Ainsi parlait Gaël Monfils

By  | 23 décembre 2010 | Filed under: Insolite

Il est seul sur sa planète, seul de son espèce, aux 15love Awards, le peuple requiert unanime une catégorie à lui tout seul, il est un plébiscite venu d’ailleurs.

Il est liiiibre Gaël ! Y en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler, car ses ailes de géant ne l’empêchent pas de glisser : il est l’as du dérapage, notre albatros au chocolat, celui du verbe ou des gambettes… Il vous laisse le choix des armes, car toujours il aura le dernier mot – sa créativité vous laisse sans voix (généralement mort de rire sur le tapis).

En bouchée de Noël, en papillote ou en dreadlocks, j’ai voulu en cette période frivole compléter le palmarès concocté par Elmar par un travail éditorial à la mesure de l’OVNI : une compilation des révélations de Notrefils à tous. J’ai piteusement échoué à rendre l’ampleur du phénomène – Internet est volatil et seuls quelques propos récents surnagent des flots googleiens, perles de sagesse dont l’interprétation promet une génération de néo talmudistes dans les siècles des siècles.

Heureusement, le Gaël est si fécond que des pépites émergent de la moindre déclaration.

Chemin faisant, je me suis prise d’une grande sympathie pour le personnage qui admet passer ses week-ends à Disneyland (son attraction préférée est Nemo), mettre des chaussures à bouts pointus pour aller draguer, garder une nostalgie des Feux de l’amour dont les épisodes ont animés son enfance. Au beau pays de l’ATP, il est l’oiseau multicolore voltigeant parmi les langues de bois…

Ainsi parlait Monfils :

‘Ça fait vingt et un ans que je suis conçu pour bander ce jour-là, je ne vais pas laisser passer l’occasion.’

Respect.

On a parmi nous tant glosé sur le cœur de Kenyan qui prend Nadal aux 100 mètres, devra être plus malin que lui-même pour faire pièce à ses cogitations dans le prochain match, peut remporter l’US Open sans faire rigoler personne, que je vous passe ces classiques désormais rebattus.

Que dites-vous plutôt de :

‘Quand je sors du court, je suis majeur.’

Admettez que l’aveu suivant décoiffe :

‘Avec moi, au niveau capillaire, ça peut aller très vite.’

Une parole de Gaël, ça se reconnaît à son cours déroutant : il part d’une situation banale, on se retrouve détourné quelque part dans une autre galaxie :

‘J’ai cassé ma raquette, c’est la première fois que ça m’arrive et j’en étais content, ça m’a fait du bien. C’était mythique, du n’importe quoi.’

Le pilote de la navette est d’ailleurs aussi perdu que nous :

‘J’ai essayé de jouer mais je suis fatigué et j’ai un peu mal aux genoux donc j’ai arrêté de jouer… Enfin, je crois.’

‘Mon gros problème est d’arriver à me comprendre. Aujourd’hui je me sens mieux, je joue mieux. J’essaie justement de plus me comprendre.’

Car Gaël est passé maître dans la sentence paradoxale, tel un maître zen proposant au public des koans énigmatiques, destinés à produire l’illumination par le dépassement des dichotomies logiques :

‘Mais il faut me laisser tranquille. Ce n’est pas bon quand je perds du naturel. J’essaie de travailler pour rester naturel.’

‘Je suis en panique mais ça me fait kiffer. Ça va très bien et très mal aussi.’

‘Ce fut un match bizarre mais un match comme un autre.’

Ça c’est Gaël. Quel autre joueur est susceptible d’offrir un aller simple pour le satori au beau milieu d’une conférence de presse ?

Cette pratique régulière d’une ascèse venue d’Orient amène Gaël à manifester une salutaire distance avec lui-même ; c’est le dépassement de l’ego qui explique l’emploi fréquent de la troisième personne à son endroit :

‘Contre Richard, je n’ai pas l’impression d’avoir fait un bon match. J’ai joué pour battre Richard, mais je n’ai pas gagné comme Gaël Monfils doit gagner.’

‘Ce n’était pas le vrai Gaël Monfils. Je n’ai pas été présent, je me suis énervé très vite dans le match.’

‘Après c’est vrai que le Gaël Monfils d’aujourd’hui n’était pas en grande confiance.’

Je me dois de relever que, malgré sa naïveté si touchante, les propos de Gaël ne conviennent pas toujours à tous les publics. A l’attention des bisounours de plus de 18 ans, voici comment il relate sa victoire contre son ami Richard en huitièmes   de finale du dernier Majeur :

‘I mean, yeah, I tried to be very tough and very hard with him, showing him that I’m the man and I’m the leader, you know.’

D’ailleurs, même quand Gaël reste très technique en décrivant sa raquette, l’érotisme peut être assez volcanique. Avec cette honnêteté qui reste sa marque de fabrique :

‘Elle est lourde 380 grammes et très rigide. Elle est toujours tendue à 26 sur les montants et 25 sur les travers. On me rajoute du plomb dans la tête mais aussi dans le manche au lieu du gel qui enlève les sensations et qui pue.’

Mais ce qui émerge au final de la parole monfiliale, c’est l’autodérision tranquille du héros. Souvent drôle – on le suppose – à son insu, ce n’est toutefois jamais malgré lui, car Gaël assume admirablement son ovnitude.

‘Si j’arrive en avance un matin pour un footing, on s’inquiète: « Gaël, tu t’es fait jeter de chez toi ou quoi? »’

‘J’espère que je n’aurai pas envie de trop bien faire. Ça ne m’arrive quand même pas souvent. Je ne dors pas énormément, je pense au match, un truc incroyable, qui ne m’arrive jamais. J’essaie de réfléchir tactique, on sait très bien que je ne le fais jamais non plus.’

‘Des fois je le laisse croire qu’il domine mais bon, il prend la balle un peu plus tôt et je me fais niquer.’

‘Selon certains critères, je ne suis pas du tout professionnel. Les heures de sommeil, la diététique, les soins, la maturité : OK, zéro professionnalisme. Mais à ma manière, dans mon fonctionnement, je suis un grand pro.’

‘Vraiment, ça faisait longtemps que je ne m’étais pas retrouvé en position de lion comme cela. Après ce n’était pas tout beau non plus. Il y a des moments où je paniquais un peu. J’ai sorti des petites amorties pas terribles et je poussais un peu la balle.’

‘J’ai eu pas mal de réussite dans le tie-break, je suis même arrivé à faire quatre slices de suite, je peux vous dire que sur le banc ils devaient se poser des questions (rires).’

‘Cette fois, je vais jouer plus pour moi entre guillemets. Si j’ai envie de faire un service-volée, je vais le faire. Par exemple, je ne me dirai pas : «Je ne vais pas tenter le service-volée sinon les gars vont penser que je fais n’importe quoi». Alors que ça peut m’arriver de le faire sur le circuit».’

‘Je viens ici avec beaucoup de plaisir. Voir autant d’amour autour de ma petite personne, ça me donne beaucoup de courage, de forces et d’énergie pour la suite.’

‘Je l’ai déjà battu. Des tas de fois…. Dans ma tête!’

Pour conclure cette trop partielle anthologie (dont chacun est invité à compléter la manne en commentaires), quel plus bel hommage rendu à notre héros que celui de Rama Yade, concurrençant Rachida Dati dans l’art du lapsus ?  La secrétaire d’État aux sports commenta ainsi le dernier parcours de Gaël à l’Open de Bercy :

‘C’est formidable, Gaël (Monfils) se bat sur chaque ballon…’

About 

Avocate attitrée de Richard Gasquet sur 15LOVE (SAUVEZ les bébés phoques !) et Thiemolâtre irrécupérable. Que le Revers à Une Main soit avec toi.

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95 Responses to Ainsi parlait Gaël Monfils

  1. David 23 décembre 2010 at 08:23

    Quel cadeau de Noël !! Formidable, Patricia !
    C’est vrai que certaines phrases sont des petits bijoux qui pourraient fournir des citations en en-tête de 15-lovetennis pour les cinq années à venir. On notera que pas mal de ces citations sont clairement construites sur un schéma « je dis quelque chose et je me contredis derrière ».
    La plus belle pour moi est quand même : « Des fois je le laisse croire qu’il domine mais bon, il prend la balle un peu plus tôt et je me fais niquer. »

    • Capri 23 décembre 2010 at 10:56

      Sur la photo il a surtout l’air bien parti pour se faire Mickey.

      Bravo Patricia et pour te récompenser un lien vers la plus belle version de « Also sprach Zarathustra » jamais enregistrée : http://www.youtube.com/watch?v=_uOpk8NwFL8

      • Jeanne 23 décembre 2010 at 10:59

        mdr c’est un troupeau de mammouths molestés, cette version fera date

      • Capri 23 décembre 2010 at 11:10

        Salut Jeanne, le « Portsmousth sinfonia » est un concept-orchestre né dans les années 70. Le principe était que les membres devraient être musiciens (amateurs ou pro) et s’efforcer de jouer le mieux possible mais avec cette condition de ne pas jouer de leur instrument habituel. Brian Eno y aurait joué de la flûte.

        Il y a un album entier avec des versions de classique comme « casse-noisettes », « Guillaume Tell » qui mettent les zygomatiques à rude épreuve. Je me demande comment se passaient les répétitions.

        • Babolat 23 décembre 2010 at 12:14

          C’est comme si Federer jouait de la main gauche avec un revers à deux mains contre Nadal qui,lui,jouerait de la main droite avec un revers à une main.
          Ca ferait un match intéressant… :)

        • Jeanne 23 décembre 2010 at 12:16

          Sûrement beaucoup plus drôles que les exhibs récentes :lol:

          • Duong 23 décembre 2010 at 21:33

            il me semble que Fed a fait un revers à deux mains hier, et ça n’était pas beau à voir : moonball au milieu du court :lol:

      • Jeanne 23 décembre 2010 at 11:13

        Super concept, et si bien fait qu’on ne dirait pas qu’il y avait de répétition, du grand art ! Effectivement une belle torture zygomatique, je suis fan !

      • Capri 23 décembre 2010 at 11:14

        Tiens celle-là commence impeccable et puis : http://www.youtube.com/watch?v=JtVDazgT3ko&feature=related

      • Jeanne 23 décembre 2010 at 11:17

        Affreux, le chaos gagne à chaque mesure, insidieusement, c’est extraordinaire. Merci pour cette découverte Capri.

  2. Elmar 23 décembre 2010 at 09:27

    Yeah! Ma promise s’y est mis. Ca valait la peine de l’encourager, n’est-il pas?

    Ce qui est formidable avec Monfils, c’est qu’on peut écrire un article en se contentant de le citer. Gaël se suffit à lui-même.

  3. Elmar 23 décembre 2010 at 09:28

    Rama Yade est une farce.

    • Jeanne 23 décembre 2010 at 10:17

      Que la farce soit avec toi, Elmar, es-tu heureux ? Ta belle se fend de son premier opus, avec la manière !

  4. Jeanne 23 décembre 2010 at 10:15

    Tu es un miracle Patricia ! Super travail paléo-archivistique agencé avec une intelligence laser hyper-drôlatique, Gaël est maintenant un IMMORTEL !

  5. karim 23 décembre 2010 at 11:12

    Patricia…

    Déjà tes postes ont la facheuse tendance à ridiculiser et infantiliser l’article qu’ils commentent, comme si d’un coup de cuiller à clavier tu disais mieux et plus joliment que l’auteur ce qu’il voulait exprimer.
    Si en plus tu te mets à écrire des articles, qui plus est sur un sujet autoporteur comme Gaël, c’est une écriture brillante sur un sujet lumineux = feu d’artifice, c’est le réveillon avant l’heure.

    Et comment à chaque phrase tu me mets un mot que je connais pas pour bien me montrer que le dénominateur de mon QI est bien plus fort que le numérateur, je te hais c’est désormais officiel!!

    C’est drôle, bien vu, parfait. Merci beaucoup, j’ai adoré.

  6. Arthur 23 décembre 2010 at 11:36

    L’article est génial! L’avantage de Gaël est qu’il est une source inépuisable, on pourra refaire un article du même genre pour le réveillon 2011.

    J’ai bien aimé cet aveu : « J’essaie de réfléchir tactique, on sait très bien que je ne le fais jamais non plus. »

  7. Jean 23 décembre 2010 at 11:46

    J’avais récemment fait dans le commentaire 49209 mon come in goutte au sujet de Gaël : http://www.15-lovetennis.com/?p=6393&cpage=1#comment-49209

    « Au beau pays de l’ATP, il est l’oiseau multicolore voltigeant parmi les langues de bois… » Effectivement. L’ultra professionnalisme amène à un tel niveau de dépersonnalisation que Gaël apparaît comme un résistant.

    J’ai toujours eut l’impression que Venus sortait d’une archive des 50’s (et Serena d’un clip de Papa Wemba), Gaël est un pour moi une sorte de mix entre les Harlem Globetrotters et Buster Keaton, excusez du peu.

    Son premier tour dans la nuit à RG était un grand moment de tennis, pour moi aussi voire plus remarquable que le chiantissime Isner/Mahut. Une sorte de contre-pied assumé pris par rapport au culte devenu capitaliste de la victoire, de la performance individuelle (y compris psychologique).

    Et tu fais bien de citer Yade en fin d’article, encore plus conne que Gaël, et oui, ça situe, mais avec les deniers publics.

  8. Marina 23 décembre 2010 at 11:55

    Ah Gaël… Il n’y en a pas 2 comme lui.
    Merci pour ce petit recueil, ça m’a fait beaucoup rire. Et je trouve que cette fin d’année a été très faste pour ces phrases dont il a le secret.
    Ma préférée? « Je suis en panique mais ça me fait kiffer. Ça va très bien et très mal aussi. »

    J’espère que 2011 sera très prolifique…

  9. Sam 23 décembre 2010 at 12:14

    Très drôle Patricia, quelle imagination !
    Pas demain la veille qu’un sportif pro se permettra de dire des trucs pareils; la réalité est tellement plus tristoune.

  10. inès 23 décembre 2010 at 13:14

    Moi j’aime bien le :
    « J’essaie de travailler pour rester naturel »

    Essayons de comprendre. Vous avez là un garçon qui est conscient que le travail est indispensable pour progresser. C’est une bonne chose pour son avenir, n’est-ce pas !
    Mais progresser vers quoi ? C’est un vrai problème, car c’est difficile à trouver pourquoi on travaille…Il ne va pas dire que c’est pour gagner plus d’argent ! Et là, il a une pensée lumineuse qui le traverse. Rester naturel, mais là bien sûr, c’est une idée, qu’elle est bonne car tout le monde aime le naturel, enfin, l’authentique et le bio, tout ça, quoi !

    • Duong 23 décembre 2010 at 21:38

      je pense qu’il parlait de son jeu : il peut y avoir 2 sens :
      - soit il a pris l’habitude de « ne pas être tout à fait lui-même » sur le court (par exemple quand il dit qu’en équipe de France, il ne monte pas au filet car il n’ose pas et que cette fois-ci il dit qu’il va faire ce qu’il « sent » car ça sera mieux)
      - soit à force de travail sur un coup, il devient naturel … et il faut beaucoup de travail pour en arriver là, c’est un des effets recherchés bien connus de l’entraînement

      • inès 23 décembre 2010 at 22:11

        Duong, hum…C’était du second degré juste pour le fun, dans l’esprit de l’article de Patricia !

      • Duong 23 décembre 2010 at 22:41

        ah désolé j’ai souvent du mal avec le second degré :lol:

  11. inès 23 décembre 2010 at 13:34

    C’est comme pour:
    « J’ai cassé ma raquette, c’est la première fois que ça m’arrive et j’en étais content ».

    Nous avons là une pensée qui peut surprendre. Pour jouer, Gaël a besoin de sa raquette mais il n’en est pas si sûr ! Il a essayé juste une fois de jouer avec la main, parce qu’il avait lâché sa raquette mais ç’était juste pour voir. Il n’a pas persévéré et il a vite repris la raquette que lui tendait le ramasseur.

    Pourtant, il se dit que ça doit être possible. Il est grand et il a de grandes mains. Alors il n’y a pas d’autres solutions, il faut la casser, cette raquette. Et là, il ressent une sacré liberté, il va pouvoir être vraiment naturel, c’est sûr que ça fait plaisir de plus avoir cet engin dans les mains qui vous énerve !

    • inès 23 décembre 2010 at 14:04

      Pour cette citation, je me sens un peu incompétente en tant que femme pour l’analyser…
      « Ça fait vingt et un ans que je suis conçu pour bander ce jour-là, je ne vais pas laisser passer l’occasion. »
      Peut-être quelqu’un !

      • Duong 23 décembre 2010 at 21:39

        je crois qu’il parlait du moment où il gagnerait Roland-Garros

    • Jeanne 23 décembre 2010 at 14:07

      Il a un lexique parfois assez sexuel comme l’a bien démontré Patricia. Sans que je puisse forcément visualiser, j’apprécie beaucoup, je trouve nos deux monstres verbalement trop asexués.

  12. May 23 décembre 2010 at 13:39

    Patricia dans la tête de Gaël Monfils! c’est vraiment hilarant.
    Super introspection du mec qui « kiffe la life ».

    Il est vrai que ça peut-être rigolo mais en même temps il ne faut pas que ça dure trop longtemps.

    Concernant Yade, j’avais retenue lors de la finale de Bercy 2009 « Il tape bien dans le ballon Gaël… » :shock:

    Sérieusement, si ce garçon était plus mature dans sa tête, avec le jeu qu’il a, il pourrait prendre n’importe qui au « 100 mètres ».
    Il est capable du pire (référence au match vs Fognini) et du meilleur (voir son match de DC vs Tipsa), y’a trop d’étoiles dans sa caboche.

    • Jeanne 23 décembre 2010 at 13:44

      Oui je crois qu’on confond maturité et intelligence. Il manque surtout de la première et est suffisamment pourvu en la seconde, je le crois même assez créatif et imaginatif, ce qui ne serait pas le fait d’un esprit obtus. Il m’est assez sympathique (mais j’ai de l’affection pour les fous)finalement

  13. Pierre 23 décembre 2010 at 13:46

    Merveilleux article, Patricia, tu viens de révéler la filiation entre Gaël Monfils et Jean-Claude Van Damme, ce qui maintenant saute aux yeux. J’aime tes posts, j’adore ton article : tu es indispensable.

  14. Jeanne 23 décembre 2010 at 13:47

    Quelques perles bien savoureuses de Rama : http://bit.ly/7dLmPL je reconnais qu’elle est douée…

  15. Clemency 23 décembre 2010 at 14:44

    ‘Des fois je le laisse croire qu’il domine mais bon, il prend la balle un peu plus tôt et je me fais niquer.’ : c’est énorme, impossible à inventer.
    Le dépassement des dichotomies logiques, c’est vraiment ça, ce procédé est sa marque de fabrique. Je payerais pour l’écouter draguer en soirée. J’adore l’article, c’est une vrai gâterie, et je tente une monfils(s)erie : « je tombe sur un article de Patricia, je crois que ça va être drôle, mais bon quand je le lis d’un coup je me marre, ça m’étonne mais pas vraiment non plus ». Mouai…

    • Colin 23 décembre 2010 at 20:56

      Rien à faire! Tu restes loin de l’original ;-)

  16. William 23 décembre 2010 at 15:59

    Enorme article !
    Il méritait au moins ça le bougre ! Dès qu’on se met un peu à compiler ses élans prosaïques, on se rend compte qu’il y a effectivement une certaine logique. Une logique bien à lui. Il me donne envie de l’entendre annoncer sa fin de carrière et une reconversion en tant que commentateur : ça nous changerait du Chamoulaud et il enverrait du lourd, je pense !
    Je lisais récemment qu’il cherchait une nana qui « le comprenne », bon j’espère qu’il n’est pas pressé pressé, sinon il n’a qu’à faire un tour sur 15-love, on dirait que ses errances ne sont finalement pas si incomprises !
    Pas sûr que ce qu’il pourrait lire d’autre le concernant lui plaise…

    • Duong 23 décembre 2010 at 21:42

      apparemment c’est dans le magazine Men’s Health :

      http://www.purepeople.com/article/gael-monfils-l-interview-sans-tabou-sur-l-argent-la-suisse-et-les-filles_a70393/1

      Voilà le passage sur sa difficulté à trouver une compagne :

      Ce qui le rend moins zen, c’est son célibat – « je suis célibataire, même si ça me fait mal de le dire ! » – et Gaël Monfils d’évoquer avec sincérité ses difficultés avec les filles : « Avant [la célébrité, ndr] c’était différent, plus spontané… Le genre ‘ça passe ou ça casse’. Aujourd’hui, une fille qui me plaît, je n’essaie même pas de la draguer, car draguer, pour moi, veut dire se justifier. Avant même de lui faire comprendre qu’elle me plaît, il faut que je subisse le type d’interrogatoire ‘pourquoi moi et pas une autre ?’, ‘tu dois avoir plein de propositions, comment je peux savoir si tu es sincère ?’, ‘tu voyages tout le temps, comment je peux être sûre de ta fidélité ?’… Bref, le véritable casse-tête ! J’ai carrément l’impression de devoir payer pour tous les mecs pas réglos ! (…) Et encore, je ne vous parle que des filles bien… Parce qu’il a aussi toutes les autres : les profiteuses, les filles intéressées et j’en passe. »

      « [Je recherche] la simplicité, la confiance… Quelqu’un avec qui je peux construire. Quelqu’un qui comprenne et accepte ma vie. Je sais que ce n’est pas une mince affaire. Comme je suis sans cesse mis en avant, c’est difficile pour l’autre d’être toujours dans l’ombre. Quand j’allais en soirée, par exemple, avec certaines de mes ex-copines, il fallait toujours être vigilant pour qu’elles ne se sentent pas exclues. »

  17. Lionel 23 décembre 2010 at 19:12

    Tu m’as coupé l’herbe sous le Fils. j’avais pensé faire un article dans cette veine de compilation.
    Mais trop de travail pour un sujet pareil, sans fondement ni rien. Comment as-tu fait pour passer autant de temps sur le Gael? Bien vu pour le titre. Il a un côté surhomme que rien ne peut atteindre n fait, éternel enfant.

  18. Colin 23 décembre 2010 at 20:58

    Merveilleuse exégèse du « dit de Gaël ». Patricia, tu es le prophète qui nous traduit la parole divine(ment drôle). Sois louée.

  19. karim 23 décembre 2010 at 20:59

    ça n’a rien à voir mais vu qu’on est à fond dans la déconne…

    http://www.youtube.com/watch?v=tqphKlMv92A&feature=related

  20. Duong 23 décembre 2010 at 21:48

    Bon je ne suis pas surpris venant de Patricia, j’ai plus été surpris de Monfils récemment, je trouve qu’il s’est surpassé ou en tout cas que ses « imaginations » (ça reflète plus le fond de sa pensée que « citations ») deviennent plus profondes, ce qui pourrait aller avec l’impression de mâturité croissante qu’il semble montrer sur le terrain.

    J’ai une interrogation sur une phrase :

    ‘Mon gros problème est d’arriver à me comprendre. Aujourd’hui je me sens mieux, je joue mieux. J’essaie justement de plus me comprendre.’

    c’est vraiment « plus me comprendre » alors ?

    il me semble qu’il a déjà dit une chose un jour plutôt dans le sens de « j’essaie de ne plus essayer de me comprendre ».

    Ou alors je confonds avec quelqu’un d’autre :lol:
    mais ça ne m’étonnerait pas qu’il ait dit les deux ;) … les deux n’étant ni idiots ni totalement antinomiques d’ailleurs ;)

    Autre question : il a déclaré pour la Hopman Cup le 4 janvier, il est toujours inscrit à Kooyong la semaine suivante, quelqu’un sait-il à quel point son genou est inquiétant pour l’open d’Australie et la suite (ça pourrait intéresser des gens -dont moi- pour leur team ;) ) ?

  21. William 23 décembre 2010 at 22:22

    Guillaume, MarieJo, j’ai envoyé un article sur l’email de 15-love (le même que pour l’inscription). J’attends vos avis, ou donnez moi l’adresse adéquate si celle que j’ai utilisé n’est pas la bonne. Merci !

  22. Sam 24 décembre 2010 at 01:31

    En fait, l’article de Patricia est une véritable réhabilitation de Monfils, si besoin était. Car après tout, sur le fond, il ne dit pas. vraiment tant de conneries que ça. La forme est souvent contestable, et engendre des malentendus. Par exemple, il n’est pas déconnant qu’il « tape Nadal sur 100m », ou un truc du genre. La problème, c’est, Ok, mais pourquoi faire ? Et le second problème, c’est le timing: pas avant le match, surtout si tu le perds.

    Néanmoins, le lascar est dans une veine introspective pas inintéressante. Il parle de lui, de ce qu’il ressent, et c’est souvent confus. Et surtout très inhabituel dans ce milieu. On a l’impression qu’au moment où il commence sa phrase, immédiatement, il trouve l’antithèse. Et il rajoute alors la seconde partie de la phrase: c’est ça, mais en fait c’est pas ça. Un extraverti sans beaucoup de vocabulaire qui réfléchit et parle de lui à haute voix. Donc, une catastrophe.

    Il place très haut l’importance émotionnelle de ses aventures. Ca n’est pas tant l’importance patriotique de ramener le saladier à la maison que: kiffer, bander. Un garçon qui aime l’instant, l’adrénaline que cela lui procure, et qui l’exprime avec ses mots, souvent un peu pauvres. En essayant de ne pas vieuconner, il a quand même quelque chose de terriblement de son époque. Que ce soit immédiat, et que ca pète. N’empêche, il y a quelque chose d’un peu faux derche à se foutre de lui, alors que les autres, tous sports confondus ne disent à peu près rien. A ma connaissance, il n’est finalement pas si loin d’un Noah o d’un Leconte, dans le déclaratif, avec quelque chose de Marie Jo. Pérec.

    Et il joue comme il parle. C’est à dire, sur la forme, souvent n’importe comment. Du moment que ça attire l’attention. Ce mec a terriblement besoin d’être aimé, pourrait-on dire à le voir glisser, haranguer les foules et faire tout son cinéma. N’empêche que si Gasquet faisait la moitié de cela, ça pourrait passer comme rassurant sur son cas (d’un point de vue médical y compris).

    Quand il parle de lui, on entend aussi les contraintes que font peser sur lui son entourage: la mécanique de gestion psychologique de son sport (ce qu’on lui conseille de penser), et celle du média training: ce qu’on lui conseille de dire, ou d’éviter de dire. Dans les deux cas, avec Gael, c’est transparent. Il pourrait dire « Je vous dis ça mais on m’a dit de ne pas vous le dire » que ça ne serait pas étonnant. Il a une forme de résistance à tout cela qui le rend touchant. Mais comme il sait que, pour être « professionnel », il faut assumer un peu toute cette partie, il se déclare souvent en conflit avec lui même (Cf beaucoup de ses déclarations), ou bien lui-même devient une tierce personne (« le vrai Gael Monfils » ?).

    Au final, entre ce qu’on lui dit qu’il faut être, qui il pense qu’il pourrait être (le vrai ?), et qui il est réellement, ça fait beaucoup de monde au portillon. Mais je crois que si ses collègues de bureau étaient capables de la même transparence, s’ils donnaient ainsi à voir ce qui se passe dans leurs neurones, le résultat serait surement peu éloigné.

    • Duong 24 décembre 2010 at 09:38

      [je crois que si ses collègues de bureau étaient capables de la même transparence, s’ils donnaient ainsi à voir ce qui se passe dans leurs neurones, le résultat serait surement peu éloigné.]

      je ne pense pas pour pas mal d’entre eux qui sont déjà plus posés, qui ont du « focus ».

      Monfils est terriblement de son époque par le papillonnage et l’immâturité, le fait d’avoir eu la vie facile comme Gasquet.

      Noah était aussi dans la veine introspective mais le type avait clairement plus de mâturité, plus de vécu et connu de difficultés (Cameroun, sports-études à Nice, sa considération de noir avec le tournoi de Johannesbourg où les blancs quittent la tribune, les épisodes terribles de coupe Davis , et il s’est battu au top-niveau plus tôt que Monfils : à l’âge de Monfils, il avait fait 2 quarts et une victoire à Roland-Garros, etc.). Noah était aussi plus lucide et intelligent, je pense.

      Ses thèses/antithèses ne sont pas idiotes : au contraire elles expriment beaucoup de choses, une certaine réalité. Mais elles montrent aussi un manque de « focus » à la Nadal ou même Federer.

    • Guillaume 24 décembre 2010 at 09:42

      Sam, tu permets que je paraphe ?

      Comme la plupart des sportifs (voire beaucoup de monde tout court), Gaël Monfils n’est pas doué pour l’introspectif, le décryptage de ses actes et pensées. Mais il a le mérite de tenter de les exprimer, de chercher à dialoguer et à apporter quelque chose à la personne qui lui pose des questions.

      Ses collègues ont depuis longtemps trouvé la parade pour ne pas prêter flanc à la moquerie : la langue de bois. Prendre match après match ou point après point, jouer son meilleur tennis… Comme toutes les disciplines sportives, le tennis a développé ses poncifs.

      Gaël n’est pas rentré dans ce moule lénifiant, c’est tout à son honneur et rien que pour ça, il mérite aussi des éloges. Le fait que beaucoup de gens ici éprouvent une certaine tendresse pour le personnage est une juste récompense. Et puis il faut noter que s’il s’emmêle souvent les pinceaux dans son expression orale, parfois il parvient à transmettre ses ressentis, et là ça devient réellement intéressant : je pense que personne n’a mieux que lui réussi à décrire la peur qu’ont aujourd’hui les jeunes joueurs à monter au filet, le manque d’habitude, le coeur qui bat à 200 à l’heure, l’impression d’être un kamikaze qui joue son sort à pile ou face… Il avait bien analysé le truc, vu de l’intérieur. Rien que pour ça il faut espérer qu’il persévère. Et peut-être qu’en grandissant il apprendra à structurer tant son jeu que son discours.

  23. Jérôme 24 décembre 2010 at 07:09

    Enorme !

    Notamment cette citation-là : « Mais il faut me laisser tranquille. Ce n’est pas bon quand je perds du naturel. J’essaie de travailler pour rester naturel. » :lol:

    C’est un vrai poète qui s’ignore. C’est sûr que Monfils est un super client, pour ne pas dire une bonne poire. Les journalistes n’ont pas à se forcer pour lui faire dire une connerie ou un truc hilarant.

    C’est dommage que son entourage n’ose pas lui dire qu’à force de vouloir se donner des airs de durs (alors que manifestement c’est un faux dur, un vélléitaire), il nuit à sa propre image sans en tirer aucun bénéfice.

    Dire avant le match qu’il se sent capable de surclasser Nadal, se faire désosser et expliquer ensuite que ce n’était pas himself sur le court, c’est terrible.

    A force de se nuire lui-même, ce vieux gamin finit par m’inspirer un peu de compassion. Mais son jeu et son attitude sur le court, ça restera définitivement rédhibitoire pour moi.

    Un grand merci à Patricia. Je dirais qu’il manque juste une 2ème photo à son article : celle où on le voit hurler et grimacer comme s’il avait un ballon de foot à faire descendre de son intestin.

    • Duong 24 décembre 2010 at 09:23

      je pense aussi qu’en réalité le fond c’est que c’est un gentil, pas du tout quelqu’un de dur, et quand il fait des déclarations velléitaires, ça sonne un peu creux.

      Tsonga c’est un peu pareil mais un peu différent car il a des limites techniques et surtout péche souvent par précipitation ou par laxisme contrairement aux « grands joueurs » à la Nadal, mais il a quand même plus de dureté et de volonté.

      Aussi Tsonga a souffert avec des blessures qui l’ont tenu longtemps éloigné des courts, alors que Monfils a un peu eu la vie facile, ça se sent … jusqu’à Rasheed qui l’a quand même un peu endurci.

      D’ailleurs je pense qu’on n’a pas assez remarqué l’influence de Rasheed : Rasheed lui a dit « on va faire un très gros travail physique mais tu vas jouer, enchaîner les tournois », même fatigué il l’a fait enchaîner, Rasheed insiste énormément là-dessus, en tout cas insistait beaucoup au début de leur collaboration (un peu moins récemment comme s’il avait été échaudé par les blessures).

      Donc on l’a vu enchainer beaucoup de tournois, et dire qu’il était très fatigué … mais continuer et finalement enchaîner ses meilleurs résultats quand il se disait le plus fatigué (c’est arrivé notamment à Tokyo et Bercy 2009, et encore Bercy cette année).

      Plusieurs fois je l’ai vu jouer le mieux quand il se disait le plus fatigué parce que c’est dans ces moments-là qu’il a joué à la fois le plus relâché et le plus concentré, qu’il était à fond dans son truc alors que sinon il a toujours l’air de se poser des questions et en même temps de se brider, de « jouer faux » : c’est pour ça que je pense qu’il insiste sur la nécessité pour lui d’être plus naturel, c’est que je pense que souvent il ne l’est pas en réalité.

      Mais le naturel ne suffit pas : il faut en même temps la volonté et la concentration, que Nadal exprime à la perfection, et pour ça la fatigue peut l’aider aussi.

      Mais la limite c’est que ça ne peut pas être un état permanent pour Monfils : il faut être très volontaire ou maso comme Nadal, alors que Monfils privilégie la « joie de vivre » et le papillonnage :lol:

    • Guillaume 24 décembre 2010 at 09:33

      D’ailleurs, c’est bien le problème de Rasheed : le physique, le physique et encore le physique. Une caricature d’Australien bodybuildé. Il me semble que c’est pour cette raison que Hewitt a fini par le virer : à tellement travailler le foncier, il accumulait les petits pépins.

    • Duong 24 décembre 2010 at 09:42

      je pense que Rasheed a fait du bien à Monfils, plus d’ailleurs en l’ »endurcissant » qu’en le « musclant »,

      mais à un moment effectivement la méthode n’avance plus, et puis il risque plus de pépins physiques.

      Mais Monfils a toujours eu pas mal de blessures, même avant Rasheed : ça le tient éloigné des courts moins longtemps que Tsonga, mais ses saisons ne sont jamais pleines. Notamment je ne sais pas s’il a déjà fait une saison pleine de terre européenne au printemps.

  24. karim 24 décembre 2010 at 09:30

    Sam et Duoung qui se livrent à des analyses pointues et sérieuses de Monfils. Ce site part à la dérive je le dis depuis…

    • Duong 24 décembre 2010 at 09:47

      il est intéressant et a du potentiel, même si à mon, avis on exagère son potentiel : il a beau être le « roi du 100 m » et taper son coup droit plus fort que les autres, le tennis reste d’abord un sport technique, où il faut être doué dans la « main », complet, lucide, beaucoup de qualités qu’il lui manque pour être « au top du top », les top-4 plus Del Po sont clairement très au-dessus.

  25. Le concombre masqué 24 décembre 2010 at 10:36

    J’ai rien lu à part le dernier commentaire de Duong et frnachement je ne sais pas ce qui s’est dit au dessus mais y’a un peu plus que 5 joueurs qui sont clairement au dessus de gael monfils…

    Sinon je voulais juste vous dire que malgré les problèmes incommensurables rencopntrés dasn les aéroports européens en ce moment, je suis bien arrivé sain et sauf à Adelaïde :

    first step Mac is Back

    apres : MOUHOUHAHAH pardon hem australian open!!

    can’t wait!

    • Djita 24 décembre 2010 at 12:03

      Toi et moi on est vraiment un couple. ;)
      J’ai extrêmement galéré aussi pour arriver à Paris aujourd’hui. A Madrid c’était vol annulé sur vol annulé, j’ai eu peur de passer Noël à l’aéroport.
      Tout est bien qui finit bien.

      L’article est génial, il est très bien écrit et ce n’est pas chose aisée lorsque le sujet principal est Monfils. Patricia tu as réussi a réhabilité Monfils… enfin un peu.

  26. Duong 24 décembre 2010 at 10:53

    Concernant « l’immâturité », à laquelle je crois, de Gasquet et Monfils, j’aimerais bien savoir ce qu’en pense Patricia, qui s’intéresse à ces deux zozos et notamment Gasquet, comme pas mal de femmes en fait, je pense qu’il y a de l’instinct maternel là-dedans ;) .

    Il me semble que ces deux garçons :

    - sont restés très proches de leurs parents et notamment de leur môman (comme Murray d’ailleurs) – au passage, les deux sont encore célibataires et ça peut avoir à voir avec cette môman ;)

    - ont grandi en s’amusant : Gasquet passait son temps à s’amuser dans l’ »environnement de rêve » de son enfance entre tennis et plage, soleil et jeux ; quant à Monfils il a grandi dans les années 90 occidentales avec tous leurs stimulants (télé, ordi, jeux vidéo, marques de fringues, toutes choses qui n’existaient pas dans l’enfance de Noah, et permettez-moi de dire que je pense que ça fait une sacrée différence, moi qui appartiens à une génération intermédiaire, et qui ai eu une enfance déjà fortement contaminée par la télé mais pas encore par tous les stimulants plus modernes), et on le voit encore passer ses week-ends à Disneyland … ; au passage, il paraît que Murray, qui a aussi grandi dans cet occident gâté et près de sa môman, est aussi fou de jeux vidéo.

    Et ces deux garçons semblent ne pas avoir de volonté en matière de tennis comme les grands champions :
    - Gasquet n’a clairement « pas envie de réussir », il aimait le tennis pour le jeu tout simplement
    - Monfils reste « kawaii » comme Mickey, reste un gentil qui s’émerveille et regarde plus qu’il n’a de volonté de laisser sa trace, aime s’amuser et papillonner (Noah aimait s’amuser aussi mais ça n’était pas un état d’esprit un peu permanent : quand il fallait de la volonté il pouvait l’avoir, c’était plus la pédiode « rockn’roll » décrite par Jean, où il fallait d’abord réussir, l’amusement était un profit qu’on retirait après).

    Juste quelques impressions et éléments confus (d’autant que j’ai l’impression de mal connaître les jeunes de maintenant :smiley rougissant:) mais Patricia a beaucoup plus de psychologie que moi ;)

    • inès 24 décembre 2010 at 11:40

      Concernant nos deux spécimens Gaël et Richard, qui sont d’ailleurs très amis, il y a quelques points communs. Outre l’âge, il y a effectivement une certaine difficulté à aborder la compétition avec un killer instinct ! Ce sont deux adolescents prolongés, protégés par leur famille, en particulier Gasquet qui est enfant unique.

      Pas d’accord avec toi, Duong pour dire qu’ils ont eu la vie facile ! Tout a tourné autour du tennis avec une super pression sur leurs épaules pour réussir dans ce sport. Il fallait gagner, faire des sacrifices pour être prêt à remporter tel tournoi…Rien à voir avec la vie facile des enfants et adolescents à qui on ne demande rien de spécial, à peine de réussir à ne pas trop redoubler.
      Une grosse différence entre eux : l’un est extraverti et l’autre introverti, le premier parle toujours de lui et l’autre n’aime pas se dévoiler.

  27. Nath 24 décembre 2010 at 11:51

    Super cet article de Patricia (pléonasme ?). Ma préférée : ‘Des fois je le laisse croire qu’il domine mais bon, il prend la balle un peu plus tôt et je me fais niquer.’ Tellement vrai !

    J’ai tenté de trouver des perles antérieures à 2008, je reconnais que ce n’est pas évident (bravo pour le travail de recherche). Je n’ai pu trouver que ça :
    Suite à son premier tournoi gagné : « Dieu m’a aidé pour gagner. J’ai voulu gagner et j’ai tout fait pour réussir. C’est ma première victoire mais je veux remporter encore beaucoup d’autres épreuves. Il ne faut pas que cela me monte à la tête. Il faut rester sur terre et bien travailler pendant l’entraînement pour réaliser cet objectif. » On voit qu’il réfléchit déjà tout haut.
    Début 2007, suite à sa séparation avec un coach : «J’ai perdu mon âme de guerrier, je veux retrouver les bases, revenir à l’essentiel, en jouant plus du fond de court. Je ne me suis pas assez écouté moi-même ces derniers mois». Le dialogue intérieur, indispensable.

  28. Duong 24 décembre 2010 at 12:13

    Concernant sa relation avec son entourage dont a parlé Sam (« Quand il parle de lui, on entend aussi les contraintes que font peser sur lui son entourage » … ce qui pourrait expliquer en partie le langage de questionnement permanent de lui-même et le fait qu’il semble si souvent en contradiction avec une autre version de lui-même), Lionel Roux dans welovetshirts dit ceci dans une interview (il parle « après le match contre Djoko ») :

    [ce qu’il faut retenir, ce sont les premiers mots que Gaël a dit à la fin de ce match : « Je me suis rendu compte qu’il faut que je travaille encore beaucoup plus. » Tout est dit. Il est dans cette dynamique-là, avec Roger Rasheed et Patrick Chamagne. Ce staff le tient bien. Or, Gaël, il ne faut pas le lâcher, sinon c’est difficile de le récupérer ! (Rires) Avec lui, c’est donnant-donnant. Lorsqu’il se sent entouré, lorsqu’il sent que son staff fait vraiment tout pour lui, il donne énormément en retour.]

  29. Duong 24 décembre 2010 at 13:00

    Si ça peut donner des idées à certains pour leur team « Odyssée », Baghdatis a beaucoup travaillé physiquement depuis 1 mois :

    http://www.atpworldtour.com/News/Form-And-Fitness/2010/Baghdatis-Training-Block.aspx

    D’autres suggestions de ma part de joueurs auxquels j’ai pensé (mais a priori barrés au dernier moment) et qui n’ont pas été choisis jusque maintenant : Juan « Pico » Monaco chez les quartiers-maîtres, Pablo Cuevas chez les matelots.

    Je suis aussi parti pour prendre Fognini dans ma team, qui a priori n’a été choisi que par Inès jusque maintenant et qui a un nouvel entraîneur argentin depuis septembre : je l’ai trouvé très bien à Bercy où je l’ai vu en live balader Ferrer, et il a fait des bons résultats assez constants sur terre, ce qui semble prouver un mental plus solide, or ce joueur a un bras vraiment très talentueux, si le mental et le déplacement sont améliorés, ce joueur est capable de belles choses.

    • Duong 24 décembre 2010 at 13:07

      pour Monaco, il a été gêné par des blessures en 2010 mais en dehors de ça, il a fait des très bons résultats.
      Lui, comme Cuevas dans une moindre mesure, sont en particulier capables de faire très bien pendant la saison sud-américaine de terre battue en février.

      Si ça intéresse quelqu’un, et pour ne pas gêner le sujet « Odyssée », je suis a priori parti là-dessus sur ma team mais j’attends encore une semaine pour y voir un peu plus clair notamment sur mes « lieutenants » :
      Capitaine : Djoko (par défaut)
      Lieutenants : j’hésite entre Berdych, Monfils, Baghdatis et Tsonga
      Quartiers-maîtres : Davy-Wawrinka-Gulbis
      Matelots : Del Po-Hewitt-Fognini-Haase (ce dernier, né en 87 comme Fognini, Bellucci, Zverev ou Chardy, est effectivement capable de belles choses quand on voit qu’il est plus fait pour les surfaces rapides mais a gagné des challengers sur terre, et alors qu’il a été arrêté longtemps pour blessure en 2009, mais je vois que pas mal de gens l’ont déjà pris)

      • Diana 24 décembre 2010 at 14:40

        Bravo Patricia pour ton article sur NotreFils à tous :)

        J’ai par ailleurs particulièrement apprécié l’analyse de Sam :)

        Joyeux Noel à tous :)

        [URL=http://img258.imageshack.us/i/noel001.gif/][IMG]http://img258.imageshack.us/img258/7783/noel001.gif[/IMG][/URL]

        • Diana 24 décembre 2010 at 14:43

          Dommage que l’on ne puisse insérer des images :oops:

    • Nath 24 décembre 2010 at 13:34

      Si, si, moi je l’ai Cuevas ! Plutôt d’accord avec toi sur Monaco, que j’avais bien failli prendre en 2010. Pour 2011 je n’y ai pas pensé, tout comme Fognini.

      C’est fou le nombre de personnes qui ont pris Hewitt comme matelot. Lui et delpo ont l’air d’être la base pour pas mal de monde. Bizarre que je n’aie pris aucun des deux…

    • Duong 24 décembre 2010 at 13:45

      Pour Hewitt, un peu comme pour Baghdatis, il y a eu des échos qu’il a travaillé comme un forcené ces derniers temps avec Tony Roche et qu’il espère revenir top-10.
      Et même sans ça, pour un « matelot », on tient là un joueur dont on sait qu’il a le potentiel pour être dans les 20 premiers en loupant une partie de l’année et en jouant peu de tournois, ce qu’il a fait très souvent ces dernières années. Alors même s’il se fait vieux (plus vieux de 6 mois que Federer, et quelques blessures), c’est une excellente base.

  30. Duong 24 décembre 2010 at 13:52

    Pour info, c’est un Britannique : Joshua Sapwell qui a gagné l’orange Bowl pour les « 14 ans et moins » (en fait jusque 15 ans) en battant en finale le Croate Coric (plus connu et plus jeune de 8 mois).
    Je l’ai déjà dit mais même si on lit partout que le tennis anglais est condamné à être nul ad vitam aeternam, qu’ils n’ont pas de relève à part Murray, etc., mais quand on regarde les catégories de jeunes, ils sont vraiment un des pays les tout mieux pourvus, mieux que les Espagnols par exemple … mais c’est vraiment des très jeunes : à partir de la génération 93 et suivantes (ils ont des bons pour les 4 générations 93, 94, 95 et 96).
    Il y a des risques que Murray ait l’âge actuel de Federer quand ces types-là vont vraiment pouvoir l’aider en coupe Davis.
    Et puis pour être bon chez les adultes, il y a toujours une question de puissance physique : Daniel Evans par exemple, le meilleur anglais de la génération 90, manque de puissance physique.

    • Jeanne 24 décembre 2010 at 15:15

      @ Duong, chez les Espagnols, ce sont des clones de Nadal qui arrivent ou as-tu détecté autre chose qui serait vraiment une rupture technique ?

    • Duong 24 décembre 2010 at 15:37

      tu sais, moi je vois plutôt les résultats et je ne connais pas forcément le jeu … déjà, ce que je peux dire c’est que chez les très jeunes (94 et plus jeunes), je n’ai pas vu d’Espagnol marcher dans les compétitions internationales.
      Quant à la génération 90 (celle de Berankis), plus mûre et dont on cerne en principe déjà bien tous les meilleurs, il n’y a pas un Espagnol !
      Après, pour les générations 88-89 et 91-92-93, la plupart des Espagnols qui marchent sont des spécialistes de la terre.
      Et on ne voit pas comment ça pourrait être autrement : il y a plein de tournois futures en Espagne (le pays qui en a le plus) mais la plupart sont sur terre !

      Dans la génération 88 (celle de Del Potro-Dolgopolov), dans les 100 premiers ou près, tu as Riba et Ramos-Vinolas qui sont des purs terriens. Derrière classé 156e, tu as un type qui fait aussi des résultats sur dur et en indoor : Bautista-Agut, certains ici ont dû le voir dans des challengers en France. Mais c’est pas un cador …

      Génération 89 Cervantes-Huegun (qui a été au mieux 209e) est un pur terrien.

      Plus jeune génération 91 (Dimitrov), tu as un type qui, parait-il, a un bon petit jeu et qui a des résultats sur surface rapide : Pablo Carreno-Busta (qui a été au mieux 340e pour l’instant, ce qui en fait à peu près le 7e joueur de la génération).

      Génération 92 encore plus prometteur tu as Javier Marti, dont Guillaume avait posté la vidéo (désolé, je peux pas le faire à mon travail), mais qui est un vrai spécialiste de terre.

      Et génération 93 (mais né en janvier donc presque un 92), tu as Carlos Boluda-Purkiss, qui était présenté comme le « successeur de Nadal » donc tu vois le style … mais très très loin d’être aussi bon que ce qu’on a dit, c’est plutôt un futur Pere Riba :lol: . Il y en a un autre qui vient d’arriver, mais dont je ne sais rien, Roberto Carballes-Baena.

      Dans les plus jeunes (94-95-96) rien pour l’instant !

      Mais alors si tu vas encore plus jeune (des types de 13 ans et moins), tu risques sûrement de voir surgir des types qui ont imité Nadal à tout bout de champ : déjà en France il parait que ce phénomène s’est développé (et m’inquiète beaucoup) alors en Espagne tu imagines !? :sad:

      Les gamins sont fous du « toro », il parait, Federer est un héros pour les vieux comme moi :sad:

    • Duong 24 décembre 2010 at 15:55

      Les pays qui marchent bien chez les très jeunes, je l’ai déjà dit, c’est des pays de l’est, des Australiens, des Américains, des Britanniques et des Français, des Argentins, des Asiatiques évidemment. Quelques Belges aussi, c’est étonnant, ou des Chiliens.
      Mais plus tu vieillis plus tu verra sûrement apparaitre d’Espagnols et d’Argentins : manifestement l’éducation sur terre et être dur au mal, ça paie quand on arrive dans les catégories adultes !
      Mais dans tous ces types-là il n’y a pas de Nadal sauf à moins de 13 ans, sinon on le saurait déjà car ils seraient dans les meilleurs des catégories de jeunes (Nadal avait même gagné les petits as à 13 ans un an après Gasquet !).
      Donc des Pere Riba ou Pablo Andujar, on risque d’en voir quelques-uns.
      Mais ceci dit, on dit beaucoup « l’Espagne, l’Espagne », mais dans les Espagnols qui sont dans les 100 premiers, presque tous sont nés en 83 et avant, c’est-à-dire ont au moins 27 ans !
      Les Espagnols ont eu beaucoup de bons joueurs entre la génération 80 (Ferrero-Montanes) et 83 (Verdasco-Garcia-Lopez) mais plus jeune, il n’y a pas grand-monde à part Nadal et Almagro.
      Pour moi, dans 5 ans au plus tard, en gros quand Nadal arrêtera de dominer le tennis, quand les Ferrer et autres raccrocheront, l’Espagne deviendra un pays de tennis tout à fait lambda. Mais 5 ans avant, les spécialistes français de tennis en auront fait des tonnes sur le modèle espagnol, alors que la France, je le répète, est le seul pays à avoir placé au moins un joueur dans les 100 premiers dans chaque génération depuis 1965 jusque 1988 : la formation française est excellente !
      Pas la faute de la formation si les gamins français manquent de hargne de réussir à la Gasquet-Monfils et préfèrent avoir une vie plutôt agréable : c’est la douceur française qui donne envie d’être comme ça, et je trouve que c’est tant mieux !

      • Nath 24 décembre 2010 at 18:58

        Des Chiliens très jeunes ? Je ne m’en doutais pas. Ils ont sacrément besoin de relève, eux…

    • Duong 24 décembre 2010 at 15:59

      Si tu écartes Nadal, sur longue période, la seule chose que l’Espagne a de mieux que la France, c’est des champions de terre battue (dans le fond Moya, Corretja et Ferrero c’est guère mieux que ça).
      Donc pour moi, la seule logique du slogan « faire comme les Espagnols, faire comme les Espagnols » de la fédération française,
      c’est de valoriser les résultats français dans le grand chelem situé en France, à Roland-Garros.
      Mais en dehors de ça, ça ne nous fera pas de numéro 1 mondial, il ne faut pas rêver. Déjà si ça nous fait des Gaël Monfils et des Gianni Mina (qui ont grandi avant cette politique), la FFT pourra être contente !

    • Duong 24 décembre 2010 at 16:03

      S’il y a des « ruptures techniques » à l’avenir, à peu près sûr à mon avis que ça ne viendra pas d’Espagne vu leurs jeunes assez médiocres.

      Mais ça peut venir de plein d’autres types, notamment des pays de l’est ou des Australiens, qui différencient plus leur formation qu’avant, ou même des Américains. On glose beaucoup sur les Américains qui deviendraient « nuls » (ils ont pourtant 4 joueurs dans les 20 premiers dont 2 assez jeunes), mais entre-temps, le meilleur joueur de la génération 92 pour l’instant, c’est un Américain (Ryan Harrison), et chez les plus jeunes, ils marchent pas mal.

    • Duong 24 décembre 2010 at 16:10

      En fait, quand les gens font des grandes théories dans les journaux ou sur les « comptoirs des bistros » (internet en étant la définition moderne) pour juger de la qualité d’une formation à l’échelle des joueurs qui réussissent le mieux actuellement, ils sont toujours en retard d’une guerre : au mieux, ça ne peut être que le résultat d’une politique menée 15 ans avant !
      Donc partout on enterre les Américains, les Australiens, les Anglais … mais les fédérations de ces pays-là ont justement réagi dans les 10 dernières années et il semble que ça paie !

  31. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (dans le cul nabot!) 24 décembre 2010 at 15:07

    A tous les 15lovers, je vous souhaite de passer de très bonnes fêtes de fin d’année, plein de bonnes choses pour vous et vos proches et surtout n’hésitez pas à abuser de vins, bières et autres spiritueux!

  32. William 24 décembre 2010 at 15:23

    Je me joins aux précédents et souhaite à tous les intervenants du site un joyeux Noël !

  33. Clemency 24 décembre 2010 at 16:37

    C’est vrai qu’en quelques mois sur ce site Monfils a vu sa cote de popularité grimper assez rapidement. Ses déclarations ont fini par jouer pour lui finalement, c’est marrant. Là où je ne peux pas suivre ce joueur, c’est au niveau de son « attitude » sur un court, le côté je me tape sur le torse parce que j’ai remis cinquante fois la balle en faisant l’essuie glace. Le jour où j’avais vu son 8e contre Roddick, j’avais décidé que ce joueur n’existerait plus pour moi.

    • William 24 décembre 2010 at 16:49

      Tout pareil Clemency. Autant hors-court il doit être très sympa, autant dès qu’il enfile son costume de joueur de tennis il m’horripile. Je me répète, mais c’est le seul joueur que je déteste (au niveau de l’attitude qui s’ajoute à un type de jeu que je n’aime pas du tout). Contre Roddick cela avait effectivement été scandaleux.

      • Diana 24 décembre 2010 at 17:25

        salut William:)

        Pas sûre qu’il soit si sympa que tu le penses.
        A Paris, il était venu au Masters Guinot, et j’avais également le sentiment d’un mec assez accessible, quelle déception, entouré d’une flopée de gardes du corps, inapprochable , ne signant pas un autographe, et passant à côté de nous comme si on n’existait pas. Pour le coup, Fed et Murray avaient eu une attitude bien différente, très disponibles, échangeant quelques mots, acceptant spontanément d’être pris en photo avec un tiers.
        Je crois que j’ai tout compris ce jour-là :)

      • Duong 24 décembre 2010 at 17:47

        j’ai lu aussi une fille qui travaillait au tournoi de Montpellier et qui se plaignait qu’il n’avait jamais répondu à ses sollicitations alors qu’elle avait pu approcher Tsonga sans problèmes.
        Monfils choisit peut-être d’être proche et sympa avec les gens qu’il connait, beaucoup de famille et amis, et d’être distant avec les fans, moi je trouve que c’est un choix compréhensible, même s’il n’est guère commercial.

        • Diana 24 décembre 2010 at 17:54

          Ah bon, on choisit d’être sympa ? Pour moi, on l’est, ou on ne l’est pas.
          Il sait déblatérer des tas de conneries, ferait mieux d’être moins prolixe avec la presse, en déployant plus d’énergie avec ses fans.
          Car ce sont bien eux qui le soutiennent dans ses matchs, non ? On se demande d’ailleurs bien pourquoi, vu le peu d’intérêt qu’il leur porte.

        • Djita 24 décembre 2010 at 18:50

          Je vais prendre sa défense.J’ai vu Monfils l’année dernière hors-court en ville alors que je flânais. Il est super sympa et très accessible. Il était épuisé et il n’a pas hésité à parler avec nous de tennis. Bien sur je n’en avais que pour Rodger, je lui ai demandé ce qu’il pensait de la victoire de Federer à RG,il était aussi très content. On a discuté un peu plus et il est parti. Après je n’apprécie pas particulièrement son jeu ni ses phrases philosophiques mais il a de réelles qualités humaines. Je peux en attester. ;)

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