Un peu d’histoire
Vingt et un ans !
21 longues années depuis que Michael Stich, le dernier, a réussi le doublé Masters Cup / Coupe Davis.
Cette année là, en 1993, le longiligne Allemand avait fait sa meilleure saison (n°2 au classement ATP de fin d’année) et bénéficié, il faut le dire, de deux circonstances favorables : d’abord, les « finales » se tenaient toutes deux à domicile pour lui : la Masters Cup à Francfort, et la finale de Coupe Davis (contre l’Australie) à Düsseldorf. De plus, il y avait eu une coupure d’une semaine et demie entre la finale de la Masters Cup (le 21 novembre), remportée en 4 sets face à Sampras, et le premier match de Coupe Davis, le 3 décembre. En revanche, Stich avait dû passer de la moquette à la terre battue, les Allemands ayant préféré jouer sur les faiblesses de leurs adversaires (puisque, excepté Fromberg, les Australiens de l’époque étaient très peu à l’aise sur terre) plutôt que sur leurs propres forces. De ce fait, et malgré la semaine de réadaptation à la terre battue, Stich avait eu un peu de mal lors de son premier match du vendredi, s’imposant difficilement en 5 sets face à Stoltenberg, avant de remporter plus facilement le double et le simple du dimanche.
Auparavant, dans l’ère moderne, trois autres joueurs avaient réussi ce doublé :
- André Agassi en 1990, de façon très remarquable car en ayant eu à gérer un changement à la fois de continent (de Francfort à la Floride) et de surface (de la moquette indoor à la terre battue indoor), mais avec – heureusement – une semaine et demie de battement entre les deux – et face aux mêmes adversaires que Stich en 1993 (l’Australie de Richard Fromberg, et de son futur coach Darren Cahill).
- Boris Becker en 1988, là aussi avec un changement à la fois de continent et de surface (de la moquette indoor de New York à la terre battue indoor de la Suède). Becker avait bénéficié d’une semaine et demie de battement entre les deux. Cependant il est à noter qu’il n’avait joué aucune de ces deux finales « à domicile », et qu’il est, de tous les joueurs ayant réussi le doublé, celui qui a dû battre les adversaires les plus redoutables en finale de Coupe Davis (Wilander, Edberg et consorts, chez eux).
- Et enfin, John McEnroe en 1978, dans les deux cas « à domicile », mais dans l’autre sens, remportant d’abord la finale de Coupe Davis en Californie sur dur outdoor le 10 décembre, puis la Masters Cup au Madison Square Garden de New York sur moquette indoor en… janvier 1979. Un peu exagéré dans ces conditions de parler de doublé…
Ces vingt dernières années, en revanche, ce doublé n’a plus jamais été réalisé.
Pourtant, on a vu lors de 18 éditions sur 20, un ou plusieurs joueurs participer aux deux événements (ça a toujours été le cas depuis 2000).
Des joueurs aussi prestigieux que Stefan Edberg, Pete Sampras, Lleyton Hewitt, Rafael Nadal et Novak Djokovic s’y sont essayés, pour certains à plusieurs reprises, sans succès. Le tableau ci-dessous résume les résultats de ces deux épreuves depuis 1993, en se concentrant uniquement sur les joueurs participant aux deux finales (cliquer sur le tableau pour le voir à l’échelle 1).
Lors de ces 18 éditions, seulement trois joueurs qualifiés pour la finale de Coupe Davis venaient de remporter la Masters Cup, mais aucun des trois n’a remporté la Coupe Davis en suivant.
Cependant, leurs fortunes ont été diverses en finale de Coupe Davis :
- Sampras 1997 : se blesse dès son premier match de simple et abandonne. Dans la foulée, les rescapés américains subissent une débâcle face aux suédois de Jonas Bjorkman.
- Hewitt 2001 : bilan pas folichon, 1 victoire et 1 défaite en simple, 1 défaite en double… Pourtant cette année a vu la seule occurrence depuis 1993 des deux finales ayant lieu dans le même pays, mais Hewitt (et encore moins Rafter, éliminé en poule à la Masters Cup) n’a pas pu en profiter, la faute à un certain Nicolas Escudé.
- Djokovic 2013 : remporte ses deux simples, mais renonce au double, ce qui fait (peut-être) basculer la finale en faveur de Berdych et Stepanek.
Réciproquement, depuis 1994, parmi tous les joueurs à avoir remporté la Coupe Davis, celui qui avait été le plus loin en Masters Cup a été… Sébastien Grosjean en 2001 ! Finaliste à Sydney, il soulève ensuite la coupe Davis à Melbourne… mais en perdant ses deux simples (!) dont l’un, face à Hewitt, était un remake de la finale de la Masters Cup.
En fait, la plupart du temps, les vainqueurs de Coupe Davis se retrouvent parmi les joueurs éliminés précocement aux Masters : 11 cas ces 20 dernières années de vainqueurs de Coupe Davis qui étaient sortis de la Masters Cup dès les poules, contre 4 cas de vainqueurs de Coupe Davis éliminés en demi-finale.
Cependant l’élimination précoce aux Masters ne garantit pas forcément la victoire en finale de Coupe Davis : on a vu 7 cas de joueurs éliminés en poule et qui perdent la finale de Coupe Davis, et 2 cas parmi les demi-finalistes des Masters.
Conclusion : En prenant en compte uniquement les données de ces 20 dernières années, il semble préférable, pour augmenter ses chances en finale de Coupe Davis, d’être éliminé en poule (11 cas contre 7) ou en demi-finale (4 cas contre 2) aux Masters.
L’analyse est bien entendu faussée par le fait que la finale de Coupe Davis se joue en équipe, et qu’une très bonne performance individuelle peut être « gâchée » par des partenaires pas au niveau (exemple : Djokovic 2013), ou, au contraire, une piètre performance individuelle (exemple : Grosjean 2001) être rachetée par des partenaires à leur top.
Un peu de prospective
Alors, en 2014, Federer (ou Wawrinka !) réussira-t-il là où Edberg, Sampras, Hewitt, Nadal et Djokovic ont échoué avant lui ? Celui qui est le recordman des victoires en Masters Cup (6) n’a encore jamais eu l’occasion d’enchaîner, ensuite, par une finale de Coupe Davis. (De façon amusante, c’est tout le contraire de Nadal, vainqueur de 4 Coupes Davis, dont 3 en ayant disputé la finale, sans avoir jamais remporté la Masters Cup).
La première étape a lieu à Londres cette semaine. En cas de succès suisse à l’O2 Arena, la deuxième levée de ce doublé improbable se déroulera immédiatement après, à quelques dizaines de kilomètres de là, dans le stade Pierre-Mauroy de Lille.
La transition immédiate vers une surface différente, du dur indoor de Londres vers la terre battue indoor de Lille, sera-t-elle la clé de la finale ? Hé bien, il suffit de regarder le tableau ci-dessus pour se rendre compte que, suite à un changement de surface, il y a à peu près autant de cas où la finale de Coupe Davis a été gagnée, que de cas où elle a été perdue… Dans cette situation, les statistiques ne nous aident pas à prévoir le futur. Comme souvent d’ailleurs !
Je suis soulagé.
Je sais même pas si on peut dire que l’honneur est sauf, mais en tout cas il a été le chercher !
O my Goat !
Ce coup droit !
Balle de viol !
Exactement mon ressenti. J’en avais mal au cul pour lui.
C’est même ce que le regretté Yoda aurait appelé une balle de gang bang dans la cave !
Fed en mode démo. La nonchalance incarnée. Avec ce score-là ça aide…
Arno, on en est à combien de voies pour l’autoroute là?
Tu rigoles ?? Il a carrément ouvert un couloir aérien, là !
Jouer comme ça, c’est dégueulasse !
Purée, c’était quoi ça ?
Bon, des vacances bien méritées pour Murray.
Federer a été très très bon malgré le service absent de Murray. Il a beaucoup tenté et a beaucoup réussi, c’est positif. Si Djokovic m’a le plus impressionné défensivement, offensivement j’ai trouvé les Nishikori et Federer d’aujourd’hui très dangereux.
C’est pas tout ça. Il faudrait maintenant que Fed aille taper un peu la balle pendant une petite heure, histoire de garder des sensations et faire tourner un peu le sang.
Là, Fed vient de gueuler à Novak « Dimanche, c’est toi, moi, et tu vas pas rigoler ».
Et dans les vestiaires : « mon pauvre, tu fais un peu pitié avec tes deux jeux laissés à Stan hier… »
Une tornade, ce soir, un typhon, un ouragan…
Je passe en coup de vent, mon cousin m’a envoyé une photo avec le score ahurissant!!!! N’ayant pas vu le match, j’aimeras savoir si Federer a vraiment des chances de vaincre Djoko dimanche?
Andy nous montre à tous qu’il a appris la fameuse défaite WTA!
S’il joue comme ça en passant un peu plus de premières, et que Djoko maintient le cap, ça va être un match monstrueux en tout cas.
Ben il est pas le seul, en ce moment, hein.
Parce qu’il y a eu nettement plus de bagarre à Singapour, fors Nishi et Ferrer pour voiler un chouia l’honneur mâle…
Je parlais d’Andy bien sûr.
Quant à Fed, s’il sert très bien par dessus le marché et nous ressert de ce plat, il gagne.
Mais Murray, comme Stan hier, a mis la Terreur sur orbite, ça ne peut pas être aussi bon si l’autre l’enraye et vice-versa.
Andy était tétanisé. C’est tout de même dommage, un joueur si talentueux.
Douzième demi-finale du Masters pour Fed.
Nan mais les gars, douzième !!!!
C’est le record à égalité avec Lendl.
oui mais…. 39 % de 1er services, c’est indigne d’un n°2 mondial !
Z’avez rien compris, il voulait s’entraîner sur les secondes.
Je ne peux pas m’empêcher de vous poster cette interview de Rosset rien que pour le dernier paragraphe même si l’ensemble est intéressant
http://rmcsport.bfmtv.com/tennis/france-suisse-pourquoi-l-ex-capitaine-de-federer-est-tres-tres-confiant-846433.html
Merci Sylvie, moi ce que j’adore, c’est ça :
« Il faut regarder très objectivement. Tsonga, il a fait une saison extraordinaire quand il était avec Roger Rasheed. Cette année, on ne peut pas dire que c’est une saison monstrueuse. Il l’a sauvée en gagnant à Toronto. Sinon, il ne serait peut-être plus dans le top 20. Gasquet, il est allé au Masters avec Riccardo Piatti et il a joué le meilleur tennis de sa vie. Depuis, on ne peut pas dire que ce soit une saison extraordinaire. Monfils, c’est le seul dont je me méfie un peu sur cette Coupe Davis. C’est le type qui est capable de ne pas jouer pendant cinq, six semaines. Il l’a montré à Roland-Garros, il peut arriver sans préparation, sans match référence et réussir un grand tournoi. Je suis persuadé qu’il va faire des grands matches en Coupe Davis ».
On ne peut être que d’accord avec cela. Monfils va beaucoup peser dans cette CD.
Pour le reste, dans cette guerre feutrée de communication, Lille sera un peu un traquenard pour les Suisses pour des raisons maintes fois avancées
il dit des choses intéressantes Marco.
On comprend que la préparation des Suisses est sans doute la meilleure pour eux.
Tout comme pour les français.
Même si je pense que le manque de match, de victoire et de confiance va poser souci aux français.
J’ai déjà bien développé ci-dessous, mais les titulaires en simple, Tsonga et Monfils (Clément va faire simple), sont un peu spéciaux niveau confiance.
Monfils on sait bien comment il fonctionne, le sporadique est son élément, la grosse fest noz itou.
Tsonga est un mec qui a une confiance de base hors norme ; tout le monde le cite comme anormal dans le milieu du tennis français, Simon, Clément, Forget… tous disent qu’il a une foi en lui phénoménale. Il a une capacité à positiver quasi federesque. Il gagne un M1000 après 6 ans de pause l’année où il galère le plus en enchaînant les N°1 et 2.
Et on lui demande pas de taper Federer (même s’il y croit certainement), mais de taper Wawrinka. Il s’y voit déjà.
Content de cette raclee infligee a Murray. Il fallait que quelqu’un lui en colle une tres bonne cet automne. Qu’il l’etrille sur ses deuxiemes balles.
Des la sortie du tableau, j’avais dit que Murray ne constituait une menace pour personne dans son groupe. Il n’y avait aucun doute pour moi la-dessus. On ne peut pas dire que je me sois trompe.
Marrant moi j’avais même pronostiqué le 6/0 6/1 + le forfait de Raonic, le remplacement par Ferrer et la défaite en 3 sets face à Nishikori. On ne peut pas dire que je me sois trompé…
Excellent !
Tu fais bien de le rappeler, Ivan. Au cas ou les lecteurs non assidus seraient passes a cote de l’information.
Et moi que Fed jouerait en tee-shirt rouge avec un bandeau noir. Je sens bien les choses
J’ai vu Fed-Murray en différé tout à l’heure. Il a joué les mains dans les poches, faisant des fautes directes seulement quand il voulait en mettre un peu trop, pour voir jusqu’où il pouvait aller dans sa recherche de sensations. Quelques volées magnifiques, et une mimique qui en dit long à 5/0 et 0/30, il se fait un peu allumer au centre, fait volée réflexe de CD croisé qui sort de peu et s’en veut ! Il se voyait bien à 0/40, et donc à roue de bicyclette. Sur le principe, ça l’aurait peut-être gêné un peu après coup, mais sur le moment, il s’en veut de rater cette balle pourtant pas facile.
3 matches dont deux en moins d’une heure, l’entraînement parfait pour la finale de CD, un match tous les deux jours, à enjeu, parfaitement maîtrisé contre trois types de joueurs différents ; prochain tour, il risque de jouer son compatriote (comme on le fait tous les jours à l’entraînement en CD) : il gagne, il fait le plein de confiance et affronte le n°1 en un vrai défi, où il est challenger pour tout le monde ; il perd, ça veut dire que Waw fait une bonne affaire pour se préparer mentalement au voyage à Lille…
Et pour lui qui a quand même grandi sur terre battue, les automatismes de terre, les glissades, etc. ça va pas lui prendre plus de trois jours pour retrouver le truc à mon avis.
Excellente, l’interview ! Un sacré bonhomme Marc Rosset.
On peut décortiquer un certain nombre de propositions :
1) L’adaptation à la surface ne va pas être un problème pour Federer
Gasquet dit la même chose dans une interview, Fed est un monstre d’adaptation. Mais on peut nuancer : ça ne lui posera pas le même problème que Berdych, soit. Mais c’est pas dit que ce soit absolument sans impact non plus. Ce n’est pas parce que Roger, en 2006 ou 2007, avait été capable de battre Hanescu et Pavel en enfilade de l’AO au 1er tour de Coupe Davis que le défi qui vient soit de même niveau…
Il y a les paramètres propres à Roger qui ont évolué : il a 8 ou 10 ans de plus, une grosse saison dans les pattes, et une finale plus probablement perdue contre Djokovic ne pèserait pas forcément de la même façon qu’une finale gagnée les doigts dans le nez contre Baghdatis ou Gonzalez.
Il y a l’adversité : Tsonga et Monfils en finale de Coupe Davis à domicile, il a sans doute moins de marge qu’avec les Roumains.
2) les matchs de Roger sont mis en avant, mais on sait bien que les plus décisifs seront ceux de Stan et le double.
Et là, on peut dire qu’il va vite en besogne à dévaluer le « trompe l’œil » de la saison des Français, à l’aune des trous que comporte celle de Stan… Les titulaires en simple, on sait que ce sera Tsonga et Monfils. Ce qui compte, c’est la capacité à taper les gros poissons, ce que Stan a su faire dans deux tournois de début de saison Tsonga dans un tournoi de l’été. En outre, alors que Stan avait peu de pression en Australie, en tant qu’outsider complet, et une saison convaincante derrière lui, Tsonga a sorti Toronto de son chapeau alors qu’il galérait avec constance depuis 7 mois. A Monaco aussi il était l’outsider… Tout comme à Wim, vu son passé sur herbe. Chaque échéance où il était attendu, RG et l’USO, il s’est vautré. On ne le sent pas rassuré, derrière ses « je préfère être au Masters pour accumuler de la confiance en gagnant des matchs plutôt qu’à l’entraînement sur terre battue. » Tiens, et les branlées, elles rassurent aussi ? Berdych et Cilic compenseront la fessée contre Djoko ? Et peut être celle à venir contre Roger ? Les capacités de Stan à positiver me paraissent plus suspectes que celles de Roro et Tsonga, au hasard…
Rosset reconnaît le danger Monfils, et pose la question du double, mais ne souligne pas que c’est sur le Tsonga/Stan, le double, puis le match décisif que les Français s’attendent à jouer l’issue.
Mais Stan/Tsonga, le problème de l’adaptation à la surface pourrait être plus présent que pour le Sieur Roger. C’est le pivot, puisque sans ce point, les Français sont acculés à l’exploit.
Pour le double, on s’en fout un peu de la saison de Gasquet : en coupe Davis, il gagne tous ses simples et tous ses doubles, il adore la surface, il est coaché et exalté par le cadre de l’équipe, de l’ambiance et du partenaire. A côté, Bennet (assez probable selon moi si 1-1 et match assez disputé de Tsonga contre Stan) est excellent dans l’exercice, a gagné un GC sur la surface et s’entraîne de la meilleure façon, en affrontant le gratin de la discipline. Si la France remporte ces deux points sur son dos, il va se sentir comment pour le match décisif bis, Stan ?
3) Jouer en France c’est mieux pour Stan. Certes, mais c’est aussi nettement, nettement mieux pour Monfils, Gasquet et Tsonga. L’un dans l’autre, pas sûr qu’ils y gagnent.
Tsonga a comparé la finale de Coupe Davis à venir avec celle de 1991. Quelques paramètres abondent dans son sens, le rôle de Monfils surtout. On sent qu’il faut à cette équipe, solide, équilibrée mais en-dessous des Suisses quoi qu’on en dise, un joker, un vengeur masqué, un joueur hors-normes. Seul Gaël peut être celui-là. C’est de l’ordre de l’irrationnel. Gasquet a battu deux fois Federer sur terre battue, Monfils perdu trois fois, assez largement, à Roland Garros contre Dieu et pourtant on le sent plus capable de se transcender, de toucher le Graal sur un seul match (ou deux), d’écoeurer ses adversaires par une défense dont seul est capable le duo Nodal. Un Gaël qui serait le Riton de 1991, chacun avec ses fulgurances, chacun avec sa légèreté. C’est pourquoi il faut sans doute le lancer dès le vendredi avec Couilles-de-Mammouth car rien ne dit que dimanche, il ne sera pas trop tard. Il faut aussi que les deux hommes jouent le double ensemble comme en 1991 (non, je déconne là, c’est à Mozart-Gasquet de tenir ce rôle-là, de faire comme Santoro en 2001, « le meilleur double de sa carrière »). Qui sait alors si on n’entonnera pas Saga Africa à Lille dimanche soir.
Tout à fait d’accord, les deux victoires de Richard sont en deux sets gagnants, dans les deux cas il est passé d’un cheveu en gagnant moins de points que Roger. Ces matchs ne sont pas pertinents pour le préférer à Gaël, et il vaut mieux le préserver pour le double où je suis persuadé qu’il se sublimera.
Même s’il perd contre Fed, Monfils n’est pas là pour gagner ce match, mais pour donner le ton en y faisant croire, entamer Roger pour le double, et troncher Stan au 5è match. Je pense qu’il est en meilleure position pour le faire que Richard, surtout contre Roger.
Eh bien moi à votre place, je fais jouer à Simon le premier simple contre Roger pour le crever. Benneteau Tsonga le samedi. Et je sors Monfils de mon chapeau le dimanche pour le 5 ème match.
non mais il n’y aura pas de 5ème match.
Car tu es parfaitement certain que jamais Wawrinka ne perdra contre Tsonga et que le double Suisse va tout ravager.
Stan va battre Tsonga et Roger finira le travail contre ce même Tsonga.
Clément prendra pas le risque de se passer de remplaçant en double, et Tsonga, il y croit contre les deux Suisses donc je pense qu’il l’économisera sur le double, sauf s’il a pilé Waw.
Et si l’on veut fatiguer qui que ce soit, au moins dans le contexte de la CD où Simon a du mal à se libérer, contrairement à Gasquet, je pense que la titularisation de victime sacrificielle irait à Richard.
Mais il le fera pas. Clément il fait carré : qui est le meilleur pour gagner le match, point.
Il pense que Richard est le meilleur en double, à raison. Mais il pense aussi que Tsonga/Gasquet est potentiellement plus fort que Bennet/Gasquet…
C’est pour ça que j’ai un doute sur la sélection de Bennet en double, même si ça offrirait un avantage précieux, voire nécessaire à Tsonga contre Fed le dimanche (il y a des chances que le match de Tsontson le vendredi soit plus accroché que celui de Roger).
Je suis sûre à 100% que si les frenchies faisaient un miracle vendredi, à 2-0 Tsonga ferait le double.
Je partage tout à fait l’avis de Patricia et Geo. Je rajoute juste un mot pour dire que je suis très dubitatif sur les chances à Lille de l’équipe suisse dans le déroulement prévu des événements au-delà des arguments déjà avancés.
1/ On a tendance à faire passer la Masters comme une sorte de « super stage commando » de préparation pour la Coupe Davis.
Sauf que le Masters n’est pas une préparation mais une compétition. Une véritable compétition de très haut niveau, extrêmement médiatisée, fatigante, où les deux joueurs Suisses risquent de laisser beaucoup d’influx non seulement physique mais aussi nerveux (ce dernier aspect négligé étant d’ailleurs tout à fait essentiel).
C’est doter aussi Roger Federer de pouvoirs véritablement extraordinaires que de croire que le Suisse de 33 ans sortira indemne de cette épreuve. D’autant qu’il veut en sortir victorieux. Il suffit de voir la méchanceté nietzschéenne dont il a fait preuve hier contre l’infortuné Andy. Inscrire le chiffre magique « 7″ à côté de ce qu’on appelle en toute simplicité mégalomaniaque le « Tournoi des Maîtres » ne doit pas laisser indifférente une nature pareillement orgueilleuse.
Et ce qui vaut pour Roger vaut également pour Stan qui, en plus, comme cela a été mentionné, accumulera les doutes à la fatigue dans une synergie négative bien désastreuse à court terme. Et ce sont ces deux là qui devront jouer les doubles et sans doute des matchs en 5 sets… dans une ambiance, pas forcément délétère à la Simon, mais certainement pas très favorable.
C’est aussi doter les deux Suisses d’une capacité d’adaptation absolument hors du commun pour, après une longue période sur dur, en 3 jours, retrouver tous les réflexes et glissades qui s’imposent sur cette surface si particulière. Trois jours d’adaptation qui devront être aussi 3 jours de récupération, bonjour pour concilier les deux ! Ce qu’on donne à la récupération, on l’enlève à l’adaptation et réciproquement. C’est, dans le contexte, ridiculement court.
Je ne crois pas du tout que les capacités d’adaptation sur terre battue des deux Suisses soient supérieures à celle d’un Gasquet ou d’un Monfils, pour prendre les deux Français qui ont le pied plus ocre que les autres. Pourtant, ces deux joueurs auront bénéficier d’une préparation spécifique de plus de quinze jours et cela fait deux mois qu’ils s’investissent piam piam sur dur, c’est lemoins qu’on puisse dire.
2/ un mot sur le maillon faible de l’équipe suisse : Stan.
Il faut le dire : Stan joue un tennis plus que médiocre depuis mai 2014. La branlée qu’il a prise contre le Djoker est, à mon avis, bien plus inquiétante qu celle qu’a subie Murray hier contre Federer.
Certes, tous les deux ont mal servi et mal retourné. Mais ce sont bien les seuls points communs.
Si Andy n’a pas pu développer son jeu, comme Djokovic n’avait pas pu développer le sien au 1er set en 2010 au cours de la même épreuve, faute de temps et compte tenu d’une agression permanente imposé par l’adversaire, Stan, lui, a été inexistant dan le jeu alors qu’il avait tout de même, me semble-t-il, les capacités et le temps pour au moins mieux résister : aucun volume donné au jeu, pas de longueur de balle, aucune patience minimale avant d’envoyer une praline, aucune utilisation des contre-pieds qui lui tendaient les bras à plusieurs reprises, préférant faire jouer l’essuie glace au Djoker, ce qui est une tactique absolument suicidaire face au Serbe.
Et toutes ces éléments-là, qui sont aujourd’hui des lacunes dans le jeu de Stan, sont précisément des qualités nécessaires pour bien jouer sur terre battue. Alors…
La mascarade du Masters continue.
Djoko break blanc d’entrée Berdych.
Encore une raclée en perspective.
Il va nous faire comme Roger
Heureusement qu’il y a les matches de double bien plus accrochés et sympas à regarder que ces matches à sens unique.Berdych c’est typiquement le joueur qui ne peut absolument pas gêner Djokovic si celui-ci est en forme. Aucune de ses armes ne fonctionne face au Serbe. Et comme il n’a aucun plan B à proposer; il va continuer la même chose en se frustrant donc en donnant le point encore plus vite.
Djokovic nº1 en fin d’année, pour la troisième fois!
Il a fait ce qu’il fallait pour. Bravo à lui, c’est amplement mérité. Il a gagné le tournoi le plus important et a été régulier toute l’année, malgré un petit creux aoûtiens. Il a su se ressaisir au bon moment pour terminer 2014 en n°1 avec un niveau de jeu énorme. Il devrait remporter le tournoi sams perdre de set a priori.
Stan va jouer sans pression ce soir, qualifié qu’il est ou presque. J’espère que ça va lui permettre de jouer son tennis auquel cas il aura rempli son contrat sur ce tournoi. 400 points au chaud qui ne lui feront pas de mal au moment d’aller défendre son titre en Australie.
Il va suffire à Stan de gagner 3 jeux ce soir pour se qualifier pour une demi contre Roger.
Je partage le constat de je ne sais plus qui: ce Masters, en plus de ne pas être une bonne pub pour le tennis, sonne comme une alerte concernant le niveau actuel du tennis mondial. Y a eu un joyeux bordel cette année, mais ca se termine avec Nadal 3 ème mondial alors qu’il a raté la moitié de l’année et Fed à des km au dessus des autres malgré ses 33 berges.
Et pourtant y a sur le papier un joli top ten, avec 6 vainqueurs en GC (c’est plus arrivé depuis quand?) en attendant le retour de La Poutre.
C’était moi je sais plus qui.
Après le problème est que le niveau baisse, certes, mais on a été mal habitués ces dernières années. Plus qu’une baisse, c’est peut-être tout simplement un retour à la normale.
Faut quand même s’imaginer qu’on sort d’une époque où des gars comme Hewitt, Roddick, Safin, Ferrero, Davydenko, Nalbandian, Ferrer, Del Potro sont ou ont été de simples seconds couteaux alors que ce sont des monstres.
Le nectar, l’ambroisie, ok mais dans la vraie vie y’a aussi la piquette, le pâté de foie et Milos Raonic.
Et l’omelette aux bananes, j’espère que c’est juste au petit déj’?
Avec du pâté de foie.
Le surplus de Bossitude des 3 super-champions créérait un déficit chez les seconds couteaux ?
Les 4 premiers n’ont mangé que du Federer (Nadal pas concurrentiel hors TB à l’époque où Roddick l’était).
Nalby et Safin, clairement hors normes… mais intermittents au Masters.
Del Po et Ferrer ne sont pas au Masters cette année mais c’est pas fini (enfin j’espère pour Del Po).
Davydenko/Nishikori, je crois que le crâne d’œuf n’est pas meilleur…
Ses premiers Masters, à 25 ans, il gagne un seul match (contre Robredo) et perd contre Blake et Nadal. L’année d’après, 2 défaites en poules (Roddick et Fed), une victoire contre Gonzalez. Il le gagne à 27 ans.
Skvo : j’ai mis à jour le tableau en rajoutant Ferrero 2003 et Verdasco 2009.
Sinon je rebondis sur ton post du 03/11/2014 at 16:30 (au sujet du tirage au sort des poules du Masters)
« Encore une fois, si c’est plus compliqué pour Fed que pour Djokovic, c’est parce que ce dernier est supérieur. Nishikori-Murray-Raonic, le Serbe vient justement de se les enchaîner en perdant 17 jeux au total… »
Bon ben voilà, Fed vient de se les enchaîner en perdant… 13 jeux au total.
Oui, « le déclin », quoi.
Oui mais Djokovic a pris de l’avance. Pendant ce temps-là, il n’a laissé que 9 jeux en trois matchs au reste du top 8…
C’est n’importe quoi ce Masters.
Stan break pour mener 3-1
Il se qualifie déjà pour une demi contre Roger.
Il y aura un suisse en finale du masters et il affrontera le vainqueur du match entre Kei et Novak.
Par son écrasante victoire contre Murray, Rogé vient de porter un coup infiniment plus fatal à cette gluante surface que tous nos posts réunis envoyés en recommandé à l’ATP.
Quelqu’un a prévu Stan vainqueur du tournoi ?
Ça vaut une belle cote.
On dit souvent que le masters est la seule compétition où on peut perdre un match et gagner le titre. Avec la Davis.
Mais c’est aussi la seule où on peut finir sur une victoire sans remporter le tournoi.
Ce Waw Cilic c’est un match à points. 200 en l’occurence.
La 3e place de Cilic dans le groupe est-elle encore en jeu ? Je dis ça pour le suspense.
Je ne suis pas là souvent en ce moment. Vous non plus
T’inquiète Oluive je suis là. De l’avantage des gémeaux.
Aaaaah! Encore un set de glue (un nom tout trouvé pour cette surface blue).
J’ai trouvé une manière d’épargner la bande passante. Je ne commente plus que les points gagnants.