Attendus au tournant : Milos Raonic

By  | 20 janvier 2013 | Filed under: Légendes

Énorme service, gros coup droit : deux caractéristiques de base qui suffisent à résumer ce jeune joueur de 22 ans ? En réalité, Milos Raonic est bien loin de se réduire à ces fondamentaux. Retour sur l’un des principaux espoirs masculin pour les années futures.

Né au Monténégro en 1990, Raonic n’arrive au Canada qu’à l’âge de trois ans. Sa vocation apparait très rapidement puisque dès sa neuvième année, il se lance dans le tennis. Chez les juniors, il se montre relativement performant avec quelques succès dans des tournois mineurs, mais ne brille pas vraiment en Grand chelem où il ne dépasse jamais le deuxième tour. Chez les seniors en revanche, sa progression est continue : 915e en 2008, 373e en 2009, 137e en 2010.

Et c’est en 2011 qu’il perce véritablement : son Open d’Australie le révèle au monde, avec notamment une victoire contre Mikhaïl Youzhny, alors tête de série n°10. Il tombe avec les honneurs en huitièmes contre le futur demi-finaliste David Ferrer, non sans lui avoir pris le premier set. Mais la machine à succès est lancée, avec une victoire à l’Open de San Jose, puis une finale perdue de justesse contre Andy Roddick à Memphis. Finissant l’année à la 31e place mondiale, il commence 2012 par une victoire à Chennai contre Tipsarevic, 9e à l’ATP. Après un nouveau succès à San José et une deuxième finale à Memphis, il réalise ses premiers faits d’armes contre le « Big four » : il met Roger Federer en danger à chacune de leurs trois confrontations à Indian Wells, Madrid et Halle, et surtout accroche le Britannique Andy Murray à son tableau de chasse par deux fois, à Barcelone (6/4 7/6) et à Tokyo (6/3 6/7 7/6). Terminant l’année au 13e rang mondial, il est actuellement le mieux classé des nouvelles têtes d’affiche, laissant Tomic ou Dimitrov, pourtant réputés plus talentueux, loin derrière lui.

Son classement s’explique d’abord par la qualité de son service : il est le deuxième joueur au nombre d’aces inscrits en 2012, avec 1002 unités au compteur. Il est le premier joueur du circuit en pourcentage de jeux de service remportés (93%) comme en pourcentages de points marqués derrière sa première balle (82%). Derrière son service, Milos Raonic peut s’appuyer sur un coup droit puissant pour conclure le point rapidement, ce qui rend la prise de son service pratiquement impossible. Son envergure (1,96 m pour 90 kg) lui permet une bonne couverture du terrain au filet afin de conclure le point à la volée. Enfin, son déplacement est étonnamment rapide pour un joueur de sa taille.

Néanmoins, ce qui différencie ce joueur des autres jeunes pousses, c’est un mental étonnamment solide pour son jeune âge, avec 60% de ses jeux décisifs remportés, mais aussi des statistiques loin d’être infamantes avec 9 victoires pour 14 défaites contre les membres du Top 10 (39% de victoires). En comparaison, Jo-Wilfried Tsonga en est à 36% de victoires contre le Top 10 sur l’ensemble de sa carrière. Autant de caractéristiques qui rendent le Canadien particulièrement dangereux pour tout adversaire potentiel, particulièrement sur les surfaces les plus rapides (73% de victoires en indoor).

Raonic a cependant un certain nombre de progrès à effectuer pour pouvoir intégrer durablement le Top 10 : son retour et son revers, en particulier son slice, ne sont pas encore à la hauteur des joueurs qui le précèdent au classement. Mais étant donné le jeune âge et la détermination du garçon, nul doute qu’il s’emploiera à travailler dessus dans les prochaines années.

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218 Responses to Attendus au tournant : Milos Raonic

  1. Quentin 20 janvier 2013 at 15:53

    Merci beaucoup Guillaume (ou Mariejo, je ne sais pas) pour la mise en page et l’intégration des liens dans le texte et tout et tout, c’est parfait!

    Ne vous sentez pas obligé de commenter l’article tout de suite si vous préférez parler du match d’abord, on aura tout le temps d’évoquer le papier plus tard.

    Zoubi!

  2. Patricia 20 janvier 2013 at 16:08

    J’allais le dire Quentin, j’aimerais auparavant trousser un hymne à la loutre, et déclamer devant l’arc de triomphe, une gerbe de balles à la main, le discours funèbre de Sam le homard comme Achille fouettait les eaux en signe de deuil et de colère, comme de Gaulle appelait les résistants à ployer sous le joug mais à ne pas rompre, la voix vibrante, le timbre lugubre comme les corbeaux du chant des partisans. O Sam, ton post de génie devrait être gravé dans une station de métro comme les 320 articles de la déclaration des droits de l’homme et du supporter ! O coryphée ! :

    « Je nous souhaite surtout beaucoup de patience, de ténacité et d’espoir. car il va en falloir, beaucoup, pour survivre à Djokovic, Djokovic et Murray, Djokovic et Murray et environ une vingtaine d’autres au bas mot qui, par chance, sont déjà vieux. Ce qui se passe, c’est que Djokovic est en train de faire subir à 15L ce qu’il fait subir à tous ses adversaires: nous avoir à l’usure. »

     » Le monde du tennis pas chiant tient actuellement sur les épaules d’un seul homme, le seul, l’unique, l’irremplaçable Monfils. Lui seul peut faire les couv’ de télé Z, So foot et Tennis Mag sans qu’on y trouve à redire. Il est l’improbable et le n’importe quoi du tennis world aseptisé.  »

     » Un doigt de Connors, une hystérie de Mac, et le tennis était cul. C.U.L. La misère de ce pauvre Djoko, c’est que bien qu’étant un individu-cul, comme il ne cesse de le montrer en boîte en slip, ou bien quand il célèbre l’une de ses victoires, c’est que son tennis n’est pas cul, et ses adversaires non plus. »

    « Ce type est comme emprisonné dans son tennis: il gagne, c’est moche, c’est tout sauf jouissif (sic), mais comme il gagne comme ça, il continue. Et il fait limite de la peine à être aussi besogneux. Son tennis est une telle prison que je comprends qu’il exulte comme ça à la fin : enfin c’est terminé. »

    « Où est le plaisir ? Il n’est pas seulement content d’avoir gagné, il est content d’avoir terminé. Et nous aussi. Voilà, fin 2012, je suis une maîtresse harassée de Djoko le besogneux, et je me fumerais bien une clope. »

    « C’est bien ça le plus grand problème avec Djoko, et ce pourquoi il fait souffler un vent de pessimisme sur le tennis entier. Le gars est un joyeux drille, un rigolo, il fait des blagues, tout ça, les imitations gnagnagna, et vas-y que je te me foute torse poil, et vas-y que je te slipe… Et son tennis ? Renvoyer, user, attendre l’ouverture, gagner. No fun. »

    « Au moins, quand Lendl faisait à peu près la même chose, il était cohérent. La tronche de l’emploi. Ce qu’il y a de déprimant avec Djoko, c’est qu’en quelque sorte, il utilise son tennis pour gagner. Rien de mal à gagner, mais c’est ce côté connard qui a trouvé la martingale, ça l’emmerde lui-même, mais tant que ça marche, il continue… Vivement Rafa, son lift obscène et franc du collier, c’est tout ce que je te souhaite pour 2013, Novak. »

  3. Arno, l'homme des antipodes 20 janvier 2013 at 16:22

    Merci pour l’article, Quentin, sur un joueur qu’on va suivre pendant un moment je pense.

    J’en profite pour reposter ici le classement du RYSC post-1ère semaine:

    Cette journée marque le basculement total du RYSC dans une autre dimension. Quasiment tout le monde a ouvert son compteur, des leaders se sont échappés, des poursuivants sont identifiés !

    23èmes et derniers ex-æquo : John, William, Montagne, Homais, Kenny et JC, avec 0 point.

    Les gars, vous avez visiblement voulu jouer la surprise, mais ça ne paie pas… Toutefois, l’écart avec la tête n’est pas encore rédhibitoire à ce stade. Vous êtes juste mal barrés, quoi. ;)

    16èmes ex-æquo : Ulysse, Jérôme, Oluive, Marc, Robin, Denden et Concombre, avec 2 points.

    C’est pas brillant, mais vous êtes encore dans le coup, les gars ! Courage.

    4èmes ex-æquo (oui, y’a du monde !!): Patricia, Quentin, Noël, Skvorecky, Sylvie, Marie-Jo, Pat, Remy (oui, Remy est là !), Kaelin, Joakim, Nath et Antoine, tout cette petite bande ayant 4 points.

    Vous êtes franchement dans le rythme, que dire de plus ?? Mais vous êtes très nombreux et y en aura pas pour tout le monde !!

    Et enfin… Leaders ex-æquo avec 6 points, trois candidats tous bien connus du service des jeux de 15-Love: Fieldog (toi t’es un monstre c’est affolant), May et Babolat, qui sont donc les mieux partis à l’issue de cette première semaine !

    Que va nous réserver la deuxième, c’est maintenant la grande question…

    • Babolat 21 janvier 2013 at 04:09

      Et dire que j’ai bien failli ne pas poster ma liste à temps. ^^ Cela dit, le chemin est encore long.

  4. Patricia 20 janvier 2013 at 16:30

    Me voilà à présent d’humeur sombre et lyrique.

    Avec Stan la Loutre, la doiture de son bras, la candeur forestière qui élague gaîement la balle dans une franche trajectoire aux odeurs de résine, c’est une forme d’innocence qui trébuche.

    Certes sa chute produit un grand souffle, ranimant des senteurs agrestes, comme le ferait un grand chêne abattu.

    Mais on ne s’y trompe pas, le bûcheron aux joues rouges, sectionné par la débroussailleuse d’une machine marchande, livrait dès le début un effort vain : il débiterait moins vite, moins longtemps que la tractopelle serbe, condamné à la fin de l’envoi à imbiber son chômage de whisky frelaté à l’estaminet de l’exploitation forestière.

    Écoute, tronçonneuse, arrête un peu le bras;
    Ce ne sont pas des bûcherons que tu jettes à bas;
    Ne vois-tu pas le sang lequel dégoutte à force
    Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ?

    Sacrilège meurtrier, si on pend un voleur
    Pour piller un butin de bien peu de valeur,
    Combien de feux, de fers, de morts et de détresses
    Mérites-tu, méchant, pour tuer nos déesses ?

    Forêt, haute maison des oiseaux bocagers !
    Plus le cerf solitaire et les chevreuils légers
    Ne paîtront sous ton ombre, et ta verte crinière
    Plus du soleil d’été ne rompra la lumière.

    Tout deviendra muet : Echo sera sans voix ;
    Tu deviendras campagne, et en lieu de tes bois,
    Dont l’ombrage incertain lentement se remue,
    Tu sentiras le soc, le coutre et la charrue :
    Tu perdras le silence, et Satyres et Pans
    Et plus le cerf chez toi ne cachera tes faons.

    Quiconque aura premier la main embesognée
    A te couper, forêt, d’une dure cognée,
    Qu’il puisse s’enferrer de son propre bâton,
    Et sente en l’estomac la faim d’Erisichton,

    Qui coupa de Cérès le Chêne vénérable
    Et qui gourmand de tout, de tout insatiable,
    Les boeufs et les moutons de sa mère égorgea,
    Puis, pressé de la faim, soi-même se mangea :

    Ainsi puisse engloutir ses rentes et sa terre,
    Et se dévore après par les dents de la guerre.
    Qu’il puisse pour venger le sang de nos forêts,
    Toujours nouveaux emprunts sur nouveaux intérêts
    Devoir à l’usurier, et qu’en fin il consomme
    Tout son bien à payer la principale somme !
    (presque) Ronsard

    • Ulysse 20 janvier 2013 at 17:11

      RLL : (Re)vers Long de Ligne ou Ronsard-Like Lament. Patricia, Patricia…

  5. William 20 janvier 2013 at 16:53

    Plus de 800 commentaires sur l’autre fil, vous êtes fous… Je m’absente deux jours et tout fout le camp ! Del Po qui trébuche sur un énorme Chardy, Stan qui passe à ça de claquer Djoko…

  6. May 20 janvier 2013 at 16:55

    Quentin, juste un mot avant de lire ton article, comme cela je ne serais pas influencé par le portrait que tu nous livre.
    Raonic c’est tout ce que je n’aime pas dans le tennis.
    Peut-être que ton papier attisera ma curiosité.

  7. William 20 janvier 2013 at 17:05

    J’ai pas vu le match, simplement quelques images ici et là parce que je bossais mais j’ai vu la balle de match : Djokovic qui déchire encore son polo, quel énorme beauf…

  8. MacArthur 20 janvier 2013 at 18:36

    Ta présentation résume bien ce qu’est Raonic Quentin. La seule chose que j’apprécie vraiment chez lui, c’est sa gestion mentale des matchs. Il a un énorme potentiel sur ce plan-là. Gros point faible, le revers. C’est un énorme chantier. S’il joue très bien ce soir, il pourrait prendre un set à Federer. Mais sinon, sur cette surface lente de l’OA, c’est Federer qui est le plus avantagé. Et le scénario est déjà connu. Dès que les choses commenceront pas devenir compliqué pour lui, eh ben, Federer slicera en revers. Et ça, c’est très efficace….

    Je viens de voir les résultats du Djokovic-Wawrinka. Je ne m’attendais bien évidemment pas à ça comme match. Il a très bien résisté le Suisse. Sa défaite ne me fait aucun effet cependant. S’il devait gagner ce match, il y en d’autres qu’il aurait dû gagner auparavant. Bravo donc au Djoker de s’être sorti du piège. Le No.1 mondial doit être en finale. Quoi? On aurait préféré voir Ferrer en finale? Non. Moi pas. Djoko out, ça voudrait dire que la finale se serait jouée dans la demi de l’autre moitié de tableau. Ce n’est pas fameux.

    J’ai parcouru un peu vos commentaires et je vois que tout le monde voulait la tête du Djoker hier. Subjectivement je comprends. Mais objectivement, je ne vois pas ce qu’on peut reprocher au jeu du Serbe. Il est ce qui se fait le mieux sur le circuit en attaque et défense cumulées. Tu l’attaques, il défend. Tu fais un petit faux pas, c’est lui qui t’attaque. Que demander de plus?

    J’ai vu le commentaire de May qui semble résumer la position de beaucoup:  » Le problème de Djoko, c’est son tennis froid sans âme. Pour devenir le monstre qu’il est aujourd’hui, il a laissé sa fantaisie du début dans les vestiaires.
    C’est efficace, puisqu’il est devenu injouable mais ça ne fait plaisir qu’à lui et son entourage ».

    Oui, Djoko a laissé tomber ce qu’il y avait de fantaisiste dans son jeu pour devenir le joueur au palmarès qu’on connaît aujourd’hui. Et moi je lui dis bravo. Les joueurs jouent certes pour le spectacle. Mais il jouent aussi pour gagner leur match. Si Djokovic n’avait pas opéré sa mutation, on aurait pas connu 2011; une année exceptionnelle dans l’histoire du tennis de ces dernières années. Federer et Nadal continueraient encore de se partager les titres, surtout les gros. C’est ça qui aurait été intéressant? Je ne trouve pas personnellement. La façon dont le Djoker joue désormais a été façonnée par la manière dont ses illustres prédécesseurs ont opéré pour gagner les titres.

    Simon ne cesse de répéter que Nadal a l’entraînement n’est pas le Nadal sur le court. Les points, il les finiraient en deux coups de raquette. Ce Nadal-là de l’entraînement n’aurait certainement pas eu le palmarès qu’il a aujourd’hui s’il continuait de jouer sur le court comme à l’entraînement. Parce que dans ce domaine, il y avait déjà meilleur que lui. Djokovic a, par le passé, souffert de la défense phénoménale de Nadal. Il s’en offert une. Ce qui a aussi payé face à Federer. D’ailleurs, on a vu à RG 2011 que dès que le Serbe a voulu prendre le Suisse à son jeu, il s’est fait battre. Aux Masters, il a été plus lucide et a joué le jeu qui fait gagner: remettre le plus de balles dans le court. L’objectif est avant tout de gagner! C’est ce que les livres d’histoire retiendront. Les spectateurs passeront et leur mémoire avec. Les titres du Djoker et ses victoires resteront gravés dans les annales du tennis sans commentaires sur la façon dont ils ont été acquis (beau jeu/jeu chiant). Dans 50 ans mes petits-fils n’en sauront rien sur le « jeu sans âme » du Djoker.

    • Quentin 20 janvier 2013 at 19:01

      Deux éléments:

      « Si Djokovic n’avait pas opéré sa mutation, on aurait pas connu 2011; une année exceptionnelle dans l’histoire du tennis de ces dernières années. »
      Pour moi, le tournant défensif se situe en 2012 et non en 2011.
      Lors de son exceptionnelle année 2011, il est au contraire franchement offensif car en pleine confiance, même si bien sûr il est aussi excellent en défense. Il plante presque autant de coups gagnants du fond de court que les attaquants de fond de court type Soderling/Berdych/Del Potro/Tsonga, et en plus de cela il est monstrueux en défense.
      En 2012, sa confiance s’est érodée, il n’est plus aussi sûr de ses coups et s’il reste excellent en défense il n’est plus autant en attaque qu’auparavant car il commettrai trop de fautes directes.

      Sinon, le but d’un joueur professionnel est de gagner des titres mais aussi de gagner sa croûte. Or spectacle moins « intéressant » peut dire moins de vente de billets et d’audience lors des retransmissions TV, dit moins de recettes tout court, dit moins de prize money.
      On en n’est pas encore là bien sûr mais quand Federer et Nadal partiront, je me demande ce qu’il se passera.

    • Ulysse 20 janvier 2013 at 20:09

      MacArthur,
      oui, pour un pro le but du jeu c’est de gagner et peu importe la manière. Mais on peut préférer le beau jeu au titre que le tennis est un spectacle, et c’est ça qui nourrit Djoko en définitive. Djoko pourra battre tous les records de Fed (c’est loin d’être fait) qu’il ne connaîtra pas le quart de sa popularité.

    • MacArthur 20 janvier 2013 at 21:08

      Quentin et Ulysse. Je suis d’accord avec vous que de la qualité du spectacle offert dépendront les recettes. Mais à date tout est sous contrôle. Depuis l’US Open 2011 et le combat de titans tant décrié par beaucoup, il y a toujours, malgré tout, une énorme affluence dans les stades. Certains vendent peut-être leurs billets pour ne pas voir certains joueurs. Mais d’autres les rachètent sûrement. Les GC ne sont pas encore en faillite et les gains des joueurs sont en même en nette évolution. J’ai toujours dit ici que le tennis survivra à la fin du Fedal.

      Je ne pense pas que l’objectif de Djokovic est de surpasser Federer au niveau de la popularité. C’est peine perdue et lui-même le sait. Par son style de jeu et sa stratégie de communication Federer a une longueur d’avance sur lui. Et puis, malgré certaines postures, la question de la popularité ne doit vraiment pas le préoccuper. Le principal pour lui étant de ne pas se faire détester à outrance et se faire huer sur le court. Djokovic sait que le fait de déchirer ses T-shirts après certains matchs accrochés lui fait perdre plus de supporters que ça lui en fait gagner. Mais, il l’a dit, ça c’est lui. Il préfère rester lui-même que de constamment vouloir gérer une image pour plaire.

  9. Coach Kevinovitch 20 janvier 2013 at 18:40

    Je remets ce post ici:

    Grand chapeau à Stan pour son match extraordinaire. Le pire dans cette histoire est que tout cela n’a servi à rien: Premièrement, il a perdu son match et deuxièmement Djokovic sera physiquement à 100% mardi soir.

    Ahhhhh, fais chier, il m’a fait rêvé Stanislas!

  10. Coach Kevinovitch 20 janvier 2013 at 18:51

    Belle présentation de notre ami Milos, un joueur pour lequel j’ai toutes les peines du monde à m’enthousiasmer.

    Si c’est le joueur le mieux classé de ceux nés dans la décennie 90, c’est parce que le jeu pour monter rapidement au classement, c’est tout. Sauf trou générationnel, qui est fort probable néanmoins, il n’a pas le jeu pour aller très loin. Pour moi, il manque de magie dans les mains. Le jeu de Bernard Tomic me plaît beaucoup et lui a le jeu pour aller très loin. J’annonce même que je crois à la prédiction du papa Tomic selon laquelle il sera numéro 1 mondial dans 3 ans.

    Milos nous fera un bon top 10 voire un top 5 mais je crains qu’il se heurte aux mêmes limites que Tsonga. Je dis cela parce que ses points faibles (magie dans les mains, retour, revers) sont exactement ceux qu’il ne faut pas avoir pour gagner des très grands tournois dans un contexte de conditions de jeu plutôt lentes.

  11. Oluive 20 janvier 2013 at 19:28

    La victoire, c’est comme l’orgasme : plus on y pense, moins ça vient…

    • Nath 20 janvier 2013 at 19:39

      Tu as raison, je dirais même plus : elle doit être célébrée mais décérébrée.
      Pfff, qu’est-ce que tu me fais pas dire…

      Aux autres : Ne m’en voulez pas, je manque de sommeil à force de me lever/coucher à des heures pas possibles.

  12. Nath 20 janvier 2013 at 19:36

    Les débuts de Raonic seront toujours associés pour moi à un certain Verdasco :lol:
    Sinon Quentin, huit ans, ça n’est pas si jeune pour commencer le tennis quand même.

    Bon, le futur immédiat maintenant : Raonic vs Federer
    Il paraît que le jeune Canadien pose des problèmes à Doudou, je n’ai jamais compris pourquoi c’est le cas mais soit. Cela dit je pense que la surprise sera que Federer le maîtrisera du début à la fin.

    • Quentin 20 janvier 2013 at 19:45

      Je remarque que tu as immédiatemment compris que neuvième année=huit ans.
      Il m’avais fallu un moment pour tilter la première fois qu’on me l’avais fait :|
      Tu as raison, c’est pas si jeune.
      Effectivemment Federer a souvent du mal contre Raonic, lors de leur trois rencontres en 2010 le canadien a à chaque fois remporté le 1er set.

  13. Homais 20 janvier 2013 at 20:30

    Bonjour,

    Je salue les auteurs des deux derniers Attendus au tournant, qui essaient de faire monter la mayonnaise et y parviennent pas mal ! Et la nouvelle étoile de la Pléïade qui s’est révélée…

    J’ai pu voir Tomic, je pense qu’il a effectivement un gros potentiel, pas sûr qu’il convertisse tout ça, mais sur les coups, pas grand chose à lui reprocher à 20 balais. M’étonnerait pas qu’il se fasse un ou deux top 4 dès cette année au hasard des tableaux.
    Demain, je regarderai Raonic, histoire de voir si son service arrive à retarder l’échéance au-delà des trois sets. C’est sûr que si ça passe, c’est le genre de joueur où tu ne peux te permettre sur ton service par un ou deux coups de manque de concentration. A part ça, je ne lui donne pas cher.

    Sur le match de Djoko, aujourd’hui, je n’ai pu le suivre que par petits bouts, de temps à autre. Ce qui est frappant, avec ce regard intermittent, c’est que le gars ne bouge pas tout au long des cinq heures. A la fin, c’est frappant de constater le contraste physique entre le rougeaud suant et le sec pas fatigué.

    Putain, cinq heures sans baisser (t’enlèves un s, ça m’arrive souvent)! Y en a qui ont déjà joué cinq heures ? Même en club à niveau troisième série ? Même quatrième série ? Allez, ok on a pas le même entrainement. Mais pas de baisse physique ? Moi qui vous parle depuis les années 70, j’en ai vu des gars jouer au-delà de trois heures, des cinquièmes sets. J’en ai jamais vu qui ne faiblissaient pas, gros trou au quatrième, cinquième sur les rotules, échanges à deux à l’heure. Depuis quelques… joueurs, pas de baisse physique en cours de match, on est sur les hauteurs, on n’en redescend jamais. Moi, je marche pas.
    Pas plus que quand je vois un gars qui fait toutes les étapes du Tour de France sans une défaillance. Ou quand je voie rouler tous les équipiers d’une équipe, tous les jours. Un, je dis pas. Toute l’équipe en forme tous les jours, comme on l’a vu encore cet été, je marche pas non plus. Ce n’est pas normal.
    On verra comment Djoko est physiquement mardi. Pour moi, c’est un test. Quand t’as fait cinq heures à ce rythme, t’as plus rien en magasin pour la semaine…

    Vous pouvez me tomber dessus pour accusation sans preuve,pas grave, je vous dis juste ce que je ressens :). Et puis, je suis déjà dernier au RYSC pour cause de rêverie du pronostiqueur solitaire, je peux encaisser !

    • MacArthur 20 janvier 2013 at 20:53

      Question à SW: Avez-vous fait perdre le titre ce soir à Novak Djokovic ?

      Réponse de SW: Cela dépendra comment il récupérera. Il va peut-être très bien récupérer. Ces grands champions comme Nadal ou Rodge (Federer) l’ont fait à de multiples reprises de récupérer d’une grosse bataille en Grand Chelem. Tout d’un coup, ils jouent un peu mieux, il se relâchent, ils passent un tour plus facilement et ils sont de nouveau sur la route.

      Ou comment attirer l’attention sur la préparation physique (spéciale?) de ces trois-là ? :-)

      Question à ND: Comment vous sentez-vous physiquement ?

      Réponse ND: Ce soir (dimanche), il n’y a pas de doute, je ne suis pas très frais (sourires), mais c’est normal après cinq heures de match. J’ai déjà connu ce genre de situation l’an dernier quand j’ai battu Murray puis Nadal. Je sais que je peux récupérer. Je ne suis pas très inquiet concernant mon physique. Je suis prêt à tenir la distance, je l’ai déjà fait. Heureusement j’ai un jour de repos pour pouvoir récupérer.

      Le Djoker sera prêt.

      • antsiran23 20 janvier 2013 at 21:19

        Homais, je partage ton malaise. Le contraste W/Nole était éclatant !
        Mais tu oublies la demi de l’année dernière contre Murray (un bon 5 heures aussi) et la finale qui n’avait d’historique que ses plus de 6 heures de rallyes no-stop.
        Et les journalistes qui leur servent la soupe… C’est juste…étrange, non ?

        • antsiran23 20 janvier 2013 at 21:28

          Et la finale de 2009 :
          Nadal bat Verdasco la veille en demi-finale au terme d’un match de 5h11! Et il bat Federer en 5 sets le lendemain. Frais comme un gardon quand l’autre ne montre pas la moindre trace de fatigue…

          • antsiran23 20 janvier 2013 at 21:29

            Quand on faisait ce genre de remarques sur le Tour de France et Armstrong, on nous disait « sans preuve faut rien dire » alors qu’il suffit de regarder !!!

          • Bapt 20 janvier 2013 at 21:30

            Seule nuance à apporter pour l’an dernier : les deux semblaient quand même très fatigués à la suite de la finale. On a beau être « bionique » on reste quand même un peu « bio ».
            Aujourd’hui le Djoker pétait la forme. Il est vrai que les échanges étaient moins longs… 

          • Homais 20 janvier 2013 at 21:50

            La finale de 2009, c’était déjà pas possible. Je te rejoins. Je n’oublie pas la demie de l’an passé, non… suivie de 6 heures de tennis.
            Je vais me faire assassiner, mais Fed en finale des JO, il perd facilement parce qu’il paie sa delpotronade de la demie. C’est le contraire qui eut été étonnant.

          • Antoine 20 janvier 2013 at 21:57

            Le surlendemain…

      • Patricia 20 janvier 2013 at 22:07

        Le visage du Djoker, calme, absolument pas marqué du début à la fin, bien peu d’émotion quand il gagne (c’est ce qui m’irrite dans ses manifestations complétement surjouées : et si ce n’est pas « populaire » – je ne pense pas que ça gêne outre-mesure, le show/blockbuster/je me frappe les pectoraux pour montrer mon coeur et ma virilité a ses adeptes – ça a une fonction qui me semble très calculée… : remettre du drame dans une scenario très professionnel, très millimétré, très mécanique, parfaitement prévisible…

        Le djoker est un Protée qui chope les gimmicks qui marchent : je me souviens, en 2008, quand Tsonga était naturel sur le court, il avait essayé quelques hochements de tête comme lui, mais sur son gabarit pas très boxeur, ça ne marchait pas.

        Désormais sur le court, il me fait de plus en plus penser à un mafieux à la de Niro, des moues exagérées, un faciès qui passe de l’affabilité à la violence froide, ces passages de bestialité calculée pour diffuser l’aura de brutalité à la fois implacable et déchaînée d’un Parrain…

        Et pourtant j’admire ses dons, ses armes, son intelligence aiguë, son pragmatisme professionnel absolu, j’aime bien sa personnalité « hors court » (celle d’avant), son folklore ! Mais la part que prend dans ses matchs la virtuosité à « faire le métier » (au sens cycliste du terme de dévouement à la préparation d’un corps-machine absolument performant) érode toute générosité dans son parcours : pas assez de risque, de doute, d’humanité dans ses combats, il n’y a pas une histoire qui se construit en commun avec l’adversaire, quand celui-ci entre dans l’épopée, l’autre est tout seul dans son trip, le Djoker maîtrise. Ce n’est pas du jeu.

    • Quentin 20 janvier 2013 at 22:29

      Si je puis me permettre, des matchs de cinq heures sans faiblir, il n’y a pas que Djokovic qui en fait.
      On pourrait parler de Nadal lors de l’Open d’Australie 2009.
      Ou de Federer lors de Rome 2006: 3 sets en quart, trois sets en demi, cinq sets et cinq heures de match en finale, le tout sur trois jours seulement, et cela sans craquer physiquement.
      Pour moi, ces trois là sont à mettre dans le même sac

      • Guillaume 21 janvier 2013 at 00:19

        Pas mieux, merci.

  14. May 20 janvier 2013 at 20:49

    Quentin, d’abord je tiens à te féliciter pour cet article consacré à un joueur, il est vrai en pleine ascendance mais malheureusement pas très folichon. Dur exercice. Ton article juste factuel et il me semble objectif révèle un manque d’attrait pour ce joueur somme toute, assez limité.
    Il est 13ème mondial, c’est à priori super pour un joueur pro. Mais je n’arrive pas à lui trouver un quelconque intérêt. Ni lui, ni son tennis ne m’enthousiasme. Je ne suis même pas sûre de l’avoir vu réellement jouer. Il parviendra certainement à faire une percée dans le top 5/10, j’espère pas plus. Ensuite il est jeune, il arrivera peut-être à nous étonner. Je me souviens que Davy me laissait de marbre lorsqu’il a gagné Bercy, ensuite je l’ai vraiment regardé jouer… mais j’y crois moyen quand même.

    • Quentin 20 janvier 2013 at 22:22

      « Ton article juste factuel et il me semble objectif révèle un manque d’attrait pour ce joueur somme toute, assez limité. »

      En plein dans le mille, May! Je n’ai ni sympathie ni anthipathie vis-à-vis de ce joueur qui ne m’intéresse pas vraiment. Et j’avoue qu’il ne m’a pas été facile d’écrire un papier sur un joueur dont je n’ai pas grand chose à faire. Mais c’est aussi un exercice intéressant d’une certaine manière.

  15. Patricia 20 janvier 2013 at 21:45

    Il est certain que Milos n’est pas l’aspirant le plus fantasque de la mini-série, ni sur le plan du jeu, ni comme personnalité. C’est un gars d’une grande maturité, avec un bon contrôle sur ses pensées en cours de match, qui est capable de bien doser le jeu et de ne pas se frustrer. Ca contribue également à sa réussite précoce dans les conditions du circuit majeur…

    Bien que très ancré dans sa culture d’origine (c’est un petit dernier et ses deux aînés sont retournés au Monténégro), il n’a pas du tout le côté « kustubeauf  » du clan Djoko, pour des raisons socio-culturelles d’abord : ses deux parents sont ingénieurs, frangin-frangine ont fait un masters au Canada, tonton est vice-président du Monténégro, il était bon en classe et continue des études en économie/finance…. voilà quoi, c’est pas la smala!

    J’aime assez sa bouille sans mystère et son côté nonchalant (il dit qu’il était trèèès paresseux avant, comme Gilou), mais son tennis, c’est comme Roddick à l’époque Federer : un bon faire-valoir tant qu’il y a un artiste de l’autre côté du filet.
    Ceci dit, je crois qu’il va bien s’incruster dans le top 5, il a le jeu pour être très régulier et ce n’est pas une tête brûlée. Qui sait, peut être fera-t-il évoluer son jeu vers plus de subtilité (volée, slice), comme Roddick avait su le faire tardivement ?

    Une photo marrante : http://wtfru.fr/wp-content/uploads/2012/05/raonic-peluche1.jpg

    • MacArthur 20 janvier 2013 at 22:02

      Raonic, c’est aussi ce genre d’abonnements sur twitter: https://twitter.com/iLikeBabesDaily

      De quoi s’occuper dans les vestiaires…

  16. Antoine 20 janvier 2013 at 21:55

    Je reviens un instant su le match de Stan et mon commentaire à ce sujet à chaud. Il semble à en juger par ses réactions que Stan ait préféré voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide. Tant mieux pour lui. IL dit qu’il n’a jamais aussi bien joué, contre un cador en tout cas. C’est bien possible et je n’ai pas vu assez du match pour me faire une opinion n’ayant vu que le cinquième set malheureusement. J’ai donc peu être été un peu dur avec lui en voyant surtout ue nouvelle défaite contre un cador alors qu’il pouvait gagner et qu’il a loupé les occasions qu’il avait su se créer. Cela doit être le meilleur match du tournoi jusqu’ici, non ?

    Je ne pense pas du tout que le Djoker pâtira de ce match, du moins des cinq heures qu’il vient de passer sur le court. Il l’a déjà fait l’année dernière et pour peu qu’il gagne ses deux matchs suivants, il aura de toute façon deux jours de repos entre sa demie et la finale et que même s’il était lessivé après sa demie contre Ferrer, il aurait largement le temps de se remettre, ce qui risque de ne pas être le cas de son adversaire. En écrivant cela, je passe par pertes Berdych au passage. Autant le Djoker explique bien dans son interview que Stan lui a posé beaucoup de problèmes en variant beaucoup de sorte qu’il n’a jamais su à quoi s’attendre, autant varier, Berdych en est incapable. Il va donner du rythme, le Djoker s’installera deux mètres derrière sa ligne et comptera les points et les fautes de Berdych. Il a gagné 9 fois sur 10 ou qq chose comme cela (je n’ai pas vérifié le H2H) et à moins d’être moyen et que Berdych soit au top, cela doit se terminer de la même façon que d’habitude.

    Je ne nourris pas non plus trop d’espoir au vu du match du Djoker, loin de son meilleur niveau aujourd’hui. Il peut très bien aller en finale sans jouer à son meilleur niveau, surtout au vu de son tableau. L’année dernière, il n’avait pas été terriblement bon non plus, idem à Roland Garros. Néanmoins, si l’on peut comprendre que ses stats sont impactées par le niveau de Stan, reste qu’il a été assez mauvais au service qui est le seul coup ou Stan n’y est pour pas grand chose. Si c’est l’effet d’un jour sans, cela n’aura pas de conséquence. S’il y a une autre raison, cela en aura..Tout espoir de voir le Djoker trébucher n’est donc pas perdu et si jamais le bourrin tchèque parvient à ses fins, je dirai bravo ! Allez, encourageons Berdych ! Après tout, on peut aussi se souvenir du fait que Berdych avait été excellent l’année dernière, ne perdant qu’à l’issue d’un match très serré contre Nadal en quarts dont je dirai qu’il fut le meilleur des matchs que j’ai vu l’année dernière.

    A MacArthur, je dirai simplement ceci: on ne retiens pas que le palmarès 50 ans plus tard, loin de là, du moins pour ceux qui s’intéressent au tennis bien entendu.

    Cette nuit Roger vs Rahan. Merci à Quentin pour son article sur Milos.

    A qui ressemble Milos ? Certainement pas à Karlovic qui a un meilleur service que lui mais qui joue moins bien que lui. Isner ? Je pense que l’américain est quand même bien meilleur même si cela ne se voit pas au classement Je crois qu’il faut le comparer à un joueur du passé, Rud ? Philippoussis ? Certainement pas Krajicek, ni même tanner pour remonter plus loin dans le temps. Mais il est vrai qu’il est très jeune et qu’il peut encore s’améliorer pas mal. Cela vaudrait mieux pour lui…

    Son service est il si bon que cela ? Il a une meilleure première qu’Isner me semble-t-il mais une moins bonne seconde. Il n’a pas de variation dans les effets. Au bout d’une heure, une heure et demie, un bon retourneur doit normalement commencer à s’habituer. Cela m’avait frappé lors de son match d’il y a deux ans contre Ferrer qui est évoqué dans l’article. reste que sur surface rapide, c’est particulièrement pénible et très dangereux sur herbe.

    Or cette année, comme j’ai eu l’occasion de l’écrire, Melbourne est assez rapide, nettement plus que les années passées, et plus que Flushing. Cela lui donne une meilleure chance et d’ailleurs, il se débrouille bien jusqu’ici. Il a donc une chance de battre Roger, comme à chaque match. Il en a perdu trois, à chaque fois de peu. mais il a moins de chances d’y parvenir en trois sets gagnants qu’en deux sets gagnants ou avant même d’arriver à commencer à le retourner on peut déjà avoir perdu un tie break avec zéro droit à l’erreur ensuite..Mais rien n’est impossible, il peut gagner 7-6 6-4 7-6 mais il y a plus que chances que ce soit Roger qui parvienne à ce score…

    Les différents scénarios:

    Roger en trois sets, sans tie break: l’idéal…
    Roger en trois sets: très bien
    Roger en quatre sets: bien
    Roger en cinq sets: OK, cela vaut mieux que de prendre la porte et c’est autorisé par le règlement
    Milos en 3 sets: le gars peut viser le titre
    Milos en 4 sets: va falloir que Murray soit très bon pour le stopper
    Milos en cinq sets: il a clairement changé de catégorie mais risque de payer assez vite.

    • Patricia 20 janvier 2013 at 22:35

      Stan a effectivement été exceptionnel, avec un moment de fléchissement coïncidant avec un très léger mieux de Djokovic sur 6-7 jeux dans le 2ème set. Il a appliqué avec succès la tactique de l’agression permanente et imprévisible, seule chance de contrer le djoker quand on est pas de sa classe en défense. Ils sont très peu à pouvoir le tenter, car la capacité de perforation des deux côtés avec prise de balle précoce de Stan me paraît indépassée sur le circuit, associée en plus à une variation des effets, des angles, des longueurs qui obligeaient le Djoker à anticiper, à deviner pour être sur la balle, et à reculer un peu dans les 2 premiers, ce qui annihilait sa capacité de contre-attaque. En plus il servait très bien, et avait constamment la même longueur de balle, voire plus, que le Djoker.
      D’ailleurs, Djoko était très gêné de ces contre-pieds constants, avec ses godasses favorisant la glisse, le tournant s’est d’ailleurs fait au moment précis où il a changé de chaussures pour arrêter de se faire avoir quand Stan le clouait un peu plus dans son coin ou en décroisé.

      Après, cette stratégie demande une énorme concentration, et logiquement, avec le Djoker pas assez bon du début, Stan a été moins dedans après des jeux et des jeux de récital : ne pas donner une seule balle facile, jouer très long, tout le temps, taper très fort en restant sur sa ligne alors que le Djoker vous met toujours des balles profondes en jouant vite, ça amène à l’excès de risque dès qu’on sort de la « zone ». Stan y est retourné avec l’enjeu et la tension, mais Djoko s’était ajusté, donnant bcp moins,et la fatigue jouait férocement contre lui : le Djoker le connaît bien, il était très confiant en l’effritement physique de Stan et en sa propre invulnérabilité… Autant chez Nadal tu vois la peur, l’air dégoûté, boudeur, dès qu’un adversaire ose lui mettre sa race sur un coup, autant le Djoker était vraiment serein. Le seul truc qui l’embêtait, c’était ses propres ratés occasionnels.

      • Alexis 20 janvier 2013 at 22:56

        Mais oui, c’est ça : la sérénité qu’il affiche envoie un message salement décourageant à l’adversaire qui flamboie mais se consume …

  17. Patricia 20 janvier 2013 at 22:14

    Voilà comment Milos analyse sa rencontre à venir ; c’est tout sauf « je joue mon jeu quoi qu’il arrive, je ne regarde pas l’adversaire », il y a une capacité d’analyse, j’vous dit ! Après, ça me surprend un peu, parce que ça me paraît difficile de faire mieux que Roger en jouant la rupture de rythme et la variation..:

    «  »C’est vrai que je n’étais vraiment pas loin du tout à Madrid » se rappelle-t-il. « Et je n’étais pas loin non plus à Halle. Je crois que contre Roger – et c’est ce qui a marché pour moi par le passé – il ne faut pas essayer de rentrer dans son jeu mais s’appuyer sur ses propres forces et imprimer son propre style. Il faut que je rentre sur le court et que je fasse ce que j’ai à faire. » « En premier, il faudra que je sois très vigilant au service. Ensuite, je devrais dicter, ou essayer de dicter le jeu autant que je le peux, et éviter de jouer en cadence. Car Roger adore la cadence. Il ne faut pas que je lui donne de rythme. Et puis il faut que je plante mes dents (sic) dans ce match, que je ne lâche absolument rien. Rester agressif, dicter le jeu, tout donner : voilà ce que je dois faire. »

  18. Oluive 20 janvier 2013 at 22:26

    Quentin, je te remercie doublement, parce que j’aime bien Milos. Bon, moins que Janowicz et Goffin, mais plus que Dimitrov et Tomic (même si, de ce que j’ai vu de celui-ci, ça peut changer)… Un peu bourrin ok, mais j’aime bien Tsonga aussi -enfin jusqu’en 2011 parce que l’année dernière…- (il a la belle volée certes), et surtout, je ne le mets pas perdant d’office contre les tous meilleurs, ce qui est pour l’instant le cas des autres de sa génération…

    Vu que des miettes, mais Waw a très bien joué d’après ce que j’ai lu… Sauf que, il aurait très bien joué sur les trois quatre points où il pouvait passer devant, l’issue du match aurait été tout autre. Ça me rappelle un peu ce qu’on appelait le syndrome français un moment : jamais meilleur que dos au mur. Perdant magnifique, mais perdant.

    Fou le nombre de matches que Djokovic retourne… Il devient un 2e Nadal sur ce point…

    Je partage en partie l’aversion du jeu du serbe, mais en partie seulement : en vérité, ce qui me déprime le plus, c’est de voir trois attaques revenir alors que toutes les trois auraient dû faire le point. Et là, je n’arrive pas à me dire que le principal responsable, nonobstant ses formidables qualités défensives, c’est Novak. Non, je me dis que le tennis, c’est un jeu où, éventuellement hors terre battue, ces attaques-là ne doivent pas pouvoir revenir (ou ne revenir que pour retarder l’échéance, pas pour remettre le point à l’équilibre). Même chose pour certains service à 200 sur le T, qui reviennent haut et au fond… Et donc, balles, surfaces, raquettes, on y revient. Djoko n’est qu’un symptôme, et pas le mal, qui est bien plus général…

    Djokovic… Il y a ici des supporters de Nadal, de Murray… Mais personne pour lui ?! Ou alors, trop timides ? J’avoue être étonné.

    Pour Fed / Rao, leurs trois matches, tous les 3 l’année dernière, ont été très compliqués pour le Suisse, avec le 1er set perdu à chaque fois… Mais là, ça se joue non seulement dehors, mais de nuit. 3 sets pour Fed moi je dis, ce n’est pas très cohérent avec leur H2H, mais je sais pas, j’arrive pas à être inquiet pour lui.

    Tennis fiction : imaginez… Berdych qui décide de tenir la balle dans le court, et finit par avoir Djokovic à l’usure, ou bien l’use suffisamment pour que Ferrer le fasse… Et donc, Ferrer en finale… Contre un Federer qui a bataillé 4h30 contre Murray en demie… Ce serait un bon moment pour David pour ouvrir son compteur contre Rogé, vous trouvez pas ? Rendormez-vous, c’est rien, juste un mauvais rêve…

    Côté fatigue, le jour supplémentaire de récup’ pour Djokovic avant la finale risque de l’arranger bigrement… M’enfin c’est vrai qu’il galopait comme Nadal en 2009… Désagréable ce mauvais goût en bouche…

    • Quentin 20 janvier 2013 at 22:36

      Il me semble que Denden est un supporter du serbe et que Jérôme aime bien le jeu de Novak, enfin je crois…
      Figure toi que ça fait un moment que j’ai ta tennis fiction en tête, pas si irréaliste que ça en fait!
      Franchement, ça serait quand même excellent :)

      • DenDen 20 janvier 2013 at 23:17

        Mais oui !! j’aime beaucoup Nole ! Malheureusement j’ai pas le temps de regarder l’Oz en ce moment, donc je me vois pas commenter sur des choses que je vois pas…
        Néanmoins, je dois admettre que les quelques highlights que j’ai vus sur Eurosport m’ont fait comprendre ce que certains voulaient dire en parlant de la puissance du revers de l’autre Suisse… impressionnant.

    • antsiran23 20 janvier 2013 at 22:39

      Avec ou sans jour de récupération, Nole gagnera.

    • Bapt 20 janvier 2013 at 22:41

      En fait le problème avec Djoko et son jeu, ce n’est pas tant le bonhomme et ce qu’il fait de sa raquette. Il y a pire pour moi, bien pire.

      Le problème c’est qu’on les voit trop actuellement et avec trop de bons résultats. S’il rentrait dans le rang un tant soit peu (en perdant aujourd’hui par exemple), ça serait beaucoup plus supportable.

      Je n’ai jamais autant détesté Nadal que lors de son Petit Chelem en 2010. Le pompon étant la finale contre l’affreux Berdych… 

    • MacArthur 20 janvier 2013 at 22:42

      Je suis d’accord avec ton analyse Oluive. Djoko n’est pas le mal. Il tire remarquablement bien profit des conditions de jeu de son époque. On ne peut lui en vouloir. J’espère ne pas avoir Ferrer en finale. Et si, comme dans ta fiction, ça arrivait, je n’ai aucun doute que Federer sera prêt malgré les 4H30 face à Murray. Il sera même vachement prêt.

      C’est vrai que ç’aurait été intéressant de voir des supporters de Djoko dans les parages… Manifestez-vous les amis. Personnellement, je l’admire de plus en plus le Djoker. Il a beaucoup mûri. Je trouve qu’il s’investit pleinement dans son sport. Il est bon sur cette surface. J’espère qu’il en fera « son jardin ».

      • Quentin 20 janvier 2013 at 22:47

        « je n’ai aucun doute que Federer sera prêt malgré les 4H30 face à Murray. Il sera même vachement prêt »

        Je ne me souviens pas que Fed ait été « vachement prêt » lors de la finale des JO contre Murray suite à son match de 4h26 contre Del Potro qui avait eu lieu le vendredi (et pas le samedi, donc bien un jour complet de repos).
        Mais si tu le dit…

        • MacArthur 20 janvier 2013 at 23:14

          Ben… Moi je me souviens, par exemple, en 2008, pour ne rester qu’à l’OA, que Federer était prêt pour gagner son match de 1/8ème en trois sets secs après celui contre Tipsarevic qui était quand même un combat de 5 heures en cinq sets…

        • Quentin 20 janvier 2013 at 23:26

          Depuis cinq années se sont écoulées.
          Or c’est la capacité de récupération qui est le plus affecté par l’âge.
          Preuve en est puisque Federer a apparemment eu plus de difficulté à récupérer au JO 2012 qu’à l’AO 2008.
          C’est bien de ne pas être totalement dupe des performances physiques des joueurs, mais il ne faudrait pas tomber dans l’excès inverse.

          • MacArthur 20 janvier 2013 at 23:34

            Je ne m’inquiète pas le moins du monde pour les capacités de récupération de Federer. Si malgré ses 31 ans, il juge qu’il est capable de continuer de jouer au moins jusqu’en 2016, c’est que ça ne doit pas être un souci majeur pour lui et son équipe.

          • Robin 21 janvier 2013 at 07:25

            Je ne vois pas bien le rapport entre estimer pouvoir jouer longtemps et les capacités de récupération effectives après un long match. Tout comme je ne vois pas beaucoup de points de comparaison entre un Federer de 26 ans et un Federer de 31. Mais bon…

  19. karim 20 janvier 2013 at 22:54

    Quentin, je te tire mon chapeau d’avoir pu écrire quelque chose sur ce bon Milos. Personnellement l’homme et ton tennis me laissent totalement indifférent. Il est dangereux certes mais les surfaces ultrarapides des années 80-90 n’ont plus droit de cité, donc son palmarès restera famélique question gros titres. Il y a douze ans encore il aurait fait ses trois finales contractuelles de Wimbledon en cinq ou six ans, toutes perdues face à Pete ou à Roger. Mais les temps on changé et aujourd’hui pour faire pousser de l’herbe il n’est plus nécessaire d’avoir la main verte. Même avec le cul rouge de terre on y parvient facilement.

    Je me suis fait quelques HL de matches passés de Stan, sa puissance a quelque chose de fascinant. Je ne lui trouve aucun équivalent sauf peut-être Calleri quand il avait de très bonnes sensations (youtubez son match contre Hewitt à l’USO). Waw donc c’est une sorte de métissage entre divers types de puissances. De la force brute comme chez Becker, du bras comme chez Almagro ou Leconte, du poids comme chez Larson ou Del Potro, de l’explosion comme chez Blake ou Courier, mais aussi du relâchement comme Fed ou Gasquet. Je trouve vraiment que son rapport à la force de frappe est particulier. Il frappe hyper fort mais sans le côté caricatural néendertalien de Tsonga ni la fluidité et la facilité de Gulbis. Il frappe différent.

    Mon nouveau dada sur youtube ce sont les séances d’entrainement. A l’époque déjà des tournois Future ou Challenger à Abidjan, ce qui me plaisait c’était voir les joueurs à l’entrainement, faire leurs gammes. C’est le total relâchement et la facilité avec laquelle ils faisaient voyager la balle qui me tuait. c’est là qu’on se rend compte de deux choses: combien ça va vite et les gestes sont inscrits dans leur génome à force, et combien le relâchement fait plus pour la vitesse de balle que la force encore.

    du revers d’abord, une merveille:
    http://www.youtube.com/watch?v=ONWFjn7RNUk

    Et l’explosion à chaque frappe de notre tête de lard préférée
    http://www.youtube.com/watch?v=J_MaFqICCr0

    • Alexis 20 janvier 2013 at 22:59

      Wawrinka frappe gainé. Wawrinka est le gainage.

  20. Patricia 20 janvier 2013 at 23:00

    Oh, les fossiles du site, vous avez connu CREAM (Anyone for tennis) ? http://www.youtube.com/watch?v=MB2f6-U72Zk&feature=player_embedded
    Purée, je viens de tomber dessus et j’ai retrouvé un soupçon d’alacrité !

    Twice upon a time in the valley of the tears
    The auctioneer is bidding for a box of fading years
    And the elephants are dancing on the graves of squealing mice.
    Anyone for tennis, wouldn’t that be nice?
    And the ice creams are all melting on the streets of bloody beer
    While the beggars stain the pavements with flourescent Christmas cheer
    And the Bentley driving guru is putting up his price.
    Anyone for tennis, wouldn’t that be nice?
    And the prophets in the boutiques give out messages of hope
    With jingle bells and fairy tales and blind colliding scopes
    And you can tell they’re all the same underneath the pretty lies.
    Anyone for tennis, wouldn’t that be nice?
    The yellow Buddhist monk is burning brightly at the zoo
    You can bring a bowl of rice and then a glass of water too
    And fate is setting up the chessboard while death rolls out the dice.
    Anyone for tennis, wouldn’t that be nice

  21. karim 20 janvier 2013 at 23:30

    Ah zut j’oubliais, mes felicitations à Homais pour son remarquable article paru la semaine derniere. Un bien beau papier. J’avais lu qu’il ne passait pas souvent, j’espere que mon complilent le trouvera. Un moment de lecture fort agreable.

    • Homais 21 janvier 2013 at 07:24

      Merci Karim, ton compliment ne m’a pas trouvé à 23h30, y avait beau temps que j’étions plus là… mais il m’a attendu bien sagement jusqu’à ce matin où je me lève pour voir Tsonga sûr de lui. 3-0 quatrième set, l’aventure de Richard m’a l’air terminée. Dommage, j’aurais bien aimé le voir aller plus haut, briser l’armure, faire une grosse grosse perf (je parle pas de ce tour mais du suivant). Je crois que ce sera (pas) pour une autre fois…

      Serais-je en train de me mettre au match calling ? Damned.
      Si je suis en forme, je continue sur Fed-Raonic, tiens !

  22. Patricia 21 janvier 2013 at 00:37

    Finalement, on pourrait avoir oublié ce que ça fait, la fatigue… Gilou nous le rappelle :

    Racontez-nous votre après-match d’hier soir…
    J’ai vécu une fin de match très difficile. Musculairement, j’avais mal partout. Juste après les interviews d’après-match, ça allait. Puis il y avait cinq marches d’escalier à descendre et j’ai été pris de crampes généralisées, dans tout le corps. Je me suis allongé dans le parking, je ne pouvais plus marcher. [...] Sur le coup, c’est violent. Ensuite, la récupération a été très compliquée. A un moment, ils m’ont envoyé les pompiers, il ne manquait plus que le révérend, le pasteur et le notaire (Rires). [...] On est rentré à l’hôtel, j’avais deux kinés pour moi (sourires). A deux, ils sont allés deux fois plus vite. Cela a donc duré 2 heures. A cinq heures du matin, c’était fini. Et j’ai alors bu une petite bière. On ne sait jamais pour la récup’ !

    Vous avez fait des rallies de plus de 70 coups… Expliquez-nous ce match.
    On joue toujours de longs points avec Gaël. Chaque match que nous jouons, on fait au moins un échange de 60 coups. Bon, 70, ça n’était peut-être jamais arrivé ! Quand je l’affronte, je sais de toute façon que ce sera dur physiquement parce que les points sont longs, il faut courir, etc. Pourtant je sentais que j’étais en contrôle dans les deux premiers sets. Encore une fois, le problème est que je n’ai pas pu m’entrainer autant que je le voulais avant ce tournoi. Je savais que j’étais un peu court physiquement. J’aurais aimé gagner 6-4 6-4 6-3 mais je n’ai pas pu le faire. Franchement sur le dernier coup droit dans le 3e set, j’avais l’impression que je ne pouvais plus bouger du tout. C’est là que j’ai compris qu’il y avait encore beaucoup de chemin à parcourir pour gagner ce match.

    Et maintenant, Andy Murray.
    Je n’ai pas de bonnes stats contre lui. Je n’ai pas besoin de vous expliquer à quel point Andy est fort. Forcément, ce sera vraiment, vraiment difficile. Mais pour le moment, je suis juste heureux d’avoir gagné mon dernier match. Je vais aller sur le court demain et essayer. Même si je n’ai pas beaucoup de chances de gagner ce match, c’est mon job d’y aller et de faire le maximum pour le gêner et lui faire passer un mauvais moment.

  23. Guillaume 21 janvier 2013 at 00:41

    Je vois que, Tonio excepté, tout le monde encense Wawrinka. Moi je suis plus circonspect. Alors OK, match énorme, gros points, beau tennis. Mais pour qui aime bien suivre ce joueur, c’est un tennis qu’on le savait déjà capable de développer depuis longtemps, et qu’il a déjà sorti par séquences contre des très gros. Du coup, aujourd’hui, je suis plus dans la situation du regret : une fois de plus, Wawrinka a laissé échappé une victoire du genre de celles qui changent tout. Et pendant ce temps, le sablier coule, coule, et il sera bientôt trop tard pour ces gars-là. C’est drôle, dans cette tranche d’âge il y avait parité parmi les joueurs voués aux premiers rôles : 3 revers à deux mains et 3 revers à une main. Les deux mains ont tous pris des Chelems, de 1 à 11 selon qu’on vienne d’Ecosse, de Serbie ou d’Espagne, quand les une main sont tous restés bloqués au stade du mental défaillant, chez Stan comme chez Richie comme chez Nico. C’est vraiment la génération du turning point hiérarchique entre une et deux mains.

    • Antoine 21 janvier 2013 at 09:35

      Je cosigne…Cela étant, après vérification, je me suis trompé sur un point: il est déjà arrivé à Stan de battre un cador en trois sets gagnants au moins une fois: à Flushing contre Murray en 2010…

  24. Babolat 21 janvier 2013 at 01:31

    Elle est sponsorisée par weight watchers Wozniacki ? Elle a littéralement fondu, c’est fou.

    • Guillaume 21 janvier 2013 at 01:44

      Pour une fois que je veille jusqu’au début du programme, y’a un malheureux match WTA à se mettre sous la dent. Vais me coucher.

      • Babolat 21 janvier 2013 at 01:46

        Dans une heure, Chardy/Seppi sur la Hisense.

  25. MacArthur 21 janvier 2013 at 02:38

    L’ATP a publié donc son calendrier 2014. Au programme, 61 tournois dans 31 pays sur 6 continents. Trois points importants:

    1. Un nouveau ATP 500 à Rio de Janeiro au Brésil. Il se jouera à partir du 17 février sur terre battue.

    2. Il y a de nouveau une semaine entre le M1000 Paris-Bercy et l’ATP World Tour Finals à Londres.

    3. L’ATP 500 Acapulco change de surface et passe de la terre battue au dur

    En somme, il y a désormais quatre semaines de tennis en Amérique du Sud en Février: Vina del Mar (3 fev), Buenos Aires (10 fev), Rio de Janeiro (17 fev), Acapulco et Sao Polo; ces deux derniers tournois la même semaine (24 fev) mais sur deux surfaces différentes (dur vs. terre battue).

    • Antoine 21 janvier 2013 at 09:36

      Bonne nouvelle pour Rio, mauvaise pour Acapulco…

  26. Nath 21 janvier 2013 at 03:47

    Wozniacki sortie du top 10, et accessoirement du tournoi, par Kuz dans un match où les 2 joueuses ont un ratio W/UE positif :
    Wozniacki : 23/22, 8 points sur 19 gagnés au filet
    Kuznetsova : 52/41, 23/25 (pas un seul passing gagnant de Woz, juste 2 volées basses dans le filet)

    Bon Babolat, tu es là ? Chardy – Seppi ça vaut le coup ou pas ?

    • Babolat 21 janvier 2013 at 03:54

      Je regarde d’un oeil, j’ai du monde à la maison. ;)

      Ca risque de durer mais Seppi m’a l’air le plus determiné. Premier set pour l’italien.

    • Quentin 21 janvier 2013 at 09:32

      C’est du bon ça, Kuznetsova a une belle main, c’est pas une nouveauté mais ça fait plaisir quand ça revient.

  27. Robin 21 janvier 2013 at 07:26

    Chardy est passé en 4 sets, 5-7 6-3 6-2 6-2. Premier quart de finale en Grand Chelem pour le Français !

  28. Robin 21 janvier 2013 at 07:32

    Et au passage merci Quentin pour le billet, très factuel, un peu à l’image du jeu du garçon d’ailleurs (à mon sens).

  29. Robin 21 janvier 2013 at 08:00

    Ça passe en 4 sets pour Tsonga. Gasquet est visiblement sorti du match en début de quatrième set, galvaudant ses 3 challenges sur les premiers jeux. Les deux tiennent leur rang, mais pour Richard c’est une nouvelle défaite en huitièmes d’un Grand Chelem (la 4ème ou 5ème de suite, ce qui montre néanmoins une belle régularité) et cela laisse forcément un sentiment d’inachevé…

  30. Alexis 21 janvier 2013 at 08:16

    Echange de breaks entre Simon et Murray, avec un Simon qui joue offensif car sachant qu’il n’a aucune chance sur sa filière habituelle : intéressant.

  31. Babolat 21 janvier 2013 at 08:46

    Sa majesté phasmique offre le premier set à Murray sur un coup droit milieu du filet. Pour avoir une chance de gagner le match, il fallait gagner le premier set. Mission impossible pour Gilou. A moins que Murray ne se pète une guibole…

    • antsiran23 21 janvier 2013 at 09:06

      S’il se met à neiger…on ne sait jamais !

  32. Remy - Karim d'Or RYSC RG-UO 21 janvier 2013 at 09:27

    Gasquet, sans surprise, se fait breaker d’entrée.
    Lève la tête pendant un set et finit par se perdre.

    Mais bon, faut le comprendre, le cours était grand, il n’a pas l’habitude …

  33. Babolat 21 janvier 2013 at 09:33

    Simon a des crampes. 6/3 6/1 3/2 Murray service à suivre. Courage Gilou, c’est bientôt fini.

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