Le tennis dans la tête – une suite

By  | 25 avril 2013 | Filed under: Bord de court

Poursuite de l’exploration mentale du tennis, par le petit bout de la lorgnette.

Le tennis c’est quand même un sport (de) dingue. Ça, c’est la Conclusion à laquelle on est arrivés hier avec mon adversaire (ou partenaire, c’est selon la façon de voir) du jour.

Le décor : championnat départemental honneur catégorie +45 ans. Bref, l’enjeu maximal, le summum d’une carrière, la porte ouverte sur le rien tennistique. Match par équipe qui plus est.

Il fait beau, tu arrives avec les copains, une seule voiture, histoire de montrer qu’on est super unis, les quatre doigts de la main, parfois même les cinq selon le format de la rencontre. Au club visité, y a des croissants et un café, on entame la conversation en comparant nos taxes immobilières, les villages sont voisins mais on appartient pas tous aux mêmes communautés d’agglomérations ou de communes…

On déconne avec l’équipe d’en face mais tout en se jaugeant du regard quand même… On essaie de savoir à quel classement ils sont ceux d’en face : c’est bien eux, les trois 15/4 annoncés sur le papier, l’équipe-type dont chaque joueur va me mettre une grosse branlée tout en beuglant à intervalles réguliers que « Putain, c’est vraiment pas le jour ! Y a rien qui rentre ! » ? Ou alors c’était juste pour faire joli au moment de l’inscription et, en fait, je me suis déplacé pour que dalle parce que l’adversaire du jour, il est à trois classements en-dessous de moi et je vais me faire 20 points dans la journée… ? Et encore si je perds pas, parce que si je perds, ça fait une « défaite significative ». Est-ce que c’est des anciens joueurs de foot – ça court un ancien footeux, un peu partout, et pis c’est teigneux comme un fox terrier de mauvaise humeur …

Le premier moment de vérité, c’est quand on pose sur la table les licences avec les certificats médicaux. Dans ton équipe, la moitié des joueurs a trafiqué un certificat médical de l’année précédente ou falsifié au blanco et à la photocopieuse celui d’un autre joueur de l’équipe. Toi, t’es capitaine, tu le sais, t’es moins tranquille qu’un Cahuzac devant l’Assemblée nationale. Heureusement, ça doit être pareil dans l’équipe d’en face, parce qu’ils sont jamais regardants…

Bon, on cherche à repérer dans le tas de survêtements d’en face celui contre qui on va jouer : c’est le grand grand qui est sec comme une trique et qui doit envoyer des missiles au services ou le petit gros – je préférerais le petit gros, mais s’il a un classement pareil c’est qu’il doit avoir une putain de technique. Y en aurait pas un dans le tas qui aurait la tuberculose, non ? Juste aujourd’hui ??? « Le numéro 1, c’est qui chez vous ? » J’aurais dû m’en douter : celui qui vient juste d’arriver avec le gros sac et six raquettes dedans et qui parle de sa perf la veille au tournoi du TC Perfos.

On demande, l’air de rien : « Et qu’est-ce que vous avez fait contre l’équipe de Truc ? Vous les avez joués ? », histoire de s’étalonner un peu mieux. L’ambiance monte. A la fin, comme y a plus de croissants, y’en a toujours un qui finit par dire : « Bon ben les gars, c’est pas que je m’emmerde mais il se fait tard, je vais rentrer. Hein.. ? Quoi ? Y a un match à faire ? Ah c’est vrai… Bon ben, allez on y va. Y’a Raymonde qui m’attend à 11 heures pour aller pousser le caddie. C’est samedi quoi, y a des rituels ! » Y a des variantes mais la plupart du temps, on file vers les cours sur une boutade du genre, destinée à dédramatiser une situation qui est pourtant au comble de l’angoisse. Si, si !

Les quatre-doigts-de-la-main se séparent, chacun prend un court, y en a deux qui restent ensemble, les deux veinards qui auront la chance de pouvoir rejeter sur l’autre la perte du double décisif. Les plus grandes gueules en rajoutent encore par dessus le grillage, un dernier chambrage depuis le court voisin : « T’évites d’en venir aux mains comme dimanche dernier, ok ? » C’est ton équipier en simple, qui doit encore moins la ramener que toi, en fait.

Et puis là, l’inévitable arrive, les sacs sont posés l’un à côté de l’autre, la veste de survêtement est tombée : on est seul face à l’adversité. On a laissé tomber les vannes avec le sac, l’heure n’est plus à la plaisanterie, mais on continue sur un mode faussement badin, histoire de ne pas montrer le drame qui se joue là, tout au fond, alors que dans le même temps, on a dégainé sans rien dire les armes de destruction massive, entre 250 et 275 grammes, nylon pas compris.

Chacun choisit de manière tacite, ce n’est jamais négocié explicitement, un côté du filet et les premières balles commencent. Le nombre de trucs qui se passent dans ta tête à ce moment là, c’est pas possible, tout simplement. Tu te transformes en ordinateur de bord. Tu prends 10000 infos. Sur lui d’abord, toi tu penses bien te connaître. Mais LUI ? Lui, c’est quelqu’un dont tu ne sais rien, tu le joues pas tous les samedis matins comme tes potes. Il est peut-être trois fois moins bon que celui que tu bats chaque fois en rigolant mais tu n’en sais rien, spontanément tu le vois gros comme une maison, alors t’observes tout. Le coup droit, le revers – « merde il joue à deux mains », « combien il a de jambes pour courir ? » et puis les effets – « oh non, s’il lifte comme ça tout le temps, ça va être pénible ! Ça devrait être interdit en +45 ans, de lifter comme ça »… Et là, tu commences à échafauder (non : pas une tactique, tu es trop préoccupé pour ça) mais des scénarii de match : tu vas faire une perf (« il est mieux classé, mais franchement c’est le bon jour pour marquer des points, surtout que tu as bien joué toute la semaine… oui mais ne te crispe pas surtout, surtout ne te crispe pas » – ouais, tu l’as déjà dit : t’aurais pas la trouille par hasard ?), tu vas te balader (« ouais, gaffe quand même, c’est que l’échauffement, t’as rien vu encore, si ça se trouve, il arrête pas de monter au filet et ça t’en sais encore rien »), ça devrait passer juste mais bon. Et puis y aussi : « bon, essaie de jouer un jeu après l’autre, t’as vraiment rien à perdre contre un gars de ce niveau » (au final, le « un jeu après l’autre », ça se termine par un jeu marqué en tout, dans le meilleur des cas…).

Tu as été tellement pris par cette brillante analyse que tu en as oublié de voir où tu en étais de tes putains de défauts récurrents ! Alors, tu te livres à une rapide introspection : évidemment, t’as pas miraculeusement progressé depuis la dernière fois où tu as posé le sac dans le placard… Le reste ça va à peu près. OK, essaie de tourner ton coup droit et de ne faire que des revers pour lui faire croire que le revers, c’est vraiment ton point fort, les premières impressions lui resteront tout le match. Et varie : un coupé, un lifté, un croisé, un long de ligne, paraît que Fed il fait ça : jamais deux fois la même balle, c’est Forget qui le dit !

On fait semblant de savoir jouer au filet en faisant quelques balles pendant l’échauffement – s’appliquer, montrer qu’on est à l’aise – alors qu’on sait qu’on y retournera pas de tout le match, sauf amortie. Quelques services – « qu’est-ce que j’ai aujourd’hui, ça claque pas comme d’habitude ? »

Et le moment du toss arrive. « M ou W » (pour ceux qui ont des Wilson) ? « Tu me dis Stop…. Stop ? C’est M. » J’ai encore gagné, ça peut pas être lui pour une fois ? Pourquoi c’est toujours à moi de décider ? « Je sers ». Tout autre choix serait un aveu de faiblesse. Je retourne sur ma ligne de fond : « Bon, ben t’as intérêt à pas le perdre maintenant. Mais pourquoi c’est pas lui a gagné le toss ? »

Passons sur le match, ce sera peut-être une future livraison.

A la fin, deux frustrés viennent se serrer la main, l’un un peu moins que l’autre mais juste parce qu’il fallait un vainqueur au concours de médiocrité et fautes inhabituelles en tout genre. Il n’y a pas de match nul au tennis et pourtant ! Et c’est là qu’intervient la Conclusion, unanime : « Je comprends pas, on joue rien, on fera pas carrière, et on n’arrive pas à jouer comme à l’entraînement ! Le tennis, c’est un sport de dingue ! »

On retrouve les copains au club house, on connaît déjà les scores – on s’est renseigné en cours de match, soit en interrogeant du regard soit en suivant les commentaires sur les autres cours (« Putain, mais qu’est-ce que je suis nul (aujourd’hui!) »). On commente, on se console, on félicite, on sort l’apéro, on remplit la feuille de match, on se dit à l’an prochain et on repart résigné vers le caddie du samedi…

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Classé 15/4, je joue au tennis depuis 40 ans... Appris à jouer avec une prise marteau, des années à m'en débarrasser.

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129 Responses to Le tennis dans la tête – une suite

  1. Kaelin 28 avril 2013 at 18:18

    6-4 6-3 Nadal, très bon match global de Nadal même si une attitude parfois trop attentiste (exemple : il menait 0-40 à un moment sur le service d’Almagro et se fait remonter, Almagro finit par remporter le jeu, ça lui arrive jms ce genre de chose normalement sur terre surtout contre un joueur au mental friable). Almagro a sorti des fulgurances de dingues mais à côté de ça forçait beaucoup et faisait donc beaucoup de fautes .. mais quelle défense de Nadal, c’ess l’inventeur du passing alors que le mec en face est en fond de cours, comment il t’as planté le Nico plusieurs fois ainsi. Match sympa en tout cas, avec des échanges parfois très intenses. Score logique.. Il n’a pas explosé de joie ni manifesté grand chose après sa victoire, tellement c’etait finalement logique pour lui qu’il gagne (c’est du moins mon ressenti).
    Beau tournoi d’Almagro qui comme sport + l’a signalé, est tout de même dans le top 15 depuis 3 ans, c’est pas rien. Il y a plusieurs fois où il aurait pu monter à la volée facilement tant ses coups d’attaque étaient perforants mais que nenni il n’y allait quasiment jms… ralala, d’accord c’est Nadal en face mais lui tenir la dragée haute en fond de court ça marche pas tout un match, il faut changer de tactique et varier plus Nico!

    • MacArthur 28 avril 2013 at 18:50

      Almagro est très limité au filet pour être gentil avec lui. Normal qu’il ait littéralement peur d’y aller. Quelques volées somptueuses de Nadal durant ce match, il faut l’avouer.

      Nadal n’a pas explosé de joie, tu fais bien de le remarquer. Avec tout le respect qu’on peut avoir pour le tournoi de Barcelone, ce n’est finalement qu’un ATP 500; un 500 sur terre. Parallèlement, on pouvait noter la forte émotion de Nadal lorsqu’il avait gagné IW. Comme s’il venait de gagner un GC.

      En définitive, je ne partage pas ton avis sur le match. Je ne l’ai pas trouvé bon. Almagro partait trop souvent à la faute dans le 2ème set. Et Nadal, est vraiment, mais vraiment très très loin, de ce qu’il peut proposer sur cette surface. Oui, il y a les conditions climatiques qui réduisent les effets de ses balles. Mais le service reste encore à améliorer. Les maux de dos persistent-ils? Le genou fait-il toujours aussi mal pour l’empêcher de s’y appuyer pour bien servir? Et les glissades du côté gauche? Je méconnais le Nadal qu’il m’a été donné de voir sur terre ces dernières années de ce point de vue. Le revers? Gros chantier…Alors qu’il avait été performant de ce côté à Acapulco et IW.

      • Kaelin 29 avril 2013 at 14:11

        d’accord avec toi pour son service, jlavais déjà signalé lors de son match contre Raonic d’ailleurs. Raonic qui lui plantait plusieurs retours gagnants au début du match sur ses balles à 160 en 1ère c’etait vraiment moche à voir. Pour le revers aussi, moins tranchant sur un coup où il peut être excellent, mais pour le reste, en coup droit, dans le petit jeu (un bon Nadal à la volée cme tu l’as signalé), dans le déplacement, jlai trouvé pas mal. Et possédant une marge énorme contre ces joueurs pourtant pas mauvais.. Je vois que Djoko pouvant l’inquiéter sur terre également aussi. Jpensais que Tsonga aurait pu le battre à MC à vrai dire mais apparemment nan..

  2. MacArthur 28 avril 2013 at 18:20

    Un énième exemple illustrant le manque de coordination dans la communication des Nadal. Ce qui, ne semble pas toujours les préoccuper, contrairement aux Federer comme je l’avais souvent soulevé ici. C’est à propos de la réflexion de Forget sur la possibilité de changer l’ordre des têtes de série à RG.

    - Benito Perez-Barbadillo, agent de Nadal, il y a trois jours: « C’est à Roland-Garros de décider ce qu’il veut, ensuite on pourra être d’accord ou pas. Ce que j’ai entendu, c’est que Roland Garros pourrait changer les têtes de séries, en ne suivant pas les « ranking » mais selon des critères que je ne connais pas. C’est une chose que Wimbledon fait déjà mais que Roland Garros ou les autres Grands Chelems n’ont jamais fait. Je travaillais avant à l’ATP et si j’y travaillais encore, je ne serais pas d’accord avec cette idée, on a beaucoup lutté contre des choses comme ça. Mais maintenant, je travaille pour Rafael Nadal, donc je travaille pour l’intérêt de mon joueur. Pour l’instant, je ne sais pas quel est son intérêt. Je ne pense pas que ça soit pour aider Rafael Nadal. Il n’a besoin de personne qui l’aide pour gagner, il a gagné déjà sept fois Roland Garros. Peut-être que ça pourrait aider d’autres joueurs, il ne faut pas regarder seulement du côté de Nadal ».

    - Toni Nadal, hier: « S’ils décident de le faire, ce serait bien pour Rafa et ça ne me paraît pas être une mauvaise chose. Rafa a gagné sept fois le tournoi de Roland Garros, et il a perdu son classement parce qu’il a passé sept mois écarté des courts. Cela n’arriverait pas si les classements tenaient compte des résultats sur deux ans. Ce n’est pas logique que Juan Martin Del Potro ait été blessé un an et soit retombé à la 700ème place avant de refaire son retard. Ce n’est ni bon pour le tennis, ni pour le spectacle ».

    • Elmar 29 avril 2013 at 07:26

      Concernant la communication de Fed, c’est bien simple, il n’y a qu’une voix qui parle, la sienne.

      Depuis Lundgren à l’époque, plus aucun de ses coachs ne donne d’interview; ça fait probablement partie du deal. Même Allegro avait dit une fois que Roger lui avait demandé (pas de contrat ici, juste un accord entre amis) de ne pas parler de lui aux journalistes. Idem pour la famille: depuis 13 ans qu’ils sont ensemble, on n’a jamais rien lu ni entendu de Mirka; ses parents parlent parfois de son enfance ou de sa fondation mais ça s’arrête là.

      Bref, tout ce qui concerne la communication sur le circuit, le jeu, la tactique ou la santé est d ans les mains du seul Federer là où tout le monde s’exprime dans le « clan Nadal ».

      • MacArthur 29 avril 2013 at 15:08

        Comme ont dit chez moi, c’est en plein ça!

    • MarieJo 29 avril 2013 at 11:09

      j’avais vu passer une interview de luthi pendant la coupe davis où il réussi l’exploit de ne pas parler de l’absence de fed en termes négatifs ! du grand art ;)

  3. Conchita 28 avril 2013 at 18:42

    Bizarre l’Equipe fait un article hyper-pessimiste sur Nadal, affirmant qu’il jouait mal. Ce n’est pas ce que j’ai vu pour ma part, hormis des déconcentrations relativement pardonnables. Le point faible actuel de Nadal est de commencer ses matchs en diesel, ce qui face à des joueurs moyens ne pose pas de problème, mais sera problématique face au numéro 1 mondial. Je le trouve un peu moins bouledogue qu’avant, mais globalement son tennis sur terre suit la même courbe ascendante qu’entre Vina del Mar et Acapulco : de mieux en mieux.

  4. Conchita 28 avril 2013 at 18:46

    Almagro, regrets éternels. Le bras le plus rapide du circuit, mais toujours pas de mental. Y a pas un coach qui pourrait faire qqchose ??

    • Kaelin 28 avril 2013 at 18:48

      Lendl!

    • MacArthur 28 avril 2013 at 18:57

      Il me semble que Ferrero avait affirmé qu’il voulait justement le suivre pour travailler l’aspect mental de son jeu.

      Par ailleurs, le jeu d’Almagro est aussi assez pauvre, il faut le dire. Son magnifique bras cache d’énormes lacunes. Tant qu’il n’apprendra pas à monter au filet finir les points après avoir mis l’adversaire en difficulté, face à de grands joueurs, il en restera toujours au même point.

      Combien de fois aurait-il pu achever Nadal aujourd’hui après ses énormes coups s’il était monté? Il a tout le temps préféré s’accrocher à la ligne de fond pour attendre la balle revenir.

    • Conchita 28 avril 2013 at 20:29

      J’aime beaucoup Nico, mais tant que la greffe du cerveau ne sera pas possible, il lui sera dur de contrôler sa force de frappe. Et Arthur a raison, il a une phobie du filet assez incroyable !

  5. Homais 28 avril 2013 at 18:50

    Vu juste quelques jeux de la fin du premier set. C’était Almagro qui faisait le jeu et aurait pu (dû? c’est autre chose) breaker à 4-4. Après il avait son service à tenir, ce n’était pas gagné. Au final, il doit se dire qu’il ne passe pas loin dans ce set, il était devant, sur le peu que j’ai trouvé, et il finit… derrière !

  6. Conchita 28 avril 2013 at 20:13

    Tiens Daniel Lauclair est écarté de Roland Garros.

    « Pendant toutes ces années, je n’ai pas démérité, juge-t-il. J’ai apporté ma valeur ajoutée à ce spectacle, ma petite touche personnelle décalée qui plaisait tant. J’étais à la fois actif, réactif, créatif. Entre ma revue de presse, les entraînements du matin que je couvrais et les interviews des joueurs à la fin des matchs, je réalisais un vrai numéro de funambule. D’une certaine manière, on m’enlève mon jouet. »

    Il était si bon que ça ???

    • William 28 avril 2013 at 20:19

      Non, pour le dire simplement il était à chier.

  7. William 28 avril 2013 at 20:20

    Almagro a fait du Almagro. Qui s’en étonne encore ?

    Bravo Nadal.

  8. MarieJo 28 avril 2013 at 20:26

    almagro et le jeu au filet ! aussi incongru qu’un coup droit lifté pour sampras peut être !
    nico n’a pas bcp progressé dans ce secteur, son revers et coup droit font mal mais ne sont pas forcément gagnants ou exécutés en prenant la balle suffisamment tôt pour gêner un mec avec les jambes de nadal, donc venir à la volée derrière si ton coup n’a pas mis aux fraises Rafa, c’est perdu d’avance.
    Nico avait quand même les moyens de tenir son service dans le premier set, mais il aurait été gêné par la lourdeurs des balles qui ont pris trop d’humidité avec le crachin breton qui a sévit à barcelone cet après midi… c’est ce qu’il a dit en conf…
    Bref, le plan B de Nico a du resté aux vestaires…

    pourtant c’est dans ces conditions humides ou le lift de nadal rebondi bcp moins qu’on penserait Rafa prenable… il faut aussi savoir prendre la balle tôt comme djoko et faire des retours bien plus perforants pour avoir la main sur les échanges, chose qu’almagro est bien en peine de faire.

    Défaite logique mais il y avait la place pour tenir ce premier set, cela n’aurait pas changé le score final… on peut rêver mais après 10 défaites gagner contre Nadal va devenir de plus en plus difficile… sauf genoux HS et encore !

    nadal n’est bon que par intermittence, son revers est curieusement moins bon qu’à IW, peut être un manque d’entrainement suite à la pause forcée ? ou juste la volonté de ne pas trop forcer la machine dès le début de la saison de terre pour pouvoir tenir un peu plus le reste de la saison ? un peu des 2 sans doute !
    pour avoir suivi suffisamment Nadal, je pense qu’il en garde sous le pied pour RG, il sait pertinemment qu’il n’a pas besoin d’être au top pour battre 99% des joueurs, mis à part Djoko…
    on verra à Madrid dans 15 jours s’il peut prendre sa revanche sur le serbe…
    donc wait and see !

    • Conchita 28 avril 2013 at 20:38

      Mon sentiment c’est qu’il a complètement coupé depuis Indian Wells, au risque de ne pas être super bon au début de la saison sur terre.

      Il avait fait cela en 2011 aussi, année où il a eu un MC pas si simple.
      Au contraire en 2010, il est arrivé avec la rage à MC et démoli tout le monde (14 jeux laissés sur le tournoi) puis son niveau a diminué avant de remonter à Roland Garros.

      En 2012 il a été « galactique » tout du long, avec un Roland en mode 2008.

  9. MacArthur 28 avril 2013 at 22:02
    • Nath 28 avril 2013 at 22:19

      On connaissait déjà celui de Madrid (et je crois bien qu’on l’a commenté) mais celui de Bucarest est pas mal non plus : quelques rouleaux d’adhésif rouge vernis collés entre eux ?

    • Kaelin 29 avril 2013 at 12:41

      autant celui de Madrid est pas magnifique mais pas non plus horrible autant je partage ton aversion pour celui de Bucarest! ah quelle horreur on dirait en effet des rouleaux adhésifs collés entre eux.. en parlant de trophées, celui de Doha qu’a gagné Gasquet, une espèce de faucon doré était vraiment beau

  10. Patricia 28 avril 2013 at 22:07

    Intéressant, ce blog d’Antoine Benneteau qui démarre en abordant les conditions d’exercice des joueurs de Future/challenger :

    http://lautrecircuitparlautrebennet.blogs.lequipe.fr/

  11. antsiran23 29 avril 2013 at 12:34

    « Rafael Nadal, vainqueur à Barcelone, n’est pas pour autant euphorique : son genou gauche lui trotte toujours dans la tête. »

    Vous ne trouvez pas qu’il commence à nous casser les couilles avec son genou Nadal ??? Le mec il reprend le tennis après 9 mois d’abstinence de compétition, il gagne 4 des premiers tournois auxquels il participe, il perd contre Nole et gagne juste après en l’absence de Nole mais Madrid se profil à l’horizon avec Nole et çà recommence à lui faire mal ?

    En résumé, il peut gagner sur une seule patte contre la terre entière mais pas contre Nole.

    Je trouve que çà devient indécent cette façon de se plaindre. Comme quand il se gratte le postérieur avant de servir. L’élégance incarnée ! Franchement du grand guignol tout çà.

    Cela dit, il faut bien admettre que son meilleur ennemi qui n’a pas pu s’entraîner correctement avant Monte Carlo à cause de sa cheville l’a quand même terrassé !

    On veut nous faire croire que les 2 meilleurs joueurs du monde réussissent à pulvériser tous les autres même en étant handicapés ? Ya un truc qui paraît bizarre dans le monde du tennis en ce moment…

    • Conchita 29 avril 2013 at 13:09

      Les deux meilleurs joueurs du monde, c’est Djoko et Federer, Nadal n’en fait pas partie. Sur terre battue, c’est Djoko le numéro 1, Nadal étant 2.
      Djoko a souvent pulvérisé des joueurs en étant malade (grippe essentiellement). Je me souviens d’un tournoi il avait une grosse fièvre et distribuait des 6/0. Federer capable de battre des joueurs du top 10 sans difficulté malgré une mononucléose.
      Le Top 4 est capable de miracles, Antsiran, y compris Federer, que tu oublies souvent dans tes coups de gueule. N’oublie pas non plus que lors de la finale 2011 de Roland Garros, c’était Nadal le plus fatigué des deux. Federer l’a d’ailleurs reconnu dans son interview.

      • antsiran23 29 avril 2013 at 13:14

        Tu trouves qu’il se plaint beaucoup Federer ?

        • MacArthur 29 avril 2013 at 15:07

          Oui. À chacun de ses derniers matchs contre Murray et à chaque fois qu’il perd contre Berdych.

          Federer n’est pas parfait, tu sais.

          • Elmar 29 avril 2013 at 15:12

            Source?

            Pas souvenir qu’il se soit plaint après sa défaite en Australie cette année, où il avait reconnu la supériorité de Murray (comment faire autrement?).

            Contre Berdych, oui à Wimbledon, pas trop de souvenirs sinon.

            Ce qui est vrai néanmoins, c’est que Federer se plaint de ses blessures après ses défaites là où Nadal en parle avant ses matchs. Comme bien démontré par Karim, tout cela est en somme deux formes de communication différentes mais qui ont la même origine et le même but.

      • Colin 29 avril 2013 at 15:03

        « Sur terre battue, c’est Djoko le numéro 1, Nadal étant 2 »
        Voilà une affirmation bien péremptoire, qui correspond en gros à la vérité du dimanche 23 avril après-midi et pas plus. Si on se place sur les 12 derniers mois, le n°1 sur ocre c’est Nadal et de très loin.

        Quand Djoko aura gagné à Roland-Garros, on en reparlera!

    • karim 29 avril 2013 at 14:39

      Je m’invite dans votre débat… pour ne pas le faire avancer. Moi au choix je ne sais pas quelle estl a com qui me fait le plus chier. Les deux relèvent d’un égo surdimensionné mêlé avec des doutes envahissants et somatisants:
      - le premier a tout le temps mal quelque part. S’il perd, c’est qu’il a mal. Ce qui signifie que dans le cas de pleine possession de ses moyens, il est invincible. Et que donc il n’y a que blessé que les autres peuvent le toucher. Mais ses blessures sont aussi et surtout le résultat de son insécurité mentale en période de doute dont elles sont la cause et la conséquence.
      - le second lui n’est jamais blessé, n’a jamais mal. Il est le plus fort. On peut prendre ça pour de l’élégance, mais ça ressemble aussi méchamment à de la forfanterie. Quand il perd c’est parce que l’autre a mieux joué. Dans son cas à lui, déclarer que l’autre a été plus fort c’est s’enlever à soi toute forme de responsabilité dans l’échec. C’est pas moi, j’ai tout bien fait, c’est l’autre. On l’a déjà vu repousser l’évidence dans des périodes pourries où il livrait des perfs indignes et nous sortait que tout était en place et qu’il était satisfait de son jeu.
      Je force un peu le trait mais ils sont sur des trajectoires totalement opposées, des positions antagonistes mais qui ne sont que les deux formes antinomiques de l’expression exacerbée de la fibre du champion. Il ne peut pas perdre dans un cas, et il ne peut pas faillir dans le second.

      • Elmar 29 avril 2013 at 15:06

        Clairement.

        Cela étant dit, je pense que Nadal n’est pas conscient de son propre comportement. Je le juge assez naïf et il croit vraiment que s’il perd, c’est d’abord dû à un problème physique. C’est un vrai anxieux dont les blessures sont en effet cause et conséquence de son insécurité mentale. Peut-être même est-ce Tonton Toni qui l’a forgé ainsi depuis petit, afin de lui donner cette sensation d’invulnérabilité aux 100% de sa forme. Ca a un côté hyper-rassurant de le croire fermement.

        A l’inverse, je pense que Fed est, du moins en partie, conscient de sa propre forfanterie. Il y a, bien sûr, une part de déni lorsqu’il annonce qu’il joue bien, en dépit de performances catastrophiques, mais il y a aussi chez lui la volonté de ne laisser transparaître aucune faille à l’adverse. Je me souviens d’une ITW de la télé suisse avant un Open d’Australie (si ca se trouve, c’était l’année de sa mono) où il disait qu’en début de saison, tout le monde bombait le torse et frappait sa poitrine façon king-kong pour dire « c’est moi le plus fort ». Rog’, c’est sa stratégie de toujours: l’intox. Autre exemple qui me vient en tête: après son match contre Malisse à Wimbly l’an dernier, où il arrivait pratiquement pas à courir sur le terrain, il avait annoncé que c’était une toute petite gêne qui avait rapidement disparu.

        Bref, des comportements différents chez l’un et l’autre mais qui révèlent en effet la même volonté de se montrer indestructible. Djoko a longtemps utilisé la stratégie Nadal (d’où ses multiples abandons) mais semble désormais plutôt opter pour celle de Rog’ « je suis à 100% prêt, c’est moi le plus fort ».

        • antsiran23 29 avril 2013 at 16:57

          Pour ma part j’ai du mal à parler de Federer au présent. Il n’est plus celui qu’il a été. Le leadership mondial aujourd’hui c’est Nole, Nadal et Murray. Lui il est en pré-retraite. Son tennis est dépassé.

        • Conchita 29 avril 2013 at 17:15

          Mais oui bien sûr, en préretraite alors qu’il a failli finir 2012 comme numéro 1 mondial, avec un 7ème Wimbledon et une médaille olympique. Catastrophique effectivement.

          • karim 29 avril 2013 at 18:02

            Son année 2012 s’est arrêtée assez tôt si tu regardes dans le détail. Il a eu 9 mois euphoriques cheval sur deux années, mais depuis six mois il faut voir qu’il n’a strictement rien fait. antsiran force le trait mais la réalité c’est qu’on ne sait pas du tout où il en est. Et qu’il est franchement à la peine cette année. Mais le joueur et le compétiteur ne seraient pas arrivés à ce niveau de réalisation s’ils étaient trempés du même métal que les autres. attendons. il peut galérer un an et reverdir l’an prochain. Mais je me demande si sa folle chevauchée ne lui a pas trop demandé et pris. Dans des proportions différentes, un peu comme le trou d’air de Nole en 2012 et celui de Nadal en 2011. Les années exceptionnelles alternent avec les tassements. Faudrait qu’un bon docteur m’explique.

            • antsiran23 29 avril 2013 at 18:41

              Je force le trait…un peu seulement. Il faut admettre que son tennis est franchement fragilisé avec l’arrivée des inlassables et increvables défenseurs. Il a profité l’année dernière de l’absence de Nadal à partir de juillet (il gagne W)et depuis, franchement ce n’est pas probant. Oui, il reste dans le quatuor, mais battu à RG par Nole (l’année d’avant il le battait), battu à Flushing par Berdych, battu aux Masters par Nole encore et cette année par Berdych (again), par Murray à Melbourne et…Nadal qui revient de 9 mois de convalescence à IW… Médecin ou pas, faut quand même être réaliste, à part faire des coups je ne le vois pas faire de nouvelles séries gagnantes !

  12. Kaelin 29 avril 2013 at 12:59

    Jregardais le wiki de Julien Boutter par curiosité car j’aime beaucoup ce consultant sur Sport + et ma foi son parcours est assez atypique.

    Seulement 15/1 à 17 ans, il a choisi de continuer ses études pour commencer sa carrière pro seulement à 22 ans en 1996, il disputa sa 1ère finale contre Federer, le suisse qui remporta alors le 1er titre de sa carrière, il remporta Casablanca en 2003 et a battu les plus grands joueurs de l’époque, il a remporté 4 titres en doubles également et devait avoir un énorme service car a été détenteur du record français d’aces dans un match (37 à l’OA en 2002). Il est aujourd’hui consultant pour Canal + et directeur de l’Open de Moselle ( Metz).

    Bon au final c’est pas incroyable non plus mais c’est surtotu d’être 15/1 à 17 ans (connaissant plusieurs potes de ce niveau au même âge) et de faire une carrière tout à fait correct ensuite qui m’impressionne.

    • karim 29 avril 2013 at 14:03

      Bouter c’est aussi une qualité de frappe exceptionnelle, pour moi un des dix meilleurs de sa génération niveau explosivité et pureté de la frappe. Un natural comme disent les américains. Et comme consultant c’est tout simplement le meilleur pour moi. Je n’ai entendu que Benneteau au micro qui m’a semblé avoir autant de choses intéressantes à dire, et à propos.
      Ceci dit on ne peut pas mettre n’importe quelle ex gloire du sport derrière une micro. Zidane est le pire commentateur ou consultant des dix dernières années. Il l’a bien compris d’ailleurs et n’a pas insisté (à moins qu’on ne l’ait pas incité à insister).

  13. Kaelin 29 avril 2013 at 18:54

    Benoit Paire ou le cocktail surprenant de revers gagnants, aces, services gagnants, doubles fautes, amorties splendides, amorties loupées, breaks à gogo, debreaks faciles, jeu en marchant… haha en tout cas c’est rafraichissant

    • Conchita 29 avril 2013 at 18:57

      Mais ça peut être nul, quand il joue contre Federer et qu’il laisse tomber.

      • Kaelin 29 avril 2013 at 19:05

        Ou contre Nadal à Barcelone au 2ème set (pas vu mais si j’en crois des 15lovers et les divers résumés). D’accord avec toi c’est le côté chiant de genre de joueur, ça reste son gros défaut. Même là si Sisjling était plus concentré et croyait en ses chances vu comment Paire faisait n’importe quoi, je suis sûr que le hollandais aurait pu passer et même en 2 sets.

    • Kaelin 29 avril 2013 at 19:02

      Il conclue son match par 3 retours de revers gagnants absolument splendides qui le laissent de marbre, après avoir alterné le splendide et le n’importe quoi. Ca résume bien son match et le bonhomme plus globalement. Sisjling qui jouait en alternance en y croyant pas trop mais qui a balancé qqs coups de pattes inattendus plutôt superbes et qui s’en foutait pas mal aussi, match assez drôle en somme. D’ailleurs il parait petit, à la télé on dirait qu’il a la carrure de Flavio Cipolla, mais fait tout de même 1m90.

      Goffin est passé difficilement contre le local Sousa dans un match où les joueurs jouaient surtout contre eux-même et où il y eut de nombreux breaks. J’ai vu les 2 derniers points, les 2 alternaient là encore de superbes coups (avec beaucoup plus d’échanges que le Sijsling – Paire ceci-dit où là c’etait bcp plus fantasque et drôle ainsi que varié) Ce serait cool que Goffin fasse une belle saison sur terre, il en a les moyens.

      ERV joue contre Muller maintenant! Go Edouard! Pas un match facile mais il a les moyens de passer d’autant que le luxembourgeois est un joueur de surface rapide.

      A noter que les conditions sont catastrophiques avec bcp de vent et de pluie par moment et de nombreux faux rebonds. Ca favorise pas le beau jeu non plus.

  14. MacArthur 29 avril 2013 at 23:32

    Eh ben dis-donc, entre Roger Brennwald (Swiss Indoors) et Roger Federer, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est ni le grand respect, ni le grand amour.

    http://www.arcinfo.ch/fr/sports/tennis/swiss-indoors-de-bale-roger-brennwald-a-des-mots-durs-contre-roger-federer-573-1179293

    • Elmar 30 avril 2013 at 07:19

      Je pense que le fond de l’histoire est à chercher dans la volonté de Federer de racheter le tournoi. Brennwald n’a pas apprécié du tout. C’est son tournoi, qu’il a construit de toutes pièces, et pas celui de Federer, lequel n’a pas l’habitude qu’on lui résiste: quand il veut qqch, il l’obtient. Bref, c’est une histoire de fortes têtes.

      • Mathias 30 avril 2013 at 11:30

        +100

    • Mathias 30 avril 2013 at 11:29

      Ce que cet article ne dit c’est la manière dont Brennwald s’est comporté à la conférence de presse. Il a essayé d’appeler Roger Federer en direct pour bien démontrer à tous les journalistes présents que celui-ci n’était pas atteignable pour lui. Comme si celui-ci était sensé être au bout du fil de jour comme de nuit pour lui répondre…
      La presse suisse ne s’est pas gênée pour souligner la petitesse de cette démarche.

    • Antoine 1 mai 2013 at 13:43

      Le plus comique est que l’anéne dernière Roger voulait une augmentation de sa garantie…

      En définitive, il n’aura rien du tout cette année et l’argent va aller dans la poche de Rafa !

  15. Elmar 30 avril 2013 at 07:13

    Je demande pardon à Coach K, mais je viens de me remater ça: http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=sRBRcoP2F38#at=782

    On parlait de Rosol l’autre jour et j’ai eu envie de regarder à nouveau comment il avait gagné ce match. C’est assez fou comme sa balle fuse, des deux côtés. Il prend Nadal de vitesse tout le temps, celui-ci n’a pas le temps de s’organiser, il est privé de temps. Je crois que je n’ai jamais vu qqn être capable de faire ça. Quand Soderling le bat à Roland, c’est un vrai combat de fond de court, avec des rallies où le Suédois prenait le dessus.

    Autant le battre à Roland est bien plus difficile qu’à Wimbly, autant l’exploit et la surprise sont plus grands pour Rosol, étant donné le classement du joueur et son palmarès avant le match. A noter aussi que Nadal venait de remporter un GC et qu’il était le favori de l’édition.

    Y a clairement un côté jubilatoire dans cette victoire, un peu comme quand Hewitt avait perdu le match d’ouverture contre Karlovic.

    • karim 30 avril 2013 at 13:55

      « Y a clairement un côté jubilatoire dans cette victoire, un peu comme quand Hewitt avait perdu le match d’ouverture contre Karlovic. »

      ça c’est vraiment une remarque mesquine, à deux balles, dont j’aimerais te racheter les droits si tu n’y vois pas d’inconvénient mon ami Suisse!!!!!!

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