Mon Bercy à moi

By  | 7 novembre 2011 | Filed under: Bord de court

Après Roland-Garros, Bercy – pardon, le BNP Paribas Masters – est le deuxième tournoi majeur disputé en France, « à la maison ». Alors, même s’il n’est pas le Master 1000 le plus prestigieux, même si les meilleurs le boudent régulièrement, même si les infrastructures attendent avec impatience le lifting promis d’ici deux ans, ne boudons pas notre plaisir de pouvoir contempler l’élite mondiale au bord du court. Voici quelques souvenirs de ce tournoi, des instants captés par les 15lovers depuis les gradins. Si vous aussi avez votre petite histoire de Bercy, n’hésitez pas, c’est le moment de la raconter !

Finale 2007 : David Nalbandian bat Rafael Nadal 6/4 6/0 – Par Marc

Moi je me souviens de la finale 2007 entre Nadal et Nalbandian. J’étais sur place pour mon premier Bercy, et je m’attendais à un gros match. Je savais que l’Argentin était en forme, il avait battu Federer et Nadal à Madrid la semaine précédente, et il avait encore sorti Federer en début de tournoi. J’avais assisté aux demi-finales la veille et j’avais trouvé que Nalbandian jouait bien, mais battre Richard Gasquet en deux sets, même lors de sa meilleure année, il y a mieux comme test (à l’époque, il avait battu Murray en quarts le tour d’avant, la roue tourne…). La deuxième demi-finale entre Nadal et Baghdatis avait été super, le Chypriote jouant très bien, notamment au premier set, mais perdant les deux suivants car ne tenant pas physiquement face à l’Espagnol.

En finale, je me souviens parfaitement des premiers jeux, assez serrés jusqu’à 4/4. Je me demande alors comment va tourner ce premier set et qui va prendre l’avantage psychologique entre les deux joueurs… Je ne m’attendais pas à avoir assisté au dernier jeu de Nadal ! Tout à coup, Nalbandian passe la surmultipliée (il jouait bien, sans plus, jusqu’à présent), et il commence à sortir un festival de coups gagnants : entre les revers croisés gagnants ou long de ligne, les coups droits au sommet du rebond, tout y passe. Mais ce n’est pas cela le plus impressionnant. J’ai eu l’impression, durant le deuxième set, d’assister à un nouveau jeu : le retour de service pénalty. Toutes les secondes balles de Nadal ont été sanctionnées par un retour gagnant mettant l’Espagnol à trois mètres de la balle. Jamais vu cela, et même Djokovic ne retourne pas comme Nalbandian a retourné ce jour là.

Bref, la fin du match fut une boucherie, Nalbandian a gagné 6/4 6/0 et a failli se qualifier pour le Masters. Tout le monde attendait un vrai duel avec Federer pour 2008, d’autant que le Suisse avait mis des raclées au Masters, notamment en écrasant Nadal puis Ferrer en finale. Tout Sportvox attendait l’année Nalbandian, le regretté Feodalorer souhaitant même que Nalbandian ne fête pas trop sa victoire… On connaît la suite : l’Argentin n’a pas confirmé, a enchaîné les blessures, notamment du fait de sa piètre condition physique, rejouant bien ici et là, notamment à Bercy où il perd contre Tsonga en finale 2008 (autre très bon match que j’ai suivi là-bas). Federer démarre quant à lui 2008 avec sa mononucléose et ne rejouera jamais comme au Masters 2007 ou fin 2006/début 2007.

Globalement, Bercy est un tournoi que j’apprécie car c’est l’un des rares avec une surface rapide (j’ai vu de très beaux matchs de Llodra l’an passé). C’est près de chez moi, on voit plutôt bien. Seul problème : la connerie du public, monumentalement chauvin et composé en grande partie de bourrins qui n’y connaissent pas grand-chose. Dès qu’un Français joue, le public n’est plus seulement con : il est odieux.

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Huitième de finale 2009 : Juan Martin del Potro bat Fernando Gonzalez 6/7 7/6 ab. - Par Guillaume

Bercy, c’est forcément un peu ma madeleine. Non pas que j’aime énormément ce tournoi, loin de là. Il est pour moi synonyme d’hiver, de pluie, d’obscurité et autres joyeusetés de ce type. Autant dire que le contraste est violent avec le si printanier Roland-Garros. Mais c’est à Bercy que j’ai vu mes premiers matchs pros en live, en 2005, et fatalement il m’en reste une empreinte bien particulière. Je me rappelle surtout d’un enchanteur Gaudio – Santoro empli de jolis coups, et d’un Roddick – Dent également empli… d’aces.

Mais quand je pense à ce tournoi, c’est un match de 2009 qui me vient immédiatement à l’esprit. Une rencontre comme seule la fin de saison en réserve. Juan Martin del Potro vient de gagner l’US Open et vient à Bercy pour mieux préparer le Masters. Fernando Gonzalez a de son côté terminé sa saison et sait que, quoi qu’il arrive, à la fin de la semaine il sera de retour au Chili. Lorsque les deux hommes entrent sur le court, en fin de programme, il est déjà très tard, 22h passé. Les matchs ont pris beaucoup de retard et Bercy s’est largement vidé. C’est donc devant un public clairsemé que les deux plus grosses « droites » du circuit s’apprêtent à en découdre.

L’enjeu étant négligeable, le jeu prend le dessus. Assez vite, il est clair que les deux hommes, par ailleurs bons potes et partenaires de double, ont décidé de jouer à « qui c’est qui a la plus grosse frappe ». Ni stratégie, ni échanges courtois, la violence tennistique dans sa plus simple expression. Les échanges sont intenses, rudes, les frappes tendues à l’extrême. Les mines de coup droit se succèdent à grande vitesse, les jeux s’enchaînent et le compteur de droites gagnantes s’affole. Le revers n’existe plus, ou presque, rien que du décalage. Le spectacle est effarant : deux sauvages ont pris possession du court et ont décidé de tout détruire. C’est puissant, rapide, joué à plat, chaque frappe est assénée pour ne pas revenir. Le bruit sec des balles évoque le débit d’une mitrailleuse.

Dans le public, tout le monde alterne exclamations admiratives et éclats de rires nerveux devant tant de brutalité. Et le match dure, l’horloge tourne. Il est minuit passé quand, à un set partout, ayant loupé 7 balles de match au passage, Fernando Gonzalez décide qu’il en a marre et baisse les bras. La machine del Potro a eu raison de l’équarrisseur chilien, qui se trouve un bobo diplomatique et, rideau, fin de saison. Restera le souvenir d’avoir vu ce soir-là un truc pas courant sur le Central du POPB.

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Bercy, ses courts carrés, ses balles lentes et les douleurs qui vont avecPar Karim

Bercy, pour moi c’est un nom magique accolé à un tournoi pourri. Bien que je n’y ai jamais mis les pieds, ce POPB conserve dans mon subconscient un côté magique hérité de mon adolescence. Bercy c’était le BMX, d’abord avec le bicross international, plus grand événement annuel de la discipline et rêve fou de quelques organisateurs enthousiastes ; le soufflet est vite retombé. Bécanes rutilantes, Haro, GT, Hutch ou Diamond Back chevauchées par des Pete Loncarevitch, Eddy King ou Xavier Redois. Ensuite ça a été le Supercross et ses Honda, Yam et Kawa volantes, domptées par des funambules qui se gaussaient du mal de l’air. Rick Johnson, Jeff Ward, Jean-Michel Bayle. Je lisais et relisais les reportages de Bicross Mag et Moto Verte à m’en décoller la rétine. Je me repassais en boucle sur VHS les résumés enregistrés à la téloche.

Bercy. La première fois que j’ai vu le POPB de mes yeux c’était en 1987, quel choc! Ce vaisseau spatial aux pentes gazonnées me semblait plus beau encore que dans mes rêves. Je demandais alors à mon oncle s’il y avait déjà mis les pieds et quand il me répondit par l’affirmative, pour assister à un concert, je pensais alors qu’il se foutait de moi. Un concert dans une salle de « cross » ? Et puis quoi encore ?

En 1988 je découvre le tournoi de tennis de Bercy. Ses court rouges (beurk) et carrés (re-beurk), la faute à des caméras mal placées qui écrasaient le court et surtout ôtaient toute sensation de vitesse à la balle. Avec des noms comme Amos Mansdorf, Brad Gilbert ou Tim Mayotte, comprenez que ces premières expériences télévisuelles du tournoi me l’aient rendu proprement indigeste. Et l’irréelle bronca du public lors du lynchage de Leconte dans son match contre McEnroe cette même année 1988. La faute à un discours maladroit et une posture de guingois lors de la remise des prix après sa finale perdue à Roland-Garros, puis sa valse-hésitation sur sa participation ou non aux JO de Séoul où il se rendra finalement… pour mieux perdre dès son entrée en lice face au Coréen Kim Bong Soo (jamais pu oublier ce nom).  Dès l’échauffement le ton était donné, chaque frappe de Mc étant ponctuée d’un « wéééééé » et celles de Riton d’un « wouuuuuuuuuuuuuu ».

Bercy ç’a ensuite été la leçon reçue par Edberg des mains de Becker en 1989, la seconde d’une douloureuse triple défaite de Sampras face à Forget en 1991 (Cincinnati avant, Lyon après), la mort lente du plus grand tournoi indoor du monde dans les années 2000. Bref je n’aime pas et n’ai probablement jamais aimé le tennis à Bercy. Un tournoi qui a vu Greg battre Pete en trois sets secs en finale ne peut décemment prétendre à une place dans mon cœur.

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238 Responses to Mon Bercy à moi

  1. Antoine 7 novembre 2011 at 13:30

    …Bon, je continue ici et le lis l’article après: Victoire en trois sets de Garcia Lopez contre Giraldo. ce sera l’adversaire de Jo au deuxième tour par conséquent. Un adversaire qui devrait constituer une bonne entrée en matière pour lui…

  2. MarieJo 7 novembre 2011 at 13:54

    en 2007 on avait eu de très beau matchs, notamment un murray gasquet et le nadal baggy… en plus d’un fed nalby très bon aussi :)
    tout le monde attendait la revanche du suisse après madrid, mais c’était encore mieux qu’à madrid !
    une grande semaine pour l’argentin, c’était comme un mirage… tu croyais tenir le vrai nalbandian pour de bon, et non, il s’est évaporé depuis, sniff…

  3. MarieJo 7 novembre 2011 at 14:11

    on dirait que verdasco se réveille un peu en cette fin de saison, 1 set partout face à cilic… il pourrait perdre sa place en CD, s’il continue de jouer comme une quiche…

  4. Antoine 7 novembre 2011 at 14:24

    Pas vu le deuxième match raconté par Guillaume mais je me souviens très bien du premier réconté par Marc. Certes, Nalbandian jouait particulièrement bien mais il faut avouer que Nadal était à la rue et la vidéo le montre bien d’ailleurs: pas un balle qui dépassait le carré de service alors l’Argentin a fait ce qu’il a voulu. Autant les deux défaites de Federer face au même avaient été des matchs disputés, autant Nadal avait du mal face à Nalbandian à son top qui le met au supplice avec des coups courts croisés et au retour, renvoyer les services de Nadal, c’est quand même plus facile que ceux de Federer. Je ne sais pas pourquoi marc écrit que Federer n’a jamais plus joué au niveau ou il jouait au Master’s 2007: il avait été bon à partir des demies, gagnant 4 et 1 contre Nadal puis contre Ferrer facilement en trois sets en finale mais il n’était pas extraordinairement bon dans ce Master’s globalement. il a avait d’ailleurs perdu un match contre Gonzalez, le seul q »il ait d’ailleurs perdu contre lui je crois. Il me semble que le Federer du Master’s 2010 l’année dernière était au moins aussi bon avec quelques victoires très probabantes contre la Murène, Djoko et pour finir Nadal…

    Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de Bercy ou je suis rarement allé mais j’ai quand même vu jouer Safin l’année ou il a gagné en survolant le tournoi battant le Mérou en finale. il dégageait une impression de puissance et d’invincibilité peu commune. Disons que l’on avait l’impression que seul un dégoupillage en règle de sa part pouvait le faire perdre, mais non son adversaire…

    Sinon, à la TV, un de mes meilleurs ouvenirs, datant d’il y a tout juste 20 ans est la finale entre Forget et Sampras. D’abord, à l’époque, c’était un vrai match en cinq sets, ensuite Forget a gagné après avoir été mené deux sets à un, enfin, c’était trois semaines avant le finale de la CD et c’était évidemment de bon augure de voir que Forget avait les armes pour battre Sampras qui était déjà super fort. Si Forget avait paumé ce match, il n’aurait peut être pas gagné trois semaines plus tard contre le même..

  5. Antoine 7 novembre 2011 at 14:26

    Fernando s’est bien repris maintenant et mène 3-0 au troisième face à Cilic..Ce dernier ne passe plus une première depuis le début du 2ème set..

    …Suite et fin: Cilic peut partir en vacances; victoire 6-3 au 3ème du plus beau gominé du circuit. Pas un cheveu ne bouge chez Fernando. C’est du costaud !

  6. William 7 novembre 2011 at 14:48

    Très sympa ces anecdotes, j’espère en lire d’autres parce que moi, Bercy, je n’y suis jamais allé !
    Je m’y prends toujours trop tard pour les tickets mais il parait qu’on peut en acheter pour pas cher à l’entrée les soirs de match, enfin c’est ce qu’un ami avait fait pour les demi-finales de 2009. Alors pourquoi pas ce week-end ?
    J’aime bien Bercy, j’avais adoré la surface de l’an dernier. Murray déclare qu’elle a été largement ralentie pour cette année et que ça lui convient à merveille… Comme le rapporte Marc, le plus difficile à Bercy ce sont les supporters… Ils ne rendent pas hommage au tennis ! Il est probable qu’ils n’y connaissent pas grand chose d’ailleurs et j’en soupçonne certains de n’être là que pour « encourager les Français » dans un élan de chauvinisme au plus haut point primaire. Et je ne parle même pas du djembé man qui m’horripile tous les ans…

    • Antoine 7 novembre 2011 at 14:58

      Oui, la surface a été ralentie. Cela se voit très nettement et il n’y a pas beaucoup d’aces. Les joueurs s’étaient plaints parait il, enfin ceux qui ont voication à aller au master’s ensuite parce qu’à Londres, ce n’est vraiment pas bien rapide. Cette année, la balle ne fuse absolument pas pour l’instant (ce sera un peu différent en fin de semaine) et le rebond est haut et prend les effets. Dommage, j’aimais beaucoup…

      Pour moi, le pire à Bercy, ce n’est pas le public, guère connaisseur il est vrai, mais c’est le cas à peu près partout sur le circuit. Il est aussi assez chauvin, c’est clair. Non, le pire, c’est la sono. Passe encore au moment ou les joueurs arrivent dans le noir et dans un halo de lumière; Jo et Monfils aiment beaucoup cette atmosphère de match de boxe, mais là ou c’est insupportable, c’est cette musique a fond pendant les interruptions tous les deux jeux comme s’il fallait distraire le public qui sinon s’ennuierait ou aurait l’impression de ne pas en avoir eu pour son argent..On va me dire que c’est pareil partout et c’est vrai. Même à l’US Open, c’est comme cela. Résistent encore à l’envahisseur Roland, Wimby et l’OA. pourvu que cela dure…

      • William 7 novembre 2011 at 15:07

        La musique au changement de côté est une plaie. C’est toujours la même en plus ! A croire que l’ATP n’a qu’un seul CD d’à peine 5 titres et qu’ils se le repassent d’un tournoi à l’autre… C’est d’ailleurs étonnant que les joueurs ne se plaignent pas, j’imagine que cela ne doit pas être idéal pour la concentration. Je me demande même si les spectateurs aiment ça, il faudrait faire un petit sondage : les badaux doivent aimer, ceux qui sont venus pour voir du tennis, moins…

        • Antoine 7 novembre 2011 at 15:26

          Malheureusement les joueurs hésitent à se plaindre de quoi que ce soit. Les seuls sujets sur lesquels certains râlent sont le calendrier et les contraintes de la lutte anti dopage mais j’imagine qu’aucun d’entre eux n’appécie d’avoir de la muisque à fond pendant une minute trente de repos. Je pense aussi que la plupart des spectateurs n’appécient pas trop non plus mais qu’une assez forte minorité y est franchement favorable. Je me demande s’ils ont fait des études d’opinion avant d’imposer cela quasiment partout mais bon, c’est comme cela et on n’y peut rien, hélàs.. Un autre truc qui doit être génant pour les joueurs, ce sont les écrans géants mais là encore pas de plaintes…

          En fait, dans la grande mécanique de l’ATP, les joueurs, hormis ceux vraiment au top, n’ont en réalité rien à dire. Au conseil de l’ATP qui est pourtant supposé être l’organisation des joueurs, ceux-ci sont représentés par Federer (boss), Nadal et Djoko. Pas un représentant de ceux classés en dessous…Cela veut tout dire. L’ATP est là pour servir les intérêts du top et les autres peuvent aller se faire voir ailleurs..L’ATP, c’est le syndicat des milliardaires..Le top se goinfre littéralement: en dehors du fait qu’ils récupèrent évidemment l’essentiel du prize money durant l’année, ils se partagent un super bonus mis de côté pendant l’année auquel doivent contribuer les différents tournois. Et ce n’est pas de la petite bière: 2 M$ pour le numéro 1 (soit plus que ce que gagne le vainqueur d’un GC), un peu moins pour le second et ainsi de suite mais uniquement pour le top 8 qui en plus se partage un prize money astronomique au Master’s; toujours à 8 bien entendu…

        • William 7 novembre 2011 at 15:34

          Puisque tu parles du Master’s, l’O2 Arena a un système que je trouve très bien : lumière noire totale sur le public pendant les échanges. Je ne me rappelle pas en revanche si ils passent de la musique.
          Il y a aussi Ljubicic au conseil de l’ATP non ?

  7. Antoine 7 novembre 2011 at 15:42

    Oui, l’O2 c’est vraiment très bien mais si mes souvenirs sont bons, ils passent quand même de la musique..

    J’ai fait une petite erreur sur le bonus de fin d’année: les 12 premiers sont éligibles, et non pas seulement les 8.

    En juillet dernier, l’ATP a décidé d’augmenter ce bonus qui est actuellement de 6 M$ au total (dont 2M$ pour le numéro un donc) à 8 M$ sur les trois prochaines années. Ils ont également décidé de porter de 5M$ à 6,5 M$ le prize money du Master’s. Toutes ces augmentations qui ne concernent que le top du top sont les plus fortes: le prize money des autres tournois va augmenter aussi, mais à un rythme moindre (9% par an)…Tout cela si les recettes suivent bien enetendu..

    C’est vrai qu’ils ont trouvé un comparse en la personne de papa Ljubi au conseil des joueurs. Comme cela on ne peut pas dire qu’ils ne représentent qu’eux mêmes. C’est bien joué mais ne trompe pas grand monde…

  8. MarieJo 7 novembre 2011 at 15:45

    paris première passe raonic bennet en ce moment :)

  9. Antoine 7 novembre 2011 at 15:46

    Il s’en tire bien le natif de Bourg en Bresse: il vient de sauver une balle de set et d’éagliser à 5 partout. Cela étant, pour l’instant il n’a marqué que quatre points sur le service de Raonic. En cas (probable) de tie break, cela va être dur pour lui..

  10. MarieJo 7 novembre 2011 at 16:00

    un service gagnant au T comme suggéré à milos depuis mon canap… j’adore la télépathie :D

  11. Antoine 7 novembre 2011 at 16:03

    ..Et voilà, juste une connerie en revers à 4-5 à la suite d’une seconde balle et cela fait 4-6 Rahan. Benett en sauve une sur son service et l’autre l’assassine sur une première au coup d’après..Premier set à Rahan par conséquent qui a gagné la bagatelle de 23 points sur 24 premières balles « in »…Faut dire qu’il tape comme une brute pas loin des lignes..

  12. Antoine 7 novembre 2011 at 16:05

    Si Rahan gagne ce match ce qui est désormais probable, il va atomiser ce pauvre Roddick au tour d’après et aura le droit de mettre à la porte la Murène ensuite. J’en salive déjà !

  13. Antoine 7 novembre 2011 at 16:25

    Sublime demie volée de Rahan là… Le grand Roger n’aurait pas fait mieux !

    Il s’en tire bien Bennet parce que l’autre lui a ensuite fait un revers long de ligne imparable et un super lob..4-3 Bennet..Le natif de Bourg en Bresse a fini par comprendre que ce n’est pas du fond du court qu’il peut gagner ce match..

  14. MarieJo 7 novembre 2011 at 16:34

    et en plus il retourne pas mal du tout le rahan, allez milos !

  15. Antoine 7 novembre 2011 at 16:37

    C’est quand même un gros lourd qui a du mal à se dégager quand une balle lui arrive dessus. Et il arrose un max en coup droit. mais quand il faut servir, il sert…

    • William 7 novembre 2011 at 16:40

      Ca me fait penser à quelqu’un dont on parle beaucoup en ce moment : Del Po !
      Dites donc, on est 3 aujourd’hui ?

      • Antoine 7 novembre 2011 at 16:44

        Apparemment…Del Po est quand même beaucoup plus fluide que le gros nounours qui traine sur le court là…

        Bon, on s’achemine vers un second tie break..Bennet a réussi à gagner trois points sur la première de Rahan dans ce second set. cela lui laisse un peu plus de chances…

  16. MarieJo 7 novembre 2011 at 16:48

    raonic bon a la volée mais ya de la marge vu la vilaine qu’il vient de mettre dans le filet…

  17. Antoine 7 novembre 2011 at 16:49

    ..Tie break…Il est allé deux fois à 40 dans ce set Bennet et à chaque fois il a pris un ace puis un coup de massue..

  18. MarieJo 7 novembre 2011 at 16:51

    aarrrghhhhhh milos on peut pas rater ce tie break !!!!

  19. Antoine 7 novembre 2011 at 16:59

    Il l’a paumé tout seul comme un grand Nounours: deux conneries dont une énorme en coup droit qu’il n’a pas osé frapper et qui heurte la bande du filet..Vu le nombre d’aces que l’autre a passé dans ce set (13 !), il s’en tire vraiment bien Bennet…Faudrait juste qu’il joue un peu plus en double histoire d’apprendre à faire un retour blocqué..

    Qui va gagner à votre avis ?

    En tout cas, il y a eu une seule balle de break depuis le début du match: sur le service de Bennet à 4-5, une balle de set qu’il a sauvé par conséquent..On va tout droit vers un troisème tie break. Si l’un des deux a une balle de break, c’est une balle de match en réalité…

    • William 7 novembre 2011 at 17:03

      Raonic ! Il ne fera pas les mêmes erreurs deux fois. Enfin, j’espère…

      • Antoine 7 novembre 2011 at 17:06

        Pas sûr du tout..il a montré de la nervosité dans ce deuxième tie break alors que c’est Bennet qui était sous pression..Par ailleurs, Bennet va être porté par le public dans cette troisème manche. Il joue aussi devant Forget et connait l’enjeu réel de la rencontre…

      • William 7 novembre 2011 at 17:08

        Ah la Coupe Davis ! Que vous êtes retors !

        • Antoine 7 novembre 2011 at 17:08

          Ben oui, il joue sa place dans l’Equipe Benett sur ce match..

  20. Antoine 7 novembre 2011 at 17:12

    Ca joue là !

  21. Antoine 7 novembre 2011 at 17:16

    Et break Bennet !!! On dit merci à qui ?

    William, Marie Jo, tout va bien ??

  22. William 7 novembre 2011 at 17:16

    Et merde… Désolé pour la guigne Milos !

  23. Antoine 7 novembre 2011 at 17:18

    pas vu le premier point du jeu mais sur le second, il fait une volée vraiment pourrave puis un super revers de Benett..En sauve deux, ne pas passe sa première sur la troisème et kouick !!

  24. Antoine 7 novembre 2011 at 17:24

    Rahan a 7 points d’avance….Cela me rapelle le match de Bennet contre Roger il y a deux ans…

    • William 7 novembre 2011 at 17:27

      Benneteau alias Gâche-la-fête… Il me déprime !

      • Antoine 7 novembre 2011 at 17:29

        Allons ! Il joue mieux que Rahan dans ce troisième set. Nounours ne se déplace plus..

  25. Ulysse 7 novembre 2011 at 17:33

    Très bonne idée ce florilège de souvenirs Bercyens. N’y ayant foutu les pieds que pour Dire Straits, de l’escalade et du volley, je suis incapable de contribuer mais salue l’effort.

    Le ralentissement de la surface est une très mauvaise nouvelle. Après le coup de fraicheur de l’an dernier, les organisateurs sont rappelés à l’ordre et priés de se conformer à l’uniformisation galopante et souveraine. Surtout ne pas indisposer les sponsors et donc le tip-top. Surtout ne pas voir d’autres têtes dans le dernier carré que ceux identifiés comme les meilleurs supports marketting. Déjà que la légitimité de Bercy en tant que M1000 est fragile, c’est pas le moment de venir faire de la provoc de base, et ils ont ralenti vite fait la surface en s’excusant. C’est bien triste ma bonne dame.

    • MarieJo 7 novembre 2011 at 17:40

      ton cynisme me déprime, grrr

      • Ulysse 7 novembre 2011 at 22:37

        Non, non. Réalisme facile.
        S’il ont mis de la musique, tu peux être tranquille que c’est exactement pour les mêmes raisons. Des sondages montrent que ça optimise le temps de cerveau disponible. D’ailleurs ça avait même été dit en interview des organisateurs en 2009, qu’il y avait eu des sondages pour la musique.

    • Colin 7 novembre 2011 at 17:51

      Ils s’en repentiront dimanche, quand la finale Ferrer / Montanes va faire 0.4% d’audimat.

  26. MarieJo 7 novembre 2011 at 17:36

    ahhh milos… ma seule consolation c’est que je ne regarderai pas ce roddick bennet !

  27. William 7 novembre 2011 at 17:37

    Dommage pour Milos, mais s’il n’est pas capable de breaker Benneteau ça veut dire qu’il lui reste du pain sur la planche.

    • Antoine 7 novembre 2011 at 17:41

      C’est une très bonne conclusion !

  28. Antoine 7 novembre 2011 at 17:39

    Belle victoire de Bennet qui a fait un très bon troisème set contre Rahan. Ce dernier est assez décevant globalement. Un gros service mais beaucoup de fautes derrière quand même, et mauvais dans le petit jeu et sur les contrepieds vu le poids à déplacer, à part une demie volée sublime…Il est quand même bien limité.

    Le mérite de Bennet, outre celui d’avoir tenu son service, est d’être monté beaucoup plus au filet et de lui avoir fait pas mal de volées courtes pour faire le point en deux temps. Sur le déplacement d’arrière en avant et vice versa, Rahan, ce n’est pas çà..

    Pendant ce temps là, le Mérou et Gilles Muller ont pris la porte..

  29. Colin 7 novembre 2011 at 17:54

    La seule et unique fois que je suis allé à Bercy c’était pour Peter Gabriel (1994). Sinon à la télé, j’ai vu une palanquée de bons matches (même si je n’ai vu -presque- que des finales)

    Les meilleurs:
    * La finale Becker/Edberg de 1989
    * La finale Forget/Sampras de 1991 (5 sets particulièment disputés, du très beau tennis d’attaque)
    * La finale Sampras/Bjorkman de 1997 (belle opposition de styles)
    * La finale Agassi/Safin de 1999 (je me souviens notamment des incroyables revers courts croisés d’Agassi, presque parallèles au filet!)
    * La demi-finale Philippoussis/Kuerten de 2000 (7/6 7/6)
    * La finale Safin/Philippoussis de 2000 (duel de canonniers, 5 sets à rebondissements)
    * La finale Nalbandian/Nadal de 2007 (Nalbandian’s best match ever?)

    Je me souviens aussi d’un quart Gasquet/Murray en 2007 qui avait permis au français de se qualifier pour les Masters: Le 1er set avait été magnifique (les 2 suivants beaucoup moins hélas). La finale Tsonga/Nalbandian en 2008 était pas mal non plus mais je n’ai vu que le 3ème set. Je n’ai pas regardé les deux dernières, perdues par Notrefils.

    Les déceptions:
    * La finale Edberg/Becker de 1990, interrompue dès le milieu du 1er set (blessure de Becker)
    * La finale Ivanisevic/Medvedev de 1993, simple concours d’aces
    * La finale Sampras/Rusedski de 1998 (je n’arrive pas à l’écrire Rusedski/Sampras), où Sampras n’avait été que l’ombre de lui-même (au contraire de l’infâme Greg qui, ce jour là, avait sans doute fait le match de sa vie)
    * La finale Berdych/Ljubicic de 2005 (un pensum interminable)

    Par contre, tous ces matches sont gachés, pour le télespectateur, par une prise de vue abominable. La caméra est tellement loin et haut, que le court est littéralement écrasé, et la balle donne l’impression de ne pas avancer.

    • MarieJo 7 novembre 2011 at 18:40

      ahhh oui, la finale de berdych/ljubi… avec mon père à côté qui n’arrêtait pas de répéter mais pourquoi Ivan ne tape pas un peu plus fort au service, pour éviter que l’autre lui fasse des bon retours…
      interminable la finale aux côtés de papa chéri !

    • Nath 7 novembre 2011 at 18:54

      Visiblement le tournant du siècle était une bonne période pour y aller. Rien vu de tout cela à part peut-être un bout de Tsonga / Nalby.

  30. William 7 novembre 2011 at 17:56

    Ah les concerts comptent ? Alors les Red Hot pour moi, en 2006.

  31. Cochran 7 novembre 2011 at 18:18

    Lu dans Le temps, un article sur James Blake :

    ===

    Il a perdu jeudi à Bâle face à Mikhail Kukushkin. Anecdotique, cette défaite illustre les vicissitudes d’un joueur promis aux sommets avant que les cabosses de l’existence n’aient raison de son talent et de son élan. Anodine, cette défaite reflète ce qu’est aussi le tennis: des prodiges voués à quelques hauts et beaucoup de bas, s’accrochant à leur raquette avec la ténacité des braves. La carrière de James Riley Blake, 32 ans à la fin de l’année, est de celles-là, faite de variations incessantes. Avec un plongeon spectaculaire à la 210e place du classement mondial fin 2004, puis un pic à la quatrième en 2006. Encore 9e en 2008, celui qui fut élu «homme vivant le plus sexy» par un magazine people américain a décliné, chutant jusqu’à la 135e fin 2010 à la suite d’une blessure au genou, avant de rebondir à la 60e en cet automne 2011. Une présence dans le Top 100 devenue si discrète que certains le croient déjà retraité. Signe qui ne trompe pas, dans la hiérarchie de son référencement, Google privilégie son homonyme, le chanteur compositeur britannique, auteur d’un premier album remarqué en début d’année.

    Pourtant James Blake, modeste vainqueur de deux tournois ATP Challenger cette année et acteur des premiers tours des Grands Chelems, est encore là. Nourri par la simple reconnaissance d’être encore capable de jouer. Comme il l’expliquait dans le discours du miraculé lors de son retour spectaculaire après une terrifiante année 2004 marquée par une fracture au cou due à une chute sur un poteau de filet, le décès de son père et un virus qui lui paralysa la moitié du visage, lui fila des vertiges et le cloua au lit pendant des semaines. «Je réalise ma chance. J’ai retrouvé la santé et je peux à nouveau pratiquer mon formidable métier. J’espère pouvoir encore jouer pendant de nombreuses années.» L’Américain a appris tôt la valeur d’un corps sain, lui à qui on détecta une scoliose à 13 ans, le contraignant à porter un corset 18 heures par jour pendant toute sa croissance.

    Initié dès 5 ans au tennis par son géniteur, Thomas, qui l’enseignait bénévolement à Harlem, James Blake a développé un jeu basé sur l’explosivité et la puissance du fond de court. Excellent retourneur, il détient le record du coup droit le plus puissant jamais mesuré, un retour de service plein centre flashé à 201 km/h. Il a perdu jeudi à Bâle, claudiquant. Il rebondira. C’est son moteur. Et le titre de son livre: «Breaking Back: How I Lost Everything and Won Back My Life» (Revenir: comment j’ai tout perdu et récupéré ma vie).
    Isabelle Musy
    ===

    • fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 7 novembre 2011 at 18:43

      Poignant…

  32. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 7 novembre 2011 at 18:42

    Merci Marc et Guillaume pour nous faire partager vos souvenirs sur Bercy.

    Jamais vu un match là-bas, mais je compte bien y faire un tour un de ces jours. Il faut juste que je surmonte mon aversion pour le public de beaufs qui officie au POPB…
    Comme le dit Marc sans langue de bois dans l’article, la connerie des spectateurs est sans limite et surtout leur chauvinisme borné et aveugle est écœurant. J’ai bien cru pulvériser ma télé lors de la fin du match entre Lamonf’ et doudou l’an dernier tant le public était insupportable. Je ne vous raconte pas les pulsions meurtrières si j’avais été sur place…

    Comme beaucoup ici, je déplore que l’organisation n’ait pas eu les c****** de continuer à se démarquer de l’ATP et de son uniformisation des surfaces… C’est déplorable.

    Sinon Bercy est une très belle salle de concert, certainement la mieux en france (importante capacité d’accueil sans que les gradins opposés à la scène soient trop éloignés). J’ai fait 2 concerts là-bas et j’en garde un très bon souvenir…

    • MarieJo 7 novembre 2011 at 19:03

      pour les concerts, j’ai un faible pour le zénith plus intimiste, mais bercy à donf pour sprinsteen, ça jette, je confirme…

  33. Antoine 7 novembre 2011 at 19:47

    Il y a pas mal de com pour critiquer la beauferie du public à Bercy qui le mérite bien..

    Mais très franchement, c’est très très gentillet par rapport à ce que c’était il y a vingt ans. Jamais je n’ai vu un public huer un joueur comme ce fut le cas en 88 lorsque Leconte débarqua pour jouer contre Big Mac. Sifflé, hué dès son entrée sur le court et durant la totalité du match..Apparemment il y avait des milliers de gens qui lui en voulaient à mort et qui croyaient dur comme fer que c’était une super idée d’applaudir à chacune de ses fautes, de crier au moment ou il servait, de l’injurier… Un véritable lynchage… S’ils avaient pu entrer sur le court, une bonne partie l’aurait sans doute tabassé, sûrs de leur bon droit…

    Il est parfaitement capable de siffler un joueur français, plus que les autres d’ailleurs. En fait, il est beaucoup plus exigeant vis à vis des joueurs français que de n’importe quel autre joueur; va supporter le joueur à fond si cela marche, mais l’enfoncer comme jamais si ça coince…

    Totalement chauvin à l’occasion mais totalement anti-français si le joueur ne lui parait pas à la hauteur de ses espoirs. Complètement excessif et absurde…

    Comme le dit Leconte, que je n’hésite pas à citer, dixit l’Equipe de ce matin, « s’il t’a dans le pif, t’es mort.. »…

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