He’s back. Vous l’avez aimé en dynamiteur de Bercy, faisant sauter Murray, Tipsarevic, Cilic, Simon et Kohlschreiber avec son service explosif, son coup droit canon et son amortie chirurgicale ? Vous aurez plaisir à apprendre que Jerzy Janowicz et son artillerie lourde sont déjà de retour aux affaires, la fiesta parisienne semble t-il digérée.
Passé en un an de la 220e à la 26e place mondiale, dorénavant attendu partout où il se produit, le géant polonais fait honneur à son nouveau statut dans cet Open d’Australie… un tournoi dont il ne connaissait jusque-là rien du tableau final. Et pour cause : l’an dernier à pareille époque, il ferraillait avec le terrible Marshall Tutu au premier tour d’un Future en Grande-Bretagne. Après avoir plié proprement Simone Bolelli pour son entrée en lice, l’escogriffe polak s’est offert un rush d’adrénaline au deuxième tour face à l’Indien Somdev Devvarman, qui a mené deux sets à rien avant de se faire marcher dessus. Score final ? 6/7 3/6 6/1 6/0 7/5. Bilan stat’ ? 91 points gagnants, 88 fautes directes. Qu’on se le dise : Jerzy Janowicz est là pour faire le jeu. Défendre, remiser, attendre, temporiser : pas son vocabulaire.
Mieux – ou pis, à vous de voir – chez lui tout est explosif : bouillonnant contre juges de lignes et de chaise, à genou sur sa ligne pour mieux maudire un sort contraire, affublé d’une casquette abandonnée dès le jeu suivant, avec des lunettes de soleil puis sans lunettes de soleil trois points plus tard… Contre Devvarman, le spectacle de cet agité du bocal valait bien les grandes heures de Marat Safin. Marat, justement : la comparaison lui a été servie, forcément, pendant Bercy, cette salle dont le Russe avait fait sa chasse gardée. Image d’ailleurs d’autant plus forte pour les présents que, deux heures après sa finale perdue (Marat aussi a perdu la première…), « Crazy Jerzy » mettait le feu sur le dancefloor à la soirée de fin de tournoi, histoire de tester sa nouvelle popularité auprès des hôtesses parisiennes.
Quel futur prédire à un tel énergumène, imprévisible par définition ? J’avais déjà eu à me pencher sur le sujet à la fin de son épopée parisienne où, plus encore que sa puissance, c’est bien la combinaison de ce facteur avec une grande mobilité et une certaine élasticité qui ont fait sensation. Aussi plutôt que d’en dresser à nouveau l’état des lieux, je vous renvoie directement à ceci. Seul développement à y ajouter à l’aune de ses deux premiers tours passés à Melbourne Park : le bestiau sait donc aussi gagner des matchs en ramant à contre-courant. Même en jouant mal, même en sachant que seule la victoire est attendue… et même quand ça tourbillonne sous le crâne.
« Ce qui se passe pour moi ces derniers mois est comme un film, a t-il encore martelé devant les médias mercredi, comme un écho à ses savoureuses conférences de presse de Bercy. Mais j’entends bien rester moi-même, ce type bizarre et un peu fou avec lequel je vis depuis 22 ans. » Alors si l’intrigue du bon Grigor, de la brute Rahan et du méchant Nanard vous paraît d’avance trop prévisible, changez de chaîne : juste à côté, un furieux exalté revisite Kinski et ses coups de folie.
J’avais trouvé Wawrinka très bon au tour précédent mais de là à le voir mener 5-1 face à Djokovic…
Le record de points dans un tiebreak a justement été battu cette année : dans un Future en Floride, les Monégasques Balleret et Couillard ont joué 70 points, pr une victoire 36 – 34 du 1er nommé. Le perdant s’est évidemment effondré dans le 2e
Sinon sur le circuit principal je crois que le record appartient à un des tiebreaks du McEnroe / McNamee de RG 80.
Quelqu’un pour compter le nombre d’abandons de Janko Tipsarevic en carrière ? Il ne doit pas être loin de made history, lui aussi.
Tomic se décline au féminin : la petite soeur Sara est engagée dans le tableau des juniors.
Benoît Paire invaincu en 2013… en double : après son titre à Chennai, le voilà en quarts à Melbourne, associé à Bellucci.
En parlant de double, Grigor Dimitrov et Marcos Baghdatis jouent ensemble : ça doit dire bcp de bien de Patrick Mouratoglou aux changements de côté
« Quelqu’un pour compter le nombre d’abandons de Janko Tipsarevic en carrière ? »
J’arrive à 23 en comptant aujourd’hui. Je n’ai pas pris en compte les w/o
23 ? En 10 ans de carrière, ça fait donc plus de 2 abandons par an en moyenne. Mignon.
Jussque 2007, il n’en a que 6. Depuis qu’il fait partie des 50 premiers, son ratio a explosé.
Set Wawrinka avec triple break à la clé, pour l’instant Djokovic n’y est pas… Le premier test sérieux?
6-1 Stan qui a breaké Djoko 3 fois
Reste maintenant l’inconnue : le mental de Stan sera-t-il aussi gainé que son buste.
Eh bé, en tous cas on ne parlera pas de fessée pour Stan 8) ! Il se passe quoi boudiou ?
Aïe. Nous y voilà.
Bravo Stan, break concédé avec 4 fautes directes!
Il n’arrête pas de glisser, il a pas chaussé les bons pneumatiques visiblement…
Et débreak dans la foulée. Punaise.
Mais pourquoi il ne joue pas le contre-pied, puisque Djokovic semble déraper tout le temps?
Ça va mieux pour Djoko, il n’a toujours pas gagné un seul jeu de service depuis le tout premier du match, mais il s’est souvenu qu’il savait retourner… sauf que Wawa vient de gagner son jeu de service. Ça fait 2-1 Wawa sans break d’avance.
C’est surréaliste, Djoko doit avoir fait 15 UE en à peine 10 ou 11 jeux…
tout juste, 14 UE en 11 jeux. Mais seulement 3 dans le 2nd set !
Mais Stan est excellentissime ! La puissance, l’explosivité, les angles, wow !
One shot !
Le bûcheron du Valais a encore envoyé du bois…quel revers long de ligne, quelle puissance!
Vous devriez regarder ça les gens ça vaut le coup d’oeil…
Il faut le voir pour le croire. O~o
Assez enthousiasmant le Waw pour breaker 3-1 dans le deuxième ! Pour moi le revers long de ligne laché est le coup maître du tennis. C’est un coup de rupture, révolutionnaire, surtout lorsqu’il est à une main, aussi magnifique que celui de Stan et laisse Djoko à 4 mètres comme c’est arrivé deux fois dans ce jeu alors qu’il n’a servi que des premières. Pourvu que ça dure !
Putain Djoko est carrément surclassé, à part certains bout de ses matchs contre Fed ça fait bien longtemps qu’on n’a plus vu ça!
Et Stan le met à l’amende grâce à un tennis offensif, pas en jouant le jeu de l’essuie glace…
Hélas, on attend quand ça va s’arrêter. On a appris à ne plus rêver en regardant le haut niveau ..
Exactement, je ne me fais malgré tout peu d’illusions, mais que ce feu de joie est réjouissant!
ce retour de revers! Magnifique!
Le revers de W c’est un peu le combiné entre la violence de Puerta et le timing de Federer, en tout cas ça perfore.
Dans mon souvenir le revers de Puerta n’était pas surpuissant, juste très long et très fiable. Côté fulgurance ça me fait plus penser à Kuerten ou Gaudio
Il te faut revoir les HL de sa finale à RG en 2005 alors… c’est assez impressionnant je trouve!
Il est bien aidé par Djoko pour l’instant, donc quand celui-ci va se régler et faire moins de fautes …
Aattention money time : service à 5/3 pour le set.
Djoko reste super-calme, mais ses options pour l’instant, c’est « attendre que ça se calme ». Compter sur le ratage avec Stan, c’est une stratégie assez sûre, mais c’est l’ouragan, là.
Suffisait de demander : 5-3, 30-0, et puis 4 points cochonnés bien sérieusement. Débreak.
Ah là là, panne de première au moment de servir pour le set. Putain, Stan.
Djoko back on track… quel mauvais jeu de la part de Waw.
C’est fou d’en être là quand même, mais après ce débreak… La fin de ce set va sans doute être décisive pour le résultat final.
ET VOILÀ
Ben Stan joue aussi agressivement, Djoko ne change rien, et Stan rate de peu ce qu’il réussissait de peu.
J’ai pris ce match au début du deuxième set, et je ne trouve pas Wawrinka exceptionnel non plus. Quelques fulugurances, mais Djokovic lui a donné aussi fait des cadeaux. Et le Suisse joue petit bras depuis quelques jeux.
Pour moi, si Djokovic serre le jeu dans le money time, il n’a plus trop de soucis à se faire.
Petit Bras ???!! il ne fait que des fautes de longueur et tape comme une mule, défense hallucinante de djoko !
As-tu regardé son jeu de retour à 5-4? Et ce qui s’est passé à 5-3, 30-0?
De plus ses fautes n’étaient pas sur des grosses prises de risque.
Je n’ai vu que des frappes de mule sur des attaques à haut risque, donc que des prises de risques… Les mêmes qui rentraient avant.
Itou.
Sur ses fautes en fin de deuxième set: la balle serait rentrée, Djokovic aurait été dessus et le point n’aurait pas été gagné, ni même dominé.
A part ça, il y a eu des revers tout mou au milieu du court qui donnaient directement l’initiative à Djokovic.
Djokovic a enlevé sa barbe de père noël, ça devient très dur pour Wawrinka.
Disons que Stan a enfilé la sienne…
7 cadeaux de Djoko sur le 2è contre 18 de Stan…
Oui c’est vrai aussi. Les deux choses sont liées, en fait.
Mais pour moi Wawrinka s’est arrêté au milieu du gué, comme s’il avait été possible de capitaliser sur son avance au score. A un moment donné, il n’a plus rien créé sur le service de Djokovic.
Juste mon impression, hein. Et peut-être qu’il ne pouvait pas faire autrement.
Maintenant, j’espère qu’il ne va pas couler à pic. On dirait que non, donc que le match continue!