises finaliste à Wimbledon et à Flushing, soit les 2 tournois les plus prestigieux du GC, c’est vraiment impressionnant.

    Et en plus, je pense que compte tenu de la domination sans égale exercée par Federer sur les tournois du GC depuis 6 ans, il faut prendre en compte les défaites subies par Roddick contre Federer en GC avant le stade de la finale. Et là, on se rend compte que si on compte tous les duels entre Roddick et Federer en GC, les 2 joueurs s’y sont affrontés 9 fois et que Federer y a systématiquement barré la route de Roddick et que 8 fois sur 9 (seule exception = l’AO 2009), Federer a fini vainqueur du tournoi.

    Pour moi, tout particulièrement s’agissant de Roddick, ça illustre particulièrement la thèse selon laquelle Federer a empêché une génération de grands joueurs de se faire un palmarès plus prestigieux. Sans Federer, Roddick aurait pu avoir un palmarès à la Jim Courier.

    • Jérôme 13 juillet 2009 at 07:07

      Karom, Antoine, s’agissant de Federer, je trouve qu’il ne faut pas seulement se fier à son niveau de jeu en finale de Wimbledon. Dans tous les autres tours du tournoi, il a été impressionnant et nous a sorti ses coups droits magiques auquels tu faisais référence. Mais lors de la finale, ce n’est pas faire injure à Roddick que de rappeler que Fed était très visiblement crispé par l’enjeu (voire par la présence de Laver, Borg et Sampras).

      Ce n’est d’ailleurs pas sans rappeler ce qu’il s’est produit lors de la finale du dernier open d’Australie, perdue par Federer contre toute attente alors que Nadal n’était pourtant pas en pleine possession de ses moyens.

      • Jérôme 13 juillet 2009 at 07:08

        PS : je voulais dire : « Karim,Marc ». ;-)

    • karim 13 juillet 2009 at 09:59

      Je n’ai vu que la finale sur ce tournoi de Wimbledon en ce qui concerne Fed. Mais mon opinion sur son recul en matière de fulgurance se base sur beaucoup plus que ce simple Wimbledon. Mais comme souligné par certains, il joue désormais différent, comme Agassi ou Sampras au même tournant de leurs carrières. On compense autrement, c’est l’intelligence de ces joueurs là. Il a en tout cas sérieusement préparé cette ligne droite après sa mauvaise tournée sur ciment américain en début d’année et son meilleur atout était sans conteste son physique (endurance, déplacement, défense), assoicé à son mental très zen. D’ailleurs son service redevenu arme fatale après avoir servi en mode WTA pendant longtemps ne s’explique pas que par la fin de ses problèmes de dos. Au niveau de la poussée des jambes, entre le début de l’année et ce W ça n’a rien à voir.

      Fed s’est mué en petit épicier comptable, même s’il se fait plaisir de temps en temps sur quelques matches (contre des adversaires qui ne le menacent pas). Je me souviens d’Agassi encaissant régulièrement le double de points gagnants que ce qu’il mettait lui-même face à des joueurs brillants, mais sortant toujours vainqueur. Un épicier.

  23. Jean 13 juillet 2009 at 11:22

    C’était en tout cas flagrant sur cette finale qui bien qu’historique au niveau du score ne me laissera que très peu de souvenirs. Federer semblait certain de sa plus grande régularité sur le long terme, il n’y a de toute façon quasiment pas eu d’échanges. C’est d’autant plus frustrant que c’est à Wim et qu’on y attend du spectacle, le jeu sur gazon est devenu presque plus sécuritaire que le jeu sur terre.

    Federer ne touche plus vraiment au cœur, il faut faire appel à la raison pour admirer sa faculté d’adaptation, sa volonté, sa constance physique… Il est aujourd’hui beaucoup moins dans le terrain et son évolution reste étonnante au regard de celle de ses prédécesseurs, enfin bon, on peut la considérer comme gagnante.

    Il semble dans une optique d’adaptabilité totale, écoutant visiblement beaucoup ses sensations, mais il est encore capable sous son approche rationnelle des exploits qui nous ont marqués : dans son match de l’AO contre Del Potro, il joue « à l’ancienne », sur la ligne, en prenant la balle très tôt et en distribuant avec une précision incroyable, et il fait plus de service-volée en deux sets de finale sur terre à Madrid que je ne l’en ai vu faire dans tout Wim. Au dernier USO, il s’était montré légèrement plus agressif qu’à l’accoutumé, en grande partie je pense à cause du vent. Mais dans cette optique d’adaptabilité, la façon dont il joue Nadal à W 08 et AO 09 reste mystérieuse, c’est vrai qu’avec 51% de premières…

    Mais on a comme tu le dis l’impression d’exception quand il lâche les chevaux, et si j’ai caressé le rêve d’un Federer complètement libéré après son objectif comptable atteint, je ne pense pas que cela se produise, il fait jouer son expérience tactique lors des deux derniers GC et conserve quelques records à battre qui devraient le motiver toujours dans cette optique rationnelle. C’est en cela que je regrette l’absence de Nadal et la non confirmation en GC de Murray et Djokovic (sans même parler des Gasquet ou Nalbandian), derrière, il est plus difficile de trouver un successeur potentiel que d’observer un accouplement Milans Noir en pleine nature.

    J’ai eu une sensation un peu désagréable en regardant ce Wim, celle de regretter éternellement les grands duels sur gazon (dont les Fed/Roddick ne font pas partie), de ne pas parvenir à adhérer à un spectacle qui se fera pourtant probablement regretter dans quelques années. Car il reste techniquement bien au dessus de tout le monde, on s’y est peut-être habitués. Mais c’est vrai que si il ne compense pas le faux rythme somnolent qu’il installe dans les parties par quelques coups de patte de génie, j’avoue me faire plutôt chier.

    Tiens, Karim, ça eut existé, remember the time comme disait My Keule : http://www.youtube.com/watch?v=88VJbv3X6-4

    @ Guillaume : as-tu eu les mails que je t’ai envoyé la semaine dernière sur ta boîte orange, je n’ai pas de nouvelles ?

    • Marc 13 juillet 2009 at 12:24

      Merci Jean pour le lien sur Youtube, ça c’était du tennis !

      Mais je pense qu’on est bien exigeant avec Fed, et quand tu regardes les stats (c’est pour Karim) de la finale de Wimbledon, on voit que Fed fait encore plus de points gagnants que Verdasco dans sa folle 1/2 contre Nadal à l’OA, donc je pense qu’avant de le considérer comme épicier, il y a de la marge !

      Ce qui est sûr, c’est qu’il a retourné comme un pied pendant cette finale, comparé à la façon dont il retourne d’habitude face à Roddick et quand on le voit retourner les bombes de Sampras. A moins que Roddick n’ait exceptionnellement bien servi en variant bcp + que d’habitude, dont les services au corps.

      Quand Fed gagne trop facilement, certains se font chier, quand il souffre, pareil… C’est sûr que lui comme nous aimerions qu’il joue toujours comme pendant sa période fin 2006 – OA 2007, ou comme pendant sa finale de l’US Open 2004, mais bon, il n’a plus le même âge ni les mêmes besons, je suis certain qu’il en a encore sous le pied quand il jouera des joueurs dont il sait qu’ils peuvent le battre, cf Nadal, Murray, Djoko. Remember la 1/2 contre Djoko à l’USO l’an passé, voire la finale contre Murray.

    • Guillaume 13 juillet 2009 at 13:43

      Oui oui, bien reçu. Mais je suis un peu sur les dents ces jours-ci et n’ai pas trop le temps pour répondre.

      Déjà qu’il y a fallu que je ponde en urgence un top-flop car Franck n’avait pas compris qu’on comptait sur lui !

      Sur ce, je vous laisse. C’est mon jour de repos et le gros avantage de bosser en bord de mer, c’est qu’on est à 2 mins chrono de la baignade !!!

    • Jean 13 juillet 2009 at 15:14

      Ok Guillaume, merci, j’avais bien compris que tu manquais de temps, c’est simplement que j’ai un problème avec la fiabilité des mails qui ne comportent pas d’accusé de réception et qui se perdent parfois dans l’espace virtuel.

      Marc, tu as raison, on ne peut s’empêcher de comparer les périodes. Je n’ai aucun grief à faire à Federer qui gère admirablement sa carrière, je crains simplement un peu que son adaptation reflète une évolution de fond vers un jeu de plus en plus sécurisé et de moins en moins orienté vers l’avant. Il est une évidence que le service-volée est décédé, mais même dans le positionnement en fond de court, on sent un recul notable et général ces derniers temps. Sans même parler d’un Nadal qui a progressé en puissance, Murray fait de l’attentisme un art de jeu, Djokovic semble croire que l’intérieur du terrain est miné et Del Potro n’est pas encore à la page V de son manuel. On verra, il ne s’agit plus bien sûr d’un attentisme à la Nyström, mais les plans de jeu sont quand même très stéréotypés, j’avoue ne pouvoir parfois m’empêcher d’imaginer jouer un Sampras, notamment contre Nadal (je crois avoir compris que Karim préparait un papier sur Fed et Sampras, peut-être l’occasion de développer). Roddick a progressé, mais je vois son craquage en volée comme un peu symbolique de cette évolution générale dont Federer était peut-être l’exception (était).

      Pour faire le lien avec ton article, on juge aujourd’hui un retourneur sur sa capacité à ne pas trop se manger d’ace (et à breaker bien sûr), mais retourner contre un type qui a suivi à la volée n’a rien à voir (le service lui-même n’a rien à voir). L’homogénéisation des surfaces n’oblige qu’à peu d’adaptation tactique, aujourd’hui, j’ai l’impression de voir moins de coups. Et puis comme tu le dis, c’est surtout les poursuivants qui me déçoivent un peu.

    • Jean 13 juillet 2009 at 15:25

      L’évolution du jeu et sa professionnalisation ont également probablement fait prendre conscience aux joueurs de l’importance de la préparation mentale, de la concentration et de ne pas se disperser, au-delà des règles de conduite. Et la zénitude, c’est bien mais c’est chiant quand même. Je dis ça parce que j’ai enfin revu, après 25 ans, la finale RG 84. La tension est énorme entre Lendl et Mac, qui se disperse beaucoup, l’arbitrage est pourrit, mais le spectacle est au final là. Un avis de vieux con, je l’admets volontier. En fait c’est pour ça que j’avais adoré le Söderling/Nadal de RG, pas par anti nadalisme, mais parce que Söderling fait un match digne du Leconte de CD 91, dans une ambiance à couper le souffle.

  24. Antoine 14 juillet 2009 at 16:11

    Il suffit que je m’absente trois jours pour que certains, Karim, en tête bien sûr, sombrent dans le révisionnisme outrancier pour expliquer que le Suisse joue désormais comme un bon épicier de Neufchatel ! Finalement, soit il perd et on trouve qu’il a été nul, soit il gagne et on trouve que la manière n’y était pas -ou plus..On devient décidement bien exigeant avec le Suisse: il ne suffit plus qu’il gagne, on voudrait en plus qu’il écrase tous ses adversaires à presque tous ses matchs comme à la belle époque.. A peine si l’on ne trouve pas déplacé qu’il gagne certains matchs en cinq sets. Pourtant, on a bien le droit de perdre deux sets en GC, non ?

    Sur le dernier Wimby, il a été globalement excellent. Il est arrivé en finale en ayant perdu un set contre Kohscrheiber, ce qui n’est pas un crime..Il n’a pas été capable de bien retourner le service de Roddick en finale contrairement à d’habitude mais qui a été capable de retourner correctement le service de Roddick durant ce Wimby au juste ?

    A Roland Garros, il a très bien joué également et était au top en finale. Personne n’a été capable de le battre en tout cas..

    Il est aujourd’hui en position de faire un nouveau petit chelem sur la saison, ce n’est quand même pas si mal, non ? Pas sûr évidemment, mais qu’y a t il de sûr en ce bas monde ? En tout cas, il a plus de chances d’y arriver qu’un autre…

    • Franck-V 14 juillet 2009 at 17:16

      Oui, si Fed perd, il est fini ou il pétoche.

      Si il gagne en 3 sets, trop facile comme d’hab, si c’est en 5 sets, il gère en épicier.

      Bref, la routine, de quoi encore bailler sur ce doublé RG-W tellement prévisible en début de saison… que dis-je, encore début mai..

      En plus, on voit chaque jour que Kohlschreiber, Haas, Karlovic, Söderling ou Roddick ne posent de problèmes à personne d’autre… et ça, c’est quand même un signe …

      De quoi confirmer un déclin qui est dans l’air du temps.

      Vivement qu’il prenne un coach, je dirais… :-)

  25. Antoine 15 juillet 2009 at 13:06

    Le seul problème sérieux de Federer, c’est Nadal. Cela la fiche quand même mal d’être mené 5-2 dans les finales de GC quand on prétend au statut de GOAT. Bien sûr là dedans, il y a les trois finales de RG mais hormis celles-ci, cela ne fait toujours que 2-2..C’est pour celà que j’aimerais bien que la finale de l’US Open les oppose à nouveau…

    • karim 15 juillet 2009 at 13:15

      C’est clair dans la recherche de ce statut de GOAT Nadal fait vraiment tâche dans le joli tableau de Fed. Le GOAT peut-il être régulièrement dominé par un autre joueur dans les grands RDV? Comment peut-on être le GOAT mais pas le plus fort? Les notions de quantitatif et qualitatif s’affrontent. Et je ne suis pas du tout d’accord avec ceux qui avancent l’argument que la majorité des rencontres ont eu lieu sur TB et que sur les autres surfaces le h2H devient de tant au lieu de tant. C’est un argument très pauvre, sauf si Fed court après le statut de GOAT des surfaces rapides. Ce qui n’est pas le cas. Il faut impérativement qu’il batte Nadal une fois ou deux en finale de GC sans plus encaisser de revers de son côté pour équilibrer un peu la balance. Autrement pour moi il restera le GOAT d’un point de vue comptable, mais dominé par son dauphin.

      • Antoine 15 juillet 2009 at 14:06

        Difficile en effet de prétendre être le GOAT quand on n’est même pas le meilleur joueur de sa génération et qu’un autre vous domine le plus souvent. C’est d’ailleurs le bémol que met maintenant en avant Sampras (Cf. son interview sur le site de Peter Bodo). Si Nadal devait continuer à le dominer un peu partout, Federer ne pourrait pas être considéré comme le GOAT; il serait juste provisoirement détenteur du plus grand nombre de GC gagnés.

        L’argument de la terre battue a cependant tout de même une certaine portée puisque la majorité de leurs rencontres ont eu lieu dessus et que Nadal est meilleur que lui sur terre battue. On pourrait soutenir que si Nadal avait été un peu meilleur et était parvenu en finale sur dur plus fréquemment, le H2H serait sans doute plus équilibré. Inversement, si Nadal n’était pas devenu bon sur herbe et sur dur, il n’aurait peut être jamais rencontré Federer ailleurs que sur terre et le H2H serait encore plus déséquilibré. La portée du H2H est donc limitée.

        A mes yeux, le H2H qui compte vraiment est celui des matches en GC, finale ou pas et là, Rafa mène 6-2, dont quatre rencontres à RG. Sur ces six défaites, il y en a une qui fait particulièrement désordre, c’est celle de l’OA 2009 que le Suisse aurait du gagner assez facilement puisque Nadal était fatigué et moins bon qu’en demie finale. Malheureusement pour lui, le Suisse n’a pas été capable de servir correctement ce jour là..

        J’espérais que Nadal puisse jouer normalement à Wimby et que le Suisse lui en flanque une bonne mais ce sera peut être partie remise à l’US Open, si du moins les deux parviennent en finale…

  26. Jérôme 15 juillet 2009 at 18:17

    C’est clair que ça serait le seul point de faiblesse du palmarès de Federer si son H2H face à Nadal restait aussi déséquilibré, voire s’aggravait.

    Cependant, le hasard ou le destin sont parfois moqueurs. Et effectivement, il me paraît assez probable que quand Federer et Nadal arrêteront les compteurs, le suisse continuera d’avoir 7 à 10 titres du grand chelem de plus que l’espagnol, 150 semaines de plus comme n°1 mondial que l’espagnol, 15 ou 20 tournois de plus à son palmarès que l’espagnol, mais n’aura remporté qu’une minorité de leurs face-à-face.

    Et pourtant, est-ce que cela pose problème à Rold Laver d’avoir été aussi régulièrement battu par Lew Hoad qui était pourtant un très grand joueur lui aussi ? Non. Peu de gens en déduisent que Laver n’a de ce fait pas été le plus grand de son époque, ce qui n’est pas incompatible avec le fait que Hoad (ou Rosewall) aient eux-mêmes été de très grands joueurs.

    Il y a également un critère fondamental à prendre en compte : celui de la différence d’âge. Et ça, ça joue. Je ne reviens pas sur le fait que rien moins que 11 des 20 duels entre Nadal et Federer ont eu lieu sur TB alors que les tournois sur terre battue représentent grosso modo 22% des tournois disputés par les joueurs dans une année. Ce n’est pas pour nier que Nadal a dès le début posé un problème à Federer, même sur dur.

    Pour autant, est-ce seulement Nadal qui pose problème ou bien sont-ce les gauchers ? Regardez les stats de Borg sur le site de l’ATP. Vous verrez que Borg, qui a le meilleur ratio victoires/défaites de l’histoire (de l’ordre de 87%) n’a un ratio victoires/défaites que de 60% dans ses matches contre des gauchers. Et dans les gauchers, il n’y a pas que Mac Enroe et Connors. Il y a aussi le problème des gauchers qui posent très souvent des problèmes difficiles à gérer aux droitiers.

    Enfin, pour prendre un autre exemple, Becker a remporté une très nette majorité de ses matches contre Lendl. Et pourtant, qui pense que Becker a été plus grand que Lendl ou même a été ne serait-ce que son égal ? Pas moi. Et pourtant, j’étais fan de Boris et j’avais bien du mal à encadrer Ivan que j’adorais voir perdre.

    Bref, le GOAT n’a pas besoin d’être le plus fort sur tous les critères pour être le GOAT. Certes, Federer a perdu la majorité de ses duels contre Nadal, avec le cas très particulier de la terre battue, mais Nadal n’a que trop peu donné l’occasion à Federer de le rencontrer quand il n’était pas au top (à l’exception effectivement notable de la finale de l’OA 2009).

    Depuis maintenant 5 ans, quand Federer ne gagne pas un tournoi du GC, il perd uniquement contre le vainqueur du tournoi du GC : Safin à l’OA 2005, Djokovic à l’OA 2008, et Nadal (RG 2005 à 2008, Wimb 2008 et OA 2009).

    Nadal, lui, quand il perd en GC, perd le plus souvent avant le stade de la finale qui est le seul niveau où il peut rencontrer Federer depuis l’été 2005. Quand Nadal est au top de son top, il pose effectivement de lourds problèmes à Federer. Quand il n’est pas au top, un autre se charge d’infliger à Nadal la défaite que Federer lui aurait infligé en finale.

    Je relativise, en outre, mon avant-dernière phrase dans la mesure où la période royale qu’a connue Nadal entre mai 2008 et février 2009 est bien courte pour être représentative. Il est tout à fait possible que cette période nous apparaisse avec le recul comme une période tout à fait exceptionnelle que Nadal n’arrivera plus à reproduire sur une telle durée.

  27. Alex 15 juillet 2009 at 18:45

    Lendl mène aux face-à-face totaux contre Becker 11-10,mais tu veux sûrement parler du 5-1 dans l’enceinte du grand-chelem.

  28. Antoine 15 juillet 2009 at 21:07

    Jean: sur Lendl vs Becker, Alex t’a répondu mais je fais un petit complément sur les autres points:

    Le fait que Hoad ait battu Laver davantage que ce dernier ne l’a fait ne pose pas un problème pour Laver dans la mesure ou ils ne sont pas de la même génération et que les victoires de Hoad sont intervenues alors que Laver était encore jeune, en tout cas pas à son top. Si Rosewall menait au H2H contre Laver, cela poserait davantage de problèmes mais ce n’est pas le cas.

    Il faut certes tenir compte de l’âge mais l’âge ne définit pas une génération: Federer et Nadal ont quatre ans de différence mais tennistiquement il n’y a que deux ans d’écarts au cours desquels Federer était déjà bon alors que Nadal ne l’était pas encore. Ils sont pour l’essentiel de la même génération, de même que Connors et Borg sont de la même génération même si Connors a quatre ans de plus: ils ont commencé à gagner tous les deux en même temps, en 74..Au demeurant, l’argument de l’âge devrait en bonne logique être à l’avantage de Federer, ce qui n’est pas le cas..

    Sinon, c’est vrai qu’il n’y a pas besoin d’être le meilleur sur chaque critère pour être le MdTlT (GOAT) car il n’y en a pas en ce cas et le rappel concernant les défaites de Borg contre les gauchers est très bien vu même si entre Connors, Mc Enroe et Tanner, on explique la moitié desdites défaites…

    En ce qui concerne Nadal, il faut convenir que sa période de domination a duré un an, commençant à Miami en 2008 pour finir à Rome en 2009, avec un décalage de qq mois au niveau du classement puisqu’il est calculé sur les douze derniers mois. Ce qu’il a fait durant cette période est énorme mais il me parait probable qu’il ne parviendra pas à récidiver sur une période aussi longue…

  29. Jérôme 15 juillet 2009 at 23:03

    Exact sur la précision, Alex. :-)

    En matière d’écart d’âge, il y avait à peu près la même différence d’âge entre Hoad et Laver (4 ans) qu’entre Laver et Newcombe (6 ans) ou encore entre Federer et Nadal (5 ans). Je ne crois pas qu’on puisse dire que Connors et Borg soient de la même génération. 4 ans d’écart en sport, ça compte.

    Il se trouve que parmi les grands :

    - certains sont arrivés au sommet précocement : Rosewall (19 ans), Borg (18 ans), Mac Enroe (20 ans), Wilander (18 ans), (Becker 18 ans) et Nadal (19 ans),

    - quand d’autres sont arrivés au top un chouia plus tard, ou pour être plus juste à un âge plus classique : Laver (22 ans), Newcombe (23 ans), Connors (22 ans), Sampras (22 ans, compte tenu de son passage à vide en 1991 et 1992), Federer (22 ans),

    Agassi (plus 24 que 22 ans) et Lendl (24/25 ans) étant des cas tout à fait atypiques.

    Ce qui fait que je ne considère pas que Connors et Borg appartiennent à la même génération, c’est que la plupart des grands joueurs de tennis qui n’ont connu que l’ère open (j’exclus donc les Laver et Rosewall), grosso modo depuis 1974, ont presque tous connu des difficultés à partir de 26/27 ans. 26/27 ans, c’est précisément l’âge auquel les champions, qu’ils aient ou non émergé précocement, connaissent une baisse de régime dont ils ne se remettent jamais complètement.

    A partir de 1979, dans sa 27ème année, Connors (né en septembre 1952) va baisser d’un cran alors que Borg atteint précisément son meilleur niveau et qu’émerge Mac Enroe puis peu après Lendl.

    Borg qui a émergé dès 18 ans est démotivé avant même d’avoir fêté son 25ème anniversaire.

    Mac Enroe baisse d’un cran à 26 ans.

    Wilander est fini à tout juste 24 ans.

    Edberg connaît sa dernière belle année à 26 ans (1992).

    A même pas 24 ans, Becker connaît une baisse, ou du moins n’arrive pas à suivre une progression de concurrence, dont il ne se remettra jamais complètement et ne connaîtra plus que des coups d’éclat.

    En 1998, année de ses 27 ans, Sampras baisse d’un ton et ne sera plus le dominateur qu’il avait été.

    Pareil pour Federer qui a marché sur l’eau pendant 4 ans et qui, à compter de 26/27 ans, baisse d’un cran et n’est plus LE maître du tennis mais l’un des cadors. Pour résumer mon idée, Nadal est arrivé à son top en 2008 précisément au moment où Federer avait déjà commencé à baisser d’un ton.

    Les seules exceptions, là encore, ce sont Agassi, et éventuellement Lendl (moins atypique qu’André).

    • Antoine 15 juillet 2009 at 23:17

      On n’est visiblement pas du même avis: l’âge des artères m’importe peu; un joueur commence vraiment sa carrière au top niveau le jour ou il gagne un GC..et la termine le jour ou il gagne son dernier GC….

    • karim 16 juillet 2009 at 00:00

      Pas totalement d’accord avec ça Antoine. Sampras gagne l’US en 90 à 19 ans mais ne devient un top régulier qu’en 1992, voire 93.

      Chang gagne RG en 89 à 17 ans mais mettra plusieurs années avant de devenir un joueur solide multi finaliste en GC.

      Une première victoire très jeune peut parfois demander des années de maturation avant d’être confirmée et peut être suivie d’un trour d’air. Djoko risque d’être le dernier exemple palpable.

  30. Jérôme 16 juillet 2009 at 07:16

    Antoine, je pense comme toi et Karim que nos 2 argumentaires ont leurs limites. Pour l’illustrer par un autre exemple, ce n’est pas parce que Becker a commencé à gagner en GC en 1985 qu’il appartient à la même génération tennistique que Lendl, qui lui a commencé à gagner en GC en 1984.

    Ceci étant dit, c’est clair que les carrières de Federer et Nadal se sont très largement chevauchées. Mais jusqu’en 2008, Nadal est très largement resté sur son domaine de la terre battue et n’est arrivé à sa maturité pour aller défier Federer partout ailleurs que depuis 2008. Or précisément, depuis 2008, Federer connaît une baisse de constance manifeste et un tassement de niveau sensible (sauf dans ses pics de motivation que sont les tournois du GC) qui se manifestent par des résultats nettement en deça de ce qu’il connaissait dans les tournois MS et IS.

  31. Franck-V 16 juillet 2009 at 08:37

    Oui, Dire que Connors 52 est de la même génération que Borg 56 sous prétexte qu’ils ont régulièrement croisé le bois, tout comme Lendl 60 et Wilander 64, ça pourrait mener à dire que Borg 56 et Lendl 60 sont de la même génération…

    4 ans d’écart pour tous ceux là, c’est là que la date du 1er GC remporté établit des césures nettes..ou l’illusion d’une seule et même génération.

    Les 5 ans d’écart entre Nadal et Federer situeraient une autre frontière si, cas inverse, le Suisse avait par exemple été plus précoce et l’Espagnol l’avait été moins.. pour reprendre l’exemple Borg-Lendl, à peu de choses près, ils auraient aussi bien pu ne jamais se rencontrer…

    Quand on voit l’âge du premier titre Borg 18 et Lendl 24 qui ont 4 ans de différence, l’écart est de 10 ans.. apppliqué au cas Fed-Nadal à 5 ans de différence, que je viens de citer, on en arrive à un écart de 11 ans…

    Pour mieux situer,si Federer gagne à l’âge de Borg son premier titre en GC, il remporte Wimbledon…1999 et si Nadal gagne son premier à l’âge de Lendl, il.. remportera RG 2010!

    Et là, on voit mieux que l’âge d’émergence est capital pour situer les générations dans le jeu…

  32. Antoine 16 juillet 2009 at 09:38

    Frank, ton petit exercice de tennis fiction à la fin de ton com apporte de l’eau à mon moulin: ce n’est pas l’âge des artères qui compte pour définir une génération; c’est l’âge auquel un joueur est bon, c’est à dire, en ce qui me concerne la période au cours de laquelle il est capable de gagner des GC, même si, comme le fait remarquer Karim, il peut s’écouler un certain temps entre le 1er et le deuxième..

    C’est pour cela qu’à mes yeux Borg et Lendl ne font pas partie de la même génération, alors que Borg et Connors en font partie ou que Lendl et Becker en font également partie, à l’inverse de ce que dit Jérome…

    Tu te contredis me semble t il en réfutant que Borg et Connors soient de la même génération au début de ton com, avant de conclure que l’âge d’émergence est capital pour situer les générations, ce qui était mon propos…

  33. Franck-V 16 juillet 2009 at 09:48

    Je ne me contredis pas dans la mesure où je ne tentais aucune démonstration , me limitant plutôt à certaines observations, d’ailleurs fictives :-)

    Je n’ai pas une opinion arrêtée sur la question.

    On peut considérer que l’âge détermine les générations ou que c’est le moment d’impact sur le jeu qui est prépondérant.

    De toute façon, un équilibre tendra à s’établir au sens qu’un joueur précoce aura tendance à s’user plus vite qu’un joueur retardataire…

    Si on cumule à ça, la notion de jeu économique technique et de jeu physique traumatisant pour l’organisme, l’équilibre sera encore plus marqué…

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