La malédiction Borg

By  | 18 juillet 2011 | Filed under: Histoire

Recordman du pourcentage de victoires en Grand chelem (141 victoires pour seulement 16 défaites, soit 89,8% de réussite !), dominateur implacable à Roland-Garros (6 victoires) et Wimbledon (5 victoires), Bjorn Borg échouera pourtant dans ses nombreuses tentatives de décrocher son Graal, l’US Open.

Les débuts sont pourtant prometteurs. A sa première participation, en 1973, alors que le tournoi se joue encore sur le gazon de Forest Hills, Borg (alors jeune espoir de 17 ans) atteint les huitièmes, ne perdant que face à Nikki Pilic (n°15) en quatre sets serrés 6/4 5/7 6/3 6/4.

En 1974, le jeune Suédois explose sur la scène mondiale en gagnant Roland-Garros face à Manuel Orantes (2/6 6/7 6/0 6/1 6/1). Tête de série n°4 à l’US Open, il se fait cependant surprendre au deuxième tour par Vijay Amitraj (6/1 7/6 3/6 1/6 6/2).

En 1975, il remporte pour la deuxième fois consécutive Roland-Garros et atteint les quarts de finale à Wimbledon (perd contre Arthur Ashe 2/6 6/4 8/6 6/1). Il se pose en sérieux prétendant au titre à L’US Open, qui vient de passer du gazon au « har-tru », la terre battue verte américaine. Il se fraye un chemin jusqu’en demi-finales (battant au passage un certain Rod Laver en huitièmes, 6/1 6/4 2/6 6/2) où il affronte le n°1 mondial et tenant du titre, Jimmy Connors. Le match est disputé, mais Borg est encore trop tendre pour inquiéter l’Américain qui s’impose en trois sets serrés : 7/5 7/5 7/5.

Dépossédé de son titre à Roland-Garros en 1976 par Adriano Panatta, Borg crée la surprise en remportant Wimbledon face à Ilie Nastase. Il arrive à l’US Open avec le statut de favori, d’autant plus que Connors, battu en quarts de Wimbledon par Roscoe Tanner, ne semble pas au meilleur de sa forme. Les deux joueurs se rencontrent comme prévu en finale et se partagent les deux premiers sets (premier set Connors 6/4, deuxième set Borg 6/3). Dans le troisième, la bataille est âpre, et tout se décide au tiebreak : Borg mène rapidement 6-3 pour s’offrir trois balles de 2 sets à 1, mais Connors se bat comme lion et les écarte. Borg se procure une 4e balle de set, mais Connors la sauve encore pour finalement remporter le tiebreak 11 points à 9. Abattu par la perte de ce set, Borg succombera 6/4 au quatrième.

En 1977, après avoir fait l’impasse sur Roland-Garros pour cause d’Intervilles, Borg prend sa revanche sur Connors en le battant en finale de Wimbledon, et se pose à nouveau parmi les favoris au titre à Forest Hills. Las, il se blesse lors de son match contre Dick Stockton en huitièmes et doit abandonner, laissant la victoire finale à Vilas, qui domine Connors en quatre sets (2/6 6/3 7/6 6/0).

En 1978, le titre semble lui tendre les bras. Borg réalise en effet pour la première fois le doublé Roland-Garros – Wimbledon. Il écrase d’abord la concurrence à Paris, ne perdant aucun set et laissant la misère de 32 jeux à ses adversaires, dont 5 jeux à Vilas en finale. A Wimbledon, le premier tour est plus compliqué, Borg se retrouvant au bord du gouffre face au géant américain Victor Amaya, doté d’un terrible service. Mené deux sets à un, puis 3-1 dans le quatrième et une balle de deuxième break contre lui, il renverse finalement la vapeur et s’impose 8/9 1/6 6/1 6/3 6/3. L’alerte a été chaude mais Borg se qualifiera ensuite facilement pour la finale, à l’issue de laquelle il bat sèchement Connors (6/2 6/2 6/3). Inutile de dire qu’il est alors le favori numéro un à la victoire à l’US Open.

Le Grand chelem américain a changé de décor, passant du « har-tru » de Forest Hills au « Decoturf » de Flushing Meadows, surface à mi-chemin entre les rebonds de la terre battue et la vitesse de l’herbe. Si Connors frise l’élimination face à Panatta en huitièmes (qui mène 5-3 au 5e), Borg se qualifie plus tranquillement pour la finale ; encore une victoire et il pourra aller en Australie pour tenter de faire le Grand chelem. Cependant, profondément blessé dans sa fierté après la déculottée subie à Wimbledon, Connors rumine vengeance. Tel un lion rugissant, il va d’entrée prendre la direction des opérations, déferlant sur le court tel un ouragan. Le match est plié en 90 minutes sur un score aussi sévère que celui de Wimbledon : 6/4 6/2 6/2, Borg n’obtenant aucune balle de break de la rencontre ! Si la qualité du jeu de Connors fit l’unanimité chez tous les observateurs, la rumeur d’une ampoule au pouce droit de Borg circula assez rapidement, le Suédois ayant reçu une piqûre antidolorifique avant la finale. Beau joueur, il ne parla jamais de cette blessure à la conférence de presse, et félicita chaudement son vainqueur pour la qualité de son tennis. Quoiqu’il en soit, son rêve de réaliser le Grand chelem pour 1978 s’était envolé.

1979 sera sensiblement identique à 1978. Il réalise à nouveau le doublé Paris – Londres, battant respectivement Victor Pecci en quatre sets (6/3 6/1 6/7 6/4) et Roscoe Tanner en cinq sets disputés (6/7 6/1 3/6 6/3 6/4). Ironie du sort, comme en 1978 sa victime en finale de Wimbledon sera son bourreau à New York. Programmé en session nocturne, il est enseveli sous un déluge de feu en quarts par un Tanner impérial au service, et s’incline 6/2 4/6 6/2 7/6.

En 1980, Borg réalise pour la troisième fois le doublé Roland-Garros – Wimbledon. Il écrase à nouveau Roland-Garros de sa classe sans abandonner le moindre set, avant de remporter son cinquième Wimbledon d’affilée en battant John McEnroe lors d’une finale légendaire (1/6 7/5 6/3 6/7 8/6).

Tout le monde attendait la revanche entre Borg et McEnroe pour la finale de l’US Open, et ce fut bien Borg – McEnroe. Mais si cette finale était une évidence pour tous, leur parcours fut loin d’être de tout repos. Borg connut deux alertes très chaudes. D’abord en quarts contre Tanner qui mena deux sets à un et 4/2 au quatrième set avant de s’incliner 6/4 3/6 4/6 7/5 6/3. Ensuite en demies contre le jeune Sud-africain Johan Kriek qui remporta les deux premiers sets avant de finalement perdre 4/6 4/6 6/1 6/1 6/1 ! McEnroe quant à lui dut lutter quatre sets contre un jeune Ivan Lendl en quarts (4/6 6/3 6/2 7/5), avant de revenir de l’enfer en demies face à Connors qui mena deux sets à un et 2-0 avant de s’incliner (6/4 5/7 0/6 6/3 7/6).

La finale tint toutes ses promesses. Au premier set, Borg sert à 5/4 puis encore à 6/5 mais à chaque fois, McEnroe rétablit la situation. Borg cède finalement au tiebreak, puis perd le deuxième set 6/1. Au troisième set, Borg l’emporte de justesse 7/6. Remis en selle, le Suédois retrouve sa concentration, son service et ses retours pour dérouler enfin son tennis de démolisseur et remporte ce quatrième set 7/5. A deux sets partout, la victoire du Suédois ne faisait plus de doute, Borg n’ayant pas perdu de cinquième set depuis Wimbledon 1973, à l’époque où il n’était encore qu’un junior de 17 ans. Et pourtant, contre toute attente, à trois jeux partout Borg va perdre le fil de la partie. Le juge de ligne n’annonce pas un coup droit de McEnroe un peu long. Borg, qui n’a pas joué le point, discute. Énervé, il fait deux double fautes dans la foulée. McEnroe ne laisse pas passer l’occasion et fait le break pour s’imposer 6/4.

En 1981, Bjorn Borg remporte pour la sixième fois Roland-Garros face à Lendl (6/1 4/6 6//2 3/6 6/1) avant de perdre sa couronne à Wimbledon face à McEnroe après cinq ans de règne absolu (4/6 7/6 7/6 6/4). L’inévitable explication finale pour la place de n°1 entre Borg et McEnroe eut lieu comme prévu à Flushing Meadow. Une finale attendue, mais perturbée par des menaces de mort reçues la veille par le Suédois, et qui vaudront à ce dernier la présence d’un policier sur le court pendant la finale… Pour le reste, le scénario du match fut quasiment identique à celui de Wimbledon : Borg qui commence par contrôler le match en remportant le premier set, qui perd le second 6/2 et fait le break dans le troisième pour mener 4-3 sur son service. C’est le tournant du match. McEnroe en pleine confiance réussit deux retours croisés puis deux lobs liftés à contre-pied et le break est effacé. A 5-4, c’est presque le même scénario. L’Américain accélère encore et ses retours meurtriers laissent Borg sur place. L’issue du quatrième set ne fait plus de doute et le Suédois, étouffé par McEnroe, se met à faire des erreurs. Score final : 4/6 6/2 6/4 6/3, et un troisième titre d’affilée pour l’Américain qui méritait largement sa victoire, complétée comme à Wimbledon par le titre de double avec Peter Fleming.

Pour Borg, la finale de 1981 fut la défaite de trop, celle qui sonna définitivement le glas de ses espoirs et illusions. Mentalement abattu, il s’éclipsera à 26 ans. Nul ne le savait encore, mais cette finale perdue sera son dernier match en Grand chelem…

Bonus : une interview récente où Borg livre ses impressions sur l’US Open.

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289 Responses to La malédiction Borg

  1. Le concombre masqué 18 juillet 2011 at 12:56

    Prems!

    • Le concombre masqué 18 juillet 2011 at 12:57

      Et je me donne le challenge de rester invaincu jusqu’au 1er Septembre…

  2. Le concombre masqué 18 juillet 2011 at 13:06

    Mon plaisir est frustré par l’impossibilité dans laquelle je me trouve à pouvoir visionner les liens. Rien de nouveau sous le soleil quand on connaît cette époque, mais quelle belle alternative à Hambourg!! (Monfils TS1…tsss). Merci Robert.

    • Ulysse 18 juillet 2011 at 13:09

      Rassures-toi Concombre, tu as échappé de peu à la deuxième place. Trois commentaires en moins d’une heure mi-juillet, c’est l’embouteillage sur la bande passante.

  3. Sylvie 18 juillet 2011 at 13:12

    Magnifique article, plein d’intensité et d’émotions, dédié à un joueur dont j’ai suivi une partie de la carrière. A relire ces lignes et l’épopée de Borg à l’US, on se rend compte de la dramaturgie incroyable qui habitait le tennis de cette époque, sur et en dehors des courts. Rivalités, égos exacerbés, menaces de mort, et fin digne d’un roman noir pour Borg.

    Une belle et grande époque tout de même avec des monstres du tennis qui ont vraiment marqué l’histoire de ce sport.

    Et merci pour le bonus.

  4. William 18 juillet 2011 at 13:41

    La leçon d’histoire continue, super ! Merci Robert ! Comme pour tes autres productions, l’article se lit d’une traite et les extraits Utube donne encore plus de relief à la chose. J’ai relevé quelques redondances (double usage de « tel un… » dans la même phrase) mais la force du récit fait qu’on ne peut t’en tenir rigueur, et ça, c’est fort !
    Malheureusement je ne peux pas encore me passer les vidéos, mais je vais m’y atteler : je n’ai pas connu cette ère du tennis et ton papier est un parfait remède à cette faille…

    • Robert 18 juillet 2011 at 19:16

      Merci pour les compliments, tu me fais rougir là :oops:

  5. Ulysse 18 juillet 2011 at 18:18

    Thanks Bob,

    J’ai déjà lu 87 articles sur Borg, mais c’est la première fois que j’en vois un avec comme fil rouge ses échecs répétés à l’USO, et pour lequel ses succès européens ne sont qu’une brève mise en contexte. C’est d’autant plus intéressant qu’à l’époque autant on avait une couverture de RG et Wimby superbe par la toute jeune SFP, autant on n’avait aucun moyen de suivre précisément ce qui se passait à l’USO. J’apprends plein de trucs.

    La peine de Borg à s’exporter hors d’Europe en GC alors qu’il enfilait les doublés RG-Wimby comme des perles est pour moi un grand mystère. A ce point-là on ne peut plus incriminer le hasard. Il performait partout, y-compris au Masters, avec des atatistiques de dingue. Il avait forcément un ou deux grand chelems calendaires sous le pied mais n’a jamais pu passer à l’acte pour assoir sa légende.

    Parmi les moins de 30 ans aujourd’hui seuls les 15-loveurs assidûs soupçonnent à quel point c’était un grand champion. les autres se contentent de comparer avec le palmarès de Nadal et haussent les épaules : « le pape, combien de divisions ? »

    • Robert 18 juillet 2011 at 20:18

      Merci pour le compliment :-)

      Sinon, tu as posé la bonne question: pourquoi n’y a-t-il jamais réussi? Dans l’extrait que j’ai posté il mentionnait le manque de chance (compensée par celle qu’il avait à Wimbledon).

      Selon moi (mais je peux me tromper) il faut distinguer 2 périodes:

      1- Jusqu’en 77 le n°1 est Connors et pas lui. Durant cette période, Connors mène 3-1 dans les matches importants: 1/2 USO 75, finale USO 76 et finale Masters 1977, contre la victoire de Borg en 5 sets serrés à Wim’ 77.
      Il ne détient donc pas encore les clés pour battre régulièrement l’américain (il ne prendra définitivement l’ascendant qu’à partir de 79). Concernant la surface, la terre battue américaine n’ayant pas grand chose à voir avec l’européenne (elle est plus rapide) je ne pense pas que cela ait représenté un avantage significatif.
      En bref, durant cette période Connors est tout simplement plus fort que lui.

      2- Après 78 le tournoi déménage à Flushing, et la surface rapide donne plus de chance à ses opposants. Il faut ajouter que sur ces 4 ans il perd 1 fois contre Connors et 2 fois contre McEnroe, toujours survoltés quand ils jouent devant leur public, dans cette ambiance chaotique que Borg n’aime pas vraiment. Ses défaites là ne sont donc pas illogiques (surtout que Connors est encore n°1 en 78, et en 80 et 81 McEnroe est tout de même le tenant du titre). Quant à sa défaite contre Tanner, elle a eu lieu en session nocturne dans des conditions de visibilité non optimale pour un relanceur.

      Bref, il a peut-être pas tort d’affirmer qu’il lui manquait ce petit plus du destin pour l’emporter.

  6. Colin 18 juillet 2011 at 20:16

    Ouaip, pareil, à l’époque on était repu de retransmissions TV de Roland-Garros, et on pouvait aussi voir au moins la finale de Wimb, mais par contre pour voir l’US Open, nib.

    Du coup on ne voyait de Borg que ses triomphes, et on ignorait ses échecs puisqu’on ne les lisait que dans la presse.

    Seule remarque quand même sur cet excellent texte, parfaitement documenté, il me semble que la malédiction Borg à l’US Open a déjà été traitée il y a quelque temps…

    • Robert 18 juillet 2011 at 20:49

      C’est quoi ces insinuations? Retire ce que tu viens de dire ou je fais péricliter le site en moins de deux avec une série d’articles consacrés à la WTA! 1er Article: Dinara Safina :mrgreen:

      • Sam 18 juillet 2011 at 20:59

        Quelle bonne idée ! Je rêve d’un article – que je n’écrirai jamais- sur un état des lieux de notre inculture crasse en matière de tennis féminin et de nom de l’Est en A.

        Allez, je me lance. Nombre de joueuses de tennis professionnelles que je connais et qui ne sont pas Belges ou des Williams:
        - Azarenka (mais je sais pas combien elle est).
        - Julia George (no comment).
        - Wozniaki (héhé, elle est N°1)
        - Lu (effet de récence)
        - je ne me souviens pas qui a gagné Wimby cette année.
        - Anduchkova (pas sûr que ça existe).
        - …La brune, là, jolie qu’a gagné RG, enfin je crois, avant de plonger, Croate…Pfff.
        - Safina (en retraite, ou pas ?)
        - les françaises: Bartoli, Coin, Cornet, Rezai. Super sur ce coup là. Avoir la mémoire uniquement des joueuses françaises n’est pas une bonne nouvelle pour la WTA.
        - …Retrouvé: « Ivanovic »!

        …J’arrive pas à 10.

        • hamtaro 18 juillet 2011 at 22:19

          sinon Sam Lu c’est le gars qui a battu Roddick a wimbly hein

          • Sam 19 juillet 2011 at 11:16

            Ah oué, autant pour moi. Le jour ou une fille qui s’appelle Lu jouera au tennis, ça se saura.

    • Coach Kevinovitch 18 juillet 2011 at 20:57

      Deuxième article: Jelena Jankovic ou comment devenir numéro 1 mondiale sans avoir jouée une finale de Grand Chelem.

      Troisième article: Arantxa Sanchez-Vicario ou l’art du moonball!

      Sam, fais gaffe, on a du matos en stock! :mrgreen:

    • Coach Kevinovitch 18 juillet 2011 at 20:58

      Ah non, c’est Colin!!

      PS: Je suis déjà sorti très loin!!!

    • Robert 18 juillet 2011 at 21:09

      Quatrième article: Monica Seles ou comment simuler 3 heures d’orgasme féminin.

    • Robert 18 juillet 2011 at 21:09

      Tout compte fait non, on vient de m’apprendre qu’apparemment ce sujet branche énormément Karim :lol:

      • Sam 18 juillet 2011 at 21:32

        Faut pas exagérer, je sais que Sanchez et Seles ne jouent plus (et je vous épargne même toutes les vannes qui pourraient venir ici).
        « Jankovic », est-ce que c’est celle avec les grands yeux ? Et elle a vraiment été N°1 ?

    • Colin 19 juillet 2011 at 02:29

      M’semblait bien, quand même, que je n’avais pas rêvé! J’ai retrouvé, c’était un article de Kristian sur SV qui s’appelait déjà… « La Malédiction ». Comme quoi il y a des convergences qui s’imposent d’elles mêmes, quand on traite de certains sujets.

      Du coup, à la relecture, ton article semble être une version étoffée, détaillée et plus documentée du précédent.

      • Ulysse 19 juillet 2011 at 09:31

        L’archiviste du site a encore frappé.

      • Robert 19 juillet 2011 at 10:00

        Tu viens de démolire l’originalité de mon article là… Quel déshonneur, je vais de ce pas faire hara-kiri

      • Colin 19 juillet 2011 at 10:29

        Mais non, au contraire, plutôt que hara-kiri, fais nous donc un nouvel article!!!

        • Robert 19 juillet 2011 at 10:48

          Ma katana est rouillée et ça fait tache de mourir de tétanos…tout compte fait je vais suivre ton conseil et faire un nouvel article :mrgreen:

  7. Sam 18 juillet 2011 at 20:30

    Ouais, pareil aussi. Tiens, je vais dire un truc pour voir si ça réveille l’été: c’est simple, Borg est le goat. Ca n’est pas une question de palmarès, ou du moins pas uniquement. Mais citez moi un autre joueur dont la simple évocation du nom impose à ce point le respect, voire le silence. Il y a Fed, et Nadal; il y a Lendl, et quelqu’uns, il y a Becker et Edberg, Sampras et Agassi. Et il y a Borg, tout court.

    Borg a fait passer le tennis du noir et blanc à la couleur. Il a imposé partout un look dont l’impact n’était ni plus ni moins que 68 appliqué à la raquette. Il a pour ainsi dire mis DeGaulle en retraite. Il a mis un coup de vieux à tout le tennis des 60′s, quand il était australien, et des 70′s quand il était français: nous avions encore Jauffret, héritier d’une autre époque sentant bon le National et la Villa Primrose, Borg est arrivé et c’était Roger Daltrey, silencieux, en plus. Il n’a peut-être pas fait exprès, mais il a totalement fait basculer les choses.

    L’écart qu’il avait creusé avec ses contemporains était celui, hé bien de « l’extra-terrestre » qu’il était, et quoi que Fed puisse faire, jamais son aura ne lui arrivera à la cheville puisque l’impact de Borg n’était pas restreint aux limites du court. Alors que fed, au-delà de son jeu, il ne fait pas rêver grand monde (sauf Julie). Bref, rendons à césar: Borg.

    • Diana 18 juillet 2011 at 21:30

      « L’écart qu’il avait creusé avec ses contemporains était celui, hé bien de « l’extra-terrestre » qu’il était, et quoi que Fed puisse faire, jamais son aura ne lui arrivera à la cheville puisque l’impact de Borg n’était pas restreint aux limites du court. Alors que fed, au-delà de son jeu, il ne fait pas rêver grand monde (sauf Julie). Bref, rendons à césar: Borg. »

      Federer n’a rien à faire, puisque c’est déjà fait.Il est, à ce jour le meilleur joueur de l’ère open, et si tu te rencardais un peu, tu prendrais conscience de l’aura incroyable qu’il possède de par ce monde…

      Je n’entrerai pas dans des comparaisons qui ne serviraient ni l’un ni l’autre des joueurs.Et d’ailleurs, pour comparer quoi ? deux joueurs antinomiques, ça ne sert à rien…Chacun aura marqué de son empreinte, sans qu’il soit nécessaire de systématiquement faire intervenir des comparaisons, un mal bien actuel, une propension qui ne mène nulle part… Lequel a la plus grosse… triste quand même.

      Borg a été, comme écrit dans mon post, une figure emblématique, Fed, c’est une dimension exceptionnelle aussi de par son talent, sa technique, l’art de son jeu..pour des millions et des millions d’admirateurs, que ce soit fans, journalistes,analystes de ce sport…

      Alors que Fed ne te fasse pas rêver, je le conçois parfaitement, mais n’englobe pas « grand monde » pour apporter crédit à tes dires.

      De plus,comparer un joueur retraité avec un joueur toujours en activité est un exercice délicat, voire périlleux. L’histoire s’écrit encore pour Fed…

      En ce qui me concerne, je suis d’ores et déjà convaincue que Roger Federer entrera au Panthéon des immenses joueurs de ce sport, pour son tennis d’exception (en fait, il y est même déjà tout bien réfléchi)mais également pour sa personnalité attachante, tant il n’est pas avare de sa disponibilité en divers registres..

      • Sam 18 juillet 2011 at 21:41

        Bon. Comment répondre, si besoin est, à un post de Diana.

        Faisons simple, Diana. Imaginons que tu vives en 2011.
        Et que parmi tes contemporains, certains aient plus de 35 ans.

        Quelle est la marque la plus connue: Borg ou Federer ?

    • Sylvie 18 juillet 2011 at 22:02

      Je suis d’accord sur le fait que Borg ait apporté une révolution au tennis. Il n’y a qu’à voir les adolescentes hystériques à Wimbledon quand il avait 17 ou 18 ans. En revanche, passé la phase découverte du blond au bandeau, je ne trouve pas que sur le court ou en dehors , il avait tellement plus de charisme que Fed. Pourtant c’était mon idole de jeunesse. Sur le court, c’était le type qu’on entendait rarement comme Federer et en dehors, j’ai le souvenir d’un blond aux yeux rapprochés qui sortait avec une roumaine nommée Mariana Simionescu. Borg me fascinait sur un court mais en dehors, pas plus que Fed.

      En revanche, Mac Enroe était un vrai personnage en dehors des courts.

      • Robert 18 juillet 2011 at 22:19

        La différence hors du court est que pour Borg le soir rimait avec fêtard, alors que pour Fed il me semble que ce soit plus avec pantouflard :-D

        Bon je sors vant de me faire descendre par les FFFFF (y’a combien de F au fait, j’ai perdu le compte avec vos derniers changements :roll: )

      • Sylvie 18 juillet 2011 at 22:50

        Est-ce que ça se savait tant que ça, à l’époque ? Quand je regardais Borg à la télé, franchement j’ignorais tout de sa vie en dehors des courts et ce qu’on en savait par la presse de l’époque ne m’a pas laissé cette impression. C’est ensuite, en lisant les récits d’anciens joueurs qu’on a appris plein de trucs.

        Quand il a arrêté, s’est marié à une mannequin suédoise puis l’a quitté pour une rockeuse italienne kitsch en diable, à l’époque ça m’a étonnée car ce n’est pas l’image que j’avais de lui. Je ne suis pas persuadée que le grand public qui le suivait à l’époque percevait cette image de Borg.

        D’ailleurs sa première femme, l’ancienne joueuse, était tout sauf glamour.

      • Robert 18 juillet 2011 at 23:02

        Je ne pense pas qu’ils parlaient beaucoup de la vie hors des courts des joueurs de tennis en général dans les journaux de l’époque, mais il est clair que Borg avait une image radicalement différente de celle de Mac dans l’imaginaire collectif

      • Sylvie 18 juillet 2011 at 23:13

        Je me souviens d’avoir lu des trucs sur Borg et son mariage dans Paris Match ou des canards de ce genre. C’était très consensuel, rien de très différent de Fed et Mirka. Il me semble que c’est surtout après son divorce et sa retraite sportive qu’il a alimenté la presse people entre ses histoire de coeur, ses divorces et ses échecs dans les affaires.

        Je me souviens plus de Mac et Tatum O’Neal, Mac et son groupe de rock… Il avait plus une image de bad boy sur et en dehors des courts qu’Iceborg.

  8. Diana 18 juillet 2011 at 20:36

    Borg, ou le début d’une longue histoire d’amour avec le tennis…

    Mon petit frère adoré qui se découvre une passion grâce à lui et pratique ce sport avec mon meilleur ami.. sur terre battue…

    Vous comprendrez que la dimension affective fut telle que personne ne pouvait supplanter cette icône du tennis à mes yeux.. jusqu’au jour où… mais là, c’est une autre histoire..

    J’étais jeune, j’étais fascinée par sa sérénité, sa maîtrise, tout ce que je ne possédais pas l’époque… Un modèle pour moi, c’est sûr, une aura extraordinaire dans un monde largement moins médiatisé qu’aujourd’hui.

    Borg est, et restera à mes yeux, mon premier coup de coeur…Celui qui m’aura révélé cette passion. Qui court toujours en 2011…

    Merci d’avoir consacré un article à cette figure emblématique, ça me renvoie à tant de souvenirs heureux :)

  9. Pierre 18 juillet 2011 at 21:16

    Merci Robert, Borg est pour moi une idole d’enfance et ces images évoquent sans doute bien plus que du tennis, mais j’ai déjà tout dit à ce sujet. Quand même, les polos Fila avec les rayures verticales…ça taillait serré pour un ado boudiné. Chienne de vie.

  10. Nath 18 juillet 2011 at 21:28

    Robert, tu insuffles un vent nouveau sur 15LT.

    • Robert 18 juillet 2011 at 21:52

      Arrête stp, j’ai déjà la tête qui enfle là 8-)

  11. Jeanne 18 juillet 2011 at 22:02

    Robert,ton article est somptueux, et le sujet un pur régal boréal jamais suranné. Je te soupçonne capable d’écrire plein d’articles avec une facilité d’extra-terrestre.

    • Robert 18 juillet 2011 at 22:20

      J’ai la tête qui enfle toujours plus :mrgreen:

  12. hamtaro 18 juillet 2011 at 22:10

    Merci Robert j’ai adoré, je n’ai connu Borg que par youtube et il me fascine en regardant les vidéos on a l’impression que rien ne peut le perturber c’est juste admirable :D
    enfin bref merci ça se lit d’un trait

  13. Jeanne 18 juillet 2011 at 22:55

    La première femme de Borg s’appelait Mariana Simionescu
    http://www.virginmedia.com/images/borg-simionescu-gallery.jpg
    par ses caractéristiques, elle me fait beaucoup penser à Mirka

  14. Jeanne 18 juillet 2011 at 22:57

    On la voit aussi sur cette belle photo http://bit.ly/pxY5QK

  15. Jeanne 18 juillet 2011 at 23:05

    Très belle galerie photo à (re)découvrir
    http://bit.ly/mrNEMR

    • Sylvie 18 juillet 2011 at 23:56

      Celle de Soderling est top.
      Roddick a la même tête.
      Le pull de Borg est vintage à souhait

    • William 19 juillet 2011 at 00:01

      Sur celle de Soderling le plus flippant c’est quand même le pull.

    • karim 19 juillet 2011 at 00:09

      Nom de Dieu Roddick… En fait il m’énerve depuis toujours alors?

    • Djita 19 juillet 2011 at 10:23

      Soderling est horrible. Ça casse le mythe!

  16. karim 19 juillet 2011 at 00:08

    Un papier excellent, c’est juste parfait. Comme le suggère Jeanne, on sent bien que c’est sorti sans douleur ni effort, sans Microlax, comme un coup droit de Federer (putain il est partout ce con).

    Borg parfois je me demande comment il a pu acquérir un tel statut, devenir un tel mythe avec un jeu aussi soporifique et aussi peu de choses à dire hors du court. Et après tu regardes jouer les autres de l’époque et tu te dis ouais, en fait faut pas comparer à Kuerten ou à Sampras, faut comparer à Dibs ou Solomon.

    Quand Borg cramait tout j’étais tout minot, je n’entendais rien au tennis mais il avait ce quelque chose, j’étais toujours pour lui quand il affrontait McEnroe. Son côté christique, il dégageait quelque chose. Et si Fed (purée encore lui) me fait l’effet d’un GOAT irréfutable mais par trop comptable, Borg est celui qui aura laissé le sillon le plus profond. A l’époque dans Paris Match ou Jour de France (qui n’a connu?) il disputait le vedettariat à Caroline de Monaco (il l’a tirée non, ou alors c’est Vilas?) ou Johnny Halliday. Borg était une pop star, il allait au-delà du tennis, bien au-delà. Comme Ali dans la boxe, qui lui non plus ne restera pas comme le meilleur de tous, mais le plus GRAND.

    Fed est le meilleur, Borg est le plus grand. Et Sampras le plus fort. How does that sound?

    Je pense aussi que Borg est arrivé à la bonne époque pour lui.

    • Robert 19 juillet 2011 at 00:19

      Et toi tu es le plus vert :mrgreen:

    • Jeanne 19 juillet 2011 at 00:24

      Citius Federer, altius Borg, fortius Sampras en gros quoi

  17. Jeanne 19 juillet 2011 at 00:29

    http://goo.gl/1plr5 (à ne pas regarder avant d’aller dormir)

    • Robert 19 juillet 2011 at 00:34

      trop tard… :(

    • William 19 juillet 2011 at 00:35

      cree-py !

    • Ulysse 19 juillet 2011 at 12:09

      C’est Lendl ?

    • Jeanne 19 juillet 2011 at 14:33

      Désolée d’avoir gâché vos nuits, Robert et William. J’espère que vous avez pu récupérer.

      Ulysse, c’est un nouveau prototype de GOAT, encore junior, créé de toute pièce selon une partie du génome d’Ivan, en effet. Mais avec un charisme incomparablement supérieur.

  18. Jeanne 19 juillet 2011 at 00:32
  19. Jeanne 19 juillet 2011 at 00:34

    Karim pour te faire craquer sur Andy
    http://goo.gl/wPEdD

    • William 19 juillet 2011 at 00:36

      Des comme ça de Marat non retouchées ça doit pouvoir se trouver.

    • Jeanne 19 juillet 2011 at 00:40

      lol et une attaque de coup droit hyper-culottée comme ça http://goo.gl/erHC2 quel enthousiasme !

      • Ulysse 19 juillet 2011 at 12:15

        Son relachement fait plaisir à voir. On voit qu’elle lâche tout sur ce coup. C’est la déculottée assurée.

      • Jeanne 19 juillet 2011 at 14:34

        C’est pour faire bonne mesure avec McEnroe toujours enthousiaste, Ulysse. http://goo.gl/yPMaq

    • Nath 19 juillet 2011 at 07:51

      http://dailychuckle.typepad.com/.a/6a00e54ee7a8438833014e87c76f33970d-popup
      C’est pas Marat (et je l’ai déjà postée) mais faut pas que celle-ci tombe dans l’oubli.

  20. May 19 juillet 2011 at 10:02

    Il me reste à visualiser les vidéos… avec un tel sujet Robert, tu es presque sur de faire l’unanimité même avec un parti pris de mettre entre parenthèse sa domination Européenne.
    C’est drôle comme on le verrait bien faire une Rod Laver (2 GC calendaires) avec seulement 2 GC sur 4… enfin il reste toujours une part de fantasme dans chaque âme.
    J’ai lu dans une itw que s’il avait su que les records auraient une telle importance de nos jours, il aurait essayé de laisser une emprunte plus grande encore…
    Il y a les idoles d’un jour et les idoles de toujours.
    Borg avait une réelle aura mais surtout il est la première vrai star raquette en main.
    Ceux qui font la pluie et le beau temps sur les forums et ceux qui mettent tout le monde d’accord.
    Je pense que l’ultra médiatisation des joueurs de l’ère numérique leur enlève la part de mystère que pouvaient imprimer les joueurs jusqu’au milieu des 90’s.
    Lorsque je le vois aujourd’hui j’ai du mal à faire le rapprochement entre le Borg de mon enfance et celui d’aujourd’hui.

  21. William 19 juillet 2011 at 10:18

    A lire vos coms je me dis qu’il est bien triste pour moi de ne pas l’avoir connu, ce BBorg !
    Pourtant, il me semble qu’il était friand des moonballs et autres joyeusetés généralement pas très appréciées sur 15-love…
    C’est donc le coeur qui parle quand vous écrivez ?
    J’ai conscience de la révolution qu’il a mené dans le jeu. Coup droit très lifté, revers àdeux mains, longs cheveux blonds, visage fermé mystérieux, sentiment d’invincibilité pour un regard français grâce à ses doublés RG-Wimb… Mais je ne peux m’empêcher de croire que l’aura dont il dispose tiens énormément à l’âge de ceux qui l’ont découvert à l’époque. Je veux dire par là que pour quelqu’un qui a découvert le tennis vers 10 ans, le premier champion que l’on voit reste souvent le plus grand. Or, il semblerait que beaucoup de posteurs ici aient découvert le tennis avec Borg. J’aimerais l’avis de quelqu’un de plus vieux, voire de bien plus vieux. L’avis de quelqu’un qui aurait peut-être un petit peu plus de recul vis-à-vis de la dimension romantique de Borg (champion très précoce, cheveux au vent,…).
    Ceci dit, attention : je ne remets rien en doute quesiton palmarès ou aura en dehors du court. J’avance simplement que pour certains la vision de Borg est déformée par le prisme de l’effet du « premier champion » que l’on voit quand on est enfant.

    • Le concombre masqué 19 juillet 2011 at 10:31

      Commentaire très intéressant.

    • Colin 19 juillet 2011 at 10:35

      Tu as en grande partie raison: Si tu prends mon cas comme exemple, il est évident que Borg était le premier champion, celui par qui je me suis intéressé au tennis. Avant lui, Nastase et Connors, ou pire, Laver et Rosewall, étaient (pour le grand public dont je faisais partie à 9 ans) de parfaits inconnus.
      Ceci dit, si Borg n’a pas foncièrement révolutionné le jeu lui-même, il l’a fait entrer dans une nouvelle ère: celle de la médiatisation de masse. Je ne sais pas si quelqu’un a fait des études précises et quantifiées, mais à mon avis c’est de l’ordre de x10 voire de x100. Je veux dire, en quantité de papier imprimé et de photos publiées.

      • William 19 juillet 2011 at 10:40

        Est-ce vraiment lui qui multiplie la médiatisation ? Ou est-ce que la démocratisation du tennis se serait faite de toute manière et par le champion qui était en place (or il se trouve qu’à ce moment-là, c’était Borg) ? En d’autres termes, Borg a-t-il été à l’origine de ce changement ou a-t-il simplement été utilisé par ce changement ?

      • Colin 19 juillet 2011 at 11:28

        la poule = la médiatisation de masse
        l’oeuf = Borg

        ou l’inverse.

        Non, sérieusement, c’est bien Borg qui a servi de catalyseur à ce mouvement. Ça n’aurait jamais marché avec Lendl par exemple. Bon je sais je charge un peu en évoquant le clown triste d’Ostrava, mais même Vilas, Connors et McEnroe n’avaient pas le quart de l’aura de Borg.

    • May 19 juillet 2011 at 11:53

      Je suppose qu’il était dans l’air de son temps et les jeunes pouvaient s’identifier à lui. Mais il est certain que découvrir un sportif ou un artiste enfant et surtout ado n’a pas le même impact sur les gens c’est certain que quand on est plus mûr.
      Pour moi, Borg est la première figure du tennis et je ne pense pas que j’en étais à analyser son jeu. Il était une icône du tennis et surtout il gagnait toujours à RG quand je croyais encore que c’était l’unique tournoi au monde.
      J’ai adoré Madonna ado et je ne comprends pas ce qu’on trouve à Lady déguisement… pourtant je crois comprendre qu’elle est la nouvelle méga pop star.

      Je pense que le fait que Borg se soit retirer avant de décliner l’a assis définitivement dans une sorte de fascination.
      Heureusement pour moi, je n’ai pas eu le malheur d’assister à sa tentative de retour, j’ai ouïe dire que ce n’était pas une réussite. Voilà de quoi écorner le mythe.

      • William 19 juillet 2011 at 11:58

        Oui, dans le genre départ en fanfare, le must c’est Sampras.

    • Ulysse 19 juillet 2011 at 12:33

      Bien vu William, c’est vrai que le premier champion par qui on arrive au sport joue un rôle particulier. Et Borg a été celui-là pour ma génération.

      Par contre j’ai été pour McEnroe dès que je l’ai repéré. Il avait un coté artiste et fantasque qui contrastait terriblement avec le coté froid et professionnel de Borg. Son service-volée en particulier me fascinait. Borg-Mac c’est une opposition paradigmatique, encore plus poussée que l’opposition Federer-Nadal. Bien sur le circuit était moins structuré à l’époque et ne mettait pas forcément très en valeur ces chocs, mais ça a été sans conteste mes premières émotions de qualité en sport, les moments où j’ai réalisé qu’à coté de la performance et des résultats bruts, les oppositions de manière et de style provoquent des émotions d’une qualité supérieure et sont pour moi le vrai intérêt de l’activité sportive.

      • Sam 19 juillet 2011 at 13:18

        C’est curieux cette opposition systématique entre les artistes, dont l’empereur incontestable serait Mac Enroe, et les froids, obsessionnels comme Borg, voire besogneux, comme Lendl.Ou bien l’opposition « créatif » (Mac), unique; Vs répétitif, et en série (Borg, et ses suiveurs). Déja parce que être artiste, c’est aussi être -pour le moins- obsessionnel, froid (car je me fous du regard des autres). En ce sens, Borg et Lendl sont de grands artistes, tandis que Mac pourrait n’apparaître aussi que comme un amateur éclairé.
        Sur un autre plan, Borg et Lendl artistes aussi, puisque depuis au moins notoirement Warhol, la répétitivité « est art ». Je ne sais pas si Borg et Lendl « produisent » donc de l’art, comme semblait le faire Mac, mais par contre, ils peuvent incontestablement en être des figures autrement plus modernes en incarnant pour Borg, tout à la fois le fun post 68 (cheveux, etc…), et son envers matérialiste (un Borg reproductible en série comme des boîtes de soupe); ou bien pour Lendl, en incarnant une sorte de Ian Curtis sur un court de tennis. A coté de ça, Mac est terriblement old school.

        Bon, je sais que je pousse un peu, là.

        • Ulysse 19 juillet 2011 at 14:36

          Si tu définis « Etre artiste » comme se foutre du regard des autres, moi je vois plus Mac et son comportement de superbrat complètement dans sa bulle égocentrique que le Borg bien élevé, irréprochable, cul serré, ça c’est plutôt être écrasé par le regard des autres.

          Un coté clairement artiste de Borg c’est son come-back pathétique de 1991, un errement qui clame son humanité, ses difficultés personnelles dans l’après-carrière et finalement sa passion pour son sport.

          Au sens classique l’artiste est le poète maudit, qui ne calcule pas, vit dans l’instant. Il y a peut-être à creuser dans cette voie pour voir de l’artiste en Borg, à la façon dont il a brûlé la chandelle de sa carrière par les deux bouts, sans vue d’ensemble. Au sens moderne du terme, est artiste celui qui se conçoit en tant qu’artiste. Peut-être Borg l’est-il dans sa vie et Mac ne l’est pas..

          Mais sur le court, on ne peut pas douter de l’esthétisme miraculeux, fragile, révolutionnaire, unique, absolu dégagé par McEnroe. Non, on ne peut pas.

  22. Djita 19 juillet 2011 at 10:25

    Très bien écrit ton article Robert. Ça donne envie d’en apprendre encore plus sur cet excellent champion.

  23. Jeanne 19 juillet 2011 at 14:43

    Sur le retour de l’idole en 1991, cette interview, où il dit que c’était une folie, http://goo.gl/Xwq2s

  24. Antoine 19 juillet 2011 at 17:38

    Tiens un article sur le Goat tout droit repompé d’un article précédent d’Ulysse..Je plaisante bien sûr…

    IL n’a pas eu de pôt à Flushing Borg..Comme il le dit lui même, il a épuisé son quota de chance à Wimbledon et à Flushing il a vraiment joué de malchance en sus de la qualité de ses adversaires; 4 finales paumées dont une ou il était handicapée sérieusement (en 78, sa raquette lui a écahppé deux fois en servant tellement l’ampoule faisait mal), un match perdu en 77 pour cause de blessure, un autre contre Tanner en nocturne, lui qui détestait cela. Disons aussi que le dur extérieur était sans doute sa moins bonne surface et la meilleure de Connors et que ce dernier était difficile à battre à Flushing, tout comme l’enfant du pays, Big Mc…Enfin, c’est comme cela et n’enlève rien ou pas grand chose à son palmarès et moins encore à sa légende. C’est le seul tournoi qu’il n’ait pas réussi à gagner, voilà toute l’affaire…

    Quand ce bon Bjorn a commencé à gagner en 74 à Roland Garros, j’allais avoir 12 ans et avait commencé à jouer au tennis donc l’ami Borg, je m’en souviens très bien et en ai soupé grave. C’est pas compliqué: à part ma pomme et quelques autres, tout le monde, tous les jeunes en tout cas, était fan de Borg et cela n’a fait qu’empirer jusqu’au jour ou les gens ont commencé à se lasser de ses victoires répétitives et prévisibles, de sorte que Big Mc est arrivé au bon moment. Enfin, je dis cela mais c’est surtout à Roland Garros et sur terre battue que le phénomène se faisait sentir car à Wimbledon, bien qu’ayant gagné 5 fois de suite, Borg était en fait loin d’être le joueur aussi dominant qu’il était sur terre…

    Borg sur terre battue, c’était une véritable plaie, un phénomène assez comparable à Nadal aujourd’hui à ceci près qu’il gagnait ses matches beaucoup plus facilement que l’Espagnol ne l’a fait depuis 2005 et qu’il ne lui serait pas venu à l’idée de perdre deux finales sur terre battue comme Nadal a réussi à le faire cette année. Sa manière de gagner était insupportable: il se contentait de renvoyer la balle au niveau du carré de service en attendant que l’autre fasse une faute et si l’autre prenait des risques en montant par exemple, Borg le plantait avec un passing imparable, un lob etc…On ne pouvait pas gagner du fond du court contre lui et on n’avait presque aucune chance de gagner en montant non plus mais tant qu’à faire il fallait mieux encore monter..Sa domination était si marquée que le second meilleur sur terre, à savoir Vilas, lequel aurait fait un excellent numéro un sur terre pendant des années sans Borg (ce qui fut le cas en 77 quand Borg avait décidé de ne pas jouer à Roland Garros), était écrabouillé comme les autres…5 jeux en trois sets en finale de Roland Garros en 78 alors que Vilas était tenant du titre par exemple, 3 jeux en trois sets en finale de Monte Carlo en 80..

    En dépit de son jeu chiantissime, Borg a été la première et, à ce jour, la plus grande superstar qui soit un tennisman. Jeune, ressemblant à une pop star ou au Christ, impassible et ne disant jamais un mot, c’était un personnage étonnant dont on connaissait les caractéristiques hors de toute norme: 38 pulsations par minute au repos par exemple, transpirant très peu et imbattable sur la longueur comme le rappelle l’article: pas un cinquième set perdu pendant 7 ans, qui dit mieux ? Des raquettes tendues à 32kg et qui implosaient parfois sous la tension, une saloperie avec laquelle personne n’arrivait à jouer à part lui…Dans un interview récente dans l’Equipe, il a déclaré qu’il n’était jamais sorti fatigué d’un match et je le crois volontiers. Il était largement précurseur des stakhanovistes actuels: cinq heures d’entrainement par jour, le premier joueur à être accompagné en permanence par un coach, le premier à suivre un régime diététique, un type très moderne…

    Sans être le premier à lifter ou à faire un revers à deux mains, c’est Borg qui a propulsé ces deux pratiques. C’est lui a a fait exploser les audiences TV, et donc le business tennistique. Il n’y a pas de doute dans mon esprit: c’est le joueur qui a eu l’influence la plus déterminante et la plus durable dans l’histoire du tennis..74, c’est le vrai début de l’ère Open et c’est à Borg plus qu’à aucun autre qu’on le doit…

    • Colin 19 juillet 2011 at 18:45

      Pfouuuu…
      Antoine, tu es notre Bud Collins à nous, les francophones.

    • Diana 19 juillet 2011 at 19:43

      « Sans être le premier à lifter ou à faire un revers à deux mains, c’est Borg qui a propulsé ces deux pratiques »

      Ce en quoi Federer est un joueur d’exception, qui ne s’est pas rallié à la masse…

      Pour le business tennistique, je pense que l’explosion des moyens télévisuels dans les années 1970 aura également eu un impact certain.
      Une parfaite coordination en quelque sorte.Il est tombé au bon moment Bjôrn

      Et comme l’on connaît la propension de l’ATP à optimiser pour faire un max de fric,- on le voit aujourd’hui avec le ralentissement des surfaces – je n’ai aucun doute qu’ils se sont jetés sur cette manne, comme la faim sur le monde.

      • Ulysse 19 juillet 2011 at 21:24

        Superbe pavé d’Antoine. Très vrai sauf les 38 pulsations de Borg soit disant mesurées par son médecin de club à 13 ans qui sont du domaine de la légende. Il était à 50 le matin comme tout le monde.

        C’est par contre vrai que c’était un monstre physique et aussi qu’il a battu au 3000m steeple Guy Drut (alors champion olympique en titre, sur une course de haie plus courte il est vrai mais quand même). Guy Drut lui prenait trois mètres à chaque passage de haie parce que Borg n’avait pas compris qu’on pouvait prendre appui sur la haie, mais le Suédois l’a déposé dans le sprint final – authentique j’ai vu la video y a quelques années.

        Pourquoi je réponds à Diana moi ? Ha oui. Tu dis que Fed est d’exception avec son revers à une main. Note bien Diana que les trois palmarès monstres de l’ère open, plus longs dominateurs, gagnants chacun de 5 Masters, etc… ont tous les trois des revers à une main. Moralité : le revers à deux mains c’est bien pour limer régulièrement et se forger un petit succès d’estime rapidement, mais si tu veux vraiment écraser ton sport…

        • Diana 19 juillet 2011 at 22:19

          Intéressant ce que tu écris Ulysse, d’autant que ce ne sera un scoop pour personne que les trois nommés n’auront jamais fait la preuve que leur revers était leur point fort.
          Nous savons bien que des Laver, Gasquet etc proposent un revers allez… magique.

          Et pourtant les Lendl, Sampras, Federer, auront réussi à s’imposer malgré cette faiblesse récurrente, si bien exploitée par leurs adversaires (je pense tout particulièrement à Nadal).
          Pour écraser son sport donc, rien de tel qu’un revers à une main, n’est-ce pas, l’histoire ne nous démentira pas. Et puis, il faut reconnaître que c’est tellement plus élégant :)

          • Ulysse 19 juillet 2011 at 23:06

            C’est pas forcément le revers monodextre en lui-même qui est une arme létale, c’est le déplacement qu’il permet.

            • Diana 19 juillet 2011 at 23:25

              Je sais bien Ulysse, heureusement d’ailleurs que le revers à 1 main n’offre pas que des inconvénients dans le tennis moderne. Il permet, heureusement, une réactivité inégalable :))raison d’ailleurs évoquée par Fed pour n’envisager aucune modification quant à sa tenue de raquette ;)

    • Coach Kevinovitch 19 juillet 2011 at 19:55

      J’adore l’évolution de ta considération vis à vis de Borg dans ton post. Tu te montres avec le joueur notamment avec son jeu de terre battue soporifique et répétitif puis tu encenses l’athlète, le champion, l’homme et l’engouement qu’il a suscité pour le tennis mondial.

      Pour ce qui est de son jeu sur terre battue, pour le défendre, je dirais que c’était la seule manière de joueur en terrien puisqu’on ne pouvait pas faire des coups gagnants du fond du court aussi facilement qu’aujourd’hui.

      Diana: Almagro, Youzhny, Wawrinka et Gasquet pour ne citer qu’eux ne sont pas ralliés à la masse eux-non plus. Muster et Gaudio aussi même s’ils aimaient lifter! :mrgreen:

      • Diana 19 juillet 2011 at 20:19

        Encore heureux qu’il reste des braves…

        Je n’ai cité que Federer, car il est question du must de ce sport, de la tradition que Borg aura mise en branle…

        C’est vrai que je n’ai pas cité Pistol Pete,je suis confuse… quelle ignominie…mea culpa.

      • Ulysse 19 juillet 2011 at 21:27

        La seule manière de gagner est de limer du fond du court à l’époque ? Une époque située entre Laver et Noah ?

        Par contre tu as évidemment raison sur le revers à une main.

      • Coach Kevinovitch 19 juillet 2011 at 23:05

        Ulysse, j’ai bien parler de « jouer en terrien » et non pas au jouer au TENNIS.

        • Ulysse 19 juillet 2011 at 23:10

          J’ai bien compris terrien, c’est pour ça que j’ai cité Noah et Laver, deux joueurs titrés à RG qui devaient clairement leur survie dans le jeu terrien au fait de prendre la volée le plus rapidement possible.

  25. JC Rodgeur 19 juillet 2011 at 18:18

    Amen ):

    Aussi bien l’article que les posts , dont celui de notre maître à tous Antoine, le résumé est parfait. Bien qu’un peu plus jeune qu’Antoine, c’est aussi Borg qui m’a poussé à jouer, avec une Donnay…. lourde, lourde ( du coup revers à 2 mains obligatoire à 10 ans..), mais avec le recul, et you tube, que c’était chiant.. Quand Superbrat est arrivé, mon heros a changé, j’avais enfin le droit moi aussi de balancer ma raquette …

  26. Sylvie 19 juillet 2011 at 18:44

    Je n’ai pas suivi le début de la carrière de Borg ni l’engouement pour le joueur et l’hystérie autour de lui,notamment à Londres. J’admirais Borg parce qu’il gagnait tout, le fait qu’il n’y ait aucun suspense ne me gênait absolument pas. Je comprends tout à fait ce que ressentent les enfants face à Nadal. Tous les ans à Roland, j’attendais la victoire de Borg.

    En revanche, je ne l’ai jamais ressenti comme une rock star. Sûrement parce qu’à l’époque où j’ai commencé à le suivre, son style était devenu quelque chose d’évident. Il me fascinait parce qu’il gagnait avec une maîtrise et un contrôle permanent.

    J’étais triste qu’il perde contre Mac Enroe en finale de Wimbledon, Mac qui devint très vite mon favori avec les années d’adolescence. Son style et son côté bad boy, pour le coup m’ont semblé vraiment rock’n roll.

    Et c’est vrai qu’avec le recul et you tube, qu’est-ce que c’était chiant comme jeu.

  27. Ulysse 21 juillet 2011 at 10:46

    Je rêve !
    Zéro posts sur cet excellent article toute la journée du mercredi 20.
    35 heures sans contribution c’est le record du site ? Rendez-nous Duong qui était capable de simuler la foule à lui tout seul.

    • Le concombre masqué 21 juillet 2011 at 10:52

      Ulysse, les posts étaient bloqués jusqu’à hier soir (en tous cas pour moi).

    • Le concombre masqué 21 juillet 2011 at 10:54

      Im possible de poster toute la journée, d’ailleurs mon premier post ressemblait peu ou prou au tien…(à part Duong, moi je réclamais kristian, car grâce à Colin « l’archiviste », j’ai relu pas mal d’articles de ce bon vieux Beggar, qui était me semble-t-il bien plus prolifique sur SV…à mon grand dam, tant les sujets traités dans ses articles sont pertinents).

    • Le concombre masqué 21 juillet 2011 at 11:49

      Maintenant que c’est réparé, la différence est plus nette!

    • Jeanne 21 juillet 2011 at 12:41

      Où est Duong ? Toujours en cure de désintoxication de forums tennistiques ? Appel aux médecins du centre : rendez-nous Duong ! Je veux mes 300 posts de 200 lignes par jour !

      • Diana 21 juillet 2011 at 15:13

        coucou Jeanne :)

        Duong ne reviendra pas sur 15,il s’est arrangé pour éviter une quelconque tentation, mais tu peux le lire ici ou là, de temps à autres, pour peu que tu le cherches bien..

      • Jeanne 21 juillet 2011 at 15:42

        Merci Diana je vais le traquer, ça ne va pas se passer comme ça, non mais !

  28. Colin 21 juillet 2011 at 13:16

    Salut à tous. En effet j’ai eu un message de Marijo me disant que le site avait été bloqué hier pour une histoire de renouvellement de droits pas fait à temps mais que c’était régularisé dès aujourd’hui.

    J’en profite donc pour copier-coller le post que j’avais tenté sans succès de publier ce matin très très tôt (minuit et quart!):

    Salut la foule. Je passe en coup de vent et ô surprise je vois qu’il n’y a eu aucun commentaire pendant toute la journée du 20 juillet? Ça doit être la première fois que ça arrive… Bon d’accord on s’est prouvé qu’on pouvait réussir la « journée sans 15LT » mais maintenant c’est fini, on peut revenir aux affaires…

    Pourtant il y a de l’actu, par exemple Davydenko qui poursuit à Hambourg son chemin de croix, défait par l’humble Cedrik-Marcel Stebe. Ce dernier poursuit quant à lui, avec un brio certain, la tradition des joueurs allemands à prénom ridicule. Il a carrément chassé de la deuxième place son presque homonyme Carl-Uwe Steeb et se retrouve sur les talons de l’inénarrable Marc-Kevin Goëllner. On attend désormais outre-Rhin l’avènement au plus haut niveau de Wayne-Marius Schwartzbröd et de Raymond-Vassili Müller.

    • Jeanne 21 juillet 2011 at 15:48

      Cela fait deux fois que CMS fait chuter le divin Chauve. Malgré le niveau très bas de Davy, c’est peut-être révélateur d’un bon niveau, surtout qu’il est encore jeune

  29. Antoine 21 juillet 2011 at 13:51

    C’est exact Colin: j’avais pris la liberté de bloquer le site en attendant le versement de mes droits. Le moyen est certes peu plaisant mais fort efficace et il faut bien vivre, n’est ce pas ?

    Ulysse: c’était donc du pipeau les 38 pulsations par minute ? Comme quoi, on ne prête qu’aux riches…Tu mentionnes le fait qu’il ait battu Guy Drut au 300 m steeple. Est ce lors de ce décathlon ou heptahlon que Borg avait remporté devant d’autres sportifs alors qu’il descendait de son avion en provenance des States, faisant un aller et retour pour l’occasion tandios que d’autres s’étaient entrainé depuis plusieurs jours ?

    Cette compétition est mentionnée par Borg dans l’interview à laquelle je faisais référence plus haut: deux pages dans l’Equipe il y a deux mois avec Lizzarrazu qui posait les questions à son ex-idole. Quand Borg lui dit qu’il n’atait jamais sorti fatigué d’un match une fois dans sa vie, Lizzarazu a répondu qu’il trouvait cela très étonnant parce que lui même, à la fin de certains matchs était totalement dans le rouge et donc que Borg n’avait jamais poussé à fond…

    Trop fort Borg: plus rapide que Guy Drut et sans se fatiguer en plus…

    Une autre chose: l’impassibilité de Borg n’était pas naturelle. Jeune, il était insupportable et a décidé de l’être après avoir été viré de son club durant six mois. Mais il confie également que son soufre douleur était son coach, Bergelin, un très bon joueur des années 50 au passage. Borg était capable de l’injurier longuement jusqu’à ce qu’il se calme et Bergelin encaissait sans rien dire en attendant. Je me dis que c’est peut être la même chose entre Federer et Luthi. Il faut bien qu’il y en ait un qui prenne/ Il ne va pas taper sur sa femme ou ses filles et c’est donc Luthi qui doit morfler de temps à autre..L’autre jour, Federer jouait en Coupe Davis et Luthi était à côté. Je ne sais pas bien ce qu’il se disaient de temps à autre et ils parlaient peu, mais à voir les images, il semblait clair que Federer lui parlait comme si le capitaine c’était lui bien sûr..

    • Colin 21 juillet 2011 at 15:28

      À mon avis c’est Ulysse qui pipote, il n’en sait rien pour les 38 pulsations. Moi même j’étais, en mon jeune temps et au repos, à 45, donc ça ne m’étonnerait en rien que Borg ait fait du 38.

      • Antoine 21 juillet 2011 at 15:35

        Sûr ! Depuis qu’Ulysse ne s’occupe plus de l’Odyssée il a beaucoup de temps pour inventer des tats de choses et nous en faire part. C’est une honte..

      • Jeanne 21 juillet 2011 at 15:44

        Ce n’est pas 38 mais 29 pulsations par minute, d’après l’article que j’ai posté plus haut. Quand Ulysse dit 60 pulsations, son intervalle de mesure est de deux minutes. Tout simplement.

        • Antoine 21 juillet 2011 at 15:52

          Cela doit être cela…38, cela me paraissait beaucoup pour Borg. 29 c’est bien, qui dit mieux ?

          • Le concombre masqué 21 juillet 2011 at 16:32

            Naaaan tu cherches la petite bête Antoine. 11 GC + 18 ans = 29.

            29 minutes.

            Borg avait une pulsation toutes les 29 minutes.

          • Jeanne 21 juillet 2011 at 16:39

            Tu es trop combre, toi :wink:

      • Jeanne 21 juillet 2011 at 15:45

        Ulysse ne s’occupe plus de l’odyssée ? Et tu dis ça banalement Antoine !

  30. Jeanne 21 juillet 2011 at 16:11

    Antoine, Ulysse semble s’appuyer sur la page 11 de l’oeuvre suivante : Borg, Björn; Eugene L. Scott (1980). My Life and Game. New York: Simon and Schuster. ISBN 0283986638. où il est effectivement fait mention de cette valeur de 38 p / min, mesurée lors d’un examen médical militaire où Borg avait 18 ans. Mais le bouquin assure que c’était 50 le matin et 60 l’après-midi. Reste à savoir en soirée et pendant la nuit (je pense aux nocturnes)

  31. Antoine 21 juillet 2011 at 16:58

    Un match de rêve à venir demain à Hambourg: Gilou vs Notrefils…Notrefils vient en effet de battre le vieux Mérou rejoignant Gilou en quarts, ce dernier ayant battu Nieminen.

    • Le concombre masqué 21 juillet 2011 at 17:01

      ah ouais? ben le Gilou Nieminen devait valoir son pesant de cacahuètes aussi!!

    • Jeanne 21 juillet 2011 at 17:04

      yummmmmmmmmmm !!!

    • William 21 juillet 2011 at 17:12

      Vivement demain !

  32. Kristian 21 juillet 2011 at 17:48

    Merci Robert pour cette replongee dans l’ere Borg, meme si le theme n’est pas.. completement nouveau).

    Que l’US open ne fasse pas partie du palmares de Borg est une erreur de l’histoire. Car en 77 et 78 il aurait du gagner, il etait de loin le meilleur. Quand il abandonne en quart de l’US open 77, il restait sur une serie de 26 victoires consecutives. Et il allait en remettre 29 consecutives apres l’US Open.. Il etait intouchable, et Vilas et Connors n’auraient pas peser lourd sur la terre battue de Forest Hills.

    Meme chose en 78, il en etait a 30 victoires consecutives quand il arrive en finale de Flushing Meadows et avait definitivement pris le dessus sur Connors qui ne l’avais pas battu depuis un an et ne le battra plus jamais. Mais voila ce matin la, il ne pouvait plus tenir sa raquette.

    Enfin bon, c’est comme ca..

    Oui Concombre le Beggar de SV etait bien plus prolifique, j’en ai honte quand je revois la liste d’articles. Je m’y remet.. bientot)

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