A la veille des Masters, et avant de compter les points des derniers affrontements de l’année, j’ai voulu me livrer à un comparatif des Tops 20 de 2009 et 2010 à la même période.
Je ne parlerai pas du Top 10, sans cesse décortiqué, analysé, disséqué, comparé d’une année à l’autre, et qui plus est susceptible d’évoluer encore d’ici les congés de fin d’année. Pour une fois, intéressons-nous davantage aux 11 à 20, cette caste intermédiaire des très bons joueurs, solides, têtes de série dans la plupart des tournois où ils s’alignent, l’antichambre du gratin. Eux qui n’ont le droit ni de perdre contre les moins bien classés (sauf exploit de ces derniers), ni de battre les tout meilleurs (sauf contre-performance de ceux-ci). Les faire-valoir de l’ATP, en somme, dans un sens comme dans l’autre. Ceux qui, souvent placés, rarement vainqueurs, ne font pas si peur aux 20+ qui savent pouvoir les battre, et ne font pas peur non plus aux 10- qui les ont battu régulièrement. Ils sont à leur place, ni plus ni moins.
Les faits : pêle-mêle
Entre mi-novembre 2009 et mi-novembre 2010, 3 joueurs ont quitté le Top 10 : Juan Martin del Potro (259e) et Nikolay Davydenko (22e), pour des raisons que l’on connaît tous, et Jo-Wilfried Tsonga, 10e en 2009 et 13e cette année.
Si 3 places se sont libérées, 3 joueurs ont donc intégré le Top 10 ; or il est intéressant de noter que tous trois étaient dans le Top 20 de 2009 : Tomas Berdych (20e), un revenant qui ne s’était jamais éloigné, David Ferrer (18e) et Mikhaïl Youzhny (19e). Un joli tir groupé justifiant l’intérêt que l’on peut d’ores et déjà porter au Top 20 de cette année. Combien de places se libéreront au sein du Top 10 en 2011 ? Qui saura en profiter ? La réponse est probablement dans l’actuel 11-20.
Et les relégués ? Comme en football, 3 joueurs qui montent, 3 qui descendent ? Non. Pas moins de 5 joueurs ont quitté le Top 20 d’une année à l’autre, mais dans le mauvais sens : Gilles Simon perd 27 places (42e), Tommy Robredo chute de 34 rangs (50e), Radek Stepanek de 51 rangs (63e), Fernando Gonzalez descend 57 degrés (68e), Tommy Haas enfin dégringole de 355 places pour se retrouver 372e. Contre toute attente, c’est bien Gilles Simon, eh oui, qui a su le plus limiter les dégâts parmi les relégués du 11-20.
Quid alors des nouveaux entrants ? Deux des exclus du Top 10 ayant décidé de ne pas faire les choses à moitié, 7 places se sont libérées, au côté des stationnaires Monfils (13e -> 12e), Cilic (14e) et du presque stationnaire Tsonga (10e -> 13e). Les élus sont Melzer (11e / +17), Almagro (15e / +11), Fish (16e / +40), Ljubicic (17e / +7), Querrey (18e / +7), Isner (19e / +15), Baghdatis (20e / +23). A noter que Stanislas Wawrinka échoue pour la deuxième année consécutive au 21e rang.
L’analyse du 11-20 cuvée 2010
Les spécialistes arrivant rarement à collecter suffisamment de points pour dépasser le cap des 20, on serait presque tentés, sans analyse et juste a priori, de décomposer le 11-20 type en quatre catégories :
- Les performers, qui profitent d’une période de feu pour poser leurs valises dans le presque gotha,
- Les habitués, qui valent ni plus ni moins, solides mais pas assez transcendants pour aspirer à beaucoup mieux,
- Les anciens qui ont encore de beaux restes,
- Les futurs Top 10 qui prennent juste un dernier appui pour leur dernière année avec deux mois de vacances.
Alors, qu’en est-il ? Quel est le passé des top 11-20 de 2010 ? Comment se décomposent leurs points ? Quelles sont leurs perspectives ? Les catégories « évidentes » se retrouvent-elles ? Tâchons de tordre le cou à quelques idées reçues.
1. Des performers ou des réguliers ? La décomposition des points.
Les hommes des gros coups ou des petits tournois ? De la polyvalence ou de la spécialisation ? La braise ou le jet de flammes ? Je n’ai hélas pas eu le temps de faire une analyse aussi complète que je l’eus voulu, en particulier par rapport à la spécialisation et donc les périodes / surfaces où les joueurs ont fait le plein, mais voici toujours quelques tendances que j’ai pu dégager.
Ci-dessous la décomposition des points de nos 10 joueurs par types de tournois : % en GC / % en M1000/ % en autres tournois :
Melzer, Jurgen (AUT) | / | 39 | / | 27 | / | 34 |
Monfils, Gael (FRA) | / | 24 | / | 38 | / | 39 |
Tsonga, Jo-Wilfried (FRA) | / | 54 | / | 31 | / | 16 |
Cilic, Marin (CRO) | / | 42 | / | 18 | / | 41 |
Almagro, Nicolas (ESP) | / | 30 | / | 37 | / | 34 |
Fish, Mardy (USA) | / | 14 | / | 39 | / | 47 |
Ljubicic, Ivan (CRO) | / | 10 | / | 64 | / | 26 |
Querrey, Sam (USA) | / | 20 | / | 12 | / | 68 |
Isner, John (USA) | / | 22 | / | 20 | / | 58 |
Baghdatis, Marcos (CYP) | / | 11 | / | 32 | / | 57 |
- Ressortent clairement les grosses performances : les demi-finales de Tsonga, Melzer, Cilic en Grand chelem, le Master 1000 de Ljubicic et la finale de Monfils à Bercy apparaissent assez nettement, même si elles n’expliquent pas tout. Une demie de Grand chelem représente tout de même 25% du total de points du 11e et représenterait 40% du total de points du 20e. Ou comment illustrer d’une autre façon comment le Top 5 peut être si loin devant les autres.
- Les joueurs qui sont allés se faire un pactole à l’ombre des meilleurs dans des tournois 500 ou 250 sont aussi visibles : ainsi pas moins de 3 joueurs y ont engrangé plus de la moitié de leurs points, ce qui leur suffit pour être dans le Top 20. De quoi donner des idées à certains. Mention spéciale à Sam Querrey, vainqueur de 4 tournois dont un 500, ce qui donne un total de points supérieur à une finale en Grand chelem.
- Mention spéciale aussi à Tsonga qui apparaît comme le joueur de cette catégorie qui aime le plus les gros tournois. Le seul à avoir moins d’1/3 de ses points (16% seulement, en l’occurrence) sur des tournois inférieurs aux M1000.
- Mention spéciale enfin à Cilic, qui n’aura jamais que 80% de ses points à défendre d’ici à Roland-Garros, et notamment plus de 50% d’ici mi-février… Bon courage aussi à Nicolas Almagro, qui devra défendre 70% de ses points entre fin mars et fin juillet. Pas un pur spécialiste, mais un périodique, le monsieur ; le printemps lui sied.
En bref, oui, vous l’aurez compris, pas de conclusion. Tout ça pour ça. Ben oui. Certains flambent, certains brillent par leur régularité, certains ont déjà adopté le rythme de travail du Top 5 voire Top 2, certains au contraire profitent de l’absence des meilleurs… Pas si difficile que ça d’atteindre le Top 20, il suffit de bien viser ? Allons voir les chiffres pour voir quelle stratégie paie.
2. Des habitués ? L’historique de classement.
Première constatation : soit le 11-20 de cette année n’est pas standard, soit le 11-20 est une maîtresse bien inconstante. En effet, si seuls 3 joueurs ont moins de 25 ans (4 ont 25 ans), la moyenne de durée cumulée dans le Top 20 est d’un peu plus d’un an et demi. Seulement, aimerait-on dire, en comparant avec la relative stabilité du Top 10. Ceux qui y ont passé le plus de temps sont en ordre décroissant Ljubicic (3,6), Tsonga (2,8), Monfils et Baghdatis (2,1), Cilic (1,9). Et encore, ces durées incluent leurs temps passés dans le Top 10, qu’ils sont d’ailleurs les 5 seuls à avoir connu, pour une durée cumulée de 3,2 ans. 4 des 10 ont ainsi passé moins d’un an en cumulé dans le Top 20. Autant pour la catégorie des « habitués ». Or on y retrouve presque toutes les catégories que nous avons vues dans la décomposition des points : les performers (Ljubicic, plus de 50% de ses points sur un seul tournoi), les adeptes des grands rendez-vous (Tsonga en tête de liste, Monfils pourrait être rangé aussi dans cette catégorie), les joueurs en feu sur une période (Cilic), et… un adepte des petits tournois. Mais… Que fait Marcos dans cette catégorie ? Eh bien oui. A part une demie à Cincinnati, Baggy cette année s’est essentiellement illustré dans les tournois de moindre opposition. Une étape dans la reconquête des sommets ?
3. Les anciens. Mais quels anciens ?
On était habitué à voir dans le Top 20 d’anciens top joueurs, des Lleyton Hewitt, des Tommy Haas, des Gasquet (OK, je plaisante. Je t’aime Richie), des Ferrero… Et cette année, à part le revenant Ljubicic dont nous avons déjà parlé… Eh bien non. Les anciens du Top 11-20, cette année, ne sont pas légion. Ils ont nom, outre Ivan le assez terrible mais pas trop non plus, Jurgen Melzer et Mardy Fish, 29 et 28 ans. C’est tout. Pourquoi ? Peut-être est-ce encore la même tendance qui se détache : les jeunes tardent à venir, donc les vieux soit ont encore le niveau pour rester dans le Top 10, soit se refont une seconde jeunesse. Pourquoi se priver ? Peut-être aussi partiellement une conséquence, indirectement, de la densification physique du circuit, concomitante pour beaucoup à la tendance susdite. Les vieux déjà usés ne pourraient plus rivaliser. Mais qu’ils manquent au circuit actuel, les Blake, les Ferrero, les Hewitt…
4. Les petits jeunes qui montent, qui montent… et leurs perspectives.
L’an dernier c’était Cilic, c’était Gonzalez. L’an dernier c’était Tsonga la meilleure chance de Grand chelem français, maintenant c’est Leurfils. L’an dernier c’était Dimitrov, c’est toujours Dimitrov, 114e à l’ATP. Que sera le Top 10 l’an prochain ? Sans doute plus ou moins le même, et puis après tout, le Top 5 à 10, même s’il change, a-t-il une importance ? Oui, mais voilà : qui, quand, comment ? Là est la question. La réponse est souvent dans le Top 11-20. La devine-t-on ?
A toutes fins utiles, une petite statistique complémentaire : 90% des Tops 10 actuels ont terminé l’année précédant leur accession au Graal dans le 11-20 : Berdych, Youzhny et Ferrer, on l’a vu, et pour Ferrer on pourrait ajouter qu’il était 14e fin 2006 ; Federer 13e en 2001 ; Djokovic 16e en 2006 ; Soderling 17e en 2008 ; Murray 11e en 2007 ; Roddick 14e en 2001 ; Verdasco 16e en 2008. Seul Rafa échappe à la règle.
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Roddick est très bon. Il est en train de passer une correction à Nadal. Mais il n’est pas exceptionnel non plus : moins bon selon moi que lors de Wimb 2009. C’est aussi Nadal qui est loin de son niveau de forme.
Rafa! Que pasa?!
il a mis du rose, et ça lui réussi pas on le sait tous ! quel couilon ! LOL
Mdr. Bon Grace a moi il s’est debreaker.
Je trouve aussi Nadal étrange dans l’attitude. A la fois un peu résigné, mécontent et en dehors. Il a grimacé voire souri quand il a raté son coup droit tout à l’heure, ce qui ne lui arrive jamais.
J’aime bien comme il s’enflamme à la volée puis se fait trouer le Roddick.
Et voilà débreak.
Ca pouvait pas tenir tout le match, logique.
Un 2ème match commence. On va voir ce que ça donne, maintenant.
c’est le problème de tous les joueurs contre rafa, il faut absolument rien lâcher pendant 2 sets… et c’est un défi mental qu’on n’imagine à peine…
Bah, un top 2 peut toujours faire confiance à Roddick pour que ce dernier aligne les fautes au service et le remette en selle. A la décharge de Roddick, le Rafa a fort bien joué son coup en modifiant sa position au retour de service ce qui a déstabilisé Roddick.
Ca y est Nadal vient de lancer opération moonballs sur le revers de Roddick.
Mouais, pas le match de l’année non plus (qui a dit Llodra-Sod ?)… Beaucoup de fautes et Roddick frustrant à ne pas plus appuyer son coup droit.
llodra sod était super, et il n’y a pas eu que ça… mais depuis l’us open, c’est ce qu’il y aeu de meiux c’est certain.
J’ai l’impression que Roddick a peut-être laissé passé le coche. Un set, un break avec son service, il aurait pu tuer le match. Au lieu de cela, il remet Nadal en selle qui du coup joue mieux. Le match risque de tourner.
Allez,, après un premier set poussif, Nadal va gagner ce match et va monter en puissance, comme à Wimbledon pour s’adjuger le titre à la fin. Roddick aura tenu un set.
je viens de penser que c’est une des rare fois ou roddick ne tire pas le fed dans sa poule ? des stats ? ok j’abuse
En 2003 et 2004
Roddick n’a rien tenu du tout: il a profité d’un set anormalement pitoyable de Nadal au service..La seule chose que Roddick fait, c’est servir: 70% de 1ères balles non retrournées montrait le hawkeye il y a un instant. Il en passait bcp au premier set, nettement moins au second mais dès que la balle est en jeu, Roddick perd le point comme d’habitude..
Je te trouve injuste avec Roddick. Il ne sait pas faire que servir, c’est un peu réducteur. C’est sûr qu’en fond de court ce n’est pas Nadal.
non il court beaucoup aussi. après quoi je ne sais pas, mais il court. et il sert donc.
j’ai l’impression que tu ne peux pas être objectif concernant Roddick : Roddick n’a passé que 51% de premières balles au premier set, un score famélique pour lui qui tourne à quasiment 70% de moyenne sur l’année, il éatit mpanifestement trop nerveux au début même s’il fait des coups miraculeux à la volée, il n’a commencé à bien servir qu’en 2e moitié de 2e set mais Nadal a commencé à le retourner à 6-5
En tous les cas, il n’aura pas fallu longtemps à Nadal pour se régler.
Et c’était bien Nadal que d’aucuns voyaient gagné???!!
Arrêter de le voir plus grand qu’il ne l’est réellement, et ce d’autant qu’il est suffisamment assez grand!
Il a le niveau de Cincinnati 2010! Le résultat final sera une demi-finale grand maximum, grand maximum!
On disait ça aussi à NY…
certes certes mais là je pense que ça ne passera pas…
oui mais, à cincy ça ne valait pas le coup d’y aller à fond… et il était encore en rodage, après sa coupure de wimb…
ici c’est différent, 5 semaines et rien juste avant pour se remettre en jambes…
peut être qu’il nous fera une fed, qui avait perdu un match de poule contre in gonzo on fire et qui avait torché le reste des troupes comme payback… mais en indoor c’est moins probable que nadal en fasse autant.
Oui mais à New York, son coup droit partait bien, ce n’est pas le cas aujourd’hui!
Ayant vu énormément des tournois de Rafa, je sais que quand son coup droit est comme ça, la victoire n’est pas au bout!
ça peut changer
Dites, ce serait pas Shakira assise à côté de tio Toni ?
ils ont montré kylie minogue mais elle avait déjà un beau brun à ses côtés…
yeah kylie??? j’ai l’impression de voir Moya…
le brin c’était Pat Cash.
Non, c’est la femme de Carlos Moya!
pour faire court il y a une blonde et un brun
On se croirait dans Closer
Et voilà ROddick qui se met à faire n’importe nawak à 5/6.
Mes félicitations à l’auteur pour avoir pondu cet article. Et vu la quantité de posts (tous plus barges les uns que les autres ) des différents membres, on peut dire qu’il a gagné son pari
Sinon je reste absolument admiratif de A-Rod. Non mais vous avez vu les volées sorties au 1er set !
Le petit Rafael Nadal est attendu au money time. Je répète : le petit Rafael Nadal est attendu au money time.
super attaque de revers de roddick suivie d’une remise du bout de la raquette de nadal, andy remet et se fait contrer avec un slice de mort long de ligne…
la ça joue vraiment pas mal
Et qui sait qui disait que le revers de Andy n’avançait pas!!! Karim viens là que je te pèle le cul!
Enfin quand même il m’étonne en revers là Roddick!
debreak mini break Andy c ‘est fichu
Ca
joue vachement bien dans ce tie-break.
C’est
vrai
‘tain le retour de maaaaaaaaalade !
Roddick ne passe pas de première sur les points clés et ça lui coûte cher
Le service n’a pas l’air de jouer un grand rôle dans ce TB.
ça aurait bien aidé Roddick tout de même.
OK c’est plié. Vous pouvez aller vous coucher. Nadal est donc le seul cador à lacher un set lors du premier match.
Oui, mais s’il gagne à la fin on oubliera.
Bon, j’avais parié sur une victoire de Roddick en 3 sets. Je suis dans les temps.
Et voilà, c’est le premier troisième set de ce Masters. Ça va nous changer !
Rusedski en consultant TV… Non mais il ns prenne pour des jambons les rosbeefs!
1er set en Masters Cup depuis le seocnd de son troisime match de poule contre Djokovic en…..2007!
Allez Rafa, tu peux en gagner un autre. Même pas un des tes « admirateurs » qui aimerait que tu gagnes, juste pour toi, juste parce que tu peux jouer mieux que ça!
Bah. Roddick aura l’avantage de servir en 1er dans le dernier set. S’il sert bien, il gagne. S’il ne sert pas assez bien, Nadal gagne, comme Antoine l’a résumé tout à l’heure.