CDMO : la ligne de crête du tennis

By  | 17 novembre 2010 | Filed under: Regards

La boxe ou les échecs ont un champion du monde. Le devient celui qui bat l’ancien champion en match officiel. Le concept n’existe bien sûr pas du tout au tennis. Ce n’est pas grave : on va le créer.

Cet article est une version réactualisée et approfondie d’une première version écrite fin 2008 sur un autre forum. L’idée provient de l’exemple original donné pour le football par l’association Unofficial Football World Championships dont je vous invite à visiter l’étonnant site www.ufwc.co.uk.

On compare souvent le tennis à d’autres compétitions individuelles, la boxe pour son côté lutte physique oules échecs pour l’aspect affrontement d’égos et importance du mental. Ali bat Foreman pour reconquérir son titre en 1974 à Kinshasa ou Kasparov bat Karpov en 1987 à Séville ; pourtant ce concept n’existe pas au tennis. Qu’est-ce que le Champion Du Monde Officieux (CDMO) ? Simplement celui qui bat l’ancien CDMO en match officiel.

Cette définition récursive pose le problème du champion de départ. Qui est le premier CDMO ? Arbitrairement il doit être le vainqueur du premier tournoi officiel. C’est donc Spencer Gore qui gagne Wimbledon en 1877, première joute organisée suivant les règles codifiées par le major Wingfield. Trouver le match suivant perdu par Gore et parcourir ainsi de suite le siècle à venir est une activité réservée aux schizophrènes or je ne suis que névrosé ordinaire. Je me contente donc de partir de 1968, début de l’ère Open et surtout des résultats archivés sur le site de l’ATP.

Le premier CDMO à peu près clair répertorié par mes soins dans l’ère moderne est Ken Rosewall qui gagne les tournois consécutifs de Bournemouth puis Roland-Garros en 1968, battant un certain Rodney Laver dans les deux cas et dominant un tableau parisien dans lequel figure entre autres cadors Pancho Gonzalez. Cette série de victoires permet d’identifier à ce moment quasi-sûrement l’Australien comme le vrai successeur de Gore. Si toutefois Rosewall n’est pas CDMO à l’issue de Roland-Garros 1968, il y a gros à parier que Laver l’est lui à Wimbledon, ou encore Ashe à l’US Open qui suit. Ainsi l’essentiel du parcours de ce titre ces quarante dernières années n’est pas sujet à débat car le parcours du titre de CDMO est relativement stable ou «robuste à l’erreur». Le CDMO c’est bien la «ligne de crête» du tennis.

Rosewall abandonne sa ceinture de champion à Tony Roche à Wimbledon 1968 qui la cède à son tour au vainqueur Laver dans la finale du tournoi qui est donc aussi une finale de CDMO (tous les matchs de cette compétition sont par définition des finales). Celui-ci perdra vite sa couronne au profit de Drysdale à l’US Open lequel la remet dès le tour suivant au vainqueur du tournoi : Arthur Ashe. La liste continue avec Rosewall de nouveau, puis encore Laver… initiant la liste des 1366 matchs suivants au cours desquels le titre de CDMO a changé de mains au cours de ces 42 dernières années, couronnant 338 champions différents jusqu’à l’actuel dépositaire Robin Soderling qui le tient de Monfils, lequel l’était pour la toute première et unique fois en le recueillant des mains de Federer qui l’avait pris à Melzer l’ayant conquis face à Ferrer vainqueur de Granollers à Valence, lequel…

Vu le nombre de matchs annuels pour un bon pro (entre 60 et 90 comparé à 15 au grand maximum pour la boxe), le concept de CDMO appliqué au tennis est un peu touffu. La liste complète pour l’ère Open avec le nom de chaque champion, la date et le tournoi de son accession, le nombre de défenses victorieuses avant de rendre le titre doit être triée et exploitée un peu pour en sortir quelque chose de présentable dans cet article. La surprise est que ça se révèle exploitable et qu’on y trouve du sens. Suivre le parcours du titre semble un peu vain. Il change souvent 40 fois de mains par an, passe par la totalité de ce qu’on considère les grands champions, à de nombreuses reprises. Parfois le hasard des contre-performances enchainées le fait échoir à des joueurs notablement mineurs. On peut ainsi citer le Français Nicolas Thomann qui en battant Agassi en 2001 à Atlanta s’adjuge le titre, et qui serait sûrement content d’apprendre qu’il a été champion du monde de tennis, même officieux.

Mais le titre ne coule jamais longtemps dans les abysses du classement, et reparaît toujours assez vite aux sommets de la compétition en deux ou trois tournois. Il est intéressant dans un premier temps de compter le nombre de fois où les grands champions ont conquis le trophée, ce que fait le tableau suivant.

Nombre de conquêtes du titre de CDMO (15 premiers) :

1

Lendl

39

6

McEnroe

26

11

Moya

17

2

Agassi

36

7

Edberg

23

12

Nastase

16

3

Sampras

33

8

Becker

21

13

Wilander

15

4

Federer

28

9

Borg

20

13

Hewitt

15

5

Connors

27

10

Nadal

19

13

Chang

15

On retrouve au premier rang les candidats GOAT classiques, ceux dont le palmarès et la carrière à rallonge sont les plus notables. Les grands anciens dont une bonne part de la carrière s’est effectuée avant l’ère Open ne figurent évidemment pas dans ce tableau.

Plus intéressant est de compter le nombre de matchs de CDMO gagnés, incluant donc les conquêtes de titres mais aussi les matchs de défense du titre. Toute victoire en match de CDMO, que ce soit conquête ou défense du titre, rapporte un point. A ce petit jeu le classement intemporel est le suivant:

Nombre de défenses du titre de CDMO (15 premiers) :

1

Federer

229

6

Nadal

151

11

Edberg

93

2

Lendl

226

7

Connors

146

12

Nastase

83

3

McEnroe

221

8

Agassi

130

13

Laver

80

4

Sampras

191

9

Becker

96

14

Wilander

78

5

Borg

163

9

Vilas

96

15

Courier

62

On retrouve nos usual suspects, mais dans un ordre faisant une part accrue à la réelle domination exercée : pour conserver le titre il faut en effet enchaîner des gains de tournois. Federer a acquis la première place dans ce tableau cet été en gagnant Cincinatti. Nadal est bien parti pour dépasser lui aussi largement les 200. Sampras et Borg étonnent par leur réalisme en titre du grand chelem comparé à la domination moyenne exercée sur leurs contemporains.

Certains joueurs ont conquis souvent le titre, suite à une longue carrière, mais ne l’ont pas en moyenne gardé longtemps – l’archétype est Agassi 2ème dans le premier tableau mais seulement huitième dans le deuxième classement. A l’inverse il y a des joueurs à la carrière plus courte mais capables de confisquer le titre longtemps, c’est-à-dire dominant réellement le circuit. Laver encore figure par exemple dans le tableau alors pourtant que ses matchs avant 1968 ne sont même pas comptabilisés. Ceux-là se distinguent par un grand nombre moyen de matchs pendant lesquels ils parviennent à conserver leur titre du CDMO. Cette constatation amène tout naturellement au troisième tableau qui proscrit définitivement les besogneux à la carrière assez longue pour accumuler des points sur un nombre suffisant de malentendus (qui a dit Santoro ?) et retient plutôt l’intensité de la carrière, même si elle est courte. On se rapproche plus ici du critère ‘talent’, privilégiant la brillance à la longévité.

Rétention moyenne du titre de CDMO (15 premiers pour le critère : nombre de défenses sur nombre de conquêtes) :

1

McEnroe

8.5

6

Courier

6.2

11

Newcombe

5.5

2

Federer

8.2

7

Laver

6.0

12

Connors

5.4

3

Borg

8.2

8

Lendl

5.8

13

Wilander

5.2

4

Vilas

8.0

9

Sampras

5.8

14

Nastase

5.2

5

Nadal

7.9

10

Rios

5.5

15

Muster

4.7

Je suis personnellement d’avis qu’un tableau qui classe McEnroe en première position contient forcément des vérités fondamentales et profondes. Les joueurs dominants sont clairement désignés. Ils ont réussi des séries remarquables: Mac a gagné 23 puis 41 matchs de CDMO d’affilée en 1984, Federer en a gagné 35 puis 32 en 2006-2007. Juste derrière, Nadal est en embuscade.

Deux surprises :

  • la piètre place de Sampras, au même niveau que Lendl, probablement pénalisé dans cette statistique par une fin de carrière un peu laborieuse,
  • et celle un peu trop flatteuse de Vilas due au fait qu’il était très dur de battre l’Argentin au cours de ses nombreuses tournées sud-américaines pendant lesquelles il confisquait parfois le titre.

En revanche quelques confirmations : incapable de se cramponner au titre bien longtemps Agassi le butineur n’est même pas dans les 15 premiers pour ce critère, son ratio n’est que de 3,6. Nadal est par contre déjà bien présent parmi les très grands, pas encore il est vrai usé par la fin de carrière

En analysant sur ces 42 années le parcours du titre et en particulier en notant combien de fois il change de main par an on distingue assez nettement les trois phases classiques de l’ère Open :

  • 1968-1984 : la couronne n’est partagée que par un faible nombre de joueurs par an avec environ 25 passages de relais par an, des points bas à 10-12 dûs clairement à Laver-Rosewall en 1969-70 et McEnroe en 1983-84 et quelques points hauts aux alentours de 40 révolutions de palais dans les années où le haut niveau se cherchait 1971, 1974-75, 1980 . On peut y voir l’influence des balbutiements de la professionnalisation, des tournois fermés, de la séparation entre la tournée européenne et le circuit américain WCT. On peut également voir dans ces chiffres transcrite l’affirmation débattue à longueur de forums sur l’isolement ou la démocratisation du très haut niveau.
  • 1985-2003 : en effet la seconde période voit les joueurs se répartir plus largement le trophée, signe d’un top niveau moins dominateur. De 30 couronnements par an on passe à 40 à partir de 1990, structuration du circuit par le circuit Master Series oblige. En 1997 le titre est perdu 66 fois. Il fait aussi des excursions rocambolesques comme la série des tournois de Atlanta, Orlando, Birmingham, Budapest, Espinho, Ostend et Poznan en 2000 passant entre les mains d’inconnus notables tels que Van Herck ou Kempes. Typiquement Sampras ou Agassi obligés de se plier au rythme des tournois imposés sont capables de perdre assez souvent au premier tour après le gain d’un majeur ce qui explique cette diversité. Les années 2000-2003 voient encore environ 40 hand overs annuels.
  • 2004 à nos jours : subitement en 2004-2005 seuls 12 et 13 joueurs se sont repassé le trophée. Il a dû se passer quelque chose et on devine quoi. En 2006 et 2007, Federer l’a confisqué pendant la moitié du temps et Nadal un tiers ce qui limite bien sur l’assiette possible des champions, mais on voit déjà plus de mouvement car les deux champions se contestent la possession du trophée. Les quatre dernières années 2007-2010 sont stables autour de 30 couronnements annuels.

A part ces singularités, la variété des CDMO dans l’ère moderne le prouve : on a bien maintenant un top 100 beaucoup plus compétitif que dans les années 1970-80. Un plus grand nombre de joueurs se partagent le gâteau, et ce malgré la structuration plus grande du circuit et la présence de la totalité du gratin mondial dans tous les plus grands tournois. Actuellement, loin d’être seul au monde, le top 4, le top 10, le top 30 se prend plus souvent des roustes contre bien moins classé que lui.

Il faut citer le cas de Sampras en 2002 qui menace la continuité de la lignée s’offrant le luxe de prendre sa retraite immédiatement après avoir remporté l’US Open, récupérant par la même son titre de CDMO en finale contre Agassi. Joli départ en beauté ! Bien sur on n’a pas le droit d’abolir ainsi la dynastie CDMO. Il a donc conquis puis rendu le titre au finaliste, par le fait de démissionner du circuit. De nouveau l’argument de la stabilité de la ligne de crête permet de considérer cet accident de parcours du titre comme peu significatif.

Pour l’anecdote, le classement hexagonal est sans surprise et permet de vérifier la pertinence des critères CDMO. Noah est le meilleur français de loin en toutes catégories avec 8 conquêtes et 32 défenses du titre, score comparable à celui de Kuerten. Puis, loin derrière : Santoro 7 et 11 (au bénéfice de son extraordinaire longévité), Leconte 4 et 9, Pioline 7 et 8, Tsonga 4 et 7. Les autres sont aux fraises.

Le titre de CDMO couronne une lignée de centaines de champions comptant tous les plus grands joueurs du tennis et qui remonte sur 133 ans. C’est la plus vieille compétition individuelle ininterrompue du monde. Son prestige est donc sans pareil. Bien entendu la nature de la bagarre pour le titre a bien changé entre :

  • l’époque pré-open d’une part avec la séparation amateurs / pros, les tournées de plusieurs mois à deux champions, le coté vase clot, etc… toutes caractéristiques qui ont dû favoriser des scores CDMO records
  • et la période open comme son nom l’indique plus ouverte et donc concurrentielle, seule à même de fournir des statistiques fiables et à peu près significatives.

Il y a un néanmoins un plaisir supplémentaire à suivre le trente-deuxième de finale d’un tournoi insignifiant sachant que le titre suprême et vénérable est en train de s’y jouer à l’insu de toute la planète (sauf 15-Love) et même des joueurs. Par exemple j’ai suivi avec attention Murray lâchant son titre en seizièmes au profit de Juan Monaco à Valence début novembre. En octobre, Garcia-Lopez l’avait subtilisé à Nadal à Bangkok.

Chaque match du CDMO est par définition une finale. Parmi celles-ci les mythiques Borg-Connors de 1978 à l’US Open, les deux Borg-Mac de Wimbledon 1980 et 1981, tout le parcours de Noah à Roland 1983, le McEnroe-Lendl de Roland 1984, 24 matchs Sampras-Agassi parmi lesquels leurs rencontres des US-Open 2001 et 2002, et curieusement la totalité des classicos Nadal-Federer. C’est finalement un peu logique : ces deux-là ne se rencontrent qu’en finale des grands tournois. On voit que la ligne de crête fréquente les beaux quartiers. Bien sûr d’un autre coté il y a aussi le Van Lottum-Rochus d’Amesfoort en 2002, beaucoup moins glamour. Presque tous les Majeurs ont vu se jouer sept finales de CDMO. Les deux derniers à y échapper sont les Wimbledon 2002 et 2004, Costa et Gaudio ayant zappé la verdure londonienne après leur prise de pouvoir Porte d’Auteuil. Il arrive plus souvent que le titre ne passe pas par la Masters Cup qui ratisse évidemment moins large. C’était le cas en 1998, 2003 et 2007 avec Todd Martin, Tim Henman et David Nalbandian CDMO’s en titre qui n’étaient pas qualifiés pour le rendez-vous de fin d’année. Le Masters est d’ailleurs le seul tournoi dont le CDMO en exercice peut repartir sans l’avoir gagné. C’est bien ce qu’a fait Tsonga en 2008, débarquant à Shanghaï avec le titre, le perdant en poule avant de le reprendre in extremis à Djokovic dans son troisième match de poule joué donc pour plus d’enjeu que juste les 200 points ATP.

Le parcours court terme du CDMO s’annonce plutôt intéressant et devrait pimenter le règlement de comptes de fin d’année. Robin Soderling emporte le titre à Londres où il sera en jeu dès dimanche contre Murray. Y-a-t-il une chance que le CDMO se joue aussi à Belgrade prochainement ? Oui si Djokovic remporte le tournoi comme en 2008.

Je vous souhaite un plaisir supplémentaire a suivre le circuit à la lumière de cette compétition aussi méconnue que prestigieuse !

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353 Responses to CDMO : la ligne de crête du tennis

  1. Jérôme 20 novembre 2010 at 10:15

    Mon avis est un mix de ceux d’Antoine et de Duong.

    Oui la défaite à Wimbledon contre Berdych n’a rien à voir avec celle à RG. A RG, Sod a remarquablement joué et Federer s’est enferré dans de mauvais choix tactiques alors qu’il a eu ses chances au 3ème et au 4ème set. Il a joué la castagne frontale contre Sod et il a perdu à ce jeu.

    A Wimb c’est différent. Ca a peut-être énervé un Berdych qui nous a habitués à être mauvais coucheur, mais si Federer a alors dit qu’il avait un pépin physique , on peut le croire. Et c’était le genou dont, depuis la finale du Queen’s, il était relativement visible qu’il le génait dans ses appuis, en particulier pour jouer les coups droits.

    En revanche, de là à dire qu’il serait n°1 ex-aequo en cas de victoire au Masters, non. Définitivement non. Un joueur qui fait un petit chelem dans l’année est forcément n°1 mondial, et ce quel que soit son classement ATP.

    Ce qui est je crois sans précédent pour le Fed, c’est le nombre de matches qu’il a perdus après avoir eu des balles de match et qui nous renvoie à sa jeunesse inconstante : Baghdatis à IW, Berdych à Miami, Gulbis à Rome, Djokovic à l’US Open et Monfils à Bercy.

    • Duong 20 novembre 2010 at 10:46

      bein en fait c’est ce commentaire-là qui me correspond tout à fait !

      Sauf qu’à Roland-Garros, je fais jouer un rôle majeur à l’interruption par la pluie et à une mauvaise reprise de Fed pendant que Söd était au contraire calmé et tranquillisé par Norman.

      Berdych a été très bon dans le 3e set contre Fed, mais le Fed des années précédentes auait gagné : le niveau de Berdych n’a pas été constamment à ce niveau.

  2. Duong 20 novembre 2010 at 11:25

    Nadal dit que la surface st lente et rebondit peu, ce qui n’est pas une surprise par rapport à ce qu’on a vu l’an dernier :

    http://video.eurosport.fr/tennis/en-lice-pour-le-masters_vid154855/video.shtml

    Toujours est-il qu’à mon avis, ce genre de surfaces égalise relativement les chances entre les joueurs, seuls Berdych et Roddick peut-être sont désavantagés … et encore Roddick comme ça tiendra mieux l’échange contre Nadal.

    En y repensant, je pense plus fort aux chances de Söderling : la victoire à Bercy et la prise du numéro 4 peuvent avoir boosté sa confiance, et donc il sera intéressant de le voir contre Murray demain.

    Mais a priori c’est Djoko, Murray et Ferrer qui ont le plus avantage à une telle surface (plus que Nadal qui préfère un rebond haut)

  3. Ulysse 20 novembre 2010 at 11:27

    Merci au bénévole qui a corrigé l’article à ma place sur les points relevés par Nath (je crois que c’est Colin).

    • Colin 20 novembre 2010 at 11:33

      Ah parce que tu t’étais enfin décidé à le faire? je t’ai donc coupé le gazon sous le pied (mais Nalbandian 2005/2007 avait déjà été corrigé, sans doute par Guillaume)

  4. John 20 novembre 2010 at 11:43
    • Duong 20 novembre 2010 at 11:56

      oui très intéressant, notamment quand il conseille de prendre Simon « pour « compliquer les choses pour Djokovic » : je pense exactement pareil, tout ce que les Français peuvent espérer contre Djoko, c’est tirer profit d’une défaillance de sa part, et ça Simon pourra mieux le faire que quiconque en l’obligeant à faire le match parfait.

      Et aussi quand il dit :

      [Généralement en décembre, janvier, février, lors du travail foncier, je m'entraîne dur. Mais ces trois dernières années, ça n'a pas été le cas, entre mes problèmes de dos et mon infection pulmonaire début 2010. Je savais qu'à un moment ou un autre, ce travail allait me manquer. Mais j'ai préféré jouer en me disant, si je perds, tant pis, et si je gagne, tant mieux. Et cela m'a permis de conserver mon classement, ce qui est important. Mais depuis Wimbledon, j'ai pu enfin travailler correctement, ce qui porte ses fruits.]

      A mon avis, le fait d’avoir pu bien bosser est plus crucial que l’arrivéd d’Annacone.

  5. John 20 novembre 2010 at 12:08

    Je plussoie. Les deux mauvaises années du Roger (2008 et 2010) sont dues à différents facteurs – le premier étant Nadal on fire – mais ont un commun les deux points suivants: la perturbation du calendrier de début d’année (les poumons en 2010, la mono en 2008) et des soucis de dos.

    Pour le reste, je vois bien Simon fatiguer la bête – aka Djokovic – lors du premier match de simple mais certainement pas arracher le cinquième point. Il faut un profil psychologique assez particulier pour être l’homme du dernier match: de l’orgueil, de l’agressivité, de la folie pour une fois maitrisée par la présence sur le banc du capitaine. Simon a beaucoup de qualités mentales (résilience, patience, méthode) mais pas celles-là.

    • Ulysse 20 novembre 2010 at 14:57

      Tout pareil. Tu devrais poster plus souvent John.

  6. MarieJo 20 novembre 2010 at 13:11

    franchement ont crois rêver quand on lit la mauvaise année de fed 8O !
    si djoko, murray ou roddick avait pu avoir l’année de rodg’ ils auraient eu une année fantastique !
    il faut arrêter de voir fed en mode goat ou il irait jouer comme d’hab toutes les demies en GC… il a tenu 23 demies d’affilée et cela reste un exploit pas une règle ou un dû. Et il se peu qu’il en fasse encore pas mal, mais la logique veut que cela devienne de plus en plus difficile pour lui.

    • Ulysse 20 novembre 2010 at 15:02

      Tsss ! MarieJo.
      Il se peu qu’ont crois rêver venant de toi…

    • MarieJo 20 novembre 2010 at 15:07

      pour moi, compte tenu de la boulimie affichée depuis 5 ans, n’importe quel mec qui grapille un GC a fait une super année ;) qu’il s’appelle, fed, nadal, djoko ou delpo !

    • Duong 20 novembre 2010 at 15:32

      Marie-Jo : en nombre de points, Fed 2010 fait moins bien que Djoko 2009 et surtout 2008 ;)

  7. Antoine 20 novembre 2010 at 15:00

    Oui, moi aussi, comme Marie Jo, je crois rêver en voyant cela..

    Sérieusement. N’importe quel joueur, à part lui et Rafa peut être, signerait tout de suite si on lui disait qu’il va gagner un GC et remporter quatre titres dans une année ou il termine numéro deux mondial. Pour Sampras, cela aurait été une année correcte…Mais voilà, c’est Federer alors ne gagner qu’un GC, comme en 2008, cela devient une année horrible..Je pense qu’il serait bien content de gagner un GC au cours de chacune des trois ou quatre prochaines années..

    Son interview est intéressante: il a raison de dire qu’il faut se fier à la forme du moment et a priori, vu aujourd’hui, faire jouer Simon contre Djoko le vendredi, ce qui peut augmenter les chances de Monfils le dimanche (si l’affaire n’est pas pliée pour les serbes dès le samedi bien sûr). En revanche, pour le cinquième match, si cinquième match décisif il y a je pencherai plutôt pour Llodra pour jouer Troïcki..

    Je reviens un instant sur la défaite de Federer à Wimbledon que j’ai qualifiée d’infamante, ce qui est un peu fort. J’ai un peu de mal avec l’idée qu’il aurait été handicapé par un pépin physique parce que je n’ai pas lu de déclaration de sa part évoquant un souci mais cela m’a peut être échappé ? Ce que j’ai trouvé problématique avec cette défaite qui suivait un mauvais début de tournoi et un mauvais Halle, c’est qu’il perde sur sa meilleure surface contre un joueur qui n’est pas vraiment bon. Ce n’est pas comparable à la défaite de Pete en 96 car Pete a perdu contre le vainqueur du tournoi. Federer a perdu contre le finaliste..un finaliste qui n’aurait d’ailleurs pas du l’être si Djoko avait joué correctement et dont on a bien vu qu’il ne valait pas grand chose quand il s’est retrouvé en finale..Bref, c’est un peu la honte..

  8. Babolat 20 novembre 2010 at 15:14

    « J’ai un peu de mal avec l’idée qu’il aurait été handicapé par un pépin physique parce que je n’ai pas lu de déclaration de sa part évoquant un souci mais cela m’a peut être échappé ? »

    Un extrait de son interview post-match. Disponible sur le site de Wimbledon.

    http://2010.wimbledon.org/en_GB/news/interviews/2010-06-30/201006301277912137533.html

    Q. You beat him almost every time you played him. Was he any different?

    ROGER FEDERER: Like I said, I think he was a bit more consistent than in the past. I lost to him in Miami this year, where it was a really tight match as well.

    But from my end, obviously, you know, I’m unhappy with the way I’m playing. I couldn’t play the way I wanted to play. You know, I am struggling with a little bit of a back and a leg issue. That just doesn’t quite allow me to play the way I would like to play.

    So it’s frustrating, to say the least. Looking forward to some rest anyway.

    Q. How do those physical things affect you the most?

    ROGER FEDERER: Well, when you’re hurting, it’s just a combination of many things. You know, you just don’t feel as comfortable. You can’t concentrate on each and every point because you do feel the pain sometimes. And, uhm, yeah, then you tend to play differently than the way you want to play.

    Under the circumstances I think I played a decent match, you know. But I’ve been feeling bad for the last two, three matches now. It’s just not good and healthy to play under these kind of conditions, you know.

    So if there’s anything good about this it’s I’m gonna get some rest, that’s for sure.

  9. Sylvie 20 novembre 2010 at 15:16

    « Je reviens un instant sur la défaite de Federer à Wimbledon que j’ai qualifiée d’infamante, ce qui est un peu fort. J’ai un peu de mal avec l’idée qu’il aurait été handicapé par un pépin physique parce que je n’ai pas lu de déclaration de sa part évoquant un souci mais cela m’a peut être échappé ? Ce que j’ai trouvé problématique avec cette défaite qui suivait un mauvais début de tournoi et un mauvais Halle, c’est qu’il perde sur sa meilleure surface contre un joueur qui n’est pas vraiment bon.  »

    J’avoue que je ne te suis pas. Il a évoqué ses problèmes physiques dés sa défaite et i a été suffisamment critiqué pour cela. Il a joué strappé au début du tournoi et a dit avoir eu des problèmes à la cuisse depuis la finale de Halle.

    Je n’adhère toujours pas à ton raisonnement. Soit on considère que Federer est mauvais perdant et qu’il n’avait aucun problème physique et donc qu’il a perdu contre plus fort que lui soit on lui donne crédit et cela peut expliquer certaines défaites mais la honte ? Franchement tu y vas fort.

    Ce qui m’a semblé étrange c’est la défaite à Halle, sur sa surface fétiche et face à Hewitt qui ne lui posait plus de problème depuis longtemps. J’avoue que cette défaite étrange alors qu’il avait bien commencé m’avais semblé déjà de mauvaise augure pour la suite.

    Comme Duong, je pense qu’il avait un souci physique à Londres. Il aurait pu s’en sortir lors de ses grandes années mais il n’a plus la marge.

    • Duong 20 novembre 2010 at 15:35

      à Halle, il n’avait pas mal joué, même contre Hewitt, qui avait fait un excellent match.
      Mais à Wimbledon, il n’a pas fait un bon match et aurait dû perdre contre Falla !
      Je le voyais bien perdre contre Berdych en début de tournoi mais pas en jouant aussi mal !

    • Jérôme 20 novembre 2010 at 17:46

      Merci Sylvie d’avoir fait la précision à ma place. J’étais un peu flemmard. ;-)

      Je me souviens très bien de cette finale de Halle où, à compter du milieu de la fin du 2ème set, il se met à aligner les fautes en coup droit et à avoir du mal à la contrôler. Ca l’a suivi à Wimb et c’est aussi une des raisons de la longue période de repos qu’il s’est offerte après Wimb.

      Mais bon, Nadal aussi n’était pas physiquement au mieux en 2009, alors Federer peut bien exceptionnellement se trouver un peu diminué physiquement.

  10. Antoine 20 novembre 2010 at 15:32

    OK, je ne me souvenais pas de ces déclarations..

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