Le mâle français

By  | 20 mai 2012 | Filed under: Légendes

On m’a dit que 15love manquait d’articles. On m’a dit que la bande passante ne passait pas par moi. On m’a dit que j’étais une levure. On m’a soupçonné d’être Hun.
Vous l’aurez voulu. Un article express sur un sujet express, sur mon premier amour, mon seul doudou tennistique, j’ai nommé : Yaniiiiiick.

Un poster Pif. Tennis magazine. Punaises et Patafix. « Allez Noah ! » au-dessus du lit. Bouffées délirantes, et examen obsessionnel du tableau de Roland.
Et puis, ben, la chute. La déception, la galère. Battu, Yan.

Bah oui, parce que, grande intuition ou date de naissance mal gérée, j’ai commencé à suivre le tennis en 1984. Bien vu pour un « fan » de Noah, non ? C’est un peu comme suivre Chang à partir de 1990. Ou Gaudio à partir de 2005. Ou Ernests Gulbis.

Comment se fait-il que personne n’ait mis la finale de Roland 1983 sur Youtube ?!
Même sur l’INA, où elle est disponible en téléchargement, j’ai pas réussi à la voir : j’ai payé et puis rien. Mac ou malédiction ? Toujours est-il que cette finale, encore aujourd’hui je ne l’ai pas vue. C’est ma madeleine sous verre, mon bonbon magique, ma récompense fantasmatique. Peut-être que je mourrai sans jamais voir ce match, au sortir duquel Wilander a déclaré : « Il était trop fort pour moi aujourd’hui ».
Waaaa…

C’est vrai que, quand on regarde le parcours de Noah cette année-là, ça calme. Pas d’alignement stellaire (ok, sauf pour Christophe Roger-Vasselin, battu en demies 6/3 6/0 6/0 -!- après avoir sorti Connors 6/4 6/4 7/6 en quarts… Faudrait voir les matchs pour comparer le niveau, et le fouettage / mouillotage qui va avec).
Pour le reste, jugez plutôt : un premier tour contre Anders Jarryd (6/1 6/0 6/2… Putain, mais comment il fait pour gagner tous ces sets 6/0 avec son jeu ?!). Puis, Victor Pecci (6/4 6/3 6/3, qui se vengera bien au Paraguay deux ans plus tard), Pat Dupre (7/5 7/6 6/2, connais pas celui-là), John Alexander (6/2 7/6 6/1), et Lendl en quarts (7/6 6/2 5/7 6/0).
En finale, ce sera Wilander, tenant du titre et invaincu Porte d’Auteuil (comme Nadal plus tard, Wilander a gagné le tournoi –qui plus est son premier trophée !- lors de sa première participation). Le match est conclu en trois sets (6/2 7/5 7/6).

Avec son tennis d’attaquant, Noah n’aura perdu que 66 jeux, et un seul set de toute la quinzaine : 7/5 contre Lendl, 3e mondial, vainqueur imminent de l’épreuve (enfin, c’est ce qu’on m’a dit). Set qu’en plus, Noah n’aurait jamais dû laisser filer (il menait 5/2 avec deux balles de match, avant de se faire rattraper par la pression ; il en mettra une roue au Cheick au 4e histoire d’effacer l’affront).
(Pour info, les records du plus petit nombre de jeux perdus par un vainqueur du Grand chelem hors abandon ou forfait : Australie : 67 -Lendl / Roland-Garros : 32 -Borg- / Wimbledon : 63 -McEnroe- / US Open : 59 -Lendl encore, désolé Antoine-).

Noah, 6e mondial, 23 ans, arrivait à Paris lancé (victoires quelques semaines plus tôt à Hambourg et Madrid, finale à Lisbonne contre Wilander). Mais, de là à baffer tout le monde comme ça… Allez, ça vaut bien un film d’Adolphe Drey.

Petit témoignage d’Hagelauer, son entraîneur d’alors : « Tout a commencé après une défaite de Yannick au premier tour à Monte-Carlo. Je lui ai dit qu’il ne pouvait pas continuer comme ça à faire le con. Ce qui était fantastique avec lui, c’est qu’il se donnait à 200% s’il sentait qu’on croyait en lui. A un moment donné, mon problème a même été de le brider. Durant le tournoi, on s’est isolé. En finale, l’attente était énorme. Dans la nuit précédente, Yannick avait rêvé qu’il était battu. Quand il est rentré sur le Central, il s’est dit qu’on lui offrait une seconde chance. »

Pour couronner l’affaire, ce Roland-Garros sera le dernier Grand chelem remporté avec une raquette en bois, et Noah est le seul joueur à avoir battu à la fois Lendl et Wilander Porte d’Auteuil, ce qu’il a en l’occurrence fait dans le même tournoi.
Pas mal tout ça, non ?

Bref, ce cru 1983, valait mieux en profiter.
D’ailleurs, Yannick le dit lui-même : il continue de vivre dessus.
Bon, parce qu’après, Noah m’a enseigné que les bases du tennis étaient : « Je suis un sport de perdants. » C’est pas Julien Benneteau qui me contredira. Vous non plus : à part Ulysse, il y en a beaucoup ici qui ont déjà gagné des tournois ? Ah, vous voyez ! Vive les interclubs finalement…

Noah a (de très loin) le plus beau palmarès français de l’ère Open : 23 titres en simple (dont Roland-Garros, mais aussi Hambourg, Rome et Forest Hills), une 3e place mondiale (en 1986), 270 semaines passées dans le Top 10, un record en carrière de 476 victoires / 210 défaites. Et en double, 16 titres (dont Roland-Garros 1984, mais aussi des finales à l’US Open 1985 et Roland-Garros 1987), une première place mondiale -en 1986 également-, et un record en carrière de 213-109.
Pas dégueu.

Mais voilà, pour moi, comme pour la majorité des faux connaisseurs français des années 1980, le tennis, à l’époque, c’était Roland.
Pas d’Internet. A quelques exceptions près, pas de retransmission télévisée des autres tournois dont on entendait, si on était chanceux, vaguement le résultat à la radio (et seulement si on restait collé une heure au poste –pas de France Info, pas de podcast !-). Juste Tennis mag, avec lequel on pouvait suivre les résultats mois à mois… Et, une fois par an, le hors-série plein de photos, qui permettait de revivre toute la saison, de se refaire le film dans la tête, de vibrionner à défaut de vibrer. Ça manquait un peu de tension dramatique, quoi.

Mais… RO-LAND. Alors là, oui : retransmissions toute la journée, interviews en veux-tu en voilà, le journal des courts après le film du soir. De quoi faire. Plus la possibilité d’aller sur place (j’étais licencié en ce temps-là, c’était plus simple d’avoir des places, à défaut de pouvoir les payer, le monde est mal fait : c’est ce que je me dis à chaque fois que je croise un retraité en Porsche). Sans oublier Jean-Paul Crotte et Hervé Ducul, comme les appelait avec finesse mon oncle.

Ro-land ! Ro-land ! Ro-ro ! Riton ! Yannick ! Roland, dont la finale tombait en plus à chaque fois pour mon anniversaire, avec tonton et ses commentaires. Ah, que la vie était belle et simple alors, un peu conne aussi faut bien l’admettre.
Après la journée de tennis (merci pour les révisions), vu qu’il faisait encore jour, je fonçais au mur en bas de chez moi refaire les matchs point par point jusqu’à la nuit, en endossant tous les rôles, arbitre et public compris… Un mur et des terrains de tennis aujourd’hui détruits pour construire une maison des jeunes, snif. Quand je repasse par-là ça me pince le cœur à chaque fois…

1984.
Bon, c’est parti pour la souffrance… Cette année, ce sera la pubalgie. Mais, pas à Roland. A Roland, ça va. A part la fameuse « pression du titre à défendre » : Noah se hisse jusqu’en quarts, ou il perd de justesse contre sa victime de l’année précédente. Wilander l’emporte 7/6 2/6 3/6 6/3 6/3. Noah ne le sait pas, mais il ne gagnera jamais plus contre le Suédois Porte d’Auteuil… Et plus qu’une fois sur terre, à Monte Carlo en 1986 (pour un tête-à-tête final pas si déshonorant de 7/5 en faveur du blond).
Il sauve son tournoi par le double, et s’impose aux côtés de Leconte, 6/2 au 5e contre la riante paire Slozil / Smid.

1985.
Un cru intermédiaire, mais riche en grosses batailles. Au premier tour, Noah, tête de série n°9, qui sort d’une victoire à Rome (successivement contre Jarryd, Clerc, Becker, et enfin Mecir) fait le show, avec un côté démonstratif qui mélange arrogance, animosité et nervosité, mais il tient bon, et l’emporte en 3h21 contre Libor Pimek, 27e mondial (ben oui, seulement 16 têtes de séries à l’époque, ça change pour l’entrée en matière…)
En seizièmes, nouvelle grosse lutte : Noah l’emporte contre José-Luis Clerc, dans un match au couteau : 8/6 au 5e.
Au tour suivant, c’est encore un semi-marathon qui l’attend. Contre son ami, rival, co-tenant-du-titre-en-double, celui qu’il serrait dans ses bras comme un petit frère l’année d’avant. Psychodrame sur le court : Noah le comédien sort de sa boîte, et nous refait la tragédie grecque. Leconte joue mieux que son mentor. Il empoche les deux premières manches, mais Yannick se bat, et lui met la pression. Leconte cogite (un peu, c’est Leconte, faut pas déconner), et se fait remonter à deux manches partout. Alors, dans le cinquième, il expérimente sa fameuse tactique : tout oublier, tout lâcher. Et c’est un cavalier seul.
Riton met fin au complexe du benjamin, en pratiquant un tennis magnifiquement offensif (de nos jours, Wawrinka, Tipsarevic et Verdasco feraient bien de se regarder le match en boucle). Ce sera sa seule victoire (en 5 confrontations), mais ce sera celle qui compte, pour leur seule rencontre en Grand chelem. Noah aura du mal à avaler la pilule, une bonne partie du public aussi (la finale de 1988 sera une bonne façon de le faire savoir), et les relations entre tout ce beau monde ne se réchaufferont complètement qu’en 1991.

1986.
L’année 1986 putain, l’année où on y croyait tous, l’année où il connaîtra le podium en simple comme en double, et finira 4e mondial.
Putain de valise, putain d’aéroport : juste avant Roland, et alors qu’il sortait d’un fantastique printemps ocre (finale à Monte Carlo, victoire à Forest Hills en battant Lendl et Vilas en deux sets, défaite in extremis 7/6 au 3e contre Lendl en demies de Rome –avec en bonus une altercation au filet suite à un nouveau missile sol-tronche du Tchèque-), Noah se prend une malle sur le pied en récupérant ses bagages, se fait traiter comme une buse au laser. Résultat : laser trop puissant, peau brûlée, blessure pourrie au tendon… La douleur est trop forte… Yannick se traîne sur le Central comme un cheval fourbu. On souffre, on y croit, mais c’est impossible, on le sait. Le tournoi est trop long, la marche trop haute. Les anges ne reviendront plus. Yan ne regagnera pas la Coupe des Mousquetaires.
Il joue trois matchs comme il peut, et déclare forfait en huitièmes. Lendl survolera le tournoi en ne perdant qu’un set au tie-break (contre Gomez en quarts), atomisant le petit Pernfors au short trop large dans une finale complètement oubliable.
« Le seul regret que je peux avoir, c’est l’année 1986 où je suis au-dessus de tout le monde. Cette année-là, je dois gagner Roland… Sans cette maudite blessure, sans cette maudite valise qui me tombe sur le pied… Je devais rencontrer Lendl en quarts, je le bouffais. » Un peu prétentieux, certes, mais bon, si l’intéressé le dit…

1987.
Cette année-là, Noah réalise un beau début de parcours, avec une victoire contre Kent Carlsson, spécialiste de la terre battue, en huitièmes (7/6 6/3 6/7 7/5). Vous vous souvenez de ce joueur à la gestuelle si bizarroïde ?
Et puis arrivent les quarts… Et avec eux, Wilander. Ce maudit Wilander, qui lamine Noah en trois sets secs (6/4 6/3 6/2). Je m’en souviens bien de cette défaite, j’y croyais… Et paf : une autoroute. Une autoloose. Wilander, le Nadal de Noah, qui le troue, le lamine, tranquillement, sereinement. Sans aucune lueur d’espoir, aucune possibilité d’angoisse.
Wilander, le Judas de la terre… La copine de mon pote de l’époque était fan de Wilander (et de Balavoine d’ailleurs, t’imagine ?)… Trop pour moi. Impossible de la fantasmer : en fermant les yeux, je voyais immédiatement l’autre bouclé, pas foutu de perdre, pas foutu de rater un passing. Qui brisait mes rêves, et les décalait d’une année.

1988.
C’est reparti pour la zone.
Emilio Sanchez… Il avait pourtant mené deux sets à un, Yan’. Emilio, vous savez, celui qui a spolié sa sœur avec ses parents ? En ben, paf, il spolie le Coq en huitièmes (4/6 6/3 6/7 6/2 6/2). Bon dieu, les Sanchez… L’année d’après à Roland, c’est la sœur qui… Enfin vous vous souvenez. Enfin non, vous avez oublié. Continuez.

En fait Noah, c’est une trajectoire Christique.
Noah c’est les cris, les larmes, la douleur. La montée tout en haut du rêve, puis la croix.
Le supplice, dès qu’il a plus de trois balles de suite à frapper en fond de court.
Le revers, défi perpétuel lancé à toutes les académies de tennis.
Le retour de service dans le carré adverse, et sa course éperdue, pathétique, illusoire, au filet.
Au filet, ou plutôt dans sa nasse. Comme un piège, une offrande, une crucifixion… Un sacrifice. Parce qu’il faut bien en finir de ce point.
On te transperce à droite ? Tends l’autre couloir.

Noah qui saigne, se tord, meurt sur le court. Exhibe ses cicatrices dans l’arène.
Noah, et les blessures… De Roland 1980 (abandon contre Connors en huitièmes) au barbecue-sauteur de 1989 (il arrose son barbecue d’essence et prend feu !), en passant, au hasard, par Bercy en 87, on peut dire que la carrière de Noah aura été vécue dans l’attente (jamais déçue) du prochain bobo.
Et quand Yanamal, c’est la France qui souffre. C’est duuuuuuuuuur.
Il s’est blessé, tu crois là ?

Heureusement, pour oublier toutes ces luttes, de temps à autre : un smash. Aaaaaaaah…. Le smash. LE moment où plus rien ne peut se passer, ou le filet ne va pas arrêter nos espoirs, les lignes rester bien à leur place… LE coup de Yannick.
Pas étonnant qu’il ait un fils basketteur

1989.
Là, on va carrément véroler toute l’année. Franchement, une année où Brad Gilbert finit 6e mondial, vous croyez que ça peut exister vous ?
Entre deux défonces, deux teufs, deux meufs, Noah a oublié de s’entraîner. Le brésilien Luiz Mattar, qui lui avait déjà donné du fil à retordre l’année précédente au deuxième tour, le bat cette fois carrément dès son arrivée Porte d’Auteuil (7/6 6/4 6/7 6/4). Luiz Mattar, qui n’a jamais passé plus d’un tour en Grand chelem de toute sa carrière…
De toutes façons, vous êtes tous d’accord avec moi pour dire que cette édition 1989 n’a jamais eu lieu, alors ça va.

1990.
90. Et c’est déjà bientôt la fin… Heureusement, cette année-là, c’est Gomez. Moi, Gomez, j’ai aimé. A 30 ans, l’Equatorien qui vient enfin concrétiser son rêve en arrachant la Coupe de la perruque d’Agassi. Un gaucher au revers à une main, un attaquant de fond de court qui sait aussi faire service-volée. Comme quoi, faut pas désespérer : il y en a eu des attaquants qui ont gagné Roland, Noah et lui encadrant précisément les défaites de Mac et Edberg… C’était beau, quoi (et attention, il a battu coup sur coup Muster en trois sets et Agassi en quatre, c’est pas un Grand chelem au rabais).

Gomez a pour moi toujours été lié à Noah (même année de naissance, dates de carrières quasi-identiques, « one-shot » à Paris, une place de numéro 1 en double disputée en 1986, jeu d’attaque…). Seul bémol : il a grillé la politesse à mon Yan 7 fois sur 8… Personne n’est parfait.

Noah pour moi, c’est aussi Mansour Bahrami (un article en puissance celui-là, à tout le moins le chapitre d’un article sur les clowns des courts). L’autre Showman. Mais le total, le full size. Celui pour qui faire un point spectaculaire est toujours plus important que de le gagner. Celui à qui Yan a « volé » son coup entre les jambes, s’en attribuant la paternité (en fait, Bahrami le faisait avant lui, mais d’autres l’avaient certainement déjà fait avant, on a pas vraiment réglé le truc, c’est un des grands mystère de l’humanité). Allez, un petit hommage au bonhomme pour ceux qui ne connaissent pas.

Bon là, vous l’aurez remarqué, j’endors l’affaire. Je parle de Gomez et Bahrami, histoire de faire oublier le parcours de Yan’ : une victoire au finish (et au bout de la nuit, jonglage avec le JT et tout le bastringue, toute la France derrière son poste et son champion) contre Francisco Clavet 7/5 au 5e pour perdre au 3e tour contre Guillermo Perez-Roldan… On passe à autre chose.

Et autre chose, c’est la retraite sportive mes braves gens. Va falloir penser à ranger les raquettes…

Comment ça les autres Grands chelems ?
Ah oui, merde.

Yan a eu heureusement le bon goût de briller avant tout à Roland. D’être d’abord un joueur de terre battue (12 tournois remportés sur 23 tout de même).
La « faute » à un service souvent kické, au temps laissé par la terre à celui qui veut la manger, à une puissance uniquement centrée sur le service… Noah, un attaquant de terre battue.
Mais pas le seul : outre Gomez, on a aussi Panatta (une victoire en 1976) et Gerulaitis (une finale en 1980), sans oublier Mac et Edberg… Je vous le dis moi : la terre battue c’est aussi pour les attaquants. Il faut me croire. Ça finira bien par payer.

Sinon donc, oui, effectivement, il y a d’autres tournois, qui forment une sorte de quatuor, que d’aucuns baptisent pompeusement Panthéon du tennis ou quelque chose dans le genre, et dont la réunion la même année constituerait une sorte de Graal…
Mais enfin, réveillez-vous ! Vous croyez qu’ils en avaient quelque chose à foutre du Grand chelem calendaire à l’époque ? Que dalle oui. Chacun zappait ce qu’il avait à zapper pour gagner ce qu’il avait à gagner, là où il avait le temps / l’envie d’aller. Et basta.

Parce qu’en plus, il paraîtrait qu’entre ces soit-disant quatre merveilles du monde, le plus prestigieux serait un tournoi qui se disputerait dans un jardin. Non mais, vous voyez le truc ?!

Portnawak. Parce que désolé, mais l’herbe, Yan’ il la conçoit pas de la même façon t’vois ? Jouer dessus… Pffff merci bien. En fait tiens, on va même pas en parler de ce repère de vieux royalistes. Et on va considérer que si le mâle français n’y a rien fait de mieux qu’un 3e tour (en 1979), c’est parce qu’il le voulait bien.
Comme quoi, même avant 2003, suffit pas d’être bon au filet pour être bon sur gazon… Je vous l’ai dit : la terre aux attaquant !

Même chose pour le Masters, une sorte de concours de boules de fin d’années (jamais sorti des poules).

Par contre, l’Open d’Australie, c’est différent.
Là, je me souviens tout de suite de 1990, et de la seule demi-finale en Grand chelem du Yan’ (1983 mis à part). Le match, je l’ai vu, la nuit, sur la Cinq de Berlusconi, entrecoupé d’innombrables écrans de pub (« La ciiiiiiinq ! », vous vous souvenez ?). Un beau parcours, et puis… Lendl, évidemment, l’homme-à-la-casquette-qui-tue-sur-la-voie-de-son-dernier-Grand-chelem.
Lendl, l’autre judas. Là aussi pour un « head-to-head » pas ridicule de 11/7 en faveur du Tchèque.
D’ailleurs, je serais moins partial, j’en aurais d’autres des Judas : au hasard, Mac (4/0) Vilas (9/2) Borg (4/1), Edberg (6/0)… J’arrête, je suis déjà en train d’écrire un article pour 15lt, il y a des limites au masochisme.

Et enfin, l’US Open : attention, on a tendance à l’oublier, mais Noah y a fait de beaux parcours, et avec régularité, s’il vous plaît : trois quarts (1983, battu de justesse par Arias 7/5 au 5e ; 1985, laminé par Fuckin’Lendl ; 1989, balayé par Bourin’Becker et, juste avant, quatre huitièmes à la suite de 1979 à 1982).

Par ailleurs, si je veux être un peu objectif, Roland, Noah l’a aussi joué avant 1983…
Et si la victoire de 1983 n’était certes pas hautement prévisible, elle ne vient pas pour autant de nulle part : Noah a préparé son Golgotha.
En 1980, son abandon en huitièmes contre Connors : ultime répétition des pénitences à venir.
Ses deux quarts successifs, en 1981 et 1982 (défaites contre Pecci et Vilas) : des répétitions discrètes, pour entretenir les attentes sans trop les enflammer.
Ça s’improvise pas un « one-shot », faut pas croire.

Mais bon, ces matchs-là je les ai pas vécus, alors c’est pas pareil.

Au total, Noah en Grand chelem, c’est huit quarts, une demie et un titre. La preuve que seule la victoire compte vraiment : qui à part moi se soucie qu’il n’ait pas fait d’autre grosse perf’, du moment qu’il a son sucre d’ocre en poche ? Pioline a fait deux finales et deux demies, Grosjean quatre demies, Riton une finale et trois demies, Tsonga une finale et deux demies… Patrick Proisy une demie et une finale (eh oui, Roland 1972) !
So what ?

Juste après sa (fausse) retraite en 1991 (fausse, car son dernier match en simple sera en fait en 1996 à Marseille contre Forget, et en double avec Leconte à Roland cette même année), Yan se lance dans « l’aventure Coupe Davis ». Yan’ le sauveur. Sampras défait, Riton le revenant, Saga Africa tout ça, je la fais courte, on la connaît.
Pareil pour 1996, et la victoire a l’arrrrrrache de Boetsch contre Kulti (10/8 au 5e, en sauvant trois balles de titre successives sur son service…)
Deux Saladiers dans la besace comme entraîneur, le retour de la France qui gagne, ça se prend.

Meilleur bilan-Davis donc comme capitaine que comme joueur (même s’il y affiche un honorable ratio victoires-défaites de 26/15 en simple et de 13/7 en double)…
Deux souvenirs émergent tout de même :
La finale perdue en 1982 contre les USA sur la terre indoor de Grenoble, et le terrible combat entre Yan et le Mac (10/12 6/1 6/3 2/6 3/6)… Et puis, le premier tour contre le Paraguay en 1985, perdu 3/2 sur un parquet en bois ultra-rapide, dans une ambiance de guérilla revancharde (la France avait éliminé le Paraguay au premier tour en 1983), le tout en présence du général-tyran Alfredo Stroessner : rien qu’à voir sa tronche, on comprend pourquoi ils ont perdu.

Il est désormais temps de l’avouer. Oui, c’est bien malheureux, mais c’est la vérité : la Coupe Davis 1991, c’était le premier titre que je voyais Noah gagner…
C’est pas être fan, ça ?
A côté, avec le grand Suisse, c’est Noël tous les jours…

Bon, et puis, après ?
Ben, après, c’est la musique, mais là, c’est une autre histoire et elle sera sans moi.
Même obligé d’écouter (j’étais aux Vieilles Charrues quand il y est passé) j’ai préféré sauter mon tour.
La magie était passée… Enfin non, c’est juste que c’est mauvais. Folklore afro ou folklore bio, ça reste du folklore. Maintenant je suis habitué, mais quand j’ai vu débarquer Saga Africa, j’ai eu comme un gasp : Yannick a été repéré par Arthur Ashe en 1971 à Yaoundé (né à Sedan en 1960, il est parti vivre au Cameroun trois ans plus tard), Ashe qui était une icône pour lui : premier joueur noir à remporter un tournoi du Grand chelem, premier afro-américain à défendre les couleurs des USA en Coupe Davis… Ils ont joué en double ensemble, Yan a même suivi ses traces jusqu’à Johannesbourg (il y a joué le tournoi en 1978, en plein Apartheid, tandis qu’Ashe y avait été finaliste en 1973 et 1974 contre Connors)… Et pouf, Saga Africa. Pas révoltant non non, aucune obligation morale là-dedans. On peut même trouver ça marrant, j’imagine, mais comment dire… C’était la fin d’un mythe, quoi. Le début du bof.
Et puis le fisc, les propos sur le dopage ou l’évolution de l’équipe de Coupe Davis… Il fallait me rendre à l’évidence : je n’avais plus de doudou. Pire : je n’en voyais plus l’intérêt.

C’est moche de vieillir en fait. Vieillir, c’est aimer de moins en moins de choses en croyant les aimer plus fort. Mais, la vérité, c’est pas qu’on les aime davantage, c’est qu’elles prennent plus de place dans notre casier « j’aime ». Et si elles prennent plus de places dans le casier, c’est pas qu’elles sont plus grosses, c’est juste qu’il est plus petit…

Plus tard, revoyant des extraits, j’ai eu du mal à me comprendre : comment j’avais pu supporter un tel jeu, une telle purge du fond, un revers aussi inefficace, un coup droit à la gestuelle si néo-Samprassienne (Quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit ? Un problème ?) et à la puissance si Nathalie-Tauzienne…
Oui, mais quand même, il y avait la volée… L’engagement… Le spectacle… Les dents du bonheur… Et cette voix si douce, qui donnait tellement envie d’être son pote… Yan, c’était pas que du tennis, c’était autre chose… C’était ma Barbara Gould… C’était… C’était…
Ma jeunesse.

Et revoir des extraits pour cet article, en cherchant tant bien que mal à retrouver la vibration de l’époque, me prouve, si besoin était, qu’elle est à jamais perdue.

Voilà. Encore mort pour le taf.
Mon problème tu vois Guillaume, c’est que, quand je me mets à un article, il faut que je le finisse pour pouvoir passer à autre chose… Mon côté Duong.

Enfin, j’en dis pas plus, je vais pas déflorer le prochain. Enfin, j’ai rien dit, sinon, je vais me mettre à l’écrire tout de suite. Enfin, vous me comprenez. Si si, dites-moi que vous me comprenez.

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259 Responses to Le mâle français

  1. Patricia 21 mai 2012 at 09:53

    Superbe texte, Oluive, je l’aurais tout de même préféré chapitré en 2 ou 3 volets, pour mieux savourer les détails de la fresque… Pour ma part, j’ai eu le bol de te précéder d’un an, et de n’avoir pas l’occasion de m’intéresser à nouveau au tennis avant les années 95-2000. La Passion qui s’arrête aux Rameaux en somme !

    OUi bonnes gens, mon premier match de tennis de tous les temps, c’est le quart contre Lendl, vu dans un café (on n’avait pas la télé) comme la finale de coupe du Monde de foot où ce salaud de Schumacher a frappé impunément Battiston, trop dégueu !

    Une dramaturgie incroyable, Lendl, c’était l’absolu casting de l’Ultime Méchant surpuissant, Voldemort contre harry Potter (la preuve, dans ma reconstitution mnésique, j’ai cru des années durant que ce match était la finale, alors que j’ai vu aussi le match contre Wilander). IL FAISAIT PEUR. IL ETAIT MAUUVAIIS ! MOOCHE ! Il surjouait le traître, L le Maudit, comme dans un mélo des années 20. Il était en noir et blanc alors que Yannick était en couleurs. Yan le top model, Yannick la grâce, l’énergie positive comme pour une pub de jus d’orange, Yan posant en boxers (bien sûr)dans les pages de magazine féminin (imaginez Lendl posant en slip kangourou et vous aurez une bonne idée de l’Antechrist).
    Lendl se résumait dans la préparation mortellement longue, assortie de coulées de regard venimeux, d’un service de sniper ; Yannick dans cet envol au filet. Il est liiibre-eu-Yann… (bon quand il tape sur des bambous ça lui fait peut être du bien mais moi ça m’a tapé sur les nerfs, il aurait dû laisser leur danse aux canards).

    • karim 21 mai 2012 at 10:00

      quelle envolée de bon matin, Antoine et Arno t’ont refilé l’adresse de leur dealer ou quoi!!! Il aurait du laisser leur danse aux canards, collector.

  2. karim 21 mai 2012 at 09:55

    http://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Noah-tous-en-rampant/285337

    Si y’a un truc qui me fait vraiment suer avec les journalistes c’est leur capacité à faire un gros titre avec un bout de phrase souvent mal utilisé, juste pour attirer le chaland, et que ça marche. Encore un exemple où ils font croire que Noah refuserait le capitanat de Coupe Davis même si les joueurs le lui demandaient en rampant. Là on se dit mais putain quel melon pourquoi ils se mettraient à ses pieds pour qui il se prend, mais non, c’est le journaliste qui lui demande quelle serait sa réponse si les joueurs se jettaient à ses pieds!! Il ne fait que répondre à la question qu’on lui a posée, et dans les termes qu’on a choisis. Et c’est un mal tellement répendu dans la presse et internet, c’est devenu un art de vivre. Gros titre obligatoire, même et surtout si c’est mensonger ou détourné de son contexte.

    Ce qui me plait chez Yannick c’est qu’il ne se gêne pas pour remettre les choses à leur place, dans leurs justes proportions. J’imagine dans 20-25 ans des interviewes de Nadal ou Federer, ils répondront en coeur que revenir à RG ou Wimbledon leur fait la même impression qu’au premier jour et qu’ils vibrent pareil. Pas le père Yan, il dit ouais mais chaque année ça baisse d’un cran, je connais plus les joueurs, on lui parle de Rome où il a gagné, il tempère de suite j’ai perdu là-bas aussi, ça ne fait pas le mec blasé, juste le gars qui dit ce qu’il pense au lieu de ce qu’il pense que les autres aimeraient qu’il dise. On pourra tout dire de lui sauf qu’il maniait la langue de bois.

    Pour ce midi, come on Djoko.

    • Oluive 21 mai 2012 at 10:21

      100 % d’accord avec toi. Ces derniers temps, mon principal sujet d’agacement c’est l’oeilleton journalistique. Choper la petite phrase, l’exclu, la question dont tout le monde au fond se fout à part celui qui met les phrases en exergue. Et, quand c’est énervant en sport, ça devient dramatique en politique.

      Sinon, confirmation totale avec cette histoire de pluie que la défaite de Fed est une « bonne » affaire. Autant le report de la finale au lundi était un crève coeur après ses deux dernières défaites à l’USO, autant là, ç’aurait été la déperdition d’énergie de trop. D’autant que Rome prévoit toujours de la pluie aujourd’hui.

      Change rien Patricia !

  3. William 21 mai 2012 at 12:26

    2 balles de break sauvées d’entrée par Djokovic, le ton est donné !

    • karim 21 mai 2012 at 12:28

      Il y a un seul spectateur dans les gradins, c’est toi Will?

      • William 21 mai 2012 at 12:30

        Indice : je ne suis pas Mary Pierce !

      • Arno, l'homme des antipodes 21 mai 2012 at 12:37

        Putain !! T’es Totti ???

        • William 21 mai 2012 at 12:38

          En tout cas je ne suis pas non plus la mère de Rafa..!

  4. Arno, l'homme des antipodes 21 mai 2012 at 12:45

    Je trouve Djoko infiniment moins incisif que samedi. Peut-être que lui non plus n’a pas envie de se taper Rafa en 1/2 de RG… :)

    • Remy 21 mai 2012 at 12:58

      L’objectif de sa saison est la victoire finale à Roland, peu importe s’il bat Nadal en demi ou en finale.
      Et mine de rien, son avance au classement ATP diminue.

  5. Arno, l'homme des antipodes 21 mai 2012 at 12:52

    Ouais d’accord, ça se confirme: Djoko fait n’importe quoi. Tout le monde se cache avant RG, sauf Rafa qui ne sait pas faire et qui de toute façon n’a pas le choix vu qu’il est le moins bien placé des 3 furieux.

    Une finale qui sent bien le moisi, pour l’instant.

  6. William 21 mai 2012 at 13:01

    Il a debreaké face à des fautes inhabituelles de Rafa, surtout en coup droit. Pour l’instant c’est pas la folie cette finale.

    • Arno, l'homme des antipodes 21 mai 2012 at 13:05

      Moi j’ai craqué, j’ai que le scoreboard dans un coin de l’écran. Le niveau est plus que moyen, et il y a plus de temps entre les points que pendant les points. A chier.

  7. karim 21 mai 2012 at 13:04

    ça a l’air bien dégueux comme match dites donc. Je les revois encore à Melbourne essoufflés et prostrés cherchant à reprendre un rythme respiratoire d’être humain. Eux-même ne doivent pas avoir envie de revivre ça.

  8. Pierre 21 mai 2012 at 13:31

    « Nadal doing enough to extract another unforced error », dixit le commentateur. Hum, ça fait envie, non ?

    • Remy 21 mai 2012 at 13:32

      Nadal sert pour le gain de la première manche après 70 minutes de jeu …

  9. Ulysse 21 mai 2012 at 13:33

    Coup d’oeil au scoreboard: Nadal vient de breaker 6-5 au bout de 1 heure dix et sert pour le premier set. Djoko n’a surement pas dit son dernier mot. L’avantage du service n’est pas énorme pour ces deux-là.

  10. Ulysse 21 mai 2012 at 13:37

    Set Nadal 7-5. Djoko va-t-il s’accrocher ?

  11. Clément 21 mai 2012 at 13:38

    Djoko s’est fait voler d’une possible balle de break/set alors que Rafa servait à 4/5, 30/30. Le juge de ligne a annoncé faute une balle qui accrochait la ligne alors que Djoko dominait assez nettement l’échange. Comme il s’est fait breaker le jeu suivant alors qu’il menait 40/15 il en a fracassé sa raquette sur le poteau de filet. Pas content du tout le Serbe.
    Rafa en deux sets.

  12. Sylvie 21 mai 2012 at 13:43

    Roland Garros ‏@rolandgarros

    Even Chuck Norris could not hit a winner vs Rafa today…

    ça fait envie…

  13. Mathias 21 mai 2012 at 13:56

    C’est vraiment insuportable ces minutes qu’ils se prennent entre les points.
    +7 minutes pour deux jeux, et c’était encore pire au 1er set.

    J’aimerais bien que les arbitres se mettent à verbaliser séchement… et pourquoi pas commencer par Roland Garros.

    • Sylvie 21 mai 2012 at 14:57

      Oui, enfin ça marche dans les deux sens.

    • Sylvie 21 mai 2012 at 15:03

      Je me suis gourée de message, Je répondais à N’tifi

  14. Pierre 21 mai 2012 at 14:41

    Bon et bien Fed se tapera un des deux s’il va en demie à RG.

  15. Remy 21 mai 2012 at 14:41

    Nadal vainqueur 7-5 / 6-3 en 2h20.
    ça a du être passionnant … ou pas.

    Nadal gros gros favori pour RG. Comme tous les ans.

  16. NTifi 21 mai 2012 at 14:49

    Il est de retour !

    Victoire nette et sans bavure de Nadal, aucune excuse cette fois contrairement

    • NTifi 21 mai 2012 at 14:51

      à MC. Impérial en défense et agressif en attaque. Il a poussé Djoko à la faute de nombreuses fois.

      Voila son vrai niveau sur TB, pas comme en 2011.

    • Sylvie 21 mai 2012 at 15:04

      Je disais donc, ça marche dans les deux sens ton explication

      • NTifi 21 mai 2012 at 15:16

        Oui et non. Oui dans le sens Djoko a évolué à un niveau excellent en 2011, c’était on va dire une exception. On ne peut pas jouer toujours parfaitement même s’il continuera encore à jouer par moment en état de grâce.

        Non dans le sens où Nadal a amélioré nettement son revers par rapport à 2011. Ya plus les moonballs bizarre.

        De plus il a mal servi aujourd’hui et pourtant il gagne en 2sets, c’est dire la marge qu’il a et le fait qu’il a progressé.

      • Sylvie 21 mai 2012 at 15:34

        Pas d’accord. On ne peut pas dire que si Nadal perdait à chaque fois en 2011 contre Djokovic c’est qu’il n’était pas à son vrai niveau et aujourd’hui que si Djokovic fait plein de fautes c’est parce que Nadal les provoque.

        Soit on considère que le niveau de Nadal en 2011 était du à celui de Djokovic soit on considère qu’aujourd’hui on a pas eu du grand Djokovic même si Nadal était bon. Mais cela ne peut pas fonctionner à sens unique.

        De même qu’il n’y aurait pas un Djokovic qui aurait bien joué car en état de grâce et un Nadal qui serait, lui, à son vrai niveau c’est-à -dire au-dessus. Le niveau marche avec les victoires et la confiance. Là Nadal a retrouvé de la confiance et rejoue très bien, inversement Djokovic a perdu de la sienne et du coup est plus fébrile, notamment dans les moments chauds.

        • Clément 21 mai 2012 at 15:41

          Pardon de m’immiscer dans votre débat mais s’il y a un sport qui fonctionne vraiment sur le principe des vases communicants, c’est bien le tennis…
          Ces histoires de « vrai niveau » ça me fait rire, dans des matchs serrés comme ceux que Djoko et Nadal jouent, soit tu remportes les 2-3 points qui font la différence et là on te considère à ton « vrai niveau », soit non et dans ce cas-là c’est la foire aux excuses.

          Tout ce que je vois c’est qu’en 2011 Djoko était en super confiance, et qu’elle lui permettait justement de faire la différence aux moments chauds. Cette année c’est moins le cas, et par basculement c’est Nadal que ça libère et donc qui est en meilleure position pour serrer le jeu quand il le faut. Ça me semble pas plus compliqué que ça.

        • Sylvie 21 mai 2012 at 15:43

          On est d’accord.

        • NTifi 21 mai 2012 at 15:53

          Relis moi bien j’ai dit : « oui et non ».

          Donc je suis d’accord avec toi, ça va dans les 2 sens. Les confrontations en 2011 étaient dû à l’excellent niveau de Djoko et la baisse de Nadal.

          Là c’est l’inverse. Djoko est moins en confiance par rapport à 2011 et Nadal est meilleur.

          J’aurais aimé voir le Djoko version 2011 face au Nadal d’aujourd’hui (avec un % plus élevé de 1ère quand même).

          • Clément 21 mai 2012 at 16:17

            « J’aurais aimé voir le Djoko version 2011 face au Nadal d’aujourd’hui (avec un % plus élevé de 1ère quand même). »

            Sauf que par définition c’est impossible. Le tennis fiction c’est de la… fiction. Djoko 2011 c’est celui qui avait gagné l’OA en écrasant tout le monde, puis avait battu 2 fois Nadal sur dur avant la saison sur terre. Djoko 2011 à cette époque de l’année c’est un joueur qui avait déjà l’ascendant psychologique sur Nadal. Cette année ce n’est pas le cas, la confiance a rebasculé de l’autre côté.

            On voit souvent des commentaires genre « j’aimerais bien voir Fed à son top contre Sampras à son top », mais, hormis l’aspect uchronique de cet exemple, ça n’a de toute façon aucun sens de formuler de tels souhaits. Parce que l’approche mental d’un joueur avant un match est conditionnée par ses victoires et défaites passées. Fed qui met 6/0 7/6 6/0 à Hewitt à l’US’04 ce n’est pas seulement qu’il jouait bien, c’est aussi parce qu’il savait qu’il le dominait complètement a priori (il était sur 3 victoires consécutives sur l’Australien avant ce match, et lui avait mis une bulle dans chacun de ces matchs). Pareil quand Nadal gagne Wimbledon’08. Il y avait le poids de toutes ses victoires passées face à Fed, notamment l’humiliation le mois précédent à RG.

            On peut jamais parler du « vrai niveau d’un joueur » parce que ce dernier est toujours circonstancié. Même si chaque joueur a sa valeur intrinsèque évidemment.

            • NTifi 21 mai 2012 at 16:21

              Tu as raison

  17. Bapt 21 mai 2012 at 14:50

    À ce que j’en ai vu, ça me semblait à l’image de la plupart de leurs « duels » : inintéressant. Avec un Djoko très moyen qui faisait pas mal de faute (dont une vilaine double sur balle de match).
    A priori RG c’est pour Nadal. Ça va encore galvaniser les foules… 

  18. antsiran23 21 mai 2012 at 14:58

    Pourquoi il n’a pas plus toute la semaine à Rome comme en ce moment à Paris ? On aurait évité ce pensum !!!

  19. MacArthur 21 mai 2012 at 15:13

    Superbe victoire de Nadal malgré un pourcentage de première faiblissime, contrairement à MC. Victoire importante d’autant que Djokopope la voulait vraiment aussi cette victoire. J’ai bien aimé sa gestion mentale de ce match malgré la perte de son break du premier set. Ça va en calmer plus d’un :-).

    Quel champion quand même. Il avait son destin entre ses mains. Et il a répondu présent. Bravo!

    Maintenant, qu’il gagne RG et qu’on passe à autre chose. Ce ne sera toutefois pas facile!

    • karim 21 mai 2012 at 15:16

      « Maintenant, qu’il gagne RG et qu’on passe à autre chose. »

      tout pareil comme toi McArthur, j’enlève juste le « qu’il gagne RG ». J’ai mal, j’ai beau être matinal, j’ai mal…

      • Remy 21 mai 2012 at 15:22

        Il faut voir le positif, c’est un resserrement du top3.

  20. karim 21 mai 2012 at 15:15

    Après leur finale à Melbourne je me disais que c’était la fin du cycle Djokovicien dans le H2H. c’était passé trop près. Déjà à l’USO on avait vu dans l’oeil de Nadal après sa réaction au troisième qu’il se remettait dans le sens de la marche contre Djoko, à Melbourne il l’avait prouvé mais il lui avait manqué une fiole. Là sur ce que je vois sur TB cette année il a repris l’ascendant, ou du moins le nuage de Nole s’est crevé. Sur dur ce serait une autre histoire peut-être mais en tout cas sur TB circulez y’a rien à voir, à Paris il se prendra quatre sets, voire trois.

    La vraie question, est-ce encore la peine de jouer RG? moi je dis que non. Mais bon c’est malheureusement pas moi qui décide.

    • Remy 21 mai 2012 at 15:21

      Oui il faut jouer RG pour tous les autres matches.
      On annule juste ceux de Nadal parce qu’on connait déjà le résultat.

      • MacArthur 21 mai 2012 at 15:28

        On fait comme avant. Nadal jouera directement et seulement la finale :-)

    • Bapt 21 mai 2012 at 15:38

      Entièrement d’accord avec toi. Je me souviens de débats très longs avec Antoine sur ce que Nadal avait à faire pour battre Djoko, les ajustements en coup droit pour être plus léthal etc.
      Et bien il suffisait d’attendre tranquillement que Djoko joue moins bien. C’est arrivé et Nadal n’a qu’à ramasser. C’est fait.

      • MacArthur 21 mai 2012 at 15:53

        Lol…Quand Toni et Rafa disaient l’année dernière qu’il était impossible pour Djokovic de maintenir un tel niveau de jeu et que l’Espagnol disait qu’il continuera de travailler et attendra son heure, nombreux sont ceux qui se moquaient. Rira bien qui ria le dernier dit-on, no?

      • Sylvie 21 mai 2012 at 15:55

        Il est peut-être un peu tôt pour enterrer Djokovic. Je ne le vois pas s’imposer à RG mais il a de la ressource et rien ne dit qu’il ne va pas rebondir plus tard dans la saison.

  21. MacArthur 21 mai 2012 at 15:34

    Tennis.com titre: « order restored ». On n’aurait pas mieux trouvé comme titre après cette finale!

  22. fieldog, vainqueur 2010 de l'odyssée (la seule, l'unique!) 21 mai 2012 at 15:48

    Superbe article Oluive sur ton doudou à toi ;-) . Marrant comme on se détache de certaines choses, dont nos idoles de jeunesse en vieillissant…. Marrant et triste à la fois.

    Pour moi Yannick, Yan comme tu l’appelles, cela a toujours été le chanteur n’ayant pas connu sa carrière sportive. Et ça me fait drôle de l’imaginer en train de mordre dans la coupe des mousquetaires…

    Je ne vais peut-être pas te faire plaisir, je trouve personnellement que c’est un connard fini. Un faux gentil et un faux calme, moralisateur et démago. Bref je n’aime pas du tout le personnage et encore moins sa propension à ramener sa fraise sur tout ce qui touche au sport français. Ce n’est pas parce qu’on a gagné RG qu’on a la science infuse et ça ne fait pas de vous un messie.
    Ou alors c’est du côté de Mauresmo qu’il faut aller le chercher parce qu’Amélie a un palmarès bien plus impressionnant que Noah.
    Il a eu du bol de gagner Roland parce que sinon on en entendrait plus parler depuis longtemps, du moins sur le plan du tennis français. Voili, voilou.

    Concernant l’actualité, le Djoko 2011 n’est plus mais ça on le savait déjà. Et si d’aventure il accède à la finale de RG et que c’est Rafa en face, il prendra 3 sets secs.
    Nadal sauf blessure a gagné RG à 95%. Personne ne peut lui prendre 3 sets sur le Chatrier vu le niveau qu’il a montré cette saison sur terre.
    J’espère vraiment que Fed tombera du côté de l’espagnol dimanche prochain. Au moins pas d état d’âme s’ils se retrouvent tous les deux en 1/2 : Roger au repos. Et si par miracle, Fed le battait et accédait à la finale, c’est avec un niveau de jeu tel qu’il serait le grand favori quelque soit l’adversaire proposé.

  23. Yaya 21 mai 2012 at 16:03

    Quels enseignements tirer de ce match ?
    j’essaierai de le regarder tranquillement à la maison.
    Cependant je pense que pour Nadal il y avait obligation de le gagner : pour se rassurer, pour repasser 2e, pour se rapprocher de Djoko au classement, etc.
    Pour Djoko il y avait possibilité de le gagner mais pour cela il fallait impérativement empocher le 1er set. Parce que le véritable enjeu commence à la fin de la semaine, et donc il n’est question de griller toutes ses cartouches.
    Donc tout espoir n’est pas perdu pour RG, sauf celui de ne pas voir la tronche du Mohican en finale.

    • karim 21 mai 2012 at 16:10

      Les tournois préparatoires sont importants et si Djoko n’a pas réussi à se remettre dans la peau du champion je le vois mal le faire à Paris. En fait contre les « autres » ça va passer mais il n’a pas accumulé assez de confiance pour défier Nadal à Paris je pense. Son aura de l’an passé a totalement foutu le camp, la détresse qu’on sentait chez Nadal au moment d l’affronter c’est de l’(belle) histoire ancienne.Malheureusement y’a pas de bouton ON/OFF j’arrive à Paris c’est bon je suis à bloc cette fois et je vais le taper. C’est entre MC et Rome qu’il devait remettre Nadal sous l’éteignoir. Je suis sûr à 100% qu’il ne finit pas l’année à la première place.
      Ce qui veut dire que c’est Nadal à nouveau qui va tirer les marrons du feu. l’amère potion va nous être servie à nouveau. Pouahhh.

    • MacArthur 21 mai 2012 at 16:17

      Il était en effet impératif pour Nadal de gagner ce match. Surtout après MC et la supposée victoire entachée par la mort du papy. Djoko voulait aussi gagner ce match. Il envoyait du lourd au 1er set. Il a même fracassé sa raquette à un moment donnée… Mais il a tenu aussi au 2ème set. Il a effacé plusieurs balles de double break. Je ne pense pas qu’il se soit économisé même après la perte de ce 1er set.

      Cela dit, Rg c’est une tout autre histoire. C’est l’objectif de l’année du Djoker. Il est prêt à mourir sur le chartrier pour ça.

  24. karim 21 mai 2012 at 16:05

    Si on fait l’état des lieux de ceux qu’on annonçait comme possibles cauchemars de Nadal à RG, on tous les parfums:
    - Djoko: aux fraises. il n’a plus le niveau pour réalier l’impossible, même s’il prend toutes ses vitamines en prise unique. Pour la tête y’a pas de vitamines.
    - Federer: chocolat, c’est par respect pour l’ensemble de sa carrière que je le mentionne.
    - JMDP: aux fraises, et blessé de surcroit.
    - Isner: aux fraises, et lassé de surcroit.
    - Berdych: la « peiche », vraiment au top mais 10-0 contre Rafa tout en ayant joué son meilleur tennis en plusieurs occasions.
    C’est vrai chaque année on se répête mais c’est vraiment circulez y’a AUCUN suspense. L’an dernier au moins on pensait que Djoko allait l’éclater, Fed a joué au con en signant la plus belle perf de l’année pour ensuite prendre ses quatre sets contractuels contre Mowgli.
    La vraie question c’est perdra-t-il un set en route?

    • MacArthur 21 mai 2012 at 16:10

      En même temps, Karim, pour l’ensemble de son oeuvre sur terre battue, on devrait encourager Nadal à gagner un 7ème Rg, non? ^^. Tous derrière Nadal cette année à Paris! Vamos! ;-)

      • karim 21 mai 2012 at 16:12

        il n’a pas intérêt à me laisser passer derrière lui, à sa place je me garderai bien dans mon champ de vision.

    • Remy 21 mai 2012 at 16:14

      T’as oublié Monfils :P

      Sérieusement, je suis dans le même état d’esprit que toi pour ce Roland :(

  25. Evans 21 mai 2012 at 16:15

    Haha les réactions sont tellement prévisible… On lit partout que le Djoko 2011 n’est plus. Et si c’est le Nadal 2011 qui était moins bien, après le virus contracté à Doha.

    Ce virus a remis à zéro sa préparation hivernale. C’est peut-être un sous-Nadal que Djoko s’est coltiné durant leurs finales. Je le redis et le repète Djokovic n’a jamais évolué à un niveau exceptionnel. Il n’a dominé nettement que deux tournois en 2011: AO et Dubaï. Le reste du temps il a ramé.

    • Clément 21 mai 2012 at 16:22

      Un « sous Nadal » qui arrive en finale des 4 premiers Masters 1000 de la saison 2011 ? Crédible.
      Puis mettre 2 x 2 sets à Nadal sur terre consécutivement, j’appelle pas ça spécialement ramer mais bon.

      • Evans 21 mai 2012 at 16:32

        ALors comment expliques tu que ce super Joueur se fasse malmené à RG(Le Federer de 30 piges sur TB le sort), Wimbledon(Tomic et Tsonga pas réputés pour être les références sur Gazon) et USOPEN(Il est quasiment sorti par Federer)?

        Je ne parle même pas des Bellucci, Murray et autres Ferrer à Madrid et Rome. Même à Indian Wells(Federer en demi) et Miami(Nadal en finale ) il n’y a jamais été impérial.

        • MacArthur 21 mai 2012 at 16:41

          Pour Rg 2011, Fed a été grandissime. Il a superbement bien servi. Mais, mon avis est que Djokopope a joué avec beaucoup trop d’orgeuil. Il a voulu prendre Fed a son propre jeu. Mal lui en a pris, le Maestro ne voulait pas le voir réaliser le Gc et voulait par la même occasion offrir un beau cadeau d’annif à son ami Rafa^^

          Tomic a jeu qui ne convient pas à Djoko. Il ne lui donne pas d’angle et de rythme. Tsonga avait quand même des références face à Djokopope avant Wimb.

          Belluci a été énorme à Madrid 2011. Il est normal que Ferrer pose des problèmes à Djoko sur terre.

        • Clément 21 mai 2012 at 16:46

          A RG, Fed sort son match de l’année tout simplement. D’autre part Djoko l’avait battu déjà 3 fois depuis janvier 2011 avant ce match (OA, Dubai, IW).
          Tomic ? Contrairement à ce que tu dis on ne connaissait rien de son niveau sur gazon à ce moment-là, il s’est avéré qu’il savait jouer dessus comme l’a prouvé plus tard son match de CD contre Federer sur gazon en Australie où il prend un set au Suisse.
          Tsonga pas une référence sur gazon ? Un 8ème à Wim’07, un quart à Wim’10, une demie à Wim’11 (avec victoire sur Fed, excusez du peu) + une finale au Queen’s contre Murray une semaine avant (avec victoire sur Nadal en quart)…

          Et pour 3-4 matchs accrochés de-ci de-là contre des spécialistes (Ferrer et Bellucci sur terre…), combien de 6-0 et de 6-1 flanqués à tout le monde ? Djoko a écrasé la 1ère partie de saison 2011, le nier c’est pousser mémé dans les orties, lui mettre des coups de latte et laisser son rottweiler lui faire dessus.

          • Sylvie 21 mai 2012 at 16:48

            J’adore la fin de ton commentaire. Je ne connaissais pas cette version ;)

      • Sylvie 21 mai 2012 at 16:45

        Il ne faut pas abuser tout de même. bientôt on va lire que la saison 2011 de Djokovic était usurpée parce que tous les autres, y compris Nadal, bien sûr, étaient aux fraises.

        Djokovic a surfé sur une vague de confiance énorme. Il a emporté des matches qu’il aurait pu perdre parce qu’il était en confiance totale. Et Nadal a perdu des matches contre lui parce qu’il a douté parfois et parce qu’il a été moins bon. Et le Djokovic 2011 a joué à un sacré niveau.

        Le propre d’un champion c’est aussi de gagner des matches difficile et sans forcément bien jouer.

        Quant à la demie de RG, je ne sais pas si tu as vu le match mais le Federer de 30 piges a joué à un niveau extraordinaire.

        Comme dit plus haut c’est le principe des vases communiquants.

    • MacArthur 21 mai 2012 at 16:34

      Faut quand même reconnaître que Djokopope a écrasé la concurrence en 2011.

  26. karim 21 mai 2012 at 16:18

    Djoko rejouera à son niveau de 2011, j’en suis convaincu. Il lui suffira pour ça de remporter à nouveau la coupe davis pour la première fois!

    merde…

    • MacArthur 21 mai 2012 at 16:32

      ça c’est le com’ du jour! j’adoreeeeeee!

    • Colin 21 mai 2012 at 18:06

      Ben si c’est possible: une bonne guerre => la Serbie annexe la Bosnie, la Croatie, la Slovénie et le Kosovo comme au bon vieux temps, et voilà notre Djokopope qui peut jouer la Coupe Davis pour le compte de la Yougoslavie recomposée.

  27. Patricia 21 mai 2012 at 17:27

    Brouimf. Je pense que Djoko a encore toutes ses chances contre Nadal à RG, surtout en 5 sets. Nadal a super bien défendu, mais il n’a pas du tout dominé – au contraire, on voyait que le tennis super agressif de Djoko avait tout à fait les moyens de le déborder vite fait. Ca c’est joué à une baisse de concentration après l’erreur d’arbitrage et deux bourdes sur des points chauds. Ne pas oublier que Djokovic n’a pas autant de matchs sur TB que Nadal, après son forfait à Belgrade. Ses repères de Monaco ont pu être troublés par le contexte psychologique mais après 6 matchs en 3 sets gagnants, balles vives, conditions sans doute plus rapides, il sera tout à fait au point le gars. Nadal aura intérêt à sacrément hausser son niveau de jeu et à moins reculer s’il ne veut pas se faire essorer à force de faire Paris-Dakar près des bâches.

    Quant aux stats, le coup des winners, vu leur solidité incroyable, ça ne veut plus dire grand chose… une fausse faute directe provoquée par 4 ou 5 Winners ramenés en dépit du bon sens, les voilà leurs fautes !

  28. Arno, l'homme des antipodes 21 mai 2012 at 18:04

    Hé ben, bonjour la soupe à la grimace, ici !!!!

    D’abord, en lisant le compte redu de l’équipe, j’ai vu qu’on avait eu un match exceptionnel, surtout au premier set.

    Ma réaction: MOUAHAHAHAHAHAHAHAHAHHAHAHAHHAHAHAHHAHAHAHHAHAHAHHAHAHHAH !!!!!!!

    Non mais sérieux c’était une purge. Bien en dessous du Nadal/Berdych, qui lui était vraiment excellent. Même en dessous du premier set entre Ferrer et Rafa qui était tendu comme un string sur les fesses de Serena.

    Djoko jouait bien moins vite et bien moins long qu’hier, du coup pour Nadal c’était du petit lait… Sauf que lui aussi a été moyen. A la moindre initiative, c’était dehors et au service je l’ai rarement vu si calamiteux en première balle.

    Alors oui, il y avait du rythme, Djoko avait une cadence tout de même correcte, Nadal a bien défendu, mais enfin c’était franchement pas la joie.

    Pour RG, Nadal redevient évidemment le grand favori, mais enfin je parierai pas mon slip qu’il va gagner quand même… Des mecs comme Djoko, DelPo et Berdych peuvent aller le chercher dans un très grand jour, encore faut-il que Rafa soit lui-même dans un jour couci-couça.

    Fed fait le mec qui s’en branle, et c’est sûrement vrai qu’il ne fait pas de RG son objectif prioritaire. Mais enfin il faudra quand même pas que Djoko, ou même Rafa se présentent devant lui à 80%, sinon il va pas se faire prier. D’autant que la pression est monumentale sur Djoko à cause du Djokoslam et sur Rafa parce qu’il est censé être invincible.
    Jamais Fed n’aura été aussi tranquille avant un RG, je pense !

    Toutefois, je pense qu’en grands champions, Rafa et Djoko vont tenir leur rang et qu’ils se retrouveront en finale.

    A moins qu’un autre, presque oublié, et qui n’a lui non plus absolument aucune pression, se réveille et batte l’un des deux… Après tout, n’ai-je prophétisé une finale pour PZ Porte d’Auteuil ?? Et si…

    • karim 21 mai 2012 at 18:26

      Arrête tes conneries, tout le monde sait que tu ne portes pas de slip. D’ailleurs c’est en partie ce qui explique ton entorse, tu n’es pas bien « tenu ».

      il fait bon dis donc…

    • Arno, l'homme des antipodes 21 mai 2012 at 18:35

      Je suis démasqué.
      Mon intimité supporte très mal l’exiguïté…

  29. Colin 21 mai 2012 at 18:20

    La dernière fois que Nadal a remporté Monte-Carlo et Rome en battant Djoko en finale, et Barcelone en battant Ferrer, tout en perdant à Madrid, c’était en 2009.

    Pour quelqu’un de superstitieux comme lui, ça va forcément le faire cogiter.

    • MacArthur 21 mai 2012 at 18:25

      Pour essayer d’imiter Karim…

      Pour que ça le fasse cogiter il faudrait que ses parents divorcent à nouveau pour la première fois!

      merde…

      :-)

      • karim 21 mai 2012 at 18:29

        les parents Nadal sont divorcés? Je l’ignorais totalement. Qui a eu la garde de la poule au zoo dort?

      • karim 21 mai 2012 at 18:30

        quoi que la garde de Rafa ils s’en foutent la famille Nadal était déjà très confortable il parait côté thunes.

    • karim 21 mai 2012 at 18:27

      Robin où es-tu, on a besoin de toi!!!

    • Arno, l'homme des antipodes 21 mai 2012 at 18:33

      Et à Rome il avait rencontré le fou furieux qui allait le battre à RG, l’éliminant alors en 2 sets…

      Voici venu le temps de Berdych, en vérité je vous le dis.

  30. Ulysse 21 mai 2012 at 19:07

    Si tout le monde joue son niveau plus ou moins 10%, Nadal doit gagner RG. Seul Djoko peut éventuellement le taquiner à la limite.

    Mais on sait depuis longtemps que le talon d’Achille de Rafa sur terre n’est pas son tennis mais ses articulations soumises perpétuellement à rude épreuve. Il fait des kilomètres sous fortes contraintes à chaque match et c’est un miracle que ses genoux aient tenu jusqu’à maintenant. D’autant plus que sa campagne 2012 le recentre sur ses fondamentaux et qu’il ne cherche plus autant à abréger l’échange que lors de l’évolution multi-surfaces de son jeu en 2009-2011. Son style de jeu peut donc trouver ses limites brutalement à tout moment et le moment le plus dangereux pour lui dans la saison est probablement l’enchainement RG-Wimby.

    Nadal peut perdre à tout moment contre n’importe qui comme les légendes « normales » l’ont fait avant lui (Borg, McEnroe, Lendl, Sampras, Federer,…). On a tendance à l’oublier tant l’anomalie statistique de ses victoires systématiques ont modifié la perception de ses chances réelles.

  31. Quentin 21 mai 2012 at 19:07

    J’ai l’impression que Djokovic est incroyablement sous estimé ici!

    J’ai lu qu’il était surprenant que Federer perde contre le serbe alors que le premier était en forme et le deuxième moyen depuis le début de l’année. Pourtant Djokovic avait fait un très bom match contre Tsonga en quart et le classement à la race avant Rome était:
    1-Djokovic: 4330
    2-Federer:3875
    3-Nadal: 3760
    Donc on n’a plus le Djoko 2011, mais le serbe est encore le favori pour la première place mondiale à mes yeux.
    Ce n’est pas parce que Nadal gagne Roland Garros (mon pronostic) qu’il va tout péter dans la foulée.

    Ce qui est incroyable, c’est cette idée que Nadal tue le suspense. Quand il a gagné à Monte Carlo, 1er titre depuis 10 mois, on avait l’impression que c’était la fin du monde, que tout enjeux pour le reste de la saison avait disparu…

    La classement à la race aujourd’hui:
    1-Djokovic: 4920
    2-Nadal: 4750
    3-Federer: 4225
    4-Ferrer: 2590
    5-Berdych: 2360
    6-Murray: 2240
    7-Del Potro: 2185

    Quand on voit les surfaces qui attendent les joueurs après RG (herbe, dur rapide, indoor), je me dit que Nadal est mal barré pour terminer 1er. Federer a un coup a jouer pour grapiller quelques semaines comme numéro 1 même si je ne le vois pas terminer l’année en tête.
    Ferrer et Berdych s’en sortent très bien, surtout Berdych qui va arriver sur des surfaces qui lui conviennent très bien (dur, indoor) à partir d’août.
    Premier semestre difficile pour Murray en revanche, l’effet Lendl semble plombé par une douleur au dos qu’il traîne depuis décembre.

    • Arno, l'homme des antipodes 21 mai 2012 at 19:34

      Tu as tout à fait raison !! C’est la saison la plus équilibrée au classement depuis 2003 ! 3 joueurs peuvent finir numéro 1 à la fin de l’année, on attendait ça depuis un moment, quand même.

      « Ce qui est incroyable, c’est cette idée que Nadal tue le suspense. Quand il a gagné à Monte Carlo, 1er titre depuis 10 mois, on avait l’impression que c’était la fin du monde, que tout enjeux pour le reste de la saison avait disparu… »
      C’est pas tout à fait vrai. Moi je dirai simplement que tout enjeu pour le reste de la saison SUR TB a disparu…

    • Sylvie 21 mai 2012 at 21:18

      Effectivement ce n’est pas le suspense de la saison qui est mort mais celui sur terre et ce depuis un nombre déjà important d’années.

  32. MacArthur 21 mai 2012 at 19:29

    « Ce qui est incroyable, c’est cette idée que Nadal tue le suspense. Quand il a gagné à Monte Carlo, 1er titre depuis 10 mois, on avait l’impression que c’était la fin du monde, que tout enjeux pour le reste de la saison avait disparu… »

    Bien dit

  33. MacArthur 21 mai 2012 at 19:34

    Dans son compte rendu du match d’aujourd’hui entre Djokopope et Nadal, Pete Bodo de tennis. com remet l’accent sur ce petit ajustement de Nadal et dont avait déjà parlé ici, avec Antoine, et qui a été confirmé par des stats d’un article de l’ATP, post-MC: le service sur le coup droit du Djoker.

    « His newfound strategy of serving to Djokovic’s forehand paid off in this match, and not necessarily because of Nole’s problems on the day. As in Monte Carlo, it seemed that Djokovic’s forehand return is not nearly as effective in earning him control of the point, and Nadal has caught onto it. »

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