Du chauvinisme

By  | 17 novembre 2014 | Filed under: Insolite

Voilà. Nous y sommes. La finale attendue, souhaitée, redoutée. France-Suisse. Tant de questions à l’orée de ce week-end peut-être mémorable : Federer et Wawrinka vont-ils souffrir de la proximité du Masters ? Les Richard+Gasquet+Stanislas+Wawrinka+French+GgVoClC7yT8lFrançais ont-ils fait un bon choix en préférant la terre battue ? Le maillon supposément faible de l’équipe suisse, Stan, va-t-il montrer son meilleur visage ? Et aussi : quelle attitude de la part du public français ? Je vous propose ici de vous exposer sans tabou mes préférences et mes attentes vis-à-vis de cette finale dont on parle depuis déjà trop longtemps.

Les enjeux principaux sont connus de tous tant la presse nous les rappelle à chaque occasion. Pour les Suisses, ou plutôt pour Federer, c’est l’occasion de corriger  une anomalie : The Mighty Swiss n’a jamais remporté le Saladier d’Argent. Et c’est bien un des premiers points important à retenir : quand on pense à la Suisse, on pense à Federer. Wawrinka n’a ici qu’un seul rôle à jouer, c’est aider son copain à gagner. On lui demande d’un coup de faire ce qu’il n’a jamais fait, c’est-à-dire devenir un coéquipier stable en Coupe Davis. Ne parlons même pas des pauvres Lammer et Chiudinelli. Le schéma de la finale se déforme déjà un petit peu puisqu’il prend la forme suivante : Federer contre les Bleus.

Et ces Français d’ailleurs, quelles sont leurs attentes ?

On parle ici des « nouveaux Mousquetaires », cette génération promise à des victoires lumineuses, à de très grands titres. Jo la castagne, Gilou la débrouille, Richie le génie et la Monf. Une équipe qui a l’air soudé, une alliance de potes. Les années sur le tour et les désillusions qui s’en sont suivies ont amenées cette bande de joyeux drilles à reconsidérer leurs espoirs. Remporter un Grand chelem ? Cela  ne semble plus vraiment à l’ordre du jour, surtout qu’une seule finale a été atteinte par l’un de ces quatre joueurs, et au moment où on l’attendait le moins. C’était il y a déjà presque sept ans. Remporter un Master 1000 ? Ce joueur l’a déjà fait, à deux reprises même, mais force est de constater que la portée de cet exploit n’est pas bien grande, ces deux trophées ayant pourtant été remportés en battant à chaque fois de très grands joueurs consécutivement. Reste la Coupe Davis. Une compétition que la France pourrait remporter chaque année tant sa profondeur de banc est énorme. Au-delà de ces quatre joueurs, sélectionnables en simple et parfois en double, le capitaine Arnaud Clément peut compter sur Benneteau, Chardy, Roger-Vasselin. Cela fait beaucoup d’options et seule l’Espagne peut se vanter d’avoir autant de cordes à son arc. Alors pourquoi seulement deux finales pour cette équipe ? Pourquoi aucune victoire finale ? Des couacs malvenus (Argentine, République Tchèque), des rencontres parfois prises de haut (Etats-Unis). Des absences coupables (Serbie). Et parfois des roustes monumentales (Espagne). Mais au diable le passé ! Cette année, qu’on se le dise, le Saladier sera français ! Cette équipe polyvalente, capable de jouer et de gagner sur toutes les surfaces, va enfin laver son honneur de la plus belle des façons : en battant l’équipe de Federer.

La bande-annonce est celle d’un blockbuster : le petit village gaulois (de 23 000 personnes, le village…) contre l’empereur helvète.

Je ne vous prends pas en traître, le but véritable de cet article est de vous faire part de mon positionnement vis-à-vis de cette finale, pas de faire un rapport en bonne et due forme des forces en présence. Où me situer alors ? Quelle équipe vais-je soutenir ? Le soutien peut-il se décider d’ailleurs, ou est-il l’aboutissement logique et inévitable d’une suite de paramètres qui nous échappent ?

Cette finale, on en parle autour de moi. Ma famille et mes amis suivent le sport et certains le tennis en particulier. Ma préférence est claire : je soutiendrai la Suisse. Ou ,plus précisément et honnêtement, je soutiendrai Federer. Je le dis sans honte. Je n’ai jamais reproché à Roger de ne pas avoir accroché cette compétition mais maintenant qu’il en est si proche, je commence à y croire et surtout je me surprends à me dire que finalement, s’il n’y arrive pas… En bref, la proximité du prix si longtemps inaccessible me le rend plus attractif. Ma position assumée – supporter Federer et non la Suisse – m’offre un recul précieux : si le numéro 1 suisse n’était pas là, je ne suivrais cette finale que d’un œil distrait. Je n’apprécie pas plus que ça le joueur Wawrinka et j’ai perdu le peu de frissons que j’avais à suivre Tsonga. Les performances individuelles de Gasquet me plaisent mais je le sens artificiel au sein des Bleus (peut-être car j’ai une tendance à préférer les sports individuels aux sports collectifs ?). Je n’aime pas Simon et Monfils. Voilà donc mon intérêt à cette finale : un simple caprice de fan qui veut une autre part d’un gâteau déjà bien bourratif.

Mais je dois bien avouer que mon soutien n’est pas compris par tout le monde. Je DOIS soutenir la France car je suis un Français. Seulement voilà, je ne me reconnais pas dans cette équipe. Excusez-moi, mais je ne sens pas représenté par un Gilou ou un Gaël. C’est comme ça. Le plus drôle dans l’histoire, c’est que les amis qui ne comprennent pas mon choix sont les premiers à me tomber dessus quand je ronchonne parce que Karim Benzema, par exemple (ou Robert Pirès, à l’époque), refuse de chanter la Marseillaise avant les matchs de l’équipe de France de football. Traître à la nation quand je clame que je serai pour la Suisse et surtout pour Federer, néofasciste latent quand je reproche à des joueurs de foot de ne pas donner l’illusion pendant vingt secondes qu’ils jouent pour autre chose que des millions d’euros. Je ne saisis pas bien ce paradoxe. La Coupe Davis a une portée internationale, c’est évident, même si les pays qui se donnent à fond depuis quelques années sont surtout des pays à l’histoire relativement récente qui ont un besoin de reconnaissance (je pense par exemple à la Serbie ou à la République Tchèque). Mais aussi forte que soit l’aura de cette compétition, on n’est pas au niveau d’une Coupe de Monde de football, capable de booster les ventes des téléviseurs. Soyons honnêtes, la France n’a pas besoin de cette compétition pour être un grand pays de sport. Nous avons le judo, la natation, le saut en hauteur, la course… Qu’avons-nous à prouver ? En tennis, tout. Nous sommes d’accord. Que cette équipe complète et variée n’ait pas encore réussi à gagner la Coupe Davis est au mieux une anomalie, au pire, une honte. Personnellement, je ne les accuse de rien. On place ses espoirs où l’on veut et s’ils mettent vraiment tous leurs moyens pour la gagner et qu’ils n’y arrivent pas, ils n’ont pas besoin de mes reproches pour être abattus à chaque échec. On m’a déjà reproché ici de taper trop souvent sur les Français. Je n’ai pas l’impression de le faire, et il y a des compatriotes joueurs que j’apprécie : Tsonga (enfin, pas toujours… Le Tsonga tout feu tout flamme, oui !), Gasquet, Paire, Llodra parfois, Mauresmo à l’époque… Mais cette précision étant faite, je ne peux occulter le fait que nul parmi eux ne me fait vraiment vibrer. Federer, oui. C’est ainsi.

0 Voilà mon véritable problème : je ne suis pas chauvin. C’est une fibre qui m’échappe et qui ne m’atteindra, je le crains, jamais. Pourquoi ? Parce que je n’ai pas besoin de jouer au supporter vociférant pour savoir que la France est un grand pays ? Que je préfère lire un excellent livre ou voir un bon film pour m’en convaincre ? Il y a en France deux comportements très différents et à la fois très complémentaires au niveau du commentaire de l’actualité du pays. Je parle ici du sport mais c’est applicable à d’autres domaines. Il y a d’un côté des supporters mordicus, des vrais de vrais, des centaines de milliers de djembé men. De l’autre, il y a ceux qui attendent les performances sportives françaises au tournant pour systématiquement les agresser, les moquer ou les rabaisser. Je ne me reconnais dans aucun de ces camps. Je préfère peut-être même le premier car il est sincère dans sa démarche, alors que l’autre se drape dans un refus de suivre la plèbe et de la contrer, alors que tout ce qu’il fait en réalité, c’est détourner leurs codes pour faire la même chose. Je suis le tennis car c’est un plaisir, je supporte Federer car c’est le joueur que je préfère. Point. Et il n’y a pas de raisons pour que cela change lors de cette finale. Je ne crois pas au principe de « l’équipe de potes » et je souris quand je lis les déclarations de Monfils, « c’est presque comme un Grand chelem ». Presque, Gaël, presque.

Vous l’aurez compris, je n’aborde pas ici les questions du choix de la surface, du fait que la France aura joué toutes ses rencontres à domicile en 2014, que le parcours des deux équipes finalistes ont été relativement facile (Italie, équipe C d’Allemagne, etc.)…

Soutenir la France uniquement car c’est la France est inconcevable pour moi. Je rappelle à toutes fins utiles que le sujet ici est toujours le sport, rien que le sport. Je soutiens celui qui me fait plaisir. Cela que j’aime le plus. Car quel serait l’autre penchant d’un chauvinisme exacerbé ? Décrier de manière systématique un pays sous prétexte que ce n’est pas celui où l’on est né ? Cela me dépasse : cela impliquerait que nos goûts n’entreraient pas en ligne de compte lors d’un match de tennis présentant un de nos compatriotes. Cela serait placer avant toute chose un système de loterie géographique que l’on n’a, par définition, pas choisi. Le fait d’être né en France, d’y travailler, d’y voter, d’y payer des impôts n’interdit pas de soutenir un étranger. Mon choix est d’avoir le choix. Le tennis, le sport, sont des domaines où les goûts et les préférences ont leur place. Pourquoi ne pas déchirer le voile et se tenir à ça ? Je ne veux pas être traité de traître car je décide de soutenir l’adversaire d’un Français.

C’est la question que je vous pose : où vous situez-vous ? Soutenir la France quoi qu’il arrive car vous êtes français ou car un joueur parmi les Bleus vous fait rêver ? Soutenir la Suisse simplement pour voir la France perdre une nouvelle finale ou pour voir Federer (ou Stan !) compléter son palmarès ?

Comme la mienne, je vous demande une démarche honnête. Alors qu’en sera-t-il ? La cerise sur le gâteau d’un gosse qui a déjà tout, ou la médaille en chocolat pour ceux qui n’auront jamais rien d’autre ?

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A fait l'acquisition d'un revers à une main et vit d'un amour sans fin pour la famille des talents au bras juste. Mon carré d'as : Agassi, Safin, Kuerten, Federer...

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444 Responses to Du chauvinisme

  1. Sylvie 20 novembre 2014 at 22:43

    Bon ben les pro Suisses on n’est pas tous seuls http://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/Federer-un-francais-comme-les-autres/516490

    Et comme le dit le dénommé Tim dans son blog, une autre raison de soutenir la Suisse : Chamoulaud

  2. MacArthur 21 novembre 2014 at 00:29

    « Je suis ultra-patriote de manière générale, mais mon patriotisme se fait battre par Roger. »

    MDR… Quand le fanatisme a raison du patriotisme.

    Perso ça me dépasse.

    • Elmar 21 novembre 2014 at 05:58

      Eh bien franchement, je ne vois pas pourquoi. Je préfère Flaubert à n’importe quel auteur suisse. L’esthétique l’emporte donc sur le patriotisme.

      Pourquoi cela serait-il différent en sport? Pourquoi le patriotisme devrait-il être la valeur suprême?

    • Nathan 21 novembre 2014 at 08:28

      Il est souvent plus facile de voir la paille dans l’oeil du voisin que la poutre dans le sien.

      On peut aujourd’hui soutenir la Suisse parce qu’on a une certaine idée du tennis mais aussi une « certaine idée de la France ». C’est pas incompatible.

    • Remy 21 novembre 2014 at 09:25

      Je ne vois pas le lien entre le sport et le patriotisme.
      Que je sache, nous ne sommes en guerre avec la Suisse.

      Tout au long de l’année, je regarde le maximum de match de Roger.
      Je regarde les HL des matches que j’ai manqué et parfois même de ceux que j’ai vu.
      Pour qui je me lève au milieu de la nuit pour voir le match à l’autre bout du monde ?
      Pour Roger.

      Tout au long de l’année, je ne regarde presque pas les matches du moindre français. Exception faite pour les gros matches en GC (et ils sont rares).
      J’en ai rien à faire de l’équipe de France de Davis.
      D’ailleurs, je n’ai pas de sympathie particulière pour les équipes de France de foot ou rugby. Voire même je vomis l’équipe de France de foot.

      Je ne vois pas quelle raison je devrais changer ce week-end.
      Même si ma tête devait essayer de me faire changer d’avis, rien à faire c’est le cœur qui parle.
      Et mon cœur vibre pour Roger.

    • Skvorecky 21 novembre 2014 at 09:43

      On pourrait faire un autre choix de mot, et au lieu de fanatisme, parler, je ne sais pas, moi… de passion?

      Les fans français de Nadal, dans une telle situation, ne seraient jamais pour la France. Ça me semble simplement normal.

    • Ivan 21 novembre 2014 at 11:15

      Je suis un fanatique de Federer. Et de la pire espèce. Du genre à traquer nuit et jour les guignols qui se croient spirituels car ils manient (assez mal) l’ironie des que ça touche au Suisse et à ses fans.

      Donc fais gaffe. Tu marches sur une fine pellicule de glace. Et je serais en-dessous lorsqu’elle cédera…

    • Sylvie 21 novembre 2014 at 11:40

      Le patriotisme n’a de sens qu’en cas de guerre. Défendre la nation à tout prix dans tous les domaines ça ne tient pas du patriotisme mais du chauvinisme et on n’est jamais loin de la beauf attitude. On supporte l’équipe de France parce qu’on la suit toute l’année et qu’on apprécie ses joueurs, on soutient la France face à une équipe dont on n’a rien à battre mais si on suit toute l’année un joueur particulier cela n’a rien de choquant d’avoir l’honnêteté de le reconnaître. Un fan de Nadal qui soutiendrait son joueur de coeur aurait toute ma compréhension. Et pas besoin de se trouver des racines ibériques ou catalanes pour justifier le truc.

      Le fanatisme cela peut être aussi soutenir le drapeau envers et contre tout, inciter aux pulsions les plus primaires au nom du pays… On n’est pas obligé d’aimer Mireille Mathieu parce que c’est une bonne ambassadrice de la France.

      Et puis la notion de patriotisme, elle est subjective. Les partisans du maréchal étaient persuadés être des patriotes et les miliciens de sauver l’honneur de la France en zigouillant les Résistants bolcheviques. De Gaulle a été vu comme un traître en quittant la France.

      Donc moi je ne m’avancerais pas sur les termes de « patriotisme » ou de « fanatisme » à moins de vouloir faire de la provoc…

  3. Geo 21 novembre 2014 at 09:42

    Je ne résiste pas au plaisir de copier-coller cet encadré tiré de lequipe.fr:

    Celui qui « en a » le plus : Tsonga

    Arnaud Di Pasquale : «Entre Jo et Gaël, il est difficile de choisir. Gaël est parfois monstrueux, comme quand il décide d’aller contre sa nature, qui est de rester dans les cordes, en fond de court. Ce n’est pas facile à faire, mais pourtant il y va, il fonce. Jo, lui, est capable de démolir, de « tuer » l’adversaire. C’est son type de jeu : être agressif, faire mal à l’autre, tenter des services-volées… Si je dois choisir, je dis plutôt Jo.»

    Henri Leconte : «Dans l’ordre, Jo, Richard, Gaël et Gilles, si l’on se réfère à leur vécu en Coupe Davis…»

    J’ajouterai que je les sens bien aujourd’hui, Couilles-de-Mammouth et l’Anaconda. Je ne les vois pas se trouer. Ils ont un discours conquérant (ces histoires de pseudo-pression n’ont pas de sens), ils l’assument, ils se sont préparés en conséquence. Cela ne veut pas dire qu’ils vont gagner mais ils ne lâcheront rien, à mon avis.

  4. Skvorecky 21 novembre 2014 at 10:03

    Tout est en place pour le maraboutage.

    Dans @lequipe, Wilander pense qu'il n'y a aucune chance que Monfils perde un match ce week-end.— Gary Tennisaddict (@GTennisAddict) noviembre 21, 2014

    • Remy 21 novembre 2014 at 10:06

      Excellent ça !

    • Patricia 21 novembre 2014 at 11:51

      COMPLOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOT!!!!!!!!!!!!!!!!

      Je, je, je proteste !
      Et d’abord ça ne marche que si Wilander est sincère, ok, bon, RIEN ne dit qu’il est sincère. Il ment. Il n’en croit pas un mot.

  5. Thomas 21 novembre 2014 at 10:12

    A quelques heures du premier match et avant qu’elles n’évoluent toutes les demi-seconde à chaque grattement de nez d’un des deux joueurs en piste, je vous propose un dernier suivi des cotes pour le pari « qui remportera la Coupe Davis 2014 ? ». Toutes les cotes sont de bwin sauf la première, betclic.

    Lundi à 12h : Suisse 1.65 / France 2.10
    Mardi à 18h : Suisse 1.53 / France 2.05
    Mercredi à 15h30 : Suisse 1.65 / France 2.10
    Jeudi à 10h : Suisse 1.72 / France 1.80
    Jeudi à 16h : Suisse 1.85 / France 1.92
    Vendredi à 10h : Suisse 172 / France 2.05

    Bizarrement, l’évolution ne semble pas suivre les nouvelles de la semaine, enfin du moins tel que nous les analysons (entraînements de Federer, tirage au sort etc…).

    • Nathan 21 novembre 2014 at 11:01

      C’est curieux cette survalorisation des chances de la Suisse alors que la raison incite plutôt à une victoire française assez facile

    • Skvorecky 21 novembre 2014 at 11:15

      Antoine, tu as misé combien et sur qui???

      • Antoine 21 novembre 2014 at 12:49

        J’ai misé 50€ il y a une demie heure sur Monfils avec une cote de la Française des jeux de 2,65….On peut parier dans n’importe quel bureau de tabac. IL y a de meilleures cotes mais je n’avais pas le temps..

        Finalement, je reste à Paris..

    • Antoine 21 novembre 2014 at 12:55

      Cela ne bouge plus sur bwin, toujours 1,72 – 2,05 à 13h

  6. Remy 21 novembre 2014 at 10:16

    J’entends venir de certaines personnes (pas ici) l’argument que Roger ne mérite pas la Davis car il n’en s’est jamais intéressé.

    Petit récapitulatif du nombre de matches en Coupe Davis.
    Tsonga : 25 matches (20 simples, 5 doubles)
    Monfils : 25 matches (11 simples, 0 double)
    Gasquet : 20 matches (17 simples, 3 doubles)
    Simon : 12 matches (12 simples, 0 double)
    Benneteau : 14 matches (6 simples, 8 doubles)

    Federer : 63 matches (43 simples, 20 doubles)

    • Skvorecky 21 novembre 2014 at 10:45

      Il y a deux Federer dans sa relation au saladier.

      1999-2004: phase d’assiduité comme Wawrinka aujourd’hui (il joue absolument tout).

      2005-2014: phase d’alternance, en mode top player qui vise d’autres échéances. Comme Nadal ou Djokovic, ses participations sont rares, il n’en fait pas une priorité (deux participations au premier tour).

      • Skvorecky 21 novembre 2014 at 11:10

        Petit précision sur Djokovic. En Coupe Davis, il a deux phases, comme Federer: il joue tout, absolument tout jusqu’en 2010.

        Depuis cette victoire, il semble avoir trouvé un compromis en y participant une saison sur deux (2011 sauf le premier tour; 2013; 2015 qu’il a annoncé vouloir jouer).
        Ce qui est, je trouve, préférable au choix de Federer de jouer une rencontre par an de 2004 à 2009, toujours le play-off.

        Le cas de Nadal est très différent: il la joue très peu (et surtout jamais à l’extérieur), mais a gagné 4 saladiers en étant à chaque fois le principal pourvoyeur de points de son équipe.

      • Antoine 21 novembre 2014 at 12:51

        Il y a un bilan très complet de la participation de Roger à la CD ici :

        http://www.lequipe.fr/Tennis/Actualites/La-carriere-de-federer-decryptee/514939

    • MacArthur 21 novembre 2014 at 12:56

      Le nombre de matchs joues n’a aucun rapport, Remy. Il faut aller au dela du quantitatif et analyser son comportement ces dernieres annees.

  7. Geo 21 novembre 2014 at 11:05

    Je m’interroge sur l’affect mis par certains dans le jeu de paume, l’amour inconditionnel et unilatéral porté à l’être aimé. Tant de préliminaires à cette empoignade de manches, tant de masturbation (intellectuelle), je suis inquiet pour la vie (sexuelle) de certains. Diable, cette finale de Coupe Davis (non, pas des vices, trop facile) me rend priapique et pervers. Sors de ce corps, Sade!

    • Skvorecky 21 novembre 2014 at 11:14

      Mais la masturbation* est excellente pour la santé*.

      (*intellectuelle, bien sûr)

    • Nathan 21 novembre 2014 at 11:35

      Si tu trouves Sade excitant, je m’inquiète pour ta libido…

    • Geo 21 novembre 2014 at 12:07

      La Gaule m’excite.

      • Nathan 21 novembre 2014 at 12:26

        Excellent !

  8. MacArthur 21 novembre 2014 at 12:50

    « La Coupe Davis, ce n’est pas comme un Monfils-Federer ou un Simon-Federer à Roland Garros, où le public peut soutenir Roger parce qu’il l’adore. Là, si un spectateur soutient Roger, il soutient la Suisse, que ce soit clair. » Lionel Roux.

    Entierement en phase avec lui.

    • Sylvie 21 novembre 2014 at 12:52

      Et ?

    • Antoine 21 novembre 2014 at 12:58

      Roux a raison: soutenir Roger, c’est évidemment soutenir la Suisse..Roux essaie de culpabiliser les spectateurs. C’est pas très habile. Cela risque d’aboutir à l’effet inverse…

      • William 21 novembre 2014 at 12:59

        Et oui, personne n’aime être pris pour un con. On ne va pas nous expliquer qui il faut soutenir et qui il ne faut pas soutenir tout de même !

      • MacArthur 21 novembre 2014 at 13:10

        Pas les culpabiliser. Juste essayer de ramener les ames en perdition sur le droit chemin.

    • William 21 novembre 2014 at 12:58

      C’est la chasse aux sorcières !

    • Sylvie 21 novembre 2014 at 13:04

      La notion de bon ou mauvais Français a, de toutes façons, des relents nauséabonds. Surtout lorsque la majeure partie de l’équipe vit en Suisse pour payer moins d’impôts. C’est un comble de culpabiliser des gens qui, en période de crise, vivent et payent leurs impôts ici. La valeur du drapeau s’arrête où commencent leurs intérêts personnels pour les joueurs, pour les spectateurs aussi.

      • Nathan 21 novembre 2014 at 13:18

        Suis bien d’accord. C’est pas du patriotisme, c’est tout pour ma pomme. Cela n’a rien à voir.

      • Antoine 21 novembre 2014 at 13:20

        Moi je soutiens les résidents suisses qui paient comme tout un chacun leurs impôts en Suisse comme Roger et Stan, pas les résidents suisses qui bénéficient d’un régime fiscal d’impatrié infiniment plus favorables que celui des suisses, comme c’est le cas pour Jo, Gaël, Richie, Simon, Benneteau…Toute l’équipe au complet est concernée..

        • Thomas 21 novembre 2014 at 14:02

          Ceci dit, vu le régime fiscal en France, on peut comprendre qu’il veuillent partir… Si ma mémoire est bonne, Tsonga s’était installé en Suisse juste après sa finale à l’OA parce qu’il voulait sécuriser ses gains.

          Et, en passant, Federer n’est-il pas domicilié à Dubaï ? Me semble bien que la fiscalité là-bas est intéressant aussi…

        • Sylvie 21 novembre 2014 at 14:03

          Moi je ne leur jette pas la pierre mais bon la morale sur le patriotisme. Il me semble que Federer est toujours domicilié fiscalement en Suisse.

        • Thomas 21 novembre 2014 at 14:09

          Au temps pour moi alors.

    • Nathan 21 novembre 2014 at 13:16

      Il y a les mauvais Français qui soutiennent avec leur voix et il y a les bons joueurs patriotes qui soutiennent silencieusement avec leurs pieds.

  9. Colin 21 novembre 2014 at 12:54

    Pas de volontaire pour torcher vite fait un mini-article sur les matches de cet après-midi?

    Parce que là on est bien partis pour avoir 900 commentaires sur cet article dès ce soir.

    • Antoine 21 novembre 2014 at 13:00

      Il suffit de mettre un fil intitulé : « Coupe Davis France-Suisse, premier jour », non ?

      • MacArthur 21 novembre 2014 at 13:06

        Je propose d’y ajouter en corps, la declaration de Roux. :-)

        • Antoine 21 novembre 2014 at 13:17

          Très bien !

        • Skvorecky 21 novembre 2014 at 13:39

          Haha oui! Ça donnera le ton de la rencontre!

  10. Patricia 21 novembre 2014 at 13:27

    Ca vous dit une accroche pour cet aprèm avec une pseudo-preview de la rencontre via un détournement de Roland Furieux ? Ou vous trouvez ça trop débile ?

    • Patricia 21 novembre 2014 at 13:28

      c’est l’entame :

      « Je chante les balles, les joueurs, les raquettes, les bravoures, les courtoisies, les audacieuses entreprises qui furent au temps où les Helvètes passèrent la chaîne des Alpes et firent tant de ravages en France, suivant la colère et les juvéniles fureurs de Stan leur roi, qui s’était vanté de venger les insolences de Mirka sur le roi Tsonga, n°1 français.

      Je dirai de Tsonga, par la même occasion, des choses qui n’ont jamais été dites en prose ni en rime ; comment, par bravoure, il devint furieux et fou, d’homme qui auparavant avait été tenu pour si sage. Je le dirai, si, par celui qui en a fait quasi autant de moi en m’enlevant par moments le peu d’esprit que j’ai, il m’en est pourtant assez laissé pour qu’il me suffise à achever tout ce que j’ai promis.

      Qu’il vous plaise, race généreuse de 15-Love, ornement et splendeur de notre siècle, ô mes congénères, d’agréer ce que veut et peut seulement vous donner votre humble servante. Ce que je vous dois, je puis le payer partie en paroles, partie en écrits. Et qu’on ne me reproche pas de vous donner peu, car tout autant que je puis donner, je vous donne. »

      • MacArthur 21 novembre 2014 at 13:34

        Tu es folle, Patricia!

    • Sylvie 21 novembre 2014 at 13:32

      On se demande où tu vas chercher des trucs pareils en quelques minutes mais j’achète.

      • Patricia 21 novembre 2014 at 13:34

        Bon ben je mets dans les brouillons, évidemment je fais gagner Tsontson, c’est la réponse du village des Gaulois et Roland est un héros frrrrançais, Madame !

    • Skvorecky 21 novembre 2014 at 13:41

      J’aime beaucoup l’incipit! Mais pourquoi aller chercher Orlando? On n’avait pas tapé les Suisses à Marignan plutôt?

      • Patricia 21 novembre 2014 at 13:45

        Ben parce que Roland Furieux, je connais, l’équivalent épique je connais pas, ou alors Chantal Goya et NON !

  11. Sylvie 21 novembre 2014 at 13:41

    Chamoulaud et Dominguez aux commentaires… raison de plus de soutenir la Suisse ;)

    • Nathan 21 novembre 2014 at 13:44

      J’ai pris un morceau de papier pour noter la récurrence de : « Ah ! quand la première passe, tout de suite, ça va mieux… ».

    • Patricia 21 novembre 2014 at 13:47

      Mais franchement, comment pouvez-vous ?
      Ne vaut-il pas mieux subir un streaming dégueulasse pendant deux heures qu’une seule phrase chamouladienne qui va pruriter votre psychisme des années durant ?

      • Nathan 21 novembre 2014 at 13:52

        C’est pour apprendre la patience, impétueuse, que je fais cela. De l’exercice contraignant naîtra le satori…

      • Sylvie 21 novembre 2014 at 13:59

        Attends, je vais pas me taper un streaming pourri qui bugue alors que j’ai une télé HD grand écran ! Au pire je coupe le son.

  12. Sam 21 novembre 2014 at 13:50

    Terrifiant. 3 mn de télé, déjà entendu le mot « exceptionnel » 15 fois au moins.

  13. Nathan 21 novembre 2014 at 13:57

    « Federer réussira-t-il à gagner au moins une fois ce saladier que Rafael Nadal a déjà gagné plusieurs fois. Combien de fois au fait Rafael Nadal a-t-il déjà gagné le saladier, Patrick ? »

  14. Sam 21 novembre 2014 at 13:58

    Et plus je vois et entends ce bordel bleu banc rouge, plus j’ai envie de Stan et Roger liquéfient tout ce beau monde aujourd’hui.
    Ah, je connais ce morceau, Marseillaise. Le reste de l’ambiance sonore, pfff…
    Un salut au passage pour nos amis ambianceurs de l’O2 Arena, les Britons s’y connaissent en fond sonore.

  15. Sylvie 21 novembre 2014 at 14:01

    La première ineptie de Chamoul  » l’hymne Suisse n’est pas vraiment guerrier » Un hymne national doit donc être guerrier ?

    • Thomas 21 novembre 2014 at 14:08

      Certains pays n’ont pas de paroles à leur hymne.. Peut-on avoir un hymne sans parole et guerrier ? Voilà une question que l’on pourrait poser à L.Chamoulaud.

  16. Patricia 21 novembre 2014 at 14:10

    Bon ben quand vous le sentez, vous pouvez commencer à poster sous l’article…

  17. Patricia 21 novembre 2014 at 14:15

    C’est chouette ce début, non ?
    Je trouve qu’on entend très bien les supporters suisses !

  18. Antoine 21 novembre 2014 at 14:33

    5-1 Stan…La différence de niveau est flagrante

  19. Antoine 21 novembre 2014 at 14:39

    6-1 Stan en grande forme, dans la suite de son Masters.

    Il monte beaucoup, ce qui est intelligent même s’il n’est pas très habile au filet, puisqu’il contraint Jo à défendre.

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