Tennis-JO : Les amants déchirés

By  | 21 juillet 2012 | Filed under: Histoire

D’aucuns prétendent que le tennis n’a pas sa place aux Jeux Olympiques. Le tennis n’aurait pas besoin des JO car il possède déjà ses propres grandes compétitions médiatiques et les Jeux se porteraient comme un charme sans le tennis, puisqu’ils sont la compétition majeure pour la plupart des sports : que seraient en effet l’athlétisme, le judo ou le kayak sans la grand messe sportive quadriennale ?

Le tennis et les Jeux Olympiques sont en fait deux amants, aux personnalités sans doute un peu trop fortes…

Les amants fougueux

Pour tordre le coup à une idée fort répandue, rentrons directement dans le vif du sujet : n’en déplaise aux détracteurs du couple Jeux - Tennis, ce sport est l’une des plus anciennes disciplines olympiques puisqu’il fut tout simplement l’un des… neuf sports programmés lors des premières Olympiades de l’ère moderne, organisés à Athènes en 1896. Ce seul fait donne déjà une forte légitimité à la compétition tennistique au sein des Jeux. Treize joueurs se sont alors disputé les médailles du simple et du double ; et c’est, comme de bien entendu, un Anglais du nom de John P. Boland qui remporte la première médaille d’or olympique en tennis. A noter qu’il réussit même le doublé, associé à un Allemand (F. Traunet).

Lors des chaotiques Jeux de Paris en 1900 (étalés sur 5 mois ; ignorance de certains athlètes d’avoir participé à des Jeux Olympiques !), deux compétitions tennistiques s’ajoutent au programme : le simple dame et le double mixte. Plus important, contrairement à l’édition précédente, cette fois, tous les « meilleurs mondiaux » sont présents. Et les Anglais raflent une fois encore la mise, les frères Doherty empochant notamment 4 médailles d’or !

Les JO vont alors connaître un cafouillage : l’édition de 1904, à New York, se révèle décevante, car les Européens ne font pas le voyage ; les Américains en profitent pour truster les titres, notamment en tennis où Wright s’impose, en simple comme en double (il n’y a pas de compétition féminine).

Après deux éditions décevantes, le CIO décide d’organiser de nouveaux Jeux à Athènes en 1906 ; c’est le français Max Decugis qui en profite en tennis (simple et double)… mais pas pour très longtemps puisqu’en 1910, le CIO décide d’invalider cette édition des Jeux Olympiques et tous les résultats sont annulés !

1908 voit l’introduction d’une nouveauté, avec l’organisation d’un deuxième tournoi olympique de tennis : à Londres, un tournoi traditionnel est organisé sur gazon tandis qu’un second tournoi a lieu en salle (serait-ce le premier tournoi indoor ?). Au total, 6 tournois sont organisés et les Britanniques remportent notamment les 4 médailles d’or des compétitions de simple.

A Stockholm en 1912, l’idée est conservée ; comme, en plus, il y est réintroduit la compétition de double mixte, de très nombreuses médailles sont décernées en tennis durant ces Jeux Olympiques (8 compétitions). D’une certaine manière, c’est aussi une forme de reconnaissance olympique envers ce sport.

Après guerre, les Jeux de 1920 resteront comme une édition particulière pour le tennis : d’une part, c’est la première fois qu’un tournoi de double dames est organisé ; d’autre part, surtout, c’est la star du tennis mondial, Suzanne Lenglen, qui s’impose. La légitimité du tennis aux JO ne fait alors pas un pli : il a été de toutes les éditions olympiques, il n’a cessé de gagner en importance et les meilleurs joueurs du monde s’y imposent.

Un divorce douloureux

Hélas, Paris 1924 sera une édition historiquement tristement décisive pour le tennis olympique. En effet, alors que l’organisation des Jeux est une réussite, le tournoi de tennis – dominé par les Américains avec le traditionnel doublé simple-double – vire à la farce : les arbitres laissent rentrer des spectateurs dans le stade pendant les échanges pour prendre des photos ! La Fédération internationale de Lawn-tennis réagit fortement en demandant au CIO de traiter le tennis avec plus d’égard à l’avenir.

S’ensuit une terrible guerre de clochers. Les deux organisations ne sont pas d’accord sur les règles d’amateurisme concernant le tennis et le CIO, excédé, ose l’impensable : il demande à la Fédération Internationale de Lawn-tennis de… supprimer le tournoi de Wimbledon en année olympique ! En effet, le plus vieux tournoi du monde se joue une semaine avant le début des Jeux et beaucoup de joueurs ne font pas le voyage. La Fédération Internationale estime que cette proposition est irréalisable et elle décide, tout simplement, de ne plus participer aux Jeux Olympiques. Le CIO tente de récupérer la main en excluant le tennis du giron olympique. Chacun campant sur ses positions, c’est le début d’une longue période sombre pour le couple.

Alors qu’il fut l’un des neuf premiers sports olympiques, alors qu’il participa à toutes les Olympiades entre 1896 et 1924 (y compris les vrais-faux Jeux de 1906), alors que le tournoi olympique gagnait en ampleur à chaque édition, le tennis se retrouve banni : le dialogue ne fonctionne plus dans le couple, chacun se renvoie la balle et la faute et l’amertume devient trop importante. Le divorce est consommé.

Dans une uchronie, on pourrait s’interroger sur ce que serait devenu le tennis s’il avait décidé d’accepter la proposition du CIO. Quelles seraient les valeurs respectives des Grands chelems et des Jeux Olympiques ? Toutefois, le fait même que la Fédération Internationale ait refusé cette proposition accrédite la thèse selon laquelle le tennis n’avait pas besoin de Jeux pour se développer.

Nouvelles fiançailles

Après de très nombreuses années passées loin de l’autre, sans doute à se regarder en chiens de faïence, le tennis et les Jeux Olympiques vont finir par se rapprocher à nouveau. Comme un couple se rendant compte qu’il payait moins d’impôts lorsqu’il était marié, la Fédération Internationale de Tennis et le Comité International Olympique verront un intérêt commun à s’unir à nouveau.

Une tentative confinant au ridicule est entreprise à Mexico en 1968 : les pros n’y sont pas autorisés et, étrangement, pour toutes les catégories de jeu, deux tournois sont organisés, l’un officiel à Guadalajara et l’autre officieux à Mexico ; le Mexicain Osuna en ressort d’ailleurs avec des médailles dans les deux compétitions ! Dans la version officielle, c’est Santana qui remporte l’or en finale devant son compatriote Orantes. Plus que le tournoi toutefois, ce sont bien les anecdotes qui sont savoureuses sur cette première réconciliation. Ainsi, seulement 5 paires de doubles dames sont inscrites (ou comment obtenir une médaille olympique facilement) ; de plus, ces paires ne sont pas nécessairement nationales… Bref, tout cela n’est pas très sérieux (quelques très brèves images ici, dès 7mn40), le mari est encore trop volage et il n’y a pas de remariage en vue.

C’est Philippe Chatrier, le tout-puissant président de la Fédération internationale de tennis qui va relancer, à la fin des années 70, l’idée d’une adhésion de son sport au mouvement olympique. A cette période, sous l’impulsion de Björn Borg, le tennis est devenu un sport majeur. Il jouit ainsi d’un levier de pression intéressant vis-à-vis du CIO.

Les démarches de Chatrier aboutissent en 1981, lorsque le congrès du comité olympique décide de réintégrer le tennis dans le giron olympique, d’abord comme sport de démonstration pour les Jeux de Los Angeles prévus en 1984. Il faut dire que tout le monde y gagne : le CIO voit revenir l’un des sports historiques des JO, un sport qui, de plus, est devenu majeur grâce à une star venue de Suède ; la FIT, quant à elle, y voit la possibilité de développer le sport, de « l’internationaliser », notamment en permettant aux fédérations nationales de toucher des subventions étatiques que seules les disciplines olympiques obtiennent. Les bans sont donc publiés.

Après 64 ans d’absence – 12 éditions – le tennis refait enfin une « vraie » apparition aux Jeux Olympiques, en tant que sport de démonstration (comme si le tennis n’avait pas déjà fait ses preuves…). Quatre tournois sont organisés: simples messieurs et dames ; doubles messieurs et dames. Les pros y sont autorisés mais… seulement s’ils ont moins de vingt ans. A ce petit jeu, ce sont deux futurs n°1 mondiaux qui s’imposent : Stefan Edberg et Steffi Graf, deux futures légendes du jeu. Voilà donc, a posteriori, une bien beau retour du tennis olympique, qui retrouve ainsi quelques lettres de noblesse.

En 1988, à Séoul, le tennis est enfin un sport officiellement olympique. Les meilleurs joueurs répondent présents bien que ni argent ni points ATP ne soient distribués : c’est la preuve que l’idéal olympique possède sa propre aura, y compris pour les joueurs et joueuses professionnels. Steffi Graf en profite pour agrémenter son Grand Chelem d’une médaille d’or (les JO se déroulant dans la foulée de l’US Open) contre Sabatini ; elle réussit ainsi, sans doute, la plus belle année tennistique toutes époques et toutes catégories confondues (la balle de match). Chez les hommes, c’est « le chat » Mecir qui signe la plus belle ligne de son palmarès, hélas vierge de tout Majeur.

C’est sur la terre battue que les meilleurs joueurs du monde en découdront pour l’attribution des médailles en 1992 à Barcelone. Face à l’armada espagnole, c’est l’inénarrable Suisse Marc Rosset qui l’emporte, comme raconté dans cet article (et vidéo ici).

Ces deux premières éditions officielles après la réintroduction du tennis se sont parfaitement déroulées : les meilleurs étaient présents et motivés, les matchs au meilleur des 5 manches ont été souvent haletants et les vainqueurs méritants. Rien ne laisse donc présager les problèmes que rencontrera le couple JO - Tennis.

Il n’y a pas d’amour heureux

Car à Atlanta, en 1996, les six premiers mondiaux décident de ne pas participer aux JO ! Privilégiant leur carrière personnelle, leurs points à défendre ou leur porte-monnaie, ils se refusent à alourdir leur calendrier pour une compétition – pourtant allégée avec désormais des matchs en deux sets gagnants – dont l’intérêt est essentiellement patriotique. Alors que la médaille d’or olympique devrait représenter le summum de la carrière d’un sportif, elle se retrouve snobée par les meilleurs joueurs de la planète : c’est un véritable coup dur pour la crédibilité de cette compétition. Pour « sauver les meubles », tout est fait pour écrire une véritable « success story » dont les Américains raffolent : la rédemption d’Agassi, son retour au 1er plan qu’on veut couronner. A tout prix. Même à celui de toute morale ou équité sportive : en demi-finale, contre Wayne Ferreira, quelques erreurs d’arbitrage émaillent la partie, toujours en faveur de Dédé ; surtout, dans une fin de match au couteau, Ferreira se retrouve monumentalement floué. Dans un jeu interminable, une balle d’Agassi sort de plusieurs centimètres – comme le démontrera la caméra placée dans le prolongement de la ligne, ancêtre du hawk eye – ce que ni le juge de ligne, ni l’arbitre ne semblent avoir vu. Quelques points plus tard, le jeu est en poche. Agassi s’impose 7-5 au 3e set et ne laissera pas passer l’occasion contre Bruguera en finale. Pendant le reste de sa carrière, Agassi brandira cette médaille d’or pour démontrer à quel point son palmarès est complet ; en cela, il a été le meilleur panneau publicitaire pour donner un certain prestige au tennis olympique. Mais c’est un peu la poule et l’œuf : est-ce Agassi qui donnait du prestige aux JO ou l’inverse ? Plus perfidement, on peut même se demander si Agassi n’a pas surexploité cette médaille d’or, gagnée un peu au rabais, pour se mettre lui-même en avant vis-à-vis de son meilleur ennemi Sampras.

L’édition 2000 confirme le manque d’intérêt des meilleurs pour les Jeux. Ceux-ci réclament une dotation de points ATP pour ce tournoi. Après une longue bataille, ils obtiennent gain de cause : 400 points seront attribués au vainqueur (à une époque où une victoire en Grand chelem en rapportait 1000). Pas assez, toutefois, pour que le numéro 1 mondial, Pete Sampras, ne se déplace jusqu’à Sydney. Le tenant du titre Andre Agassi ne tient pas non plus à défendre son titre. Le récent vainqueur de l’US Open et numéro 2 mondial Marat Safin fait, lui, bien le déplacement mais est balayé au premier tour par sa bête noire Santoro. Autre poids lourd du circuit, le Russe Kafelnikov prétend ne pas y prendre part – au point qu’il ne participe pas à la cérémonie d’ouverture – avant de se raviser. Bien lui en prend, puisqu’il remporte l’or olympique, au bout de 5 sets intenses contre Tommy Haas que vous retrouvez ici dans son intégralité. Un jeune Suisse prometteur, lui, échouera de peu dans l’obtention d’une médaille, perdant les deux matchs – contre Haas et Di Pasquale – qui auraient pu lui offrir une breloque ; mais il n’a pas tout perdu pour autant, puisqu’il y aura trouvé l’amour. Ce qui pourrait passer pour une anecdote aura pourtant plus tard son importance dans la place occupée par le tournoi olympique de tennis.

En effet, ce jeune Suisse n’est autre que Roger Federer. Quatre ans plus tard, il est le nouveau maître de la planète tennis. Numéro 1 mondial bien établi, réalisant une saison exceptionnelle, il n’a pas pour autant oublié  les souvenirs de Sydney. A ses yeux, les JO sont à la fois synonyme de bonheur, mais également d’échec. Et ce mauvais souvenir, il veut l’effacer : l’or olympique, en simple ou en double, est clairement son objectif à Athènes et il le clame haut et fort. Comme le très solide numéro 2 mondial d’alors, Andy Roddick, tient le même discours, les JO se retrouvent valorisés auprès des suiveurs du tennis. C’est pourtant un assez mauvais Federer qui évolue à Athènes : gêné par le vent, s’étant mis trop de pression, il tire la tête des mauvais jours, tant au premier tour où il finit par se tirer péniblement des griffes de l’encore inconnu Davydenko en trois sets, qu’au second tour où il est terrassé par un grand Tchèque 79e mondial, 7-5 au 3e. Roger a clairement craqué dans les moments chauds face à un jeune Tomas Berdych décomplexé. Et comme le sosie de Stifler se fait battre par Gonzalez au 3e tour, le tournoi est désormais ouvert. C’est un autre Chilien, Nicolas Massu, qui en profitera, s’imposant sur le plagiste Fish. Cette édition, toutefois, marque une sorte de renouveau, tant les meilleurs en ont fait un objectif. Finalement, elle ressemblera à celle de 1992 : les meilleurs étaient là, motivés, mais ont été battus par des outsiders.

A Pékin en 2008, cet intérêt des meilleurs est ô combien confirmé, puisque ce n’est ni plus ni moins que le tout nouveau numéro 1 mondial qui l’emporte : Rafael Nadal. En finale, il s’impose contre Gonzalez qui complète sa collection de médailles (l’or en double en 2004, l’argent en simple en 2008 et le bronze en simple en 2004). La dernière médaille est arrachée par Djokovic, le numéro 3 mondial. Comme, par ailleurs, le numéro 2 mondial Federer remporte l’or en double aux côtés de son pote Stan, le prestige du tournoi se retrouve très nettement à la hausse : les 3 premiers mondiaux ont glané un métal, ce qui n’était jamais arrivé. Chacun des trois, d’ailleurs, a son couplet à la bouche pour énoncer à quel point les JO sont à leurs yeux importants, même si Nadal – peut-être dans son humilité légendaire – émet un petit bémol, énonçant qu’il plaçait ce tournoi en 6e position, derrière les Grands chelems et le Masters de fin d’année. Mais les larmes de Federer, champion olympique pourtant seulement de double, confirment à quel point l’or olympique est important aux yeux d’un sportif. Ces larmes  seront d’ailleurs, d’après Jacques Rogge, l’image de ces Jeux (hymne national dès la 5e minute). Il semble loin, le temps où les 6 premiers mondiaux ne prenaient pas même la peine de se déplacer…

D’autant plus loin, d’ailleurs, que l’édition londonienne de 2012 promet d’être stratosphérique. D’une certaine manière, la boucle sera bouclée : c’était suite à une guerre contre Wimbledon que le CIO avait décidé d’exclure le tennis des JO ; ce sera en ce lieu mythique même qu’aura lieu le tournoi olympique de 2012.  A n’en pas douter, aucun joueur ne peut sérieusement désirer rater cet événement ! Comme pour montrer un peu plus les liens unissant à nouveau tennis et JO – un remariage est-il proche ? – le CIO a entériné le présence d’un 5ème tournoi, celui de double mixte.

Valeur du tournoi olympique

Le tournoi olympique a testé différents modes de compétition : il a duré une ou deux semaines ; il s’est joué en 2 ou 3 sets gagnants ; il a établi des tableaux allant de 10 à 64 joueurs ; il a aussi attribué des médailles de bronze aux demi-finalistes, puis instauré une petite finale ; il s’est, enfin, joué sur différentes surfaces (dur, terre battue et gazon).

Fluctuant, mouvant, sa place n’était donc pas clairement définie et les joueurs, eux-mêmes, ont souvent eu de la peine à savoir comment considérer ce tournoi : n’offrant aucune garantie financière, il devient fatalement moins intéressant pour les « professionnels » du genre Davydenko, en regard des tournois classiques richement dotés ; dénués de points ATP jusqu’à Athènes, les joueurs à la recherche d’un classement l’ont un peu boudé.

Mais le tournoi olympique commence à se stabiliser. Pour la 3e fois consécutive, il conservera  une forme quasi identique. Désormais doté de 750 points ATP pour le vainqueur, le tournoi olympique devient dès lors intéressant d’un point de vue comptable : tous les quatre ans, il supplante les ATP 500 et devient le 15e tournoi le plus rentable de l’année en termes de points distribués.

Quinzième tournoi ? Est-ce là sa place ? Et si tel était le cas, ne pourrions-nous effectivement pas dire qu’il n’y aurait guère d’intérêt, dans une année déjà surchargée, à rajouter un tournoi qui ne compte, au final, que peu en regard des 8000 points attribués en Grand chelem et des 9000 donnés dans les Masters 1000 ?

Mais les Jeux Olympiques, à l’instar de la Coupe Davis, jouissent d’un prestige, d’un éclat qui dépassent largement le décompte de points ATP. Être médaillé olympique est le rêve de tous les sportifs. Or, ce sont bien les meilleurs tennismen qui donnent de l’intérêt et du prestige aux tournois auxquels ils décident de participer. Et à voir avec quelle envie ceux-ci viennent depuis une décennie aux Olympiades, on ne peut guère douter de l’importance du tournoi olympique : certes pas au niveau d’un Grand chelem, le simple vaut certainement plus qu’un vulgaire Master 1000 de par sa rareté et de par le prestige dû au vainqueur ; on pourrait donc, assez aisément le placer aux côtés du Masters de fin d’année en terme de renom ou de la Coupe Davis pour son caractère national. Quant aux compétitions de doubles et de doubles mixtes, snobées par tous ou presque tout au long de l’année, elles gagnent tout à coup en crédit : une médaille olympique reste une médaille olympique, quelle que soit la discipline où elle est glanée.

Alors bien sûr, le tennis et les Jeux pouvaient vivre leur vie l’un sans l’autre sans trop de dommage. Mais leur vie n’est-elle pas plus agréable avec ces agréables retrouvailles quadriennales ?

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502 Responses to Tennis-JO : Les amants déchirés

  1. Elmar 2 août 2012 at 22:20

    Nadal officiellement forfait pour Toronto. Ca, c’est vraiment un titre à prendre pour un second couteau du circuit. Il n’y aura probablement aucun membre du top-5 au Canada. Une occasion rare à saisir pour tous les autres!

    • Elmar 2 août 2012 at 22:31

      Je ne croyais pas si bien dire puisque Ferrer est également forfait (de même que Wawrinka, Verdasco et Monfils) et que Tsonga est encore en lice en double. Ceux qui veulent de la nouveauté devraient s’intéresser à ce tournoi.
      Au passage, on constate que pour TOUS les joueurs (hormis Fish, qui a néanmoins déjà obtenu une médaille), les JO sont plus importants qu’un M1000 qui rapporte plus de points. Tout cela va parfaitement dans le sens de ce que j’évoque dans mon papier.

  2. Jérôme 2 août 2012 at 23:08

    Elmar, je pense comme toi que Murray est plutôt favori contre Djoko sur gazon.

    Primo parce que le gazon est la surface où Djoko est le moins à l’aise, quand bien même a-t-il gagné Wimby en 2011.

    Secundo parce que Murray a un jeu plus varié, plus complet, et sur le papier mieux adapté au gazon que celui du serbe.

    Mais numéro 1 (il y en a plusieurs) : Murray sera-t-il dans un état d’esprit aussi offensif et entreprenant que lors de la finale de Wimby ?

    Mais numéro 2 : Murray va-t-il bien servir ? Parce que sur sa 2ème balle de service, il s’était fait déchirer par les retours de Fed à Wimby. Or Djoko est dans l’absolu le meilleur retourneur du circuit et, s’il n’est peut-être pas le meilleur retourneur sur gazon du moins y est-il un des plus redoutables.

    Mais numéro 3 : quel Djokovic Murray va affronter ? Si c’est celui d’aujourd’hui, ce sera peu ou prou du fifty-fifty car Murray a aussi été sur courant alternatif lors de ce tournoi olympique.

  3. Renaud 3 août 2012 at 12:47

    Elmar

    Ce n’est pas parce que tu as écrit un artcile, au demeurant excellent sur l’histoire du tennis au JO, qu’il faut te forcer à faire semblant de ne pas comprendre l’importance de maintenir le plus possible les JO en l’état.

    Si tu rêves du sport business, si les seuls critères de sélection sont la notoriété, le retentissement mondial d’un sport… alors le peu qu’il reste de l’esprit olympique disparaitra.

    Que serait justement les JO sans tous les sports qui dixit tes paroles n’ont pas une once d’intérêt.
    Avec tes critères il y aurait donc
    Athlé, natation, foot, rugby, golf, tennis, basket, hand (en gros 98% du journal l’équipe au quotidien) et il faudrait introduire les sports autos et motos

    Désolé de te contredire mais tu fais une erreur fondamentale en estimant que les sports majeurs et les stars sont la raison d’être des JO.
    Les JO sont du fait de l’histoire, de ce qu’il représente dans l’imaginaire collectif au dessus des stars.

    En cela je rejoins l’analyse selon laquelle, quand bien même n’y aurait-il pas un point ATP distribué, les Fed, Nadal, Djoko… viendrait quand même au RV.

    Tu supprimes le foot, le vélo route, le tennis, voir le basket et le hand que tu n’aurais pas un spectateur de moins dans les stades et à la télé.

    En tout cas je suis en cela rejoins par la direction de France 2 et 3 qui a par exemple relégué le tennis et le foot sur les chaînes annexes.
    Par exemple hier soir France 2 en tête des audiences avec 3,5 millions avec une pointe à 6 millions de spectateurs pour de la natation, du volley, de la boxe, judo, kayak, gym…

    Je ferai un effort pour trouver une retransmission de la finale de tennis car quand même mais jusqu’à présent je prends mon pied avec d’autres sports et je suis bien content d’avoir délaissé l’ominprésent tennis, foot, vélo.

  4. William 3 août 2012 at 13:54

    Pas fou pour l’instant le match entre Roger et del Po…

  5. John 3 août 2012 at 14:09

    Les temps sont durs, les amis. Je reviens de 3h30 de match hier, broyé par un jeune qui monte. Et je constate que Federer est en passe de se faire également sanibroyer: car en face c’est du 3.0 en bonne et due forme…

  6. William 3 août 2012 at 14:09

    Montées en chaussette, amortis à mi-court, seconde balle faiblarde : il nous sort la panoplie complète aujourd’hui, le Roger !
    Ca ne joue pas très bien mais à ce petit-là pour le moment Del Potro est le moins mauvais : 6-3.

  7. William 3 août 2012 at 14:11

    Il y a un type qui crie bravo del Po après CHAQUE point gagné par l’Argentin. Cette ambiance Coupe Davis, très peu pour moi. On est pas du tout à Wimbledon. Et ce ne sont pas les fanions mauves fluos qui me feront changer d’avis.

    • Jérôme 3 août 2012 at 15:27

      C’est pas très fair-play, mais ce sont les JO : les joueurs représentent leur pays et pour le médaillé d’or on joue son hymne national.

      Donc il faut faire avec.

  8. John 3 août 2012 at 14:23

    6-3, 2-2, 15-30 sur le service de Federer. Le feu au lac, quoi…

  9. John 3 août 2012 at 14:25

    Balle de break. Federer est totalement dominé dans le jeu, et n’arrive à tenir que sur son seul service.

  10. John 3 août 2012 at 14:27

    Cinquième égalité…

  11. John 3 août 2012 at 14:32

    6-3, 2-3. Federer est toujours vivant – le bras cassé, le cocard à l’oeil, des traces de strangulation au cou, mais toujours vivant.

    Et je dois vous avouer que tout FFF que je suis, voir du Del Po en feu a quelque chose de fascinant.

  12. John 3 août 2012 at 14:44

    6-3, 4-4. Sur le papier, ça reste équilibré. Mais honnêtement, je ne vois pas comment Federer peut s’en tirer, deux chiffres à l’appui: Fed en est 16 fautes directes pour seulement 7 à Del Po, et ne parvient à gagnerque 50% de ses points sur deuxième balle pour 69% à Del Potro…

  13. William 3 août 2012 at 14:45

    Heureusement que Fed sert des bonnes premières parce que Del Potro va crescendo !

  14. John 3 août 2012 at 14:45

    4-4, égalité…

  15. William 3 août 2012 at 14:47

    Que d’erreurs bêtes ! Cette volée liftée qu’il joue plein centre pour la deuxième fois de la partie, cette volée qui termine dans le filet… Et voilà, 40-A…

  16. William 3 août 2012 at 14:48

    Il est tendu comme jamais, le père Roger. Il doit se mettre une pression monstre.

  17. John 3 août 2012 at 14:49

    Deuxième égalité.

    Et un Federer extraordinairement expressif dans son body language aujourd’hui. La face soucieuse, le poing serré, le « come on » vociférant. Le stress, la motivation et la nervosité montrés dans ce match invalideraient bien à eux seuls les commentaires postés ici sur l’inutilité du tennis aux JO: le Suisse joue très manifestement pour autre chose que 750 points ATP.

    • William 3 août 2012 at 14:53

      Je ne saurais mieux l’écrire.

  18. William 3 août 2012 at 14:50

    Un chapelet d’erreurs dont il a le secret mais une balle de break sauvée d’une attaque de coup droit : 5-4 Roger. S’il y a un moment pour concrétiser enfin une balle de break, c’est maintenant.

  19. John 3 août 2012 at 14:55

    6-3, 5-6, avec un Fed fébrile mais volontaire et un Del Po en combi commando. Vu les pourcentages de chacun des joueurs en réussite deuxième balle, je ne donne pas cher des chances de Fed au tie-break.

  20. John 3 août 2012 at 15:04

    4-3 au tie-break. Tendu comme un string, ça va de soi.

  21. John 3 août 2012 at 15:06

    5-4 Federer, qui a néanmoins laissé échapper son mini-break suite à une incrompréhensible toile à la volée.

  22. John 3 août 2012 at 15:07

    6-4 Federer, après un échange d’une brutalité 4.0

  23. John 3 août 2012 at 15:09

    Un set partout. Ca, c’est du tennis, ma bonne dame.

  24. Patricia 3 août 2012 at 15:13

    Oulàà, Roger a le regard hanté comme le petit Nadal quand un vilain adversaire lui met un bon coup gagnant… il est vachement stressé et le vent ne doit pas arranger les choses !
    Mais l’ace sur balle de set, c’est bien lui !…

  25. Jérôme 3 août 2012 at 15:13

    Oui, mais enfin le Fedou nous fait service minimum, là.

    Parce que, certes, Delpo sert très très bien et est costaud dans l’échange, mais Roger est souvent médiocre en retours (il les joue beaucoup trop en slice mou côté revers au lieu de bloquer), et il a commis plusieurs fautes grossières sur des points pénalties.

    Sur ce que je vois de ce match, le favori pour la finale se trouve dans le bas du tableau.

    • Jérôme 3 août 2012 at 15:14

      Même si les conditions de jeu sont particulières avec un vent à décorner les boeufs.

  26. Elmar 3 août 2012 at 15:14

    J’ai rarement vu Fed aussi bon au service mais je ne l’ai assurément jamais vu aussi nul à la volée. Del Po excellent.

  27. John 3 août 2012 at 15:17

    Et deux balles de break pour Del Potro dè l’entrée de set…Toutes les deux sauvées.

  28. John 3 août 2012 at 15:31

    2-2, 30-30; La tension a un peu baissé depuis quelques jeux, mais le cirque est en train de repartir.

  29. Jérôme 3 août 2012 at 15:31

    Fed me paraît à la fois s’être mis beaucoup de pression et l’avoir fait dans une phase où il décompresse forcément un peu suite au titre à Wimby et à la reprise du n°1.

    Ca explique probablement qu’il ait un niveau franchement erratique.

    Il va au charbon avec les moyens du bord, mais enfin (désolé Elmar :-) ), assez peu me chaut qu’il gagne ou perde ce match et ce tournoi olympique. Sur ce que je vois, c’est Del Potro qui est le plus consistant et – j’ose l’écrire – le plus méritant.

  30. Jérôme 3 août 2012 at 15:35

    Quelle bombe Delpo vient d’envoyer en retour de coup droit !

  31. John 3 août 2012 at 15:37

    3-3; Le Suisse s’en tire à nouveau grâce à sa première balle

  32. John 3 août 2012 at 15:43

    Balle break pour Federer, qui s’arrache comme un damnée depuis quelques points…

  33. Jérôme 3 août 2012 at 15:46

    Il a trop tricoté sur la balle de break. Delpo la sauve sur un coup droit décroisé pleine ligne en guise de punition légitime.

    Ce qui illustre bien le niveau de Delpo au service et celui de Fed en retour, c’est que le suisse n’est toujours pas parvenu à prendre le service de l’argentin.

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