Du chauvinisme

By  | 17 novembre 2014 | Filed under: Insolite

Voilà. Nous y sommes. La finale attendue, souhaitée, redoutée. France-Suisse. Tant de questions à l’orée de ce week-end peut-être mémorable : Federer et Wawrinka vont-ils souffrir de la proximité du Masters ? Les Richard+Gasquet+Stanislas+Wawrinka+French+GgVoClC7yT8lFrançais ont-ils fait un bon choix en préférant la terre battue ? Le maillon supposément faible de l’équipe suisse, Stan, va-t-il montrer son meilleur visage ? Et aussi : quelle attitude de la part du public français ? Je vous propose ici de vous exposer sans tabou mes préférences et mes attentes vis-à-vis de cette finale dont on parle depuis déjà trop longtemps.

Les enjeux principaux sont connus de tous tant la presse nous les rappelle à chaque occasion. Pour les Suisses, ou plutôt pour Federer, c’est l’occasion de corriger  une anomalie : The Mighty Swiss n’a jamais remporté le Saladier d’Argent. Et c’est bien un des premiers points important à retenir : quand on pense à la Suisse, on pense à Federer. Wawrinka n’a ici qu’un seul rôle à jouer, c’est aider son copain à gagner. On lui demande d’un coup de faire ce qu’il n’a jamais fait, c’est-à-dire devenir un coéquipier stable en Coupe Davis. Ne parlons même pas des pauvres Lammer et Chiudinelli. Le schéma de la finale se déforme déjà un petit peu puisqu’il prend la forme suivante : Federer contre les Bleus.

Et ces Français d’ailleurs, quelles sont leurs attentes ?

On parle ici des « nouveaux Mousquetaires », cette génération promise à des victoires lumineuses, à de très grands titres. Jo la castagne, Gilou la débrouille, Richie le génie et la Monf. Une équipe qui a l’air soudé, une alliance de potes. Les années sur le tour et les désillusions qui s’en sont suivies ont amenées cette bande de joyeux drilles à reconsidérer leurs espoirs. Remporter un Grand chelem ? Cela  ne semble plus vraiment à l’ordre du jour, surtout qu’une seule finale a été atteinte par l’un de ces quatre joueurs, et au moment où on l’attendait le moins. C’était il y a déjà presque sept ans. Remporter un Master 1000 ? Ce joueur l’a déjà fait, à deux reprises même, mais force est de constater que la portée de cet exploit n’est pas bien grande, ces deux trophées ayant pourtant été remportés en battant à chaque fois de très grands joueurs consécutivement. Reste la Coupe Davis. Une compétition que la France pourrait remporter chaque année tant sa profondeur de banc est énorme. Au-delà de ces quatre joueurs, sélectionnables en simple et parfois en double, le capitaine Arnaud Clément peut compter sur Benneteau, Chardy, Roger-Vasselin. Cela fait beaucoup d’options et seule l’Espagne peut se vanter d’avoir autant de cordes à son arc. Alors pourquoi seulement deux finales pour cette équipe ? Pourquoi aucune victoire finale ? Des couacs malvenus (Argentine, République Tchèque), des rencontres parfois prises de haut (Etats-Unis). Des absences coupables (Serbie). Et parfois des roustes monumentales (Espagne). Mais au diable le passé ! Cette année, qu’on se le dise, le Saladier sera français ! Cette équipe polyvalente, capable de jouer et de gagner sur toutes les surfaces, va enfin laver son honneur de la plus belle des façons : en battant l’équipe de Federer.

La bande-annonce est celle d’un blockbuster : le petit village gaulois (de 23 000 personnes, le village…) contre l’empereur helvète.

Je ne vous prends pas en traître, le but véritable de cet article est de vous faire part de mon positionnement vis-à-vis de cette finale, pas de faire un rapport en bonne et due forme des forces en présence. Où me situer alors ? Quelle équipe vais-je soutenir ? Le soutien peut-il se décider d’ailleurs, ou est-il l’aboutissement logique et inévitable d’une suite de paramètres qui nous échappent ?

Cette finale, on en parle autour de moi. Ma famille et mes amis suivent le sport et certains le tennis en particulier. Ma préférence est claire : je soutiendrai la Suisse. Ou ,plus précisément et honnêtement, je soutiendrai Federer. Je le dis sans honte. Je n’ai jamais reproché à Roger de ne pas avoir accroché cette compétition mais maintenant qu’il en est si proche, je commence à y croire et surtout je me surprends à me dire que finalement, s’il n’y arrive pas… En bref, la proximité du prix si longtemps inaccessible me le rend plus attractif. Ma position assumée – supporter Federer et non la Suisse – m’offre un recul précieux : si le numéro 1 suisse n’était pas là, je ne suivrais cette finale que d’un œil distrait. Je n’apprécie pas plus que ça le joueur Wawrinka et j’ai perdu le peu de frissons que j’avais à suivre Tsonga. Les performances individuelles de Gasquet me plaisent mais je le sens artificiel au sein des Bleus (peut-être car j’ai une tendance à préférer les sports individuels aux sports collectifs ?). Je n’aime pas Simon et Monfils. Voilà donc mon intérêt à cette finale : un simple caprice de fan qui veut une autre part d’un gâteau déjà bien bourratif.

Mais je dois bien avouer que mon soutien n’est pas compris par tout le monde. Je DOIS soutenir la France car je suis un Français. Seulement voilà, je ne me reconnais pas dans cette équipe. Excusez-moi, mais je ne sens pas représenté par un Gilou ou un Gaël. C’est comme ça. Le plus drôle dans l’histoire, c’est que les amis qui ne comprennent pas mon choix sont les premiers à me tomber dessus quand je ronchonne parce que Karim Benzema, par exemple (ou Robert Pirès, à l’époque), refuse de chanter la Marseillaise avant les matchs de l’équipe de France de football. Traître à la nation quand je clame que je serai pour la Suisse et surtout pour Federer, néofasciste latent quand je reproche à des joueurs de foot de ne pas donner l’illusion pendant vingt secondes qu’ils jouent pour autre chose que des millions d’euros. Je ne saisis pas bien ce paradoxe. La Coupe Davis a une portée internationale, c’est évident, même si les pays qui se donnent à fond depuis quelques années sont surtout des pays à l’histoire relativement récente qui ont un besoin de reconnaissance (je pense par exemple à la Serbie ou à la République Tchèque). Mais aussi forte que soit l’aura de cette compétition, on n’est pas au niveau d’une Coupe de Monde de football, capable de booster les ventes des téléviseurs. Soyons honnêtes, la France n’a pas besoin de cette compétition pour être un grand pays de sport. Nous avons le judo, la natation, le saut en hauteur, la course… Qu’avons-nous à prouver ? En tennis, tout. Nous sommes d’accord. Que cette équipe complète et variée n’ait pas encore réussi à gagner la Coupe Davis est au mieux une anomalie, au pire, une honte. Personnellement, je ne les accuse de rien. On place ses espoirs où l’on veut et s’ils mettent vraiment tous leurs moyens pour la gagner et qu’ils n’y arrivent pas, ils n’ont pas besoin de mes reproches pour être abattus à chaque échec. On m’a déjà reproché ici de taper trop souvent sur les Français. Je n’ai pas l’impression de le faire, et il y a des compatriotes joueurs que j’apprécie : Tsonga (enfin, pas toujours… Le Tsonga tout feu tout flamme, oui !), Gasquet, Paire, Llodra parfois, Mauresmo à l’époque… Mais cette précision étant faite, je ne peux occulter le fait que nul parmi eux ne me fait vraiment vibrer. Federer, oui. C’est ainsi.

0 Voilà mon véritable problème : je ne suis pas chauvin. C’est une fibre qui m’échappe et qui ne m’atteindra, je le crains, jamais. Pourquoi ? Parce que je n’ai pas besoin de jouer au supporter vociférant pour savoir que la France est un grand pays ? Que je préfère lire un excellent livre ou voir un bon film pour m’en convaincre ? Il y a en France deux comportements très différents et à la fois très complémentaires au niveau du commentaire de l’actualité du pays. Je parle ici du sport mais c’est applicable à d’autres domaines. Il y a d’un côté des supporters mordicus, des vrais de vrais, des centaines de milliers de djembé men. De l’autre, il y a ceux qui attendent les performances sportives françaises au tournant pour systématiquement les agresser, les moquer ou les rabaisser. Je ne me reconnais dans aucun de ces camps. Je préfère peut-être même le premier car il est sincère dans sa démarche, alors que l’autre se drape dans un refus de suivre la plèbe et de la contrer, alors que tout ce qu’il fait en réalité, c’est détourner leurs codes pour faire la même chose. Je suis le tennis car c’est un plaisir, je supporte Federer car c’est le joueur que je préfère. Point. Et il n’y a pas de raisons pour que cela change lors de cette finale. Je ne crois pas au principe de « l’équipe de potes » et je souris quand je lis les déclarations de Monfils, « c’est presque comme un Grand chelem ». Presque, Gaël, presque.

Vous l’aurez compris, je n’aborde pas ici les questions du choix de la surface, du fait que la France aura joué toutes ses rencontres à domicile en 2014, que le parcours des deux équipes finalistes ont été relativement facile (Italie, équipe C d’Allemagne, etc.)…

Soutenir la France uniquement car c’est la France est inconcevable pour moi. Je rappelle à toutes fins utiles que le sujet ici est toujours le sport, rien que le sport. Je soutiens celui qui me fait plaisir. Cela que j’aime le plus. Car quel serait l’autre penchant d’un chauvinisme exacerbé ? Décrier de manière systématique un pays sous prétexte que ce n’est pas celui où l’on est né ? Cela me dépasse : cela impliquerait que nos goûts n’entreraient pas en ligne de compte lors d’un match de tennis présentant un de nos compatriotes. Cela serait placer avant toute chose un système de loterie géographique que l’on n’a, par définition, pas choisi. Le fait d’être né en France, d’y travailler, d’y voter, d’y payer des impôts n’interdit pas de soutenir un étranger. Mon choix est d’avoir le choix. Le tennis, le sport, sont des domaines où les goûts et les préférences ont leur place. Pourquoi ne pas déchirer le voile et se tenir à ça ? Je ne veux pas être traité de traître car je décide de soutenir l’adversaire d’un Français.

C’est la question que je vous pose : où vous situez-vous ? Soutenir la France quoi qu’il arrive car vous êtes français ou car un joueur parmi les Bleus vous fait rêver ? Soutenir la Suisse simplement pour voir la France perdre une nouvelle finale ou pour voir Federer (ou Stan !) compléter son palmarès ?

Comme la mienne, je vous demande une démarche honnête. Alors qu’en sera-t-il ? La cerise sur le gâteau d’un gosse qui a déjà tout, ou la médaille en chocolat pour ceux qui n’auront jamais rien d’autre ?

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A fait l'acquisition d'un revers à une main et vit d'un amour sans fin pour la famille des talents au bras juste. Mon carré d'as : Agassi, Safin, Kuerten, Federer...

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444 Responses to Du chauvinisme

  1. Elmar 17 novembre 2014 at 20:01

    Dois-je vraiment répondre à la question?

    • Sylvie 17 novembre 2014 at 23:32

      Ce qui aurait été drôle c’est que toi tu sois à fond derrière l’EDF

  2. Colin 17 novembre 2014 at 20:03

    Moi comme je ne suis ni chauvin ni french-basher et comme j’apprécie autant Gasquet, Tsonga et Monfils que Fed et Stan, ben je vais supporter les deux équipes… Quels que soient les vainqueurs, je serai heureux pour eux et triste pour les vaincus.

    Ça fait depuis les huitièmes que j’espère une finale France/Suisse, donc je ne vais pas bouder mon plaisir maintenant, ni m’obliger à faire un choix. Ça viendra pendant les matches, je supporterai celui qui joue le mieux.

    • Don J 17 novembre 2014 at 20:42

      Amen Colin ! ^^

  3. Elmar 17 novembre 2014 at 21:15

    Roger et Stan sont en fait les deux meilleurs bluffers de l’histoire de la Coupe Davis. On sait qu’ils ont longtemps discuté entre eux dans les vestiaires après leur demi-finale.

    Or, un témoin bien informé nous révèle en exclusivité le contenu de leur conversation:

    « Ha, Stan, ça gaze? »
    « Clair. Après le scénario qu’on leur a servi, je suis sûr que Maître Gillou fera plein de théorie sur ma soi-disante faiblesse mentale au moment de conclure »
    « Ha ha. Ouais, c’était trop marrant. Et bien joué, aussi, le coup de la dispute avec Mirka. J’y aurais pas pensé, mais c’est bien vu. »
    « Heureusement qu’elle est plus finaude que toi. Sa réponse du tac au tac, c’était excellent. Maintenant, tout le monde est sûr qu’on se fait la guerre ».
    « ESPECE DE CONNARD, T’EN PRENDRE A MA FEMME COMME CA »
    « Hé, Roger, pourquoi tu gueules tout à coup? »
    « Chut, attends… Voilà, c’est bon. Big Mac est passé derrière toi. Fallait alimenter le coup de la dispute ».
    « Trop fort. Là, entre la mésentente qu’on leur sert et ma faiblesse mentale, c’est sûr que Monfils va arriver sans se douter de rien ».
    « Ouais. Mais j’ai pensé à un truc. Ce qui serait tordant, c’est de faire croire que je suis blessé. T’imagines le truc? Ca en rajouterait une sacrée couche, non? »
    « Ah ouais, Rog’, bien vu! Alors comment tu vas faire? Tu rates un ou deux entrainements à Lille? »
    « Je pensais à un truc plus énormissime. Je déclare forfait pour la finale demain! »
    « Oh putain Roger… t’es un bon toi! T’imagines comme ils vont psychoter chez les Frouzes? »
    « Allez, vendu comme scénario. Ah oui, et puis pour être crédible niveau discorde, tu m’excuses, mais je pense que c’est bien si finalement tu ne viens pas à Lille avec mon jet privé »
    « T’as raison, sinon on serait pas crédible ».
    « Allez, à + man. Et embrasse Mirka de ma part ».

    • Kaelin 18 novembre 2014 at 05:40

      haha qui sait !

    • Remy 18 novembre 2014 at 10:15

      Mon pauvre Elmar :(

      ils peuvent bien se foutre sur la tronche, ils ont le même objectif.
      la seule vraie question est l’état physique de Rodge.

      • Elmar 18 novembre 2014 at 10:23

        Evident. Je faisais de la parodie d’information journalistique.

        Le seul truc qui compte et qui m’inquiète, c’est le dos de Roger.

        Le reste ne m’intéresse pas. Encore que je trouve le traitement de l’information par les journalistes assez marrant à observer. Je ne suis pas loin de penser que toute la polémique provient d’un article de wlt. Comme souvent les articles se prennent en référence les uns les autres, comme pour donner du crédit à leur propos. Ca marche bien en tous cas comme système.

        • Remy 18 novembre 2014 at 10:38

          ça me gave déjà en France, tous les médias en font des caisses sur l’équipe de France.
          On nous ressort tous les anciens et tous leurs exploits, sans oublier de taper sur nos amis Suisses.

    • Skvorecky 18 novembre 2014 at 11:34

      Excellent Elmar!

  4. Sylvie 17 novembre 2014 at 21:47

    J’ai beaucoup apprécié ton article William car je ressens exactement la même chose que toi et cela me fait plaisir de voir ce sentiment ( ne pas se sentir chauvin) partagé. Moi aussi j’aime mon pays et je lui reconnais beaucoup d’aspects positifs mais, en sport comme en art, je veux avant tout éprouver des émotions et je me fiche royalement de la nationalité de celui qui me les procure. Soutenir quelqu’un juste parce qu’il est français et contre le joueur ou le sportif qui me fait vibrer toute l’année, je n’y arrive pas.

    A partir du moment où je suis un sport et je connais ses acteurs, je n’arrive plus à soutenir une nation mais des individus. Les seuls cas où je soutiens des Français : quand je n’y connais rien, genre les sports que je découvre aux JO par ex, où quand le sportif français me fait vibrer : Martin Fourcade, Renaud Lavillenie par ex.

    Comme toi je soutiendrais la Suisse et sans aucun scrupule : Federer est mon joueur préféré de loin, j’aime bien Wawrinka L’équipe de France ne me fait pas rêver, je ne suis fan d’aucun de ses joueurs : Tsonga ou Monfils peuvent me transporter de temps à autre mais pas sur la durée, Simon et Benneteau m’indifférent et Gasquet, si son jeu m’enchante, sa personnalité ne me transcende pas, il lui manque un je ne sais quoi pour me faire vibrer.

    Contre n’importe quelle autre équipe, je pense que j’aurais soutenu la France et si cette équipe (ce que je crois) venais à s’imposer je n’en ferais pas un drame non plus. Quitte à voir la Suisse de Fed perdre, je préfererais effectivement que cela soit au profit de nos frenchies mais il me sera impossible de feindre un chauvinisme de mise. Mon fils, grand fan de Fed, soutiendra la France et comprend mal mon absence de sentiment patriotique.

    De plus, les articles gossip jusqu’à l’overdose qu’on nous sert depuis hier avec de plus en plus de certitudes alors qu’on tourne toujours autour de deux faits assez flous et des sources pas très fiables à part JMac mais qui ne parle pas le Français, ne contribuent pas à
    changer la donne. Bien au contraire. On sent un tel désir de voir les Suisses à couteaux tirés à cause de la méchante Mirka traître à sa patrie en plus des problèmes de dos de Fed, un tel désir de salir l’icône des fois que le soutien du public français ne soit pas si franc et massif… que cela ne me donne pas envie de voir les rêves à deux balles de ces braves gens réalisés même si les joueurs français n’ont rien à voir avec cette campagne d’intox.

  5. Remy 17 novembre 2014 at 22:53

    William, Sylvie amen.

  6. Elmar 18 novembre 2014 at 00:13

    Ils ont pas l'air si fâchés...

    • Elmar 18 novembre 2014 at 00:19

      Ils ont pas l’air si fâchés.

      • Kaelin 18 novembre 2014 at 05:38

        Stan lui fait quand même des oreilles de lapins ..

  7. JoAkim 18 novembre 2014 at 00:19

    Salut à tous. Article intéressant qui m’incite à m’épancher à mon tour sur mon état d’esprit avant cette finale de rêve.
    A part Tsonga, qui m’agace de façon exponentielle depuis 2009, tous les acteurs de cette finale sont des joueurs que j’aprécie à des degrés plus ou moins grands.
    J’adore Monfils. bien sur il me rend fou quand il n’arrive pas à conclure face à Murray à RG. Mais j’adorerais le voir gagner le point décisif et faire un moon walk ridicule avant de s’écrouler dans les bras de clément.
    Clément tiens ! Depuis le fameux 1/4 de finale à RG en 2004, ce joueur, qui ne m’a jamais fait rêver plus que ça sur le circuit, m’a toujours ébloui en coupe Davis. Il est pour moi le capitaine idéal pour cette équipe. Ce type a toujours été exemplaire et n’a jamais été vraiment récompensé. Il n’était pas de la finale de 2001 et a été le seul à se transcender en 2010.
    J’adore Simon qui est pourtant un calvaire en coupe Davis. Mais rien ne me ferait plus plaisir que de le voir enfin apporter le point décisif en finale. Sans le manque d’audace de Forget, il aurait du le faire en 2010.
    J’adore Gasquet aussi. Alors attention hein ! Gasquet, j’adore le voir jouer, mais il ne faut pas qu’il parle par contre hein ! Faut pas deconner quand même !
    Beneteau ne me fait pas frissonner plus que ça, mais j’ai quand même le plus grand respect pour cet équipier exemplaire qui mérite lui aussi de toucher le saladier.
    Bref tout ça pour dire que rien ne me ferait plus plaisir qu’une victoire de la France…
    MAIS PAS CETTE ANNÉE BORDEL !
    HO ! Les mousquetaires ! Ça fait 6 ou 7 ans que vous énervez tout le monde en ne gagnant pas ce putain de saladier, vous n’allez quand même pas pousser la bétise jusqu’à le gagner enfin la seule année ou on ne veut pas ! VOUS ENTENDEZ ?? ON VEUT PAS !

    ET POURTANT….
    Roger la veut tellement cette coupe qu’il fait n’importe quoi depuis 3 jours : réussir l’exploit en un seul match de détruire son Stan et se blesser au dos, c’est vraiment très fort.

    Mon scénario idéal :
    Vendredi, Stan gagne en 5 sets contre Gaël. Lammer prend bien soin de ne pas forcer contre Tsonga, histoire de s’assurer que ce dernier soit aligné en double.
    Samedi, Tsonga et Gasquet battent très difficilement en 5 sets et 5 heures face à Chiudi et Lammer.
    Le dimanche Stan et Rodge se baladent en 3 sets contre Tsonga et Monfils.

  8. Don J 18 novembre 2014 at 01:11

    Article très inspiré William et j’admire ton honnêteté sur ce coup là. Personnellement, j’aurai plus de mal à nager à contre courant, sachant d’une part que je serai à Lille ce we, certainement baigné dans une ambiance franco-cocoricienne et cerné de vrais chauvins et que d’autre part les derniers évènements qui ont eu lieu sont en train de modifier subrepticement l’image lisse que je me faisais comme beaucoup d’entre vous de l’icone suisse. Le fait de ne pas pouvoir le voir finalement (ou du moins à 100%) et surtout que cette finale tant attendue avorte finalement d’une couleuvre, engendre une profonde frustration difficilement pardonnable, et le plus coupable à mes yeux, est avant tous sa majesté biquette 1er qui n’a pas sus à 33 ans être simplement raisonnable. Mais bon passons, de toute façon, s’il n’est pas apte à la jouer cette finale, c’est tant pi pour les suisses qui n’ont pas un grand réservoir de joueurs, et ça aussi cela fait partie de la compétition, même si de tous temps, un seul champion pouvait à lui seul ou presque gagner cette compétition. Si Roger ne pèse pas sur cette finale, je saurais me réjouir pour les français, et ne pas tomber dans la facilité en dévaluant leur prestation, leur tableau en carton et la chance qui vient sceller leur destin. De la chance il en faut toujours à un moment pour remporter des titres, autrement que penser des deux dernières levées tchèques ?

    • Elmar 18 novembre 2014 at 06:02

      Ah mais excellent. Faut qu’on se voie alors. Qui pour une bouffe samedi soir entre loviens?

      • Kaelin 18 novembre 2014 at 06:07

        Je vous conseille la brasserie de l’Hermitage Gantois! Ils font d’excellents plats du Nord, notamment leur Welsh qui est succulent. Le cadre est super et les prix tout à fait corrects. Allez boire une bière au au Chopp’ing ou à la Capsule dans le vieux Lille ou dans un des nombreux bars cools du quartier de Wazemmes pour une ambiance plus populaire et festive, après ;) .

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      • Don J 18 novembre 2014 at 10:46

        Mais bien volontiers très cher Elmar, ce serait une belle opportunité de conjurer le mauvais sort

  9. Kaelin 18 novembre 2014 at 05:37

    Excellent papier, William, j’ai adoré. Je me retrouve un peu dedans … Pour la finale je suis partagé, j’avais annoncé être davantage pour la Suisse il y a peu, désormais je dois dire que c’est assez 50/50. Un peu de chauvinisme dans mes hésitations c’est sûr, mais j’aime bien les individualités de l’équipe française et la diversité de leurs jeux à chacun. Le fan que je suis de Gasquet, même si je trouve comme toi qu’il est assez « superficiel » quand il s’agit de le voir comme un homme d’équipe, me fait aussi rêver de le voir remporter cette coupe avec la France.

    • Don J 18 novembre 2014 at 10:47

      Kaelin t’es vivant, ça fait plaisir ;-D

    • Ivan 18 novembre 2014 at 11:10

      Kaelin! Alors (je me retourne… maître-censeur a l’air assoupi…) comment vont les petites vietnamiennes? Ne t’inquiètes pas y’a aucun chauvinisme à souhaiter la victoire des français.

  10. Antoine 18 novembre 2014 at 11:11

    Article intéressant William.

    Il eut été assez différent si son titre avait été « du patriotisme » plutôt que « du chauvinisme » et la préférence assumée eut été plus difficile à défendre.

    Je me contente de reprendre les définitions trouvées sur wiki :

    « Le chauvinisme est une manifestation excessive du patriotisme ou du nationalisme. Il est le reflet d’une admiration exagérée ou trop exclusive de son pays.

    Le nom « chauvin » désignait un type de soldat enthousiaste. Le terme trouve précisément son origine dans une légende militaire datant effectivement du premier empire qui mettait en scène le soldat Nicolas Chauvin, la légende raconte qu’il aurait perdu trois doigts, se serait vu emporter un morceau de crâne et aurait malgré tout cela défendu son pays avec fierté (une légende similaire du temps des Romains peut y être rattachée : le soldat laboureur). Le nom s’est répandu depuis la comédie La Cocarde tricolore des frères Cogniard dans laquelle un acteur interprétait le rôle de ce Nicolas Chauvin, plantant ici une égérie supplémentaire d’un patriotisme exagéré ».

    « Le patriotisme désigne le dévouement d’un individu envers son pays qu’il reconnait comme étant sa patrie ».

    Autrement dit, il est assez facile de se dire non chauvin, il est plus difficile de se dire non patriote….et un « chauvinisme exacerbé » (dixit William) est un pléonasme..Et William semble confondre patriotisme et chauvinisme et assimiler le fait de soutenir l’équipe de son pays à du chauvinisme. Quand tu dis William : « Voilà mon véritable problème : je ne suis pas chauvin. C’est une fibre qui m’échappe et qui ne m’atteindra, je le crains, jamais. Pourquoi ? Parce que je n’ai pas besoin de jouer au supporter vociférant pour savoir que la France est un grand pays ? », c’est assez facile et je pense qu’il y a peu de supporteurs chauvins ici… Je n’ai moi non plus aucune sympathie pour les supporteurs chauvins applaudissant les doubles fautes adverses par exemple ou décriant l’équipe adverse pour reprendre ton expression.

    La question me semble donc mal posée en réalité. La bonne question serait plutôt : « peut on être patriote (et no chauvin) et malgré tout soutenir l’équipe suisse ? » Ceux qui par principe décrient systématiquement l’équipe de France, un auto dénigrement qui est un sport national assez bien répandu ne sont pas patriotes. Ils n’aiment pas la France, ni les autres, ni eux mêmes.

    Pour ma part, j’ai pour habitude de soutenir l’équipe de France alors que je n’ai pas pour habitude de soutenir systématiquement les joueurs français mais seulement ceux qui me plaisent davantage que leurs adversaires. cela peut également dépendre du cours du match ou d’autres considérations.

    Mais toute règle admet une exception, non ?

    Il y a un mois, je cherchais plutôt à me convaincre de soutenir l’équipe de France. Mais un de mes amis et collègue (avec qui je dois aller à Lille vendredi) m’a dit qu’il était hors de question d’y aller pour faire autre chose que de soutenir Federer. Je me suis laissé convaincre assez facilement et la semaine dernière mes sentiments auraient été assez partagés. Je comptais soutenir bruyamment Roger et Stan mais après tout, s’ils ne jouent pas bien et si les français jouent super bien et battent Stan et Roger, et bien, c’est dommage pour les suisses, mais les français ne l’auront pas volé et j’aurais été content pour eux, tout en pestant sur l’occasion manquée par Roger et Stan.

    Aujourd’hui, mes sentiments n’ont pas changé mais la situation a sensiblement évoluée. Je ne pense pas que les suisses vont gagner, ni qu’ils aient une chance sérieuse. Je pense que Roger ne sera pas en état de jouer ou, s’il joue, de jouer à un niveau qui sera nettement insuffisant pour pouvoir gagner un match, à moins que les français ne trouvent le moyen de perdre comme Malisse l’a fait à Wimbledon en 2012, ce qui est peu probable. Si c’est le cas, c’est qu’ils sont vraiment nuls…L’équipe de France va remporter une Coupe au rabais, voilà ce que je pense. Ce n’est pas leur faute, mais je n’ai pas envie de les féliciter pour autant.

    Si Roger ne joue pas, je n’irai pas à Lille et s’il joue vendredi et que je vois qu’il n’est pas capable de jouer pour gagner, je me barrerai sans attendre la fin du match.

    J’en veux à Roger d’avoir très probablement saboté cette finale. Alors qu’il se faisait fort de courir tous les lièvres à la fois, il n’a pas été capable, pour une fois, de se fixer des priorités réalistes. De Witt, l’entraîneur de Gilou dit ce matin dans l’Equipe qu’il a eu tort de se pointer à Bercy (ce que j’approuve pleinement). Il fait remarquer qu’il était fatigué et marchait au cours de son premier set contre Chardy ce qui est vrai. Il savait qu’il ne pouvait pas gagner le tournoi et l’a dit. De Witt ajoute qu’il a gagné facilement ses matchs de poule à Londres mais que dès qu’il y a eu un type de bon calibre qui jouait bien en face, il peinait et était visiblement fatigué. De fait, il avait des cernes marquées et n’a pu faire que trois coups droits gagnants. Il aurait du déclarer forfait avant son match avec Stan. Le résultat du match est une auto destruction de l’équipe suisse…

    • Ivan 18 novembre 2014 at 11:25

      « Ceux qui par principe décrient systématiquement l’équipe de France, un auto dénigrement qui est un sport national assez bien répandu ne sont pas patriotes. Ils n’aiment pas la France, ni les autres, ni eux mêmes. »

      T’es sérieux là? C’est du tennis mec. Tu vas quand même pas confondre Clément & Co avec la France, non? Je m’en tape le cocotier de cette équipe. Et j’aime la France.

      • Antoine 18 novembre 2014 at 12:29

        Oui, sérieux. Tu t’en tapes, c’est ton droit le plus strict et la plupart des français s’en tapent aussi. Mais je ne parle pas de cela ici. Je parle de ceux qui dénigrent systématiquement l’équipe nationale quel que soit le sport d’ailleurs. Il y a pas mal de personnes concernées et je pense qu’il y en a beaucoup plus en France que beaucoup d’autres pays. Ce sont deux choses différentes: ce n’est pas parce que tu t’en tapes de cette équipe que tu vas nécessairement la dénigrer à tout bout de champ.. au contraire : si tu t’en fous, tu ne ne te sens pas particulièrement concerné par ses résultats, bons ou mauvais..

        • Ivan 18 novembre 2014 at 12:53

          Bon d’accord cela ne me concerne pas, mais parmi ceux qui dénigrent systématiquement les équipes nationales tous ne le font pas forcement par esprit anti-patriotique. Tu généralise un peu trop.

          • Antoine 18 novembre 2014 at 12:58

            Et pourquoi le font ils donc alors ? J’ai du mal à trouver une autre raison à un dénigrement lorsqu’il est systématique..

            • Ivan 18 novembre 2014 at 13:12

              Je n’ai pas ete suffisament precis: si une personne dénigre n’importe quel équipe nationale quel que soit le sport, en effet difficile d’être en désaccord avec ce que tu écris. Mais je m’exprimais sur le cas de la personne qui dénigre systématiquement l’équipe nationale d’un sport en particulier (quel que soit le sport malgré tout). A titre d’exemple, allez au hasard, le football: le type qui crache systématiquement sur l’équipe de France depuis sa naissance semble avoir un problème. Mais s’il le fait depuis l’ère Domenech, ne fait-il pas oeuvre de patriotisme?

              • Antoine 18 novembre 2014 at 14:28

                Sûr ! Un mec qui crache sur l’équipe de Domenech ne peut pas être totalement mauvais ! Enfin, j’aimais bien l’équipe de 2006 cela dit..Je ne suis pour ainsi dire plus jamais le foot depuis des lustres sauf pendant la coupe du monde, et encore..Lors de la dernière j’ai vu le match France-Allemagne et la finale mais c’est tout..

              • Colin 18 novembre 2014 at 15:56

                L’équipe de 2006, ce n’était pas l’équipe de Domenech, c’était l’équipe de Zidane (et Thuram).
                L’équipe de Domenech, elle ne se serait pas qualifiée pour la phase finale.

    • Skvorecky 18 novembre 2014 at 12:57

      Tu mets le doigt sur un choix pas innocent de la part de William. Normal dans un papier ouvertement subjectif… mais malgré tout je suis bien d’accord avec lui et je crois que le terme chauvin est en effet plus approprié que patriote.

      Comme tu l’écris avec raison, il est difficile de se dire chauvin, terme connoté péjorativement au contraire du patriotisme.

      Mais arrêtons-nous deux secondes là-dessus: apprécier un sportif, soutenir un artiste, ou encore, pourquoi pas, glorifier le talent d’un cuisinier parce qu’ils ont la même nationalité que soi, n’est-ce pas une gigantesque foutaise? Et présenter ce choix du passeport comme autre chose que du chauvinisme, n’est-ce pas une arnaque intellectuelle? On peut aimer son pays sans tout aimer de lui, sans être un bon soldat.

      On peut préférer les lasagnes à la blanquette de veau, jouir de Tolstoï et s’emmerder avec Balzac, voire penser que bien des villes et des paysages étrangers sont plus beaux. Et même s’expatrier, trouver qu’on vit mieux ailleurs qu’en France, et pourtant apprécier son pays et se sentir français, d’une certaine manière.

      Est-ce que le chauvinisme n’est pas, au fond, la vérité du patriotisme tel qu’on l’entend souvent?

      Il n’y a pas besoin de siffler les doubles-fautes adverses. Le fait de supporter les joueurs de son pays est déjà une forme de chauvinisme. Chauvinisme qu’on peut assumer, comme un plaisir coupable. Mais pas nier que c’en est.

      • Antoine 18 novembre 2014 at 13:05

        « apprécier un sportif, soutenir un artiste, ou encore, pourquoi pas, glorifier le talent d’un cuisinier parce qu’ils ont la même nationalité que soi, n’est-ce pas une gigantesque foutaise? »

        Si, je le pense aussi..

        « Et présenter ce choix du passeport comme autre chose que du chauvinisme, n’est-ce pas une arnaque intellectuelle? »

        Non, pas nécessairement. Vois le post de Patricia par exemple.

        « Est-ce que le chauvinisme n’est pas, au fond, la vérité du patriotisme tel qu’on l’entend souvent? »

        Si tu te reportes à la définition, tout est une question de mesure: le chauvinisme est un sentiment exagéré. J’ai horreur de cela.

        Le fait de supporter son équipe nationale n’est donc pas une forme de chauvinisme si ce soutien n’est pas exagéré..

        Je n’applaudis jamais une faute à moins qu’elle ne soit manifestement provoquée, dans certains cas..

  11. Skvorecky 18 novembre 2014 at 11:15

    Bon papier et bon sujet.

    La question du supporterisme sportif, des mécanismes intimes qui font pencher la balance vers une couleur ou l’autre, mérite réflexion et auto-analyse de chacun. Il est certain pour commencer qu’un sport individuel n’est pas comparable aux sports d’équipes, plus propices au chauvinisme, et dont le poids économique et social, comme par hasard, est infiniment plus élevé.

    Cela va à contre-courant des premières réactions, mais moi, je suis chauvin. Il faut le dire (mais pas trop fort).

    Pour comprendre cela, il faut remonter à l’origine. Au commencement, dieu créa les équipes de France de foot et de rugby. (Quoique… En y pensant bien, j’ai aussi des flashs de Saga Africa.) Le carburant le plus commun du supporterisme, c’est le sentiment local ou national. Outre les Bleus du foot et le XV, il y avait donc le club de ma ville en D2, ou encore les clubs français en Coupe d’Europe. En tennis et dans tous les autres sports, ce fut globalement pareil.

    Tout cela est affreusement influencé par le fonctionnement des médias. La couverture du foot par TF1, les autres sports sur france tv… C’est une prophétie auto-réalisatrice: les journalistes pensent que c’est ce qui intéresse le public. Et au final, gavé de cocorico, le public s’intéresse avant tout à cela.
    Sans la propagande généralisée, l’esprit enfantin pourrait être plus ouvert à d’autres tendances.

    Par la suite, il est amusant de constater comment le chauvinisme infiltre à peu près tous les domaines médiatisés. Ainsi, les prix Nobel décernés à des Français sont toujours une occasion de réjouissance, comme on l’a vu cette année encore. En dehors du sport, je trouve ce genre de sentiments incongrus et particulièrement comiques. (Et si Chauvin était français, ce n’est pas le seul pays pratiquant, loin, très loin de là.)

    A l’âge adulte, même en sport à vrai dire, il devient de plus en plus difficile de continuer à s’identifier à des sportifs pour la couleur de leur maillot. Si ce n’était en raison de la guéguerre avec mes amis espagnols, je m’en foutrais presque complètement.

    Nous en arrivons donc à la finale de Coupe Davis de cette année. Peut-être que je souhaiterais la victoire française face à n’importe quelle autre équipe, sans me transformer pour autant en supporter farouche. Il est probable aussi que j’apprécierais une victoire bleue en Grand Chelem un jour, histoire de rompre la sécheresse: c’est un reste de Saga Africa et de Cédric Pioline collé en moi.

    En France, on le sait, Federer est aimé et supporté par une majorité de fans de tennis, comme partout dans le monde (sauf en Espagne et en Serbie). Cela dit, ça ne présage pas forcément de l’ambiance à Lille. Le circuit ATP est une chose, la Coupe Davis en est une autre. En dehors de la secte de 15-lovetennis, un bon paquet de fans Français va sans doute être à fond pour Tsonga, Monfils et compagnie (je l’observe sur twitter), et surtout s’exaspérer de toute marque de soutien reçue par le Suisse. Comme si on n’avait pas le droit de soutenir qui on veut, ou d’avoir des préférences guidées par autre chose que la carte d’identité.

    C’est une compétition de pays dans un sport individuel, certes. Mais en 2014, c’est un aboutissement de plus dans une carrière de légende. Ce serait un moment unique pour lui, et aussi pour le tennis, surtout que je ne crois pas que la Coupe Davis ait connu souvent ce genre d’événement: un joueur en fin de carrière qui vient y compléter son richissime palmarès. En fait, ce serait plus la Coupe Davis qui gagne Federer, que l’inverse! A côté de cela, l’épopée des pseudo-mousquetaires n’est que peu de choses à mes yeux.

    Pour conclure sur la marseillaise et Benzema, William, j’ai envie de te citer cette anecdote racontée par Just Fontaine:
    « [après la victoire en petite finale contre l'Allemagne en 1958] une sorte de kermesse était organisée. Les Suédois nous ont fait monter sur l’estrade pour que l’on chante La Marseillaise. Mais comme nous ne connaissions pas bien les paroles, on a chanté Les Couilles de mon grand-père. Les Suédois n’y ont vu que du feu. » (lu sur les cahiers du foot)

    Juste pour montrer que cette exigence de patriotisme chantant n’est qu’une invention récente. Elle prend parfois des connotations désagréables. Il n’est évidemment pas nécessaire de dire que je ne saurais douter de ton absence d’arrière-pensée à ce sujet, mais je pense qu’il faut faire attention à ne pas s’inscrire dans un courant de pensée vicié… même si tu aurais raison de me rétorquer qu’un simple ronchonnement, en tout spontanéité, n’est pas un engagement trop fort ;-) Personnellement, je trouve regrettable qu’un joueur aussi brillant, à la carrière aussi intelligente et au caractère aussi facile que Benzema, fasse les frais d’une hystérie politique complètement étrangère au monde du sport.

    • Patricia 18 novembre 2014 at 12:35

      [Ainsi, les prix Nobel décernés à des Français sont toujours une occasion de réjouissance, comme on l’a vu cette année encore]
      Purée, je suis vraiment atteinte, c’est complétement le genre de truc qui me remplit d’aise ! Et en plus, je suis extrêmement critique envers le système scolaire français.

      • Antoine 18 novembre 2014 at 12:56

        Ce n’est pas du chauvinisme mais du patriotisme (Cf. définitions plus haut)

      • Skvorecky 18 novembre 2014 at 18:20

        Mais Patricia, nous sommes tous atteints, à des degrés divers. C’est là que Brassens est salutaire, pour remettre les choses à leur place.

        Les chansons de Brassens sont d’ailleurs une excellente raison d’aimer la France.

    • Antoine 18 novembre 2014 at 12:38

      Je mettrais un bémol sur un point : le tennis n’est pas un sport intrasèquement individuel.

      C’est un sport que l’on peut jouer en équipe, en double par exemple, ou en équipe plus nombreuses comme dans les rencontres interclubs ou en Coupe Davis.

      C’est un sport qui est devenu aujourd’hui essentiellement un sport individuel mais c’est surtout le reflet de l’évolution des sociétés contemporaines et de l’irruption du professionnalisme. Jusqu’à l’heure Open, la Coupe Davis était la compétition la plus importante de l’année..

      • Skvorecky 18 novembre 2014 at 13:07

        C’est un point intéressant, tu as bien raison là-dessus. Etant jeune, j’ai d’ailleurs bien plus participé à des compétitions par équipes que des tournois individuels. Il y a chez les amateurs un sentiment d’appartenance à un club, tout à fait comparable à celui des sports co.

        Mes premiers souvenirs de fan de tennis sont d’ailleurs liés à la Coupe Davis.

        Et j’aime beaucoup le lapsus « l’heure Open », j’espère que tu ne le corrigeras pas.

  12. Babolat 18 novembre 2014 at 11:16

    Pareil que William. Je suis pour Rodger un point c’est tout. En 1991, déjà, j’étais à fond pour Sampras. J’étais bien le seul de ma classe à ne pas avoir la banane en revenant au lycée le lundi. J’ai longtemps détesté Forget. Ah le salaud !

    • Remy 18 novembre 2014 at 11:19

      Forget, pour tout ce qu’il peut dire hors du court, je ne l’aime pas beaucoup non plus !

    • Ivan 18 novembre 2014 at 11:29

      J’étais également pour Sampras. Quand on songe au cauchemar Saga Africa qui a suivi, j’en viens à souhaiter que la France perde demain par pur esprit de vengeance.

    • Patricia 18 novembre 2014 at 12:27

      Je n’aime pas Forget et la victoire de l’équipe de Clément lui fera bien les pieds (à lui qui a trouvé le moyen de prendre tout le monde à rebrousse-poil dans cette équipe) ! Tout bénef.

    • Elmar 18 novembre 2014 at 12:35

      Moi j’aime beaucoup Forget mais je dois bien être le seul.

      • Antoine 18 novembre 2014 at 12:40

        Non, j’aime bien Forget aussi mais sans plus..

        En 91, j’étais ravi que l’équipe de France gagne. Il faut dire que cela faisait longtemps, depuis 1932… Depuis, elle a gagné d’autres finales et ce n’est plus la même chose.

      • William 18 novembre 2014 at 12:46

        Je n’ai rien contre lui.

      • Geo 18 novembre 2014 at 20:33

        En 91, La France devait gagner et Agassi écraser Forget. Tout a été parfait.

  13. Patricia 18 novembre 2014 at 11:16

    Bon, en ce qui me concerne, j’assume une indéniable composante patriote : en sport, toutes choses étant égales par ailleurs, être français est un plus pour recueillir mes suffrages. Pour une raison qui m’échappe d’ailleurs, étant depuis le berceau très adepte de la morale de Brassens sur « les imbéciles heureux qui sont nés quelque part », « le pluriel » et tout mouvement de foule en général (je devais être la seule Française à n’avoir pas capté, 10 jours après, que la France avait gagné la Coupe du monde en 1998.)

    La nationalité de Richard constituait une part significative de mon intérêt initial pour le prodige, celui qui m’a attirée tel un calamar géant dans les profondeurs de la Crypte pour finir dans les abysses insondables de l’addiction tennistique. Un prodige français, ça me titille plus originellement qu’un prodige turkmène.

    Mais ce patriotisme, qui amène un regard a priori bienveillant, n’est qu’une porte d’entrée comme une autre (l’exotisme d’une nationalité, un parcours original, une belle gueule, eh ouais…) vers un intérêt susceptible de fonder plus profondément et plus essentiellement une prédilection : cet intérêt permet finalement d’instruire un dossier à décharge sur des aspects rebutants, ou de magnifier les points positifs (c’est ce que j’ai fini par faire quand le train français vers la finale s’est mis en route avec les copains de Richard dans le compartiment, et avec plein de joueurs une fois mis de côté mon envie de les voir s’écraser contre mes chouchous).

    Le patriotisme n’est évidemment ni nécessaire, ni suffisant, et un compatriote qui me rebute ne fait guère le poids, coupe Davis ou pas, face à un chouchou. Si tous les joueurs du clan français vous laissent froids, que les Helvètes vous mettent en émoi, je vous comprends : je ferais tout comme vous.

    Les autres paramètres qui comptent également dans mes raisons de soutenir frénétiquement les frenchies, dûsse (JC) Stan en concevoir une dépression durable et Fed d’éternels regrets, pèseraient bien moins lourd dans la balance sans l’Amour.

    Mais comme l’équipe française comporte l’Elu, Monfils et Simon que j’apprécie et soutiens en temps ordinaire, ces autres paramètres s’en trouvent au contraire exhaussés et leur voile bienveillante étendue sur l’agaçant Tsonga et le piteux Benneteau.

    Il s’agit de mes préférences en matière de jeu par équipe, d’une part, et de l’importance affective de la compétition pour les joueurs d’autre part.

    J’ai ce goût assez commun pour l’outsider et le petit Poucet, qui me fait kiffer quand le système D, le bricolage, les qualités de roue de secours tiennent en échec une domination écrasante, des qualités individuelles trop totalitaires. Et en jeu par équipe, ce système D repose beaucoup sur le facteur subtil, cérébral, de la lecture du jeu et de la synergie stratégique. Même si au tennis les joueurs de simple sont seuls sur le terrain, le coaching, l’expérience des coéquipiers, le travail des sparrings permet à un mec (motivation mise à part) d’amener sur le terrain quelque chose des qualités des autres membres l’équipe.

    Le « dévouement » à la victoire d’équipe est une valeur d’équipe qui me touche, et je pense que l’équipe de France actuelle est sans doute exceptionnelle à cet égard. Je ne suis pas sûre qu’il y ait beaucoup de joueurs au classement en simple comparable à Benneteau qui acceptent le principe de venir faire toute une saison les doublures en double.
    L’ego de Gilles Simon n’est plus à prouver, sa constance à se donner à fond à l’entraînement et sur le circuit, dans son planning pour être, sélection après sélection, cantonné à optimiser les chances de ses coéquipiers sans moufter suscite mon admiration. Ce qu’ils donnent hors du court peut constituer un peu de cet impondérable qui rééquilibre la balance face à des plus costauds.

    Autre point, le paramètre de la motivation me paraît largement pencher côté Français. On a raillé les sacrifices qu’ils se sont imposés. Je considère au contraire avec respect le poids de la compétition sur la gestion du planning, avec l’augmentation du risque de blessures (Gasquet a joué au sortir d’une déchirure intercostale avec une blessure au dos tapie au coin du bois – et c’est pas la première fois qu’il écope d’une grosse blessure en compétition), et en fin de saison, la priorité mise à la récupération et à l’évitement des blessures coûteuse en points et en classement (y compris pour des mecs voués à être remplaçants ou cantonnés au double). Les Suisses ont aussi fait des sacrifices louables vu leur effectif plus restreint, mais l’Australie, l’Allemagne B survoltée et les Tchèques, c’est peut-être plus costaud que la Serbie B, les kazakhs et l’Italie (dont 2 à domicile), mais sur la fin ça s’est moins vu…

    Motif des railleurs : s’ils sont si acharnés, c’est parce que de plus hautes ambitions leur sont barrées. Eh ben si ce trophée est si humble, que les Altesses ne le dédaignent-ils pas ?
    Le fait d’en vouloir plus est un paramètre sportif parfois décisif, qui joue à l’entraînement et en compétition, et ce n’est que justice quand il l’emporte. Même si quand c’est David Ferrer c’est chiant.

    Dernière chose, mon côté prononcé de petite sœur des pauvres, faut partager et tout ça, attise ma défiance envers les nantis qui retirent le saladier de la bouche des nécessiteux alors que le grenier à trophées est plein. Stan pré AO aurait eu toute ma sympathie avec son parcours à la Dickens d’autre Suisse tentant de conquérir le cœur de la nation en jouant à tout les postes dans des hangars du Kazhakstan. C’est fini tout ça, quand on a croqué du Grand Chelem, il serait indécent de chouiner pour une cerise sur la coupe. Quant à l’autre !… « c’est le seuuuul qui lui manque!…c’est la deeernière chance (va dire ça au Mérou) ».
    Vous allez me faire pleurer, tiens !

    Oui c’est un trophée de consolation, qui brille d’autant plus que la tradition de la coupe Davis est forte dans le tennis français et allumait les mirettes du club des 5 depuis tout petits.
    Oui c’est un sparadrap pour panser les espoirs déçus, les occasions ratées, les Titanic du talent et les désastres des promesses évanouies, les finales de Bennet, les bâches de Gasquet.
    La brillance du soleil federien et de ses copains les ogres fait pâlir injustement ce que la génération française a d’exceptionnel, qui consacre pour le coup le système de formation, la qualité des cadres, quelque chose d’associé plus fortement à la Coupe Davis.

    Mais la consolation, moi, je suis Pour !

    • Colin 18 novembre 2014 at 19:46

      I am Colin and I fully approve this message.

      Surtout qu’il y a du Brassens dedans.

  14. Ivan 18 novembre 2014 at 11:21

    « Soutenir la Suisse simplement pour voir la France perdre une nouvelle finale ou pour voir Federer (ou Stan !) compléter son palmarès? »

    Les deux mon brave. La seule chose qui m’importe, c’est de voir fed gagner la coupe davis. L’idée que les deux autres (vous voyez de qui je veux parler) puisse prétendre à l’avenir qu’ils ont un titre qui manque au palmarès de Fed m’est insupportable. Mesquin comme mentalité, mais le tennis reste un sport individuel n’est-ce pas? J’avoue avoir du mal à trouver de l’intérêt à cette compétition a part en de rares occasions comme dans le cas présent. L’équipe de France me gonfle. Bon allez, si elle se serait retrouvée contre l’Espagne ou les serbes, je les aurait soutenus (de loin).

  15. William 18 novembre 2014 at 11:41

    Merci de vos réponses !

    Antoine : « La bonne question serait plutôt : « peut on être patriote (et no chauvin) et malgré tout soutenir l’équipe suisse ? » » Oui. C’est d’ailleurs mon cas.

    Skvo : « Il n’est évidemment pas nécessaire de dire que je ne saurais douter de ton absence d’arrière-pensée à ce sujet, mais je pense qu’il faut faire attention à ne pas s’inscrire dans un courant de pensée vicié… même si tu aurais raison de me rétorquer qu’un simple ronchonnement, en tout spontanéité, n’est pas un engagement trop fort ;-)  » J’entends bien, c’est pourquoi je me suis senti obligé de prendre des pincettes avec un certain nombre de remarques dans cet article, et même si je regrette de devoir le faire (car on devrait pouvoir exposer de manière argumentée des choses qui nous plaisent et nous déplaisent sans avoir à craindre systématiquement d’être étiqueté), tu me vois heureux de remarquer que mes propos n’ont pas été mal interprétés.

    Ivan : comme toi, je trouve qu’on peut ne pas soutenir l’Equipe de France de tennis tout en aimant la France. J’ai même du mal à croire qu’on puisse penser le contraire…

    Sinon, il est clair à la lecture de l’article que je n’avais pas prévu les événements récents qui concernent les Suisses lors de son écriture, mais qui l’aurait pu ? Cependant comme je ne traite pas de la finale directement et que cet article aurait presque pu paraitre à n’importe quelle période de l’année, je trouve que cela n’impacte pas trop le fond de la réflexion…

    • Remy 18 novembre 2014 at 11:47

      pour moi l’impact est présent.
      Sans Roger, cette finale perd beaucoup de son intérêt.

      • Antoine 18 novembre 2014 at 12:54

        Elle n’a plus aucun intérêt tu veux dire..!.

        • Patricia 18 novembre 2014 at 12:59

          Toi tu vas entendre des nouvelles de ton avatar ! Un Monfils/Stan peut être un grand match, non ?

          • Antoine 18 novembre 2014 at 13:59

            Pour que ce soit un grand match, il faut qu’il y ait un enjeu. Si Roger ne joue pas, il n’y a plus d’enjeu puisque la rencontre est pliée…

            • Patricia 18 novembre 2014 at 15:45

              Je ne pense pas qu’il joue vendredi mais si Stan gagne son match, la France ne peut avoir les 3 points avant Dimanche.

              S’il commence à servir jeudi, à taper la balle vendredi et samedi, il peut être amené à jouer Dimanche dans une forme suffisante pour être compétitif : il a bien gagné contre un bon Stan en étant diminué, et sorti Youzhny à Wim deux jours après une contracture).

              Ca implique que Stan gagne ses deux matchs, et l’enjeu est de maintenir la Suisse en vie pendant que le Maître prépare le grand retour de la cavalerie dans les coulisses. Par contre c’est sûr que s’il joue comme à Gstaad ou Hambourg en 2013 il va se faire piler.

  16. William 18 novembre 2014 at 11:44

    A l’évocation ô combien lugubre de la célébration Saga Africesque de la victoire de 1991, je me demande sur quelle bouse musicale Jo, Gilou, Gaël et Richie pourraient danser… Des idées ? Il faut que ce soit mauvais, récent et en français. Vous me direz, il y a le choix…

    • Skvorecky 18 novembre 2014 at 12:15

      Clément n’était pas maqué avec une chanteuse?

    • Patricia 18 novembre 2014 at 12:51

      Vous tenez vraiment à me pourrir l’éventuelle victoire, c’est ça ?

    • Ivan 18 novembre 2014 at 12:59

      Vita et Maitre Gimms. Indépassable.

      • Patricia 18 novembre 2014 at 13:05

        Alors là, tu complètes ma culture !
        Je me suis bien marrée à imaginer une version Monfils-Gimm Fed-Vitaa de ce chef d’œuvre : http://www.youtube.com/watch?v=97Nis75DAgc

        Gael :

        « tu sais les mecs comme moi très souvent ça déçoit
        Très souvent ça disparaît, ça fait de sales histoires
        J’te mentirai des fois, pour rentrer tard le soir
        Faut qu’tu saches ma grande je ne suis pas un mec pour toi

        J’vais finir par m’sauver, sauver, sauver
        Je n’suis pas un lover, lover, lover
        J’me comporte comme un loser, loser, loser
        Donc j’vais finir par m’sauver, sauver, sauver »

        Fed sous sa perruque, bouche pulpeuse :
        « Tu sais les filles comme moi font pleurer les gars comme toi
        Au début, tu penses me tenir, c’est parfait
        J’te laisse croire qu’j’suis naïve, t’as l’espoir qu’j’t’obéisse
        Tu finiras par attendre mes appels »

        • Patricia 18 novembre 2014 at 13:05

          « Tu finiras par tomber, tomber, tomber
          Tu m’supplieras d’t’écouter, saoulé, saoulé
          Tu vas finir par sombrer, sombrer, sombrer
          C’est toi qu’as voulu jouer, jouer, jouer »

          • Ivan 18 novembre 2014 at 13:15

            Comble du cauchemar, il a été no 1 des ventes. Tiens si tu veux te marrer:

            https://www.youtube.com/watch?v=JRNlxYrwqfw

            • William 18 novembre 2014 at 13:27

              Linksthesun sur 15-love !

            • Patricia 18 novembre 2014 at 13:55

              Je viens de finir, excssssellent !
              « pas
              rime avec pas
              rime avec pas »
              Genius.

            • Elmar 18 novembre 2014 at 14:00

              Ha ha, je découvre aussi.

            • Antoine 18 novembre 2014 at 14:22

              Excellent !

            • William 18 novembre 2014 at 14:32

              Faut que vous matiez celle sur Black M – Madame Povoshko, c’est la plus drôle je trouve !

              • Patricia 18 novembre 2014 at 15:10

                Je vois qu’ils ont aussi fait des ‘epics rap battle of history’, je sens que je vais encore avancer dans ma compta, tiens !

              • Patricia 18 novembre 2014 at 16:02

                Hahaha, »regarde c’est mon doigt qui danse ! »

  17. Thomas 18 novembre 2014 at 13:00

    D’après Twitter, Federer (et Chiudinelli) sont absents à l’entraînement aujourd’hui.

    • Patricia 18 novembre 2014 at 13:27

      Les médias suisses en pleine panique ont interrogé un médecin du sport vedette (celui qui suivait l’équipe pour l’America Cup), plutôt rassurant : « Je suis optimiste. Federer connaît très bien son corps, et sait pertinemment bien ce qu’il doit faire pour être dans les meilleures dispositions le week-end prochain. S’il s’agit d’une simple contracture au dos, ce qui est le plus probable, Federer peut très bien s’en accommoder, bien mieux qu’une blessure au genou par exemple. Aujourd’hui, il peut très bien se sentir déjà bien mieux, et pourquoi pas faire un peu de vélo. Demain (lire ce mardi), si tout se passe bien, il pourra reprendre les courses sur la terre battue, et faire quelques glissades. Mercredi, il pourra reprendre la raquette, et travailler du fond de court les coups de base. Et puis jeudi, il pourra reprendre le service et les volées, ce qui est le plus problématique avec ses douleurs. »

      C’est normal de ne pas taper la balle aujourd’hui.

      • Antoine 18 novembre 2014 at 14:02

        J’ai posté cela hier..Cela n’a rien de rassurant puisque au mieux Roger tape la balle mercredi et ne sert que jeudi. Autrement dit, il ne peut être prêt vendredi et s’il joue se fait étendre presque à coup sûr..A mon avis, il ne jouera pas vendredi..

  18. Antoine 18 novembre 2014 at 14:10

    Il semble bien que Mirka ait dit quelque chose qui a déplu à Stan…

    http://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Oui-mirka-a-perturbe-stan/515819

    • Elmar 18 novembre 2014 at 14:24

      Heu ben ça on l’avait vu en direct, de même que lorsqu’il parle à Mourier. La question est de savoir qui est celle dont il se plaint.

      • Antoine 18 novembre 2014 at 14:30

        Visiblement, d’après la deuxième vidéo, Stan n’avait aucun doute qu’il s’agissait de Mirka. IL l’accuse d’avoir fait pareil à Wimbledon..

    • Skvorecky 18 novembre 2014 at 15:01

      Donc Mirka, pour embêter Stan, aurait gueulé juste avant que Federer serve. Y’a personne pour faire remarquer que c’est complètement con comme théorie?

      • Antoine 18 novembre 2014 at 15:17

        C’est très con mais le fait est que visiblement quelqu’un a crié et Stan a cru que c’était Mirka, sans doute, et même probablement, à tort…..

      • Skvorecky 18 novembre 2014 at 16:35

        Oui c’est vrai qu’à la base, c’est Stan qui se plaint qu’on le déstabilise en criant avant le service de son adversaire, à 5-5, 40-40 dans le set décisif. Un concept novateur de nuisance supporteriale.

        Stan est coutumier du fait, je crois, j’ai vu une video de Wimbledon où il fait la même chose contre Feliciano… Feliciano qui se marre pas mal devant ces protestations, d’ailleurs.

        Vraiment une pleureuse, ce Stan (oups!).

      • Skvorecky 18 novembre 2014 at 16:52

        Si Stan était gardien de foot pendant une séance de pénos, il se plaindrait que le public le gêne en huant le tireur…

        • William 18 novembre 2014 at 16:55

          Oui mais c’est plus difficile de capter un ballon à une main !

      • Sylvie 18 novembre 2014 at 18:07

        Ce qui m’agace dans cette histoire c’est que c’est obligatoirement la méchante Mirka contre le gentil Stan. Dans ce bordel de cris et d’encouragements divers à ce moment du match, il aurait été particulièrement gêné par une personne qu’on n’entendait même pas à la télé à la différence du mec du premier set qui hurlait à chaque service ? Il me semble qu’il était à cran et qu’il a peut-être focalisé. Ce n’est pas la première fois qu’il pête un cable, l’arbitre lui-même n’entendait rien. Après est-ce bien elle ? A priori Stan pense que oui mais aucune image ne le confirme. Certains fans ( pas forcément objectifs) affirment qu’ils étaient assis à proximité et qu’elle n’a pas ouvert la bouche. Une fille le dit aussi sur le twitter de Bouchard ( du moins qu’elle n’a pas dit le « cry baby » qu’on entend).

        On est forcément dans une lecture unilatérale, la méchante qui veut déstabiliser l’adversaire de son mari et non une nana qui encourage son homme pas forcément pour nuire et un gars qui craque parce qu’il vient de saborder ses balles de match et qu’il en devient ultra susceptible.

        Vu qu’on ne sait pas grand chose des faits, ne pas prendre parti me semble plutôt raisonnable mais la démone Mirka déjà responsable de tous les splits de Fed avec ses coaches est une cible trop belle.

        • Kissifrott 19 novembre 2014 at 10:31

          tout le monde déteste Mirka, la conne qui sort avec federer
          c’est Marc Rosset qui l’écrit

  19. Nathan 18 novembre 2014 at 14:32

    Je n’ai pas trop le temps de répondre cette semaine, pourtant quelle belle idée que ce billet et la question qui nous est posée. Alors en deux mots, même si plusieurs pages conviendraient mieux :

    1/ Je soutiendrai Federer par goût et par fidélité à ce tennis qui m’émeut et m’enthousiasme depuis plusieurs années. Le plaisir que me procure le tennis fédérien n’a pas de frontières. Et je reste fidèle au joueur qui me procure ce plaisir-là.

    On a beaucoup reproché à Federer ces derniers temps, non sans arguments parfaitement respectables, son excès d’orgueil qui l’a conduit à enquiller déraisonnablement une succession excessive de compétitions eu égard à son âge et à son corps.

    Mais précisément, c’est ce Federer-là que j’aime ! Le gamin orgueilleux, insouciant, qui veut mettre ses doigts dans tous les pots de confiture qui se trouvent à portée de main. « Je suis en forme, je peux le faire, j’y vais ».

    Dans ce tennis moderne formaté où, par la force des choses, on se prépare, on optimise, on compte en boutiquier (monde auquel Federer participe aussi, bien sûr) et où on est assez naïf pour croire et nous faire croire que le plaisir de la chasse, c’est la proie, ce n’est qu’avec Federer que j’ai parfois la délicieuse impression (illusion ?) que le plaisir de la chasse, c’est d’abord la chasse. C’est ça que j’aime dans le tennis. Le reste, je m’en moque un peu. Le tennis est d’abord un jeu.

    2/ Les joueurs de l’équipe de France sont de très bons joueurs que j’apprécie à des titres divers mais je dois avouer que je n’aime pas cette équipe de France-là, en 2014, telle qu’elle se prépare depuis des mois, telle qu’elle communique depuis des mois, telle qu’elle se montre à voir depuis des mois. Et pourtant, Dieu sait, que j’en ai soutenu des équipes de France et que je me suis déplacé aux quatre coins de la France pour les voir jouer et les soutenir !

    Peut-être suis-je devenu un mauvais Français, un type qui ne s’aime plus, qui n’aime plus les autres, ou pire encore un chauvin inversé qui allie le chauvinisme à la stupidité la plus bornée, mais j’avoue que je n’aime pas trop cette équipe de France-là qui, sous prétexte que nous sommes nés au même endroit, voudrait nous faire croire que les vessies sont des lanternes.

    Je suis sensible à l’argument de la « consolation » de Patricia. Les pauvres sont pauvres, ce n’est pas une raison de les empêcher de jouir, en plus ! Alors que l’autre (le Suisse), lui, ne s’en prive pas depuis des années et qu’il lui faut encore de la chair fraîche !

    Mais justement quand ils sont cinq à 28 ans d’âge moyen à n’avoir aucun Grand Chelem, je pense qu’il serait bon qu’ils arrêtent de nous seriner depuis deux mois que rien n’est plus beau que la Coupe Davis, que rien n’existe à côté, qu’il faut surtout pas se blesser, qu’il faut surtout pas se fatiguer, qu’il faut manger que bio, qu’il faut se coucher à 9 heures, qu’il faut pas faire de bêtise, qu’ils ne pensent plus qu’à ça… bref que si, à 33 ans, t’as pas gagné un saladier, alors t’as raté ta carrière.

    C’est plus du patriotisme, c’est de la cécité confondante ! Je rappellerai, à toutes fins utiles, que Berdych l’a gagnée deux fois de suite. Alors…

    • Antoine 18 novembre 2014 at 14:50

      Tu fais bien de rappeler que Berdych et Stepanek l’ont gagné deux fois. cela remet bien les idées en place. J’étais content que la Tchéquie gagne, surtout la première fois et surtout pour Stépanek dont j’aime le jeu..

      Le discours des joueurs français sur la Coupe Davis me gonfle également. Cela sonne faux. Tous préféreraient gagner un grand chelem que la Coupe. Ils veulent faire oublier qu’ils résident tous en Suisse et le fait qu’ils encaissent intégralement tous les bénéfices de la Coupe Davis. Et pour certains, c’est souvent le plus gros chèque de l’année, surtout là, avec 27 000 places vendues et les droits TV qui vont être très importants vu le nombre de pays acheteurs en raison de la présence de Roger. Et si Roger ne joue pas, ils vont toucher beaucoup moins…Il n’y a aucun autre pays ou tous les profits vont intégralement à l’équipe. Cela motive, çà aussi..

      • Nathan 18 novembre 2014 at 15:03

        Je n’ai pas voulu aborder ce point là parce qu’il faudrait du temps et éviter une discussion de comptoir.

        Rapidement, si j’étais champion de tennis comme Gasquet ou Simon ou Tsonga ou Monfils, je ferai comme eux. Cela ne me gêne pas. Aucunement. Champion individuel, je gère au mieux mes intérêts. Point.

        Ce qui me gêne un peu, ce qui crée le malaise, c’est de vouloir représenter la France sans assumer les devoirs qui vont avec. Le coeur est bleu blanc rouge sur la main gauche, le portefeuille est chez UBS. Le patriotisme renvoie à un amour originel. Dans tout amour il y a une part de sacrifice que l’on fait à l’autre. Un amour sans sacrifice, c’est du narcissisme. Et c’est bien là le problème, dans cette équipe de France, il y a plus de narcissisme que de patriotisme. Symbole d’une époque.

        D’autant que le fric (colossal cette année) retournera chez UBS, après une ponction de 15 % (nul doute que les millionnaires français qui paient leurs impôts en France apprécieront ce taux de 15 % pour le moins favorable).

        • Antoine 18 novembre 2014 at 15:08

          Les suisses commencent aussi à en avoir marre du régime fiscal réservé aux riches impatriés qui ne paient qu’un impôt dérisoire représentant 3 fois la valeur locative de leur maison et basta. Enfin, 3 fois, pas toujours, cela dépend des cantons..Hier Tsonga essayait de nous faire pleurer dans l’Equipe en rappelant que les règles fiscales de son canton lui interdisaient de gagner de l’argent en Suisse, donc de participer au tournoi de Bâle. Le pauvre a proposé de reverser l’argent à des oeuvres caritatives mais on lui a dit niet..Misère..

  20. Antoine 18 novembre 2014 at 15:09

    Heinz Bühlmann, ancien médecin de Martina Hingis, est pessimiste : «Ses chances de jouer contre la France ne sont pas grandes, je suis très sceptique. Je ne peux pas imaginer qu’il sera prêt vendredi.»..

    C’est bien mon avis aussi..

    Et sans Roger, pas besoin de s’appeler Forget pour connaitre le résultat : depuis les débuts de Roger en CD en 1999, la Suisse n’a remporté qu’une seule des dix rencontres du groupe mondial qu’elle a jouées en son absence. C’était l’automne dernier en barrage face à l’Equateur, une équipe dont le meilleur joueur pointait au 297e rang mondial…

    Mais on peut envisager qu’il ne joue pas vendredi mais commence samedi…

    • Nathan 18 novembre 2014 at 15:56

      Logiquement peu de chance qu’il joue, compte tenu que le problème était récurrent en 2013, cela doit être la réactualisation douloureuse d’un pb ancien et pas qu’un simple blocage.

      Et s’il est à Lille, dans ces conditions, ce n’est pas pour jouer mais parce qu’il est intelligent et qu’il a compris que, dans un pays aussi nationaliste que la Suisse, sa place ne peut être que sur le banc, dût-il souffrir le martyr. Et peu de chance qu’il pianote sur son portable, lui…

    • Elmar 18 novembre 2014 at 16:14

      La Suisse nationaliste? Concept intéressant.

  21. Remy 18 novembre 2014 at 16:33

    CB qui n’a pas dit un mot sur les dernières bonnes performances de Roger, est en première ligne pour baver un max sur l’histoire avec Mirka.
    Nice

    • Skvorecky 18 novembre 2014 at 16:57

      Certains journalistes sportifs démontrent à l’occasion de cette « affaire » quelle est leur vocation profonde. Le potin. Le devenir-concierge de l’homme moderne…

    • Sylvie 18 novembre 2014 at 17:56

      ça t’étonnes ? C’est déjà la reine du gossip et du tweet superficiel alors lui offrir sur un plateau une occasion de baver sur le joueur qu’elle déteste… C’est plus intéressant que de parler de Shangaï ou Bâle.

  22. Geo 18 novembre 2014 at 16:41

    Chouette article, Jean-Jacques Bourdin.

    • William 18 novembre 2014 at 16:49

      Comment dois-je le prendre ?

    • Geo 18 novembre 2014 at 18:54

      Très bien. Bourdin est un peu le Federer des journalistes politiques, toujours au plus haut niveau après une longue carrière. En outre, le polo bleu-blanc-rouge, c’est lui.

      • Ivan 18 novembre 2014 at 19:49

        Désolé mais Bourdin est nul à chier. Il confond journalisme avec inquisition, toujours à couper la parole à son interlocuteur tout en haussant la voix car il croit que ça rend ses questions (rarement intelligentes) plus pertinentes. Ce type confond interview et interrogatoire. Un vrai petit commissaire du peuple.

      • Geo 18 novembre 2014 at 20:30

        Bourdin est le Federer de bistrot, le Sam pras de comptoir, l’empereur des franchouillards.

  23. Thomas 18 novembre 2014 at 17:06

    La conférence de presse de l’équipe suisse a commencé.

    Federer a déclaré : My back is better than it was Sunday, but not good enough for practice yet. But I’m hopeful.

    Ça ne veux pas dire grand chose.

    • Thomas 18 novembre 2014 at 17:15

      Federer (en souriant): « J’ai du mal à me lever, je vais rester là jusqu’à demain et qu’il n’y ait plus personne »

    • Elmar 18 novembre 2014 at 17:18

      Une décla comme on pouvait s’y attendre. Clairement, il ne sera pas officiellement wo. Ce qui ne signifie pas qu’il pourra jouer pour autant.

      Au mieux il pourra s’entraîner jeudi.

      Depuis dimanche, on sait qu’il faudrait un miracle. Celui-ci n’a pas encore eu lieu.

  24. Remy 18 novembre 2014 at 17:15

    Stan
    « A part qu’on se parle pas trop, ça va. On doit passer par Seve pour se parler, c’est la nouvelle règle. »
    « On va attendre que vous sortiez tous avant de nous lever, parce qu’il a du mal! »

  25. Antoine 18 novembre 2014 at 17:37

    Bon, c’est terminé…Roger a eu beau positiver comme toujours, cela va en réalité assez mal : « un peu mieux que dimanche », « espère pouvoir s’entraîner demain », « petits progrès », « ne peut donner aucun pourcentage sur ses chances de participation », un « lent processus pour retrouver la forme », « bon espoir »…

    On ne peut pas dire qu’il ait rassuré qui que ce soit…Cela m’étonnerait énormément qu’il joue vendredi…

    L’AFP titre sur le mot « optimiste » qu’il a bien employé mais voici la dépêche :

    18-11-2014 17:31:32
    Pays : FRA
    FRFR

    VILLENEUVE-D’ASCQ, 18 nov 2014 (AFP) – Le N.1 suisse Roger Federer, touché au dos, s’est dit « optimiste » mardi au sujet de sa participation à la finale de la Coupe Davis contre la France à partir de vendredi à Villeneuve-d’Ascq (Nord).

    « Je ne vais pas assez bien pour m’entraîner et j’aimerais que les progrès soient plus rapides. Ca va un peu mieux que samedi, dimanche, et lundi, donc je suis optimiste », a déclaré le N.2 mondial lors d’une conférence de presse organisée au Stade Pierre-Mauroy.

    « On a un très bon staff médical et ils me font me sentir mieux, avoir moins de douleurs. Il faut attendre et espérer que je puisse m’entraîner. Si je suis inquiet ? Je ne sais pas. Je suis quelqu’un de positif donc j’y crois », a ajouté le Bâlois.

    Le mystère persiste sur la participation à la finale de Federer qui a dû renoncer dimanche à jouer la finale du Masters à Londres, pour une blessure au dos.

    Le Bâlois a simplement expliqué avoir ressenti une gêne vers la fin de la demi-finale du Masters qui l’avait opposé samedi à son coéquipier Stan Wawrinka. Il s’était imposé après 2h48 d’un combat intense, en ayant sauvé quatre balles de match.

    Arrivé à Lille lundi en début d’après-midi en avion privé, Federer a esquivé la presse qui cherchait à en savoir plus sur son état de santé.

    Alors que Wawrinka, N.4 mondial, s’est entraîné lundi soir et mardi en début d’après-midi, Federer est resté aux soins dans son hôtel ».

    • Elmar 18 novembre 2014 at 17:50

      Vendredi, ça paraît rapé. Mais peut-être samedi ou dimanche…

  26. Thomas 18 novembre 2014 at 17:49

    Si on considère que les bookmakers sont les êtres les plus objectifs au monde, Federer devrait jouer ce week-end.

    Hier, sur unibet, la cote de la Suisse était à 1.75, celle de la France à 1.85.
    Actuellement, c’est 1.70 et 2.10. Ça veut dire que depuis hier les chances de la Suisse ont augmentés / celles de la France ont diminués. Je n’ai pas regardé avant la conférence de presse, donc je ne sais pas si c’est elle qui a eu cette influence sur les cotes ou pas.

    Sur bwin, l’écart est un peu plus élevé, 1.53 / 2.05.

    Ce qui est étrange, c’est que c’est un sentiment qui n’a pas l’air d’être partagé par beaucoup de monde : tout le monde, y compris ici, est très sceptique sur les chances des Suisses. Comment expliquer cela ?

    • Elmar 18 novembre 2014 at 17:51

      Je sais pas mais Antoine devrait miser sur la France avant que la sélection suisse soit annoncée sans Roger jeudi…

    • Thomas 18 novembre 2014 at 17:54

      Oui, j’attends l’avis avisé (sic) de notre parieur professionnel de 15-love. Mais je crois me souvenir qu’il ne parie pas pour des cotes inférieurs à 3.

    • William 18 novembre 2014 at 17:57

      C’est vraiment étonnant, car je n’ai pas de souvenirs de bookies qui se plantent. Cela doit bien arriver évidemment, mais je ne me souviens pas d’une grosse surprise qu’ils n’aient pas vu venir. Pour la finale de Wimbledon cette année par exemple, ils donnaient tous Djokovic vainqueur.

      • Thomas 18 novembre 2014 at 17:59

        Soderling 2009 peut-être ?

        J’ai vérifié bwin, betclic et unibet, tous donnent la Suisse vainqueur pour l’instant.

        • William 18 novembre 2014 at 18:05

          Le Sod en 2009, c’est plus que possible oui !

    • Skvorecky 18 novembre 2014 at 18:02

      Tout cela est étrange, mais pour moi ça veut dire que tant que Federer n’est pas officiellement forfait, on peut considérer qu’il jouera dès vendredi. A quel niveau, cela dit, on ne sait pas.

      L’hypothèse selon laquelle il repousserait son entrée en scène à dimanche (celle de Patricia, Antoine et Elmar) impliquerait qu’il joue un éventuel cinquième match décisif – sinon ça ne sert à rien. Donc ça suppose quand même un Stan en feu.

      Le plus rigolo serait une victoire suisse sans que Federer joue (Deux simples gagnés par Stan + le double). Mais c’est à peu près aussi probable que de voir le Servette de Genève gagner la Champion’s League, L’Etat Islamique Prix Nobel de la Paix, ou Giscard d’Estaing Président de la République en 2017.

      • William 18 novembre 2014 at 18:03

        Giscard nous enterrera tous.

        • Skvorecky 18 novembre 2014 at 18:13

          Même David Ferrer?

        • William 18 novembre 2014 at 18:14

          C’est une belle affiche de double !

    • Antoine 18 novembre 2014 at 18:08

      Voilà les cotes de vendredi dernier :

      http://www.cotematchs.com/cote-coupe-davis.html

      Depuis les chances suisses ont diminuées…C’est possible que la conférence de presse ait eu pour effet de booster un peu les chances de la Suisse car il existait aussi un risque que Roger dise qu’il serait forfait, risque écarté pour l’instant..

      Que la Suisse demeure favorite de la rencontre me parait un peu surréaliste. Clairement pour moi, cela vaut le coup de parier sur la France…

      Comme les français parient majoritairement sur une victoire française, pour attirer le chaland et l’inciter à miser sur la Suisse ou l’inciter à moins miser sur la France, il est très possible que la cote technique soit redressée de sorte que quel que soit le résultat les sites de paris n’aient rien à décaisser, ce qui est toujours leur objectif..

      @Elmar : peux tu regarder les cotes en Suisse ? Ils doivent faire l’inverse..

      • Elmar 18 novembre 2014 at 18:19

        Sur bain depuis chez moi: Suisse 1,6 et France 2,2.

        • Antoine 18 novembre 2014 at 18:31

          Bon, c’est pas très différent et les cotes sont meilleures parce qu’il n’y a pas un prélèvement fiscal de 8% ou qu’il est plus faible en Suisse…

        • Elmar 18 novembre 2014 at 19:18

          bwin, voulais-je dire.

  27. William 18 novembre 2014 at 17:56

    Eh bien on peut déjà avancer que les choses ont changé à 3 jours des deux premiers matchs, et pas pour le meilleur en ce qui concerne l’équipe suisse.

    Avec Federer présent et en pleine possession de ses moyens, je voyais les choses ainsi : deux victoires en simple grâce à lui, le double pour la France, et un point en plus pour avoir battu Stan le vendredi. Je voyais donc un 2-2 sûr, l’inconnu étant le deuxième match de Stan. Connaissant ses nerfs et le fait que la France jouait à domicile, je voyais ça comme un 60-40 en faveur des Français.

    Federer étant désormais incertain, soit pour le vendredi, soit pour le weekend entier, les choses ne s’arrangent pas… Si il est absent uniquement le vendredi, on peut raisonnablement penser que son remplaçant ne remportera pas son match. Si il joue dimanche et que sa blessure au dos n’était pas trop grave, il peut tout à fait gagner son match. Je considère le double comme un point acquis d’avance aux Français, Stan doit donc gagner ses deux simples pour que la Suisse espère remporter la rencontre.

    Stan est plus que jamais le facteur X de ce weekend. A la différence près que, Federer présent et à 100%, on lui demandait de gagner 1 match ; maintenant, il ne doit en perdre aucun.

    Je pense que les carottes sont cuites.

    • William 18 novembre 2014 at 18:02

      Cela étant, on peut aussi évaluer les menaces qui pèsent sur les joueurs français et qui ne s’observent pas aux H2H. Il y a par exemple la pression : l’envie de bien faire, les derniers mois de compétition qu’ils ont laissés de côté pour se concentrer uniquement sur cet objectif. La foule peut éventuellement être un handicap. Tsonga en a besoin et l’aime quand tout va bien pour lui, mais il peut rapidement se frustrer et sortir de son match pendant un petit moment si ses coups droits ne rentrent pas. Monfils adore ça et ne devrait pas trop en souffrir. Mais quel Monfils se présentera sur le court ?
      On est inondé de discours ultra-positifs depuis quelques jours « on ne lit pas la presse », « je joue bien à l’entraînement », « ah bon il y a un problème avec Federer ? Pas au courant », « gagner avec ses copains, c’est comme gagner un Grand chelem ! », mais qu’en est-il réellement ?

      Les bookies ont peut-être des rumeurs de couloirs qui nous sont inaccessibles, mais pour autant, au vu des événements récents, j’ai du mal à ne pas voir la France ultra-favorite de cette finale…

    • Antoine 18 novembre 2014 at 18:29

      Au vu de leur match de samedi je voyais plutôt 3-1 pour la Suisse…

      Aujourd’hui, je pense qu’il ne jouera pas vendredi et que s’il joue il perdra son match. cela fera 1-1 ou 2-0 pour la France vendredi soir.

      Psychologiquement, c’est peut être une bonne chose que Stan soit au pied du mur dès vendredi et que ce soit à lui de faire le boulot. S’il gagne, cela le met en très bonne posture pour dimanche ou il serait là encore au pied du mur.

      Maintenant, si Roger ne joue pas vendredi, Stan sera t il numéro un ou numéro deux ? Le capitaine peut changer ses joueurs jusqu’à une heure avant le début des matchs. Si Luthi annonce que Roger ne joue finalement pas vendredi à midi, Stan devient il numéro un ou pas ?

      • Skvorecky 18 novembre 2014 at 18:44

        C’est un vrai casse-tête que tu nous proposes là… Si Roger pouvait être forfait vendredi tout en laissant Stan comme nº2, ce serait un moindre mal.

      • Antoine 18 novembre 2014 at 18:47

        Non, en fait il est possible de changer les joueurs de simple jusqu’à une heure avant le tirage au sort qui a lieu la veille, au moins 24h avant le début du premier match. Une fois le tirage effectué, il n’est plus possible de changer sauf si l’arbitre estime qu’un joueur ne peut pas jouer pour cause de blessure ou autre..

        Normalement, on devrait donc avoir la réponse jeudi..

        http://itf.uberflip.com/i/245026/1

        page 17 3-6 c i

        La phrase n’est pas très claire en anglais. On peut penser que la décision de ne pas faire jouer un joueur pour blessure peut incomber au capitaine ou à l’arbitre…

    • Nathan 18 novembre 2014 at 18:42

      Go, Baby, go !

  28. William 18 novembre 2014 at 18:21

    La seule explication à ces cotes, c’est que Clément veut faire un cadeau d’adieu à Llodra en l’alignant en simple. Nous voilà dans le secret des dieux.

    • Antoine 18 novembre 2014 at 19:00

      Il y a aussi et peut être surtout le fait que les media essaient surtout de positiver le truc comme le montre la dépêche AFP. Tout le monde a intérêt à faire croire que tout ne va pas trop mal et que Roger va jouer comme prévu..

  29. Skvorecky 18 novembre 2014 at 18:34

    Dans l’hypothèse les Suisses font de l’intox, Federer n’a quand même plus que deux jours pour tâter de la terre battue. Donc être optimiste sur sa participation n’autorise pas â l’être sur ses chances de victoire contre un Monfils et un Tsonga survoltés. Ou alors il tape des balles en secret dans un hangar à Roubaix avec Laaksonen depuis dimanche matin, après avoir détourné un des camions de terre du stade Pierre Mauroy.

    Enfin là, j’en suis à espérer que ses médecins lui préparent d’ici vendredi un bon vieux remède de grand-mère, à base de plantes. Ou un truc borderline à base d’hormones, de plasma riche en plaquettes ou de cellules-souches, je m’en fous. Je veux bien tenir la seringue s’il le faut.

    • Antoine 18 novembre 2014 at 18:58

      Il me parait clair que s’il joue vendredi, il ne pourra que se faire étendre par le numéro deux français, probablement Gaël, et compromettre ses chances de jouer le lendemain ou dimanche…Raison de plus pour ne pas jouer vendredi..

    • Elmar 18 novembre 2014 at 19:34

      Ou alors, cher Antoine, il utilise ce premier match comme entrainement, vu qu’il n’aura pas trop le temps de tâter la terre battue du stade avant la rencontre et qu’il ne pourra pas le faire non plus vendredi après-midi… Il se fait étendre en 3 sets mais prend ses marques sans forcer.

      Et laisse croire à son adversaire de dimanche que la partie sera facile.

      • Colin 18 novembre 2014 at 19:55

        Warf trop machiavélique comme plan

  30. Nathan 18 novembre 2014 at 18:48

    Stan avait répété avec Mirka pendant 2 heures la fameuse scène du « cry, baby, cry ». Roger se porte comme un charme. Toute l’équipe suisse était réunie hier soir à l’Huitrière, ça chantait fort et ça rigolait beaucoup…

    • Elmar 18 novembre 2014 at 19:36

      cf mon com d’hier soir

  31. Sam 18 novembre 2014 at 19:10

    Will, je viens d’involontairement effacer mon comm’ de 50 lignes à ton excellent article.
    Qui se terminait par « Allez Roger ».

  32. Elmar 18 novembre 2014 at 19:35

    J’adore tous les scénarios qu’on invente alors que je suis sûr que les Suisses eux-mêmes ne savent pas ce qu’ils vont faire.

    • William 18 novembre 2014 at 19:45

      Oui mais tant mieux puisqu’on sait tous que Roger nous lit !

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