Bienvenue chez Bruguera

By  | 8 décembre 2011 | Filed under: Bord de court

Le chemin est long entre les séances de frappes sur le vieux mur de son club et les crépitements des flash du Central Arthur Ashe. La formation des jeunes joueurs peut passer par des centres d’entraînement ouverts à un large public. C’est le cas de la « Bruguera Tennis Academy ». C’est ainsi que l’ancien champion de tennis espagnol a nommé son établissement. Située à quelques enjambées du centre de Barcelone, cette académie offre des stages de perfectionnement à court ou long terme. Je découvre cette institution par l’intermédiaire de mon cousin, qui revient d’un mois d’entraînement intensif sous les yeux des Bruguera père et fils. Armé de mon iPhone, je m’improvise journaliste et me lance à l’assaut de la forteresse d’impressions et d’anecdotes qu’il représente !  Compte-rendu.

Pour commencer, comment se passe l’arrivée au centre ? Procède-t-on à une évaluation de ton niveau pour te placer dans un groupe adapté ?

Non, il n’y a pas d’essai. C’est presque à la tête du client, les entraîneurs ont le coup d’œil et si quelqu’un n’est pas à sa place les groupes sont très rapidement équilibrés. Comme c’est un centre d’entraînement privé, chaque entraîneur n’a que deux ou trois élèves à charge, ce qui permet une optimisation de l’apprentissage ainsi qu’un suivi personnalisé. L’arrivée au centre est parfaitement huilée, tout se fait vite et bien.

Quels types de joueurs y rencontre-t-on – âges, nationalités… ?

Au niveau de l’âge j’étais l’un des plus vieux. En effet, les joueurs avaient entre 11 et 19 ans, la limite d’âge théorique pour pouvoir participer au programme étant de 24 ans. La plupart des élèves sont jeunes et pleins d’envie. On trouve vraiment de toutes les nationalités : quelques Français, des Espagnols bien sûr, mais aussi des Belges, Américains, Mexicains… J’ai surtout vu un Arménien de 14 ans qu’il faudra surveiller de très près dans les prochaines années !

C’est gentil de me tuyauter, je retiens ! Et qu’en est-il des joueuses ?

Un tiers des pensionnaires sont des filles, ce qui est un pourcentage qui peut paraître élevé. Du point de vue du jeu de jambes et de l’endurance elles sont impressionnantes : il est très difficile de les prendre à la course à pied !

Tu as pu les observer pendant les cours, qu’as-tu retenu de leur façon de jouer ? On parle beaucoup de la pauvreté technique du tennis féminin actuel, as-tu eu cette impression chez ces joueuses juniors ?

Il est clair que ça ne varie pas beaucoup. Elles sont très physiques, donc elles frappent très fort dans la balle et souvent à plat. Elles peuvent courir très longtemps et très vite… Le plan de jeu ne saute pas forcément aux yeux, c’est dans la continuité de ce qu’on voit à la télévision, en fait.

Tu parlais tout à l’heure de « pensionnaires » : l’académie fonctionne sur ce mode ?

A la base, oui. Il ne faut pas oublier qu’il y a beaucoup de jeunes éloignés de leurs parents, c’est donc plus simple pour eux. Ce n’était pas mon cas, mais j’avais l’occasion de loger près de l’académie, ce qui est une bonne chose compte tenu de la fatigue physique…

Parles-moi justement de ces exercices. Quel était le déroulement d’une journée-type ?

Nous sommes dès le départ divisés en deux groupes : les plus forts physiquement et ceux qui le sont moins. Pour la première catégorie, la journée commence à neuf heures avec deux heures de préparation physique pure : de l’endurance, des sprints, des exercices sur le jeu de jambes, du renforcement musculaire et parfois un peu de football en fin de semaine pour décompresser… C’est très varié mais cela reste du foncier. On enchaîne par deux heures d’exercices raquette en main. On appelle ça « faire du panier ». L’entraîneur nous envoie des balles qu’il nous demande de relancer long de ligne, court croisé, c’est du classique. Il faut savoir qu’il n’y a pas de pause et que la consigne est de frapper très fort à chaque fois. Le seul temps mort disponible pour reprendre son souffle, c’est quand on ramasse les balles pendant que les autres les tapent. C’est court comme temps de récupération et c’est cela le plus difficile au début. A treize heures, c’est l’heure de déjeuner. Tu as tellement faim que tu ne fais même pas attention à ce qu’il y a dans ton assiette ! On peut se servir à volonté, les plats sont simples et adaptés à une hygiène de vie sportive : des pâtes, de la viande, de la salade, des fruits…

Que se passe-t-il ensuite ? Enfin les matchs ?

C’est plus difficile que ça ! On reprend la préparation physique avec notamment du travail en salle : des haltères, des machines de musculation. Parfois, lorsque la matinée  a été particulièrement chargée, on se contente de faire de la récupération active comme du vélo et des étirements. Ce n’est qu’après que viennent les matchs. Cela dure une heure trente et tu affrontes à chaque fois un joueur de l’académie différent. Il faut bien se dire qu’après une telle journée tu ne peux pas jouer à 100% et il faut apprendre à garder sa concentration malgré la fatigue et la température parfois caniculaire ! Le but de toute cette préparation est de te permettre, une fois sorti de l’académie, de tenir la distance et de répondre présent physiquement pour pousser son adversaire dans ses derniers retranchements et lui faire perdre sa concentration.

Et les types de jeu alors ? Plutôt robots ou variés ?

Honnêtement, on voit de tout. Les entraîneurs ne brident en rien ta façon de jouer. Ils te montrent ce que tu fais, ce qu’il faut faire dans l’idéal et ensuite c’est à toi de trouver le juste milieu. Le jeu à la volée ne choque personne et on voit des types qui y sont vraiment à l’aise. En revanche, on nous apprend vraiment une volée simple, c’est-à-dire poser une volée souvent croisée à mi-court quand l’adversaire est aux fraises. Il n’y a pas d’exercices où on travaille la longueur des volées.

Je te posais la question parce qu’on sait qu’en Espagne, c’est le jeu de fond de court qui est privilégié…

Mais c’est le cas. Il y a une anecdote amusante d’ailleurs. La seule directive, c’est de ne jamais prendre la balle en demi-volée et de frapper fort. On te dit de jouer un peu derrière ta ligne mais surtout de « rester mobile sur tes jambes ». Si une balle longue et haute arrive, il faut reculer et prendre son temps pour la renvoyer, sans chercher l’échange ping-pong. En ce sens, oui, on peut dire qu’ils ne préconisent pas le jeu dit « en cadence ». C’est probablement une différence d’avec un jeu plus rapide à la française par exemple. En revanche si une balle courte se présente la consigne est de rentrer dans le terrain rapidement pour pouvoir faire un coup d’attaque.

C’est très intéressant. Et qu’en est-il des revers ? Toujours une tyrannie du deux mains ?

J’étais l’un des seuls à jouer d’une main. Mais il y avait un jeune qui ne jouait son revers que slicé, même en double, c’était amusant. Sinon, oui, que du deux mains. L’apport des entraîneurs est vraiment précieux, je pense à mon revers à une main justement. Ils me disaient comment me servir de mon bras gauche pour équilibrer mon corps lors de la frappe, ce genre de conseils.

Comment étaient les infrastructures ? De la terre battue, j’imagine ? Y avait-il des équipements rares pour le joueur du dimanche ?

Oui, de la terre battue bien sûr, mais aussi des terrains en dur. On alternait d’une semaine à l’autre. C’était à nous de nous adapter, les entraîneurs ne nous imposaient pas de style de jeu particulier en fonction de la surface. Pour les entraînements physiques on avait accès à la vidéo pour voir nos défauts. Les exercices se faisaient avec du matériel qu’on voit chez les pros, comme les élastiques fixés autour de la taille et dont l’autre extrémité est fixée au grillage. Le but était de compliquer notre progression vers l’avant, le tout avec des obstacles et parfois même raquette en main. On peut aussi voir sa vitesse au service. J’ai découvert que ma première passait en moyenne à 140-150 km/h, mais pour certains c’était du 200km/h, sans forcer en plus… C’est impressionnant.

Sergi Bruguera était présent ?

On le voit parfois. Tout devient d’un coup très militaire, il faut s’appliquer au maximum. Toutes les semaines, des recruteurs passent voir les jeunes jouer et, bien sûr, il faut faire bonne impression et les coachs nous font transpirer comme jamais ! Il y a eu des évictions à cause de mauvais comportements : des Français, ce qui n’a étonné personne ! On a aussi eu la visite d’un club anglais. Les entraîneurs nous ont chargé de leur montrer le circuit de course qu’on empruntait le matin en nous glissant discrètement de leur mettre au moins un tour. Il fallait aussi les impressionner en match. Résultat : pas plus de trois jeux par Anglais ! Une bonne vieille tactique d’intimidation pour faire parler de l’académie, mais c’était savoureux !

Quel bilan tires-tu de cette expérience ?

C’est vraiment un pied dans un autre monde. On se rend de l’écart physique entre un amateur et un pro, ou même un semi-pro. La préparation devient essentielle et indispensable à la mise d’un plan de jeu efficace. En tout cas je garde un très bon souvenir de cette académie. Les cours sont pertinents et les progrès réels, l’ambiance est rigoureuse mais agréable, le melting pot enrichissant.

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A fait l'acquisition d'un revers à une main et vit d'un amour sans fin pour la famille des talents au bras juste. Mon carré d'as : Agassi, Safin, Kuerten, Federer...

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106 Responses to Bienvenue chez Bruguera

  1. Ulysse 8 décembre 2011 at 15:14

    Mais c’est passionnant ton récit William en plus d’être bien écrit. Je suis toujours fasciné par les méthodes d’entraînement. Je trouve souvent ça plus intéressant que la face émergée : la compétition elle-même. J’en redemande.

    Ton cousin est de quel niveau et il vise quoi ? Combien ça coûte un mois de stage ? Il a joué contre la perle arménienne ? Y a t-il beaucoup de futurs pros parmis les stagiaires ? Ont-ils fait d’autres académies et en parlaient-ils ?

  2. Clément 8 décembre 2011 at 15:56

    C’est super ça William, rien qu’à te lire on imagine ce que devenir pro peut représenter physiquement et mentalement pour les jeunes joueurs, alors à vivre ça doit clairement être un autre monde comme ton cousin le dit.

    Mêmes questions qu’Ulysse, sur le classement de ton cousin et ce qu’un stage comme cela coûte. En tout cas au vu de son rapport, ça a pas l’air d’être la folie niveau renouvellement des genres que ce soit chez les mecs (presque que du revers à deux mains) mais surtout chez les filles. Du reste l’école Espagnole ne semble pas avoir envie de changer la recette gagnante en interdisant carrément le jeu en demi-volée… et ils ont peut-être un peu tort de le faire à mon humble avis car ils n’auront pas toujours un Nadal pour engranger les tournois ailleurs que sur terre.

  3. karim 8 décembre 2011 at 16:40

    C’est fou, en lisant le texte je me posais exactement les mêmes questions que les deux autres avant moi, le cousin! Quel âge? Quel niveau? En fait je crois que c’est super important pour se faire une idée précise de l’implication demandée. S’il a 8 ans 1/2 c’est un truc de fous, par contre s’il a 21 ans et qu’il joue première série ça devient plus normal.

    On le répète souvent mais c’est parce que c’est vrai, tous ces articles du bord du court, avec du « vrai » tennis, du sang et de la sueur on adore (l’article, pas la sueur). C’est bien la première fois qu’un sujet qui traite de près ou de loin avec Sergi Bruguera trouve grâce à mes yeux. J’avoue qu’au titre seulement j’ai failli zapper. Bruguera c’était, comment dire, juste pas possible!

  4. karim 8 décembre 2011 at 16:45

    Je suis assez intéressé par le dopage en milieu amateur aussi. Je suppose qu’à cette académie on les fait pas pisser dans des éprouvettes mais avec la compétition acharnée et le rythme, les petits remontants doivent s’échanger sous le manteau.
    Je pense à un jeune libano-canadien à la salle de muscu qui m’a avoué avoir pris des stéroïdes dès l’âge de 20 ans (il en a 28 aujourd’hui)et ce pendant quelques années. Ce n’est qu’hier qu’il m’a dit avoir fait de la lutte au Canada en compétition et que son frère aîné (qui fréquente aussi la salle) avait même été champion amateur du Canada. Et je sais que lui aussi prenait des « trucs ». Tant que c’est dans une salle de muscu entre petits QI ok, mais quand on fait de la compète via un autre sport ça devient du dopage!

  5. Antoine 8 décembre 2011 at 16:54

    La vache ! Je me demande si je ne préférerais pas un séjour à Guantanamo ! L’enfer, quoi ! Et à la fin, on devient un vrai robot incapable de faire une demie volée. Il n’aurait pas fait long feu là dedans, Roger..

    Il y a deux phrases à propos desquelles j’aimerais bien une epxlication. Ton cousin nous dit William, à propos des filles, je le cite: « il est très difficile de les prendre à la course à pied ». Plus loin, il ajoute : « il y a eu des évictions à cause de mauvais comportements: des français, ce qui n’a étonné personne ! ». Je me demandais si ces deux phrases avaient un rapport direct l’une avec l’autre ?

    • Ulysse 9 décembre 2011 at 10:09

      Rapport direct sans aucun doute. Très difficile ne veut pas dire impossible.

  6. Guillaume 8 décembre 2011 at 18:11

    Merci William pour cette plongée chez tonton Sergi. C’est instructif, marrant, et parfois un peu effarant. Le coup de l’interdiction de jouer en demi-volée… Ca va juste à l’encontre de tout ce qu’est le tennis moderne !

    Dans la plupart des cas, je ne crois pas que les jeunes qui se paient ce type de stages ont vraiment pour but de faire une carrière professionnelle. D’ailleurs, quand William nous parle de l’âge des participants (11 à 24 ans), on se rend bien compte que pour un petit Arménien vraiment intéressant il est déjà trop tard pour beaucoup d’autres.

    Le stage, c’est plutôt un plaisir qu’on se fait quand on aime un sport et qu’on le pratique par passion, sans autre ambition que progresser et être bon le dimanche dans son club (ce qui n’est déjà pas si mal !). C’est l’occasion d’effleurer un instant le monde du haut niveau, se faire une idée de ce que ça représente… et mieux cerner ses propres manques et limites.

    Ca peut aussi être un bon complément quand on est étudiant et qu’on veut étoffer son bagage par l’expérience du terrain. J’ai connu beaucoup de STAPS, qui se destinaient à des professions aussi diverses que l’enseignement, le coaching ou ses à-côtés (préparation physique, kiné…) et qui y voyaient un bon moyen d’approfondir leur maîtrise du sujet.

    Je l’ai déjà dit, mais l’article que j’adorerais lire sur ce site, c’est celui où un joueur de club (à une époque on en avait qqes-uns, Pierre, Damien…) nous raconte une journée à l’entraînement ou en compétition. J’ai vécu ça en sports collectifs, mais jamais en tennis, et pourtant je suis convaincu qu’il y a matière à chouette récit.

    • Pierre 8 décembre 2011 at 19:06

      « à une époque on en avait qqes-uns, Pierre, Damien… » Hé, pas si vite l’ami, je ne suis pas enterré et suis même en ce moment en plein tournoi. Bon, mes cannes de quadra ne me permettront peut-être pas de battre dimanche le jeune (17 piges) que j’ai battu il y a 1 an mais je m’entretiens. L’idée, pour moi, c’est justement, avec les années, d’aller de plus en plus vers l’avant, de raccourcir les échanges et de ne pas cracher sur une demi-volée …
      Quant à cette idée d’article, j’y pense mais le tennis de club apprend l’humilité : on se voit beau un jour qu’on a bien a bien joué et, le lendemain, on se trouve ridicule. Du coup, quand ce moment arrive, on se demande si ça vaut vraiment la peine de faire quelques lignes sur ces transpirations dominicales.

      Super article en tous cas. On voit bien que ce genre de stage peut apporter beaucoup, notamment à des jeunes pousses qui tiennent la route. Néanmoins, cela doit coûter cher et ce sont autant de jours éloignés des matches en compétition, dont on ne dira jamais assez combien ils sont formateurs et nécessaires. Pour ma part, je préfère offrir à ma Louise, chaque été, une tournée de tournois avec des potes à elle : vacances, tennis, un bon mix.

      • Guillaume 8 décembre 2011 at 20:29

        « on se voit beau un jour qu’on a bien joué et, le lendemain, on se trouve ridicule. Du coup, quand ce moment arrive, on se demande si ça vaut vraiment la peine de faire quelques lignes sur ces transpirations dominicales. » Tout est là, justement, non ?

        En plus ta Louise va jouer dans un super coin, ce qui ne gâte rien.

  7. Colin 8 décembre 2011 at 19:17

    Super intéressant William, je n’imaginais pas ça comme ça.

    J’ai hâte que tu postes les réponses aux questions des uns et des autres, qui me sont venues à l’esprit aussi (que fait ton cousin dans la vie pour pouvoir consacrer un mois de sa vie à ça? J’imagine qu’il est étudiant (« 19 ans ») et qu’il a fait ça pendant l’été, d’où l’allusion à la « température parfois caniculaire »?)

  8. Sam 8 décembre 2011 at 19:20

    IL est combien ??!

    j’adore ce genre d’article.

    Le passage sur la demie-volée va faire beaucoup, beaucoup de mal…

    Après l’académie Bruguera, c’est u peu le club med si je comprends bien.Le Creps de Poitiers en 87, c’était autrement plus viril, je vous assure. Déja parce qu’on commençait plus tôt le matin. Ensuite, parce qu’après les séance d’Hopman (le panier…), à partir de 19h, on se faisait notre tournoi entre nous; et qu’une fois la nuit tombée on se finissait par un tournoi de ping-pong (« tennis-ping » pour être exact: on compte comme au tennis, 2 balles de service-croisé- volées autorisées..N’essayez pas le lob). Enfin, on se finissait au Psshit et Coca jusqu’à pas d’heures. Karim avait fait un chouette article là-dessus « En stage » si je me souviens bien.

    • Sam 8 décembre 2011 at 19:24

      Et pour ponctuer Guillaume, le stage, pour un, des …enfin bref moi, ado en club, c’est aussi une méga-possibilité de se la pêter: Mon talent, pas forcément évident à vos yeux de touristes, chers collègues de club, fait que je me dois d’aller « en club ». C’est l’été, c’est pas au club, c’est ailleurs, je vais quelque part où tu n’es jamais allé, laisses tomber, tu peux pas comprendre, je vais, en stage …

    • Pierre 8 décembre 2011 at 19:30

      On vous laissait fumer du Psshit ?

      • Sam 8 décembre 2011 at 19:51

        T’es fou, c’est trop dégueu, on le buvait ! Avec des chocos.

  9. William 8 décembre 2011 at 19:45

    Je réponds à tout le monde en même temps. Au risque de vous décevoir, mon cousin n’est « que » 15, et était effectivement l’un des plus vieux du haut de ses 23 ans. Son master en poche et se destinant à un univers tennis-o-centré (c’est mon article, je néologise si j’en ai envie !), il lui voir ce qui se faisait ailleurs. Plus que pour son propre niveau, c’est pour la relation à l’entraînement et les découvertes de telles structures qu’il y est allé. Guillaume l’a très bien dit.
    Ca a d’ailleurs été l’occasion de voir un aspect du tennis qu’on ne connaît pas forcément : on pense soit aux grands pros, soit aux joueurs du dimanche, mais on oublie parfois la formation.
    Je n’ai pas toutes les réponses à vos questions. Mais les prix doivent être indiqués sur le site internet de l’académie. Je sais que les stages sont à durée variable.

    Cette académie n’est pas celle du vieux Nick, c’est vrai, mais c’est comme je l’ai écrit, vraiment un pied dans un monde nouveau et c’est un moyen de relativiser ses performances.

    Bien vu Antoine, je remarque que tes yeux avertis ne laissent rien passer…

    • Ulysse 9 décembre 2011 at 12:34

      Ton cousin est 15 au classement de novembre ? c’est déjà très, très bon William, et techniquement abouti. A mes yeux il n’y a qu’une différence quantitative (régularité, endurance, vitesse) entre la deuxième et la première série. Le stage a dû lui faire du bien, en plus de la prise de conscience dont tu parles.

      J’ai la chance d’avoir vu des entraînements de pro au tennis, mais aussi au foot (mon cousin a fait un stage de sélection à Sochaux), un peu au judo et en pro-A de volley. Franchement les coulisses, c’est ce qui m’impressionne et m’intéresse le plus: on n’a pas idée d’à quoi il faut se soumettre pour atteindre le top dans les sports majeurs modernes. Il faut un mental en béton pour mener cette vie de machine pendant des années. J’apprécie la démarche de ton cousin qui fait ça un peu pour « toucher du doigt » le haut niveau.

  10. MarieJo 8 décembre 2011 at 20:30

    c’est génial ce petit article william !

    pour ce qui est des demi-volées, ma sœur m’a raconté qu’à ses premiers courts de tennis, le moniteur lui avait demandé de prendre la balle en phase descendante pour apprendre les bons gestes… elle voulait faire du agassi d’entrée !
    c’est possible que ce soit une différence d’approche entre les 2, d’un côté l’école qui prend la balle tôt, avec les inconvénients qui vont avec, à savoir quand ils prennent la balle tard ils sont moins efficaces… chaque médaille à son revers, finalement.

  11. karim 8 décembre 2011 at 22:18

    Je me rappelle de ce jour (ça devait être en 89-90) où le coach s’est pointé comme une furie en baragouinant des trucs remplis de « prendre tôt » ou « phase montante » et « rentrer dans le court ». Il était excité comme une puce et voulait tout révolutionner. Il parlait de tout changer, de voir le tennsi différemment. On a fait comme il a dit, on a avancé dans le court on a pris en demi-volée et on a fait des toiles, des bâches, des piqués, bref tout sauf ce qu’il avait en tête. on a compris seulement longtemps après qu’il venait de découvir Agassi. Je lui en parlais depuis un an mais il n’en avait rien à cirer. Camerounais de son état il ne jurait que par « Yan » et quand je me tapais jusqu’à plus soif Agassi vs Wilander de RG88 ou le premier set d’Agassi vs Lendl à flushing la même année (après lendl de talque dans les trois suivants, faut pas déconner), lui regardait Yannick Noah contre Libor Pimeck à Roland Garros, ave cette impression que la vidéo (la vraie la VHS) était scotchée sur ralenti. On avait procédé à un échange standard de cassettes et quand il m’avait fourgué le fameux Noah vs Pimeck (ortho vaseuse je sens) je lui avais passé un Agassi vs Noah dont j’ignorais à l’époque que c’était une exhibition, à Los Angeles je crois. Trois sets vainqueur Dédé mais Yan lui collait 6-0 au second. Et quelle différence de vitesse de balle…
    Bref il était revenu changé de ce match. Là où moi je ne voyais qu’une crinière blonde, du glamour, un short en denim et des grands coups droits « ahhhhhhhhhhhh » mon technicien de prof avait déjà pigé la prise de balle précoce, le retour vissé sur la ligne, de fond, le balayage gauche droite incessant.
    je ne sais pas pourquoi mais les coms du jour m’ont rappelé ce truc. Bon notre carrière de preneur de balle précoce n’a duré qu’une aprem je le confie…

  12. Antoine 8 décembre 2011 at 23:31

    Tiens je vais dire du bien de Bruguera pour la peine: dans ces années là quand il a gagné Roland Garros deux fois de suite, j’aimais bien Bruguera. C’était même le seul joueur Espagnol que je supportais, encore que Barasategui m’amusait aussi de temps en temps avec son coup droit si spécial et le fait qu’une tapait toutes les balles avec le même côté du tamis. Bruguera était vraiment bon, sa balle giclait vraiment bien des deux côtés et le tout demeurait assez esthétique je trouvais. C’était vraiment un client sur terre battue, il se déplaçait vraiment bien et savait à peu près tout faire, y compris au filet. Je n’ai pas trop suivi ce qui s’est passé ensuite et ce qui lui est arrivé (blessures) mais cela m’aurait amusé de voir ce qu’il aurait fait contre Nadal, comme Kuerten d’ailleurs…De toute façon pour gagner Roland Garros deux fois de suite, il faut quand même être très bon. Il n’y a pas des masses de types qui y sont parvenus..Finalement, Bruguera, cela a été le point de départ du renouveau du tennis espagnol. Bon, je préfère Orantès bien sûr, mais Bruguera, je ne suis pas contre..Je regrette presque qu’il n’y ait plus grand monde de vraiment bon qui sache vraiment bien jouer sur terre aujourd’hui. Quand je voyais Del Po l’autre jour contre Nadal, je trouvais patent que ce bon Juan Martin ne sait pas se déplacer correctement sur terre. C’est vraiment un joueur de dur alors qu’il a quand même joué des années et des années sur terre sauf erreur. Le Djoker est meilleur, lui sait glisser; d’ailleurs il glisse même sur dur, comme Nadal, un truc vraiment pas recommandable mais bon..Ferrer lui est bon sur terre, mais il est bon partout. Finalement, le seul à part Nadal qui soit vraiment bon sur terre, c’est Roger, bien meilleur depuis 2009 qu’avant d’ailleurs. On peut mettre Soderling aussi dans le lot des bons, encore que ses appuis laissent parfois désirer..mais à part ceux là, franchement il n’y a plus grand monde..si Monfils mais une fois qu’on a dit cela, on a tout dit..Du coup un de ces quatre, on verra un type qui ne sait pas vraiment jouer sur terre gagner Roland Garros. Tout fout le camp, comme à Wimbledon…Enfin, pour l’instant Nadal veille au grain et sans être imbattable Porte d’Auteuil, il faut sortir un match énorme pour le battre sur cinq sets. Je ne suis pas convaincu que le Djoker en soit capable et je pense qu’il a raté la fenêtre de tir cette année alors que Nadal était vulnérable, pour une fois, comme Roger qui aurait peut être pu le battre aussi..

    • Baptiste 9 décembre 2011 at 10:40

      Gagner RG 2 fois a la suite c’est donné à tout le monde… la preuve même Ivan l’a fait :)

  13. May 8 décembre 2011 at 23:49

    Loin des paillettes du showbizness de l’ATP, une plongée dans la réalité des simple quidam est toujours agréable. Merci William pour cette ITW familiale. C’est une bonne reconversion que d’ouvrir une école de Tennis une fois la carrière d’un joueur finie. Par contre je ne comprends pas qu’on puisse interdire certaines techniques de jeu, n’importe laquelle, c’est contre-productif…
    Vous imaginez si Fed ouvrait son académie? Il en sortirait pleins de mini-lui!

  14. Antoine 9 décembre 2011 at 00:40

    Tiens au fait William, cela coûte combien le séjour à Gantanamo, là chez Bruguera..Tu n’as pas posé la question ? Vu le taux d’encadrement, cela ne doit pas être donné. Plus cher qu’un engagement à la Légion étrangère en tout cas..

  15. benja 9 décembre 2011 at 08:13

    Sais pas si qqu’un l’avait déjà posté mais voilà:

    http://www.rtbf.be/sport/video/detail_rafael-nadal-piege-david-ferrer?id=1453923&mediaset=rtbfsport–tennis&type=video

    quel humour ce rafa!

    • karim 9 décembre 2011 at 08:29

      Il faut qu’on fasse analyer cette mousse dont la consistance me parait très suspecte! De même que la couleur, et la forme. Analysez tout!

    • Evans 9 décembre 2011 at 14:30

      Cela me conforte dans l’idée que Rafael Nadal est un garçon extrèmement rusé. Cela se voit sur le court d’ailleurs.

    • Ulysse 9 décembre 2011 at 17:07

      Evans a raison. Dorénavant il faut faire fi des références taurines pour Rafa et ne plus le surnommer que « le renard de Manacor ». On peut tolérer « fennec » éventuellement, mais plus rien de bovin.

  16. Robert "AxelBob" 9 décembre 2011 at 10:30

    Super article William sur le West Point espagnol où est allé ton cousin :-)

    Au-delà de la blague c’est quand même désolant (mais pas étonnant) de constater que l’entrainement est surtout axé sur le physique et néglige le bagage technique (toucher, finesse, etc). Comme le disait ton cousin, même si on t’apprend les rudiments de base, le plus important est de taper le plus fort possible dans la balle…

    Thnx encore Bill pour cette « full immersion » !

  17. Quentin 9 décembre 2011 at 11:16

    Excellent article William, j’ai beaucoup ces petiuts écrits bord de court, ça a toujours un petit côté sympa. Et puis c’est bien écrit.
    Cette académie fait un peu des robots, dommage mais bon, comme ça on aura plein de petits Djoko à l’avenir (si ils apprennent la demi volé une fois les bases acquises, je me demande ce qu’il en est dans cette académie, l’interdiction persistent t’elle après un certain niveau?

    Sinon j’ai re-regardé ce match, le rêve!!!

    http://www.youtube.com/watch?v=1gAjakjObgU

  18. Ulysse 9 décembre 2011 at 11:59

    Je comprends qu’on forme les jeunes à courir et taper en sommet de rebond. Ils peuvent le faire, eux. Courir c’est ce qu’il y a de plus fiable, et la proportion d’Espagnols dans le top 5, 20, 100 le prouve de façon irréfutable.

    La course sur dur ne m’est pas recommandée par la faculté. Je joue maintenant très en demi-volée avec les pieds sur la ligne au point que cette année je reprends souvent les balles arrivant pleine ligne directement de volée du fond de court. Jouer très en avant c’est plus efficace parce que ça permet de limiter les déplacements, monter plus facilement sur balle courte, couper les angles pour tenir la cadence essuie-glace. Finalement les seules balles qui provoquent vraiment du déchet avec cette manière de jouer sont les balles hautes liftées et courtes que je ne peux pas reprendre en demi-volée et que je suis obligé de jouer en reculant à hauteur d’épaule.

    Bref, la demi-volée c’est la sobriété, l’économie de moyens, la marque de l’âge mur. Et quel plaisir quand, les jambes bien pliées, le cul quasiment par terre, le coup claque bien et laisse l’adversaire à 3 mètres !

    Je me demande si la position avancée à outrance, plus que Djoko, Davy, Federer, c’est-à-dire en acceptant une volée de fond de court de temps en tant, n’a pas un avenir à haut niveau. Jouer avancé c’est en tout cas la marque de ceux qui mettent le plus Nadal en difficulté et c’est pas un hasard.

    • karim 9 décembre 2011 at 15:33

      Jouer la balle en phase montante… Jimmy Connors en a rêvé, Agassi l’a breveté, Federer l’a érigé au rang d’art, et Davydenko en a fait une raison de vivre. Il me manque ce corniaud de russe d’ailleurs.

      Ulysse, si tu étais – nettement – moins vieux je te qualifierais de nouveau Federer en puissance. Tes révélations sur ton tennis me confortent dans ma thèse.

      • Le concombre masqué 9 décembre 2011 at 17:41

        Celle du garde forestier?

        • Ulysse 9 décembre 2011 at 19:16

          Non ça ce n’est plus une thèse, c’est une vérité admise. Je suis garde-forestier. D’ailleurs le temps de mettre mes bottes, de prendre mon marteau et je sors : les sangliers ont fait du dégat dans l’enclos 82, la pépinière de bouleaux. Il faut que j’aille renforcer la cloture et marquer les vraiment amochés pour l’abattage. A plus.

  19. William 9 décembre 2011 at 12:43

    Je me fais un peu l’avocat du diable. Le jeu en demi-volée ne peut pas se généraliser, pour la simple et bonne raison qu’il requiert plus que de l’apprentissage. On apprend pas à faire une demi-volée systématique comme on apprend à lifter son coup droit ou slicer son revers.
    Il faut un coup d’oeil particulier car tout va plus vite. On retire du temps à l’adversaire, mais aussi à soi-même. Pour cela il faut une préparation de bras minimum et très rapide. Les microsecondes que l’on perd pour décider du coup, de sa trajectoire et de sa destination ont aussi leur importance. Au-delà de ce refus de reculer, il faut selon moi cette vitesse de bras, ce coup d’oeil et surtout le « réflexe mental » qui fait que l’on sait quel coup jouer plus vite que les autres.
    Cela reste un coup à part, peu maitrisé sur le circuit d’ailleurs. Comme ça, dans l’instant, je compte Federer, Davydenko, Djokovic et Nalbandian. Parmi ces quatre-là on a deux des plus gros talents des 10 dernières années et au moins trois types qui savent tout faire raquette en main. Je ne pense pas que cela soit un hasard…

    • Ulysse 9 décembre 2011 at 13:07

      A ta liste, tu peux rajouter le maître de la DV : McEnroe. Prendre la balle au rebond est rare parce que pas vraiment enseigné maintenant et qu’il faut que le joueur ou son entourage ait la volonté de développer cette facette, mais je ne dirais pas que c’est très dur à maîtriser. On me l’a appris quand j’avais 12 ans. Le principe clef est de plier les jambes beaucoup plus que pour un coup normal, sinon il n’y a rien de particulier.

      Quand au fait que le lien de la demi-volée avec le talent perçu ne soit pas un hasard, c’est un peu la poule et l’oeuf: est-ce que ce n’est pas la prise de balle précoce qui, par sa rareté et les coups qu’elle permet, confère une aura de talent ?

      En tout cas j’ai maintenant une bonne fiabilité en demi-volée, parce que j’ai beaucoup essayé, et je ne me fais pourtant aucune illusion sur mon talent en général.

      • William 9 décembre 2011 at 13:16

        C’est parce que tu es trop modeste !

        Je pense qu’il y a un vrai rapport. Je veux dire, si un joueur A a besoin de moins de temps qu’un joueur B pour faire la même chose, c’est qu’il est plus doué, non ? La rapidité d’exécution est primordiale, comme le fait de plus plier les jambes comme tu le dis. Il y a une certaine idée d’obéir à la balle en faisant cela qui me plait beaucoup, l’idée de se plier au jeu pour mieux en exploiter les capacités.

        • Antoine 9 décembre 2011 at 15:25

          Des demies volées Fédériennes, voilà ce qu’il nous fait Ulysse..T’était pas au courant William ?

          En fait, c’est super facile. Mis à part le fait de plier les jambes comme le dit Ulysse, il suffit de savoir à l’avance ou va aller la balle que tu vas chercher à reprendre de demie volée. Quand tu le sais à l’avance comme Big Mac, tu te pointes peinard à l’endroit ou elle va arriver pendant que l’autre est en train de taper dedans et regarde la balle. Evidemment tout le monde ne sait pas ou va aller la balle à l’avance. Le sens de l’anticipation est distribué statistiquement de façon aléatoire dans la population et ceux qui le savent dans plus de 99% des cas constituent un échantillon limité à Big Mac et quelques autres. Le 99% est une moyenne et le pourcentage varie en fonction du joueur que l’on a en face. Il y en a qui évitent de jouer comme des robots et qui masquent leur intention jusqu’à la frappe, les vicieux. Je ne sais pas si vous trouvez très facile de deviner ou Roger va envoyer la balle quand il frappe un coup droit derrière un service que son adversaire a eu du mal à remettre dans le court mais pour ma part, j’ai des difficultés…Celui qui joue contre lui aussi d’ailleurs parce que bien souvent plutôt que de frapper le plus vite possible comme un bourrin, il attend une fraction de seconde de plus que l’autre ait pris son parti pour envoyer la balle de l’autre côté et le prendre à contrepied..

        • Ulysse 9 décembre 2011 at 17:14

          J’ai peur que mon coming out soit lu rapidement et mal interprété.

          Ma thèse n’est pas: je suis super doué et d’ailleurs je ne joue qu’en demi-volées.

          Ma thèse est: je suis lent dans mes déplacements et donc forcé de jouer très avancé POUR GAGNER LE TEMPS QUI ME MANQUE JUSTEMENT, ce qui est à la portée de tous les talents, une fois qu’on s’applique à le faire.

        • Ulysse 9 décembre 2011 at 19:21

          Par ailleurs, cette façon de jouer me convient en terme d’efficacité à mon petit niveau et surtout me plaît, mais elle a des inconvénients je trouve, en particlulier une perte de précision empêchant de prendre la direction de l’échange contre un jeu très lifté. Je me demandais dans un post précédent si ces inconvénients étaient tels que ce n’était pas applicable à haut niveau.

          Quand à ne pas savoir où la balle va atterrir, ça doit arriver assez souvent à mes adversaires parce je suis moi-même assez souvent surpris par la trajectoire de mes propres balles. Ça me fait un point commun avec Federer ?

  20. Arno 9 décembre 2011 at 15:33

    Merci Will, excellent article. J’aurai moi aussi envie de te poser la fameuse question: mais combien ça coûte??

    Ensuite, pour ce qui est d l’entrainement pratiqué dans ce camp, je dirai qu’il est conforme à la tendance qui s’impose depuis Lendl: pour être un grand tennisman, il faut avant tout être un grand sportif, avoir d’immenses qualités physiques.

    Le temps où le tennis était plus un jeu d’adresse que de force est révolu. Et quand Fed et Nadal ne seront plus là, l’uniformisation du circuit masculin sera quasi-totale, comme chez les filles. Les deux furieux sont vraiment l’arbre qui cache la forêt pour l’ATP…

    Et avec ce tennis-là, aucune chance que les femmes redeviennent aussi vendeuses que les hommes. Si on a juste un spectacle de force, c’est toujours plus intéressant de voir des mecs qui maitrisent leur puissance (un petit Sod/Delpo, par exemple) que des filles qui parpinent n’importe où sans savoir pourquoi (prenez 2 joueuses de l’Est au choix pour l’exemple…).

    • Antoine 9 décembre 2011 at 15:58

      Je ne saurai mieux dire Arno ! C’est bien là une des raisons majeures qui justifient de pendre Ivan Lendl haut et court..

      Cela étant, je ne serais pas aussi pessimiste que toi car toute évolution a tendance à générer son antidote. Entre deux bourrins aussi puisants et endurants l’un que l’autre, celui des deux qui est le moins manchot a quand même un avantage, celui qui est plus fort mentalement aussi. Quand au spectacle, je ne suis pas sûr que cela demeure plus palpitant que chez ces dames: je me souviens de la demie finale de Roland Garros entre Soderling et Berdych l’année dernière, et bien j’ai rarement assisté à un match en cinq sets aussi soporifique…

      Berdych, Soderling, Del Potro, Jo: une belle brochette de brutes épaisses et dans le genre, c’est Jo que je préfère. C’est aussi le meilleur à la volée; il y a sans doute un rapport avec ma préférence. Au début du Master’s, il y a eu une grande interview de Jo dans « l’Equipe ». Dans cette dernière, en réponse à une question à ce sujet, il estimait que celui qui avait la balle la plus lourde, c’était le poète de Tibro, Soderling. Au sujet de Del Potro, il estimait que sa balle était moins lourde mais qu’elle allait très vite parce qu’il la prenait très tôt. Federer, après sa défaite à Roland Garros contre Soderling l’année dernière s’était vu demandé s’il avait déjà rencontré un type qui frappait aussi fort. Sa réponse fut: « oui, mais vous l’avez oubié parce qu’il est blessé: Del Potro »…

      De ces quatre là, il n’y a que Del Porto qui ait gagné un GC. Par ailleurs, il mène dans le H2H contre chacun des trois autres mais je ne suis pas sûr que cela soit du au fait qu’il taperait plus fort que les autres. Il a joué assez peu de matchs contre les trois autres. Le H2H n’a sans doute guère de signification.

    • karim 9 décembre 2011 at 17:11

      Les gars que tu cites ont des puissances différentes. Tsonga est le plus mobile je dirais, c’est celui qui joue le plus en tournant son revers. Il aussi le revers le plus faible du quartet ceci dit.
      berdych a la technique la plus propre, c’est le moins « brutal » des quatre mais pas le moins puissant c’est sûr.
      Soderling lui c’est surtout l’amplitude inouïe de ses gestes qui confère une puissance hors norme. L’effet levier joue à fond.
      Delpo ne frappe pas nécessairement plus fort que les autres, mais il a une « comfort zone » une zone idéale de frappe sur laquelle il envoie ce qui se fait de plus ridiculement perforant. En général c’est en tournant son revers et en envoyant décroisé et pris à mi-hauteur entre hanche et épaule que les grands coups droits avoinent le plus, comme Gonzalez ou Nadal. mais pas lui, pas JMDP. Lui c’est en coup droit croisé, déporté côté coup droit justement. quand il est assez tôt sur la balle et qu’elle arrive à bonne hauteur et qu’il envoie croisé, c’est la prire météorite qui soit. C’est son spécial.

      • Ulysse 9 décembre 2011 at 18:00

        Les coups droits décalés sont souvent les plus spectaculaires parce qu’intervenant après une balle qui laisse le temps de faire un petit bond de coté, c’est donc qu’on a aussi le temps de bien préparer, respirer un coup, mesurer la vitesse du vent, ajuster la mire, et de soigner le contraste : badaboum !

        JMDP a la particularité de taper presque à plat en retardant sa tête de raquette à outrance. Tout le monde retarde sa tête de raquette maintenant, mais chez lui c’est extrême, d’où une cinématique assez bizarre d’apparence inhumaine ou il est obligé de plier/déplier le coude au dernier moment pour simuler l’existence d’une quatrième articulation dans le lien épaule / raquette. C’est vrai que ça envoie du très gros, le problème c’est que personne d’autre n’est capable de faire ça avec des chances raisonnables d’atteindre le court. Pour le joueur moyen c’est un miracle, la balle suivant un trajet quasi-optique pour trouver le terrain, pour DelPo c’est du standard, tant mieux pour lui.

        Retarder la tête de raquette marche aussi en revers, Cf celui de Gasquet, et au service, Cf celui de Roscoe Tanner qui réalise sa préparation et sa frappe dans une seule phase hyper rapide. Le principe n’est pas tout à fait le même mais il reste le fait qu’on retarde tellement l’arrivée de la raquette sur la balle qu’à un moment on est vraiment à la bourre et obligé d’accélérer sérieusement. Ça me fait penser aux gens qui n’arrivent à bien bosser que dans le stress.

        J’ai honte de l’écrire mais le pire coup droit que j’ai vu je crois que c’est Gael Monfils contre Federer en demi de Bercy 2010. Fed fait un très bon slice de défense sans consistance qui tombe pas loin de la ligne, hauteur d’épaule. Le genre de coup chiant parce que la balle est longue mais sans énergie. Gael prend son temps. Il pose ses tripes par terre, saute et donne tout ce qu’il a: 184 km/h, rideau.

        • Antoine 9 décembre 2011 at 18:29

          Qu’est ce que tu veux dire exactement par « retarder la tête de raquette » ? Armer le coup, le suspendre, et frapper ensuite ?

          Sur youtube il y a un coup droit de Gaël, au cours du même match, mais à 186 km/h..ce n’est sans doute pas le même point parce qu’il fait suite à un coup droit croisé de Roger pas très long et bombé..

        • Ulysse 9 décembre 2011 at 19:04

          Retarder la tête de raquette c’est jouer avec un geste de badminton dans lequel tu casses le poignet pour que la raquette ne soit pas dans le prolongement du bras mais à 90°, et tu redresses le poignet pour fouetter au dernier moment. Pas étonnant que delPo se soit pété le poignet.

          A l’époque de Borg on jouait avec un poignet raide. Vue la tension du cordage de Borg, il vallait mieux. L’école Bolletieri a promu ce fouetté. Maintenant tout le monde le fait. Pour certains le mouvement du poignet ne sert qu’à imprimer du lift. Pour Fed il y a des deux, pour delPo c’est clairement pour démultiplier la vitesse à plat de la tête de raquette et c’est extrême et violent.

      • karim 9 décembre 2011 at 22:34

        Merci pour ces points techniques très intéressants Ulysse. Effectivement chez JMDP le cassé du poignet est impressionnant, c’est l’antithèse du coup droit de courier qui question foueté est ce qui se fait de plus fou. Courier est le seul joueur qu’il m’ait été donné de voir avec une horrible technique superbe. Le voir au ralenti c’est du hard core là où Fed c’est une valse mais dans les deux cas c’est formidable.

  21. William 9 décembre 2011 at 22:28

    Sur le site de l’académie il est indiqué qu’une semaine là-bas coûte entre 500 et 600 euros mais je ne me souviens que mon cousin m’ait parlé d’une telle somme… A suivre.

  22. karim 9 décembre 2011 at 22:36

    D’ailleurs Delpo sur les aïlaïtes que j’ai vus de la finale de CD il envoie à nouveau toute la sauce. Je l’avais trouvé timoré plus tôt dans l’année, moins saignant. Mais là il a envoyé des pralines avec toutes les pépites dedans. C’est joyeux. si ces deux défaites ont été prises de façon positive, ce gars là peut faire des dégats à Melbourne.

  23. karim 9 décembre 2011 at 22:43

    Big mac à son époque anticiper c’était facile, les coups allaient à 77km/h, pas des pointes à 186 à déplorer. Je me souviens d’une volée prise de Becker sur dur US, à Indianapolis je crois je ne sais plus. Boris était surpuissant et le mettait dans le blizzard en deux frappes. qu’il aille anticiper là, il faisait moins le filou. pam pam paaaaam il s’est pris accélération sur accélération et répliquait avec son coup droit en plastique, dieu qu’il était à l’arrêt!

    • Robert "AxelBob" 9 décembre 2011 at 23:36

      Voilà une vidéo qui illustre parfaitement tes propos: http://www.youtube.com/watch?v=BXitxEkVz3Y&feature=youtube_gdata_player

      • Marc 10 décembre 2011 at 09:09

        En même temps, c’est une video de 89, McEnroe a 30 ans et il joue a des années lumières de son niveau de 84.
        Comparons ce qui est comparable, moi je me souviens que le Becker qui venait de gagner Wimbledon en 85 bat McEnroe en coupe Davis dans un match d’une durée de plus de 5 heures, face a un Big Mac encore traumatise par ses échecs a RG et Wimby.

        Donc oui, écart de puissance, mais aussi écart de matériel aussi.

        Et je rappelle qu’a ses plus belles annes et encore en 85, McEnroe mettait des branlées a Lendl qui n’était pas vraiment considère comme un joueur pas puissant…

        • Robert "AxelBob" 10 décembre 2011 at 11:46

          C’était en 1987, voici le lien aux highlights: http://www.youtube.com/watch?v=rdxtMJHjJ-8

          Ca te paraîtra bizzarre mais selon moi le McEnroe 1989-1990 était meilleur que le cru 1987. En 1987 il était encore un peu perdu, à la recherche de ses repères et de son tennis. A partir de 1988 il a commencé à être plus régulier et constant, même si effectivement bien loin de son niveau 84

        • Bapt 10 décembre 2011 at 12:17

          C’est en 1987 qu’il y a eu ce fameux match entre les deux et que Becker a gagné. En 1987, Mc n’est quand même pas au mieux même s’il a beaucoup donné sur ce match. Becker n’est pas mirobolant non plus d’ailleurs… 
          Par contre en 1989, Mc Enroe joue franchement très bien. Je me souviens que cette année on ne le considérait pas du tout comme un has been loser. Je pense qu’il jouait – toutes choses égales par ailleurs – au niveau de 1985. Et d’ailleurs Becker avait dit après ce match du Masters en 1989 qu’il trouvait Mac difficile à jouer comme adversaire, plus que… Edberg. Là il aurait mieux fait de se taire car Edberg l’a vaincu le jour suivant (et a sauvé son année).
          Quant à la question de la puissance vs matériel, je pense qu’il ne faut pas opposer les deux aspects. Ce sont les changements de matériels (dont d’ailleurs Mc Enroe a aussi d’une certaine manière profité, il suffit de voir la vitesse de son service entre 1980 et 1984), qui ont ouvert la voie à la puissance.
          C’est d’ailleurs en partie ce que ce renard de Lendl avait flairé !

      • karim 10 décembre 2011 at 11:21

        Nom de Dieu où as-tu trouvé cette vidéo?!!!!! Ce revers je le cherche depuis 89!! Je me souviens de l’article de tennis mag qui couvrait ce tournoi, ils avaient fait un encart sur ZE revers. Ils disaient que le coup avait choqué tout le Madison Square Garden, ils avaient écrit « un bruit énorme ». Becker a dit ensuite que si McEnroe s’était trouvé sur la trajectoire de la balle, celle-ci lui aurait transpercé le corps! Je pense que c’est le revers le plus brutal qu’il ait jamais fait. Et dans le commentaire le gars ne s’y trompe pas « that ball was not that far away from John McEnroe, it’s just hit so hard, I don’t think he even saw it ».

        • Robert "AxelBob" 10 décembre 2011 at 11:48

          Télécharge-le de youtube (j’imagine que tu sais comment faire), tu le garderas en collector prêt à l’usage quand t’es en veine de fusillade :-)

          • karim 10 décembre 2011 at 20:56

            comment on fait? je n’en sais fichtre rien.

          • Robert "AxelBob" 10 décembre 2011 at 23:10

            Il suffit de télécharger une extension (plug-in) pour ton navigateur qui s’appelle Youtube Downloader (il en existe pour mozilla, chrome et opera; pour Internet explorer je sais pas).

            Une fois installé le plug-in, en bas de chaque vidéo youtube apparaitra un bouton « download » qui permet le téléchargement. Utilise ensuite le logiciel VLC (http://www.videolan.org/vlc/download-windows.html) pour visualiser la vidéo.

            Vu que je suis bon prince, je t’ai téléchargé le vidéo en question ;-) . Tu peux le trouver tout prêt au lien suivant: https://www.yousendit.com/download/T2dlT205NEhTRTYwYjhUQw

            • karim 10 décembre 2011 at 23:36

              rohhhhhhhhh you are my hero!

        • Colin 12 décembre 2011 at 10:41

          Tout à fait impressionnante cette vidéo. Je n’avais pas vu ce fameux revers à l’époque, mais je me souviens très bien avoir lu dans un journal la fameuse citation de Becker.

          Juste une chose que vous avez oublié de préciser: ce revers supersonique était un revers… à une main.

        • Robert "AxelBob" 12 décembre 2011 at 10:55

          S’agissant de Becker, il était inutile de spécifier la typologie de revers, meme les jeunes le savent voyons :-D

          Si Becker avait eu du matos moderne en main sur ce point je crois qu’il aurait laissé un cratère sur le court :lol:

  24. William 9 décembre 2011 at 22:45

    L’explosivité de Monfils en coup droit est d’autant plus impressionnante qu’elle est rare.
    Ce coup de fusil est rendu possible par un mélange de relachement, de fouetté du poignet et de souplesse. Ce qui rend sa molesse dans l’échange encore plus coupable. Cela témoigne aussi d’une terrible faiblesse mentale : le guignol qui se veut guerrier n’est pas foutu d’envoyer la sauce et doit attendre presque un concours de circonstance, comme par exemple après avoir fait l’essuie-glace, pour enfin coller une mine long de ligne. C’est triste je trouve.

    Pour le cas del Potro, il est souvent évoqué mais j’aime bien l’aborder. On parle souvent à son sujet de coup droit « monstrueux ». Mais au sens strict, le sien est tout sauf monstrueux. Le mouvement est simple, ample mais rapide ; la frappe est très pure. C’est honnête, franc dans la destruction. La trajectoire aussi est très nette : à plat, sans effet. Il touche toutes les zones avec. C’est le coup droit qui m’impressionne le plus, même devant Federer mais c’est à cause de l’habitude.

    • Clément 9 décembre 2011 at 23:19

      Pour en rajouter un peu sur Monfils : un truc très étonnant à propos de son coup droit c’est qu’en plus il a une faible amplitude, avec son coude tout ramassé près de la hanche et ce bras qui ne se lâche jamais vraiment. Un peu comme Jo mais encore plus moche et marqué chez lui. Pour l’avoir vu en live, c’est son relâchement en revers qui m’a impressionné, même si paradoxalement son coup droit est meilleur. Mais en revers on avait vraiment l’impression que ça partait tout seul sans effort, et même à haute vitesse.

  25. karim 10 décembre 2011 at 11:15

    Monfils sait techniquement donner beaucoup de vitesse à la balle, tout comme Nadal a montré qu’il savait servir le feu à l’USO l’an dernier. Mais chacun a zone de frappe de confort. Gonzalez ne se changera jamais en bisounours, il n’est à l’aise qu’en parpinant à tout va. Monfils est un joueur qui « sait » frapper fort mais qui n’est pas à l’aise dans l’exercice. Contrairement à Murray ou Simon, d’autres « travailleurs aux cotes » comme lui, l’impression laissée est mitigée parce qu’on a l’impression de lâcheté ou de gâchis, impression qui ne se retrouve pas chez les autres parce que justement ils ne pourraient pas avoiner même s’ils le voulaient. Lui on a vraiment l’impression qu’il n’a pas les couilles pour le faire, qu’il préfère pousser et tricoter en attendant l’opportunité de faire un coup de défense somptueux. C’est vraiment son kiff, les coups de défense improbables. Si on fait une récap des coups les plus spectaculaires faits en défense depuis dix ans, entre Nadal et lui on aura 80% des vidéos sélectionnées.
    c’est vraiment dommage mais c’est sa nature.

  26. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 10 décembre 2011 at 11:28

    Merci Will’, très intéressant ce récit sur le mode de fonctionnement d’une école de tennis. Pas grand chose à ajouter, si ce n’est que j’ai moi aussi été interpellé par l’interdiction faite aux jeunes de jouer en demi-volée…

    Sinon j’imagine que toutes les académies de tennis suivent à quelques détails près, le même schéma mais je serais quand même curieux de savoir si on ne pousse pas les minots à travailler leur volée chez Stefan & Mats par exemple :)

  27. Sylvie 10 décembre 2011 at 22:32

    J’ai beaucoup apprécié ton article William que j’ai trouvé très instructif. on y apprend beaucoup de choses sur le fonctionnement de ces académies et on y perçoit bien la différence entre le monde des pros ou en voie de le devenir et les simples amateurs même bons.

    Tu parlais d’un tarif de 500/600 euros la semaine, ça parait cher mais la plupart des stages tennis de notoriété moindre pratiquent des prix similaires donc je ne trouve pas cela hors de prix non plus.

    L’UCPA propose des tarifs à 420 euros la semaine pour des ados pour 3h de tennis par jour par exemple.

    • karim 10 décembre 2011 at 23:35

      ta démarsupialimisation me perturbe au plus haut point, est-ce bien toi? Tant que tu n’auras pas écrit que Fed a trente ans j’aurai un doute!!

    • Sylvie 10 décembre 2011 at 23:48

      Je n’ai pas encore fait de pronos mais j’ai déjà un avatar petit et vert pour être sûre d’avoir quelques points. Comme tu le vois je suis prête à tout y compris à temporairement perdre mes tâches. Choisir un cornichon fêlé du bocal comme avatar en dit long sur ma motivation.

  28. Sylvie 10 décembre 2011 at 22:53

    Il n’y a rien qui vous choque dans le tableau de l’exhib d’Abu Dhabi ?

    http://www.mubadalawtc.com/Home.aspx

    • Ulysse 11 décembre 2011 at 09:04

      Un intru s’est glissé dans le tableau d’Abu Dhabi. Trouve-le et envoie ta réponse par SMS au 062325654 pour avoir une chance de gagner deux places au concert de Dorothée !

      • antsiran23 11 décembre 2011 at 09:51

        Djokobite ?

    • Sylvie 11 décembre 2011 at 13:10

      Sa fierté a du en prendre un coup tout de même.

    • Arno 11 décembre 2011 at 14:53

      Ah oui, c’est quand même balèze! Djoko qui doit se taper un 1/4 alors que Fed et Rafa ont un bye!

  29. David 11 décembre 2011 at 10:38

    Bonjour à tous ! Je n’ai pas eu le temps de me connecter depuis un moment et n’ai donc pas eu le temps non plus de répondre aux quelques critiques adressées ça et là concernant le bilan féminin.
    En vrac :
    -j’ai vu jouer Petkovic un certain nombre de fois cette année, et son jeu demeure bien stéréotypé, dans le sens où elle n’a pas de plan B, pas de slice et que sa volée laisse à désirer comme 90% de ces demoiselles.
    -Le match qui est proposé de Radwanska ne montre pas bien le sens du jeu et la main de la polonaise qui est un régal à voir jouer quand elle est en forme (Pékin et Tokyo). Son problème, le même que Murray, est qu’elle s’enferme dans des schémas souvent trop défensifs. Mais son manque de puissance, face à des joueuses comme les Williams ou Sharapova me parait rédhibitoire pour qu’elle envisage de monter plus haut.
    -accessit signifie « place d’honneur » : c’était simplement pour mettre en valeur Kvitova. Il est évident qu’une joueuse remportant un grand chelem dans une saison est un top.
    -il serait intéressant de voir quel est l’état financier des deux circuits féminin et masculin. La situation est-elle aussi reluisante qu’il y parait ?
    -Bartoli fait encore des siennes pour obtenir sa place aux JO malgré le fait qu’elle ne remplisse pas les conditions. C’est pour représenter son pays, j’imagine… Le pire, c’est qu’elle risque d’obtenir gain de cause.
    -Clijsters a battu Wozniacki 6-2 7-6 en exhibition. Certes ce n’est qu’une exhibition.
    -Et pour finir Coach parlait des joueuses ultra précoces qui ne perçaient plus sur le circuit. peut-être en tient-on une : http://www.lequipe.fr/Tennis/breves2011/20111211_092810_barty-15-ans-s-invite.html
    -voilà le sujet WTA est épuisé pour un an. Revenez en décembre prochain :)

    J’ai rapidement lu les coms sur le CC. Quelle rigolade ! Antoine est un fou.
    Très bon article William sur un sujet original. On voit que même à des niveaux qui restent relativement « modestes », ça ne rigole pas !

  30. antsiran23 11 décembre 2011 at 12:46

    La cote de popularité de Nole est faible selon sondage We Love tennis :
    Nole : 8%
    Nadal : 26%
    Federer : 61%
    JWT : 2%

    Même si c’est anecdotique, les années qui sont devant nous ne sont pas optimistes pour des amateurs de tennis qui privilégient un tennis inspiré à la Fed plutôt que celui des bourrins. Nole/Nad çà nous ferait revenir à cette époque des Courier et autres Bruguera, ici tant adulés ! Mais peut-être auront-ils cessé de jouer alors que le vieux continuera à planer sur les courts.

  31. Antoine 11 décembre 2011 at 17:56

    Sur le site de l’ATP, ils ont un peu de mal à mettre des trucs nouveaux en ligne alors pour meubler ils copient sur 15 Love et mettent par exemple « les plus grands comebacks de l’année » ou d’autres trucs dans le même genre.

    Dans la catégorie To Comebacks, Roger est à l’honneur puisqu’il occupe les deux premières places..à son détriment..n°1: la demie de l’US Open contre le Djoker, n°2: le quart contre Jo à Wimby, les deux premiers matchs en cinq sets paumés par Roger en GC après avoir mené deux sets à zéro…

  32. Guillaume 11 décembre 2011 at 18:09

    Voilà un article qui en un week-end n’a pas explosé les commentaires. Ils sont passés où, tous les furieux du Cucumber contest qui nous expliquaient comment faire pour organiser un concours de pronostics ?

    Le seul qui a une excuse, c’est Fred. Il court toujours, Antoine aux trousses. Courage, Fred, ton sacrifice n’a pas été vain !

    • William 11 décembre 2011 at 19:07

      Période creuse, et pas beaucoup d’infos à se mettre sous la dent ! Seul un jeu peut réveiller les troupes.

    • Arno 11 décembre 2011 at 19:21

      Mais enfin, une bonne fois pour toutes: qu’a fait ce pauvre Fred pour subir les foudres d’Antoine???

      • antsiran23 11 décembre 2011 at 19:54

        On dirait une maîtresse délaissée !

  33. karim 11 décembre 2011 at 20:37

    Là par tradition on met le bar en mode veille, on laisse une teille de poire sur le zinc et des cacahuètes, on baisse la lumière et on revient en janvier. Sauf les awards annuels bien-sûr.

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