Tops/flops : En route pour New York

By  | 24 août 2009 | Filed under: Actualité

Roger Federer (photo DR)Cincinnati, Ohio. Arrêtez un passant dans la rue et demandez-lui de situer l’Ohio sur la carte des USA et il répondra éberlué qu’il aurait juré qu’il s’agissait plutôt d’une sauce à l’ail et aux oignons. Cincinnati dans l’Ohio, trou du c… du monde mais terre d’accueil cette semaine de la septième étape des Masters 1000.

A côté de villes aussi prestigieuses que Los Angeles, Miami, Monaco, Rome, Madrid ou Paris, un tournoi des Maîtres organisé au milieu de nulle part, en plein territoire red neck, pourrait faire sourire si cette épreuve n’avait une réelle légitimité en tant qu’étape historique du circuit, solidement installée au firmament des plus grands événements de la planète ATP avec de vrais morceaux de champion dedans, jugez vous-même: Roger Federer, Pete Sampras, Andre Agassi, Michael Chang, Gustavo Kuerten, Carlos Moya, Stefan Edberg, Pat Rafter ou encore les Andy’s (Roddick et Murray), voilà pour les vainqueurs au cours des vingt dernières années. Comparez à Bercy et on se fait moins bégueule tout d’un coup. Etat des lieux général avant la dernière grande messe de l’année, l’US Open qui débute dans une semaine.

 

Clignotants au vert

Ils ont la pêche, ils vont tout péter (?)

Roger Federer. Côté pile il n’est plus LE Roger Federer qu’on a connu : il a profité d’une conjoncture favorable pour réaliser le doublé Roland Garros / Wimbledon et reprendre son sceptre de numéro Un à un Rafa à genou ; il est père d’une paire de jumelles depuis quelques semaines et n’a peut-être plus la concentration et l’envie nécessaires pour se maintenir au top,  et sa dernière offrande à Tsonga en quarts à Montréal a fini de sceller son sort comme non-candidat à sa propre succession à l’US Open.

Côté face il est le tenant du titre à Flushing Meadows, le vainqueur des deux derniers Grands chelems joués et finaliste malheureux du premier de l’année aux antipodes ; sur le court central de Cincinnati, à partir des quarts de finale contre Hewitt, il a tout simplement produit son meilleur tennis de l’année en battant au passage les deuxième et quatrième mondiaux de manière assez nette. Vainqueur à nouveau en M1000 sur dur, il se place idéalement sur la rampe de lancement pour un sixième titre à New York.

Alors, pile ou face?

Novak Djokovic. On le disait sur le déclin, dépassé sur le court par des adversaires autrefois à sa portée, comme Roddick par exemple. En l’espace d’un tournoi, il se relance presque complètement, sa prestation contre Nadal notamment étant  à inscrire dans les grands moments de tennis de l’année. Certes notre taureau tient plus de la vachette en cette rentrée post pause médicale, mais la manière dont Djokovic a désossé l’Espagnol laisse augurer d’un niveau de jeu retrouvé. Longueur de balle, vitesse, relâchement, on a retrouvé un très bon Nole qui sera donc à surveiller de près dans cette fin d’année, à commencer par le prochain US Open.

Le top 5. On aura beau jeu de crier au scandale devant leur exemption de premier tour dans ces Masters 1000, mais force est de constater que le gratin du tennis mondial a largué le menu fretin des poursuivants. Huit sur huit en quarts à Montréal, quatre sur quatre en demies à Cincinnati : au-delà de la cinquième ou sixième place mondiale, une bonne perf en M1000 dans l’année suffit désormais à rester dans l’antichambre de l’élite. Mieux, le Top 4 truste 100% des Grands chelems et Masters 1000 disputés cette année, et pourrait fort bien maintenir ce score jusqu’à la fin de l’année. Alors oui, nos cadors sont favorisés par l’organisation de ces M1000, mais surtout développent un niveau de jeu tout simplement inaccessible à leurs poursuivants.

Juan Martin Del Potro. Pourquoi mettre dans les tops un joueur qui ne s’est pas déplacé dans l’Ohio ? Tout simplement parce que le grand échalas de la pampa semble gérer sa progression avec ses neurones, pas seulement à coups de tatanes en coup droit. Cuit après Montréal et désormais rassuré sur son niveau sur dur, il a préféré se refaire une santé plutôt que courir le cachet et mettre en péril sa préparation pour le rendez-vous New-Yorkais. Cette démarche trahit également des ambitions réelles du côté de Big apple ; qu’on se le dise, Del Potro vise tout simplement sa première marque dans un Majeur.

Gilles Simon et Julien Benneteau. Je salue tout simplement ce qui est et restera certainement pour l’un et l’autre leur meilleure perf’ de l’année dans un tournoi de cette importance. Je n’ai pas vu Benneteau jouer – faut quand-même pas déconner – mais notre ‘Gilou’ a montré des choses intéressantes et a réalisé son premier coup d’éclat depuis bien longtemps en sortant un Davydenko calé en mode épandage ce jour-là. Ce match a d’ailleurs été l’occasion pour moi de répondre à cette oppressante question: qui est le joueur le moins musclé de l’ATP ? Nikolay a exhibé ses monoceps mais n’a rien pu contre les mollets de Gilles, dont on se demande si les tibias et péronés ne sont pas fondus en os unique.

 

Clignotants à l’orange

Pente ascendante ou descendante, ils sont aux portes de la gloire ou de la dèche, c’est selon.

Rafael Nadal. Le taurillon de Manacor progresse d’un cran par rapport à son tournoi de rentrée, éliminé seulement en demi-finales et par un Djokovic en lévitation. Son jeu n’est pas encore totalement en place et cela se ressent au niveau de la confiance dans les frappes avec un nombre inhabituel de fautes directes, mais au moins les genoux semblent tenir le coup. Sur la surface a priori la moins favorable à son jeu et après deux mois de coupure, il y a pire qu’un quart et une demie, surtout avec des défaites (nettes certes) contre deux des favoris à la consécration à Flushing Meadows (Del Potro et Djokovic). Une place en quarts de finale serait un minimum pour lui à l’US Open, mais également une sorte de maximum sur ce qu’il a montré sur ces deux tournois.

Andy Murray. Andy Murray a chuté en demi-finale contre un Roger Federer très appliqué, désireux visiblement de mettre fin à une série de quatre défaites de rang face à la Murène. La performance n’est pas infamante mais on peut légitimement se poser la question de savoir comment Andy va aborder cet ultime Grand chelem de l’année. Depuis un an déjà, il s’est présenté au minimum en co-favori de tous les Grands chelems disputés sur surface rapide, avec à la clé une unique place de finaliste l’an dernier à New York. Alors comment va-t-il assumer ce statut de favori cette fois-ci ? Il joue ni plus ni moins que sa saison sur ce coup. Un peu à l’image des écuries de F1 championnes du monde des essais hivernaux et larguées quand la saison débute, l’Ecossais doit franchir un palier sous peine de déflation.

Andy Roddick. Depuis Wimbledon, ce bon Andy impressionne par son tennis retrouvé, sa motivation au beau fixe et son impeccable condition physique. Si proche du sommet, mais si loin en même temps. Il semble lui manquer ce petit quelque chose, lui l’abonné au rôle de perdant magnifique. Sa défaite contre Sam Querrey n’est pas une catastrophe, son cadet américain étant dans une dynamique très positive. Méfiance toutefois, l’effet placebo (changement de coach, de jeu, d’attitude) pourrait s’estomper s’il n’est pas capitalisé rapidement et le coup d’arrêt de Cincinnati n’est pas de bon augure avant Flushing Meadows. Une semaine sabbatique à la Del Potro aurait peut-être été plus opportune.

Lleyton Hewitt. Hé oui, le joueur le plus populaire du circuit nous rend une petite visite dans ce baromètre des courts. Un peu à l’image d’un Roddick, son retour de flamme et le jeu remarquable qu’il développe ces dernières semaines ne se matérialise par aucune performance réellement saisissante. Le soufflet pourrait retomber assez rapidement, l’opposition contre Federer ayant montré cruellement qu’il existe toujours trois classes d’écart entre lui et le gratin mondial.

 

Clignotants au rouge

Ils ont clairement déçu et ça commence à sentir le sapin.

Jo-Wilfried Tsonga. Médiocre contre un qualifié classé au-delà de la 100e place mondiale, Jo n’a pas capitalisé la confiance accumulée à Montréal une semaine plus tôt. Le Manceau semble toujours branché sur courant alternatif, passant d’une victoire sur Mister Federer et une demi-finale au Canada à une défaite infâmante sans tambours ni trompettes face à Chris Guccione.  Plus que le résultat, c’est la manière qui inquiète, Jo ayant eu la foireuse idée de jouer sous valium apparemment ce jour-là. Comment expliquer autrement l’apathie léthargique dont il a fait preuve ? Après Karlovic à Wimbledon, Isner à Washington, Guccione est le troisième gros serveur contre qui Tsonga se fait cueillir en cinq tournois. Il semble très peu goûter au tennis boum-boum décérébré, lui le poète des courts. Son année jusqu’ici n’a pas été à la hauteur des espoirs ; la tournée indoor automnale devrait marquer son retour au premier plan.

Fernando Verdasco. L’arnaque de l’année, ou comment faire passer de la piquette traficotée pour un Pétrus millésimé. Verdasco en 2009 c’est une victoire sur Andy Murray à Melbourne en huitièmes de finale et… plus rien! D’espoirs déçus en contre-performances indigentes, le bel hidalgo semble avoir remis son costume de Bruce Wayne, la cape de Batman étant définitivement trop grande pour lui. Sur une surface qui lui convient en théorie, il a alterné le décevant et le médiocre et se présente à Flushing Meadows sans aucune référence sur son CV. Epouvantail ? Plutôt épouvantable.

Les Masters 1000. On a déjà écrit et suffisamment ergoté à ce sujet pour que je ne m’épanche plus que de raison, mais la réduction des finales de Masters 1000 en petites exhibitions au meilleur des trois sets contribue à la banalisation de ces tournois qui se veulent pourtant la vitrine du circuit ATP. Passe encore pour les exemptions de premier tour aux huit meilleurs, mais les finales en deux sets gagnants sont le pire coup de poignard des dictats du Dieu audimat. Situation à rapprocher de celle des rallyes que l’on a tenté tant bien que mal de faire entrer au forceps dans la petite lucarne, à coups de spéciales parcourues jusqu’à plus soif dans un rayon de 40kms autour d’un parc d’assistance fixe. Ci-gît le WRC, bientôt rejoint par les Masters 1000 ?

Le tennis américain. Le retour de flamme d’Andy Roddick est l’arbuste qui cache la forêt : le tennis d’outre-Atlantique est à son pire niveau depuis trois décennies. James Blake n’est clairement plus dans le coup, Robby Ginepri n’existe pas, Sam Querrey est un grand dadais inoffensif, John Isner une tour de contrôle inopérante, Mardy Fish est erratique et la relève totalement risible si on doit la considérer comme incarnée par Donald Young. L’Oncle Sam boit le bouillon par les narines et l’avenir s’annonce radasse.

Richard Gasquet. Et enfin une petite pensée pour Richie qui s’est fait sortir au second tour des qualifications de New Haven par le redoutable Dusan Vemic. Si ce n’est pas une année de merde, ça… Mais il a l’air très heureux en jouant à la Playstation avec ses potes, la mèche impeccable et au vent dans sa pub oscarisable pour les shampoings Head & Shoulders. Et il pose lui-même la question « Et vous, qu’est-ce que vous avez dans la tête? » No comment.

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432 Responses to Tops/flops : En route pour New York

  1. Kristian 24 août 2009 at 08:13

    Very Good. Le joueur le + cite des tops / flops sur 15-Love? Gilles Simon qui apparait, je crois, pour la 7e fois.. Mais pour le premiere (unique?) fois en top.. Bravo!

    Je n’ai pas trouve Djokovic si bon que ca face a Nadal. J’ai surtout trouve Nadal lent et imprecis. Souvent en retard et donc comettant des fautes a la pelle. Et en manque de confiance aussi: ou est ce fameux revers frappe croise atomique qui avait fait si mal a Federer en Australie? Reste quelque part aux antipodes..

    Enfin bon, le super saturday, c’est dans 3 semaines, il s’en passera des choses d’ici la.

    Del Potro.. C’est lui l’epouvantail. Malheur a celui qui l’aura dans son quart de tableau.

  2. Fabien 24 août 2009 at 09:34

    Excellent top/flop, du caviar un lundi matin, mes zygomatiques te remercient!

    Sur le fond d’accord avec à peu près tout. bon je n’aurais pas mis Murray en orange, une victoire suivie d’une finale quand même, je ne trouve pas que ça sème vraiment le doute, nous somme trop exigeants.

    D’accord à 100% concernant les finales de Masters en 2 sets gagnants. Ca n’a pas commencé que c’est déjà fini, difficile dans ces conditions de produire des matchs historiques. D’ailleurs quand on compare aux grands chelems, quelles finales de Masters ont marqué les esprits ces dernières années? rome 2006? Madrid 2009? Ah non pardon, c’etait la demi Nadal/djoke, comme quoi…

    Quant à Gilles, je crois qu’il nous surprendra cet automne. une demi-finale à l’Us Open est à craindre, souvenez-vous de mon pronostic (ben quoi? la Foi mes amis, la Foi!).

    • Fabien 24 août 2009 at 10:54

      oui pardon, murray une victoire et une demi, pas une victoire et une finale, mea culpa.

  3. Franck-V 24 août 2009 at 09:42

    Plutôt que du caviar à cette heure, un petit noir avec de toasts savamment beurrés par Monica Belluci et marmelade d’orange, c’est parfait, amore.

    Humm Murray en orange justement, faut oser, mais merci pour la spéciale Simon et Benetteau.

    Un détail que l’oeil de Mats a relevé: Cincinnati est historique tout simplement car Wilander est le recordman de l’épreuve avec 4 titres. 83-84-86-88 :-)

    Héhé, c’est lui le red neck.

  4. Fabien 24 août 2009 at 09:47

    Un noir et Monica belluci savamment beurrée??? tu t’égares là, tu t’égares! 15lt bientôt interdit aux mineurs!

  5. Duong 24 août 2009 at 10:32

    J’ai pas mal de désaccords (notamment les finales de MS1000 en 3 sets : il faut être cohérent, si en même temps on gueule contre le calendrier, on se rappelle quand même des finales de 4-5 heures de 2005-2006 avec Fed et Nadal squeezant Hambourg en 2006 suite à la finale de Rome, et Robredo vainqueur), mais je vais surtout en développer un, au niveau de l’info :

    ça n’a rien d’extraordinaire mais je trouve le tennis américain plutôt sur une voie de progrès cette année, en dehors des vieux Blake, Fish, voire Ginepri qui ont des problèmes (Blake prévenant qu’il se consacrera à une ligne de vêtements pendant l’US Open si j’ai bien compris un article en anglais).

    Roddick n’en parlons pas,

    mais Querrey progresse toujours au classement.
    Et aussi Isner (41e à la Race bien que n’ayant pas énormément joué) : personne n’aimera le rencontrer à Flushing, même pas Federer !

    Ram aussi.

    Et puis entre 100 et 150 ils ont une densité de joueurs qui augmente, et avec des joueurs assez jeunes (Odesnik, Levine, Sweeting, Kuznetsov qui arrive …). Et Ryan Harrison (17 ans, génération de Tomic) a commencé tard sa saison suite à blessure, mais a fait des bons résultats.

    Pour ceux que ça intéresse, j’ai mis à jour la Race hier soir :
    http://www.menstennisforums.com/showthread.php?t=138609&page=15

    • karim 24 août 2009 at 10:42

      Duoung il ne s’agit pas de placer un nombre impressionnant de joueurs dans le top 100, la France y arrive très bien elle aussi. Il s’agit de jouer les premiers rôles et d’avoir des titres en GC, remporter la CD, ou même des M1000. Et pour l’instant, même si comme tu dis des Querrey ou quoi progressent au classement, ils sont à des milliers de km du sommet de la hiérarchie. C’est vraiment la dèche.

      • Duong 24 août 2009 at 11:42

        bein oui, mais ça ne se fait pas d’un jour à l’autre … que pouvait-on espérer dans un tournoi comme Cincinnati à part de Roddick voire Querrey ?

        Dans ce cas, tu pourrais le mettre dans les flops à chaque tournoi, et depuis 5 ans …

        Sinon, le nombre de Français entre 80 et 150 a pas mal diminué cette année alors que le nombre d’Américains a augmenté.

    • Elmar 24 août 2009 at 13:52

      La mesure prise concernant les finales de M1000 était la plus démago de l’histoire du sport. Fantastiquement ridicule. Les joueurs demandaient d’alléger le calendrier en diminuant le nombre de tournoi (alors OK, les 1000 sont passés de 9 à 8 obligatoires; mais avec de la malchance, on aurait même pu avoir une situation avec plus de M1000 que par le passé si Hambourg avait remporté son procès).

      Moins de tournois, donc, et un aménagement différent pour éviter les M1000 qui se suivent.

      Au lieu de ça, on a réduit 9 matchs dans l’année au format court. Ce qui ne concerne donc que 18 joueurs sur l’ensemble de l’année. J’aurais compris une mesure qui demande aux M1000 qui se suivent sans semaine d’intervalle de faire jouer des finales au meilleur des 3 sets. Mais là, la mesure prise, c’était purement démagogique. Et puis, il faut l’avouer, c’est quand même nettement moins intéressant à regarder.

      • Duong 24 août 2009 at 15:00

        Elmar, juste pour te rappeler qu’en 2006, finale de Roma de 5 heures entre Federer et Nadal.
        Semaine suivante Hambourg forfait des deux … et un MS1000 complètement nul remporté par Robredo !

        Certes, ça ne concerne que des top-joueurs … mais justement ce sont ceux-là qui se plaignent du calendrier, pas les autres !

        Ce sont ceux-là qui ne font jamais rien à Bercy car trop crevés, et qui font que Bercy est toujours le plus mauvais MS1000 en plateau.

        Et qu’a fait Del Potro cette semaine ?

        Squeezé Cinci pour être bien à l’US Open ?

        Même que c’est dans les « tops » ci-dessus, tellement ça a été considéré comme une « sage décision » et le meilleur moyen de préparer l’US Open.

        Qu’a t-on dit de la demie de Nadal-Djoko à Madrid de 4 heures ? Elle les a « tués » pour Roland-Garros.

        Comment étaient Murray et Roddick à Cinci ? fatigués.

        Et Murray est jeune ! Tu crois que Federer est encore capable de jouer une finale de 5 heures une semaine avant l’US Open ?

        Car les matches en 5 sets, ils sont dans une semaine en fait : c’est la spécificité des grands chelems.

        Pourquoi faire jouer la demie Fed-Murray en 3 sets et la finale Fed-Djoko en 5 ? S’il y en a un qui pouvait revenir, c’est Murray.

        Un match en 5 sets quand les joueurs ne sont pas aussi bien préparés qu’un GC, c’est une chance accrue de « victoire au physique ».

        C’est quand même un problème.

        Donc je comprends bien l’argument, mais en même temps il ne faut pas oublier les inconvénients.

        Et je ne vois pas trop non plus ce que ça a de « démagogique » comme décision, vu que la majorité des fans sont de votre avis.

      • Elmar 24 août 2009 at 15:06

        Duong, c’est précisément pour ca que j’ai dit que lorsque les M1000 s’enchainent, je comprends lfinale en 2 sets; pas dans les autres cas.

        Démagogique car ils ont surtout évité de faire vraiment ce qu’il fallait (diminuer le nombre de tournoi; procéder à la refonte du calendrier pour éviter justement que 2 tournois très importants se suivent).

        Au lieu de ça, ils ont pris une demi-mesure qui ne change franchement pas grand-chose mais rend les tournois moins intéressants.

      • Alex 24 août 2009 at 17:17

        Le Canada et Cinci se jouent depuis déjà longtemps au meilleur des trois,sans vérifier depuis au moins plus de 20 ans !

  6. karim 24 août 2009 at 10:39

    Ohhhhhhh le vilain Guillaume, il m’a sucré mon titre. J’avais mis « Baromètre des US Open Series: Cincinnati tour du cul du monde ».
    L’appareil répressif de la censure, je rentre en dissidence et prends le maquis. Désormais j’interviendrai masqué et sous le pseudo « Tché junior ». Viva la revolucion!!!!

    • Guillaume 24 août 2009 at 10:44

      Ah c’était un titre ? J’avais plutôt cru à un intitulé de thèse de Master2 ;)

      • Franck-V 24 août 2009 at 10:52

        Vu que que dans le trou du cul du monde, « thermomètre des US Open Series, dernier sondage avant Flushing » eut été plus indiqué…

        ok , je sors..

      • Guillaume 24 août 2009 at 10:54

        Rien à voir, mais ça me rappelle un aphorisme du célèbre philosophe Homer Simpson : « si l’Amérique était un donut, alors Springfield serait le centre du donut » :)

  7. Guillaume 24 août 2009 at 10:52

    Comme bcp, je te trouve un peu sévère avec Murray. 1 titre et 1 demie, ça vous pose un bon favori à Flushing. Et gagner une grosse journée de repos supplémentaire n’est peut-être pas une mauvaise affaire.

    Je trouve aussi Nadal plutôt sous-côté, et ne serais pas étonné si le petit diable ressortait de sa boîte à Flushing, montant en puissance au fil des tours.

    Tout dépendra bien sûr des tableaux. Tenez, je m’essaie à une projection d’un tableau dantesque : Benneteau (vu sa confiance actuelle il peut emmerder plus d’un cador en réglage au 1er tr), Isner, Querrey, Soderling, DelPotro, Murray et Federer. Allez Nole, on s’y colle ?

    • Franck-V 24 août 2009 at 11:14

      Tableau sympa aussi:

      Chardy, Isner, Hewitt (ou Karlovic), Gonzalez, Roddick, Murray, Federer.

      Alors Gilles (au hasard), on s’y colle?

      Nalbandian forfait, Hewitt doit être TS 32, c’est déjà ça.

      Je suis surpris que personne ne parle de David Ferrer, déjà 1/2 F à Flushing 07 et pas si mauvais que ça dans les US Series.

      Il s’est balladé dans tous ses matches, (abandon hummm contre Nadal à Montréal) et le seul à prendre un set à Fed à Cinci.

      Montréal
      R64 Viktor Troicki (SRB) W 6-3, 6-0
      R32 Rafael Nadal (ESP) L 3-4 RET

      Cincinnati
      R64 Stanislas Wawrinka (SUI) W 7-5, 6-2
      R32 Marin Cilic (CRO) W 7-6(4), 6-2
      R16 Roger Federer (SUI) L 6-3, 3-6, 4-6

      Actuellement n°19, ça peut-être un poison dans un tableau…

  8. rony 24 août 2009 at 11:41

    Agréable ce Top/Flop,mais Djokovic n’est pas encore au top selon moi.
    Il est pas mieux que Tsonga malgré sa final,un parcourt facile avant sa déculoter face a Roger.

    Gentil aussi pour Simon qui ne doit sa performance qu’a une perte de durite de Davydenko(il à fait les points et les grosses fautes).

    A Bientot la fin de la tournée US je mettrai Federer,Murray,DelPotro comme les favori pour cette USO et
    Nadal,Tsonga,Djoko comme outsiders.

    Les troubles fête des types comme Petzshner,Soderling,Davydenko et Querrey ;)

    • fieldog38 24 août 2009 at 13:50

      Attention à ne pas oublier Roddick…Certainement qu’avec un public chauffé à blanc derrière lui, il peut faire un gros coup!

  9. karim 24 août 2009 at 13:54

    Je mets Murray à l’orange parce qu’il est juste là où on l’attend, à savoir champion du monde des tournois sans enjeu sur dur. Mais il joue sa saison sur USO contrairement à Fed qui finira numéro un et avec le record en GC et enfin RG à son palmarès, Nadal vainqueur sur dur à Melbourne et déchu sans avoir pu combattre, Djoko que personne n’attend réellement et pour qui une victoire serait juste une bonne et belle surprise. Bref il n’y a que Murray qui doive ABSOLUMENT s’imposer ici pour ne pas rentrer brecouille de cette saison 2009. Et il a semblé un peu cuit face à Fed – lui-même le dit – et a laissé une manche à Julien the killer Benneteau. Alors non, pour moi sur ce Cincinnati il n’a pas été saignant et joue gros sur le dernier GC.

    @ Duong: je cite le tennis américain parce qu’on est chez eux en ce moment, je rappelle qu’ils sont un peu à la rue. Tout comme à RG historiquement on suit de près les… espagnols!!!

    • Duong 24 août 2009 at 15:02

      OK comme « rappel » : moi je concevais plus les tops/flops comme « bonne surprise/déception » mais bon, je suis un peu trop « rigoriste » ;)

  10. benoit 24 août 2009 at 14:01

    Salut Karim !

    Comme pour Fed bravo pour ce beau doublé ! Bien sûr j’ai une majorité de A (passionné oui, nostalgique non !).
    Federer est bien le seul joueur à aimer être favori d’un tournoi, contrairement aux trois autres qui préfèrent éviter la pression.

    Qu’il gagne ou qu’il perde l’USO, ce sera une super saison pour le Suisse, mais s’il joue comme cette semaine, je vois mal un joueur, qui plus est au meilleur des 5 sets, lui barrer la route… Djoko est très bon en font de court mais n’a pas le slice de Federer pour casser l’échange et Nadal semble à court physiquement. Seul un Murray à son meilleur peut le faire déjouer.

    Mes favoris sont donc Federer, Murray et Del Potro.
    Djokovic Nadal et Roddick en embuscade.

  11. Duong 24 août 2009 at 16:12

    Pour les nombreux nostalgiques qui peuplent ce site, quelqu’un vient de rappeler sur un autre forum qu’il y a 10 ans , Sampras (qui a exactement 10 ans de plus que Federer) gagnait Cincinnati (jouant magnifiquement et battant Rafter et KRajicek) après avoir regagné le numéro 1 mondial quelques semaines plus tôt.

    Sampras devait renoncer à l’US Open à cause de ses problèmes de dos.

    La même personne rappelait que Sampras ne gagnerait plus que 4 tournois (Masters 99, Miami 00, Wimbledon 00 & USO 02).

    Mon commentaire :

    Moi aussi je vis chaque tournoi que Federer gagne comme un des derniers,

    mais si on compare les deux à cet âge, voici ma comparaison :

    Federer a le gros avantage de ne pas avoir de problèmes médicaux récurrents comme Sampras.

    Mais il a plusieurs handicaps :

    - il a plus de concurrence que Sampras à cet âge (pour moi, Sampras avait une concurrence bien plus dure que Federer jusqu’au début 96, mais au contraire ensuite la concurrence a baissé, alors qu’il s’est passé exactement l’inverse pour Federer … ce qui est handicapant car c’est plus facile d’affronter une forte concurrence quand on est à son meilleur)

    - contrairement à Sampras avec le gazon, Federer n’a pas une surface qui lui convient vraiment parfaitement, et où il peut continuer à gagner un grand chelem par an (à part le légendaire US Open 2002, les 4 derniers GC que Sampras a gagnés c’est … Wimbledon 97-98-99-2000), alors que plusieurs de ses principaux opposants ne savent pas jouer sur cetet surface (Kafelnikov, Rios, Moya, Kuerten ou Safin .. et même Agassi y est quand même désavantagé par rapport à Sampras)

    - enfin, je m’attends toujours à ce que la paternité n’handicape la suite de carrière de Federer : d’ores et déjà, il va à fond jusqu’à l’US Open, mais il a laissé entendre qu’il baisserait un peu le pied après ce tournoi jusqu’à la fin de saison.

    Voilà, on verra pour Federer … mais en tout cas ça intéressera sans doute les nostalgiques (personnellement je suis un nostalgique des années 80, pas des années 90, mais je sais qu’il y a plus de nostalgiques des années 90 sur les forums)

    • Kristian 24 août 2009 at 16:35

      Oui, oui.. et puis Mcenroe qui gagne a Straton Mountain en Aout 1985, en surclassant Lendl avant de… ouuuuu.. effratyant rien que d’y penser.. :)

  12. Fawaz 24 août 2009 at 17:05

    Encore une inflexion dans la tendance générale des commentaires après la brillante victoire de FEEDRER au M1000 de Cincinnati.

    On se met à lire dans les posts que Roger est devenu le 1er favori de l’US OPEN. QUELLE BLAGUE !

    Faire de Roger FEDERER N°1 actuel du classement ATP (N° 1 antérieur pendant 237 semaines d’affilée) restant en GC sur un formidable doublé RG-WIM, tenant du titre de l’US OPEN depuis 2004 autre chose que le favori N° 1 de l’édition 2009, c’est manquer visiblement d’objectivité !

    Et bien il y a une dizaine de jours, une majorité des participants de 15 L-T estimait que les bookmakers étaient excessifs de désigner le Suisse favori N° 1. Il faut croire que notre chers bookmakers s’y connaissent un peu mieux en tennis que nos chers experts-passionnés de la balle jaune ; pointe d’humour, je n’y crois pas une seconde, je pense que les bookmakers sont plutôt un brin plus réalistes car il ya beaucoup de pognon en jeu !

    La morale que je tire de cette situation est qu’on gagnerait en crédibilité en faisant moins usage de pronostics trop péremptoires où on écarte tel ou tel joueur sur des impressions, ma foi, fort subjectives par nature. On pourrait prendre exemple sur les côtes des parieurs ou mieux encore substituer aux côtes des pourcentages tel que le feraient des probabilité ; on serait alors dans l’esprit plus proche de la probabilité de gagner de chaque joueur, qui n’est nulle pour aucun des joueurs, y compris pour le joueur supposé le plus nul.

    En servant de cobaye à ma proposition, j’attribue les pourcentages suivants (en me basant arbitrairement sur les 8 derniers GC)
    - FEDERER (37,5%): au moins toujours en demi, a gagné 4/7 en Finale de GC ; a priori 50% ramenés à 37,5% en raison de la réduction de sa marge vis-à-vis du top 8
    - MURRAY (10%) : est parvenu au moins en ½ 2/8 soit 25% des fois, en Finale 1/8 soit 12,5% ; comme c’est le joueur le plus en forme sur dur depuis 1 an, qu’il est passé N°2 (i.e pas de FEDERER avant éventuellement la Fin) je lui concède 10%
    - NADAL 20% : est parvenu en ½ au moins 5/8 pour 3 victoires, soit 37,5% ramenés à 20% compte tenu que le Décoturf n’est pas meilleure surface et qu’il a dû observer une pause de près de 10 semaines
    - DJOKOVIC (10%) : est parvenu au moins en demi 4/8 soit 50% des fois, en Finale 2/8 soit 25%, pour 1 victoire (12,5%), considérant qu’il a du mal à remporter des finales ces derniers temps-ci en raison d’insuffisances physiques et mentales, je ramène le taux à 10%
    - RODDICK (10%) : est parvenu au moins en ½ 2/8 soit 25% des fois, en Finale 1/8 soit 12,5% ; comme il joue quasiment le meilleur tennis de sa vie et qu’il sera chaleureusement soutenu, je lui concède 10%
    - DEL POTRO (7,5%) : est parvenu au moins en ½ 1/8 soit 12,5% des fois, mais le dur étant sa meilleure surface et étant quasiment le joueur le plus impressionnant de ces 3 derniers mois (tout proche de FEDERER Cf ½ RG 2009), je lui accorde 7,5% ; le seul bémol étant que pour gagner il devra probablement jouer sa première Finale contre un des cadors pré-cités, ce qui n’est jamais facile mais qui reste envisageable pour un joueur de cette trempe.
    - TSONGA (2,5%) : est parvenu au moins en ½ 1/6 soit 16,67% , idem pour la Finale, en considérant que c’est le seul joueur à avoir battu FEDERER depuis 4 mois et sur les 27 derniers matchs, on ne peut lui dénier une chance d’autant que c’est un redoutable matcheur, mais ses lacunes tennistiques (la faiblesse technique de certains de ses coups notamment) semblent un obstacle face à une élite resserrée et un top 8 très dense qui oblige à gagner 3 gros matchs au moins pour soulever le trophée)
    - Tout autre vainqueur (2,5%) : je pense notamment à des valeurs comme Soderling et Davydenko (dont on connaît les qualités tennistiques mais qu’on a du mal à imaginer en train de soulever la coupe à FLUSHING), voire à un exocet style KUERTEN.
    Tout ça pour dire, qu’en termes de pronostics, j’aime bien l’approche des turfistes qui basent leurs paris essentiellement sur les performances antérieures des chevaux. Et tenant compte de cette logique, il me semble qu’il faille accorder davantage de crédit aux chances de NADAL et DJOKOVIC

    • rony 24 août 2009 at 18:10

      D’apres Pierrette,Nadal manque de compétition,Federer est une base et Djoko est en progres.

  13. martin 24 août 2009 at 17:15

    Salut tout le monde,

    D’accord avec la plupart des propos tenus par karim. Nuance toutefois au sujet des finales en 3 sets.

    Il me semble déjà que toutes ces fnales doivent se jouer sur le même format. Soit toutes en 5 sets, soit toutes en 3. Question de cohérence par rapport à leur label commun.

    Sinon, je n’arrive pas à trancher sur ce sujet. les arguments de duong comme ceux de karim me semblent tous recevables. Préserver la santé des joueurs, ou encore l’intérêt des tournois en évitant les forfaits, ou miser sur des scénarii dantesques, 8-6 au 5ème set, dramaturgie à son apogée etc… Je préfère une finale en 2 sets gagnants opposant 2 des 4 meilleurs joueurs du monde plutot qu’une finale en 3 sets gagnant opposant deux seconds couteaux, les meilleurs ayant déclaré forfait. Cela dit, on a beaucoup plus souvent de gros matches quand ils sont en 5 sets plutot qu’en 3… Je suis donc partagé, n’arrive pas à trancher.

    Mon favori pour l’US : Federer bien sûr. Il est le seul, à mon sens à mériter ce statut : n°1 mondial, quintuple tenant du titre, vainqueur de tournoi précédent, sur la même surface, en atomisant deux de ses principaux rivaux… Que faut-il de plus ? Federer connait et maitrise l’USO, ses nights sessions et son super saturday mieux que tous les autres joueurs rénuis. Il suffit de comparer les palmarès pour mesurer le gouffre qui le séparent des autres, en termes d’expérience. Et l’expérience, à l’USO, me semblent primordial. Si Fed joue Del Potro en 1/2 finale, par exemple, l’argentin ne lui prendra pas plus d’un set.

    Murray, Del Potro, Djokovic et Nadal (que c’est original !!) en premiers outsiders. Si Nadal sera peut-être juste, peut aussi considérer qu’il sera plus frais que les autres.

    Et un Nadal frais est absolument redoutable. Supérieur à tous les autres, voire même à Federer. A chaque fois qu’il a perdu contre le suisse, il était usé avant le début du match (Madfrid, Masters notemment). Pour moi, un Nadal frais démolirait le jeu de défense de Murray, tout en puissance.

    Kohlshreiber (quel revers, les bras m’en tombent !), Haas et Soderling peuvent réussir un gros coup (genre 1/2 finale), je pense. Plus que Verdasco, au sujet duquel je rejoins totalement Karim : révélation du début de saison, et depuis, plus rien. Un pétard mouillé.

    J’espère que Nalbandian reviendra bien en 2010. Ses revers-lasers long de ligne me manquent. Le seul à pouvoir rivaliser, au niveau des revers à deux mains, avec celui du – déjà – regretté Safin. Un Nalbandian au meilleur de sa forme, il est top 5, tranquille. Il est plus fort que Roddick.

  14. Ulysse 24 août 2009 at 17:32

    Oui la comparaison avec Sampras pourrait se tenir, mais Pete malgré la classe qu’il incarne « n’était principalement que » un animal de surfaces rapides et sa domination était toujours limite genre : le classement de fin d’année était souvent décidé aux Masters entre les trois ou quatre meilleurs.

    Si l’on enlève Nadal, la domination de Fed est toujours écrasante comme il l’a démontré cet été. Il joue 17 des 18 dernières finales de GC, point. C’est une statistique monstrueuse, du genre qui étend la vision qu’on avait jusque là de ce qui est possible, à ranger aux cotés des 26 records du monde de Bubka où des temps de Usain Bolt.

    Rodgeur reste donc à part pour moi. A noter en passant le grand merci que nous devons au sympathique Rafa pour animer sacrément ces dernières années. Sans lui le tennis de haut niveau serait sans aucun suspense et nous serions peut-être en train de correspondre sur un forum de pétanque, de pyrogravure sur contre-plaqué ou pire de cricket.

    En ces temps où nous sommes encore tourneboulés à juste titre par la danseuse virevoltant gracieusement à Cincinatti, il est juste de rappeler que Nadal aurait du gagner RG et faire demi-finale à Wimby, comme la moindre des choses si les joujoux de son hibou cassaient des cailloux. Dans ce cas il aurait toujours 500 points d’avance sur Fed avant que celui-ci ne défende son titre à l’USO. C’est dire si le triomphe actuel de Fed devrait prendre un « x » au pluriel tant il est inséparable de l’évènement que vous savez.

    • martin 24 août 2009 at 17:42

      Qu’as-tu contre la pétanque ? C’est bien, la pétanque !!

    • Duong 24 août 2009 at 17:59

      Oui en fait il y a la comparaison avec Sampras au même âge (la plus évidente pour plein de raisons dont les 10 ans d’écart pile), que j’ai faite
      … mais il pourrait aussi y avoir la comparaison avec Agassi.

      Comme me le faisait justement remarquer quelqu’un sur l’autre forum (menstennisforum, un forum anglophone), vieillir est plus dur pour les joueurs de service-volée que pour les attaquants de fond de court
      … car ce qu’on perd principalement en vieillissant c’est la vitesse, et le service-volée nécessite une très grande vitesse, encore plus que l’agression de fond de court.

      Des joueurs qui ont bien vieilli, on a Agassi, Lendl, Connors, 3 joueurs principalement attaquants de fond de court.

      Et tous les trois avec une même base à leur succès tardif : une très grande discipline et abnégation dans l’entrainement physique

      … comme le travail qu’a fait Federer en début d’année et qui manifestement a payé à partir de Madrid et encore jusque maintenant (Federer ayant encore montré une belle rapidité à l’échange à Cinci … même si les matches aidant, elle peut s’effilocher comme ça avait été le cas en finale de Wimbledon).

  15. benja 24 août 2009 at 17:50

    Perso, je suis totalement pour les finales en 3 sets gagnants. Hier, suis rentré chez moi à 20H espérant voir le match et on était dans l’avant dernier jeu.

    Ca me fait penser aux finales de GC féminins où il y 20.000 personnes dans le stade et le match dure 1H12. Ca fait cher la minute, non? Heureusement qu’il y a les finales de doubles le même jours.

    Quand à l’usopen, je ne vois franchement pas qui peut battre federer. A moins qu’il nous refasse trois sets comme le dernier contre Tsonga à Montréal, je ne le vois même perdre de sets.

    Seul Bémol, c’est qu’il peut se retrouver en demi-finale contre… Nadal et là, on sait bien les statisques basculent dans le camp espagnol.

    Faut encore que Rafa arrive jusque là, mais ça fait un match en moins à gagner que d’habitude pour jouer Rodgeur.

    Sinon, je ne vois que JMD « en feu » pour jouer les troubles fête.

    • martin 24 août 2009 at 17:58

      Oui, c’est vrai, pour JMD. Mais attention à Murray. C’est un super joueur, et qui, mieux que beaucoup d’autres, je pense, sait tirer les leçons de ses défaites.

      Je pense par exemple qu’il faudrait vraiment que JMD soit à 110% de son niveau pour avoir une petite chance contre lui. Il y a encore trop de déchet dans son jeu. Alors que Nadal, lui, quand il s’y met, il ne fait pas de fautes. C’est épuisant pour un attaquant. Il joue un peu comme Murray, son jeu défensif est du même niveau (les deux meilleurs défenseurs du circuit) mais il est plus puissant. C’est pour ça que, selon moi, Nadal et Federer sont les seuls à pouvoir battre un excellent Murray. Je pense même que nadal pourrait lui coller une vraie raclée, alors que Federer, non. Pour la même raison : dans son registre d’attaquant, Fed fera toujours plus de fautes contre un super défenseur que Nadal.

      • Duong 24 août 2009 at 18:07

        Non pour moi, en bonne condition physique, JMDP a le jeu idéal, en puissance du fond, pour battre Murray.

        Plus que Federer, et même plus que Nadal.

        Ca me rappelle Lendl-Mecir, je l’ai déjà dit.

        • rony 24 août 2009 at 18:28

          Tu l’aimes bien JMDP;)
          quand je pense qu’il y’a à peine 2ans Gasquet n’en faisait qu’une bouchée.

        • Duong 24 août 2009 at 18:32

          JMDP avait 19 ans, Gasquet a deux ans de plus,
          ça fait une sacrée différence :
          tout a changé quand JMDP s’est renforcé physiquement.

          Oui je l’aime bien, c’est vrai :) je veux dire : je le trouve sympa, son côté « j’ai du mal à trimballer mon grand physique » m’émeut assez et je trouve ses sourires sympas.

          Mais en plus, je crois que personne n’aimerait le rencontrer.

          Sur ce qu’il a encore montré à Roland-Garros, Washington et Montreal cette année, une fois lancé, il dominerait n’importe qui.

          Son problème c’est le physique évidemment, encore plus dans un grand chelem.

  16. Ulysse 24 août 2009 at 17:52

    Je suis OK avec la pétanque. Publie le lien sur ce fil quand tu auras créé le site et je te pondrai un Tops/Flops par an.

    • martin 24 août 2009 at 17:59

      Ta proposition me va droit au coeur. Sincèrement. J’en ai les larmes aux yeux.

  17. Ulysse 24 août 2009 at 18:03

    De ce que j’ai compris, les finales en deux sets gagnants sont une demande assumée des tops joueurs (les représentants à l’ATP Fed et Nad) et non des instances dirigeantes au sens large. Bien sur ça uniformise et banalise des matchs qui pourraient changer de catégorie : c’est Nadal – Fed / Rome 2006 qu’on assassine. On aurait préféré un allègement des genoux Nadaliens par un autre moyen. Mais maintenant qu’on a établit ça on fait quoi ?

  18. Duong 24 août 2009 at 18:05

    j’ai lu plusieurs allusions au « top-Nadal » ou au « Nadal frais » en comparaison du « Nadal diminué » : sans aucun doute, celui-là est meilleur que Federer et Murray hors courts en dur rapide (US Open series), et pas loin derrière sur ce « dur rapide ».

    Mais le problème c’est que ce Nadal-là on le voit au mieux 2 mois par an.

    Le reste du temps c’est la litanie des « Nadal pas au mieux, fatigué, blessé » …

    La raison est simple : pour être au top, Nadal a besoin d’un physique au top, dès qu’il baisse en physique il est beaucoup moins bon.

    Federer, Murray, Djokovic, eux, assurent même quand ils sont à un bon niveau physique sans plus.

    • martin 24 août 2009 at 18:11

      Oui, mais contrairement aux autres années, Nadal sera frais à l’USO. Il le sera même jusqu’à la fin de la saison. Son coup de barre de cette année, est arrivé plus tôt que d’habitude et, s’il lui a couté 2 titres du GC, il lui permettra de mieux défendre ses chances sur les tournois de l’automne. Je le vois bien monter en régime sur les premiers tours de l’USO, et devenir très très fort à la fin du tournoi. Je suis pas loi de le placer outsider n°1 de Federer, comme au bon vieux temps, pas si lointain. Et s’ils se jouent en finale, je mettrais Nadal légèrement favori devant federer, ce qui ne m’empêche pas de positionner, maintenant, le suisse en tant que favori pour le titre.

      Et puis j’ai parié qu’il gagnerait 20 GC, il faut bien que j’y crois, non ?

    • Duong 24 août 2009 at 18:22

      Effectivement c’est pas impossible que Nadal retrouve ce niveau physique exceptionnellement à l’US Open, c’est pourquoi je l’ai mis au 3e rang dans ma liste.

      Mais en dehors de ça, la surface de l’US Open est vraiment celle qui lui convient le moins.

  19. Fawaz 24 août 2009 at 18:13

    Cher Duong,

    Tu penses sincèrement qu’un NADAL frais et au top est meilleur que FEDERER frais et au top à WIMBLEDON?

    Si tu réponds oui c’est que je ne dois vraiment rien connaître au tennis!

    • Duong 24 août 2009 at 18:20

      disons que j’ai beaucoup simplifié, mais disons aussi bon, il l’a prouvé en 2007-2008.

      Alors que sur dur, et notamment sur dur rapide, pour moi, Federer a toujours eu plus de marge.

      Le gazon a beaucoup changé tu sais …

      Ceci dit, je le répète : ce Nadal au physique incroyable, est un animal extrêmement rare … que Federer a rencontré plusieurs fois à RG et Wimbledon, que Djokovic a aussi malheureusement subi, mais que Murray n’a entrevu qu’une fois, à Indian Wells cette année.

    • Kristian 24 août 2009 at 18:23

      Moi, je pense sincerement que ca donne un match de legende.. qui peut basculer dans un sens (2007), ou dans l’autre (2008)..

      • rony 24 août 2009 at 18:37

        +1

  20. Duong 24 août 2009 at 18:16

    Pour l’US Open, je vais pas faire original mais je vais mettre les favoris par paires :

    1 – Federer / Murray : Murray peut toujours décevoir (l’an dernier, il avait eu des matches extrêmement difficiles dans les premiers tours), mais sinon dans les derniers tours, le fait est qu’il a l’avantage dans les duels à la fois sur Federer, Nadal, et maintenant Djokovic. Comme déjà dit, pour moi, le gros danger pour Murray pourrait être avant : ce serait Del Potro, voire Verdasco, voire même Gonzalez, Söderling, des joueurs qui le domineraient en puissance du fond (Davydenko est trop léger)

    2 – Del Potro / Roddick : pour moi JMDP est le plus fort des deux, mais Roddick a l’expérience, le public, la motivation …

    3 – Djokovic / Nadal : les deux (surtout Nadal) sont toujours capables de grandes choses, même si je les vois en retrait des pré-cités

    Ensuite Tsonga sait-on jamais ? Il a quand même très bien joué par moments à Montreal, la surface me semble encore plus rapide à l’US Open, et mentalement, il a du cran, même s’il n’est pas toujours bien assuré tactiquement.

    Les non-têtes de séries à éviter dans les 2 premiers tours : Isner, Ljubicic, Safin, Youzhny.

    Les têtes de série 25-32 à éviter au 3e tour : Hewitt Karlovic

    • karim 24 août 2009 at 19:10

      Tu avais tout bon dans ton post jusqu’à ce que je lise « SAFIN ». Non les gars arrêtez un peu avec Safin. Safin est mort y’a cinq ans et vous continuez d’espérer? Il a bien éternué l’an dernier à Wimbledon mais franchement son nom ne me vient même pas à l’esprit avant un tournoi, à peine si je le considère encore comme un tennisman profressionnel. Sans déconner. Je crois que l’attachement que beaucoup sur ce forum ont pour lui obscurcit parfois le jugement. Safin est moins dangereux qu’Arnaud Clément. Non, peut-être pas ok. Mais franchement le gars est cuit quoi.

    • Duong 24 août 2009 at 19:16

      je n’espère rien, mais je l’ai quand même vu bien jouer contre Monfils à Montreal : je dis pas qu’il fera quelque chose de grandiose, mais je n’ai parlé que des joueurs dangereux dans les 2 premiers tours.

      Sur ce que j’ai vu à Montreal, il peut encore bien jouer, Monfils a dû vraiment bien jouer et s’employer. Et il était quand même en demie de wimbledon l’an dernier.

      C’est son dernier grand chelem, il peut être très motivé pour repartir avec le scalp d’un gros.

  21. Franck-V 24 août 2009 at 18:37

    Les MS en 3 sets gagnants étaient quand même plus intéressants.

    Ils sont très dévalorisés de passer en 2.. tout comme désormais la finale de la MC du reste…

    Mais c’est peut-être mieux de différencier de la sorte les GC, sommets de la saison et magie des 5 sets. Certains GC (sauf Wimbledon, il me semble)s’étaient essayés aux 2 sets gagnants dans les 1ers tours à une époque, mais sont vite revenus à la formule des 3 sets conscients de la légitimité sportive de ces tournois et de leur standing dans l’Histoire du jeu.

    Le problème vient aussi des semaines infernales IW-Miami,et surtout avant le GC de la surface concernée, le triptyque MC-Rome-Madrid et Canada-Cinci.

    Mais je ne vois pas comment plus espacer alors que le calendrier est déjà hyper chargé.

    Y’a une période creuse en mi février-mars et mi juillet-août, certes, mais les joueurs en profitent pour compléter leur préparation ou à mi-saison, déjà recharger leurs accus .

    Et quel tournoi MS accepterait ce déplacement de date, sans parler de la cohérence saison-surface? Je trouve déjà violent la césure RG – Queen’s ou Halle.

    Pour Shanghaï, Bercy et la Masters Cup, c’est un autre problème relatif à la fin de saison où pas mal de joueurs sont éreintés ou moins investis. On ne va pas non plus de ce fait leur enlever le mois de Décembre… même si l’Open d’Australie s’est déjà disputé pendant les fêtes, ce qui ne manqua pas de contribuer à son purgatoire.

    Reste le plateau phénoménal proposé dès les premiers tours des MS… du fait du caractère obligatoire de les disputer pour les meilleurs.. mais c’est aussi des matches de très haut niveau tous les jours, alors un marathon de matches en 5 sets dans ces conditions… rappelez vous le parcours de Gilles Simon à Madrid l’an passé.. le même en 5 sets?

    La vérité est peut-être qu’il y a trop de MS 1000 et que le caractère obligatoire peut avoir des effets néfastes sur les prestations… même si un forfait diplomatique reste bien-sûr possible.

    Malgré tout, ça n’empêchera pas Nadal d’aller à Barcelone ou Djokovic de se taper Belgrade entre 2 MS de TB, Del Potro et A-Rod de faire des 500 US avant les 2 MS d’été sur dur ou Federer d’aller à Bâle (ça me semble moins gênant) avant feu Madrid ou Bercy.

    Et pour tous, difficile de renoncer aux $ de Dubaï… sauf sagement Federer et Nadal cette année.

    Avec ce constat, pas étonnant que la CD, épreuve en 5 sets sur 3 jours mais qui nécessite un blocage et une préparation d’une semaine au moins.. peine à trouver sa place légitime.

    Le tennis est devenu hyper médiatisée et la clé du problème est là, faut tenir des horaires.. ce qui est déjà à l’origine du tie break.. et même dans le set décisif à l’US Open..

    Avec tout ça, Benja a loupé un match superbe :-)

  22. Fawaz 24 août 2009 at 18:41

    A WIMBLEDON la confrontation FEDERER-NADAL donne 2-1 en Finale et 6-1 en termes de titres remportés.

    J’ai du mal à comprendre la logique que tu suis pour évaluer le rapport de force de ces 2 champions sur herbe; je pense sincèrement que tu auras du mal à convaincre un esprit rationnel sur cette question!

    Par ailleurs, j’ai beaucoup tes réflexions sur le calendrier atp et les M1000.

    Je crois que tu dois être comme Karim, un traumatisé du NADAL printemps2008-printemps2009, qui de ce fait a légèrement perdu la mesure des choses au sujet de la rivalité FEDERER-NADAL.

    Je persiste à dire que FEDERER est meilleurs sur herbe qu’un NADAL même possédé ou en transe; c’est plutôt sur dur que la marge est plus réduite.

    • Duong 24 août 2009 at 18:53

      il y a aussi la finale de Wimbledon 2007, qu’à mon avis Nadal avait plus dominé que la finale 2008 avant son problème au genou, qui avait été visible car sa vitesse au service a diminué.

      Oui j’ai été impressionné (voire traumatisé :) ) par le Nadal de la finale de Wimbledon 2007 et celui de tout le tournoi Wimbledon 2008.

      Un « vrai sauvage » oui lol

      Ce que je vois comme un inconvénient pour Nadal sur dur, c’est que quand il raccourcit le rebond est plus haut sur dur que sur gazon (car le gazon devient de la terre au fond du court, mais pas dans le carré de service de nos jours) … et donc il peut être attaqué par un type qui a une belle patate comme Blake, Gonzalez … et même Federer.

      Si Federer avait le service et la volée de Sampras, ça pourrait être différent, peut-être … mais le fait est qu’aujourd’hui sur gazon, Federer joue essentiellement du fond, et qu’il me semble qu’il lui est plus difficile d’attaquer les balles courtes de Nadal sur cette surface que sur dur.

      Il est vrai que la saison sur gazon est courte, et que ces deux années 2007-2008 on n’y a vu que le meilleur (même si le début de tournoi 2007 a été beaucoup plus laborieux).

      Mais pour être honnête, je n’ai JAMAIS été impressionné par Nadal sur dur, poir moi Djoko était plus fort que lui aux JO, Federer et Verdasco plus forts à Melbourne, etc …

      Alors que sur gazon, à ces deux occasions (finale Wimb 2007, tout le tournoi 2008), oui j’ai été très impressionné.

      Je ne vois pas trop la rationalité là-dedans ?

    • Duong 24 août 2009 at 18:56

      Et puis dans la série « Nadal et le gazon », je rappelle toujours aussi cet exploit : à 17 ans, pour son premier Wimbledon (je crois même son premier tournoi du grand chelem) en 2003, Nadal bat Ancic, vainqueur de Federer en 2002 et qui sera encore un des meilleurs à Wimbledon les années suivantes.

      Il atteindra le 3e tour, seulement battu par Srichaphan.

      A 17 ans !!

      Comme quoi quand même il aime cette surface.

    • karim 24 août 2009 at 19:17

      Fawaz, la série RG-Wim-Aus que Nadal a faite subir à Roger avait de quoi traumatiser non? Il était en pleine bourre et franchement à un niveau où Fed ne pouvait pas aller le chercher avec son tennis approximatif de l’époque. Pour RG y’avait pas à discuter. Pour Wim Fed ne peut que s’en vouloir, démarré le match avec deux sets de déficit c’était trop. Et pour l’Australie là franchement, Nadal n’a même pas produit un grand match, Fed a alterné le moyen et le très moyen et au début du cinquième s’est dissout comme un comprimé d’Efferalgan.

      Oui j’ai été un peu trauma.

  23. Fawaz 24 août 2009 at 18:47

    j’ai beaucoup aimé les réflexions de Duong sur le calendrier ATP, voulais-je dire.

  24. Fawaz 24 août 2009 at 19:16

    Tu me rassures Duong!

    Je comprends à quel point ces 2 Finales de WIM 2007 et 2008 ont impresionné ta rétine! Mais c’est passer par perte et profit la victoire de FEDERER en 2006 et omettre que FEDERER était au niveau de NADAL en 2008.

    En fait, tu t’attendais tellement à ce que FEDERER soit bien au-dessus de NADAL lors de ces 2 Finales, que tu surestimes aujourd’hui l’avantage qu’a NADAL sur herbe.

    De surcroît tu ne tiens pas suffisamment compte de l’aspect mental qui rends FEDERER très fébrile conte son nemesis. A ce sujet, et sans jouer au psychologue de comptoir, je pense que le Suisse est dans de meilleures dispositions mentales ces semaines; s’il peut rester dans le même état mental contre NADAL, il a suffisamment de ressources pour le battre sur toutes les surfaces, y compris frais et au top. (Avec des si on mettrait Paris en bouteille, soit! RDV en juin-juillet 2009 donc!)

    • karim 24 août 2009 at 19:18

      Tu parles d’aspect psychologiques. Justement, Fed est incontestablement meilleur que Nadal sur gazon, tant qu’il ne joue pas contre Nadal.

    • Duong 24 août 2009 at 19:21

      « tu t’attendais tellement » : c’est vrai en 2007, oui, pas en 2008 où, comme Borg et tant d’autres, je m’attendais à un match serré.

      C’est effectivement ce match de 2007 qui m’a le plus impressionné … et d’autant plus que je ne m’y attendais pas, oui, car les tours précédents avaient été beaucoup plus laborieux.

      Les grands coups de battoir de droite à gauche qu’il envoyait comme un sauvage … oui j’ai été très impressionné … et Federer aussi, qui a dit après « je dois me dépêcher car bientôt, il va tout gagner ».

      Et je précise : je n’ai pas tant été impressionné par le résultat que par la manière. J’entends toujours parler du « complexe » mais plus de manière théorique que pratique, je ne vois pas trop ce qui a cloché dans le jeu de Federer en finale de Wimbledon 2007.

      2006 Nadal avait 20 ans, Federer était à son meilleur …

  25. Fawaz 24 août 2009 at 19:23

    juin-jullet 2010 plutôt!

  26. Fawaz 24 août 2009 at 19:26

    Cher Karim,tu as l’air d’oublier que FEDERER mène 2-1 face à NADAL à WIMBLEDON.

    A vous lire (Duong et Karim) on croirait que c’est NADAL qui mène à WIM.

    • Franck-V 24 août 2009 at 19:40

      C’est la dernière impression vécue qui compte.

      Ce duel en GC s’est concentré à RG-W pendant 3 ans , un coup à toi, un coup à moi, jusqu’au tremblement de terre (de gazon)2008, où Nadal met Federer fanny.

      Bien sûr les antécédents de Federer à Wimbledon et son Imperium à l’US ne comptent plus et sont effacés, car tout se ramène au temps et au lieu du duel, et c’est Nadal le vainqueur au crépuscule sur le pré.

      On peut le mettre en parallèle au duel Borg-McEnroe à Wimbledon et l’US Open, mais limité à 2 ans cette fois

      Un coup à toi, un coup à moi.. jusqu’à ce que McEnroe fasse double prise. The winner takes it all et Borg part à la retraite.. l’impression de k.o. est encore plus forte, et là encore on se limite qu’au lieu et à l’instant du crime, faisant abstraction des antécédents de Borg à Wimbledon et de son cavalier seul à RG.

      Seulement, entre ces titans, la différence est que Federer respirait encore après cela… ce qui nous permet à l’heure qu’il est de gloser sur le degré de nocivité de Nadal dans la carrière de Federer alors que pour McEnroe vis à vis de Borg, on ne se posait plus la question dès fin 81… Il ne peut en rester qu’un.

      Sur le sujet de ce duel Borg-McEnroe, SI en a fait une couverture, je crois, qui situe bien de quoi on parle ici…

    • Franck-V 24 août 2009 at 19:49

      On peut comparer la carrière de Nadal à celle de Borg, on peut comparer le parcours de Sampras à celui de Federer.

      Mais quand on parle de duel il y a Federer-Nadal, qu’on ne peut comparer qu’à Borg-McEnroe tant il me semble que , par exemple: Sampras et Agassi, Becker et Edberg, Lendl et Wilander auraient pu mener leur carrière indépendamment les un des autres sans aucune incidence, et ceux, au-delà du H2H effectif.

      Il y a quelque chose de tragique, comme un combat mortel entre les 4 premiers cités que je ne ressens pas dans les autres rivalités.

  27. Duong 24 août 2009 at 19:32

    Au sujet de ma petite comparaison avec Sampras vainqueur de Cincinnati 1999 au même âge que Federer juste avant de reperdre le numéro 1 à l’US Open,

    Kristian me faisait remarquer qu’à l’été 85, MCenroe avait aussi dominé Lendl à Stratton Mountain juste avant de perdre à l’US Open et le début de sa descente aux enfers.

    Hé bien j’ai vérifié, et McEnroe avait dominé Lendl DEUX semaines consécutives : Stratton Mountain puis Montreal … où il avait vraiment écrasé tout le monde.

    Espérons que l’histoire ne se répète pas …

    Kristian
    24 août 2009 à 16 h 35 minOui, oui.. et puis Mcenroe qui gagne a Straton Mountain en Aout 1985, en surclassant Lendl avant de… ouuuuu.. effratyant rien que d’y penser..

  28. Jérôme 24 août 2009 at 19:40

    Plus ou moins d’accord avec Ulysse et Duong.

    Autant en ne considérant que Roland Garros, on aurait pu dire que Federer n’a été qu’un opportuniste profitant du coup de fatigue de Nadal, autant aujourd’hui, au vu du parcours depuis Madrid 2009 (4 tournois remportés sur 5 joués, dont 2 GC et 2 MS, et une défaite en quart dans son tournoi de rodage après 4 semaines de coupure) , il n’y a plus l’ombre d’un doute sur le fait qu’il s’est positionné comme le grand favori pour Flushing.

    Le problème de Nadal, c’est qu’il ne sera pas frais à Flushing : il sera froid. C’est le fameux manque de foncier longuement évoqué sur ce forum.

    Le problème de Murray, c’est qu’il est trop attentiste et qu’il me semble donner des signes de fatigue. Cette fatigue ne tient pas au fait qu’il a fait victoire à Montréal puis demi à Cincinnati mais bien plutôt au fait que, depuis le début de l’année, il a joué énormément de matches et qu’il commence à manquer de jus. Car incontestablement, si Federer était formidable dans sa demi de Cinci, Murray n’était clairement pas à son top … un peu comme l’an passé à Flushing en finale.

    Le problème de Djoko, c’est qu’il se cherche toujours et ne se trouve pas. Pour gagner en sécurité il a perdu en explosivité. Et on a bien vu en finale qu’un bon Federer en profite alors pour lui rentrer violemment dans le lard. Bref, Djokovic en a les moyens mais ça fait maintenant 14 mois qu’il cherche sans succès le petit truc qui lui permettra de franchir le cap afin d’aller vraiment contester la suprématie de Federer et Nadal. Il a même fait du surplace, voire régressé au point de se faire doubler par un Murray dont le jeu est nettement moins performant.

    L’outsider à surveiller, c’est, selon moi, Del Potro dont on voit depuis Roland Garros qu’il a fait de sacrés progrès. Comme il a eu l’intelligence de se reposer la semaine passée, la question est de savoir s’il saura progresser au plan mental et en constance. Si oui, il verra sa cote monter en flèche.

    Et accessoirement Roddick qui va être porté à fond par le public américain.

    C’est pourquoi mes cotes pour Flushing sont les suivantes :

    1 – Federer à 35%

    2 – Del Potro à 22%

    3 – Murray à 18%

    4 – Djokovic à 10%

    5 – Roddick à 6%

    6 – Nadal à 5%

    et les 4% restant pour un éventuel invité surprise que personne ne voit venir aujourd’hui.

    En revanche, pas d’accord sur la faible concurrence dont aurait bénéficié Sampras à Wimby dans entre 1997 et 2000.
    En 1998, un Ivanisevic énorme l’a poussé aux 5 sets.
    En 1999, il a failli trébucher sur Philipoussis avant que l’aussie ne se blesse en cours de match. Et Rafter était un très gros client stoppé dans une demi d’enfer par Agassi.
    En 2000, Rafter était un très gros client, chose qu’il a confirmée en 2001.

    Sampras avait en revanche une palette technique moins complète que Federer. Sur un échange de fond de court, Sampras avait de plus en plus de mal à tenir la distance. Ajoutons-y les problèmes physiques.

    Techniquement, je ne vois toujours pas qui aujourd’hui surclasse Federer sur quel point du jeu. Même si son service n’est pas le plus puissant, ça reste le meilleur et notamment le mieux varié. Niveau coup droit, c’est toujours la référence. Son revers à 1 main est quand même diablement efficace, et surtout, contrairement à Sampras, Federer n’hésite absolument pas à le frapper à plat ou lifté. Le fait est qu’il y a beaucoup moins de volées dans le tennis actuel et qu’à force de moins pratiquer cet aspect du jeu, Federer y est un peu moins performant que Sampras. Mais, parmi les cadors, qui égale Federer à la volée ?

    Quand je disais que je pensais que Federer risquait de nous faire une fin de carrière qui soit un mix de celles de Lendl et Agassi, j’omettais de préciser qu’il était probable qu’il le fera avec beaucoup plus d’atouts que ces 2 grands champions. A condition bien évidemment qu’il maintienne sa condition physique et sa motivation. Nadal s’est sérieusement endommagé à essayer (avec succès) de détroner ce Federer-là. Murray plafonne-t-il ou peut-il encore franchir un nouveau cap.

    Mon pari est que c’est plutôt une nouvelle génération de joueurs qui réussira à pousser à la retraite un Federer de 30, 31 ou 32 ans.

  29. Fawaz 24 août 2009 at 19:48

    Cher Karim,

    Je te lis et te comprends parfaitement.

    Si nous, amateurs du jeu pouvons être traumatisés par cette triple-dérouillée RG-WIM-AUSinfligée par NADAL au Suisse, qu’en est-il de la victime elle-même, FEDERER?

    Je suis tellement surpris de ne pas avoir assez lu à quel point il a fallu être fort mentalement du côté de FEDERER! Il réalise le fabuleux doublé RG-WIM et personne pour souligner son incroyable force mentale.

    BORG a pris sa retraite pour moins que ça, et on continue d’admirer sur ce site son mental de fer.Quant au Suisse on trouve normal qu’il revienne à un niveau stratosphérique après toutes ses désillusions! FEDERER a mille fois raisons: « il a fabriqué un Monstre »!

    • karim 24 août 2009 at 20:22

      Je profite de l’absence d’Antoine aujourd’hui – faut pas déconner t’as pas vu ce qu’il faisait aux gens sur SV – pour lâcher mon opinion sur le mental de Borg: son mental pour moi est surévalué. On mélange un peu impassibilité et force mentale. Un peu comme si on disait que Kimi Raikkonen avait le mental le plus impressionnant de la F1 parce qu’il est impassible devant les micros. Borg était énorme je ne dis pas non, mais ses échecs répétés à flushing par exemple sont une limite.

      • Antoine 24 août 2009 at 22:56

        Et qu’est ce que j’ai fait de si atroce cher Karim ??

    • Duong 24 août 2009 at 21:04

      Borg a quand même perdu contre Connors et McEnroe dans leur pays quand même, c’étaient quand même des très grands joueurs.

  30. Antoine 24 août 2009 at 20:07

    Trés bon résumé de la semaine côté masculin et des forces en présence juste avant que ne commence l’US Open. Je suis d’accord avec la plupart des opinions développées et n’ai donc pas grand chose à ajouter. Comme d’autres, je suis surpris de voire Murray en orange malgré une victoire à Montréal et une demie à Cincy. Que faut il de plus ?..tandis que Djoko est lui en vert alors que je l’aurai plutôt mis en orange..mais bon…

    En ce qui concerne le Suisse, le message envoyé par cette victoire ou plutot ces victoires en demies et en finale peut être résumé ainsi: « Les gars, si vous vous imaginiez que je ne savais plus jouer en tennis sur dur ou que j’ai autre chose à faire que de taper dans la balle because mes deux jumelles ou parce que j’ai battu le record de Sampras; je crois que vous avez compris maintenant.

    J’ai bien l’intention de continuer à vous en envoyer qq unes et pour commencer par rafler cet US Open comme d’hab.. C’est y est les gars, vous réalisez ? Ben oui, je suis nettement plus en forme que l’année dernière alors bon courage à vous..Va falloir qu’il y en ait un parmi vous qui soit super super fort pour me battre à Flushing. Ne vous faites pas trop d’illusion… »

  31. Fawaz 24 août 2009 at 20:08

    Cher Franck-V,

    1/La défaite de FEDERER à WIM en 2008face à NADAL n’a pas mis fin à sa carrière (c’est le moins qu’on puisse dire), d’où la comparaison avec la rivalité BORG- Mc ENROE perd de sa pertinence.

    2/Tout winner du duel qu’il est, Mc ENROE reste quand même en dessous de sa victime BORG en termes de palmarès et de reconnaissance (c’est relatif, mais c’est vrai pour la plupart des observateurs); ça me conforte dans l’idée que le H2H est un concept biaisé dans l’évaluation respective des joueurs; celui qui domine le H2H n’est pas forcément le meilleur.

    • Franck-V 24 août 2009 at 20:38

      J’entends bien, Fawaz :-)

      1/ Mais je rappelais cela quand tu trouvais qu’à lire les propos ici, c’était Nadal qui menait à Wimbledon.

      C’est pour quoi j’ai entamé par.. « c’est la dernière impression qui compte ».. et cette impression a été prolongée à l’AO 09.. ce qui fait qu’elle reste encore traumatisante pour beaucoup… surtout avec le « Fed bashing » qui a suivi..et crois-moi, ça faisait abstraction du reste de la carrière de Fed alors…

      Ma conclusion prend bien acte de la différence de trajectoire après les « désastres » respectifs Borg-Federer

      Par ailleurs, concernant le mental comparé Borg-Federer, j’ai déjà eu l’occasion d’arriver aux mêmes conclusions que toi.. au regard de leur réaction face à l’adversité..

      2/ Tout à fait, ce en quoi je distinguais duel et carrière, plus haut.

      Nadal mène ce duel, mais quand bien même.. depuis que Nadal est au sommet, RG 05, Federer a ajouté 11 titres en GC à son palmarès… soit le total de Borg.

      Inversement, suivre le rythme affolant de ce duel depuis 3 ans non stop pour déboulonner Federer peut à moyen ou long terme amputer le palmarès à venir de Nadal…

      A chacun de mesurer le prix qu’il veut payer selon ses objectifs.

  32. Duong 24 août 2009 at 20:17

    Au fait, je vois une « blogoliste » en haut à gauche où figurent des sites anglophones :
    je voudrais en conseiller un que vous ne connaissez peut-être pas,
    et que je trouve excellent, avec des analyses très fines du jeu des joueurs (utile notamment pour certains joueurs qu’on voit rarement) :

    http://www.tennis-brain.com/

  33. Fawaz 24 août 2009 at 21:13

    Cher Franck-V

    Pour l’essentiel je suis d’accord avec toi!

    Mais quel est ce concept romantique de “c’est la dernière impression qui compte”?

    Ca me rappelle certains posteurs dont les commentaires épousent toujours la courbe des derniers résultats en date, et que j’ai baptisé les « circonstanciellistes »!

    Évitons l’écueil de tout analyste qui consiste à être ébloui par les derniers résultats, en minimisant la valeur des résultats passés.

    La valeur d’un joueur, c’est un ensemble; par exemple, on ne peut correctement juger SAFIN à l’aune de ce qu’il produit sur les courts ces 8 derniers mois; pour avoir une idée de sa valeur, on est contraint de se replonger dans ses résultats antérieurs.

    Il faut plutôt chercher les causes profondes des résultats récents, alors on aboutit parfois au résultat que le perdant n’est pas si largué que ça, ou pas si minable (CF branlée subie par NADAL en finale de RG 2008, pour ceux qui ne se laissent pas aveuglés par la dernière impression).

    A l’aune de la rivalité FEDERER-NADAL, j’ai toujours su que FEDERER n’était pas si largué que ça et qu’il avait intrinsèquement plus de cordes à son arc mais qu’il avait du mal à les mettre en œuvre contre NADAL.

    Trêve de conjectures, wait and see leurs prochains affrontements, et surtout bilan passionnant à établir à la fin de leurs carrières.

    P.S: le FED-bashing est une conséquence mais certainement pas une justification, du traumatisme subi par certains observateurs, c’est plutôt la preuve que certains ont sensiblement perdu la mesure des forces en présence; en étant trop circonstanciellistes, ils ont oublié ce dont était capable FEDERER.

    NEVER UNDERESTIMATE THE HEART OF A CHAMPION!

    A ton crédit Franck, je crois que tu ne faisais pas partie des basheurs.

    Entre-nous qu’est-ce qui t’as fait croire que FEDERER pouvait revenir au niveau qui est le sien aujourd’hui?
    - L’impression laissée par la Finale AUS 2009 littéralement vendangée par le Suisse?
    - Ou plutôt la série de matchs balancés par FEDERER en M1000 contre MURRAY, DJOLOVIC et WAWRINKA?
    - N’est ce pas plutôt l’analyse froide des résultats et de la manière, ainsi que le souvenir de ce formidable arsenal dont disposait l’Helvète qui t’ont fait imaginer un possible rétablissement?

    Je n’en dirais pas plus!

    • karim 24 août 2009 at 21:31

      Fawaz,

      Le concept de la dernière impression qui compte ne peut pas être balayé d’un revers à une main. Tu prends Lendl-Mc par exemple, leurs affrontements sont un exemple frappant de domination à sens unique de l’un puis de l’autre. En poussant à l’extrême ton raisonnement on pourrait dire que le fait que deux joueurs quelconques soient à 12 victoires partout a plus d’importance que le fait que ce même face à face ait été à un moment de 12 à 02 et que donc l’un des deux ait remporté les dix derniers affrontements. Ils ne partent pas à égalité sur une nouvelle et 25ème confrontation. A moins que je ne saisisse pas bien ce que tu voulais exprimer.

    • Guillaume 24 août 2009 at 21:33

      Fawaz si en fin d’année on fait une remise de récompenses aux posteurs du site, je pense que tu remporteras haut la main le titre de « fan ultime de Federer ». C’est impressionnant l’énergie que tu peux déployer à la défense de sa cause ;)

    • Duong 24 août 2009 at 21:44

      LE concept de la « dernière impression », ça peut bien sûr être un prédicteur de la prochaine dans le contexte de deux joueurs encore en activité, comme le signale Karim,

      mais en l’occurrence, c’est effectivement surtout un mécanisme d’explication des opinions publiques, comme le mentionnent aussi Franck V et Fawaz.

      Le fait est qu’on n’y peut rien : ce sont ces opinions publiques qui font pour beaucoup les jugements … et tous les mythes sur l’histoire du jeu.

      Ce sont ces souvenirs collectifs retransformés par la machine médiatique et la mémoire … et non ce qui s’est passé concrètement à l’instant T.

      Ca marche comme ça, c’est aussi ce qui fait « l’histoire » du tennis.

    • Franck-V 24 août 2009 at 22:05

      Sans prétendre avoir été le dernier à croire en Federer, je peux dire sans me cacher que je n’ai pas été le premier à l’enterrer… mais peut-être as-tu lu mes propos ailleurs qu’ici quand l’orage grondait. ;-)

      “c’est la dernière impression qui compte” n’a rien d’un concept romantique, c’est la froide observation de ce qu’en retient la majorité, plus attachée à l’impact immédiat du direct; succombant à l’effet de mode .. ou à la panique plutôt qu’à ce que peut nous apprendre le passé et les faits , mais c’est humain et compréhensible, le public est abreuvé d’infos à ingurgiter rapidos et les coups de tonnerre vendent du papier.. (ou de la page web).

      Qu’est-ce qui me faisait encore croire en Federer?

      En toute honnêteté, je ne prenais pas trop de risque, situant un peu de quel loustic il s’agit…

      Déjà, un joueur à plus de 10 GC ne peut pas être considérer comme un quidam du circuit…

      Même si le Federer 2008 début 2009 n’est plus le phénix 2005-2006, il a pour lui une palette technique totale, une condition physique irréprochable, une gestion de carrière jusque là inconnue et une motivation jamais prise en défaut pour les seuls objectifs qui comptent.. les GC.

      De plus, je ne vais pas prendre pour une révélation que les derniers titres sont les plus difficiles à atteindre, quand on s’approche d’un record ultime (Sampras) ou qu’un obstacle quasi-insurmontable (Nadal) se dresse à la porte du dernier bastion convoité (RG).

      Le champion, c’est aussi celui qui analyse ses chances au regard de la situation réelle sans se démonter malgré de cruelles désillusions et la taille du défi proposé.

      Oui, je peux encore remporter RG car je l’ai déjà battu sur TB et de toute façon, Rafaël ne sera pas toujours en finale.. Il dit ça bien avant Madrid.. sans prétention mais avec lucidité.

      Je dois avouer que je n’étais pas convaincu de la simplicité de la démonstration malgré sa constance à atteindre la finale, mais même si le vent du destin soufflait dans son dos, il faut reconnaître qu’il avait raison. Néanmoins, comme on l’a vu, ce RG ne s’est pas offert à lui sur un plateau, il a dû aller le chercher.. en bleu de chauffe, car cette fois, Nadal éliminé, l’échec n’était pas une option, obligé de gagner!

      Pour ma part, c’est plutôt sur Wimbledon ou l’US Open que je croyais encore en lui, j’ai accueilli RG avec le soulagement « ça c’est fait » qu’il a lui même décrit, on ne m’ennuiera plus avec ça.

      Parce que la façon dont il a surmonté la douche 2008 pour quand même conclure à New-York 08, ça, c’était quelque chose.. avant ça, Federer ayant remporté.. Estoril par abandon de Davydenko et Halle contre Kohli… Si il était revenu de ça, il avait fait le plus dur, pour moi, c’était géant!

      Pour en revenir au club des « 10 GC et plus », Sampras a mis plus de 2 ans pour son 14° avec des railleries non moins cruelles à son sujet.

      Bien sûr, Borg bien équipé question titres également a subi un burn-out sans retour mais lui , en plus de l’obstacle McEnroe était gavé de tennis jusqu’à la nausée.

      Tandis que ses 2 derniers échecs nadaliens W 08 et AO 09, Federer les a vécus comme un désastre et une cata menant aux larmes… qui peuvent faire craindre l’effondrement, MAIS une phrase m’a fait tilt…  » I LOVE THIS GAME  » au soir du 1er février 2009… ça va revenir, patience.

      Quant aux MS du printemps, aucune inquiétude de ce côté sauf les railleries que ça occasionnait à droite ou à gauche, mais il fallait bien prendre son mal en patience, l’apothéose méritait cette patience .

      Encore que les deux MS remportés en 2009 ne le sont pas à des moments anodins..c’est le moins qu’on puisse dire…

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