Le tennis professionnel avant l’ère Open (3/5)

By  | 9 septembre 2009 | Filed under: Histoire

En 1968, les tournois du Grand chelem « ouvrirent » leurs portes aux joueurs professionnels et le tennis entra alors dans l’ère que l’on continue à appeler « Open » pour cette raison. Les joueurs qui étaient passés professionnels furent alors à nouveau admis dans les principaux tournois dont ils s’étaient eux-mêmes exclus en cédant aux sirènes des promoteurs du tennis dit « pro », parfois longtemps auparavant. Le tennis professionnel n’est pas, en effet, né dans les années 1960 mais dans les années 1920… Les informations contenues dans l’ouvrage essentiel de Bud Collins History of Tennis : An Authoritative Encyclopedia and Record Book permettent de reconstituer cette histoire tumultueuse. Tel est l’objet de l’article qui suit et  dont voici la troisième partie.

Partie III : Après la guerre, l’âge d’or

Durant la guerre…

Durant la Seconde guerre mondiale, il n’y eut de tournées que pendant deux ans, en 1941 et en 1942 et, des trois grands tournois pros, seul l’US Pro fut disputé, sauf en 1944. En 1941, l’une de ces tournées opposa Budge à Tilden, qui avait alors 48 ans, et au cours de laquelle Budge s’imposa par 51 victoires à 7, tandis qu’une autre opposait Alice Marble à Mary Hardwick et où Marble s’imposa par 17 victoires à 3. Alice Marble demeure à ce jour la joueuse de tennis ayant connu la saison la plus brillante qui soit, en 1940,  puisqu’alors amateur, elle ne perdit pas un seul match au cours de la saison tout en remportant 83 victoires, un record que Martina Navratilova devait frôler en 1983 puisqu’elle ne perdit qu’un match cette saison-là. En 1942, Don Budge remporta une deuxième tournée au cours d’un « round robin » contre Bobby Riggs, Frank Kovacs et Fred Perry (54-18). Durant la guerre, Budge s’imposa pour la première fois à l’US Pro en 1940, battant Perry en finale en quatre sets. Perry remporta l’US Pro l’année suivante, un tournoi disputé sur terre battue et marqué par les victoires inattendues de professeurs de tennis peu connus tels que John Faunce, qui l’emporta contre Budge au deuxième tour, Keith Gledhill qui battit Tilden au troisième, et Dick Skeen qui parvint à se hisser en finale après avoir battu le champion de 1936 Joe Whalen, puis Faunce.

Après Pearl Harbour, les Etats-Unis entrèrent à leur tour en guerre et les tournois amateurs et professionnels périclitèrent tandis que la plupart des joueurs étaient appelés sous les drapeaux. Néanmoins une tournée pro fut organisée en 1942 par le promoteur Lex Thomson avec deux nouveaux joueurs : Franck Kovacs et surtout Bobby Riggs. Ce dernier fut le meilleur joueur amateur en 1939, après que Budge soit passé professionnel. Il remporta alors Wimbledon, Forest Hills et atteint la finale à Roland-Garros. Riggs et Kovacs étaient alors n°1 et n°2 au classement de la Fédération américaine. Ils passèrent pros alors que celle-ci s’apprêtait à les suspendre pour avoir accepté des « remboursements de frais » de la part des organisateurs de tournois amateurs jugés excessifs, une pratique hypocrite qui perdura jusqu’en 1968.

Le Californien Bobby Riggs n’était pas seulement un joueur exceptionnel qui demeure le seul à avoir remporté les trois titres de Wimbledon (simple, double et double mixte) au cours de son unique participation ; il était également d’un tempérament particulièrement joueur, pariant sur tout et n’importe quoi à longueur de journée. C’est ainsi qu’il s’enrichit alors qu’il était amateur. Bobby Riggs alla en effet trouver les bookmakers londoniens à son arrivée à Wimbledon et décida de parier sur sa propre victoire. Il cotait 3 contre 1 en simple (il était tête de série numéro 2 derrière Bunny Austin), obtint une cote de 6-1 en cas de victoire simultanée en double, et une cote de 12 contre 1 s’il gagnait également en double mixte. Il investit l’ensemble de ses économies, remporta les trois titres et gagna ainsi 108 000 $, qu’il laissa dans une banque en attendant de passer pro, ne désirant pas que l’USTA ait vent de cet exploit : il craignait, à juste titre, d’être expulsé des rangs amateurs. La guerre ayant éclaté, Riggs récupéra son gain seulement après celle-ci.

Le lancement de la tournée de 1942 eut lieu comme de coutume au Madison Square Garden, le 26 décembre 1941, devant « seulement » 8 000 spectateurs. Kovacs l’emporta ce soir-là en trois sets contre Budge tandis que Riggs battait Perry 6-3 4-6 5-4 30-15 abandon, ce dernier se blessant au coude, blessure qui mit fin à sa carrière peu après. Kovacs se blessa également durant cette tournée marquée par les difficultés du transport et celle-ci s’acheva rapidement au 71e stop, à Palm Springs, le 5 avril 1942. A la fin de celle-ci, Budge menait 15-10 contre Riggs, une rivalité qui devait reprendre après la guerre et conduire Riggs à supplanter Don Budge. Ce dernier menait 52-18 contre ses trois acolytes (Riggs, Perry, Kovacs). Tous furent rapidement appelés à servir mais parvinrent néanmoins à disputer l’US Pro, remporté pour la deuxième fois par Budge qui battit sèchement Riggs en finale 6-2 6-2 6-2.

En 1943, le seul évènement notable fut l’US Pro, organisé par l’armée américaine qui, en l’échange d’une admission gratuite de ses soldats, construisit à Fort Knox un stade amovible de 11 000 places et accorda une bourse de 2 000 $ aux joueurs. Devant un public plus nombreux qu’il ne l’avait jamais été à l’US Pro, Bruce Barnes, alors lieutenant dans la marine, battit en finale le professeur de tennis John Nogrady sur le score de 6-1 7-9 7-5 4-6 6-3. L’année suivante, il n’y eut ni tournoi, ni tournée. A 51 ans, Bill Tilden disputa des exhibitions à travers le pays au profit de la Croix-Rouge ou d’autres associations d’aides aux victimes de la guerre. Au profit d’une cause semblable, Donald Budge, alors dans l’Air Force, disputa un match contre un joueur des Coast Guard qui devait rapidement faire parler de lui une fois le conflit terminé : Jack Kramer. Budge l’emporta 7-5 7-5. En 1945, il fut possible d’organiser l’US Pro alors que le pays était encore en guerre. Le tournoi fut gagné par Welby Van Horn qui battit John Nogrady en finale du simple, tandis que la paire Bill Tilden – Vinnie Richards – qui totalisait 94 ans – remporta le double. Ils avaient gagné le championnat des Etats-Unis en tant qu’amateurs pour la première fois en 1918…

En définitive, il apparaît que Donald Budge a probablement été le meilleur joueur du monde entre 1938, année de son Grand chelem (en amateur), et la fin de la guerre. Jusqu’à lui, la tête d’affiche qui drainait les spectateurs et continua à le faire jusque pendant la guerre était l’inoxydable « Big » Bill Tilden. Le numéro deux qui devait le supplanter immédiatement après la guerre était Bobby Riggs…

L’ascendant précaire de Bobby Riggs, rapidement détruit par Jack Kramer …

Au sortir de la guerre, Bobby Riggs prit enfin l’ascendant sur Don Budge, remportant la première tournée durant l’hiver 1946 et le printemps 1947, où il s’impose de peu 23-21. Mais Riggs battit également Budge en finale de l’US Pro 6-3 6-1 6-1 en 1946, et récidiva l’année suivante, l’emportant cette fois difficilement 3-6 6-3 10-8 4-6 6-3. Il prit également à nouveau le meilleur sur Budge en tournée 24-22, ce qui montre que Budge, bien que légèrement dominé par Riggs, demeurait encore particulièrement compétitif.

Le fait majeur de l’immédiat après guerre intervint à la fin du championnat des Etats-Unis, en septembre 1947. En effet, l’année précédente, Jack Kramer gagna à Forest Hills pour la première fois et devint par là même numéro un mondial chez les amateurs, un sort qui lui avait été promis depuis longtemps, en particulier par son mentor Ellsworth Vines. Service massue, coup droit massue et revers également massue depuis qu’il l’avait perfectionné durant quelques mois en Amérique du Sud, Jack était considéré comme une terreur. Il avait écrasé Tom Browne en finale de Forest Hills 9-7 6-3 6-0 et, avec Schroeder, pulvérisé les Australiens en finale de Coupe Davis, récupérant ainsi la Coupe en décembre 1946. En 1947, Jack Kramer domina tant et si bien le circuit amateur qu’il était considéré comme le meilleur joueur du monde, pros inclus. Il fit l’impasse sur le championnat d’Australie et Roland-Garros mais s’aligna, en simple et en double, à Wimbledon et au championnat des Etats-Unis, remportant les quatre titres. A Wimbledon, il fût le premier champion à recevoir la Coupe en short mais frappa surtout les esprits en pulvérisant ses adversaires comme on ne l’avait jamais vu auparavant, ne leur laissant que 37 jeux en sept matchs (un record), écrasant Brown en 48 minutes en finale (6-1 6-3 6-2).

Peu avant Forest Hills, Kramer signa le 3 septembre un contrat pro avec le promoteur Jack Harris, s’engageant ainsi à disputer une tournée contre Bobby Riggs en 1948. Le deal devait être maintenu secret jusqu’à la finale du tournoi, le 14 septembre. Avec Harris dans les tribunes et sous la pression impérative de gagner faute de voir son contrat compromis, Kramer perdit les deux premiers sets avant de se ressaisir et de l’emporter 4-6 2-6 6-1 6-0 6-3.  Cette 41e victoire consécutive fût la dernière chez les amateurs. Il n’avait perdu qu’un seul match en 1947, contre Bill Talbert, gagné 8 des 9 tournois auxquels il participa et 48 des 49 matchs qu’il disputa cette année-là. Depuis son retour à la vie civile en 1946, Jack Kramer avait, en tout et pour tout, perdu trois matchs. Il était prêt pour le circuit pro et devait rapidement démontrer qu’il était bien le meilleur. 1947 est ainsi la dernière année ou le meilleur joueur du monde fût un amateur.

Le 26 décembre 1947, dans une ville paralysée par la plus forte tempête de neige jamais vue à New York, Jack Kramer fit ses débuts professionnels au Madison Square Garden devant  15 114 spectateurs. Bobby Riggs l’emporta ce soir là 6-2 10-8 4-6 6-4 mais Kramer s’habitua assez rapidement aux matchs nocturnes qui étaient le lot des pros durant les tournées, à la surface généralement très rapide des salles indoor, (souvent du parquet) et à ses adversaires : Bobby Riggs, mais également « Pancho » Segura et Dinny Pails. Afin de contrer les retours de Riggs, qui montait sur presque tous les points, il améliora sa seconde balle, délivrant un service particulièrement kické. Arrivés à San Francisco, Riggs et Kramer étaient à égalité de victoires (13-13), puis Kramer gagna 56 des 63 derniers matchs, terminant la tournée sur le score de 69-20 face à un Riggs de plus en plus démoralisé. Kramer fut ainsi le dernier amateur à déboulonner le « roi des pro » dès sa première tournée. Kramer empocha 89 000 $ pour la tournée (environ 800 000 $ d’aujourd’hui) et Riggs dut se contenter de 50 000 $. A l’US Pro, Kramer battit difficilement Welby Van Horn en quarts (3-6 16-14 4-6 8-6 6-4) puis, en demies, un Don Budge déjà âgé mais toujours capable de sortir un grand match (6-4 8-10 3-6 6-4 6-0). Ce match est considéré comme l’un des plus grands  jamais disputés. Le lendemain, Kramer battit Riggs en finale (14-12 6-2 3-6 6-3) devenant sans contestation possible le « boss » chez les pros, comme il l’avait été chez les amateurs.

L’hégémonie de « Jack la Terreur »…

A la fin de l’année suivante, en 1949, Bobby Riggs succéda à Jack Harris en tant que promoteur. Riggs avait remporté l’US Pro peu avant, battant Don Budge en finale (9-7 3-6 6-3 7-5) tandis que Jack Kramer s’était abstenu d’y participer, préférant attendre qu’émerge un nouveau champion amateur auquel il pourrait être opposé. Kramer gagna cependant le Wembley Pro en battant Riggs en finale en trois sets, tournoi qui fût le premier Wembley à être organisé depuis 1939. Ted Schroeder était le candidat amateur pressenti après sa victoire à Wimbledon pour être opposé à Kramer. Il avait d’ailleurs signé un contrat en ce sens, et l’aurait sans doute respecté s’il l’avait emporté à Forest Hills, mais changea d’avis avant le tournoi. Kramer a d’ailleurs indiqué dans ses mémoires qu’il pensait qu’au fond de lui Schroeder désirait perdre la finale de Forest Hills pour cette raison. Toujours est il que Schroeder la perdit effectivement, Pancho Gonzalez, alors âgé de 21 ans, s’imposant pour la deuxième fois consécutive à l’occasion d’une finale mémorable qui constitue l’un des plus grands comeback de l’histoire du Tournoi (16-18 2-6 6-1 6-2 6-4).

Schroeder décidant de demeurer amateur, la seule option raisonnable était le recrutement de Gonzalez, et Bobby Riggs le fit signer un contrat pour ce qui devait être la plus longue tournée jamais disputée. Pour Gonzalez, le pari était d’autant plus risqué qu’en cas de défaite, il n’aurait plus l’opportunité de participer à la tournée puisque celle-ci opposait normalement le vainqueur de la tournée précédente à un nouveau challenger. Frank Parker et « Pancho » Segura étaient les deux autres acolytes de cette tournée qui s’étala d’octobre 1949 à mai 1950. Bien que déjà excellent, Gonzalez était encore un peu vert pour Jack Kramer qui s’imposa 96 matchs à 27. En 1950, plusieurs surprises eurent lieu à l’US Pro. En effet, Pancho Segura battit Jack Kramer en demi-finale (6-4 8-10 1-6 6-4 6-3) tandis que dans l’autre demie, Kovacs éliminait le tenant du titre Bobby Riggs (6-2 6-3 5-7 7-5). En finale, Kovacs dut abandonner, victime de crampes, alors que Segura menait 6-4 1-6 8-6 4-4. Ce fût le premier des trois titres consécutifs de « Pancho » Segura à l’US Pro. A Wembley, Pancho Gonzalez remporta son premier grand tournoi professionnel, victoire qui devait être suivie de deux autres titres consécutifs en 1951 et 1952. Aucune nouvelle recrue amateur ne se présenta pour défier Jack Kramer, mais Bobby Riggs monta une tournée devant opposer Segura à Kramer. En tant que « challenger », Segura était rémunéré $ 1000 par semaine auxquels s’ajoutaient 5% des recettes, tandis que Kramer empochait pour sa part 25%. Kramer s’imposa 64-28 mais la tournée fût un échec commercial et il n’y eut pas de tournée en 1952.

En 1951, « Pancho » Segura remporta son deuxième US Pro, aux dépends de Pancho Gonzalez en finale, résultat inverse de celui de la finale de Wembley. En 1952, Pancho Segura triompha une troisième fois à l’US Pro, toujours aux dépends de Gonzalez, mais en cinq sets cette fois, tandis qu’à Wembley, Gonzalez l’emportait également pour la troisième fois mais en présence de Jack Kramer, qu’il battit en finale en cinq sets (3-6 3-6 6-2 6-4 7-5). Première victoire significative de Gonzalez contre celui qui était toujours considéré comme le meilleur joueur du monde, tout en snobant l’US Pro et, jusque-là, également le Wembley Pro. Bobby Riggs tenta de recruter Frank Sedgman et Ken McGregor, le premier s’étant imposé à Wimbledon, à Forest Hills et surtout en finale de la Coupe Davis, tandis que le second s’imposait au championnat d’Australie. Riggs prétendit que Kramer avait pris sa retraite et tenta de monter la tournée avec les deux précités, Gonzalez, Segura et lui-même. Gonzalez voulut changer les termes du deal et Riggs laissa tomber l’affaire et son activité de promoteur.

Ceci décida Jack Kramer, qui n’avait nullement l’intention de prendre sa retraite de joueur, à se lancer dans une nouvelle activité de promoteur, ce qu’il fit avec un succès considérable jusque bien après l’avènement de l’ère Open, dans lequel il devait d’ailleurs jouer un rôle décisif. Kramer devint ainsi le « patron » du circuit pro jusqu’en 1968. Juste après la finale de la Coupe Davis, il annonça avoir recruté Sedgman moyennant une garantie de 75 000 $. McGregor passa également professionnel, avec pour première perspective de servir d’opposant à Segura dans la tournée de 1953, dont les matchs principaux étaient ceux qui devaient opposer Kramer à Sedgman. Ces recrutements déplurent aux Australiens et Kramer commença ainsi à avoir une sale réputation dans les instances officielles. La tournée de 1953 tourna à l’avantage de Kramer qui s’imposa 54 à 41 contre Sedgman, un score serré sans doute dû aux problèmes d’arthrite au dos qui commençaient à pénaliser Kramer, lequel était au moins aussi intéressé par la promotion que par le fait de jouer. Compte tenu de sa garantie et des résultats, Sedgman récupéra 102 000 $ de la tournée, la somme la plus élevée jamais atteinte par un joueur pro dans une « tournée ». De son côté, Segura prit le meilleur sur McGregor.

Cette année-là, Frank Sedgman s’imposa à Wembley en trois sets contre Pancho Gonzalez, ainsi qu’en finale du French Pro, le premier depuis la guerre, au cours d’une finale en deux sets gagnants. Mais Pancho Gonzalez, pour la première fois,  triompha à l’US Pro, battant Don Budge en finale en quatre set : le premier titre d’une série sans équivalent de huit couronnes…

Quatrième partie : l’Empereur Pancho.

About 

Né l'année ou Rod Laver réalise son premier grand chelem, suit le circuit depuis 1974, abuse parfois de statistiques, affiche rarement ses préférences personnelles, aime les fossiles et a parfois la dent un peu dure...

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322 Responses to Le tennis professionnel avant l’ère Open (3/5)

  1. Franck-V 13 septembre 2009 at 18:47

    Nouveau concours de prono:

    à quand la pause kiné? :-)

  2. Jérôme 13 septembre 2009 at 18:53

    juste après le tie-break du 1er set. ;-)

  3. Jérôme 13 septembre 2009 at 18:54

    cf. 2ème balle de débreak pour Nadal.

  4. Franck-V 13 septembre 2009 at 19:06

    6-2 , Un sursis pour Del Potro?

    • Jérôme 13 septembre 2009 at 19:11

      Si Nadal n’est pas capable de frapper un grand coup pour cueillir Delpopo au début du 2ème set et que l’argentin tient aussi la 2ème manche, ça sera plié en 3 sets. La domination physique de Del Potro est patente. Et pourtant, le niveau de jeu n’est pas impressionnant.

      Si le clan Fed suit le match, je suis sûr qu’ils préféreraient voir Nadal plutôt que Delpopo arriver en finale.

  5. Kenny 13 septembre 2009 at 19:12

    trop fort delpo !
    par contre, c’est très drôle, Antoine parlait du déplacement des 1/2 juniors pour « sanctionner » les frenchies… et bien la finale Tomic/Buchanan se tient en ce moment même… à flushing ! tiens tiens…

  6. Marc 13 septembre 2009 at 19:38

    Il joue quand même pas mal, le Delpo, et le jeu de Nadal lui convient bien !

  7. benoît 13 septembre 2009 at 19:53

    Je l’avais déjà remarqué contre Murray. Del Popo a le jeu idéal pour battre les défenseurs. Une régularité impressionnante dans des attaques profondes et très puissantes.

  8. Jérôme 13 septembre 2009 at 19:55

    Précisons que Nadal n’est visiblement pas à son meilleur niveau. Et ce qui convient tout particulièrement à Delpopo, plus que le jeu de Nadal, ce sont ses choix contestables en matière de retour de service. Nadal est 2,50 à 3 mètres derrière la ligne de fond. Pour avoir une chance de renverser le cours du match, il faudrait qu’il bouscule Del Potro en avançant davantage.

  9. Kenny 13 septembre 2009 at 20:00

    ça sent le coup de la « grosse blessure » en conf’ de presse là ;-)

  10. fieldog38 13 septembre 2009 at 20:10

    delpo maitrise bien son sujet pour le moment, d’autant plus qu’il ne semble pas surjoué. Nadal en revanche n’adapte absolument pas son jeu en essayant d’être plus agressif. Au contraire il reste river sur sa ligne de fond, sauf qu’à ce petit jeu là, l’argentin est bien plus puissant que l’espagnol aujourd’hui…

  11. Le Chat de Schrödinger 13 septembre 2009 at 20:17

    Triste…
    Del Potro fait un super match et on dira encore que Nadal est blessé…

  12. Jérôme 13 septembre 2009 at 20:19

    Aucun slice (il faut dire que Nadal en fait rarement, même s’il sait à peu près faire).

    Peu de variations. Sur le dernier point du jeu qui met Del Potro à 3/0, Nadal joue sur l’adversaire, sur son coup droit (!!!) en lui laissant le court grand ouvert. Même Gasquet ou Edberg aurait réussi le coup droit gagnant long de ligne qu’a fait Del Potro.

  13. Franck-V 13 septembre 2009 at 20:33

    On dirait du Juan Martin Tsonga

    • Jérôme 13 septembre 2009 at 20:37

      A un jeu prêt, c’était le même score. Sauf que cette fois, Nadal était physiquement hors du coup.

    • Franck-V 13 septembre 2009 at 20:40

      T’as vu ce que DP a mis?

      Enfin, ça permettra aussi de réviser la 1/2 F de RG contre Fed.

  14. fieldog38 13 septembre 2009 at 20:40

    Propre et sans fioriture ;)
    Belle impression laissée par Del potro et Nadal qui rentre à la maison au stade des 1/2 comme l’an dernier…

  15. karim 13 septembre 2009 at 20:46

    Ce doit être sa plus grosse défaite en GC depuis que Nadal est Nadal. Diminué certes, pas à fond certainement, mais tout de même quel score sec. Et on sent depuis le début de l’année que JMDP a leu jeu pour ne pas subir Nadal comme tant d’autres. S’il reste sur son nuage je le donne vainqueur contre Djoko, mais contre Fed en lévitation ou en tout cas à son tout meilleur, je pense que ça ne passera pas. A voir. Safin 00 ou Sampras 90 ne sont pas loin.

    • Jérôme 13 septembre 2009 at 20:54

      Disons plutôt que si Fed est dans un jour moyen face à ce Del Potro-là (un gars qui était manifestement complètement deshinibé et qui a fini in the zone, encore que c’est normal de faire des retours gagnants sur des services au centre à 150 kms/h), Federer risque fortement de se faire aligner lui aussi.

      Il faut bien voir qu’un match Fed-Delpo n’aurait rien à voir avec cette demi. Federer slicerait à fond, jouerait les changements de rythme et de longueur, obligerait l’argentin à plier les jambes et servirait comme il ne l’habitude. Bref, toutes choses que Nadal n’a pas faites.

      Ajoutons que le prochain match sera une finale et que Del Potro ne nous a pas habitués à bien gérer les plus grosses pressions. Or en la matière, rien ne surpasse une 1ère finale de GC.

    • Kenny 13 septembre 2009 at 21:01

      oui mais il apprend vite le gars là, il ne retombe pas dans le piège de sa 1/2 à RG, et explose Rafael Vidal proprement sans coup férir, il semble bien progresser dans sa caboche !

    • karim 13 septembre 2009 at 21:04

      Moi en tout cas je me méfie comme de la peste de ce gars qui a l’incroyable faculté de combiner puissance énorme et régularité de métronome en frappant à plat! C’est un cocktail assez inédit et on ne le souligne pas assez. Fed joue mieux qu’à RG, mais JMDP aussi.

  16. Le Chat de Schrödinger 13 septembre 2009 at 21:14

    Bien résumé Karim.
    Reste à voir ce que Fed peut produire ce soir. Cela dit je ne donne aucune chance à Nole face au Poulain.
    Fed est infiniment moins puisant que l’Argentin, mais il joue encore plus vite. N’oublions pas que la dernière rencontre sur dur en GC entre les 2 avait tourné à l’humiliation…

    • Jérôme 13 septembre 2009 at 21:20

      Et comme disait Carl Lewis, « sans maîtrise, la puissance n’est rien. » ;-)

  17. Le Chat de Schrödinger 13 septembre 2009 at 21:21

    …cela dit le Poulain a beaucoup progressé et c’est un joueur intéressant à voir évoluer. C’est là qu’on se rend compte que nos mousquetaires s’enfoncent dans la seconde division.

  18. Antoine 13 septembre 2009 at 22:06

    Bon, il n’y avait pas de miracle à attendre et il n’y en a pas eu..Pour que Nadal gagne il aurait fallu que Del porto se fasse avoir comme un bleu après pas mal d’intox. Merci pour lui, il a déjà connu une demie de GC cette année et au bout d’une heure et demie, a fini par comprendre que c’était bon et qu’il pouvait lâcher ses coups parce que l’autre était à la ramasse..

    Résultat, Del Potro a bien joué pendant un set et demi, très bien après..

    De son côté, Nadal n’avait guère de chances puisqu’il n’était pas capable de servir normalement : 170 Km/h en moyenne en premières, 135 en secondes..Il est impossible de gagner un match sur surface rapide contre un type qui sait renvoyer en servant comme celà…Durant un set et demi, les échanges ont été équilibrés, à ceci près qu’il y en avait un qui gagnait quand même un, et plus souvent deux points par jeu sur son service, et l’autre zéro..

    Nadal s’est bien battu contrairement à ce que le score sévère suggère parce qu’il n’a remporté aucune des 5 balles de break qu’il a eu..Le match était plus serré que cela dans les deux premiers sets alors que le score du troisième reflète la partie..

    Cela étant, même si Rafa n’avait pas eu ses pbs d’abdos qui l’handicapaient pour servir, il n’avait guère de chances contre Del Potro à Flushing, et c’est pourquoi avant le début du tournoi, je le donnais perdant contre lui…

    D’abord, physiquement, il est court parce qu’il manque de foncier et s’il avait fallu jouer quatre heures, il n’aurait pas tenu. En fait, il a fait comme Monfils, il a tenu une heure et demi, remporté à l’arrâché un jeu lui permettant de ne pas être mené 5-1 au deuxième, mené 0-30 ensuite (son occasion de combler son break) et puis s’est effondré ensuite…

    Ensuite, parce que son coup droit lifté sur le revers de Del Potro, cela ne marche pas à Flushing compte tenu de la surface, de la taille de Del Potro et de la solidité du revers de l’Argentin..Il s’est fait méchamment sur son coup droit par Del Potro dès que ce dernier a joué croisé et souvent court puisque Nadal était au fond du court..

    Enfin, parce que Del Potro a un bon service extérieur côté avantage..

    Maintenant que cette affaire s’est réglé en deux heures 20 et que la programmation n’a même pas été foutue de faire jouer ensuite les deux autres, il est bien évident, à fortiori si le match devait durer, que le vainqueur de l’autre demie part avec un désavantage considérable contre l’excellent Del Potro qui par ailleurs n’a que 20 ans, un âge ou on récupère vite…surtout quand on gagne, mais cela c’est valable pour tout le monde…

    La Fédération américaine, qui voulait de toute évidence préserver au mieux les chances de Rafa, vient de donner un avantage à Del Potro..

  19. Franck-V 13 septembre 2009 at 23:12

    Hébé, on voit que ça fait 3 jours qu’ils n’ont pas joué ces 2 là …

    • Jérôme 13 septembre 2009 at 23:23

      Et qu’ils étaient aussi probablement tenuds par l’enjeu du début de match. Mais depuis 4/4, le niveau est monté d’1 ou 2 crans.

  20. Jérôme 13 septembre 2009 at 23:33

    7/6 (7/3) pour Fed au 1er set. Et il va avoir l’avantage de servir en 1er au 2ème set. Reste à voir si Djoko accuse le coup ou au contraire s’il se rebiffe.

  21. Alex 13 septembre 2009 at 23:43

    Le premier set est décisif entre les deux en GC en principe,Fed donc !

    Ah oui ,2-2-2 pour l’Argentin,j’avais pas vu le score ! Gros danger pour qui devra le jouer lundi,Del Po saura-t-il gérer la pression d’une première,nous fera-t-il une Djoko-Murray ou une Safin ?

    Qui a battu Rafa et Fed dans un même GC pour l’instant ?

    • Marc 14 septembre 2009 at 00:02

      personne n’a battu Fed et Nadal dans le même tournoi en GC, c’est simple, depuis l’OA 2005 (Safin), Fed et Nadal ont trusté tous les titres de GC, seul Djokovic a gagné un GC avec l’OA en 2008 et il avait battu Federer, mais c’est Tsonga qui avait battu Nadal

    • Alex 14 septembre 2009 at 03:13

      Ce serait un EXPLOIT tout simplement.

      D’ailleurs,toutes catégories confondues,de mémoire je vois que Djoko à les avoir battus tous deux à Montréal 07 + Roddick alors 3è

  22. Jérôme 14 septembre 2009 at 00:17

    C’est précisément maintenant le pire moment pour Djoko pour perdre son service. Car si c’était le cas, Fed servirait le 1er dans le 3ème set. J’ai comme le sentiment que celui qui gagnera ce 2ème set gagnera le match.

  23. Jérôme 14 septembre 2009 at 00:24

    P… ! On le sentait venir.

    Quelle intelligence dans la construction des points et dans la saisie des occasions.

  24. benoît 14 septembre 2009 at 00:25

    Federer a retrouvé cette terrible faculté qui faisait sa grande force lors de sa 1ère ère au poste de n°1 : savoir élever son niveau de jeu dans le money time.

    Il a réussi cela dans les 2 sets, tout en ayant un très bon niveau de jeu auparavant, mais il met encore un peu plus, suffisament pour passer devant. Match de très bonne facture, de la part des deux joueurs, très plaisant à voir !

  25. Marc 14 septembre 2009 at 00:25

    Pas malheureux Fed sur le point avant sa dernière balle de set.
    Djoko joue bien, mais on sens que le Suisse gère et peut accélérer quand il veut dans le money time.
    Djoko semble un fatigué parfois, mais ça joue vite dans les échanges.

  26. fieldog38 14 septembre 2009 at 00:25

    Dur pour Novak quand même qui se bat bien et fait presque jeu égal avec le suisse. Mais les points importants eux sont gagnés par le Fed…

  27. fieldog38 14 septembre 2009 at 01:07

    Excitée mais fort jolie la copine de Nole… ;)

    • Alex 14 septembre 2009 at 01:21

      Ca doit donner à la maison à la voir se dresser avec tant de ferveur !! ;)

  28. Franck-V 14 septembre 2009 at 01:11

    Le point de la mort qui tue à 0-30 et c’est encore sur Nole que ça tombe :-)

  29. fieldog38 14 septembre 2009 at 01:11

    Champagne!

  30. Jérôme 14 septembre 2009 at 01:12

    LE POINT SUR LEQUEL IL SE DONNE 3 BALLES DE MATCH !!!!!!!

    Passing gagnant entre les jambes. C’est le point du tournoi.

  31. Bastien 14 septembre 2009 at 01:13

    Federer IS the shot !

    • fieldog38 14 septembre 2009 at 01:15

      Federer IS tennis!

  32. benoît 14 septembre 2009 at 01:14

    ENORME Ce mec est un géant !

    Bonne chance à Del Popo pour demain, cela va être un beau match ! Espèrons qu’il ne joue pas sa 1ère finale de GC comme Murray et Djoko… En attendant c’est la 7ème finale en GC d’affilée pour le maître. Sa 21ème en carrière…

  33. Bastien 14 septembre 2009 at 01:15

    Sans déconner, il a pas le droit de faire ça. Il faut qu’il laisse croquer un peu les autres !

    (si on veut pinailler, Nole n’est pas très vigilant sur ce coup-là, mais la vitesse de bras et le relâchement sont juste hallucinants)

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